• Mel Gibson, Pier Paolo Pasolini et les langues du Christ | Langues de feu
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    Comment en suis-je venue à dire à un groupe d’étudiants de L1, dans un cours sur Italo Calvino, que je n’aimais pas du tout l’usage que fait Mel Gibson de l’araméen dans La Passion du Christ ? C’est ces moments où un cours dérape, en bien ou en mal, où on n’est pas loin de perdre le fil. Supposément, il s’agissait dans cette heure-là de mettre en pratique le cours sur la réécriture effectué en cours magistral à l’heure précédente, dans un TD introduisant la méthode du commentaire comparé. Et c’est précisément parce que c’était le premier commentaire comparé que j’ai pris sur moi, arrêté de médire de Mel Gibson, et repris Calvino. Le fil n’a pas été perdu. J’ai coupé court au débat sur « les films historiques doivent-ils parler en langue moderne ? » Question passionnante pourtant.

    N’empêche. J’eusse été bien aise de pouvoir m’en prendre à Gibson devant un public captif – du reste je l’ai dit aux étudiants, je peux tenir des heures sur Gibson si on me laisse faire – je me suis réfrénée et maintenant je suis frustrée. C’est donc le carnet qui va accueillir un nouveau billet, et qui me permettra de réinvestir un peu les réflexions faites il y a déjà bien longtemps, lors de ma participation au séminaire d’élèves à l’ENS « L’Antiquité au cinéma », où j’avais parlé de films inspirés des récits évangéliques (entre autres, La Passion du Christ, l’Evangile selon Saint Matthieu de Pasolini, ou encore la Vie de Brian des Monty Python.

    #cinéma #Jésus #bible #péplum #langue_ancienne