• La tecnologia che sorveglia e opprime i palestinesi nei Territori occupati
    https://scomodo.org/la-tecnologia-che-sorveglia-e-opprime-i-palestinesi-nei-territori-occupati

    In #Cisgiordania ci sono occhi ovunque. Una rete di telecamere a circuito chiuso sui tetti, per le strade, ai posti di blocco, sorveglia costantemente le decine di migliaia di palestinesi che vivono in città. Un’intervista a #Issa_Amro. L’articolo La tecnologia che sorveglia e opprime i palestinesi nei Territori occupati proviene da Scomodo.

    #Evoluzione_Digitale #Hebron #intervista #Israele #Mondo #Palestina #sorveglianza

  • La Belgique renforce les contrôles policiers sur son territoire pour lutter contre l’immigration irrégulière - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65274/la-belgique-renforce-les-controles-policiers-sur-son-territoire-pour-l

    La Belgique renforce les contrôles policiers sur son territoire pour lutter contre l’immigration irrégulière
    Par Clémence Cluzel Publié le : 20/06/2025
    Les autorités belges ont annoncé jeudi renforcer dès cet été les contrôles policiers sur son territoire. Il ne s’agit pas de contrôles aux frontières, mais en interne, qui se concentreront sur les axes routiers, dans les trains et les bus du pays. Ces opérations visent à vérifier les titres de séjour et cartes d’identité des personnes, et de renvoyer les exilés en situation irrégulière hors de Belgique.
    La Belgique va renforcer dès cet été les contrôles policiers sur son territoire dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, ont annoncé jeudi 19 juin le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin et la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, sur la chaine flamande VTM.
    Il ne s’agit pas de contrôles aux frontières, mais en interne. Ils auront lieu sur les axes routiers principaux et au niveau des aires d’autoroutes très fréquentées. Ils seront également effectués à bord des lignes de bus internationales, particulièrement la ligne La Panne-Dunkerque, ainsi que dans certains trains, notamment au niveau de la gare de Bruxelles-Midi. Les arrivées de vols intérieurs à l’espace Schengen considérés comme étant des pays soumis à une forte pression migratoire, comme l’Italie et la Grèce, seront également concernés.
    Concrètement, les policiers vont vérifier les titres de séjour et cartes d’identité des personnes. Le but de ces opérations est d’identifier les personnes sans papiers ou celles ayant déjà demandé l’asile dans un autre pays européen, et de les renvoyer du sol belge. Elles visent aussi à renforcer la lutte contre la criminalité organisée (trafic de drogue et traite des êtres humains), assurent les autorités.
    « Nous assumons nos responsabilités en effectuant des contrôles stricts et ciblés aux carrefours stratégiques. Nous luttons ainsi contre les flux migratoires clandestins et empêchons le déplacement de la pression migratoire vers la Belgique, tout en luttant plus efficacement contre la criminalité afin de renforcer la sécurité sur notre territoire », a déclaré le ministre Quintin.
    Ces actions seront menées grâce à une étroite collaboration entre les services de la police fédérale, la police locale et l’Office des étrangers, un service du ministère qui statue sur les dossiers des demandes d’asile. Ce rapprochement entre ces différentes structures est vivement critiqué par les ONG des droits humains, pour qui cela traduit une criminalisation des étrangers, y compris les demandeurs d’une protection internationale.
    La ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, avait réaffirmé quelques semaines plus tôt sa volonté de mettre en place « la politique migratoire la plus stricte que la Belgique ait connu », comme le rapportait le média La Libre Belgique. « La pression sur la société est trop forte. L’afflux doit diminuer », a-t-elle défendu, soulignant des flux migratoires en constante évolution ces dernières années. Quelques 39 000 demandes d’asile ont été déposées en 2024, soit une hausse de 12% par rapport à l’année précédente, qui, comme 2022, avait connu une baisse significative. La ministre a affirmé que la Belgique entend désormais renforcer sa fermeté à l’égard de l’immigration irrégulière et des demandes d’asile introduites successivement dans plusieurs pays européens, une pratique qu’elle qualifie de « shopping de l’asile ».
    Depuis sa prise de fonction en février dernier, le gouvernement nationaliste flamand de Bart de Wever a multiplié l’adoption de mesures répressives afin de lutter contre l’immigration illégale. Limitation du regroupement familial, restriction de l’accès à la citoyenneté belge, politique de renvoi des personnes déboutées dans leur demande de protection, suppression de structures d’accueil des migrants y compris des centres pour les mineurs étrangers non accompagnés (MNA), exclusion des hommes seuls des centres d’accueil, ou encore réduction de l’accès des réfugiés aux aides sociales... sont autant de restrictions et limitations rentrées en application ces derniers mois.
    Dans le même temps, une coupe drastique est prévue prochainement dans le budget alloué à la politique de l’asile.Ce durcissement de politique contre les migrants s’observe également dans les pays voisins, confrontés eux aussi à une montée des partis nationalistes et d’extrême-droite. L’Allemagne a ainsi rétabli le contrôle à ses frontières à l’été 2024, suivi par les Pays-Bas en novembre 2024. Le même mois, la France a instauré des contrôles temporaires, prolongés jusqu’au 31 octobre 2025, avec six de ces pays voisins (Luxembourg, Belgique, Italie, Espagne, Suisse, Allemagne). « Les gens qui se déplacent d’un pays à l’autre, c’est une réalité. Prétendre que l’on peut y mettre un terme grâce à des contrôles aux frontières, surtout entre les pays européens où la libre circulation est possible, est totalement absurde », a réagi le député fédéral écologiste Matti Vandemaele, cité par La Libre Belgique. « Les frontières belges font 1 445 kilomètres de long. Que veut faire la ministre ? Installer un poste de garde tous les dix mètres ? » interroge-t-il.
    Depuis 2021, la crise de l’accueil des migrants en Belgique continue de s’enliser. Les centres d’accueil sont engorgés faute de places suffisantes et les longs délais d’attente pour le traitement des demandes d’asile (plus d’un an en moyenne) exacerbent plus encore la situation. Fin 2024, environ 3 000 demandeurs d’asile, majoritairement des hommes, étaient en attente d’une place d’hébergement dans le réseau d’accueil national (Fedasil). Le délai moyen pour un homme seul est d’environ six mois avant d’obtenir une place dans l’un de ces centres. En attendant, les migrants survivent à la rue ou dans des squats, dans des conditions indignes.
    La Belgique a plusieurs fois été épinglée, dont en septembre dernier, par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. Les autorités belges ont ainsi été sommées d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil, qui ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Mais malgré les rappels à l’ordre, le gouvernement belge persiste dans sa volonté de réduire la capacité d’accueil des migrants dans les centres dédiés à cet effet. Pour la ministre de l’Asile et de la Migration, la baisse combinée du nombre d’arrivées de migrants et la hausse des retours des personnes en situation irrégulière dans leur pays d’origine ou dans des pays tiers permettent de justifier cette réduction du nombre de places disponibles dans les centres d’accueil en Belgique.

    #Covid-19#migrant#migration#belgique#UE#allemagne#CEDH#asile#droit#sante#politiquemigratoire#paysbas#frontiere

  • Immigration : la République dominicaine construit une nouvelle section de son mur à la frontière avec Haïti
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/21/la-republique-dominicaine-construit-une-nouvelle-section-de-son-mur-a-la-fro

    Immigration : la République dominicaine construit une nouvelle section de son mur à la frontière avec Haïti
    Le Monde avec AFP
    La République dominicaine a commencé, vendredi 20 juin, à prolonger le mur frontalier la séparant de son voisin haïtien, une construction initiée en 2021 par le gouvernement de Luis Abinader pour lutter contre l’arrivée illégale de migrants.La nouvelle section du mur, longue de 13 kilomètres, est en cours de construction dans la province de Dajabon (Nord). Elle portera la longueur totale du mur à environ 170 kilomètres, soit la moitié de la frontière séparant, sur l’île caribéenne d’Hispaniola, la République dominicaine hispanophone et son voisin, Haïti, francophone, pauvre et miné par la violence.
    Le ministre de la présidence, José Ignacio Paliza, et son homologue de la défense ont dirigé la cérémonie de pose de la première pierre, a précisé le gouvernement, dans un communiqué.
    « La clôture périmétrique n’est pas simplement une infrastructure de sécurité, mais aussi un symbole de souveraineté, d’intégrité institutionnelle et d’engagement pour la protection du territoire national », a déclaré M. Paliza. Le mur, composé d’une base en béton et d’une clôture surmontée de fils barbelés, est une initiative du président Abinader, qui a adopté une ligne dure sur la question migratoire depuis son arrivée au pouvoir, en 2020. La construction du mur a débuté l’année suivante.
    Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques, a été mis à genoux par des gangs accusés de meurtres, de viols et d’enlèvements. La violence s’y est intensifiée au cours de l’année écoulée et un nombre record de près de 1,3 million de personnes ont été forcées de fuir pour trouver refuge ailleurs dans le pays, selon l’Organisation des Nations unies. Environ 500 000 Haïtiens vivent désormais en République dominicaine.En 2024, Luis Abinader a remporté un second mandat en promettant d’intensifier les expulsions. Au cours des cinq premiers mois de l’année, les autorités dominicaines ont expulsé un peu plus de 143 000 Haïtiens sans papiers, selon des données officielles.

    #Covid-19#migrant#migration#haiti#republiquedominicaine#sante#politiquemigratore#expulsion#pauvrete

  • Le MRAP condamne l’intervention policière dans la Bourse du Travail de Bobigny et affirme sa solidarité avec les militants arrêtés.

    Le gouvernement français se rend complice du génocide en cours à Gaza.

    Complice en continuant sa livraison d’armes à Israël ;
    Complice en autorisant les armuriers et les militaires israéliens à participer au salon de l’armement au Bourget ;
    Complice en lançant, ce samedi 21 juin 2025, un assaut policier contre la Bourse du Travail de Bobigny , où devait se tenir une conférence de presse pour dénoncer la participation d’Israël au salon du Bourget.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/20/les-regimes-arabes-participent-au-blocus-de-gaza-soutien-aux-mobilisations-internationales-et-autres-textes/#comment-67539

    #international #palestine #israel

  • Les irréductibles Bretons contre les chercheurs d’or
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/06/16/les-irreductibles-bretons-contre-les-chercheurs-d-or_6613480_4500055.html

    Habitants, élus locaux et associations s’inquiètent des conséquences environnementales du projet d’exploration minière de l’entreprise canadienne Aurania. L’Etat devrait donner, ou non, son accord d’ici à la fin de l’année.

    Il a fallu ajouter des chaises. La salle polyvalente des Fougerêts (Morbihan) – 948 âmes – déborde ce soir de juin. Dans l’assemblée de 150 personnes réunie à l’appel du collectif Stop Taranis opposé aux projets miniers d’une société canadienne, on chuchote, on s’alarme. « Est-ce qu’ils ont le droit de venir chez moi sans autorisation si je ne suis pas là ? », s’inquiète un participant. « Que peut-on faire face à eux, nous, simples habitants ? », s’interroge un autre. A l’initiative de la manifestation, les membres du collectif né en octobre 2024 cherchent la parade. « Même si les permis étaient accordés, la seule façon de bloquer l’exploration est d’empêcher collectivement les fouilles sur les terrains privés », avance l’une des figures de proue du mouvement, vareuse bleue et chino rouge, Jean Baranger, 63 ans.

    Cet habitant de Brain-sur-Vilaine, à l’est de Redon, coanime ce 4 juin sa septième réunion publique autour du même sujet : les trois demandes de permis exclusifs de recherches de mines (PERM) déposées entre 2023 et début 2024 par l’entreprise Breizh Ressources, basée à Lorient, filiale de l’entreprise canadienne Aurania, immatriculée aux Bermudes. Les trois permis – dénommés Epona, Bélénos et Taranis – concernent 42 communes et s’étendent sur 850 kilomètres carrés entre le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire.

    L’entreprise envisage de sonder les sous-sols le long du cisaillement sud-armoricain – zone qui abrita des mines de fer au XIXe siècle – en espérant cette fois y trouver des terres rares et des minerais, tels l’antimoine, le zinc ou l’étain. « Ces métaux sont nécessaires à notre économie, mais, du point de vue de leur approvisionnement, nous dépendons aujourd’hui de pays étrangers », justifie Guillaume Mamias, géologue et responsable environnement chez Breizh Ressources. « Quand on lit leur dossier, on comprend surtout que l’or est leur quête principale », assure Jean Baranger, qui a travaillé sur les matières premières dans le secteur du luxe, notamment chez Chanel.

    #paywall

  • « Sans intervention, ma commune va devenir un centre de vacances » : à Locmariaquer, dans le Morbihan, le maire tente en vain de favoriser l’habitat à l’année
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/06/20/sans-intervention-ma-commune-va-devenir-un-centre-de-vacances-a-locmariaquer


    Le village de Locmariaquer (Morbihan), le 25 décembre 2020.
    RICHARD VILLALON/BELPRESS/MAXPPP

    « Immobilier, une crise européenne ». Dans la station balnéaire bretonne de Locmariaquer, où les résidences secondaires pullulent, la municipalité a échoué à faire accepter aux habitants un projet de logements en bail réel solidaire censé rajeunir la commune.

    Hervé Cagnard (sans étiquette) est encore « sous le choc », ce 12 juin. Maire de Locmariaquer (Morbihan), commune cossue de 1 600 âmes située sur la touristique côte bretonne, il rumine « l’échec » du référendum local organisé le 18 mai pour sonder les habitants sur l’aménagement des trois dernières réserves foncières municipales.

    L’élu proposait d’y construire une trentaine de logements en bail réel solidaire (BRS), dispositif dissociant le foncier du bâti, qui permet à des habitants aux revenus modestes d’acquérir des biens jusqu’à 40 % en dessous du prix du marché. Le BRS s’impose comme un levier pour contenir la spéculation immobilière tout en garantissant la transmission des habitations à des résidents à l’année. « Sans intervention, ma commune va devenir un Ehpad et un centre de vacances à ciel ouvert », martèle l’élu.

    A Locmariaquer, la majorité de la population est retraitée. Incapables d’acheter dans cette station balnéaire où le prix de l’immobilier rivalise avec les tarifs parisiens, jeunes et actifs sont repoussés toujours plus loin dans les terres. Les rares logements à vendre sont captés par des résidents secondaires. Nombre de biens à louer à l’année sont fréquemment transformés par leurs propriétaires en plus rentables locations à la nuitée. Ici, six habitations sur dix sont des résidences de vacances. Symbole d’un territoire qui vieillit et vit au rythme du tourisme, l’école élémentaire ne compte plus que 54 enfants. Ils étaient 62, l’année passée.

    #paywall

  • A Paris, la « fournaise » sous les toits en pleine vague de chaleur : « J’ai hâte que ça se termine, ce n’est pas vivable »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/21/a-paris-la-fournaise-sous-les-toits-en-pleine-vague-de-chaleur-j-ai-hate-que

    Les toits sous lesquels ils se trouvent sont souvent recouverts de zinc, un matériau apprécié pour sa durabilité et sa pose facile, mais qui présente un inconvénient majeur : il emmagasine et restitue fortement la #chaleur. D’après une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), publiée en octobre 2022, 78 % des #toitures parisiennes, soit environ 21,4 millions de mètres carrés, sont composées de ce métal.

    [...]

    Sous les combles, la température dépasse souvent 30 °C – bien au-delà des seuils recommandés par la réglementation environnementale de 2020, qui fixe une température intérieure idéale entre 26 °C et 28 °C comme maximum journalier ?]. En 2024, selon le baromètre du médiateur national de l’énergie, 42 % des Français déclarent avoir souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins vingt-quatre heures. Un phénomène accentué dans les « chambres de bonne », mal isolées avec des diagnostics énergétiques classés E, F ou G.

    #logement #isolation_thermique #Paris #habiter_un_four_basse_température

  • Trotz mehr als 200 Kauf-Interessenten : Goebbels-Villa auf Bogensee-Areal bei Berlin droht der Abriss
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/trotz-mehr-als-200-kauf-interessenten-goebbels-villa-auf-bogensee-areal

    Les héritiers de Goebbels se font rares. Ils n’ont même pas le courage de se montter pour sauver da villa de leir ancêtre.

    20.6.2025 von Lea Schulze - Für das Land Berlin ist der Erhalt des Areals nicht schulterbar. Auch einen Käufer für das 16 Hektar große Gelände zu finden, gestaltet sich schwierig.

    Auf dem Areal am Bogensee in der Gemeinde Wandlitz in Brandenburg, das dem Land Berlin gehört, droht der Abriss der dort befindlichen historischen Gebäude. Auf dem stattlichen Anwesen steht die Villa des früheren NS-Propagandaministers Joseph Goebbels, hier soll er einst seine Geliebten empfangen haben.

    Neben dem ehemaligen Goebbels’schen Landsitz, dem sogenannten „Waldhof am Bogensee“, gehört zu dem Anwesen auch die weitaus größere ehemalige Jugendhochschule „Wilhelm Pieck“ der FDJ (Freie Deutsche Jugend).

    Bewirtschaftungskosten belaufen sich auf rund 250.000 Euro im Jahr

    „Aufgrund des Investitionsvolumens ist angesichts der derzeitigen Haushaltslage im Land Berlin eine Entwicklung des Standortes Bogensee, finanziert durch das Land Berlin, nicht vorgesehen und auch nicht darstellbar“, antwortet Berlins Finanzstaatssekretär Wolfgang Schyrocki (CDU) auf eine parlamentarische Anfrage der Linken.

    Die Größe des Grundstücks könnte es auch schwer machen, einen Käufer zu finden: 16 Hektar Fläche umfasst es insgesamt. Die jährlichen Bewirtschaftungskosten für das Gesamtareal Bogensee belaufen sich auf ca. 250.000 bis 300.000 Euro, die voraussichtlichen Kosten für eine nutzbare Wiederherstellung und Erschließung des Areals werde auf mindestens 300 Millionen Euro geschätzt. Geld, das dem Land Berlin für ein solches Projekt nicht zur Verfügung steht.

    Viele Interessenten wollen nur die Villa

    Interessensbekundungen habe es viele gegeben, insgesamt 253 Angebote seien bei der Berliner Finanzverwaltung eingegangen, 191 kamen von Privatpersonen, 62 von Firmen und Institutionen. Vielfach hätten diese sich jedoch auf den Kauf der Villa beschränkt, teilt Schyrocki mit.

    „Danach erfolgte eine Gliederung, ob diese aufgrund Ihrer Nutzungsabsichten und Konzepte ernsthaft in Betracht gezogen werden können“, erläutert Schyrocki weiter.

    Nach dem Aussieben blieben zunächst noch 13 Bewerber übrig. Sie wurden aufgefordert, genauere Pläne zur Nutzung und Finanzierung einzureichen. Diese Unterlagen prüft nun die landeseigene Berliner Immobilienmanagement GmbH (BIM).

    Abriss wird immer wahrscheinlicher

    Die BIM sei verpflichtet als Immobiliendienstleister in Folge der zu erwartenden hohen Investitionskosten und einer möglichen wirtschaftlichen Unzumutbarkeit auch die Variante des Abrisses der Gebäude zu prüfen und entsprechende Vorsorge zu treffen, so Schyrocki weiter.

    Birgit Möhring, Geschäftsführerin der BIM, hatte einen solchen bereits als wahrscheinlich bezeichnet: „Es steht sehr deutlich im Raum, dass wir unter Umständen auch abreißen“, sagte sie Ende Mai. Angesichts des Denkmalschutzes sei der BIM „bewusst, dass wir das wahrscheinlich gerichtlich durchsetzen müssen“.

    Finanzstaatssekretär Schyrocki sagte dazu, dass diverse Nebengebäude zwar nicht unter Denkmalschutz stünden, eine Abrissgenehmigung aber trotzdem für alle Gebäude beantragt werden müsste.

    BIM-Chefin Möhring fordert, dass noch in diesem Jahr eine Entscheidung gefällt wird. Allerdings: Sollte es zu einem Abriss kommen, müssten auch dafür erst Gelder angespart werden – die Kosten belaufen sich hierfür auf einen zweistelligen Millionenbetrag.

    #nazis #architecture #patrimoine

  • Stop Netanyahu Before He Gets Us All Killed

    via https://diasp.eu/p/17700907

    We could soon see several nuclear powers pitted against each other and dragging the world closer to nuclear annihilation.

    https://www.commondreams.org/opinion/netanyahu-war-on-iran

    Jeffrey D. Sachs & Sybil Fares
    Jun 16, 2025, Common Dreams

    For nearly 30 years, Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu has driven the #Middle_East into war and destruction. The man is a powder keg of violence. Throughout all the wars that he has championed, Netanyahu has always dreamed of the big one: to defeat and overthrow the Iranian Government. His long-sought war, just launched, might just get us all killed in a nuclear Armageddon, unless Netanyahu is stopped.

    #Netanyahu’s fixation on war goes back to his extremist mentors, Ze’ev Jabotinsky, Yitzhak (...)

    • (... #Netanyahu’s fixation on war goes back to his extremist mentors, Ze’ev Jabotinsky, Yitzhak) Shamir, and Menachem Begin. The older generation believed that Zionists should use whatever violence–wars, #assassinations, terror–is needed to achieve their aims of eliminating any Palestinian claim to a #homeland.

      The founders of Netanyahu’s political movement, the Likud, called for exclusive Zionist control over all of what had been British Mandatory Palestine. At the start of the British Mandate in the early 1920s, the #Muslim and #Christian Arabs constituted roughly 87% of the #population and owned ten times more land than the Jewish population. As of 1948, the Arabs still outnumbered the Jews roughly two to one. Nonetheless, the founding charter of #Likud (1977) declared that “between the Sea and the Jordan there will only be Israeli sovereignty.” The now infamous chant, “from the River to the Sea,” which is characterized as anti-Semitic, turns out to be the anti-Palestinian rallying call of the Likud.

      Israel’s war on Iran is the final move in a decades-old strategy. We are witnessing the culmination of decades of extremist #Zionist manipulation of US foreign policy.

      The challenge for Likud was how to pursue its maximalist aims despite their blatant illegality under international law and morality, both of which call for a two-state solution.

      In 1996, Netanyahu and his American advisors devised a “Clean Break” strategy . They advocated that Israel would not withdraw from the Palestinian lands captured in the 1967 war in exchange for regional peace. Instead, Israel would reshape the Middle East to its liking. Crucially, the strategy envisioned the US as the main force to achieve these aims—waging wars in the region to dismantle governments opposed to Israel’s dominance over Palestine. The US was called upon to fight wars on Israel’s behalf.

      The Clean Break strategy was effectively carried out by the US and Israel after 9/11. As NATO Supreme Commander General Wesley Clark revealed, soon after 9/11, the US planned to “attack and destroy the governments in seven countries in five years—starting with Iraq, then Syria, Lebanon, Libya, Somalia, Sudan, and Iran.”

      The first of the wars, in early 2003, was to topple the Iraqi government. Plans for further wars were delayed as the US became mired in Iraq. Still, the US supported Sudan’s split in 2005, Israel’s invasion of Lebanon in 2006, and Ethiopia’s incursion into Somalia that same year. In 2011, the Obama administration launched CIA operation Timber Sycamore against Syria and, with the UK and France, overthrew Libya’s government through a 2011 bombing campaign. Today, these countries lie in ruins, and many are now embroiled in civil wars.

      Netanyahu was a cheerleader of these wars of choice–either in public or behind the scenes–together with his neocon allies in the U.S. Government including Paul Wolfowitz, Douglas Feith, Victoria Nuland, Hillary Clinton, Joe Biden, Richard Perle, Elliott Abrams, and others.

      Testifying in the U.S. Congress in 2002, Netanyahu pitched for the disastrous war in Iraq, declaring “If you take out Saddam, Saddam’s regime, I guarantee you that it will have enormous positive reverberations on the region.” He continued, “And I think that people sitting right next door in Iran, young people, and many others, will say the time of such regimes, of such despots is gone.” He also falsely told Congress, “There is no question whatsoever that Saddam is seeking, is working, is advancing towards to the development of nuclear weapons.”

      The slogan to remake a “New Middle East” provides the slogan for these wars. Initially stated in 1996 through “Clean Break,” it was popularized by Secretary Condoleezza Rice in 2006. As Israel was brutally bombarding Lebanon, Rice stated:

      “What we’re seeing here, in a sense, is the growing – the birth pangs of a new Middle East and whatever we do we have to be certain that we’re pushing forward to the new Middle East not going back to the old one.”

      In September 2023, Netanyahu presented at UN General Assembly a map of the “New Middle East” completely erasing a Palestinian state. In September 2024, he elaborated on this plan by showing two maps: one part of the Middle East a “blessing,” and the other–including Lebanon, Syria, Iraq, and Iran–a curse, as he advocated regime change in the latter countries.

      Israel’s war on Iran is the final move in a decades-old strategy. We are witnessing the culmination of decades of extremist Zionist manipulation of US foreign policy.

      The premise of Israel’s attack on Iran is the claim that Iran is on the verge of acquiring nuclear weapons. Such a claim is fatuous since Iran has repeatedly called for negotiations precisely to remove the nuclear option in return for an end to the decades of US sanctions.

      Since 1992, Netanyahu and his supporters have claimed that Iran will become a nuclear power “in a few years." In 1995, Israeli officials and their US backers declared a 5-year timeline. In 2003, Israel’s Director of Military Intelligence said that Iran will be a nuclear power “by the summer of 2004.” In 2005, the head of Mossad said that Iran could build the bomb in less than 3 years. In 2012, Netanyahu claimed at the United Nations that “it’s only a few months, possibly a few weeks before they get enough enriched uranium for the first bomb.” And on and on.

      This 30-year-plus pattern of shifting deadlines has marked a deliberate strategy, not a failure in prophecy. The claims are propaganda; there is always an “existential threat.” More importantly, there is Netanyahu’s phony claim that #negotiations with Iran are useless.

      #Iran has repeatedly said that it does not want a nuclear weapon and that it has long been prepared to negotiate. In October 2003, Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei issued a fatwa forbidding the production and use of nuclear arms—a ruling later officially cited by Iran at an IAEA meeting in Vienna in August 2005 and referenced since as a religious and legal barrier to pursuing nuclear weapons.

      Even for those skeptical of Iran’s intentions, Iran has consistently advocated for a negotiated agreement supported by independent international verification. In contrast, the Zionist lobby has opposed any such settlements, urging the US to maintain sanctions and reject deals that would allow strict #IAEA monitoring in exchange for lifting sanctions.

      In 2016, the Obama Administration, together with the UK, France, Germany, China, and Russia, reached the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA) with Iran—a landmark agreement to strictly monitor Iran’s nuclear program in exchange for sanctions relief. Yet, under relentless pressure from Netanyahu and the Zionist lobby, President Trump withdrew from the deal in 2018. Predictably, when Iran responded by expanding its uranium enrichment, it was blamed for violating an agreement that the US itself had abandoned. The double-standard and propaganda is hard to miss.

      On April 11, 2021, Israel’s Mossad attacked Iran’s nuclear facilities in Natanz. Following the attack, on April 16, Iran announced that it would increase its uranium enrichment further, as bargaining leverage, while repeatedly appealing for renewed negotiations on a deal like the JCPOA. The Biden Administration rejected all such negotiations.

      At the start of his second term, Trump agreed to open a new negotiation with Iran. Iran pledged to renounce nuclear arms and to be subject to IAEA inspections but reserved the right to enrich uranium for civilian purposes. The Trump Administration appeared to agree to this point but then reversed itself. Since then, there have been five rounds of negotiations, with both sides reporting progress on each occasion.

      The sixth round was ostensibly to take place on Sunday, June 15. Instead, Israel launched a preemptive war on Iran on June 12. Trump confirmed that the US knew of the attack in advance, even as the administration was speaking publicly of the upcoming negotiations.

      Israel’s attack was made not only in the midst of negotiations that were making progress, but days before a scheduled UN Conference on Palestine that would have advanced the cause of the two-state solution. That conference has now been postponed.

      Israel’s attack on Iran now threatens to escalate to a full-fledged war that draws in the US and Europe on the side of Israel and Russia and perhaps Pakistan on the side of Iran. We could soon see several nuclear powers pitted against each other and dragging the world closer to nuclear annihilation. The Doomsday Clock is at 89 seconds to midnight, the closest to nuclear Armageddon since the clock was launched in 1947.

      Over the past 30 years, Netanyahu and his US backers have destroyed or destabilized a 4,000-km swath of countries stretching across North Africa, the Horn of #Africa, the Eastern #Mediterranean, and Western #Asia. Their aim has been to block a Palestinian State by overthrowing governments supporting the Palestinian cause. The world deserves better than this extremism. More than 170 countries in the UN have called for the two-state solution and regional stability. That makes more sense than Israel bringing the world to the brink of nuclear #Armageddon in pursuit of its illegal and extremist aims.

      #Sionisme #Israel #États-Unis #Palestine

  • Stoppt Netanjahu, bevor er uns alle umbringt!

    via https://diasp.eu/p/17700943

    https://overton-magazin.de/hintergrund/politik/stoppt-netanjahu-bevor-er-uns-alle-umbringt

    Jeffrey Sachs und Sybil Fares 20. Juni 2025

    [es handelt sich um eine Übersetzung aus dem Englischen. Das englischsprachige Orginal befindet sich auf Snth hier: https://seenthis.net/messages/1122104 ]

    Wir könnten schon bald erleben, wie mehrere #Atommächte gegeneinander antreten – und die Welt näher an die nukleare Vernichtung bringen.

    Seit fast 30 Jahren treibt Israels Premierminister Benjamin #Netanjahu den Nahen Osten in Krieg und Zerstörung. Der Mann ist ein Pulverfass der Gewalt. Während all der Kriege, die er angezettelt hat, träumte Netanjahu immer von dem einen großen Krieg: der Niederlage und dem Sturz der iranischen Regierung. Sein lang ersehnter Krieg, der (...)

    • (...Sein lang ersehnter Krieg, der) gerade begonnen hat, könnte uns alle in einer nuklearen #Apokalypse umbringen, sofern Netanjahu nicht gestoppt wird.

      Netanjahus Fixierung auf den Krieg geht auf seine extremistischen Mentoren Ze’ev Jabotinsky, Yitzhak Shamir und Menachem Begin zurück. Die ältere Generation glaubte, dass #Zionisten jede Gewalt – Kriege, Attentate, Terror – anwenden sollten, die notwendig ist, um ihr Ziel zu erreichen, nämlich jeglichen Anspruch der Palästinenser auf eine Heimat zu beseitigen.

      Vom Fluss zum Meer: Eigentlich ein antipalästinensischer Schlachtruf

      Die Gründer von Netanjahus politischer Bewegung, dem Likud, forderten die ausschließliche zionistische Kontrolle über das gesamte Gebiet des ehemaligen britischen Mandatsgebietes Palästina. Zu Beginn des britischen Mandats in den frühen 1920er Jahren machten muslimische und christliche Araber etwa 87 % der Bevölkerung aus und besaßen zehnmal mehr Land als die jüdische Bevölkerung. Auch 1948 waren die Araber den Juden zahlenmäßig noch etwa zwei zu eins überlegen. Dennoch erklärte die Gründungsurkunde des Likud (1977), dass „zwischen dem Meer und dem Jordan nur israelische Souveränität herrschen wird“. Der mittlerweile berüchtigte Slogan „vom Fluss bis zum Meer“, der als antisemitisch charakterisiert wird, entpuppt sich als anti-palästinensischer Schlachtruf des #Likud.

      Die Herausforderung für den Likud bestand darin, seine maximalistischen Ziele – trotz ihrer offensichtlichen Rechtswidrigkeit nach internationalem Recht und Moral, die beide eine Zwei-Staaten-Lösung fordern – zu verfolgen.

      1996 entwickelten Netanjahu und seine amerikanischen Berater eine „ #Clean_Break“-Strategie. Sie befürworteten, dass Israel sich nicht aus den im Krieg von 1967 eroberten palästinensischen Gebieten zurückziehen sollte, um im Gegenzug regionalen Frieden zu erreichen. Stattdessen sollte Israel den Nahen Osten nach seinen Vorstellungen umgestalten. Entscheidend war, dass diese Strategie die USA als Hauptkraft zur Erreichung dieser Ziele vorsah – indem sie Kriege in der Region führten, um Regierungen zu stürzen, die sich der Vorherrschaft Israels über Palästina widersetzten. Und die USA wurden aufgefordert, Kriege im Namen Israels zu führen.

      Die „Clean Break“-Strategie wurde nach dem 11. September 2001 von den USA und Israel erfolgreich umgesetzt. Wie der Oberbefehlshaber der NATO, General Wesley Clark, kurz nach dem 11. September 2001 enthüllte, planten die USA, „innerhalb von fünf Jahren die Regierungen in sieben Ländern anzugreifen und zu zerstören – angefangen mit dem Irak, dann Syrien, Libanon, Libyen, Somalia, Sudan und Iran“.

      Die Neugestaltung eines „neuen Nahen Ostens“

      Der erste dieser Kriege, Anfang 2003, diente dem Sturz der irakischen Regierung. Die Pläne für weitere Kriege wurden verschoben, da die #USA im Irak feststeckten. Dennoch unterstützten die USA 2005 die Teilung des #Sudan, 2006 die Invasion Israels im Libanon und im selben Jahr den Einmarsch Äthiopiens in Somalia. 2011 startete die Obama-Regierung die #CIA-Operation „Timber Sycamore“ gegen Syrien und stürzte zusammen mit #Großbritannien und #Frankreich durch eine Bombardierungskampagne (auch im Jahr 2011) die libysche Regierung. Heute liegen diese Länder in Trümmern, und viele sind in #Bürgerkriege verwickelt.

      Netanjahu war ein Befürworter dieser Kriege – sowohl öffentlich als auch hinter den Kulissen. Er befürwortete sie zusammen mit seinen neokonservativen Verbündeten in der US-Regierung, darunter Paul Wolfowitz, Douglas Feith, Victoria Nuland, Hillary Clinton, Joe Biden, Richard Perle, Elliott Abrams und andere.

      In seiner Aussage vor dem US-Kongress im Jahr 2002 warb Netanjahu für den katastrophalen #Krieg im Irak und erklärte: „Wenn Sie Saddam, Saddams Regime, beseitigen, garantiere ich Ihnen, dass dies enorme positive Auswirkungen auf die Region haben wird.“ Er fuhr fort: „Und ich denke, dass die Menschen direkt nebenan im Iran, junge Menschen und viele andere, sagen werden, dass die Zeit solcher Regime, solcher Despoten vorbei ist.“ Er erklärte dem Kongress fälschlicherweise: „Es steht außer Frage, dass Saddam nach der Entwicklung von Atomwaffen strebt, daran arbeitet und Fortschritte dabei macht.“

      Der Slogan zur Neugestaltung eines „neuen Nahen Ostens“ liefert die Devise für diese Kriege. Er wurde erstmals 1996 in „Clean Break“ formuliert und 2006 von Außenministerin Condoleezza Rice populär gemacht. Als Israel den Libanon brutal bombardierte, erklärte Rice:

      „Was wir hier in gewisser Weise sehen, ist das Wachstum – die Geburtswehen eines neuen Nahen Ostens, und was auch immer wir tun, wir müssen sicher sein, dass wir den neuen Nahen Osten vorantreiben und nicht zum alten zurückkehren.“

      Der Höhepunkt jahrzehntelanger extremistischer zionistischer Manipulation

      Im September 2023 präsentierte #Netanjahu vor der UN-Generalversammlung eine Karte des „neuen #Nahen_Ostens“, auf der der palästinensische Staat vollständig ausgelöscht war. Im September 2024 erläuterte er diesen Plan anhand von zwei Karten: Ein Teil des Nahen Ostens sei ein „Segen“, der andere – darunter #Libanon, #Syrien, #Irak und #Iran – ein Fluch, da er einen Regimewechsel in den letztgenannten Ländern befürwortete.

      Israels Krieg gegen den Iran ist der letzte Schritt einer jahrzehntelangen Strategie. Wir erleben gerade den Höhepunkt jahrzehntelanger extremistischer zionistischer #Manipulation der US- #Außenpolitik.

      #Palästina #Israel #Zionismus

  • Israeli Settlers Kill a Palestinian, Injure Others, Near Hebron
    Jun 20, 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-settlers-kill-a-palestinian-injure-others-near-hebron

    On Thursday, illegal Israeli settlers killed a Palestinian man and injured eight others, including one seriously, in the town of Surif, northwest of Hebron in the southern occupied West Bank.

    The Palestinian Health Ministry announced the death of the citizen, Mohammad Ahmad Mahmoud Al-Hour, 48, and the serious injury of another after being shot by Israeli settlers with live rounds in the town of Surif.

    Hazem Ghneimat, the Mayor of Surif, told the WAFA News Agency a group of illegal colonizers, under army protection, fired live ammunition towards Palestinian citizens in the “Al-Qurainat” area in the town, while they were attempting to extinguish a fire caused by the settlers.

    #Palestine_assassinée

  • Les régimes arabes participent au blocus de gaza. Soutien aux mobilisations internationales (et autres textes)

    B’Tselem : Le gouvernement extrémiste et incontrôlé d’Israël a ouvert un nouveau front avec l’Iran alors que ses crimes à Gaza et en Cisjordanie se poursuivent.
    Maha Hussaini : « Les Palestiniens risquent la mort en tentant de chercher de la nourriture »
    ONU info : Gaza : des personnes à nouveau tuées près d’un centre d’aide, les soins de santé au bord de la rupture
    L’effondrement des services de télécommunication empêche les opérations d’aides à Gaza
    Prisonniers palestiniens, la face cachée de la répression israélienne
    L’ONU « horrifiée » par les violences meurtrières dans les sites de distribution de nourriture à Gaza
    Le point de vue du Guardian sur la famine orchestrée à Gaza : cessez d’armer le massacre — ou vous perdrez l’État de droit
    CRLDHT : Les régimes arabes participent au blocus de gaza. Soutien aux mobilisations internationales
    Les sanctions imposées par le Canada aux ministres israéliens constituent un pas dans la bonne direction – mais il faut aller beaucoup plus loin
    Il est minuit moins une pour le peuple palestinien : le Canada doit radicalement changer d’approche
    Déclaration de la Marche Mondiale des Femmes en solidarité avec les Madrilènes et les luttes pour briser le siège de Gaza
    En plein génocide, l’Union européenne continue de financer Israël
    SAF : Gaza : La France doit agir et ne plus être complice
    Manifestation en solidarité avec le peuple palestinien (Berne)
    CGT Air France : L’arrêt total des transports de matériel militaire vers Israël ! Ni dans nos ports, ni dans nos aéroports !
    Jazz for Palestine : ériger notre humanité en boussole
    Poursuivre notre travail essentiel : une mise à jour pour la famille +972
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/20/les-regimes-arabes-participent-au-blocus-de-ga

    #international #palestine #israel

  • Qualité de l’air : les particules ultrafines à proximité du trafic routier empoisonnent la santé des Parisiens – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/qualite-de-lair-les-particules-ultrafines-a-proximite-du-trafic-routier-e

    Dans la capitale, les niveaux de ces particules de la taille d’un virus, sont deux à trois fois plus élevés sur les grandes artères que dans les quartiers préservés des voitures, alerte un nouveau rapport d’AirParif ce vendredi 20 juin.

    « oué mé fau pa punir les povres qui peuve pa fèr autrement que polluer, yeanamar de l’écologipunitive »

    Nos contemporains sont des crétins.

    • Oui, bien sûr. Par contre pour pouvoir (à peu près) se loger dans l’agglomération parisienne ou toute autre ville, quand tu n’as pas de gros revenus, tu ne peux que choisir des zones à proximité du trafic routier (périph’s grands axes et boulevards). Et à ces endroits-là, tu ne trouves pas seulement des « voitures de pauvres » mais aussi des camions et toutes sortes de véhicules qui font circuler des marchandises ou des personnes liées à des activités professionnelles, artisans indépendants ou salariés d’entreprises de services. Ce matin, dans mon bled, c’étaient les tracteurs (énormes) qui dégradaient fortement la qualité de l’air rendu bien aussi pestilentiel que celui des périph’s urbains.

    • Si les autres #particules fines, les PM10 et PM2.5, sont réglementées, ce n’est pas le cas des ultrafines [#PUF, <0.1 micromètre], qui échappent encore à toute norme. « La directive européenne de 2024 impose leur surveillance, mais sans fixer de seuil à ne pas dépasser », précise Airparif.

      Etude sur les particules ultrafines à Paris
      https://www.airparif.fr/etudes/2025/etude-sur-les-particules-ultrafines-paris-campagnes-de-mesure-hiver-printem

      La comparaison des concentrations en nombre de PUF aux autres villes européennes considérées dans cette étude indique que les niveaux mesurés à #Paris lors des campagnes en 2022 et 2023 sont plus forts que ceux des autres villes pour ces mêmes périodes, à la fois en proximité au trafic routier et en situation de fond.

      Trois fois plus qu’à Londres par exemple...

    • Ambiance : Les menaces de Bayrou et ses proches sur la rapporteuse de la commission d’enquête Bétharram
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/190625/les-menaces-de-bayrou-et-ses-proches-sur-la-rapporteuse-de-la-commission-d

      Le premier ministre et le président du groupe MoDem (Marc Fesneau) à l’Assemblée ont tous les deux menacé de ne pas soutenir la candidature aux municipales à Lille de la députée Violette Spillebout. La raison : celle-ci se serait montrée trop offensive dans le dossier #Bétharram.

      non seulement #bayrou est un incompétent mais il est aussi rancunier ce cumulard. R. Dati s’appuie sur Médiapart pour ce farcir l’éditocrate Patrick Cohen. Bébête Lemoine qui vient à son secours est renvoyée dans les cordes. Voilà, c’était le 1/4 d’heure people.

      https://static.piaille.fr/media_attachments/files/114/709/532/027/516/078/original/1dc697ad63b01e64.mp4


      elle a l’air à moitié défoncée la sinistre

    • Elle a appris par cœur auprès de Sarkozy que la meilleure défense c’est l’attaque. Mais bon, Sarkozy comme conseiller, il a un peu perdu du crédit ces derniers temps.

    • C vrai que cette séquence n’a rien de people @colporteur mais ce dîner débat est souvent ronflant à part l’ABC. J’aime pas trop faire ça mais je vais le faire quand même voici le Scrountch d’hier de R. Carrigos & I. Roberts de @lesjours avec les liens qui vont bien avec dans le texte mais là faut vous abonnez à leur site.

      C’est exceptionnel, rarissime et, à la réflexion, même unique : Pascal Praud nous a appris un truc. Ne nous jugez pas, nous regardons CNews pour des raisons professionnelles, hein. Et voici que, ce mercredi, allumant la #télévision vers 20 heures, nous tombons sur un Pascal Praud frétillant. Rose de plaisir, content comme un canard et l’œil qui frise. « Restez avec nous, entame-t-il son Heure des pros 2, parce que ce n’est pas si fréquent qu’il se passe à la télévision quelque chose d’extraordinairement tendu… » Israël vient-il de rayer l’Iran de la carte en direct sur la chaîne pro-Netanyahou pour que Praud exulte de la sorte ? Une personne sous OQTF aurait-elle été reconduite à la frontière sous l’œil d’une caméra de CNews ? Rima Hassan aurait-elle été filmée en train de manger un enfant ? « Vous verrez dans quelques instants un échange entre Rachida Dati et Patrick Cohen. » Ah. « Puisque #Rachida_Dati a… comment dire ? remis en place #Patrick_Cohen d’une manière qui réjouira ceux qui ont été eux-même remis en place par Patrick Cohen. » Oh. Rachida Dati, « la queen », se trémousse Praud, ouvrant son comptoir sur le sujet 36 minutes seulement après les faits, « et c’est vrai que c’est assez jubilatoire, donc restez avec nous parce que vous allez passer un bon moment, quelquefois, il se passe quelque chose de puissant, d’électrique ».

      On vous passe les #ouinouineries de Louis de Raguenel, chef du service politique d’Europe 1, racontant comment Patrick Cohen a été trop trop méchant avec lui quand #Vincent_Bolloré l’a parachuté sur la radio depuis Valeurs actuelles – heu Loulou, c’était toute la rédaction en fait, et c’est toute la rédaction qui a été virée. On vous passe les hululements d’amour de Praud : « Elle est cash », « Elle est formidable », « J’aime bien Rachida Dati parce qu’elle dit les choses » – note pour toute la vie : toujours se méfier des gens qui utilisent l’expression « dire les choses ». On vous passe Gilles-William Goldnadel et ses rances envolées : « Cette scène, elle est jouissive, ça mouche l’esprit de supériorité morale des journalistes du service public. » On vous passe la trentaine de minutes de ce paluchage général pour retenir ceci : Pascal Praud nous a appris un truc et ce truc, c’est que la ministre de tutelle du service public a sauté à la gorge d’un journaliste du service public sur le service public.

      Car en vrai, c’était pire. Venue chez C à vous défendre sa réforme de l’audiovisuel public, la ministre de la Culture a démontré en cinq minutes la véritable nature de son projet : poser une laisse à l’audiovisuel public, et une courte, pour le garder à portée de main, à portée de réprimande, à portée de claque. Elle veut, dit-elle, « un audiovisuel public fort », ce qui, à l’en croire, ne peut que passer par la création d’une holding regroupant #France_Télévisions, Radio France et l’INA. Léger souci d’indépendance en vue pour les trois sociétés, léger souci sur leurs moyens, puisque la loi prévoit aussi un plafonnement de la pub (ah tiens, Rachida Dati faisait partie du gouvernement Fillon qui, en 2008, a sucré la pub après 20 heures sur France Télévisions, un cadeau en or massif au privé, avec les mêmes arguments de « c’est pour leur bien »). Alors que, séparément, ces boîtes-là vont plutôt bien, à l’image de France Inter, première radio du pays à un niveau d’audience jamais atteint, ou de Radio France, en tête et de loin sur les podcasts. C’est, en gros, le propos de Patrick Cohen mercredi dans C à vous, qu’il avait développé le matin même sur France Inter où il chronique.

      Mais c’est vrai que tant qu’à avoir un #emploi_fictif de ministre de la Culture en attendant les municipales à Paris, autant que ça serve. Que ça serve à atomiser le service public qui fait des méchantes enquêtes et ne fait rien qu’à dire du mal, tout en faisant plaisir à ses amis des médias Bolloré. À Complément d’enquête qui a révélé récemment que Rachida Dati, alors députée européenne, a touché 299 000 euros de GDF-Suez, elle n’a pas répondu, alors Anne-Élisabeth Lemoine y va, et Patrick Cohen suit. Normal. Et c’était parti pour cinq minutes de cassage de gueule du journaliste par la ministre. Elle brandit une enquête de Mediapart témoignant d’« une gestion humaine agressive » pratiquée par Cohen, du temps où il dirigeait la matinale de France Inter, entre 2010 et 2017 : « Monsieur Cohen, avez-vous harcelé vos collaborateurs ? Est-ce que c’est vrai, monsieur Cohen ? », « Vous pourriez aussi tomber sous le coup de ce délit. Il suffirait que je fasse un article 40 pour dénoncer suite à ce papier de Mediapart. Je peux saisir le tribunal. » L’animatrice de C à vous Anne-Élisabeth Lemoine se prend une balle perdue, collée au même mur par Rachida Dati : « De la même manière, on a dit qu’à C à vous, l’ambiance est épouvantable, que vous pleurez toute la journée. » Les cinq minutes se sont terminées par ces mots de Patrick Cohen : « Ce n’est pas très reluisant ce que vous faites, madame Dati, c’est déshonorant. » Après l’échauffourée, la présidence de France Télévisions y est allée de son communiqué de « soutien aux équipes de C à vous », suivie de celle de Radio France dénonçant « des attaques personnelles », mais sans jamais, ni l’une, ni l’autre, mentionner le nom de Rachida Dati.

      « Déshonorant », voilà qui est poliment dit, il est sympa avec Rachida Dati en fait, Patrick Cohen. On pourrait préférer inédit, violent, scandaleux, dégueulasse, liberticide, rachidadatiesque. On se contentera d’un sobre : contre-productif. Parce que si voulez notre avis (et même si vous ne le voulez pas, vous allez l’avoir), à quelques jour de l’examen de la loi qui commence le 30 juin, aller prouver par l’exemple que, oui, cette réforme est une mise sous tutelle et que, oui, elle fout en l’air l’indépendance du service public, et ce, sur les antennes mêmes qu’on prétend protéger, c’est pas malin-malin : c’est même complètement con, Madame la ministre.

      #balles_perdues

    • 4.90€/mois pour les trimards comme moi. C’est le seul abonnement que j’ai en ligne en dehors des dons ponctuel à Basta, Splann, OrientXXI... et CQFD papier mais pour le journal marseillais je lui ai promis ma fidélité tant qu’il pourra mettre sous presse.

  • Israeli Soldiers Kill A Palestinian Near Bethlehem
    18 Juin 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-soldiers-kill-a-palestinian-near-bethlehem-10

    On Wednesday dawn, Israeli soldiers invaded the Al-Walaja village, west of Bethlehem in the occupied West Bank, and killed a young man.

    Media sources said several military vehicles invaded the village before the soldiers fatally shot Mo’taz Hamza Hussein Al-Hajahla, 21.
    The sources added that the soldiers prevented Palestinian medics from approaching the young man before taking his corpse to an unknown destination.

    The Israeli army claimed the young man attempted to stab and snatch the weapon of a soldier before he was shot.

    The soldiers also invaded and violently searched a few homes in the village and assaulted a young man, Baha’ Khaled Al-Arash, in his home.

    #Palestine_assassinée

    • TEHRAN (Sputnik) - #Iran has killed “a significant number” of officers and commanders in strikes on Israeli intelligence agency #Mossad and military intelligence centers, the Tasnim news agency reported on Tuesday.
      Earlier in the day, the Islamic Revolutionary Guard Corps (#IRGC) of Iran said that it had attacked the “operations planning center” of Mossad in Tel Aviv.
      A significant number of senior Israeli intelligence officers and commanders were killed after IRGC missile strikes on intelligence centers, including Mossad and Israeli military intelligence directorate Aman, the report said.
      The publication claims that due to censorship of the news space, Tel Aviv is not publishing information about the casualties, especially among intelligence officers and military command.
      A model of a missile is carried by Iranian demonstrators as a minaret and dome of a mosque is seen at background during an anti-Israeli gathering at the Felestin (#Palestine) Sq. in Tehran, Iran - Sputnik International, 2025-06-17

    • oAnth :

      Nous pouvons certainement attendre longtemps une vérification ou une falsification fiable des médias occidentaux.

      Comme Aron Maté l’a déjà commenté (voir le lien ci-dessous), #Israël ne laisse passer que très peu de détails (plutôt aucun) sur les attaques et les cibles iraniennes, qu’il s’agisse de l’infrastructure ou du personnel militaire et civil.

      https://seenthis.net/messages/1121600#message1121663

  • Hellfest 2025 : bienvenue à ceux qui aiment buter du PD
    https://unidivers.fr/hellfest-crime-homosexuel

    Il y a des enfers qu’on choisit. Et d’autres qu’on impose. Quand le #Hellfest 2025 programme Bård « Faust » Eithun, batteur du groupe Emperor, le festival ne rend pas hommage à l’esprit de révolte, ni à la liberté d’expression. Il banalise un #meurtre_homophobe. Il valide l’effacement d’une victime. Il transforme une scène en tribune, une batterie en pierre tombale.

    Un meurtre, 37 coups de couteau, et pas une once de remords

    Petit rappel des faits. En 1992, à Lillehammer, en Norvège, Bård « Faust » Eithun poignarde à mort un homme, Magne Andreassen, dont la singularité était de préférer partager ses sentiments et ses nuits avec une personne du même sexe. Trente-sept coups de couteau. À l’époque, le jeune homme de 18 ans est déjà une figure de la scène #black_metal naissante. Celui qui aurait pu aussi bien se surnommer Voldemort était proche du groupe Emperor, dont l’un des musiciens a été condamné à de l’emprisonnement pour incendie d’églises tandis que le chanteur du groupe en a toujours fait l’apologie.

    Bård G. Eithun dit Faust purge neuf ans et demi de prison sur les quatorze prononcés. Depuis sa libération, il remonte régulièrement sur scène avec le groupe Emperor, sans jamais avoir exprimé publiquement de remord ni participé à un quelconque travail de mémoire ou de réparation. Et pourtant, après un première programmation en 2014, il est de nouveau programmé au Hellfest cette année. Comme la fois précédente. Tranquillement. Comme si de rien n’était. Comme si son histoire n’était qu’une parenthèse marginale, un folklore noir au service du storytelling extrême.

    La transgression à géométrie variable

    Dans un monde où la moindre maladresse s’échange contre des torrents de dénonciation, comment expliquer ce silence autour d’un acte aussi radicalement violent  ? Faudrait-il rappeler que si Bård « Faust » Eithun avait tué un policier ou une célébrité, son retour sur scène aurait été impossible  ? Mais tuer un homosexuel dans un parc la nuit… est-ce encore considéré comme un fait suffisamment grave pour empêcher de taper sur des fûts, dix puis vingt ans plus tard, dans un champ de Loire-Atlantique  ?

    la suite... par Nicolas Roberti sur Unidivers.fr

  • La profession d’enseignant-chercheur aux prises avec le #nouveau_management_public

    Ce texte se propose d’analyser différents impacts de la #néolibéralisation de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) sur le contenu et les #conditions_de_travail des enseignants-chercheurs (EC). L’analyse s’appuie sur les résultats d’une enquête menée entre 2020 et 2022 sur la nature, les causes et les effets des mutations du #travail des EC. Cette recherche visait dans un premier temps à objectiver les évolutions et à saisir les représentations des acteurs à leur sujet. Le second temps entendait analyser les raisons et les vecteurs de ces évolutions. Outre la mobilisation de sources bibliographiques, trois outils ont servi à recueillir des données. Un questionnaire adressé en ligne aux membres des différentes sections du CNU et aux EC en poste dans cinq établissements (aux tailles, localisations et statuts variés), à l’exception de ceux du domaine de la santé [1] a permis de travailler sur 684 réponses complètes reçues. Des entretiens semi-directifs (de 30 à 90 minutes) ont ensuite été menés avec 108 répondants au questionnaire, avec 5 présidents ou vice-présidents d’université (en poste au moment de l’échange) et avec des représentants de 6 syndicats (SNESup, SNESup école émancipée, CFDT, CGT, FO et Sud) [2]. Des résultats provisoires ont enfin été discutés au cours de 7 séminaires réunissant des EC dans le but d’alimenter la réflexion et l’analyse finale. Le livre Enseignants-chercheurs. Un grand corps malade (Bord de l’eau, 2025) rend compte de façon détaillée des résultats de cette recherche.

    On montrera d’abord comment la mise en œuvre des principes du nouveau management public (#NMP) dans l’ESR a entraîné simultanément un alourdissement et un appauvrissement des tâches d’enseignement, de recherche et d’administration incombant aux EC. On abordera ensuite les effets de #surcharge et de #débordements du travail que produisent ces transformations du travail des EC ainsi que les impacts que cela engendre sur leur #moral, leur #engagement et leur #santé.

    Le travail des EC alourdi et appauvri sous l’effet de la #néo-libéralisation et du NMP

    La #néo-managérialisation de l’ESR a démarré dans les années 1990, sans qu’il s’agisse d’une #rupture absolue avec une #université qui aurait jusque-là échappé aux logiques capitalistes dominantes. Parlons plutôt d’une évolution marquée par l’adoption et l’adaptation des principes du néolibéralisme. Promus par la Société du Mont Pèlerin fondée en 1947, puis mis en œuvre à partir des années 1980 (par Thatcher et Reagan), ces principes prônent une réduction des missions et des coûts des services publics s’appuyant sur une gestion comparable à celle des entreprises privées. Il s’agit de rationaliser leur organisation et de réduire leurs budgets, d’instaurer une mise en concurrence interne (entre établissements, départements, équipes et collègues) et externe (avec des organisations privées fournissant des services de même nature), de viser leur rentabilité et de mesurer leur performance. Cela a conduit à favoriser le fonctionnement en mode projet, la diversification des financements en valorisant les #PPP (partenariats public/privé), l’évaluation sur #indicateurs_quantitatifs, les #regroupements… Les objectifs fixés étant l’#efficacité plutôt que l’#équité, l’#efficience plus que l’#utilité_sociale, la #rentabilité avant la qualité de service.

    Ce programme s’applique donc dans l’ESR français à partir des années 1990. En 1998, le #rapport_Attali « Pour un système européen d’enseignement supérieur » répond à une commande de #Claude_Allègre (ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie de 1997 à 2000) qui entend « instiller l’#esprit_d’entreprise dans le système éducatif » (Les Échos, 3 février 1998), une #orientation qui constitue une injonction à visée performative. Dans les établissements, et notamment les #universités_publiques, cette orientation va être conduite par des équipes comptant de plus en plus de technocrates et de managers formés et rompus à l’exercice du NMP qui entendent faire fonctionner une logique inscrite dans la droite ligne du « processus de production, de diffusion et de légitimation des idées néo-managériales en France depuis les années 1970 [3] »

    Le rapport Attali propose un cadre européen inspiré d’orientations de l’OCDE. Lors de la célébration du 800e anniversaire de la Sorbonne, toujours en 1998, les dirigeants français, allemand, britannique et italien lancent un appel pour « un cadre commun de référence visant à améliorer la lisibilité des diplômes, à faciliter la mobilité des étudiants ainsi que leur employabilité ». Dès 1999, 25 autres pays européens signent cet appel et donnent naissance au « #processus_de_Bologne » destiné à créer un Espace européen de l’enseignement supérieur avant 2010. En mars 2000, l’Union européenne rejoint ce projet, qui débouche sur la #stratégie_de_Lisbonne proposant de créer un « #marché_de_la_recherche ». C’est dans ce contexte qu’intervient la #bureaucratisation_néolibérale de l’ESR français qui va transformer la « #gouvernance » de l’ESR, ainsi que le travail et les conditions de travail de ses salariés, dont celles des EC.

    Parallèlement à la dégradation des #taux_d’encadrement (notamment en licence [4], avec des variations entre disciplines et établissements) et aux baisses d’effectifs et de qualification des personnels d’appui, les EC assument des tâches liées à l’enseignement de plus en plus nombreuses, diverses et complexes. Il s’agit notamment d’un travail d’#ingénierie_pédagogique de plus en plus prenant, d’une coordination de plus en plus fréquente d’équipes pédagogiques comprenant des précaires en nombre croissant (dont ils doivent aussi assurer le recrutement et le suivi), de réponses aux injonctions à la « #professionnalisation » (impliquant de faire évoluer les contenus de formation, en réécrivant les maquettes de diplôme en « compétences » [5], en multipliant le nombre de #stages à encadrer et en travaillant sur les #projets_professionnels des étudiants), d’une #complexification de l’#évaluation des étudiants due à la #semestrialisation, à des délais de correction raccourcis, à la « #concurrence » du web et désormais de l’IA et d’une prise en charge d’activités de #marketing et de #communication destinées à vanter, voire à « vendre », les diplômes, les parcours, l’établissement.

    - « On subit une accumulation de #micro-tâches, qui devient chronophage même si c’est souvent des bonnes idées. Par exemple, l’université nous demande de présenter les masters en faisant venir d’anciens étudiants, ce qu’on fait déjà deux fois pour les étudiants de L3 et aux journées portes ouvertes. Ils nous demandent de faire une présentation de plus pour diffuser plus largement sur des plateformes et toucher un public plus large. […] Autre exemple, on nous demande de refaire un point sur les capacités d’accueil de nos masters, et il faut refaire le travail. […] En fait, toute l’année on nous demande des #petits_trucs comme ça. » (PU en sciences de l’éducation et de la formation, en université).

    Une même dynamique opère du côté de la recherche, les activités sont aussi accrues et diversifiées dans un contexte de raréfaction des personnels d’appui, notamment en lien avec la #concurrence aiguisée entre chercheurs, entre labos, entre UFR, entre établissements. Cette évolution c’est aussi la baisse des #budgets_récurrents et la chasse aux #financements, en répondant à des #appels_à_projets émanant de institutions publiques (ANR, ministères, UE) ou d’acteurs privés, la course aux #publications dans les revues classées, en anglais pour certaines disciplines, la multiplication des #évaluations par les établissements, les agences (AÉRES puis #HCÉRES…), les tutelles, le ministère, l’œil rivé sur les classements, notamment celui de Shanghai.

    - « Une partie du temps, on est plus en train de chercher des budgets et de faire du #reporting que de faire la recherche elle-même. Sans compter qu’il faut publier pour être valorisé. Il y a des collègues dont on se demande ce qu’ils publient, parce que leur temps de recherche en fait, c’est du temps d’écriture, mais on ne sait pas sur quoi. » (PU en civilisation américaine en université).
    - « Si on regarde les laboratoires, il y a beaucoup de chercheurs et peu de personnels associés. Nécessairement, les EC doivent faire face à plus de tâches administratives. Et d’autre part, il y a des choses qui ont été formatées, il faut remplir des fichiers, des indicateurs, cela fait beaucoup de tâches administratives à réaliser. » (PU en électronique en IUT).

    À cela s’ajoutent les activités de sélection, de recrutement et de management des étudiants et des doctorants sur des plateformes aux performances discutables (#ParcoursPlus, #Mon_master, Adum), des ATER, des postdocs et des enseignants vacataires et contractuels, ainsi que de titulaires lorsqu’il faut siéger en comité de sélection quand des postes de MCF et PU (Professeur d’Université) sont ouverts. Il faut ici souligner la #surcharge spécifique pesant sur les #femmes, notamment PU, compte tenu des règles de parité (un COS doit compter au moins de 40% de membres de chacun des deux genres) et des inégalités de #genre dans les carrières [ 7].

    Les EC doivent aussi prendre en charge des activités d’information, d’évaluation et de valorisation à destination de divers instances et organismes, dans des délais souvent courts, au moyen d’outils numériques plus ou moins fiables et compatibles. Ces comptes à rendre portent en particulier sur la qualité des cursus, les débouchés professionnels et les taux d’insertion des diplômés, les coûts en heures et en masse salariale des cours, des TD et des TP, les résultats en termes de présence aux examens, de notes, de diplômés, d’abandons en cours de cursus…

    – « Je me sens être très gestionnaire, animatrice, gentille organisatrice une grande partie de mon temps. C’est quelque chose que je n’avais pas du tout anticipé en entrant dans ce métier, parce que je ne pensais pas avoir autant de #charges_administratives. […] Dès la 3è année après mon recrutement, j’étais directrice des études, à faire des emplois du temps, recruter des vacataires, travailler un petit peu le contenu de leurs interventions, mais je devais surtout faire des RH, essayer que ça convienne à chacun, récupérer les papiers qu’on lui demandait pour qu’il soit payé, etc. » (MCF en sociologie en IUT).

    On a ainsi assisté à un double mouvement d’alourdissement er d’appauvrissement du travail des EC sous les effets combinés des injonctions à la professionnalisation (la #loi-LRU de 2007 a ajouté « l’orientation et l’insertion » aux missions de l’ESR) et aux attentes des tutelles en la matière ainsi que des normes budgétaires strictes et des critères « d’#excellence » qui concrétisent l’essor des logiques et des modes de gestion du NMP et la #managérialisation de l’ESR (comparable à ce qu’a connu l’Hôpital,). Il en découle un ressenti fréquent de #perte_de_sens et un #malaise profond.

    – « Il faut se bagarrer pour trouver à garder du #sens au métier. Ça c’est très clair. […] On nous impose les choses, donc effectivement, il y a une perte de sens, enfin je ne sais pas si c’est une perte de sens mais on a une perte de la maîtrise de notre métier. »(MCF HDR en didactique de l’histoire en Inspé).
    - « Quand j’ai démarré au début des années 2000, j’avais l’impression d’être en phase avec mon travail et peut-être plusieurs de mes collègues aussi. J’ai l’impression qu’il y avait une sorte de vision collective partagée. Cette vision collective partagée, je la sens moins parce que je sens des #découragements, je sens des #lassitudes. Le partage de la mission de chercheur, c’est plus compliqué et le partage de la vision de la mission d’enseignement pour moi, elle est galvaudée. » (MCF HDR en chimie en université).

    Le #moral et la santé des EC pâtissent des #surcharges et débordements vécus par les EC.

    La détérioration des situations de travail vécue par les EC produit des effets à la fois sur leur état moral, leur #engagement_professionnel et leur état de santé. Les surcharges combinées au sentiment de ne plus pouvoir faire leur travail correctement sont à l’origine de nombreuses #souffrances. Leur travail a été peu à peu alourdi par une accumulation de tâches dont une partie tient à la #procédurisation qui concrétise « la #bureaucratisation_néolibérale ». Cela nourrit un important « #travail_caché », invisibilisé et non rémunéré, qui conduit à la fois à accroître et à hacher l’activité.

    Il en découle des #surcharges_temporelles (extension de la durée du travail professionnel), des #surcharges_mentales (dues à l’accumulation de sujets et de préoccupations) et des #surcharges_cognitives (liées aux changements récurrents de registres d’activité).

    - « L’université française s’écroulerait si nous ne consentions pas à faire un travail parfois considérable gratuitement ou presque. » (PU en langue et civilisation)

    L’#intensification_du_travail qui passe par un accroissement du travail invisible, ou plus justement invisibilisé, des EC, implique des débordements fréquents de leur vie professionnelle sur leur #vie_personnelle (aussi bien du point de vue du temps que de celui des lieux). Ce phénomène a été aggravé par l’usage d’outils (téléphone mobile, micro-ordinateur, tablette) et de dispositifs techniques (mails, réunions et cours à distance, remontées de datas, recherches sur le web) qui favorise le travail en tout lieu et à tout moment, et donc le brouillage des frontières entre travail et hors-travail.

    - « Je pense que tous les collègues font un peu comme moi, le temps d’écriture des articles est pris surtout sur le samedi et le dimanche, donc sur le temps personnel, en fait. Parfois, les conjoints ont du mal à s’y faire, mais moi non, mon conjoint est un chercheur. Globalement, on travaille tous les jours. Sinon, ça ne passe pas. Ou alors, on ne fait que de l’enseignement et on écrit un article par an. » (PU en histoire du droit en université).

    Le débordement temporel et spatial est un fait massif difficile à mesurer pour les EC car ceux-ci, comme tous les enseignants, ont toujours travaillé à la fois sur leur lieu de travail et à leur domicile ou en vacances (pour préparer des cours, corriger des copies et des mémoires, lire et écrire des travaux scientifiques, tenir des RV et réunions à distance).

    La porosité des frontières entre lieux de travail et de vie, entre temps de travail et hors-travail est ambivalente. D’un côté, elle permet aux EC de choisir où et quand ils travaillent, à l’inverse de la plupart des salariés. Cette souplesse d’organisation procure un sentiment de liberté, et une liberté réelle, qui facilite la conciliation entre obligations professionnelles et activités personnelles, domestiques, familiales. Mais, c’est aussi un piège qui met en péril la vie personnelle et familiale en impliquant une absence de limite aux temps et aux espaces consacrés au travail. Ce risque est d’autant plus grand que ce sont souvent les activités de recherche (à la fois les plus appréciées et les plus empêchées au quotidien) qui trouvent place en dehors des lieux et temps de travail. Beaucoup d’EC en viennent alors à accepter, voire à rechercher, ces débordements du travail pour retrouver le plaisir de faire ce qu’ils aiment dans un contexte plus favorable qu’au bureau (environnement calme et agréable) et à l’abri de sollicitations multiples (passages, appels téléphoniques, mails urgents, etc.). Ne peut-on évoquer ici une forme d’#aliénation, voire de « #servitude_volontaire » ? Cela rappelle ce que différentes enquêtes ont montré chez des cadres du secteur privé qui, en travaillant chez eux, y compris le soir, le week-end ou en congé, retrouvent comme ils le disent une « certaine continuité temporelle » et un « cadre spatial favorable à la #concentration ».

    - « Il faut avoir le #temps de faire sa recherche, on est dans une espèce de course à l’échalote permanente. Moi, j’ai eu beaucoup de chance, je ne veux pas cracher dans la soupe, j’ai pu travailler sur ce que je veux, et après à moi de trouver de l’argent. Mais, c’est un métier où ça peut être très dangereux si on ne trouve pas son équilibre. Moi, ça m’a coûté certaines choses au niveau personnel [un divorce !] parce qu’il est arrivé un moment donné où je ne dormais plus la nuit parce que je voyais tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire. J’ai eu besoin de faire un travail sur moi pour me ressaisir et me dire que si je n’avais pas fait ça ou ça, ce n’était pas si grave, personne n’est mort à cause de ça, on se détend. J’ai eu de la chance, j’ai refait ma vie avec quelqu’un qui est professeure des écoles donc avec un rythme peu différent ». (MCF en chimie en université).

    Les inégalités de prise en charge des tâches domestiques, familiales et éducatives entre femmes et hommes, auxquelles n’échappent pas les EC, conduisent à exposer de nombreuses EC à des difficultés spécifiques (contribuant aux inégalités de déroulement de carrière à leur détriment), d’autant que la façon d’exercer le métier, de gérer les relations avec les étudiants et de prendre des responsabilités est aussi marquée par des différences de genre.

    – « Cette intensification du temps de travail s’est encore accrue au moment de mon passage PU, avec certains moments de l’année où pour pouvoir conduire mon activité et honorer mes engagements professionnels, je dois sacrifier tous mes week-ends sur une longue période. […] Il me semble que cette intensification tient aussi à une division sexuée du travail présente dans nos composantes : nombre de mes collègues hommes ayant longtemps refusé de prendre des responsabilités, en tous les cas les responsabilités chronophages et peu qualifiantes dans les CV ». (MCF en communication).
    – « Les femmes sont plus touchées que les hommes car elles assument les responsabilités de care pour les étudiants mais aussi pour leurs proches descendants ou ascendants de manière très déséquilibrée par rapport aux hommes. La charge mentale des femmes EC est très lourde. Concilier maternité et ESR (et donc espérer voir évoluer sa carrière) est mission impossible sauf pour celles qui ont un conjoint ou un réseau personnel sur lesquels s’appuyer. L’explosion des publications émanant d’EC masculins pendant la pandémie en est un bon exemple ». (MCF en anglais).

    Ces débordements s’inscrivant dans un contexte de dégradation de la qualité du travail et des conditions de sa réalisation contribuent à nourrir un sentiment d’#insatisfaction. C’est aussi de la #désillusion et diverses #souffrances_morales mais aussi physiques qui découlent de cette combinaison mortifère entre surcharges, débordements et insatisfaction.

    - « Moi, j’ai beaucoup de désillusions sur mon métier. Beaucoup d’#amertume, en fait. […] Quand on est enseignant-chercheur, on démarre, on est à fond, on en veut, etc. On a plein d’envies, on a plein d’ambition, puis on arrive dans la réalité et on prend un gros coup dans la figure et ça t’arrête net. Parce qu’on te colle tout de suite une responsabilité. […] Et tout ça pour un salaire de m… ! […] Moi je trouve que former des gens comme on les forme pour faire ça, c’est du gâchis franchement. » (Vice-présidente d’une université en poste).

    Ce qui mine et fait mal, comme l’évoquent de nombreux EC quand ils décrivent l’évolution de leur métier, c’est en particulier l’impression de devoir travailler toujours plus avec toujours moins de moyens disponibles, et donc pour un résultat dégradé ; ils ont le sentiment d’un « #travail_empêché » (comme le nomme Yves Clot) parce qu’ils se sentent empêchés de faire un travail de qualité comme ils savent et voudraient le faire ; ils ont des doutes sur la réalité de ce qu’ils font par rapport à ce qu’ils attendent de leur travail et ce qu’ils pensent que doit être le #service_public.

    Beaucoup des EC interrogés durant l’enquête se demandent ce qu’est devenu leur travail, quel sens ils peuvent encore lui donner et quel avenir attend l’université (et plus largement l’ESR). Si la plupart acceptent que le cœur de leur métier dépasse largement les seules activités de base d’enseignement et de recherche, ils doutent de plus en plus de pouvoir faire ce métier, auquel ils sont attachés, dans les règles de l’art telles qu’ils les conçoivent, et en particulier avec l’attention requise et les résultats voulus.

    - « Je pense que le métier d’enseignant-chercheur au-delà des 35 heures, ce n’est pas trop quelque chose de nouveau. Un chercheur, je pense qu’il a toujours beaucoup travaillé le soir. Mais peut-être que maintenant, on n’arrive plus à trouver le temps de tout faire ce qu’on nous demande. Et peut-être que ça, c’est nouveau ». (PU en biologie en IUT).
    – « J’ai vraiment du mal à croire qu’on puisse faire les trois choses ensemble. C’est-à-dire à la fois avoir une activité de recherche de haut niveau, avoir un investissement dans l’enseignement qui permet, enfin selon le critère qui est le mien, de renouveler ses cours extrêmement régulièrement pour ne pas se répéter, et en plus avoir des fonctions administratives ». (MCF en histoire en université).

    Cela fait émerger des questions majeures : à quoi et à qui sert aujourd’hui le travail des EC ? Sont-ils en mesure de réaliser des enseignements et des recherches de qualité ? Que devient le service public de l’ESR ? Ces questionnements rejoignent les trois dimensions majeures du sens du travail énoncées : son utilité vis-à-vis de ses destinataires, le respect de leurs valeurs éthiques et professionnelles, et le développement de leurs capacités.

    – « Il faut se bagarrer pour trouver à garder du sens au métier. Ça c’est très clair. […] On nous impose les choses, donc effectivement, il y a une perte de sens, enfin je ne sais pas si c’est une perte de sens mais on a une perte de la maîtrise de notre métier. » (MCF HDR en didactique de l’histoire en Inspé).

    Les différentes évolutions que nous venons de décrire peuvent s’interpréter comme les signes d’un risque de #déprofessionnalisation, un processus à la fois lent et peu visible prenant la forme d’une remise en cause ce qui fonde leurs « gestes professionnels » et de leur #identité_professionnelle ». Ce dont on parle ici ne concerne pas seulement tel ou tel individu, mais le groupe professionnel des EC à travers trois aspects.

    Le premier élément est une déqualification liée au fait que les EC sont de plus en plus souvent chargés de tâches ne correspondant ni au contenu, ni au niveau de leurs savoirs et de leurs objectifs. La deuxième dimension concerne la perte d’#autonomie à rebours de la #liberté_académique et de l’autonomie affirmées dans les textes. Le troisième aspect est le sentiment massivement exprimé durant l’enquête de l’#inutilité d’une part croissante du travail réalisé par rapport à ce que les EC voudraient apporter à leurs étudiants, et plus largement à la société qui finance leurs salaires, ce qui touche au cœur de l’identité fondant leur profession.

    La managérialisation de l’ESR alimente ce risque de déprofessionnalisation en enrôlant les EC dans les évolutions de leur travail et de leurs conditions de travail qui leur déplaisent, en les conduisant à faire - et pour ceux qui ont des responsabilités à faire faire à leurs collègues - ce qui les fait souffrir et que, pour partie, ils désapprouvent. C’est sans doute une des réussites du NMP que d’obtenir cette mobilisation subjective, comme la nomme la sociologue Danièle Linhart.

    La question de la déprofessionnalisation des EC mérite sans aucun doute d’être approfondie en termes de causes, de manifestations et d’effets. En l’état actuel de l’analyse, c’est une hypothèse à creuser dans le cadre d’un questionnement sur les impacts - et l’efficience - des modes de gestion impulsés par le nouveau management public et la bureaucratisation néolibérale.

    Si cette enquête ne suffit évidemment pas à établir un diagnostic global sur la santé des EC, elle permet néanmoins de mettre à jour des réalités peu connues et alarmantes. Ainsi, le terme épuisement est souvent revenu : il est employé spontanément par 45 répondants au questionnaire (dont 31 femmes). Il est évoqué 10 fois en réponse à la question : « Rencontrez-vous ou avez-vous rencontré des difficultés pour concilier vos différents activités professionnelles (enseignement, recherche, tâches administratives) ? Si oui, lesquelles ? ». Le stress, lui, est explicitement abordé dans 35 réponses (29 femmes) sans compter celles qui parlent du stress des étudiants et des Biatss. 17 répondants (dont 13 femmes) parlent de burn-out. Dans 7 de ces 17 cas, les répondants témoignent de burn-out subi par eux-mêmes ou par un membre de leur équipe au cours des dernières années. Les autres évoquent le risque ou la peur d’en arriver là. Les deux verbatims suivants illustrent l’importance de cette question.

    – « Il y a 20 ans, les réunions pouvaient durer 1 heure, 1 heure et demie. Aujourd’hui, il n’y a pas une réunion du CHSCT qui dure moins de 3 ou 4 heures. Parce qu’il y a un nombre incroyable de remontées au niveau des enseignants-chercheurs. […] Dans notre département, il y a eu pas moins de trois burn-out cette année, avec des arrêts maladie, des demandes de collègues de se mettre à mi-temps. » (PU, élu CGT).
    – « Je pense qu’il faut faire très, très attention. On est sur un fil raide. Ça peut basculer d’un côté comme de l’autre. Et je pense qu’on doit arrêter un peu le rythme, les gens sont fatigués, épuisés, donc il faut qu’on trouve un moyen de minimiser un peu les appels à projets. C’est sur ça qu’on se bat. Les garder, mais en faire moins. […] Bien sûr qu’on manque de moyens et bien sûr qu’il faut qu’on fasse comprendre à notre fichu pays que l’enseignement supérieur et la recherche, c’est un investissement. Je crois à ça profondément. » (Présidente d’une université en poste au moment de l’entretien).

    Pour conclure

    La profession des EC ressent assez largement un #malaise mettant en cause leur activité, voire leur carrière. Face à cela, la plupart des réponses sont aujourd’hui individuelles, elles passent pour certains par différentes formes de #surengagement (débouchant parfois sur du #stress, des #dépressions ou du #burn-out), pour d’autres (et parfois les mêmes à d’autres moments de leur carrière) à des variantes de désengagement (vis-à-vis de certaines tâches) pouvant aller jusqu’à diverses voies d’Exit (mises en disponibilité, départs en retraite avant l’âge limite, démissions très difficiles à quantifier). Les solutions collectives ont été assez décrédibilisées, notamment après l’échec du mouvement anti-LRU. De nouvelles pistes restent à imaginer et à construire pour ne pas continuer à subir les méfaits de la néo-libéralisation de l’ESR et trouver des alternatives aux dégradations en cours.

    [1] La situation des MCF-PH et des PU-PH à la fois EC à l’université et praticiens en milieu hospitalier étant très particulière.

    [2] Les verbatims présentés dans cette communication sont extraits des réponses au questionnaire ou des entretiens.

    [3] Bezès P. (2012). « État, experts et savoirs néo-managériaux, les producteurs et diffuseur du New Public Management en France depuis les années 1970 », Actes de la recherche en Sciences Sociales, n° 3, p. 18.

    [4] La massification de l’accès au bac s’est traduite par une très forte hausse du nombre d’élèves et étudiants inscrits dans l’ESR. Sur les 4 dernière décennies, ce nombre a plus que doublé en passant d’un peu moins de 1,2 million (à la rentrée 1980) à près de 2,8 millions (à la rentrée 2020). Le nombre d’EC n’a pas suivi !

    [5] Les diplômes universitaires doivent désormais figurer dans le Répertoire national des certifications professionnelles (le RNCP) conçu dans la logique des compétences.

    [6] Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé de l’enseignement supérieur.

    [7] En dépit des principes d’égalité professionnelle, les femmes sont infériorisées dans l’ESR. Parmi les MCF, seul le domaine droit, science politique, économie et gestion (DSPEG) est à parité avec 51% de femmes et 49% d’hommes. Les femmes sont sur-représentées (58%) en Lettres, Langues et Sciences humaines (LLSH) et sous-représentées (34%) en Sciences et Techniques (ST). Du côté des PU, les femmes sont 29% (contre 45% parmi les MCF) même si ce pourcentage a augmenté ces dernières années. Les femmes sont minoritaires parmi les PU dans les trois domaines, y compris là où elles sont majoritaires parmi les MCF : elles sont 36% en DSPEG, 45% en LLSH et 21% en ST. Et les écarts de statut ne sont pas les seules inégalités de genre entre EC.

    https://blogs.alternatives-economiques.fr/les-economistes-atterres/2025/06/17/crise-de-l-esr-contribution-2-la-profession-d-enseign
    #ESR #enseignement #recherche #new_public_management

  • Benoît Ferrari, des rivières et des gommes

    Les #particules issues de l’#abrasion des #pneus représentent 90% des #microplastiques rejetés dans l’environnement en Suisse. Benoît Ferrari cherche à évaluer la #dangerosité de cette #pollution pour l’#environnement.

    Quand on pense pollution automobile, on songe, d’abord et surtout, aux gaz d’échappement et à leurs conséquences néfastes sur le climat de la planète. Mais on oublie souvent que même la plus « verte » des voitures est équipée de pneus et qu’en roulant, ceux-ci libèrent dans la nature une quantité impressionnante de #particules_fines composées non seulement de caoutchouc mais aussi de nombreux additifs et autres #produits_chimiques au potentiel toxique élevé. Selon le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), l’abrasion des pneus représenterait ainsi une part estimée à 90% des microplastiques rejetés dans l’environnement en Suisse, chaque habitant-e du pays produisant en moyenne 1,4 kg d’usure de pneu par an. Mieux comprendre les mécanismes de cette pollution insidieuse, évaluer précisément sa dangerosité et tenter d’en juguler les effets, c’est l’objectif que poursuit Benoît Ferrari au sein du Centre suisse d’écotoxicologie appliquée (Centre Ecotox). Ancien du Département F.-A. Forel des sciences de l’environnement et de l’eau, le chercheur était de retour à Genève dans le cadre d’une conférence – « Plastiques dans le Léman. Overdose ? » – donnée au Campus Biotech. Entretien.

    Campus : Comme toutes les particules fines, celles libérées par l’usure des pneus sont difficiles à détecter. Comment a-t-on pris conscience de l’ampleur du problème ?
    Benoît Ferrari : L’intérêt des chercheurs à travailler sur le possible impact des résidus de pneus sur l’environnement a été grandement stimulé par un article paru dans la revue Science à la fin de l’année 2020. Il se trouve que depuis les années 1980, le saumon argenté (ou coho) est régulièrement victime d’hécatombes dans certains cours d’eau du nord-ouest des États-Unis. Or, après une dizaine d’années de recherche, les auteurs de cet article sont parvenus à démontrer que la cause première de ces pics de mortalité était une substance chimique appelée #6PPD-quinone, une molécule produite par l’oxydation d’un anti-ozonant utilisé dans la production des pneus afin de ralentir leur vieillissement.

    Comment expliquer que le saumon kéta, par exemple, qui fréquente pourtant les mêmes rivières, ne soit pas touché par cette pollution ?
    La question n’est pas définitivement tranchée. Il y a beaucoup de recherches en cours sur le sujet. Le comportement bizarre des saumons argentés avant qu’ils ne meurent semble indiquer que la 6PPD-quinone s’attaque au système nerveux. En laboratoire, il a d’ailleurs été démontré que lorsqu’on expose des cellules du cerveau d’une truite arc-en-ciel, qui fait également partie de la famille des salmonidés, à cette substance, on constate des toxicités aiguës, même à des niveaux de pollution extrêmement faibles alors que l’impact est quasiment nul sur les cellules intestinales ou des cellules de branchies.

    Face à ces révélations, l’industrie du pneu a-t-elle tenté de réfuter la mise en cause de la 6PPD-quinone ou d’allumer des contre-feux, à l’image de ce qu’ont pu faire les fabricants de tabac ou de produits phytosanitaires par le passé ?
    Je dirais qu’il y a eu une prise de conscience réelle et une volonté sincère de faire avancer les choses. Depuis, les fabricants font des efforts importants pour innover tant sur le matériau lui-même que sur les #additifs utilisés. Le Tyre Industry Project, qui est un consortium regroupant les dix acteurs les plus importants du secteur, contribue par ailleurs au financement de nombreux laboratoires de recherche indépendants travaillant sur le sujet, dont celui du Centre Ecotox.

    Comment les particules de pneus se propagent-elles dans l’environnement ?
    Quand un véhicule est en mouvement, le contact entre le pneu et le sol génère une #friction qui arrache à la surface du pneu de petites particules. Les plus légères peuvent rester en suspension dans l’air et être disséminées par le vent. Les autres se déposent sur l’asphalte où elles sont susceptibles de se mélanger à toutes sortes d’éléments : poussières, fragments d’asphalte, résidus d’huile, gaz d’échappement, produits du freinage et autres déchets divers. En cas de fortes averses, ces particules de nature très hétérogène vont être entraînées soit dans les assainissements qui se trouvent sur le bord des routes et éventuellement vers des stations d’épuration, soit directement dans les sols et les cours d’eau.

    Quels sont les objectifs du projet que vous menez depuis 2019 au sein du Centre Ecotox, en collaboration avec l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques (Eawag) et l’EPFL ?
    Quand vous observez une particule issue de l’usure de pneus au microscope électronique, vous voyez une sorte de boudin de caoutchouc flanqué de nombreuses incrustations liées à ce que la particule a récupéré lors de la friction sur la route. C’est assez joli à regarder, mais on ne sait pas toujours à quoi on a affaire. Et déterminer exactement la composition de ces particules et leurs effets sur l’environnement est un défi de taille.

    Pourquoi ?
    Étant donné leur taille, il est très difficile de récolter ces particules in situ. En laboratoire, nous travaillons donc sur des sortes de proxys fabriqués artificiellement à partir de différentes marques de pneus de voitures, de poids lourds de motos ou autres véhicules légers. Pour y parvenir, la couche supérieure de la bande de roulement est découpée en petits morceaux de 1 cm3 à l’aide de ciseaux industriels et d’une machine à jet d’eau, puis broyée par cryogénie afin d’obtenir des particules proches de ce qu’on peut retrouver dans l’environnement. Aujourd’hui, on dispose de mélanges spécifiques au continent européen et au continent américain.

    Quelle est l’étape suivante ?
    Afin d’évaluer la dangerosité potentielle de ce type de pollution, nous cherchons à reconstituer le comportement de ces particules une fois qu’elles se retrouvent dans l’environnement. L’idée est de comprendre comment elles évoluent au contact de l’air, de l’eau ou d’autres substances chimiques, ce qui se produit lorsqu’elles sont ingérées par des organismes et comment ces substances se transmettent d’une espèce à l’autre tout au long de la chaîne alimentaire. Est-ce que la #contamination est directe ou est-ce que certaines substances contenues dans ces particules sont libérées par la digestion avant d’être accumulées par les organismes et transmises à d’autres espèces ?

    Comment procédez-vous pour y parvenir ?
    Nous testons aussi bien les micro-organismes qui constituent le biofilm que des invertébrés comme les larves d’insectes et les gastéropodes ou différentes espèces de poissons. Un des aspects novateurs de ce projet tient d’ailleurs au fait que plutôt que de sacrifier des poissons extraits du milieu naturel pour réaliser nos expérimentations, nous travaillons sur des cultures cellulaires de différents types de tissus que nous exposons à nos échantillons de particules de pneu.

    Avec quels résultats ?
    On observe effectivement un certain nombre d’effets, mais à l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour trancher définitivement la question de la dangerosité de ces particules de pneu pour l’environnement et, par extension, pour l’être humain. Notamment parce que les effets observés correspondent à des concentrations de particules qui sont supérieures à ce qu’on pourrait trouver dans la nature. Nous avons donc encore besoin d’accumuler un certain nombre de données avant de pouvoir préciser nos conclusions.

    A-t-on une idée précise du degré de contamination d’un lac comme le Léman par ces particules de pneus ?
    Là encore, nous manquons de données pour avoir une idée claire de la situation. Mais la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel) procède tous les dix ans à une campagne d’échantillonnage visant à dresser un état des lieux de la contamination des sédiments. Dans le cadre de notre projet, nous allons profiter de la prochaine campagne de mesures, qui est imminente, pour quantifier le niveau de concentration des particules d’usure de pneus et des différentes substances caractéristiques de celles-ci dans le Léman et nous devrions avoir une réponse d’ici à la fin de l’année. On sait par ailleurs que les concentrations mesurées de ces substances relarguées par les particules près des déversoirs d’orage ou des conduites qui drainent les eaux de pluie peuvent atteindre quelques centaines de nanogrammes par litre au moment d’événements pluvieux, ce qui n’est pas négligeable. On en retrouve également à des concentrations de l’ordre de quelques centaines de nanogramme spar gramme dans les sédiments de surface. Par ailleurs, des concentrations élevées de particules de l’ordre du gramme par kilogramme, ont été relevées dans certains sols proches des routes. Ces niveaux de concentration requièrent toute notre attention.

    De ce point de vue, le développement des #voitures_électriques n’est pas forcément une bonne nouvelle dans la mesure où elles sont globalement plus lourdes que les véhicules équipés d’un moteur à explosion...
    Le #poids est en effet un facteur qui augmente l’usure des pneus. Mais ce n’est pas le seul. La largeur des pneus a aussi un impact, de même que la manière de conduire. Une vitesse excessive, une conduite agressive ou des freinages brusques sont aussi des éléments qui favorisent le relâchement de particules de pneus dans l’environnement.

    Est-il imaginable de développer des pneus qui soient moins toxiques du point de vue écologique ?
    L’équation n’est pas simple à résoudre dans la mesure où les contraintes sont importantes. Pour remplir sa fonction d’un point de vue sécuritaire, le pneu d’un véhicule doit, d’une part, être assez solide pour résister au poids de celui-ci, qui a plutôt tendance à augmenter. D’autre part, pour accrocher à l’asphalte, il est impératif que le pneu exerce une certaine friction sur la route. Cela étant, il y a sans doute une marge de progression importante sur la qualité du matériau lui-même et sur les additifs utilisés actuellement dans le processus de fabrication.

    Existe-t-il d’autres leviers pour tenter de juguler le problème ?
    Sur le plan technique, on commence à voir apparaître des systèmes qui permettent de piéger les particules au moment où elles se détachent du pneu. Le principe consiste à fixer sur le châssis du véhicule un appareil capable de suivre la trajectoire probable des particules et de les capter à l’aide d’un dispositif électromagnétique, un peu à la manière d’un papier tue-mouches. C’est une solution intéressante mais qui, pour l’heure, est encore en phase de test.

    Faudrait-il une législation plus sévère en la matière ?
    On peut en effet adapter la législation pour réglementer l’usage de certains additifs comme cela a été fait pour la 6PPD dans certaines régions des États-Unis. Il est aussi envisageable d’exiger une plus grande transparence sur les éléments qui entrent dans la fabrication des pneus, ce qui a d’ailleurs été évoqué récemment au sein de l’Union européenne. C’est un bon moyen pour pousser les fabricants à anticiper des problèmes dans le futur et donc à améliorer les procédures. Mais il y a aussi probablement un effort à faire en matière d’assainissement des routes.

    C’est-à-dire ?
    Au-delà du problème lié aux particules de pneus, les routes drainent une quantité considérable de polluants. Plusieurs solutions sont envisageables pour en réduire l’impact sur l’environnement. En Suisse, certains cantons travaillent par exemple sur de nouveaux types d’asphalte capables de récupérer directement les eaux de pluie par absorption. Le système d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (Setec) dont nous disposons actuellement peut par ailleurs sans doute être optimisé afin de mieux récupérer les eaux de pluie. Enfin, dans un pays qui se targue de disposer de stations d’épuration très opérationnelles, on ne sait pas encore exactement dans quelle mesure ces installations sont capables de bloquer ou de diminuer l’impact de ce type de microparticules. Heureusement, il y a de nombreux travaux de recherche en cours sur la question, ce qui devrait permettre d’y voir plus clair dans un avenir proche.

    https://www.unige.ch/campus/161/invite

  • Malgré les controverses, #Imerys étend sa carrière d’#andalousite à #Glomel

    Le producteur français de minéraux a démarré, lundi 2 juin, l’exploitation d’une quatrième #fosse_d’extraction d’andalousite sur sa #carrière de Glomel (Côtes-d’Armor). Face aux controverses sur l’#impact_environnemental du projet, Imerys met en avant sa nécessité pour faire perdurer l’exploitation – à l’origine de 25% de la production mondiale du minéral, crucial pour les refractaires industriels – et son investissement récent dans une usine de traitement de l’eau.

    Les entrailles de la terre se sont soulevées. Le monticule de roches gris anthracite, qui s’élève à plus de deux mètres en son point le plus élevé, est le stigmate de cette opération violente. Le sol, rendu boueux et luisant par les averses bretonnes, porte de larges fractures, recouvertes d’un quadrillage de fils rouges et verts encore enroulés par endroits. Quelques jours auparavant, lundi 2 juin, ces derniers ont fait détonner 143 #mines – des émulsions encartouchées pour briser la roche et des billes de nitrate-fioul pour disjoindre les morceaux – placées jusqu’à 10 mètres de profondeur pour entamer une zone de 40 mètres par 30, presque au sommet d’une petite colline. La roche libérée a déjà commencé à être déblayée par un engin de chantier. Le deuxième tir, qui continuera l’extension de la carrière d’andalousite d’Imerys à Glomel (Côtes-d’Armor) est prévu aux alentours de la mi-juin.

    (#paywall)

    https://www.usinenouvelle.com/article/malgre-les-controverses-imerys-etend-sa-carriere-d-andalousite-a-glom
    #extractivisme #Bretagne

    • Comment accepter le risque sans se précipiter vers le danger, comprendre le monde sans être paralysé par le savoir, naviguer dans l’incertain sans s’aveugler de chimères ?

      Avec Catherine Van Offelen, essayiste

      « Celui qui attend que tout danger soit écarté pour mettre les voiles ne prendra jamais la mer », disait Thomas Fuller il y a presque quatre siècles, sans doute avec juste raison. Mais nous n’en sommes plus là : au terme d’une longue histoire, nous sommes devenus hypersensibles aux risques, voire quasiment allergiques.

      La notion de risque présuppose d’avoir identifié la probabilité de dommages par essence négatifs. Elle est apparue dans l’esprit collectif lors de l’émergence de la société industrielle. La loi de 1898 qui instaurait la « responsabilité sans faute » à propos des accidents du travail a en quelque sorte officialisé l’entrée de notre monde dans l’ère du risque. Mais depuis lors, la sensibilité aux risques a éminemment varié, au point de s’inverser : longtemps perçu comme le prix à payer pour faire advenir le mieux, il est finalement devenu le symptôme d’un dérèglement général à corriger, voire comme l’annonce tangible des apocalypses futures.

    • #éthique #virtù #phronesis (en EN. ’practical wisdom’)

      https://plato.stanford.edu/entries/ethics-virtue/#PracWisd

      –-----------------

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Phronesis

      [...]

      La définition aristotélicienne rattachée à l’éthique est celle-ci [7] : « La phronésis est une disposition pratique, une manière d’être habituelle (en grec : ἕξις πρακτική / héxis praktikḗ), accompagnée de règle vraie (orthos logos), capable d’agir dans la sphère de ce qui est bon ou mauvais pour l’être humain »[8]. Ramenée à sa signification courante, c’est-à-dire au sens que ce mot avait avant Platon, elle devient « la pénétration éthique », élément parmi beaucoup d’autres dans l’analyse du caractère moral[5]. Aristote prive donc ce mot de toute la signification théorique qu’il avait chez Platon, et distingue son domaine de celui de la σοφία / sophía et du νοῦς / noûs[9]. En abandonnant la théorie des Idées, Aristote distingua nettement la #métaphysique et l’ éthique, parce qu’il découvrit les racines psychologiques de l’action et de l’évaluation morale dans le caractère (ἦθος / êthos). Le résultat a été la distinction féconde entre raison théorique et raison pratique, restées liées et confondues dans la phronésis selon Platon [6].

      La φρόνησις / phrónēsis selon Aristote est donc la vertu (arété) de la faculté d’opiner de l’âme, qui se distingue de la faculté de raison[10]. Ceci parce que la faculté d’opiner, comme la prudence, a rapport au contingent, c’est-à-dire à la sphère des actions humaines, et non au nécessaire ou à l’universel. Il ne s’agit pas de spéculation mais de délibération de l’eudémonisme pour le choix de ce qui est moralement désirable et de la saisie prudente de son propre avantage. Cette phronésis est une « vertu pratique », c’est-à-dire qui a rapport à la praxis, à l’action, par opposition à la poïesis (fabrication), c’est-à-dire aux arts ou à la production technique (technè).

      [...]

  • #Pastoralism is facing existential threat in #West_Africa - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0962629825000952

    #Political_Geography
    Volume 121, August 2025, 103363
    Political Geography
    Guest editorial
    Pastoralism is facing existential threat in West Africa
    Olivier J. Walther, Lacey Harris-Coble, Leif Brottem, Mirjam de Bruijn, Han van Dijk, Cletus F. Nwankwo, Adegbola T. Adesogan

    https://doi.org/10.1016/j.polgeo.2025.103363

    In March 2025, pro-government militias killed more than 130 Fulani pastoralists in the western Boucle du Mouhoun region of Burkina Faso, according to Human Rights Watch (HRW, 2025). This attack against unarmed civilians is far from an isolated incident in West Africa. It reflects a larger and disturbing trend in the region, where pastoralists are routinely accused of siding with violent extremist organizations affiliated with Al Qaeda and the Islamic State, and targeted by government forces and their allied militias.
    The increased frequency of such massacres is but one of the many threats facing pastoralism, a vital sector of the West African economy that contributes to the livelihoods of an estimated 25 million people in the Sahel and outskirts of the Sahara. From Senegal to Chad, pastoralists supply meat and dairy products to a rapidly growing population. Beyond the economic sphere, pastoralism is a cultural system in which animals are regarded as a source of social standing. Fulani, Tuareg, Moore and Tubu pastoralists are the carriers of unique conflict resolution mechanisms, knowledge of production systems, religious networks, political organizations, and gender roles.
    While they remain crucially important to West African #societies, these #pastoral_systems have experienced major crises since the second half of the 20th century. In the 1970s and 1980s, the great #Sahelian #droughts decimated livestock and led pastoral populations to adopt other modes of subsistence based on mobility, such as trade, tourism, and war. A new form of pastoralism emerged, managed by absentee owners, #neo-pastoralists, politicians, and businessmen, who abandoned the traditional equilibrium based on ecological complementarities. More than a result of climatic conditions, these changes were encouraged by state policies implemented to control the movements of populations deemed too politically independent (Walther & Retaillé, 2021). #Sedentarization, intensification, and privatization policies were also widely supported by international donors, despite a history of failure in the region and the reluctance of the pastoralists themselves to change their way of life.

    Je peux fournir le PDF si besoin !

    • Au #Tchad, la justice menace de poursuites les journalistes enquêtant sur un massacre d’#éleveurs
      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/06/16/au-tchad-la-justice-menace-de-poursuites-les-journalistes-enquetant-sur-un-m

      Le procureur de la République de N’Djamena a menacé de poursuites judiciaires, samedi 14 juin, les journalistes ou acteurs de la société civile qui se rendent à Mandakao (sud-ouest du Tchad), sur les lieux d’un massacre commis en mai et visant des éleveurs locaux.

      Selon les autorités, 42 personnes ont péri dans cette tuerie. Les victimes sont des éleveurs peuls dont majoritairement des femmes et des enfants, selon des sources locales. « Certains journalistes et membres des sociétés civiles se permettent de se rendre, de leur propre initiative, à Mandakao (…) pour interroger certains habitants de ce village », a écrit le procureur Oumar Mahamat Kedelaye dans un communiqué parvenu à l’Agence France-Presse (AFP) dans la nuit de samedi à dimanche.

      Le 21 mai, l’opposant tchadien et ancien premier ministre, Succès Masra, avait été placé en détention provisoire sur des accusations « d’incitation à la haine » à la suite du massacre de Mandakao. Le chef du parti Les Transformateurs, candidat malheureux à la présidentielle de 2024, avait été arrêté cinq jours plus tôt à N’Djamena.

      « Compte tenu de la sensibilité de l’affaire, toute autre démarche parallèle [à la justice] est susceptible de constituer un empiétement sur les fonctions judiciaires », écrit le procureur dans son communiqué, ce qui selon lui pourrait entraîner des « poursuites judiciaires ».