#pacôme_thiellement

  • DE CÉSAR À MACRON : L’EMPIRE N’A JAMAIS PRIS FIN
    https://www.youtube.com/watch?v=fW3DbKYSkpg

    Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin.

    Ce nouveau programme pour Blast sera comme un voyage dans le temps. Nous pouvons retourner en arrière, mais nous ne pouvons pas modifier le passé. C’est la règle de tous les voyages dans le temps, il faut éviter le paradoxe temporel.

    Cependant, nous pouvons changer notre regard sur celui-ci. Et en changeant notre regard sur celui-ci, nous pouvons peut-être changer le visage de notre présent.

    Mon nom est Pacôme Thiellement, je ne suis pas historien, je suis un exégète.

    Et j’aimerais aujourd’hui faire l’exégèse de l’histoire de notre vie sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Mais ce serait une autre histoire. Une histoire de notre lutte, extérieure et intérieure, contre toutes les formes de pouvoirs politiques et religieux.

    Une histoire de la reconnaissance aux droits de disposer de nous-mêmes et aux devoirs de ne pas disposer des autres.
    Une histoire de nos tentatives d’émancipation, de nos combats, de nos échecs et de nos victoires. Comment nous avons vécu ? Comment nous sommes morts ? Comment nous sommes revenus ? Comment nous avons dû continuer à nous battre ? Bienvenue dans une histoire alternative de la France, une histoire de France dont vous êtes le héros.

    Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin, épisode 1 : Jules César, l’homme qui nous inventa.

    Avec la collaboration philosophique de Mazarine Albert.

    #Pacôme_Thiellement #Histoire #empire #impérialisme #César #France #Gaule #gaulois

    • JÉSUS CONTRE LE CHRISTIANISME - ÉPISODE 2
      https://www.youtube.com/watch?v=fg9KvtkCDnE

      Le roman nationalement, la France n’a jamais été chrétienne. Si l’on parle d’une manière d’être et de vivre, qui soit la mise en pratique collective de la parole d’un certain Jésus, né à Nazareth, la France n’a pas été plus chrétienne que le christianisme n’a existé.

      Le christianisme est un mot. Un mot qui recouvre un très vilain récit. Celui du détournement de la parole émancipatrice, révolutionnaire, d’un homme ou d’un dieu, afin de la faire servir à une mission exactement contraire, la reconduction de la domination impériale la plus exclusive jusque dans l’intimité des cœurs et le secret des âmes, l’Église.

      L’Église chrétienne ment, l’Église chrétienne est romaine.

      Et pourtant... Et pourtant la parole de Jésus est également une porte vers autre chose, car l’être invisible auquel cette religion visible n’a cessé d’adresser ses prières était initialement celui qui possédait le fil d’Ariane, susceptible de nous guider hors du labyrinthe de la prison impériale.

      C’est à partir de Jésus que l’Empire, dans un premier temps, va commencer à se fissurer. Mais c’est aussi autour du culte du Christ que l’Empire va se reconstruire, de façon plus forte, plus intense, plus impitoyable encore.

      Le christianisme, le culte du Christ crucifié, a été la plus grande insulte faite à sa personne comme au contenu de sa parole.
      Si nous les confrontons, parole contre parole, Jésus et le christianisme ne sont pas contradictoires, ils sont incompatibles.
      C’est ce que nous allons essayer de faire aujourd’hui.

      L’histoire de Jésus et celle du christianisme sont inscrites si intimement dans le parcours de l’humanité depuis 2000 ans que l’histoire de France, fille aînée de l’Église, est incompréhensible si nous ne nous penchons pas sur cet abîme.

      L’histoire que nous allons vous raconter est une des plus dingues de toute l’histoire de l’humanité.

      Elle va chercher si profondément dans nos cœurs qu’elle nous fait mal à chaque fois qu’elle nous fait rire.

      Parce que dans le fond, ça n’est pas drôle.

      Bienvenue dans l’Empire n’a jamais pris fin, je m’appelle Pacôme Thiellement, je ne suis pas historien, je suis exégète. Dans ce programme pour Blast, je fais l’exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective et même très subjective, même si nous essayerons d’être le plus rigoureux possible. Alors, comme dirait l’autre, si vous n’aimez pas mon histoire de France, écrivez la la vôtre.

      Bienvenue dans l’Empire n’a jamais pris fin, épisode 2, Jésus contre le christianisme.

      MARIE-MADELEINE, OU COMMENT L’ÉGLISE EST DEVENUE L’EMPIRE - ÉPISODE 3
      https://www.youtube.com/watch?v=vhvRqU0_6Jw

      « Le roman national ment. L’identité française ne résulte pas de l’alliance de la bravoure gauloise et de l’administration romaine, le tout couronné par la bonté chrétienne. Pas seulement. Non seulement la France n’a pas seulement été gauloise et romaine, mais la France n’a pas seulement été chrétienne. Même dans son rapport à Jésus.

      Même dans son rapport à Jésus, le roman national ment. Par omission. Par oubli.

      L’histoire qui suit se situe à la fois après la mort de Jésus à Jérusalem, un siècle et demi plus tard à Lyon, et au IVe siècle après le baptême de l’Empereur Constantin, alors que le christianisme devenait la religion officielle de l’Empire. Ces trois moments sont indissociables. Ces trois moments nouent entre eux des relations qui donneront un fruit très particulier dans l’avenir. C’est une histoire qui frappe très mystérieusement à la porte de notre temps. Le sujet de cette histoire est l’amour.

      Et, au cœur de cette histoire, il y a une femme : Marie-Madeleine.


      Bienvenue dans L’Empire n’a jamais pris fin. Je m’appelle Pacôme Thiellement. Je ne suis pas historien. Je suis exégète. Dans ce programme pour Blast, je fais l’exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective, et même très subjective, même si nous essayons d’être le plus rigoureux possible. Alors, comme dirait l’autre, si vous n’aimez pas mon Histoire de France, écrivez la vôtre.

      L’Empire n’a jamais pris fin.

      Épisode 3 : Marie-Madeleine et les États Généraux de l’Amour »

      HISTOIRE DE FRANCE : CLOVIS, CHARLEMAGNE, LES ROIS DE L’ARNAQUE - ÉPISODE 4
      https://www.youtube.com/watch?v=J99oFBtEsAE

      "La France, qui n’a pris ce nom qu’à partir de 1190 environ, n’a jamais été composée de Francs, sauf son gouvernement, ses dirigeants, ses chefs. La France est un pays de non France occupée, dirigée, gouvernée par une bande de Francs. La France est née comme un territoire occupé et elle l’est toujours.
      Elle n’a pas cessé de l’être. Les commencements de l’histoire de France font de celle ci une histoire de deux conquêtes et occupations successives, l’une administrative par les Romains, suivie d’une autre exécutive par les Francs. Un jour donc, nous sommes devenus la France. Mais qu’est ce que ça veut dire ? C’était qui les Francs ? C’est quoi un franc ? Et tout d’abord, qui était le premier d’entre eux, le premier roi de tous les Francs, Clovis ?"

      Erratum :
      À 8:59 : Aurelius Victor évoque deux hommes nommés Aelianus et Amandus, qui ont « levé en Gaule une troupe de paysans et de brigands (les habitants les appellent les Bagaudes) ».

      À 51:40 : La femme d’Hector n’est pas Antigone, mais Andromaque.

      CATHARES : LA VRAIE RAISON DERRIÈRE LEUR EXTERMINATION - ÉPISODE 5
      https://www.youtube.com/watch?v=V2yr9N2jK-0

      L’Empire n’a jamais pris fin. C’est une phrase qui est apparue dans un rêve de l’écrivain de science-fiction Philip K. Dick. Il était dans une librairie et il cherchait des vieux numéros d’une revue nommée : L’Empire n’a jamais pris fin. S’il réunissait toute la collection, l’histoire politique et spirituelle de l’humanité serait enfin lisible. Nous pourrions sortir de l’amnésie, de la « prison de fer noire ».

      Philip K. Dick savait quel sens symbolique avait ce titre, L’Empire n’a jamais pris fin. Il l’écrira dans L’Exégèse, ce journal rédigé toutes les nuits de 1974 à sa mort en 1982 :

      « Rome a toujours été là, est et sera toujours là. Le christianisme que nous voyons de manière exotérique est en réalité romain, infiltré par Rome. »

      C’est même Rome au carré. César deux points zéro. Puisque, infiltrant le christianisme, l’Empire allait faire passer son entreprise de domination pour une aventure spirituelle. Et ses conquêtes matérielles pour des combats du Bien contre le Mal.

      « On juge l’arbre par ses fruits » a dit Jésus. Cette parole, lorsqu’on doit l’appliquer à celle qui s’en est prétendue l’héritière légitime, l’Église, fait mal. Si on doit juger l’Histoire de l’Église et celle de la France, sa « fille aînée », non par ce qu’elles disent d’elles-mêmes mais par ce qu’elles ont fait, l’arbre n’est pas plaisant à voir. C’est le moins qu’on puisse dire.

      Cette alliance, nouée lors du baptême de Clovis à la fin du Ve siècle, devait culminer au XIIIe dans un crime que la France et l’Église réaliseront en commun : La Croisade contre les Albigeois. Le massacre de ces hérétiques que l’on a dit « cathares » et la conquête des territoires des seigneurs qui les protégeaient. S’il fallait un seul événement pour démontrer que l’Empire romain, neuf siècles après sa fin apparente, n’avait cessé de dominer le monde, ce serait celui-là. Comme dit Simone Weil :

      « On peut trouver dans l’histoire des faits d’une atrocité aussi grande, mais non plus grande, sauf peut-être quelques rares exceptions, que la conquête par les Français des territoires situés au sud de la Loire, au début du XIIIe siècle. »

      Ce qui va suivre est de l’Histoire et n’en est pas. Pas vraiment. Pas seulement. Parce qu’un tel récit déborde de sa seule réalité historique. C’est un événement d’une autre nature.

      Ce récit de chevaliers français et d’inquisiteurs catholiques exterminant des « hérétiques » situés dans le Sud-Ouest est aussi l’histoire d’un monde parallèle.

      Un monde étrange et familier, avec une mentalité si moderne qu’elle nous semble presque anachronique et une mythologie qui semble venir de loin, de très loin, dans le temps comme dans l’espace, et dont on se demande comment elle a pu coexister avec la France chrétienne médiévale. Car avec eux, auprès d’eux, se continue imperturbablement pour nous la Geste secrète des Sans Roi.

      L’Extermination des Cathares n’est pas seulement un épisode sanglant, c’est un récit mystérieux. Il nous emporte, qu’on le veuille ou non, sur une autre rive. Il se situe, comme ces hommes qui furent tués, de l’autre côté du miroir de l’Histoire.

      Avec la collaboration philosophique de Franc Bardou.

  • Les Freaks contre Hanouna et la TV poubelle
    https://www.youtube.com/watch?v=hmylgWaFbk4

    Freaks, c’est là d’où nous venons. Et c’est là où nous allons. C’est la disparition de Hollywood comme religion et la réapparition de Carnaval. Et les indices de son retour sont aujourd’hui visibles partout.

    Des « Freaks » de Los Angeles aux supposés « Wokistes », des Hippies aux Hipsters, tous les mouvements de la jeunesse des cinquante dernières années portent en eux la nostalgie de cette existence humble et colorée, chaotique et vivante, faite de métamorphoses et de relations libres, qui fut notre première existence. Elle l’est encore, et elle le sera toujours.

  • TAY : L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DEVENUE NAZIE EN 24H SUR TWITTER
    https://www.youtube.com/watch?v=mtpanIOCRQw

    « De même qu’après avoir détruit la planète, exterminé une immense partie des espèces animales et appauvri les neufs dixièmes des êtres humains au profit d’une minorité toujours plus réduite de bénéficiaires, le capitalisme finira nécessairement par se dévorer lui-même, les réseaux sociaux, par nature, ne seront plus un jour peuplés que par deux espèces : les trolls et les agents conversationnels, et ils seront indiscernables. Parce que le danger représenté par l’Intelligence artificielle n’est pas que des machines puissent commencer à penser comme nous.

    Le danger, c’est que nous puissions nous mettre à penser comme elles. Le problème n’est pas que les agents conversationnels soient des cons. Le problème, c’est que, à force de coexister avec eux et de vivre dans un milieu favorable à leur expansion, nous finissions par éteindre notre sensibilité afin de devenir leurs semblables. »

    Chroniqueur : Pacôme Thiellement
    Réalisateur : Mathias Enthoven
    Montage : Camille Chalot
    Images : Ameyes Aït-Oufella
    Son : Baptiste Veilhan
    Graphisme : Adrien Colrat
    Diffusion : Maxime Hector
    Production : Thomas Bornot
    Rédaction en chef : Soumaya Benaissa

    #Tay #troll
    #Intelligence
    #Infernet

  • Pourquoi y a-t-il #François_Fillon plutôt que rien ?
    http://www.larevuedesressources.org/pourquoi-y-a-t-il-francois-fillon-plutot-que-rien,2953.html

    On dit parfois que la politique consiste dans la distinction entre l’ami et l’ennemi. On dit aussi que l’Autre est la figure de notre question ; qu’il est « notre » question parce qu’il est celui qui nous remet en question ou qui nous pousse à mettre en équation des principes qui, sinon, nous resteraient inaperçus. Mais cette question ne se pose jamais qu’imparfaitement ; cette question ne se pose qu’incomplètement. Dans le carnaval de l’être, l’autre et le même brouillent leurs identités à la première (...)

    Chroniques et contes de l’Agora

    / #Littérature, #Essai, #Philosophie_et_Sciences_de_l'homme, #Chronique, #Gnosticisme, #Pacôme_Thiellement, Élections , #François_Hollande, #2017, #diptyque, François Fillon, #Primaires, #Présidentielles, France et (...)

    #Chroniques_et_contes_de_l'Agora_ #Élections_ #France_et_Outremer

  • L’Apocalypse est une starlette
    http://www.larevuedesressources.org/l-apocalypse-est-une-starlette,2939.html

    « La fin du monde, c’est comme Hollande : même ceux qui n’en attendaient rien ont été déçus. Quatre ans après, il va falloir se rendre à l’évidence : l’Apocalypse n’est pas une mariée qui soulève son voile, c’est une starlette qui menace de se suicider pour qu’on fasse attention à elle. » L a fin du monde, c’est comme Hollande : même ceux qui n’en attendaient rien ont été déçu. Quatre ans après, il va falloir se rendre à l’évidence : l’Apocalypse n’est pas une mariée qui soulève son voile, c’est une starlette (...)

    #Interventions

    / #Pacôme_Thiellement

  • Les Nouvelles Vagues s’intéressent cette semaine aux mondes finissants. Nous commençons par réfléchir aux fins de monde à travers l’#anthropocène, l’#écologie, la justice climatique : un historien et deux juristes nous éclairent sur l’écocide, qui désigne ce fait de détruire la « maison Terre ».

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/fins-de-monde-15-pour-en-finir-avec-lecocide

    1ère partie : Pour en finir avec l’#écocide
    (#Droit #jurisprudence)
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13954-31.10.2016-ITEMA_21120580-1.mp3

    http://www.notreaffaireatous.org/manifeste

    Parmi nos revendications, (...) la formation des magistrats ou encore l’inscription de l’écocide comme 5e crime reconnu par la Cour pénale internationale.

    #crise #communs_planétaires #it_has_begun

  • MUZO : #dessin original pour la couverture du Journal de
    #Placid_&_Muzo nº 2, 1981.
    « SURPRISE ! » : exposition de #Muzo - avec des œuvres de 2016.
    Jusqu’au 12 novembre à la galerie Corinne Bonnet, 63 rue Daguerre, Paris 14.

    http://toutplacid.tumblr.com
    http://www.galeriecorinnebonnet.com

    « J’ai toujours adoré Jean-Philippe Muzo mais là il touche au sublime : cette nouvelle #exposition est à la fois très pure, très fine, très délicate - la grâce même - et d’une puissance dingue : une énergie directe, une force à déplacer les montagnes. Toutes ses dernières toiles sont de la joie et de la beauté pure dépassant la douleur et le chagrin des êtres humains - elles font un pont entre la cruauté archi-vive des dessins d’humour et la pure lumière ou les couleurs scintillantes des icônes orthodoxes ou des images égyptiennes (ô les deux baigneuses de dos dont les cheveux sont pure abstraction ! ô la jeune femme allongée qui ressemble à une reine égyptienne dans son sarcophage !) Et puis il y a ces couleurs de grand matin - comme une lumière qui nous réveillerait ; comme une musique qu’on entendrait, qui viendrait du dehors et qui nous bercerait et nous réveillerait pour notre vie nouvelle. Allez voir l’exposition de Muzo Galerie Corinne Bonnet. Cité Artisanale, 63 rue Daguerre 75014 Paris. Quelque soit votre état, vous en ressortirez deux cent cinquante fois plus vifs. Avec une lumière nouvelle dans le regard. Et de nouvelles couleurs partout autour de vous. » Pacôme Thiellement

    #Pacôme_Thiellement est né en 1975. Il est écrivain et vidéaste. Il aime Hara-Kiri, Bazooka, Zappa, Twin Peaks, Lost, Sohrawardi et la Bhagavad Gita. Il a écrit des essais sur la pop et la gnose, en particulier : « L’Homme électrique » (MF, 2008), « Tous les chevaliers sauvages » (Editions Philippe Rey, 2012) et « Pop Yoga » (Sonatine éditions, 2013)

  • Le cinéma est un fantôme de la nuit (Extrait)
    http://www.larevuedesressources.org/le-cinema-est-un-fantome-de-la-nuit-extrait,2895.html

    Pour aller directement lire l’extrait du livre. EDITO : J’avoue m’être demandé pourquoi #Pacôme_Thiellement ne disait pas grand chose à l’adresse de ses amis sur Facebook, lorsque la mort de David Bowie fut annoncée, le 10 janvier. Sinon le temps passé avec quelques une des musiques et des chansons qui avaient accompagné ses propres mouvements. J’avais déjà ce dernier livre de l’auteur, #Cinéma_Hermetica, tout juste paru, et encore en plein lancement aujourd’hui. Un livre rare que nous ne quitterons pas, (...)

    Essais (extraits)

    / Pacôme Thiellement, #Rédacteur_Friedrich_Wilhelm_Murnau, #Nosferatu_le_vampire, Cinéma Hermetica, Cycle Cinéma (...)

    #Essais_extraits_ #Cycle_Cinéma_hermetica

  • Pacôme et Friedrich Wilhelm
    http://www.larevuedesressources.org/pacome-et-friedrich-wilhelm,2893.html

    D’après la fiche de IMDb. #Nosferatu_le_vampire Titre original : Nosferatu, eine Symphonie des Grauens Réalisation : Friedrich Wilhelm Murnau Scénario : Henrik Galeen, d’après le roman de Bram Stoker Dracula Décors et costumes : Albin Grau Photographie : Fritz Arno Wagner Musique : Hans Erdmann Production : Enrico Dieckmann, Albin Grau Société de production7 : Prana Film Berlin GmbH Société de distribution : Film Arts Guild Pays d’origine (...)

    #Cinémas_et_Arts_média

    / #Essai, #Pacôme_Thiellement, #2014, #2015, #Rédacteur_Friedrich_Wilhelm_Murnau, Nosferatu le vampire, #Cinéma_Hermetica, #ZO_Festival, Orava (Oravský Podzámok, Slovaquie), Nîmes (FR), #Théâtre_Le_Périscope, #2016, #1922, éd. Super (...)

    #Orava_Oravský_Podzámok,Slovaquie #Nîmes_FR_ #éd._Super_8

  • Lowie
    http://lmsi.net/Lowie

    En hommage à David Bowie, qui vient de disparaître, voici un texte consacré par Pacôme Thiellement aux deux « albums berlinois » du défunt, sans doute ses plus beaux avec Hunky Dory… « Ce texte, nous précise l’auteur, a été écrit et publié bien avant la publication de Blackstar, qui change le sens de la fin de l’oeuvre de David Bowie. Bien plus beau que Heathen et The Next Day, décisif et bouleversant, Blackstar achève magnifiquement l’oeuvre bowienne sur une prophétie énigmatique, et nous devons à nouveau l’écouter et l’interpréter – de ce côté ci du miroir. ». Source : Les mots sont importants

    • « En 1978, j’ai pris part, à New York, à une conférence pendant laquelle j’ai défendu l’idée que l’#artiste était une sorte de chaman contemporain – quelqu’un dont la tâche est de créer une masse critique de confiance, et ce par tous les moyens. La notion sous-jacente ici est que son travail est de convaincre le #public – non pas lui-même, mais eux. Cela suggère un certain détachement par rapport au processus grâce auquel il y parvient. Cette idée fut très impopulaire, les artistes, à l’époque, étant censés être sincères et non manipulateurs, mais elle me resta. Le terme d’abus de confiance a mauvaise réputation, mais il ne devrait pas. Dans la culture, la confiance est le papier-monnaie de la valeur. » #Brian_Eno (...)
      Low sort en janvier 1977. Speed of Life, le premier morceau, ressemble à un générique : une sorte de série télévisée glauque à souhait, allemande, et Brian Eno s’y fait attendre. Qu’est-ce que la vitesse de la vie quand nos critères d’évaluation sont éminemment relatifs à ce que nous y faisons ? La rencontre avec Brian Eno et sa violente destitution du caractère sacré, auto-mythique, de la musique populaire est cruciale dans la constitution des meilleurs albums de David Bowie et de leur #temporalité propre (languissante, énigmatique, solitaire). Personne depuis les Beatles, et d’une toute autre manière, d’une manière non-enfantine, n’a moins cru à l’héroïsme rock que Brian Eno. Personne n’a moins conspué l’orgueil du rock et son aveuglement sur les limites concrètes de son savoir effectif. Personne n’a moins cru au génie personnel de l’artiste et à la réalité de sa subjectivité ou à ses capacités de maîtrise du réel, mais a compris au contraire le danger que représentait la croyance en ce type de possibilités. Bref : personne n’a été moins fasciste jusque dans ses investissements esthétiques et plus conséquemment non-croyant dans les pouvoirs manifestes du rock que Brian Eno.

      #imposteur une lecture deleuzienne.

  • Le Bal Musette des Immortels - Pacôme Thiellement Ventscontraires.net, la revue collaborative du Rond-Point
    http://www.ventscontraires.net/article.cfm/15378_le_bal_musette_des_immortels.html

    Les transhumanistes sont le vrai visage de la Mort. Ils sont ses yeux et sa bouche : non pas le changement d’état ni le passage vers l’Autre Monde, mais la survivance artificielle sur cette Terre et dans ce corps. De Gilgamesh à Cavanna, l’immortalité terrestre était le rêve innocent des géants sentimentaux, ces rois guerriers qui ne supportaient pas le chagrin de perdre leurs amis. Elle est désormais le cauchemar lucide des milliardaires cyniques qui veulent survivre à leurs adversaires, les enfants de leurs adversaires et les petits-enfants de leurs propres enfants. Le transhumanisme, c’est le projet des Maîtres de la Terre perpétuant leur règne d’inégalité et d’oppression jusqu’à la fin des temps. Borges avait tout dit dans L’immortel : l’homme devient progressivement un fantôme, la vie ne veut plus rien dire pour lui, il est « bloqué » dans le Temps et comprend de moins en moins les choses qui arrivent… « Qu’est-ce qu’un spectre ? » demandait de son côté James Joyce dans Ulysse, et il répondait : « Un homme que condamne à l’impalpabilité la mort, l’absence ou le changement de mœurs. »Qu’est-ce qu’un transhumaniste ? Un homme que condamne à l’insignifiance le refus de la mort, l’omniprésence ou le refus de la délivrance. Le transhumanisme, c’est un songe idiot de vieux schnock en croisière philosophique, la transformation de la Terre en fête de patronage sordide pour hospice de luxe, le bal musette des immortels.

    #transhumanisme

    cc @fil (<3)

  • Neuilly fait de la Résistance, critique du Splendid par Pacôme Thiellement
    http://sedition-revue.fr/neuilly-fait-de-la-resistance

    Merci Pacôme, de mettre le doigt sur une troupe qui n’a jamais réussi à me faire vraiment rire.

    Franchement, on se sent un peu seul quand depuis l’école-collège tous les amis ou famille, etc, te parle du Père noël, des Bronzés, toussa (et continuent d’en parler en 2015), mais que toi, c’est Hara Kiri, les Monty Python ou Bill Murray qui te font rire.

    #Pacôme_Thiellement #Splendid #humour #lutte_des_classes #classes_sociales #Neuilly #racisme #classisme

    • Ce n’est pas surprenant que, contrairement à Swift, Topor ou South Park, leur humour noir soit imperméable à la poésie, et étranger à la grâce. Le monde imposé par le Splendid à un peuple soumis à l’absorption de son amère ironie est également dominateur et dominé, dévorateur et dévoré. Il est prêt à sacrifier la Terre entière pour tenter d’assouvir sa passion et sa colère, mais rien ne peut même lui suggérer le commencement d’une délivrance. Comme dit le graffiti espagnol, ce n’est pas la fin du monde qui est infernale, c’est la continuation incessante de celui-ci.

    • Un (gros) bémol quand même, Hara-Kiri/Charlie ne s’est jamais privé de taper sur les prolos (je pense à Reiser et Cabu notamment), le Splendid n’avait pas besoin de chercher bien loin pour ça.

      Quant aux Bronzés, j’ai toujours pris ça pour une gentille satire du Club Med.

  • Tous les chevaliers sauvages ; Tombeau de l’humour et de la guerre
    http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782848762012

    Six mois après l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, Droit de Réponse, l’émission de Michel Polac, est consacrée à la fin de Charlie Hebdo. Dominique Jamet et Jean-François Kahn plastronnent, un groupe de lycéens bafouillent que l’époque est formidable, Desproges, Gainsbourg, Renaud sont trop inconscients pour mesurer le sens de ce qu’ils sont en train de vivre. Au fond du plateau, quatre figures sortent de l’ombre : Cavanna, accablé par la mauvaise conscience ; le Professeur Choron, le seul à saisir l’abjection absurde dans laquelle ils sont tombés, hurlant sans micro ; Jean Bourdier de Minute à qui Siné décide de casser la gueule ; Bernard Tapie, enfin, le jeune patron de Manufrance, monstre froid venant de l’avenir. Personne ne saisit alors qu’il est leur véritable fossoyeur. L’esprit Hara-Kiri disparut ce soir-là, et avec lui un rire jaune, désormais ringardisé par des adversaires ayant cyniquement appris le langage de la provocation « bête et méchante » (de Tapie à Besson), et récupéré par des gagmen limités dans leurs visions comme dans leurs expressions (de Canal + à Ruquier). L’humour n’était certainement plus une arme de lutte ou de déstabilisation du monde politique, il devenait - des Bronzés à Philippe Val - la pilule pour nous faire avaler... la pilule. Il y a deux types de rire : le petit rire né de la soumission aux limites, et le grand rire né de la confrontation à l’illimité, de la mise en pièces de nos conditionnements. Choron provoquait un grand rire. Il était un samouraï, une figure théâtrale de violence et de distinction. De 1982 à 2012, s’est installé un système qui a déposé les armes de l’humour. Preuve en est la forme privilégiée du « chroniqueur », mi-humoriste, mi-valet du pouvoir, nul en tout mais présent partout, ne sachant rien faire mais parlant tout le temps très fort, et toujours dans la bonne humeur. D’une puissance illimitée pour détruire les impostures des années Pompidou-Giscard, Choron, Reiser et Gébé auront été mille fois moins forts pour analyser les nouvelles formes de violence incarnées par Mitterrand et son staff, acquis aux ruses de l’autodérision et de la provocation. Jouer la violence anarchique quand le pouvoir est représenté par des boulangères (Nadine Morano) ou des profs de natation (Frédéric Lefebvre) n’a plus beaucoup de sens. Il faut renoncer à l’humour quand le rire ne provoque plus que le petit rire de l’acceptation des choses. Tous les Chevaliers sauvages est un voyage dans la France et les États-Unis de l’après-guerre, de leurs plus grandes créations jusqu’à leurs plus grands leurres. C’est également un tombeau de Choron, Reiser, Gébé, Andy Kaufman, valeureux héros d’une époque révolue où l’humour fonctionnait comme un substitut à la guerre. Or, il faut renoncer à l’humour comme à la guerre parce que désormais nous attend quelque chose de bien plus violent et de beaucoup plus drôle...

    Un extrait (qui évoque en plus Mahomet) :

    Ainsi, dans Rideau, un texte originellement publié en 1990 dans le numéro 37 de L’Idiot international , dirigé par Jean-Edern Hallier, et qu’accompagnent des images de Gébé, Placid et Pascal, Marc-Édouard Nabe a raison de dire des comiques de son époque, Guy Bedos en tête, que « leur cible est devenue leur public ». La provocation, la transgression, la violence verbale et l’humour salace sont désormais devenus les modes opératoires de communication de toutes et tous. C’est vrai de tous les imitateurs, toujours moins stupides et agressifs que leurs cibles à mesure que la « garde » politique se renouvelle. Face à des as de la provocation comme les politiciens actuels, disposant des techniques de communication les plus efficaces qui soient, le principe du stand-up est devenu un mode opératoire si grossier que Trey Parker et Matt Stone ont pu le représenter dans la quinzième saison de South Park sous la forme de Funnybot, un robot accumulant les blagues selon un algorithme automatique simplifié. Dans un épisode de la saison 10, Cartoon Wars , Parker et Stone avaient également montré les scénaristes de Family Guy, un dessin animé à l’origine d’une « affaire » comparable à celle du pseudo-Charlie à la même époque – la représentation « humoristique » du prophète Mahomet –, comme un gigantesque aquarium où des lamantins composent leurs sketchs à partir de ballons colorés balancés dans un ordre ou dans l’autre... On ne peut dès lors s’empêcher de voir la rédaction du pseudo-Charlie actuel comme une cage où des cochons d’Inde répondant à des petits noms monosyllabiques drolatiques s’occupent à une besogne analogue, dans une ignorance béate, sous le regard tendre des policiers et des politiques.

    cc @klaus, qui se questionne sur l’humour de cette époque :
    http://seenthis.net/messages/333269

    #Hara-Kiri #Charlie_Hebdo #Pacôme_Thiellement #humour #Histoire

  • Bienvenue dans un monde de plomb
    http://www.larevuedesressources.org/bienvenue-dans-un-monde-de-plomb,2784.html

    Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ça veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ça veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue. Nous sommes des hypocrites parce que (...)

    #Interventions

    / #Pacôme_Thiellement, #2015, #Attentat_de_Charlie_Hebdo, #Brûlot, #Guerre_sociale

  • Nous sommes tous des hypocrites, par Pacôme Thiellement

    Je reproduis ici avec l’accord de l’auteur un texte publié sur un autre réseau social le 12 janvier 2015.

    C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ca veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue. Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe de Charlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience, c’est-à-dire des hypocrites, c’est-à-dire nous. Et à chaque fois qu’une explosion terroriste aura lieu, quand bien même la victime serait votre mari, votre épouse, votre fils, votre mère, et quelque soit le degré de votre chagrin et de votre révolte, pensez que ces attentats ne sont pas aveugles. La personne qui est visée, pas de doute, c’est bien nous. C’est-à-dire le type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe depuis quarante ans. Et qui continue à la cautionner. Le diable rit de nous voir déplorer les phénomènes dont nous avons produits les causes.

    A partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère. Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie. A partir de ce moment-là, seulement, nous aurions pu être, sinon crédibles, du moins audibles. Pendant des années, nous avons, d’un côté, tenus la population maghrébine issue de l’immigration dans la misère crasse, pendant que, de l’autre, avec l’excuse d’exporter la démocratie, nous avons attaqué l’Irak, la Libye, la Syrie dans l’espoir de récupérer leurs richesses, permettant à des bandes organisées d’y prospérer, de créer ces groupes armés dans le style de Al Quaïda ou de Daesch, et, in fine, de financer les exécutions terroristes que nous déplorons aujourd’hui. Et au milieu de ça, pour se détendre, qu’est-ce qu’on faisait ? On se foutait de la gueule de Mahomet. Il n’y avait pas besoin d’être bien malin pour se douter que, plus on allait continuer dans cette voie, plus on risquait de se faire tuer par un ou deux mecs qui s’organiseraient. Sur les millions qui, à tort ou à raison, se sentaient visés, il y en aurait forcément un ou deux qui craqueraient. Ils ont craqué. Ils sont allés « venger le prophète ». Mais en réalité, en « vengeant le prophète », ils nous ont surtout fait savoir que le monde qu’on leur proposait leur semblait bien pourri.

    Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental. Et certains de ces enfants ne se contentent pas, comme ceux des générations précédentes, de choisir entre nettoyer nos chiottes ou dealer notre coke. Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances.

    Nous sommes morts, mais ce n’est rien par rapport à ceux qui viennent. C’est pour ceux qui viennent qu’il faut être tristes, surtout. Eux, nous les avons mis dans la prison du Temps : une époque qui sera de plus en plus étroitement surveillée et attaquée, un monde qui se partagera, comme l’Amérique de Bush, et pire que l’Amérique de Bush, entre terrorisme et opérations de police, entre des gosses qui se font tuer, et des flics qui déboulent après pour regarder le résultat. Alors oui, nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent ; nous sommes tous des somnambules dans le cauchemar néo-conservateur destiné à préserver les privilèges des plus riches et accroître la misère et la domesticité des pauvres. Nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les auteurs de cette parade sordide. Bienvenue dans un monde de plomb.

    • Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe de Charlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience, c’est-à-dire des hypocrites, c’est-à-dire nous. Et à chaque fois qu’une explosion terroriste aura lieu, quand bien même la victime serait votre mari, votre épouse, votre fils, votre mère, et quelque soit le degré de votre chagrin et de votre révolte, pensez que ces attentats ne sont pas aveugles. C’est-à-dire le type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe depuis quarante ans. Et qui continue à la cautionner. Le diable rit de nous voir déplorer les phénomènes dont nous avons produits les causes.
      Raison pour laquelle les principales victimes du terrorisme sont les peuples vivant sur les territoires où les groupes prospèrent, c’est-à-dire précisément les endroits où les « bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience » ne vivent pas. Qui se fait bombarder : les terroristes ou les pauvres personnes n’ayant pas réussir à fuir ? Qui se fait déchiqueter par les bombes ? Qui se fait enlever par des groupes armés ? Les terroristes manipulent les idées pour les rendre concordantes avec leur vision mortifère de la réalité. On ne peut pas fonder une quelconque ambition politique sur la mort de ses adversaires.
      A partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère.

      J’imagine que vous êtes contre les caricatures de toutes les religions ? Doit-on interdire Molière, Voltaire, Nietzsche et tant d’autres ? Doit-on sacraliser la foi pour mieux admettre ce qu’elle sous-tend ? Pourquoi lutter contre le créationnisme si cela heurte la sensibilité ?
      Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie.
      Ce n’est pas la croyance qui est attaquée, mais l’expression de celle-ci. Pourquoi opposer croyance et conditions de vie ? La pauvreté et la religiosité ont souvent partie liée, signe d’un certain fatalisme ou d’une échappatoire face à une vie morose. Et il y a une différence entre le respect nécessaire à la dignité d’un culte et la méfiance face à ses tentatives d’hégémonie, quel que soit ce culte.
      Pendant des années, nous avons, d’un côté, tenus la population maghrébine issue de l’immigration dans la misère crasse, pendant que, de l’autre, avec l’excuse d’exporter la démocratie, nous avons attaqué l’Irak, la Libye, la Syrie dans l’espoir de récupérer leurs richesses, permettant à des bandes organisées d’y prospérer, de créer ces groupes armés dans le style de Al Quaïda ou de Daesch, et, in fine, de financer les exécutions terroristes que nous déplorons aujourd’hui.
      Qui a tenu les populations étrangères dans une misère crasse ? Qui a fait venir ces gens en ne leur offrant que des perspectives bloquées ? Récupérer les richesses d’Irak et de Lybie ? Ah bon ? Vous croyez que sur des terrains de combat on peut tranquillement exploiter des ressources ? Cette théorie du complot est stupide : pourquoi aller dépenser des milliards de dollars dans une guerre en Irak pour récupérer du pétrole qu’on pourrait obtenir en graissant à moindre frais la patte d’un vulgaire dictateur ? Le développement du gaz de schiste quelques années plus tard rend par ailleurs complètement hors de propos cette analyse. Une guerre qui a fait exploser la dette des Etats-Unis pour quelques barils qui aujourd’hui ne valent quasiment plus rien ?
      On se foutait de la gueule de Mahomet. Il n’y avait pas besoin d’être bien malin pour se douter que, plus on allait continuer dans cette voie, plus on risquait de se faire tuer par un ou deux mecs qui s’organiseraient. Sur les millions qui, à tort ou à raison, se sentaient visés, il y en aurait forcément un ou deux qui craqueraient. Ils ont craqué. Ils sont allés « venger le prophète ». Mais en réalité, en « vengeant le prophète », ils nous ont surtout fait savoir que le monde qu’on leur proposait leur semblait bien pourri.
      Remplacez Mahomet par le Pape et imaginez un catho qui va tuer des gays pour venger Dieu face à la menace que représente le mariage homosexuel et le monde « bien pourri » qu’il représente…
      Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental. Et certains de ces enfants ne se contentent pas, comme ceux des générations précédentes, de choisir entre nettoyer nos chiottes ou dealer notre coke. Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances.
      Et le meilleur moyen de se sortir de ce cercle vicieux c’est de tuer aveuglément des gens ? Se soumettre à une loi divine ? Il n’y a que sur Terre qu’on sort les gens de la pauvreté et de la crasse intellectuelle et sociale.
      Alors oui, nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent ; nous sommes tous des somnambules dans le cauchemar néo-conservateur destiné à préserver les privilèges des plus riches et accroître la misère et la domesticité des pauvres. Nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les auteurs de cette parade sordide. Bienvenue dans un monde de plomb.
      Vous participez vous-mêmes à ce que « storytelling dégueulasse » en rajoutant une couche supplémentaire à cette mascarade. Au fond, les terroristes auraient raison de nous tuer pour nous rappeler ô combien nous sommes méchants. C’est toujours plus simple d’être une victime qui accuse ; tellement plus dur d’être le coupable et le responsable. Le meilleur moyen de dire merde aux néo-conservateurs c’est justement de ne pas rentrer dans le piège idéologique qu’ils tendent entre les méchants toujours si heureux d’être des méchants et les gentils, 1000 fois enchantés d’avoir le bon rôle. C’est urgent, relisez « L’homme révolté » de Camus : « Il y a des crimes de passion et des crimes de logique. La frontière qui les sépare est incertaine. Mais le Code pénal les distingue, assez commodément, par la préméditation. Nous sommes au temps de la préméditation et du crime parfait. Nos criminels ne sont plus ces enfants désarmés qui invoquaient excuse amour. Ils sont adultes, au contraire, et leur alibi est irréfutable : c’est la philosophie qui peut servir à tout, même à changer les meurtriers en juges ».

    • Une chèvre pour @taggle ! Une chèvre pour @taggle ! Avec un beau postérieur et une vraie sodomie laïque et poilante et libre et fraaaaaançaise ! Viiite !

      Si j’étais doué dans le dessin scatologique et engagé, moi aussi j’aimerais qu’on publie mes dessins. Comme cela, je pourrais moi aussi dire combien c’est méchant de tuer des gens et combien c’est gentil d’apprendre aux gens qui s’expriment mal qu’ils s’expriment mal.
      @taggle, tu es gentil. Mais n’empêche que tu pourrais utiliser les outils fournis par SeenThis pour correctement effectuer des citations. Comme cela, on comprendrait mieux là où tu fais ton catéchisme et là où il y a du texte que tu ne comprends pas.

      #troll

    • @biggrizzly :

      tu pourrais utiliser les outils fournis par SeenThis pour correctement effectuer des citations. Comme cela, on comprendrait mieux là où tu fais ton catéchisme et là où il y a du texte que tu ne comprends pas.

      J’ai ri :)
      (et du coup j’ai pas lu le commentaire de taggle vu que sans les jolies citations ça fait un gros pavé infâme)

    • Ouais c’est vrai je reconnais ne pas avoir faire attention à ces contraintes de formes qui rendent illisibles ce que j’ai écrit. De toute façon je ne compte pas m’éterniser sur ce site donc je suis allé au plus vite.

      Il n’empêche. Face aux arguments ou à un début de discussion c’est toujours facile de mobiliser le scatologique, la sodomie, le prout et caca d’oie.

      Quant au catéchisme, en effet il est difficile d’admettre les contradictions qu’on est soi-même obligé de porter pour être cohérent. Au fond toute pensée est hypocrite.
      La gauche entretient avec la violence un rapport très étrange. Un homme qui bat sa femme est un affreux salopard méritant la peine de mort car sa faute est inexcusable. Un terroriste se défend contre les attaques qui sont menées contre lui indirectement, et son crime est donc logique.
      Je n’ose imaginer à quelle contradiction vous pourriez venir en défendant un terroriste qui bat sa femme.

    • @taggle : tu continues à dérailler. Sans doute l’émotion. Une caricature qui t’a troublé à n’en pas douter ! Le pipi-caca-prout, ça s’mérite ! Tiens, tu devrais demander à la Caisse des dépôts de mettre un de leurs nouveaux abonnements à Charlie à ton nom...

      Il est possible de modifier ses commentaires, il y a un lien « Modifier » en dessous du commentaire. Et quand on le modifie, on peut sélectionner des bouts de texte, et cliquer sur le lien « citation » (maj+tab) pour que le texte apparaisse ensuite convenablement. Faute d’émettre des idées qui se tiennent, fais en sorte qu’il soit agréable à regarder.

    • Moi j’ai jamais cautionné les caricatures de Mahomet. Ca m’a toujours mise très mal à l’aise.

      Cela n’a rien à voir de cracher sur les religions des dominés, de ceux qui sont massacrés en masse depuis 1990, la première guerre du Golf, et de cracher sur les religions des dominants , de ceux qui envoient les bombes depuis des avions high-tech.

      C’est aux gens de ces pays là de faire évoluer leurs propres rapports aux religieux, et à leur rythme, et selon leurs propres chemins.

      Il y a ici de multiples textes qui en parlent, qui essaient de nous donner les moyens de comprendre les sentiments et les émotions de ces populations exotiques, de nous mettre un tout petit peu à leur place.

      Sinon un texte qui date de 2013 critique sur Charlie-Hebdo, même après la période Philippe Val. Personnellement j’ai détesté la période Val donc je n’ai plus lu Charlie, je ne sais pas ce qu’il y avait dedans après cette époque. Il n’est pas question de chercher le moins du monde à amoindrir la condamnation ou à justifier les assassinats. Mais juste d’amoindrir l’hagiographie, qui n’est pas le respect.
      http://www.article11.info/?Charlie-Hebdo-pas-raciste-Si-vous

    • Ecoute @taggle, puisque tu confonds manifestement le fait de chercher des explications avec le fait de justifier/excuser un phénomène, je considère avoir gagné le droit t’ignorer.

      Je ne confonds pas le deux simplement je ne supporte pas les gens qui utilisent les morts pour défendre leur vision du monde.

      Qui est mort pendant cet attentat ? Frédéric Boisson, un agent d’entretien. Un pauvre mec qui a rien demandé à personne qui était là au mauvais endroit au mauvais moment et qui est mort d’une balle dans le fion tiré presque au hasard.
      Les trois flics morts. Des mecs qui gagnent pas lourds et qui font un boulot de merde en plus. Loin des bourgeois dominateur et néo-conservateurs.
      Les quatre juifs. Pareil, des mecs qui vont faire les courses et qui meurent comme ça parce qu’ils sont juifs.
      Quant aux mecs de "Charlie", peu importe qu’on les soutiennent. Perso j’aime l’humour irrévérencieux et caricatural mais je suis très conscient qu’ils sont allés trop loin parfois c’est-à-dire qu’ils ont dépassé l’humour pour devenir simplement diffamant. Donc je comprends qu’ils aient blessé des gens.

      Quant aux trois djihadistes force est de constater qu’ils ont raté leurs cibles. S’ils voulaient vraiment faire mouche fallait s’attaquer à ceux qui sont responsables : les néo-cons comme vous dites.

      Au fond le plus difficile c’est d’essayer d’intervenir dans le domaine politique sans utiliser la violence. Je suis aussi très conscient que faire la guerre pour la démocratie est stupide car elle ne mène à rien. Moi ce qui m’intéresse c’est les peuples pas leurs dirigeants. Qui a souffert le plus de la guerre en Afghanistan ? Les talibans ou les Afghans ? Qui souffre de la déliquescence de la Libye ? La réponse est évidente. On peut justifier n’importe quoi par la violence y compris la liberté et l’émancipation. Le colonialisme est aussi une hypocrisie totale, le fardeau de l’homme blanc tout comme l’axe du mal permet de justifier tous les excès et couvre bien des hypocrisies.
      La question qu’on peut se poser, à la lumière des révolutions arabes dont l’attentat à Charlie Hebdo est aussi un contrecoup selon moi, c’est qu’est-ce qui peut pousser un peuple à se mobiliser et à défendre certaines valeurs. Des millions de français sont sortis dans la rue. Pas pour réclamer la guerre (ça c’est leurs dirigeants qui le réclament) mais pour défendre des valeurs qui les soudent. Pourquoi les Afghans, les Irakiens, les Égyptiens ne sortent-ils pas dans la rue pour défendre la liberté ? Ils ne sont pas plus cons que nous, ni en retard de quoique soit, simplement ils ont des rapports au monde différents et que l’on peut aussi comprendre. Il ne s’agit pas d’intervenir pour leur octroyer une liberté qu’ils n’ont pas ; ni d’avoir un « double standard » en n’étant pas émus par les attentats terroristes qui ont lieu là-bas ou les privations qu’ils subissent. Simplement l’émancipation d’un peuple ne peut qu’être intérieur et elle est affaire de conviction et d’adhésion pas de violence, de terreur ou de domination. Et ça va dans les deux sens.

    • En écho, ce texte que m’a signalé @xavsch, qui n’est pas une réponse directe à Thiellement (puisqu’il date du 8 janvier) mais résonne néanmoins avec son propos, signé Bruce Bégout (et tout cela se passe toujours avec l’accord de l’auteur, bien sûr) :

      Il y a un autre amalgame tout aussi insupportable que l’identification des terroristes avec l’ensemble des musulmans, le « nous sommes tous responsables ». Il est étrange de voir comment certains sont, dans un premier temps, incapables de reconnaître la culpabilité et ses échelles, et s’accusent aussitôt en tant qu’occidentaux nantis et privilégiés. Au fond, disent-ils dans une confusion de pensée totale, « tout ça c’est de notre faute », et nous méritons ce qui nous arrive : la soumission de 2022, le terrorisme islamiste, la dégradation du climat, l’extinction des espèces. Ils se détestent tellement qu’ils voudraient qu’on périsse tous, de sorte que les terroristes leur apparaissent comme des médecins pratiquant l’euthanasie. Cette version postmoderne du fardeau de l’homme blanc est ridicule dans sa position nihiliste. Bien sûr que l’hypercapitalisme, l’inégalité mondiale de la répartition des richesses, l’hypocrisie des démocraties-libérales, la fabrique dans les ghettos de banlieue de la misère et de la haine, l’insignifiance abyssale de la pseudo-culture médiatique et consumériste n’aident pas à la formation d’un monde plus sain et plus juste et servent de terreau à l’émergence de ces mouvements radicaux. Mais, si nous sommes parfois complices de ces agissements, nous ne sommes pas que cela. Et Charlie-Hebdo, ce n’était pas cette hypocrisie et cette complicité avec le monde inique. A lire certains commentaires de ceux qui se veulent les grands esprits éclairés de derrière l’écran et cherchent à prendre de la distance avec cette émotion qu’ils trouvent naïve et ridicule (il y a quand même un temps pour pleurer non ?), on ne lit que l’autodétestation d’une société qui ne sait même plus ce en quoi elle croit. Ils sont incapables de faire la part des choses entre les nuisances, et mettent tout dans le même sac pour s’en prendre essentiellement à eux-mêmes dans une culpabilité diffuse et abjecte qui est le contraire de l’esprit critique. Alors, en conclusion, si vous pensez que c’est bien fait pour nous (quel est ce nous d’ailleurs ?), il y a des parapets d’immeuble et des ponts d’autoroutes à votre disposition. Les autres savent pourquoi ils se battent, et luttent contre deux fronts : Monsanto et Daech.

  • Les gnostiques vus par #Pacôme_Thiellement
    http://www.larevuedesressources.org/les-gnostiques-vus-par-pacome-thiellement,2648.html

    A ma question d’une évocation de la gnose, pour présenter une série d’articles à venir sur les alaouites, Pacôme Thiellement, l’auteur multiple dont c’est à plusieurs titres une source d’inspiration, dans une stratégie inter-média de l’essai où pièce par pièce il tisse une œuvre poétique, hétérogène, nous a honorés de répondre par un texte inédit sur les gnostiques, que voici. Du fond du cœur, je le remercie. (A. G. C.) Les gnostiques PPendant longtemps, on n’a connu les gnostiques qu’à travers leurs (...)

    #Inactuelles #Égypte #Iran #2013 #Proche_Orient #Gnose_-_Gnostiques #Machrek #Pop_Yoga #IIe_siècle #Bibliothèque_de_Nag_Hammadi #1945 #Alaouite

  • #Pacôme_Thiellement - Les gnostiques
    http://www.larevuedesressources.org/pacome-thiellement-les-gnostiques,2648.html

    A ma question d’une évocation de la gnose, pour présenter une série d’articles à venir sur les alaouites, Pacôme Thiellement, l’auteur multiple dont c’est à plusieurs titres une source d’inspiration, dans une stratégie inter-média de l’essai où pièce par pièce il tisse une œuvre poétique, hétérogène, nous a honorés de répondre par un texte inédit sur les gnostiques, que voici. Du fond du cœur, je le remercie. (A. G. C.) Les gnostiques PPendant longtemps, on n’a connu les gnostiques qu’à travers leurs (...)

    #Inactuelles #Égypte #2013 #Proche_Orient #Gnose_-_Gnostiques #Machrek #Pop_Yoga #IIe_siècle #Bibliothèque_de_Nag_Hammadi #1945 #Alaouite