• Guerre Israël-Hamas : l’ONU suspend l’aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza, en proie « au chaos et à la violence »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/20/guerre-israel-hamas-l-onu-suspend-l-aide-alimentaire-dans-le-nord-de-la-band

    Guerre Israël-Hamas : l’ONU suspend l’aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza, en proie « au chaos et à la violence »
    Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé suspendre de nouveau la distribution de l’aide dans le nord de la bande de Gaza

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 15h04, modifié à 15h43

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé, mardi 20 février, suspendre de nouveau la distribution de l’aide dans le nord de la bande de Gaza. Il avait déjà suspendu, il y a trois semaines, l’envoi d’aide alimentaire dans le nord de l’enclave, ravagée par plus de quatre mois de guerre, après une frappe israélienne contre un camion d’une autre agence onusienne. Toutefois, le PAM a repris ses livraisons dimanche, mais, depuis, ses camions ont été « pillés » ou visés par des tirs dans un contexte de « chaos total et de violence », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sous les bombes, Gaza menacée de famine

    L’objectif était de faire entrer, dans cette région du petit territoire palestinien, dix camions d’aide alimentaire par jour pendant sept jours consécutifs, afin « d’aider à endiguer la vague de faim et de désespoir et de commencer à bâtir la confiance parmi la population dans le fait qu’il y aurait suffisamment de nourriture pour tous ».

    Mais, dimanche, un convoi faisant route vers la ville de Gaza « a été cerné par une foule de gens affamés ». Les personnels du PAM sont parvenus à repousser les assaillants tentant de monter à bord des camions avant d’« essuyer des tirs » dans Gaza. Et lundi, plusieurs camions « ont été pillés » entre les villes de Khan Younès et Deir Al-Balah, et un chauffeur a été molesté.

    Une « explosion » du nombre de décès d’enfants dans la bande
    « La décision de suspendre les livraisons dans le nord de la bande de Gaza n’a pas été prise à la légère, car nous savons que cela signifie que la situation sur place va se détériorer davantage, et un plus grand nombre de personnes seront menacées de mourir de faim », souligne l’agence.

    Le PAM a averti lundi qu’un manque de nourriture alarmant, une malnutrition galopante et une propagation rapide des maladies pourraient entraîner une « explosion » du nombre de décès d’enfants dans la bande.

    Au moins 90 % des enfants de moins de cinq ans à Gaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses, selon un rapport de l’Unicef, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du PAM. « La faim et la maladie sont une combinaison mortelle », a déclaré Michael Ryan, chargé des situations d’urgence au sein de l’OMS, dans un communiqué.

    Au total 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande de Gaza, selon l’ONU.

    #faim #aide_alimentaire #ONU #PAM #génocide

  • Los estibadores de Barcelona deciden “no permitir la actividad” de barcos que envíen armas a Palestina e Israel

    Los estibadores del puerto de Barcelona han decidido “no permitir la actividad de barcos que contengan material bélico”. Así lo han explicado en un comunicado que se ha hecho público tras una asamblea del comité de empresa.

    La Organización de #Estibadores_Portuarios_de_Barcelona (#OEPB), el sindicato mayoritario entre los 1.200 estibadores barceloneses, apunta que han tomado esta decisión para “proteger a la población civil, sea del territorio que sea”.

    Con todo, los trabajadores aseguran un “rechazo absoluto a cualquier forma de violencia” y ven como una “obligación y un compromiso” defender “con vehemencia” la Declaración Universal de los Derechos Humanos. Unos derechos, dicen, que están siendo “violados” en Ucrania, Israel o en el territorio palestino.

    De esta manera, los trabajadores se comprometen a no cargar, descargar ni facilitar las tareas de cualquier buque que contenga armas. Ahora bien, los estibadores no tienen “capacidad para saber de facto que hay en los contenedores”, han afirmado a este diario.

    Los trabajadores se ponen en manos de ONG y entidades de ayuda humanitaria que sí puedan tener conocimiento sobre envíos de armas desde el puerto barcelonés. En esta línea, recuerdan el boicot que ya llevaron a cabo en 2011 en el marco de la guerra de Libia, durante la cual colaboraron con diversas entidades para entorpecer el envío de material bélico y, a su vez, se facilitó el envió de agua y alimentos.

    A pesar de que el Gobierno ha asegurado que no prevé exportar a Israel armas letales que se puedan usar en Gaza, los estibadores son conscientes de que, sólo en 2023, España ha comprado material militar a Israel por valor de 300 millones de euros, unido a otros 700 millones comprometidos en adquisición de armamento para los próximos años.

    Los trabajadores insisten en que con este comunicado no se están posicionado políticamente en el conflicto, simplemente abogan por el alto al fuego y la distribución de ayuda humanitaria. “No es un comunicado político, sólo queremos que se agoten todas las vías de diálogo antes de usar la violencia”.

    Este argumento fue el mismo que estos trabajadores portuarios usaron para negarse a dar servicio a los cruceros en los que la Policía Nacional se alojó durante los días previos al 1 de Octubre. En aquella ocasión también aseguraron que tomaban la decisión “en defensa de los derechos civiles”.

    Con este gesto, los estibadores se suman a otros colectivos de trabajadores portuarios, como los belgas, que también han anunciado que no permitirán el envío de material militar a Israel o Palestina. La del boicot es una estrategia que no es nueva: estibadores de diversos lugares del mundo ya la han llevado a cabo en momentos crudos del conflicto durante los últimos años. Por ejemplo durante el conflicto en la Franja de Gaza de 2008 y 2009, estibadores de Italia, Sudáfrica y Estados Unidos ya se negaron a a manipular cargamentos provenientes de Israel.

    https://www.eldiario.es/catalunya/estibadores-barcelona-deciden-no-permitir-actividad-barcos-envien-armas-pal
    #Barcelone #résistance #armes #armement #Israël #Palestine

    • Espagne : les #dockers du #port de Barcelone refusent de charger les #navires transportant des armes à destination d’Israël

      - « Aucune cause ne justifie la mort de civils », déclare le syndicat des dockers OEPB dans un #communiqué

      Les dockers du port espagnol de Barcelone ont annoncé qu’ils refuseraient de charger ou de décharger des navires transportant des armes à destination d’Israël, à la lumière des attaques de ce pays contre Gaza.

      « En tant que collectif de travailleurs, nous avons l’obligation et l’engagement de respecter et de défendre avec véhémence la Déclaration universelle des droits de l’homme », a déclaré l’OEPB, le seul syndicat représentant quelque 1 200 dockers du port, dans un communiqué.

      « C’est pourquoi nous avons décidé en assemblée de ne pas autoriser les navires contenant du matériel de guerre à opérer dans notre port, dans le seul but de protéger toute population civile », a ajouté le communiqué, notant qu’"aucune cause ne justifie la mort de civils".

      L’OEPB appelle à un cessez-le-feu immédiat et à un règlement pacifique des conflits en cours dans le monde, et notamment du conflit israélo-palestinien.

      Les Nations unies devraient abandonner leur position de complicité, due à l’inaction ou à leur renoncement dans l’exercice de leurs fonctions, a ajouté le communiqué.

      Israël mène, depuis un mois, une offensive aérienne et terrestre contre la Bande de Gaza, à la suite de l’attaque transfrontalière menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas le 7 octobre dernier.

      Le ministère palestinien de la Santé a déclaré, mardi, que le bilan des victimes de l’intensification des attaques israéliennes sur la Bande de Gaza depuis le 7 octobre s’élevait à 10 328 morts.

      Quelque 4 237 enfants et 2 719 femmes figurent parmi les victimes de l’agression israélienne, a précisé le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qudra, lors d’une conférence de presse.

      Plus de 25 956 autres personnes ont été blessées à la suite des attaques des forces israéliennes sur Gaza, a-t-il ajouté.

      Le nombre de morts israéliens s’élève quant à lui à près de 1 600, selon les chiffres officiels.

      Outre le grand nombre de victimes et les déplacements massifs, les approvisionnements en produits essentiels viennent à manquer pour les 2,3 millions d’habitants de la Bande de Gaza, en raison du siège israélien, qui s’ajoute au blocus imposé par Israël à l’enclave côtière palestinienne.

      https://www.aa.com.tr/fr/monde/espagne-les-dockers-du-port-de-barcelone-refusent-de-charger-les-navires-transportant-des-armes-%C3%A0-destination-disra%C3%ABl/3046909

    • #Genova, Barcellona, #Sidney. I lavoratori portuali si rifiutano di caricare le navi con le armi per Israele

      Diverse organizzazioni di lavoratori portuali hanno indetto mobilitazioni e iniziative per protestare contro i bombardamenti della striscia di #Gaza. Venerdì prossimo a Genova si svolgerà il presidio indetto dai portuali del capoluogo ligure. La mobilitazione raccoglie l’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele”. I lavoratori dello scalo genovese si rifiutano di gestire l’imbarco di carichi di armi diretti in Israele (e non solo). Un’iniziativa simile è in atto nel porto di Sidney, in Australia, dove si protesta contro l’attracco di una nave della compagnia israeliana #Zim. All’appello dei colleghi palestinesi hanno aderito ieri anche i lavoratori dello scalo di Barcellona, annunciando che impediranno “le attività delle navi che portano materiale bellico”. Come lavoratori, si legge nel comunicato degli spagnoli, “difendiamo con veemenza la Dichiarazione universale dei diritti dell’uomo“, aggiungendo che “nessuna causa giustifica il sacrificio dei civili”. In Belgio a rifiutarsi di caricare armi sono da alcune settimane gli addetti aeroportuali che nel comunicato spiegano “caricare e scaricare ordigni bellici contribuisce all’uccisione di innocenti“. Solidarietà con i lavoratori palestinesi è arrivata inoltre dal sindacato francese Cgt, così come è molto attivo il coordinamento dei sindacati greci #Pame.

      Negli Stati Uniti, nei pressi di Seattle, sono invece stati un centinaio di attivisti a bloccare il porto di #Tacoma, mossi dal sospetto che la #Cape_Orlando, nave statunitense alla fonda, trasportasse munizioni ed armamenti per Israele. La nave era già stata fermata alcuni giorni prima nello scalo di #Oakland, nella baia di San Francisco. Iniziative di questo genere si stanno moltiplicando. Nei giorni scorsi gli attivisti avevano bloccato tutte le entrate di un impianto della statunitense #Boeing destinato alla fabbricazione di armamenti nei pressi di St Louis. Manifestazioni si sono svolte alla sede londinese di #Leonardo, gruppo italiano che ad Israele fornisce gli elicotteri Apache. Il 26 ottobre scorso un centinaio di persone avevano invece bloccato l’accesso alla filiale britannica dell’azienda di armi israeliana #Elbit_Systems.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2023/11/07/genova-barcellona-sidney-i-lavoratori-portuali-si-rifiutano-di-caricare-le-navi-con-le-armi-per-israele/7345757
      #Gênes

    • La logistica di guerra

      Venerdì 10 novembre i lavoratori del porto di Genova hanno lanciato un blocco della logistica di guerra. I porti sono uno snodo fondamentale della circolazione delle armi impiegate in ogni dove.
      A Genova è stato osservato un carico di pannelli per pagode militari che verrà destinato ad una delle navi della compagnia saudita Bahri.
      Dal terminal dei traghetti nelle scorse settimane sono stati caricati camion militari dell’Iveco destinati alla Tunisia, con ogni probabilità destinati alla repressione dei migranti.
      Le organizzazioni operaie palestinesi hanno fatto appello alla solidarietà internazionalista, alla lotta degli sfruttati contro tutti i padroni a partire da quelli direttamente coinvolti nel conflitto.
      Nel porto di Genova opera una compagnia merci, l’israeliana ZIM, che il 10 novembre gli antimilitaristi puntano a bloccare.
      Inceppare il meccanismo è un obiettivo concreto che salda l’opposizione alla guerra con la lotta alla produzione e circolazione delle armi.
      L’appuntamento per il presidio/picchetto è alle 6 del mattino al varco San Benigno.
      Ne abbiamo parlato con Christian, un lavoratore del porto dell’assemblea contro la guerra e la repressione.

      https://www.rivoluzioneanarchica.it/genova-fermare-la-logistica-di-guerra
      #logistique

    • Porti bloccati contro l’invio di armi a Israele

      Genova, Barcellona, #Oackland, #Tacoma, Sidney. I lavoratori portuali si rifiutano di caricare le navi con le armi per Israele

      L’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele” è stato raccolto dai sindacati in diversi paesi.

      Diverse organizzazioni di lavoratori portuali hanno indetto mobilitazioni e iniziative per protestare contro i bombardamenti della striscia di Gaza. Venerdì prossimo a Genova si svolgerà il presidio indetto dai portuali del capoluogo ligure. La mobilitazione raccoglie l’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele”. I lavoratori dello scalo genovese si rifiutano di gestire l’imbarco di carichi di armi diretti in Israele (e non solo).

      “Mentre da quasi due anni in Ucraina si combatte una guerra fra blocchi di paesi capitalisti, mentre lo stato d’Israele massacra i palestinesi, mentre la guerra nucleare è dietro l’angolo, il Porto di Genova continua a caratterizzarsi come snodo della logistica di guerra: imbarchi di camion militari diretti alla Tunisia per il contrasto dei flussi migratori, passaggio di navi della ZIM, principale compagnia navale israeliana, nuovi materiali militari per l’aeronautica Saudita pronti per la prossima Bahri. Questo è quello che sta dietro ai varchi del porto di Genova. Basta traffici di armi in porto. Solidarietà internazionalista agli oppressi/e palestinesi. Il nemico è in casa nostra. Guerra alla Guerra” si legge nel comunicato che invita alla partecipazione.

      Anche i lavoratori del porto australiano di Sidney, stanno protestando contro l’attracco di una nave della compagnia israeliana Zim. All’appello dei sindacati palestinesi. E’ di ieri la dichiarazione della Organización de Estibadores Portuarios di Barcellona (OEPB) i cui aderenti si rifiuteranno di caricare armi destinate al conflitto israelo-palestinese dal porto catalano. E’ la risposta all’appello lanciato dai sindacati palestinesi per fermare «i crimini di guerra di Israele» sin dall’inizio dell’invasione di Gaza

      In Belgio già da alcune settimane a rifiutarsi di caricare armi sono i lavoratori aeroportuali che nel comunicato spiegano “caricare e scaricare ordigni bellici contribuisce all’uccisione di innocenti“. Solidarietà con i lavoratori palestinesi è arrivata inoltre dal sindacato francese Cgt, così dal sindacato greco Pame che il 2 novembre ha bloccato l’aeroporto di Atene per protesta contro i bombardamenti israeliani.

      Negli Stati Uniti, nei pressi di Seattle, sono invece stati un centinaio di attivisti a bloccare il porto di Tacoma, mossi dal sospetto che la Cape Orlando, nave statunitense alla fonda, trasportasse munizioni ed armamenti per Israele. La nave era già stata fermata alcuni giorni prima nello scalo di Oakland, nella baia di San Francisco. Iniziative di questo genere si stanno moltiplicando. Nei giorni scorsi gli attivisti avevano bloccato tutte le entrate di un impianto della statunitense Boeing destinato alla fabbricazione di armamenti nei pressi di St Louis.

      Manifestazioni si sono svolte alla sede londinese di Leonardo, gruppo italiano che ad Israele fornisce gli elicotteri Apache. Il 26 ottobre scorso un centinaio di persone avevano invece bloccato l’accesso alla filiale britannica dell’azienda di armi israeliana Elbit Systems.

      Di fronte al genocidio dei palestinesi in corso a Gaza, in tutto il mondo sta montando un’ondata di indignazione che chiede il boicottaggio degli apparati militari ed economici di Israele, con un movimento che somiglia molto a quello che portò alla fine del regime di apartheid in Sudafrica.

      A livello internazionale da anni è attiva in tal senso la campagna BDS (Boicottaggio, Disinvestimento, Sanzioni) verso Israele che le autorità di Tel Aviv temono moltissimo e contro cui hanno creato un apposito dipartimento, lanciando una contro campagna di criminalizzazione del Bds in vari paesi europei e negli USA. Un tentativo evidentemente destinato a fallire.

      https://www.osservatoriorepressione.info/porti-bloccati-linvio-armi-israele

    • Genova: In centinaia bloccano il porto contro l’invio di armi a Israele

      E’ iniziato all’alba, presso il porto di Genova, il presidio per impedire il passaggio della nave della #ZIM, carica di armamenti e diretta a Israele.

      Dal varco San Benigno già centinaia le persone solidali con il popolo palestinese, tra lavoratori del porto, studenti, cittadini e realtà che vanno dal sindacalismo di base alle associazioni pacifiste e che si sono ritrovati questa mattina uniti sotto gli slogan “la guerra comincia da qui” “fermiamo le navi della morte”. Oltre al varco della ZIM bloccato anche il varco dei traghetti.

      Oltre al varco della ZIM, la principale compagnia logistica di Israele, è stato bloccato anche il varco dei traghetti.

      Il cielo di Genova si è anche illuminato di rosso (clicca qui per il video: https://www.facebook.com/watch/?v=348645561154990) con una serie di torce, a simulare quello che, tutti i giorni, accade a Gaza con l’occupazione militare israeliana: “i popoli in rivolta – dicono camalli e solidali – scrivono la storia”.

      «Sono cinque anni che facciano una serie di blocchi, scioperi, presidi, azioni anche con la comunità europea per contrastare i traffici. Principalmente contro la compagnia Bahri. Nel 2019 siamo riusciti a evitare che una nave dell’azienda saudita caricasse dal porto di Genova armi che sarebbero state utilizzate in Yemen», spiega Josè Nivoi, sindacalista dell’Usb dopo essere stato per 16 anni un lavoratore del porto: «Nella nostra chat abbiamo condiviso anche un piccolo manuale, scritto insieme all’osservatorio Weapon Watch, su come identificare i container che contengono armi. Perché ci sono degli obblighi internazionali, ad esempio, che costringono le compagnie ad applicare una serie di adesivi utili per quando i vigili del fuoco devono intervenire in caso di incendio. Che rendono riconoscibili i carichi. Mentre in altre navi le armi sono facilmente individuabili, visibili ad occhio nudo».

      Nel 2021 il Collettivo autonomo dei lavoratori portuali di Genova, insieme quelli di Napoli e Livorno ha anche cercato di bloccare una nave israeliana che stava trasportando missili italiani a Tel Aviv: «Non siamo riusciti a fermarla perché abbiamo saputo troppo tardi, dalle carte d’imbarco, che cosa trasportava. Ma da quel momento sono iniziate le nostre operazioni in solidarietà con il popolo palestinese. E abbiamo deciso di accogliere l’appello lanciato lo scorso 16 ottobre dai sindacati palestinesi per “smettere di armare Israele”. Rifiutando di gestire l’imbarco di carichi di armi. Non vogliamo essere complici della guerra».
      A convocare l’iniziativa l’Assemblea contro la guerra e la repressione. “Mentre da quasi due anni in Ucraina si combatte una guerra fra blocchi di paesi capitalisti, mentre lo stato d’Israele massacra i palestinesi, mentre la guerra nucleare è dietro l’angolo, il Porto di Genova continua a caratterizzarsi come snodo della logistica di guerra: imbarchi di camion militari diretti alla Tunisia per il contrasto dei flussi migratori, passaggio di navi della ZIM, principale compagnia navale israeliana, nuovi materiali militari per l’aeronautica Saudita pronti per la prossima Bahri. Questo è quello che sta dietro ai varchi del porto di Genova. Basta traffici di armi in porto. Solidarietà internazionalista agli oppressi/e palestinesi. Il nemico è in casa nostra. Guerra alla Guerra” si legge nel comunicato che invitava alla partecipazione.
      L’iniziativa di oggi raccoglie l’invito dei sindacati palestinesi, che nei giorni scorsi avevano diffuso un appello nel quale chiedono ai lavoratori delle industrie coinvolte di rifiutarsi di costruire armi destinate ad Israele, di rifiutarsi di trasportare armi ad Israele, di passare mozioni e risoluzioni al proprio interno volte a questi obiettivi, di agire contro le aziende complicitamente coinvolte nell’implementare il brutale ed illegale assedio messo in atto da Israele, in particolare se hanno contratti con la vostra istituzione, di mettere pressione sui governi per fermare tutti i commerci militari ed in armi con Israele, e nel caso degli Stati Uniti, per interrompere il proprio sostegno economico diretto.a lottare e a opporci con tutta la nostra forza a questa guerra, boicottandola praticamente con i mezzi che abbiamo a disposizione e quindi chiediamo a tutte e tutti di partecipare al presidio.

      Il collegamento dal porto di Genova con Rosangela della redazione di Radio Onda d’Urto e le interviste ai manifestanti: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/Rosangela-da-Genova.mp3

      Le interviste ai partecipanti: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/interviste-Rosangela-due.mp3



      Il blocco del molo è poi diventato corteo fino alla sede della compagnia israeliana ZIM dove si è verificato un fitto lancio di uova piene di vernice rossa. La cronaca di Rosangela della Redazione di Radio Onda d’Urto: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/Rosi-da-sede-Zim-Genova.mp3

      Ancora interviste ai partecipanti: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/interviste-Rosangela-tre.mp3

      Corrispondenza conclusiva con un bilancio dell’iniziativa di Riccardo del Collettivo autonomo lavoratori portuali: https://www.radiondadurto.org/wp-content/uploads/2023/11/Corrispondenza-conclusiva-di-Riccardo-Calp-Genova.mp3

      https://www.osservatoriorepressione.info/genova-centinaia-bloccano-porto-linvio-armi-israele
      #camalli

    • Shutting Down the Port of Tacoma

      Since October 7, the Israeli military has killed over 10,000 people in Palestine, almost half of whom were children. In response, people around the world have mobilized in solidarity. Many are seeking ways to proceed from demanding a ceasefire to using direct action to hinder the United States government from channeling arms to Israel. Despite the cold weather on Monday, November 6, several hundred people showed up at the Port of Tacoma in Washington State to block access to a shipping vessel that was scheduled to deliver equipment to the Israeli military.

      In the following text, participants review the history of port blockades in the Puget Sound, share their experience at the protest, and seek to offer inspiration for continued transoceanic solidarity.
      Escalating Resistance

      On Thursday, November 2, demonstrators protesting the bombing and invasion of Gaza blocked a freeway in Durham, North Carolina and shut down 30th Street Station in Philadelphia. Early on Friday, November 3, at the Port of Oakland in California, demonstrators managed to board the United States Ready Reserve Fleet’s MV Cape Orlando, which was scheduled to depart for Tacoma to pick up military equipment bound for Israel. The Cape Orlando is owned by the Department of Transportation, directed by the Department of Defense, and managed and crewed by commercial mariners. After an hours-long standoff, the Coast Guard finally managed to get the protesters off the boat.

      Afterwards, word spread that there would be another protest when the boat arrived in Tacoma. The event was announced by a coalition of national organizations and their local chapters: Falastiniyat (a Palestinian diaspora feminist collective), Samidoun (a national Palestinian prisoner support network), and the Arab Resource & Organizing Center, which had also participated in organizing the protest in Oakland.

      The mobilization in Tacoma was originally scheduled for 2:30 pm on Sunday, November 5, but the organizers changed the time due to updated information about the ship’s arrival, calling for people to show up at 5 am on Monday. Despite fears that the last-minute change would undercut momentum, several hundred demonstrators turned out that morning. The blockade itself consisted of a continual picket at multiple points, bolstered by quite a few drivers who were willing to risk the authorities impounding their cars.

      All of the workers that the ILWU deployed for the day shift were blocked from loading the ship. Stopping the port workers from loading it was widely understood as the goal of the blockade; unfortunately, however, this did not prevent the military cargo from reaching the ship. Acting as scabs, the United States military stepped in to load it, apparently having been snuck into the port on Coast Guard vessels.

      Now that the fog of war is lifting, we can review the events of the day in detail.

      Drawing on Decades of Port Blockades

      The Pacific Northwest has a long history of port shutdowns.

      In 1984, port workers in the International Longshore and Warehouse Union (ILWU) coordinated with anti-Apartheid activists and refused to unload cargo ships from South Africa. Between 2006 and 2009, the Port Militarization Resistance movement repeatedly blockaded the ports of Olympia and Tacoma to protest against the occupation of Iraq and Afghanistan. In 2011 and 2012, participants in Occupy/Decolonize Seattle organized in solidarity with port workers in the ILWU in Longview and shut down the Port of Seattle, among other ports.

      In 2014, demonstrators blockaded the Port of Tacoma using the slogan Block the Boat, singing “Our ports will be blocked to Israel’s ships until Gaza’s ports are free.” One of the participants was the mother of Rachel Corrie, a student who was murdered in Gaza by the Israeli military in 2002 while attempting to prevent them from demolishing the homes of Palestinian families. In 2015, an activist chained herself to a support ship for Royal Dutch Shell’s exploratory oil drilling plans, using the slogan Shell No. In 2021, Block the Boat protesters delayed the unloading of the Israeli-operated ZIM San Diego ship for weeks. The Arab Resource & Organizing Center played a part in organizing the Block the Boat protests.

      Today, the Port of Tacoma appears to be the preferred loading point for military equipment in the region—perhaps because the Port Militarization Resistance successfully shut down logistics at the Port of Olympia, while Tacoma police were able to use enough violent force to keep the Port of Tacoma open for military shipments to Iraq and Afghanistan. The various port blockades fostered years of organizing between ILWU workers, marginalized migrant truck workers, environmentalists, and anti-war activists. New tactics of kayaktivism emerged out of anti-extractivism struggles in Seattle, where seafaring affinity groups were able to outmaneuver both the Coast Guard and the environmental nonprofit organizations that wanted to keep things symbolic. On one occasion, a kayaking group managed to run a Shell vessel aground without being apprehended. Some participants brought reinforced banners to the demonstration on Monday, November 6, 2023, because they remembered how police used force to clear away less-equipped demonstrators during the “Block the Boat” picket at the Port of Seattle in 2021.

      Over the years, these port blockades have inspired other innovations in the genre. In November 2017, demonstrators blockaded the railroad tracks that pass through Olympia.1 At a time when Indigenous water protector and land defense struggles were escalating and locals wanted to act in solidarity, blockading the port seemed prohibitively challenging, so they chose a section of railroad tracks via which fracking proppants were sent to the port. This occupation was arguably more defensible and effective than a port blockade would have been, lasting well over a week. It may indicate a future field for experimentation.
      Gathering at the Port

      The Port of Tacoma and the nearby ICE detention center are located in an industrial area that also houses a police academy. They are only accessible through narrow choke points; in the past, police have taken advantage of these to target and harass protesters. The preceding action at the Port of Oakland took place in a more urban terrain; as protesters prepared for the ship to dock in Tacoma, concerns grew about the various possibilities for repression. Veterans of the Port Militarization Resistance and other logistically-minded individuals compiled lists of considerations to take into account when carrying out an action at this particular port.

      On Monday morning, people showed up with positive energy and reinforced banners. Hundreds of people coordinated to bring in supplies and additional waves of picketers. The plan was to establish a picket line at every of the three entrances into Pier 7. As it turned out, the police preemptively blocked the entrances, sitting in their vehicles behind the Port fence. Demonstrators marched in circles, chanting, while others gathered material with which to create impromptu barricades.

      Other anarchists remained at a distance, standing by to do jail support and advising the participants on security precautions. Others set up at the nearby casino, investigating and squashing rumors in the growing signal groups and helping to link people to the information or communication loops they needed. Whether autonomously or in conversation with the organizers, all of them did their best to contribute to the unfolding action.

      The demonstration successfully accomplished what some had thought might be impossible, preventing the ILWU workers from loading the military shipment. Unexpectedly, this was not enough. Even seasoned longshoremen were surprised that the military could be brought in to act as scabs by loading the ship.

      Could we have focused instead on blocking the equipment from reaching the port in the first place? According to publicly available shift screens, the cargo that was eventually loaded onto the ship had already arrived at the port before the action’s originally planned 2:30 pm start time on November 5. Considering that Sunday afternoon was arguably the earliest that anyone could mobilize a mass action on such short notice, it is not surprising that the idea of blocking the cargo was abandoned in favor of blocking the ILWU workers. Of course, if the information that military supplies were entering the port had circulated earlier, something else might have been possible.

      The organizers chose the approach of blocking the workers in spite of the tension it was bound to cause with the ILWU Local 23. Our contacts in the ILWU describe the Local 23 president as a Zionist; most workers in Local 23 were supposedly against the action, despite respecting the picket.2 The president allegedly went so far as to suggest bringing in ILWU workers on boats, a plan that the military apparently rejected.

      There were rumors that a flotilla of kayaks was organizing to impede the Orlando’s departure the following morning. In the end, a canoe piloted by members of the Puyallup, Nisqually, and other Coast Salish peoples and accompanied by a few kayakers blocked the ship’s path for a short time on November 6, but nothing materialized for November 7.

      This intervention is an important reminder of the ethical and strategic necessity of working with Indigenous groups who know the land and water and preserve a living memory of struggle against colonial violence that includes repeatedly outmaneuvering the United States military.

      The ship departed, but one Stryker Armored Personnel Carrier that was scheduled for work according the ILWU shift screens was not loaded, presumably due to the picket. Given the military work-crew’s inexperience in loading shipping containers, it’s unclear how much of the shipment was completely loaded in the time allotted for the ship, as ports hold to a strict schedule in order not to disrupt capital’s global supply chains.
      Evaluation

      The main organizers received feedback in the course of the protest and adapted their strategy as the situation changed, shifting their communication to articulate what they were trying to do and explaining their choices rather than simply appealing to their authority as an organization or as Palestinians. Nonetheless, some participants have expressed displeasure about how things unfolded. It was difficult to get comprehensive information about what was going on, and this hindered people from making their own decisions and acting autonomously. Some anarchists who were on the ground report that the vessel was still being loaded when the organizers called off the event; others question the choice not to reveal the fact that the military was loading the equipment while the demonstration still had numbers and momentum.

      It is hard to determine to what extent organizers intentionally withheld information. We believe that it is important to offer constructive feedback and principled criticism while resisting the temptation to make assumptions about others’ intentions (or, at worst, to engage in snitch-jacketing, which can undermine efforts to respond to actual infiltration and security breaches in the movement and often contributes to misdiagnosing the problems in play).

      Cooperating with the authorities—especially at the expense of other radicals—is always unacceptable. This is a staple of events dominated by authoritarian organizations. Fortunately, nothing of this kind appears to have occurred during the blockade on November 6. Those on either side of this debate should be careful to resist knee-jerk reactions and to avoid projecting bad intentions onto imagined all-white “adventurists” or repressive “peace police.”

      In that spirit, we will spell out our concern. The organizers simultaneously announced that the weapons had been loaded onto the ship, and at the same time, declared victory. This fosters room for suspicion that the original intention had been to “block the boat” symbolically without actually hampering the weapons shipment, in order to create the impression of achieving a “movement win” without any substantive impact. Such empty victories can deflate movements and momentum, sowing distrust in the hundreds of people who showed up on short notice with the intention of stopping weapons from reaching Israel. It might be better to acknowledge failure, admitting that despite our best efforts, the authorities succeeded in their goal, and affirming that we have to step up our efforts if we want to save lives in Gaza. We need organizers to be honest with us so we know what we are up against.

      It’s important to highlight that ultimately it was the military that loaded the ship, not the ILWU. This move was unprecedented, just like the military spying on demonstrators during the Port Militarization Resistance. But it should not have been unexpected. From now on, we should bear in mind that the military is prepared to intervene directly in the logistics of capitalism.

      This also highlights a weakness in the strategy of blocking a ship by means of a picket line and blockading the streets around the terminal. To have actually stopped the ship, a much more disruptive action would have been called for, potentially including storming the terminal itself and risking police violence and arrests. This isn’t to say that storming the port would have been practical, nor to argue that there is never any reason to blockade the terminal in the way that we did. Rather, the point is that the mechanics of war-capitalism are more pervasive and adaptable than the strategies that people employed to block it in Oakland and Tacoma. Any form of escalation will require more militancy and risk tolerance.

      At the same time, we should be honest about our capabilities, our limits, and the challenges we face. Although many people were prepared to engage in a picket, storming a secured facility involves different considerations and material preparation, and demands a cool-headed assessment of benefits versus consequences. We should not simply blame the organizers for the fact that it did not happen. A powerful enough movement cannot be held back, not even by its leaders.

      Considering that the United States military outmaneuvered the picket strategy—and in view of the grave stakes of what is occurring Palestine—”Why not storm the port?” might be a good starting point for future strategizing. Yet from this point forward, the port is only going to become more and more secure. Another approach would be to pan back from the port, looking for points of intervention outside it. In this regard, the rail blockade in Olympia in 2017 might offer a promising example.

      Likewise, while we should explore ways to resolve differences when we have to work together, we can also look for ways to share information and coordinate while organizing autonomously. We might not be able to reach consensus about what strategy to use, but we can explore where we agree and diverge, acquire and circulate intelligence, and try many different strategies at once.

      The logic and logistics of the ruling order are intertwined all the world over. Israeli weapons helped Azerbaijan invade the Armenian enclave of Nagorno-Karabakh in September. The technologies of surveillance, occupation, and repression, refined from besieging Gaza and fragmenting the West Bank, are deployed along the deadly southern border of the United States. The FBI calls Israeli tech firms when they need to hack into someone’s phone. Everything is connected, from the ports on the Salish Sea to the eastern coast of the Mediterranean.

      Here’s to mutiny in the belly of the empire. If not us, then who? If not now, then when?

      https://pugetsoundanarchists.org/shutting-down-the-port-of-tacoma

    • Des #syndicats du monde entier tentent d’empêcher les livraisons d’armes vers Israël

      #Liège, Gênes, Barcelone, #Melbourne, #Oakland, #Toronto et peut-être bientôt différents ports français… Depuis le début du bombardement de Gaza, des syndicats ont tenté de bloquer des livraisons d’armes vers Israël, rappelant la tradition de lutte internationaliste du syndicalisme. Des initiatives insuffisantes pour entraver l’armement du pays, mais qui ont le mérite de mettre les États exportateurs d’armes face à leurs responsabilités.

      Peut-on compter sur la solidarité internationaliste des syndicats pour mettre fin à l’attaque de Gaza ? C’est en tout cas ce que veut croire la coordination syndicale Workers in Palestine. Composée de dizaines de syndicats palestiniens rassemblant travailleurs agricoles, pharmaciens ou encore enseignants, elle a lancé un appel aux travailleurs du monde entier afin d’entraver l’acheminement de matériel militaire vers Israël.

      « Nous lançons cet appel alors que nous constatons des tentatives visant à interdire et à réduire au silence toute forme de solidarité avec le peuple palestinien. Nous vous demandons de vous exprimer et d’agir face à l’injustice, comme les syndicats l’ont fait historiquement », écrivait-elle le 16 octobre. Dans la foulée, elle appelait à deux journées d’actions internationales les 9 et 10 novembre pour empêcher les livraisons d’armes.

      Tradition de lutte anti-impérialiste du syndicalisme

      En rappelant la tradition internationaliste du syndicalisme, Workers in Palestine inscrit son appel dans l’histoire des luttes syndicales contre les guerres impérialistes et coloniales. Une tradition qui n’est pas étrangère aux syndicats Français. Ainsi, en 1949, une grève organisée par les dockers de la CGT sur le port de Marseille permettait de bloquer plusieurs bateaux destinés à acheminer des armes vers l’Indochine, alors en pleine guerre de décolonisation. Et ce mode d’action n’a pas été oublié depuis. En 2019, les dockers du port de Gênes se sont mis en grève afin de ne pas avoir à charger un navire soupçonné de transporter des armes (françaises) vers l’Arabie Saoudite. « On a aussi fait des actions pendant la guerre en Irak », se remémore Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE, un des syndicats belge qui a récemment refusé de transporter des armes vers Israël.

      Qu’ils répondent consciemment à l’appel de Workers in Palestine ou non, des syndicats et des collectifs citoyens ont organisé des actions sur des lieux stratégiques du commerce d’armes depuis le début des bombardements sur Gaza. Des blocages et des manifestations ont eu lieu sur les ports de Tacoma aux Etat-unis, ou encore à Melbourne, en Australie ou à Toronto au Canada. A Barcelone, des dockers ont déclaré vouloir refuser de charger ou de décharger tout matériel militaire en lien avec les bombardements à Gaza. Nous avons choisi de nous attarder sur quatre de ces initiatives.

      A Gênes, les dockers visent une entreprise de matériel militaire

      « De 2019 à aujourd’hui, nous avons bloqué presque deux fois par an les navires transportant des armes vers des zones de guerre comme le Yémen, le Kurdistan, l’Afrique et Gaza », explique Josè Nivoi, docker génois et syndicaliste à l’Unions Sindicale di Base (USB). C’est dans la continuité de ces actions qu’il s’est mobilisé avec ses collègues et son syndicat, à l’appel de Workers in Palestine. Vendredi 10 novembre, près de 400 personnes ont manifesté devant le port de Gênes pour protester contre l’envoi d’armes en Israël. Les dockers ont ensuite marché vers les locaux de Zim integrated Shipping Service, une entreprise israélienne de transport de marchandises et de matériel militaire.

      Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, cette dernière a proposé son aide à Israël afin d’y acheminer du matériel. « Nous avons des camarades qui surveillent les navires et peuvent voir s’il y a des armes à bord », glisse le docker. Il ajoute que cette action s’inscrit dans la tradition, encore très forte à Gênes, des mobilisation anti-fasciste et anti-impérialsites : « Nous avons toujours été solidaires des peuples qui luttent pour l’autodétermination, et la question palestinienne fait partie de ces luttes. Nous sommes des travailleurs internationalistes et c’est pourquoi nous voulons nous battre pour essayer de changer les choses », explique le docker.

      En Angleterre, une usine d’armes bloquée temporairement

      Le même jour, près de 400 syndicalistes ont bloqué l’usine d’armes de l’entreprise BAE, à Rochester en Angleterre. L’usine d’arme fabrique notamment des « systèmes d’interception actif » pour les jet F35, « utilisés actuellement par Israël pour bombarder Gaza », écrivent les syndicats organisateurs de cette mobilisation. Art, culture, éducation, santé, sept organisations syndicales se sont retrouvées sous le mot d’ordre « Travailleurs pour une Palestine libre », répondant également à l’appel des syndicats palestiniens du 16 octobre.

      « L’industrie d’armement britannique, subventionnée par de l’argent public, est impliquée dans les massacres de Palestiniens. Nous sommes ici aujourd’hui pour perturber la machine de guerre israélienne et prendre position contre la complicité de notre gouvernement et nous exhortons les travailleurs de tout le Royaume-Uni à prendre des mesures similaires sur leurs lieux de travail et dans leurs communautés », explique une professeur qui manifestait vendredi à Dorchester.

      En Belgique les syndicats de l’aviation refusent de charger des armes vers Israël

      Si les avions de passagers ne relient plus Israël et la Belgique depuis l’attaque du Hamas, des avions cargos continuent de transporter des armes vers l’État hébreu, selon des syndicats. « On constate même une augmentation des vols cargo depuis Liège vers Tel Aviv », confie Christian Delcourt, porte-parole de l’aéroport de Liège, à la presse belge. Un phénomène qui n’a pas échappé aux travailleurs de ces sites. « Dans le courant du mois d’octobre, des manutentionnaires nous ont informés qu’ils chargeaient des armes dans des avions civils commerciaux. D’habitude, ces cargaisons doivent être transportées par des avions militaires. Mais quoi qu’il en soit, il n’était pas question pour eux de participer à une guerre, particulièrement quand on sait que des civils sont massacrés », explique Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE. Le syndicat chrétien, majoritaire dans ces aéroports, prend alors contact avec trois autres syndicats du secteur pour rédiger un communiqué commun. « Alors qu’un génocide est en cours en Palestine, les travailleurs des différents aéroports de Belgique voient des armes partir vers des zones de guerre », écrivent-ils fin octobre. L’initiative fait en partie mouche : « parmi les deux compagnies aériennes qui effectuent ces livraisons, l’une d’elle les a arrêtées. L’autre, c’est une compagnie israélienne », soutient Didier Lebbe.

      En France, les dockers s’organisent

      En France, si aucun syndicat n’a pour l’instant appelé à des actions sur les lieux de travail, la fédération CGT Ports et docks pourrait bientôt rejoindre le mouvement international. La semaine prochaine, au port du Pirée à Athènes,12 organisations syndicales de dockers et portuaires européennes, membres de l’EDC (European Dockworkers Council )doivent se réunir pour une assemblée générale. « Au niveau français, on va pousser pour obtenir une journée d’arrêt de travail dans tous les ports européens pour manifester notre volonté d’un processus de paix, et dénoncer tous les conflits armés », affirme Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération CGT Ports et docks. La possibilité d’un boycott des syndicats sur le transport d’armes vers Israël sera aussi en débat, il pourrait déboucher sur une position commune entre ces syndicats, qui regroupent 20 000 dockers à travers l’Europe.

      D’autres syndicats français ont également mis en avant la nécessité d’une action sur l’outil de travail pour empêcher les livraisons d’armes vers Israël. La fédération Sud-Rail a ainsi appelé à s’exprimer dans la rue « mais aussi avec les méthodes de la lutte des classes, comme la grève ». Sur le réseau social X (ex-Twitter), l’union locale CGT de Guingamp a relayé l’appel de Workers in Palestine.

      Des actions symboliques qui ne pèsent pas réellement sur le conflit…

      Pourtant, même si les initiatives syndicales essaiment, elles ne suffisent pas à entraver la capacité d’armement d’Israël. « Même si la vente de matériel militaire était bloquée en France, cela ne pèserait pas beaucoup. On estime que notre pays vend environ 20 millions d’euros de composants militaires par an à Israël. C’est incomparable avec ce que l’on vend aux Emirats arabes unis, par exemple », explique Patrice Bouveret, cofondateur de l’Observatoire des armements, centre d’étude antimilitariste basé à Lyon. A cela s’ajoutent les ventes de biens dits « à double usage », des composants qui peuvent servir pour produire du matériel militaire, ou non. « Mais il s’agit de matériel d’une telle précision qu’il est bien souvent utilisé uniquement pour les armes », commente Patrice Bouveret. Ces biens représentent une somme évaluée à 34 millions par le ministère de l’économie dans un rapport (voir tableau p. 38) remis aux parlementaires en juin 2023.

      « Le principal fournisseur d’armes à Israël, ce sont les États-Unis : près de 4 milliards d’euros de vente d’armes. Les américains entreposent également des stocks d’armes en Israël dans laquelle cette dernière peut puiser. Enfin, comme Israël a des capacités de production, elle peut importer des composants moins chers, qu’elle pourra elle-même transformer », continue Patrice Bouveret.

      …mais qui mettent les États face à leurs responsabilités

      Ces actions ont toutefois le mérite de poser la question de la responsabilité des États producteurs ou exportateurs d’armes dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza et sa population. Alors que 10 000 personnes sont mortes sous les bombes israéliennes, dont 4000 enfants, les termes « nettoyage ethnique », « génocide », ou « crimes de guerre » commencent à se faire entendre dans les plus hautes instances internationales. « La punition collective infligée par Israël aux civils palestiniens est également un crime de guerre, tout comme l’évacuation forcée illégale de civils », a déclaré Volker Türk, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, le 8 novembre.

      Les accords et traités internationaux sont très clairs sur l’implication de pays tiers dans la commission de crimes de guerre, notamment par le biais de la vente d’armes. Le traité sur le commerce des armes (TCA), interdit tout transfert d’armes qui pourrait être employé dans le cadre de crimes de guerre. Amnesty international a déjà alerté sur l’implication de la France dans la vente d’armes à l’Arabie Saoudite, accusée de bombarder sans distinction la population civile au Yémen, où elle mène une guerre contre les rebelles Houthis, depuis huit ans.

      Quant à savoir si les bombardement israéliens constituent un crime de guerre ou un génocide, c’est à la cour pénale Internationale d’en décider. Une plainte pour « génocide » a déjà été déposée par une centaines de palestiniens, tandis que la France enquête déjà sur de possibles « crimes de guerre » du Hamas. Reporter sans Frontière a aussi déposé une plainte pour « crimes de guerres » après la mort de journalistes palestiniens et israéliens. Enfin, l’ONU enquête actuellement en Israël et en Palestine sur de possibles crimes de guerres, en lien avec l’attaque du Hamas le 7 octobre, ou les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis un mois.

      https://rapportsdeforce.fr/linternationale/des-syndicats-du-monde-entier-tentent-dempecher-les-livraisons-darme

  • La Salamandre – bienvenue à bord
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/10/25/la-salamandre-bienvenue-a-bord

    Si on m’avait dit « tu devrais lire des romans maritimes », j’aurais commencé par répondre « ah bon, ça existe ? » et j’aurais probablement ajouté « mwé bof, je sais pas, c’est pas mon truc la #mer ». J’aurais donc dit deux bêtises de suite. Parce que oui, le #roman maritime est un genre à part entière, et n’en déplaise […]

    #Bibliothèque #Humour #littérature #lecture #livre #pamphlet
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Pampelune (Pays Basque) : #expulsion de la #gaztetxea_Arrotxapeko
    https://fr.squat.net/2021/09/08/pampelune-pays-basque-expulsion-de-la-gaztetxea-arrotxapeko

    Le matin du jeudi 2 septembre 2021, le squat Arrotxapeko (gaztetxea de Rochapea, au numéro 30 de la calle Artica), à Pampelune, occupé depuis 2016, a été expulsé par la police nationale espagnole et la police municipale de Pampelune. Quelques centaines de personnes ont afflué dès 8h30 du matin pour protester contre cette expulsion et […]

    #Vidéos #émeutes #Espagne #État_espagnol #Pampelune/Iruña #Pays_basque

  • Selon une nouvelle étude de l’OIM et du PAM, près de 14 millions de déplacés internes, de réfugiés et de migrants sont fortement touchés par la COVID-19 en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/selon-une-nouvelle-etude-de-loim-et-du-pam-pres-de-14-millions-de-deplaces-inte
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/dsc_88113799_0.jpg?itok=EWy8nEn-

    Selon une nouvelle étude de l’OIM et du PAM, près de 14 millions de déplacés internes, de réfugiés et de migrants sont fortement touchés par la COVID-19 en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique
    Nairobi - Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Programme alimentaire mondial (PAM), près de 9 millions de déplacés internes, 4,7 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile et des centaines de milliers de migrants dans l’est et la corne de l’Afrique subissent les pires conséquences de la pandémie de COVID-19.
    L’étude, intitulée « Life amidst a pandemic : Hunger, migration and displacement in the East and Horn of Africa », se concentre sur les impacts de la pandémie sur la mobilité, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire aux points névralgiques régionaux de la migration et de la famine.
    « Les migrants, les réfugiés et les autres personnes déplacées de force font partie des groupes les plus défavorisés et exclus à travers le monde, et il est essentiel de comprendre leurs besoins, ainsi que les progrès réalisés pour y répondre, pour savoir où nous en sommes par rapport aux engagements pris dans le cadre des ODD (Objectifs de développement durable) », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique.
    La COVID-19 a accru la vulnérabilité des personnes déplacées et des migrants en 2020 et leurs difficultés ont été exacerbées par la réduction du financement des opérations humanitaires, la baisse des envois de fonds cruciaux causée par les interdictions des voyager et les pertes d’emploi pour des centaines de milliers de migrants. Ces groupes dépendent fortement des envois de fonds, qui constituent la source la plus importante d’entrées de capitaux en Afrique et qui sont essentiels pour les communautés et les ménages à faible revenu.À mesure que les possibilités d’emploi et de revenus se sont réduites à l’étranger, un nombre croissant de travailleurs migrants sont rentrés chez eux les mains vides et ont eu besoin d’un soutien important pour se réintégrer, mettant à rude épreuve leurs communautés d’origine.
    L’étude a également révélé que 54 millions de personnes souffraient d’insécurité alimentaire aiguë en Afrique de l’Est et dans la corne de l’Afrique en 2020, notamment les familles dans les zones rurales exposées à l’insécurité alimentaire, ainsi que les populations urbaines pauvres également exposées à l’insécurité alimentaire et particulièrement touchées par la pandémie.Le Soudan, l’Éthiopie et le Soudan du Sud figurent parmi les dix pays qui connaîtront les pires crises alimentaires au niveau mondial en 2020 - avec respectivement 9,6 millions, 8,6 millions et 6,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë - tandis que le Burundi présente l’un des niveaux les plus élevés de malnutrition chronique ou de retard de croissance chez les enfants à travers le monde. Selon l’étude, la région du Tigré en Éthiopie est devenue une nouvelle zone sensible touchée par la famine depuis fin 2020, avec plus de 4 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire sévère en raison du conflit.Compte tenu de la persistance de l’impact de la COVID-19 sur l’économie et les moyens de subsistance, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire devrait rester élevé tout au long de l’année 2021. Selon le rapport OIM-PAM, la pandémie de COVID-19 a également perturbé la mobilité, la santé publique et les possibilités socioéconomiques de la plupart des habitants de la région. D’autres défis préexistants, nouveaux et récurrents continueront à déstabiliser la région et à mettre à rude épreuve la capacité des populations touchées à faire face aux chocs, notamment aux conflits, à l’insécurité, à la sécheresse, aux inondations et aux invasions de criquets pèlerins. Cela aura des répercussions sur la migration et la faim, et plus largement, des conséquences sur la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
    « La COVID-19 n’a fait que s’ajouter aux difficultés auxquelles sont confrontées ces populations déjà vulnérables. Nous devons nous unir pour que les personnes dans le besoin ne soient pas oubliées et reçoivent une aide humanitaire vitale afin de répondre à leurs besoins alimentaires, nutritionnels et autres besoins vitaux », a déclaré Michael Dunford, Directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

    #Covid-19#migrant#migration#personnedeplacee#refgie#afrique#OIM#PAM#sante#vulnerabilite#crise#pandemie#violence#insecurite#humanitaire

  • HCR - Les personnes déracinées sont confrontées à l’insécurité alimentaire à cause de la pandémie
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/3/60644db3a/personnes-deracinees-confrontees-linsecurite-alimentaire-cause-pandemie.html

    Les personnes déracinées sont confrontées à l’insécurité alimentaire à cause de la pandémie. Du fait des confinements dus à la pandémie de Covid-19 qui suppriment des emplois et des revenus, un nombre croissant de réfugiés et de demandeurs d’asile subissent la faim.A cause de la pandémie et des confinements, les personnes déracinées sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire.Lorsque Kimberly Virguez a finalement fait le choix déchirant de quitter son pays natal, le Venezuela, elle avait déjà perdu 15 kilos à cause des pénuries alimentaires généralisées. Au Pérou, où elle a déposé une demande d’asile, elle a rapidement repris du poids. Mais la pandémie de Covid-19 est arrivée. Kimberly a perdu son emploi, et elle et son mari ont dû commencer à sauter des repas pour avoir de quoi nourrir leurs jumeaux en pleine croissance. Après des mois lors desquels ces parents ne se nourrissaient qu’une seule fois par jour, Kimberly a de nouveau perdu 15 kg, pour revenir à son poids en quittant le Venezuela en 2018. « C’est effroyable car il n’y a aucune solution. Les placards sont vides mais, à cause des restrictions, vous ne pouvez pas sortir et trouver un emploi pour gagner de l’argent et acheter de la nourriture£ », explique Kimberly, qui a perdu son emploi d’assistante cuisinière lorsque le virus a démarré sa propagation mortelle en Amérique latine en mars 2020. Elle a ensuite été licenciée d’un autre poste qu’elle avait brièvement occupé avant que le Pérou ne soit confiné une seconde fois en janvier dernier. Des situations comme celle de Kimberly se produisent couramment dans le monde entier, les restrictions liées au coronavirus coûtant des centaines de millions d’emplois et précipitant un nombre incalculable de personnes en faillite financière. Dans ce contexte, les personnes déracinées - qui sont parfois contraintes de fuir leur foyer avec tout ce qu’elles peuvent emporter - sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Après s’être débrouillées tant bien que mal l’année dernière, beaucoup se retrouvent aujourd’hui dans une situation désespérée, devant sauter des repas, faire la queue à la soupe populaire, mendier ou chercher des restes de nourriture.
    « Aucun pays n’est épargné » par les ravages de la pandémie de coronavirus, peut-on lire dans un récent rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui examine les liens étroits entre la faim dans le monde et les déplacements. Selon ce rapport, la plupart des personnes déracinées vivent en milieu urbain, où l’impact économique du Covid-19 est le plus sévère et où elles sont souvent les premières à perdre leur emploi en temps de crise.
    Selon le PAM, en raison de la pandémie, quelque 270 millions de personnes pourraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aiguë à la fin 2020. Cela représente environ le double des 135 millions de personnes, selon les estimations sur la situation d’insécurité alimentaire en 2019 - une année déjà sans précédent pour la faim. Etant donné qu’on estime que 80% des personnes déracinées à travers le monde se trouvent dans des zones touchées par des niveaux élevés de malnutrition et d’insécurité alimentaire aiguë, la pandémie a aggravé une situation déjà désespérée.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#personnedeplacee#alimentation#pauvrete#vulnerabilite#PAM#OIM#urbain#economie

  • Série Ghana Freedom sur #PAM

    L’étoile noire du Ghana, au firmament des #indépendances

    Le #Ghana, premier état d’#Afrique subsaharienne à se libérer, fait figure d’étoile dans le ciel de ceux qui rêvent d’#émancipation.

    https://pan-african-music.com/ghana-freedom-1

    Le #highlife, la bande son d’une nouvelle ère

    À la veille de l’indépendance, le highlife est la musique en vogue au Ghana.

    https://pan-african-music.com/ghana-freedom-2

    1956 : #Louis_Armstrong débarque au Ghana

    En mai 1956 Louis Armstrong, l’un des dieux du #jazz, débarquait pour une visite de deux jours au Ghana.

    https://pan-african-music.com/ghana-freedom-3

    Après le soleil des indépendances, les orages

    Le Ghana ouvre le bal des indépendances, mais les nuages bien vite se forment au dessus de la tête de #Kwame_Nkrumah, bientôt pris dans les filets de la #guerre_froide. La #musique, comme toujours, accompagne les événements.

    https://pan-african-music.com/ghana-freedom-4

    Et Nkrumah s’en va

    Au mitan des années 60, le père du Ghana devient de plus en plus autoritaire et le mécontentement gronde, en particulier chez les militaires. Au Ghana s’ouvre une période incertaine.

    https://pan-african-music.com/ghana-freedom-5

    La playlist :
    https://open.spotify.com/playlist/0Yb7VoNH62Bcn0xO3mG9wO
    https://www.deezer.com/fr/playlist/2882210506
    https://www.youtube.com/watch?v=OUMbrs4aEsA&list=PLi5Wq55_9apMz9zvVg__fSeZPRvd0UhZA

  • Le «#navi_bianche», quando i profughi dall’Africa erano italiani

    «Donne smunte, lacerate accaldate, affrante dalle fatiche, scosse dalle emozioni… Bimbi sparuti che le lunghe privazioni e l’ardore del clima hanno immiserito e stremato fino al limite». Si presentavano così i coloni dell’ormai “ex Impero” agli occhi di #Zeno_Garroni, regio commissario della missione speciale che avrebbe rimpatriato 28mila tra donne, anziani, bambini e ragazzi sotto 15 anni dall’Etiopia, dall’Eritrea e dalla Somalia, paesi di quell’Africa orientale italiana facilmente conquistata all’inizio del 1941 dalle truppe britanniche. Un’ondata di profughi “bianchi” che ricevette un’accoglienza diversa da quella destinata oggi ai naufraghi ma che, come loro, si lasciavano alle spalle la esperienza drammatica della prigionia nei campi alleati.

    Alla missione umanitaria si arrivò dopo una lunga trattativa tra il governo britannico e quello italiano. Furono allestite quattro navi (“Saturnia”, “Vulcania”, “Caio Duilio” e “Giulio Cesare”), dipinte di bianco con grandi croci rosse, alle quali fu imposto il periplo dell’Africa, dal momento che non fu permesso loro di passare attraverso il canale di Suez. Il viaggio, così, diventava molto lungo: circa cinquanta giorni. E pericoloso: la prima spedizione salpò nell’aprile del 1942 da Genova e Trieste, la terza e ultima attraccò a Taranto nell’agosto del 1943. Tutto in piena guerra, quella che si combatteva anche lungo le rotte e i porti del Mediterraneo.

    «Costretti ad abbandonare case e averi, concentrati dai britannici in campi provvisori e da lì inviati a Berbera direttamente per l’imbarco - scrive lo storico Emanuele Ertola che alla vicenda delle “navi bianche” ha dedicato un saggio - affaticati e storditi dopo un lungo viaggio attraverso l’Etiopia in treno e camionetta, i rimpatrianti dovevano quindi sopportare la lunga attesa per salire a bordo». Qui venivano subito assistiti dal personale sanitario (c’erano medici e infermieri) ma affrontavano da subito il problema del sovraffollamento. Durante l’imbarco e il viaggio - soprattutto della prima spedizione - molti bambini, già provati e sofferenti per vita nei campi di concentramento britannici e sfiancati dalle condizioni climatiche, morirono. «Ricordo benissimo, giorno per giorno, la vita a bordo, che è durata circa un mese e mezzo - racconta una testimone, Maria Gabriella Ripa di Meana, citata nel libro di Massimo Zamorani Dalle navi bianche alla linea gotica (Mursia), inviato del Giornale di Indro Montanelli che era uno dei tanti bambini italiani d’Africa -. Ricordo i bambini più piccoli che morivano per infezione diarroica; ricordo l’epidemia di tosse convulsa che imperversava tra i bambini più grandi. Ricordo la madre disperata che aveva assistito alla fine del suo piccolo; ricordo che le donne in stato di gravidanza erano terrorizzate e ricordo che non c’erano più letti disponibili nell’infermeria strapiena».

    Ma oltre che umanitaria, nelle intenzioni del governo fascista, quella delle “navi bianche” doveva essere anche una missione politica. Aveva lo scopo di preparare i profughi che avevano vissuto nelle colonie al reinserimento nella vita della madrepatria e a “rieducarli” ai principi «della gerarchia e dei valori sociali » soprattutto dopo il periodo di prigionia nei campi britannici. Tra i “ragazzi d’Africa” c’era anche il futuro fumettista Hugo Pratt, all’epoca del rientro appena quindicenne. Come altri suoi coetanei si arruolò volontario appena compiuti diciotto anni, convinto che quella della fedeltà al regime fosse l’unica scelta possibile. Tra i bambini sopravvissuti c’era anche Luciano Violante (è nato a Dire Daua nel 1941) che, magistrato e politico ex comunista, molti anni dopo nel suo discorso di insediamento da presidente della Camera invitò a riflettere sui «vinti di ieri» per capire «senza revisionismi falsificanti» anche chi si schierò «dalla parte di Salò».

    https://www.ilsole24ore.com/art/le-navi-bianche-quando-profughi-dall-africa-erano-italiani-AE3GxU5E
    #réfugiés #réfugiés_italiens #décolonisation #Afrique #Corne_d'Afrique #Ethiopie #Erythrée #Somalie #navires #Saturnia #Vulcania #Caio_Duilio #Giulio_Cesare #Berbera #colonialisme #camps_de_concentration #réinsertion #rééducation #Hugo_Pratt

    • The World Refugees Made. Decolonization and the Foundation of Postwar Italy

      In The World Refugees Made, #Pamela_Ballinger explores Italy’s remaking in light of the loss of a wide range of territorial possessions—colonies, protectorates, and provinces—in Africa and the Balkans, the repatriation of Italian nationals from those territories, and the integration of these “national refugees” into a country devastated by war and overwhelmed by foreign displaced persons from Eastern Europe. Post-World War II Italy served as an important laboratory, in which categories differentiating foreign refugees (who had crossed national boundaries) from national refugees (those who presumably did not) were debated, refined, and consolidated. Such distinctions resonated far beyond that particular historical moment, informing legal frameworks that remain in place today. Offering an alternative genealogy of the postwar international refugee regime, Ballinger focuses on the consequences of one of its key omissions: the ineligibility from international refugee status of those migrants who became classified as national refugees.

      The presence of displaced persons also posed the complex question of who belonged, culturally and legally, in an Italy that was territorially and politically reconfigured by decolonization. The process of demarcating types of refugees thus represented a critical moment for Italy, one that endorsed an ethnic conception of identity that citizenship laws made explicit. Such an understanding of identity remains salient, as Italians still invoke language and race as bases of belonging in the face of mass immigration and ongoing refugee emergencies. Ballinger’s analysis of the postwar international refugee regime and Italian decolonization illuminates the study of human rights history, humanitarianism, postwar reconstruction, fascism and its aftermaths, and modern Italian history.

      https://www.cornellpress.cornell.edu/book/9781501747588/the-world-refugees-made/#bookTabs=1
      #livre #rapatriement #nationalisme #identité #citoyenneté

      –---

      Et un autre mot...

      Post-World War II Italy served as an important laboratory, in which categories differentiating #foreign_refugees (who had crossed national boundaries) from #national_refugees (those who presumably did not) were debated, refined, and consolidated.

      #terminologie #vocabulaire #mots
      –-> ajouté à la métaliste: https://seenthis.net/messages/414225
      ping @sinehebdo

    • Dalle navi bianche alla Linea Gotica

      Tra il 1941 e il 1943 quattro transatlantici della Marina mercantile italiana – Saturnia, Vulcania, Giulio Cesare e Caio Duilio – furono appositamente trasformati nelle cosiddette Navi Bianche per riportare in patria dall’Africa Orientale Italiana 30.000 civili prelevati dalle loro case dopo l’occupazione del 1941 e rinchiusi nei campi di concentramento britannici: donne, anziani, invalidi e tantissimi bambini.

      Tra questi c’era anche #Massimo_Zamorani, che racconta il viaggio epico vissuto in prima persona, a quindici anni, attraverso mari invasi dai sommergibili in guerra. Dopo mesi nei campi di prigionia trascorsi in proibitive condizioni climatiche, igieniche, alimentari e sanitarie, i rimpatriandi si trovarono ad affrontare un percorso lunghissimo e difficile di circumnavigazione dell’Africa, poiché il governo britannico non aveva concesso il passaggio dal Canale di Suez.

      Come altri giovani rimpatriati – fra questi anche l’allora sconosciuto Hugo Pratt, futuro creatore di Corto Maltese – appena compiuti gli anni minimi Zamorani si arruolò volontario nell’esercito della Repubblica Sociale e combatté sulla Linea Gotica dove, dato disperso in combattimento, finì ancora una volta prigioniero in Algeria e poi a Taranto.

      Un episodio poco noto della Seconda guerra mondiale nella straordinaria testimonianza di un piccolo sopravvissuto che tornerà da grande in Africa orientale, come inviato speciale.

      https://www.mursia.com/products/14128?_pos=1&_sid=96d96b040&_ss=r

    • Navi bianche. Missione di pace in tempo di guerra

      Erano le unità ospedaliere della nostra flotta. Navigavano protette dalle convenzioni internazionali, ma alcune ugualmente colarono a picco per siluramento, mine, mitragliatrici. Il racconto di questa grandiosa impresa poco conosciuta nei suoi moventi e nella sua esecuzione ma pervasa da un alto senso di umanità, densa di drammaticità e contessuta di episodi molto interessanti, anche dal punto di vista storico, si presenta molto complesso. Le missioni furono tre: dal marzo al giugno 1942; dal settembre 1942 al gennaio 1943; dal maggio all’agosto del 1943; compiute con 4 grandi piroscafi: Vulcania, Saturnia, Duilio e Giulio Cesare.

      https://www.anobii.com/books/Navi_bianche/01966660c104330368

  • https://tradfem.wordpress.com/2020/07/21/changer-le-monde-pour-contrer-les-peres-assassins
    PAMELA CROSS, juriste militante canadienne : "À mon avis, si le meurtre d’un enfant par son père était vraiment « dévastateur » et « incompréhensible », les réformes que les mères et les défenderesses des droits des femmes réclament depuis des décennies auraient déjà été apportées."
    #droitsd'accès, #Loisurledivorce, #meurtresd'enfants, #NorahetRomyCarpentier, #PamelaCross, #pèresassassins, #violencefamiliale

  • Les #outils_numériques de l’#humanitaire sont-ils compatibles avec le respect de la #vie_privée des #réfugiés ?

    Pour gérer les opérations humanitaires dans le camp de réfugiés syriens de #Zaatari en #Jordanie, les ONG ont mis en place des outils numériques, mais l’#innovation a un impact sur le personnel humanitaire comme sur les réfugiés. Travailler sur ce camp ouvert en 2012, où vivent 76 000 Syriens et travaillent 42 ONG, permet de s’interroger sur la célébration par le monde humanitaire de l’utilisation de #nouvelles_technologies pour venir en aide à des réfugiés.

    Après plusieurs années d’observation participative en tant que chargée d’évaluation pour une organisations non gouvernementales (ONG), je suis allée plusieurs fois à Amman et dans le camp de Zaatari, en Jordanie, entre 2017 et 2018, pour rencontrer des travailleurs humanitaires de 13 organisations différentes et agences de l’Onu et 10 familles vivant dans le camp, avec l’aide d’un interprète.

    Le camp de Zaatari a été ouvert dès 2012 par le Haut Commissariat aux Réfugiés pour répondre à la fuite des Syriens vers la Jordanie. Prévu comme une « #installation_temporaire », il peut accueillir jusqu’à 120 000 réfugiés. Les ONG et les agences des Nations Unies y distribuent de la nourriture et de l’eau potable, y procurent des soins et proposent un logement dans des caravanes.

    Pour faciliter la #gestion de cet espace de 5,2 km2 qui accueille 76 000 personnes, de très nombreux rapports, cartes et bases de données sont réalisés par les ONG. Les #données_géographiques, particulièrement, sont collectées avec des #smartphones et partagées via des cartes et des #tableaux_de_bord sur des #plateformes_en_ligne, soit internes au camp comme celle du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), soit ouvertes à tous comme #Open_Street_Map. Ainsi, grâce à des images par satellite, on peut suivre les déplacements des abris des réfugiés dans le camp qui ont souvent lieu la nuit. Ces #mouvements modifient la #géographie_du_camp et la densité de population par zones, obligeant les humanitaires à modifier les services, tel l’apport en eau potable.

    Les réfugiés payent avec leur iris

    Ces outils font partie de ce que j’appelle « l’#humanitaire_numérique_innovant ». Le scan de l’#iris tient une place à part parmi ces outils car il s’intéresse à une partie du #corps du réfugié. Cette donnée biométrique est associée à la technologie de paiement en ligne appelée #blockchain et permet de régler ses achats au #supermarché installé dans le camp par une société jordanienne privée. Avant l’utilisation des #scanners à iris, les réfugiés recevaient une #carte_de_crédit qu’ils pouvaient utiliser dans divers magasins autour du camp, y compris dans des #échoppes appartenant à des réfugiés.

    Ils ne comprennent pas l’utilité pour eux d’avoir changé de système. Nour*, une réfugiée de 30 ans, trouvait que « la #carte_Visa était si facile » et craint de « devenir aveugle si [elle] continue à utiliser [son] iris. Cela prend tellement de temps : “ouvre les yeux”, “regarde à gauche”, etc. ». Payer avec son corps n’a rien d’anecdotique quand on est réfugié dans un camp et donc dépendant d’une assistance mensuelle dont on ne maîtrise pas les modalités. Nisrine, une autre réfugiée, préférait quand « n’importe qui pouvait aller au supermarché [pour quelqu’un d’autre]. Maintenant une [seule] personne doit y aller et c’est plus difficile ». Sans transport en commun dans le camp, se rendre au supermarché est une contrainte physique pour ces femmes.

    Le principal argument des ONG en faveur du développement du scan de l’iris est de réduire le risque de #fraude. Le #Programme_Alimentaire_Mondial (#Pam) contrôle pourtant le genre de denrées qui peuvent être achetées en autorisant ou non leur paiement avec la somme placée sur le compte des réfugiés. C’est le cas par exemple pour des aliments comme les chips, ou encore pour les protections hygiéniques. Pour ces biens-là, les réfugiés doivent compléter en liquide.

    Des interactions qui changent entre le personnel humanitaire et les réfugiés

    Les effets de ces #nouvelles_technologies se font aussi sentir dans les interactions entre le personnel du camp et les réfugiés. Chargés de collecter les #données, certains humanitaires doivent régulièrement interroger des jeunes hommes venant de zones rurales limitrophes (qui forment la majorité des réfugiés) sur leur hygiène ou leurs moyens de subsistance. Cela leur permet de créer des #indicateurs pour classer les réfugiés par catégories de #vulnérabilité et donc de #besoins. Ces interactions sont considérées par les réfugiés comme une intrusion dans leur espace de vie, à cause de la nature des questions posées, et sont pourtant devenues un des rares moments d’échanges entre ceux qui travaillent et vivent dans le camp.

    Le #classement des ménages et des individus doit se faire de manière objective pour savoir qui recevra quoi, mais les données collectées sont composites. Difficile pour les responsables de projets, directement interpellés par des réfugiés dans le camp, d’assumer les choix faits par des logiciels. C’est un exercice mathématique qui décide finalement de l’#allocation de l’aide et la majorité des responsables de programmes que j’ai interrogés ne connaissent pas son fonctionnement. Le processus de décision est retiré des mains du personnel humanitaire.

    Aucune évaluation de la #protection_des_données n’a été réalisée

    La vie privée de cette population qui a fui la guerre et trouvé refuge dans un camp est-elle bien protégée alors que toutes ces #données_personnelles sont récoltées ? Le journal en ligne The New Humanitarian rapportait en 2017 une importante fuite de données de bénéficiaires du Pam en Afrique de l’Ouest, détectée par une entreprise de protection de la donnée (https://www.thenewhumanitarian.org/investigations/2017/11/27/security-lapses-aid-agency-leave-beneficiary-data-risk). En Jordanie, les #données_biométriques de l’iris des réfugiés circulent entre une banque privée et l’entreprise jordanienne qui exploite le supermarché, mais aucune évaluation de la protection des données n’a été réalisée, ni avant ni depuis la mise en œuvre de cette #innovation_technologique. Si la protection des données à caractère personnel est en train de devenir un objet de légalisation dans l’Union européenne (en particulier avec le Règlement Général sur la Protection des Données), elle n’a pas encore été incluse dans le #droit_humanitaire.

    De la collecte de données sur les pratiques d’hygiène à l’utilisation de données biométriques pour la distribution de l’#aide_humanitaire, les outils numériques suivent en continu l’histoire des réfugiés. Non pas à travers des récits personnels, mais sur la base de données chiffrées qui, pense-t-on, ne sauraient mentir. Pour sensibiliser le public à la crise humanitaire, les équipes de communication des agences des Nations Unies et des ONG utilisent pourtant des histoires humaines et non des chiffres.

    Les réfugiés eux-mêmes reçoivent peu d’information, voire aucune, sur ce que deviennent leurs données personnelles, ni sur leurs droits en matière de protection de données privées. La connexion Internet leur est d’ailleurs refusée, de peur qu’ils communiquent avec des membres du groupe État Islamique… La gestion d’un camp aussi vaste que celui de Zaatari bénéficie peut-être de ces technologies, mais peut-on collecter les #traces_numériques des activités quotidiennes des réfugiés sans leur demander ce qu’ils en pensent et sans garantir la protection de leurs données personnelles ?

    http://icmigrations.fr/2020/01/16/defacto-015-01

    #camps_de_réfugiés #numérique #asile #migrations #camps #surveillance #contrôle #biométrie #privatisation

    ping @etraces @reka @karine4 @isskein

  • Des centaines de migrants abandonnés à leur sort devant le centre du HCR à Tripoli

    Des centaines de migrants sans abri patientent sous la pluie devant le #centre_de_rassemblement_et_de_départ (#GDF) – géré par le HCR dans la capitale libyenne - sans avoir l’autorisation d’y entrer. Ils avaient été libérés mardi en fin d’après-midi d’un centre de détention du sud de Tripoli, #Abu_Salim.

    Près de 24 heures après leur arrivée, des centaines de migrants patientent toujours devant le centre de rassemblement et de départ (GDF) du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à Tripoli. Les portes du centre restent, pour l’heure, fermées.

    Les migrants, au nombre de 400, selon la police libyenne, ont donc passé la nuit dehors, sans pouvoir s’abriter de la pluie, comme en témoignent des images transmises à la rédaction d’InfoMigrants. Aucune femme et aucun enfant ne se trouvent parmi eux.

    “Quelle mascarade, quelle catastrophe humanitaire, 400 personnes passent la nuit sous la pluie, sans aucune couverture. Où sont les organisations humanitaires ? Où est la communauté internationale ?”, a demandé l’un des migrants devant le centre, à InfoMigrants.

    Le #GDF "déjà surpeuplé", selon le HCR

    Selon le HCR - qui parle de 200 personnes à ses portes -, la situation "est tendue", le centre étant "déjà surpeuplé". Impossible donc d’accueillir de nouveaux résidents.

    L’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) assure faire son maximum. "Nos équipes travaillent maintenant sur le terrain, en coordination avec le #HCR et le #PAM (Programme alimentaire mondial), pour délivrer une assistance d’urgence [...] aux migrants libérés hier du centre de détention d’Abu Salim", ont-ils écrit sur Twitter mercredi 30 octobre.
    https://twitter.com/IOM_Libya/status/1189468937538412544?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    Contactée par InfoMigrants, une source au sein de la police libyenne s’est étonnée de la position "incompréhensible" du HCR.

    Pour tenter de trouver un abri aux migrants abandonnés à leur sort, les forces de l’ordre libyennes ont proposé de les emmener dans d’autres centres de détention, mais ces derniers ont refusé.

    Marche à pied du centre de Abu Salim jusqu’au GDF

    La veille en fin de journée, ce groupe avait été relâché du centre de détention libyen d’Abu Salim, au sud de la ville de Tripoli. Les migrants libérés ont alors marché jusqu’au centre GDF de Tripoli. Les raisons de leur départ sont cependant vagues. Certains migrants assurent être sortis d’eux-mêmes. D’autres expliquent avoir été relâchés en raison de la situation sécuritaire dans cette zone de la capitale.
    https://twitter.com/sallyhayd/status/1189166848002187264?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    Le centre de détention d’Abu Salim est situé à proximité des zones de conflits [entre le général Haftar, l’homme fort de l’Est libyen et le gouvernement de Fayez al-Sarraj]. "La situation dans les centres de détention est inacceptable et l’accès aux produits de première nécessité est difficile. La libération d’hier était inattendue et suscite des inquiétudes quant à la sécurité des migrants", a déclaré l’OIM à InfoMigrants.
    Les chiffres restent également flous. Selon l’OIM, ce sont près de 600 personnes qui ont été "relâchées" du centre de détention d’Abu Salim.

    Quitter plus rapidement la Libye ?

    En se rendant au GDF, les migrants pensent pouvoir quitter plus rapidement le pays. Ils espèrent que l’étude de leur demande d’asile sera examinée plus vite et leur réinstallation accélérée.

    En juillet, environ 300 migrants du centre de détention de Tajourah, à l’est de Tripoli, avaient parcouru 45 km à pied afin de rejoindre le centre du HCR.

    Le GDF à Tripoli a ouvert ses portes au mois de décembre 2018. Géré par le ministère libyen de l’Intérieur, le HCR et LibAid (un partenaire du HCR), il a pour objectif de transférer les réfugiés vulnérables vers un lieu sûr, en Europe, notamment, via les programmes de réinstallation. Ou de les diriger vers d’autres structures d’urgence dans des pays tiers (au Niger ou au Tchad).

    Il peut également proposer des retours volontaires aux migrants qui souhaitent rentrer chez eux. Il arrive toutefois que certains des migrants du GDF ne soient pas éligibles aux programmes de réinstallation. En octobre, en l’espace de deux semaines, deux demandeurs d’asile avaient tenté de mettre fin à leurs jours dans le centre GDF après avoir été priés de quitter le centre.

    Plusieurs milliers de migrants sont détenus dans des centres de détention, officiellement gérés par les autorités libyennes. Dans la pratique, ces centres sont contrôlés par des groupes armés et les abus fréquents.

    Au total, “plus de 669 000" migrants ont été recensés par les Nations unies en Libye depuis le mois d’août 2018. Parmi ce nombre important de migrants présents sur le sol libyen figurent 12% de femmes et 9% d’enfants.

    https://twitter.com/sallyhayd/status/1189239816694751232?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    https://www.infomigrants.net/fr/post/20497/des-centaines-de-migrants-abandonnes-a-leur-sort-devant-le-centre-du-h

    #abu_slim #Tripoli #migrations #réfugiés #SDF #abandon #centre #HCR #centre_du_HCR #détention #prisons #prison #centre_de_détention #Gathering_and_Departure_Facility (#GDF)

    • Migrants en Libye : « Je sais qu’il y a une chance sur deux de mourir »

      A Tripoli, les exilés africains qui espèrent rejoindre l’Europe sont pris en tenaille entre les institutions – voies légales mais lentes -, les réseaux de passeurs - option coûteuse et dangereuse - et les centres de détention des autorités locales.

      Ils sont plusieurs centaines de milliers d’exilés à être pris au piège en Libye. Leur geôle a quatre murs, contre lesquels ils se fracassent tour à tour. D’abord la Méditerranée, cette mer qui les sépare de l’Europe, surveillée par les gardes-côtes. Puis le Département de lutte contre la migration illégale et ses centres de détention aux mains des milices. Il y a aussi le réseau des passeurs et des trafiquants qui représentent à la fois leur pire cauchemar et l’espoir, jamais éteint, d’un ticket de sortie de l’enfer. Le dernier mur, enfin, est celui du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Une issue de secours légale, mais bouchée (lire page 9). Les quotas de réinstallation dans des pays d’accueil, ridiculement bas par rapport aux besoins, ne permettant pas d’évacuer les réfugiés à un rythme suffisant.

      Michel Vumbi Mogambi a presque 70 ans. Quand il est arrivé en Libye, voilà vingt ans, il n’avait aucune intention de poursuivre sa route jusqu’en Europe. Le Congolais fuyait les combats dans son pays : la riche Libye de Kadhafi offrait à l’époque du travail et un bon salaire. Aujourd’hui, ruiné et rattrapé par la guerre, il prie pour sortir d’ici, silhouette voûtée parmi les fidèles de l’église San Francesco de Tripoli. A la sortie de la messe, le vieil homme est agité, sa chemise tachée de sang. La nuit dernière, des hommes en treillis ont défoncé sa porte, l’ont déshabillé, battu pour qu’il leur donne son argent. Son ami Peter, le mécanicien, s’est fait voler 1 800 dinars (environ 400 euros au marché noir). Leur voisin de chambrée, le Soudanais Habib Ali, 500 dinars. Et le vendeur égyptien du bout de la cour 5 000 dinars. Michel n’avait pas d’argent. Il a tenté de se cacher dans les toilettes, nu.
      « Vers qui voulez-vous vous tourner ? »

      La vingtaine d’hommes célibataires venus de toute l’Afrique qui partagent cette petite allée du quartier de Gargaresh ont tous été arrêtés, frappés, embarqués, puis relâchés au petit matin. Chacun a des blessures à montrer. Récentes, après la bastonnade de la veille ; anciennes, qui racontent une vie d’exil ; parfois cruelles, marques évidentes de tortures. Les serrures de leurs habitations ont été défoncées à coups de crosse. Les petites chambres taguées ont été retournées, à la recherche d’un billet, un bijou ou d’un téléphone dissimulé. « Les policiers étaient encagoulés, mais j’ai pu lire "Département de lutte contre la migration illégale" sur leurs uniformes noirs, dit Habib Ali. Quand ce sont les autorités elles-mêmes qui vous rançonnent et vous kidnappent, vers qui voulez-vous vous tourner ? »

      Michel est officiellement demandeur d’asile, enregistré au HCR. Mais sa petite carte plastifiée de l’ONU, qu’il sort sans arrêt de sa pochette, ne le protège pas : la Libye n’a jamais ratifié les conventions de Genève. Sur son territoire, les réfugiés n’ont aucune existence officielle.

      Ayoub Qassem est le porte-parole de la marine nationale libyenne. Il n’y a pas d’électricité, ce jour-là, dans la base navale d’Abou Sitta, sur la rive de Tripoli : son bureau est plongé dans la pénombre. Les lourds rideaux laissent tout juste filtrer une lumière bleutée qui donne au militaire formé en URSS un aspect de créature des profondeurs. « La migration clandestine est la dernière facette du colonialisme, assène-t-il. Partout, il y a des pions qui travaillent pour les intérêts de l’Occident. C’est l’Europe qui a créé un rêve dans la tête des Africains, afin d’éviter qu’ils ne développent leurs pays. Ils sont comme des papillons attirés par la flamme ! Mais qui va nous protéger, nous, les Libyens, contre cette invasion ? » Le vieil officier triture sa moustache, fulmine, soudain inarrêtable dans sa logorrhée complotiste et anti-impérialiste : « L’ONU est complice, elle a besoin de ces crises pour faire sa propagande et se lamenter sur le sort des migrants. »

      Depuis 2012, affirme-t-il, 80 000 personnes ont été « secourues », c’est-à-dire interceptées, par ses gardes-côtes. Une activité qui occupe 90 % de leur temps et de leurs ressources. Les équipages ont été en partie formés par Sophia, la mission de l’Union européenne, mais aussi par des experts espagnols. « Notre partenaire le plus sérieux est l’Italie, affirme Ayoub Qassem. Quand le pays ferme ses portes, cela nous aide. »
      Torture et viols systématiques

      La majorité des départs, en cette période de l’année, a lieu depuis les plages à l’est de Tripoli, à proximité de la ville de Khoms. Près de 6 000 migrants ont été arrêtés en 2019 dans les eaux libyennes. Plus de 600 sont morts noyés. « Quand on critique les ONG, on donne l’impression qu’on est contre les migrants en tant que personnes, soupire Massoud Abdelsamad, à la tête du Centre de sécurité maritime. Mais je vous parle simplement en technicien : plus il y a de bateaux de sauvetage en mer, plus il y a des tentatives de traversée. On sait que des passeurs surveillent la position des navires humanitaires sur les sites de trafic maritime et qu’ils envoient leurs embarcations de migrants dans leur direction. »

      Ella (1) a pris la mer à deux reprises. A chaque fois, la jeune Erythréenne a été refoulée vers cette Libye qu’elle « ne veut plus voir ». Chétive, le regard brûlant, elle dit : « Je suis venue jusqu’ici ici pour aller en Europe. C’est mon rêve, personne n’a le droit de me l’arracher. Peu importe ce qui m’arrive, je ne renoncerai pas. » Ella est aujourd’hui enfermée dans le centre de détention de Tariq al-Sikka, à Tripoli, géré par le Département de lutte contre la migration illégale.

      Autour d’elle, dans un coin de la pièce, trois femmes se sont serrées sur les blocs de mousse qui servent de matelas, et jettent des regards obliques en direction de l’encadrement de la porte : le gardien y fume sa cigarette. Cette prison « modèle » est la seule que le gouvernement libyen laisse les journalistes visiter. On y sert deux repas par jour et les demandeuses d’asile ont le droit de posséder un téléphone portable.

      « Le centre est dur, on devient folles à force de patienter, mais on est tellement en danger dans les villes libyennes que c’est préférable d’être dedans plutôt que dehors. On a la sécurité. Même si on risque autre chose ici… » Quoi exactement ? Coup de menton vers la silhouette masculine de la porte, ses amies lui ordonnent de se taire. « Vous allez partir d’ici dans une heure, mais nous, on va rester là pendant des mois, on doit se protéger », se fâche Beydaan (1), une jeune Somalienne enfermée depuis cinq mois ici, mais coincée depuis trois ans en Libye. Sa voisine Sanah (1) est soudanaise, c’est l’une des plus anciennes du centre : elle est arrivée en mai 2018 et a passé plusieurs entretiens avec des fonctionnaires du HCR. Depuis, elle attend une hypothétique place dans un pays d’accueil. « Au mois de mars, quatre femmes, mères de famille, ont été envoyées au Niger, répète-t-elle. Il paraît qu’après elles sont arrivées en Europe. »

      Mariam (1) l’Ethiopienne regarde avec des yeux fixes mais ne parle pas. Les autres racontent pour elle. Son mari a été exécuté par un passeur à Bani Walid, plaque tournante du trafic d’êtres humains en Libye. La torture, les viols y sont systématiques. Elle a passé plus d’un an dans un centre de détention « officiel » - la plupart sont en réalité gérés par des milices - à Khoms, avant d’être transférée à Tariq al-Sikka.

      « Le HCR s’oppose à la privation de liberté, les migrants ne devraient pas être enfermés, c’est notre position de principe, rappelle Paula Barrachina, porte-parole du HCR à Tripoli. Mais on se rend quand même dans les centres pour détecter les personnes les plus vulnérables et prodiguer des soins. C’est un dilemme permanent : faire de l’humanitaire sans participer à la pérennisation de ces lieux. »
      Places allouées au compte-gouttes

      Le HCR coadministre - avec le ministère libyen de l’Intérieur - à Tripoli son propre « centre de rassemblement et de départ », un site de transit où patientent les migrants « validés » pour obtenir l’asile en Occident. Mais les places dans les pays d’accueil étant allouées au compte-gouttes, le lieu est débordé. Quelque 1 500 personnes y vivent, dans un lieu aménagé pour 700. Surtout, les départs sont bien trop lents. Conséquence : les personnes vulnérables qui pourraient obtenir le statut de réfugiés croupissent dans des centres de détention insalubres, eux-mêmes saturés. Mais ils sont des dizaines de milliers d’autres à errer en Libye à la recherche d’une porte de sortie.

      « J’ai perdu patience. On ne peut pas continuer comme ça, tonne Ghassan Salamé, l’envoyé spécial des Nations unies en Libye. Il faut fermer ces centres de détention. Il y a des sévices, des directeurs qui sont suspectés de faire du trafic, des entreprises qui bénéficient de contrats de fournitures [de nourriture et entretien]… » Trois prisons du Département de lutte contre la migration illégale ont officiellement cessé leur activité cet été, mais plusieurs ONG affirment que les migrants interceptés en mer continuent d’y être envoyés. « La communauté internationale et l’opinion publique européenne sont malheureusement obsédées par ces centres, alors qu’en réalité nous avons un problème bien plus sérieux, qui ne concerne pas que 5 000 migrants, mais 700 000 à 800 000 personnes illégalement entrées en Libye, explique le diplomate. C’est sur elles que nous voulons nous concentrer, sur le grand nombre d’expatriés illégaux, essayer de les aider de manière humanitaire, les soigner, les aider à accéder au marché du travail, les protéger. » Pour mettre son plan à exécution, Salamé a demandé un programme de 210 millions de dollars (188 millions d’euros) au Conseil de sécurité des Nations unies : « Je suis fâché car nous n’en avons obtenu qu’un peu moins de 40 millions. Si nous devons faire ce pas supplémentaire, il faut vraiment que les pays qui le peuvent mettent la main à la poche. »
      « Un mois et demi pour traverser le désert »

      L’errance a fini par déposer Souleymane, 44 ans, sous le toit en tôle d’un hangar d’une administration à l’abandon, dans un quartier excentré de Tripoli. A sa suite, onze familles éparses, venues comme lui des monts Nouba, région en guerre du sud du Soudan. Allongé sur une natte en plastique, ses longues jambes repliées, le chef de la colonie décrit : « Nous sommes arrivés en Libye il y a un an. Nous habitions une maison dans la banlieue Sud de Tripoli dans une zone proche de la ligne de front. On entendait les tirs qui se rapprochaient, on est partis à pied. Après cinq jours à dormir sur la route, devant le HCR, un Libyen nous a trouvé cet abri. »

      Les autres hommes du campement se sont rassemblés en silence pour écouter la voix grave de l’ancien chauffeur de camion. « Je voyage avec ma femme et mes sept enfants, entre 1 an et demi et 16 ans. Je suis passé par le Tchad. Nous avons mis un mois et trois jours à traverser le désert, à cause des pannes. Le petit qui est là, à 5 ans, il marchait dix heures par jour. Nous étions vingt dans un camion de transport de bétail. A Sebha, j’ai été battu et torturé. Je suis arrivé au HCR à Tripoli le 28 février. Dix jours plus tard, j’étais enregistré. »

      A l’évocation de la chute du régime d’Omar el-Béchir, dans son pays, Souleymane sourit. « Au Soudan, le changement va prendre beaucoup de temps. Dans mon village, il n’y aura pas d’eau et d’école avant au moins quinze ans : mes enfants ne peuvent pas attendre. » Souleymane joue avec la cheville du garçon qui s’est installé contre lui. « Si j’avais assez d’argent, je pai erais la traversée à mon fils. Pour ma famille, cela coûte 3 500 euros de prendre la mer, environ 500 euros par personne, les bébés ne paient pas. Je sais qu’il y a une chance sur deux de mourir. »

      Il se redresse, calmement, insiste. « Je vois que vous ne comprenez pas. Pour des gens qui ont quitté une vie vraiment horrible, qui ont traversé le désert, le reste est dérisoire, ça n’a pas d’importance. » Faute d’argent, comme 45 000 autres demandeurs d’asile enregistrés par le HCR, il attend le miracle onusien d’une place d’accueil pour sa famille en Occident. « On dit qu’une famille de Soudanais est déjà partie pour la Norvège, après un an et demi d’attente. C’est bien, la Norvège ? »

      (1) Les prénoms ont été modifiés.

      https://www.liberation.fr/planete/2019/10/31/migrants-en-libye-je-sais-qu-il-y-a-une-chance-sur-deux-de-mourir_1760873

    • Refugees being ’starved out’ of UN facility in Tripoli

      Aid worker claims refugees are being denied food to motivate them to leave.

      The UN has been accused of trying to starve out refugees and asylum seekers who are sheltering for safety inside a centre run by the UN refugee agency in the Libyan capital of Tripoli.

      One group of about 400 people, who came to the Tripoli gathering and departure facility in October from Abu Salim detention centre in the south of the country, have apparently been without food for weeks.

      Among them are 100 minors, according to a recent assessment by the International Organization for Migration. They are “currently starving” apart from some food that other refugees manage to sneak out of another part of the centre, the IOM assessment said. They last received food assistance a “couple of weeks ago”.

      Internal documents seen by the Guardian show that the UNHCR is also planning to withdraw food from 600 other refugees and migrants in the centre – who include survivors of bombings, torture, forced labour and other human rights abuses. The majority have already tried to reach Europe by crossing the Mediterranean, but were returned to Libya by the EU-backed Libyan coastguard.

      In a document circulated among UN staff on Tuesday, and seen by the Guardian, the agency said it would “phase out” food catering from 31 December. The document said the information should not be made public before mid-December, when 230 more refugees have been evacuated to other countries, in order to prevent disruption. After that, the facility will no longer be used as a transit centre, the document said, until the remaining refugees and migrants “vacate voluntarily”.

      In the document, the UNHCR said that it would continue to finance cleaning in the centre after the withdrawal of food, partly to “prevent the reputational risk of having deficient/broken toilets and showers”. It also said a healthcare clinic on the site would continue to operate.

      An aid worker with knowledge of the situation, who spoke on condition of anonymity, said: “They are starving the population inside the [facility]. They’re just trying to starve them to motivate them to leave. It’s deliberately withholding aid to put people under pressure.”

      The group who will be affected by the next food withdrawal include 400 survivors of the 3 July Tajoura detention centre bombing, in which at least 53 refugees and migrants were killed after an airstrike hit the hall in which they were being held. Hundreds of survivors remained on the site of the strike for a week afterwards, staging a hunger strike in protest at the lack of help.

      They eventually walked dozens of miles to the gathering and departure facility, where they were let in but told their cases for evacuation wouldn’t be evaluated until they agreed to leave the centre.

      One Tajoura survivor told the Guardian this week that if they are forced to leave and fend for themselves in Tripoli “it will be a very dangerous scenario”. Refugees are frightened of forced recruitment by militias, being caught up in the ongoing civil war, or being kidnapped anew by traffickers. Others who have taken a UNHCR offer of money, in return for living alone in Tripoli, say the payments are not enough and they remain in danger. One Eritrean man recently released from Triq al Sikka detention centre was shot last week by men in police uniforms who, he said, were trying to rob him.

      “Still now they didn’t give food. I think it is [on] purpose?” an Eritrean refugee in the facility messaged the Guardian this week through WhatsApp. “Everyone is suffering and stressed and we have all decided to stay here until they use force, because being returned to a detention centre means again facing trafficking, torture and abuse.”

      The man said he spent more than a year in Abu Salim detention centre, which was repeatedly caught on the frontlines of Tripoli’s ongoing conflict. “[We have] no option until UNHCR gives us a positive response. Even if they leave we will stay here. We have no option, we will not go anywhere. There are no safe places in Libya at this time.”

      An 11 November email sent by the Guardian to UNHCR spokespeople, which asked whether denying food to former Abu Salim detainees in the facility was a “deliberate policy on UNHCR’s part”, went unanswered, as did further requests for comment.

      The internal UN document suggest that, after the agency stops using the facility as a transit centre, the property could continue to operate as an “open centre” for refugees and migrants previously held in detention centres, though there are other “possible scenarios”. These include that Libya’s department for combating illegal migration (DCIM) “moves in and forcibly removes all the migrants/asylum-seekers … [to] detention centres”, or that it turns the facility into a detention centre run by its own guards.

      The DCIM, which is under the interior ministry of the UN-backed Tripoli Government of National Accord, ostensibly runs a network of migrant detention centres in Libya, though in reality most are run by militias. A litany of human rights abuses, including rape and sexual abuse, labour exploitation and a denial of medical care have been reported.

      The UN-run facility opened in December last year to much fanfare. “The opening of this centre, in very difficult circumstances, has the potential to save lives,” said the UN high commissioner for refugees, Filippo Grandi. “It offers immediate protection and safety for vulnerable refugees in need of urgent evacuation, and is an alternative to detention for hundreds of refugees currently trapped in Libya.”

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/nov/28/refugees-being-starved-out-of-un-facility-in-tripoli?CMP=share_btn_tw

    • Au centre du HCR à Tripoli, les migrants d’Abu Salim accusent l’ONU de ne pas les nourrir

      Les migrants actuellement réfugiés dans une partie du centre du HCR à Tripoli, le GDF, accusent l’agence onusienne de les « affamer ». Ces migrants n’ont pas accès aux distributions de nourriture et n’ont plus le droit d’en apporter de l’extérieur. Le HCR, de son côté, se défausse de toute responsabilité et assure que ce sont les autorités libyennes qui sont en charge de l’intendance du lieu.

      « L’ONU nous affame pour qu’on quitte le centre ». Massaoud* ne décolère pas. Ce migrant fait partie des 400 personnes qui se sont réfugiées dans un hangar juste à côté du centre de rassemblement et de départ (GDF), géré par les autorités libyennes en coordination avec le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Il avait rejoint le centre après avoir été libéré de la prison d’Abu Salim le 29 octobre.

      Selon lui, depuis leur arrivée, le GDF ne distribue pas de nourriture à ces migrants et depuis quelques jours, leur interdit même d’en faire entrer dans l’enceinte du hangar. En tout, 400 personnes seraient concernées par ces restrictions de vivres - sur les 1 200 hébergées au sein du centre du HCR à Tripoli.

      Ahmed*, un autre migrant du GDF, affirme à InfoMigrants que les autorités font en effet la différence entre deux catégories : les 400 migrants de la prison Abu Salim – arrivés en octobre - et les autres.
      Quelques migrants autorisés à apporter de la nourriture

      « Avant on pouvait faire entrer de la nourriture. Mais depuis ce week-end, la police refuse sans justification », soupire Massaoud qui raconte avoir été battu par les gardes libyens et envoyé dans la prison de Tarek al-Sika plusieurs jours parce qu’il avait justement apporté de la nourriture dans le hangar. Il a ensuite été renvoyé au GDF.

      Contacté par la rédaction, le HCR se dégage de toute responsabilité. Selon l’agence onusienne, ce sont les autorités libyennes qui sont en charge de l’intendance du lieu. Et toujours selon le HCR, les Libyens n’autoriseraient, en effet, les entrées de vivres dans le hangar qu’au compte-goutte.

      « La DCIM, l’organe du ministère de l’Intérieur chargé de surveiller le périmètre de l’installation [du hangar], n’autorise actuellement que peu de représentants des demandeurs d’asile à acheter de la nourriture et des boissons pour le reste du groupe », explique Tarik Argaz, porte-parole du HCR en Libye, dans un mail envoyé à InfoMigrants.
      Les migrants priés de quitter le centre

      Les migrants d’Abu Salim accusent également le HCR de les pousser dehors en les affamant. Mais les exilés affirment n’avoir nulle part où aller et redoutent les combats qui font rage dans la capitale libyenne. De son côté, le GDF se justifie en précisant que le centre est surpeuplé et qu’il est destiné à un « public vulnérable ».

      « Ils nous ont dit que la seule solution pour nous était de sortir du centre et de nous intégrer dans la société libyenne », explique encore Massaoud qui déplore que l’ONU ne traite pas son dossier de réinstallation. « Mais je vais faire quoi dehors ? C’est trop dangereux », s’inquiète le jeune homme.

      L’ONU propose un accompagnement à ceux qui accepteraient de quitter le GDF volontairement. « Le HCR leur offre une assistance pour les aider à s’établir dans les zones urbaines, y compris une assistance financière d’urgence pour une période de deux mois, des articles de première nécessité notamment des matelas, des couvertures, des vêtements, des kits d’hygiène, ainsi que l’accès à des soins médicaux », déclare encore Tarik Argaz.

      Depuis les premières arrivées spontanées début juillet, seulement 40 migrants ont accepté de quitter le GDF et de bénéficier de l’aide du HCR.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/21185/au-centre-du-hcr-a-tripoli-les-migrants-d-abu-salim-accusent-l-onu-de-
      #faim

    • UN Libya migrant center plagued with crowding, TB, food cuts

      The United Nations center in Libya was opened as an “alternative to detention,” a last, safe stop for migrants before they were resettled in other countries. Now, just a year later, it looks increasingly like the notorious Libyan lockups it was supposed to replace.

      The facility is jam-packed with nearly 1,200 migrants — about twice the number it was built for — including hundreds who fled from abuse at other detention centers in hopes of sanctuary. Dozens of patients with tuberculosis languish in a room crammed with mattresses. Sewage is overflowing, and armed guards from a local militia have effectively turned the center into a prison.

      Unable to cope, the U.N. last week offered migrants the equivalent of $112 each to leave, and warned that food, already down to emergency rations, would be cut off on Jan. 1 for unapproved arrivals.

      “This is very dangerous because among us there are people who are malnourished,” said a 27-year-old Sudanese man who arrived at the center in July. “If they cut food, they won’t be able to stand it.”

      _

      This story is part of an occasional series, “Outsourcing Migrants,” produced with the support of the Pulitzer Center on Crisis Reporting.

      _

      He, like the rest of the nearly dozen migrants who spoke with The Associated Press from the compound, asked to withhold his name because of fears of retaliation. Libyan security officials and U.N. and other aid workers confirmed that the U.N. had lost control of the facility.

      The conditions at the center underscore the predicament the U.N. finds itself in over migration. The UN has criticized the detention of migrants in Libya - a position it reiterated last month when Italy suggested the U.N. High Commissioner on Refugees run more centers as a solution to rampant abuse in Libyan prisons.

      “UNHCR does not and will not run places of detention in Libya,” its spokesman, Charlie Yaxley, told the AP.

      Yet that is effectively what the Tripoli facility has become.

      “It’s not the best possible scenario,” acknowledged Jean-Paul Cavalieri, the head of the UNHCR in Libya.

      Cavalieri lamented the chaos that has accelerated as migrants, acting on their own, escape other detention centers with torture, rape, slave labor and trafficking to what they hope will be UN protection. He said the UNHCR is glad they are free of detention but cannot handle them at its center, known as the Gathering and Departure Facility, where people supposed to be there for days now spend months, stuck in a bureaucratic limbo.

      “What we are trying to do now is to turn the loss of the GDF as a transit center into an opportunity,” Cavalieri said, but he struggled to articulate how. Cavalieri also said there are fears of possible abuse at the U.N. center, including of young girls. UN staff now spend just four hours a day in the compound, migrants and Libyan officials say.

      In a statement after the AP story ran, Vincent Cochetel, UNHCR Special Envoy for the Central Mediterranean, said no one was being forced to leave the center, but “the situation is very tense.” UNHCR said 20 people agreed to leave Friday.

      “We need the GDF (this transit centre) to function again as it was designed for the most vulnerable and most at risk refugees in detention, pending their evacuation out of Libya,” Cochetel added.

      The dilemma has grown out of Europe’s outsourcing of migration to Libya. Europe has poured nearly 425 million euros into Libya since 2016 to keep migrants from reaching its shores — money that goes mostly to the U.N. and other aid agencies to improve conditions for migrants and Libyans displaced by the country’s civil war. The U.N. runs a vast operation within Libya, registering 40,000 refugees and asylum seekers, with about 6,000 inside the detention system and the rest ensconced in communities in Tripoli and beyond.

      But dependence upon European funding and its increasingly restrictive migration policies have left the U.N. in the uncomfortable position of being the arbiter of horror stories. It is the U.N.’s job to decide who has suffered enough to get a coveted resettlement slot in another country.

      Many end up waiting months, sometimes years — often in other detention centers — to find out their fate. The U.N. is now threatening to suspend asylum cases altogether for unauthorized migrants who refuse to leave its GDF facility.

      The facility, like the UNHCR mission in Libya itself, was funded largely by European countries. The idea was that it would be operated by UNHCR, with cooperation from the Libyan government.

      The situation was less than ideal from the outset, Cavalieri acknowledged. Delayed by months of negotiations, UNHCR ultimately agreed to a series of conditions from the Libyan government: armed guards within the compound and Interior Ministry militia at the gates, no freedom of movement for the refugees and asylum seekers, and a single Libyan “partner” for the various lucrative contracts inside.

      Those conditions were never publicly spelled out. When the first group of refugees was resettled from the facility in December 2018, the UNHCR described it as “the first centre of its kind in Libya,” and said it was “intended to bring vulnerable refugees to a safe environment” while solutions were found. More than 2,300 people have passed through in the past year.

      The influx of unauthorized migrants began in July, when an airstrike hit a detention center in Tripoli, killing 54. Survivors walked through the city to the U.N. center and, once the guards admitted them, they refused to leave.

      The latest group to arrive, in late October, included more than three dozen tuberculosis patients among several hundred who walked out of Abu Salim detention center, where they had been imprisoned for the last year without regular meals. Those whose families could spare money paid guards to buy them food; others went hungry.

      U.N. officials at the center told the new group, mostly men from sub-Saharan Africa, that there would be no resettlement unless they left — either for another detention center or for the streets of Tripoli. They were given bread and water, and U.N. officials said they had no control over what happened next, according to two Eritrean asylum-seekers. That would be up to the commander of the armed guards at the gates.

      The Eritreans, whose government is considered among the world’s most repressive, refused to leave. They also refused to discuss returning home when an Eritrean diplomat unexpectedly showed up at the invitation of a U.N. migration official, according to the asylum-seekers. His arrival forced them to face a representative of the very government from which they are seeking asylum.

      The tuberculosis patients, meanwhile, are being treated on-site in a crowded room of their own. They receive medicine from the U.N. But the pills are supposed to be taken on a full stomach, and instead the patients are making do with the same biscuits, bread and water they all have subsisted on since their arrival.

      Most of the migrants at the U.N. center fled from worse and are torn between relief and fury — relief to have escaped Libya’s prisons alive, and fury at the impotence of the UN, which they say lacks either the will or the power to make any meaningful decisions about their future, inside the center or out.

      “I hate these organizations. They don’t have any humanity,” said a 15-year-old Eritrean who survived the airstrike, fled to the U.N. facility, and is waiting to learn what will happen to him. His group is not allowed outside because they speak no Arabic and are targets for kidnapping. There are no resettlement slots available other than Libya.

      “What shall we do?” he asked. “We have no options but to stay. Is there any news?”

      The last thing most of those the AP interviewed want is to be turned out into Libyan cities, which are dangerous for everyone — Libyans and foreigners alike — but especially for migrants. They are considered ripe for kidnappings for ransom and for arrest by Libyan authorities who return them to the same detention centers they fled. So migrants inside see few alternatives to their new prison — it’s better than the old one or the streets.

      “You are not allowed out because it’s like you are at the very last stage. You are almost outside Libya. It’s for your own safety,” said Khaled al-Marghani of LibAid, the Libyan group that operates the facility. “If you leave, I won’t be able to let you back in.”

      Hardly anyone seemed eager to accept the latest offer, which the U.N. said came with guarantees from the Libyan government that they would not be re-arrested on the streets. But it is militias that run the streets, and not the central government.

      One Sudanese migrant did agree to leave, seeing little alternative. He said he’ll now try to cross to Europe by sea before he is swept up in a Libyan raid to detain migrants.

      “Instead of living in Tripoli and getting tortured, the sea is less torturous,” he said.

      At a hearing late last month before members of the European Parliament, Annabelle Roig Granjon, a senior officer with UNHCR, fielded questions about how European funds were helping migrants inside Libya, especially in the center that opened a year ago to so much hope.

      “The nature of the center, which was meant to be a transit center, is changing and this is a challenge right now,” she said. “What was meant to be an alternative to detention is turning into something else.”

      https://apnews.com/7e72689f44e45dd17aa0a3ee53ed3c03

    • UN tells migrants to leave Libya transit centre as $6m project flounders

      ‘You will not be considered for evacuation or resettlement if you stay.’

      The UN says it is unable to help most residents of an overcrowded refugee centre in the Libyan capital it once touted as a safe haven. To encourage people to go, it is offering money and aid, even telling them they won’t be able to register as refugees to leave the war-torn country if they remain.

      Originally intended as a temporary residence for a small fraction of refugees – just those who had already been vetted by the UN’s refugee agency (UNHCR) and were scheduled for evacuation or permanent residency in other countries — the Gathering and Departure Facility (GDF) now has some 1,150 residents, well over its stated capacity.

      Most arrived over the last eight months of clashes in Tripoli, including 900 who UNHCR says entered “informally”; some even bribed their way in. As the fighting has intensified, numbers in the centre have risen and many of the people inside are hoping for, or demanding, a way out of the country – even though the UN says it can’t offer that to everyone.

      A flyer UNHCR began distributing late November at the GDF – seen by The New Humanitarian – offers food, cash, primary healthcare, and medical referrals to those willing to leave.

      “You will not be considered for evacuation or resettlement if you stay,” stresses the flyer – the latest in a series of attempts to encourage those who entered informally to leave. Aid, including cash, was also offered earlier. About 100 people have taken up the offer since late November, but others have also likely entered the facility.

      A source within UNHCR Libya, who requested anonymity because of the sensitivity of the issue, criticised the effort to push people out, calling it tantamount to “blackmail” to promise them help if they go and threaten their ability to secure refugee status if they do not.

      “Asylum seekers are asylum seekers and can’t be denied the right to seek asylum on the basis of their stay at the GDF,” they said, adding that the aid on offer had not included “any future consideration for their protection needs or safety” once they leave.

      The agency has defended its actions.

      UNHCR’s Special Envoy for the Central Mediterranean Situation Vincent Cochetel pointed out that there are only two locations in Libya, both in the Tripoli area, where people can officially register their claim as a refugee with UNHCR, and the GDF is not one of them.

      Cochetel said the agency can no longer provide for or protect the people inside, given that it has become overcrowded and dangerous.

      “We believe the urban environment is safer for them, as long as they have a roof over their heads,” he said, adding that his agency provides various services in Tripoli, where the vast majority of migrants already live and rent accomodations.

      UNHCR “is not in charge of the GDF”, and never was, according to a spokesperson, who said that the centre was under the jurisdiction of the Ministry of Interior, which allows UNHCR and a local NGO, LibAid, to provide services there – like healthcare and food.

      But it was the refugee agency that proposed the project, and a statement released after the GDF’s opening late last year said the facility is “managed by the Libyan Ministry of Interior, UNHCR, and UNHCR’s partner LibAid.”

      According to internal UN documents and several sources, the $6 million facility – paid for by international donors – has now become unsanitary and is in disarray.

      Many of those inside are unsure whether to stay or go.

      “UNHCR is putting a lot of pressure on us to leave the GDF,” one young Yemeni man who said he was in the centre told TNH by WhatsApp. “Should I leave the GDF no matter how dangerous the situation is for us?”
      How it got this bad

      There are more than 600,000 migrants in Libya, including 46,000 registered refugees and asylum seekers. Some came to work, but others aim to make their way to Europe, through a country that has become notorious for the rape, kidnap, and extortion of migrants, and for squalid detention centres run by militias and gangs.

      Originally intended as a waystation for those on their way out of Libya, a UNHCR press release issued last December said the then-new GDF was a place to “bring vulnerable refugees to a safe environment while solutions including refugee resettlement, family reunification, evacuation to emergency facilities in other countries, return to a country of previous asylum, and voluntary repatriation are sought for them”.

      The GDF is no longer the gleaming facility shown off in promotional videos and photos when it opened a year ago, when families posed with their packed bags, and kids smiled in a playground.

      An internal UNHCR report from early November, obtained by TNH, paints a starkly different picture, as do the numerous accounts of those living inside the centre.

      “Sewage water flooded days ago,” it says, adding, “the toilets in all the housing are extremely dirty… [and people] are complaining of the smell”. According to the report, some people had tuberculosis, scabies had begun to spread, and “food is stored in bad conditions”.

      Some of this may be due to overcrowding, although the GDF’s capacity is not entirely clear: last December UNHCR said the facility could hold 1,000 people, but that number was adjusted in subsequent statements – in September, it was 700, and in October 600.

      Numbers at the centre began to increase not long after it opened, although roughly in line with capacity until fighting broke out in Tripoli — with the internationally recognised government in Tripoli and the militias that back it on one side, and eastern forces led by general Khalifa Haftar on the other.

      Thousands of people found themselves trapped in detention centres on front lines, and UNHCR began evacuations to the GDF, including some of the “most vulnerable people” who had survived a July double airstrike on a centre called Tajoura that killed 52 people.

      Other people were evacuated to the GDF from other centres or flocked there themselves, from Tajoura or elsewhere – drawn by the decent living conditions (it reportedly came to be known as “hotel GDF”) or because they saw it as a first step out of the country.

      UNHCR tried to reserve GDF places for people it had previously registered as having a claim to refugee status – but distinguishing between refugees and other migrants has been at the heart of why the centre ran into trouble.

      In late October, hundreds of residents from a separate Tripoli detention centre called Abu Salim managed to leave, and they too headed for the GDF, even though UNHCR described the facility as “severely overcrowded” at the time.

      The guards who surround the GDF eventually let them in. Several sources, including UNHCR’s Cochetel told TNH that the guards — provided by the Tripoli government’s Department for Combating Illegal Migration (DCIM) — took bribes to do so.
      Unrealistic hopes?

      Libya is not a party to the international refugee conventions and does not accept refugees itself.

      That leaves those who have not made it out of Libya and to Europe with limited options.

      The UN’s migration agency, IOM, coordinates “voluntary humanitarian return” for migrants who want to go back to their home countries: nearly 9,000 people have opted for this option in 2019.

      UNHCR, meanwhile, registers asylum seekers and refugees in Libya for possible moves to other countries, including permanent resettlement (774 people this year), or evacuation to countries who have agreed to take them, but not as citizens, like Rwanda (1,410 in 2019).

      Until recently, UNHCR said the Libyan authorities had only allowed it to register people from nine countries for refugee status, but Cochetel said this had now changed and the agency could take the details of people of any nationality.

      In addition to cash and healthcare, UNHCR says people who leave the GDF are eligible for “documentation,” and a spokesperson said “there is a commitment from the authorities not to detain asylum seekers holding UNHCR documents.”

      But, even after registration, these papers do not confer the right to work, nor do they guarantee safety: Libya is a divided country with multiple authorities, none of which are party to refugee conventions and officially recognise UNHCR documents.

      Kasper Engborg, deputy head of office for OCHA Libya, the UN body that coordinates emergency response, explained how those flocking to the GDF often have expectations that go beyond just shelter.

      “They all went there in the hopes that this could be the first gateway to Europe, and they have obviously left [their home countries] for a reason. We are not in a place where we can judge what reasons people left for.

      “They believe as soon as they are in the GDF they are halfway on their way to Europe,” Engborg said, pointing out that not many countries have so far stepped up to offer spots to people who claim asylum in Libya, many of whom come from sub-Saharan Africa.

      A UNHCR report says 6,169 resettlement places have been found since September 2017, and over 4,000 of those have already been allocated.

      “At the end of the day it is the countries who decide who they want to take and how many people,” Engborg said.

      UNHCR’s Cochetel put it differently: “[Many] people believe UNHCR is a travel agency and we should resettle them all.” With limited spots available, he asked, “how do we do that?”

      While much of the blame for the current chaos in the GDF appears to have been placed on the new influx of people and a lack of resettlement spaces, others say the current situation points to problems that were there from the start.

      The GDF is across the street from the headquarters of the DCIM and a detention centre it runs, allowing people to slip between the facilities.

      That means, according to multiple sources who work in Libya’s aid operation, all of whom requested anonymity, that physical and administrative control has largely been dictated by local authorities, and occasionally the militias that back them and provide armed security.

      UNHCR’s Cochetel said the agency had limited choice in who it would work with in the GDF, and which firms to contract for services.

      It’s “costing us enormous amounts of money; we cannot choose the partners”, he said. “We pay for food four times the level we should be paying.”

      Two sources, both of whom requested anonymity, said part of the problem at the GDF stems from the fact that UNHCR never had a clear-cut agreement with the Libyan authorities – who are themselves split – on how the agency and its local partner, Libaid, would be able to operate inside the facility.
      What’s next?

      As controversy for the centre continues to swirl, it’s not clear what’s next for the GDF, and more importantly, for the people inside.

      A UNHCR spokesperson said a catering contract that provides hot meals to the people who entered the centre without vetting will end at the start of next year, but the UN denies it will let GDF residents go hungry. It says, too, that it will not shut off the electricity or stop providing aid altogether.

      “People are not going to be left in a starving situation,” said Engborg. “[If people do not leave] then other solutions will be found.”

      But those solutions – one floated by a UNHCR spokesperson includes the possibility that the facility could “be run as an open centre, administered by the Libyan government, where different UN agencies and partners could provide various services” – would have to be approved by the authorities in Tripoli.

      If conditions don’t improve, the UN could pull out altogether.

      The spokesperson said that “for the UN to remain engaged, the centre would need to be a purely civilian facility where agencies and residents would have unhindered access and freedom of movement”.

      One DCIM source, who requested anonymity because they were not authorised to speak to the media, said Tripoli authorities were unlikely to allow an unguarded centre on their doorstep.

      So far, there is little sign of others stepping in. Several international groups involved in providing aid to migrants and refugees declined to speak on the record about the GDF or say if they would pitch in to help those currently there.

      In the meantime, emotions are running high inside the centre, as desperate texts sent out to various media outlets lay bare.

      “It is a very confusing situation, and it is also a very difficult situation, because you are dealing with people’s hopes and emotions,” Engborg said. “Therefore, whatever rational decision that we often need to take, we are up against people’s legitimate hopes and emotions.”

      Leaving the GDF may mean a registration appointment, cash, and other help. But for some, staying may keep some semblance of safety and the dream of a new life elsewhere alive.

      Only around 100 residents have taken the UN up on its offer since it began distributing flyers, according to an aid worker in the centre. But the UN’s attempts to coax people out of the GDF and dissuade others from entering have largely proven unsuccessful. And, with no agreed resolution, it might get worse still.

      While “some people are leaving… new people are coming in”, said Cochetel. “They bribe, pay their way in… I have the feeling that more people will go there, thinking they will get better assistance at the GDF. [But] it’s not true.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/12/10/UN-migrants-Libya-transit-centre-project

    • Non, en Libye les migrants en centres de détention n’ont pas plus de chance d’être réinstallés en Europe

      En Libye, des trafiquants font payer à des migrants leur entrée en centre de détention en leur faisant croire qu’ils seront plus rapidement évacués et réinstallés en Europe. C’est totalement faux mais plusieurs centaines de personnes, désespérées, ont déjà été victimes de cette arnaque.

      Depuis l’été dernier, il arrive que des migrants paient pour être enfermés dans des centres de détention en Libye. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR), informé de cette situation par des victimes de cette arnaque, les trafiquants demandent entre 200 et 500 dollars à certains migrants pour une place en centre de détention. Pour les convaincre de payer, ils leur promettent un accès facilité aux équipes du HCR et une réinstallation plus rapide en Europe.

      « Les trafiquants leur font la promesse qu’une fois qu’ils auront payé, le HCR sera pour eux comme une agence de voyage vers l’Europe. Parfois, ils leur disent même que le HCR a déjà planifié un rendez-vous avec eux », s’indigne Vincent Cochetel, représentant du HCR pour la Méditerranée centrale, contacté par InfoMigrants.

      Entre 200 et 500 dollars pour une place dans des centres dont les conditions de vie inhumaines (manque de nourriture et d’eau, absence d’hygiène et de soins, traitement dégradants…) sont régulièrement dénoncées par les ONG ? Pour Vincent Cochetel, le succès de cette nouvelle pratique des trafiquants est le signe d’une détérioration des conditions de vie des migrants en Libye. Si les personnes croient aux promesses des trafiquants et finissent par payer pour aller dans ces centres, c’est qu’elles se sentent trop en danger en dehors.

      « Les gens sont désespérés »

      « Beaucoup de quartiers de Tripoli sont touchés par des frappes aériennes et des coupures d’électricité et d’eau. Les gens se trouvent dans un cul de sac, ils n’ont pas assez d’argent pour traverser ou ne veulent pas prendre de risques car, avec l’hiver, l’eau est froide et la mer plus agitée. Ils sont désespérés et pensent qu’ils seront plus visibles dans ces centres », explique Vincent Cochetel.

      Certaines nationalités craignent également l’enlèvement. En Libye, selon le représentant du HCR, moins on parle l’arabe, plus on a une couleur de peau foncée et plus les risques d’être enlevé sont élevés.

      Pour alimenter cette nouvelle branche de leur économie, les trafiquants cibleraient en particulier les personnes membres des communautés érythréenne et soudanaise. Une rumeur persistante –bien que fausse – affirme que ces personnes ont plus de moyens financiers grâce à leurs diasporas.

      Le sentiment d’insécurité des migrants risque d’être renforcé par la fermeture, fin 2019, du centre de rassemblement et de départ (Gathering and Departure Facility, GDF) du HCR, à Tripoli. Pour compenser la fermeture de ce centre surpeuplé, L’agence onusienne assure qu’elle va renforcer ses programmes d’assistance dans des zones urbaines. Mais depuis avril 2019, le sud de la capital libyenne est en proie à un conflit armé.

      En juillet 2019, le centre de détention de Tajourah, près de Tripoli, a été la cible d’une frappe aérienne qui a fait plus de 44 morts et 130 blessés.
      « Les gens n’ont pas besoin d’être en détention pour être enregistrés »

      Pour les migrants qui ont accepté de payer pour se retrouver en centres de détention, les voies de recours sont inexistantes. Surtout dans un pays où « le système de détention officiel fait partie du ’business model’ des trafiquants », estime Vincent Cochetel,

      Le HCR lui-même reconnaît qu’il ne peut pas faire « grand-chose de plus que de prévenir les gens qu’ils n’ont pas besoin d’être en détention pour être enregistré ». « On essaye de faire passer le message dans différentes communautés. Mais parfois, ce qu’on dit a moins d’impact que le discours des trafiquants », déplore le représentant du HCR.

      Face à ce nouveau danger pour les migrants, la solution est de renforcer l’information dans les langues que les gens parlent. « Nous devons aussi bien équilibrer nos efforts de réinstallation pour qu’il n’y ait pas la perception qu’on réinstalle plus les gens en détention que ceux en milieu urbain », ajoute Vincent Cochetel.

      Depuis novembre 2017, le HCR a mis en place un système d’évacuation des réfugiés susceptibles d’obtenir une protection internationale dans un pays européen. Pour cela, les personnes doivent avoir été enregistrées en tant que réfugiés par l’agence onusienne. Ces enregistrements se font depuis les centres de détention officiels gérés par le département de lutte contre la migration illégale (DCIM, selon l’acronyme anglais) ou depuis le centre du HCR, à Tripoli.

      Les migrants évacués sont alors envoyés vers le Niger ou le Rwanda, dans l’attente de leur réinstallation dans un pays d’accueil. Mais les États européens et le Canada n’acceptent les réfugiés qu’au compte-goutte. Sur les quelques 50 000 réfugiés enregistrés par le HCR en Libye, seuls quelque 4 600 ont été réinstallés depuis novembre 2017.

      Les migrants qui parviennent à quitter les centres de détention et tentent de rejoindre l’Europe par la mer sont quasi-systématiquement interceptés par les garde-côtes libyens et renvoyés en détention.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/21425/non-en-libye-les-migrants-en-centres-de-detention-n-ont-pas-plus-de-ch

    • « A Tripoli, la vulnérabilité des demandeurs d’asile est immense »

      Selon la porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés, le nombre de candidats à la traversée vers l’Europe interceptés par les gardes-côtes libyens a « augmenté de plus de 120 % » en janvier.

      Caroline Gluck est porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) en Libye. Elle alerte sur la détérioration de la situation des migrants en Libye et déplore le manque de solution d’évacuation pour les plus vulnérables. Depuis l’assaut déclenché en avril 2019 par le maréchal dissident Khalifa Haftar contre le gouvernement d’accord national (GAN) de Tripoli, la sécurité s’est considérablement dégradée dans la capitale. Le HCR a décidé de fermer son centre de rassemblement et de départ de Tripoli.
      Quelle est aujourd’hui la situation des migrants en Libye ?

      Environ 640 000 migrants se trouvent actuellement en Libye et le pays continue d’être une terre d’accueil pour des travailleurs étrangers. Il faut ajouter à ces personnes 47 000 réfugiés et demandeurs d’asile, sachant que le HCR enregistre chaque mois un millier de demandeurs d’asile supplémentaires, qui ont pour beaucoup été libérés de centres de détention ou été victimes de trafiquants. Ils ont urgemment besoin d’aide. Ils sont Syriens, Soudanais, Erythréens, Palestiniens… Leur vulnérabilité est immense, en particulier pour ceux originaires d’Afrique.

      La Libye n’est pas un pays sûr, ni une terre d’asile. Les réfugiés y sont considérés comme étant dans l’illégalité et peuvent à tout moment être arrêtés et détenus. Il leur est souvent difficile de trouver un logement, a fortiori depuis le regain de la guerre civile à partir d’avril 2019, qui a provoqué le déplacement de 150 000 Libyens à l’intérieur du pays. Migrants et nationaux se retrouvent en concurrence pour trouver des logements abordables.

      De façon générale, le contexte sécuritaire a des conséquences considérables pour l’ensemble des agences internationales et des ONG. Plus du quart des effectifs libyens du HCR ont été déplacés à cause du conflit. Toutes nos activités sont ralenties. Notre présence est limitée aux villes de Tripoli, Benghazi et Misrata et nous ne pouvons pas apporter notre aide à tous ceux qui en ont besoin. En outre, les dysfonctionnements du système bancaire font que nous avons du mal à déployer notre programme de soutien pour les personnes vivant en milieu urbain. Quelque 5 000 foyers reçoivent jusqu’à présent cette assistance qui représente, pour une personne seule, 250 dollars [230 euros]. Ce n’est pas assez.
      Un an à peine après son ouverture, le HCR a annoncé la fermeture de son centre de transit pour réfugiés à Tripoli. Pourquoi ?

      Il y a encore 119 personnes au sein du centre de rassemblement et de départ (GDF) et nous aimerions le fermer la semaine prochaine. La suite qui sera donnée n’est pas encore claire. Ce centre devait être un lieu de transit pour des réfugiés particulièrement vulnérables avant leur évacuation de Libye et, éventuellement, leur réinstallation en Europe ou en Amérique du Nord.

      Mais nous avons été dépassés par la réalité du terrain. En juillet, après le bombardement aérien du centre de détention de Tajoura [est de Tripoli], nous y avons accueilli de façon exceptionnelle 400 personnes. Les réfugiés ont cru qu’en entrant dans notre centre, ils pourraient quitter les pays. Fin octobre début novembre, 400 personnes du centre de détention d’Abu Salim [quartier de Tripoli], qui n’étaient pas prioritaires, sont venues au GDF. Les gardes de la DCIM [département libyen de lutte contre la migration illégale, qui relève du ministère de l’intérieur], qui surveillent le complexe dans lequel se trouve le GDF, les ont laissés faire. On a su que certains payaient pour pouvoir entrer. Les lieux sont devenus surpeuplés.

      D’autres événements ont précipité notre décision de fermeture. En janvier, trois obus de mortier sont tombés près du GDF et des débris ont atterri près d’un entrepôt à l’intérieur du complexe. Au même moment, nous avons appris que la DCIM construisait un site militaire à proximité immédiate du GDF. Fin janvier, deux journées d’entraînement de forces armées y ont eu lieu. Le site a perdu sa vocation civile et les réfugiés devenaient une cible militaire. Nous ne pouvons plus y travailler.

      Nous sommes conscients de nos échecs et de nos vulnérabilités. Nous recherchons un nouveau site pour que des réfugiés particulièrement vulnérables y transitent avant des vols d’évacuation. Mais nous avons aussi besoin que la communauté internationale offre plus de places de réinstallation. Seuls 2 400 réfugiés ont pu être évacués de Libye en 2019. Ce qui est vrai pour la Libye est vrai à l’échelle mondiale. Nous estimons qu’1,4 million de réfugiés en danger dans des pays de premier accueil ont urgemment besoin d’être évacués. En 2019, le HCR n’a pu en réinstaller que 63 000, soit 4,5 % des besoins mondiaux.
      Le sujet est moins présent dans l’actualité, mais les traversées de la Méditerranée se poursuivent…

      En janvier, les gardes-côtes libyens ont intercepté 1 040 personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Il y a un an, ils en avaient intercepté 469. Cette augmentation de plus de 120 % est le fait de la guerre en Libye. Les gens sont désespérés. Des Libyens tentent aussi la traversée.

      On observe par ailleurs un changement depuis peu : les gens interceptés en mer ne sont plus systématiquement ramenés dans des centres de détention. Nous comprenons qu’il y a actuellement onze centres de détentions officiels, placés sous la responsabilité du ministère de l’intérieur, contre seize il y a encore quelques semaines. Il y a d’autres centres de détention non officiels, mais le HCR n’y a pas accès.

      Nous ne pouvons que spéculer sur les raisons des fermetures de certains centres officiels. Peut-être que les ressources du gouvernement sont employées sur d’autres fronts, peut-être que notre plaidoyer a eu un effet même si je pense qu’il est limité. La situation continue d’évoluer au jour le jour. Ce qui est certain, c’est que la Libye a besoin de paix. Nous espérons que les pourparlers progresseront mais, à ce stade, nous ne pouvons que constater le soutien militaire apporté par des pays étrangers malgré le cessez-le-feu et l’embargo sur les armes.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/14/a-tripoli-la-vulnerabilite-des-demandeurs-d-asile-est-immense_6029581_3212.h
      #vulnérabilité

  • Lee Perry : Rainford, le nouveau testament du Dali du dub
    http://pan-african-music.com/lee-perry-rainford-testament-du-dali-du-dub
    le titre de l’album fait référence au nom de naissance de Lee Scratch Perry
    Rainford Hugh Perry


    https://leeperry.bandcamp.com

    https://leeperry.bandcamp.com/track/makumba-rock-extended-discoplate-version

    A follow-up to his recently released and critically-acclaimed Rainford set. The A-side of this EP serves up an extended version of album highlight “Makumba Rock”, vocal mashed into dub in classic Jamaican discomix style/ On the flip is the essential non-album track “Heaven & Hell”, a psychedelic funk shuffle with decaying horns disintegrating into the fog of effects and relentless Upsetter wisdom. Both cuts are exclusive to this release, the latest in On-U’s long-running and highly collectable discoplate series.

    https://seenthis.net/messages/764990
    http://on-usound.com

    https://leeperry.bandcamp.com/track/heaven-hell


    http://pan-african-music.com/60-albums-semestre-2019
    #Lee_Scratch_Perry #reggae #dub #On-U-Sound #Adrian_Sherwood #pam #bandcamp

  • Tout ce qui brille n’est pas #or : la branche de l’or sous le feu des critiques

    La #Suisse occupe une position de leader mondial dans le commerce de l’or. Mais l’#or_brut raffiné dans notre pays provient parfois de #mines douteuses. La pression augmente pour plus de #responsabilité éthique au sein de la branche des #matières_premières.

    « Il ne peut être totalement exclu que de l’or produit en violation des #droits_de_l’homme soit importé en Suisse. » Voilà la conclusion explosive à laquelle parvient le Conseil fédéral dans un #rapport portant sur le marché de l’or et les droits humains, publié en novembre dernier. Donnant suite à un postulat parlementaire, ce rapport a permis de faire quelque peu la lumière sur une branche qui privilégie la discrétion.

    Le secteur de l’or joue un rôle important pour la Suisse, qui concentre 40 % des capacités de #raffinage mondiales et héberge les activités de quatre des neuf leaders mondiaux du secteur. Les raffineries d’or telles qu’#Argor-Heraeus, #Metalor, #Pamp ou #Valcambi travaillent l’or brut importé ou refondent des ouvrages en or déjà existants. En 2017, plus de 2400 tonnes d’or ont été importées pour un montant de presque 70 milliards de francs, ce qui correspond à environ 70 % de la production mondiale. L’or brut provient de quelque 90 pays, y compris des pays en développement tels que le #Burkina_Faso, le #Ghana ou le #Mali, qui dépendent fortement de ces exportations.

    Des conditions précaires dans les petites mines

    À l’échelle mondiale, environ 80 % de l’or brut est extrait dans des mines industrielles. 15 % à 20 % proviennent de petites mines artisanales, dans lesquelles les conditions de #travail et la protection de l’#environnement s’avèrent souvent précaires. Néanmoins, les mines assurent l’existence de millions de familles : dans le monde entier, ces mines artisanales emploient plus de 15 millions de personnes, dont 4,5 millions de femmes et 600 000 enfants, particulièrement exposés aux violations des droits humains. Certains pays comme le #Pérou ou l’#Éthiopie tentent pourtant de réguler le secteur, par exemple en accordant des licences d’#extraction. Mais la mise en œuvre n’est pas simple et les contrôles sur place tendent à manquer.

    Il y a peu, un cas de commerce illégal d’or au Pérou a fait la une des médias. En mars 2018, les autorités douanières locales ont confisqué près de 100 kg d’or de l’entreprise exportatrice #Minerales_del_Sur. Cet or aurait dû parvenir à la raffinerie suisse Metalor. Le cas est désormais entre les mains de la #justice péruvienne. Le ministère public suspecte Minerales del Sur, qui comptait parfois plus de 900 fournisseurs, d’avoir acheté de l’or de mines illégales. Aucune procédure pénale n’a encore été ouverte. Metalor indique avoir bloqué toute importation d’or péruvien depuis la #confiscation et soutient qu’elle n’a acquis ce métal précieux qu’auprès de mines agissant en toute légalité.

    Une origine difficilement identifiable

    Selon le rapport du Conseil fédéral, l’or brut raffiné en Suisse provient en majeure partie de mines industrielles. Néanmoins, les détails restent flous. En effet, les statistiques d’importation disponibles ne permettent d’identifier clairement ni la provenance, ni la méthode de production. Ainsi, le Conseil fédéral conseille à la branche de se montrer plus transparente au niveau de l’origine, par exemple dans la #déclaration_douanière. Par contre, notre gouvernement ne voit aucune raison d’agir quant à l’obligation de diligence et renvoie aux standards de durabilité volontaires de la branche. De plus, la Suisse soutient la mise en œuvre des principes de l’OCDE sur la promotion de chaînes d’approvisionnement responsables pour les #minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque. Cela doit permettre d’éviter que le commerce de l’or alimente des #conflits_armés, par exemple en #RDC. Enfin, le Conseil fédéral souhaite examiner si la technologie de la #blockchain – soit des banques de données décentralisées –, pourrait améliorer la #traçabilité de l’or.

    Les #multinationales ciblées par l’initiative

    Pour le Conseil fédéral, inutile de renforcer les bases légales. Il mise plutôt sur l’auto-régulation de la branche qui, selon lui, est soumise à une forte concurrence internationale. Les organisations non gouvernementales (ONG) ne sont pas les seules à ne pas approuver cette attitude pro-économie. Ainsi, dans un commentaire sur swissinfo.ch, le professeur de droit pénal et expert anti-corruption bâlois Mark Pieth parle d’un véritable autogoal. Selon lui, le Conseil fédéral accorde plus d’importance aux affaires qu’aux droits humains et fournit des armes supplémentaires aux partisans de l’Initiative multinationales responsables. Celle-ci, soumise en 2016 par quelque 50 ONG, a pour but que les entreprises suisses et leurs fournisseurs étrangers soient tenus responsables des violations des droits humains et des atteintes à l’environnement. Pieth reproche surtout aux auteurs du rapport de rejeter l’entière responsabilité des problèmes directement sur le secteur des petites mines artisanales. Pour lui, les multinationales sont souvent responsables de l’accumulation de #déchets toxiques, de la #contamination des eaux et de l’appropriation des #terres des communautés locales.

    Les sondages montrent que cette initiative bénéficie d’un fort capital de sympathie auprès de la population. Le Conseil national a tenté de mettre des bâtons dans les roues des initiants en lançant un contre-projet. Il prévoyait ainsi de compléter le droit des sociétés par des dispositions relatives à la responsabilité. Le Conseil des États n’a néanmoins rien voulu entendre. En mars, une majorité de la petite chambre du Parlement a rejeté l’initiative sans pour autant entrer en matière sur une contre-proposition. Le conseiller aux États Ruedi Noser (PLR, Zurich) a, par exemple, averti que ces dispositions relatives à la responsabilité entraîneraient des inconvénients de taille pour les entreprises suisses. Pour lui, l’économie suisse pourrait même devoir se retirer de nombreux pays. Le Conseil national a remis l’ouvrage sur le métier. Si les deux chambres ne parviennent pas à un accord, l’initiative pourrait être soumise au peuple sans contre-projet. Aucune date n’a encore été fixée.

    Le « Vreneli d’or » populaire

    La pièce d’or la plus connue de Suisse est le « #Vreneli_d’or ». Cette pièce de monnaie arborant le buste d’Helvetia a été émise entre 1887 et 1949. L’or utilisé à l’époque provenait de pays européens. En tout, 58,6 millions de pièces avec une valeur nominale de 20 francs furent mises en circulation. S’y ajoutèrent 2,6 millions de pièces de dix francs et 5000 avec une valeur nominale de 100 francs.

    Jusqu’à aujourd’hui, le Vreneli d’or est resté un cadeau populaire et un placement simple. De nos jours, la pièce de 20 francs avec une part d’or de 5,8 grammes a une valeur d’environ 270 francs et peut être échangée dans n’importe quelle banque de Suisse. Bien évidemment, les éditions rares sont aussi plus précieuses. Ainsi, un Vreneli datant de 1926 vaut jusqu’à 400 francs. Les collectionneurs acquièrent aussi volontiers des pièces frappées entre 1904 et 1906 pour environ 300 francs. Le Vreneli d’or doit probablement son nom à l’ancienne représentation d’Helvetia. En effet, avec ses cheveux tressés, elle rappelait plutôt une jeune paysanne qu’une solide mère patrie.


    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/03/detail/news/detail/News/tout-ce-qui-brille-nest-pas-or-la-branche-de-lor-sous-le-feu-des-critiques
    #extractivisme #droits_humains #transparence

    ping @albertocampiphoto

    • #Metalor cuts ties with small mines over sustainable gold

      Swiss gold refinery Metalor Technologies has announced it will no longer deal with artisanal mining operations. The company cites the increasing cost of ensuring that gold is being produced by small mines in compliance with human rights and environmental standards.

      Metalor has come under repeated fire for doing business with gold mines in South America that care neither for their workers or surrounding habitat. Some of the gold being refined has also been linked by NGOs to money laundering.

      The company has refuted many of the charges being levelled at it by human rights groups. But it had nevertheless already ceased doing business with artisanal mines in Peru last year whilst declaring self-regulated measures to combat abuses in the gold trade. Monday’s announcement also signals the end to its artisanal activities in Colombia.

      Pressure groups has complained that Metalor’s due diligence was failing to spot back doors through which “dirty gold” was allegedly reaching the refinery.

      “The increasing complexity of the supply chain in this sector makes it increasingly difficult for Metalor to continue its commercial relations with artisanal mining operations,” said Metalor CEO, Antoine de Montmollin, in a statement.

      “Metalor regrets this well-considered decision, but we will not compromise on defending a more sustainable value chain in the gold sector.”
      ’Skirting the issue’

      Mark Pieth, a champion for greater accountability in the Swiss commodities sector, slammed the refinery’s decision. He believes that cutting ties with trouble spots in response to criticism is not the answer because it strips entire communities of their livelihood.

      “It’s really skirting the issue because in fact the refineries should take responsibility and they should be helping to clean up rather than just cutting and running,” Pieth, who is publishing a book on gold laundering this month, told swissinfo.ch.

      Pieth also points that sourcing gold exclusively from large-scale mining is no guarantee of a problem free supply chain. Large-scale mining has been associated with environmental pollution, as well as with the displacement and expropriation of indigenous communities.

      Hosting four of the world’s major refineries, Switzerland has virtually cornered the market in gold processing. In 2017, the country imported 2,404 tonnes of gold (worth a total of CHF69.6 billion or $69.7 billion) while 1,684 tonnes were exported (CHF66.6 billion).

      Last year, the government issued a report of the gold sector and said it was working with the industry to improve “sustainability standards”.

      If Swiss refineries shun artisanal gold, this will likely be snatched up by refineries in the United Arab Emirates or India that care even less about following good practices, noted Pieth.


      https://www.swissinfo.ch/eng/business/compliance-costs_swiss-gold-refinery-turns-back-on-artisanal-miners/45036052

      ping @albertocampiphoto

    • Boycotting artisanal gold miners is not the answer

      Switzerland’s anti-corruption champion #Mark_Pieth thinks Metalor was wrong to drop artisanal miners.
      The sudden decision by the giant Swiss refinery Metalor to throw a blanket ban on gold from small-scale mines in Colombia and Peru is an understandable knee-jerk reaction to growing public horror at the human rights, environmental and organised crime issues linked to artisanal mining.

      Yet it is a short-sighted business decision, or rather, wilfully blind.

      It is true that conditions in many artisanal mines and their surrounding communities can be appalling and dangerous – particularly illegal mines hijacked by organised criminals rather than traditional mining communities where the activity is merely informal.

      I have seen with my own eyes women handling mercury with their bare hands and men working 28-day shifts in slave-like conditions in precarious tunnels carved into the rockface, surviving in shanty towns notorious for gun violence, forced prostitution and hijacking like Peru’s La Rinconada.

      But – and it’s a big but – if other refineries follow suit rather than engaging with the issues and trying to solve them, it will be catastrophic for the 100 million people worldwide who rely on artisanal mining for their livelihoods.

      About 80% of miners work in small-scale mines, but generate only 20% of the 3,200 tonnes of newly mined gold that is refined worldwide every year. The remaining 80% of our gold comes from sprawling industrial mines owned by powerful corporations like US-based Newmont Mining and the Canadian multinational Barrick Gold.

      Firstly, it is simply not economically possible to disregard 20% of the world’s gold production. If responsible refineries refuse artisanal gold, it will instead end up in the cauldrons of poorly regulated refineries with zero care for compliance in the United Arab Emirates or India.

      Secondly, it is a basic factual mistake to believe that gold from large-scale industrial mines is any cleaner than artisanal gold.

      Toxic substances leech into drinking water supplies and major rivers with fatal consequences, through the collapse of cyanide pools (such as the Baia Mare disaster in Romania) or toxic mine drainage after the mines are abandoned. Huge piles of contaminated waste rubble, or tailings, turn landscapes into no-go wastelands.

      Violent land-grabbing facilitated by corruption is common: in Ghana, there is even a word, galamsey, for traditional miners pushed into illegality through forced displacement without compensation.

      Most importantly, the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) in its Alignment Assessment 2018 deplores the “risk-averse approach to sourcing” that Metalor has been panicked into taking, and this form of “internal embargo” on artisanal mining. It’s not hard to see why: it doesn’t solve the problems faced by artisanal miners, but instead takes away their only source of livelihood while allowing the refinery to tick a box and turn a blind eye.

      So, what should Metalor and other responsible gold refineries with the collective power to change the industry do?

      First, acknowledge the scale of the problems and show willingness to engage – with the problems and with others trying to solve them.

      Second, pinpoint the obvious no-go areas. Gold coming from conflict areas (like Sudan) or mined by children (child miners are common in many countries, including Burkina Faso, Niger and Côte d’Ivoire), for example.

      And third, work together with other refineries to jointly tackle the issues of artisanal mining and help raise standards for those 100 million impoverished people who rely on it.

      Metalor cites “resources to secure compliance” as a reason for its blanket ban on artisanally mined gold. But the cost of proper, transparent audits tracing back through the entire gold supply chain is mere pocket money for a refinery of this size – and if the refineries engage in collective action, it’s a matter of gold dust.

      https://www.swissinfo.ch/eng/opinion_metalor--mark-pieth-gold/45037966
      #boycott

  • Human rights groups slam draft UN plans to send #Rohingya to barren island
    https://www.telegraph.co.uk/news/2019/03/25/human-rights-groups-slam-draft-un-plans-send-rohingya-barren

    A document drawn up this month by the World Food Programme (WFP), the UN’s food aid arm, and seen by Reuters, has revealed how the agency supplied the Bangladeshi government with detailed plans of how it could provide for thousands of Rohingya being transported to the island on a voluntary basis.

    #onu #pam

  • La #faim provoquée par les #conflits s’aggrave, selon un nouveau rapport de l’ONU | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2019/01/1034962

    La situation dans les huit endroits du monde où l’on recense le plus grand nombre de personnes ayant besoin d’une #aide_alimentaire montre que le lien entre conflit et faim demeure trop persistant et mortel, selon un nouveau rapport publié lundi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (#FAO) et le Programme alimentaire mondial (#PAM).

    Le rapport (en) : http://www.fao.org/documents/card/en/c/CA3113EN

  • Révolt ! Don’t react
    L’avenir sera soit révolutionnaire, soit réactionnaire.

    #Traduction d’un texte du Journal de #Pamela_Anderson, le 18 décembre 2018
    https://www.pamelaandersonfoundation.org/news/2018/12/18/revolt-dont-react
    ///edit : quelques ajouts d’importance en commentaires de cette traduction ///

    Dans son célèbre poème, La Solution, #Bertolt_Brecht a dit en plaisantant que "Le peuple, a par sa faute perdu la confiance du gouvernement" et qu’il serait plus simple "pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre".

    Cela m’a donné matière à réflexion. Je suis aux États-Unis depuis quelques jours et je suis attentive à ce qui se passe ici.

    Pas grand chose a changé. Les États-Unis ont toujours les meilleures universités au monde mais des écoles désastreuses. Beaucoup d’étudiants sont illettrés. Il y a une augmentation énorme de la dépendance aux produits pharmaceutiques. Plus d’hyperactivité. Pas de média libre (je ne considère pas les médias remplis de propagande comme libres). Beaucoup de division selon des critères raciaux et ethniques. En bref, un pays en crise.

    Deux ans plus tard, le gouvernement actuel et les démocrates et leurs grands amis des médias sont toujours obsédés par le rôle présumé de la Russie lors de la dernière élection présidentielle. Les récents rapports de la Commission du Sénat sur le Renseignement affirment que la Russie aurait pris pour cible des électeurs afro-américains et aurait « exploité les tensions raciales et le sentiment d’isolement ». Ils croient encore naïvement que les électeurs américains ont été soumis au lavage de cerveau par une puissance étrangère pour élire le président.

    Et, ils donnent l’impression d’un clivage politique entre les bons et les méchants. D’un côté, le camp de la « civilité » et des valeurs. De l’autre, celui de la frustration et de la haine.

    C’est tellement superficiel.

    Je trouve cela absurde et pathétique. Parce qu’ils ne comprennent toujours pas : ce pays est ce qu’il est à cause du système que les démocrates et les médias ont contribué à bâtir. Au lieu de dissoudre le système, ils préféreraient dissoudre le peuple.

    Cela est particulièrement clair dans le Sud ; le Ventre de la bête.

    J’aimerais visiter le sud. Je suis curieuse de connaître cette partie des États-Unis qui adorerait prétendument les fusils et Trump. Les libéraux voient dans ces gens un tas de moins que rien. Ils les accusent de toutes sortes de choses : d’être des arriérés ; de se conformer au "restez tranquilles, ne vous faites pas remarquer, ne causez pas de problèmes et soyez rentrés à 22 heures".

    Je regarde autour de moi et, dans tant de pays, je vois un dénominateur commun. Une révolte de la périphérie. Depuis l’élection de #Trump à la présidence, en passant par le #Brexit, la #Catalogne, les #Gilets_Jaunes... et je me demande si c’est parce que le #capitalisme est toujours plus radical, plus cruel en périphérie.
    Les gens dans tant d’endroits ne se sentent pas représentés par les ou leurs politiciens. Ils savent que le choix de ceux qui votent n’a pas vraiment d’importance car rien ne changera dans leur vie. Parce que le vrai pouvoir ne siège pas dans l’urne. Il est assis ailleurs. Le pouvoir est entre les mains des grandes entreprises mondiales et du capital financier.

    Et dans ce monde post-démocratique, arrivent les dénommés "populistes". Ou - comme certains appellent ça - la politique de "l’homme fort".

    Pourquoi ont-ils autant de succès ?

    C’est parce qu’ils ont réussi à sensibiliser les plus démunis ? A mettre la lumière sur l’histoire de ces outsiders qui ont survécu au travers des conditions créées par le capitalisme prédateur ? L’histoire de gens qui ont d’horribles emplois dans des chaînes de production, des usines et des supermarchés. Les personnes qui croient que le travail acharné améliorera leur vie et celle de leurs enfants.

    Les hommes-forts politiques ne leur offrent pas d’alternatives. Ils répondent simplement à leurs sentiments d’exclusion. Ils rendent la fierté aux gens, ou du moins c’est ce qui est dit, mais tout ce qu’ils font, c’est leur rendre leur illusion de la fierté. Ils leur offrent de l’émotion.

    Pour moi, il est logique que la périphérie vote comme elle le fait. Le statu quo les empêche de rêver d’un avenir différent, d’un avenir meilleur, ils sont donc obligés d’idéaliser le passé.

    Je comprends également pourquoi ils ne répondent pas aux appels à la solidarité. La solidarité ne peut être commandée. Les classes moyennes et les travailleurs pauvres, qui ne peuvent pas se permettre beaucoup, se sentent obligés de défendre le peu qui leur reste et se radicalisent par la peur ; la peur de la perte. Et puis, les riches et les privilégiés et l’État (ainsi que les banques) sont déjà si puissants et si riches qu’ils dirigent leur colère vers les groupes les plus faibles de la société. Vers les réfugiés et les minorités.

    Cela a donc du sens, mais c’est aussi inquiétant.

    Inquiétant parce que ces jours-ci, les gens aux États-Unis (et ailleurs) n’ont pas énormément de choix. Ils doivent choisir entre les néolibéraux, c’est-à-dire des gens égarés qui répètent le même désastre économique qui dure depuis une décennie, ou les hommes-forts. Cependant, le problème n’est pas le politicien populiste ou l’homme-fort (qui se mélangent dans certains cas). Le problème est l’économie et l’inégalité économique. Le problème est le néolibéralisme.

    Je veux aider les gens à devenir des révolutionnaires en formation.

    J’ai lu une récente interview d’#Adam_Curtis dans The Economist (L’antidote à l’effondrement des civilisations). Curtis est un documentariste britannique qui parle d’un sentiment de malheur et du fait que rien ne change jamais. Je suis d’accord avec tout ce qu’il dit.

    Nous devons cesser de croire que le système actuel est gravé dans la pierre et incapable de changer. Nous devons cesser de croire que ce que nous avons est le meilleur système possible. Nous devons cesser de prétendre que l’autre côté est mauvais, confus ou avec le cerveau lavé par les #fake-news. Au lieu de cela, nous devons faire mieux que simplement hisser le drapeau de la tolérance et de la civilité. Nous devons nous efforcer d’offrir une histoire politique plus forte.

    Nous devons lutter contre ceux qui non seulement détiennent le pouvoir et la richesse, mais s’y accrochent avec une ténacité implacable.

    Nous devons nous opposer au néolibéralisme et à ses institutions mondiales et régionales. Nous devons offrir une société alternative, démocratique et juste sur le plan social, sans compromis en matière de démocratie sociale (en particulier pour les grandes entreprises).

    J’ai mis en place une nouvelle fondation pour soutenir les militants et autres révolutionnaires, elle s’appelle Tenure. Nous prévoyons des choses radicalement formidables.

    Mais il faut aller plus loin. Il y a des universitaires qui offrent une alternative à l’économie, il y a un nouveau manifeste d’économistes français. Très intéressant.

    L’avenir sera soit révolutionnaire, soit réactionnaire.

    Je souhaite également réunir d’autres artistes et créateurs, des personnes intelligentes, pour voir grand. Penser ambitieux. Faisons notre manifeste pour l’avenir révolutionnaire et réfléchissons à la façon de le mettre en pratique. Je souhaite rassembler des personnes capables de décrire avec précision la société. Et alors, nous pouvons la CHANGER. J’ai tellement d’idées.

    Cela dépend de nous Il y a suffisamment de ressources pour construire de meilleures alternatives.

    Je veux construire l’avenir révolutionnaire. Et dissoudre le #SYSTÈME, pas les personnes.

    Es-tu avec moi ?

    Avec amour

    Pamela

  • Les entreprises suisses violent régulièrement les droits humains

    Presque une fois par mois, une multinationale suisse est impliquée à l’étranger dans des violations des droits humains ou des normes environnementales. L’analyse de Pain pour le prochain et Action de Carême a recensé au moins 64 incidents de ce type au cours des six dernières années, qui sont imputables à 32 entreprises suisses. Ces chiffres illustrent la faiblesse des mesures volontaires et l’urgence de l’initiative pour des multinationales responsables, qui exige des entreprises une meilleure évaluation des risques liés aux droits humains et à l’environnement.
    De l’or extrait illégalement finit dans les raffineries suisses, des enfants travaillent dans des carrières exploitées par des fournisseurs de l’industrie du ciment, les entreprises de matières premières polluent le sol, l’eau et l’air. Les activités à l’étranger d’entreprises suisses font régulièrement la une des journaux. Les organisations de développement Action de Carême et Pain pour le prochain ont compilé et analysé des cas connus ces dernières années. Le résultat est choquant : entre 2012 et 2017, des entreprises suisses ont été impliquées au moins 64 fois dans des violations à l’étranger des droits humains ou des normes environnementales.

    https://painpourleprochain.ch/les-entreprises-suisses-violent-regulierement-les-droits-humains
    #droits_humains #Suisse #multinationales #matières_premières #extractivisme #agro-industrie #banques #santé #droit_à_la_santé #industrie_agro-alimentaire #géographie_de_la_mondialisation #droit_du_travail #environnement #travail_des_enfants

    v. une analyse plus détaillée ici :


    https://voir-et-agir.ch/content/uploads/2018/03/Factsheet_KoVI_F.pdf

    Concernant le droit des enfants :

    Le travail des enfants est en cause dans 6 % des cas, par
    exemple dans les plantations de cacao ou de #palmiers_à_huile
    des sous-traitants de Nestlé en Côte d’Ivoire et en Indonésie,
    dans des entreprises de pêche en Thaïlande ayant fourni #Nestlé (chez qui du travail forcé a également été observé) ou chez
    les fournisseurs de matières premières de #LafargeHolcim en
    Ouganda. Valcambi a acheté de l’or d’un gisement informel togolais où le travail des enfants était monnaie courante. Il est
    également reproché à #Japan_Tobacco International d’utiliser du
    #tabac issu de #plantations employant des enfants.

    #exploitation

    #Glencore

    ping @albertocampiphoto @marty @mathieup

    4 % des cas concernent le #travail_forcé. Citons par exemple l’importation d’#or extrait illégalement au Pérou et ayant
    fini sa course dans les #raffineries de #Pamp et de #Metalor ou
    encore les conditions abusives sur les chantiers de construction
    des stades destinés aux coupes du monde de football en Russie et au Qatar.

    ping @reka

    • Glencore attackiert indigene Bäuerinnen

      Aussenminister Ignazio Cassis ist voll des Lobes über den Rohstoff-Multi. Nun zeigt ein Video, wie brutal Glencore gegen Bäuerinnen in Peru vorgeht.

      Ignazio Cassis ist beeindruckt. In einem Tweet schwärmte der FDP-Bundesrat diese Woche von seinem Besuch in einer Mine des Schweizer Rohstoffmultis Glencore in Sambia (Foto oben rechts). Es war dieselbe Mine, über die Menschenrechtsorganisationen seit Jahren berichten. Unter anderem darüber, dass Nachbarn des Kupferschmelzwerks erkranken, weil es riesige Mengen von Schwefeldioxid ausstösst.

      Glencore war entzückt vom Tweet des Aussenministers und nutzte ihn sogleich für Werbung in eigener Sache.

      Am Samstagabend äusserte sich Cassis im «Echo der Zeit» erstmals selbst. Er hält an seiner Meinung fest: «Die Richtung stimmt. Natürlich ist es noch nicht überall zu 
100 Prozent gut.»
      «Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Just diese Woche tauchten ­Videoaufnahmen aus einer anderen Glencore-Mine auf. Es ist die Kupfermine von Antapaccay in Peru, die Aufnahmen datieren vom 29. Dezember. Sie zeigen, wie ­Sicherheitspersonal Bäuerinnen mit Steinen attackiert. Eine Frau wird von den Glencore-Mitarbeitern zu Boden gerissen. In den Aufnahmen, die ein peruanischer Journalist gemacht hat, sagt eine betroffene Bäuerin: «Sie nehmen uns das Recht, zu leben.» Sie deutet auf die Bagger und sagt: «Seht, wie sie uns zerstört haben, sie haben uns nicht befragt und haben keinen Respekt.» Die Frau weiter: «Weil sie Geld haben, missbrauchen sie uns. Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Glencore weist die Vorwürfe zurück: Eine einzelne Familie sei unbefugt auf das Gelände der Mine vorgedrungen und habe Sicherheitspersonal und Mitarbeiter mit Steinen beworfen. Vier Sicherheitsleute sind laut Glencore verletzt worden. Aus Sorge um die Sicherheit habe Glencore die Staatsanwaltschaft kontaktiert.

      Daraufhin habe die örtliche Polizei das Grundstück betreten, um wieder Ordnung herzustellen. Glencore habe rechtliche Schritte gegen die Bäuerinnen eingeleitet.
      Vertreibung oder rechtmässig entschädigt?

      Paul Mathis, einem Mitarbeiter 
der Nichtregierungsorganisation (NGO) Comundo, die sich in Lateinamerika für soziale Gerechtigkeit einsetzt, ist die Situation in der Glencore-Mine bekannt. Er arbeitet in der NGO als Verantwortlicher für die Länder Bolivien und Peru.

      Die Besitzverhältnisse bei der Erweiterung der Mine seien unklar, so Mathis. Glencore behaupte, dass die Bauern für ihr Land entschädigt worden seien. Die Bauern wiederum pochen darauf, man habe sie widerrechtlich vertrieben.
      Klar ist: Die peruanische Regierung räumt dem Bergbau hohe Priorität ein. Konzessionen werden in der Hauptstadt Lima vergeben. Von Gesetzes wegen müsste die betroffene Bevölkerung konsultiert werden. In welchem Umfang das getan wird, sei unklar, sagt Paul Mathis.

      Grund dafür sei unter anderem der markante Rassismus der Stadtbewohner gegenüber der indigenen Landbevölkerung. Mathis: «Glencore ist sich bewusst, dass deshalb wenig Rücksicht auf die lokale Bevölkerung genommen werden muss.»
      «Um jeden Preis» Mine vergrössern

      Die Aufnahmen sind ein Steilpass für Tom Cassee von der Konzernverantwortungsinitiative. Sie verlangt, dass internationale Konzerne für Menschenrechtsverstösse vor Schweizer Gerichten zur Verantwortung gezogen werden können. Cassee: «Die verstörenden Filmaufnahmen aus Peru zeigen, dass Glencore ihre Mine um jeden Preis vergrössern will – auch mit Gewalt gegen indigene Bäuerinnen.»

      Bunderat Cassis will sich zu den Vorwürfen gegen Glencore in Peru nicht äussern. «Aussenminister Cassis hat eine Mine in Sambia besucht, nicht in Peru», hält sein Sprecher fest. 


      https://www.blick.ch/news/wirtschaft/waehrend-cassis-vom-rohstoffmulti-schwaermt-glencore-attackiert-indigene-baeue

  • Fascist white feminism is exploiting fears about sexual violence to push racist agendas

    Sexual violence and child sexual abuse is a growing focus in racist and anti-immigrant rhetoric across Europe. Following the arrest of ex-#English_Defence_League (#EDL) leader #Tommy_Robinson after he broadcast live outside a child grooming trial in Leeds, in June 2018 another “#Free_Tommy” march took place, supported by a far-right campaign group called #120_decibels (#120dB). The group are named after the volume of a rape alarm, use sexual violence against women as a political tool to assert their nationalist, racist agenda across Europe and the UK.

    Heavily promoted by the now-crumbling #Generation_Identity, an alt-right group whose “core belief is that ‘white identity’ is under attack”, #120dB claim that sexual violence is “imported violence” perpetrated by “criminal migrants”. This racialisation of sexual violence is dangerous. Instead of tackling all gender-based violence, regardless of the perpetrator’s nationality, immigration status or race, narratives such as those reproduced by #120dB co-opt violence against women for a racist agenda. The impact of this is that already marginalised communities are criminalised, victims and survivors are unsupported, and abuse goes unchallenged, as it is obfuscated by racism.

    In their YouTube videos, #120dB labels migrants as “criminal migrants…from archaic societies” who are responsible for “migrant sex crimes”. This #racialisation feeds into racist tropes – that migrant men are from “backward” cultures and are inherently “sexually dangerous”. This language obscures the prevalence of sexual violence across society, which occurs as a cause and consequence of gender inequality. The blanket stereotyping of all non-white men is dangerous and has contributed to racist attacks perpetrated in order to “avenge” white women.

    For example, in February 2018, the murder of 18-year-old Italian #Pamela_Mastropietro by a Nigerian man became a focal point for anti-immigration hatred, and was used to promote #120dB’s messages. A few days after Mastropietro’s death, a gunman went on a shooting rampage in #Marcerata, Italy, injuring six African migrants – five men and one woman. Far-right extremist #Luca_Traini was arrested in connection with the attack. The timing of these incidents show how anti-immigration rhetoric gives the green light to racist violence. Speaking at the time of the shooting, Macerata’s mayor said that the shooting rampage “could be ascribable to the campaign of racial hatred that began after Mastropietro’s death.

    The Italian far-right Lega Nord (Northern League) party also used Mastropietro’s killing to push their anti-immigration agenda. The continued ramifications of their anti-migrant rhetoric were evident in the killing of #Soumaila_Sacko in June 2018. #Sacko, a 29-year-old Malian man and Unione Sindacale di Base (USB) trade union activist was shot dead in Calabria, Italy by a white man. The USB trade union attributed Sacko’s death to interior minister Matteo Salvini’s vow to “send home” thousands of migrants. As Hsiao-Hung Pai wrote for OpenDemocracy: “No one could ignore the fact that Sacko was murdered just hours after Salvini was sworn in as the country’s deputy prime minister and interior minister, the man who had built a political career on inciting racial hatred”.

    This narrative of #victimisation is not new. At a Generation Identity rally in Telford, UK, where it was revealed in March 2018 that up to 1,000 children may have suffered abuse and exploitation, a male speaker called the Midlands town “the epicentre for one of the worst crimes committed against the English nation”. He told the crowd:

    “We fight for the dignity, self-respect and honour of the women of the West.

    We are talking about our sisters, our mothers, our girlfriends and our wives.”

    Here, women have no agency and are depicted only in their relation to men, as sisters, mothers and wives. This type of rhetoric reinforced by #120dB in their video, where they state: “we are the daughters of Europa…mothers, women, sisters”. Their campaign is not about the experience of victims but instead centres on competing masculinities, whereby the bodies of women become a battleground of “honour”. By arguing that violence against women is caused by immigration, and that therefore “closing our borders is the first solution”, women are used to serve this nationalistic ideology, whereby the body, and in turn the nation, is under siege.

    It is notable that the women presented as in need of protection are uniformly white. Calling itself “the true #MeToo Movement”, 120 db co-opts a campaign that strives to include all women’s experiences into one that focuses on white women alone.

    Despite the fact that a third of victims in the Telford child abuse cases were of black, Asian and minority ethnic background, Generation Identity framed the exploitation as an attack on “the English working classes”, where “the vast majority of [victims] were of English descent.” Using false statistics erases women and girls of colour and leaves them unsupported, suggesting that only violence against white women should be challenged. This is particularly dangerous considering that Europe has seen a sharp increase in Islamophobic attacks: last month a 19-year-old Muslim woman was brutally assaulted by two men in Belgium, who took off her headscarf, tore apart her shirt and used a sharp object to cut a cross into her body.

    This skewing of statistics to suit racist agendas is not new: the same tactic was used after the exposure of the Rotherham child exploitation scandal. The fact that Asian girls were among those who had been abused was lost in reporting, the pinnacle of which was an article written by Sarah Champion in The Sun headlined: “British Pakistani men ARE raping and exploiting white girls…and it’s time we faced up to it.” As Just Yorkshire, a project promoting racial justice and human rights documented in their impact report of Champion’s comments: “The issue was no longer one of vulnerable young girls, white and Asian, being horrendously exploited by men who set out to groom and abuse them, but one of the entire nation being under threat by an alien force.” In these cases, sexual violence is portrayed as a civilisational threat of the violent immigrant man, rather than as gender-based violence which is caused by patriarchy and male dominance worldwide.

    We urgently need an anti-racist, anti-fascist feminism that strikes back at both sexual abuse and racism, in order to resist this toxic nationalistic “feminism”.

    As #MeToo gains prominence, we must be aware of the potential dangers of hashtag activism, which is easily co-opted by the far-right to normalise hatred. By building a feminist movement that is proactively anti-racist, and which centres the voices of women and girls of colour, we can build a feminist movement that is for all.

    http://nu.gal-dem.com/fascist-feminism-exploiting-fears-sexual-violence-racist-agenda
    #intersectionnalité #féminisme #fascisme #racisme #xénophobie #viols #violences_sexuelles #génération_identitaire
    cc @marty @daphne @mathieup

  • Poste de documentation pour mon prochain patriarche - Le Marchand. Qui sera sur le marché de l’art.

    Podcat avec quelques généralités sur le sujet.

    Le marché de l’art expliqué simplement | Le Collectionneur Moderne
    https://lecollectionneurmoderne.com/guide/le-marche-de-lart-explique-simplement/#1/7

    –---

    Le marché de l’art contemporain 2017
    https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2017/vers-la-parite-du-marche-de-lart

    La valeur d’une signature serait-elle une histoire de sexe ? Avec 14% de femmes dans le Top 500, le marché contemporain reste dominé par les hommes. La proportion atteint cependant 31% pour la génération des artistes nés après 1980. Si la féminisation du marché de l’art est en cours, le déséquilibre est toujours prégnant.

    –----
    Thierry Ehrmann
    https://www.challenges.fr/finance-et-marche/marche-de-l-art-contemporain-le-constat-accablant-de-thierry-ehrmann-pour

    –----
    Conférence Patron de Sothby’s et Fabrice Hybert -
    #know_your_ennemy
    https://www.franceculture.fr/conferences/audencia-nantes/conference-disegoria-marche-de-lart-mutations-mondiales-et-enjeux-pour

    L’enregistrement est pourris. Inaudible
    –----

    Fiac : art du marché ou marché de l’art ? ( ca commence à 1h09)
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/fiac-art-du-marche-ou-marche-de-lart


    Un des intervenants (tous masculins) dit qu’il est à la Fiac car : « il voulait se confronté à des confrères qui étaient plus fort que lui ». Je relève pour la coté mâle-alphiste ; force et confrontation. Les consœurs sont hors concours.

    ___
    Artistes à l’oeuvre (3/4) LSD
    Au marché de l’art vivant !
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/artistes-a-loeuvre-34-au-marche-de-lart-vivant


    Il est question de « Jim Crow » de Basquiat


    • L’Art est en danger, éd. Allia, 2012, 9€
      http://www.editions-allia.com/fr/livre/573/l-art-est-en-danger

      Voilà donc quelque septante-cinq pages de liberté d’esprit, de révolte politique, d’exigence éthique et esthétique. Un antidote en façon d’antidoxe. A 87 ans de distance, ces artistes qui habitaient l’Histoire exhortent encore à refuser de tenir pour sain l’air intellectuel du temps, vicié, pollué, immonde. Ils exhortent à refuser cette résignation qui, comme un trottoir roulant vers l’abattoir, emmène des peuples anesthésiés vers le pire – ce à quoi conspirent aussi les imbécillités qui s’entassent en nombre dans les musées et galeries. Car, avançaient alors les auteurs, il s’agit d’« exercer une influence essentielle sur les événements ainsi que l’avaient fait en leur temps les encyclopédistes ». Face à l’urgence de l’Histoire, ils nous enseignent enfin qu’il y a plus important que ce narcissique culte romantique dans quoi est vautré l’art depuis maintenant bien trop longtemps : « Le culte de l’individualité et de la personnalité qu’on entretient autour des peintres et des poètes et qu’eux-mêmes, chacun selon ses dispositions , amplifient à la manière des charlatans, est l’affaire du marché de l’art ».
      A l’aune des fascinantes et terribles années 20, ces essais invitent bien malgré eux à prendre le pouls de l’époque présente. Et à choisir son camp.

      http://toutelaculture.com/livres/reedition-pamphlets-grosz-avant-gardes

      #Günther_Anders #George_Grosz #John_Heartfield
      #Wieland_Herzfelde #pamphlets #marché_de_l'art

    • Agora des Savoirs - Nathalie Heinich - L’art contemporain : une révolution artistique ?
      https://www.youtube.com/watch?v=xhclwyYYbtY


      Celle là est tres interessante. Elle donne une vision assez globale et synthétique du problème.
      Je relève à la fin lors des questions une division très genrée des prises de paroles. Les hommes pour la plus part (2 sur 3) s’autocongratulent et ne posent pas de question mais exposent leurs conception sans aucune recherche de dialogue.

      Sinon pour la conf. Elle distingue 3 paradigmes dans l’art actuel
      – Art classique (celleux qui sont des artisan·nes, ont un savoir faire. Une posture défendu souvent sur @seenthis. Art plutot narratif - travail d’atelier avec transmission d’un savoir faire type Artemisa, Viglé-Lebrun)
      – Art moderne ( les mouvements d’avant-garde, l’artiste comme singularité romantique type Camille Claudel, Frida Khalo - représenter le monde hors de l’académie - caractérisé par des pièces uniques)
      – Art contemporain ( orienté sur le marché et le discours - minimalisme, conceptuel. pièces multiples propices à la spéculation - axé sur les questions de ce qui fait l’oeuvre et sa valeur - type Sophie Calle, Cindy Sherman - on retrouve des ateliers mais sans que l’artiste intervienne et sans transmission de savoir faire)

      Elle parle d’un déplacement des pôles dans les 4 cercles de reconnaissances de l’art.
      Pour l’art moderne =
      1 - reconnaissance des autres artistes
      2 - reconnaissance critique
      3 - reconnaissance du marché
      4 - reconnaissance du grand public (en général plus long, environ 50 à 100 ans de retard sur les artistes et critiques comme c’est le cas pour les impressionnistes, cubistes... )

      Dans l’art contemporain la reconnaissance du marché est passé devant celle des critiques.
      1 - reconnaissance des autres artistes
      2 - reconnaissance du marché
      3 - reconnaissance critique
      4 - reconnaissance du grand public

      L’art contemporain à du succès avec les enfants et le grand public car le manque de culture est propice a son appréciation. L’art classique demande au contraire beaucoup de culture et il est d’ailleurs souvent rébarbatif pour les enfants et l’art moderne est entre les deux.

    • Quel sera le Lascaux, le Chauvet émergeant de notre temps ? Quelle sera même la trace que laissera notre civilisation dans quelques millénaires ? Rien, nada, que dalle…

      S’il est vrai que la plus grande preuve de civilisation réside dans les monuments qu’une société produit et dans leur pérennité, nos descendants n’auront pas grande opinion de nous. Nous ressemblons à des gens qui ont perdu tout désir d’inspirer les autres parce que nous n’avons rien d’inspirant.

      Lors de l’effondrement du viaduc Morandi à Gènes, les étranges lucarnes se sont fait l’écho de cette triste réalité en montrant en parallèle au pont effondré notre Pont du Gard, conçu lui aussi par les Italiens de l’époque mais qui, vingt siècles plus tard étonne et enchante toujours tous ceux qui le voient. Les réalisations de béton correspondent à notre siècle du « jetable ». Cette matière, si elle permet la réalisation de bâtiments gigantesques et parfois esthétiques, comme le viaduc de Millau, se dégrade très vite et sa pérennité n’atteint pas le siècle. Il ne restera donc rien de nos réalisations. Rien, nada, que dalle…

      Nos Praxitèle et Michel-Ange d’aujourd’hui s’appellent Christo, « l’artiste » qui emballe les monuments ou Jeff Koons, « l’artiste » qui réalise d’énormes estrons qu’il prétend vendre à la mairie de Paris (entre autres pigeons) à des prix astronomiques… Les « artistes » contemporains ont renoncé à toute ambition vers le beau, vers le vrai, vers le sublime pour se contenter de dire à leur public : « Vous voyez, je patauge dans la même merde que vous… ». Que restera-t-il de « l’art contemporain » dans deux millénaires, que dis-je, dans un siècle ? Rien, nada, que dalle…

      Le XXe siècle témoigna assurément d’une évolution des ambitions artistiques et des attentes du public. Cela se vit à la façon dont le rapport à l’art changea, le spectateur passant de l’admiration (« J’aimerais pouvoir en faire autant ! ») au dédain assumé (« Un enfant en ferait autant ! ») voire au mépris (« J’en voudrais pas, même dans mes chiottes »). L’ambition technique diminua de manière significative, puis finit par complètement disparaître. L’ambition morale suivit la même trajectoire. On pourrait en rendre Marcel Duchamp et sa sculpture Fontaine (un pissoir) responsables. Mais le fait que la sphère artistique européenne l’ait en grande partie suivi laisse penser que Duchamp, en réalité, n’avait fait qu’ouvrir une voie que d’aucuns souhaitaient depuis longtemps emprunter. Finalement, on n’a que l’Art que l’on mérite.

      Mais cet « Art » merdique du parasitisme et de la roublardise, s’il ne produit aucune richesse artistique, génère par contre beaucoup de valeur financière ! N’est-ce pas Pinault ? N’est-ce pas Arnault ?

      François Pinault, ce marchand de bois breton a fait fortune de manière pas toujours claire. Ainsi il a eu affaire à la justice pour avoir triché sur les dimensions des planches qu’il vendait ! Il connaît aussi les affres des redressements fiscaux et les douceurs des paradis fiscaux. Puis il se spécialise, comme Tapie, dans le « sauvetage »-pillage des entreprises en difficultés. On l’appelle le « dépouilleur d’épaves ». Puis il grenouille en politique d’abord dans le sillage de Giscard mais aussi Le Chevalier qui sera maire Front national de Toulon. Il continue autour de Chirac, Madelin, Aillagon. Puis Sarko et même Hollande. C’est bon pour les affaires tout çà ! Surtout avec des milliards d’argent public… (lien)

      Dès lors plus rien ne lui résiste. Il rachète Le Printemps, La Redoute, la FNAC, le magazine Le Point, etc. Puis il se lance dans le luxe. Avec talent et succès il faut bien le reconnaître. Il possède avec Kering – un nom bien de chez nous - les marques Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, Bottega Veneta, Alexander McQueen.

      On ne s’enrichit pas ainsi sans démêlés fiscaux. Il profite de l’achat du Point pour ne pas payer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) grâce à un artifice comptable. Il a aussi utilisé des sociétés écrans situées dans un paradis fiscal des Antilles néerlandaises pour cacher un quart de sa fortune pendant une vingtaine d’années, évitant ainsi d’être assujetti à l’impôt sur le revenu jusqu’en 1997 !

      Le marchand de bois s’intéresse aussi à l’art ! Pourquoi pas. C’est un riche collectionneur d’art contemporain qui possède une collection estimée à 1,4 milliard de dollars. Il a pris goût à "l’art" moderne et contemporain à la fin des années 1980. Il constitue dans les années 1990 une importante collection privée d’art contemporain en France. En 1998, il réalise l’acquisition de la maison britannique de ventes aux enchères Christie’s pour 1,2 milliard d’euros (lien).

      Dès lors, Pinault fait ou défait les « artistes ». Si le proprio de Christie’s achète une « œuvre » d’un de ces charlots, sa côte monte, enrichissant d’autant celui qui a eu le nez de l’acheter. Pinault est ainsi en position de manipuler le marché de « l’art » contemporain. Et de s’en mettre plein les fouilles. Le marché se fout de la qualité d’une œuvre, ce qui compte c’est sa côte et le bénéfice qu’on peut en attendre. C’est la loi de l’offre et de la demande. Ainsi des merdes entourées de papier doré se vendent des fortunes, ont une valeur, mais reste cependant, au niveau de la richesse artistique des merdes !

      Parvenu à ce niveau, il lui faut évidemment une Fondation ! C’est bon ça Coco les fondations. Ça soutient les maisons mais ça permet aussi et surtout de planquer du pognon à l’abri du fisc (merci Fabius !). Et de se donner des airs de mécène généreux, de protecteur éclairé des arts, de bienfaiteur de la culture, de soutien des artistes. D’autant plus que le pognon mis par les pleins de thunes comme Pinault ou Arnault, c’est à 60 % le nôtre puisque les fondations sont exonérées d’impôts dans cette proportion. Ça vous intéresse ? Des officines s’occupent de tout pour vous (lien). Ainsi quand un « mécène » crée un bâtiment à sa gloire (François Pinault investira la Bourse du Commerce à Paris en 2019) près des deux-tiers de la dépense viennent de l’exonération d’impôts… que l’État doit bien aller chercher ailleurs, c’est-à-dire dans nos poches ! C’est le cas de la Fondation Louis Vuitton – du compère ennemi Bernard Arnault – au bois de Boulogne. C’est le cas de toutes les fondations. Les pleins de thunes lancent des « artistes » bidons, spéculent sur des « œuvres » nullissimes et travaillent ainsi pour leur « gloire » avec notre fric.

      Ça pourrait s’appeler de l’escroquerie, non ?

      https://blogs.mediapart.fr/victorayoli/blog/030918/l-art-contemporain-une-escroquerie-qui-nous-coute-cher

      –-------

      Qu’est-ce que le talent ? Éléments de physique sociale des différences et des inégalités - Pr Menger

      http://www.college-de-france.fr/site/pierre-michel-menger/course-2017-01-20-10h00.htm

      #talent

      –-------
      La création, à quel prix ? avec Pierre-Michel Menger
      https://www.youtube.com/watch?v=hwpTnIV56DM

    • Un marchand grandeur nature (140x220) merci @mad_meg pour ce grand tableau que j’aimerai bien admirer grandeur nature. Pour l’instant ton site et l’effet loupe pallie à ma frustration. J’ai découvert ici-même avec un billet de @arno les dessins de Nina Bunjevac.
      https://seenthis.net/messages/773075
      Elle utilise la même technique que la tienne (hachures, pointillé, noir/blanc, lumière...) superbe aussi. Du coup, j’ai acheté Bezimena les yeux fermés pour les écarquiller devant tant de beauté.
      Encore #merci.


      http://ninabunjevac.com
      http://www.icimeme-editions.com/categorie-produit/nina-bunjevac

    • j’étais un peu dérouté par son histoire aussi. Quelques réponses dans l’épilogue :

      Nina Bunjevac dédie ce livre à toutes les victimes oubliées
      et anonymes qui ont subi des abus sexuels.
      Puissiez-vous trouver la paix, puissiez-vous trouver la lumière, et dissiper les ténèbres qui vous enveloppent.

      un livre à la beauté vénéneuse.

    • L’épilogue est à mon avis le pire du bouquin. Ayant subit des violences sexuelles et non des ABUS, sa dédicace je la prend pas. C’est pas un livre à la beauté vénéneuse, c’est un étalage de culture du viol, avec inversion des responsabilités agresseur-victimes, point de vue sexualisé de l’agresseur sur les viols et les meurtres de petites filles et tout ca en plus très stéréotypé, convenu, prévisible avec une dose de mysticisme abscons que j’aime pas non plus. C’est très bien dessiné, il y a beaucoup de travail, mais voire toute cette délicatesse au service des fantasmes des violeurs pédocriminels je suis pas fana. En faisant des recherches sur ce livre après l’avoir lu et passé 2 ou 3 nuits de remontées traumatiques, j’ai vu que la BD était la plus part du temps vendu aux rayons érotique des librairies...

    • Je n’ai pas vraiment acheté ce livre les yeux fermés @mad_meg Disons que d’un œil, avant, j’ai regardé sur son site pour voir de quoi ça retournait. Il n’était pas dans les rayons de la librairie où je le cherchais, nulle part, pas même au rayon érotique. Tout juste si le vendeur connaissait les éditions ici-même et encore moins Nina Bunjevac . Il a fini par me le commander et quand je suis retourné le chercher, il était encore sous cellophane. Sans ça, peut-être que je me serai contenté de le lire directement dans la librairie.
      J’ai commencé à le feuilleter à une terrasse de bistrot, surpris par le graphisme de Nina Bunjevac et la mise en page d’ici-même. J’ai lu l’épilogue avant de lire complètement ce conte noir pour adultes. Pour ce qui est du côté mystique, abscons où pas, je n’ai pas les yeux fermés mais carrément des œillères. Sans l’épilogue, la narration de son histoire est plutôt solide, son livre ne serait qu’un conte illustré de plus. Un conte très noir et lourd de sens pour son auteure qui dit aussi :

      Rétrospectivement, je me dis que mon départ au Canada m’offrit une évasion commode. Si j’avais parlé de cet épisode à d’autres camarades, si je n’avais pas si facilement abandonné l’idée de dénoncer Kristijan et Snezana dès le début, il n’y aurait pas eu autant de victimes. Pour cela, je ne me pardonnerai jamais, et je vivrai avec ce poids pour le restant de mes jours.

      En lien, cet article d’Emilien Bernard publié dans CQFD en2017
      http://cqfd-journal.org/Visegrad-La-ville-qui-a-coupe-le#nh4

      Maintenant que j’ai acheté Bezimena je pourrai le relire, le prêter ou l’offrir. Par contre je n’ai vu qu’une seule fois le film de Jasmila Žbanić - Femmes de Višegrad ou certains vivent encore très bien
      du sang de tous leur crimes.

      Assez d’horreur pour aujourd’hui et je ne vais pas trop m’attarder sur seenthis ou il y a beaucoup d’actualité tout aussi horrifiques les unes que les autres.

  • Blockchain : Le Programme alimentaire mondial de l’ONU parvient à contourner les frais bancaires - Crypto-France
    https://www.crypto-france.com/blockchain-programme-alimentaire-mondial-onu-contournement-frais-banc

    Le Pro­gramme ali­men­taire mon­dial de l’ONU compte géné­ra­li­ser son nou­veau sys­tème de paie­ment s’appuyant sur la tech­no­lo­gie blo­ck­chain. Celui-ci per­met notam­ment de réduire consi­dé­ra­ble­ment le mon­tant des frais de tran­sac­tion, en s’affranchissant du sys­tème ban­caire tra­di­tion­nel.

    En janvier 2017, le Programme alimentaire mondial (#PAM) a mis en place avec succès son expérimentation « #Building_Blocks ». Celle-ci consistait à transférer des fonds destinés à aider des familles désœuvrées du Pakistan sur une blockchain #Ethereum publique, grâce à une application mobile.

    « La technologie blockchain, plus connue pour être associée à la crypto-monnaie Bitcoin, offre des opportunités uniques pour les agences humanitaires, et peut les aider à offrir à travers le monde la meilleure aide possible aux personnes fragiles », avaient alors déclaré les organisateurs du PAM.

    En l’espace de quelques mois, le PAM avait lancé un programme pilote pour venir en aide aux #réfugiés du #camp_d’Azraq, qui avaient fui la guerre civile syrienne. Celui-ci lui avait offert la possibilité de secourir plus de 10 000 réfugiés syriens grâce à une plateforme de paiements basés sur la blockchain blockchain.

    Ce programme avait permis d’économiser 150 000 dollars par mois en réduisant de 98% les frais de transaction, d’après des informations rapportées par Bernhard Kowatsch, le directeur de l’innovation du World Food Programme à Munich.

    #aide #alimentation #banque

  • Violée par la loi

    Le 7 juillet 2016, une jeune femme était violée par cinq hommes à #Pampelune. Le 26 avril, ils ont été condamnés pour simple abus sexuel. Tollé dans le pays. Une violation de plus.

    Depuis qu’a été rendue publique, le 26 avril, la décision de justice d’exempter les cinq membres de la « #Manada » (ils se faisaient appeler « la meute ») du viol collectif d’une jeune femme pendant les fêtes de #San_Fermín à Pampelune, des manifestations de protestation, d’indignation contre cette décision judiciaire se sont organisées dans de nombreuses villes espagnoles. En dépit du fait d’avoir reconnu que la jeune fille a été dénudée contre sa volonté dans un espace étroit, sans issue et entourée de José Ángel Prensa, Jesús Escudero, Ángel Boza, du militaire Alfonso Jesús Cabezuelo et du gendarme Antonio Manuel Guerrero, tous « plus âgés qu’elle et de forte constitution », le jugement nie qu’il y ait eu intimidation et violence et a reclassé le crime en « abus sexuel », abaissant la peine de 24 à 9 ans de prison.

    Tandis que le mouvement féministe gère et rend visible sa colère, le Parlement européen débat, à la demande de Podemos et contre le recours du parti Populaire, sur l’obligation ou pas de l’Espagne d’appliquer les conventions internationales relatives à la violence sexuelle. Le citoyen se demande alors avec stupéfaction : comment est-il possible que de tels accords n’aient pas déjà été appliqués en Espagne ? Quel est donc le protocole selon lequel sont jugés les crimes de violence sexuelle dans ce pays européen ?

    Le conflit actuel qui oppose les corps violés ou potentiellement violables à leurs juges nous force à reconnaître que l’Etat espagnol continue d’être un exemple de la juxtaposition d’au moins trois régimes judiciaires, trois modèles de vérité et de production de justice discordants : sur une structure juridique franquiste et patriarcale, on a greffé quelques protocoles démocratiques, et parsemé le tout de méthodes de vérification postmodernes rendues possibles via les techniques numériques.

    Au cours des six heures qui viennent de s’écouler, je n’ai rien pu faire d’autre que lire les 371 pages inouïes qui constituent la décision de justice complète, et qui - il ne pouvait en être autrement dans un régime juridique post-franquiste numérique - sont disponibles en PDF sur la page internet d’un grand journal (1). La décision de justice dont je ne recommande la lecture qu’aux individus dotés d’un estomac résistant et d’un solide réseau de soutien psychologique, pourrait être lue comme une histoire de Stephen King dans l’attente d’une postface de Virginie Despentes.

    On peut lire, dans cet étrange document légal, que tandis que la plaignante était dans un #état_de_choc, elle « a été pénétrée oralement par tous les accusés, vaginalement par Alfonso Jesús Cabezuelo et José Ángel Prenda, ce dernier à deux reprises, et par Jésus Escudero Dominguez qui l’a pénétrée la troisième fois par voie anale, les deux derniers ont éjaculé sans utiliser de préservatifs. » Pendant le déroulement des faits, deux des hommes concernés ont enregistré des vidéos avec leurs téléphones et pris des photos, qui seront distribuées sur les #réseaux_sociaux. La nuit même des événements, l’un des accusés a envoyé plusieurs messages de WhatsApp à « la Meute » et à « #Jouisseurs_San_Fermin » avec son téléphone portable, dans lesquels il a écrit : « les cinq en train de baiser une meuf », « difficile à raconter tellement c’était énorme », « une salope défoncée », « nous avons la vidéo » et « les cinq en train de baiser une pute, un pur délire. »

    Face à ces faits, le juge Ricardo González a décidé d’acquitter les cinq hommes du crime d’#agression_sexuelle et de viol en alléguant que dans les vidéos enregistrées par l’accusé, il observe seulement cinq hommes et une femme pratiquant « des actes sexuels dans une atmosphère de fête et de réjouissance. » Le lecteur se demande si, lorsqu’il caractérise un viol en tant que #fête, le magistrat se réfère à la façon dont historiquement les hommes ont été autorisés à se réjouir de la #pratique_collective de la violence sexuelle. La décision de justice comprend une théorie du #genre, une esthétique de la #pornographie et un traité sur le #plaisir_sexuel du point de vue patriarcal. Les images, assure le magistrat, sont « certainement d’un contenu dérangeant », mais il estime qu’il s’agit d’« une #relation_sexuelle brute et désinhibée, pratiquée entre cinq hommes et une femme, dans un environnement sordide, miteux et inhospitalier et dans laquelle aucun d’entre eux (ni la femme) ne montre le moindre signe de modestie, ni dans l’exposition de son corps ou de ses organes génitaux, ni dans les mouvements, les postures et attitudes qu’ils adoptent ». Le magistrat s’attendait-il à ce que les personnes impliquées dans le viol, les agresseurs et la victime, préparent le décor et bougent avec modestie et élégance ? « Je ne discerne, dit le juge, dans aucune des vidéos et des photographies aucun signe de #violence, de force ou de brusquerie exercées par les hommes sur la femme, je ne peux pas interpréter dans leurs gestes, ou dans leurs mots, de ce qu’ils ont été audibles pour moi ni #raillerie, ni #mépris, ni #humiliation ni #fanfaronnade de quelque nature que ce soit. » Mais quelle est la relation entre la raillerie, le mépris, l’humiliation ou la fanfaronnade avec l’imposition violente d’un acte sexuel ?

    La crise que cette affaire a engendrée est le résultat du conflit ouvert entre les #conventions_sociales qui régissent les institutions judiciaires et l’actuel processus d’#émancipation_féministe. Le cri de « Vous ne nous représentez pas » qui s’adressait auparavant aux politiciens s’étend désormais aux différents niveaux des institutions judiciaires. Dans le régime juridique numérique post-franquiste, les techniques de visibilité et d’accès public aux preuves fournies par les moyens d’enregistrement et de diffusion de l’image, des réseaux sociaux et d’Internet ne conduisent pas à une plus grande démocratisation des processus judiciaires, mais opèrent comme suppléments de #jouissance_patriarcale. L’inconscient juridique patriarcal se nourrit d’un tourbillon de messages, de tweets, de chaînes de hashtags et de réseaux Facebook… Les magistrats regardent les preuves comme s’ils regardaient un #porno et ne se préoccupent que de mieux jouir. Les images enregistrées lors de l’agression et les messages explicites diffusés sur les réseaux sociaux ne servent pas de #preuve incriminante, mais sont des supports narratifs qui confirment la #misogynie du #système_judiciaire. La décision de justice devient ainsi un nouveau rituel public dans lequel le système judiciaire répète et jouit (encore une fois) de la violation.

    Il y a donc eu deux violations rituelles. L’une a eu lieu devant un portail d’une rue de Pampelune le 7 juillet 2016. La seconde dans une salle d’audience de l’Etat espagnol, à laquelle ont participé avocats et juges. Le premier rituel cherchait à obtenir un supplément de plaisir et de #souveraineté_masculine et il était exercé avec violence par cinq hommes sur une personne seule et désarmée. Le deuxième rituel vise à protéger les droits des hommes à utiliser légitimement la violence pour obtenir des services sexuels. Si la première violation est d’ordre privé, la seconde est encore plus grave puisqu’elle est légitimée par l’institution judiciaire. La décision de la cour est une #pénétration_sans_consentement. Les juges mettent ainsi une bite dans chacune de nos bouches contre notre volonté. Les déclarations du magistrat opèrent comme une éjaculation médiatico-judiciaire sur nos droits. Encore une fois, la réponse ne peut pas être réformiste mais révolutionnaire : il ne s’agit pas seulement de modifier cette décision de justice, mais de dépatriarcaliser les institutions judiciaires en modifiant leur politique des genres et leurs techniques de production de la vérité.

    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/04/violee-par-la-loi_1647912
    #viol #femmes #Espagne #loi #abus_sexuel #justice #injustice #dépatriarcalisation #condamnation #franquisme #patriarcat

    • La france doit être aussi un pays au passé franquiste car les institutions judiciaires françaises protège férocement l’impunité des violeurs.
      https://www.20minutes.fr/paris/2038631-20170328-viol-prouver-non-consentement-plus-grande-difficulte-vict
      L’article de 20 minutes date deja pas mal car il est mentionné que le droit français comporte une présomption de non consentement pour les mineurs de moins de 15 ans, or on sais maintenant que c’est faux. De plus Macron prépare une correctionnalisation automatique des viols et violences sexuelles y compris sur mineur·es.

      https://www.huffingtonpost.fr/julie-denes/juriste-et-victime-voila-ce-que-je-trouve-dangereux-dans-le-projet-de

      Parce que oui, les citoyens lisent les textes et ne se laissent pas tous berner par des points presse qui parfois maquillent, tronquent, embellissent malicieusement la réalité.

      Je l’ai trouvée à l’article 2 II (et III) du projet de loi, cette phrase, quelques mots, et la création du délit d’atteinte sexuelle avec pénétration sexuelle sur mineur de 15 ans. « Pénétration sexuelle », ces mots résonnent, éclaboussent, salissent, ces mots sont ceux du viol. Les voici attachés à un « simple » délit, écrit noir sur blanc. Nul besoin d’interprétation, nul besoin de faire appel à un spécialiste, nul besoin de tergiverser : c’est une inscription dans le marbre du droit de la « correctionnalisation du viol sur mineur », pratique décriée par le monde associatif, les familles et certains professionnels.

      En clair, le crime de viol sur mineur devient un « simple » délit jugé devant un tribunal correctionnel dont les peines sont moindres, et non plus un crime passible de la Cour d’Assises permettant des peines plus élevées, un débat, et la reconnaissance par la société du viol qu’a subi la victime. Ce statut de victime étant un des éléments permettant la reconstruction.

      On parle bien ici de délit d’atteinte sexuelle avec pénétration sexuelle sur mineur ! Que dire aux victimes ? Qu’elles n’ont pas été violées mais qu’elles ont subi une atteinte sexuelle avec pénétration ? Pourquoi ? Parce que la justice a eu un doute sur l’existence de la menace, de la violence, de la contrainte ou la surprise exercée par leur agresseur. Parce qu’elles n’ont pas crié, ne se sont pas débattues, et que de ce fait, elles semblaient consentant(e)s. Sommes-nous sérieux ? Texte inique et dangereux, et l’ajout d’un abus de confiance pour caractériser la contrainte morale du majeur sur le mineur n’y changera rien !

      Par conséquent : pas de viol, pas de victime de viol, pas d’antécédent judiciaire de viol en cas de récidive, des statistiques faussées. Circulez, y a rien à voir.

    • Bah si le viol est un phénomène culturel. C’est une expression féministe qui date des années 1970 qui sert à désigné les éléments culturels qui favorisent, excusent, invisibilisent les viols. Par exemple les scenarios de films qui rendent érotique les viols sont de la culture du viol. Les remarques sur les vetements portés par les victimes qui sois disent provoqueraient les violeurs c’est de la culture du viol. Le verdict de ce procès en espagne est une collection d’éléments de la culture du viol.
      Tu as jamais entendu cette expression avant @lydie ? Ca fait depuis 2013 que je la tag sur seenthis il y a énormément de ressources sous ce tag.
      voici une explication plus détaillé : https://www.huffingtonpost.fr/2017/11/27/la-culture-du-viol-expliquee-par-la-dessinatrice-emma_a_23288926

    • Si, j’ai déjà entendu cette expression. Mais le mot culture, pour le viol, je n’arrive pas à comprendre. Merci pour le lien, j’avais déjà vu cette BD (bien réalisée).

    • tu ne pourrais pas dire « instinct du viol » ou « nature du viol ». Il y a les psycho-éolutionnistes ou darwininstes sociales tel Peggy Sastre qui disent que le viol est un fait naturel, liée à l’évolution de l’espece. Peggy Sastre et ses ami·es disent que c’est un moyen naturel pour les hommes de dispersé leurs gènes. Plus d’explications ici : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2011/06/le-darwinisme-et-linquietante-normalite.html

      Pour les féministes radicales dont je suis, le viol est un fait culturel et il est normalisé par des éléments de culture. Pour le cas de ce viol collectif, le juge trouve que c’est juste des jeunes qui s’amuse un peu brutaliement avec une femme qui n’avait finallement pas à venir sans être chaperonné d’un homme à Pampelune et encore moins à boire. Je comprend que l’expression n’est pas évidente à comprendre au premier abord mais je la trouve assez claire quant même. Par exemple en France seul 1 à 2% des viols sont l’objet d’une condamnation, c’est un choix culturel. Si tu compare avec la répression de la fausse monnaie tu voie bien quels sont les prioritées de nos institutions. Il existe pas exemple des cultures dites « sans viols » c’est à dire des cultures ou les viols sont fortement réprimés et donc rares. Voire ici : https://antisexisme.net/2013/01/09/cultures-du-viol-1
      et des cultures comme la notre ou la culture espâgnole, qui favorisent les viols en ne les réprimant pas, en culpabilisant les victimes et en excusant les agresseurs.

  • Le moment pamphlétaire
    http://www.laviedesidees.fr/Le-moment-pamphletaire.html

    Alors qu’il est question de rééditer les pamphlets antisémites de Céline, Cédric Passard revient sur le moment pamphlétaire de la fin du XIXe siècle en France, pour s’interroger sur le sens et les limites de la #liberté_d'expression, y compris haineuse, dans une société en voie de démocratisation.

    #Essais

    / #antisémitisme, #pamphlet, #discours, #république, liberté d’expression

  • Des abus sexuels à l’ONU - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2018/02/01/abus-sexuels-lonu

    L’Organisation des Nations unies n’est pas épargnée par les cas d’abus et de harcèlement sexuels. Les agences dénombrent plusieurs affaires récentes et promettent de renforcer les mécanismes internes pour lutter contre ce #fléau

    #onu #unicef #onusida #pam #hcr #abus_sexuels #viols #impunité


  • Pam Grier, 1973
    http://www.cleveland.com/goingout/index.ssf/2010/09/pam_grier_queen_of_1970s_blaxp.html
    #Pam_Grier #Blaxploitation

    http://www.imdb.com/title/tt0069897

    Filmography
    1970 Beyond the Valley of the Dolls 1971 The Big Doll House; Women in Cages 1972 Cool Breeze; Hit Man; The Twilight People; Black Mama, White Mama; The Big Bird Cage 1973 Coffy; The Arena; Scream, Blacula, Scream! 1974 Foxy Brown 1975 Sheba, Baby; Friday Foster; Bucktown 1976 Drum 1977 The Night of the High Tide; Greased Lightning 1981 Fort Apache the Bronx 1983 Something Wicked This Way Comes; Tough Enough 1985 Stand Alone; On the Edge 1986 The Vindicator 1987 The Allnighter 1988 Above the Law 1989 The Package 1990 Class of 1999 1991 Bill & Ted’s Bogus Journey 1993 Posse 1995 Serial Killer 1996 Original Gangstas; Escape from L.A.; Mars Attacks! 1997 Fakin’ da Funk; Jackie Brown; Strip Search 1998 No Tomorrow 1999 Jawbreaker; In Too Deep; Holy Smoke; Fortress 2 2000 Snow Day; Wilder 2001 3 A.M.; Love the Hard Way; Ghosts of Mars; Bones 2002 Baby of the Family; The Adventures of Pluto Nash 2005 Back in the Day 2010 The Invited; Just Wright 2011 Mafia; Larry Crowne 2012 Woman Thou Art Loosed: On the 7ty Day; The Man with the Iron Fists