• Le Panama face aux prétentions de Donald Trump sur son canal

    https://theconversation.com/le-panama-face-aux-pretentions-de-donald-trump-sur-son-canal-251696

    Donald Trump réitère régulièrement son intention de reprendre le contrôle du canal de Panama, poumon économique de l’État panaméen sur lequel ce dernier exerce une pleine souveraineté depuis 1999. En s’appuyant sur l’argument de la construction et de la possession passée du canal par les États-Unis, l’hôte de la Maison Blanche ravive les tensions héritées de cette période coloniale et révèle une vision prédatrice de l’ordre mondial. Le récent rachat par le fonds d’investissement BlackRock de la concession des deux ports, situés aux deux bouts du canal, ne lui suffit pas.

    #panama
    #trump
    #transport_maritime
    #container

  • Les #ports « #chinois » de #Panama passent sous pavillon des #Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/03/04/les-ports-chinois-de-panama-passent-sous-pavillon-des-etats-unis_6576413_323

    « La Chine se fait expulser du Panama et l’Amérique est en train de gagner. Merci, président #Trump. MAGA ! [“Make America Great Again”] », a posté, sur le réseau social X, le compte de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, présidée par l’élu républicain de Floride Brian Mast. « C’est un grand pas dans la bonne direction. Je suis à la tête d’un projet de loi qui ramènerait le canal de Panama sous contrôle américain. Il est temps de contrer l’influence de la Chine sur les chaînes d’approvisionnement américaines », a renchéri Dustin Johnson, représentant républicain du Dakota du Sud.

    La société #CK_Hutchison gère les ports de Balboa et de Cristobal au Panama dans le cadre d’une concession signée pour la première fois en 1997 et prolongée jusqu’en 2047 en 2021.

    Lors de son investiture, M. Trump avait sévèrement critiqué le Panama, l’accusant d’avoir concédé l’exploitation du canal à des intérêts chinois, susceptibles de surveiller les mouvements des navires et de porter atteinte à la sécurité des Etats-Unis. « La Chine gère le canal de Panama. Et nous ne l’avons pas donné à la Chine. Nous l’avons donné au Panama et nous allons le reprendre », avait déclaré le président. L’infrastructure fut creusée par l’armée américaine sous l’égide du président Theodore Roosevelt (1901-1909) et inaugurée en 1914. Elle fut restituée en 1999 au Panama, plus de vingt ans après un traité négocié par le président démocrate Jimmy Carter (1977-1981) ratifié par le Sénat des Etats-Unis.

    Lors d’une conférence de presse avant son investiture, M. Trump n’avait pas exclu d’utiliser la force militaire ou la coercition économique pour reprendre le contrôle du canal. Des responsables panaméens et plusieurs anciens responsables militaires américains avaient déclaré que les installations chinoises ne représentaient pas une menace militaire et ne violaient pas la neutralité du canal.

  • Panama : une fillette meurt dans le naufrage d’un bateau de migrants refoulés des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/23/panama-une-fillette-meurt-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-refoules-

    Panama : une fillette meurt dans le naufrage d’un bateau de migrants refoulés des Etats-Unis
    Le Monde avec AFP
    Une fillette vénézuélienne est morte et vingt autres personnes ont été secourues après le naufrage, au large du Panama, d’un bateau transportant des migrants qui se rendaient en Colombie, après avoir été refoulés des Etats-Unis, a annoncé, samedi 22 février, la police aux frontières panaméenne. Le Service national des frontières du Panama (Senafront) a indiqué que le naufrage s’était produit dans la nuit de vendredi à samedi au large de la province côtière indigène de Guna Yala, au nord-est du Panama, « en raison d’une forte houle causée par le mauvais temps ». Le Fonds des Nations unies pour l’enfance a déploré la mort de l’enfant et a appelé les autorités à assurer le retour des migrants en toute sécurité.
    L’embarcation transportait dix-neuf migrants originaires du Venezuela et de Colombie, dont l’enfant de 8 ans, ainsi que deux passeurs, selon un communiqué du Senafront, chargé des opérations de sauvetage. Ils revenaient du Mexique et d’autres pays d’Amérique centrale par cette route pour éviter la dangereuse jungle du Darien, à la frontière avec la Colombie, après avoir été empêchés d’entrer aux Etats-Unis par les politiques d’expulsion du président Donald Trump.
    Un collaborateur de l’Agence France-Presse a capturé des images du départ vendredi de plusieurs embarcations avec des dizaines de migrants à bord depuis le quai rudimentaire de la ville de Carti, d’où est parti le bateau naufragé. « Qu’aurions-nous pu faire d’autre que de rentrer parce que nous ne pouvions plus continuer. Cela fait plus de quinze jours que nous sommes dans cette situation, que nous faisons tout le chemin depuis le Mexique jusqu’ici », pour rentrer, a déclaré un migrant vénézuélien, qui a préféré ne pas s’identifier, vendredi dans le port. Le Senafront a indiqué qu’au départ, trois bateaux devaient entamer ensemble le voyage vers La Miel, à Puerto Obaldia, dans l’est du pays, la dernière ville panaméenne à la frontière avec la Colombie, mais que deux d’entre eux ont suspendu le voyage en raison de « conditions défavorables ». « L’un des conducteurs a ignoré l’avertissement et a poursuivi sa route. Cette décision a conduit à l’incident malheureux », a ajouté la police aux frontières. Depuis Puerto Obaldia, les migrants allaient prendre un autre bateau pour continuer leur voyage vers la Colombie, et certains Vénézuéliens vers leur pays. Après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier, des centaines de migrants sud-américains ont pris le chemin du retour, en passant par des refuges dans plusieurs pays, à pied, en bus ou en bateau.

    #Covid-19#migrant#migration#panama#etatsunis#expulsion#frontiere#mortalite#sante#politiquemigratoire#venezuela#colombie#mexique

  • Le #désespoir de demandeurs d’asile expulsés par Trump et enfermés dans un #hôtel au #Panama

    Venus d’Iran, d’Afghanistan ou de Chine, des centaines de migrants ont été expulsés des États-Unis vers le Panama, qui veut les transférer dans un camp près de la jungle. Sous la pression du gouvernement Trump, plusieurs pays d’Amérique centrale ont en effet accepté d’accueillir des demandeurs d’asile “délocalisés” sur leur sol.

    “Ils sont arrivés du monde entier à la frontière des États-Unis, espérant demander l’asile. Au lieu de cela, ils ont été arrêtés, menottés et envoyés par un vol militaire vers un pays lointain, le Panama, raconte The New York Times.

    Ils affirment avoir été privés de leur passeport et, pour la plupart, de leur portable, puis enfermés dans un hôtel, sans pouvoir parler à un avocat. On leur a dit qu’ils seraient bientôt envoyés dans un camp de fortune près de la jungle panaméenne. À l’hôtel, une personne au moins a tenté de se suicider, selon plusieurs migrants. Une autre s’est cassé la jambe en tentant de s’échapper.”

    Le récit du quotidien new-yorkais, les témoignages qu’il a recueillis et les photos de l’hôtel Decapolis sont saisissants. Ces demandeurs d’asile enfermés depuis près d’une semaine, en violation de la loi panaméenne, ne sont pas originaires d’Amérique centrale mais d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique. Ce sont “des migrants de pays tels que l’Afghanistan, l’Iran et la Chine, vers lesquels les États-Unis ne peuvent pas facilement envoyer les personnes expulsées”.

    (#paywall)

    https://www.courrierinternational.com/article/refugies-le-desespoir-de-demandeurs-d-asile-expulses-par-trum
    #expulsions #asile #migrations #externalisation #migrations #réfugiés #asile #USA #Etats-Unis #Trump #Donald_Trump #trumpisme

  • TikTok Videos Spread Misinformation to New Migrant Community in New York City
    https://themarkup.org/languages-of-misinformation/2024/09/26/tiktok-videos-spread-misinformation-to-new-migrant-community-in-new-york-

    Quand on travaille professionellement chaque jour avec des informatioms (je m’excuse pour le pléonasme maladroit), on ne se rend pas compte des dégâts causés par les mensonges et imprécisions dont sont victimes les personnes qui ne maîtrisent pas nous outils et n’ont pas notre savoir faire.

    Cet article sur The Markup explique comment de nombreuses vidéos Tiktok en wolof contribuent à l’exode des jeunes Sénégalais.

    26.9.2024 by Malick Gai - Misinformation on TikTok influenced these Senegalese migrants to come to the United States. Now they are being fed even more misleading information about navigating their new home

    Welcome to The Markup, where we use investigative reporting, data analysis, and software engineering to challenge technology to serve the public good. Sign up for Klaxon, a newsletter that delivers our stories and tools directly to your inbox.

    This article is copublished with Documented, a multilingual news site about immigrants in New York, and The Guardian US, which covers American and international news for an online, global audience.

    One video told viewers that new migrants easily get work permits and good jobs in the United States. Another warned viewers, once they are in the U.S., not to change their postal address or transfer their asylum case if they move to another state. Another instructed them to re-apply for asylum if they do not receive an acknowledgment letter within a few months.

    These videos were all posted on TikTok in French or Wolof, the languages spoken by many of the West African migrants who have arrived in New York City in the last two years.

    Documented reviewed hundreds of videos like these. Some aimed to inform, advise or persuade viewers and appeared to be well-meaning. Many featured migrants sharing their first-hand experiences of the asylum process to encourage others in their position, and some filmed candidly in supermarkets, on park benches, or in their cars.

    Other videos, however, were not so well-meaning.

    An industry of highly coordinated smuggling organizations are using social media apps like TikTok to promise seamless travel services — procuring airplane tickets, helping with visa applications, or providing places to stay during your trip to the U.S. One migrant from the Republic of Congo told Documented he was led by one smuggler to Brazil, where another agent then hosted him for two months in a safehouse with 10 other African migrants and took them onward to Panama by passing through the treacherous Darién Gap.

    Documented spoke with five Senegalese men who migrated to New York City in the past year who said that TikTok played a significant role in their decision to make the arduous journey to the U.S. Like thousands of other migrants who have made their way to the U.S. from China, Latin America and West Africa, these five men were inspired by testimonials from other migrants they saw on TikTok about their journeys to the city. And like many other migrants, they were frustrated that the hardship they faced in the U.S. stood in stark contrast to the optimistic videos that inspired them to make the journey. Even after arriving in the U.S., TikTok continues to play an outsized role in their new lives. ByteDance, TikTok’s parent company, did not respond to a request for comment at the time of publication.

    In the last five months, Documented analyzed the TikTok viewing history of five Senegalese migrants between 22 to 36-years-old, and who all arrived in New York in the past two years. For many members of this predominantly non-English speaking community, this was the first time they left their home country, and navigating life in New York City felt isolating and filled with incomprehensible rules and uncertainty. TikTok became a valuable place to get information, and provided people with seemingly helpful tips from how to open a bank account to how to pronounce common English phrases.

    Documented identified about 300 videos that had been watched by at least three men who shared their TikTok history. Between pranks and soccer clips, the men watched videos that provided either partial or inaccurate content about vital matters like how to fill out legal forms for requesting asylum, that if acted upon, could derail their asylum processes and integration into American society.

    In one of the misleading videos, the poster speaks about Mayor Eric Adams’ policies towards the city’s migrant population.

    The video, narrated in Wolof, features a man translating and explaining what he claims is a news story. He displays a screenshot of an English headline from the Manhattan Institute website, along with a photo of Mayor Adams.

    In the video, the man falsely asserts that Mayor Adams is handing out $50 million in cash to distribute among New York City’s migrant community, urging viewers to “share this video widely” as it could be “life-changing” for immigrants.

    Here’s what really happened. In February, Mayor Adams introduced a program providing pre-paid debit cards for migrant families to use on food and baby supplies — not $50 million in unconditional cash payments.

    Ass Malick Lo, 30, heard about people taking the Central American route to the U.S. in August 2023, both through social media and some people he knew from his home country of Senegal. He watched live feeds of people on the route as well as pre-recorded videos. He had the contact information of an uncle in New York City and used his savings, borrowed from a friend and sold his car in order to make the trip.

    When he arrived in New York, Lo said he was dependent on TikTok — videos helped him escape his surroundings, made him laugh and feel like he was with friends speaking Wolof. The social media app became one of the only sources of information and emotional support he could easily turn to when in doubt.

    “Migrant influencers are filling a void — sometimes providing hopeful information, but it might not always be truthful,” said Elora Mukherjee, professor of law at Columbia Law School where she directs the Immigrants’ Rights Clinic. Mukherjee said that it’s dangerous to have some of the most commonly reiterated misinformation online about how it is “easy” to travel, seek asylum and work legally in the U.S.

    “I was made to believe that when you come, you will have papers and find work, but that’s not the case,” Lo said.

    Instead, after filing their application for asylum, migrants must wait at least six months before they can get a work permit. Asylum seekers and local officials have called for reforming work permit eligibility rules as their top priority to ease the burden on the city to shelter and provide for their basic needs.

    “We should be a unified front on all levels of government calling for expedited federal work permits to ensure asylum-seekers can legally work,” Councilmember Shahana Hanif said in an Oped in 2023. Congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez​​ has called on the White House to produce work permits in an interview with Documented last year. “What we are asking is for the federal government to get out of our way, so that our economy can function and we can integrate new Americans the way New York and New York City always has,” she said.

    Made to rely on back-to-back shelter stays, and hand-outs of food, clothing and other daily necessities, in an effort to sustain themselves, asylum seekers sometimes find unauthorized and unregulated short-stint employment like delivering food, loading shipping containers and dishwashing in kitchens.

    “It is this built-in waiting period that overburdens the city, and until people are able to work lawfully, instability and often exploitation will continue,” said Mukherjee.

    “I’m lucky to be literate. I have come across migrants who missed deadlines for fingerprinting, or appointments with judges because they don’t understand the content of the letters they receive about their asylum cases,” said Lo, who holds a French language bachelor’s degree.

    Through his struggles to find stability in the U.S., Lo has grown to understand the harms of misinformation not only for himself but for the Senegalese migrant community he belongs to.

    Now, Lo fact-checks the information he gets on TikTok by translating government websites from English to French and following verified news channels on social media.

    “I would use TikTok with skepticism and verify the information I see before acting on it, knowing what I know now,” said Lo.

    #migration #Sénégal #USA #Brésil #Panama

  • L’Actu des Oublié•es : Retrouvez toute la saison IV !

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/227080/saison-iv-e-p14-no-a-la-mineria-equateur

    L’Actu des Oublié’es a consacré en ce mois d’avril deux épisodes aux luttes contre l’industrie minière, alors que les menaces comme les résistances se multiplient.
    Deuxième épisode en Equateur, où le gouvernement du président Noboa mène l’offensive en faisant appel à la police, à l’armée et même à des paramilitaires financés par les multinationales pour imposer des consultations aux populations. Pourtant, fort d’une constitution qui le protège (un peu), organisé et solidaire, le peuple équatorien résiste et maintient vivaces les flammes de la résistance.

    #écologie
    #soulèvement
    #panama
    #luttes
    #podcast
    #radio
    #amérique

  • L’Actu des Oublié•es : Retrouvez toute la saison IV !

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/225891/saison-iv-e-p13-no-a-la-mineria-panama

    L’Actu des Oublié’es a consacré en ce mois d’avril deux épisodes aux luttes contre l’industrie minière, alors que les menaces comme les résistances se multiplien.
    Premier épisode au Panama, où le peuple a déferlé dans les rues contre la plus grande mine de cuivre du continent latinoaméricain... avec l’enjeu de bannir l’industrie minière du pays.

    #écologie
    #soulèvement
    #panama
    #luttes
    #podcast
    #radio
    #amérique

  • Panama’s next president says he’ll try to shut down one of the world’s busiest #migration routes
    https://apnews.com/article/panama-immigration-mulino-darien-f46becc989e0f2c944922b03e6417a3f

    But masses of people took the challenge and set out on foot through the jungle-clad Colombian-Panamanian border. A crossing that initially could take a week or more eventually was whittled down to two or three days as the path became more established and entrepreneurial locals established a range of support services.

    It remains a risky route, however. Reports of sexual assaults have continued to rise, some migrants are killed by bandits in robberies and others drown trying to cross rushing rivers.

    Even so, some 147,000 migrants have already entered #Panama through Darien this year.

    Previous attempts to close routes around the world have simply shifted traffic to riskier paths.

    “People migrate for many reasons and frequently don’t have safe, orderly and legal ways to do it,” said Giuseppe Loprete, chief of mission in Panama for the U.N.’s International Organization for Immigration. “When the legal routes are not accessible, migrants run the risk of turning to criminal networks, traffickers and dangerous routes, tricked by disinformation.”

  • La #jungle du #Darien

    Le Darien est une jungle située à la frontière entre la Colombie et le Panama où transite des centaines de migrants qui cherchent à atteindre le rêve américain.

    C’est à l’extrême sud du Panama que se trouve le Darien, la province la plus pauvre du pays. Une région de plus de 5000 km2, où il faut traverser des zones marécageuses, du relief et de la jungle.

    C’est le seul endroit où s’interrompt la route panaméricaine qui parcourt les Amériques, de l’Alaska jusqu’à la Patagonie. On appelle cette interruption la « #brèche_du_Darien », et cela peut donner à nos auditeurs une idée de la complexité de l’environnement, et des difficultés auxquelles sont confrontés les migrants qui traversent cette région.

    Selon un décompte officiel, 48 migrants sont mort ou ont été portés disparus dans le Darien en 2023. Mais c’est un chiffre considéré comme très en dessous de la réalité, d’après les récits des migrants…

    Les migrants qui traversent le Darien qualifient cette jungle de « première frontière » des Etats-Unis .

    Le périple des migrants commence en Colombie , sur les rives du #Golfe_d’Urabà, où s’arrête la route panaméricaine.

    Les migrants traversent le Golfe à bord de bateaux touristiques, pour se rendre sur l’autre rive, plus proche de la frontière. Ici, ils achètent les services de guide et les abris proposés par les communautés afro-colombiennes et amérindiennes locales, sous le contrôle du #Clan_del_Golfo. Un puissant cartel de drogue colombien, qui, supervise désormais l’organisation des routes migratoires du côté colombien de la frontière. Selon l’armée colombienne, le cartel prélève sur chaque migrant une centaine de dollars en moyenne, engrangeant un gain considérable (selon le Panama, 820 millions de dollars en 2023).

    En échange d’une somme allant de 270 à 1 000 dollars, selon les itinéraires, les migrants sont conduits dans la jungle par les passeurs colombiens , jusqu’à la frontière avec le Panama. De là, ils poursuivent seuls la traversée de la jungle.

    Pendant plusieurs jours, les migrants sont exposés aux dangers liés au terrain, comme des crues soudaines et des glissements de terrain en raison de pluies torrentielles, aux maladies, au manque d’eau et de nourriture… A cela s’ajoute la menace des bandes armées qui profitent de la vulnérabilité des migrants et qui se livrent au racket et aux agressions sexuelles.

    A la sortie de la jungle, les migrants arrivent dans les communautés autochtones du Panama qui vivent le long du #fleuve. Elles ont adapté leur économie à ces flux migratoires, et proposent contre rémunération hébergement, nourriture et transport en #pirogue vers des centres d’accueil temporaires, gérés par l’Etat panaméen et l’OIM, l’Organisation mondiale pour les migrations. Les migrants qui parviennent jusque-là, s’ils ont l’argent nécessaire, tentent ensuite de poursuivre leur route en bus, jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, pour ensuite remonter l’Amérique centrale et le Mexique jusqu’aux Etats-Unis.

    Malgré les #dangers liés à la nature hostile et aux gangs armés, cette route attire de plus en plus de migrants…

    Lorsque le Panama a commencé à tenir des chiffres sur les flux migratoires à travers le Darien, en 2010, on avait comptabilisé 559 personnes. En 2015 et en 2016, sous la pression de la crise économique et politique au Venezuela, et des flux migratoires vénézuéliens et latino-américains qu’elle avait entraîné, on avait atteint un premier pic, d’environ 30 000 migrants. Des chiffres qui paraissent dérisoires aujourd’hui.

    En 2023, un demi-million de migrants a traversé le Darien. Un chiffre record qui, selon toute attente, sera dépassé cette année, selon le Panama.

    Si auparavant, cette route migratoire s’inscrivait dans des dynamiques régionales latino-américaines, elle voit passer aujourd’hui les migrants du monde entier. En 2023, les autorités du Panama ont recensé 40 nationalités , allant de Haïti à la Chine, de la Somalie au Nigeria, du Venezuela à la Syrie…

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/la-jungle-du-darien-3552674
    #Colombie #Panama #cartographie #visualisation #migrations #réfugiés #frontières #risques #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    ping @reka

  • Nous avons une bataille importante entre nos mains au Panama.

    Le gouvernement a déclaré une guerre contre SUNTRACS, un syndicat de travailleurs de la construction affilié à Building and Wood Workers’ International (BWI).

    Comme le reporte BWI, SUNTRACS est pénalisé par des traitements persécuteurs, répressifs, et intimidants par les autorités panaméennes pour son rôle de premier plan dans les manifestations qui ont fait échouer une concession minière de 40 ans pour la société transnationale First Quantum Minerals. La politique extractif aurait causée de graves dégâts sociaux et environnementaux.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/29/panama-stop-attaques-contre-suntracs/#comment-60402

    #international #panama

  • Panama : Stop attaques contre SUNTRACS

    Action conjointe avec l’IBB (Internationale des travailleurs du Bâtiment et du Bois), il concerne une fédération syndicale internationale regroupant 361 syndicats libres et démocratiques, représentant un total de 12 millions de travailleurs dans les secteurs de la construction, des matériaux de construction, du bois, de la sylviculture et des secteurs connexes dans 115 pays. La mission principale de l’IBB est de sauvegarder et de promouvoir les droits des travailleurs afin d’améliorer leurs conditions de travail et de vie, en affirmant que les droits syndicaux sont intrinsèquement des droits de l’homme, enracinés dans les principes d’égalité, de solidarité et de démocratie.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/29/panama-stop-attaques-contre-suntracs

    #international #panama

  • Le Nicaragua, florissante plaque tournante des migrants à destination des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/02/le-nicaragua-florissante-plaque-tournante-des-migrants-a-destination-des-eta

    Le Nicaragua, florissante plaque tournante des migrants à destination des Etats-Unis
    Par Angeline Montoya, Sandrine Morel (Madrid, correspondante) et Julia Pascual
    « Billet pour le Nicaragua disponible. Prix : 8 500 dollars » ; « Billet d’avion Sénégal-Nicaragua disponible. Intéressés inbox plus d’infos merci » ; « Billets et dossiers 3 millions [de francs CFA] »… Sur Facebook, les annonces sont pléthoriques. Voilà plus d’un an qu’une route migratoire a pris son essor pour des Sénégalais désireux de rejoindre les Etats-Unis. Ils réservent des vols à destination de Managua, au Nicaragua, puis remontent l’Amérique centrale par la voie terrestre jusqu’à leur destination finale. « En 2023, des agences de voyages se sont dites submergées de demandes à Dakar », rapporte Nelly Robin, de l’Institut de recherche pour le développement. « A un moment, jusqu’à 300 personnes prenaient l’avion chaque jour, ajoute Aly Tandian, président de l’Observatoire sénégalais des migrations. Des vols se sont développés via Casablanca et Madrid ou via la Turquie. Pour tous ces pays, les Sénégalais n’avaient pas besoin de visa. »
    Cette situation est sur le point d’être contrariée. Mardi 30 janvier, le gouvernement espagnol, soucieux de dissuader d’éventuels demandeurs d’asile, a décidé qu’à compter du 19 février, les Sénégalais qui font escale à l’aéroport de Madrid Barajas devront disposer d’un visa de transit aéroportuaire. Depuis le 20 janvier, ce sésame est aussi exigé des Kényans. En août 2023, ce sont les ressortissants d’Ouzbékistan qui se sont vu imposer cette formalité par l’Espagne, et un an plus tôt, les Turcs…
    Tierno (le prénom a été modifié) a rejoint les Etats-Unis à l’automne 2023. Ce Sénégalais de 29 ans a atterri à Managua le 29 septembre et est entré en Arizona douze jours plus tard. Aujourd’hui, il est hébergé chez un compatriote dans l’Ohio. « J’attends d’obtenir mon permis de travail, dit-il. Après, il y a du boulot dans des entrepôts comme ceux d’Amazon. »
    Tierno a longtemps voulu se rendre en France, où vit l’un de ses frères. « Mais on regarde les infos et j’ai beaucoup d’amis en Europe, je sais que leur situation n’est pas facile, surtout quand tu n’as pas de papiers, nous confie le jeune diplômé de géographie. Aux Etats-Unis, le working permit dure cinq ans et te permet de faire partie du pays. »
    La migration sénégalaise outre-Atlantique n’est pas inédite. « Au début des années 2000, il y avait des vols vers le Brésil, rapporte Nelly Robin. Certains Sénégalais ont continué vers les Etats-Unis. Aujourd’hui, l’essor de la route via le Nicaragua est aussi lié à la dangerosité des routes transsahariennes et de la voie maritime via les Canaries. » Tierno a déboursé près de 7 000 euros pour son voyage qu’il a réalisé en avion, mais aussi en bus, en voiture, en pirogue pour remonter l’Amérique centrale et le Mexique. « Au Nicaragua, se souvient-il, tu sors de l’aéroport, il y a beaucoup de gens qui te proposent leurs services. J’ai payé 60 dollars [55 euros] un certain Pedro pour aller au Honduras. J’ai logé dans son hôtel et on a voyagé dans des 4 × 4. On était un groupe avec des Camerounais, des Mauritaniens, des Indiens… »
    Selon des données gouvernementales obtenues par le New York Times, le nombre de ressortissants africains appréhendés à la frontière avec le Mexique est passé de plus de 13 000 en 2022 à plus de 58 000 en 2023, parmi lesquels une majorité de Mauritaniens et de Sénégalais.
    Depuis trois ans, le Nicaragua est devenu un tremplin pour ces migrants, notamment ceux qui veulent éviter la traversée de la terrible jungle du Darien, entre la Colombie et le Panama. Le régime autoritaire de Daniel Ortega a vu dans ce flux non seulement un moyen de remplir les caisses de l’Etat, mais également une arme de politique étrangère contre les Etats-Unis, qui lui ont imposé de nombreuses sanctions ces dernières années.
    En 2021, Managua a supprimé l’obligation de visa pour les Cubains, alors que l’île communiste connaît le plus grand exode de son histoire. En 2022 et 2023, cette exemption a été étendue à de nombreux autres ressortissants de la région, notamment haïtiens, puis originaires d’Afrique et d’Asie. « En avril 2023, le gouvernement nicaraguayen a chargé une société privée basée à Dubaï de gérer les contrats avec des compagnies de vols charters à travers l’Asie, l’Europe et l’Afrique, car le pays n’avait ni les connaissances ni les capacités pour le faire », explique Manuel Orozco, expert en migration du Dialogue interaméricain, un centre de réflexion basé à Washington. Résultat : « Entre juin 2023 et fin janvier 2024, 160 000 étrangers sont arrivés à l’aéroport international Augusto C. Sandino de Managua, signale le chercheur. [Parmi eux], 39 % venaient d’Haïti et 40 % de Cuba. »
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, des arrivées de migrants en forte hausse
    A leur arrivée à Managua, les passagers s’acquittent d’une sorte de « taxe » informelle oscillant entre 150 et 200 dollars, selon les témoignages. Les compagnies aériennes, elles, paient jusqu’à 3 000 dollars de frais par atterrissage. Sans compter les taxes d’aéroport exigées des passagers. Au total, plusieurs millions de dollars alimentent le régime nicaraguayen.
    Le 21 novembre 2023, le département d’Etat imposait des sanctions contre les dirigeants de sociétés proposant des vols charters « destinés à être utilisés principalement par des personnes migrant de manière irrégulière vers les Etats-Unis ». Sous la pression, Haïti a décidé de les suspendre et plusieurs compagnies aériennes, comme les dominicaines SkyHigh Aviation Services et Air Century, lui ont emboîté le pas, tandis que d’autres poursuivent leurs activités.ñ
    Une partie de ces migrants ne fait que passer par l’Europe. Mais depuis le mois d’août, la situation dans l’aéroport de Madrid-Barajas, principal hub de correspondance avec l’Amérique latine, est chaotique. Selon les syndicats policiers, près de 450 personnes s’y trouvaient retenues fin janvier, dans des salles de rétention. Les conditions sont si déplorables que la Croix-Rouge a décidé, le 23 janvier, de jeter l’éponge et de laisser la police se charger de l’aide humanitaire.
    Selon des travailleurs de l’aéroport, interrogés par le site d’information Elespanol.com, les migrants retenus sont majoritairement des Sénégalais, arrivés de Casablanca avec pour destination des pays d’Amérique latine, et comme objectif final, les Etats-Unis. « Certains demandent l’asile à peine descendus d’escale, d’autres restent dans le terminal en essayant de poursuivre leur voyage et demandent l’asile quand ils n’y parviennent pas. Parfois, ils sont allés jusqu’en Amérique latine et ont été renvoyés à leur dernière escale… », détaille Elena Muñoz, coordinatrice des questions juridiques pour la Commission espagnole d’aide aux réfugiés.Ils ont pu se retrouver confrontés à un billet de correspondance faux ou annulé, à une carte de crédit qui ne fonctionne pas, ou à l’impossibilité de s’acquitter, au Salvador, dernière escale avant Managua, de la nouvelle « taxe d’amélioration aéroportuaire » de 1 130 dollars. Créée en octobre, elle est censée financer les travaux d’agrandissement de l’aéroport, mais ne s’applique qu’aux citoyens africains et indiens… Le nombre de demandes d’asile déposées à Barajas a bondi de 766 en 2022 à 2 800 en 2023, et a atteint 860 pour le seul mois de janvier.
    Pression américaine
    En France, la police aux frontières (PAF) a elle aussi assisté à l’essor de ces routes migratoires, par le biais notamment de candidats originaires d’Asie. « Le phénomène est apparu pendant la crise du Covid, explique Julien Gentile, le chef de la PAF à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Ça s’est porté sur Roissy à partir du moment où Madrid a commencé à soumettre certaines nationalités à des visas de transit aéroportuaire. »Le commissaire Gentile relate ainsi le cas de ces passagers ouzbeks débarquant à Roissy jusqu’au début du mois de décembre 2023. Ils embarquaient depuis la Turquie sur des vols Istanbul-Lomé, avec une escale prévue à Paris. En transit à Roissy, ils ne prenaient pas leur correspondance pour le Togo et se « faisaient oublier » en zone internationale pendant plusieurs jours afin d’être certains de ne pouvoir être renvoyés en Turquie, qui refuse les réacheminements de voyageurs au-delà de sept jours. Une fois ce délai passé, ils achetaient un billet d’avion pour le Nicaragua. Comme il n’existe pas de vol direct, ils transitaient par le Panama.
    A priori, cette migration n’a aucune incidence pour la France. Mais, sous la pression des Etats-Unis, le Panama a commencé à refuser les Ouzbeks et à les renvoyer vers Paris. Embarrassée par ces candidats à l’émigration, la France a instauré le 7 décembre une obligation de visa de transit aéroportuaire pour les Ouzbeks. C’est ce qui s’était aussi produit en avril 2021, avec l’instauration de ce visa pour les Indiens face à l’arrivée en nombre de ressortissants du Pendjab. « C’était des agriculteurs venus avec l’argent d’une année de récolte qui voulaient rejoindre le Canada via des escales à Paris et des destinations en Amérique du Sud », se souvient le commissaire Gentile. Une route réapparue le 21 décembre, lors de l’immobilisation d’un avion en provenance des Emirats arabes unis avec quelque 300 Indiens à son bord. Ils effectuaient une escale technique à l’aéroport de Vatry (Marne) et avaient pour destination finale le Nicaragua.

    #Covid-19#migrant#migrant#nicaragua#espagne#senegal#panama#etatsunis#routemigratoire#emigration#escale#sante

  • Comment le Nicaragua est devenu le raccourci des migrants africains et asiatiques vers les Etats-Unis
    https://www.seneweb.com/news/International/comment-le-nicaragua-est-devenu-le-racco_n_429343.html

    Comment le Nicaragua est devenu le raccourci des migrants africains et asiatiques vers les Etats-Unis
    Par : AFP - Webnews | 30 décembre, 2023 à 10:12:21 | Lu 702 Fois |
    L’Airbus A340 de la compagnie roumaine Legend Airlines, qui se rendait à Managua depuis Dubaï, a été immobilisé le 21 décembre lors d’une escale à l’est de Paris, en raison de soupçons « de traite d’êtres humains ». Lundi 276 passagers indiens ont été renvoyés vers Bombay, 27 personnes sont restées en France, dont deux soupçonnées d’être des passeurs et présentées devant un juge d’instruction parisien. La police indienne a également ouvert une enquête. Les passagers auraient payé des dizaines de milliers de dollars à des passeurs pour atteindre les États-Unis, a affirmé à l’AFP un commissaire de police indien.
    Manuel Orozco, expert en migration au sein du groupe de réflexion Inter-American Dialogue, a expliqué à l’AFP que le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega, qui considère les États-Unis comme un « ennemi », avait facilité « un réseau de services aériens internationaux » afin que les migrants « puissent atteindre plus rapidement la frontière entre Mexique et États-Unis », utilisant le Nicaragua comme « un raccourci ». Une action « préméditée » selon lui, « pour augmenter le poids de la crise migratoire vers les États-Unis et capter des revenus » en visas et taxes aéroportuaires. « Nous avons recueilli des données sur plus de 500 vols charters » et « même l’autorité aéroportuaire » a passé un contrat « avec des entreprises privées situées à Dubaï pour former des fonctionnaires à la gestion de la paperasserie internationale », a ajouté l’expert. L’avocate de Legend Airlines, Liliana Bakayoko, a confirmé à l’AFP que les ressortissants indiens « devaient obtenir leur visa à l’aéroport » de Managua et que le Nicaragua avait approuvé la liste des passagers avant qu’ils n’embarquent, comme le prévoit la procédure migratoire.Sans cette approbation « l’avion ne pouvait pas obtenir l’autorisation d’atterrir au Nicaragua et donc de décoller » de Dubaï, a-t-elle expliqué. Le flux de migrants asiatiques et africains entrant au Honduras par sa frontière terrestre avec le Nicaragua - où ils arrivent directement en taxi ou en bus depuis l’aéroport - a quintuplé, passant de 14 569 en 2022 à 76 178 en 2023 (+522 %).
    Les migrants traversent ensuite le Guatemala pour entrer au Mexique jusqu’à la frontière Sud des États-Unis, au prix de milliers de dollars pour de nouveaux passeurs.
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) souligne une « tendance significative » des migrants africains et cubains souhaitant se rendre aux États-Unis à choisir « les routes aériennes vers l’Amérique centrale en évitant le Darién », la jungle entre Colombie et Panama. Cubains, Haïtiens, Chinois, Vietnamiens et Africains avaient rejoint ces dernières années la vague de Vénézuéliens qui traversent cette dangereuse frontière naturelle où ils sont livrés aux trafiquants ainsi qu’à la rudesse de l’épaisse jungle, considérée comme « l’enfer » des migrants. Plus d’un demi-million ont emprunté cette année cette route longue de 266 km, plus du double qu’en 2022. Le Nicaragua, selon Manuel Orozco, est depuis 2021 un « tremplin » vers les États-Unis pour les Cubains et les Haïtiens pour lesquels aucun visa n’est requis.Une moyenne de 50 vols charters par mois ont transité entre La Havane et Managua de janvier à octobre 2023. Depuis Port-au-Prince, les vols sont passés de 30 en août, à 100 en septembre et 130 en octobre, selon Inter-American Dialogue. Comme le Panama, hub international, San Salvador est également une plaque tournante d’Amérique centrale pour migrants à bord de vols commerciaux à destination du Nicaragua, a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Direction générale des migrations du Salvador. À l’instar du Costa Rica et du Panama, le Salvador a imposé en octobre une taxe aéroportuaire de 1 130 dollars (1 498 $ canadiens) aux ressortissants africains et indiens en transit. Ces derniers mois, les autorités colombiennes ont, elles, remarqué qu’une majorité des passagers de vols en provenance de Turquie étaient des Africains en transit vers San Salvador, via un vol depuis Bogota, pour se rendre au Nicaragua. « Des personnes qui [...] veulent migrer et paient des billets et d’autres choses pour éviter de passer par le Darién », a expliqué cette semaine le vice-ministre colombien des Affaires étrangères, Francisco Coy.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#nicaragua#sansalvador#costarica#panama#transit#etatsunis#cuba#haïti#chine#vietnam#afrique#venezuela#routemigratoire#inde#turquie#OIM#aviation

  • Le canal de Panama frappé par la sécheresse, circulation restreinte pendant un an
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/08/26/circulation-restreinte-pendant-un-an-dans-le-canal-de-panama-en-raison-de-la


    L’extrémité du canal de Panama sur la côte Pacifique, le 25 août 2023.
    IVAN PISARENKO / AFP

    L’eau de pluie est indispensable au bon fonctionnement des écluses qui permettent de franchir la chaîne de montagnes que traverse l’isthme.

    C’est une conséquence inattendue du changement climatique et du phénomène El Niño : l’accès au canal de Panama, voie de passage des navires marchands entre l’Atlantique et le Pacifique, sera réduit pendant un an en raison du manque de pluies.

    Depuis le 30 juillet, le nombre de navires autorisés chaque jour est passé de 40 à 32 et leur tirant d’eau, la hauteur de la partie immergée du bateau, a été réduit à 44 pieds (13,4 mètres). « Aujourd’hui, nous prévoyons [de prolonger ces mesures] pour un an, à moins qu’en septembre, octobre et novembre de fortes pluies ne tombent dans le bassin-versant du canal et remplissent les lacs », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Ilya Espino, administratrice adjointe du canal.

    Cette annonce doit permettre aux clients du canal de mieux « planifier » leurs passages, a-t-elle ajouté. Les restrictions ont en effet eu une conséquence spectaculaire : des embouteillages de navires, patientant, de part et d’autre du canal, pour pouvoir traverser. Il y en avait 130 jeudi et le total est monté à 160 courant août.

    Le temps d’attente a, lui, grimpé en flèche : auparavant de trois à cinq jours, il a atteint dix-neuf jours pour revenir à onze aujourd’hui. « Nous gérons facilement une file d’attente de 90 navires », mais « 130 ou 140, cela nous pose des problèmes et entraîne des retards », reconnaît Mme Espino.

  • Severe drought in Panama hits global shipping industry
    https://www.ft.com/content/86839bc7-1926-4bf6-b593-1720f7fbd8b4

    A severe drought in Panama is leading to unusually long delays and tough restrictions along one of the world’s most important trade routes, illustrating the challenge climate change poses to global commerce.

    High temperatures and one of the driest years on record have led authorities in the Central American country, which is usually one of the world’s wettest, to lower the number of crossings and bar ships with heavy loads from using the Panama Canal.

    The restrictions — rare during Panama’s wet season, which lasts from May to December — have led big carriers including German group Hapag-Lloyd to announce surcharges for routes that rely on the gateway between the Atlantic and Pacific. While lower demand for goods exports has lessened the impact, vessels with loads still light enough to use it are facing extended waits of more than two weeks.

    “The Panama Canal is really the wild card in the container shipping market right now,” said Peter Sand, chief analyst at Xeneta. “Shippers should consider their options and manage their risks as Panama congestion is on the rise.”

    More than 3 per cent of world trade by volume, including liquid gas from the US and soft fruits from South America, passes through the nearly 110-year-old canal, which also provides essential income for Central America’s richest country per head of population.

    Up to 29 per cent of container trade crossing the Pacific travels through the canal, according to data provider MDS Transmodal.

    #transports_maritime #porte-conteneurs #logistique #climat #sécheresse

  • Si tu connais rien en reggaeton (un peu comme moi).

    Histoire, tubes, critiques, avenir : TOUT SUR LE REGGAETON (avec Geos et Victor)
    https://www.youtube.com/watch?v=HEgR8f72BoM

    REGGAETON THÉORIE : Et si on prenait le reggaeton au sérieux ? [DOCUMENTAIRE]
    https://www.youtube.com/watch?v=w2LgNpGrxPU

    #musique #reggaeton #histoire #danse #Amérique_du_sud #Amérique_centrale #Panama #Porto_Rico #riddim #reggae #dancehall #rap #dembow

  • HCR - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/press/2021/12/61a9e616a/haut-commissaire-nations-unies-refugies-preconise-creation-dun-mecanisme.html

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    GENÈVE – Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a conclu une visite de dix jours au Mexique, au Salvador et au Guatemala par un appel sans équivoque en faveur de la mise en place d’un mécanisme régional qui permettrait de renforcer, de coordonner et de créer des synergies entre les différents programmes, politiques et initiatives visant à faire face à l’ampleur et à la complexité sans précédent qui caractérisent les mouvements de population au Mexique et en Amérique centrale. « Plutôt que d’ériger des murs pour retenir les gens, nous devrions plutôt aider ceux qui se déplacent à rester chez eux en créant les conditions nécessaires pour qu’ils n’aient pas besoin de partir et que ceux qui doivent s’enfuir trouvent ce dont ils ont besoin plus près de chez eux », a expliqué Filippo Grandi. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un mécanisme régional pour générer des synergies entre les différents programmes, alliances, plateformes et forums existants qui tentent de s’attaquer aux causes structurelles de la mobilité humaine et de trouver des solutions. »
    Le déplacement de près d’un million de personnes au Mexique et en Amérique centrale est dû à un certain nombre de facteurs économiques, sociaux et humanitaires interconnectés, notamment le manque d’opportunités, l’insécurité causée par les gangs et le crime organisé, les ravages de la pandémie de Covid-19 et les effets du changement climatique. En outre, les migrants et les demandeurs d’asile venant de plus loin au sud et des Caraïbes transitent de plus en plus par l’Amérique centrale. Cette année, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants ont entrepris la traversée de la jungle du Darien entre la Colombie et le Panama, tandis qu’au cours des six premiers mois de 2021, le Mexique a reçu le troisième plus grand nombre de demandes d’asile au monde. « Le Mexique et le Guatemala ne sont pas seulement des lieux de transit, mais de plus en plus des pays où les réfugiés et les migrants trouvent la sécurité et un accès à des opportunités », a déclaré Filippo Grandi. « Dans ces deux pays, j’ai vu de nombreuses manifestations de générosité, un accueil chaleureux et de véritables efforts pour intégrer les réfugiés dans le tissu social et économique. J’ai également rencontré de nombreux réfugiés qui sont heureux de travailler, d’étudier et de contribuer de différentes manières au bien-être de leurs communautés d’accueil ». Le HCR collabore avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer les systèmes d’asile au Mexique, au Guatemala et dans d’autres pays d’Amérique centrale, et plaide pour des alternatives migratoires en faveur de ceux qui en ont besoin. De nombreuses personnes déracinées par la violence dans la région ne franchissent pas de frontières internationales mais restent dans leur propre pays. Au cours de sa visite, le Haut Commissaire a pu constater les efforts déployés par le Salvador pour renforcer sa législation, ses politiques publiques et ses programmes afin de répondre aux besoins de protection, de services et d’assistance pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le mardi 30 novembre, le Haut Commissaire a participé à la 4e réunion annuelle du Cadre régional de protection et de solutions (MIRPS, selon l’acronyme espagnol), qui réunit le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama dans le but de coordonner les réponses régionales et nationales visant à s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés, à apporter des réponses efficaces aux besoins de protection de la population déplacée, des demandeurs d’asile, des réfugiés et des rapatriés ayant besoin de protection, ainsi qu’à la recherche de solutions durables.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquecentrale#mexique#guatemala#salvador#honduras#costarica#belize#panama#sante#pandemie#crise#violence#vulnerablité#deplacementforce#protection#rapatrie#asile#unhcr

  • Immortel
    Mario Vargas Llosa élu à l’Académie française

    Epinglé dans les Pandora Papers, candidat résolument libéral à la présidence du Pérou en 1990, l’écrivain péruviano-espagnol a été lauréat du Nobel en 2010 mais n’a jamais écrit en français.

    https://www.liberation.fr/culture/livres/mario-vargas-llosa-elu-a-lacademie-francaise-20211125_B3EUPQTIAVANRKJR6WH

    L’écrivain péruviano-espagnol Mario Vargas Llosa a été élu, jeudi, à l’Académie française, qui a fait une exception à l’âge limite pour cet homme de 85 ans. Le romancier, Prix Nobel de littérature en 2010, a obtenu au premier tour 18 voix, contre une pour le réalisateur Frédéric Vignale, un blanc et deux nuls. Sa candidature avait été retenue par les Immortels alors que depuis 2010, il faut avoir moins de 75 ans pour se présenter à cette élection. En revanche, il n’existe aucune règle quant à la nationalité.

    D’autres étrangers ont ainsi été élus à l’Académie par le passé, comme l’Américain Julien Green et l’Algérienne Assia Djebar, aujourd’hui décédés, ou le Canado-Haïtien Dany Laferrière, qui y est entré 2013. En revanche, et c’est sa particularité, Mario Vargas Llosa n’a jamais publié en français. Il le parle couramment, pour avoir immigré à Paris en 1959, mais n’écrit qu’en espagnol. Elu à l’Académie royale espagnole en 1994, il vit aujourd’hui à Madrid.
    Résolument à droite

    Son œuvre traduite en français, essentiellement aux éditions Gallimard, est abondante, depuis la Ville et les Chiens en 1966, jusqu’à Temps sauvages en 2021. Il a été le premier écrivain étranger à entrer à entrer de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade, en 2016. Né à Arequipa (sud du Pérou) le 28 mars 1936, cet enfant de la classe moyenne, après un passage à l’Académie militaire de Lima, se destine aux études littéraires, à Lima puis Madrid, et au journalisme. Il a notamment travaillé au desk espagnol de l’AFP à Paris.

    Son talent d’écrivain fera de lui l’une des figures de la révélation au monde de la littérature latino-américaine dans les années 60, aux côtés du Colombien Gabriel García Márquez, de l’Argentin Julio Cortázar ou des Mexicains Carlos Fuentes et Juan Rulfo. Il a aussi eu une carrière politique, avec une candidature à la présidence du Pérou en 1990, résolument à droite. Il y a affirmé des opinions libérales controversées, qui heurtaient une bonne partie de l’électorat. Attiré dans sa jeunesse par la révolution cubaine, Mario Vargas Llosa s’en est détaché dans les années 70. Il a ensuite été l’un des critiques les plus virulents de certains régimes autoritaires latino-américains, comme le Venezuela de Hugo Chavez.
    Cinq sièges vacants

    Lors de l’élection présidentielle péruvienne de juin, il soutenait la candidate de la droite populiste Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori, battue au second tour. Dernièrement, la polémique a concerné des soupçons d’évasion fiscale. D’après les révélations de plusieurs médias dans l’affaire des « Pandora Papers », Mario Vargas Llosa a été actionnaire entre 2015 et 2017 d’une société des îles Vierges britanniques, un paradis fiscal. Lui dément toute intention d’échapper à quelque impôt que ce soit.

    L’Académie française n’avait pas accueilli de lauréat du Nobel depuis François Mauriac, élu en 1933, récipiendaire du prix suédois en 1952, et décédé en 1970. Sur les 40 sièges de l’institution conçue comme la gardienne de la langue française, cinq restent vacants, et les 35 autres sont occupés par 29 hommes et six femmes.

    Faute de candidatures de valeur, l’Académie éprouve des difficultés notoires à attribuer ces sièges vacants. Son influence a reculé, le prestige de l’« habit vert » n’est plus du tout le même qu’au siècle précédent, et beaucoup de linguistes jugent ses avis non pertinents. Le fauteuil pris par le Péruviano-Espagnol est le numéro 18, précédemment occupé par le philosophe Michel Serres, et avant cela, entre autres, le philosophe Alexis de Tocqueville, le maréchal Foch ou l’ancien chef de gouvernement Edgar Faure.

    Vargas Llosa a aussi été épinglé pour les Panama Paper, pas seulement les Pandora Paper, c’est un habitué de l’exile fiscale, chez les académiciens on pratique cet art à un niveau internationale.
    https://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/08/panama-papers-l-ecrivain-mario-vargas-llosa-compte-offshore-un-jour-prix-nob

    #af #académie_française #art #argent #exil_fiscal #panama_papers #pandora_papers

  • Tod eines opportunistischen Killers
    https://www.heise.de/tp/features/Tod-eines-opportunistischen-Killers-6222916.html?seite=all

    20.10.2021 von Gerd Roettig - Colin Powell zeigt vor den UN am 5. Februar 2003 eine Ampulle, vermeintlich mit Milzbranderregern. Der Irak, sagte er, verfüge wahrscheinlich über solche Massenvernichtungswaffen. Bild: U.S. Government

    Colin Powell war nicht der größte Lügner der Regierung Bush Juniors. Bei der Durchsetzung des Angriffskriegs auf den Irak vor knapp zwei Jahrzehnten spielte er aber eine Schlüsselrolle.

    Der vor wenigen Jahren verstorbene Schriftsteller #Gore_Vidal beschrieb seine Heimat einst als United States of Amnesia, als Land des Vergessens. Vidal, einer der scharfzüngigsten Kritiker der Regierung Georg W. Bushs – oder, wie er sie selbst nannte, #Cheney-Bush-Junta – befürchtete bereits damals, dass deren völkerrechtliche Verbrechen in Serie nicht nur nicht aufgeklärt zu werden drohten, sondern alsbald historisch verklärt werden würden.

    Diese Befürchtung bestätigte sich einmal mehr vor wenigen Monaten, als auch hiesige Medien den Tod von Ex-Pentagon-Chef Donald Rumsfeld mit ausgesprochen milden Tönen quittierten. Gegen den notorischen Scharfmacher und Hauptarchitekten des neokonservativen Programms einer über Leichen gehenden US-Hegemonie war immerhin auch hierzulande Klage wegen Kriegsverbrechen, gefährlicher Körperverletzung und Verstoßes gegen die UN-Folterkonvention eingereicht worden, woran sich offenbar nur noch die Wenigsten zu erinnern vermochten.

    Mit Colin Powell ist gestern nun ein weiteres führendes Mitglied der ersten Regierung Georg W. Bushs im Alter von 84 Jahren gestorben. Und erneut kommen die meisten Nachrufe einer Geschichtsfälschung gleich, in dem sie Powell beinahe als naives Opfer einer Politik beschreiben, für die er selbst nicht gestanden hätte.

    Anders als Rumsfeld, der sich in seiner politischen Laufbahn schon früh als aktiver Kriegstreiber empfahl, nahm Powell tatsächlich stets die Rolle des befehlsergebenen Soldaten ein, mithilfe derer er sich auch in der US-amerikanischen Öffentlichkeit einen Nimbus von Glaubwürdigkeit und Integrität zu erkaufen wusste:

    Ein soziales Kapital, das der Regierung Bush-Cheney sehr zupasskam, als es darum ging, die Weltöffentlichkeit mit dem Lügenmärchen von Saddam Husseins Massenvernichtungswaffen hinters Licht zu führen und die US-Gesellschaft für den völkerrechtswidrigen Angriffskrieg gegen den Irak zu mobilisieren.

    Powells spätere Behauptung, dass seine 2003 vor den UN abgelegte Falschaussage auf einem „großen Versagen der Geheimdienste“ gründete, ist gelinde gesagt wenig glaubhaft.

    Powell trug mit seiner UN-Rede zum Krieg bei

    Selbst Powells ehemaliger Stabschef Lawrence Wilkerson urteilte später, dass die Rede sowohl wegen ihrer „Unaufrichtigkeit“ als auch wegen Powells „Gravität“ einen entscheidenden „Beitrag der zweijährigen Bemühungen der Bush-Regierung leistete, die Amerikaner für den Krieg zu gewinnen“.

    „Diese Bemühungen“, schrieb Wilkerson 2018, „führten zu einem Krieg, der zu katastrophalen Verlusten für die Region und die von den USA geführte Koalition führte und den gesamten Nahen Osten destabilisierte“.

    Trotz millionenfachen Leids, unzählbarer Toten und einer auf absehbare Zeit hoffnungslosen Lage eines mutwillig zerstörten Staates, der erst durch die US-Invasion zum Exporteur terroristischer Gewalt wurde, blieben die Hauptakteure unbehelligt.

    Während Georg W. als welpenmalender netter Onkel auch in Talkshows des liberalen Mainstreams wieder gern gesehener Gast ist und Dick Cheney immer noch damit beschäftigt sein dürfte, sein in Öl- und Waffenindustrie gemachtes Geld zu zählen, äußerte Powell bereits 2005, seine Rede vor der UN-Vollversammlung zu bereuen, und befreite dabei gleichzeitig Leute wie Ex-CIA-Chef George Tenet von ihrer Verantwortung.

    Dabei hatte der „gute Soldat“ (Powell über Powell) bereits seine frühe Karriere damit begründet, stets das zu liefern, was seine Vorgesetzten von ihm hören wollten.

    1968 war der damals Anfang Dreißigjährige im Dienstgrad eines Majors nach #Vietnam versetzt und zu jener Division abkommandiert worden, aus deren Reihen nur kurze Zeit zuvor das Massaker von Mỹ Lai begangen worden war: Diesem waren mehr als 500 vietnamesischen Zivilisten zum Opfer gefallen, was nach Bekanntwerden wesentlich zum Anwachsen der Antikriegsproteste in den USA führen sollte.

    Eine direkte Mittäterschaft an diesen Kriegsverbrechen ist Powell nicht anzulasten. Sehr wohl war er aber Teil der Vertuschung und des Stillschweigens durch die US-Armee.

    In Berichten an die Armeeführung spielte Powell die Gewaltexzesse als Ausrutscher herunter. Hinweisen auf andere Kriegsverbrechen ging er nur halbherzig nach: „Es mag vereinzelte Fälle von Misshandlung von Zivilisten und Kriegsgefangenen geben, aber dies spiegelt keineswegs die allgemeine Haltung der gesamten Division wider.“

    Die Beziehungen zwischen den US-amerikanischen Soldaten und der vietnamesischen Bevölkerung seien vielmehr ausgezeichnet.

    Powell sagte, was seine Vorgesetzten hören wollten

    Diese Haltung, seinen Vorgesetzten genau das zu sagen, was sie hören wollten, und nicht die Wahrheit zu sagen, wurde zu einem der Markenzeichen der militärischen Karriere Powells, auf deren Höhepunkt er es zum Vier-Sterne-General brachte und als solcher federführend an der US-Invasion in #Panama (1989) und des Zweiten Golfkrieges (1991) beteiligt war.

    Auch seine Auffassung von Recht und Unrecht dürfte Powell bereits aus dem Vietnamkrieg mitgebracht haben, der Vieles der von Bush und Konsorten begonnenen und unter Obama fortgesetzten Kriegsserie im Nahen Osten vorweggenommen hatte. In seinen Vietnam-Memoiren aus den 90er-Jahren erinnerte sich Powell:

    Wenn ein Hubschrauber einen Bauern in einem schwarzen Pyjama entdeckte, der auch nur entfernt verdächtig aussah, umkreiste der Pilot ihn und feuerte auf ihn. Wenn er sich bewegte, wurde dies als Beweis für feindliche Absichten gewertet, und der nächste Schuss fiel nicht vor ihm, sondern auf ihn. Brutal? Das mag sein (….) Aber das Töten oder Getötetwerden im Gefecht führt dazu, dass die Wahrnehmung von Recht und Unrecht getrübt wird.
    Colin Powell

    Wie sehr durch die ewig dauernden Kriege die Wahrnehmung von Recht und Unrecht auch jenseits der Gefechte getrübt ist, zeigt nun die Mystifizierung Powells, die dessen Tod unmittelbar folgt.

    Sie macht vor dem „progressiven“ Lager nicht halt. Jamaal Bowman, afroamerikanischer Kongressabgeordneter und Mitglied der Democratic Socialists twitterte Stunden nach Powells Tod, dass für ihn als schwarzer Mann, „der gerade versuchte, die Welt zu verstehen, Colin Powell eine Inspiration“ gewesen sei. „Er stammte aus New York City, besuchte das City College und stieg in die höchsten Ränge unserer Nation auf.“

    In der Tat gehörte Colin Powell einer Generation Afroamerikaner an, für die das Militär neben dem Hochleistungssport eine der sehr wenigen Möglichkeiten sozialen Aufstiegs in einer zutiefst rassistischen und segregierten Gesellschaft bot.

    Gleichzeitig sollte dies nicht vergessen machen, dass Powell dabei Nutznießer von Kämpfen anderer war, für die er selbst nie bereit zwar, sich einzusetzen.

    Der Bürgerrechtsaktivist Kwame Ture machte bereits in einem Fernsehinterview 1995 darauf aufmerksam, dass Powell seine Position als ranghoher Militär ironischerweise den Errungenschaften der Bürgerrechtskämpfe im Allgemeinen und dem Wirken von #Martin_Luther_King im Besonderen zu verdanken habe.

    Letzterer hatte seinen Einsatz für die Emanzipation der Schwarzen in den USA in dem gleichen Schicksalsjahr #1968 mit dem Leben bezahlen müssen, als Ersterer mit seiner soldatischen Karriere in Vietnam durchstartete.

    Für Kwame Ture gab es bereits damals keinen Zweifel: „Mr. Powell ist ein Lügner. Mr. Powell ist ein Verräter an seinem Volk, und Mr. Powell ist ein Verräter an der Menschheit. Wenn Sie King lieben, können Sie Powell niemals lieben.“

    #USA #impérialisme #guerre #histoire #militaire

  • #Relations_Internationales #Amérique_latine

    –-De Santiago à Caracas, la main noire de Washington, par Franck Gaudichaud (Le Monde diplomatique, juin 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/GAUDICHAUD/53071

    En Amérique latine, l’ère des coups d’Etat en douce, par Maurice Lemoine (Le Monde diplomatique, août 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/LEMOINE/50711

    Combat de l’aigle et du dragon en Amérique latine, par Anne-Dominique Correa
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/CORREA/63589
    #Asie_Chine #Etats-Unis

    Dégel sous les tropiques entre Washington et La Havane, par Patrick Howlett-Martin (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/HOWLETT_MARTIN/50943


    Ce qui attend l’Amérique latine sous la présidence Trump, par Alexander Main (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/MAIN/57004
    #WikiLeaks

    " Les câbles diplomatiques du département d’État révélés par WikiLeaks en 2010 et 2011 peignent un tableau différent : les diplomates américains recourent à des méthodes bien rodées pour affaiblir, récupérer ou éliminer des mouvements politiques gênants — entendre « de gauche »"

    "Le 28 juin 2009, le président du Honduras Manuel Zelaya, proche du Venezuela, était renversé par l’armée. La secrétaire d’État Hillary Clinton refusait de reconnaître le coup d’État, ce qui aurait conduit à suspendre la plupart des aides américaines. Les manœuvres de Washington contribuant à la réussite du putsch ont scandalisé la région (3), sans que cela empêche les États-Unis de soutenir les gouvernements conservateurs qui se sont succédé depuis à Tegucigalpa."

    " Argentine et Brésil ont basculé à droite après douze années de gouvernements progressistes. Chaque fois, l’administration Obama a apporté son concours à ces évolutions : opposition aux prêts des institutions multilatérales accordés à Buenos Aires (rapidement levée après l’arrivée au pouvoir du conservateur Mauricio Macri en 2015) et soutien diplomatique au gouvernement par intérim au Brésil alors qu’une procédure de destitution (controversée) contre la présidente Dilma Rousseff était encore en cours"

    "Nul ne sait quelle sera réellement l’action du nouveau président américain. Depuis le début de la campagne, il s’est montré démagogue et capricieux. Mais la composition de son cabinet éclaire néanmoins la politique probable de son administration"

    "Quid de Cuba ? Toute remise en question de la politique d’ouverture susciterait l’opposition d’une grande partie du monde des affaires, soucieux de profiter d’un nouveau marché"

    " une certitude : la principale menace pour l’hégémonie américaine dans la région proviendra de #Chine"

    #Asie

    #Cuba veut le marché… sans le capitalisme, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/A/57967

    La Bolivie les yeux vers les flots, par Cédric Gouverneur (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/GOUVERNEUR/53715

    #Commerce_international #Routes_maritimes #Transports #Panama_canal #Chine #Etats-Unis #Amérique_Centrale #Amérique_Latine #Amérique_du_Sud

    Qui a tué Berta Cáceres ?, par Cécile Raimbeau (Le Monde diplomatique, octobre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/RAIMBEAU/56454
    #Libéralisme #Energie #Privatisations

    "l’oligarchie est la principale bénéficiaire de cet emballement pour la « houille blanche » (l’énergie hydroélectrique), encouragé par les prêts de banques internationales — Banque mondiale, Banque interaméricaine de développement (BID) et Banque centre-américaine d’intégration économique (BCIE) — et les filiales des agences de coopération européennes qui se consacrent au soutien du secteur privé des pays du Sud : la française Proparco (filiale de l’Agence française de développement), l’allemande DEG, la néerlandaise FMO… Ces organismes d’économie mixte n’hésitent pas à s’allier plus ou moins discrètement avec des fonds de pension et des multinationales, à travers des montages complexes."

    –Équateur : De Rafael Correa à Guillermo Lasso en passant par Lenin Moreno
    13 avril par Eric Toussaint
    http://www.cadtm.org/Equateur-De-Rafael-Correa-a-Guillermo-Lasso-en-passant-par-Lenin-Moreno?var_m

    –Fièvre des canaux en #Amérique_centrale, par François Musseau (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/MUSSEAU/50759

    -"Sur l’échiquier géostratégique, le Panamá s’attend à en tirer avantage. Outre son canal, il dispose de six ports, d’un chemin de fer, d’une voie rapide et, avec Colón, de la plus vaste zone de libre-échange du monde après Hongkong. « Plus qu’un couloir, ce chenal est en passe de devenir un grand carrefour logistique », confirme M. Alberto Alemán, ex-directeur du canal, aujourd’hui à la tête de Panamá Pacífico, un complexe de 1 400 hectares où sont installées une centaine de multinationales, à l’est de la capitale. « Il y a ici le seul port avec des terminaux dans les deux océans. C’est un atout crucial. »

    Mais la concurrence s’aiguise, et d’autres projets de raccourci maritime ont vu le jour, avec des degrés d’avancement divers. Le plus simple se situe au nord : le passage du Nord-Ouest, qui relie Pacifique et Atlantique via l’archipel arctique canadien. Avec le réchauffement climatique, cette route glacée pourrait offrir, à terme, un nouvel itinéraire aux navires." ;

    –" le Salvador, le Honduras et le Costa Rica ont évoqué en 2011 la création de voies de passage sur leurs territoires. Début 2012, le Guatemala a créé un organisme, le Couloir interocéanique du Guatemala (CIG), qui prévoit de relier deux ports — à construire — pour un coût de 7,5 milliards de dollars. Il ne s’agit pas là de percement, mais de « canaux secs » acheminant les marchandises d’un porte-conteneurs à un autre par voie ferrée ou routière.

    Depuis la fin des années 2000, un même projet d’un coût similaire existe en Colombie, pays baigné par les deux océans. « En réalité, plus que des canaux secs, il s’agit de réseaux de transports densifiés, commente l’analyste péruvien Luis Esteban Manrique sur le site Infolatam. Avec le désavantage, pour les compagnies maritimes, qu’elles paient cher le chargement et le déchargement des marchandises. » Selon la Banque interaméricaine de développement (BID), une cargaison de 10 000 conteneurs équivaut à 18 trains, ou 5 800 camions. En d’autres termes, il faudrait plusieurs kilomètres de trains pour décharger un seul porte-conteneurs...

    De tous les projets de corridor interocéanique, celui du Nicaragua est de loin le plus ambitieux — et le plus controversé. Car les autorités ont bel et bien l’intention de percer un canal sur près de 300 kilomètres." ;

    –"Alors que le canal panaméen ne peut accueillir les porte-conteneurs de plus de 110 000 tonnes, celui-là permettrait le passage de colosses de métal de 250 000 tonnes mesurant jusqu’à 450 mètres de long. Son tracé, approuvé en juillet dernier, avait déjà été imaginé par les conquistadors espagnols." ;

    –"la concession accordée par Managua à HKND illustre les ambitions stratégiques de Pékin. Selon le site nicaraguayen El Confidencial, derrière M. Wang se cache l’Etat chinois lui-même. Tout comme le projet de canal sec en Colombie, ceux du Guatemala et du Salvador sont financés par la .

    « Il existe un “rêve chinois”, confie un interlocuteur qui souhaite conserver l’anonymat. Celui de contrôler un couloir stratégique par lequel passerait le gros des exportations du pays vers les Amériques. »" ;

    –"Bien qu’ils aient rétrocédé le chenal panaméen, les Etats-Unis dominent son trafic, et les navires battant pavillon nord-américain y bénéficient d’une priorité de passage, ce qui peut retarder sensiblement les autres porte-conteneurs. « Stratégiquement, c’est toujours leur canal, nous assure Miguel Antonio Bernal, professeur de droit constitutionnel à l’université de Panamá. C’est là qu’ils font passer leurs sous-marins ; là qu’ils interviendront militairement dès que leurs intérêts seront contrariés. Même nos autorités l’ont admis. »"

    Routes maritimes des Amériques, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/canaux-am-centrale

    Honduras : Le paradis néolibéral des « villes modèles » ne verra pas le jour, par Guillaume Beaulande (Le Monde diplomatique, 29 novembre 2012)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-11-29-Honduras
    Passage en force au #Honduras, par Alexander Main (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/MAIN/58277
    #Relations_Internationales_Etats-Unis
    #Etats-Unis_Relations_Internationales

    Verrouillage fiscal en Amérique centrale, par Mikaël Faujour (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/FAUJOUR/54388

    -"Pour Aaron Schneider, chercheur à l’université de Denver, « dans les sociétés contemporaines marquées par une croissante interconnexion et interdépendance, le vrai contrat social est la politique fiscale (2) »." ;
    –"L’ouvrage de l’Institut centre-américain d’études fiscales (3) montre comment l’élite locale a « socialisé les coûts privés à travers la dette publique », organisé l’impossibilité juridique et constitutionnelle de toute réforme fiscale contraire à ses intérêts, ou encore augmenté les impôts indirects (les plus injustes). Avec méthode, elle a ainsi construit une paix néolibérale, quitte à exercer le pouvoir elle-même" ;
    –" Fini la logique de la guerre froide : elles sont passées d’une domination par la coercition et la force à une domination par le consentement "

    Panamá sans les Panaméens, par Allan Popelard & Paul Vannier (Le Monde diplomatique, juillet 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/POPELARD/53193

    Au Nicaragua, que reste-t-il du sandinisme ?, par Bernard Duterme (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/DUTERME/56231

    Nicaragua : intensification des pressions diplomatiques sur Ortega. 17.07.2018
    https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/07/17/nicaragua-intensification-des-pressions-diplomatiques-sur-ortega_5332483_322

    Au Nicaragua, une élection privée d’opposition. par Gabriel Hetland , novembre 2021
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/HETLAND/64036

    Le piège de la dépendance se referme sur le Mexique, par James M. Cypher (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/CYPHER/57364#Traités_commerciaux_ALENA #ALENA #Libre_Echange #Mexique #Etats_Unis

    Au Mexique, « modernisateurs » d’hier et d’aujourd’hui, par James M. Cypher (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/CYPHER/57343
    #Economie

    Nouvelle donne en Amérique latine (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/A/54514
    #Amérique_latine #Amérique_du_Sud

    L’illusion colombienne : du « modèle » néolibéral latino- américain aux manifestations réprimées dans le sang
    27 mai par Maxime Perriot
    https://www.cadtm.org/L-illusion-colombienne-du-mode%CC%80le-ne%CC%81olibe%CC%81ral-latino-ame%CC%8

    Feu sur l’« ennemi intérieur » en #Colombie
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/06/ALLEN/63171

    –Le tourniquet présidentiel péruvien
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/01/MIGUS/62657

    Pour la première fois, un président qui ressemble à la population
    Au #Pérou, deux mondes face à face. de Romain Migus 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/MIGUS/63481

  • –-#Paradis_fiscaux #Fraude/évasion_fiscale

    "L’évasion fiscale coûte à la France entre 40 et 60 milliards d’euros par an" - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2015/10/07/l-evasion-fiscale-coute-a-la-france-entre-40-et-60-milliards-d-euros-par-
    "Où va l’argent d’Uber ?"
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/ou-va-l-argent-d-uber-516391.html

    « En 2014, Uber a payé zéro euro d’impôts en France, et guère plus ailleurs. »

    "La France de la tolérance... à la fraude"
    http://www.marianne.net/france-tolerance-fraude-100237452.html

    -"les grands groupes développent, avec l’aide de professionnels du droit et de la comptabilité, des structures leur permettant de brouiller la frontière entre le légal et l’illégal, ou de diluer les responsabilités." ;
    –"Tout comme dans le domaine du droit du travail, les vérificateurs utilisent, pour les décrire, le terme d’« ingénierie » plutôt que celui de « fraude ». Ce champ lexical traduit à la fois l’existence de montages plus complexes et la capacité des spécialistes de la fiscalité à euphémiser leurs pratiques " ;
    –" La pluralité des intervenants - président-directeur général, directeur financier, directeur juridique, etc. - dilue également l’intentionnalité de la fraude." ;
    –"Les entreprises, et notamment les plus grandes, sont considérées, en raison des emplois qu’elles créent ou des produits de consommation qu’elles distribuent, comme ayant une action sociale positive ; il y a là un frein à l’engagement de poursuites" ;
    –" La dimension transnationale des très grandes entreprises les place dans une position singulière vis-à-vis du droit : leur implantation dans plusieurs pays leur permet de relativiser chaque règle nationale en faisant jouer la concurrence entre Etats. "

    –-"L’OCDE promet « la fin de la récréation » fiscale pour les McDo, Google et consorts" - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/10/05/l-ocde-promet-la-fin-de-la-recreation-fiscale-pour-les-mcdo-google-et-con

    "OCDE : Comment récupérer les 240 milliards de dollars d’impôts par an qui échappent aux Etats", Europe
    http://www.lesechos.fr/monde/europe/021378823000-ocde-240-milliards-de-dollars-dimpots-par-an-echappent-aux-eta
    http://www.lesechos.fr/medias/2015/10/05/1162358_ocde-comment-recuperer-les-240-milliards-de-dollars-dimpots-par-an-

    -"pour chaque dollar reçu sous forme d’investissement ou d’aide extérieure les pays en développement perdent 2 dollars, à cause de la fraude ou de l’optimisation fiscale. Par le seul levier de l’optimisation fiscale, les pays du Sud perdent 100 milliards par an de revenus…"

    –"Et d’ajouter que ce chiffre se veut prudent. Dans les couloirs de l’organisation, certains, proches du dossier, évoquent volontiers le chiffre astronomique de 500 milliards de dollars."

    L’UE somme Fiat et Starbucks de rembourser des avantages fiscaux illégaux | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/euro-finances/lue-somme-fiat-et-starbucks-de-rembourser-des-avantages-fiscaux-illegaux
    http://www.euractiv.fr/sites/default/files/collagedeouf.jpg

    L’UE accuse la Belgique de favoriser les multinationales par un régime fiscal "illégal" | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/lue-cible-la-belgique-accusee-de-favoriser-les-multinationale
    #UE #Multinationales #Dumping_fiscal #Paradis_fiscaux #Fraude/Evasion_fiscale

    "Luxembourg et Allemagne demeurent des pays propices à la fraude fiscale"
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/luxembourg-et-allemagne-demeurent-des-pays-propices-a-la-fraude-fiscale-51

    Hmm, comment mettre ça sur le dos de la Grèce, ou des réfugiés, des étrangers, des musulmans, des chômeurs, des assistés, des fonctionnaires..?

    -"Un rapport coordonné par le Réseau européen sur la dette et le développement (Eurodad) estime que la plupart des 15 pays analysés ne parviennent pas à limiter l’évasion et l’évitement fiscaux, et que les multinationales et riches particuliers y trouvent « de nombreuses occasions » de dissimuler de l’argent.

    « L’Allemagne et le Luxembourg sont toujours en haut de la liste et offrent une série de moyens de dissimuler le propriétaire [d’une entreprise] ou de blanchir de l’argent »" ;

    –"22 des 28 États membres utilisent ce qu’on appelle des décisions anticipées pour conclure des accords fiscaux avec les grandes entreprises internationales, selon le rapport paru le 3 novembre, qui s’intitule « Cinquante nuances d’évitement fiscal ». « Avec des taux d’imposition de moins de 1 % dans certains cas [...] les décisions anticipées sont devenues un outil essentiel de l’évitement fiscal des entreprises », souligne le rapport." ;

    –"À la fin de l’année 2013, il y avait 119 accords de prix préalable au Luxembourg, et 73 au Royaume-Uni, deuxième pays sur la liste. L’Allemagne avait quant à elle négocié 21 accords de ce type, soit deux de plus que la moyenne européenne." ;

    –"Le rapport félicite les initiatives du Danemark et de la Slovénie, qui ont rendu publics les registres de propriété des entreprises. La France et l’Italie ont rejeté cette idée" ;

    –"Berlin s’est opposée à l’élaboration d’un registre central listant les propriétaires bénéficiaires et un accès public à l’information"

    #UE #Fraude/évasion_Fiscale

    Lutte contre l’évasion fiscale : six ans de fausses promesses européennes et françaises, PAR RACHEL KNAEBEL
    http://www.bastamag.net/Les-Etats-du-G20-vont-ils-enfin-prendre-des-mesures-efficaces-contre-l-eva

    -"A la veille du prochain G20 en Turquie, un rapport révèle que les pratiques d’évasion fiscale des entreprises états-uniennes opérant en France font perdre 4,5 milliards d’euros de recettes à l’Etat. Davantage que les coupes budgétaires imposées aux hôpitaux." ;

    –"L’étude des ONG se penche plus particulièrement sur les pertes d’argent public dues à l’évasion fiscale des multinationales états-uniennes. Conclusion : rien que pour l’année 2012 – la dernière année pour laquelle les chiffres sont disponibles... –, entre 500 et 700 milliards de dollars de bénéfices de ces firmes ont échappé aux fiscs des différents pays où elles sont actives." ;

    –"Ces multinationales ont ainsi déclaré 80 milliards de dollars de profits aux Bermudes, où les bénéfices des entreprises sont entièrement exonérés d’impôt. C’est plus que leurs profits cumulés au Japon, en Chine, en Allemagne et en France. On ne savait pas que les Bermudes étaient un marché aussi florissant !" ;

    –"« Les pays les plus pauvres comme le Honduras, l’Équateur ou les Philippines sont touchés beaucoup plus durement », rappelle le rapport. « (...) le budget de l’éducation ou de la santé du Honduras pourrait augmenter de 10 à 15 % en mettant un terme aux pratiques d’évasion fiscale des entreprises multinationales. » Le rapport (...) se concentre sur les entreprises états-uniennes car seuls les États-Unis obligent leurs entreprises à fournir ces informations. Si les multinationales d’autres pays étaient incluses, le montant des pertes fiscales serait faramineux !" ;

    –"L’essentiel des bénéfices transférés par les multinationales des États-Unis dans des territoires connus pour leurs avantages fiscaux se retrouve dans cinq pays, dont trois membres de l’Union européenne : aux côtés des exotiques Bermudes, trônent des pays bien moins lointains mais tout aussi fiscalement avantageux, comme la Suisse, les Pays-Bas, le Luxembourg, et l’Irlande." ;

    –"ces progrès sont contrebalancés par la création de nouvelles niches fiscales. L’Irlande a ainsi instauré de nouveaux avantages fiscaux cette année : des régimes préférentiels d’imposition pour les revenus des dépôts de brevets (les patent box). Le Luxembourg a abandonné son régime préférentiel réservé aux holdings, mais en a introduit un nouveau sur l’innovation. " ;

    –"Cette contrainte de publicité a d’ailleurs déjà été imposée aux banques française par la loi bancaire de 2013.

    C’est pourtant la version allégée de l’obligation de transparence que les députés français s’apprêtent à voter définitivement vendredi à l’Assemblée nationale. " ;

    –" pourquoi tant d’empressement du gouvernement français à vouloir adopter une mesure bien moins ambitieuse que celle défendue à Bruxelles ? », s’interroge aussi la députée européenne écologiste Eva Joly"

    « Bonne année la fraude fiscale ! » Par Chloé Dubois - Politis
    http://www.politis.fr/Les-voeux-des-finances-publiques-a,33555.html

    « Alors que la fraude fiscale coûte chaque année entre 60 et 80 milliards d’euros, Solidaires Finances Publiques, force syndicale de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), évalue dans un communiqué à 3.173 le nombre de suppressions d’emplois au sein des différents services de contrôle de la DGFIP en cinq ans. » ;
    –"Le syndicat rappelle les différentes mesures qui, depuis 2002, ont conduit à la suppression de plus de 32.000 postes au sein de la DGFIP"

    La grande évasion : Le vrai scandale des paradis fiscaux - Babelio
    http://www.babelio.com/livres/Harel-La-grande-evasion--Le-vrai-scandale-des-paradis-f/363929

    Evasion fiscale | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/047158-000/evasion-fiscale
    Le jeu des fraudeurs - Évasion fiscale, le hold-up du siècle
    http://www.arte.tv/sites/fr/evasion-fiscale

    Le Prix à payer - film 2014 - AlloCiné
    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=232221.html


    #Fraude/évasion_fiscale #Documentaires

    Chefs d’Etat, sportifs, milliardaires : premières révélations des « Panama papers » sur le système offshore mondial
    http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/03/chefs-d-etat-sportifs-milliardaires-premieres-revelations-des-panama-papers-

    -"Les milliers d’échanges internes entre les employés de Mossack Fonseca passés au crible par Le Monde et ses partenaires confirment que les artisans de l’offshore parviennent toujours à conserver un coup d’avance sur les tentatives de régulation mondiales.

    Ainsi quand, en 2011, les îles Vierges britanniques sont contraintes, sous la pression internationale, d’abandonner le système des actions au porteur anonymes, un mouvement de balancier s’opère au profit du Panama ou des Seychelles, où de telles pratiques sont encore autorisées.

    C’est par ces rebonds d’un paradis fiscal à l’autre, et en exploitant les failles de la régulation par des montages toujours plus complexes, que Mossack Fonseca et ses intermédiaires tiennent en respect les autorités de contrôle." ;
    –"Ce ne sont pas les lois contre le blanchiment qui manquent, mais le contrôle de leur application qui doit être renforcé, partout dans le monde.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/03/chefs-d-etat-sportifs-milliardaires-premieres-revelations-des-panama-papers-"

    http://zinc.mondediplo.net/messages/22677

    Tout comprendre à l’affaire des « Panama Papers » | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/finance/tout-comprendre-a-laffaire-des-panama-papers-201604051725-00003286.html

    #Panama #Leaks #Fraude/évasion_fiscale #Panama_papers

    #Fraude/évasion_fiscale_dons #Fraude/évasion_fiscale_fondations
    #Dette_publique #Finances_publiques #Public/privé
    Votre percepteur est coté en Bourse, par Christian de Brie (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/BRIE/55466

    "Les « Panama papers » font suite à une série de scandales récents : UBS en 2008, LuxLeaks en 2014, SwissLeaks en 2015... Ils ont contribué à soulever un peu plus un coin du lourd tapis sous lequel se dissimulent évasion fiscale et criminalité financière."

    " Rien d’étonnant à ce que les centaines de milliers de tonnes de bananes consommées en Europe soient importées de… Jersey, mieux connue pour héberger fictivement des bénéfices en franchise d’impôts que pour sa production de fruits tropicaux. Ou à ce que la plupart des multinationales actives en France y paient moins de 10 % d’impôts sur les bénéfices, bénéfices que minorent déjà outrageusement des règles et pratiques comptables certifiées par les quatre principales sociétés d’audit internationales. Mais si la fraude, en France, représente 60 à 80 milliards d’euros— près de deux fois le montant de l’impôt sur les sociétés"

    "elles ont effectué sur vous un prélèvement pécuniaire, par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie directe, ce qui est la définition même de l’impôt. Il en est ainsi, entre autres, de toutes les dépenses de publicité — en France, près de 30 milliards d’euros, soit les trois quarts du produit de l’impôt sur les bénéfices —, intégrées dans le prix des biens et des services"

    "Mieux : vous payez deux fois. Car les coûts de la régate font partie des charges déductibles minorant d’autant le bénéfice imposable, réduisant l’impôt correspondant, donc les recettes de l’Etat, qui, pour les maintenir au même niveau, se rattrapera sur vous. Si les entreprises sont astucieuses — et elles le sont —, elles placeront l’événement sous le signe de quelque cause humanitaire à laquelle elles reverseront une partie des recettes, ce qui leur permettra de déduire du montant de leur impôt jusqu’à 60 % du don effectué."

    "En définitive, tout se passe comme si les pouvoirs publics, censés représenter en démocratie la volonté des citoyens, abandonnaient au secteur privé les moyens de financer les politiques culturelles, sportives, environnementales et autres, en lui transférant indirectement une partie des recettes fiscales et le pouvoir de lever l’impôt, au prétexte que l’Etat… n’a plus d’argent !"

    "Cette évolution s’inscrit dans un mouvement plus global de privatisation des moyens d’action des Etats au profit de ceux que Susan George appelle les « usurpateurs (3) »."

    "Tel un millefeuille, le code des impôts est truffé de dispositions pudiquement appelées « niches fiscales » "

    "Tous ces privilèges n’ont pas de quoi émouvoir la grande presse ; sans doute parce qu’elle en croque"

    Pour en finir avec l’impunité fiscale, par Eva Joly (Le Monde diplomatique, juin 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/JOLY/55770

    " Loin d’être fatale, celle-ci résulte de choix politiques. En particulier en France, où le verrou du ministère des finances sur les enquêtes, la baisse des effectifs et la culture de la conciliation favorisent la triche. "

    "Que peuvent-ils penser au Royaume-Uni, où la Royal Bank of Scotland a bénéficié de 45 milliards de livres (58 milliards d’euros) d’aides publiques pour son renflouement, alors que l’on vient d’apprendre que cet établissement aidait ses riches clients à se dérober à leurs obligations fiscales ?"

    "tolérer ainsi l’impunité fiscale, c’est faire le choix de la concentration des richesses plutôt que celui des services publics ou de la préservation de l’environnement… Car la question n’est pas que morale. Son coût pour les finances publiques atteint 60 à 80 milliards d’euros chaque année en France, soit l’équivalent du déficit budgétaire."

    " Ces entreprises implantées dans plusieurs pays ont la possibilité de jouer sur les différences de législation de l’un à l’autre. Certains membres de l’Union européenne ont fait de l’évasion, ou plutôt de l’« optimisation », une industrie. Les faveurs qu’ils accordent de manière discrétionnaire aux grandes compagnies finissent par mettre l’ensemble des nations en concurrence"

    "Cela conduit en définitive les ministères des finances à négocier pour ne pas voir les sièges sociaux s’envoler ailleurs"

    "Il faut parler de justice de classe lorsque les pouvoirs publics font le choix délibéré de la conciliation avec les fraudeurs. En 2009 par exemple, le ministère des finances obtenait grâce à M. Hervé Falciani des listes de détenteurs de comptes non déclarés en Suisse. La fraude était simple à établir. Pourtant, sur 2 846 individus et 86 sociétés concernés, à peine une centaine ont été poursuivis devant un juge, dont l’héritière de Nina Ricci. Le ministre des finances Éric Woerth a préféré mettre sur pied une cellule dite de « dégrisement » permettant aux contribuables fautifs de rapatrier leurs avoirs dissimulés en payant de simples pénalités, alors qu’une condamnation pénale aurait pu leur valoir de lourdes amendes, voire des peines d’emprisonnement."

    "Le choix de ne pas aller en justice, et plus généralement de ne pas s’attaquer aux grands fraudeurs, peut se mesurer à travers la baisse des effectifs."

    "Tolérance zéro" ?
    #UMP #Austérité

    « Le nombre d’enquêteurs spécialisés a aussi baissé. Cette tendance s’observe dans la plupart des pays européens. Selon la Fédération syndicale européenne des services publics, les politiques d’austérité ont conduit à la perte de 56 000 postes d’agent du fisc en Europe entre 2008 et 2012 (4). Des pays comme la Grèce ou le Royaume-Uni ont vu les effectifs de leurs administrations fiscales réduits de plus d’un cinquième durant cette période. En France, la direction générale des finances publiques a perdu 8,8 % de ses effectifs, c’est-à-dire plus de 11 000 agents, dont nombre d’enquêteurs fiscaux. Les présidences de MM. Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont particulièrement affaibli la capacité de notre pays à combattre la fraude. »

    Coup double pour les ploutocrates ! (voire triple en fonction des catégories : sauvetages bancaires/privatisations bradées/TINA-laisser-faire)

    « Il faut voir dans cette justice de classe une victoire culturelle des possédants. En alimentant les discours anti-impôts et en dénonçant une pression fiscale présentée comme insoutenable, ils ont tenté de légitimer la fraude. Pourtant, diverses études internationales ont montré qu’il n’y a pas de corrélation entre le niveau moyen d’imposition et l’étendue de la triche ; le civisme fiscal tient davantage à une perception positive des institutions et des services publics »

    #Médias

    "L’anticipation des contraintes liées à l’action pénale et une certaine politique du chiffre ont fait de la conciliation la norme.

    Pourtant, l’impunité fiscale n’est pas une fatalité. J’en veux pour preuve le sursaut du peuple islandais au lendemain de l’effondrement bancaire de 2008. Les citoyens de ce petit pays ont refusé par référendum de payer la dette laissée par les dérives d’une banque, et une enquête d’ampleur a été lancée pour rechercher les coupables de cette fuite en avant dans la financiarisation de l’économie insulaire."

    "L’Islande est le seul pays s’étant vraiment attaqué à la responsabilité personnelle des « banksters », alors qu’elle n’avait pas l’expérience des affaires financières ou bancaires, et pas d’équipes expérimentées pour engager des poursuites. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs, les gouvernements ont consacré l’essentiel de leur capacité d’action à sauver les banques et surtout à empêcher la mise en cause des dirigeants. Si l’Islande a pu mener ces enquêtes, tous les pays auraient pu le faire."

    "L’exemple de ce pays montre que la lutte contre la criminalité financière peut s’avérer efficace, surtout quand on dispose, comme en France, de compétences exceptionnelles dans l’administration fiscale. Ne pas rechercher les responsables de cette crise monumentale, qui a coûté plus de 2 000 milliards d’euros aux pays européens, sans compter les années de récession et de chômage, résulte bien d’un choix politique."

    "Si l’absence d’harmonisation des règles en Europe et dans le monde favorise l’exode et la fraude, il est possible d’agir dès maintenant en France."

    "Tout cela implique un renforcement des moyens humains et financiers. Mais n’oublions pas que les enquêteurs, policiers, juges d’instruction ont en commun de rapporter plus au budget de la nation qu’ils ne lui coûtent. Seule manque la volonté politique de leur donner le pouvoir d’agir."

    #Islande #Finance #Fraude/évasion_fiscal #Crise_financière2007/2008

    Cash investigation - "Panama Papers" Paradis fiscaux : le casse du siècle / intégrale - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=L3ZIO-mBxfE

    « Sans domicile fisc » : le livre choc sur les paradis fiscaux (1/2) | Public Sénat
    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/sans-domicile-fisc-livre-choc-paradis-fiscaux-12-1473463
    #Conflits_d'intérêts

    "Le rappel des scandales successifs, HSBC, UBS, Luxleaks, le cas Mc Donald’s et bien sûr les « Panama papers », donnent froid dans le dos. Le rôle des Etats est tout aussi troublant : les parlementaires pointent l’hypocrisie, voire le double jeu qui règne en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou même en France."

    "Le pantouflage des fonctionnaires vers le secteur privé et l’embauche de conseiller issus du monde bancaire et de la finance – Emmanuel Macron en est l’exemple – illustre cette proximité, voire cette connivence entre politiques et banquiers. Dès lors, comment changer le système de l’intérieur si le système est vérolé ?"

    "L’échange automatique de données fiscales entre Etats, qui se généralise petit à petit, y compris avec certains paradis fiscaux, est encourageant. Il sera appliqué en 2017. Trop mou, trop lent, selon les frères Bocquet : « Aujourd’hui, on tire avec un pistolet à eau (...)"

    "« Les évaluations des ONG sont édifiantes : cette situation génère chaque année un manque de recettes de 60 à 80 milliards d’euros pour le budget de la République française, dont le montant total des recettes est de 300 milliards pour 2016. Une perte à comparer avec la trentaine de milliards d’euros de recettes de l’impôt sur les sociétés, ou encore les 73 milliards du déficit budgétaire annoncé pour 2016. Le sujet devrait s’imposer comme la priorité des priorités. La chasse aux économies cible tous les domaines, des crédits de la recherche aux aides destinées aux handicapés, alors que des ressources existent mais échappent à la nation. Le calcul est simple ! Ne soyons pas naïfs, cela ne peut se régler d’un coup de baguette magique, mais le rapprochement est spectaculaire. Il désigne un but ; voilà le mobile de la lutte. Sans évasion fiscale, pas de déficit, plus de dette. Le logiciel budgétaire peut être reconfiguré, ainsi que toute la logique des politiques menées en France, en Europe, dans le monde. On change les cartes : tout devient possible »."

    "Le crime organisé aussi s’est branché sur le tuyau. C’est une simple nécessité : le crime est présent dans le jeu des commissions et des rétrocommissions. Le blanchisseur de même. Toutes ces masses d’argent se retrouvent dans les places offshore connues, Bahamas, Caïmans, Chypre mais aussi à la City, à Vienne ou au Delaware… "

    "« Il est plus facile de créer une société écran aux États-Unis que dans n’importe quel autre pays du monde, à l’exception du Kenya », ont conclu trois chercheurs américains après avoir testé toutes les formules à travers le monde, et celle de l’offshore en particulier. Parmi les clients du Delaware ont figuré des profils peu recommandables, comme l’ancien officier soviétique russe et trafiquant d’armes Viktor Bout, ou El Chapo, le baron de la drogue mexicain. Hillary Clinton et Donald Trump y ont pignon sur rue ! L’ancienne secrétaire d’État de Barack Obama s’y fait payer ses conférences dans le monde, et le milliardaire et magnat de l’immobilier y gère son patrimoine."

    "« Autre particularité de notre cher Hexagone, les conditions fiscales tout à fait particulières dont y jouit le Qatar. À l’initiative de Nicolas Sarkozy a été voté en 2008 un avenant à la convention fiscale liant les deux pays. Résultat : un bouquet de faveurs tout à fait exceptionnelles dont l’exonération totale des plus-values immobilières réalisées par l’émirat, la suppression de la retenue à la source sur les dividendes perçus par des sociétés qataries, l’exonération d’impôt sur la fortune pendant cinq ans. Le coup a porté : la France est désormais la deuxième destination des dollars venus de l’émirat après le Royaume-Uni. Parmi ces investissements, le rachat du Paris Saint-Germain (...)"

    "Ce type d’accord à géométrie variable se retrouve dans l’exonération attribuée à l’UEFA (Union des associations européennes de football), à la tête du dernier Championnat d’Europe de football. L’Union dont le siège est à Nyon, en Suisse, a engagé, via la société en charge de l’organisation basée à Paris, environ 600 millions d’euros de dépenses pour mettre sur pied cet Euro 2016 et elle en attendait 1,9 milliard de recettes. Résultat attendu, et sans tir au but, de 1,3 milliard de bénéfices. Rien ne reviendra au budget national puisque la société a été exonérée de l’impôt sur le revenu, de la taxe sur les salaires ! "
    #Paradis_fiscaux
    "« Exemple avec la présence en Belgique d’EDF, de Sanofi, de Total et de Danone, qui placent leur trésorerie dans des filiales faisant office de banques au service des autres entités. Les intérêts des prêts sont déduits des bases imposables des sociétés emprunteuses, tandis qu’en Belgique les intérêts perçus sont très faiblement taxés. Les groupes bénéficient de ce concept financier et fiscal purement belge dit « des intérêts notionnels ». (...) Au total, ces ruses feraient perdre au fisc national de l’ordre de 15 à 20 milliards d’euros selon les estimations du Syndicat national unifié des impôts »."

    "Dans la catégorie des fortunes les plus élevées, supérieures à 5 milliards de francs suisses, soit environ 4,6 milliards d’euros, figurent ainsi la famille Wertheimer (Chanel), les Castel (boissons et eaux minérales) et Patrick Drahi (Numéricable-SFR) »"

    « Sans domicile fisc » : le livre choc sur les paradis fiscaux (2/2) | Public Sénat
    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/sans-domicile-fisc-livre-choc-paradis-fiscaux-22-1473849
    http://www.publicsenat.fr/sites/default/files/c6153be928af22b53d725abfcbaf9b8b.jpg

    "en France les meilleurs lobbyistes des grands banquiers, ce sont finalement le Trésor et Bercy. Cela paraît stupéfiant : l’administration publique est le grand défenseur de ces intérêts privés. Et pourquoi ? Simplement parce que la plupart des hauts fonctionnaires vont un jour passer de l’autre côté. [...] On pense vivre dans un système démocratique, or, en fait, il dérive à grands pas vers la #ploutocratie. Le pouvoir de l’argent et cette consanguinité dans l’autoreproduction des élites. Nous avons le droit de vote, mais dans les faits tout est verrouillé aux étages supérieurs »"

    "« Les Américains ont fait plier les banques et les autorités avec une arme absolue entrée en action en janvier 2014 : la loi FATCA est une disposition fédérale destinée à vérifier la conformité fiscale des actifs de tous les citoyens américains déposés sur des comptes aux quatre coins du monde. Elle oblige toutes les institutions financières opérant aux États-Unis mais disposant d’établissements à l’étranger à communiquer aux services fiscaux les données personnelles, le montant des avoirs au-delà de 50 000 dollars et le détail des transactions de leurs clients, citoyens des États-Unis ou étrangers résidant sur le sol américain. Le risque du retrait de l’autorisation d’opérer sur le sol des États-Unis en cas de refus de coopérer a fini par convaincre les réseaux récalcitrants. Effet collatéral : environ 9 000 contribuables américains auraient décidé de renoncer à leur nationalité pour tenter de garder au secret leurs avoirs ! Et parmi eux, la chanteuse Tina Turner, installée en Suisse, ou Eduardo Saverin, cofondateur de Facebook"

    "Le baron de la drogue Mexicain adepte des sociétés écrans"

    "Sanofi, Danone, Vivendi, Axa, LVMH, Schneider, France Telecom, Vinci et Saint-Gobain sont dans les paradis. La présence de filiales de ces fleurons de l’économie française s’explique sans doute par le développement d’activités à l’international, mais surtout par la recherche des meilleures places du hard discountfiscal. Engie (ex-GDF Suez), Sanofi, Danone, LVMH et Société générale auraient économisé en 2012 plus de 300 millions d’euros d’impôts chacun en moyenne"

    "le club britannique d’Arsenal est géré par un trust basé à Jersey. Et la FIFA et l’UEFA se retrouvent dans les dossiers troubles des « Panama Papers » comme des présidents de clubs professionnels français »"

    "le garde des Sceaux, qui souhaitait faire exercer des poursuites pénales, avait demandé à son collègue chargé du Budget de déposer une plainte dans le dossier portant sur la dissimulation de sommes importantes distribuées aux joueurs du club de football de Saint-Étienne. Ce ministre fit savoir qu’il ne serait pas “le fossoyeur du football français” ! »"

    "Comment justifier la nomination de François Villeroy de Galhau comme gouverneur de la Banque de France alors qu’il s’agit de l’ancien directeur général délégué de BNP Paribas, dont le bilan est de l’ordre de 2 000 milliards d’euros ? Évidemment, c’est une personnalité indépendante, un expert, fin connaisseur de la monnaie. Il m’a répondu lors de son audition au Sénat : « Je veux continuer de servir mon pays comme je le faisais à BNP Paribas. Les deux tiers de ma carrière, je les ai faits dans le service public. J’ai le service public au fond de moi. » Comment Pierre Moscovici, alors ministre du Budget, peut-il proposer de nommer à la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers Françoise Bonfante, qui vient de la banque UBS ? » demandent les deux frères, qui précisent que face à la polémique, Françoise Bonfante a finalement renoncé."

    "« De même, comment peut-on nommer au Haut Conseil des finances publiques Mathilde Lemoine, de la banque HSBC, Marguerite Bérard-Andrieu, de la banque BPCE, ou encore Valérie Plagnol, qui vient du Crédit suisse, banque privée ? Je ne mets pas en cause la qualité de ces personnes. Mais ces choix posent question ! La Banque centrale européenne est dirigée par Mario Draghi ; Mario Monti a été aux affaires en Italie et Loukás Papadímos, gouverneur de la Banque de Grèce. Or, tous ont travaillé chez Goldman Sachs » rappelle Eric et Alain Bocquet, qui finisse par le cas de « l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a accepté en juillet 2016 d’être recruté par la sulfureuse banque d’affaires Goldman Sachs »."

    " les fraudeurs ne sont pas forcément ceux qu’on nous désigne. Les fraudeurs au RSA, aux allocations existent, et ce n’est évidemment ni justifiable ni négligeable. Mais cela ne représente rien, tout juste le trait du crayon à côté des chiffres de l’évasion fiscale, de la fraude, qui se mesurent en milliers de milliards ! Le second objectif est de contester l’idée selon laquelle il n’y aurait plus de ressources pour les budgets publics. Le travail de la commission sénatoriale dont j’étais rapporteur a permis de montrer en 2013 que ces deux idées étaient tout à fait infondées. C’est une réalité de notre société : les fraudeurs, les vrais, sont des gens en costume trois-pièces avec jolie cravate et tous les signes de l’insolence du luxe ! L’argent dont on nous dit qu’il manque déborde de partout mais échappe à la puissance publique »."

    #Discours_orthodoxes

    Un calcul qui sera à coup sûr autant commenté sur les plateaux que celui concernant la dette grecque...
    L’évasion fiscale nous coûte à chacun 136.24 € par mois - Chronique Mediapart #3 - Osons Causer
    http://osonscauser.com/levasion-fiscale-coute-a-chacun-136-24-e-mois-chronique-mediapart-3

    Comment les géants de l’audit ont pris le pouvoir - Basta !
    http://www.bastamag.net/Comment-les-geants-de-l-audit-ont

    "La multiplication des « réformes structurelles » libérales dans les pays du Sud, sous l’impulsion du FMI ou de la Banque mondiale, a ouvert un marché prometteur aux Big Four. Les pays africains, notamment, mandatent les géants de l’audit pour les conseiller lors de la privatisation de leurs secteurs publics."

    #Réformes_structurelles
    #Conflits_d'intérêts #Multinationales_audit #Lobbying #UE

    Evasion fiscale : Juncker, ce loup dans la bergerie | ARTE Info
    http://info.arte.tv/fr/evasion-fiscale-juncker-ce-loup-dans-la-bergerie

    « Des millions d’Européens ont souffert des politiques d’austérité qui ont créé la division sociale. Ils ont désormais le parrain du dumping fiscal à la tête de la commission de l’Union européenne »

    « Des grandes multinationales comme Apple, Amazon, Pepsi ou encore Ikea ont bénéficié d’accords avantageux avec le fisc luxembourgeois. Très avantageux même : ces dernières ont pu profiter d’un taux d’imposition sur les bénéfices d’1%, bien en dessous du taux officiel de 29% »

    Paradise Papers : Au coeur d’un scandale mondiale - Cash investigation (intégrale) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=GHuMcxLtghY

    "Dubaï Papers" : révélations sur un réseau international de fraude fiscale et de blanchiment. Par Caroline Michel-Aguirre Publié le 05 septembre 2018
    https://www.nouvelobs.com/justice/dubai-papers/20180905.OBS1818/dubai-papers-revelations-sur-un-reseau-international-de-fraude-fiscale-et

    Les conditions de l’amende de 300 millions d’euros payée par HSBC rendues publiques - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/27/les-conditions-de-l-amende-de-300-millions-d-euros-payee-par-hsbc-rendues

    « Une exigence inscrite dans la loi Sapin II qui autorise les transactions financières entre les entreprises et la justice, afin de raccourcir les délais de procédure et les voies de recours. »


    INFO FRANCEINFO. Les entreprises du CAC 40 ont fait plus de bénéfices mais ont payé moins d’impôts entre 2010 et 2017
    https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/paradis-fiscaux/info-franceinfo-les-entreprises-du-cac40-ont-fait-plus-de-benefices-mai
    #Multinationales #Finance #Fraude/évasion_fiscale #Paradis_fiscaux #Environnement

    "Dans ce rapport, Attac a passé au peigne fin les rapports annuels de ces 40 entreprises françaises depuis 2010, selon trois critères : social, climatique et fiscal et le bilan est sans appel. Selon l’association, les impôts versés par les entreprises ont baissé de 6,4% en valeur absolue entre 2010 et 2017, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de près de 10%. Quant aux dividendes versés aux actionnaires, ils sont en hausse de 44% en valeur absolue également sur la même période. En revanche, leurs effectifs en France ont baissé de 20%.

    En 2017, les entreprises du CAC 40 ont déclaré un peu plus de 16 000 filiales, dont 15% dans des territoires identifiés comme des « paradis fiscaux et judiciaires », soit près de 2 500. La présence de l’État français dans le capital des entreprises « n’a malheureusement pas d’effet sur leur comportement. »

    Amazon : 44 milliards de chiffre d’affaires en Europe... sans payer d’impôts
    https://fr.euronews.com/2021/05/06/amazon-44-milliards-de-chiffre-d-affaires-en-europe-sans-payer-d-impots
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/44-milliards-deuros-de-ventes-0-impot-sur-les-societes-amazon-roi-de-loptimi

  • Quarantine halts migrants in Panama | United Nations
    #Covid-19#migrant#migration#Panama#coincé

    https://www.un.org/en/coronavirus/quarantine-halts-migrants-panam%C3%A1

    Migrants from Haiti, Congo, Bangladesh, and Yemen, who were traveling to find a better life in the United States and Canada, now find themselves quarantined for more than 50 days in Panama. They are sheltering at an official government migration support station in the small town of La Peñita near Panama’s border with Colombia. Their movement has been stopped by border closings and fears that they are carriers of COVID-19.

  • Panama seeks to bring migrants stranded by COVID-19 to Costa Rica – The Tico Times | Costa Rica News | Travel | Real Estate
    #Covid-19#migrant#migration#Panama#coincé#CostaRica#expulsion

    https://ticotimes.net/2020/06/01/panama-seeks-to-bring-migrants-stranded-by-covid-19-to-costa-rica

    Panama intends to transport some 1,900 migrants, who have been stranded in that country due to COVID-19 after crossing the inhospitable Darien jungle, closer to the border with Costa Rica, the Panamanian government announced Saturday after a resolution by the Inter-American Court.