• Covid long : les enfants et les ados dans le brouillard médical [octobre 2021]
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/05/covid-long-les-enfants-et-les-ados-dans-le-brouillard-medical_6097133_165068

    Il cite notamment une étude, publiée en août dans le Lancet Children Adolescent Health, mentionnant que 4 % d’enfants de 5 à 17 ans infectés par le SARS-CoV-2 ont des symptômes persistants quatre semaines après l’infection.

    L’Office national de statistiques britannique a récemment publié des données plus rassurantes : entre douze et seize semaines après l’infection, 3,2 % des enfants de 2 à 11 ans et 3 % des 12-16 ans présentent toujours un des symptômes persistants (fièvres, maux de tête, douleurs articulaires, perte du goût ou de l’odorat…). Selon le gouvernement israélien, qui a questionné les parents de plus de 13 000 enfants âgés de 3 à 18 ans infectés par le virus, 1,8 % des enfants de moins de 12 ans et 4,6 % des enfants de 12 à 18 ans rapportaient des symptômes plus de six mois après la phase aiguë de la maladie.

    (Je suis un peu obtus, je n’arrive pas à comprendre pourquoi il est écrit « des données plus rassurantes ».)

    • Oui, mais c’est 3% entre 12 et 16 semaines après l’infection, comparé à 4% après 4 semaines. Et les 1,8% et 4,6%, c’est carrément six mois (24 semaines) après.

      La seule façon que je vois de trouver que c’est rassurant, c’est de considérer que certes une proportion pas négligeable de gamins en chient encore six mois après avoir fait un Covid, mais au moins ils ne sont pas morts.

    • Alors bon, la question à 1000 brouzoufs : est-ce qu’Omicron va provoquer des Covid longs, notamment chez les enfants ? Est-ce qu’il existe la moindre donnée médicale qui laisserait penser que non ? Ou bien est-ce un pari politique qu’on a tous pris collectivement, à l’unanimité, pendant le débat intitulé « oh là là y’en a marre des restrictions ! » chez Hanouna ?

    • [des lignes en intro absentes] Les familles décrivent de multiples symptômes comme des douleurs, des maux de ventre, de la fatigue, des difficultés d’apprentissage, des symptômes souvent non spécifiques, qui peuvent, dans certains cas, fortement peser sur la vie quotidienne. « Nous voyons des enfants qui suivent à l’école mais qui n’enregistrent plus, ou sont trop fatigués pour aller au sport. Le Covid long peut prendre le masque d’une dépression ou d’une baisse du rendement scolaire », constate Dominique Salmon-Ceron, infectiologue à l’Hôtel-Dieu. Constat partagé par plusieurs médecins.

      Très peu de cas [en octobre dernier, et selon les français]

      Qu’en est-il de ce brouillard cérébral, qui se traduit par des troubles de l’attention, de la concentration, décrit par les enfants comme les adultes ? Le professeur Eric Guedj, avec des pédiatres de l’hôpital de la Timone (Marseille), a mené des travaux chez 7 enfants de 10 à 13 ans ayant une persistance de symptômes (fatigue, troubles cognitifs…) plus de quatre semaines après les premiers symptômes du Covid-19. Il a comparé leur TEP-scan à celui de 21 enfants témoins et 35 adultes touchés par le Covid long, et 44 sujets sains. « Ces études en neuro-imagerie réalisées cinq mois plus tard ont montré des anomalies cérébrales similaires à celles des adultes avec Covid longs », explique le professeur Guedj. « Ces résultats fournissent des arguments en faveur d’un possible Covid long chez les enfants », est-il souligné dans l’étude publiée en août dans l’European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging.

      « Au regard de ce que nous voyons à travers les urgences, les hospitalisations et les consultations hospitalières, nous avons très peu de cas », estime cependant la professeure Christèle Gras-Le Guen, pédiatre et chef des urgences pédiatriques et du service de pédiatrie générale du CHU de Nantes. « Ce qui nous inquiète, ce n’est pas le Covid long, que je ne nie pas, c’est l’explosion de demandes en santé mentale liée aux effets de la crise sanitaire », poursuit la pédiatre. Même constat pour le professeur François Angoulvant, président du Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques (Gfrup) et pédiatre à l’hôpital Robert-Debré : « Nous avons peu d’enfants qui viennent consulter à l’hôpital pour un Covid long. »

      « Il est fréquent de voir des enfants douloureux, fatigués, il est difficile de savoir si ces symptômes sont directement liés ou non au virus ou si ce sont des enfants déprimés, ou autre chose », poursuit François Angoulvant. Il n’est pas toujours simple de faire le diagnostic différentiel avec la dépression. Pour y voir plus clair, il coordonne une étude, à partir de la cohorte #Pandor, qui suit des enfants hospitalisés pour Covid, afin de voir quels sont les symptômes persistant six mois à un an après. « La plupart des enfants souffrant de Covid long pédiatrique n’ont pas connu de forme grave de la maladie nécessitant une hospitalisation d’urgence ou un passage en réanimation », souligne toutefois l’association #ApresJ20.

      Par ailleurs, les pédiatres distinguent les Covid longs des #PIMS, ces syndromes inflammatoires multisystémiques pédiatriques décrits pour la première fois en avril 2020, qui surviennent à distance de l’infection, environ quatre à cinq semaines plus tard. Entre le 1er mars 2020 et le 22 août 2021, 640 cas ont été signalés chez des enfants, selon les données de surveillance de Santé publique France, avec un âge médian de 7 ans.

      La réalité du Covid long reste controversée au sein du corps médical. « C’était difficile d’en parler jusqu’à il y a trois ou quatre mois », constate Mélanie Heard, responsable du pôle santé de Terra Nova et membre du COSV, qui évoque le déni de certains pour qui « c’est psychosomatique, ce n’est pas une réalité ». Mélanie Heard y voit « un échec cuisant de la démocratie sanitaire qui ne permet finalement toujours pas que la parole des patients soit entendue ».

      « Trop de familles sont confrontées au déni de la maladie et se voient proposer une prise en charge uniquement psychologique, sous prétexte de troubles psychosomatiques », déplore Cristina, mère d’Antoine, âgé de 13 ans et qui souffre de Covid long depuis mars 2020 – il utilise un fauteuil roulant pour aller trois heures par semaine au collège. « Des familles décrivent des parcours du combattant », poursuit Cristina, qui gère le groupe Facebook Covid long enfants/adolescents, créé en octobre 2020, qui compte 1 550 membres.

      « Nous demandons que le Covid long de l’enfant soit inclus dans les recommandations de la HAS, souligne Cristina, afin que les médecins soient informés et que les enfants et adolescents puissent être pris en charge et adressés dans des centres spécialisés, qui n’existent aujourd’hui que pour les adultes. »

      On se souvient que jusqu’à preuve du contraire (arrivée de nouveaux variants), la vaccination diminue le risque de covid long, et qu’elle réduit aussi pour partie la gravité des covid longs.

      On vérifie que les pathologies psychosomatiques font rigoler les toubibs. La somatisation les confronte à leur impuissance à prodiguer des soins ("va donc verbaliser, ailleurs !"). Ils y pigent que dalle, c’est pas de leur ressort, une perte de temps, un gaspillage d’examens divers (quasiment de l’escroquerie). Et pourtant, elle existe. C’est vu comme aussi secondaire que ce fut le cas de la douleur. On renvoie au mieux vers des psys et des pédo-psys, introuvables.

      #covid-19 #covid_long #covid_long_pédiatrique #enfants #somatisation #vaccination

    • Selon cet article d’octobre, la vaccination diminuerait de moitié les Covid longs (c’est bien, mais c’est pas non plus monstrueux : la vaccination diminue d’un facteur 10 à 20 les entrées en réa et les décès) :
      https://seenthis.net/messages/943938
      Alors qu’on atteint de niveaux de contamination dans ces classes d’âge absolument jamais vus.

      Et les moins de 11 ans, eux, ne sont carrément pas vaccinés (j’aimerais bien parvenir à faire vacciner les miens avant qu’ils chopent cette merde, mais le ministre est visiblement très opposé à cette idée).

  • Immortel
    Mario Vargas Llosa élu à l’Académie française

    Epinglé dans les Pandora Papers, candidat résolument libéral à la présidence du Pérou en 1990, l’écrivain péruviano-espagnol a été lauréat du Nobel en 2010 mais n’a jamais écrit en français.

    https://www.liberation.fr/culture/livres/mario-vargas-llosa-elu-a-lacademie-francaise-20211125_B3EUPQTIAVANRKJR6WH

    L’écrivain péruviano-espagnol Mario Vargas Llosa a été élu, jeudi, à l’Académie française, qui a fait une exception à l’âge limite pour cet homme de 85 ans. Le romancier, Prix Nobel de littérature en 2010, a obtenu au premier tour 18 voix, contre une pour le réalisateur Frédéric Vignale, un blanc et deux nuls. Sa candidature avait été retenue par les Immortels alors que depuis 2010, il faut avoir moins de 75 ans pour se présenter à cette élection. En revanche, il n’existe aucune règle quant à la nationalité.

    D’autres étrangers ont ainsi été élus à l’Académie par le passé, comme l’Américain Julien Green et l’Algérienne Assia Djebar, aujourd’hui décédés, ou le Canado-Haïtien Dany Laferrière, qui y est entré 2013. En revanche, et c’est sa particularité, Mario Vargas Llosa n’a jamais publié en français. Il le parle couramment, pour avoir immigré à Paris en 1959, mais n’écrit qu’en espagnol. Elu à l’Académie royale espagnole en 1994, il vit aujourd’hui à Madrid.
    Résolument à droite

    Son œuvre traduite en français, essentiellement aux éditions Gallimard, est abondante, depuis la Ville et les Chiens en 1966, jusqu’à Temps sauvages en 2021. Il a été le premier écrivain étranger à entrer à entrer de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade, en 2016. Né à Arequipa (sud du Pérou) le 28 mars 1936, cet enfant de la classe moyenne, après un passage à l’Académie militaire de Lima, se destine aux études littéraires, à Lima puis Madrid, et au journalisme. Il a notamment travaillé au desk espagnol de l’AFP à Paris.

    Son talent d’écrivain fera de lui l’une des figures de la révélation au monde de la littérature latino-américaine dans les années 60, aux côtés du Colombien Gabriel García Márquez, de l’Argentin Julio Cortázar ou des Mexicains Carlos Fuentes et Juan Rulfo. Il a aussi eu une carrière politique, avec une candidature à la présidence du Pérou en 1990, résolument à droite. Il y a affirmé des opinions libérales controversées, qui heurtaient une bonne partie de l’électorat. Attiré dans sa jeunesse par la révolution cubaine, Mario Vargas Llosa s’en est détaché dans les années 70. Il a ensuite été l’un des critiques les plus virulents de certains régimes autoritaires latino-américains, comme le Venezuela de Hugo Chavez.
    Cinq sièges vacants

    Lors de l’élection présidentielle péruvienne de juin, il soutenait la candidate de la droite populiste Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori, battue au second tour. Dernièrement, la polémique a concerné des soupçons d’évasion fiscale. D’après les révélations de plusieurs médias dans l’affaire des « Pandora Papers », Mario Vargas Llosa a été actionnaire entre 2015 et 2017 d’une société des îles Vierges britanniques, un paradis fiscal. Lui dément toute intention d’échapper à quelque impôt que ce soit.

    L’Académie française n’avait pas accueilli de lauréat du Nobel depuis François Mauriac, élu en 1933, récipiendaire du prix suédois en 1952, et décédé en 1970. Sur les 40 sièges de l’institution conçue comme la gardienne de la langue française, cinq restent vacants, et les 35 autres sont occupés par 29 hommes et six femmes.

    Faute de candidatures de valeur, l’Académie éprouve des difficultés notoires à attribuer ces sièges vacants. Son influence a reculé, le prestige de l’« habit vert » n’est plus du tout le même qu’au siècle précédent, et beaucoup de linguistes jugent ses avis non pertinents. Le fauteuil pris par le Péruviano-Espagnol est le numéro 18, précédemment occupé par le philosophe Michel Serres, et avant cela, entre autres, le philosophe Alexis de Tocqueville, le maréchal Foch ou l’ancien chef de gouvernement Edgar Faure.

    Vargas Llosa a aussi été épinglé pour les Panama Paper, pas seulement les Pandora Paper, c’est un habitué de l’exile fiscale, chez les académiciens on pratique cet art à un niveau internationale.
    https://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/08/panama-papers-l-ecrivain-mario-vargas-llosa-compte-offshore-un-jour-prix-nob

    #af #académie_française #art #argent #exil_fiscal #panama_papers #pandora_papers

  • Brève | Pando, un des plus grands organismes vivants sur Terre, se meurt
    https://www.futura-sciences.com/planete/breves/nature-pando-plus-grands-organismes-vivants-terre-meurt-70


    (article de 2018)

    Dans l’Utah, États-Unis, une immense colonie de peupliers faux-trembles, appelée Pando, est en danger. Elle pourrait s’effondrer en quelques décennies à cause d’un manque de protection. C’est une tragédie car cette forêt exceptionnelle, constituée de 40.000 arbres, tous des clones issus de la même racine, est considérée comme un individu unique. Elle couvre 43 hectares et serait âgée de 80.000 ans au moins. C’est le plus grand organisme vivant de la planète par sa masse (6.000 tonnes) et l’un des plus anciens.

  • Pandora papers in Montenegro
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Montenegro/Pandora-papers-in-Montenegro-213230

    Paradisi fiscali e patriottismo vanno mano nella mano in Montenegro. La recente inchiesta denominata Pandora papers vede coinvolti anche i Đukanović, padre e figlio. Le inchieste dei giornalisti di Mans hanno rivelato società offshore non dichiarate

  • « #Pandora_Papers » : des #milliers_de_milliards de dollars toujours à l’abri dans des #paradis_fiscaux
    https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/paradis-fiscaux/pandora-papers-des-milliers-de-milliards-de-dollars-toujours-a-labri-da

    Tiré de la vidéo d’introduction :

    Ces documents, pour la toute première fois, montrent que les #Etats-Unis sont eux-mêmes un paradis fiscal.

    (Pourtant c’était bien connu, à défaut d’être sérieusement relaté)

    […]

    Je pense que cela démontre surtout que les personnes qui pourraient mettre fin au secret offshore, qui pourraient mettre fin à ce qui se passe, en profitent elles-mêmes. Il n’y a donc pas d’incitation à y mettre fin.

  • “Writing a Book with #Pandoc, #Make, and #Vim

    “Recently I tweeted about my book-writing setup, and there was a lot of interest in the details of my setup. I’m only halfway through with writing the book (or, so I think), so my setup will likely to change as I go. But here it is, anyway.”

    https://keleshev.com/my-book-writing-setup

    Very good text about writing a book with non-bloatware and free software.

  • Les 4 applis les plus téléchargées de la décennie appartiennent toutes à… Facebook
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/classement-applications-les-plus-telechargees-decennie

    AppAnnie vient de publier son classement des applications les plus populaires de ces dix dernières années. Sans grande surprise, la firme de Mark Zuckerberg occupe l’ensemble du podium. Malgré les scandales en tout genre, l’empire Facebook n’est pas prêt de s’écrouler. AppAnnie, spécialiste de la mesure d’audience des applications mobiles, a dévoilé lundi 16 décembre un classement des applis les plus téléchargées ces dix dernières années. Et les quatre applications en tête - Facebook, Messenger, WhatsApp (...)

    #TikTok #Facebook #Instagram #Messenger #Netflix #Pandora #Skype #Snapchat #Spotify #Tinder #Twitter #WhatsApp #YouTube #domination #bénéfices (...)

    ##Tencent

    • Well. Je trouve #markdown super ... pour exporter du html. Dès qu’il s’agit d’aller vers d’autres formats, ça demande d’installer tellement de dépendances pour avoir quelque chose de propre (par exemple des images redimensionnées à la taille du fichier d’export) qu’à ce stade, je finis toujours par copier coller dans libreoffice mon document pour pouvoir le transmettre à d’autres. (j’utilise uberwriter, mais c’est vrai aussi pour les autres soft testés (atom...).

    • @supergeante mais markdown c’est juste pour rédiger l’intérieur des chapitres, forcément ça fait pas tout. Dans l’idée d’un workflow complet du genre Syntaxe légère => web => print, il faut forcément coupler avec d’autres outils, pour contrôler finement les images ou autres choses non texte de ce genre. À priori avec un langage de template qui fait vraiment tout ce qu’il y a « autour » de la transformation pur du texte, càd faire le plan, l’entourage des chapitres, retailler les images, etc.

      Nous actuellement on ne fait pas ça avec markdown mais avec SPIP, mais le principe reste le même. Du coup ya la syntaxe légère SPIP, mais aussi les modèles d’insertion d’images aussi. La syntaxe légère est transformée comme pour markdown, mais donc il y a un squelette qui s’occupe de mettre tous les chapitres ensemble et produire le HTML final. Qui ensuite est mis en forme avec une CSS print (avec tous les trucs modernes).

      Là on fait tout nous-mêmes, pour tout contrôler, mais on peut très bien imaginer que des outils comme Pandoc ou autre fasse aussi ce travail. Je veux dire, c’est à ce morceau du workflow (après la gestion de la syntaxe légère) de retailler les images, et si ça manque, faut leur demander. :)

      – Syntaxe légère, organisé en chapitres (tout dans le même document, ou bien dans plusieurs fichiers, ou comme nous dans une base de données avec nos objets « Chapitres » de SPIP)
      – La syntaxe légère est transformée en HTML
      – Un autre outil, langage de template ou autre, s’occupe de composer le document complet avec vraiment tout (sommaire, pied de pages, travail des images, etc).
      – On a alors un unique HTML complet
      – Qui est soit transformé en PDF à partir d’une CSS, soit en ODT, ou autre encore (mais c’est toujours à partir du HTML qui est pivot à priori)

  • Zettlr | Home
    https://www.zettlr.com

    Since its inauguration by John Gruber in 2004, #Markdown has made its way to the top of #writing methods. By now, there are numerous different Markdown editors from very simple applications that are designed for pure note keeping towards the most complex editors that not only support Markdown but numerous other languages as well.

    Zettlr enters this broad field with a clear aim in mind: To provide the ability to take #notes and write scientific #papers for #researchers in the arts and humanities, a group that has been underrepresented in recent developments.

    #écrire

  • La bibliodiversité est une notion qui s’augmente comme un bruit de fond depuis quelques années dans notre monde éditorial, celui de la bande dessinée ; nous sommes invités à y voir une sorte d’ordre naturel, dans lequel nous cohabiterions paisiblement en lapins jéhovistes à l’ombre des pattes de lions jéhovistes bienveillants. S’il fallait une raison de plus à l’évidente supercherie politique sur laquelle repose ce bavardage puéril pour ne pas y souscrire, trouvons-la dans cette phrase perfide de Benoit Mouchart - directeur éditorial des éditions Casterman - qui présentait la sortie de sa revue Pandora dans les pages de Télérama : « La BD n’est pas tenue d’être sérieuse, ni d’adopter des postures arty ».
    Ceci, glissé dans un bavardage mondain par lequel un camelot ordinaire dore à la feuille sa pacotille, nous expose en substance cela : ce qu’on est impuissant à représenter — symboliquement, financièrement, politiquement, socialement — il s’agira alors de le discriminer, de le dévaluer, en un mot, de nier son existence ou la légitimité de son existence par tous les moyens. Ainsi, une force majoritaire pourra passer du majoritaire au mirage du total, à l’illusion de tout représenter, de n’avoir aucune extériorité qui ne soit infiniment négligeable.
    Nous sommes bien conscients que Benoit Mouchart — pas plus que Casterman et que tous ses semblables — ne « craint » rien de ce qu’il dénigre : il ne s’agit ici que d’une manifestation de plus de cette violence qui jouit d’une autorité déjà acquise mais qui n’est pas encore assez générale pour satisfaire l’orgueil de celui qui en dispose ; dès que l’occasion s’en présente, ceux à qui le monde appartient déjà manifestent toute leur hostilité à ceux qui tentent de se soustraire à leur vision unifiante.
    Que nous dit encore cette condescendance d’un possédant ? Hé bien que nous pouvons compter sur lui pour renverser l’hégémonie du sérieux qui menace dans les publications de bandes dessinées. Ah... Vraiment ? Mais quand est-il rentré la dernière fois dans une librairie de bédées généraliste, Benoît Mouchart ? Parce que moi qui n’y fous presque plus les pieds à cause des injonctions à la rigolade qui dégueulent des étalages — la bédée, quand même, c’est rigolo, il faut bien garder ça en tête —, moi dont les yeux saignent devant l’acharnement académique à resucer de l’école belge ou du muscle luisant jusqu’à l’exsanguination de tout dessin, franchement, je me dis qu’il le fait exprès. Il le traque à l’échelle particulaire, le sérieux (il serait évidemment intéressant de forer cette coquille de chair pour comprendre ce qu’elle entend vraiment par « sérieux »). Et ceci, encore : c’est quand, la dernière fois qu’il a ouvert une de ces revues existantes que, visiblement, il tient à ne pas nommer pour ne pas bousiller sa thèsinette, auxquelles il lui semble urgent de répondre par ce coup éditorial ? Francky, Aaargh, Fluide glacial, rongées par l’esprit de sérieux et la pose arty, vraiment ? Parce que s’il s’agit de « la revue dessinée », aussi timide qu’emmerdante qui doit nous éclairer sur la conjonction arty/sérieuse, il faut nous rendre à cette étrange évidence qu’elle décrit à peu près toute la presse sociale-démocrate bon teint culturellement bourgeoise. Définition qui s’étendrait sans peine des Inrockuptibles à Pandora.
    Alors, forcément, on aimerait bien savoir ce que ça veut dire, la posture arty. Parce que Benoît Mouchart publie tout de même les jolies mignardises décoratives de Brecht Evens, dans son Pandora. C’est touchant mais c’est confus. Question de seuil ou question de classe ? La réinvention de l’eau tiède à couper l’aquarelle tous les trois mois par les uns, ou encore la peinture du dimanche admise tant qu’elle raconte des jolies histoires par les autres, ça, ce n’est pas du tout arty ? Non. On aura déduit, si on doit vraiment débroussailler ce bavardage, que ce qui est arty, c’est — d’une part — quand on ne comprend plus bien très bien la référence (a fortiori quand il n’y en a pas de connotative, par exemple, devant une invention, qui vous trouble ou vous terrasse, brouille vos certitudes, à laquelle rien ne vous prépare), et — d’autre part — quand on ne lit plus bien le dessin parce qu’on n’y est pas installé d’avance. Ça, c’est intenable, c’est arty tout plein.
    Publier des auteurs qui sont tellement connus qu’ils ont eu le temps de devenir eux-mêmes une référence ou leur propre mausolée, dont on n’a plus rien à craindre de nouveautés perturbantes, c’est la solution idéale pour repousser encore un peu plus loin l’art de vider de toute substance le mot « risque » dans un cadre éditorial. C’est pourtant le mot qui réjouit Benoît Mouchart d’avance : il va prendre des risques.

    (des détails sur cet entretien ici : https://www.du9.org/humeur/lettre-ouverte-a-benoit-mouchart )

    #bande_dessinée #bibliodiversité #pandora

  • Facebook : des accès « partenaires » aux données utilisateurs ont été accordés à Apple, Netflix, Spotify, Amazon, Yahoo !
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/12/19/facebook-des-acces-partenaires-aux-donnees-utilisateurs-ont-ete-accordes-a-a

    Le « New York Times » dévoile les contours des partenariats menés entre Facebook et d’autres géants de la tech. Si l’accès aux données des utilisateurs semble souvent justifié, la question de leur consentement se pose. A quel point Facebook, ces dernières années, a-t-il donné à des entreprises extérieures l’accès aux données de ses utilisateurs ? La question est devenue centrale, depuis le scandale Cambridge Analytica, qui a démontré que, au cours de son développement tous azimuts dans les années 2010, (...)

    #Microsoft #Sony #Apple #Amazon #Facebook #Netflix #Spotify #BlackBerry #Altaba/Yahoo ! #Pandora #données #BigData #BankOfCanada (...)

    ##Altaba/Yahoo_ ! ##écoutes

    • @biggrizzly voici une probable raison de cette ormerta :

      https://www.01net.com/actualites/facebook-a-donne-a-netflix-spotify-microsoft-et-amazon-un-acces-a-vos-donnees

      Par exemple, le New York Times révèle que le moteur de recherche Bing de Microsoft avait accès à la liste complète de vos amis, sans votre consentement. Grâce à ces informations, il pouvait améliorer ses suggestions. Amazon a de son côté pu compléter sa liste d’informations personnelles sur ses utilisateurs (mail, téléphone etc.) en se basant sur leurs amis. Yahoo pouvait accéder à votre fil d’actualité alors qu’Apple avait accès aux contacts et à l’agenda Facebook de ses utilisateurs, même si ces derniers avaient désactivé l’option. Interrogé par le New York Times, l’entreprise de Tim Cook assure ne pas avoir été mis au courant de cet « accès spécial ».

      Le journal confesse lui même avoir eu un deal avec Facebook , qui lui donnait accès à la liste d’amis de ses lecteurs jusqu’à 2011. Au total, plus de 150 entreprises auraient bénéficié de ces « exceptions de confidentialité » et n’auraient pas été soumises aux règles habituelles du réseau social. Certaines entreprises comme Amazon, Yahoo ou le Chinois Huawei (que le gouvernement américain considère comme une menace) auraient aussi partagé les données personnelles de leurs utilisateurs ou clients avec Facebook.

  • Pando (tree) - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Pando_(tree)

    Pando (Latin for “I spread”), also known as the Trembling Giant,[1][2] is a clonal colony of a single male quaking aspen (Populus tremuloides) determined to be a single living organism by identical genetic markers[3] and assumed to have one massive underground root system. The plant occupies 43 hectares (106 acres) and is estimated to weigh collectively 6,000,000 kilograms (6,600 short tons),[4] making it the heaviest known organism.[5][6] The root system of Pando, at an estimated 80,000 years old, is among the oldest known living organisms.[7][8]

    Pando is located 1 mile (1.6 km) southwest of Fish Lake on Utah State Route 25,[9] in the Fremont River Ranger District of the Fishlake National Forest, at the western edge of the Colorado Plateau in south-central Utah, United States.

    Pando is currently thought to be dying. Though the exact reasons are not known, it is thought to be some combination of drought, insects and disease. The Western Aspen Alliance has been studying the tree in an effort to save it, and the United States Forest Service is currently experimenting with several 5-acre (2 ha) sections of it in an effort to find a means to save it.

    #arbre #forêt #pando

  • The oldest living thing on Earth - BBC News
    http://www.bbc.com/news/science-environment-40224991

    In Fishlake National Park in Utah in the US lives a quaking aspen tree that most people would struggle to see as “a tree”.

    It’s a clonal tree called “#Pando”, from the Latin meaning “I spread”, and for good reason.

    It is so large that it is easy to mistake for a forest. However, Pando, despite being the size of Vatican City, has all sprung from one seed, and, over the years, has grown a single vast rootstock supporting an estimated 50,000 tree trunks. Accurately estimating how many years is problematic, says population geneticist Prof Karen Mock from Utah State University, who works on the aspen.

    “There have been all kinds of different estimates but the original tree is almost certainly not there,” he told the BBC.

    Clonal trees grow in all directions and regenerate themselves as they go. This means taking a core from a trunk will not give you the age of the whole tree.
    Scientists try to get around this problem by equating size to age. It’s an inaccurate process and Pando’s estimated age ranges from a few thousand to 80,000 years old.

    Prof Mock hopes that a new technique, looking at how many DNA mutations are accumulated over time, could give them another way of assessing the age of this remarkable tree.

    Pando (#arbre) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pando_(arbre)

    Pando (qui, en latin, signifie « je m’étends ») est le nom donné à une immense colonie clonale de #peupliers faux-trembles (Populus tremuloides), située à l’ouest des #États-Unis dans l’#Utah.

    Cette colonie est considérée comme l’organisme vivant le plus lourd et le plus âgé de la planète, avec une masse estimée à 6 000 tonnes, et un âge de 80 000 ans.

    Toutefois cet #âge vénérable n’est pas confirmé par les scientifiques car il n’existe pas de méthode fiable pour calculer l’âge d’un peuplier faux-tremble clone.

  • http://lenvolee.net/category/emissions-de-radio

    Le 22 mars à 14h40 au centre pénitentiaire pour femmes de #Rennes, l’alarme retentit dans tous les bâtiments. Toutes la #prison est bloquée, les familles, proches, intervenant.es, détenues sont cloisonné.es là où ielles se trouvent. Aucune explication. Un peu plus tard, certaines détenues sont enfermées dans leur cellules et aperçoivent par la fenêtre une cinquantaine d’ERIS (Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité, bref une équipe spécialisée intervenant contre les mutineries - composé de #matons et de #pandores cagoulés, ouverte à toutes les dérives et règlements de comptes " en toute impunité" ) avec leur boucliers, gilets pare balles et armes aux poings qui se pavanent dans la cour de la taule. Ce qui laisse penser à une mutinerie, alors au début des meufs sifflent et encouragent les potentielles mutines. Sauf que très vite elles se rendent compte que les #ERIS font un entraînement, et qu’il n’y a pas de désordre en cours. Ce théâtre nauséabond va durer 3h30. Ce qui aura eu comme conséquence la suspension des premiers #parloirs et l’annulation des deuxièmes ainsi que des activités, mais aussi de mettre le stress au #prisonnières pour avoir le temps de prendre des douches et manger avant la fermeture des cellules à 19h30.
    Voici un extrait de la lettre de Marina et Maïté, envoyée de l’intérieur, qui parle de cet événement et qui a été lu pendant l’émission de #radio « l’envolée » (qui est la source de cette brève) du 7 avril dernier :
    « Nous dénonçons ces agissements de la flicaille qui n’ont comme seul but que de continuer d’engraisser la machinerie répressive et répandre la peur. Dans une prison où le nombre de femmes mortes est si élevé [4 en 4 mois], les priorités de la direction pénitentiaire sont de trouver de nouvelles armes et méthodes pour mieux réprimer sans tenir compte qu’ici, il y a des êtres humains enfermé.e.s. Que nous avons une vie et que nous essayons de nous en sortir comme nous pouvons pour supporter cette torture. »


    Photo : Jane Evelyn Atwood

    source : TILTJOURNAL.NOBLOGS.ORG

  • Utiliser #pandoc pour écrire une lettre en #markdown
    http://namok.be/blog/?post/2016/03/25/pandoc-lettre-markdown

    Pour écrire une lettre, on peut utiliser un traitement de texte si l’on veut. Par contre, si l’on a l’habitude d’écrire avec un éditeur de texte, que l’on aime écrire en markdown et que pandoc est déjà installé sur la machine, voici une alternative.

    Je veux pouvoir écrire une lettre très rapidement en ouvrant un éditeur de texte et en y mettant quelque chose à l’allure suivante :

    author : François Pignon from : - Passerelle des champions du monde, 1 - 1000 Bruxelles - fpignon@example.org to : - Éditions ACME - Pierre Brochan - Ruelle incroyable, 112 - 1000 Bien bien loin object : L’objet de ma lettre vref : Vos références mref : Mes références opening : Monsieur, closing : Salutem dicit

    L’incroyable contenu de ma lettre.

    Les parties de ma lettre sont clairement identifiées (et facultatives). Elles (...)

    #Mes_doigts_dans_le_clavier #alternatives #geek

  • #latex, package minitoc
    http://namok.be/blog/?post/2016/03/05/latex-package-minitoc

    Lors d’un salon il y a quelques années déjà, j’ai découvert la méthode information mapping pour mettre en forme des textes de manière telle qu’ils soient plus lisibles, plus compréhensibles et (donc) mieux compris. La méthode est propriétaire. C’est assez drôle d’ailleurs de voir comme l’info à ce sujet est assez cadenassée. Il faut suivre les formations et les outils sont MS Windows.

    Bref, j’en ai retenu six ans plus tard les points suivants :

    aérer le texte (interlignes plus grands) ; ne pas hésiter à passer des lignes ; utiliser les items (liste à puces) et les tableaux dès que c’est possible ; ajouter une table des matières en début de chaque section.

    Je voudrais pouvoir ajouter facilement des tables des matières par section lorsque j’utilise LaTeX.

    Ça tombe bien, je rédige souvent en #markdown mes (...)

    #Mes_doigts_dans_le_clavier #divers #enseignement #esi #geek #logiciellibre #pandoc

  • Comment convertir un article saisi en .tex vers un traitement de textes - Geekographie Maïeulesque
    http://geekographie.maieul.net/Comment-convertir-un-article-saisi

    Pandoc est présenté comme le « couteau suisse » des convertisseurs de documents. Nous nous proposons ici de l’utiliser dans un but précis. Le cas pratique est le suivant : nous avons saisi un article sous (Xe)LaTeX, mais l’éditeur réclame un fichier dans un format de traitement de texte, avec une bibliographie ou bien une liste des références à la fin. Avec pandoc, ce type de transformation est très facile à réaliser, même à partir d’un document source .tex relativement complexe.

    #LaTeX #pandoc #traitement_de_textes #éditeur_commercial

  • Un couple poursuivi pour avoir refusé de faire vacciner ses enfants
    http://www.franceinfo.fr/vie-quotidienne/sante/article/poursuivis-en-justice-pour-avoir-refuse-de-faire-vacciner-leurs-enfants-5

    Dans l’Yonne, un couple est poursuivi par la justice car il refuse de faire vacciner ses jeunes enfants. Les parents, accusés de maltraitance, comparaissent ce jeudi après-midi devant le tribunal de grande instance d’Auxerre. En France, entre 3% et 5% des enfants ne sont pas vaccinés contre le tétanos, la poliomyélite et la diphtérie, pourtant obligatoires.

    #vaccin #liberté_de_vaccination #justice #constitutionnalité

    • il est éminemment défendable pour des parents de permettre à leurs enfants d’avoir la liberté de choper la polio… espérons que la justice les aidera en ce sens

    • Très malin comme réponse, et pas du tout inattendue. Des doutes j’en ai eus, notamment sur le fameux Gardasil. Ce que j’ose suggérer, au risque du rebrousse-poil, c’est que, au moins sur le DTP, nos amis anti-vaccination sont un tout petit peu plus proches du déni que du doute. Si tu veux me dépeindre en scientiste arrogant, so be it. La question reste posée.

    • Désolée mais je vais continuer à me documenter sur ce sujet apparemment tabou car je connais un peu trop de parents criminels clandestins ou de personnes atteintes de sclérose en plaques suite aux vaccinations obligatoires pour ne pas m’intéresser à la doxa des bienfaits des vaccins mais aussi aux politiques coercitives de santé.

    • Je connais autant de personnes atteintes de polyomélites que de personnes atteintes de sclérose en plaques. Les secondes sont jeunes, les premières le sont moins.
      Je ne pense pas qu’il y ait le moindre doute sur le fait que certains vaccins ont une efficacité douteuse. Et dans un monde normal, il devrait exister des systèmes pour éviter les bourrages de crânes incitant à la vaccination à tort et à travers. Mais il est important cependant de ne pas commettre l’abus inverse, de rejeter les vaccinations dans leur ensemble. Il y a des vaccinations indispensables et faire croire le contraire n’est pas raisonnable.

      Je suis cependant frustré que le débat sur les adjuvants n’est pas plus étoffé que ce qu’il est actuellement. Les fabricants de vaccins semblent tous puissants et la puissance publique semble ne pouvoir que suivre... et faire avec ce qui existe sur le marché...

    • Merci @biggrizzly d’avoir mis le lien.
      « Je ne peux pas » parce que @allergie m’a bloqué, pour tout dire il avait eu le même sort un jour où j’étais énervée, mais le voila de nouveau libre de venir se crêper sur mes posts :)

    • Je suis un peu étonnée de voir monter au créneau autant de défenseurs de la vaccination, prêts pour défendre la santé publique à faire taire ces parents irresponsables et criminels et ces journalistes inconscients. J’espère qu’ils seront aussi nombreux le jour où il faudra imposer aux voitures de ne rouler qu’un jour par semaine.

      Les moqueries sur la remise en cause individuelle de l’obligation vaccinale évitent de questionner frontalement notre rapport à la santé comme les décisions politiques de vaccination obligatoire. J’espère pouvoir m’intéresser à ceux qui ont des doutes ou sont contre les vaccins sans me faire houspiller. Pour ceux qui ne veulent pas du tout faire vacciner leurs enfants (il y a peu le BCG était obligatoire) en france, (parce que je ne vais pas aborder d’autres environnements beaucoup plus à risques) c’est l’amende ou la prison, ce qui les poussent à agir de façon clandestine, illégale et individuelle.
      Que cela dérange que des personnes choisissent de ne pas vacciner leurs enfants, obligation ou pas, soit, il n’empêche qu’il y a entre 3% et 5% d’enfants non vaccinés en france, ça fait vraiment beaucoup et cela devrait interroger un peu plus que de mettre un couvercle dessus en vitupérant que les vaccins c’est le bien.

      Dommage, je ne retrouve pas la précédente conversation sur les vaccins que j’ai eu sur seenthis.
      Seulement http://seenthis.net/messages/41265 sur la possible implication du vaccin anti-polio (reins de singes, virus et un peu de formol) dans l’épidémie du sida.

    • http://www.liberation.fr/societe/2014/10/09/des-parents-devant-la-justice-pour-avoir-refuse-de-vacciner-leur-enfant_1

      …les seuls vaccins aujourd’hui disponibles combinent le DTP à d’autres comme la coqueluche, l’hépatite B ou la méningite, qui eux, ne sont pas obligatoires.

      Début septembre, le Haut conseil de la Santé publique, qui conseille le ministère, a estimé que le maintien ou non de « l’obligation vaccinale en population générale » relevait « d’un choix sociétal méritant un débat que les autorités de santé se doivent d’organiser », soulignant que parmi les pays industrialisés, seules la France et l’Italie imposent encore des vaccins.

    • Moi aussi ça m’intéresse de voir comment l’État essaie d’imposer des politiques de santé publique, y compris allant à l’encontre de libertés individuelles. Par exemple, les « chasses à l’homme » pour récupérer les malades (victimes et infectieux) de tuberculose ultra-résistante, qui s’évadent d’hôpitaux où ils sont retenus contre leur gré ou celui de leur famille (ou encore ce qu’on voit actuellement avec Ebola). Je t’encourage donc sincèrement et absolument à continuer de documenter ces faits. (Et ça n’oblige en rien d’être raccord sur le bien-fondé médical de ces politiques ou des idées réfractaires, ni sur leur mise en application.)

    • Je suis un peu étonnée de voir monter au créneau autant de défenseurs de la vaccination, prêts pour défendre la santé publique à faire taire ces parents irresponsables et criminels et ces journalistes inconscients.

      Mais qu’est-ce que c’est que cette façon d’envisager le débat ? Désolé mais ça me hérisse le poil ce genre de réactions. Qui, justement, est monté au créneau dernièrement sur la question de la vaccination ? Qui remet sur le tapis sans arrêt cette affirmation selon laquelle les vaccins ne servent à rien au lieu de nous foutre la paix et de se battre pour des combats UTILES ? Oui, les vaccins (au moins ceux qui sont obligatoires) sont efficaces et il y aura toujours des gens pour les défendre, sur la base d’arguments rationnels, à l’encontre de la sacro-sainte « liberté individuelle » mise en avant par ces croyants et qui n’est bien souvent qu’un égocentrisme grossier couplé à une culture scientifique proche de zéro. Ces gens là nous font perdre notre temps en vérité.

    • Ah c’est donc ça qui justifie que tu viennes déverser ta bile sur mon post, j’ai cru à un moment que tu n’arrivais pas à bien lire ce que j’écrivais ou que tes certitudes t’aveuglaient.

    • Je ne déverse pas ma bile, j’exprime mon opinion (d’une manière certes radicale), mais si tu ne veux pas être embêtée sur « tes » posts tu n’as qu’à bloquer les gens qui ne sont pas d’accord avec toi, apparemment c’est quelque chose que tu ne rechignes pas à pratiquer. C’est quand même pas compliqué de comprendre que sur cette question il n’y a pas d’avis « moyen », on ne peut pas dire « je ne suis ni pour ni contre, faites bien comme vous voulez, vaccinez vous ou non c’est votre liberté », soit on accepte que les gens fassent ce qu’ils veulent, ce qui interdit toute politique de santé digne de ce nom, soit on impose certaines choses et ceux qui ne veulent pas s’y soumettre sont sanctionnés (donc on ne pleurniche pas pour ces martyres de pauvres parents qui défendent leur liberté individuelle d’être inconséquent, SVP) ou vont voir ailleurs (ça s’appelle un contrat social ça). Bref, fin du débat pour ma part.

    • Ah ah ah, @rastapopoulos donc les questions posées sur la constitutionnalité de l’obligation vaccinale française et le discours « antivaccins rentrez dans votre pays »
      sont à mettre au même niveau ?
      #misère

      …soit on impose certaines choses et ceux qui ne veulent pas s’y soumettre sont sanctionnés (donc on ne pleurniche pas pour ces martyres de pauvres parents qui défendent leur liberté individuelle d’être inconséquent, SVP) ou vont voir ailleurs …

       ?

      Relis bien la logique sous-tendue, et face à quoi et à qui ? juste ma pomme qui se pose des questions, face à des interlocuteurs persuadés de détenir la seule et unique vérité et qui n’ont même pas, à part il me semble @fil, compris de quoi je parle. Et personne n’ose questionner les raisons de cette vindicte populaire ? et pourtant je me suis gardée d’émettre un jugement pour ou contre, le négationnisme ne serait pas pire que là où je suis acculée, représentante d’on ne sait quelle angoisse à faire taire.
      Je vais t’écrire la traduction de cette vérité si tu n’as pas bien lu : les antivaccins sont à punir, ou doivent être expulsés.
      Je sais pas pour toi, mais quand j’entends ça, j’ai aucune envie de discuter … pourtant c’est bien la suite normale de la logique gouvernementale mise en place.

      J’attends donc de voir quand le virus Ebola sera en france, quelle sera la gestion politique, et comment vont se gérer les arrestations et les obligations de santé publique, particulièrement sur ces 5% récalcitrants. Et bienvenue chez les progressistes de gauche.

    • Il y a 6 ans. #Up #question_en_cours #déni

      J’attends donc de voir quand le virus (…) sera en france, quelle sera la gestion politique, et comment vont se gérer les arrestations et les obligations de santé publique, particulièrement sur ces 5% récalcitrants. Et bienvenue chez les progressistes de gauche.

    • Et c’est pour qui/quoi le déni du coup ? J’ai vu des articles hautement ridicules dans la presse militante (notamment le monde Libertaire, https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=4566) parlant de « propagande » et à demi mot de complot mondial concernant le fameux coronavirus, qui serait bien moins grave qu’une grippe d’après ces grands spécialistes. S’il faut parler de déni en tout cas je le place là.

    • @alexcorp merci de changer de ton, ton agressivité est déplacée.

      Le déni de démocratie qui n’a jamais voulu aborder avant le vivre ensemble en cas de pandémie et a même éludé totalement la question sociale de comment fait-t-on avec les récalcitrants. (A part envoyer l’armée où les renvoyer chez eux comme il fut suggéré)

    • Ah mais ce déni là il est partout, y compris chez les plus grands démocrates qui soient. On en a vu des milieux « autogérés » ou autonomes, bref tout ce qu’il y de bien en terme de gestion collective (je le dis sans ironie) jeter des « récalcitrants » hors du groupe, parce que c’était le dernier choix qui semblait le plus valable ou sinon c’était la mise en danger du groupe. Bien malin cependant qui trouvera une réponse nette à cette question. (et sinon je ne pensais pas mon ton si agressif que ça, désolé)

    • Ok @alexcorp c’est plus facile de débattre sans animosité :)
      Je ne vois pas trop où tu veux en venir.

      Pas certaine non plus que l’on parle du même type de démocratie, voire les écrits de Dupuis-Déri sur son dévoiement notamment par les « grands démocrates » et l’instauration du système actuel « d’aristocratie élective » essentiellement motivée à perpétuer ses pouvoirs.

      Que reste-t-il comme espace à la démocratie qui consiste à débattre et décider de ce que l’on fait ensemble, et de préférence en anticipant les problèmes ?

      Je ne vois pas bien le rapport entre un groupe autogéré qui exclut un de ses membres et un Etat qui a participé à faire sombrer le système de soins et dont l’incurie mène à une crise sanitaire majeure.

      Je n’arrive pas à accepter qu’il n’y ait eu aucune anticipation de pandémie (et ce fil remonte à 6 ans) pour protéger la population avant d’en arriver à ces extrémités militaires.
      La mise en danger du groupe comme extrémité pour gouverner.
      C’est cela qui m’interroge profondément.

      Et la question éludée de ceux qu’on a transformé en riens, des surnuméraires, des marginaux, des migrants, des emprisonné·es, et tout celleux qui refuseront de se plier à un système cœrcitif.

    • Que les choses soient claires, je ne considère pas notre système actuel comme étant très démocrate, il ne l’est très partiellement (ce qui est mieux que rien évidemment).
      Je ne suis pas sûr de bien comprendre ton point sur le « déni » (c’est d’où partait ma réaction). La solution du confinement généralisé est à mon avis la bonne et cela demande une discipline collective assez forte et sans doute d’inévitables moyens coercitifs pour la faire respecter. Est-ce que cela veut dire que ceux qui nous gouvernent sont à la hauteur ? Non évidemment, ne serait-ce parce qu’ils ont, par incompétence ou peur de troubler « le monde des affaires », beaucoup trop tardé à prendre les bonnes décisions (et encore avec des pincettes, Macron n’a pas été capable de prononcer le mot confinement). Il y a un bon dossier de la CNT-AIT sur l’incompétence de notre personnel politique qui semble être une constante : http://mondialisme.org/spip.php?article2860

    • Le déni, c’est une capacité psychologique de l’inconscient qui permet d’éviter de faire face à la réalité en refusant de la voir, c’est aussi ce qui est à l’œuvre quand on est capable d’énoncer dans une même phrase (ou dans une politique) tout son contraire.

      « pas démocrate mais mieux que rien » sérieux ? Ce que j’explique plus haut sur le déni de démocratie qui ne va pas s’arrêter en si bon chemin, est éludé au profit d’un soutien à ceux qui ne seraient pas forcément à la hauteur des moyens cœrcitifs qu’ils ont mis en place. Pas envie d’expliquer comment fonctionne un Etat sans démocratie ni d’approuver la nouvelle organisation militaire parce que c’est quand même la seule solution si on veut s’en sortir.

      J’essaye justement de voir comment échapper à ce déni et je ne vois pas l’intérêt de s’épuiser à ce genre de non conversation.

      J’ai rouvert ce post d’il y a 6 ans pour souligner que refuser de répondre en amont ensemble (démocratiquement) à la question politique d’une crise sanitaire majeure à tout lieu de mener à l’impasse actuelle.
      Pas de démocratie = pas de démocratie, c’est pas de saupoudrage démocratique dont je parle, c’est la possibilité d’anticiper un autre type de gouvernance. Mais je me répète.

      Et la question éludée de ceux qu’on a transformé en riens, des surnuméraires, des marginaux, des migrants, des emprisonné·es, et tout celleux qui refuseront de se plier à un système cœrcitif.

      #impasse

    • Je n’ai pas dit « pas démocrate mais mieux que rien », j’ai dit « un peu démocrate et c’est mieux que rien ». Je ne comprends toujours pas bien de quel déni tu veux parler. Evidemment que dans un système plus démocrate, tout ça aurait été discuté en amont et peut-être que de meilleures décisions auraient été prises, peut-être plus rapidement (ou pas). Et la question que tu poses, si je comprends bien, c’est : dans un système beaucoup plus démocrate, que fait-on des récalcitrants à des mesures coercitives de santé publique ?

  • Ça fait peur : une seule dose d’antidépresseur impacte le cerveau entier
    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-ca-fait-peur-seule-dose-antidepresseur-impacte-cerveau-ent

    Dans nos sociétés, rares sont ceux qui n’ont jamais eu recours à un antidépresseur…

    Ok, on est combien, ici à n’avoir jamais pris d’antidépresseurs, même pas une dose ?
    1. Ma pomme.

    • Désolé de ne pas pouvoir ajouté ma touche personnelle à ce cocktail fruité. Je serai plutôt tenté de vous répondre par une partie charnue de mon anatomie car ça fait dix ans que j’en prends + une autre cochonnerie appelé thymorégulateur. Diagnostiqué bipolaire par une homéopathe nutritionniste (ça vous la coupe, hein ?), elle m’a orienté vers un psychiatre qui « maniait bien les drogues ». Effectivement, la combinaison des deux molécules a sensiblement amélioré mon état bien que le seul remède vraiment efficace ait été de me soustraire du milieu du travail. (congé longue durée + mise à la retraite pour invalidité).
      L’article de Marie-Céline Jacquier tendrait à prouver que les effets du « médicament » sont quasi immédiats (quelques heures de temps de réponse) alors que les médecins prétendent qu’un anti-dépresseur ne commence à agir qu’au bout de deux semaines. Peut-être faut-il ajouter « à agir de façon bénéfique » car en ce qui me concerne, les effets sont assez rapides surtout les effets indésirables. Un anti-dépresseur utilisé seul n’était pour moi qu’un cataplasme sur une jambe de bois. Il a fallu au moins vingt ans d’errance thérapeutique avant que cette homéopathe me l’explique clairement, les autres médecins spécialistes ou non de la question se contentant d’expérimenter des molécules variées aux effets vraiment « indésirables » et n’ayant pour seul bienfait que de me permettre de traîner de rechute en rechute.
      Quant à me passer de traitement, je l’envisage toujours comme un but lointain à atteindre mais le psychiatre qui me suit ne me laisse guère d’illusion. Parfois, il s’autorise à baisser l’anti-dépresseur quand je lui dis que je suis en « surchauffe », la fameuse phase « maniaque » que connait fatalement toute personne atteinte de ce trouble. On est bien peu de chose.
      #pharmaco-dépendance

    • Thérapie de groupe ? Pourquoi pas, si l’on s’efforce de penser et de parler librement, cad de ne pas ânonner ce que nous souffle l’idéologie.
      Trouver le « bon » psy est chose difficile. Il se reconnait d’abord à sa réticence devant les antidépresseurs. Parler vaut mieux que bouffer des saloperies. Du moins les réduire à minima. Hermano je suis avec toi.

    • Bande de rigolos, #excellent !
      Ce n’est pas parce qu’on ne prend pas d’antidépresseur qu’on n’est pas nihiliste, déprimé et pessimiste sur l’épaisseur du mur à traverser. Dans les périodes où c’est trop lourd à porter, je vous recommande ces petits remèdes de sorcières :
      – Arrêter de travailler
      – Écouter
      – Apprendre à se mettre en colère sociale sans se faire de mal
      – Arrêter de lire le diplo
      – Reprendre les promenades en forêt
      – Boire Millepertuis, Eau de mer et Nigari, un trio de choc !

    • – Arrêter de travailler (ça c’est fait)
      – Écouter (oui et prendre son temps pour le faire)
      – Apprendre à se mettre en colère sociale sans se faire de mal (encore très difficile)
      – Arrêter de lire le diplo (argl ! j’ai rechuté ...)
      – Reprendre les promenades en forêt (ça c’est fait)
      – Boire Millepertuis, Eau de mer et Nigari, un trio de choc ! (hmmm ... ?)
      – jardiner (ça c’est fait).
      – lire les adversaires intelligents (pas faciles à trouver)

      Concernant les psys, il y en a de toute catégorie. L’homéopathe m’en avait conseillé deux : un pour les drogues et un autre pour « soigner l’âme » (c’était bien la 1ère fois que j’entendais un médecin dire ça ...). C’est ce que j’ai fait pendant un an mais ma chère mutuelle a objecté que le second était de trop donc plus de remboursement, déjà que c’était sur la base d’une consult’ généraliste. Moralité, l’assurance maladie et ses affidés préfèrent que l’on carbure aux drogues psycho-chimiques plutôt que nous suivions une psychothérapie. Étonnant, non ?

    • En fait, pour être remboursé par la sécu, il faut trouver un psychiatre (qui à le droit d’ordonner des drogues) qui soit aussi psy +chologue ou +analyste, vu qu’il est médecin et prescrit des médicaments il est remboursable (de bourse -> couille ou la vie -> de banquier). Tiens, va falloir parler de l’argent et du patriarcat maintenant.

    • En plus, si tu bénéficies de l’ALD (affection longue durée), tu peux consulter ton dealer assermenté et te fournir en produits sans « bourse délier ». Merci qui ?
      Ceci dit, les produits que je consomme sont quasiment tombés dans le domaine public vu que les molécules de « nouvelle génération » ne marchent pas avec moi. Et hop, DTC l’industrie pharmaceutique !...

    • Rôh, j’y crois pas : vous oubliez l’essentiel dans votre liste de remèdes positivants !

      – faire l’amour, des câlins, des sourires !

      Ça a aussi des effets sur le cerveau et ça rend le monde plus chouette à vivre :)

      #MakeLoveNotWar

    • Et il n’y a pas que le cerveau qui est immédiatement modifié : le système digestif l’est aussi, de même qu’une ribambelle d’autres fonctionnements corporels décrits dans les effets indésirables.

      En revanche, comme le note @sombre, les effets positifs, eux, ne se voient qu’au bout d’une à deux semaines.

      Quant à l’efficacité des anti-dépresseurs dans le cadre de la dépression (ou des états dépressifs en général), une phase dépressive se soigne en moyenne en six à neuf mois sans médicaments ; de l’ordre de trois mois avec un anti-dépresseur. Encore faut-il trouver la bonne molécule et la bonne posologie.

      Quant aux bipolaires, qui enchaînement au cours de leur vie plusieurs dépressions (et la plupart du temps des phases dites « expansives »), ils savent mieux que n’importe qui qu’on ne peut pas se sortir d’une phase dépressive par une pensée magique.

      (@sombre, on ne guérit jamais d’un trouble bipolaire. Quand on va mieux, on parle de rémission, pas de guérison. Les anti-dépresseurs et/ou thymorégulateurs sont pris à vie. Il est exceptionnel, et sous strict contrôle médical, après des décennies de traitement sans rechute, qu’on puisse arrêter la médication sans nouvelle rechute.)

    • @aude_v Disons que les effets indésirables sont ceux qui ne correspondent pas à ceux escomptés.

      En tant que patient, je suis ravi d’avoir diverses molécules pour soigner mes bobos. Toutefois, je ne peux que regretter les innombrables effets indésirables qui vont avec.

      Pour ce qui est des anti-dépresseurs dans le cadre du traitement de la dépression, ils ciblent tout au plus quelques cm3 du cerveau. Cependant, la molécule bombarde tout le corps, soit plus de dix mille fois plus que nécessaire. C’est comme vouloir éradiquer un moustique au napalm. Forcément, ça fait des dégâts ailleurs. Et des dégâts parfois contre-productifs.

      Comme tu le notes, certains anti-dépresseurs peuvent être utilisés pour baisser la libido pour soigner l’éjaculation précoce. Or, un dépressif voit déjà une baisse de sa libido. Qui plus est, un symptôme typique de la dépression est l’anhédonie, à savoir l’incapacité à ressentir du plaisir. En baissant encore la libido, on réduit d’autant une source potentielle de plaisir. Aggravant du coup la dépression.

      Je rêve de la médecine du futur qui saura cibler précisément les cellules auxquelles on souhaite s’adresser, et aucune autre. Que ce soit par la nanotechnologie ou par les manipulations génétiques.

    • C’est misère de construire des croyances de #mieux_être sur de telles technologies. Pas que je sois absolument contre les produits de synthèse quand les crises de dépression font trop souffrir, mais parce que les paramètres qui agissent sur le mieux-être sont complexes et que sur le long terme cela constitue un cheval de troie pour imposer de sacrés saloperies à toute la population.
      Je pense au film Un monde sans fou qui montre très bien la place croissante de la rationalité scientifique dans les problèmes psychiques en traitant les effets. Un coup d’hormone et ça repart, mais vers quoi ? vers quelle normalité ?

      Je reste persuadée, peut-être à tort, que le mal-être, la folie ou la dépression sont d’abord liés à nos modes de vies et à la destruction systématiques de l’humain dans tous nos rapports, et qu’il faudrait requestionner cela avant tout.
      #pilule_du_bonheur

    • Oui, ces dernières années, la plupart des personnes que j’ai observé avaient une vie de merde insupportable et ont logiquement fini par fondre une durite. Grâce aux anti-dépresseurs, ils ont toujours une vie de merde, mais ils peuvent la supporter et, surtout, très important, ils continuent d’aller chaque matin à leur boulot de merde.

      J’ai un ami, notamment, qui bosse dans une très grosse boiboite qui siège outre-Atlantique et dont le principal produit, selon moi, est d’expérimenter de nouvelles méthodes de management folles depuis au moins 2 décennies.
      Dans les joyeusetés, comme l’évaluation à 360° (en fait, la version corporate du Maillon faible, sauf que là, tu joues ton job et gagne-pain tout les jours), il y a eu aussi la politique de la chaise vide. Quand un gars était éliminé après les évaluations, ils laissaient sa chaise vide sans explications pour l’édification des autres de l’open space. Mais c’est seulement après avoir formé les Irlandais qui, dumping social oblige, devaient remplacer l’intégralité de son service, que mon pote a craqué.

      Depuis, comme il me l’a dit lui-même, il bosse toujours dans une boite remplie de connards et d’enfoirés, mais maintenant, il s’en contrefout !

    • Dans cette conversation certains admettent que bi-polaires, dépressifs et autres subissent aussi un dérèglement de la

      chimie

      du cerveau. Les médecines proposées sont encore et toujours grossières et leurs effets indésirables incontestables. J’ai eu plusieurs parents frappés par ces troubles. Sans la chimie de la pharmacie actuelle ils auraient été dans de plus grandes souffrances. Certains se sont suicidés, je pense d’ailleurs qu’ils ont simplement usé de leur juste droit à en finir, mais j’ai bien cru voir aussi que la lucidité extrême qui les dominait était effroyable. Excessive. Ils n’eurent pas droit à l’oubli bienheureux qui chaque jour nous aide.

    • Tu as raison, @paulo, il y a aussi ceux qui sont les patients cibles de ces molécules, ça, on ne va pas le nier, des gens qui sauvent leur peau.
      Ce que l’on met en doute, c’est la généralisation de ce type de prise en charge pour permettre à des tas de gens de supporter un système social insupportable autrement et de continuer à y contribuer.

      Après, c’est l’œuf et la poule : est-ce que parmi les gens qui ont la chimie du cerveau à l’envers, il y en a qui n’étaient pas du tout prédisposés mais dont les conditions de vie ont fini par démolir l’organisme ?

      En fait, si tu préfères, je pense qu’on peut appliquer aussi étudier la dépression comme un fait social et pas seulement comme une pathologie individuelle. Exactement comme le suicide qui, tout geste intime qu’il a l’air d’être, n’en est pas moins un fait social massif qui s’amplifie selon le contexte extérieur.

      Par exemple, la prévalence deux fois plus importante de la dépression chez les femmes que chez les hommes est-elle seulement organique ou n’est-elle pas corrélée au fait que les femmes sont plus dominées et ont donc plus facilement la détresse de ne pas contrôler leur destin ?

      http://www.stresshumain.ca/chaire-de-recherche-irsc-sur-la-sante-mentale-des-hommes-et-des-femmes/chercheurs-cliniciens-et-medecins/depression-les-femmes-toujours-plus-a-risque.html

      Est-ce que certaines maladies psychiques ne sont pas plutôt des réponses adaptatives à un environnement malsain ou déréglé ?

    • Tu as raison Agnès Maillard : effectivement certains sont à ce point opprimés qu’ils peuvent « s’adapter » (et même en venir à se retourner contre eux-mêmes.) Dans notre échange de points de vues, disons qu’ici on change de « catégorie » : tentant d’analyser les effets pervers d’un environnement social
      « malsain ou déréglé » -( hormis l’utopie, où se trouverait une société saine et réglée ? )-, tentant donc d’analyser les effets nocifs de notre société, on doit alors trouver la force de se méfier et tenir la bride courte à notre idéologie qui immanquablement va se charger de tout expliquer. Difficile.

    • Je connais une famille où près de cinq personnes se sont suicidées en moins de deux ans. On a remarqué, avec ceux qui arrivent à en parler, que chacune s’était au fur et à mesure des années retrouvée isolée et avait en commun avec les autres de ne jamais dire son ressenti ou sa colère, sauf à en rendre les autres responsables.
      Une colère de désespoir non dit, se nourrissant d’elle même mais incompréhensible pour l’entourage, qui les a rongé sans que personne ne puisse rien faire.
      Cette colère qui n’a pas trouvé de point d’évacuation autrement que meurtrier, parce que le suicide est aussi un meurtre contre soi-même et l’expression violente et à la face du monde de sa croyance dans son libre arbitre solitaire. Sauf que le premier a franchir le pas a entrainé tout les autres à sa suite, preuve qu’il y a avait des liens, névrosés, mais des liens, donc des dépendances. On parle toujours d’individu, d’indépendance, de capacité à être seul, de cibler trois neurones ici, deux hormones là, et contre le monde entier, de lucidité, alors qu’il est sain que la plupart des gens souffrent dans ce monde de merde et le disent pour se reconnaitre entre eux, pour créer des interdépendances nécessaires au soutien de chacun.

    • je suis d’accord avec beaucoup de ce qui a été dit ci dessus, les anti dépresseurs servent beaucoup à « nous » faire supporter notre monde actuel.
      Cependant, en cas de dépression, ils ont pour objet d’enrayer le cycle mortifère dont le « canapé/lit » n’est que le précurseur.
      Le problème pour moi des anti dépresseurs et autres anxiolytiques est qu’ils sont prescrits, en France, comme une fin en soi alors que ce ne sont que des « dolipranes » qui permettent d’apaiser la douleur pour mieux la traiter.
      je m’explique : quand la dépression est trop ancrée, il faut dans un premier lieu apaiser cette douleur psychique afin d’éviter ce passage à l’acte qu’est le suicide.
      Mais ce n’est que le premier acte d’une pièce fort longue où le « patient/malade/personne » (choisissez le mot qui vous convient) devra être soutenu par d’autre « thérapie ». La psychanalyse en est une... mais pas la seule.
      Je ne parle pas ici des personnes souffrant de syndrome bipolaire qui nécessite une prise en charge très particulière et surtout très individualisée.

    • @touti :

      Je reste persuadée, peut-être à tort, que le mal-être, la folie ou la dépression sont d’abord liés à nos modes de vies et à la destruction systématiques de l’humain dans tous nos rapports, et qu’il faudrait requestionner cela avant tout.

      D’après ce que j’ai retenu concernant la bipolarité (dans toutes ses formes) :

      – la population générale compte 1 % de bipolaires ;
      – seuls 10 % des individus prédisposés génétiquement (antécédents familiaux) seraient bipolaires.

      Il en résulte que la bipolarité n’est pas une simple maladie génétique, mais bel et bien une maladie liée à l’environnement. Cependant, une fois déclaré, le trouble se soigne à vie, avec anti-dépresseurs et/ou thymorégulateurs. Des troubles connexes peuvent aussi accompagner le trouble bipolaire qu’il convient aussi de soigner.

      Les médicaments sont une chose, indispensable, mais ont des effets moindres lorsque non accompagnés sur le plan psychologique, recommandé, qu’il soit individuel, en groupe, ou familial. Cela montre bien la complexité de ce type de maladie, évoqué par d’autres intervenants.

      Enfin, notons qu’il faut en moyenne 8 ans et 3 médecins pour diagnostiquer un trouble bipolaire. Or, ce diagnostic devrait être envisagé dès la seconde dépression nerveuse, quel que soit l’intervalle de temps la séparant de la première (les dépressions nerveuses sont habituellement les phases les plus communes du trouble bipolaire).

      #santé-trouble_bipolaire

    • @aude_v remarque :

      Ok pour les traitement temporaires avec des effets secondaires. Mais une libido qui se traîne à cause d’un traitement à vie, c’est une raison en soi de déprimer. Et là c’est le monde médical qui n’est pas équipé pour comprendre l’objection.

      Souffrant moi-même de bipolarité (il paraît que ce n’est pas une maladie honteuse, alors j’en parle, pour vérifier si c’est vrai), je suis sous (divers) anti-dépresseurs depuis quelque douze ans, avec l’essentiel des effets secondaires décrits dans les notices de cette famille de médicaments.

      Concernant la sexualité, un effet (très) indésirable des anti-dépresseurs est l’anorgasmie. On pourrait croire qu’il s’agit avant tout d’un problème d’ego, de virilité. En fait, non. Mon principal problème a été de réagir à ça :

      Je ne te plais pas ? Tu ne m’aimes pas ?

      vécu avec mes deux amoureuses de cette période, sans aucun lien entre elles. Bref, un anti-dépresseur a un impact social, ou tout du moins amoureux. Et pas forcément positif. (Sauf, éventuellement, pour les éjaculateurs précoces, comme abordé précédemment.)

      Oui, il y a de quoi déprimer.

      #santé-anti_dépresseurs #sexualité #amour

    • @aude_v « le monde médical » auréolé de l’autorité de sa science se fait aussi le relais des laboratoires de chimie, qui ont fait interdire des tas de remèdes naturels (dont le millepertuis qui marche super bien) et se font beaucoup d’argent à caser leurs merdes. Après un accident de voiture, visite chez le médecin qui m’écrase les côtes de tout son poids pour voir quel effet ça me fait : c’est con je me mets à chialer tellement j’ai mal, et lui, logique scientifique à l’appui : « vous pleurez, vous êtes donc déprimée, voila une ordonnance de prozac ».
      Je refuse catégoriquement, réclame une radio sur laquelle on voit bien la côte fêlée…

    • – la population générale compte 1 % de bipolaires ;
      – seuls 10 % des individus prédisposés génétiquement (antécédents familiaux) seraient bipolaires.

      Il en résulte que la bipolarité n’est pas une simple maladie génétique, mais bel et bien une maladie liée à l’environnement. Cependant, une fois déclaré, le trouble se soigne à vie, avec anti-dépresseurs et/ou thymorégulateurs. Des troubles connexes peuvent aussi accompagner le trouble bipolaire qu’il convient aussi de soigner.

      Le facteur hérédité est reconnu dans l’apparition du trouble. D’autant que je me souvienne, mon père et ma grand-mère paternelle avaient des comportements typiques de ce trouble : épisodes thymiques, hyper-réactivité émotionnelle. Mais cela ne fait pas de leur descendance des bipolaires à coup sûr. Les facteurs socio-environnementaux déterminent l’apparition du trouble et son évolution la vie durant. L’apparition du trouble est favorisée par l’ambiance familiale (pour faire court). Tout ce qui concourt à augmenter le mauvais stress (car il y a aussi du stress positif), injonctions absurdes, humiliations à répétitions, surcharge mentale qu’elle soit professionnelle ou autre, contribue à faire flamber la maladie.

      Concernant les antidépresseurs, tous n’agissent pas de la même façon. C’est pourquoi une personne va mieux répondre à une molécule qu’à une autre. Le Prozac fait partie de la catégorie des inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine.
      Si on considère le cerveau comme une usine chimique, les neurones communiquent entre eux grâce à des médiateurs chimiques dont les principaux, ceux qui jouent sur le mental et l’humeur, sont la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. une molécule déterminée va jouer sur l’un d’entre eux, parfois les deux, plus rarement les trois mais malheureusement c’est mon cas, j’ai besoin d’une molécule qui influe sur les trois médiateurs. Cette molécule est appelée tricyclique et c’est un vieux produit utilisé depuis des décennies. Son emploi n’est pas sans danger. Le principal est d’induire un virage « maniaque », une phase haute : désinhibition sociale complète, sentiment de toute puissance, agressivité ... On est « perché », oscillant du délire paranoïaque et de la colère la plus noire à un immense sentiment d’empathie envers ses congénères que l’on voudra « sauver » et dorloter même contre leurs grés, tout cela sur un fond d’agitation en pure perte car, surfant sur les idées et les concepts à la vitesse de la lumière, on s’éparpille en mille tâches et en myriades de projets fous. Physiquement, les effets de la dépression (hypersomnie, fatigue continuelle, perte d’appétit ...) sont gommés en une semaine. On a des ressorts dans les guibolles, un appétit d’ogre, et l’impression d’une force physique surmultipliée (impression de pouvoir traverser un mur ou d’arrêter un bus lancé en pleine vitesse, prise de risque inconsidérée surtout au volant ...). Un truc de ouf, une vraie cochonnerie maintenant que j’ai compris ce qui se jouait là-dedans.
      La prise d’un thymorégulateur (le plus commun étant le lithium) est censé temporisé tout ça.
      Suite à un ultime « burn out » le psy m’a prescrit d’autres antidépresseurs ainsi qu’un neuroleptique de « nouvelle génération », qui ne me convenaient pas (manque de pêche, anhédonie), j’ai fini par le convaincre de me redonner ce produit « miracle » lui faisant la « preuve par wikipédia » qu’il manquait une capacité aux molécules qu’il me prescrivait, celle de stimuler la production de dopamine, la médiateur chimique du plaisir et de la récompense. J’ai bien vu qu’il avait l’air interdit par ma connaissance de sa pharmacopée. Je lui ai dit que je m’étais documenté sur le sujet.

    • Je reste persuadée, peut-être à tort, que le mal-être, la folie ou la dépression sont d’abord liés à nos modes de vies et à la destruction systématiques de l’humain dans tous nos rapports, et qu’il faudrait requestionner cela avant tout.

      C’est en effet la thérapie par le bien-vivre et quand on souffre de ce genre de trouble, il faut s’entourer de gens bienveillants et fuir les relations toxiques. En général, les agressions de la vie relationnelle quotidienne peuvent produire des effets dévastateurs, tout dépend de la capacité de résilience de chaque personne. Cette capacité de résilience est conditionnée par le vécu de chacun.

      Oui, ces dernières années, la plupart des personnes que j’ai observé avaient une vie de merde insupportable et ont logiquement fini par fondre une durite. Grâce aux anti-dépresseurs, ils ont toujours une vie de merde, mais ils peuvent la supporter et, surtout, très important, ils continuent d’aller chaque matin à leur boulot de merde.

      .
      De façon générale (bien qu’il y eût et ait encore quelques rares exceptions), les psychiatres sont les chiens de garde de la société tout comme l’étaient les curés dans les siècles précédents.

      Par contre, quand tu dis « il est sain que la plupart des gens souffrent », là j’ai du mal à accepter. C’est une maladie, bordel, qui fait souffrir salement, les malades et leur entourage. On a pas le droit de laisser des gens souffrir comme ça. On ne parle pas de coup de blues, c’est une maladie mortelle même, quand on en arrive à la conclusion que la mort est juste la seule solution pour ne plus souffrir (et pas un meurtre contre soi même ni un moyen d’expression).

      Attention, ne disons pas que les dépressifs ont le monopole de la souffrance. Mais ils n’ont pas les moyens de sortir de cette souffrance par eux-mêmes. C’est ce que m’a révélé l’homéopathe que j’ai consulté il y a huit ans. Elle ne m’a laissé aucune illusion à ce sujet, j’avais besoin des « drogues » pour me remettre en selle. Malgré tout, il faut bien avoir à l’esprit que ces médicaments ne sont qu’une béquille pour stabiliser les variations de l’humeur et que vivre avec un trouble bipolaire est un « art » difficile mais on apprend de ses erreurs surtout si on est bien entouré.
      C’est vrai qu’il faut rappeler que le principal danger qu’encourt une personne dépressive, ce sont les idées suicidaires, violence contre soi-même mais qui peut également au préalable se déchaîner contre ses proches.

    • Ouh ben, @nicod_ tu veux qu’on fight ;-)
      merci @sombre qui a bien résumé ce que je voulais dire.
      Je maintiens que le millepertuis marche très bien et je n’ai jamais parlé d’automédication, j’ai parlé de remèdes naturels, la nuance est juste énorme, parce que cet argument sert à chaque fois à discréditer ceux qui voudraient se soigner autrement, avec des plantes par exemple, en les traitant de façon non dite d’inconséquents et d’irresponsables éminemment criminels. (Ce que je ne suis pas.) L’argument de la dangerosité a permis également de faire interdire la consoude ou la propolis libres comme la transmission de leurs usages par écrit sur les lieux de vente, comme si les gens étaient des imbéciles et que la santé était un domaine réservé, une chasse gardée.
      Je n’ai pas dit non plus qu’il ne faut pas et de fins connaisseurs, il y a de très bons phytothérapeutes pour se soigner avec des remèdes naturels dangereux sans s’empoisonner, très peu, parce que le lobbying de la pharmacie a fait fermer les herboristeries, supprimer le diplôme (en 41) et qu’il fallait aller jusqu’en en hollande étudier la phyto quand j’ai eu envie de cultiver des plantes médicinales.
      C’est un véritable débat de société à avoir sur la perte de notre autonomie et particulièrement dans le domaine de la santé.
      D’autre part, merci de ne pas tordre mon propos, il y a un misunderstanding car, j’ai écrit

      il est sain que la plupart des gens souffrent dans ce monde de merde

      parce que la souffrance qui saisit les gens qui dépriment existe par rapport à la chape de la normalité avec des standards de bonheur qui nous sont assénés tout les jours encadrés de publicité, pur déni de la réalité de la souffrance métaphysique ou morale. Ma position est de considérer les gens qui souffrent comme des personnes plus saines que tous ceux qui acceptent sans broncher parce qu’ils sont bien souvent les seuls capables de m’apprendre la perception fine du monde, ça ne veut pas dire qu’il faut les laisser dans leur souffrance, ou la solitude, ça veut dire au contraire que la société devrait y être attentive au lieu de les cachetonner pour qu’ils se taisent.

    • @aude_v, j’entends bien que conseiller à quelqu’un qui a besoin d’aide psychique ou psychiatrique de manger des graines de sésame peut-être non seulement inutile mais surtout exaspérant. J’espère ne pas être dans ce discours !

      Je ne me prononce pas sur l’aspect saisonnier, juste, je connais des personnes que le millepertuis a bien aidé à sortir de l’ornière de la dépression. Et pour info, il y a différents types de préparation du millepertuis, l’huile, déconseillée au soleil mais très bien pour calmer les brûlures, en cachet ou en solutions buvables en france tant que la vente est encadrée par un labo. Dans tous les cas, mieux vaut un bon phytothérapeute pour s’assurer de soins de qualité sous sa prescription médicale.
      Évidemment, rien n’est remboursé et c’est cher.

      Concernant le discours dénué d’empathie des médecines douces, je suppose que ce n’est pas tellement l’empathie ou la bienveillance qui caractérisent les milieux militants. Et la médecine/ la société en général manque d’empathie pour privilégier l’aspect technique, moins éprouvant émotivement.

      Mais je ne tiens pas à faire de prosélytisme, juste à ouvrir des portes, la #solution_miracle n’existe pas. Je penche plutôt vers des synergies, que tu nommes « éventail de solutions » qui sont à rechercher pour chaque personne.
      Les plantes sont encore dans des espaces non totalement décryptés scientifiquement, cela ne veut pas dire qu’on penche vers l’irrationnel mais qu’il reste des inconnus. Les études scientifiques ont de fait des limites d’expérimentations en isolant certaines molécules actives et ne peuvent considérer actuellement l’ensemble des facteurs en jeu. Par exemple pour résumer ces limites, le foie reste un parfait inconnu pour la science, on ignore encore comment il fonctionne, l’ensemble de ce qu’il filtre, sur quoi il influe etc.

    • Dis @monolecte. Il est super pourri cet article de futura sciences. Cf intervention de @nicod_ Euh oui, le scoop du siècle. Les antidépresseurs modifient le fonctionnement du cerveau. D’ailleurs, c’est ce qu’on leur demande ! #arf Et merci @sombre pour sa participation. Un peu ras-le-bol des conneries sur les bipolaires, dépressifs etc. Un peu comme si on disait soignes ta fracture ouverte avec de la camomille. Vous avez déjà côtoyé des personnes atteintes de ces maladies ? On dirait pas, parce que conseiller des tisanes à un dépressif, un vrai, pas un déprimé, burnouté etc. c’est aussi crétin que de laisser quelqu’un conduire après un binge drinking. #bah

    • Révolution de 1789, Esquirol pourtant partisan de l’ordre reste ambigu sur les effets d’une transformation radicale de l’existence collective, une intensification de la présence et du collectif, de la politisation, de la possibilité de décider au lieu de subir, sur la souffrance psychique :

      « le fanatisme politique et les maux qu’il a entraînés après lui ont fait éclater quelques folies ; mais tous les médecins ont observé que, pendant qu’ils s’appesantissaient sur notre pa- trie avec plus de fureur, il y avait moins de maux de nerfs et moins de folies »

      http://www.biusante.parisdescartes.fr/ishm/vesalius/VESx1997x03x02x067x072.pdf
      J’ai pas eu le temps de trouver d’autres références mais de vagues souvenirs d’études d’histoire me font t dire que la prévalence des troubles mentaux diminuent lors d’épisodes révolutionnaires ; idem pour l’immédiat, dans divers mouvements de luttes, des "gens à problèmes" ont trouvés à aller mieux, ais-je constaté, quoi que l’on sache par ailleurs sur le degré d’indifférence ou la dureté des rapports de forces en "milieu militant".

      Par ailleurs, un type comme #Jean_Oury à toujours pris soin de distinguer "aliénation sociale" et "aliénation mentale" à signifier que cette dernière n’est pas réductible à la première :

      ‘Depuis 1948, au moment de la condamnation de la psychanalyse par le jdanovisme, j’ai insisté sur la distinction entre “aliénation sociale” et “aliénation psychopathologique”. Prise de position fondamentale, d’autant plus qu’une vingtaine d’années plus tard les « antipsychiatres » considérèrent les maladies mentales comme simples effets des problèmes de société : thèse qui constitue l’un des facteurs de la confusion actuelle entre resocialisation et soins. Il est nécessaire de proposer quelques jalons pour lutter contre un processus de “déspécification” du fait psychiatrique. En effet, sur la base d’une idéologie médicale rudimentaire, cette attitude conduit à une hyperségrégation sous le couvert d’une technique moderniste [...]. Le mot “aliénation”, d’origine latine, apparaît dans plusieurs domaines : juridique, métaphysique, religieux, esthétique. Mais nous nous appuyons surtout sur les expressions germaniques, celles reprises par Hegel, puis Marx. L’étude des processus, des contextes sociaux qui sont en jeu dans cette sorte de “sémiose”, est d’autant plus importante que l’analyse de l’aliénation sociale est la base même de toute analyse institutionnelle’.
      http://ouvrir.le.cinema.free.fr/pages/reperes/prisnot/JO0708/JO_070919.pdf

      A la clinique de La borde, non seulement les psychotropes mais y compris des électrochocs (pas n’importe lesquels, pas n’importe comment) ont toujours été utilisé, selon les cas, dans une relation thérapeutique.

      Oury avait coutume de dire que la médecine était une branche de la psychiatrie...

      Cela pour dire que la souffrance psychique a à être prise en compte, quitte à laisser de côté certains interdits idéologiques (sur l’allopathie comme sur d’autres techniques). La dépression, ou d’autres troubles, sont eux aussi des tempêtes et des ouragans chimiques et neuronaux. Qui ne s’est pas retrouvé par exemple à appeler sos médecins pour qu’une stupide (mais nécessaire) injection de valium soit administrée, ou pour faire face, aider, dans tout autre situation atroce pourrait y penser à deux fois.

      La pharmacopée est souvent plus aidante et moins brutale que le quotidien, la famille, le travail , le chômage, etc.

      #folie #psychose #mélancolie

  • #CommonMark - A strongly specified, highly compatible implementation of #Markdown
    http://commonmark.org

    avec John MacFarlane de #pandoc donc c’est bien

    et l’inévitable drame au moment du choix du nom

    Standard Markdown is now Common Markdown
    http://blog.codinghorror.com/standard-markdown-is-now-common-markdown

    (je sais que tout le monde s’en fiche, mais à titre personnel je préfère largement le nom “Common Mark”, le marquage commun ; le jeu de mots markUp/markDown n’apportait rien)

  • Décès de la première femme (chinoise, en fait tibétaine) ayant réussi l’ascension de l’Everest (mai 1975)

    Chinese Himalayan heroine dead at 75 - People’s Daily Online
    http://english.people.com.cn/102774/8591517.html


    Pando (R1) stands on the summit of Mount Qomolangma. She became the world’s first woman to stand on the world’s highest peak on May 27, 1975. (Xinhua Photo)

    Pando (R1) stands on the summit of Mount Qomolangma. She became the world’s first woman to stand on the world’s highest peak on May 27, 1975.

    De fait, 11 jours plus tôt, la première femme arrivée en haut de l’Everest est Junko Tabei, Japonaise native de Fukushima.


    Dinge en Goete (Things and Stuff) : This Day in History : May 16, 1975 : Junko Tabei becomes the first woman to reach the summit of Mount Everest.
    http://dingeengoete.blogspot.fr/2013/05/this-day-in-history-may-16-1975-junko.html

    “Back in 1970s Japan, it was still widely considered that men were the ones to work outside and women would stay at home,” said Tabei, who left her then 3-year-old daughter in the hands of her husband, also a mountaineer, and her relatives, when she went on that Everest expedition.

    “Even women who had jobs — they were asked just to serve tea. So it was unthinkable for them to be promoted in their workplaces.”

    Mais revenons à #Pando, héroïne du peuple chinois.


    Pando (R2) studies Kongur Tobe Mountain with her teammates on June 17, 1961. (Xinhua Photo)

    Sa vie est racontée par son mari (chinois) (texte non daté, sans doute un peu ancien #hagiographie…)

    Tibetan Woman
    http://zt.tibet.cn/tibetzt/woman/story/main007.htm

    I was interested in her past-she had spun and woven wollen cloth, kept flocks for serf-owners, begged in filthy streets and slept in a beggars’ den where runaway serfs, some with arms or legs amputated, or their eyes gouged out, gathered for shelter. At the age of thirteen, she and her mother were hired as porters trudging from the north to the south of the Himalayas in subtropical downpours or blizzards, sometimes suffering from the rigours of two seasons overnight. Later after liberation, her mother died. Pando recalled her last words : “Buddha cares for the rich, but never for us poor. Only Chairman Mao and the Communist Party know what is in our hearts.
    (…)
    What are you and Pando doing to promote China’s four modernizations?” someone asked. I recalled what the late Vice-Premier He Long once said, “China has so many mountains, but we know little about them. Mountaineering will have no life if it does not link up with scientific exploration. You should draw up a verdict for each mountain.” Nine out of the world’s 14 mountains above 8,00 metres are in China or on Chinese borders. So far, we’ve scaled only two. to scale more of these peaks, my beloved Pando and I hope to be among the many who are ready to accept their challenge. More important, we’re training Young mountaineers who will break our records.

    Elle a été députée à la cinquième Assemblée nationale du peuple (1978-83).

    En 2008, elle faisait partie des porteur⋅e⋅s du drapeau olympique à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin.


    Pando (L2 from the front) attends the opening ceremony of Beijing Olympic Games on Aug. 8, 2008. (Xinhua Photo)