• #Amap et #confinement

    Le mouvement des Amap a obtenu l’autorisation de la #préfecture de la région pour poursuivre les #livraisons des Amap ! (toute l’info est sur
    notre site : http://reseauisere.amap-aura.org).

    Nous incitons les Amap à se rapprocher de leurs municipalités, des
    services de gendarmerie ou de police afin de leur transmettre
    l’autorisation de la préfecture et d’expliquer l’importance de maintenir
    les livraisons.

    Pour les Amap de Grenoble : comme vous êtes une dizaine d’Amap à
    Grenoble, j’ai envoyé un mail au Maire de #Grenoble pour l’informer de
    cette #autorisation. Une Amap m’a aussi informé qu’elle avait contacté la #municipalité et qu’il avait eu un accord oral pour poursuivre les
    livraisons et que la municipalité se bat pour que les livraisons soient
    maintenues.

    Des maires de commune reçoivent même de Préfecture un courrier stipulant qu’ils devaient étudier les moyens alternatifs aux #marchés notamment les ventes de #paniers en AMAP !

    Merci de bien lire ce qui suit :
    – Paysan.ne.s : pour les livraisons, une seule personne se déplace, avec
    son autorisation professionnelle. Les consignes du Ministère sont
    claires : il s’agit du ou de la paysan.ne et non d’un.e salarié.e qui
    doit effectuer la livraison.
    – Si des livraisons devaient être effectuées par les amapien.ne.s
    (déconseillé !) : si des amapien.ne.s doivent se rendre à la ferme pour
    préparer les paniers / récupérer des produits et les ramener sur le lieu
    de distribution, il faut tenter une autorisation par l’AMAP. Il est
    important que la décision soit prise collectivement, et qu’en cas de
    contrôle qui tournerait « mal », l’ensemble des amapien.ne.s portent la
    responsabilité de l’amende, et non juste la ou les deux personnes ayant
    fait le déplacement.

    Enfin, les marchés devant fermés, il y a peut être des #paysans du réseau qui souhaitent livrer leur #surplus de production dans d’autres Amap, qui n’auraient éventuellement pas de #partenariat actuellement sur cette production : envoyez nous l’info par retour de mail. Nous diffuserons vos propositions de partenariat.

    On compte sur vous pour la suite !
    L’équipe du Réseau des Amap 38

    #courses #agriculture #coronavirus

    Reçu par mail de mon amap, le 25.03.2020

    • Les Amap, îlots de #lien_social dans l’océan du confinement

      Les fermetures de points de vente se multiplient du fait de la crise sanitaire. Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) se réorganisent pour respecter les mesures d’hygiène lors des distributions. Et doivent s’affirmer auprès des autorités, qui se désintéressent d’elles.

      Bagnolet (Seine-Saint-Denis)

      C’est une belle fin de journée à Bagnolet. Les derniers rayons de soleil illuminent le jardin partagé de la Plage arrière, où Boris décharge ses caisses de légumes. Ce maraîcher installé à Saint-Augustin (Seine-et-Marne) vient, comme tous les lundis, livrer l’Amap locale.

      Depuis cinq ans, Boris fournit aux adhérents des paniers hebdomadaires de produits frais et locaux. En échange, les amapiens s’engagent à payer un prix fixe pour une période donnée, afin de garantir au producteur une juste rémunération même en cas de problème de santé, d’aléa climatique, ou de période de crise. Or, depuis quelques jours, la crise est bien là. La pandémie de Covid-19 frappe de plein fouet le monde.

      « Au niveau de la production, le coronavirus ne change rien pour moi », dit Boris. Il a gardé le même rythme de travail et accorde seulement une attention encore plus particulière aux règles d’hygiène. En revanche, ses modalités de distribution ont bien changé. Jusqu’ici, chaque lundi, les légumes étaient disposés en vrac sur de grandes tables et les amapiens pouvaient prendre le temps de se servir en discutant. Mais, depuis l’annonce du confinement le 15 mars, la structure a dû s’adapter. Désormais, Boris doit emballer lui-même les trente paniers dans de grands sacs. « Les amapiens entrent un par un, ils prennent leur panier et repartent, résume le maraîcher. C’est tout le contraire de ce qu’on fait d’habitude, c’est le moins convivial possible. »

      « Je viens surtout dans l’idée de soutenir un réseau pendant la crise »

      Les adhérents jouent le jeu sans rechigner. Sur le sol, à l’extérieur du jardin partagé, des repères bleus délimitent les distances de sécurité à respecter. Chaque amapien arrive à l’heure demandée (les distributeurs du jour — gantés et masqués — ont dû improviser et répartir les familles dans des créneaux horaires par ordre alphabétique) et s’écarte des autres. Pour cette deuxième distribution depuis l’annonce du confinement, l’heure n’est pas aux bises et aux embrassades. Les clients se saluent d’un sourire, récupèrent leur panier et filent aussi vite qu’ils sont arrivés. « On discutera une prochaine fois ! » lance en s’éloignant Christelle, une amapienne au visage couvert d’un foulard.

      Parmi les adhérents, les sentiments divergent. « À part pour acheter du papier toilette, j’ai à peine besoin d’aller dans un magasin, sourit Nadia à travers son masque, en supervisant la distribution d’œufs. À l’Amap, nous recevrons les laitages la semaine prochaine, ensuite ce sera le poulet. Je me sens privilégiée, je me dis que j’ai fait le bon choix [en rejoignant l’Amap]. » Quelques mètres plus loin, Émilien range son panier de légumes dans son sac à dos. « Ça semble plus sécurisant de venir ici, en plein air et en petit comité, plutôt qu’en supermarché », juge-t-il. D’un pas vif, Sébastien quitte rapidement le jardin partagé. « Honnêtement, oui, je me suis demandé si j’allais venir aujourd’hui, admet-il. On est en confinement, donc chaque sortie comporte un risque. La question, c’est de savoir si le jeu en vaut la chandelle… Je viens surtout dans l’idée de soutenir un réseau pendant la crise. »

      C’est grâce aux engagements des amapiens de toute la France que certains producteurs vont pouvoir garder une rémunération, ne dépendant pas de l’ouverture des marchés ou des conditions d’approvisionnement en supermarché. « C’est important pour nous de maintenir les distributions parce que ça prouve qu’on est un vrai modèle », dit Yseult, maraîchère associée à Boris.
      Les Amap se sentent souvent oubliées par les pouvoirs publics

      Les Amap essaient de continuer tant bien que mal leur activité dans toute la France, mais les structures se sentent souvent oubliées par les pouvoirs publics. L’arrêté du 15 mars précisait que, pendant la période de crise, certains établissements pouvaient continuer à recevoir du public, comme les supérettes, les supermarchés, les commerces d’alimentation générale… Les Amap n’étaient pas citées. Alors l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture a précisé que « les marchés sont par principe ouverts. Les Amap peuvent être assimilées à des marchés alimentaires et à ce titre peuvent être autorisées ». Dans toute la France, plusieurs d’entre elles avaient également reçu une autorisation écrite de la part de leur mairie ou de leur préfecture.

      Toutefois, le 23 mars, Édouard Philippe a créé une vive inquiétude au sein de ces structures en annonçant la fermeture des marchés, couverts ou non. « Le problème est qu’on n’entre dans aucune case puisqu’on n’est pas des commerces, on n’est pas des marchés, on n’est pas des magasins, donc c’est un peu compliqué pour nous de savoir où se positionner et de savoir à chaque fois qu’il y a un nouvel arrêté si on est concernés ou pas, explique Mathilde Szalecki, du réseau Amap Île-de-France, au lendemain de la déclaration du Premier ministre. On n’a rien à voir avec des marchés, il n’y a pas d’échange d’argent, les clients sont des adhérents et pas des inconnus, et il y a des mesures hyper strictes qui sont prises dans chaque Amap. »

      Les Amap, les réseaux régionaux, le Miramap (Mouvement interrégional des Amap) et la Confédération paysanne ont alors sollicité à nouveau les mairies, les préfectures, la Driaaf (direction régionale interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), le ministère de l’Agriculture… Plusieurs préfectures ont d’ores et déjà confirmé leur autorisation de distribution et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture indique sans détour que les Amap peuvent rester ouvertes. « Ce sont des points de livraison, peut-on lire sur son site internet. Elles peuvent se tenir, au même titre que les points de vente à la ferme ou les drive fermiers en respectant les mesures barrière. » Mais à l’heure actuelle, elles ne sont toujours pas citées nommément dans les décrets officiels.

      « Il y a un énorme afflux en ce moment vers les Amap et les circuits courts »

      « Les Amap sont un épiphénomène pour les pouvoirs publics », estime Mathilde Szalecki. Pourtant, d’après Miramap, on en compte plus de 2.000 en France, avec plus de 250.000 adhérents. « Elles ont toujours été des lieux vus comme alternatifs, peut-être un petit peu marginaux », juge Katell Auguié, amapienne à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Dans son association aussi, il a fallu s’adapter en quelques jours. Les distributions de paniers ne se font plus dans une zone d’activités de la ville (qui a fermé ses portes) mais chez une éleveuse de brebis adhérente. « On a dû déménager en urgence, raconte-t-elle. Aujourd’hui, l’Amap ressemble surtout à un drive ! »

      Partout en France, les associations doivent s’organiser, quitte à reporter une ou deux distributions, le temps de s’ajuster. « On a aménagé tous les lieux de distribution, affirme Évelyne Boulongne, porte-parole du Miramap. C’était un peu compliqué parce que certains étaient dans des [MJC|Maisons des jeunes et de la culture], par exemple, ou des locaux municipaux qui ont fermé. Mais nos légumes poussent, nos poules continuent à pondre, il ne faut pas que nos paysans perdent leur production. Et on a besoin de manger ! Nous allons continuer les distributions. »

      « Il y a un énorme afflux en ce moment vers les Amap et les circuits courts, témoigne Florent, paysan installé à Pussay (Essonne). En ce moment, on reçoit trois à quatre coups de fil par jour de gens qui veulent nous rejoindre, alors que d’habitude, c’était plutôt un par mois. Les Français se posent de plus en plus de questions sur leur consommation, leur mode de vie. »

      Face à ces prises de conscience de plus en plus nombreuses, le Miramap « appelle donc les pouvoirs publics français et européens à garantir que l’argent public débloqué dans le cadre de cette crise se focalisera essentiellement sur la construction d’un nouveau monde en soutenant des solutions durables : la relocalisation de l’alimentation, l’installation paysanne, la démocratie locale au niveau des communes avec des conseils citoyens de l’alimentation, l’accès à une nourriture saine pour tous ».

      Au-delà des aspects alimentaires et économiques, les Amap constituent un réel maintien de lien social. À Bagnolet, une femme vivant seule ne cache pas son émotion en apercevant ses voisins, même espacés les uns des autres. « Ça me fait plaisir de vous voir, dit-elle. Je me sens un peu seule chez moi. » « Beaucoup d’amapiens nous envoient des courriels pour nous dire que la distribution est leur seul moment d’égaiement, de joie dans leur semaine, dit le maraîcher Florent. Parce que c’est le seul moment où ils retrouvent un sens à ce qui se passe dans leur vie. »

      https://reporterre.net/Les-Amap-ilots-de-lien-social-dans-l-ocean-du-confinement

  • Avec les #étudiants_précaires de Tours : « On n’a jamais vu autant de monde »
    http://www.lemonde.fr/vie-etudiante/article/2015/11/23/avec-les-etudiants-precaires-de-tours-on-n-a-jamais-vu-autant-de-monde_48156

    En cette soirée de mi-novembre, une quinzaine d’#étudiants, sac de courses vides à la main, ont devancé l’ouverture des portes pour la première distribution de #paniers-repas de l’année à l’université de Tours. Avec le sourire, les bénévoles de l’association Les Halles de Rabelais proposent aux arrivants hésitants un café ou un jus d’orange, en même temps que le formulaire d’inscription.

    Chacun calcule avec l’assistante sociale son « #reste-à-vivre », une fois payé le minimum vital : le loyer, les factures, le transport, les courses. Seuls sont qui ont moins de six euros de marge chaque mois peuvent devenir bénéficiaires de l’association, avec un panier gratuit tous les quinze jours, moyennant dix euros d’adhésion par semestre. [rappel, lors de leur création les restos du coeur ne triaient pas la "clientèle", cela ne s’est fait qu’ensuite avec l’affluence de ce l’on appelait alors des "nouveaux pauvres" et la gestion confiée à des managers retraités ou sortis d’école de commerce] .

    Ce soir, les visiteurs qui affluent sont tous dans ce cas. En France, seuls 43 % des étudiants estiment avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins selon les derniers chiffres de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) parus en 2013.

    Un jeune couple de « 20 ans bientôt et 21 ans bientôt » s’avance. Valentin prend trois boîtes de raviolis et se laisse même tenter par une quatrième : « C’est facile à cuisiner », justifie-t-il. « Trop bien, du coton ! », s’exclame Mélanie, ravie de pouvoir rajouter des produits d’hygiène à son panier.

    Chacun peut choisir une dizaine d’articles parmi des denrées non périssables proposées : des pâtes, du riz, des boîtes de plats cuisinés, de petits pois, de thon, etc. Tous les produits sont fournis par la #banque_alimentaire de Touraine, qui organise des collectes tout au long de l’année et reçoit des aides de l’#Etat et de l’Union européenne.

    « On se débrouille, on mange beaucoup de pâtes »

    Ces paniers représentent un « vrai coup de pouce » pour les deux jeunes gens. Valentin, qui a pour seuls revenus 250 euros de #bourse sur critères sociaux et 160 euros d’aide personnalisée au logement (#APL), n’a plus que 60 euros pour les factures et les courses, une fois réglé le loyer de sa chambre en cité U.

    « On se débrouille, on mange beaucoup de pâtes. Et quand mes parents viennent me voir, ils me font un plein de courses », explique-t-il. En France, 73 % des étudiants reçoivent régulièrement des provisions alimentaires de leurs parents d’après l’OVE.

    Mélanie s’en sort à peine mieux, grâce à une bourse sur critères sociaux de 100 euros, une #bourse_au_mérite du même montant, 200 euros d’APL, et les 100 à 200 euros par mois qu’elle se résout à demander à ses parents, au coup par coup. Leurs études – fac de médecine pour elle, de pharmacie pour lui – ne leur laissent pas de temps pour un emploi à temps partiel à côté, hormis l’été.

    « Ça va, on vit bien, rassure Mélanie. Je préférerais me passer de ces paniers mais je ne veux pas demander plus d’argent à mes parents. C’est Valentin qui m’a convaincu que j’y avais droit, comme les autres. C’est difficile à accepter. » Ils sont les seuls à consentir à être pris en photo. Les autres étudiants rencontrés ne souhaitent pas #apparaître, même de dos, même si l’on zoome sur leurs mains. Beaucoup refusent même de parler et s’esquivent, les yeux baissés.

    Ne compter que sur ses parents

    Adel finit par accepter d’évoquer, du bout des lèvres, une situation financière « difficile ». Arrivé d’Algérie il y a trois ans pour faire ses études en France, il suit cette année un master 2 de Compétence complémentaire en informatique. Il a le statut d’« #étudiant_étranger » et n’a pas #droit à une bourse du Crous, comme de nombreux étudiants présents aux distributions.

    Dès qu’il le peut, Adel fait des inventaires de nuit dans des grands magasins pour gagner un peu d’argent, 250 euros par mois en moyenne. Il faut insister pour qu’il concède que « c’est parfois dur d’aller en cours le lendemain ».

    Tout son #salaire, ou presque, passe dans son loyer. Pour tout le reste, il ne peut compter que sur ses parents, qui lui envoient un peu d’argent de temps en temps, et sur les Halles de Rabelais. « Si je n’avais pas les paniers-repas, je serais obligé de travailler beaucoup plus », admet-il.

    Pour Karim, qui l’accompagne, cette première fois sera aussi la dernière. Non qu’il ait trop de revenus pour bénéficier des paniers. Mais cet habitué d’un « sandwich à la boulangerie le midi et d’un kebab le soir » explique, comme un enfant pris en faute, qu’il n’aime pas les légumes. Et que, loin de sa famille au Maroc, préparer ses repas dans la cuisine collective de sa cité U et manger seul dans sa chambre, il ne s’en sent tout simplement « pas capable ». Se nourrir n’est pas qu’une question d’argent.

    Affluence record pour une première distribution

    « Je suis désolée, il faudra revenir la prochaine fois », annonce à contrecœur une bénévole à la quinzaine d’étudiants qui attendaient de s’inscrire, alors que la distribution n’est commencée que depuis une heure à peine. Ils se lèvent et quittent la salle sans un mot. « On n’a jamais vu autant d’étudiants à la première distribution de l’année, glisse Killian Couprie, vice-président de l’association. Nous avions prévu une trentaine de bénéficiaires, nous avons déjà commencé à rationner pour servir plus d’étudiants. »

    Depuis sa création en 2009, l’association est habituée aux grands écarts de fréquentation : il lui arrive de recevoir plus de cent étudiants à la fois, ou « presque personne, comme pendant les partiels par exemple. Je ne sais pas comment ils font, ils ne mangent plus ? » demande Jacques, bénévole de longue date, un peu désabusé.

    Anissa (son prénom a été modifié) s’excuse pour son amie, qui ne veut pas parler et s’esquive en bredouillant. « Il faut la comprendre, c’est un peu honteux d’être ici. Moi ça va, je n’ai pas besoin d’aide, mon oncle m’envoie de l’argent. » 400 euros par mois dans la colonne « revenus » de son tableau Excel, qu’elle tient à jour minutieusement.

    Dans la colonne « dépenses », elle énumère de mémoire « 223 euros de loyer, 28 euros de bus, 20 euros de téléphone, 7 euros d’assurance habitation… » à la façon de ceux habitués à tout #compter. « Pour le moment, j’essaie de m’en sortir seule, mes parents n’aimeraient pas trop que je demande de l’aide. »

    Surprise par nos questions, elle finit par demander : « Mais ce n’est pas beaucoup, en France, 400 euros ? » La jeune femme algérienne, étudiante en master 1 en agrosciences, ouvre des yeux ronds en apprenant que le seuil de pauvreté est d’environ 1 000 euros par mois, avant de relativiser : « Je me débrouille très bien pour l’instant, je mange trois fois par jour. Je préfère ne pas trop sortir avec mes amies parce que ce n’est pas mon argent. Quand j’aurai trouvé un job, ce sera plus facile. Je déposerai des CV après mes partiels. Je dois absolument réussir mes études, sinon, tout ça, c’est pour rien. »

    « On préférerait qu’il n’y ait personne »

    « Quand on n’a pas les parents derrière, c’est impossible de faire des études, lâche Halima Mounir, présidente de l’association. J’ai la chance que mes parents puissent m’aider, sinon je ne vois pas comment je ferais. » Sa deuxième année de licence de biologie lui laisse du temps pour « aider les étudiants comme moi et servir à quelque chose ». Ce qui ne l’empêche pas de travailler le week-end comme animatrice pour enfants, « juste pour le plaisir ».

    #pauvreté #honte #assistance