• Des paquebots de croisière financés au nom de la transition écologique - #Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne
    https://splann.org/des-paquebots-de-croisiere-finances-au-nom-de-la-transition-ecologique

    Le premier #paquebot de #croisière propulsé au gaz naturel liquéfié (#GNL) a été mis à l’eau dans le port de Saint-Nazaire (44) fin 2022. Les Chantiers de l’Atlantique en livreront trois autres d’ici 2027. Un projet en partie financé par l’Ademe au nom de la « transition énergétique dans l’économie ».

    https://seenthis.net/messages/1042857
    #MSC #climat

  • Et soudain, il ne se passa rien | Mediapart | 04.10.22

    – Désolé, cher président, je ne serai pas là mercredi pour le conseil des ministres : je comparaîs devant la Cour de justice de la République.

    – Dans ce cas, pas de problème, cher Éric. Vous connaissez mon attachement à la présomption d’innocence. N’hésitez pas à prendre quelques jours pour préparer au mieux votre défense.

    Si c’est à Ibiza, sait-on jamais : peut-être que les médias s’empareront de l’affaire.

    Michaël Hajdenberg / Mediapart


    ...

    dans un autre article :

    « Ça va finir comme d’habitude, prophétise un député au sujet de l’avenir d’Éric Dupond-Moretti. La pression va monter, ils vont faire bloc dans un premier temps puis ils seront obligés de céder. C’est intenable. Contrairement à Kohler, qui est le double de Macron, ça ne coûte pas cher de le larguer. »

    • 2020 : Affaire Kohler : l’ardoise de #MSC s’élève à 2,6 milliards d’euros pour l’Etat
      https://www.mediapart.fr/journal/france/260620/affaire-kohler-l-ardoise-de-msc-s-eleve-26-milliards-d-euros-pour-l-etat

      C’est aussi cela la traduction du conflit d’intérêts d’#Alexis_Kohler. Gravement touché par la crise du Covid-19, l’armateur a obtenu la suspension de tous ses remboursements de crédits pendant un an. L’État se retrouve surexposé au risque du croisiériste. Une conséquence des facilités qui ont été consenties à MSC, lequel a obtenu pendant des années « un accès à la liquidité publique » sans contrainte.

      En mars, la Sfil, la banque publique qui assure le refinancement des crédits exports en France, a reçu une mauvaise nouvelle. Durement frappé par la crise du Covid-19, le groupe MSC, qui figure parmi ses principaux clients, lui a demandé, selon nos informations, de pouvoir suspendre le remboursement de toutes ses échéances pour cette année, puis d’étaler les arriérés sur cinq ans. Montant des sommes en jeu : 2,6 milliards d’euros. Et ce n’est qu’une partie de l’addition. Car il faut ajouter les garanties, les assurances consenties par les différentes entités publiques pour des montants inconnus.

      « L’information concernant une exposition individuelle comme celle sur MSC n’est pas publique. Nous vous confirmons néanmoins que l’ensemble des engagements de la Sfil sur MSC est effectivement de l’ordre de 2,6 milliards d’euros. Ceci n’est pas notre première exposition sur le secteur de la croisière puisque nos engagements avec le concurrent de MSC, l’armateur américain RCCL [Royal Caribbean – ndlr], sont supérieurs », nous a confirmé la direction de la Sfil.

      Celle-ci précise que la décision d’accepter la suspension de échéances et l’étalement sur cinq ans, consentis aussi bien à MSC qu’à son concurrent Royal Caribbean, s’inscrit dans le cadre de la gestion de la crise provoquée par la pandémie. « L’ensemble des pays européens disposant de chantiers navals actifs dans la croisière, dont la France mais aussi l’Italie et la Finlande, s’est rallié à l’initiative du gouvernement allemand, portée notamment par la banque publique KfW, de proposer à un certain nombre d’acteurs des secteurs les plus touchés, à savoir l’aéronautique et les transports maritimes, un étalement sur cinq ans des échéances de principal tombant au cours des 12 prochains mois », nous indique-t-elle.

      Cette mauvaise nouvelle n’est malheureusement pas une surprise. Avec le covid-19, le secteur des croisières fait face à la plus grande crise de son histoire. Et MSC, troisième groupe mondial de croisières, n’y échappe pas. Comme tous ses concurrents, l’armateur italo-suisse, qui exploite des paquebots gigantesques, a vu son activité s’effondrer en quelques semaines. Au fil du développement de la crise sanitaire, les croisières ont viré au cauchemar.

      Ces monstres marins qui accueillent entre 5 000 et 6 000 personnes, déjà décriés pour leur absence de sécurité – personne ne sait comment évacuer autant de personnes en cas d’avarie –, extrêmement polluants et sources d’énormes nuisances dans les villes où ils font escale, sont devenus des bombes sanitaires pendant la crise du coronavirus. Paquebots contaminés, croisiéristes confinés dans leur cabine, interdiction de faire escale… : le secteur est totalement sinistré. Et peut-être pour longtemps.

      Tous les groupes de croisières font eau de toutes parts. MSC comme les autres. Mais à la différence d’autres, lui a réussi à faire porter une partie de ses risques par un tiers : l’État français.
      Comment l’État français se retrouve-t-il exposé dans un des secteurs les plus risqués et les plus critiqués ? C’est toute l’histoire d’une capture organisée par un groupe familial privé, qui a su, usant de chantage, détourner à son profit les légitimes préoccupations industrielles, sociales et d’#emploi du monde politique pour ses chantiers navals.

      Mais une capture à si grande échelle n’aurait pas été possible sans une connaissance de l’appareil d’État et des appuis en son sein. Car c’est aussi cela la traduction du conflit d’intérêts d’Alexis Kohler. Il ne s’agit pas seulement d’une question de principe et de légalité. Les années durant lesquelles Alexis Kohler a accepté de dissimuler ses liens familiaux avec la famille Aponte, principal actionnaire de MSC, les arrangements entre petits comités, les interventions et les surveillances doivent se lire dans la ligne d’une stratégie précise.
      Une stratégie que MSC expose sans fard. En avril 2013, le groupe dévoile ses exigences par l’intermédiaire d’un mail du directeur financier de STX France, Jean-Philippe Neau : « Avoir accès à la liquidité publique sur la durée la plus long possible. » Bref, que l’État subventionne et finance sans restriction l’armateur italo-suisse – qui, au passage, ne paie quasiment pas d’#impôts en France –, en se cachant derrière le prétexte du carnet de commandes des chantiers de Saint-Nazaire.

      Jean-Philippe Neau, qui deviendra par la suite directeur financier de MSC au départ d’Alexis Kohler pour l’Élysée – sans que cela ne semble non plus soulever quelque problème que ce soit –, précisera dans le même mail que MSC « demande une réflexion de la France sur le leasing opérationnel, MSC n’étant pas attaché à être propriétaire de ses bateaux ». En d’autres termes, que l’État devienne propriétaire des bateaux en lieu et place du groupe italo-suisse et assume tous les risques.

      Officiellement, l’État français n’est pas encore #armateur de #paquebots_de_croisières, mais c’est tout comme. Car à l’exception des pertes d’exploitation, la garantie de l’État porte sur tout – le principal, les intérêts, les primes d’assurance et les dommages et intérêts éventuels – jusqu’à l’amortissement final de tous les prêts liés à l’acquisition de chaque navire. Les financements et les garanties pour assurer les commandes de MSC ont été conclus sur des durées longues, très longues. Plus de dix-sept ans en moyenne. Bien au-delà de la norme des financements habituels. L’État se retrouve donc engagé au long cours.

      Les pouvoirs publics auraient pu éviter de se retrouver dans un tel cul-de-sac. La concurrence entre les #chantiers_navals dans le monde est certes féroce. Les conditions de financement des bateaux – payés à crédit au moins à hauteur de 80 % – figurent parmi les éléments décisifs dans le choix d’un chantier par rapport à un autre. À cela s’ajoute un facteur typiquement européen : au nom de la « concurrence libre et non faussée », l’Europe interdit de subventionner les fabricants d’équipements mais pas les clients.

      Pourtant, malgré toutes ces contraintes, l’État actionnaire aurait peut-être pu impulser une nouvelle approche industrielle – développement de nouvelles activités, adossement à un groupe afin de pouvoir passer les gigantesques creux conjoncturels du maritime –, pour éviter de se retrouver coincé dans un chantage sans fin aux commandes et au financement. C’est d’ailleurs ce que recommandait une note d’un conseiller ministériel en 2010 : « Nous sommes bien d’accord. STX France doit absolument se diversifier », écrivait-il, en jugeant que miser toute l’activité de Saint-Nazaire sur les immenses paquebots était dangereux.

      Le chantage des commandes

      Mais les chantiers navals de Saint-Nazaire n’ont jamais pu s’extraire du piège qui leur était tendu par ses clients croisiéristes, à commencer par MSC. Et cela avec la complicité du directeur des chantiers Laurent Castaing et de l’État. Rabais incessants, équipements gratuits supplémentaires, financements sur mesure… MSC a tiré sur toutes les cordes, en faisant miroiter à chaque fois de nouvelles commandes pour obtenir des conditions toujours plus exorbitantes, obligeant Saint-Nazaire à travailler à perte. En un mot, l’État français lui a financé sa flotte.

      Et ce sans que l’administrateur représentant l’État chez STX, Alexis Kohler, ne s’en inquiète. Au contraire. Dès son deuxième conseil aux chantiers navals en avril 2009, où il s’agit d’approuver une commande passée par MSC, ce dernier prend la parole et fixe la stratégie : « Tous les efforts devront être déployés pour obtenir de nouvelles commandes de MSC », déclare-t-il .

      Tous les efforts vont être effectivement déployés. Dès l’année suivante, alors que le secteur maritime est durement atteint par la crise financière – les banques refusant le moindre crédit au secteur –, les chantiers de Saint-Nazaire enregistrent plusieurs annulations de commandes. Bien que très mal en point, MSC s’avance comme sauveur. Il est prêt à passer commande d’un nouveau bateau pour aider STX. Mais il n’a pas d’argent. Alors STX va devenir le banquier de MSC et lui avancer les 60 millions d’euros d’acomptes qu’il doit légalement verser. Un crédit qui ne sera jamais remboursé (voir notre article).

      En 2011, nouvelle catastrophe à Saint-Nazaire : un client libyen annule une commande après l’éclatement de la guerre en Libye. MSC se précipite en sauveur. Pour « rendre service », il est prêt à se substituer au client libyen et à reprendre la commande. Naturellement avec quelques aménagements. Les acomptes qu’a versés le client libyen, qui normalement reviennent au chantier naval, lui seront décomptés du prix final. Et tous les aménagements et équipements supplémentaires pour équiper le paquebot selon les normes de MSC seront gratuits.

      En 2013, MSC fait miroiter une nouvelle commande de deux paquebots gigantesques. Ce contrat Vista de 1,2 milliard d’euros doit se traduire par des millions d’heures de travail à Saint-Nazaire et sauver le plan de charge des chantiers de Saint-Nazaire, fait miroiter le directeur de STX, Laurent Castaing.

      L’ennui est que MSC est prêt à commander mais pas à payer. Aux côtés des 80 % financés à crédit avec l’aide et la garantie de l’État, l’armateur doit normalement assurer les 20 % restants au nom d’une prise de risque partagée. De retour d’une visite au siège de MSC à Genève, en octobre 2013, Laurent Castaing écrit au cabinet du ministre des finances Pierre Moscovici : « MSC a indiqué ne pouvoir apporter que 10 % pour les deux navires (130 millions d’euros). Il faut donc trouver les 10 % manquants. »

      L’alerte de la direction du budget

      Qu’à cela ne tienne, l’État y pourvoira. Les dossiers STX et MSC représentent des dizaines, voire des centaines d’heures de travail – on a même l’impression que, pour certains, c’est un temps plein – aux cabinets du ministre des finances et du redressement productif, à l’Agence des participations de l’État et au Trésor. Car c’est Bercy qui, à chaque fois, démarche les banques, négocie les contrats, apporte sa caution et sa signature, qui imagine les montages financiers pour le compte de MSC. Et cela dure pendant des mois. Alexis Kohler est informé de tout.
      Car le groupe italo-suisse souhaite bénéficier de tout, de l’accès au système bancaire grâce à l’appui de l’État, des crédits à taux imbattables avec la signature de l’État, de la prise en charge des risques par des structures publiques ou parapubliques, mais aussi de tous les montages « d’optimisation fiscale ». Et s’il rencontre un soupçon de résistance, l’armateur italo-suisse ne manque pas alors de faire savoir qu’un autre chantier naval lui a fait des propositions bien plus intéressantes qu’il est prêt à examiner.

      Bercy se retrouve ainsi à négocier avec les banques la création de special purpose vehicule (SPV), des entités ad hoc logées au Panama ou dans quelque autre #paradis_fiscal, qui servent à porter le financement de chaque bateau, MSC n’en étant que l’exploitant jusqu’au remboursement final.

      Au cabinet du ministre des finances, certains conseillers finissent par se demander si cette situation est bien normale, si c’est vraiment la fonction d’un cabinet ministériel d’aider un groupe étranger à échapper à la fiscalité française. Finalement, le feu vert est donné. « Les autorités fiscales pourraient accepter un tel schéma si cela respecte la politique fiscale et si la marge de STX reste acceptable », tranche le cabinet du ministre.
      Toutes les notes engageantes sur les financements publics signées par Bercy s’achèvent ainsi : préserver les intérêts de STX France. Dans les faits, les chantiers navals de Saint-Nazaire survivent à peine. Ils perdent des millions chaque année. Tous les efforts de productivité pour abaisser les coûts, les accords de performance tant vantés par Emmanuel Macron, les plans d’ajustement sont captés par ces deux grands clients – MSC et Royal Caribbean –, sans bénéfice aucun pour les chantiers de Saint-Nazaire. Car toutes les commandes sont prises à perte.

      En juillet 2016, une note portant sur une nouvelle commande de deux paquebots par MSC pour livraison 2019-2020 confirme les avertissements de l’Agence des participations de l’État, qui avait mis son veto à une commande en 2014. « L’allongement de la série devrait permettre à STX France d’équilibrer les pertes réalisées sur les deux premiers navires », écrit-elle. Saint-Nazaire a donc bien perdu encore de l’argent sur les commandes de MSC. La note poursuit : « Après la livraison des navires, l’exposition de l’État au risque MSC devrait atteindre 3,2 milliards d’euros, compte tenu des autres crédits Coface, et demeure acceptable, compte tenu de la mise en place d’un schéma de sûreté, notamment d’une hypothèque de 1er rang. »

      Une analyse que ne partage pas du tout la direction du Trésor. Dans une note en date du 15 juillet 2016, celle-ci avertit que l’exposition de l’État dans le secteur des croisières est déjà de 7,3 milliards d’euros. Elle demande que des négociations soient engagées avec les deux croisiéristes – MSC et Royal Caribbean –, afin de rehausser les taux de garantie de l’État dont ils bénéficient, pour mieux assurer le risque.
      Mais c’est la direction du budget, qui n’est jamais associée aux discussions sur les contrats de paquebots, qui se montre la plus alarmiste et la plus visionnaire. Dans une note de juillet 2016 toujours, dont Alexis Kohler est destinataire, celle-ci sonne l’alarme sur les risques pris par l’État sur STX et MSC. Elle insiste sur le fait que l’État négociant directement avec les banques et apportant sa garantie, aucune analyse de risque précise des groupes emprunteurs, comme les banques en font sur tous les dossiers de financement, n’est réalisée, donc que le risque MSC n’est pas évalué comme il se doit. Elle ajoute que les hypothèques prises sur les bateaux, présentées comme des garanties sûres, pourraient se révéler très illusoires, la valeur des bateaux pouvant être réduite à rien, en cas de crise.

      Dans les poches des épargnants français

      La fronde larvée de certains services de l’Etat contre les facilités exorbitantes accordées à STX et MSC est comme un avertissement. Mais entretemps, le cabinet du ministre des finances a trouvé une solution : faire dériver les risques et les engagements, trop visibles et contrôlés, pris par les finances publiques vers la #Caisse_des_dépôts. Vers l’épargne des Français, donc.

      Il y a longtemps que le ministère des finances lorgne sur les richesses accumulées de la Caisse des dépôts qui lui échappent. Mais là, c’est l’occasion rêvée. Le cabinet du ministre des finances a repéré la structure idéale pour faire disparaître le risque maritime des comptes publics : la Société de financement local (#Sfil). Une structure si discrète que tout le monde a oublié son existence.
      À l’origine, cette structure de défaisance a été créée pour gérer la suite de la faillite de Dexia, notamment les encours des prêts toxiques consentis aux collectivités locales. Cette entité présente de nombreux avantages : elle est hors bilan, donc ses engagements n’entrent pas dans les calculs de Maastricht ; elle bénéficie de la signature de la Caisse des dépôts, aussi bonne que celle de l’État ; elle se refinance aux conditions de l’État et est éligible auprès de la Banque centrale européenne. Autant dire que ses conditions de financement sont imbattables.

      Enfin, sa structure byzantine, où les responsables jonglent avec plusieurs entités (Caffil et Sfil), permet d’éviter un contrôle vigilant. Les parlementaires, qui normalement ont la responsabilité du contrôle de la Caisse des dépôts depuis la loi de 1816, sont de fait quasiment exclus. Et c’est bien ce que cherche le ministère des finances : contourner cette loi qui les empêche de disposer comme ils l’entendent de l’épargne des Français

      Le cabinet du ministre des finances Pierre Moscovici a été extrêmement sollicité dans la recherche de ce sur mesure, Alexis Kohler en tête, selon nos informations. Pierre Moscovici décide en 2014 d’une nouvelle mission pour la Sfil : celle de faire du crédit export et de l’assurance export pour les très grands contrats.
      Malgré les protestations de la Caisse des dépôts (#CDC) et de la Banque postale, qui sont actionnaires minoritaires de la Sfil aux côtés de l’État, la transformation est imposée. Pour renforcer les fonds propres de la Sfil afin de financer ce nouveau métier, la CDC et la Banque postale sont priées d’apporter 12,5 milliards d’euros, dont plus de 11 milliards pour la seule CDC. Mais l’État a désormais l’outil qui lui permet d’offrir un financement imbattable aux paquebots de MSC

      Il faudra quelque temps cependant pour obtenir le feu vert de la Commission européenne. Début 2017, tout est en place. Et les premières annonces de refinancement des crédits exports de la Sfil seront pour Royal Caribbean et MSC. « Sans un dispositif public, il n’aurait pas été possible de faire entrer en vigueur ces contrats si importants », avait assuré Jean-Philippe Neau, toujours directeur financier de STX France à l’époque, auprès du directeur de la Sfil, Philippe Mills, lors de la signature des premiers contrats de 2016-2017. C’est dire que tout le monde est sur la même longueur d’onde.

      Une surexposition aux risques maritimes

      Selon nos informations, la Sfil est surexposée dans son activité de crédit à l’exportation aux risques des deux #croisiéristes, bien au-delà des ratios prudentiels requis. Une situation que la direction de la Sfil conteste : « La Sfil applique rigoureusement toutes ses obligations en matière prudentielle et bancaire. Elle est supervisée depuis sa création par l’Acpr [l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution – ndlr] et, depuis novembre 2014, par la Banque centrale européenne, dont les revues concluent à un faible niveau de risque de nos activités (le plus faible même sur les 128 grandes banques européennes). »

      Elle nous indique également qu’elle a une parfaite connaissance de la situation financière de MSC et des risques potentiels : « MSC a fourni à la Sfil l’ensemble des informations et documents nécessaires pour accorder un crédit bancaire, notamment en termes d’actionnariat, de bénéficiaires finaux et d’éléments financiers. »
      Pourtant, il semble que l’armateur italo-suisse ait toujours le droit à un traitement un peu privilégié par rapport à son concurrent, comme nous l’avons déjà raconté. Le 19 juin 2018, à l’occasion de nouvelles négociations pour la commande de deux paquebots supplémentaires par MSC, un mail est ainsi adressé à l’ensemble des responsables de la Sfil pour faire état des demandes de l’armateur, qui se dit pressé de conclure. « MSC et STX ont insisté et demandent à la Sfil de considérer une baisse de notre prix de l’ordre de 5 points de base et de leur apporter les premiers éléments de réponse sur ce point le 25 juin. Nous comprenons qu’il s’agit d’une demande de baisse à caractère commercial car dans les faits, avec des prix à 60 points de base en deuxième phase, MSC aurait déjà un prix inférieur de 10 points de base à sa transaction précédente. Mais MSC, soutenu par STX, précise que l’ensemble des parties prenantes (Fininter et les banques commerciales) ont déjà consenti un effort significatif et qu’ils attendent également un geste de la Sfil », écrit un des négociateurs.
      « Et si on faisait un effort, on aurait quelle marge ? », lui demande dans les minutes qui suivent le président de la Sfil. Certaines parties prenantes feront valoir que les conditions de marché ne justifient pas un tel cadeau. Mais MSC réussit toujours à obtenir ce qu’il veut. Selon nos informations, les conditions de refinancement accordées au groupe italo-suisse par rapport à celles signées à quelques mois de distance par Royal Caribbean montrent que le spread de crédit, c’est-à dire la rémunération qu’exige la Sfil en tant que prêteur par rapport au taux conventionnel de l’Euribor, est de 20 à 25 % inférieure pour MSC. Sur des années, cet avantage se chiffre en dizaines de millions.

      Interrogée, la direction de la Sfil conteste faire la moindre faveur à MSC : « Nous précisions pour commencer que le taux d’intérêt payé par un emprunteur comme MSC est négocié avec l’ensemble des banques prêteuses initiales. Sfil intervient en refinancement des banques initiales qui souhaitent faire appel à Sfil (ce qui n’est pas le cas de toutes les banques prêteuses et, pour celles qui font appel à Sfil, pas pour la totalité de leur part dans le crédit).

      En tous les cas, votre affirmation est erronée. La Sfil applique une tarification vis-à-vis des banques qui est fonction des caractéristiques de l’opération (taille, durée, risque) et des conditions de marché en vigueur à la date de négociation du crédit. La méthodologie de cette tarification est la même pour l’ensemble des opérations de crédit export. »

      En guerre contre Fincantieri

      Dans un tel contexte, où MSC semble disposer sans restriction des garanties de l’État, la nervosité de l’armateur italo-suisse au sujet de la recomposition actionnariale des chantiers navals se comprend mieux. Tout changement majeur pourrait le priver de « l’accès à la liquidité publique ».

      Dès que la faillite de l’actionnaire principal de Saint-Nazaire, le sud-coréen STX, se confirme en 2013, MSC est sur le pont. Il fait savoir qu’il est prêt à prendre une participation dans les chantiers navals aux côtés de l’État. À Bercy, on planche aussi beaucoup pour trouver une solution. L’agence de participations de l’État plaide alors pour une recapitalisation urgente de Saint-Nazaire et pour une recomposition du tour de table. Mais rien ne se concrétise. Comme le dit Alexis Kohler, « le statu quo ne pose pas de problème ».

      Quand les chantiers navals publics italiens, Fincantieri, se portent candidats pour reprendre la participation du sud-coréen, l’APE plaide en faveur de cette solution. Ce rachat permettrait, selon elle, d’adosser industriellement Saint-Nazaire et de le soustraire du chantage exercé par ses clients. Même Julien Denormandie, officiellement chargé du dossier STX au cabinet du ministre, semble favorable à cette solution. Il se prend une volée de bois de vert par mail en retour de la part d’Alexis Kohler, qui lui rappelle qu’il y a une lettre d’intention de commandes signée avec MSC.

      Le directeur de STX France, Laurent Castaing, se dit lui aussi publiquement hostile à une reprise par Fincantieri. L’entrée de ses clients croisiéristes dans le capital de son entreprise lui semble être la meilleure solution, non pas pour obtenir de meilleures conditions pour leur commandes, « ce qui est fait » souligne-t-il, mais pour s’assurer des capacités de construction à l’avenir.
      Le 2 septembre 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, rencontre Gianluigi Aponte, le fondateur de MSC, et négocie directement avec lui. Il donne son accord à la proposition de l’armateur d’entrer au capital de STX France en faisant une proposition de racheter la participation de STX au liquidateur sud-coréen. En complément, le groupe italo-suisse est disposé à lever les options prises sur la commande de deux nouveaux paquebots.

      Mais l’accord s’enlise. La justice sud-coréenne traîne à trancher la liquidation de STX. MSC et Royal Caribbean se révèlent dans l’incapacité de monter un tour de table avec le constructeur naval néerlandais Damen, comme ils l’avaient promis, et de mobiliser 76 millions d’euros pour racheter la participation de STX dans les chantiers navals de Saint-Nazaire. Plusieurs services de l’État sont radicalement opposés à cette solution et défendent soit la nationalisation de Saint-Nazaire, soit le rachat par Fincantieri.

      En avril 2016, alors que les rumeurs de départ d’Emmanuel Macron du ministère s’amplifient, Laurent Castaing, le directeur de STX France, écrit une lettre pressante au directeur de l’APE, Martin Vial, et à Alexis Kohler. « Le statut quo n’est pas souhaitable, écrit-il. Sans assurance que nos chantiers ne peuvent tomber entre des mains considérées comme hostiles par nos clients [MSC et Royal Caribbean – ndlr], ils auront du mal à aller plus loin dans leur volonté de commandes. […] L’intérêt des armateurs pour les chantiers navals n’est jamais un intérêt prédateur. […] Pour conclure : je recommande une alliance avec MSC afin de débloquer le dossier actionnarial bloqué depuis trop longtemps. »
      Malgré ses efforts et les tentatives du cabinet d’Emmanuel Macron pour débloquer la situation, le dossier n’avance pas. Après son départ, Christophe Sirugue, secrétaire d’État à l’industrie, reprend le dossier et finit par se ranger à l’avis des services de l’État. Le 12 avril 2017, quelques jours avant l’élection présidentielle, un accord est signé entre l’État et Fincantieri autorisant ce dernier à reprendre la participation de STX France.
      C’est pour contrer cet accord que le gouvernement décide d’aller contre tous ses principes de libéralisation. Le 27 juillet, le ministre des finances, #Bruno_Le_Maire, annonce la #nationalisation surprise des chantiers de Saint-Nazaire, l’État décidant à faire jouer son droit de préemption sur la participation détenue par le sud-coréen STX. La décision crée une crise diplomatique avec le gouvernement italien.

      Mais certains intérêts semblent plus importants à préserver que d’autres. Et puis, le gouvernement l’assure : il ne s’agit que d’une nationalisation « temporaire » en vue de rééquilibrer les pouvoirs à Saint-Nazaire
      Mais cette nationalisation qui devait être provisoire s’éternise. Si les pouvoirs publics ont réussi à associer Naval Group (DCNS) et des industriels locaux au tour de table, les deux croisiéristes clients de Saint-Nazaire, eux, manquent toujours à l’appel. Finalement, en 2018, Bercy se résout à signer un accord final avec Fincantieri. Au même moment, Alexis Kohler négocie dans son bureau de l’Élysée un rapprochement entre Fincantieri et Naval Group. Un projet contre lequel nombre de spécialistes sont vent debout, dénonçant « un nouveau bradage industriel français » et la désintégration de l’industrie navale militaire.

      D’après l’accord signé, les chantiers publics italiens entreront comme actionnaire minoritaire mais l’État acceptera de lui prêter 1 % pour lui assurer la direction opérationnelle. Surtout, Laurent Castaing, directeur de Saint-Nazaire, reste en fonction. C’est bien là l’essentiel ! L’État ne saurait se passer d’un dirigeant qui a su si bien défendre les intérêts de ses clients.
      Le rachat de Saint-Nazaire par Fincantieri a été soumis à direction de la concurrence de la Commission européenne. Celle-ci devait rendre son avis en avril. Mais avec la crise du covid-19, tout est suspendu. Et il n’est pas sûr que les chantiers navals italiens aient aujourd’hui envie de reprendre les chantiers français, alors que le secteur des croisières est sinistré.

      Dans l’intervalle, le jeu avec MSC a pu continuer. En janvier, l’Élysée a annoncé des projets d’investissements à hauteur de 4 milliards d’euros pour prouver l’attractivité de la France. Et parmi eux, un grand contrat signé par MSC avec les Chantiers de l’Atlantique. À elle seule, la commande de deux nouveaux paquebots passée par l’armateur italo-suisse aux chantiers navals de Saint-Nazaire représentait la moitié des sommes annoncées. La construction à Saint-Nazaire des deux nouveaux paquebots de 6 700 passagers va générer « 14 millions d’heures de travail, correspondant à 2 400 emplois pendant trois ans et demi », et deux milliards d’euros d’engagements, s’était alors réjoui l’Élysée.
      Aujourd’hui, la sombre prédiction de la direction du budget de 2016 est en train de se réaliser. L’État se retrouve avec des engagements financiers immenses à l’égard du transport maritime, des garanties qui risquent de n’avoir aucune valeur et un chantier naval stratégiquement important mais sans vision industrielle, faute de l’avoir contraint à abandonner le court-termisme. Et dans cette affaire, il risque de ne pas y avoir d’ardoise magique. Ce sont bien les contribuables et les épargnants français qui vont devoir payer l’addition.

      #renard_libre #épargne #fiscalité #niche_fiscale

  • La colère monte à Marseille face à la pollution des géants des mers oang
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/12984643-la-colere-monte-a-marseille-face-a-la-pollution-des-geants-des-mers.htm

    Face à la pollution engendrée par les navires de croisière, la mobilisation citoyenne se renforce à Marseille. Chiffres à l’appui, les habitants les plus touchés dénoncent le manque d’activisme du monde politique sur ce dossier.

    En arrivant par l’autoroute à Marseille, on plonge sur le Grand Port maritime (GPPM) et ses immenses navires de croisière à quai. Ce trafic est estimé à deux millions de passagers par an et c’est une manne importante pour la ville.
    https://www.youtube.com/watch?v=7bpSM0mrHu8


    Mais cette activité génère aussi une gigantesque pollution. En 2017, les 57 navires qui ont fait escale à Marseille auraient émis autant de NOx que le quart des 340’000 voitures qui ont sillonné la ville.

    Treize paquebots immobilisés moteurs allumés
    Et la pandémie a relancé la polémique autant qu’elle a renforcé ces émissions nocives. Selon une étude d’AtmoSud (observatoire de la qualité de l’air en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, agréé par le gouvernement), les treize paquebots immobilisés à quai pendant plus d’un an ont continué à faire tourner leurs moteurs à cause des équipages à bord.

    Les émissions d’oxyde d’azote auraient ainsi été multipliées par six, selon son directeur Dominique Robin, cité par Franceinfo. Ces bateaux auraient ainsi pollué autant que tout le trafic automobile enregistré sur la ville durant cette période.

    Pollution bien supérieure au seuil fixé par l’OMS
    Habitante des quartiers nord de Marseille qui subissent de plein fouet les conséquences de ces navires de croisière, Michèle Rauzier a témoigné jeudi dans l’émission Forum de la RTS. Elle tient des chambres d’hôtes et a installé des capteurs de mesures des particules fines. Elle observe une pollution en moyenne une fois et demie supérieure au seuil préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    "Il faut savoir qu’un bateau qui arrive dans le port de Marseille, soit il va en réparation et ses moteurs vont tourner 24h sur 24, soit il va au terminal croisières où ils vont tourner toute la journée", a-t-elle expliqué. "Et ce sont des bateaux très énergivores, donc on a une pollution permanente".
    https://www.youtube.com/watch?v=pWhLYoKhi08


    Des "usines à cancers" pour les habitants
    Les habitants des quartiers les plus proches subissent de plein fouet, notamment, les particules fines et ultrafines avec des risques de cancers ou de maladies cardio-vasculaires. La maire-adjointe de Marseille Michèle Rubirola (EELV) parle du reste "d’usines à cancers". Mais "sur l’échéancier de notre maire, M. Gaudin, il n’y a jamais rien eu, au contraire", souligne Michèle Rauzier. "On a souhaité le développement de cette activité au détriment de la santé des quartiers nord".

    Partisans et détracteurs des croisières s’écharpent, pendant que le GPMM, entité publique, promet de gros efforts en matière d’électrification. L’établissement public a voté un plan d’investissement de 20 millions d’euros pour accélérer la mise en place de branchements électriques pour les navires à quai, avec pour objectif de "faire de Marseille-Fos le premier port de Méditerranée 100% électrique d’ici 2025".

    Mais Michèle Rauzier n’y croit pas : "C’est aberrant que, face l’électrification que nous demandons depuis 2012, le port ne bouge pas. Ils font des promesses, des communications, mais derrière rien ne se fait". Ce qu’on attend, enchaîne-t-elle, "c’est une volonté politique. On a l’impression qu’on nous balade depuis des années et qu’on ne peut pas continuer comme ça".


    "Une économie qui fait la course au gigantisme"
    Théo Challande-Névoret, membre d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) à Marseille, est sur la même longueur d’onde. "La maison brûle et on regarde ailleurs", a-t-il relevé. "Ici, pour les habitants, ce sont leurs poumons qui brûlent. Et on est dans une économie de tourisme de masse qui fait la course au gigantisme alors que notre ville cherche probablement un autre tourisme, plus durable et qui va pouvoir bénéficier aux quartiers".

    Le journaliste Philippe Pujol, lauréat du prix Albert-Londres, a signé deux ouvrages marquants sur Marseille ("La fabrique du monstre" en 2016 et "La chute du monstre" en 2019). Il déplore surtout le fait que ces croisières n’apportent pratiquement rien au tourisme local en matière d’emplois. "Ce sont deux millions de touristes qui viennent et qu’on amène en car dans le Lubéron et dans la région aixoise mais qui restent assez peu à Marseille ».o

    #co2 #souffre #oxyde_d_azote #particules_fines #pollution #paquebots #croisiéres #Marseille #quartiers_nord

    • Pas d’étude épidémiologique
      « La réponse est toujours la même ! C’est trop compliqué, il faudrait définir une zone précise, etc., etc… Or nous, les habitants, on sait ! Il n’y a qu’à voir dans nos jardins.

      Quand on coupe une branche d’arbre, elle est toute noire, remplie de suie. Et quand on nettoie les tables, ça mousse, c’est le soufre. Surtout, il y a six cancers du sein dans un rayon de 200 mètres autour de chez moi. Il y a des tumeurs au cerveau chez plusieurs enfants dans l’arrondissement. On pourrait au moins comparer avec d’autres quartiers de Marseille pour avoir une idée. Mais les pouvoirs publics se refusent à le faire. » Élisabeth Pelliccio n’appartient pas à la mouvance complotiste. Elle s’étonne pourtant de l’attitude très en retrait de l’État sur ce dossier. Il y a trois capteurs sur l’ensemble du secteur concerné qui abrite plus de 100 000 habitants. Et aucun derrière les grilles du port, à proximité des navires.

      Pas de capteurs sur le port
      Autre étonnement des riverains, aussi incroyable que cela puisse paraître, aucun capteur n’a été déployé à proximité des cheminées des paquebots. « Le port nous dit que ça n’a pas de sens. Que c’est comme si on mettait des capteurs sur la Corniche à hauteur des pots d’échappements des voitures », regrette Patrick Borg de l’association de défense de la qualité de vie Cap au Nord. https://marseille-cap-au-nord.blogspot.com « Or, cela permettrait de savoir la nature des polluants et leur importance. Et surtout mettrait un terme à l’argument du port qui explique qu’on ne peut pas discerner dans la pollution de l’air que l’on respire, nous les riverains, ce qui relève des navires, des voitures ou du chauffage ».

      Des comparaisons abracadabrantesques
      Un paquebot équivaut à un million de véhicules en marche.  Quand en 2018, avant les autres, France Nature Environnement a fait claquer ce chiffre, https://fne.asso.fr/dossiers/l-insoutenable-pollution-de-l-air-du-transport-maritime les professionnels du maritime ont dénoncé le règne du n’importe quoi ! Un rapport publié il y a deux ans par l’ONG américaine Transport et Environnement https://www.transportenvironment.org/discover/one-corporation-pollute-them-all l’a pourtant confirmé et majoré. Il affirme que le leader mondial de la croisière de luxe, Carnival Corporation, asphyxie les côtes européennes en émettant à lui seul, avec ses 94 paquebots de croisière, plus d’oxyde de soufre que l’ensemble des véhicules du continent. Soit 260 millions de voitures.

      Source : https://marcelle.media/pollution-de-air-la-croisiere-constat-accablant-revolution-verte

    • Ça fait penser aux dizaines de milliers d’avions que l’union européenne a fait voler à vide, afin qu’ils conservent leurs créneaux horaires, tout en nous faisant la morale sur la pollution.

    • Les fondations du parc de éolien de #Fécamp dévoilent un chantier pharaonique 71 #éoliennes !
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/energies-marines/42834-les-fondations-du-parc-de-fecamp-devoilent-un-chantier
      Le chantier des fondations gravitaires mobilise en moyenne 600 personnes avec des pics allant jusqu’à 1 000.
      Une visite du chantier a été organisée à la mi-février à l’occasion de l’achèvement de la première des 71 fondations.
      L’intérieur des fondations sera rempli de ballast pour lester les structures.
      Le top ring, de couleur jaune comme toutes les pièces de transition, fait partie intégrante de la fondation gravitaire. 




      Le top ring, de couleur jaune comme toutes les pièces de transition, fait partie intégrante de la fondation gravitaire. (Photo : Éric Houri)

    • En conflit avec P&O Ferries, Londres impose un salaire minimum
      https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/en-conflit-avec-p-o-ferries-londres-impose-un-salaire-minimum-2009

      LONDRES, 28 mars (Reuters) - Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’il obligerait les exploitants de ferries accostant au Royaume-Uni à payer un salaire minimum alors que les efforts s’intensifient pour que P&O Ferries renonce au licenciement surprise de 800 salariés et à leur remplacement par une main d’œuvre moins onéreuse.


      La compagnie maritime, détenu par la société portuaire Dubaï DP World, s’apprête à enfreindre la loi en remplaçant des salariés par du personnel intérimaire moins payé, après avoir perdu 100 millions de livres l’année dernière en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19.
      Le gouvernement a condamné cette initiative et a exhorté l’entreprise à revenir sur sa décision au moment où les Britanniques sont confrontés à une hausse de l’inflation et des impôts.
      Alors que P&O a indiqué que ses nouveaux équipages gagneraient quelque 5,50 livres par heure, Grant Shapps, le ministre britannique des Transports, a annoncé un projet de loi « vouant à l’échec » le plan du directeur général de P&O, Peter Hebblethwaite.
      Ce projet de loi prévoit de porter dès le mois prochain à au moins 9,50 livres - le minimum national - le salaire de la plupart des salariés des opérateurs de ferries opérant à partir des ports britanniques. (Reportage de Kate Holton ; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)

  • "Ne m’appelez plus jamais France". Le jour où Michel Sardou fit parler un paquebot.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2021/08/ne-mappelez-plus-jamais-france-le-jour.html

    "En un mois, la chanson s’écoule à un million et demi d’exemplaires et devient un tube. Depuis Les Ricains, la CGT et les communistes voyaient en Sardou un dangereux « fasciste ». Le France change la donne. Le 17 novembre 1975, la tournée du chanteur fait escale au Havre. Lors de l’entrée en scène de Sardou, la salle exulte, tandis que des banderoles rouges proclament : « Sardou avec nous ». Le chanteur se souvient : « Georges Séguy [le secrétaire général de la CGT] m’a pris dans ses bras et m’a dit : “Bienvenue camarade !”. » L’interprétation de France constitue évidemment l’apothéose du concert. "Je l’ai chantée trois fois de suite. Oui, trois fois. Ben, ils l’attendaient un peu. C’était un peu leur chanson. C’était un public formidable. D’ailleurs il y avait dans le public beaucoup d’anciens marins, ou familles de marins, du France. Alors, ils écoutaient ça avec beaucoup d’attention. Ils se sentaient concernés. C’était normal."
    La chanson contribua à fixer dans les mémoires l’épopée du France, au moment où la Transat cherchait à s’en débarrasser."

  • Lesbos : accueillir les migrants sur des paquebots de croisière ?

    Le prêtre français Maurice Joyeux, du « Service jésuite des réfugiés (JRS) », a suggéré d’accueillir les réfugiés de l’île grecque de Lesbos sur des paquebots de croisière. Il a appelé, le 16 avril 2020, l’Europe à réagir face aux « bombes sanitaires » que constituent les camps de migrants.
    Maurice Joyeux a exhorté à immédiatement évacuer les camps de réfugiés aux frontières de l’Europe. Le prêtre jésuite est lui-même confiné dans la chapelle Notre-Dame de l’Assomption sur l’île de Lesbos, rapporte l’AFP. « Unissons nos forces, soyons inventifs, aidons les réfugiés à se confiner dignement », a-t-il exhorté. S’il a salué le transfert prochain de 2’000 migrants des camps vers des hôtels et appartements vacants, il a aussi suggéré qu’ils puissent être hébergés dans des paquebots de croisière, actuellement bloqués pour cause de confinement.

    Le responsable du JRS dénonce également les conditions d’hygiène dramatiques à Lesbos. Avec notamment un seul WC disponible pour 250 personnes, dans un camp où vivent plus de 19’0000 demandeurs d’asile pour une capacité initiale de 2’800 personnes. (cath.ch/afp/rz)
    https://www.cath.ch/newsf/lesbos-accueillir-les-migrants-dans-des-paquebots-de-croisiere

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Lesbos #Transfert #Hotel #Appartement #Paquebotdecroisière

  • Coronavirus au Japon : Avigan, masques et état d’urgence... La situation complète
    Face au Covid-19, le Japon faisait figure d’exemple pour les pays développés. Cerné au premier titre par sa proximité géographique avec la Chine et la Corée du Sud, sous le feu de projecteurs avec le paquebot Diamond Princess coincé dans le port de Yokohama pendant des semaines, le Japon s’en sortait étonnamment bien jusque-là.
    ....
    Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré mardi 7 avril 2020 l’état d’urgence pour un mois dans plusieurs régions où les cas de Covid-19 ont connu dernièrement une forte augmentation. Ce statut ne va pas pour autant entraîner un confinement imposé comme en France ou en Italie. Les autorités locales comptent toujours la bonne volonté des habitants pour respecter les consignes.
    ....
    Les frontières japonaises se sont fermées quelques jours après la mise sous cloche de pays comme la France ou l’Espagne. "À compter du 27 mars, le gouvernement japonais a mis en œuvre une interdiction totale d’entrer au Japon pour toute personne non japonaise ayant séjourné dans un pays européen, dont la France, dans les 14 jours précédant son arrivée. Cette interdiction d’entrer sur le territoire (qui s’ajoute aux suspensions de la validité des visas délivrés avant le 20 mars, suspensions de l’exemption des visas pour les courts séjours, auto-quarantaine pendant deux semaines au retour d’un nombre croissant de pays...) s’applique aussi aux Français résidents au Japon qui souhaiteraient y retourner après avoir séjourné dans un des pays visés par l’interdiction d’entrée dans les 14 jours précédant leur arrivée, note l’ambassade de France au Japon. Seuls les conjoints de citoyens japonais peuvent encore bénéficier d’un traitement spécial pour rejoindre leurs familles.
    #Covid-19#Japon#confinement#masque#migrant#migration#Yokohama#paquebotDiamondPrincess

    https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-au-japon-avigan-masques-et-etat-urgence-la-situation-complete-780037

  • #Costa_Concordia : une épave en or
    http://fr.myeurop.info/2013/09/17/costa-concordia-une-pave-en-or-12239

    Ariel Dumont

    Le #paquebot tristement célèbre sera remorqué puis démantelé au printemps prochain. Plusieurs #ports italiens et étrangers sont déjà sur les rangs pour remporter la juteuse affaire.

    Il était quatre heures du matin, ce 17 septembre, lorsque le paquebot Costa Concordia s’est enfin redressé. lire la (...)

    #INFO #Économie #Environnement #Italie #île_du_Giglio #naufrage #redressé