• Evasion fiscale : #François-Henri_Pinault pris la main dans le sac
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260118/evasion-fiscale-francois-henri-pinault-pris-la-main-dans-le-sac

    Marco Bizzarri, Salma Hayek et François-Henri Pinault lors d’un dîner à Milan, en 2016 © #Kering Des documents confidentiels montrent que PDG de Kering a validé un montage d’évasion fiscale destiné à rémunérer le patron de sa filiale #Gucci, #Marco_Bizzarri, via une société offshore au #Luxembourg et une résidence fiscale en #Suisse. Avec à la clé 15 millions d’économies d’impôts pour le patron italien et trois fois plus pour Kering.

    #International #France #Economie #évasion_fiscale #Italie #paradis_fiscaux

  • #paradis_fiscaux: l’Europe fait marche arrière
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230118/paradis-fiscaux-leurope-fait-marche-arriere

    Deux mois après avoir établi sa #liste_noire des paradis fiscaux, l’Europe a déjà décidé de la revoir à la baisse. Le #Panama, Dubaï et Macao sont retirés de ce classement et redeviennent très fréquentables. Il ne reste plus que neuf confettis dans le monde classés comme des trous noirs de la finance, selon l’UE. Le cirque de la prétendue lutte contre l’évasion fiscale continue.

    #International #Economie #europe #évasion_fiscale #OCDE #Pierre_Moscovici

  • #Paradis_fiscaux : huit pays dont le Panama retirés de la liste noire de l’UE
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/01/23/paradis-fiscaux-huit-pays-dont-le-panama-retires-de-la-liste-noire-de-l-ue_5

    Les ministres des finances de l’Union européenne (UE) ont retiré huit pays de leur liste noire des paradis fiscaux, dont le Panama, lors d’une réunion mardi 23 janvier à Bruxelles, a annoncé le conseil des ministres dans un communiqué.

    Ces huit pays sont le Panama, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, la Tunisie, la Mongolie, Macao, les îles de la Grenade et la Barbade. Il ne reste par conséquent plus que 9 pays sur cette liste noire, établie le 5 décembre par le conseil des ministres des finances de l’UE.

    Pour chacun des huit pays retirés, les autorités ont fourni des engagements « par des lettres signées à un très haut niveau », selon le communiqué. Ils sont désormais placés sur la liste « grise » d’une quarantaine de juridictions ayant pris des engagements forts à changer leurs pratiques ou législations. Ils feront l’objet d’un suivi.

    Restent désormais dans la liste « noire » les Samoa, les Samoa américaines, l’île de Guam, Bahreïn, les îles Marshall, la Namibie, les Palaos, Sainte-Lucie et Trinité-et-Tobago. Cette liste avait été établie en 2015 par la Commission européenne, dans la foulée de multiples scandales d’évasion fiscale. Une liste « Hurricane » d’îles touchées par des ouragans en 2017 et auxquelles un délai supplémentaire a été donné avait également été constituée.

  • #football Leaks : #Angel_Di_Maria blanchi par la #Justice française
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180118/football-leaks-angel-di-maria-blanchi-par-la-justice-francaise

    L’attaquant argentin, visé par une enquête judiciaire à la suite de nos révélations, n’a pas commis de #Fraude_fiscale en #France : il a déclaré tous ses revenus et payé ses impôts lors de ses saisons au #PSG. Tout en conservant, légalement désormais, la société offshore qui lui a servi à tromper le fisc en Espagne.

    #Eugenio_Lopez #football_leaks #Jorge_Mendès #Panama #paradis_fiscaux #parquet_national_financier

  • Argent russe et mégablanchiment sur la Côte d’Azur
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170118/argent-russe-et-megablanchiment-sur-la-cote-d-azur

    L’oligarque russe #Suleyman_Kerimov est mis en examen pour avoir blanchi plus de 500 millions d’euros dans l’immobilier de luxe sur la Côte d’Azur. L’enquête met en cause une dizaine de notables de la région et révèle des pratiques couvertes par l’omerta.

    #France #Alexander_Studhalter #blanchiment #Côte_d'Azur #Fraude_fiscale #Immobilier #Jacques_Borghetti #paradis_fiscaux #Philippe_Borghetti #Stéphane_Chiaverini

  • #Lactalis, roi de la dissimulation

    Bien avant le scandale des #salmonelles, Lactalis s’était déjà distingué en cachant ses défaillances aux pouvoirs publics. #Falsification_de_produits, optimisation fiscale, rejets polluants, etc., Mediacités s’est replongé dans les dossiers d’un empire très secret.


    https://www.mediacites.fr/nantes/enquete-nantes/2018/01/12/lactalis-roi-de-la-dissimulation
    #évasion_fiscale #pollution #industrie_laitière #France #paywall

    • http://www.liberation.fr/france/2018/01/12/lactalis-emmanuel-besnier-le-boss-invisible_1622133

      A la tête du géant de l’agro-alimentaire depuis près de dix-huit ans, le Mayennais cultive le secret dans sa vie comme dans son groupe. Au point que les ministres n’ont pas son portable.

      Les doigts d’une main sont beaucoup trop nombreux pour compter les interviews qu’Emmanuel Besnier a accordées à la presse - nous aussi avons tenté d’entrer en contact, mais en vain… Depuis qu’il est patron de l’empire laitier Lactalis, c’est encore plus simple : il n’a pas parlé à un journaliste. Une rare photo de lui existe, réalisée à Zagreb en 2007 au ministère croate de l’Agriculture (ci-contre). Lors de sa venue vendredi à Bercy pour répondre à la convocation de Bruno Le Maire, il a emprunté une entrée discrète afin d’échapper aux objectifs des photographes. Alors que les syndicalistes agricoles se voient accorder audience plus qu’exceptionnellement, la grande majorité des 15 000 salariés français du groupe Lactalis n’ont jamais rencontré Emmanuel Besnier car il ne se rend jamais dans ses usines. Les ministres de l’Agriculture qui se succèdent rue de Varenne ne connaissent pas son numéro de portable. « Je ne l’ai même jamais rencontré », nous confiait Stéphane Le Foll avant de quitter son ministère en 2017. Au stade de Laval, l’héritier de Lactalis assiste aux matchs de son équipe de foot préférée (dont il est actionnaire et sponsor) depuis sa loge aux mêmes vitres fumées que sa berline. Dans un restaurant de la préfecture de la Mayenne où il a ses habitudes, il déjeune dans un salon privé. Il refuse de publier les comptes de son groupe, qui ne l’ont été qu’une fois et sous la contrainte lors de l’OPA hostile mais réussie contre l’Italien Parmalat en 2011. « Il a repris l’adage de son père : le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit », a confié un jour à Paris Match son ami Jean Arthuis, eurodéputé et ex-ministre, un des rares à le fréquenter.

      La 8e fortune française.
      S’il est invisible et muet, Besnier pèse très lourd. En 2017, le magazine Forbes l’a classé 8e fortune française et 116e mondiale, avec 11,3 milliards de dollars (9,32 milliards d’euros). Pour mémoire, quatre ans plus tôt, elle était estimée à 4,3 milliards de dollars. De quoi investir dans un jet privé, des costumes et des propriétés de luxe sous les tropiques ou fréquenter le Fouquet’s et les clubs du moment ? Que nenni. Le milliardaire élancé (1,90 mètre), à l’élégance sobre (dit-on), ne se rend pas davantage au Rotary Club ou au Lions Club. Ni ne fraye parmi les politiques en vue, les puissants des affaires ou les cercles parisiens. Le PDG n’a aucune vie publique, à l’instar de son paternel Michel.

      C’est la mort de ce dernier en juin 2000 d’une crise cardiaque dans sa maison de Marbella qui l’a propulsé dans le fauteuil de PDG de Lactalis, groupe familial qu’il avait rejoint immédiatement après ses études à l’Institut supérieur de gestion, à Paris. Il n’a alors que 29 ans. Plus tôt, l’héritier a étudié dans deux institutions catholiques de Laval, sa ville de naissance. Après ses études supérieures, Emmanuel Besnier s’est forgé une expérience dans la production aux Etats-Unis, puis dans la logistique et les questions commerciales en Espagne. Avant de rejoindre le siège lavallois en 1995 pour devenir directeur du développement et occuper un bureau voisin de celui du paternel durant cinq ans. Ses interlocuteurs le disent solitaire, calme, franc et peu adepte du haussement de ton, à l’inverse de son père. Mais il serait ferme, pour ne pas dire intransigeant et brutal : à l’image de sa gestion de la crise avec les producteurs-fournisseurs de lait depuis 2016.

      En 4×3.
      Le propriétaire du leader mondial du secteur (avec sa sœur et son frère, actionnaires à 49 % du groupe mais sans responsabilité opérationnelle) a soufflé ses 47 bougies en septembre dans son château du XIXe avec sa femme et leurs trois enfants. C’est son père qui avait acheté en 1973 cette demeure d’Etrammes, près de Laval, où il a vécu au quotidien et vient désormais en famille le week-end profiter du court de tennis, de la piscine et du sauna. Pour l’anecdote, à l’occasion de son mariage, le publicitaire Jean-Claude Decaux, qui travaille avec Lactalis, avait décidé de placarder dans les panneaux 4 × 3 de Laval des affiches « Félicitations président ! » Furieux, le tout frais époux avait fait tout enlever. A Paris, le cadet loge dans un appartement du VIIe arrondissement situé près de ceux de son frère et de sa sœur. En vacances, Emmanuel Besnier et les siens rejoignent leur maison de l’île de Ré ou le chalet de Courchevel où le tycoon mayennais aime skier. Pas bling-bling, mais dans les codes bourgeois.

    • http://www.liberation.fr/france/2018/01/16/lactalis-la-ville-de-craon-a-cran_1622784

      En Mayenne, depuis l’arrêt de l’activité de l’usine où ont été retrouvées des traces de salmonelles, 250 personnes ont été placées au chômage technique. L’inquiétude et l’agacement sont palpables.

      A Craon, petite ville de la Mayenne où coule l’Oudon, et où se dresse un orgueilleux château du XVIIIe, le ciel est lourd et l’inquiétude dans toutes les têtes depuis l’arrêt de l’activité de l’usine Lactalis, où ont été retrouvées des traces de salmonelles. Avec 250 personnes placées au chômage technique sur un effectif de 327 employés affectés à la production de poudre de lait, la grande question demeure la durée de cette période d’inactivité.

      « Tout le monde est très inquiet car tout le monde connaît des gens qui travaillent à l’usine, souligne Régine, 56 ans, venue faire son marché sur une place de la ville. Personnellement, j’y ai des amis qui travaillent avec leur fils et je n’ose même pas les appeler. La Mayenne est un département rural où on a besoin de ces emplois. »

      Tirant son chariot devant les étals débordant de clémentines et de salades vertes, Régine salue en outre la « conscience professionnelle » et le sérieux des employés de Lactalis, et ne comprend pas ce qui a pu se passer pour provoquer la contamination. Mariée à un inséminateur qui fait régulièrement le tour des élevages de la région, elle ne cache pas en revanche son ressentiment vis-à-vis du géant laitier : « Est-ce qu’il ne va pas en profiter encore pour baisser le prix du lait ? Début janvier, alors que toutes les laiteries augmentaient leurs prix, Lactalis baissait le sien. Ils n’en ont rien à faire des éleveurs, ni de la laiterie ! » Une manifestation d’éleveurs devant l’usine est d’ores et déjà annoncée pour vendredi.

      « On en a marre des journalistes »

      Devant la petite camionnette d’où s’échappent les effluves parfumés de galettes de sarrasin, le sentiment d’inquiétude est tout aussi prégnant. Mais se double aussi d’exaspération, voire de franche colère face aux feux médiatiques dont fait l’objet la commune.

      « Vous fouillez la merde et vous ne faites qu’en rajouter ! » s’emporte une dame engoncée dans son anorak à l’adresse des journalistes qui défilent ces derniers jours dans la petite ville de 4 500 habitants, dont le maire, comme les employés de Lactalis, déclinent toute déclaration. « Je suis productrice de lait et au finale, c’est encore les éleveurs qui vont morfler », ajoute-t-elle, même si pour l’heure, le lait des producteurs qui fournissaient l’usine de Craon est livré sur d’autres sites.

      « Pourquoi on ne parle pas de ce qui va bien à Craon ? » suggère de son côté un amateur de crêpes et de hippisme, qui cite le dernier vainqueur des championnats du monde de gentlemen riders, remporté à Doha par un natif de Saint-Quentin-des-Anges, une commune voisine. « On en a marre des journalistes qui viennent seulement ici pour démolir, reprend un grand gaillard, aux cheveux frisés comme seul rempart à la pluie. Allez voir à Monaco ce qui s’y passe et laissez-nous tranquilles ! »

      Logique industrielle

      Une dame de 52 ans, cheveux tirés en arrière et sourire entendu, qui dit connaître plusieurs employés de Lactalis, se montre plus conciliante. Et laisse entendre à demi-mot que l’hygiène dans l’usine de Craon où l’on produit en continu, jour et nuit, du lait infantile mais aussi du fromage, n’a pas toujours été irréprochable : « Ceux qui travaillent à l’usine savent bien qu’il y a déjà eu des petits problèmes. Il fallait bien un jour que ça éclate. »

      Devant la rôtisserie, un bonnet de laine enfoncé sur le crâne, Vincent Guillet, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, s’interroge de son côté sur une logique industrielle qui, a force de vouloir tout aseptiser au maximum, rend peut-être plus sensible l’être humain à la moindre bactérie. « Alors que dans les fromages, on a aussi des bactéries, des champignons », remarque-t-il, tout en approuvant les contrôles systématiques de la laiterie sur le lait tiré dans le tank de l’exploitation, comme à la sortie du camion-citerne. Eleveur de vaches laitières installé à Craon et produisant pour Lactalis, il déplore l’absence de syndicat au sein de l’usine : « A chaque fois que quelqu’un a voulu monter une section, il s’est fait viré. Et aujourd’hui, on envoie des gens travailler sur d’autres sites, sans personne pour discuter des conditions. »

      « Manque de rigueur dans les contrôles »

      Au bar-restaurant la Station, avec plat du jour et hors-d’œuvre à volonté, le son de cloche est un peu différent. Et on vitupère là aussi surtout contre « l’emballement » médiatique qui apparaît totalement démesuré face au problème de santé soulevé. « Il y a peut-être eu un manque de rigueur dans les contrôles, mais les conséquences ne sont pas si dramatiques, estime un client installé devant son expresso. On ne peut même pas dire combien il y a eu de cas avérés de salmonellose. Et des germes et des microbes, il y en a partout dans une maison. »

      Il en est un qui fait l’unanimité en s’attirant des huées lorsqu’il apparaît sur la chaîne d’info en continu : le président de l’Association des victimes du lait contaminé, Quentin Guillemain. « Lui, c’est un vrai fouteur de merde ! » s’exclame un retraité moustachu.
      Pierre-Henri Allain correspondant à Rennes

      Cet article est totalement désespérant. Les gens interrogés en sont quasiment à reprocher aux instances de contrôles d’avoir repéré les bactéries. Tout ça pour préserver du travail ! On est vraiment dans un pays d’aliéné·e·s.

  • L’histoire secrète du compte offshore du clan Erdogan à #Malte
    https://www.mediapart.fr/journal/international/201217/l-histoire-secrete-du-compte-offshore-du-clan-erdogan-malte

    Le tanker #Agdash, offert au clan Erdogan par deux hommes d’affaires, a permis à la famille du président turc de toucher en secret 26,5 millions d’euros. © D.R. Mediapart et l’EIC révèlent que le beau-frère du président turc #Recep_Tayyip_Erdogan a ouvert un compte offshore à Malte en masquant son identité aux banques, avec l’aide d’un cabinet d’avocats local. Une opération réalisée dans le cadre d’un montage sulfureux lié au #navire « Agdash », qui a rapporté 26,5 millions d’euros au clan Erdogan.

    #International #blanchiment #Corruption #Credence #île_de_Man #Mubariz_Mansimov #paradis_fiscaux #turquie #Ziya_Ilgen

  • #paradis_fiscaux : la #Tunisie, preuve de l’absurdité de la « liste noire » de l’UE
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/091217/paradis-fiscaux-la-tunisie-preuve-de-l-absurdite-de-la-liste-noire-de-l-ue

    La Tunisie a été placée sur la liste des juridictions non coopératives par l’Union européenne le 5 décembre. Le fruit d’une procédure biaisée, floue et politisée qui montre la faiblesse fondamentale – et l’inefficacité concrète – de cette liste.

    #Economie #Impôts #Liste_noire_des_paradis_fiscaux #union_européenne

  • #Proparco, filiale de l’AFD, passe toujours par des #paradis_fiscaux
    https://www.mediapart.fr/journal/international/081217/proparco-filiale-de-l-afd-passe-toujours-par-des-paradis-fiscaux

    Après la mise en cause, en 2014, de sa filiale “financements privés” pour ses investissements offshore, l’Agence française du développement s’est dotée de règles pour éviter les paradis fiscaux. Sauf que sa définition des pays concernés est si restrictive que les îles Caïmans ou Malte n’y figurent pas. Les investissements passant par ces États continuent.

    #International #France #AFD #Agence_française_du_développement #Juridictions_non_coopératives

  • #paradis_fiscaux : vers une liste noire en trompe-l’œil
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/041217/paradis-fiscaux-vers-une-liste-noire-en-trompe-l-oeil

    L’Union européenne dévoilera mardi 5 décembre sa liste noire des paradis fiscaux non coopératifs. Mais déjà les pressions politiques et la volonté de préserver les États membres nuisent fortement à la crédibilité de la démarche.

    #Economie #Bruxelles #liste_des_paradis_fiscaux #union_européenne

  • Liste noire des #paradis_fiscaux : vers une liste en trompe-l’œil
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/041217/liste-noire-des-paradis-fiscaux-vers-une-liste-en-trompe-l-oeil

    L’Union européenne dévoilera mardi 5 décembre sa liste noire des paradis fiscaux non-coopératifs. Mais déjà les pressions politiques et la volonté de préserver les États membres nuisent fortement à la crédibilité de la démarche.

    #Economie #Bruxelles #liste_des_paradis_fiscaux #union_européenne

  • Paradis fiscal : quelle définition et quels pays ? | Oxfam France
    https://www.oxfamfrance.org/actualites/justice-fiscale/paradis-fiscal-quelle-definition-et-quels-pays

    Les paradis fiscaux sont des pays ou des territoires à fiscalité réduite ou nulle et sont au cœur de scandales d’évasion fiscale - on vous explique ce qui les définit.

    Mettre un terme à l’ère des paradis fiscaux est aujourd’hui indispensable pour lutter contre les inégalités et arrêter l’hémorragie fiscale qui prive les Etats d’une grande partie de leurs recettes publiques.

    Beaucoup reste à faire pour cela : savez-vous que la France ne reconnait aujourd’hui que sept paradis fiscaux dans le monde ? Quant à l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économique), elle n’en liste qu’un seul : Trinidad et Tobago. Cela parait bien peu crédible alors que l’utilisation massive des paradis fiscaux fait l’actualité (Offshore Leaks, Football Leaks, LuxLeaks, Panama Papers, Paradise Papers…) mettant en lumière des territoires notoirement connus pour leur fiscalité « avantageuse », de par le monde.

    #paradis_fiscaux

  • La plateforme Uber élude l’impôt via les Pays-Bas RTBF - Belga - 29 Novembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_la-plateforme-uber-elude-l-impot-via-les-pays-bas?id=9775666

    La plateforme de location de voitures avec chauffeurs privés Uber utilise une société à responsabilité limitée (SARL) à Amsterdam pour éviter la TVA britannique. La perte pour le Trésor britannique s’élèverait à 23 millions de livres (25,9 millions d’euros) l’an passé, selon une enquête du programme télévisé néerlandais d’investigation Zembla, qui sera diffusé mercredi soir.
    . . . . . .
    Selon le programme néerlandais, Uber utilise une construction fiscale par laquelle la société bénéficie d’exemptions tant au Royaume-Uni qu’aux Pays-Bas.

    Les 40.000 chauffeurs britanniques d’Uber, en tant qu’indépendants, sont exemptés de TVA jusqu’à 85.000 livres (environ 95.800 euros). La commission perçue par Uber est également exemptée d’impôts. Les chauffeurs d’Uber sont de faux indépendants, estime Maria Ludkin, membre du directoire du syndicat des transports britannique GMB. « Nous avons interpellé les autorités britanniques. » L’eurodéputée Marietje Schaake (parti démocrate néerlandais D66) souhaite également que la situation soit examinée pour déterminer si les conducteurs sont de faux indépendants. Les autorités fiscales néerlandaise et britannique n’ont pas souhaité réagir auprès de Zembla.
    #uber #tva #paradis_fiscaux #pays_bas #angleterre #impôts

  • #Kazakhgate : la commission occulte qui inquiète #Airbus
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231117/kazakhgate-la-commission-occulte-qui-inquiete-airbus

    Les juges d’instruction ont trouvé la trace d’une commission suspecte de 8,8 millions d’euros versée par Airbus dans le cadre d’une vente de #satellites au Kazakhstan. Le PDG du groupe, Thomas Enders, a été entendu comme témoin par les policiers de l’office anticorruption.

    #France #Corruption #EADS #Eurocopter #Hong_Kong #Lyès_Ben_Chedli #Nicolas_Sarkozy #paradis_fiscaux #Patokh_Chodiev #Samoa

  • How Corporations and the Wealthy Avoid Taxes (and How to Stop Them) - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2017/11/10/opinion/gabriel-zucman-paradise-papers-tax-evasion.html

    The United States loses, according to my estimates, close to $70 billion a year in tax revenue due to the shifting of corporate profits to tax havens. That’s close to 20 percent of the corporate tax revenue that is collected each year. This is legal.

    Meanwhile, an estimated $8.7 trillion, 11.5 percent of the entire world’s G.D.P., is held offshore by ultrawealthy households in a handful of tax shelters, and most of it isn’t being reported to the relevant tax authorities. This is… not so legal.

    These figures represent a huge loss of resources that, if collected, could be used to cut taxes on the rest of us, or spent on social programs to help people in our societies.

    #evasion_fiscale #etats-unis #paradis_fiscaux

  • Tax Haven Mauritius’ Rise Comes At The Rest of Africa’s Expense - ICIJ
    https://www.icij.org/investigations/paradise-papers/tax-haven-mauritius-africa

    Using an array of complex schemes and companies that are little more than addresses on a piece of paper, this global system has helped corporations shift $100 billion to $300 billion a year in tax revenue away from developing countries, according to the International Monetary Fund.

  • Les capitalistes, leurs paradis terrestres et leur apôtre Macron | #editorial de #LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-capitalistes-leurs-paradis-terrestres-et-leur-apotre-macron-9875
    #Paradise_Papers #Capitalisme_Normal #Paradis_Fiscaux #Evasion_Fiscale #capitalisme #Macron

    Les Paradise papers, divulgués par la presse la semaine dernière, lèvent un petit coin du voile qui recouvre d’ordinaire les pratiques des capitalistes. Toujours prompts à faire la morale aux travailleurs sur les nécessaires sacrifices, ils organisent l’évasion fiscale de façon industrielle.

    Bernard Arnault a ainsi placé des biens dans au moins six paradis fiscaux. Première fortune française, grâce au travail des petites mains du luxe, il possède au nord de Londres une propriété de 4300 mètres carrés sur un terrain de 129 hectares. S’y ajoute un yacht de 101 mètres avec héliport et piscine à fond de verre, valant 130 millions. Tout cela par l’intermédiaire de sociétés écrans basées à Jersey ou aux îles Caïmans, qui permettent au patron de LVMH de dissimuler ces signes extérieurs de richesse au fisc et aux médias.

    Avec des placements aux îles Caïmans, la reine d’Angleterre fraude carrément son propre fisc ! Une entreprise richissime comme Nike ne paye que 2 % d’impôts sur ses 7,5 milliards de recettes européennes. Dassault, qui vit notamment grâce aux commandes de l’État français, aide ses clients à ne pas payer la TVA sur les jets qu’ils lui achètent, par le biais de sociétés écran à l’île de Man, où l’impôt est à 0 %. Et on pourrait multiplier les exemples, aussi écœurants les uns que les autres.

    « Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé », jurait Sarkozy en 2009. Quelle sinistre blague ! Chaque année apporte son lot de nouvelles révélations. Moscovici et l’Union européenne s’indignent de ces pratiques. Quels hypocrites ! Les paradis fiscaux sont y compris au cœur de l’Europe, en Belgique, en Irlande ou aux Pays-Bas.

    Quant au gouvernement français, il supprime l’impôt sur la fortune et réduit celui sur les sociétés. Autrement dit, il vise à rendre la France aussi attirante fiscalement que les paradis fiscaux qu’il dénonce. Il organise le transfert des richesses produites par les travailleurs vers le grand capital.

    Les grandes firmes n’ont jamais autant gagné ; les grands bourgeois n’ont jamais été aussi riches. Et les uns comme les autres n’ont jamais payé aussi peu d’impôts. Non seulement ils amassent des fortunes au travers de l’exploitation de millions de salariés, mais ils rechignent à contribuer ne serait-ce qu’un minimum au fonctionnement de la société.

    350 milliards d’euros échapperaient chaque année à la fiscalité des États ; pour la France, 20 milliards. Ce sont autant que les classes populaires doivent acquitter. Les cinq euros de baisse des APL que le gouvernement a imposés représentent un demi-milliard. On voit combien de sacrifices pour les familles populaires, combien de services publics dégradés et d’emplois supprimés, représentent ces 20 milliards. Et ce n’est que la partie émergée de l’immense iceberg de l’évasion fiscale.

    Le véritable scandale, au-delà de Jersey ou de l’île de Man, est que toute la société capitaliste est un paradis pour les exploiteurs, un enfer pour les exploités. Ce sont les travailleurs qui font tout fonctionner, y compris dans les demeures de luxe, les yachts et les jets privés. Et pour augmenter leurs profits, ceux qui possèdent le capital exigent toujours plus. Les grandes entreprises dégageant déjà des milliards de bénéfices sont prêtes à rogner sur des pauses, à augmenter des cadences, à supprimer des postes. Combien de travailleurs en subissent les conséquences par des horaires allongés, par des troubles musculo-squelettiques ou autres ? Combien sont licenciés, pour inaptitude ou pour quelque autre raison ?

    Toutes ces richesses accumulées ne servent pas à faire fonctionner l’économie dans l’intérêt de tous. Elles sont orientées vers la spéculation, qui mobilise des sommes cent fois supérieures au train de vie luxueux des plus riches. Cette frénésie spéculative, propre au capitalisme, conduit aux crises économiques et détruit périodiquement des milliers d’usines et des millions d’emplois.

    Les capitalistes mènent la lutte de classe. Alors, il faut saisir toutes les occasions de protester. Ce jeudi 16 novembre, la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des organisations de jeunesse appellent à manifester contre les ordonnances Macron et la politique de ce gouvernement.

    Cette journée ne suffira pas à mettre un coup d’arrêt à l’offensive du patronat et du gouvernement. Mais elle permet de dire notre refus des nouvelles régressions que Macron, l’homme des banquiers, veut imposer au monde du travail. Faisons entendre notre colère contre cette politique qui vise à faire les poches des classes populaires, pour enrichir encore les parasites qui dirigent la société.

    • Étrange semaine qui vient de s’écouler. Car les révélations des Paradise Papers sont une chose. Le silence ouaté des dirigeants sur le sujet tandis que l’écoeurement populaire confine à la nausée en est une autre. Constater le hiatus, c’est regarder deux mondes que plus rien ne relie.

      Si Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise ont réagi dès les premières heures en mettant sur la table des propositions concrètes et immédiatement applicables pour couper court à l’évasion fiscale, ils furent bien seuls. Il ne s’est guère trouvé dans les sphères du pouvoir que le ministre de l’économie et des finances M. Le Maire, et le commissaire européen aux affaires économiques et à la fiscalité M. Moscovici, lui-même ancien ministre de l’économie et des finances de François Hollande, pour aborder le sujet. Mais l’indignation théâtrale du premier n’est pas crédible au regard de ses engagements passés et présents pour valoriser « l’optimisation fiscale » ; le maintien du verrou de Bercy durant l’été alors qu’il était ministre en est le dernier avatar en date. Le second quant à lui ne craint pas le grotesque lorsqu’il feint sur Twitter de découvrir le phénomène et son ampleur : « Les révélations sont vertigineuses. Le monde opaque de l’évasion fiscale apparaît soudain au grand jour. »

      Sinon ? Rien ou si peu. M.Macron et son premier ministre ont été durant toute la semaine aux abonnés absents. Pendant ce temps, les révélations passaient et déjà la poussière retombe. Nike, Total, Bernard Arnault, Xavier Niel, Jean-Jacques Annaud et les autres ont mangé leur pain noir durant une semaine, ils peuvent retourner vaquer à leurs occupations.

      Les détourneurs professionnels d’attention ont bien cherché à nous vendre que « l’optimisation fiscale » serait légale et poserait donc davantage un problème de morale. Méfions-nous tout d’abord, comme nous y invite le doyen du pôle financier du tribunal de Paris le juge Van Ruymbeke, que l’épisode ne soit pas utilisé pour entériner l’idée que « l’optimisation fiscale » relève automatiquement d’un caractère légal. Mais quand bien même ? Là où la morale est individuelle, les Paradise Papers ont donné à voir un phénomène systémique qui impacte donc la sphère de l’autorité politique. L’évasion fiscale organisée ne se contente pas de spolier la société toute entière. Elle fragilise la communauté des citoyens en remettant en cause le consentement du grand nombre à l’impôt dès lors que les premiers de cordée peuvent allègrement s’y soustraire, refusant en cela le contrat social, tout en recevant le satisfecit de l’Elysée. Par l’inertie et l’inaction et désormais le silence qu’ils manifestent, les exécutifs français et européens laissent dériver ce doute du consentement vers la représentation politique et donc vers le politique lui-même en tant que rapport aux affaires publiques.

      Il y a aujourd’hui deux mondes qui marchent côte à côte, celui des premiers de cordée et le nôtre. Quant aux représentants, pour beaucoup –trop- d’entre eux, ils ont choisi d’être ceux des premiers de cordée, basculant avec eux dans le monde qui va avec.

      François Cocq

      https://lafranceinsoumise.fr/2017/11/13/leur-monde-et-le-notre

  • Après les #Paradise_Papers, des promesses, toujours des promesses
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/081117/apres-les-paradise-papers-des-promesses-toujours-des-promesses

    Les indignations des responsables politiques n’ont pas manqué après les révélations des « Paradise Papers ». Tous promettent de s’attaquer à la #Fraude_fiscale. Pourtant, dix ans après le début de la crise financière, rien n’a changé.

    #Economie #Bruno_Le_Maire #évasion_fiscale #intaxables #paradis_fiscaux #Pierre_Moscovici

  • Bruxelles lance une enquête fiscale sur #Malte et l’île de Man
    https://www.mediapart.fr/journal/international/081117/bruxelles-lance-une-enquete-fiscale-sur-malte-et-l-ile-de-man

    À la suite des révélations de Mediapart et du réseau EIC, Bruxelles a demandé des explications sur les avantages en matière de TVA de Malte et de l’île de Man, qui pourraient déboucher sur des procédures d’infraction.

    #International #Economie #évasion_fiscale #île_de_Man #Malta_Files #paradis_fiscaux #Paradise_Papers #Pierre_Moscovici #union_européenne

  • #Paradise_Papers : la parodie de l’indignation
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/081117/paradise-papers-la-parodie-de-lindignation

    Les indignations des responsables politiques n’ont pas manqué à la suite des premières révélations des « Paradise Papers ». Tous feignent de découvrir des pratiques pourtant documentées de longue date. Tous promettent des mesures pour s’attaquer à la #Fraude_fiscale. Promesse régulièrement faite depuis le début de la crise financière. Dix ans après, pourtant, rien n’a changé.

    #Economie #Bruno_Le_Maire #évasion_fiscale #intaxables #paradis_fiscaux #Pierre_Moscovici

  • L’offshore, brique centrale du capitalisme financier mondialisé
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/081117/loffshore-brique-centrale-du-capitalisme-financier-mondialise

    Les pratiques légales de placement dans les #paradis_fiscaux ne sont pas les fruits d’une dérive, mais sont partie intégrante du capitalisme moderne. Pour lutter contre cette optimisation fiscale autorisée, il faudrait donc se placer dans un cadre plus large.

    #Economie #Mondialisation #offshore #Paradise_Papers

  • #paradise_papers : le scoop du siècle valide le sacre du totalitarisme global
    https://reflets.info/paradise-papers-le-scoop-du-siecle-valide-le-sacre-du-totalitarisme-global

    Ce qui est bien avec les leaks en tout genre — qui viennent relancer l’actualité [parfois moribonde] depuis quelques années — c’est qu’ils ont tous à peu près le même effet : zéro. Voire, ils […]

    #Economie #Tribunes #détournements #économie_globalisée #Gafa #mondialisation #néolibéralisme #Paradis_fiscaux

  • Les #paradis_fiscaux : un problème systémique | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/paradis-fiscaux-un-probleme-systemique/00081468

    Les paradis fiscaux multiplient les transactions fictives entre #multinationales et entre leurs propres filiales, ce qui a trois conséquences : ils contribuent à une surestimation de la #mondialisation ; ils dressent une #géographie erronée des flux d’investissements étrangers ; ils servent à contourner les lois (fiscales et réglementaires).

    • Ces intermédiaires servent en effet à trois choses : faire disparaître l’argent, ne pas être pris, faire fructifier l’argent.

      [...]

      Enfin, l’argent « dissimulé » dans les paradis fiscaux n’y est pas : il est investi sur les grands marchés financiers internationaux pour qu’il puisse rapporter.

      Prenons l’exemple d’Apple. Bloomberg estime qu’entre 2012 et 2016, le gouvernement des Etats-Unis a versé 600 millions d’intérêts à Apple dont 22 % du matelas financier offshore est placé en titres de dette publique américaine.
      https://www.bloomberg.com/graphics/2016-apple-profits

      L’agence d’information américaine a également mis au jour le fait qu’avec 58 % de son trésor de guerre placé dans les obligations d’entreprises, Blaeburn Capital, la filiale financière de la société, est aujourd’hui le premier investisseur obligataire mondial !

      https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-05-04/apple-buys-more-company-debt-than-the-world-s-biggest-bond-funds

      On comprend bien à travers ce cas que lorsque l’on dit que l’argent est caché dans les paradis fiscaux, c’est que celui-ci y est officiellement enregistré mais il n’y reste pas : il est placé sur les grands marchés de dette publique et privé internationaux, grâce aux services rendus par les experts du droit et du chiffre.

    • Les p’tits papiers

      Après les « Panama Papers », voici donc les « Paradise Papers ». En attendant des révélations sur notre Caste nationale, et bien qu’il faille faire avec le tamis que le journal Le Monde et France-Inter jugeront utile d’imposer, notez dès à présent qu’un seuil a été franchi : là où les précédents mettaient en lumière des pratiques délictueuses d’évasion fiscale, les derniers en date se concentrent essentiellement sur « l’optimisation fiscale ».

      Terme générique véhiculé par la société bien pensante pour valoriser la légalisation de l’évasion fiscale. A moins que ce ne soit pour promouvoir l’évasion fiscale légalisée. Là où il y a deux ans encore les hommes (et femmes) de main politiques de ceux-là faisaient mine de dénoncer des pratiques individuelles répréhensibles, c’est aujourd’hui un effet de système qui est mis à jour. Il repose sur l’organisation méthodique de la soustraction au peuple d’une part sa richesse (8% !) pour engraisser les mieux lotis. La théorie du ruissellement ne saurait trouver de meilleur contre-exemple : les premiers de cordée si chers au Président Macron n’ont que faire de l’intérêt général. L’accumulation sans fin privatisée est leur seule quête et leurs dévoués dans les institutions sont leurs premiers gestionnaires de patrimoine.

      Depuis avril 2016 et les « Panama Papers », qu’est ce qui a concrètement été fait ? Les échanges automatiques d’informations bancaires se sont améliorés nous dit-on. Très bien. Et ? La principale mesure du gouvernement auquel appartenait le ministre de l’économie Macron a été d’augmenter les effectifs pour permettre la régularisation fiscale des émigrés fraudeurs qui, pris de peur et non de remords, souhaitaient revenir au pays. Pour le reste ? La France s’en remet encore et toujours à ce que pourrait impulser l’Union Européenne, comme si celle-ci n’avait pas à la tête de sa commission un certain Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre du Luxembourg qui, comme l’ont révélé les « Luxleaks », a organisé l’évasion fiscale à grande échelle vers ce pays.

      Seulement voilà. Plutôt que d’attendre faute de réelle volonté politique, la France pourrait et devrait agir. Elle le peut comme l’indiquait encore ce lundi sur France-Info le professeur d’économie à Berkeley Gabriel Zucman. Selon lui, la France pourrait, si elle le souhaitait, décider de taxer les multinationales sur leurs profits réalisés : « Ce qui est essentiel de comprendre, c’est qu’on peut taxer différemment les multinationales. On pourrait dire par exemple dire que si Apple fait 100 milliards de dollars de profit au niveau mondial et 10% de ces ventes en France, on peut considérer que 10 % de leurs profits, c’est-à-dire 10 milliards de dollars sont taxables en France et on appliquerait notre taux d’impôts sur les sociétés. Ça, c’est une réforme que la France pourrait faire demain toute seule et ça mettrait un terme à ce problème d’optimisation fiscale des multinationales qui coûte plus de 10 milliards d’euros par an à la France. Il y a un moment où il faut dire qu’on prend nos responsabilités et on réforme notre fiscalité, tout seul ».

      La volonté, la capacité, et la décision à agir, sont au cœur de l’interpellation du Président Macron par Jean-Luc Mélenchon ce lundi 6 novembre, sous la forme de propositions concrètes et susceptibles d’être immédiatement mises en œuvre pour lutter contre le pillage de la France : la fin du « verrou de Bercy » qui empêche le parquet d’engager une procédure à l’encontre d’un fraudeur fiscal sans l’accord du ministère ; la mise en place de l’impôt universel qui, comme le font les Etats-Unis d’Amérique, oblige les contribuables se déclarant à l’étranger à s’acquitter en France du différentiel avec notre régime fiscal ; l’interdiction pour les établissements bancaires d’exercer dans les paradis fiscaux ; la création du délit d’incitation à la fraude fiscale et à l’évasion fiscale ; l’interdiction d’exercer un mandat social pour les dirigeants de société qui ont exercé dans des paradis fiscaux.

      La communication et les belles paroles ça suffit ! Alors même que s’ouvre cette semaine la COP 23 qui devra prendre acte qu’est mort-né l’accord de Paris signé alors que M. Macron était ministre et tant vanté cet été quand il était déjà Président, il ne faudrait pas que M. Macron prolonge aussi son inaction depuis 18 mois pour ce qui concerne l’évasion fiscale, qu’elle soit illicite ou légalisée. Sauf à de témoin passif devenir complice.

      François Cocq