• Vive discussion avec @odilon sur le travail du photographe #Hans_Silvester et que je reproduis en partie ici car notamment utile pour mes cours de #géographie_culturelle (et #géographie_politique aussi) :

    Biographie de Hans Silvester

    Hans Silvester’s lifelong dedication to investigating our world, capturing and promoting the most intimate, and perhaps enigmatic, of organic phenomena, has led the German-born artist down a number of career paths, including forays into journalism, philanthropy and environmental activism. Born in Lorrach, Germany in 1938, Silvester graduated from the School of Fribourg in 1955 before beginning his life as a traveler and photographer. His wide-ranging oeuvre includes studies of various regions around the world, including chronicles of France, Central America, Japan, Portugal, Egypt, Tunisia, Hungary, Peru, Italy and Spain throughout the 1960’s and 1970’s. In the next decade, Silvester turned his photographic eye toward Europe’s nature preserves, the expansive Calavon river valley, and the ravages of deforestation in the Amazon. Silvester then moved on to the Great Indian Desert, documenting the lives of women in Rajasthan, before publishing a number of book series devoted to locations such as the colorful landscapes of Provence and the Greek Isles.

    Silvester’s recent work features the Surma and Mursi people of the Omo Valley in southern Ethiopia, presenting the beauty of the tribes’ ancient tradition of temporary body decoration. His photographs reveal the use of bright mineral paints to embellish the skin and the use of flora and fauna to fashion spectacular headpieces and body accessories. His commitment to the documentation and preservation of relatively unfamiliar earthly marvels is visible in these photographs. The artist describes his immersion into the lives and tradition of these Ethiopian tribes as an effort to “save...as much as possible of this truly living art, which is mobile, changing, subject to infinite variation, and whose constituent elements...form a link between man and nature.” Through the memorialization of the vivid, yet intricate designs that adorn the faces and bodies of his subjects, Silvester strives to underscore the “the beauty and purity of nature...taken out of context, [so] you’re reminded again how beautiful a seed pod, a mushroom or a flower is.” It is this appreciation of beauty and penchant for cultural expression that is both exceptional in regard to the magnificent forms produced by these tribal cultures, but also exceptionally familiar, reminding the viewer of the fundamental yearning for the beautiful that unites us all.

    http://www.marlboroughgallery.com/galleries/graphics/artists/hans-silvester/graphics

    Voici quelques images de lui des peules #Surma et #Mursi (#peuples_autochtones) qui habitent la vallée de #Omo dans le sud de l’#Ethiopie :

    #exotisme #esthétisation

    Or, comme l’a souligné @odilon :

    c’est un peuple qui subit des #discriminations mais le photographe n’en parlait pas

    Du coup, j’ai fait une recherche rapide de ce peuple, et voici ce que dit wikipedia sur les Surma :

    According to ’tribal peoples advocacy groups’ (Survival International and Native Solutions to Conservation Refugees), local peoples, particularly the Suri, Nyangatom, Anywa and Mursi, are in danger of displacement and denial of access to their traditional grazing and agricultural lands. More than a decade ago the main problem for Suri and Mursi was posed by the government binging in the African Parks Foundation, also known as African Parks Conservation, of the Netherlands.[10][11] These advocacy groups reported that the Surma/Suri, Me’en and Mursi people were more or less coerced by government park officials into thumbprinting documents they could not read. The documents reportedly said the locals had agreed to give up their land without compensation, and were being used to legalise the boundaries of the #Omo_National_Park, which African Parks then took over. This process, when finished, would have make the Surma, Mursi, etc. ’illegal squatters’ on their own land. A similar fate was almost befalling the other groups who also lived within or near the park, e.g. the Dizi and the Nyangatom.[12] The current threats to Suri and neighbouring groups’ livelihoods are massive state-led ventures like construction of the Gibe-3 (Omo) dam (completed in 2016) that eliminated river-bank cultivation and led to water scarcity, as well as the ongoing construction of huge mono-crop (sugar-cane) plantations in pasture and cultivation areas. These seriously affect biodiversity, take away resources, and do not lead to development of the local peoples.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Surma_people

    Intéressant notamment cette référence au #parcage de ces peuples dans le #Parc_national_de_l'Omo.

    #photographie #post-colonialisme #post-modernisme #géographie_post-moderne

    cc @albertocampiphoto @philippe_de_jonckheere @reka

  • #Manuel_Valls et #Jean-Jacques_Urvoas se déplacent aujourd’hui à la #maison_d'arrêt de #Nîmes, l’une des plus surpeuplées de France avec un taux d’occupation de 207% soit 395 #détenus pour seulement 192 places. Au premier juillet dernier, jamais les #prisons_françaises n’avaient été aussi peuplées. Et le gouvernement n’a toujours pas trouver les moyens d’y remédier.

    68.859 personnes incarcérées, c’est un record absolu qui a des conséquences concrètes : plus de 15.000 détenus hébergés dans des #cellules trop petites, 1648 d’entre eux dorment sur un matelas à même le sol soit 68% de plus que l’an dernier. Principales causes de cette hausse historique : les #magistrats placent plus souvent les suspects en #détention_provisoire et ils hésitent davantage à effectuer des remises en #liberté ou des aménagements de peine pour les personnes condamnées.
    Construire de nouvelles prisons ?

    Le gouvernement souhaite la construction de #nouvelles_prisons ; mais la solution est coûteuse et entraîne des délais. En attendant, le #garde_des_Sceaux veut convaincre les magistrats d’utiliser les alternatives à l’incarcération, mais le #climat_sécuritaire du moment n’y contribue guère. Il y a d’autres leviers sur lesquels agir comme une meilleure répartition des détenus. Le démographe #pénitentiaire Pierre-Victor Tournier relève par exemple que sur la région de Toulouse dont dépend la maison d’arrêt de Nîmes, il y a deux cents places inoccupées dans les #centres_de_détention qui hébergent uniquement des personnes condamnées. La contrôleuse générale des prisons, Adeline Hazan, préconise pour sa part d’établir un numerus clausus pour chaque établissement.

    http://www.franceinfo.fr/actu/justice/article/surpopulation-carcerale-valls-et-urvoas-la-maison-d-arret-de-nimes-810647
    blob:https%3A//www.dailymotion.com/28dec8bb-ab33-4d54-8533-b30697a87fdc
    http://www.franceinter.fr/societe/manuel-valls-et-jean-jacques-urvoas-a-la-maison-d-arret-de-nimes
    La maison d’arrêt de Nîmes a été mise en service en novembre 1974 à la périphérie sud-est de la ville de Nîmes (préfecture du Gard), au lieu-dit \"Le Mas de Possac\". Cette construction a remplacé la vieille maison d’arrêt installée depuis 1785 dans un couvent de religieuses, au coeur de la ville, face aux arènes romaines. La maison d’arrêt de Nîmes est le seul établissement pénitentiaire du Gard. Elle reçoit les prévenus et les condamnés des tribunaux de Nîmes et d’Alès. Environ 380 détenus y sont écroués, femmes et hommes.
    http://prison.eu.org

    • 80 000 DÉTENUS EN 2017 ?
      Réforme et dérive de l’administration pénitentiaire.

      En juillet 2004, le nombre de personnes incarcérées en France a dépassé 64 000, un chiffre inconnu depuis la Libération. Il s’est depuis stabilisé au-dessus de 60 000 détenus, alors qu’il était de 48 216 en 2001, et de 38 639 en 1980. Ce record a été l’apogée (provisoire ?) d’un mouvement d’inflation carcérale qui, à quelques exceptions près, a marqué avec constance les trois dernières décennies. Il s’agirait alors de montrer à la fois la fonction de #parcage de la prison pour des franges croissantes de population durablement écartées du #marché_du_travail, et, plus largement, son rôle #disciplinaire vis-à-vis de populations précarisées contraintes sous la #menace_pénale d’accepter la nouvelle donne sociale. Les États-Unis, avec une « #industrie_carcérale » florissante et plus de 2 000 000 de détenus, figureraient le sombre avenir de notre système carcéral.
      Pourtant, en France, si la population détenue demeure dans son écrasante majorité constituée d’hommes jeunes en situation de #grande_précarité_sociale, les motifs et les durées d’incarcération ont connu de profondes transformations qui mettent à l’épreuve l’univocité des interprétations : stabilisation et fluctuations significatives du nombre d’entrées (à la baisse en 1980 et 2002), augmentation du nombre de personnes suivies en « milieu ouvert » (plus de 120 000 aujourd’hui), allongement de la durée moyenne d’incarcération (de 4 à 8 mois), pourcentage croissant des personnes condamnées pour des atteintes aux personnes (notamment pour des #infractions_sexuelles), vieillissement de la population carcérale, etc.
      Qui va en prison et pour combien de temps ? Qui n’y va plus ou moins et quelles réponses pénales sont apportées à leurs actes ou pas ?

      http://www.editionsamsterdam.fr/80-000-detenus-en-2017
      Le Parti Zozialiste est en passe de pulvériser cette sombre prédiction !

    • Vous avez dit « #réforme_pénale » ?

      Le désormais traditionnel mouvement de printemps des matons lancé par l’UFAP-UNSA ne vous aura pas échappé : sur fond de « réforme pénale » les pisse-copie de la presse régionale et nationale ressortent leurs titres éculés sur la «  grogne » et les « surveillants qui tirent la sonnette d’alarme  »  ; photos de palettes en feu de Villefrance-sur-Saône à Fleury en passant par Arras ou #Nîmes ; de CRS qui les gazent au-dessus de la tête et finissent par les prendre dans leurs bras, les collègues… Rien de neuf, com’ toujours ; ils demandent « la restauration de l’autorité de l’Etat  » : « On perd de l’autorité. Les #surveillants sont les oubliés des réformes successives », et dénoncent pêle-mêle, «  agressions, prise d’otages et trafics de matériel interdit ». Ils auraient tort de pas continuer puisque ça marche. Il y a un an, ils obtenaient des portiques high-tech et autres gadgets sécuritaires (33 millions d’euros) ainsi que des soussous dans la popoche (cf. l’Envolée N 36).

      http://lenvolee.net/editorial-de-lenvolee-n-39-qui-vient-de-sortir/#more-1377