• Isolées, paupérisées et stigmatisées, les mères séparées peinent à se faire entendre | Stéphanie Lamy
    http://www.huffingtonpost.fr/stephanie-lamy/isolees-pauperisees-et-stigmatisees-les-meres-separees-peinent-a-se-f

    Bien que détenteur d’une autorité parentale conjointe, le parent abandonnique est absous, par la CAF, par la Justice, de ses devoirs. Il maintient cependant tous ses privilèges - surtout celui de jouir, plus tard, de l’obligation alimentaire qui lui serait due de la part de ses enfants devenus grands - un rendement optimal sur le peu de capital investi.

    L’exploitation des mères séparées au bénéfice de tous (sauf elles)

    Rémunération diminuée, dépenses liées au ménage majorées - sans qu’aucune égalité de la prise en charge matérielle des enfants soit imposée - ce sont les mères séparées qui investissent le plus lourdement dans la génération suivante.
    Bien que le taux d’effort qu’elles fournissent pour construire ce capital humain soit particulièrement pesant, pour l’instant elles n’y retirent aucun bénéfice.

    #femmes #famille #pauvreté

    • #monoparentalité #célibataire #mères #femmes

      Les familles monoparentales avec au moins un enfant de moins de 25 ans représentaient 9,4% en 1968, 10,2% en 1982, 13,2% en 1990, 16,7% en 1999, 18,3% en 2011 . Ce sont aujourd’hui essentiellement des mères séparées ou divorcées qui élèvent leurs enfants. La proportion des pères parmi les familles monoparentales s’est, elle, stabilisée à 15% depuis 1990 alors qu’ils étaient 20% entre 1960 à 1970, surtout issus des veuvages.

      #qui_l'eut_cru
      de l’#effacement_des_femmes

      Et puis je ne suis pas d’accord avec (entre autres) ceci : (fin du paragraphe à propos de l’attribution de l’ASF, allocation de soutien familial )


      C’est donc soit la CAF, soit les nouveaux conjoints qui assument la charge de l’enfant.

      C’est aller un peu vite en besogne de se permettre d’ignorer à ce point les aides sociales, et quelle insulte machiste contre celles qui assument la charge de l’enfant de moitié si ce n’est de la totalité. D’autre part, il eu fallut dire aussi à combien s’élève cette splendide ASF (90€ par mois) qui fixe au final un prix global d’engraissage du gnard à vraiment bien peu surtout si il fallait compter dessus pour « assumer la charge de l’enfant » !
      Pour que la CAF verse l’ASF, il faut savoir que la mère doit demander que le parent abandonnique soit poursuivi en justice par la CAF (éh wéé) bref encore un #parcours_de_la_combattante pour ses droits qui n’est pas facile du tout. Sinon, pour le huffingtonpost Mesdames, il vous reste encore la prostitution maritale vers laquelle vous tourner de manière à nourrir votre enfant grace au "nouveau conjoint". bande de #feignasses va.

    • Plus encore qu’un parcours de la combattante, c’est - dans bien des cas- une incitation/obligation à participer à la guerre des pauvres contre les pauvres. Et donc une manière de produire du #non_recours au droit.

      À part la perception du « minimum vieillesse » (Aspa) où il est parfois (?) demandé aux survivants de régler
      une « #dette », il est rare que l’"obligation alimentaire" soit mise en pratique. Si tel était le cas pour le RSA, où c’est aussi prévu par les textes, ce serait un bordel sans nom.

    • @mona, j’avais également cherché pour trouver plus récent, il y a une note en bas du tableau :

      - Il n’est pas possible de comptabiliser les différents types de familles (couples et familles monoparentales) à partir de ce tableau puisque certaines d’entre elles font aussi partie de ménages complexes.

      Mais effectivement ce ne sont apparemment pas les bons chiffres.
      La notion de famille est complexe, bien plus que le huffington ou la CAF ne la voit.
      http://seenthis.net/messages/258179

    • Pouf, pouf !

      L’article du Huff’ n’est vraiment pas clair. En fait, il semble bien que la question réside dans la base du pourcentage.

      D’après Portrait social, Insee, 2014 qui vient de sortir (c’est un marronnier) et est la source du déferlement (tout relatif) de stats…
      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/FPORSOC14m_FTLo2pop.pdf

      En 2011, il y a 8,4% de familles monoparentales (avec enfant(s) de moins 25 ans) dans l’ensemble de 28 millions de ménages ; 5,4% pour monoparentales (avec enfant(s) de moins de 18 ans).

      Ces dernières représentent 21,6% des familles avec enfant(s) de moins de 18 ans.

      Le 18,3% (de quoi ?) cité dans l’article pour 2011 doit sortir d’un autre tableau (je ne sais pas lequel) mais doit nécessairement se rapporter à des familles avec enfants.

    • Ah merci @simplicissimus
      À part la carte des familles monoparentales sur Paris, de mon côté pas trouvé grand chose, c’est pas inintéressant ceci dit mais les chiffres datent ! et surtout, c’est quoi une famille monoparentale, quel age doit avoir l’enfant ? Ici on a la part des familles monoparentales dans les familles d’enfants de moins de 25 ans.


      http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=20&ref_id=13175

    • Pour les définitions, ce reporter à celles de l’Insee .
      http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/liste-definitions.htm

      Famille monoparentale
      Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant pas d’enfant).

      Qui suppose aussi de bien comprendre la définition de « Famille », notamment la dernière phrase…

      Famille
      Une famille est la partie d’un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée :
      – soit d’un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage ;
      – soit d’un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale).
      Pour qu’une personne soit enfant d’une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d’enfant faisant partie du même ménage.
      Un ménage peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles.

      Les définitions ne portent pas de critères d’âge, ce qui fait que dans les publications (cf. ci-dessus) l’Insee se réfère à plusieurs définitions (enfant(s) de moins de 18 ans ou enfant(s) de moins de 25 ans). Le critère de monoparentalité est donc que les enfants cohabitant avec leur parent n’aient pas, eux-mêmes, d’enfant(s) ni de conjoint cohabitant…

      Sachant que les définitions de base du recensement sont Personne et Ménage (à bien connaitre, là aussi).

      Décrire la vie telle qu’elle est n’est pas toujours facile pour les statisticiens. Et, souventes fois, les non-statisticiens ne s’attardent pas trop aux subtilités de ces descriptions.

      Un exemple « simple » ;-)
      Un enfant en garde partagée 50-50, ses parents ne cohabitant pas avec d’autre(s) personne(s) appartiendra donc à deux familles (au sens Insee) monoparentales. Et donnera donc une famille monoparentale (mère) et une famille monoparentale (père).

      Il est d’ailleurs fort probable que la (légère) augmentation des familles monoparentales (père) (et non pas stabilité depuis 1990) soit due essentiellement au développement de la garde partagée.

    • Ah, en 2005, le pourcentage correspondant (part de famille père-enfant(s) au sein des familles monoparentales) était de 15,4%

      MAIS, mais, mais, il s’agissait alors de monoparentales (enfant(s) de moins de 25 ans) !
      tableau 1 de
      http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1195

      soit avec l’historique (et les arrondis)

      part de famille père-enfant(s) au sein des familles monoparentales (enfant(s) de moins de 25 ans)
      1968 : 20%
      1990 : 14%
      2005 : 15%

    • Pff, compliqué de s’y retrouver !
      Et la définition de l’INSEE est amha insuffisante, par exemple une femme qui a un enfant seule et habite chez ses parents sera-t-elle comptabilisée ?

      Les derniers chiffres que tu donnes vont en tout cas à l’inverse de ce que certains voudraient faire croire, (plus de pères s’occupent de leurs enfants) car la tendance se renforce, en tout cas dans la famille monoparentale) dans la délégation de l’élevage aux mères.

      Et pour revenir au nombre de familles monoparentales

      France métropolitaine, ménages ordinaires, familles avec enfants de 25 ans ou moins en années révolues.
      Source : Insee, enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007.

      Ainsi, 24 % des familles avec enfants sont monoparentales dans les pôles urbains, contre 16 % en zone rurale. Elles sont en particulier plus fréquentes dans les grands centres urbains de la région parisienne et du sud de la France (carte).

    • Dans ton exemple, la réponse est nette : c’est non, il ne s’agit pas d’une famille monoparentale.

      Par ailleurs, les derniers chiffres (enfant(s) de moins de 25 ans) sont anciens (10 ans presque) ; les récents (juste au dessus) confirment bien que, non, la délégation de l’élevage aux mères ne se renforce pas (enfant(s) de moins de 18 ans).

    • Permet moi de douter, car c’est bien net si on s’en tient uniquement à la définition administrative de recensement de l’INSEE mais pas forcément d’autres points de vue, critique que sous-tendait ma question naïve.
      Car cela peut, par exemple, masquer les mères adolescentes (1,5% des naissances) et seules (chiffres ?) ou les mères qui vivent avec d’autres personnes mais n’en sont pas moins à assumer seules quotidiennement et financièrement la charge de leur(s) enfant(s) et leur éducation.
      On ne peut évidemment pas non plus y inclure les familles avec des pères qui ne voient leurs enfants que 1/2h par semaine et où la mère est chargée d’eux.

      Sinon, oui, je me suis trompée car effectivement, les pères monoparentaux sont un peu plus nombreux, environ 15% des familles monoparentales, peut mieux faire donc, d’autant que le nombre de familles monoparentales augmente.

      Pour répondre à ce que tu écris dans ton 2em post ou tu dis que l’enquête serait biaisé en faveur de l’augmentation (légère) de la monoparentalité des pères, cela est surement vrai mais non parce que l’enfant

      appartiendrait à deux familles

      mais parce qu’un enfant qui va chez son père au maximum 3 jours par an sera pour l’enquêteur de l’INSEE rattaché à une famille monoparentale masculine si l’enfant y séjourne lors de son enquête. Si je lis bien :

      Un enfant en résidence alternée est rattaché au ménage du parent chez qui il séjournait le premier jour de collecte de l’enquête de recensement.

      Mais cela semble différer d’une enquête à l’autre…

      Dans l’enquête Études des relations familiales intergénérationnelles (Erfi), le contour du ménage est laissé à l’appréciation du répondant. Un enfant pourra être déclaré chez un seul parent, chez les deux ou chez aucun s’il a son propre logement.

      En tout cas, c’est assez cruel de voir que les mères qui s’occuperaient 362 jours par an de leur môme seraient ainsi effacées. Alors que les mères constituent 85% des familles monoparentales, et 68 % déclarent que leur enfant de moins de 25 ans issu d’une union rompue réside avec elles.
      Tu auras compris que je suis aussi très en colère contre les papas gâteaux qui n’assument pas leurs responsabilités éducatives de parents mais sont (rendus) présents pour récolter les lauriers. Et de l’autre côté le coût social qui existe pour les femmes.

      Et puis, ce qu’on ne peut comptabiliser : la stigmatisation des parents seuls, comme sur la page wikipédia consacré à la monoparentalité :

      Les parents seuls peuvent être confrontés à certaines remarques vis-à-vis de l’éducation qu’ils apportent à leurs enfants, sans que des études aient montré un lien probant entre la monoparentalité et ces problèmes.

      Enfants à difficultés scolaires ;
      Mal éduqués ;
      Manque affectif qui nuit à leur personnalité.

    • J’ai écrit des bêtises dans mon commentaire : en effet, une FAMILLE est une partie d’un MÉNAGE et donc une PERSONNE (un enfant, dans ce cas) ne peut pas faire partie de plusieurs FAMILLEs.

      La règle de rattachement de l’enfant au MÉNAGE (et donc à la FAMILLE) que tu décris ne dépend pas du passage de l’enquêteur mais de la situation de l’enfant au « premier jour de collecte ». Celui-ci est déterminé conventionnellement et est TOUJOURS un jour de semaine (c’était le jeudi 16 janvier cette année en France métropolitaine). Ce qui élimine de fait toute possibilité de rattachement à un père qui n’aurait l’enfant que le week-end.

      Cette procédure de rattachement permet d’estimer sans biais (contrairement à celle que je décrivais) la proportion d’enfants à la charge de la mère et celle à la charge du père. En gros, en supposant (hypothèse évidemment fausse) que tous les enfants soient en garde alternée 50-50, au jour (conventionnel) du recensement, on aurait la moitié des enfants chez l’un et l’autre chez l’autre.

      Par ailleurs, le recensement a pour but de compter ; c’est donc fondamentalement un questionnaire « simple » (avec très peu de questions) et la nécessité de respecter des conventions strictes. Les enquêtes auprès des ménages permettent de développer (parfois longuement…) des thèmes spécifiques et peuvent donner lieu à l’emploi de concepts différents. Ainsi, Erfi (que je ne connais pratiquement pas) est une enquête très particulière qui vise à interroger un même échantillon dans le temps en 2005, 2008 et 2011 et, vu ce que tu cites, qui autorise le rattachement à plus d’un ménage. Le but est justement d’avoir une compréhension plus fine que le recensement qui, fondamentalement, revient à mettre un bâton dans une case.

      Il y a des montagnes de choses que l’on ne peut pas compter, notamment les « vraies questions », qui sont définitivement hors du champ des statistiques. Par exemple, estimer la proportion de parents qui « assument leur responsabilité éducative de parent ».