• n’en parle plus, des rat·e·s qui cohabitent avec elle dans la thébaïde : après quelques mois de vie commune c’est devenu un non-événement, chacun·e semble avoir à peu près trouvé ses marques, moyennant quelques précautions de part et d’autre la coexistence ne se passe pas si mal, même la vieille chienne amorphe et la scutigère véloce sont maintenant indifférentes à la présence des rongeurs.

    Mais il y a un truc, quand même, qui reste incompréhensible : ces animaux particulièrement chapardeurs ne trouvant sans doute rien de bien intéressant ou appétissant à voler (les bouquins qui pourtant traînent un peu partout n’ont pas l’air d’être à leur goût, désormais la Garreau débranche et range les fils électriques inutilisés, le garde-manger est presque inviolable et souvent vide), leur cible préférée est apparemment devenue... la brosse des sanitaires ! Non mais allô, quoi ! Si la vieille dame oublie de mettre l’objet en sécurité en la suspendant « hors sol » à la tuyauterie, elle le retrouve quelques minutes plus tard à l’autre bout de la cahute, derrière un meuble ou au milieu de la cour. Comment une bestiole dont l’intelligence n’est plus à prouver peut-elle faire ainsi une fixette sur un simple balai de cabinet d’aisance ?

    Remarquez qu’avoir des goûts de ch***te, ça renforce encore la ressemblance entre Rattus Rattus et Sapiens Sapiens.

    #PardonPourTantDeTrivialité.

  • #CommemorAction 2024 : on n’oublie pas, on ne pardonne pas !

    Le #6_février, c’était la journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles. Pour la troisième année consécutive, #Douarnenez a répondu à l’appel qui été suivi par 55 villes (dont sept en #Bretagne) de 17 pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe.

    https://blogs.mediapart.fr/938539/blog/130224/commemoraction-2024-noublie-pas-ne-pardonne-pas
    #commémor'action #commémoration #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #mémoire #oubli #pardon #6_février_2024 #France #portfolio #photographies

    • « Parce que Oublier c’est Tuer une Deuxième Fois »

      « Parce qu’on ne veut pas s’habituer »

      « Parce qu’on savait »

  • Michela Murgia : « Il tempo migliore della mia vita »

    Ha scelto un anello nuziale con la rana, animale «ibrido», come la sua famiglia queer, un capolavoro di creatività degli affetti.

    Michela Murgia racconta la sua rivoluzione dell’amore, di un mondo dove ci sono coraggio e impegno, della morte (che non le fa paura). E si dichiara felice. Con un ultimo sogno coreano.

    https://www.youtube.com/watch?v=xklhwR90Djk


    #Michela_Murgia #amour #patriarcat #violence #père_violent #famille_queer #fuite #bible #foi #féminisme #pardon #famille #queer #famille_traditionnelle #couple #responsabilité #femmes #mariage #parentalité #seuil #maladie #tumeur #mort #douleur

    • La ricerca e la fede. Michela Murgia e quella sete di assoluto

      Era credente, e non ne aveva mai fatto mistero. Non le dispiaceva definirsi «teologa». La sua simpatia per papa Francesco non aveva niente di ideologico. Il ricordo di chi l’ha conosciuta da vicino

      L’ultima volta che ci siamo visti, Michela Murgia aveva appena donato a papa Francesco una copia della rivista di cui era stata direttrice per un solo numero. In copertina c’era lei, elegantissima e sorridente come sempre appariva da quando, nel maggio scorso, aveva deciso di rendere pubblica la fase terminale della sua malattia. “Aspetta, ho bisogno di appoggiarmi un attimo”, aveva detto mentre cercava uno sgabello. Era affaticata ma orgogliosa: di quel giornale che era diventato un manifesto delle sue convinzioni (“La famiglia è di tutti”, annunciava il titolo principale) e del fatto di averlo potuto consegnare nelle mani del Papa che proprio lei, conosciuta come iconoclasta, aveva difeso dalle accuse piovutegli addosso all’indomani dell’elezione (a proposito di titoli, quel “Bergoglio e pregiudizio” scelto per sintetizzare le sue posizioni resta memorabile).

      Michela Murgia era credente e non ne aveva mai fatto mistero. Fin dal suo libro di esordio, Il mondo deve sapere del 2006, non le dispiaceva definirsi teologa, una qualifica poi rivendicata in modo militante attraverso i suoi saggi, in particolare Ave Mary del 2011 e il controverso “catechismo femminista” God Save The Queer del 2022. Non erano mere provocazioni, anche se come tali si è cercato di farle passare. Tutto sommato, anche a Michela Murgia sarebbe convenuto metterla sul piano del paradosso intellettuale, dell’esagerazione argomentativa. Alla peggio, la si poteva buttare in politica, che in certi casi è il modo migliore per chiudere il discorso. Il punto è che la narratrice di Accabadora (il suo libro più celebre e compiuto, pervaso da un’incombenza del sacro per la quale è difficile trovare corrispettivi nella recente letteratura italiana) non si limitava a essere orgogliosa. Era anche una persona esigente, con gli altri e con sé stessa, con la propria scrittura e con le proprie convinzioni, sempre messe alla prova. Prendeva sul serio la fede e proprio per questo si aspettava molto dalla Chiesa.

      La sua simpatia nei confronti di Francesco non aveva niente di ideologico. Era la condivisione intima e istintiva di una dottrina della misericordia dalla quale nessuno, per nessun motivo, può sentirsi escluso. Su questi, che erano i temi che più le stavano a cuore, sapeva essere polemica come sono a volte gli adolescenti, che alzano la voce e sbattono le porte solo per essere sicuri di essere amati nonostante tutto, senza condizioni. A volte esagerano, d’accordo, ma hanno dalla loro la certezza che un amore che ponga condizioni semplicemente non è amore.

      Di tutto il resto si può discutere, ma a questo desiderio di assolutezza non si può né si deve aggiungere nulla. “Ho bisogno di appoggiarmi un attimo”, diceva Michela Murgia l’ultima volta che ci siamo visti. Ne abbiamo bisogno tutti, sempre, solo che spesso non abbiamo il coraggio di ammetterlo. Lei, invece, non ha voluto nascondere la sua fragilità finale. “Voglio andare avanti così, fino alla fine”, ripeteva. “Riesco a scrivere solo quando mi sento minacciata, quando il cuore mi impazzisce per la paura”, aveva confidato in un’altra occasione. Non so se fosse intenzionale, ma stava citando san Paolo, Seconda lettera ai Corinzi, “quando sono debole, è allora che sono forte”. È una bella definizione della fede. Senz’altro, è la definizione migliore per la fede di Michela Murgia, che sorrideva al Papa e si aspettava tanto – tutto – dalla Chiesa.

      https://www.avvenire.it/agora/pagine/le-sue-idee-1-michela-murgia-e-quella-sete-di-assoluto
      #foi #religion

  • La vie après #Guantanamo

    Par le prisme d’un ancien prisonnier de Guantánamo, une plongée au coeur des ténèbres de la « #guerre_contre_le_terrorisme » initiée par l’administration Bush en réponse au 11-Septembre, et la quête pour identifier ses tortionnaires.

    Slahi a passé quatorze années dans l’enfer de Guantánamo et y a été torturé entre 2002 et 2004. Sur place, le prisonnier a tenu un journal de ce qu’il endurait − un livre devenu best-seller, lors de sa publication des années plus tard. Slahi y parle de ses geôliers et tortionnaires, qui ont toujours porté des masques et utilisé des pseudonymes, leur garantissant un anonymat qui a duré des années.

    « Projets spéciaux »
    En 2016, après la libération de #Slahi et son retour en Mauritanie, John Goetz a tenté de traquer et d’identifier ceux qui l’avaient persécuté : une tâche extrêmement ardue tant l’anonymat des hommes − et des femmes − de Guantánamo est protégé par le gouvernement fédéral. Le film mêle ainsi l’enquête de ce journaliste d’investigation qui sillonne l’Amérique sur la trace des acteurs de ces « projets spéciaux » − la désignation de ces séances de tortures −, et des entretiens avec Slahi, en Mauritanie, qui évoque son calvaire passé. Au fil du documentaire, émergent les contours de l’après 11-Septembre et de la « guerre contre la terreur » initiée par George W. Bush en réponse aux attentats, laquelle ne fit que des victimes : les torturés et leurs bourreaux, hantés par la violence de leurs actes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/095726-000-A/la-vie-apres-guantanamo
    #film #film_documentaire #documentaire

    #terrorisme #anti-terrorisme #torture #pardon

    Un film sur #Mohamedou_Ould_Slahi :

    Mohamedou Ould Slahi (en arabe : محمدو ولد صلاحي), né le 31 décembre 1970, est un citoyen mauritanien, qui a combattu aux côtés d’hommes qui allaient rejoindre Al-Qaïda pendant l’insurrection afghane des années 1980, mais a déclaré avoir renoncé à faire partie d’Al-Qaïda dès 1992. Accusé d’être impliqué dans l’organisation matérielle des attentats du 11 septembre 2001 en ayant recruté des pilotes des avions s’étant écrasé sur les tours du World Center, iI est illégitimement détenu au camp de Guantanamo du 4 août 2002 au 17 octobre 2016. Il y est torturé et victime de divers traitements dégradants. Le 22 mars 2010, le juge fédéral James Robertson ordonne sa libération, aucune charge contre lui n’ayant pu être retenue, mais il n’est libéré qu’après un appel de l’administration Obama, au bout de quatorze ans de détention.

    En 2005, pendant sa détention, Slahi écrit (en anglais, une langue qu’il a apprise en prison) son histoire dans un manuscrit qui n’est déclassifié par le gouvernement américain qu’en 2012, et publié sous le titre Guantánamo Diary en janvier 2015. C’est un best-seller international.

    Il vit depuis en Mauritanie.


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamedou_Ould_Slahi

    • LES CARNETS DE GUANTANAMO

      Détenu depuis août 2002 à Guantánamo, Mohamedou Ould Slahi n’a jamais été inculpé par la justice américaine. Et alors qu’un juge fédéral a ordonné sa libération, le gouvernement des États-Unis a décidé d’ignorer cette décision.

      En 2005, trois ans après son arrestation, Mohamedou a commencé à rédiger un journal. Il y raconte sa vie telle qu’elle était avant qu’il disparaisse dans les limbes du système pénitentiaire américain, pour ce qu’il qualifie « d’interminable tour du monde » de la détention et des interrogatoires ; il y décrit son quotidien de prisonnier à Guantánamo. Son journal n’est pas seulement la chronique fascinante d’un déni de justice, c’est aussi un récit profondément personnel : terrifiant, parfois férocement drôle, et d’une grande élégance.

      http://www.michel-lafon.fr/livre/1522-Les_Carnets_de_Guantanamo.html
      #livre

  • https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/01/26/guerre-d-algerie-emmanuel-macron-fait-un-geste-envers-les-pieds-noirs-en-rec

    Guerre d’Algérie : Emmanuel Macron fait un geste envers les pieds-noirs en reconnaissant deux « massacres » commis à Alger et à Oran en 1962
    « La vérité doit être de mise, et l’histoire transmise », a insisté le chef de l’Etat, mercredi, devant un parterre de rapatriés réunis à l’Elysée .

    Le Monde avec AFP Publié le 26 janvier

    Emmanuel Macron a fait un geste fort, mercredi 26 janvier, aux rapatriés d’Algérie en qualifiant d’« impardonnable pour la République » la fusillade de la rue d’Isly, à Alger, en mars 1962, et en estimant que le « massacre du 5 juillet 1962 » à Oran devait être « reconnu ».
    Devant un parterre de rapatriés réunis à l’Elysée, le président de la République est revenu sur la fusillade de la rue d’Isly, dans laquelle des dizaines de partisans de l’Algérie française furent tués par l’armée en mars 1962. « Ce jour-là, les soldats français déployés à contre-emploi, mal commandés, ont tiré sur des Français (…). Ce jour-là, ce fut un massacre », a déclaré M. Macron, ajoutant que « soixante ans après » ce « drame passé sous silence », « la France reconnaît cette tragédie ». « Et je le dis aujourd’hui haut et clair : ce massacre du 26 mars 1962 est impardonnable pour la République. Toutes les archives françaises sur cette tragédie pourront être consultées et étudiées librement. »

    Evoquant la « surenchère atroce d’insécurité et de violence », « d’attentats et d’assassinats » qui scandèrent la fin de la guerre d’Algérie, le chef de l’Etat a également exhorté à reconnaître et à « regarder en face » le « massacre du 5 juillet 1962 » à Oran, qui toucha « des centaines d’Européens, essentiellement des Français ». « La vérité doit être de mise, et l’histoire transmise », a encore insisté le président de la République.

    Des rapatriés « incompris » et « méprisés »

    Face aux rapatriés, M. Macron a par ailleurs souligné la difficulté de « ces mois d’adieu et de déchirure » qui ont frappé des milliers de familles :
    « Votre arrivée en métropole est un soulagement, car vous vous savez ici en sécurité, mais elle n’est pas une consolation, car vous vous sentez vite incompris, méprisés pour vos valeurs, votre langue, votre accent, votre culture. »
    Le chef de l’Etat a déploré que « la plupart » se soient « heurtés à l’indifférence quand ce n’était pas aux préjugés ». « Il y a soixante ans, les rapatriés d’Algérie ne furent pas écoutés. Il y a soixante ans, ils ne furent pas reçus avec l’affection que chaque citoyen français en détresse mérite », a-t-il ajouté. Désormais, « le chemin qu’il nous revient de faire est celui de cette réconciliation », a-t-il plaidé.

    Cette « reconnaissance » s’inscrit dans une série d’actes mémoriels, depuis le début du quinquennat et à l’approche du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie avec les Accords d’Evian, puis l’indépendance de ce pays – le 5 juillet 1962.
    Le 20 septembre 2021, le chef de l’Etat avait demandé « pardon » aux harkis, supplétifs algériens de l’armée française, qui furent « abandonnés » par la France. Un projet de loi, pour acter ce « pardon » et tenter de « réparer » les préjudices subis, est en cours d’examen au Parlement et devrait être adopté d’ici à la fin du mois de février.

    Le Monde avec AFP

    #Algerie #Françalgérie #mémoirecoloniale #Macron

  • Les équivoques du pardon : la conférence épiscopale face au rapport Sauvé
    https://theconversation.com/les-equivoques-du-pardon-la-conference-episcopale-face-au-rapport-s

    L’interrogation sur la moralité du pardon revient en force à l’occasion de la révélation de l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Église catholique en France de 1950 à 2020. Le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) appelle l’institution à la reconnaissance de la réalité du mal commis et à « une humble reconnaissance de responsabilité de la part des autorités de l’Église pour les fautes et les crimes commis en son sein » ; à un « chemin de contrition » et à une entreprise de réparation. « Il ne peut y avoir d’avenir commun sans un travail de vérité, de pardon et de réconciliation. »

    Les études philosophiques sur le pardon peuvent éclairer ces conclusions, car elles affrontent deux questions. Quelles sont les conditions pour qu’il s’agisse d’un pardon et non d’autre chose (oubli ou insouciance) ? Et quelles conditions pour que cette pratique soit appropriée ?

    Selon le paradoxe du philosophe Aurel Kolnai, le pardon, supposé répondre à une faute grave, est soit injustifié, soit sans objet. À première vue, il n’est donc jamais justifié. On accorde qu’il ne consiste pas à fermer, mais à ouvrir les yeux sur la réalité de la faute et suppose sa mémoire partagée. On admet généralement qu’il n’y a pas de droit au pardon. La réflexion a été particulièrement alimentée par l’expérience des commissions de vérité et réconciliation qui ont dû faire face aux crimes collectifs de l’apartheid.
    « Le risque de dévoiement du pardon »

    Dans le cas du rapport Sauvé, le registre emprunte à la fois au lexique du sacrement de pénitence et à celui, tant séculier que religieux, de la réparation et d’une forme de justice restaurative centrée sur les victimes. Cependant, le Rapport dénonce l’instrumentalisation du pardon par les agresseurs. Une recommandation de la CIASE attire l’attention sur « le risque de dévoiement du pardon en facile absolution des bourreaux, pire comme une exigence incombant aux victimes de pardonner à leurs persécuteurs ». Il s’agit aussi, dans la formation des prêtres, de rappeler « la nécessité préalable de la sanction ou de la rétribution des crimes et des délits… ».

    Le discours de clôture de l’assemblée de la Conférence des évêques de France, le 8 novembre 2021, fait référence à un pardon de Dieu qui « devrait fortifier le coupable pour qu’il se prépare à rendre compte de ses actes et à en assumer les conséquences ».

    Il n’est pas étonnant que des clercs expriment dans le vocabulaire de leur confession la manière dont ils croient devoir répondre à des crimes engageant leur église.
    La matrice théologique du pardon

    Mais des visions différentes du pardon se télescopent. La première est celle du pardon interpersonnel, celui que la victime seule ou son représentant est en droit d’accorder ou de refuser au coupable, ou de ne même pas considérer. La seconde est celle du pardon que, selon la théologie catholique, Dieu peut accorder, souverainement, au pécheur.

    La Conférence espère dans le pardon divin des fautes qu’elle reconnaît être celles de l’institution, et qui sont distinctes de celles des auteurs des agressions sexuelles. De manière oblique, elle fait allusion au pardon humain qu’elle sait ne pas être en droit d’attendre. Elle entend le rapport de la CIASE :

    « Lorsqu’elles ont été prises au sérieux, les personnes agressées ont reçu une demande de pardon au nom de l’Église, et ont été invitées à pardonner [à] leur agresseur. Ces demandes de pardon, de même que les offres de prières, ont été perçues par les enquêtées comme une violence supplémentaire… »

    Conditionnel ou inconditionnel ?

    Dans le cas de crimes graves, on a du mal à admettre que le pardon humain puisse être inconditionnel. On peut l’admettre de la part de victimes à la suite d’une punition légale sévère. Mais un regard religieux peut être tenté de valoriser le pardon inconditionnel comme l’expression de cet amour pratique qui est une image de l’amour divin. La théologie catholique fixe cependant des conditions du sacrement de pénitence et de réconciliation. Selon la conception catholique de l’absolution des péchés, le prêtre a un pouvoir de pardonner au nom du Christ, qu’il exerce en l’assortissant d’une condition d’examen de conscience, d’aveu, de repentir ; la pénitence, selon la gravité de la faute, peut impliquer une réparation.
    Te absolvo, une œuvre de Josip Urbanija (1910). Digital Library of Slovenia/Wikimedia

    Le pardon humain n’est pas incompatible avec la punition légale humaine (ni avec la supposée punition divine). Ils peuvent se cumuler. Mais le pardon divin, compatible aussi avec la punition humaine, comme le rappelle la Conférence, est par définition incompatible avec la punition divine (il peut y faire suite, mais dans ce cas il y met un terme). Et cela, que l’on conçoive ce pardon comme une suspension de la colère divine ou, selon une métaphore qui insiste plus sur la justice que sur les émotions supposées de Dieu, comme un effacement de la dette que, selon certains, le péché constitue.

    Le christianisme assigne une condition au pardon divin, à savoir le pardon humain lui-même, bien que la nécessité et la causalité de cette condition restent l’objet de controverses qui ont une grande affinité avec celles qui concernent la grâce, comme on le voit dans la théologie d’Augustin. Le Notre Père en donne un condensé : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». On attache communément au catholicisme une conception très forte de la condition de pardon humain, comme s’il était un moyen d’obtenir le pardon divin.
    Vers la libération ?

    Le président de la Conférence déclare :

    « La miséricorde de Dieu met à nu ce qui fait notre honte mais pour nous permettre d’en être libérés et soignés, peut-être un jour guéris, et elle nous indique un chemin de relèvement. »

    L’horizon suggéré par le vocabulaire de la libération est l’absolution. Il peut sembler présomptueux de l’employer quand l’institution fautive n’a pas fini de parcourir les étapes d’examen de conscience et de contrition.

    Ce registre n’est pas adéquat à l’engagement de la Conférence dans une entreprise de pénitence institutionnelle qui consiste notamment en la prise en charge de réparations. Comme le dit une victime :

    « Le pardon c’est quand on peut tourner la page une fois qu’on l’a lue, si on la tourne sans la lire, ça ne va pas. »

    Il est douteux qu’une perspective qui donne au pardon un sens religieux soit la bonne optique. Les crimes individuels et les fautes collectives qui leur sont associées appellent des réponses autres que théologiques. Le salut de leurs agresseurs n’importe pas aux victimes.

    L’Église catholique n’a-t-elle été que le « lieu » des agressions sexuelles, selon un mot du discours du 8 novembre ?

    Le rapport de la CIASE y voit plus fortement leur « terreau ». Et l’Église admet sa part de responsabilité en s’engageant dans une réparation à venir, au-delà de la seule reconnaissance, et en deçà d’un pardon. C’est pourquoi ces quelques remarques sur le choc entre le scandale de la violence et le langage du pardon réagissent seulement à ce qui est dit, et non à ce qui sera fait.

    #catholicisme #pardon
    –-
    un commentaire m’a semblé interessant je l’archive ici

    Vous écrivez « La théologie catholique fixe cependant des conditions du sacrement de pénitence et de réconciliation. Selon la conception catholique de l’absolution des péchés, le prêtre a un pouvoir de pardonner au nom du Christ, qu’il exerce en l’assortissant d’une condition d’examen de conscience, d’aveu, de repentir ; la pénitence, selon la gravité de la faute, peut impliquer une réparation. » Mais dans tout ce que j’ai pu lire ou voir l’Église catholique de France ne semble jamais avoir demandé aux agresseurs : [ une condition d’examen de conscience, d’aveu, de repentir ; la pénitence] au contraire elle les protège par le secret de la confession mais eux n’ont pas à avouer ni à se repentir. Les seules réparations qu’elle propose semblent pour l’instant sont des compensations financières ou des aveux de culpabilité de l’église. Elle ne parle jamais du repentir et des aveux des coupables devant les victimes et la justice.Les coupables n’ayant pas à se repentir ni à se faire connaître protégés qu’ils sont par le secret de la confession. Si l’on pousse le raisonnement à l’extrême tout pédophiles prêtre ou civil aurait même intérêt à se confesser à tous ses supérieurs et même à tout prêtre pouvant avoir connaissance de ses actes ainsi il ne pourrait plus être dénoncé ni mis en accusation. Et que dire du texte de huit membres de l’académie catholique qui mettent en cause, sans jamais apporter de preuves sérieuses ni aucune étude contradictoire, les conclusions du rapport Sauvé. Même s’ils précisent qu’ils n’engagent pas la dite académie, le texte n’a été dénoncé ni par celle-ci ni par l’Église catholique.Je pourrais éventuellement croire que l’Église catholique prend le problème au sérieux et fait en sorte qu’il ne puisse plus se reproduire mais pas alors que les coupables ne feront pas d’aveux, resteront protégés de fait parce qu’ils se sont confessés et que les réparations seront éventuellement financières et décidées par la dite église. Bien sûr, il faut aussi que les victimes pardonnent, pendant qu’on y est ne devraient elle pas aussi s’offrir à leurs bourreaux en compensation de ce qu’elles leur ont fait subir en les dénonçant. Je ne pense pas que l’Église catholique puisse sortir grandi cela.
    Eric de Saxcé

  • Le Premier ministre grec demande « pardon » aux victimes de violences policières
    https://www.nouvelobs.com/monde/20210312.OBS41323/le-premier-ministre-grec-demande-pardon-aux-victimes-de-violences-policie

    « J’ai la responsabilité en tant que Premier ministre du pays de demander #pardon à tous ceux qui ont été blessés par des cas de #violences_policières par le passé », a déclaré Kyriakos Mitsotakis, lors d’un débat houleux consacré au Parlement sur les violences récentes qui provoquent un tollé dans le pays.

    Il a qualifié d’« inadmissible » le comportement de l’agent qui avait battu avec une matraque un jeune de 29 ans sur la place de Nea Smyrni, une banlieue réputée calme à 5 km du centre d’Athènes. Le jeune homme avait protesté contre un contrôle policier visant à faire respecter le confinement en vigueur depuis le 7 novembre.

  • Comment demander pardon
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Comment-demander-pardon

    Nous sommes nombreuses à devoir vivre avec le souvenir d’agressions ou d’abus restés impunis et qui n’ont donné lieu, au mieux, qu’à des excuses merdiques qui ont sûrement été l’occasion pour leurs auteurs de se faire briller l’ego une fois de plus mais nous laissent, à nous, un goût amer. Parce que derrière l’évidence de cette figure imposée (on demande pardon) il y a souvent une incompréhension de ce qui se joue et un refus d’aller jusqu’au bout de la démarche.

    #pardon #excuses #réparation #Aude_Vidal

  • Une colère qui résonne.
    #onnoublierapas
    https://www.liberation.fr/debats/2020/03/24/j-ai-la-rage_1782912

    Je suis en colère et j’ai la rage, quand ils défilent dans les médias, montrent leur trogne à la télévision, font entendre leur voix parfaitement maîtrisée à la radio, livrent leur discours dans les journaux. Toujours pour nous parler d’une situation dont ils sont un facteur aggravant, toujours pour pérorer sur la citoyenneté, sur le risque de récession, sur les responsabilités des habitants, des adversaires politiques, des étrangers… Jamais pour nous présenter leurs excuses, implorer notre pardon, alors même qu’ils sont en partie responsables de ce que nous vivons.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car en tant que psychologue dans l’hôpital le plus touché, celui de Mulhouse, je vois toute la journée des dizaines de personnes arriver en urgence dans nos locaux, et je sais que pour une bonne partie d’entre elles, elles n’en ressortiront pas vivantes, souriantes, insouciantes, comme ce pouvait être le cas il y a encore deux semaines.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car je sais que ces personnes, ces êtres vivants, ces frères et sœurs, pères et mères, fils et filles, grands-pères et grands-mères, mourront seules dans un service dépassé, malgré les courageux efforts des soignants ; seules, sans le regard ou la main de ceux et celles qui les aiment, et qu’ils aiment.

    Je suis en colère et j’ai la rage, devant cette situation folle qui veut que nous laissions nos aînés, nos anciens, ceux et celles qui ont permis que notre présent ne soit pas un enfer, ceux et celles qui détiennent un savoir et une sagesse que nul autre n’a ; que nous les laissions donc mourir par grappes dans des maisons qui n’ont de retraite que le nom, faute de pouvoir sauver tout le monde, disent-ils.

    Le deuil impossible des familles

    Je suis en colère et j’ai la rage, en pensant à toutes ces familles qui vivront avec la terrible douleur d’un deuil impossible, d’un adieu impossible, d’une justice impossible. Ces familles auxquelles on ne donne pas accès à leur proche, ces familles qui appellent sans cesse les services pour avoir des nouvelles, et auxquelles aucun soignant ne peut répondre, trop occupé à tenter une intervention de la dernière chance. Ces familles qui sont ou pourraient être la nôtre…

    Je suis en colère et j’ai la rage, quand je vois mes collègues soignants se battre, tous les jours, toutes les minutes, pour tenter d’apporter de l’aide à toutes les personnes qui se retrouvent en détresse respiratoire, y perdre une énergie folle, mais y retourner, tous les jours, toutes les minutes. Je suis en colère et j’ai la rage, devant les conditions de travail de mes collègues brancardiers, ASH, secrétaires, aides-soignants, infirmiers, médecins, psychologues, assistants sociaux, kinés, ergothérapeutes, cadres, psychomotriciens, éducateurs, logisticiens, professionnels de la sécurité… car nous manquons de tout, et pourtant, il faut aller au charbon.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car, lorsque je me rends à mon travail, et lorsque j’en pars, je croise en quelques minutes trois ou quatre véhicules d’urgence, transportant une personne pleine de l’espoir d’être sauvée… Comment ne pas avoir confiance dans nos hôpitaux ? Ils sont à la pointe, ils sont parfaitement en état de fonctionner, de protéger, de guérir… et pourtant, combien de ces ambulances mènent leur passager vers leur dernier lieu ? Combien de ces patients refranchiront la porte sains et saufs ?

    Je suis en colère et j’ai la rage, car cela fait des années que nous crions notre inquiétude, notre incompréhension, notre dégoût, notre mécontentement, devant les politiques de santé menées par les différents gouvernements, qui ont pensé que l’hôpital était une entreprise comme une autre, que la santé pouvait être un bien spéculatif, que l’économie devait l’emporter sur le soin, que nos vies avaient une valeur marchande.

    Je suis en colère et j’ai la rage quand je constate que nos services d’urgences demandent de l’aide depuis si longtemps, quand je pense que les personnes qui arrivent avec le Samu posent leur regard (souvent le dernier sur l’extérieur) sur ces banderoles disant « URGENCES EN GRÈVE », qu’elles se trouvent face à des médecins traitants à la retraite du fait du départ des urgentistes, ces spécialistes de l’urgence qui seraient tant nécessaires en ces jours sombres…

    De l’exploitation des étudiants infirmiers

    Je suis en colère et j’ai la rage devant la manière dont on exploite nos étudiants en soins infirmiers ou aides-soignants, qui se retrouvent à faire des travaux d’une dureté que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi, qui, a à peine 20 ans, doivent mettre les corps de nos morts dans des sacs mortuaires, sans préparation, sans soutien, sans qu’ils et elles aient pu se dire volontaires. Pourquoi demander ? Cela fait partie de leur formation, voyons ! Et ils devraient s’estimer heureux, ils reçoivent une gratification de quelques centaines d’euros, vu qu’ils interviennent en tant que stagiaires.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car la situation actuelle est le fruit de ces politiques, de ces fermetures de lits comme ils aiment le dire, oubliant que sur ces lits, il y avait des humains qui en avaient besoin, de ces putains de lits ! De ces suppressions de postes, parce qu’un infirmier, c’est cher, ça prend de la place sur le budget prévisionnel ; de ces externalisations de tous les métiers du soin, puisqu’un ASH en moins dans les chiffres du nombre de fonctionnaires, c’est toujours un fonctionnaire en moins dont ils peuvent s’enorgueillir.

    Je suis en colère et j’ai la rage, car celles et ceux qui sont au boulot tous les jours, malgré la peur ancrée au ventre, peur d’être infecté, peur de transmettre le virus aux proches, peur de le refiler aux autres patients, peur de voir un collègue sur le lit de la chambre 10 ; celles-ci et ceux-là se sont fait cracher dessus pendant des années dans les discours politiques, se sont retrouvés privés de leur dignité lorsqu’on leur demandait d’enchaîner à deux professionnels tous les soins d’un service en quelques minutes, bousculés dans leur éthique et leur déontologie professionnelle par les demandes contradictoires et folles de l’administration. Et aujourd’hui, ce sont ces personnes qui prennent leur voiture, leur vélo, leurs pieds, tous les jours pour travailler malgré le risque continu d’être frappées par le virus, alors que ceux qui les ont malmenés sont tranquillement installés chez eux ou dans leur appartement de fonction.

    Je suis en colère et j’ai la rage, parce qu’aujourd’hui, mon hôpital fait face à une crise sans précédent, tandis que celles et ceux qui l’ont vidé de ses forces sont loin. Parce que mon hôpital a été pris pour un putain de tremplin pour des directeurs aussi éphémères qu’incompétents qui ne visaient que la direction d’un CHU et qui sont passés par Mulhouse histoire de prouver qu’ils savaient mener une politique d’austérité bête et méchante… Parce que mon hôpital a été la cible d’injonctions insensées au nom d’une obscure certification, pour laquelle il semblait bien plus important de montrer une traçabilité sans faille plutôt qu’une qualité de soin humain.

    Parce qu’en gros, mon hôpital ne fut rien de plus qu’un cobaye pour des administrateurs dont seule l’autovalorisation égoïste avait de l’importance. Parce qu’au-delà de mon hôpital, ce sont les personnes qui y sont accueillies qui ont été considérées comme des valeurs négligeables, des chiffres parmi d’autres, des variables sur la ligne recettes/dépenses. Parce que dans l’esprit bêtement comptable de la direction générale de l’organisation des soins, patients et soignants sont tous dans le même panier d’un lean management des plus écœurants…

    Les premiers de cordée et leur respirateur

    Je suis en colère et j’ai la rage, quand je me souviens des premiers de cordée censés tenir notre pays, censés être le fer de lance de notre pays, censés nous amener, nous, petites gens, vers des sommets ; et que ce sont ces petites gens, ces caissières de supermarché, ces éboueurs dans nos rues, ces ASH dans nos hôpitaux, ces agriculteurs dans les champs, ces manutentionnaires amazone, ces routiers dans leurs camions, ces secrétaires à l’accueil des institutions, et bien d’autres, qui permettent aux habitants de continuer de vivre, de se nourrir, de s’informer, d’éviter d’autres épidémies… Pendant que les premiers de cordée lorgnent leur respirateur artificiel personnel, le prospectus de la clinique hi-tech dernier cri qui les sauvera au cas où, regardent les fluctuations de la Bourse comme d’autres comptent les cadavres dans leur service.

    Je suis en colère et j’ai la rage envers ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont eu de cesse de détruire notre système social et de santé, qui n’ont eu de cesse de nous expliquer qu’il fallait faire un effort collectif pour atteindre le sacro-saint équilibre budgétaire (à quel prix ?) ; que « les métiers du soin, c’est du sacrifice, de la vocation »… Ces politiques qui aujourd’hui osent nous dire que ce n’est pas le temps des récriminations et des accusations, mais celui de l’union sacrée et de l’apaisement… Sérieux ? Vous croyez vraiment que nous allons oublier qui nous a mis dans cette situation ? Que nous allons oublier qui a vidé les stocks de masques, de tests, de lunettes de sécurité, de solutions hydroalcooliques, de surchaussures, de blouses, de gants, de charlottes, de respirateurs (de putain de respirateurs tellement primordiaux aujourd’hui) ? Que nous allons oublier qui nous a dit de ne pas nous inquiéter, que ce n’était qu’une grippe, que ça ne passerait jamais en France, qu’il ne servait à rien de se protéger, que même pour les professionnels, les masques, c’était too much ?

    Que nous allons oublier l’indifférence et le mépris pour ce qui se passait chez nos sœurs et nos frères chinois, chez nos sœurs et nos frères iraniens, chez nos sœurs et nos frères italiens, et ce qui se passera sous peu chez nos sœurs et nos frères du continent africain et chez nos sœurs et nos frères latino-américains ? Nous n’oublierons pas ! Tenez-le-vous pour dit…

    Je suis en colère et j’ai la rage, car je vis depuis une semaine avec cette satanée boule dans la gorge, cette envie de me prostrer, de pleurer toutes les larmes de mon corps, quand j’écoute la détresse et la souffrance de mes collègues, quand ils et elles me parlent du fait de ne pas pouvoir embrasser leurs enfants parce que personne ne peut être sûr de ne pas ramener le virus, lorsque s’expriment les moments de craquage dans la voiture avant et après la journée de travail, quand je pense aux ravages à venir, psychiquement parlant, lorsque tout ça sera derrière nous, et qu’il y aura le temps de penser…

    Je suis en colère et j’ai la rage, mais surtout un désespoir profond, une tristesse infinie…

    Je suis en colère et j’ai la rage, et je ne peux pas les laisser sortir pour le moment. Elles se tapissent au fond de mon âme, me consumant à petit feu. Mais sous peu, une fois que ce sera calme, je les laisserai jaillir, cette colère et cette rage, comme tous ceux et toutes celles qui les ont enfouies. Et croyez-moi, ce moment viendra. Elles flamberont, et nous exigerons justice, nous demanderons des comptes à tous ceux qui nous ont conduits dans ce mur terrible. Sans violence. A quoi bon ? Non, avec une humanité et une sagesse dont ils sont dépourvus. Entendez-vous cette petite musique ? Celle qui se murmure tout bas mais qui monte en puissance ? Ce refrain des Fugees : « Ready or not, here I come ! You can hide ! Gonna find you and take it slowly ! » Nous arrivons…

  • #Exit

    #Karen_Winther est passée d’un extrême à l’autre : membre d’un groupe de la gauche radicale à l’adolescence, elle a ensuite viré de bord pour rejoindre la mouvance néonazie. Après avoir définitivement rompu avec l’extrémisme, la réalisatrice norvégienne, encore hantée par son passé violent, est allée à la rencontre de personnes du monde entier qui, après avoir connu une « déradicalisation » similaire, ont souhaité témoigner de leur parcours. En Floride, Angela, ex-membre de l’organisation d’extrême droite Aryan Nations, passée par la case prison, s’engage aujourd’hui pour prévenir ces dérives. Manuel, l’un des anciens visages du mouvement néonazi allemand, vit aujourd’hui reclus pour sa propre sécurité. Quant au Français David, hier aspirant djihadiste de l’État islamique, il a quitté la mouvance après sa sortie de prison. Comment ces personnes d’horizons divers ont-elles réussi à tourner la page ? Un documentaire intimiste qui met en lumière les racines de leurs engagements, mais aussi les soutiens et les perspectives qui les ont aidées à s’en détourner.


    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55267_1

    #David_Vallat, ex-djihadiste :

    « On pense que la violence, l’usage de la #violence peut changer les choses, mais à partir du moment où vous l’utilisez c’est la violence qui vous change parce vous changez le regard sur le monde »

    #film #documentaire #extrême_droite #néo-nazis #haine #Ingo_Hasselbach #témoignage #honte #peur #Tore_Bjørg (chercheur sur la police) #djihadisme #GIA #groupe_islamiste_armé #Exit (association) #idéologie #vide #Life_after_hate (association) #colère #viol #traumatisme #pardon #culpabilité #radicalisation

  • Bertrand Cantat, le temps de la réinsertion et celui du pardon
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-mercredi-14-mars-2018

    Pour la famille, nous le savons, et elle l’aura toujours répété notamment par la voix de Nadine Trintignant, mère de Marie, il n’y pas eu de « #condamnation normale », et que #Cantat veuille reprendre sa carrière sous les projecteurs est indécent. [...]

    Moi aussi la foule du tribunal populaire m’inquiète, moi aussi je veux vivre dans un état qui respecte le droit à la réinsertion, et à la présomption d’innocence, même si on le sait d’autres témoignages de violences accablent le chanteur. Mais pour lui, qu’en est-il du sens de sa peine ? Qu’en fait-il en tant qu’artiste ? Ne pas comprendre que le contexte actuel de la lutte contres les #violences_faites_aux_femme ne peut pas accueillir tranquillement cette tournée c’est étonnant. Refermer la parenthèse dans un mélange de #contrition et d’#arrogance c’est perturbant. Le temps de la #réinsertion est un #droit, celui du #pardon ne se décrète pas. #Voilà_tout.

  • Mort de Marie Trintignant - Nul n’a su contourner l’agresseur | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/non-classe/35211/mort-de-marie-trintignant-nul-n-a-su-contourner-l-agresseur

    Selon les informations diffusées, le frère de Marie Trintignant indique que l’amant de sa soeur lui a dit qu’elle dormait. Il se serait donc fié au mauvais interlocuteur pour conclure qu’une querelle sans conséquences dramatiques pour sa soeur avait eu lieu. Il était peut-être aussi gouverné par l’idée que les querelles entre amants sont de caractère privé. Ces explications sont cependant insuffisantes tant les événements sont exceptionnels.

    L’agresseur devait exsuder la violence et l’incohérence. Son discours devait être centré sur ses tourments de jalousie, sa douleur de vivre. Au point de capter toute l’attention du frère de Marie Trintignant. Au point de bloquer un geste simple : s’approcher de sa soeur et obtenir son assurance que tout allait bien.

    La longue écoute du discours de l’amant et l’inaction à l’endroit de la soeur sont stupéfiantes. Le discours d’un agresseur peut donc occuper tout l’espace, détourner totalement l’attention sur les souffrances de l’agresseur plutôt que celles de la victime. L’amant de Marie Trintignant a pu opérer ce détournement pendant de longues heures. À l’évidence, le frère de Marie Trintignant ignorait qu’à l’ampleur du discours de l’agresseur correspond l’ampleur de l’agression.

    Les malheurs d’enfance, les tourments de jalousie, de ruptures, les blessures d’ego, le mal de vivre et le désir de contrôler des agresseurs de femmes sont régulièrement décris par les médias. Ils ne le sont pas ou le sont peu pour les motards criminels, les criminels de la route ou les pédophiles, par exemple. Parce qu’ils ne susciteraient aucune empathie. Pourquoi le discours de l’agresseur de femme est-il écouté ? Pourquoi est-il reçu avec empathie par une portion de la population ? Deux explications s’imposent : il est socialement accepté et intégré.

    Il est de la mission posée des femmes de panser les blessures émotives, affectives et psychiques de leur conjoint, de ménager leur ego, de veiller au bonheur et à l’harmonie du couple, et il est de l’avantage des hommes qu’il en soit ainsi. Il suffit pour s’en convaincre de constater combien les articles et livres destinés aux femmes portent sur la réussite conjugale et combien ce sujet est absent des publications destinées aux hommes. Aucune réciprocité ici. Il n’est pas de la mission posée des hommes de panser les blessures de l’âme des femmes. La culture assure un espace pour le discours des agresseurs.

    Le discours des agresseurs ne fait pas que détourner l’attention sur leurs souffrances plutôt que sur celles de leurs victimes. Il participe à la perpétuation de la violence. L’invocation de ses souffrances par un agresseur poursuit un but disculpatoire. Il est l’un des éléments discursifs de sa « contrition ». La culture dans laquelle nous baignons tous reconnaît à la violence conjugale un cycle de trois phases : montée de la violence, agression, « contrition ». La « contrition » consiste à demander pardon, offrir des cadeaux, jurer que cela ne se reproduira pas ; à proclamer son amour, sa dépendance affective, ses blessures de l’âme ; et à se disculper.

    Les trois phases du cycle de la violence conjugale sont de fait celles de l’agresseur. Pour la victime, la violence n’en a que deux : contraintes et agressions. Lors de la phase de « contrition » de l’agresseur, la victime de violence répétées est contrainte à écouter le discours et à pardonner à l’agresseur au moment où celui-ci le demande, pas dans 40 ans. Le pardon est la grande victoire de l’agresseur. Il permet au cycle de la violence de tourner. L’écoute du discours de l’agresseur participe donc du cycle de la violence conjugale. Malheureusement, les experts de tout acabit entretiennent et perpétuent la méprise sur la phase de « contrition » des agresseurs et avalisent la réceptivité de leur discours.

    En sus de la culture relative à la mission des femmes et à la réceptivité du discours des agresseurs, il faut ajouter la perméabilité particulière d’un nombre important de femmes violentées et d’agresseurs dans la population. Il n’est donc pas étonnant que le discours de l’agresseur soit invoqué, écouté et diffusé. Le refus d’écouter le discours, par la victime et par la population, contribueraient à briser le cycle de la violence conjugale.

    #pardon #domination_masculine #féminicide #violence_masculine #couple #amour

    excellent texte mentionné par @vanderling ici : https://seenthis.net/messages/638830

    • Ce matin un nouvel exemple qui viens du FN.
      « Une élue régionale FN porte plainte contre un de ses collègues après une altercation physique »
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/10/21/une-elue-regionale-fn-porte-plainte-contre-un-de-ses-collegues-apres-une-alt

      « C’est une affaire privée qui déborde sur la sphère publique », reconnaît à mots couverts un élu du Front national. En l’occurrence, en plein cœur du conseil régional d’Ile-de-France. Le 6 juillet, les conseillers régionaux siègent en séance plénière quand deux agents de la région, alertés par des cris, surprennent les élus frontistes Aurélie Cournet et Pierre-Charles Cherrier en pleine altercation physique, seuls dans une salle allouée au FN.

      Selon plusieurs sources, l’élue aurait été bousculée violemment par M. Cherrier et serait tombée, se blessant légèrement. « Une rupture qui se passe mal », explique-t-on au FN pour qualifier l’attitude des deux élus, qui ont entretenu une relation amoureuse.

      « Monté de toutes pièces »

      « Pierre-Charles a voulu me parler, et comme j’ai refusé il m’a forcé à le suivre en m’arrachant des mains mon téléphone portable. Il m’a piégé en m’entraînant jusqu’à l’intérieur de la salle de réunion du conseil régional où il m’a arraché ma robe puis m’a giflé et m’a ensuite poussé violemment contre le mur où je me suis écroulée par terre », raconte la jeune femme dans un email qu’elle a fait parvenir à la présidente du FN, Marine Le Pen, le 7 septembre. « C’est elle qui m’a suivi dans la salle, elle a voulu reprendre son portable et elle est tombée en arrière, assure quant à lui M. Cherrier. C’est monté de toutes pièces, je me demande si elle n’a pas fait exprès de tomber. »

      Elle s’est aussi arraché son téléphone des mains toute seule ainsi que sa robe.

      #il_ne_voulait_pas_qu'elle_le_quitte

  • A qui profite le pardon ? | Choses Aléatoires
    https://chosesaleatoires.wordpress.com/2017/02/12/a-qui-profite-le-pardon

    Depuis longtemps déjà, les féministes cherchent à montrer que le viol n’est pas le fait de monstres isolés mais d’individus socialisés, de monsieur-tout-le-monde, d’hommes, de pères, de frères, de maris, de petits copains. Il semblerait que certains aient compris de ce discours qu’il fallait rappeler qu’ils sont des êtres humains et qu’à ce titre ils peuvent faire des erreurs et qu’ils ne faut surtout pas essentialiser ces erreurs pour ne les décrire que par leur crime et en faire des VIOLEURS.

    Je dois avouer que je suis assez perplexe face à ces injonctions à l’humanisation, au pardon des violeurs dans une société où 98 % des viols n’ont aucune conséquence sur ceux qui les perpétuent. Je ne prends pas ici la défense du système judiciaire et pénitentiaire. Je pose simplement la question, dans cette société où le viol est un acte sans conséquence pour le coupable, à qui profite ce pardon ? Probablement pas aux victimes.

    #pardon #viol #femmes #culture_du_viol #domination_masculine #victimes #renversionnite #inversion_patriarcale

  • Abusé dans son enfance par un prêtre pédophile, #Daniel_Pittet lui pardonne dans un livre préfacé par le pape

    Abusé par un prêtre capucin quand il était enfant durant quatre ans, Daniel Pittet, un Fribourgeois aujourd’hui âgé de 58 ans, publie « Mon Père, je vous pardonne », un livre préfacé par le pape. Il espère ainsi encourager d’autres victimes à témoigner.


    http://www.lacote.ch/articles/suisse/abuse-dans-son-enfance-par-un-pretre-pedophile-daniel-pittet-lui-pardonne-dan

    #livre #témoignage #abus_sexuel #viol #Eglise_catholique #Fribourg #Suisse #pardon

    Livre :
    Mon Père, je vous pardonne

    En 1968, dans la cathédrale de Fribourg, Daniel Pittet, neuf ans, rencontre le père Joël Allaz, qui l’invite à le suivre dans son couvent. Le calvaire de l’enfant débute : durant quatre ans, Daniel sera violé par ce prêtre manipulateur.

    La voie de la guérison est longue, mais le soutien de ses proches et sa foi le sauvent : il s’insère dans la vie professionnelle, se marie et fonde une famille de six enfants.

    Au début des années 2000, Daniel dénonce son violeur, dont il réussit à faire reconnaître les crimes par l’Église. Aujourd’hui, il prolonge sa lutte, pour les autres victimes de la pédophilie.

    Ce témoignage bouleversant et paradoxalement lumineux est celui d’un homme debout, qui, malgré sa souffrance encore vive, a trouvé la force inouïe de pardonner à son bourreau.

    Ce récit est suivi en postface d’un entretien avec le père Joël Allaz, démarche hors du commun car rare est la parole publique d’un pédophile.


    http://www.philippe-rey.fr/livre-11Mon_P%C3%A8re,_je_vous_pardonne-331-1-1-0-1.html

  • Développement personnel et Yom #Kippour
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/10/10/Developpement-personnel-et-Yom-Kippour

     

    Parce que la fête revient de plus en plus rapidement au fur et à mesure que l’on vieillit (c’est une perception, pas un fait, mais tous ceux qui ont l’immense privilège de passer les étapes de l’âge le savent bien, la perception du temps change avec la maturité, et c’est un phénomène qui s’explique sûrement par la proportionalité, mais là n’est pas le sujet de ce billet !), on pourrait se dire « déjà ! mais je viens tout juste de faire mon examen de conscience, et il faut recommencer la litanie ? » et s’y coller de façon quasi mécanique.

    C’est tout le contraire pourtant. Plus le temps passe, plus les chances se rétrécissent d’avoir le temps de vraiment effectuer cet examen de façon satisfaisante pour l’âme à qui il est destiné. Parce que Kippour est un bain de jouvence non pas pour l’ego, qui a maintes (...)

    #Lucarnes #bloguer #judaïsme #pardon #petits_bonheurs #religion #résolutions

  • Le temps de la préparation
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/10/05/Le-temps-de-la-preparation

     

    Nous voici donc dans cette période intermédiaire, qui sépare la tête de l’an, Rosh haShana, du Jour du Grand #pardon, le Yom Kippour. L’an dernier, je n’avais pas encore entrepris ce défi des #petits_bonheurs quotidiens, et après la série d’Eloul, j’avais je crois bien repris mon rythme paresseux de billets très parsemés sur ce blog. Mais puisque cette année, je me plie à ma discipline salvatrice (qui du moins me sauvera de la paresse peut-être), j’hésite à trouver un thème qui ne soit pas trop sombre ou hermétique pour qui ne serait pas passionné absolument par cette saison très particulière durant laquelle les personnes religieuses ont en tête des sujets qui n’ont rien de léger.

    Il a fait un temps radieux. La lumière était parfaite. Si j’étais photographe, je serais partie en chasse de clichés, dans la (...)

    #Divers #jugement

  • Eloul 12 : On n’est pas absous -#BlogElul - #Elulgram
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/09/15/Eloul-12-%3A-On-n-est-pas-absous

    Photo couverture du livre de Jonas - Coll. Artscroll - 78

     

    Il n’y a rien à faire, à chaque fois que j’arrive à ce thème du #pardon, j’ai l’impression de caler. Je tourne et retourne la notion pour arriver à en parler et sans succès. J’en suis arrivée aujourd’hui à me dire que ce n’est pas parce que je ne comprendrais pas ce qu’est le pardon, mais parce que je travaille en ce moment à pardonner, et par conséquent, tant que je suis dans le processus, je n’ai pas la distance nécessaire pour en parler.

    Je suis dans le ventre du poisson en quelque sorte.

    Après que l’âme est restée « endormie » pendant trop longtemps, de se faire secouer par le capitaine du navire, pour admettre sa responsabilité, pour répondre à la question « mais que fais-tu de ta vie, là, tout de suite ? » est plutôt brutal. Surtout si (...)

    #Soliloques #judaïsme #petits_bonheurs

  • #Eloul 9 : On observe - #BlogElul - #Elulgram
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/09/12/Eloul-9-%3A-On-observe

     

    Je ne suis pas une personne très visuelle. J’ai le sens de l’observation, certes, mais je ne vois pas très bien, du moins avec les yeux. Je ne suis pas du tout une bonne photographe, par exemple, je ne capte pas du tout les nuances techniques de la lumière, qui a tendance à m’éblouir en permanence, et je suis très souvent déçue par les clichés que je prends, parce que j’adore la #photographie. Pareil pour les arts plastiques et graphiques en général. Idem pour la décoration d’intérieur. Pour les palettes de couleur qui vont ensemble. Pour le design de sites web. Tout ça, en vérité, je préfère le laisser à ceux qui savent faire et qui sont doués.

    Ce qui ne m’empêche nullement d’être beaucoup à observer.

    Même quand je n’ai pas l’air d’y toucher, j’engrange énormément d’informations qui vont au-delà de la (...)

    #Soliloques #pardon #petits_bonheurs #psychologie #rêverie

  • #Taïwan tire un #missile vers la #Chine « par erreur » et touche un navire de pêche - Asie-Pacifique - RFI
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20160701-taiwan-chine-tir-missile-navire-peche-anniversaire-parti-communiste

    Taïwan a lancé ce vendredi 1er juillet un missile vers la Chine continentale, « par erreur » explique Taipei. L’engin a touché un bateau de pêche taïwanais, tuant le capitaine et blessant trois membres d’équipage. L’armée a présenté ses excuses. Troublante coïncidence, Pékin fête ce jour le 95ème anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois.

  • Des fenêtres de mon nouveau bureau qui surplombent un des nombreux carrefours de l’avenue de Paris à Montreuil, ce matin, j’ai vu une scène à la fois banale et représentative, un automobiliste renverse un motard, plus exactement le motard se trouve déséquilibré et est partiellement allongé sur le capot de la voiture.

    Avec beaucoup de sang froid, je viens de lever les yeux, l’automobiliste, ne se préoccupant pas du tout des dégats sur son automobile, se porte au secours du motard, l’aide à se redresser avec mille prudences, l’aide ensuite à se défaire de sa moto au sol, l’aide enfin à aller s’asseoir sur un parapet sur le trottoir voisin, il revient à la moto accidentée, la relève et l’apporte avec mille précautions en direction du motard. Il lui tend son téléphone de poche pour qu’il puisse appeler les secours. Pendant ce temps, il gare sa voiture pour qu’elle ne gène plus la circulation et se porte de nouveau au chevet du motard, apparemment les deux hommes sont désolés de la situation.

    L’automobiliste repart à sa voiture et dans sa boîte à gant prend une déclaration d’accident qu’il remplit en compagnie du motard, il donne le stylo à deux personnes qui se portent témoin. Les pompiers arrivent, tout le monde a l’air de s’expliquer calmement, les pompiers emmènent le blessé qui marche encore, cela ne doit pas être trop grave.

    Les pompiers repartent dans le calme, pas besoin d’une sirène, l’automobiliste a repris son téléphone de poche, il monte dans sa voiture, débarquent alors, toutes sirènes hurlantes, deux véhicules qui éjectent une bonne dizaine de policiers et tout d’un coup, les cris, les invectives l’autombiliste est fouillé, on fait descendre sa compagne qui était à l’arrière de la voiure, sans doute avec un enfant, bref c’est le bordel, les forces du désordre sont dans la place.

    Ce serait tellement mieux sans eux.

  • Réunir - Le temps du lâcher prise - #BlogExodus #Exodusgram
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2016/04/17/Reunir

     

    #BlogExodus #Exodusgram

    Les morceaux de vie éparpillés aux quatre coins de l’année : à mi-parcours, il est temps de faire un point sérieux. Souvenez-vous, c’était au nouvel an juif, à l’automne, et c’est le moment des listes et des résolutions. Eh bien, au milieu de l’année, quand le temps se renouvelle avec le printemps, la sève et la nature qui se pare à nouveau de vie et d’exubérance, il est temps de regarder où on en est de ces promesses de mieux faire ou de faire autrement, ces buts qu’on se fixe et qu’on oublie assez vite.

    Faire le point et noter ce qui nous retient, l’histoire qu’on se raconte dans sa tête pour se justifier de ses manquements, l’histoire qui nous retient prisonniers de nos propres croyances, de nos plaintes que c’est trop difficile, qu’on n’est pas entendu ou incompris, (...)

    #Divers #pardon #Pessah #petits_bonheurs #résilience #saisons

  • La séparation
    http://lmsi.net/La-separation

    Il y a quelques semaines, j’ai expérimenté un immense sentiment de solitude, d’autant plus paradoxal qu’il s’est produit lors d’un dîner « entre amis ». Outre les bons plats concoctés aussi bien par nos hôtes que par les commensaux, la littérature était au menu. Mauvais début… Une dame fait l’éloge du (...) Source : Les mots sont importants

    • Primo Levi, écrivain juif italien, rescapé du camp d’Auschwitz, est mort à Turin en 1987. Le médecin légiste avait conclu à un suicide. Cette thèse est d’autant plus plausible que Levi ne s’était jamais remis de sa déportation. Il la raconte dans un livre très célèbre, « Si j’étais un homme ». On lui a souvent demandé s’il avait pardonné aux Allemands. Sa réponse était ambiguë. Il déclare que le pardon est impossible parce que le repentir n’est pas sincère. Il dissocie dans un premier temps les coupables du peuple allemand qu’il innocente du crime. Mais c’est pour ajouter que ce même peuple ne pouvait pas ignorer l’existence des camps et donc qu’il doit assumer une part de la culpabilité. Primo Levi bénéficie du respect universel, non seulement en Italie mais dans toute l’Europe, Allemagne comprise.
      Vladimir Jankélévitch, philosophe et musicologue juif d’origine russe, a une attitude beaucoup plus tranchée. Il refuse totalement le pardon et renonce à ouvrir un livre ou une partition allemande et s’abstient de parler la langue allemande dans laquelle il excelle… Il explique son attitude par l’abomination des camps.

      Exiger le #pardon des victimes, survivant·e·s et descendant·e·s est une violences par dessus la violences. J’aime pas cette notion de pardon que je trouve seulement utile au confort des oppresseurs. Les victimes, survivant·e·s et descendant·e·s ont d’autres préoccupation que de calmer la mauvaise conscience de celleux qui profitent de leur oppression. Si l’oppression avait cessé, mais c’est pas le cas. Les pays colonisés sont toujours sous la domination de l’occident. Les blanc·he·s oppriment toujours les personnes racisées. Les hommes oppriment toujours les femmes, les hétérosexuel·e·s oppriment toujours les Queers...
      On verra plus tard si on a besoin de parler de ce concept, quant l’oppression sera un souvenir et plus une réalité pour l’espèce humaine.

      –---

      Les millions d’ hommes assassinés au Congo depuis une décennie n’ont pas permis la vente d’un seul tee-shirt frappé de la formule « je suis Congo ».

      Je suis d’accord avec cette remarque, mais puisque « Les mots sont importants » j’ajoute que c’est dommage d’avoir oublié les femmes assassinées au Congo depuis une décennie et qui sont invisibles dans cette phrase. La langue français est vraiment moche.

  • Demander #pardon
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2014/09/30/Demander-pardon

    J’ai blessé quelqu’un. Je le sais par plusieurs moyens. Lui, ne me l’a jamais fait savoir directement, mais le simple fait que je le sache m’a mise suffisamment mal à l’aise pendant plusieurs jours, pour que je décide d’aller demander pardon pour avoir infligé cette blessure sans l’avoir voulu.

    C’est ce que je vais faire aujourd’hui. Dire que je suis plutôt nerveuse ne décrira pas ce que je ressens. Je ne sais même pas comment je vais commencer, ce que je vais dire et si ce que je vais dire va arranger ou rendre les choses encore plus gênantes. Parce que je ne veux pas avoir à expliquer comment je sais que je l’ai blessé.

    Mais comment demander pardon pour quelque chose que l’on a faite, sans dire qu’on l’a faite et qu’on en est consciente ? Parce que je ne me vois pas dire "Je sais que je vous (...)

    #Divers #communication #Kippour

  • Pourquoi la France est-elle le pays qui a le plus fusillé « pour l’exemple » pendant la Grande guerre ?
    http://www.bastamag.net/Grande-Guerre-un-tour-du-monde-des

    Au moins 918 soldats français ont été exécutés entre 1914 et 1918. Ce qui fait de l’armée française celle qui a le plus fusillé, juste devant l’Italie, loin devant l’Allemagne et les pays anglo-saxons, selon la comptabilité officielle. Si plusieurs soldats condamnés à mort ont, depuis, été réhabilités, le sujet, un siècle plus tard, suscite toujours la controverse. Tour d’Europe des « fusillés pour l’exemple ». Quelques 918 militaires français ont été fusillés pour l’exemple pendant la « Grande guerre ». La (...)

    #Résister

    / A la une, #Mémoires, #Justice, #Europe, #Enquêtes