• #Magouilles dans les coulisses des #JO (3/3) : #Paris_2024, soupçons et perquisitions - L’Équipe
    https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Article/Magouilles-dans-les-coulisses-des-jo-3-3-paris-2024-soupcons-et-perquisitions/1419563

    Suspicions de détournement de fonds publics, de prise illégale d’intérêts et de favoritisme... Depuis juin, la promesse française d’organiser des Jeux enfin propres est remise en cause.

    • Hambourg, Rome, Budapest, Boston... En 2017, échaudées par les scandales financiers, les conditions drastiques d’organisation et un timing trop serré, les villes prétendantes aux Jeux 2024 abandonnent les unes après les autres. Seuls deux pays se font encore concurrence : la France et les États-Unis. Au mois d’août, un accord est trouvé par le CIO, lequel sécurise deux éditions successives. Ce sera Paris 2024 et Los Angeles 2028. Les Français sont obligés d’avancer à marche forcée et de lancer à toute allure les chantiers des JO. Le grand manitou des Jeux français, Tony Estanguet, et le directeur général du comité d’organisation, Étienne Thobois, réi- tèrent publiquement et en interne une promesse : « l’importance d’être irréprochable ». Mais en juin 2023, les titres claquent dans la presse : le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) est perquisitionné. Après Londres, Rio et Tokyo, voilà que le Parquet national financier (PNF) lance des enquêtes sur les JO de Paris.

      Les faits ne sont pas de la même gravité. « Les thématiques sur lesquelles nous travaillons sont principalement des infractions formelles, des questions de favoritisme, de prise illégale d’intérêt. C’est la façon dont certains contrats ont été distribués, des arrangements, c’est du fonctionnement de l’entre-soi que l’on est train de démêler », a expliqué, sur RTL, le 13 septembre, le procureur national financier, Jean- François Bohnert, excluant que des gardes à vue puissent avoir lieu pendant les JO. Les infractions sur lesquelles enquête le PNF tournent toutes autour d’une même question : pour travailler vite et bien, les organisateurs se sont-ils tournés vers des entreprises, des hommes et des femmes
      qu’ils connaissaient bien et qui avaient déjà un savoir-faire dans l’organisation de tels événements, quitte à contourner les règles des marchés publics ? L’Agence française anticor- ruption (AFA), dans son rapport de février 2021, avait prévenu. Si elle notait des « signes d’engagement » pour détecter les atteintes à la probité, elle dressait un constat sévère : les « mesures déployées par le COJOP (...) ne sont pas à la hauteur des enjeux et des risques encourus ».

      Le PNF saisit les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) qui cherchent à approfondir des soupçons visant le COJOP mais aussi la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO), la société publique chargée de livrer le gros œuvre, la plus connue de ces réalisations en cours d’achèvement étant le village olympique. Perquisitions et auditions s’enchaînent ainsi depuis la mi-juin et se sont poursuivies cet été. Selon nos informations, les enquêteurs des deux services ont notamment reçu, début août, le témoignage de Sébastien Chesbeuf, ancien responsable des affai- res publiques de Paris 2024. D’autres auditions doivent avoir lieu courant septembre.

      Alors que les Jeux débuteront dans moins d’un an, les limiers de la PJ sont remontés une dizaine d’années en arrière. Ils interrogent le passé d’Édouard Donnelly et d’Étienne Thobois qui, avant de rejoindre la tête du COJOP, ont dirigé des entre- prises (Keneo, Rnk) ayant été ou étant encore en relations d’affaires avec les organisateurs des Jeux. RnK, l’entreprise d’Édouard Donnelly créée en 2020 et que dirige toujours son frère, a ainsi été chargée, avec ses partenaires, de l’organisa- tion du relais de la Flamme et est sous-traitante de trois autres marchés liés au COJOP. Quant à Keneo, société qui a changé plusieurs fois d’actionnaires, elle avait obtenu, selon Mediapart, deux millions d’euros de contrats après 2015, à une période où Étienne Thobois dirigeait déjà le comité de candi- dature, faisant peser sur lui un fort risque de conflit d’intérêts. Tous assurent depuis publiquement avoir vendu les parts qu’ils possédaient dans leurs sociétés avant leur entrée au COJOP et n’avoir donc tiré aucun profit de ces différents con- trats. Paris 2024 précise également que le comité d’éthique de l’institution, dirigé par l’ex-conseiller d’État, Jean-Marc Sau- vé, a été consulté et a érigé des garde-fous. Donnelly comme Thobois ont l’obligation de se déporter de tout dossier susceptible de concerner leurs anciennes entreprises.

      Mais en a-t-il été de même pour tous les dirigeants des Jeux ? À l’instar de Thierry Reboul, ancien patron d’Ubi Bene, qui a remporté plusieurs marchés lancés par le comité de candidature, dont l’organisation de la première « journée olympique », en juin 2017, et qui est devenu, en 2018, directeur des cérémonies, des événements et de la marque de Paris 2024. Or, remarque Mediapart, l’entreprise Ubi Bene a conti- nué à faire du business grâce aux JO après le départ de Reboul, en s’associant avec d’autres structures. Lui aussi jure avoir vendu ses parts. Un autre personnage intéresse la BRDE, cette fois-ci pour son transfert du public vers le privé : Guillaume Cussac, directeur des affaires financières (DAF) des comités de candidature et d’organisation des Jeux et res- ponsable de l’offre d’hébergement entre mai 2015 et mars 2018. Cinq mois à peine après son départ, il a créé une entreprise de consulting, Kairos Digital, et obtenu un marché d’accompagnement du COJOP sur les questions d’héberge- ment des personnes accréditées aux Jeux pour un montant de 50 000 euros. « Le fait que l’ancien directeur (...) ait été sollicité pour répondre à un marché relatif à son ancien poste est de nature à créer un potentiel conflit d’intérêts, d’autant que le responsable opérationnel du marché, chargé de la rédaction du cahier des charges techniques et de l’analyse des offres, connaissait M. Cussac du fait de l’expérience pro- fessionnelle commune au sein du comité de candidature », a tancé l’Agence française anticorruption dans son rapport épluché par les policiers. Interrogé, Guillaume Cussac n’a pas souhaité nous répondre.

      Dans leurs questions posées lors des auditions, les enquêteurs rebondissent aussi sur d’autres interrogations des con- trôleurs de l’AFA. Comme ce marché pour développer une application de challenge running, estimé à 400 000 euros, et pour lequel aucun appel d’offres ne semble avoir été publié au Journal officiel. La seule offre reçue a été celle de l’attributaire. « L’équipe de contrôle s’interroge sur la réelle publicité de ce marché », notait l’AFA. Les policiers s’intéressent aussi à l’entreprise Dominique Perrault architecture (DPA), choisie par la SOLIDEO pour établir le cahier des charges du marché d’étude urbaine du village olympique, et qui a ensuite été retenue pour... le mettre en œuvre. La procédure de désignation a été qualifiée de « très fragile » par l’AFA. Et ce d’autant plus que l’offre de Dominique Perrault (8,8 millions d’euros HT) était supérieure de 48 % à la proposition la moins-disante. La faute à la méthode de calcul retenue par la SOLIDEO, qui ten- dait à « annuler la prise en compte des notes financières dans la note finale : une offre de 50 % plus chère ne perd que 10 points sur 100 », selon l’AFA. DPA ne nous a pas répondu. Une situation problématique a également été relevée au sein du comité d’innovation de la SOLIDEO, qui attribue des finan- cements à des entreprises. Ainsi Bouygues, chargé de la con- ception du Centre aquatique olympique de Saint-Denis, a obtenu plusieurs millions d’euros, alors que siégeait au comité une directrice adjointe de la SOLIDEO, dont le dernier poste était... chez Bouygues. L’équipe de contrôle note que « les liens d’intérêts de la directrice adjointe des opérations avec l’entreprise Bouygues auraient dû être déclarés en amont du comité d’innovation et donner lieu a minima à une déclaration préliminaire en séance, voire à un déport ». Une solution identique aurait dû être préconisée pour le directeur de la planification et de la coordination des Jeux depuis sep- tembre 2019, épinglé par l’AFA pour ne pas s’être déporté d’un marché du COJOP, alors qu’il connaissait les 35 candidats, dont des amis proches, certains parmi les cinq attributaires. « Une première analyse des offres a été effectuée par ses équipes, puis il a relu et modifié des éléments. L’analyse a ensuite été relue par la direction déléguée aux achats et par la Commission d’appel d’offres », souligne l’AFA.
      En 2021, les contrôleurs de l’Agence française anticorruption accordaient aussi un paragraphe au patron d’Advise consul- ting, Éric Mérand, rémunéré 45 000 euros par la SOLIDEO pour des missions de conseil, et devenu en 2019 responsable conception et développement des sites olympiques. Un poste très exposé. Aussitôt arrivé, Mérand reçoit des échanges de mails relatifs à un marché du COJOP, auquel trente entrepri- ses ont candidaté, et qui consiste en des « missions de con- seils et d’expertise liés à l’environnement olympique ». La société Robin Home l’emporte. Or, les deux dirigeants de l’entreprise font partie du même groupement indépendant d’experts que Mérand... « Un déport de l’intéressé de cette procédure aurait paru nécessaire », interpelle encore l’AFA. Les policiers ne semblent donc pas s’intéresser qu’aux mar- chés à plusieurs millions d’euros, ils se penchent aussi sur tous ceux, plus modestes, qui exposent les instances olympi- ques françaises, soupçonnées de nourrir un certain copina- ge, à un « risque de favoritisme ». Ainsi en va-t-il des contrats de gré à gré. Une société de marketing dirigée par une femme que le patron de la SOLIDEO, Nicolas Ferrand, connaissait de par ses anciennes fonctions, a par exemple « été sollicitée sur plusieurs types de prestations pour un montant global de 52 000 euros HT », sans mise en concurrence, écrit l’AFA. Contactée, la SOLIDEO n’a pas souhaité faire de commentai- re sur le contenu du rapport de l’AFA et des investigations en cours et précise « apporter son plein concours » à l’enquête du PNF. « En tout état de cause, l’action de la SOLIDEO s’est toujours inscrite dans une stricte légalité, notamment au titre de la passation de ses marchés. Le rapport de l’AFA identifie des axes de renforcement et d’amélioration de notre stratégie d’achat sur lesquels la SOLIDEO s’était déjà enga- gée et continue de le faire », dit-elle. En conclusion de son rapport, en février 2021, l’Agence française anticorruption considérait que la SOLIDEO n’avait pas érigé « la maîtrise des risques d’atteintes à la probité en objectif prioritaire ». Interrogé, le COJOP précise quant à lui qu’il continue de se conformer aux recommandations de l’AFA, comme la mise en place d’une cartographie des risques ou d’une procédure d’« évaluation de l’intégrité des entreprises avec lesquelles on contractualise ». « Avec un plus gros effectif au COJOP, on peut désormais appliquer des règles de déport plus facile- ment », explique Blandine Sorbe, directrice cadre public et conformité. À l’époque du comité de candidature, appliquer des règles drastiques de déport revenait parfois à se priver de compétences importantes et uniques, et il a alors parfois été plutôt choisi d’injecter de la collégialité dans tous les proces- sus de décision, explique-t-on. Et s’il n’y avait pas toujours, dans les procès-verbaux des procédures de marché, de tra- ces des potentiels conflits d’intérêts des cadres, ceux-ci étaient identifiés par la hiérarchie qui a agi en conséquence pour les prévenir, insiste-t-on. « On a mis en œuvre les trois quarts des recommandations de l’AFA. On ne sera pas loin de 100 % d’ici la fin de l’année », poursuit Blandine Sorbe. Les déclarations de conflit d’intérêts sont obligatoires depuis 2019 pour les cadres de Paris 2024. « On fait beaucoup de pédagogie en interne. Mais c’est aussi un appel à la responsa- bilité de chacun », conclut-elle. Le comportement d’un seul peut nuire à la réputation de tous et à la promesse de la France : organiser enfin des « Jeux propres ».

  • Les oubliés du droit d’asile

    Plus de 500 personnes ont participé à l’enquête réalisée sur 5 structures d’accueil parisiennes. L’enquête a permis la production d’un rapport final à partir de l’analyse des données quantitatives et qualitatives recueillies.


    Le rapport « Les oubliés du droit d’asile » dresse un constat alarmant sur les conditions d’existence des #hommes_isolés fréquentant les structures sur lesquelles l’enquête a été menée. Ces résultats amènent les associations à formuler des recommandations qui supposent une adaptation réglementaire et législative, l’augmentation des moyens ou l’ajustement des pratiques. Les associations en sont convaincues, les réponses aux difficultés rencontrées par les hommes isolés visés par l’enquête ne pourront se construire qu’en concertation et collaboration entre les associations, les services et agences de l’Etat et les collectivités.

    https://www.youtube.com/watch?v=ScjteUjbWAA

    https://www.actioncontrelafaim.org/publication/les-oublies-du-droit-dasile
    #rapport #France #Paris #asile #migrations #réfugiés #accueil #recommandations #SDF #sans-abris #sans-abrisme #hébergement #conditions_d'accueil #île_de_France #conditions_matérielles_d'accueil #enquête #dispositif_d'accueil #précarisation #allocation_pour_demandeurs_d'asile (#ADA) #accès_aux_droits #faim #santé_mentale

    ping @karine4

    • 95 entretiens poussés , un peu de sérieux , 85 bénévoles combien ça coute ? transmission des résultats aux services publiques , canal habituel ? l’honorable correspondant ? etc ...

    • « Le but, c’est de sortir de Paris un maximum de personnes considérées comme indésirables par l’État, et de les envoyer en région », ajoute-t-il. Pour [Pierre Alauzy, coordinateur chez Médecins du monde], « ça ne vaut pas beaucoup mieux que détruire des favelas au Brésil avant les Jeux olympiques là-bas », en 2016.

      En tout, il y a dix « sas d’accueil temporaires régionaux » en France, dans dix régions différentes. L’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Corse ne sont pas concernées par le dispositif. Les migrants restent au maximum trois semaines dans ces « sas ». À l’issue de cette période, 20% d’entre eux partent sans que l’on sache ce qu’ils deviennent, indique le ministère du Logement à franceinfo, et 53% d’entre eux sont redirigés vers des centres d’hébergement d’urgence, dans des villes où ils sont déjà saturés.

      #migrants #Paris #JO

  • Quel #droit à la biffe ?
    https://metropolitiques.eu/Quel-droit-a-la-biffe.html

    Cofondateur de l’association qui fédère les #biffins d’Île-de-France, Samuel Le Cœur évoque dans cet entretien les difficultés que rencontrent ces récupérateurs et revendeurs d’objets d’occasion pour exercer de plein droit leur activité. Entretien réalisé par David Rottmann et Clément Rivière. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a poussé à cofonder, en 2012, l’association Amelior (Association des marchés économiques locaux individuels et organisés du #recyclage) ? Ce qui nous a poussés à nous constituer en #Entretiens

    / biffins, #déchets, #économie_circulaire, recyclage, #Montreuil, droit, #Paris

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lecoeur.pdf

  • Les ouvriers sans-papiers sur les chantiers, la face sombre des JO de Paris Raphaël Grand - RTS

    Dans moins d’un an, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d’été. La France promet des joutes exemplaires. Mais des ouvriers sans-papiers ont été identifiés sur les chantiers, embarrassant les autorités. Mise au Point a mené l’enquête.

    « Les yeux du monde vont être rivés sur Paris. On veut montrer qu’on peut faire du plus grand événement du monde un événement responsable et en lien avec son époque. » Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge des Jeux olympiques et paralympiques, a rappelé dimanche dans Mise au Point la volonté d’exemplarité affichée par les autorités françaises.

    « Tout le monde le sait, mais personne n’en parle, parce que ça les arrange. Tu travailles, tu fais ce qu’ils te demandent de faire. Sinon tu prends tes affaires et ils mettent quelqu’un d’autre à ta place », témoigne ainsi Cempara* devant les caméras de la RTS.

    Une question taboue
    Livrer les ouvrages à temps pour les Jeux olympiques est une véritable course contre la montre. « C’est le plus grand chantier monosite d’Europe. C’est absolument hors normes quand on regarde la vitesse d’exécution », témoigne Antoine du Souich, directeur de la stratégie et de l’innovation pour la SOLIDEO, la Société de livraison des ouvrages olympiques. Conséquence, pour livrer ce projet dans les temps, il faut beaucoup de main d’œuvre.

    Dans une antenne locale de la CGT à Bobigny, l’un des plus grands syndicats de France, où s’organisent plusieurs fois par mois des permanences pour travailleurs sans-papiers, la RTS a rencontré plusieurs ouvriers employés sur les chantiers des JO. Mais la situation des uns et des autres reste taboue.

    « Personne ne demande à son collègue s’il a un papier ou non. On ne parle jamais de ça sur les chantiers. Entre nous, on dit que c’est un code. Ils m’ont recruté comme manœuvre, mais on fait tout sur le chantier : nettoyage, rangement, marteau-piqueur, maçonnerie, tout… Tu as plein de choses à faire », témoigne Cempara*.
    Ils profitent de nous, vraiment, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans-papiers, on est comme au Qatar
    Gaye*, travailleur sans-papiers sur les chantiers de jeux Olympiques de Paris

    Et pour être embauché sur les chantiers, Cempara a utilisé un alias, en louant une identité légale. « C’est un business. C’est un faux nom que j’ai fourni pour avoir le badge sans lequel tu ne peux pas rentrer sur le chantier. Je pointe comme tout le monde, il n’y a pas de différence si tu as ce badge », explique-t-il.

    Ces ouvriers parfois sans contrat, engagés sous de fausses identités, sont difficiles à détecter. « Quand on a su que Paris avait été désigné pour accueillir les Jeux olympiques, on s’est dit que ça allait nous faire du travail », explique Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Dénoncé, puis renvoyé
    Du travail, Gaye en a trouvé dans un premier temps sur les chantiers. Il maniait le marteau piqueur et coulait le béton. Un moyen de gagner un peu d’argent, qu’il envoyait à sa famille restée au Mali. « Quand je travaillais huit heures, je gagnais 80 euros. Mais je travaillais aussi 10, 12 heures, toujours pour 80 euros. Il n’y a pas d’heures supplémentaires et quand tu expliques ça au patron, il te répond : ’si tu veux travailler, tu travailles, sinon tu peux t’en aller et on va appeler une autre personne’. Il sait qu’il y a plein de sans-papiers… Ils profitent de nous, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans papiers, on est comme au Qatar », compare-t-il.

    C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé
    Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny

    Gaye a fini par perdre son travail sur les chantiers des JO après une dénonciation par l’inspection du travail. Son patron l’a renvoyé, il est aujourd’hui sans-papiers et sans emploi. « Il n’est pas trafiquant, il n’est pas dans un réseau. Il n’est qu’un ouvrier qui travaillait depuis des années sur les chantiers, en train de se fatiguer la vie », le défend Jean-Albert Guidou.

    « C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé. La personne est interchangeable. Si elle a un accident, on prend la voiture, on la dépose deux kilomètres plus loin et on lui dit de se débrouiller toute seule, sans dire que c’est un accident de travail, ni pour qui elle travaille », raconte le secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Des boîtes aux lettres vides
    Il est difficile de savoir pour qui ces personnes travaillent. Mais la SOLIDEO confirme la présence de travailleurs sans-papiers au cœur des sites olympiques sur des chantiers où se côtoient jusqu’à 3500 ouvriers. « On a été surpris de voir du travail illégal sur nos chantiers, même si on sait que c’est une pratique qui a cours. Il y a plus de 2000 entreprises mobilisées sur les ouvrages olympiques, mais l’immense majorité ne triche pas. On a sanctionné les quatre ou cinq entreprises pour lesquelles on a constaté des manquements au droit et on a amplifié les contrôles », explique Antoine du Souich.

    Selon Solideo, la société qui chapeaute les chantiers olympiques, seules 4 à 5 entreprises sur 2000 ont été épinglées pour travail illégal. [RTS]

    Contrôler et punir les tricheurs, la tâche est complexe. Car derrière les grands noms de la construction se cachent une myriade de petites entreprise sous-traitantes qui proposent de la main d’œuvre bon marché. Mise au Point a cherché en vain à rencontrer ces patrons qui emploient des travailleurs sans-papiers. Mais les adresses des entreprises épinglées par l’inspection du travail mènent en banlieue, devant des locaux vides et de simples boîtes aux lettres. Il est donc impossible d’atteindre ces entreprises fantômes, ni de savoir combien ils sont encore à travailler sans-papiers sur les chantiers.

    Mais des lueurs d’espoir existent : Cempara et Gaye sont par exemple désormais en procédure de régularisation. Et ils ont assigné en justice plusieurs géants de la construction, pour ne plus rester dans l’ombre de la flamme olympique.

    #travail #ps #anne_hidalgo #hidalgo #ouvriers #chantiers #sans-papiers #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024 #clandestinité #migrants

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/14303366-les-ouvriers-sanspapiers-sur-les-chantiers-la-face-sombre-des-jo-de-par

  • Pollution : Paris suffoque, mais la Préfecture de police refuse d’activer la circulation différenciée en pleine Coupe du monde de rugby

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/09/pollution-paris-suffoque-mais-la-prefecture-de-police-refuse-d-activer-la-ci

    Alors que la capitale se prépare à subir dimanche son cinquième jour consécutif de pic de pollution à l’ozone, des élus et responsables associatifs déplorent le choix des autorités de ne pas interdire la circulation des véhicules les plus polluants

  • A Paris, une vague de chaleur inédite provoque une pollution importante de l’air
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/08/une-chaleur-inedite-pour-la-periode-provoque-une-pollution-importante-de-l-a

    Pour la première fois, « une vigilance orange canicule est déclenchée au-delà de la période estivale, depuis la mise en place de la vigilance pour ce phénomène en 2004 », avance Météo-France, alors que quatorze départements d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire seront, vendredi 8 septembre à midi, en vigilance orange canicule.

    Cet épisode de chaleur « inédit » pour un mois de septembre contribue à produire une importante pollution de l’air à Paris. Le match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby, vendredi soir à Saint-Denis, se jouera donc dans une atmosphère chaude (28 °C en soirée) et polluée, après une semaine où Paris a connu plus de 30 °C chaque jour, comme dans de nombreuses régions de France.
    Les températures maximales atteindront encore 34 à 36 °C, avec des pointes à 37 °C en Centre-Val de Loire. Et les températures nocturnes vont même augmenter, selon Météo-France. Une suite exceptionnelle au quatrième été le plus chaud jamais mesuré en France, et le plus chaud au niveau mondial.

    #climat #pollution #Paris, mais pas seulement

    And I have learned how these things work together.
    I see the parkway that passes through them all.
    And I have learned how to look at these things and I say,
    I wouldn’t live there if you paid me.
    I couldn’t live like that, no siree !

  • Pour remplir sa police municipale, Paris drague les allocataires du RSA | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1694009133-police-municipale-paris-drague-allocataires-rsa-jeux-olympiq

    Antoine (1), 26 ans, allocataire du RSA, s’est rendu à cette réunion. Pour leur vendre le job, les policiers municipaux leur auraient parlé en long et en large des besoins pour les Jeux olympiques de Paris 2024. « En gros, ils nous ont dit qu’ils recherchaient 200 agents pour nettoyer les rues avant l’arrivée des touristes. Le directeur faisait aussi une fixette sur les tables des terrasses qui empiètent sur le trottoir », se souvient le Francilien. Selon lui, des allocataires se seraient renseignés sur les armes dont ils disposeraient. Les policiers auraient répondu qu’ils n’auraient pas d’armes à feu mais des gilets pare-balles, des matraques et des gazeuses.

    « Il ne faudrait pas qu’ils soient déployés en vitesse en tant que stagiaires pour faire du nombre pendant les JO, sans l’encadrement nécessaire », s’inquiète une source au sein des forces de l’ordre auprès de StreetPress.

    Argument de vente ou véritable projet ? À StreetPress, la mairie de Paris a d’abord confirmé que les agents « devraient être déployés au printemps 2024 avant les Jeux olympiques et paralympiques 2024 ». Mais la com’ a ensuite rétropédalé face aux réalités du calendrier. Les allocataires du RSA intéressés doivent passer des épreuves – deux écrites, deux sportives et une orale – entre janvier 2024 et juin 2024. Ces nouvelles recrues devraient avoir leurs résultats d’admission en septembre 2024 et être déployées au début de l’année 2025, après leur formation de six mois, détaille la municipalité. Les nouvelles recrues ne seront donc pas déployées pendant les Jeux

    #Paris #police #RSA #police_municipale #JO

    • Il semble bien qu’il s’agisse de policiers municipaux et non d’ASVP, ces, derniers étant généralement chargés de dresser les PV, sont traditionnellement rattachés au service dit de « tranquillité publique », ce dernier regroupant ASVP et PM. 

      La ville de Paris (de gauche) a donc décidé de son propre chef qu’il fallait davantage de policiers dans Paris.

      La PM de Paris n’est effectivement pas armée (pour l’instant). Ceux d’autres villes ne l’étaient pas non plus, jusqu’à ce qu’un simple arrêté voté en Conseil municipal en décide autrement.

  • Baignades en Seine : de la tragi-comédie à l’opéra bouffe Marc Laimé - Les eaux glacées su calcul égoïste

    Depuis que l’imposture a éclaté au grand jour l’impéritie des communicants rameutés à grand son de trompe donne chaque jour ou presque matière à se réjouir.

    D’abord on a eu la vanne, à moins que ce ne soit le clapet, qui serait mystérieusement tombé en panne.

    Vanne de quoi, située où, personne ne se pose la question et les medias d’avaler tout cru cette nouvelle colossale menterie de nos suspects habituels, ça doit être la force de l’habitude…

    The $1.5 Billion Plan to Clean Paris’ River
    https://www.youtube.com/watch?v=S26CHpcD2zk


    La traduction automatique de youtube est correcte

    https://www.la-croix.com/France/JO-2024-baignade-Seine-nageurs-nus-XVIIe-siecle-linterdiction-1923-2023-08

    Le bobo ce n’est pourtant pas le lecteur de base du Parisien qui, faussement naïf, fait semblant de s’interroger : « Paris : la baignade, grande absente de l’été au canal Saint-Martin »

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-baignade-grande-absente-de-lete-au-canal-saint-martin-25-08-2023

    Après c’est le “nouveau” 94, bref la droite qui a fini par faire tomber le dernier grand bastion du PCF, qui annonce benoitement qu’il va commencer à investir 48 millions d’euros pour… “pouvoir se baigner dans la Seine”. Ca fait jamais dix ans qu’on en parle, nous voilà sauvés…

    « Val-de-Marne : un chantier « complexe » pour en finir avec le mélange des eaux pluviales et des eaux usées
    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-un-chantier-complexe-pour-en-finir-avec-le-melange-des-eaux-

    Et la série noire n’en finit décidément pas : « Sur la Seine, l’accident de péniche interroge »
    https://www.leparisien.fr/paris-75/a-paris-laccident-de-peniche-interroge-a-moins-dun-an-de-la-ceremonie-oly

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-collision-entre-deux-restaurants-peniches-sur-la-seine-dix-personne

    Mais le coup de bambou, ce sont de talentueux youtubeurs anglo-saxons qui assènent le coup de grâce. A regarder absolument !

    #Seine #jo #anne_hidalgo #égouts #excréments #pollution #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Source : Seenthis https://seenthis.net/messages/1015863

  • #animaux et #architecture : décentrer le regard sur #Paris
    https://metropolitiques.eu/Animaux-et-architecture-decentrer-le-regard-sur-Paris.html

    L’exposition Paris Animal revisite l’histoire de la capitale, de l’Antiquité à nos jours, sous l’angle des cohabitations entre humains et animaux. Dans un contexte d’urgence écologique, elle interroge les façons dont les citadins acceptent ou non de partager la ville avec d’autres êtres vivants. Du 29 mars au 1er octobre 2023, le Pavillon de l’Arsenal propose l’exposition Paris Animal. #histoire et récits d’une ville vivante. Les commissaires, Léa Mosconi et Henri Bony, toustes deux architectes, y #Commentaires

    / animaux, #vivant, Paris, #écologie, #habitat, #urbanisme, architecture, #exposition, (...)

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_beaute3.pdf

  • JO de Paris 2024 : le tribunal administratif de Paris suspend la réquisition de 3 000 chambres universitaires

    Le juge des référés, dans une décision du 31 août, relève un « détournement de pouvoir » de la part du Crous de Paris et une « atteinte excessive » aux droits des étudiants dont le bail serait réduit de deux mois à l’été 2024 de manière à laisser leur logement à des personnes accréditées pour l’organisation des Jeux olympiques.

    [...]
    Cette annonce avait provoqué l’indignation de plusieurs syndicats, dont Solidaires étudiant-e-s, qui a saisi la juridiction administrative le 15 août en vue de contester cette « réquisition ». Le groupe syndical a obtenu gain de cause en référé, mais l’affaire doit encore être jugée au fond dans les prochaines semaines.

    « La décision du Crous est considérée comme une atteinte excessive aux droits des étudiants et donc à la mission première des Crous », se félicite l’organisation étudiante. De son côté, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) relativise la portée du jugement, estimant qu’il « ne remet pas en question le sens de la mise à disposition de logements vacants pour l’accueil des personnels mobilisés pour les Jeux olympiques, mais bien la manière dont elle a, à ce stade, été organisée ».
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/01/jo-de-paris-2024-le-tribunal-administratif-de-paris-suspend-la-requisition-d
    https://justpaste.it/boxw9

    #Paris #JO #logment #étudiants #Crous

  • #Journal du #Regard : Août 2023
    https://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-aout-2023

    https://youtu.be/lvBnePUGd7k

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Paris, #Marseille, #Exposition, #Musée, #Littératube (...)

  • #Violences_sexuelles dans les #transports_en_commun franciliens : plus de 150 #plaintes par jour en 2020

    Selon une note de la Sûreté régionale des Transports de la préfecture de police de Paris, dévoilée par « Le Parisien » ce jeudi 31 août, 57 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées en 2020 par les services de police et de gendarmerie. Un « chiffre noir » ne reflétant que la partie émergée de l’iceberg.

    Beaucoup mettent en place des stratégies, modifient leurs tenues avant de prendre les transports en commun, évitent de s’asseoir à côté d’un homme, s’en éloignent. Les femmes ont été forcées de l’intégrer : elles sont en danger dans les métros, bus, tramways, trains, ne sont toujours pas en sécurité dans l’espace public. Selon une note de la Sûreté régionale des Transports de la préfecture de police de Paris, détaillée par Le Parisien ce jeudi 31 août, 57 000 plaintes pour violences sexuelles ont été enregistrées en 2020 par les services de police et gendarmerie, ce qui correspond à 156 plaintes par jour.

    Ce « procès-verbal de contexte » rédigé en 2022 évoque « un chiffre noir important concernant les agressions sexuelles » ne reflétant pourtant que la partie émergée de l’iceberg. Si ces chiffres sont largement sous-estimés et ne concernent que les transports en commun d’Ile-de-France, il n’en reste pas moins deux fois et demie plus important qu’en 2011, indique le journal.

    Ces plaintes représentent moins de 1% de la délinquance globale dans les transports collectifs franciliens alors que selon l’enquête Virage menée par l’Ined en 2015, 43% des faits de violences que l’institut qualifie comme « graves » envers les Franciliennes ont lieu dans les transports collectifs. En 2016, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) publiait une étude qui démontrait que 87% des usagères interrogées avaient déjà été victimes au moins une fois de violences sexistes et sexuelles dans ces lieux. Pour 71% d’entre elles ces actes constituaient des infractions pénalement répréhensibles mais seulement 2% avaient porté plainte.
    Les victimes plus jeunes plus nombreuses à porter plainte

    La note de la Sûreté régionale des Transports de la préfecture de police de Paris tente d’expliquer : « Certaines victimes ignorent le caractère délictuel des atteintes qu’elles subissent, d’autres insèrent ces violences dans leurs déplacements quotidiens et estiment qu’une démarche serait inutile, enfin le sentiment de honte ressenti par certaines femmes les empêche de dénoncer les agressions. » Sans compter que la crainte de l’accueil qui leur sera réservé par les forces de l’ordre reste encore une barrière pour nombre de victimes. Sur les 3 500 témoignages de femmes ayant porté plainte ou souhaité le faire pour violences de genre récoltés par le collectif féministe Nous Toutes en 2021, 66% rapportaient de mauvaises expériences en commissariat ou gendarmerie.

    Surexposées aux violences, les plus jeunes sont plus nombreuses à déposer plainte. Toujours selon la note consultée par Le Parisien, la part des victimes majeures ayant procédé à un dépôt de plainte ne s’élève qu’à 11,6%. Une conséquence, selon ce service de la préfecture, du mouvement #MeToo. L’impunité reste néanmoins massive. En 2022, 192 mis en cause ont été placés en garde à vue par les services de la sûreté régionale des transports, dont 13 ont été écroués, précise le journal. En 2023, 125 suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue, 9 ont été incarcérés.

    Les mis en cause sont eux âgés de 12 à 72 ans, issus de milieux socioprofessionnels variés. Les faits relèvent d’agressions sexuelles dans 60% des cas, ce que la note minimise par des termes comme « frotteurs » ou « mains baladeuses ». Ces agressions se produisent en général aux heures de pointe, quand les faits de voyeurisme ou d’exhibitionnisme sont plutôt rapportés aux heures creuses ou dans les rames vides. « Les signalements de viol sont plus fréquents sur les lignes de Transilien desservant les villes de grande couronne », ajoute le Parisien.
    La mise en place de stratégies d’évitement

    La préfecture s’attarde également sur les conséquences psychotraumatiques de ces violences, notant une impossibilité pour certaines femmes de reprendre les transports en commun et la mise en place de stratégies d’évitement (allongement du trajet, taxi, VTC ou achat d’une voiture). Certaines ont aussi davantage recours au télétravail, changent de site, d’horaire ou même démissionnent.

    Selon l’enquête « Victimation et sentiment d’insécurité en Ile-de-France » de 2021, 5% des Franciliennes de plus de 15 ans renoncent à prendre les transports en commun par peur d’y être victime de violences ou de vol. Les trains et RER sont pointés par l’Observatoire national de la délinquance dans les transports comme davantage anxiogènes par les femmes comme par les hommes, ces lieux étant « ceux qui enregistrent le plus d’atteintes » sexuelles ou sexistes, avec 1 147 atteintes en 2020 dans ce type de transport, contre 599 dans le métro, 308 dans le bus, 156 dans le tramway.

    Le renforcement de la présence humaine (représentant des forces de l’ordre ou agents de la RATP /SNCF) est réclamé par une majorité de femmes. « A partir du 1er septembre, les bus opérés par la RATP vont progressivement pratiquer la descente à la demande après 22 heures dans tout Paris », a de son côté annoncé la présidente de région Valérie Pécresse. Une mesure qui était également plébiscitée dans l’enquête de l’Institut Paris région. Ce dispositif était déjà expérimenté depuis 2018 en grande puis en petite couronne.

    La RATP assure également au Parisien faire de la lutte contre les VSS une « priorité absolue » par la voix Sandrine Charnoz. La cheffe de projet de lutte contre le harcèlement dans les transports fait valoir ses campagnes de sensibilisation, la présence du numéro d’alerte 3117 (31 177 par SMS) pour les victimes ou témoins de violences ou encore la formation des agents pour accompagner les victimes jusqu’au dépôt de plainte. A savoir que la régie des transports parisiens est elle-même gangrenée par ces violences. Dans une enquête de Libé, une dizaine de salariés, victimes et témoins de violences sexuelles sur leur lieu de travail, avaient dénoncé de graves manquements de leur employeur.

    https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/violences-sexuelles-dans-les-transports-en-commun-franciliens-plus-de-150
    #transports_publics #France #Paris

  • « J’avais le dos rempli de piqûres » : l’enfer de Nawal, piquée par des punaises de lit au cinéma UGC Bercy Inès Chaïeb - Le Parisien

    Il y a deux semaines, une habitante du XIIe arrondissement de Paris s’est fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance au cinéma de Bercy Village. Si une employée nous a confirmé la présence de ces nuisibles dans l’établissement, ce dernier n’a pas fermé ses portes.

    À l’UGC de Bercy Village (Paris XIIe), Nawal Z. fait presque partie des meubles. Depuis vingt et un ans, cette habitante du quartier se rend cinq à six fois par semaine au sein de ce cinéma. Mais ça, c’était jusqu’au 17 août, où elle affirme s’être fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance.

    Les punaises de lit, qui mesurent entre 5 et 7 mm, peuvent pondre 7 à 9 œufs par jour. (Ilustration) LP/Archives

    Ce jour-là, la « cinéphile et cinéphage » comme elle se décrit, réserve une place pour « La Voie royale », salle 17, siège i08. Pendant la projection du film, la femme de 53 ans sent qu’elle se fait piquer. « Sur le moment, je n’ai pas pensé à des punaises de lit. Le siège que j’avais réservé était très abîmé. Je me suis dit que c’était peut-être de simples puces », se rappelle-t-elle.

    En sortant, « j’avais le dos et les bras couverts de piqûres », raconte la fonctionnaire, photos à l’appui. En rentrant, elle met immédiatement ses vêtements à la machine à laver mais oublie d’en faire de même pour son sac en tissu. « Pendant les jours qui ont suivi, je me grattais au sang, je ne dormais pas de la nuit. »

    Après une première prise de contact peu fructueuse avec le service client, l’habitante du XIIe arrondissement décide de se rendre directement sur place, quelques jours après, pour en savoir plus. « Les employés m’ont tous confirmé que les salles sont infestées de punaises de lit, qu’ils ont reçus plusieurs signalements, affirme Nawal. Ça m’a mis en rage de me dire que le cinéma est au courant du problème et qu’ils ne ferment même pas les salles. »

    #Cinema Les salles impaires en bas, @UGCcinemas @ugcdistribution de #Bercy Village sont infestées de punaises de lit, ATTENTION ‼️‼️‼️#Paris12
En DM ici, on vous remercie de l’info, mais PAS un mot de regret, ni aucune excuse. RIEN. 
La direction du ciné ne traite PAS les salles. https://twitter.com/Nawal_/status/1695428567386017863/photo/1
    -- Nawal ⚡️ (@Nawal
    ) August 26, 2023 _

    Interrogée, une employée nous confirme également la présence de ces nuisibles. « Nous avons reçu plusieurs signalements et les salles concernées sont traitées », affirme-t-elle, lapidaire.

    Aucun dédommagement de la part du cinéma
    « Après cet échange avec les jeunes employés, je suis rentrée chez moi en catastrophe pour vérifier mes meubles. J’ai retrouvé plusieurs punaises sur les coussins de mon canapé, dans ma chambre… », explique-t-elle. « J’ai parsemé de la terre de diatomée partout chez moi, mon appartement ne ressemble plus à rien. » En parallèle, elle a également fait appel à un expert pour éliminer les punaises de lit. Le devis est estimé à 450 euros minimum.

    « Dans tous les contacts que j’ai eus avec le service client ou la directrice de l’UGC Bercy, on ne m’a jamais proposé de me dédommager, ni pour les frais de traitement ni mon abonnement annuel UGC. La seule chose que l’on m’a proposée, c’est de m’offrir une place », se désole Nawal Z. Depuis, l’addict au ciné a décidé à contrecœur de résilier son abonnement. « Cela peut paraître bête, mais ça a été une décision très dure à prendre pour moi. C’était une vraie passion et depuis ce qu’il s’est passé, je suis traumatisée. Je ne pense pas remettre les pieds dans une salle de cinéma pour l’instant. »

    C’est finalement par les réseaux sociaux que Nawal a exorcisé sa peine, notamment par un tweet dans lequel elle dénonce ce qui lui est arrivé. « Pour moi, c’est trop tard, mais je ne veux pas que ça arrive à d’autres personnes », conclut-elle. Contactée, la direction de l’établissement n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    #parasites #mousses #punaises de lit #fauteuils de #cinéma #infection #nuisibles

    Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/javais-le-dos-rempli-de-piqures-lenfer-de-nawal-piquee-par-des-punaises-d

  • Paris : les réverbères de l’esplanade des Invalides ont-ils été « détruits » en vue des Jeux olympiques ? La Tribune de l’Art - Le Parisien . . .

    Alors qu’une vidéo de candélabres couchés sur l’esplanade du VIIe arrondissement circule sur les réseaux sociaux, la mairie de Paris dément et condamne les « mystifications » de plus en plus nombreuses dès lors que des aménagements sont réalisés dans le cadre des Jeux de Paris 2024.


    Ils accompagnent les badauds depuis le pont Alexandre-III jusqu’à l’hôtel des Invalides (VIIe). Les réverbères de l’avenue du Maréchal-Gallieni font partie du patrimoine parisien, éclairant à la nuit tombée cet axe très fréquenté par les touristes de la capitale. Mais ces mâts faits d’acier ont-ils été détruits ?
    Vidéo : https://twitter.com/ReaActuelle/status/1695746092405604430
    _ ( Malgré les dénis officiels. Pourquoi les démonter ? )
    C’est ce que sous-entendent plusieurs membres du collectif Saccage Paris qui relaient sur les réseaux sociaux une vidéo tournée, comme la publication récente le laisse à penser, fin août, mais sans aucune certitude sur cette date. Sur les images, les lampadaires sont déboulonnés et couchés au sol.
    . . . . . .
    La suite : https://www.latribunedelart.com/esplanade-des-invalides-et-champ-de-mars-etude-de-cas-de-desinforma

    #vandalisme #destruction #dénaturation #saccage #ps #anne_hidalgo #hidalgo #bêtise #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #ville #dénaturations #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Autre sources : https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-reverberes-de-lesplanade-des-invalides-ont-ils-ete-detruits-en-

  • Ethics vs. Profit: Stanford’s Fred Turner on the Competing Forces that Drive Innovation and the Interplay with Ethics | Project Liberty
    https://www.projectliberty.io/news/ethics-vs-profit-stanford-s-fred-turner-on-the-competing-forces-that-
    https://projectliberty.io/news/ethics-vs-profit-stanford-s-fred-turner-on-the-competing-forces-that-drive-innovation-and-the-interplay-with-ethics/opengraph-image?06d8781e822bef70

    24 August 2023

    This interview was conducted by Project Liberty’s Institute as part of its effort to engage academics and build a global alliance for responsible technology to empower individuals and expand economic opportunities.

    On June 16, 2023, an engaging talk co-organized by Project Liberty’s Institute and SciencesPo brought together guests from diverse backgrounds to delve into the world of cyberculture and its influence on the evolving Web3 community. Fred Turner, the Harry and Norman Chandler Professor of Communication at Stanford University and renowned author of “From Counterculture to Cyberculture,” led the discussion, sharing profound insights into the past, present, and future of digital landscapes.

    What is Cyberculture? Professor Turner introduced the concept of “cyberculture,” a term widely used in the late 1990s to envision a new cultural landscape that would emerge with the advent of the Internet. Cyberculture represented a vision of freedom, collective voice, and expression in the digital realm, influenced by technological utopianism that had roots in the military industrial research world of the 1940s and 1950s. However, he emphasized that the initial cyberculture ideal failed to account for corporate and state interests, leading to the collision between hyper-individualism and commercial imperatives that shape today’s digital landscape.

    Corporate Centralization of Data in the Age of Individual Empowerment: Professor Turner highlighted a crucial aspect of the current digital ecosystem - the corporate centralization of data alongside the hyper individuation of user experiences. He unveiled the illusion of an originally free Internet and exposed how big tech companies market their technologies as tools for individual empowerment while subtly exercising control and profit. Twitter’s micro-broadcasting system was cited as an example of corporate centralization intertwined with hyper individualized usership, revealing the disappearance of the middle ground.

    The Legacy of Counterculture in Web3: As an alternative to centralized Web systems, the Web3 movement advocates for technical and social decentralization. Professor Turner drew parallels between the vibrant Web3 community and the legacy of countercultural movements that sought to redefine societal norms and systems. The pursuit of a decentralized and equitable digital landscape reflects the enduring influence of utopianism in technological development.

    Ethical Innovation Between Design and Regulation: Embedding ethics in technology presents formidable challenges, especially when profit-driven corporate interests dominate the tech landscape. Professor Turner shared his insights on transforming the ethos of technology designers, urging them to prioritize safety over utility. He envisioned a future where technologies are better-managed to create a safer and freer world for all individuals. However, he acknowledged that the current ethical deficit within corporations hampers their ability to drive meaningful change.

    To that end, he feels that we need good models which can think about the opportunities across industries and limit the negative outcomes. Only when technologies are managed, can we make the world safer and freer as it’s not simply a structural issue, it is an ethical one.

    Regulation for a Safer and Freer Digital World: He stressed the importance of regulating technology, comparing it to regulating pollution in the natural world. Regulating the social media industry, akin to regulating oil and coal, is crucial to safeguarding the digital world and individual liberties. Turner emphasized the potential of Europe’s regulatory efforts to shape behavior in the States, where corporate interests have heavily influenced regulatory decisions.

    By understanding the interplay between counterculture ideals, corporate interests, and individual empowerment, we can pave the way for a safer, freer, and more equitable digital landscape.

    #Fred_Turner #Paris

  • France : à Paris, plus de 200 migrants ouest-africains pris en charge | Africanews
    https://fr.africanews.com/2023/08/22/france-a-paris-plus-de-200-migrants-ouest-africains-pris-en-charge


    Des sans-papiers, des migrants et des demandeurs d’asile, sur un parking transformé en abri de nuit temporaire près de l’Arc de Triomphe à Paris, le 1er mars 2023 - Copyright © africanews EMMANUEL DUNAND/AFP or licensors

    Un #campement de #migrants installé depuis début août devant l’Hôtel de ville de Paris a été évacué et 226 personnes mises à l’abri, ont annoncé mardi les autorités.

    Ces migrants, "principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, (...) ont été dirigés dans une structure d’accueil temporaire en Ile-de-France", indique un communiqué de la région Ile-de-France et de la #préfecture de #police.

    Ils seront ensuite orientés en régions "en fonction de leur situation et avec leur accord", dans des structures d’#hébergement_temporaires permettant un accompagnement social et sanitaire, ainsi qu’une évaluation de leur situation administrative quant au #droit_au_séjour, selon le communiqué.

    Depuis début août, quelques dizaines de familles campaient près du parvis : souvent des femmes avec des enfants très jeunes, venues notamment du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Mali.

    [Après 3 semaines de campement...] Lundi, la #mairie_de_Paris avait réclamé une opération de mise à l’abri de ces familles installées là pour demander une solution d’hébergement d’urgence. Il s’agit de la 24e opération en Ile-de-France depuis le début de l’année, avec au total 3 783 personnes prises en charge, précise le communiqué.

    #Paris #JO

  • Baignades en Seine et JO 2024, quand la fable tourne au fiasco
    https://blog.mondediplo.net/baignades-en-seine-et-jo-2024-quand-la-fable

    Fin juillet, la préfecture de la région Île-de-France, sur la base des analyses bactériologiques des deux mois précédents, autorisait « en principe » les épreuves de natation en eau libre qui devaient se tenir les samedi 5 et dimanche 6 août entre le Pont Alexandre III et le Pont de l’Alma, en plein centre de Paris.

    C’est une des épreuves de la Coupe du monde de natation en eau libre organisée sous l’égide de World Aquatics, la fédération internationale de natation, qui devait se dérouler dans la Seine, une compétition faisant figure de « test » pour les organisateurs des JO de Paris, une manière de roder l’épreuve olympique de l’année prochaine.

    Les nageuses le samedi et les nageurs le dimanche devaient crawler 10 kilomètres, en réalisant plusieurs boucles d’1,6 km entre les deux célèbres ponts, avec la Tour Eiffel en arrière-plan. Une image iconique attendue par l’armée de communicants attachés à l’affaire.

    La préfecture avait également autorisé les épreuves tests prévues entre les 17 et 20 août de trois disciplines olympiques devant se dérouler dans la Seine lors des JO de 2024 : la natation marathon, le triathlon et le para-triathlon.
    Chronique d’un désastre annoncé

    Las, le 3 août au soir la Fédération française de natation tirait la sonnette d’alarme. « Suite à de fortes pluies récentes à Paris, la qualité de l’eau de la Seine est actuellement en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs ».

    Des taux de présence de la bactérie Escherichia Coli dépassant les limites venaient en effet d’être constatés. World Aquatics impose pour cette bactérie un taux inférieur à 1 000 UFC (unité formant colonie) pour 100 ml pour que la compétition puisse avoir lieu. Or, le dernier relevé, remontant à 24 heures, faisait état de 1 300 UFC pour 100 ml.

    Conséquences, l’entraînement prévu le vendredi dans le fleuve était annulé, ainsi que l’épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre prévue le week-end suivant…

    « Nous avons fait 42 mesures entre le 6 juin et le 19 juillet. Et nous avons constaté une amélioration de la qualité de l’eau » précisait la préfecture de Paris. Mais « l’épisode exceptionnel » de la fin du mois de juillet a mis à mal ces résultats. « Entre le 20 juillet et le 2 août, il est tombé 104 mm d’eau sur Paris, indiquait-elle. Ce n’était pas arrivé depuis au moins vingt ans et c’est quatre fois plus que la moyenne de ces vingt dernières années. »

    Le risque est pourtant connu de tous. Les athlètes s’étaient déjà plaints lors des jeux de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021. Et c’est ce qui s’est à nouveau produit le dernier weekend de juillet cette année à l’occasion d’une compétition de triathlon organisée à Sunderland, au Royaume-Uni. Au moins 57 personnes ont souffert de diarrhées et vomissements après avoir nagé. Des analyses effectuées par l’Agence de l’environnement trois jours avant la compétition ont mis en évidence une présence de bactérie Escherichia coli 39 fois supérieure au taux habituel…

  • Social Killer Vol I : L’intérim - DSOL / CASVP [Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris] SUPAP-FSU
    http://dases-supap-fsu.over-blog.com/2023/08/social-killer-vol-i-l-interim.html

    4.066.828,72€

    C’est le coût du recours aux agences d’intérim en 2022 pour le seul Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP). On n’a pas réussi à avoir le montant pour la DSOL et l’ASE qui, avec ses foyers de l’enfance, doit être de loin le plus gros consommateur d’intérim. Selon les estimations de Dr SUPAP le budget intérim de l’ensemble de la Direction des SOLildarités (DSOL - Paris) permettrait de mettre un hôtel rue de la Paix.

    Le recours à l’#intérim dans le #secteur_social n’est pas nouveau. A la DSOL, il est utilisé quotidiennement dans les établissements qui accueillent du public en continu (#EHPAD, #CHRS, « #foyers » de l’#ASE). Ce qui est relativement nouveau c’est le volume des demandes et la dépendance totale des établissements aux agences d’intérim. Et on parle pas d’une petite dépendance, on parle d’établissements en mode consommateurs de crack. 

    Un problème de personnel ? Conditions de travail de merde, personnels en arrêt pour burn out, impossibilité de recruter parce que plus personne n’accepte de travailler dans ces conditions ? Pas de soucis, les agences d’intérim sont là pour te facturer un intérimaire pour la modique somme d’un bras, une jambe, un rein et un poumon (l’intérimaire ne percevra que le coude hein, le reste c’est pour les actionnaires). #Synergie, fournisseur officiel des intérimaires de la DSOL, a un chiffre d’affaires 2022 de 2,9 milliards d’euros (et des actionnaires bien contents que ce soit la merde pour gérer Djayson au foyer de l’enfance de Saint Brioul sur Marne).

    Tes équipes tombent comme des dominos ? #Domino_RH est là pour ça ! D’ailleurs chez Domino ils sont tellement forts et bien implantés, ils ont tellement compris que le social est la nouvelle poule aux œufs d’or, qu’ils ont déjà géré entièrement des foyers de l’enfance. Ouaip. Projet éducatif : maintien du calme / qu’il se passe rien / prendre la thune / faire grimper le Chiffre d’Affaire.

    Parce que les agences d’intérim sont des entreprises privées à la recherche de profits, elles éclaboussent les politiques sociales d’intérêts privés et participent pleinement à la #marchandisation du secteur. L’effondrement d’un système ça rapporte toujours ! Et en consacrant une part toujours plus importante de leurs budgets contraints à engraisser les entreprises d’intérim, les institutions se privent de moyens financiers qu’il serait urgent de consacrer aux conditions de travail (celles-là même qui, améliorées, réduiraient drastiquement les besoins d’intérim). C’est ce qu’on appelle se mordre la queue.

     

    « Je suis pas venue ici pour souffrir ok ? » Monique, assistante sociale à la DSOL

    « Si vous êtes pas contente vous avez qu’à partir » Patrick, membre de la direction à la DSOL (et actionnaire de Synergie)

     

    Côté #intérimaires on n’est pas beaucoup mieux ! [dit le syndicat, ndc]

    Si pour les travailleurs sociaux, la demande permet souvent de ne pas craindre de se retrouver sans #mission et #salaire, il n’en va pas toujours de même pour les agents moins qualifiés qui subissent l’intérim et la #précarité. Et difficile pour eux d’accéder à la stabilité en étant recrutés par une structure cliente de l’agence d’intérim : les contrats prévoient des pénalités de plusieurs milliers d’euros dans le cas où une structure recruterait un intérimaire. Sans compter qu’en fonction des structures et missions, les intérimaires, prestataires, peuvent être traités comme de la crotte ou mis dans des situations de travail impossibles.

    Mais l’intérim peut aussi être un choix (avec toutes les nuances cachées derrière le mot choix, parce que par exemple, t’as choisi ton mec mais en vrai si Brad Pitt avait été accessible t’aurai pas « choisi » Robert [attention, ils vont filer la chose, ndc]). Il permet à un nombre important de professionnels non diplômés (principalement des faisant fonction d’éducateurs spécialisés) d’exercer leurs missions. Il permet à de jeunes professionnels de tester différents secteurs et missions. Il permet d’avoir un meilleur salaire. Il permet parfois d’accéder à plus d’autonomie et de liberté.

    L’intérim permet aussi de ne pas s’impliquer, de prendre de la distance vis-à-vis d’institutions et d’équipes bien souvent en difficulté voire dysfonctionnantes. Le poids de la chaine hiérarchique, des procédures, des collègues... pèse moins quand t’es juste de passage. Et pour les nombreux travailleurs sociaux qui ont fait le tour des institutions, l’intérim peut être le moyen de limiter son implication et de se mettre à distance d’un système qui en a épuisé plus d’un ! C’est pas nouveau ni limité à l’intérim que de refuser de s’engager après des expériences douloureuses. Et dans le social c’est pas les coups foireux qui manquent : c’est eux qui poussent à préférer les coups d’un soir pour satisfaire des besoins primaires plutôt que de s’engager dans des histoires compliquées qui finissent toujours mal !

    #centre_d'action_sociale_de_la_Ville_de_Paris #Paris #travail_social

    • L’action sociale municipale m’emmerde. Je renvoie l’ascenseur à purin.

      Bonjour,
      je constate que si, conformément à la loi, le règlement de l’aide sociale municipale est accessible en ligne, il n’en est pas de même de ses annexes alors que celles-ci définissent pour partie les critères d’attribution des aides sociales. J’imagine qu’il s’agit d’un oubli, puisque la Ville ne cherche évidemment pas à dissimuler des éléments essentiels à la vie de nombre de ses habitants. J’aimerais donc être informé de leur date de publication.
      M’apprêtant à demander une aide, je ne souhaite pas perdre mon temps en me voyant répondre par un refus qui pourrait être anticipé. Auriez-vous l’obligeance de me communiquer lesdites annexes ? Par avance, merci.
      Salutations.

      Impossible de poster sans pj ?! Alors bon, j’obéis.

  • « Ça fait 450 ans qu’on est là » : à Paris, les bouquinistes refusent de déménager pour les JO 2024 Ouest-France

    La préfecture de police de Paris a demandé aux bouquinistes de retirer leurs boîtes dans lesquelles ils vendent des livres d’occasion sur les quais lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en 2024. Mais les commerçants ont annoncé qu’ils ne bougeraient pas.

    Un bras de fer vient de débuter entre les bouquinistes parisiens et la préfecture de police de Paris à un an des Jeux olympiques 2024. Ces derniers sont invités à démonter leurs petits emplacements où ils vendent leurs livres d’occasion le temps de la cérémonie d’ouverture qui aura lieu sur la Seine, indique l’AFP. Dans un courrier adressé aux bouquinistes le 25 juillet 2023, la préfecture de police de Paris estime « indispensable » pour sécuriser l’événement que ces boîtes qui sont situées dans le périmètre de la cérémonie, soient « enlevées ».

    Ils n’ont « nullement l’intention de bouger »
    La préfecture s’appuie notamment sur un article du code de la sécurité intérieure qui prévoit un périmètre où « l’accès et la circulation des personnes sont réglementés » afin d’assurer la sécurité d’un « lieu ou d’un événement exposé à un risque d’actes de terrorisme ».

    Interrogé par l’AFP, le représentant des quelque 200 bouquinistes de l’Association culturelle des bouquinistes de Paris, soit 88 % du total, assure qu’ils n’ont « nullement l’intention de bouger ». « Lors d’une réunion organisée le 10 juillet à la mairie, l’adjoint à la Seine nous a clairement expliqué que nous allions gêner la vue le jour de la cérémonie », fustige le président de cette association, Jérôme Callais. « On est un symbole majeur de Paris, ça fait 450 ans qu’on est là. Vouloir nous gommer du paysage alors que la célébration de ces Jeux doit être la célébration de Paris, ça paraît un peu fou », ajoute-t-il.

    L’incompréhension sur les quais
    Sur les quais, la colère monte chez les commerçants. « Les bouquinistes sont toujours présentés comme étant une partie importante du paysage parisien et on a l’impression d’être comme les mouches sur un gâteau. On nous chasse d’un coup de tapette », témoigne un bouquiniste auprès d’ Europe 1 . Un autre confie à Marianne : « en trois décennies, mes boîtes n’ont jamais été déplacées. Je ne vois pas pourquoi ce serait le cas maintenant. »

    Dans un communiqué jeudi 27 juillet 2023, la Ville de Paris assure les bouquinistes de son soutien et reconnaît que leur activité « fait partie de l’identité des quais de Seine ». Elle estime à 570 le nombre de boîtes concernées par un éventuel enlèvement, soit 59 % du total.

    . . . . . .

    #bourgeoisie #ps #paris #exclusion #racisme #hidalgo #anne_hidalgo #livres #racisme #bouquinistes #violence #enMarche #exclusion #ségrégation

    Source : https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/ca-fait-450-ans-quon-est-la-a-paris-les-bouquinistes-refusent-de-demena

  • #Controverses mode d’emploi

    Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, la cartographie des controverses apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.
    Face aux problèmes environnementaux et sanitaires qui nous submergent, face à la cadence inédite des innovations technologiques, les expert·e·s s’affrontent, se contredisent ou s’avouent sans réponse. Les controverses surgissent à un rythme bien plus rapide que la production des savoirs. Dans cet âge d’#incertitude, où la décision doit souvent précéder la connaissance, il nous faut imaginer de nouvelles manières de penser et d’agir collectivement.

    La cartographie des controverses fournit ce cadre. Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, elle apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.

    Pour se repérer dans l’incertitude, nous dit-elle, il faut d’abord se perdre dans la complexité.

    Ce livre en offre le mode d’emploi, en s’appuyant sur des exemples de controverses contemporaines soigneusement sélectionnées pour leur diversité et la richesse de leurs enseignements.

    https://www.pressesdesciencespo.fr/fr/book/?gcoi=27246100412870#h2tabtableContents

    #livre #controverse #eau #vélo #femmes #hystérie #burn-out #glyphosate #Romainville #rats #Paris #forages #eaux_profondes #enquête

    @reka : dans le résumé du livre on parle de « cartographie des controverses », mais je ne sais pas ce qui se cache derrière #cartographie, si c’est « mapping » en anglais qui pourrait donc comporter zéro visualisation :-)

    • Dans l’article d’origine, une explication toute bête, pour Paris au moins :

      « Actuellement, la question de l’entretien est fondamentale dans les aménagements urbains et les projets de rénovation, car cela a un coût, encore plus quand des villes sont sous pression austéritaire – comme beaucoup de communes de Seine-Saint-Denis, poursuit Matthieu Adam. Embaucher des jardiniers formés pour entretenir les arbres est plus cher que d’avoir un agent qui vient nettoyer une dalle au jet d’eau. Ce qui fait qu’en banlieue la végétation est moins présente. »

      Par ailleurs, nombre de projets de rénovation proposent encore des aménagements très minéralisés, en partie pour réaliser de la prévention situationnelle. « En somme, ne pas planter des arbres est plus pratique pour laisser l’espace urbain ouvert afin de contrôler la population via des caméras de vidéosurveillance, des drones ou la simple vue des patrouilles de police », précise le chargé de recherche CNRS.

    • Pour Marseille, un peu différent, les riches privatisent les quartiers végétalisés :

      « En réalité, Marseille reste une ville très minérale où la végétation est plutôt absente, et la saisonnalité invisible. Les espaces verts urbains représentent seulement 4,6 m² par habitant. C’est moins que Paris (14 m2), indique le géographe Allan Popelard, qui dirige la collection « L’ordinaire du capital » aux éditions Amsterdam. Marseille compte environ dix fois moins d’arbres d’alignement par habitant que les autres grandes villes européennes étudiées. »

      Par ailleurs, le nombre d’arbres y est en nette régression : en 75 ans, le cœur historique de Marseille a perdu la moitié de son patrimoine arboré. Professeure à Aix-Marseille Université et chercheuse au Laboratoire Population Environnement Développement, Élisabeth Dorier précise pour Mediapart : « Dans le centre-ville de Marseille, il existe encore quelques rares cours intérieures avec des arbres. C’est une adaptation ancienne aux chaleurs des quartiers historiques qu’il faut à tout prix préserver. »
      [...]
      Allan Popelard : « Cette division socio-environnementale Nord-Sud résulte des choix d’aménagement opérés notamment sous les mandatures de Gaston Defferre (1953-1986) et Jean-Claude Gaudin (1995-2020). Une politique de classe qui a concentré les externalités négatives dans les quartiers nord. »
      [...]
      Les cartographies de la végétalisation et des revenus des ménages font apparaître au sud de la métropole les quartiers chics du Roucas-Blanc et de la colline Périer (7e et 8e arrondissements) où se trouvent des résidences fermées et végétalisées sous vidéosurveillance.

      Depuis 2007, Élisabeth Dorier se penche avec son équipe de recherche sur l’essor de ces résidences sécurisées. « Dans ces quartiers réservés aux privilégiés, les espaces verts sont progressivement privatisés. La colline Périer est devenue un écrin de verdure privé et bien gardé avec murs, patrouilles de gardiennage et vidéosurveillance, détaille la chercheuse. La fermeture résidentielle est ici un outil de valorisation foncière et d’exclusivité sociale. »

    • @olaf sur le « jardinage urbain », voir les travaux de mon ex-collègue #Marion_Ernwein :

      Les natures de la #ville_néolibérale

      « Zéro phyto », gestion écologique : les #espaces_verts_urbains longtemps conçus sur le mode « nature morte » de la tradition horticole se font de plus en plus vivants. Plus participatifs aussi, comme en témoigne la prolifé­ration des programmes de jardinage collectif. Cet ouvrage invite à com­prendre l’insertion de ces transforma­tions dans les nouvelles logiques de production de la ville et des services urbains.
      Sur la base d’enquêtes de terrain menées à Genève (Suisse) – auprès de responsables administratifs, politiques et associatifs, de travail­leurs de la nature, et de citadins-jar­diniers – il illustre la manière dont les politiques urbaines néolibérales faisant la part belle à l’événement, au managérialisme et aux #partenariats_publics-privés modèlent la ville vi­vante et le rôle qu’y jouent humains et non-humains. En détaillant le traitement réservé à différentes formes de végétaux – horticoles, vivriers, bio-divers – l’ouvrage développe des outils conceptuels pour une #écologie_politique du #végétal_urbain.

      https://www.uga-editions.com/les-natures-de-la-ville-neoliberale-544600.kjsp

      –—

      Et une recension du #livre :
      https://journals.openedition.org/cybergeo/35592

      #nature_en_ville

  • Une France bouclée John R. MacArthur - Le Devoir

    Pour ne pas dire plus, la France traverse une crise politique et culturelle de grande ampleur. La réforme des retraites, la mort de Nahel Merzouk, abattu par un policier, la violence qui en a résulté dans la rue, la violence rhétorique qui émane des rangs de l’Assemblée nationale — tout signale une inversion des « valeurs républicaines » vantées par les politiciens de toutes allégeances. La beauté philosophique de la France — incarnée par le concept essentiel de la fraternité — cède le pas à une laideur d’esprit qui se traduit par une métaphorique défiguration du corps politique et du contrat social.

    Bizarrement, le monde extérieur agit comme si de rien n’était. Les touristes étrangers continuent d’inonder les lieux iconiques de l’Hexagone, et en si grand nombre que le gouvernement a lancé un programme pour réguler le « surtourisme ». Nulle part ce surtourisme n’est-il plus mis plus en évidence qu’au pied de la tour Eiffel ; nulle part le déclin de l’idéal républicain à la française n’est-il plus frappant.

    Comment ça ? Le pourrissement de la République n’est-il pas surtout démontré par l’inégalité des banlieues comme celle de « Nahel M. », par l’isolement des pauvres immigrants arabes et africains, ainsi que les petites gens démunis des villes et villages oubliés qui ont créé le mouvement des gilets jaunes ? D’une part, oui. Cette France que ni les touristes ni Emmanuel Macron ne connaissent est une tumeur attisée par l’indifférence des élites.

    Cependant, la belle France, celle des Lumières, donne toujours le meilleur d’elle-même quand elle exsude son assurance, c’est-à-dire une authentique croyance sans peur — en la liberté, en l’égalité et en la fraternité. La tour Eiffel est le symbole parfait de cette confiance populaire — brillante ingénierie ouverte sur le monde érigée pour l’Exposition dite universelle de 1889 —, un phare dédié dans une certaine mesure à la liberté d’imaginer et de réfléchir. Aujourd’hui, cette magnifique structure est enfermée derrière un hideux mur de verre pare-balles afin de protéger les visiteurs contre le « terrorisme ».

    Depuis l’aboutissement de ce projet sécuritaire, le parcours aléatoire et aisé sous la tour — à mon avis aussi le meilleur poste d’observation pour l’apprécier — est interdit. Pour ne serait-ce qu’accéder à l’esplanade, il faut se plier à un contrôle de sécurité (bien que son accès reste gratuit). Pire encore peut-être, ce bouclage a ruiné la promenade agréable qui faisait partie intégrante du charme du Champ-de-Mars.


    En pleine pandémie, la société de préservation SOS Paris a expliqué les dégâts collatéraux de cette décision : « Pendant que les Parisiens étaient cruellement privés d’espaces verts [… ], d’importants travaux de terrassement avaient lieu dans les allées latérales de la tour Eiffel. Les millions de visiteurs doivent désormais s’entasser pour franchir les sas de sécurité, comme dans un aéroport. Ceux-ci ont été intégrés au grand mur de verre et de métal qui emprisonne et enlaidit depuis deux ans la vieille dame ainsi que les deux charmants jardins à l’anglaise, réduits à des zones de file d’attente. Ces allées n’ayant pas été conçues pour résister à une telle fréquentation, il a donc fallu… les bétonner. »

    Voisin à mi-temps de la vieille dame, je peux témoigner de l’effet esthétiquement ravageur de sa sécurisation sur elle. Faire le tour de la tour vous oblige à percer des phalanges de touristes et de vendeurs à la sauvette, tous pressés et confinés pour obéir aux forces de l’ordre. Déjà, l’image d’une France suffoquée, fermée et craintive est déprimante. Mais est-ce que ce vandalisme d’espace public est même une mesure de sécurité efficace ? Conçu à la suite des attentats terroristes de novembre 2015, dont celui du Bataclan, cet aménagement a été pensé par la préfecture de police et la mairie, qui ont voulu, selon Le Parisien, « renforcer » le site contre d’éventuels attentats et tueries de masse.

    Dans un premier temps, j’étais plutôt d’accord avec le sénateur Eugene McCarthy, qui estimait qu’entourer la Maison-Blanche d’une clôture pour empêcher l’approche d’assassins servait d’encouragement aux fous les plus ambitieux. En 1968, année d’extraordinaire violence en Amérique, McCarthy déclara que, s’il était élu président, il démantèlerait la clôture. Sans défi lancé à leur ingéniosité, les tueurs aspirants perdraient tout intérêt, assurait-il. Même teintée d’ironie, son idée était, au fond, sérieuse. 

    Comme l’a remarqué le journaliste Russell Baker en 1995, McCarthy avait compris que trop de sécurité s’avérait finalement autodestructeur, le rêve d’une sécurité absolue n’étant en effet rien de plus qu’un… rêve. Ce qu’Oussama ben Laden a illustré le 11 septembre 2001 (ainsi que les assassins de Charlie Hebdo, 14 ans plus tard), c’est que l’imprévu et l’audace ont toujours un avantage contre la technologie, même la plus haute, de même que contre la surveillance, même la plus attentive.

    Le nouvel édifice de protection de la tour Eiffel dessiné par l’architecte Dietmar Feichtinger se veut transparent — il l’est, littéralement —, mais c’est également un leurre. On n’a qu’à penser à la tentative d’assassinat contre le maire de L’Haÿ-les-Roses durant les récentes émeutes pour démasquer les experts en sécurité trop sûrs d’eux. Là-bas, une voiture-bélier en feu lancée par des « terroristes » a défoncé le portail du domicile du maire. Les auteurs ont ensuite incendié la voiture familiale avec l’intention, presque réussie, de mettre le feu à la maison et d’en tuer ses habitants.

    Je suis tout à fait favorable à la prudence civique. En revanche, j’appuie le grand Russell Baker quand il dit ceci : « Chaque renforcement de ce qu’on appelle la sécurité augmente le risque qu’un autre morceau de liberté soit sacrifié pour en payer le prix. » Ainsi qu’un morceau de l’âme nationale, pourrait-on ajouter.

    John R. MacArthur est éditeur de Harper’s Magazine. Sa chronique revient au début de chaque mois.

    #France #macron #émmanuel_macron #néolibéralisme #capitalisme #idéologie #sécurité #crise #GJ #gilets_jaunes #nahel #retraites #laideur #défiguration #vandalisme #Paris #PS #anne_hidalgo

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/795804/chronique-une-france-bouclee