• LA CONDITION DES PERSONNES EXILÉES A PARIS : 8 ANNÉES DE VIOLENCES POLICIÈRES ET INSTITUTIONNELLES

    Trois ans après l’expulsion brutale d’un campement de 500 tentes #place_de_la_République, nous vous partageons le premier #rapport du #CAD (#Collectif_Accès_au_Droit), qui documente les violences policières envers les personnes exilées à Paris et dans sa proche périphérie.

    Ce travail, basé sur le recueil de 448 #témoignages recensés depuis 2015 et sur une enquête flash réalisée ces dernières semaines auprès de 103 personnes exilées, démontre que ces violences constituent depuis 8 ans la condition des personnes exilées à Paris.

    https://collectifaccesaudroit.org/rapport

    #sans-papiers #migrations #France #violences_policières #harcèlement #violence #violence_systémique #violences_institutionnelles #campement #destruction #nasse #nasse_mobile #Paris

    ping @isskein @karine4

  • Paris 2024 : le prix du ticket de métro va presque doubler durant les Jeux olympiques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/27/paris-2024-le-prix-du-ticket-de-metro-va-presque-doubler-durant-les-jeux-oly

    Ile-de-France Mobilités (IDFM) va augmenter, du 20 juillet au 8 septembre 2024, le prix des tickets de métro et lancer un forfait spécial pour les visiteurs, a annoncé sa présidente, #Valérie_Pécresse. Cette augmentation des tarifs pour les usagers occasionnels doit permettre de financer la hausse de l’offre de #transports qui aura lieu lors des #JO, qui se dérouleront dans la capitale à l’été 2024.
    Le ticket de métro passera ainsi à 4 euros (contre 2,10 euros actuellement) et le carnet à 32 euros (contre 16,90 euros), a annoncé Mme Pécresse dans une vidéo publiée sur X. Les forfaits Navigo mensuels et annuels, les passes Imagin’R et sénior « ne seront pas concernés par ces augmentations », a-t-elle précisé.
    Un passe baptisé « #Paris 2024 permettra de se déplacer dans toute l’Ile-de-France » et son tarif sera dégressif, allant de 16 euros pour une journée à 70 euros pour la semaine, a précisé Mme Pécresse. Il permettra aux voyageurs d’accéder à la totalité du réseau francilien, aéroports et Orlyval compris, a ajouté IDFM auprès de l’Agence France-Presse (AFP).

    Cette hausse « considérable » des tarifs a été décidée en raison des investissements réalisés dans le réseau de transports franciliens, censés permettre d’assurer un service plus dense lors de cette période de forte affluence. Quinze millions de visiteurs sont attendus dans la capitale pour les Jeux olympiques.
    « C’est le juste prix », a déclaré la présidente de la région Ile-de-France, qui dit « refuser que ces surcoûts soient payés par les Franciliennes et les Franciliens ». « Pour les voyageurs occasionnels, nous leur recommandons d’acheter avant le 20 juillet leurs titres de transport, soit sur une carte Easy, soit sur Liberté +, afin de ne pas être impacté par ces hausses », a ajouté Mme Pécresse.
    Le prix du trajet vers les aéroports sera lui aussi rehaussé (16 euros, contre environ 11 euros actuellement pour Roissy et Orly) et « les autres forfaits jour et semaine seront suspendus », ajoute Le Parisien, d’après une interview avec la présidente d’IDFM. L’adoption de ces nouveaux tarifs est soumise au vote du conseil d’administration d’IDFM le 7 décembre, a précisé l’autorité organisatrice des transports franciliens à l’AFP.

    ils ont tellement abandonné l’amélioration des transports en commun qu’ils la font provisoire et payante, tout comme le 93, le plus pauvre et le plus jeune des départements métropolitains, restera grave sous doté en équipements sportifs malgré le fric balancé.

    • Euh ! cela veut-il dire qu’il va y avoir un trafic monstre au noir, en revendant les stocks acquis avant la hausse ?

      Si c’est le cas, on n’a pas fini : 1. de se voir proposer des tickets sous le manteau, 2. d’entendre le message n’achetez pas vos tickets à un revendeur à la sauvette, vous risquez etc.

    • il faut être sans papier pour devoir vivre de ça, et comme il faut que tout soit propre, qu’il y a de plus en plus de caméras et de policiers, c’est risquer l’expulsion. j’ai l’impression que la vente de tickets à la sauvette est en baisse (les clopes ça se vend dehors, c’est plus sûr). quant au message, on l’entend sans cesse, au moins pour ajouter une touche de protection à cette charmante ambiance.

    • JO Paris 2024 : une dérogation sera nécessaire pour circuler librement dans Paris pendant les Jeux
      https://www.leparisien.fr/paris-75/jo-paris-2024-une-derogation-sera-necessaire-pour-circuler-librement-dans

      Pour des raisons de #sécurité, des restrictions de #circulation visant les véhicules motorisés seront mises en place dans la capitale lors du grand rendez-vous de l’été prochain, notamment autour des sites olympiques. Seules les personnes bénéficiant d’une dérogation pourront les éviter.

    • les tickets papiers ne sont plus vendus depuis septembre.

      La fin programmée de la vente des carnets de tickets de métro en papier annonce-t-elle, à terme, la disparition totale du ticket+ à l’unité ? Pas vraiment, explique la RATP.

      Malgré l’arrêt progressif du carnet de 10 tickets, « il sera encore possible d’acheter certains titres en version carton : le ticket t+ à l’unité ou encore le billet origine destination qui permet de voyager en banlieue restent encore vendus sous format cartonné », a indiqué la régie. Le ticket à l’unité, né le 19 juillet 1900 avec la première ligne de métro, n’a pas encore tiré sa révérence…

      Reste que la tendance globale penche vers le recours aux solutions sans contact. La crise sanitaire mondiale du nouveau coronavirus a même joué l’effet d’un accélérateur de ce mouvement. Dès 2016, Bruxelles avait arrêté le ticket magnétique. Et à Londres, les voyageurs privilégient l’Oyster Card aux tickets en carton.

      Pourquoi cette décision [de cesser leur vente] ? Sur son site Internet, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) met en avant trois raisons principales :

      le fait que, chaque année, près de 5 millions de tickets sont démagnétisés en raison de leur proximité avec des clés ou des pièces de monnaie
      le fait que sur un carnet, un ticket sur dix en moyenne n’est pas utilisé, soit parce qu’il est perdu, abîmé ou oublié
      le gain en rapidité et en sécurité sanitaire des supports sans contact, qui rendent plus facile le passage aux valideurs et permettent le respect des gestes barrières (comme en période de Covid-19)

      et en contrôle/traçabilité : peu de gens payent pour l’anonymat du titre magnétique, les usagers bénéficiaires de la gratuité des transports (au RSA socle, plus un halo de personnes à très bas revenu) ne peuvent avoir accès aux titres magnétiques anonymes.

    • beaucoup l’ont compris, et pas seulement les friqués ou des parisiens, mais aussi nombre d’habitants du 93, il ne faut pas rester à Paris et dans diverses villes des alentours lors des JO. mieux vaut fuir en sous louant. chez des fauchés, cela va représenter une part importante du revenu annuel, au risque pour certain.e.s de se voir supprimer l’APL par la CAF ou de se faire imposer une cessation de bail. pour la CAF c’est à dissimuler, en priant des risques, ou le pataquès. il faut une autorisation de sous location par le bailleur et déclarer les sommes concernées, avec des recalcules de prestations à la clé. dans le logement social, en général (ou partout), la sous-loc est interdite et vaut annulation du bail. dans le privé, c’est soit interdit soit soumis à l’accord du propriétaire.
      la seule manière d’éviter de pénibles impondérables est de ne pas percevoir d’argent. par exemple en passant par des sites tels que home exchange où l’on accumule des points qui donnent ensuite la possibilité de séjourner chez d’autres échangeurs. je le note ici car, en bonne logique, c’est ce que je devrais faire, d’autant qu’il y a aura certainement plus de poins à gagner qu’en temps ordinaire. or je m’en occupe pas...

    • Paris 2024 : la Mairie de Paris demande à Valérie Pécresse d’annuler les hausses de tarif dans les transports pour les Jeux olympiques
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/06/paris-2024-la-mairie-de-paris-demande-a-valerie-pecresse-d-annuler-les-hauss

      Alors que la présidente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) a annoncé un quasi-doublement des tarifs des billets à l’unité pendant l’été 2024, deux adjoints à la Mairie de Paris dénoncent un « coup de massue » pour les usagers.

      [...]

      « Tous ceux qui feront de ces Jeux un succès ne sont pas nécessairement détenteurs d’un passe Navigo et n’auront d’autre choix que de payer le prix fort », protestent les deux adjoints à la Mairie de Paris en évoquant « les travailleurs précaires qui viendront travailler », mais aussi les volontaires, dont la présence est « indispensable pour la bonne tenue de cet événement ». Le recrutement de ces derniers va « être mis en difficulté » par cette tarification spéciale, affirment-ils.
      Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Paris 2024 : pourquoi des inquiétudes planent sur l’offre de transport pendant les JO

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      Quant aux visiteurs attendus, ils seront « très majoritairement français et surtout Franciliens », affirment les deux adjoints, s’appuyant sur une étude de l’Office de tourisme de Paris, selon laquelle les habitants de la région représenteront 43 % des quelque 14 millions de visiteurs français attendus.

    • Une panne sur le réseau de RER a paralysé Paris pendant plusieurs heures
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/07/les-lignes-de-rer-a-b-et-d-tres-perturbees-en-raison-d-une-panne-de-signalis

      En raison d’une panne de signalisation, la traversée de Paris a été rendue impossible sur les lignes des RER A, B et D dès la mi-journée jeudi. Le trafic a finalement repris progressivement dans la soirée.
      Une rupture de canalisation à la station Châtelet-Les Halles a endommagé, jeudi 7 décembre, un local technique de signalisation, entraînant une interruption de circulation des lignes des RER A, B et D et créant l’embolie dans les transports en commun en plein cœur de Paris. Pendant plusieurs heures, la traversée de Paris a été rendue impossible en raison de cet incident survenu à 12 h 15 pour ces trois lignes de RER.

  • Explosion des actes antisémites : 13 personnes, dont sept fichés S d’ultradroite, ont été interpellées après des tags de croix gammées à Paris
    https://www.francetvinfo.fr/societe/antisemitisme/explosion-des-actes-antisemites-13-personnes-dont-sept-fiches-s-d-ultra

    Les actes antireligieux [#wtf, ndc] progressent depuis le début conflit entre Israël et le Hamas. Nouvelle illustration samedi 25 novembre à Paris, où 13 personnes, dont sept fichées S d’ultradroite, ont été interpellées pour des tags de croix gammées au sol dans le XVIIe arrondissement de la capitale, a annoncé le parquet de Paris. Les 13 individus ont été arrêtés pour dégradation ou détérioration du bien d’autrui « en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion » et pour provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale, a précisé le parquet. Les investigations ont été confiées au commissariat du XVIIe arrondissement de la capitale.
    Depuis le 7 octobre et le début du conflit entre Israël et le Hamas, « il y a eu 1 518 actes ou propos antisémites » a assuré Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur sur Europe 1, le 14 novembre. Ce qui représente « l’équivalent de trois fois ceux recensés en 2022 », avait dit le président du Crif Yonathan Arfi, le 19 novembre. Les faits interviennent aussi alors que des militants d’ultradroite ont défilé samedi en début de soirée à Romans-sur-Isère (Drôme), après le décès de Thomas, lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal à Crépol (Drôme). La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a dit la préfecture de la Drôme à l’AFP.

    #racisme #antisémitisme #média

    • « Gros lardon », « Porcinet » et leurs amis humiliés à Romans

      Mort de Thomas à Crépol : descente de militants d’extrême droite dans un quartier de Romans-sur-Isère
      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/mort-de-thomas-a-crepol-descente-de-militants-dextreme-droite-dans-un-qua

      Encagoulées et habillées de noir, des dizaines de personnes ont défilé samedi 25 novembre à Romans-sur-Isère derrière une banderole « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli », en scandant [non sans licence poétique, ndc] « La rue, la France, nous appartient » [et l’archéologique "Europe, jeunesse, révolution !"] . Environ 80 militants d’ultradroite sont descendus dans les rues du quartier populaire de la Monnaie une semaine après le décès de Thomas, le lycéen de 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal dans la Drôme. La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a fait savoir la préfecture de la Drôme.

      Sous couvert de « faire payer aux agresseurs », la mouvance d’#extrême_droite a désigné, à coups de formules plus ou moins directes, les immigrés ou Français d’origine immigrée comme des ennemis à abattre. Neuf jeunes, dont trois mineurs, ont été arrêtés à Toulouse et Romans-sur-Isère dans l’enquête ouverte par les gendarmes. Samedi soir, ils ont tous ont été mis en examen pour différents chefs dont « meurtre en bande organisée », « tentatives de meurtre » ou « violences volontaires commises en réunion », après la mort du jeune Thomas lors d’un bal à Crépol (Drôme).

      A Romans-sur-Isère, « vers 18 heures, 80 individus ont tenté d’entrer dans le quartier de la Monnaie pour en découdre et ont affronté les forces de l’ordre », selon la préfecture, qui précise que les heurts sont survenus hors de ce quartier sensible. Des mortiers d’artifice ont été tirés, des poubelles déployées pour faire barrage, mais rien n’a été incendié, a précisé une source policière.

      « La situation s’est calmée mais nous restons sous haute surveillance », a souligné la préfecture. Cette poussée de violence d’extrême droite « avait été anticipée dans l’après-midi et le ministre avait passé des consignes très strictes », a fait savoir l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

      L’ultradroite qui mène depuis le drame une campagne virulente sur les réseaux sociaux a aussi diffusé des images de « cortèges spontanées en hommage à Thomas avec des drapeaux français », tournées selon eux à Valence vendredi soir. Une manifestation interdite de l’ultradroite à Lyon avait débouché sur une interpellation jeudi soir, selon la préfecture du Rhône.

      Par ailleurs, des tags islamophobes ont été découverts samedi sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) comprenant des menaces de mort ou encore « justice pour Thomas, ici on est en France ».

      ça a aussi paradé à Reims. À Romans, ils venaient de diverses villes de France (dont Rouen) et se sont pris deux déculottées, l’une policière (arrestations) et l’autre par des gars du quartier. l’un d’entre eux a été déshabillé et filmé avec envoi sur les RS (...), deux autres sont filmés alors que leur échanges télégrammes leur sont lus : « Gros lardon » leur ordonne de ne pas frapper des "bougnoules" et de se planquer (raté).
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728695063629176832/pu/vid/avc1/720x720/30pbc8GjAisY0mp8.mp4?tag=12

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728600972795011072/pu/vid/avc1/720x1266/e3ppue2Egb3XZQCD.mp4?tag=12

      extrême-droitisation des média publics...

      edit
      sauve qui peut
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1692348040026210304/pu/vid/234x352/PFAWizQKzbdWBf3l.mp4?tag=12

      Gros lardon se nomme Léo Rivière-Prost, il avait été interpellé pour tentative de « ratonnade » lors du match France-Maroc à #Paris en 2022.

      un équipage de la BAC les aurait prévenu de l’arrivée imminente des CRS, selon un « témoignage de l’un des participants », à la fois posé et contradictoire (la bas les aurait prévenu alors qu’ils se faisaient déjà matraquer)
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1728764129664466944/pu/vid/avc1/720x1280/X70k6GiJOVvSQTHI.mp4?tag=12

      bilan politico-militaire en cours, avec questionnement éthique à la clé, "s’en prendre à leurs mère" ou pas ?

      bon, ils ont pris la confiance au point de se prendre pour Occident débarquant à la fac de Rouen alors qu’ils savent tout au plus parader et ratonner des isolés, loin de la gymnastique commando. les voilà contraints à penser.ils vont être occupés par la défense de leur arrêtés et des procès. occasion (ou pas) d’une campagne politique plus large, qui n’aurait pas cette fois besoin de réagir au plus vite à un fait divers.

      #néo_nazis

    • Violences de l’ultra-droite à Romans-sur-Isère : jusqu’à dix mois de prison ferme pour six participants
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/violences-de-l-ultra-droite-a-romans-sur-isere-jusqu-a-un-an-de-prison-re

      La procureure a requis 12 mois de prison avec maintien en détention pour cinq d’entre eux, six mois pour le dernier. Le tribunal les a finalement condamnés à des peines de six à dix mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Ils restent tous en prison.

      pas question de demande de report de procès. à croire que ces arrêtés étaient également nuls en matière de défense.
      pas de nouvelles des onze autres gardés à vue, comme si ils avaient été libérés sans suite.

      une bio de « gros lardon » (Léo Rivière-Prost) via @sombre https://threadreaderapp.com/thread/1728837458539004149.html

  • En Ile-de-France, un rapport dénonce des violences policières quasi systématiques sur les migrants lors des évacuations - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/53429/en-iledefrance-un-rapport-denonce-des-violences-policieres-quasi-syste

    Actualités
    L’évacuation du campement de Saint-Denis, où dormaient près de 200 migrants, le 22 juillet 2021. Crédit : @enfants_afghan
    En Ile-de-France, un rapport dénonce des violences policières quasi systématiques sur les migrants lors des évacuations
    Par Louis Chahuneau Publié le : 24/11/2023
    Dans un rapport publié jeudi, le collectif inter-associatifs « Accès au droit » documente la récurrence des violences verbales et physiques commises à l’encontre des migrants lors des démantèlements de campements informels par les forces de l’ordre, en Île-de-France. Une stratégie qui viserait à décourager définitivement les exilés de s’installer dans la rue, à l’approche des Jeux olympiques 2024.
    Des évacuations de campements toujours plus violentes. C’est le constat qui ressort du rapport publié jeudi 23 novembre par le collectif inter-associatif Accès au droit (CAD) sur les violences « policières et institutionnelles » à l’encontre des migrants, à Paris et sa région.Créé en 2023, ce collectif, qui rassemble des bénévoles d’associations, des juristes et chercheurs spécialisés, a documenté les violences verbales ou physiques associées aux évacuations de campements de migrants en Île-de-France depuis 2015. Selon ses travaux sur les principaux lieux de vie informels parisiens, le constat est sans appel : sur les 93 exilés interrogés, 81% déclarent avoir été victimes de violences policières, à plusieurs reprises dans 66% des cas.
    Le collectif a recensé 448 témoignages de violences policières en huit ans, dont 88 % résultent de « situations d’évictions, de dispersions dans l’espace public ». Un tiers des témoignages (30 %) rassemblés concernent des violences physiques, du simple coup de pied au passage à tabac, et un autre tiers (33 %) des confiscations ou destructions de biens. Cela va du « coup de pied » ou « de matraque » à un exilé prié de rassembler ses affaires plus vite, jusqu’à de rares cas de « passages à tabac bien documentés », indique à l’AFP un responsable de l’observatoire, requérant l’anonymat en raison de ses fonctions dans une institution publique.
    Le rapport précise que « l’immense majorité de ces violences s’est déroulée dans le nord-est de Paris, dans le 18, 19, 20e arrondissement et les communes limitrophes du 93 ». Ces violences restent « très largement sous-documentées car elles se produisent dans des lieux isolés, à des heures ’invisibles’, rendant difficile le recueil de preuves pour envisager d’entreprendre un recours. »
    Par ailleurs, les exilés vont rarement porter plainte après avoir été victimes de violences, « considérant tout recours inutile notamment à cause d’un faible niveau de confiance envers les forces de l’ordre ».
    « Cette violence policière constitue une troisième violence après celle du départ et du parcours migratoire » Les membres du projet ont décidé de lancer ce travail de documentation après l’évacuation violente du campement informel place de la République (10e arrondissement de Paris) où dormaient près de 500 migrants, en grande majorité afghans, le 24 novembre 2020. (...) Face à la violence des images, et au tollé politique, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait même évoqué des « faits inacceptables » et annoncé l’ouverture de deux enquêtes pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». De son côté, le président de la République Emmanuel Macron avait promis « des sanctions » à l’encontre des policiers fautifs. Mais d’après le collectif Accès au droit, les violences policières sur les campements de migrants n’ont fait que s’amplifier depuis cet épisode. « Cette violence policière constitue une troisième violence après celle du départ et du parcours migratoire », rappelle le collectif qui estime que l’imminence des Jeux olympiques 2024 (26 juillet-11 août 2024) motive les autorités à repousser les migrants hors de Paris pour faire place nette.
    Début mars, une vidéo rendue publique par l’association Utopia 56, membre du collectif, montre un CRS diffuser plusieurs jets de gaz lacrymogène sur un matelas dans un campement de fortune sous le métro aérien. L’affaire avait provoqué l’ouverture d’une enquête administrative des CRS et fait l’objet d’un signalement à l’IGPN.
    « Si le système est pensé pour disperser, il est très efficace »
    Depuis le début de l’année 2023, la préfecture d’Île-de-France a procédé à 33 opérations de « mises à l’abri », selon l’AFP. « On constate qu’il y a quasiment une ’mise à l’abri’ par semaine, explique Paul Alauzy, coordinateur à Médecins du monde et bénévole du CAD, joint par InfoMigrants. Il y a trois SAS régionaux qui libèrent 50 places par semaine, donc la cadence des évacuations augmente. Dès qu’un campement atteint 100 ou 200 personnes, on le démantèle. »
    Sur les huit dernières années, le CAD estime que la préfecture d’Île-de-France a procédé à 369 opérations d’évacuation de campement impliquant 80 000 migrants. Une cadence infernale qui n’est pas sans conséquences sur la santé mentale des exilés : « Il peut y avoir un épuisement psychique énorme, un sentiment d’insécurité constant parce qu’ils sont toujours en état d’alerte. Concrètement, cela provoque des insomnies, des cauchemars, et un comportement d’évitement vis-à-vis des forces de police », témoigne à InfoMigrants Leticia Bertuzzi, psychologue et coordinatrice santé mentale chez Médecins sans frontières (MSF).Ces dernières années, lorsqu’un campement était démantelé, les migrants éligibles à un hébergement provisoire (comme les demandeurs d’asile) étaient mis à l’abri en région parisienne, tandis que les autres étaient contraints de reformer un plus petit campement ailleurs. Mais la donne a changé depuis la création des SAS régionaux en 2023 : « Si le système est pensé pour disperser il est très efficace, s’il est pensé pour loger et accueillir dans de bonnes conditions, il fonctionne mal », résume Paul Alauzy. Sollicités par InfoMigrants au sujet du rapport, la préfecture d’Île-de-France et le ministère de l’Intérieur n’ont, pour l’instant, pas répondu à nos sollicitations.

    #Covid-19#migrant#migration#france#paris#jeuxolympiques#evacuation#sante#santementale#campement#demandeurdasile#violencepoliciere#violenceinstitutionnelle#police

  • Guerre de l’eau en Ile-de-France : l’hiver du patriarche

    Le processus de renouvellement et d’attribution à un opérateur privé du plus grand marché européen de distribution d’eau, évalué à 4,3 milliards d’euros sur une durée de 12 ans, tourne au chemin de croix pour le syndicat présidé depuis 1983 par André Santini, ancien ministre et maire d’Issy-les-Moulineaux (92), et dont Veolia est concessionnaire sans discontinuer depuis 1923.

    Lire la suite :

    https://blog.mondediplo.net/guerre-de-l-eau-en-ile-de-france-l-hiver-du

  • À Paris, l’emprise d’Airbnb dépasse désormais le périph’

    Des chercheurs viennent de publier un site qui cartographie l’emprise d’Airbnb à Paris et en #Île-de-France. Résultat : le nombre d’annonces a explosé, et les #tarifs ont bondi.

    C’est une synthèse inédite sur la croissance d’Airbnb à Paris et en Île-de-France. Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS ont mis en ligne en septembre dernier un site internet dressant un état des lieux très précis de l’ampleur prise par le géant étasunien de la location de courte durée.

    Premier constat : au-delà de Paris, Airbnb a étendu son empire locatif aux villes de petite et de grande couronne. La capitale, qui représentait 81 % des nuitées réservées en Île-de-France en 2016, n’en pèse plus que 54 % en 2022, chiffrent les chercheurs.

    En #Seine-Saint-Denis, la progression est impressionnante : le nombre d’annonces est passé de 1 311 en 2015, à 9 341 en 2022. De même, dans les Hauts-de-Seine, on passe de 2 668 annonces actives en 2015, à 12 498 en 2022.

    Des prix en hausse de 36 % en six ans

    « Le Covid n’a été qu’une parenthèse dans cette progression. Certaines zones autour de Roissy ou d’Orly ont des pressions aussi importantes que dans des villes très touristiques », explique Marianne Guérois, maîtresse de conférences en géographie à l’université Paris-Diderot et membre de Géographie-cités, qui a travaillé sur le projet de recherche.

    Et certains secteurs avaient déjà bien résisté pendant la crise sanitaire : sans surprise, les communes à proximité de grandes forêts comme #Fontainebleau, #Rambouillet, le parc naturel de la #vallée_de_Chevreuse ou encore les alentours du parc #Disneyland.

    Autre phénomène : les loueurs ne sont plus des individus lambda qui mettent leur résidence principale en location le temps de leurs vacances. Il s’agit désormais de professionnels multipropriétaires. Les #annonces_commerciales ont en effet représenté 42 % de l’offre en 2022, contre 24 % en 2016.

    Les tarifs ont aussi augmenté : toujours en 2022, une nuit réservée en Île-de-France a coûté en moyenne 40 dollars (environ 37 euros), ce qui représente une hausse de 36 % depuis 2016. L’#inflation la plus forte s’est faite à Paris (+63 %).

    Faciliter la surveillance d’Airbnb

    Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont acheté des données à #AirDNA, une entreprise privée étasunienne qui aide les investisseurs à choisir le meilleur endroit où acquérir un appartement afin de rentabiliser au maximum leur achat.

    « Il faudrait mutualiser toutes ces #données qui sont aujourd’hui payantes, car c’est un gaspillage d’argent public de les acheter. Avec ce travail, nous aimerions promouvoir une démarche de sciences ouvertes et participatives », explique Ronan Ysebaert, ingénieur en sciences de l’information géographique de l’université Paris Cité.

    En 2019, l’Institut Paris Région avait déjà publié un état des lieux avant la crise du Covid-19. Et une autre plateforme open source, #Inside_Airbnb, a été lancée en 2016 par l’activiste new-yorkais anti-Airbnb Murray Cox. Mais ses données concernent uniquement la capitale, occultant la croissance exponentielle de la plateforme de l’autre côté du périphérique.

    Dans le futur, les chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS aimeraient comparer l’évolution des prix sur Airbnb avec celle du parc locatif classique et mesurer son impact sur la hausse de l’immobilier.

    Leur but est aussi d’aider à mieux encadrer l’essor de la plateforme étasunienne : « Nous voulons donner des outils pour faciliter la surveillance d’Airbnb aux communes qui manquent de moyen pour le faire », conclut Ronan Ysebaert. Actuellement, seule Paris possède une brigade de contrôle des annonces illégales, qui a infligé 6,5 millions d’euros d’amende depuis 2021.

    https://reporterre.net/A-Paris-l-emprise-d-Airbnb-depasse-desormais-le-periph
    #urbanisme #AirBnB #Paris #France #prix #cartographie #visualisation

    ping @visionscarto

  • Des centaines d’ados sans-papiers mis à la rue après avoir refusé le chantage des pouvoirs publics | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1700133112-centaines-adolescents-mineurs-isoles-sans-papiers-rue-expuls

    Des centaines d’ados étrangers ont été expulsés de centres d’hébergement, quelques jours seulement après avoir été mis à l’abri. Le motif : ils ont rejeté une procédure destinée à des personnes majeures.

    Ibrahim (1) a 16 ans et un débit de parole rapide, comme s’il avait eu besoin de parler depuis trop longtemps. Le jeune Guinéen fait partie des 430 mineurs non accompagnés (#MNA) remis à la rue ou menacés de l’être ces derniers jours à Paris, en pleine trêve hivernale. Tous avaient pourtant été pris en charge dans une grande opération de mise à l’abri organisée par la préfecture de la région Île-de-France, le 19 octobre dernier. Lui a été logé porte de la Villette, dans l’un des centres d’accueil et d’examen des situations (CAES), des hébergements destinés aux demandeurs d’asile où ont été répartis les mineurs isolés de la capitale. Deux semaines plus tard, Ibrahim est prié de quitter les lieux sous 48 heures.

    #paywall #douce_France #Paris #migrants

    • J’en peux plus du traitement fait aux MNA, aux mineurs en danger, aux personnes malades, détenus, personnes âgées, pauvres, racisées ...j’en peux plus de ce pays . J’ai lu des horreurs concernant tous ces sujets. J’en peux plus de l’ED, de la gauche , du centre... Cet hiver est une horreur pour les pauvres ...

  • A l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, les dioxines ne sont pas contrôlées « 24 h sur 24 et 365 jours par an »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/13/a-l-incinerateur-d-ivry-paris-xiii-les-dioxines-ne-sont-pas-controlees-24-h-


    Cheminée de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le 14 septembre 2021. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

    les émissions de ces polluants très toxiques n’auraient pas été mesurées pendant près de sept mille heures entre 2020 et 2021.
    Par Stéphane Mandard

    Lorsqu’une étude avait révélé en février 2022 des niveaux élevés de dioxines autour de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, le gestionnaire de l’installation, l’agence métropolitaine des déchets ménagers (#Syctom) avait écarté toute responsabilité, expliquant que les niveaux mesurés dans les deux cheminées du plus grand #incinérateur d’Europe étaient « systématiquement inférieurs et très inférieurs » aux normes et faisaient l’objet de « contrôles en continu 24 h sur 24 et 365 jours par an », selon les mots de son directeur général, Denis Penouel, sur BFM-TV. La question reste pourtant posée : l’appareil de mesure des dioxines n’aurait pas fonctionné pendant près de sept mille heures sur la période 2020-2021, selon un nouveau rapport auquel Le Monde a eu accès.
    A l’instar de celle de février, l’étude a été réalisée par la fondation ToxicoWatch, une ONG néerlandaise constituée de chercheurs, qui fait référence dans l’analyse toxicologique des polluants émis par les incinérateurs et en particulier des dioxines. Aussi toxiques que persistantes dans l’environnement, les dioxines figurent sur la liste noire des composés chimiques les plus préoccupants de l’Organisation mondiale de la santé. Elles sont classées cancérogènes pour l’homme par le Centre international de recherche sur le #cancer. Dangereuses même à des doses infimes, elles s’accumulent dans la chaîne alimentaire.
    L’étude de biosurveillance de février 2022 avait mis en évidence des teneurs importantes de #dioxines dans des œufs de poules élevés en plein air autour de l’incinérateur, sur les communes d’Ivry-Seine, d’Alfortville (Val-de-Marne) et de #Paris. Depuis, l’agence régionale de santé (ARS) a réalisé ses propres prélèvements et recommande de ne plus consommer d’œufs issus de poulaillers domestiques à l’échelle de toute l’Ile-de-France. Plusieurs fois annoncé, un rapport de l’#ARS censé éclairer les sources de pollution est toujours en attente de publication.

    https://archive.ph/AD4KW

    • La contamination des œufs révèle la pollution généralisée de la région parisienne aux dioxines et aux « polluants éternels »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/20/la-contamination-des-ufs-revele-la-pollution-generalisee-de-la-region-parisi

      L’agence régionale de santé d’Ile-de-France maintient sa recommandation de ne pas consommer d’œufs de poulaillers domestiques après la confirmation de niveaux élevés de contamination.

      [...]

      Des prélèvements ont été effectués dans 25 poulaillers répartis dans Paris et sa petite couronne. Tous sont contaminés. Pour les œufs, 23 des 25 échantillons, soit plus de 90 %, mettent en évidence des dépassements des valeurs réglementaires applicables pour leur commercialisation. L’ARS a tenté d’identifier les sources potentielles d’émissions à l’origine de cette pollution diffuse. Pour les dioxines et les furanes, le rapport évoque des sources fixes telles que les incinérateurs d’ordures ménagères (rejets anciens et/ou actuels), ponctuelles (brûlage de déchets à l’air libre) et diffuses (la circulation routière). Pour les PCB, les sources suggérées sont plus diverses et incluent des résidus de déchets industriels présents dans les remblais ou « dans les revêtements toujours en place qui se désagrègent avec le temps et que l’on peut retrouver dans les #sols superficiels après ruissellement ».

      Niveaux de contamination préoccupants

      Pour tous les polluants recherchés, le lien est généralement fort entre la contamination locale des sols et celle des œufs produits sur les différents sites. Mais d’autres facteurs sont également soulignés par l’étude : les conditions d’élevage des volailles, leur accès à l’extérieur, leur alimentation, etc.
      La nouveauté de l’étude commanditée par l’ARS est la recherche des fameux PFAS. Dans près de la moitié des cas, le seuil réglementaire européen (1,7 microgramme par kilogramme, µg/kg) pour la somme des quatre principaux PFAS (PFOS, PFOA, PFNA, PFHxS) est dépassé. Et parfois très largement. Les concentrations s’échelonnent de 0,22 µg/kg à 9,7 µg/kg et sont jusqu’à sept à dix fois supérieures à la limite réglementaire pour le seul PFOS. Sur la base de cette étude, l’ARS n’est pas en mesure d’identifier une « source dominante dans l’espace urbain » parisien pour expliquer ces niveaux de concentration. L’agence évoque une « multitude de sources liées à nos modes de vie » : « Les PFAS se retrouvent dans les matériaux et les produits de consommation de tous les jours, conduisant à une contamination diffuse de l’environnement. »

      https://archive.ph/tBHdw

      #dioxine #pfas #furanes #PCB #polluants_organiques_persistants #POP #pollution

  • Publicité géante de Louis Vuitton : les écologistes de Paris montent au créneau
    https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/publicite-geante-de-louis-vuitton-les-ecologistes-de-paris-montent-au-creneau_6

    La future adresse du groupe #LVMH sur les Champs-Élysées à Paris a été recouverte d’une publicité géante. Les élus écologistes remettent en question la légalité de cet affichage.

    Comment Anne Hidalgo et LVMH veulent relancer les Champs-Elysées, 10.11.2921
    https://www.challenges.fr/entreprise/comment-anne-hidalgo-lvmh-et-les-marques-de-luxe-veulent-relancer-les-cha

    Attentats, gilets jaunes, pandémie. Après une série d’années noires, les #Champs-Elysées ont vu leur trafic fondre. Mais à la faveur de la nomination de Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de LVMH, à la présidence du Comité Champs-Elysées, les enseignes de l’avenue sont bien décidées à redorer son blason. Avec l’aide d’#Anne_Hidalgo ?

    #Paris

  • Dans les collèges parisiens, le rectorat déprogramme un film d’animation sur une réfugiée palestinienne – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/dans-les-colleges-parisiens-le-rectorat-deprogramme-un-film-danimation-su

    Le premier mail du #rectorat est tombé le 12 octobre, à l’attention de l’Association des cinémas indépendants parisiens (CIP), qui coordonne le dispositif « Collège au cinéma ». Au deuxième trimestre de cette année, les classes de sixièmes et de cinquièmes parisiennes n’étudieront finalement pas le film d’animation Wardi, qui a pour héroïne une fillette palestinienne vivant dans un camp de réfugiés à Beyrouth. Une décision du recteur de l’académie de #Paris, inédite en trente ans d’existence des dispositifs d’éducation à l’image (qui touchent 2 millions d’élèves par an), témoignent des professionnels désemparés. Un mail aux #enseignants la justifie par le « contexte d’extrême tension internationale et de ses conséquences potentielles sur notre territoire ». « Plusieurs enseignants ont fait remonter au rectorat des interrogations quant à l’opportunité de diffuser cette année ce film d’animation qui a pour cadre le conflit israélo-palestinien », étaye le courrier, estimant que « les circonstances dramatiques que connaît actuellement le Proche-Orient, la diffusion et l’exploitation pédagogique de Wardi pourrait se révéler très délicate ».

    Co-portée par le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Culture, l’association l’Archipel des lucioles et le CNC, l’opération « Collège au cinéma » vise à faire découvrir aux classes plusieurs films retenus par un comité de sélection national, paritairement composé de représentants de la culture, de professionnels de l’image et de l’enseignement. Dans Wardi, le Norvégien Mats Grorud raconte l’exclusion sociale et politique du peuple palestinien à travers le regard d’une enfant de 11 ans, et retrace l’histoire traumatique de son grand-père, chassé de son village au moment de la #Nakba en 1948. Commandes de dossiers pédagogiques, recherche d’intervenants pour les classes, tout était prêt – figurent également au programme les 400 coups de François Truffaut et Tous en scène de Vincente Minnelli.

    « Donner des clés »

    Le jour où les CIP sont informés de cette déprogrammation, les enseignants venaient de compléter leur formation, suivie d’un temps d’échanges. Contrairement à ce que le rectorat laisse entendre, rien ne permet alors de conclure à un mouvement de panique, affirme Patrick Facchinetti, délégué général de l’Archipel des lucioles : « Si c’étaient les enseignants eux-mêmes qui avaient souhaité déprogrammer le film au regard du contexte actuel ou d’un manque de formation, on n’aurait pas le pouvoir de leur imposer de le projeter. Au contraire, cela aurait été entendable ! » Et d’ajouter : « Cette décision unilatérale nous pose question. L’école doit rester plus que jamais un sanctuaire où construire l’#esprit_critique des #élèves, apprendre à décoder les images et former des citoyens éclairés. On trouve regrettable de mettre de côté ce #film au regard de son sujet, alors que les jeunes sont en permanence inondés par les images et qu’il est nécessaire de leur donner des clés. »

    Si une marge de discussion semblait encore possible au matin du 13 octobre, jour de l’attaque au couteau dans un lycée d’Arras où est tué l’enseignant Dominique Bernard, le ton du rectorat s’est soudain fait sans appel. Invoquée : l’impossibilité d’assurer la sécurité des enseignants, en première ligne quand il s’agit d’aborder des sujets si complexes. Un comité d’urgence convoqué le 24 octobre en présence de la Drac Ile-de-France et de la ville de Paris n’y fait rien. Contacté par Libération, le rectorat de l’académie de Paris parle plus prudemment d’un #report : « Tous les professeurs qui participent à “Collège au cinéma” ne sont pas professeurs d’#histoire #géographie et par conséquent, ne possèdent pas tous les outils pédagogiques pour expliciter la complexité du contexte actuel. En l’état il nous semblait plus opportun de reporter la projection du film Wardi. » Le film est par ailleurs maintenu par les recteurs des quatre autres départements qui l’avaient sélectionné (le Val-de-Marne, la Lozère, le Lot-et-Garonne et la Marne), dissipant les soupçons d’un arbitrage du ministère de l’Intérieur lui-même.

    « Un si beau témoignage »

    « Les œuvres ne sont pas coupables », déclarait justement l’Observatoire de la liberté de création dans son communiqué du 25 octobre, dénonçant « la vague de déprogrammations et de reports d’œuvres d’artistes palestiniennes et palestiniens, ou dont le sujet a un rapport avec la Palestine ». Peu d’annulations sèches ont été comptabilisées jusqu’ici, mais les ajournements d’événements (tels ceux proposés à l’Institut du monde arabe en marge de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde ») en disent long sur un climat inflammable.

    La sortie le 8 novembre du documentaire Yallah Gaza de Roland Nurier, collection de témoignages sur la situation dramatique de l’enclave palestinienne et le quotidien des civils #gazaouis, en offre encore un exemple. La tournée d’avant-premières prévues dans le réseau du GRAC (qui regroupe les salles Art et Essai de proximité en dehors de Paris) a connu trois déprogrammations en Rhône-Alpes, les exploitants se disant contraints de reporter des séances sous la pression des préfectures ou des mairies locales. « Ces gérants de salles ont cédé, explique Roland Nurier, mais dans 90 % des cas le film est maintenu, les exploitants répondent aux collectivités que le film n’est pas du tout un appel à la haine. Dans un petit village du Tarn-et-Garonne, on a quand même mis quatre gendarmes devant le cinéma… En cas de trouble à l’ordre public j’imagine, alors qu’il n’y a jamais eu aucun souci dans les débats que j’ai animés. »

    Sans nouvelles des protagonistes de son documentaire, à l’exception de son chef opérateur gazaoui Iyad Alasttal, le cinéaste ajoute, ému : « Je ne comprends pas les motivations de déprogrammer un film comme le mien ou comme Wardi, un si beau témoignage de transmission. C’en est presque ridicule. Je ne fais que constater dans mes déplacements une forte empathie du public, une demande de compréhension et de contextualisation de la situation. » La projection de Yallah Gaza prévue à l’Assemblée nationale le 9 novembre est encore à l’ordre du jour, malgré l’interdiction de la venue de la militante Mariam Abudaqa, membre du Front populaire de libération de la Palestine (classée comme organisation terroriste par l’Union européenne) et frappée d’un arrêté d’expulsion.

    « Wardi » : une jeune réfugiée palestinienne sur les traces de son passé
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/13/wardi-une-jeune-refugiee-palestinienne-sur-les-traces-de-son-passe_6042769_3
    Sortie du film "Yallah Gaza" de Roland Nurier
    https://www.france-palestine.org/Sortie-du-film-Yallah-Gaza-de-Roland-Nurier

    #déprogrammation #Palestine #Palestiniens #Proche-Orient

  • Neue Ausstellung: Berlinische Galerie zeigt Jeanne Mammens „Café Reimann“
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/berlinische-galerie-zeigt-jeanne-mammens-cafe-reimann-3889012.html

    Der Taxihalteplatz Kudamm-Leibnitz, auch als Leiku bekannt, hieß in der Nachkriegszeit „Reimann“ nach dem nahegelegen Cafe am Kurfürstendamm. Überliefert ist die Adresse Kurfürstendamm 62 Ecke Giesenrechtstraße.

    https://www.openstreetmap.org/node/3455613474#map=17/52.50053/13.31240

    Ebenfalls belegt ist die Lage in Fahrtrichtung rechts hinter der Einmündung der Konstanzer Straße beziehungsweise des Olivaer Platz im Eckhaus mit der Nummer 182, welches einem Neubau Platz.machen musste.

    25.10.2017 Andreas Conrad - Man darf wohl annehmen, dass die Zahl derer, denen das Geräusch eines Diesel-Motors wie Musik in den Ohren klingt, stark im Sinken begriffen ist. Aber an dem Haus in der Charlottenburger Kantstraße 153 hängt nun mal nur eine Gedenktafel, nach der dort der Ingenieur Rudolf Diesel 1893/94 gewohnt und gearbeitet habe.

    Kein Hinweis hingegen auf den von diesem Haus inspirierten Beitrag zur leichten Muse, dem unsere Großväter und Großmütter einen noch immer nachklingenden Ohrwurm verdankten: „In einer kleinen Konditorei / da saßen wir zwei bei Kuchen und Tee / Du sprachst kein Wort, kein einziges Wort / und wusstest sofort, dass ich Dich versteh!“

    Natürlich kam die Inspiration nicht vom Haus an sich, vielmehr von dem in Berlin einst wohlbekannten Café Reimann, das dort 1919 von dem aus Ostpreußen nach Berlin gezogenen Walter Reimann eröffnet worden war, Keimzelle einer hier bald florierenden Konditorei-Kette. Heute befindet sich dort das österreichische Restaurant Ottenthal, in den zwanziger Jahren aber verkehrte in dem Café neben Prominenten wie Kurt Tucholsky und Carl von Ossietzky auch der Schriftsteller und Liedtexter Ernst Neubach.
    „In einer kleinen Konditorei“

    Dem muss die anheimelnde Atmosphäre so gefallen haben, dass er zu den von Vico Torriani, Max Raabe und vielen anderen nach einer Melodie von Fred Raymond gesungenen Zeilen angeregt wurde. In den Erinnerungsstücken, die Walter Christian Reimann, in Schöneberg lebender Sohn des Konditors, zur Firmen- und Familiengeschichte besitzt, befindet sich auch eine Widmung Neubachs, des „Verfassers der ,Kleinen Konditorei’“, wie er schreibt – ein nachträgliches Dankeschön für die anregenden Mußestunden im Kaffeehaus.

    Man fand die Cafés Walter Reimanns in den zwanziger Jahren auch am Kurfürstendamm 35 und 182 sowie am Hausvogteiplatz 1, und 1931 wurde eine Filiale im Kaufhaus Nathan Israel eröffnet, das war ein imposanter Komplex gleich rechts neben dem Roten Rathaus, das älteste und zeitweise größte Kaufhaus Berlins. Nach dem Krieg gelang ein Neubeginn am Kurfürstendamm 62, nach Reimanns Tod 1957 wurde das zwischen Leibniz- und Giesebrechtstraße gelegene Café noch zehn Jahre von seiner Witwe weitergeführt.

    Lange versunkene Stadtgeschichte, nun aber durch die kürzlich eröffnete Ausstellung zur Malerin Jeanne Mammen wieder ein wenig dem Vergessen entrissen. Denn zu den in der Berlinischen Galerie gezeigten Werken gehört auch das um 1931 entstandene, in Berlin nie zuvor öffentlich gezeigte Aquarell „Café Reimann“. Es war 1931 in Curt Morecks „Führer durch das ,lasterhafte’ Berlin“ erschienen und befindet sich im Besitz der Morgan Library & Museum in New York. Wie berichtet, hatte das Museum zur Finanzierung des Transports einen erfolgreichen Spendenaufruf veröffentlicht.


    Kurfürstendamm 35 ?

    Koksöfen im Vorgarten

    Man sieht auf dem Aquarell ein etwas trist dreinblickendes Paar an einem Tisch vor dem Café Walter Reimann am Kurfürstendamm 35, wo sich heute das Hotel California befindet. Das Café ist auf dem Bild leicht identifizierbar an dem angeschnittenen Namenszug und einem der Koksöfen, Vorgängern der modernen Heizstrahler, die Reimann vor seinem damaligen Haupthaus aufgestellt hatte.

    Besonders diese Öfen, wie man sie von Pariser Cafés kannte, haben dem Publikum damals imponiert. Sie inspirierten sogar den Bühnenbildner des vom Komponisten Rudolf Nelson geleiteten Theaters am Kurfürstendamm 217 zu einer Kulisse für die Revue „Tombola“. In dem ehemaligen Astor-Kino, wo sich heute eine Tommy-Hilfiger-Filiale befindet, wärmte sich 1929 Hans Albers mit seinen Kollegen Otto Wallburg und Willi Schaeffers am Koksofen.


    Das erste Reimann-Kaffeehaus, an das das Lied „In einer kleinen Konditorei“ erinnert, befand sich aber in der Kantstraße 153

    ( heute / 2023 https://www.ottenthal.com )

    Auch Albers verkehrte bei Reimann, vom Theater zum Café hatte er es ja nicht weit: einmal quer über den Kurfürstendamm. Weiter zählten Prominente wie Alfred Kerr, Friedrich Hollaender, die noch unbekannte Marlene Dietrich und Camilla Spira zu den Gästen. Auch viele Juden waren darunter, was das Café am 12. September 1931, als der Boulevard zum Schauplatz massiver Krawalle der Nazis unter Gauleiter Joseph Goebbels wurde, zu einem heftig attackierten Angriffsziel machte. Das Mobiliar im Vorgarten wurde demoliert, die große Schaufensterscheibe zertrümmert, innen sollen sogar zwei Schüsse gefallen sein.

    „Onkel Emil“ leistet Widerstand

    Walter Reimann selbst war kein Jude. Den Nazis stand er ablehnend gegenüber, verweigerte sich der Ausgrenzung der Juden, solange es irgendwie ging, leistete später mit seiner Frau Charlotte aktiven Widerstand. Als Ullstein-Bildredakteurin hatte sie die Journalistin Ruth Andreas-Friedrich kennengelernt, bekam dadurch Kontakt zu der von dieser und dem Dirigenten Leo Borchard 1938 gegründeten Widerstandsgruppe „Onkel Emil“. Dieses nie aufgeflogene Netzwerk unterstützte die zunehmend verfolgten Juden mit Verstecken, Papieren und Essen.

    Gerade Walter und Charlotte Reimann hatten als Betreiber von Kaffeehäusern einige Möglichkeiten, Lebensmittel zu organisieren, halfen zudem Hilde Waldo, der späteren Sekretärin des emigrierten Schriftstellers Lion Feuchtwanger, bei ihrer Ausreise in die USA. Die Gruppe „Onkel Emil“ wurde auch in der Gedenkstätte „Stille Helden – Widerstand gegen die Judenverfolgung 1933 – 1945“ gewürdigt, die unlängst in der Rosenthaler Straße 39 in Mitte geschlossen wurde und im Januar in der Gedenkstätte Deutscher Widerstand in der Tiergartener Stauffenbergstraße 13/14 in erweiterter Form wiedereröffnet werden soll.

    Die Erinnerung an Walter und Charlotte Reimann wird also fortleben, wenn Jeanne Mammens „Café Reimann“ längst wieder nach New York zurückgekehrt ist. Und irgendwann dürfte sicher auch mal wieder das aus den späten Zwanzigern herüberwehende Lied von der kleinen Konditorei im Radio erklingen, melancholische Verse „von Liebesleid und Weh“.

    „Jeanne Mammen. Die Beobachterin. Retrospektive 1910 – 1975“, Berlinische Galerie, Alte Jakobstraße 124 – 128 in Kreuzberg, bis 15. Januar, mittwochs bis montags, 10 – 18 Uhr

    Berlin-Charlottenburg, Kurfürstendamm, 1953
    https://www.flickr.com/photos/lautenschlag/8277548761

    Flickr

    "[...] Die vier Cafés, die W.alter Reimann vor dem Krieg betrieben hatte, waren alle zerstört worden. Doch noch im Jahre 1945 eröffnete er am Olivaer Platz, Kurfürstendamm 62, ein neues „Café Reimann“. Mit seiner guten Küche wurde es in den einfach eingerichteten aber großzügigen und freundlichen Räumen schnell wieder zu einem renommierten Haus. In den siebziger Jahren zogen die „Mozart-Terrassen“ in diese Räume, ein Café, das sich jedoch am recht unattraktiven Olivaer Platz nicht lange halten konnte. Eine unkonventionelle Gaststätte unternahm in den achtziger Jahren den Versuch, sich an dieser Stelle zu etablieren, konnte sich aber auch nicht lange halten. Seit einigen Jahren hat in dem renovierten, hellgelb gestrichenen Haus das Nobel-Schuhgeschäft „Magli“ eine Filiale. [...]"

    aus:
    Der Kurfürstendamm : Gesichter einer Straße / Regina Stürickow. - Berlin: Arani-Verl., 1995

    In dieser Version von In einer kleinen Konditorei (Georg Kober - 1929) geht es um den Boulevard des Capucines in Paris nicht um Kurfürstendamm oder Kantstraße. Die hat wohl eher Vico Toriani durch Weglassen der ersten Strophe in den Fünfzigern ins Spiel gebtacht.
    https://www.youtube.com/watch?v=BVw_7u29uA4

    Auch diese akkordeonlastige Version des Saxophonorchesters Dobbri von 1928 klingt eher nach Pariser musette als nach einem Berliner Gassenhauer .
    https://www.youtube.com/watch?v=uj7eQFfN8V4&pp=ygUgaW4gZWluZXIga2xlaW5lbiBrb25kaXRvcmVpIDE5Mjg%3D

    https://www.openstreetmap.org/way/68915107#map=17/48.87045/2.33105

    #Berlin #Charlottenburg #Kurfürstendamm #Konstanzer_Straße #Olivaer_Platz #Kantstraße #Geschichte #Gastronomie #Konditorei #Nazis #Widerstand #Taxihalteplatz

    #Boulevard_des_Capucines #Paris #Gassenhauer

  • #Journal du #Regard : Octobre 2023
    https://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-octobre-2023

    https://youtu.be/DDHqg053ubo

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Paris, #Voyage, #Bruxelles (...)

  • 🟥 Paris 2024 : une soixantaine d’associations alertent sur le risque de « nettoyage social » des rues de Paris d’ici les JO

    Elles lancent une campagne de sensibilisation et ont écrit une lettre ouverte pour interpeller le « comité d’organisation, son président Tony Estanguet, les athlètes et les Fédérations, sponsors et partenaires des Jeux » (...)

    #JO #fric #Paris #nettoyagesocial #sansabris #précarité #pauvreté...

    https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/les-francais/plus-de-60-associations-alertent-sur-le-risque-de-nettoyage-social-des-

    https://www.liberation.fr/sports/deplacement-force-de-sans-abris-avant-les-jo-de-paris-les-associations-cr

    • Pour les seuls squats et foyers de travailleurs migrants, le collectif Schaeffer, signataire de la lettre ouverte, estime à 4 100 le nombre de ressortissants de pays africains qui ont été déplacés de la Seine-Saint-Denis après le démantèlement de leur lieu de vie. Pour l’essentiel, ils vivent désormais sur les berges du Canal Saint-Denis, selon les organisations qui leur viennent en aide.

      A ceux-là s’ajoutent les plus de 1 600 personnes qui ont été transférées depuis six mois dans des « sas » d’hébergement en régions, ouverts en avril par le gouvernement pour y orienter les personnes migrantes à la rue en Ile-de-France, où les situations de #campements sont récurrentes et l’hébergement d’urgence saturé. Les autorités ont également tenté d’interdire début octobre les distributions alimentaires dans un quartier populaire du nord de Paris, une décision finalement retoquée en justice.

      [...]
      Les associations, elles, appellent les autorités à « garantir une continuité de la prise en charge des personnes en situation de précarité et d’exclusion, avant, pendant et après les Jeux » olympiques (26 juillet-11 août). Elles demandent également à intégrer les comités de pilotage des JO. Paul Alauzy [#Médecins_du_monde] défend la demande : « On connaît le terrain et on peut aider à ce que les choses se passent bien ».

      #JO #nettoyage_social #Paris #squats #migrants foyers

  • Une manifestation propalestinienne prévue à Paris samedi interdite par le préfet de police
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/26/une-manifestation-propalestinienne-prevue-a-paris-samedi-interdite-par-le-pr

    Laurent Nuñez a mis en avant un risque de « trouble à l’ordre public » en raison de « propos » tenus par les organisateurs pouvant « laisser à penser » qu’ils consitutaient un « soutien au Hamas ».

    .... « Ce n’est pas une question de maintien de l’ordre (…), le critère est plutôt immatériel », a argué Laurent Nuñez. « Le trouble à l’ordre public peut être immatériel. Le seul fait qu’on puisse tenir des propos négationnistes, antisémites ou de soutien au terrorisme, c’est pour nous un problème, c’est ce qui justifie ces interdictions », a-t-il déclaré, citant des organisations comme le Front populaire de libération de la Palestine en France et le NPA (Nouveau parti anticapitaliste).

    (plus qu’à attendre le résultat du référé liberté qui devrait avoir lieu...)

    Israël-Hamas : les dangers de la polarisation politique française
    ÉDITORIAL
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/26/israel-hamas-les-dangers-de-la-polarisation-politique-francaise_6196596_3232

    A chaque embrasement dans la région, le sujet a suscité des clivages. Cette fois, c’est la polarisation aux extrêmes qui domine. Dans ce contexte incendiaire, il était urgent pour Emmanuel Macron de dissiper les malentendus susceptibles de servir de carburant à l’un ou l’autre camp.

    ... refusant de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, Jean-Luc Mélenchon a fait le pari cynique d’être le mieux placé pour récupérer la colère dans les banlieues, si un jour elle explose. Si Marine Le Pen se présente désormais comme la meilleure alliée d’Israël, c’est pour mieux blanchir son parti de son passé antisémite.

    .... Parce que le premier réflexe du gouvernement français avait été d’interdire les manifestations propalestiniennes, le sentiment avait pu prévaloir que la position française était devenue univoque. Le malaise est aujourd’hui heureusement dissipé. (youpi !)

  • Grève : épreuve de force entre le personnel et la direction du Centre Pompidou
    https://www.lefigaro.fr/arts-expositions/greve-epreuve-de-force-entre-le-personnel-et-la-direction-du-centre-pompido

    Un « bras de fer » s’est engagé entre la direction du Centre Pompidou, grand musée d’art moderne à #Paris en grève depuis le début de la semaine, et son personnel, inquiet pour son avenir avant la fermeture de l’établissement pour cinq ans à compter de 2025. Des bannières syndicales ont investi le hall de l’établissement, où une grande affiche stipule en français et en anglais : « En #grève », selon des photos publiées par des grévistes et la CGT sur les réseaux sociaux. Le préavis court sur un mois, reconductible. Une nouvelle assemblée générale du personnel est prévue lundi, selon les syndicats, et l’ouverture du musée ce week-end dépendra du nombre de grévistes déclarés, selon la direction.

    L’établissement, qui abrite aussi une bibliothèque et nombre d’espaces de médiation, a été fermé lundi, jeudi et vendredi (mardi étant le jour habituel de fermeture des musées). Il a pu être ouvert au public mercredi, même si certains membres du personnel étaient en grève. Ils étaient 200 (sur 1000 agents employés par le Centre Pompidou) lundi, au premier jour du mouvement social, selon la direction. Celle-ci a également précisé qu’une grande soirée privatisée baptisée « Artklub », animée par des DJ et des performeurs, avait dû être annulée vendredi 20 octobre.

    Le personnel a voté ce même jour la reconduction de la grève, faute d’avoir obtenu des réponses satisfaisantes quant au maintien des postes, des missions et des salaires, notamment, au terme de la fermeture progressive pour d’importants travaux de désamiantage et de rénovation entre 2025 et 2030, selon Nathalie Ramos, de la CGT Culture.

  • « A l’approche des JO, il est impératif que la France se tourne vers des pratiques de gestion des foules plus à jour »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/20/a-l-approche-des-jo-il-est-imperatif-que-la-france-se-tourne-vers-des-pratiq

    Les chercheurs Mehdi Moussaïd et Pascal Viot déplorent, dans une tribune au « Monde », le retard pris par le pays dans l’intégration des avancées scientifiques sur le comportement des foules et leurs incidences sur l’organisation des grands événements.
    [...]
    la France semble avoir pris du retard en raison d’un certain isolement culturel et d’une sous-estimation de l’importance d’adaptation des méthodes au regard des savoirs aujourd’hui disponibles.

    Cette incurie est à rapprocher du management belliqueux des manifestations, où la police se montre également incapable de développer un modèle de gestion apaisée et ne cesse au contraire d’ajouter de l’huile sur le feu.
    Question : comment comprendre cet "isolement culturel" ? Une formation inadaptée ? Une culture belligène alimentée par un complexe de supériorité, et aussi peut être l’ignorance de l’anglais, langue scientifique de ces avancées ?

    • A Paris, la justice suspend l’interdiction de distribuer des repas dans le nord-est de la capitale

      Une semaine après la décision prise par la préfecture de police, l’arrêté a été suspendu ce mardi 17 octobre par le tribunal administratif, saisi par l’association Utopia56, mettant en doute la nécessité de la mesure.

      Les distributions de repas principalement destinées aux exilés, sans-abri et toxicomanes peuvent reprendre dans le nord-est parisien. Il y a une semaine, la préfecture de police de Paris avait pris une mesure dans un secteur du Xe et XIXe arrondissement de la capitale les interdisant, prétextant des « nuisances récurrentes » et des « attroupements […] en bord de voirie créant un danger pour elles-mêmes et pour autrui ». Dans la foulée, l’association Utopia 56 avait demandé un référé en suspension, soutenu par d’autres associations.
      « Petites victoires »

      L’audience a eu lieu hier au tribunal administratif, aboutissant ce mardi à une suspension de l’arrêté préfectoral. « La juge estime qu’il existe un doute sérieux quant à la nécessité de la mesure prise par le préfet de police pour préserver l’ordre public », détaille le communiqué de presse du tribunal. « La mesure d’interdiction de distribution de repas crée une situation d’urgence en raison de la taille du périmètre d’interdiction et de la saturation des autres dispositifs d’aide alimentaire », peut-on aussi y lire.

      « Ce sont des petites victoires que l’on prend volontiers compte tenu du contexte », a réagi Nikolaï Posner, porte-parole d’Utopia 56. « Sur les fondements avancés par la préfecture de police, il n’y avait pas grand-chose. Aujourd’hui, on gagne sur le plan moral, mais les personnes continuent malheureusement de souffrir. Dans ce secteur, il y a une présence policière avec pour objectif de mettre fin aux campements et aux points de fixation. Cette réalité de démanteler les points de rassemblement, de mettre une pression policière, on la voit depuis des années », regrette-t-il. La préfecture de Police de Paris n’a de son côté pas réagi pour le moment. Après cette décision provisoire, le tribunal précise qu’il rendra un jugement « au fond » dans quelques mois.

      https://www.liberation.fr/societe/a-paris-la-justice-suspend-linterdiction-de-distribuer-des-repas-dans-le-

      #justice #distribution_alimentaire #France #Paris #distribution_de_repas #aide_alimentaire #arrêté #utopia_56

  • Polizei Berlin verbietet pro-palästinensische Demo heute am Pariser Platz
    https://www.berliner-zeitung.de/news/polizei-verbietet-pro-palaestinensische-demo-am-pariser-platz-li.21

    Les procureurs d’état berlinois et leur bras armé la police viennent de définir comme acte criminel (délit de « Volksverhetzung » introduit contre la propagande nazie) la revendication de la libération de la Palestine.

    Merci aux amis de #Hamas de #Tsahal, vous venez de nous libérer davantage de notre marge d’expression personnelle et politique.

    Alors soyez rassurés, si jamais vous m’entendez revendiquer la liberté pour la région « from the river to the sea » , il s’agira de Berlin d’Est en Ouest « from the river Spree to the sea WannSee » ou dans l’autre sens « from the river Havel to the sea MüggelSee ». ;-)

    Il n’y a pas de liberté pour les habitants des pays en guerre et les perspectives pour les Européens sous domination de l’OTAN sont plutôt sombres. Pourtant un de ces jours les guerres dans lequelles vous êtes actuellement en train de nous embarquer seront terminées et avec un peu de soutien extérieur nous aurons reconquis notre liberté.

    Dans le passé notre tentative d’extermination des peuples slaves nous a déjà valu notre propre libération. ... ex oriente pax , ça vous rappelle quelque chose ?

    13.19.2023 von Sophie Barkey - Vor dem Brandenburger Tor sollte heute um 16 Uhr eine Demonstration in Solidarität mit Palästina stattfinden. Wie in den letzten Tagen kommt nun ein kurzfristiges Verbot der Polizei.

    Die Berliner Polizei hat am Freitag eine angekündigte Demonstration mit dem Titel „Frieden in Nahost – Stopp der Krieg in Nahost“ verboten. Die Kundgebung sollte von 16 Uhr bis 18 Uhr auf dem Pariser Platz stattfinden. 60 angekündigte Teilnehmer wollten dabei ihre Solidarität mit Palästina und Gaza demonstrieren. Auch jede Ersatzveranstaltung ist laut Mitteilung der Polizei bis zum 19. Oktober untersagt.

    Zur Erklärung heißt es weiter, „dass die unmittelbare Gefahr besteht, dass es bei der Versammlung zu volksverhetzenden, antisemitischen Ausrufen, Gewaltverherrlichungen, dem Vermitteln von Gewaltbereitschaft und dadurch zu Einschüchterungen sowie Gewalttätigkeiten kommen kann.“

    Die für heute auf dem #PariserPlatz angemeldete Versammlung „Frieden in Nahost - Stopp den Krieg in Nahost!“ sowie alle Ersatzveranstaltungen wurden nach Abwägung sämtlicher Interessen von der Versammlungsbehörde bis zum 19.10.23 verboten.
    Die Gründe finden Sie in unserer PM:…
    — Polizei Berlin (@polizeiberlin) October 13, 2023

    Angesichts des Terrorangriffs auf Israel wollen Berliner Staatsanwaltschaft und Polizei rigider gegen israelfeindliche Parolen bei Demonstrationen von Palästinensergruppen vorgehen. Die Verwendung der oft verwendeten Parole „From the River to the Sea, Palestine will be free“ werde jetzt von der Staatsanwaltschaft als strafbar eingeordnet, sagte eine Polizeisprecherin am Freitag der Deutschen Presse-Agentur. Mit dem Satz ist gemeint, es solle ein freies Palästina geben auf einem Gebiet vom Fluss Jordan bis zum Mittelmeer - dort wo sich jetzt Israel befindet. Entsprechende Landkarten zeigen bei Demonstrationen das Gebiet ganz in grün, der Farbe des Islam.

    Die Staatsanwaltschaft sehe bei der Parole einen Anfangsverdacht auf Volksverhetzung, weil das Existenzrecht Israels dadurch betroffen sei, sagte die Sprecherin. Bei dem entsprechenden Paragrafen 130 heißt es, bestraft werde, wer gegen „nationale, rassische, religiöse oder durch ihre ethnische Herkunft bestimmte Gruppen“ zum Hass aufstachele oder zu Gewalt- oder Willkürmaßnahmen auffordere. Verboten sind laut Gesetz schon lange Parolen wie „Tod den Juden“. Andere Parolen, die Israel angreifen, sind dagegen als Meinungsäußerung zulässig.

    Wegen Gewaltaufrufen der islamistischen Palästinenser-Organisation Hamas hat sich die Berliner Polizei bereits besonders auf diesen Freitag und das anstehende Wochenende vorbereitet. Israelische und jüdische Einrichtungen werden noch mehr als sonst geschützt. Demonstrationen oder Ansammlungen palästinensischer Gruppen sollen wegen möglicher antisemitischer Inhalte entweder sehr genau beobachtet oder verboten werden.

    Nach dem Terrorangriff auf Israel und den darauffolgenden Bombardierungen der israelischen Armee im Gazastreifen rief die Hamas Muslime auf der ganzen Welt zu Protesten auf. Das israelische Außenministerium und der Nationale Sicherheitsrat warnten: „Es ist davon auszugehen, dass es in verschiedenen Ländern zu Protestveranstaltungen kommen wird, die in Gewalt umschlagen können.“ Israelis wurde empfohlen, sich von Demonstrationen fernzuhalten.

    Am Donnerstag hatten sich trotz Verboten immer wieder Gruppen von Menschen mit Palästinenser-Fahnen oder -Symbolen zusammengefunden. Am Potsdamer Platz versammelten sich am Nachmittag einige Dutzend Menschen. Am späten Abend standen in der Pankstraße in Wedding Menschen mit Palästinenserfahnen. Die Polizei nahm von einigen Teilnehmern die Personalien auf. Nach kurzer Zeit habe sich die Gruppe wieder zerstreut, hieß es. Mehrfach hatte die Polizei geplante palästinensische Demonstrationen wegen möglicher antisemitischer Ausrufe oder Gewaltverherrlichung verboten. Auch für das Wochenende sind Demonstrationen angekündigt.

    #Allemagne #Berlin #police #justice #politique #censure #Palestine #Israël

  • La tour Triangle au regard d’un demi-siècle de débats sur la grande hauteur à #Paris
    https://metropolitiques.eu/La-tour-Triangle-au-regard-d-un-demi-siecle-de-debats-sur-la-grande-

    La mise en chantier du PLU bioclimatique a mis un coup d’arrêt aux projets de #tours à Paris, comme l’illustre le cas de la tour Triangle. Julie Gimbal retrace ici un demi-siècle de rejet de la grande hauteur, une approche typique de la capitale française qui continue à peser sur les décisions. Le projet de construction de la tour Triangle à la porte de Versailles, à Paris, a connu une #histoire chahutée, encore relancée dans le courant de l’été 2022 par un nouvel épisode polémique. Fortement médiatisé, #Essais

    / tours, histoire, Paris, #urbanisme, #architecture

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_gimbal.pdf

  • Face à l’augmentation du nombre de sans-abri, nos villes ne peuvent plus pallier les insuffisances de l’Etat

    Dans une tribune à « Libération », les maires de #Paris, #Strasbourg, #Rennes, #Lyon, #Bordeaux et #Grenoble annoncent qu’ils attaquent l’Etat en justice pour le sous-dimensionnement de son action en faveur des personnes qui dorment dans la rue.

    Dès demain, 10 octobre, Journée internationale de la lutte contre le sans-abrisme, Strasbourg, Rennes, Bordeaux, Paris, Grenoble et Lyon, seront les premières villes à déposer des recours pour que l’Etat assume enfin ses obligations en matière de prise en charge des personnes contraintes de dormir à la rue.

    Le droit à un toit est inconditionnel et légalement protégé : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence (1). »

    Il y a un an, nous alertions le gouvernement sur la situation dans nos villes due à un système d’hébergement d’urgence à bout de souffle, sur la difficulté des collectivités et des acteurs de terrain à pallier le sous-dimensionnement des dispositifs étatiques (115, nuitées hôtelières, hébergement, etc.) et la présence croissante d’enfants à la rue. Après avoir saisi toutes les voies possibles de dialogue, par des échanges avec nos représentants locaux de l’Etat, des interpellations, des courriers, des tribunes et des questions parlementaires, nous avons décidé d’en appeler au droit.

    Un an s’est écoulé, et le constat est toujours plus dramatique : partout dans nos villes, la situation continue de s’aggraver. Le nombre de personnes sans solution d’hébergement explose. Des personnes – femmes, hommes et enfants – sont contraintes de vivre à la rue, sous une tente, dans des squats, des voitures, des campements de fortune ou parfois accueillies pour quelques nuits sur le canapé d’une connaissance.

    Condamnées à vivre dans des conditions indignes et dangereuses, à se déplacer sans cesse, leur santé tant physique que psychique se détériore inéluctablement. Nos services sociaux sont dans l’impossibilité de mettre en place un accompagnement continu indispensable. Et tous les jours, pour obtenir une simple nuitée hôtelière sans perspective, ces questions visant à hiérarchiser la misère : combien d’enfants de moins de 3 ans avez-vous ? de combien de mois êtes-vous enceinte ? Quel est le degré de gravité de votre maladie ? Quel est votre statut administratif ?
    Notre volonté de trouver des solutions opérationnelles

    Au quotidien, nous ouvrons des gymnases, parfois des écoles, mettons en place des centres d’accueil et d’information, déployons des solutions d’habitat intercalaire. Nous nous battons chaque jour pour la dignité de toutes celles et ceux qui vivent sur nos territoires. Mais nos actions ne peuvent se substituer ni pallier un système national défaillant, irrespectueux des droits humains fondamentaux. Les habitants et habitantes de nos villes nous interpellent autant que les associations crient au secours. Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce constat d’impuissance, à cet état de fait.

    Nous avons conscience que l’Etat a considérablement augmenté l’enveloppe consacrée à l’hébergement au cours des dix dernières années. Preuve s’il en est que le cœur du problème n’est pas seulement financier : il est systémique. L’investissement n’a jamais été aussi élevé et malgré tout, les appels au 115 restés sans réponse battent des records.

    En intentant ces recours, nous affirmons avant tout notre volonté de trouver des solutions opérationnelles, efficaces, pérennes. Nous appelons l’Etat à refonder le système d’hébergement d’urgence, avec les collectivités et les associations.

    Un système renouvelé avec une gouvernance partagée, un système cohérent où chacun assume ses compétences, avec des moyens suffisants. Un système fondé sur la considération des personnes concernées, qui prend en compte les trajectoires individuelles et familiales, et qui vise l’émancipation de chacun. Un système réaliste qui tient compte non seulement des risques liés au froid mais désormais aussi de ceux liés aux canicules et aux effets des dérèglements climatiques.

    Nous voulons un système qui n’exclut pas une partie de la population mais facilite concrètement l’accès aux droits. Un système qui ne nous fasse plus honte mais qui soit, au contraire, à la hauteur de notre pays, celui des droits humains, et à la hauteur des grands défis de notre siècle.

    (1) Article L. 345-2-2 du code de l’Action sociale et des familles.

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/face-a-lexplosion-du-nombre-de-sans-abri-nos-villes-ne-peuvent-plus-palli
    #villes #résistance #recours #Etat #justice #hébergement #SDF #sans-abri #sans-abrisme

  • Les distributions alimentaires interdites dans le nord de Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/10/les-distributions-alimentaires-interdites-dans-le-nord-de-paris_6193556_3224

    La préfecture de police justifie l’interdiction de distributions pendant un mois en leur reprochant de « stimuler la formation de campements ».

    La #Préfecture de police de #Paris (PP) a pris un arrêté interdisant, à compter de mardi 10 octobre et pour un mois, les #distributions_alimentaires dans un quartier du nord de Paris où se concentrent les campements de #migrants et des #sans-abri, provoquant l’ire des associations. L’arrêté signé lundi par le préfet, Laurent Nuñez, prévoit une « interdiction des distributions alimentaires » entre le 10 octobre et le 10 novembre sur un secteur « délimité » des 10e et 19e arrondissements, qui concerne neuf artères dans le quartier populaire autour des stations de métro #Stalingrad et #Jaurès.
    C’est là, selon la #PP, « que ces distributions alimentaires engendrent, par leur caractère récurrent, une augmentation de la population bénéficiaire de ces opérations et qu’elles contribuent, en corollaire, à stimuler la formation de campements dans le secteur du boulevard de la Villette, où se retrouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-domicile fixe ».
    Le quartier, argumente la PP, est devenu « un point de fixation pour de tels campements ». Les « attroupements », les « débordements sur la voirie », certaines échauffourées ainsi que la présence de « toxicomanes » constituent des « troubles à l’ordre public » qui ont conduit « pour la première fois » le préfet de police à prendre un tel arrêté sur ce secteur parisien, précise la préfecture à l’Agence France-Presse.

    Arrêtés similaires pris à Calais

    Pourtant, il n’y a « jamais eu d’incidents sur nos sites de distribution », conteste Philippe Caro, un responsable du collectif Solidarité Migrants Wilson, l’une des organisations dont l’action est visée. « On complique la vie des associations et des gens, sans jamais résoudre leurs problèmes. On va juste déplacer le problème, mais avec les Jeux olympiques qui arrivent, on sent que la pression monte et là les toxicomanes vont servir de prétexte pour virer tout le monde » du nord de Paris, estime-t-il.
    « C’est une fois de plus ces personnes qui vont trinquer », a également réagi Samuel Coppens, de l’Armée du salut, qui effectue des distributions sur d’autres secteurs. Les interdictions vont priver entre « 200 et 500 personnes » chaque jour de nourriture, déplore à son tour Océane Marache, coordinatrice parisienne à Utopia 56, qui intervient auprès des exilés à la rue.

    Pour l’association, l’Etat applique à Paris « le même schéma qu’à Calais » , où des arrêtés similaires sont pris régulièrement depuis 2020. Le fait que cette interdiction parisienne soit décidée mardi 10 octobre, journée internationale de lutte contre le sans-abrisme, est « révélateur de la politique anti-SDF que mène l’Etat », estime-t-elle.

    #campement #Calais #réfugiés #exilés #JO