• Olivier De Schutter sur le glyphosate : « La santé des Européens est en danger » Céline Biourge - RTBF - 12 Décembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_olivier-de-schutter-sur-le-glyphosate-la-sante-des-europeens-est-en-dang

    Pour l’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’UCL, invité de Matin Première, « les Etats, mais aussi le #Parlement-européen peuvent attaquer le règlement d’exécution de la Commission européenne » concernant la prolongation du #glyphosate

    « D’abord ce règlement viole le #droit-à-la-santé, le droit à l’environnement, il viole le principe de précaution : en l’absence d’incertitude scientifique quant à l’impact du glyphosate, il faut s’abstenir de le réautoriser c’est aussi simple que çà ! », a déclaré sur nos antennes Olivier De Schutter. 

    « Il y a une mise en danger très clair de la santé des Européens » 
    Pour lui, le caractère #cancérigène du glyphosate a été conclu par un groupe d’experts qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé ( #OMS ) et qui travaille sous l’égide du Centre international de recherche contre le #cancer

    « Ce sont des #experts qui travaillent de manière tout à fait indépendante, qui se basent sur les études scientifiques indépendantes, qui ont abouti à cette conclusion que le glyphosate était probablement #cancérigène pour l’Homme », précise-t-il. « Et c’est en dépit de cette conclusion que l’Union européenne avance tête baissée vers le renouvellement des autorisations d’écouler sur les marchés européens le glyphosate et donc je pense qu’il y a une mise en danger très clair, consciente, de la santé des Européens dans ce dossier ».

    L’Union européenne nie le citoyen
    Olivier De Schutter estime qu’il y a aujourd’hui « une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’ #Union-européenne ».
    Le traité de Lisbonne (adopté en 2007, entré en vigueur en 2009) permet les initiatives citoyennes européennes, « si un million au moins de citoyens et Européens sur sept Etats membres au moins, signent une demande que la Commission européenne avance telle ou telle proposition, la #Commission-européenne doit répondre. Et la Commission européenne a reçu cette #initiative-citoyenne européenne ’Stop glyphosate’ qui a recueillie, à ce jour, 1,3 million signatures et la Commission européenne au lieu de répondre sur le fond, va de l’avant avec une proposition qui va à rebourd de ce que cette initiative demande. Donc pour moi, il y a une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’Union européenne ».

    C’est une des raisons pour lesquelles un Etat pourrait contester la prolongation du glyphosate devant la justice européenne. https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_un-etat-pourrait-contester-la-prolongation-du-glyphosate-devant-la-justi

    En tout cas, c’est un des arguments importants que le Parlement européen, les Etats membres qui veulent annuler cette décision, peuvent mettre en avant. Très clairement, le traité sur l’Union européenne donne au citoyen le droit d’introduire une initiative citoyenne européenne. C’est privé ce droit de tout effet utile, de toute effectivité que de prendre une décision sans même répondre sur le fond aux arguments que cette initiative met en avant", explique-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs qu’ « il y a quand même huit Etats, dont la Belgique, qui ont voté contre le renouvellement du glyphosate et j’espère que ceux qui ont déclarer leur opposition vont agir devant la justice européenne. J’espère aussi qu’au Parlement européen, une majorité va se trouver pour attaquer cette décision devant la justice européenne ».

    L’incompréhensible soutien des #agences-européennes
    L’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation affirme que l’OMS se retrouve « un peu isolée » dans ce dossier.

    « Et ce qui est tout à fait choquant, c’est que les agences européennes qui sont censées veiller sur la santé des Européens, l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (EFSA), et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), ont toutes les deux conclu à l’absence de nocivité du glyphosate ». 

    Cela s’explique, selon Olivier De Schutter, par le fait que « ces agences prennent en compte les études faites par Monsanto, par les scientifiques de #Monsanto, sans mettre en doute l’indépendance avec laquelle ces études sont développées ; et en accordant à ces études le même crédit qu’à des études scientifiques indépendantes. Ce que refuse de faire l’OMS. La vraie différence entre ces différentes agences, c’est que l’OMS, elle, ne prend en compte que les études faites par les scientifiques indépendants et refuse de s’en remettre aux documents que lui remet l’industrie ».

    « Il est dans l’intérêt de #Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits »
    Olivier De Schutter confirme que le vote de l’Allemagne a été déterminant dans cette décision de l’Europe de prolonger le glyphosate.

    Et ceci s’explique par cela : « Monsanto est en train d’être racheté par Bayer pour 66 milliards de dollars, c’est une somme très considérable qui va donner à ce nouveau Bayer-Monsanto une place absolument dominante dans le secteur de l’agrochimie ».

    Pour lui, il n’est donc « pas étonnant » que le ministre #allemand de l’Agriculture, Christian Schmidt (CSU) ait voté en faveur du renouvellement du glyphosate. # « C’est l’intérêt évidemment de Bayer que de ne pas racheter une coquille vide », explique-t-il. « Donc le produit phare de Monsanto qui est le #Roundup est à base de glyphosate et bien entendu, il est dans l’intérêt de Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits ». 

    « Donc ce vote du ministre allemand de l’Agriculture, contre le vœux de la coalition allemande actuellement au pouvoir, ce qui dans n’importe quelle démocratie fonctionnant normalement aurait dû amener Christian Schmidt à démissionner, aussitôt, ce vote peut s’expliquer sans doute par la défense d’intérêts stratégiques allemands », _ précise-t-il.

    « Cela montre une certaine myopie des gouvernements »
    A la question de savoir comment on en est arrivé là, #Olivier-De-Schutter répond : _ « Le problème, c’est que l’on raisonne toujours dans le court terme comme s’il n’y avait pas d’alternatives à explorer, pour que dans le long terme, on aille vers des systèmes alimentaires plus durables. C’est choquant et cela montre une certaine myopie des gouvernements, comme d’ailleurs des entreprises. On ne peut pas continuer d’investir dans un système #agroalimentaire qui dépend autant des #énergies-fossiles, qui émet autant de #gaz-à-effet-de-serre, et qui, en plus, porte atteinte à la santé des hommes et des femmes ».

    « Les véritables alternatives existent » *
    Pour le professeur de droit à l’UCL, on en est là « parce qu’on n’explore pas les véritables #alternatives qui pourtant existent et qui ont montré leur efficacité ».
    Lui-même travaille au sein d’un groupe d’experts internationaux (iPES FOOD) pour développer ces alternatives et il affirme que l’ « on peut très facilement réduire de manière significative l’usage de pesticides et d’engrais chimiques par des méthodes culturales, des cultures associées, des légumineuses, de l’agroforesterie, des méthodes de contrôle biologique qui permettent d’utiliser moins de #pesticides en s’assurant que les cultures se protègent les unes des autres ». 
    Mais pour cela, « il faut un changement de mentalité chez les agriculteurs », précise-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs que l’alimentation et l’agriculture jouent un rôle vital dans la lutte contre le #réchauffement-climatique : « Les systèmes alimentaires c’est pratiquement un tiers des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. L’agriculture en elle-même, c’est 12-13%. Et les sols aujourd’hui ne fonctionnent plus bien comme puits de carbone. Ils pourraient être utilisés, exploités, de manière beaucoup plus compatible avec les changements climatiques », conclut-il.

  • Les salades européennes - La lettre volée, politique, lectures, Europe et humeurs diverses
    http://www.lalettrevolee.net/article-les-salades-europeennes-123432614.html

    Les salades européennes

    L’Union européenne c’est très compliqué. Une sorte de vaste salade métaphorique.

    Mais là il s’agit de très concrètes salades, vertes, dont le prix, au buffet du Parlement européen, vient de passer de 2 à 6 €.

    Lassés de réglementer la légendaire courbure des concombres, les fonctionnaires européens semblent s’être penchés sur des sujets d’une noblesse encore plus haute.

    Chose appréciable, les expérimentations européennes s’appliquent pour une fois aux membres de l’euroclique eux-mêmes.

    Je vous laisse vous élever l’âme avec cet hymne au progrès du genre humain :

    "COMMUNICATION AU PERSONNEL

    Objet : Réduction du gaspillage alimentaire dans les points de vente de la restauration du Parlement Européen

    Une série de mesures visant à réduire le gaspillage alimentaire seront introduites dans les points de vente de la restauration sur les trois sites du Parlement Européen à partir du 23 avril.

    Les mesures envisagées sont semblables à celles déjà mises en application dans beaucoup d’États membres de l’UE et par d’autres institutions de l’UE et sont généralement recommandées lors de toute campagne anti-gaspillage. Elles incluront, notamment, des campagnes de sensibilisation et d’information, l’introduction d’une portion anti-gaspillage à prix réduit, la mise en place de balances pour le pesage de certains aliments (comme les salades). Les prix des produits pesés seront similaires à ceux actuellement appliqués dans les points de vente de la restauration des autres institutions de l’UE. En outre, la production des restaurants et des cantines sera encore affinée afin de mieux tenir compte du flux de clients et l’offre sera adaptée afin de réduire les déchets alimentaires. janvier

    L’objectif de ces mesures est de réduire le gaspillage des aliments sains et comestibles d’environ 20% pour la fin de l’année civile en cours. Les résultats de la campagne de lutte contre les déchets alimentaires seront étroitement surveillés par le service responsable. En outre, les possibilités de redistribuer en toute sécurité les excédents de nourriture comestibles à des organisations caritatives locales seront explorées activement à la lumière de la législation applicable dans les trois lieux de travail.

    Ces mesures visant à réduire le gaspillage alimentaire sont liées à une approche plus large vers la restauration durable comme approuvée par le Bureau dans sa décision du 10 juin 2013, la résolution du Parlement Européen du 19 janvier 2012 et en conformité avec le plan d’action EMAS 2014.

    La Direction Générale des Infrastructures et de la Logistique.....

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Sv5iEK-IEzw

    .........

    #Union-européenne
    #Parlement-européen
    #austérité
    #Réduction du #gaspillage #alimentaire dans les points de vente de la #restauration du #Parlement-Européen

  • L’étiquetage contre les produits alimentaires « frauduleux » devrait profiter à l’huile de palme - Agroalimentaire
    http://www.usinenouvelle.com/article/l-etiquetage-contre-les-produits-alimentaires-frauduleux-devrait-prof

    Alors que l’Union Européenne vient juste de décider que les ingrédients non cités sur l’étiquetage des produits alimentaires seraient considérés comme introduits frauduleusement, on doit s’interroger sur cette motivation.

    Le projet de directive du parlement européen A7-0434/2013 du 4 décembre 2013 va rendre obligatoire le détail des matières grasses contenues dans les denrées alimentaires.

    La mention « huiles végétales » devra être remplacée par la liste des huiles végétales rentrant dans la composition de l’aliment considéré.

    Une attaque sournoise contre l’huile de palme

    Les motifs sont clairs et s’inscrivent dans la campagne de diabolisation de l’huile palme accusée, à tort, de contenir des acides gras trans alors qu’elle n’en contient pas contrairement aux huiles hydrogénées retrouvées dans les viennoiseries et les biscuits pour apéritif.

    On l’accuse aussi de contenir trop d’acides saturés alors que d’autres matières grasses en contiennent presque autant, voire plus, sans que personne ne s’en inquiète. Citons pour les matières grasses végétales, le beurre de cacao 60%, retrouvé dans le chocolat, l’huile de coprah ou de coco issue du cocotier 90%, l’huile de palmiste issue de la graine du noyau du fruit du palmier à huile 85%.

    Pour les matières grasses animales, citons la matière grasse laitière dont le beurre 60 à 70%, la matière grasse de porc 50%, la graisse de bœuf 55%, la graisse de mouton 60% et enfin le lait maternel 40 à 45%. Voilà autant de produits à étiqueter en conséquence !

    L’huile de palme est pourtant un outil technologique d’une grande valeur pour l’industrie agro alimentaire ; elle permet un éventail immense de fabrications en toute sécurité sanitaire et est venue miraculeusement en substitution des huiles hydrogénées riches en acides gras trans, mauvais pour la santé.

    L’huile de palme est perçue comme neutre par les évaluateurs scientifiques les plus sévères ou comme pouvant apporter des bénéfices sanitaires. Retenons qu’elle n’est assimilée qu’à 70%, que ses acides gras saturés ne sont pas dangereux grâce à une structure favorable de ses triglycérides, que ses composés quantitativement mineurs comme les carotènes, les tocophérols et surtout les tocotriènols sont susceptibles de présenter des effets biologiquement majeurs de protection contre les cancers et les maladies cardiovasculaires.

    L’étiquetage en question

    L’étiquetage des produits alimentaires pose autant de problèmes aux consommateurs qu’aux fabricants mais ils ne sont pas du même ordre. Pour les premiers ils sont pilotés par la peur d’être empoisonnés, cette peur relève d’ailleurs souvent d’un réflexe paranoïaque ; pour les seconds ils sont plutôt pilotés par des difficultés techniques, la crainte de dévoiler des secrets de fabrication et enfin par une dose malicieuse de désinformation.

    La récupération de la polémique par certains politiques en France et surtout en Belgique complique encore plus la situation suite probablement à une mauvaise assimilation des conseils de leurs attachés scientifiques ou peut être suite à des conseils malfaisants visant à dénigrer telle ou telle production agricole sous la pression des lobbies faisant fi des conséquences socio économiques susceptibles d’impacter gravement les pays producteurs.

    Les consommateurs se plaignent très souvent d’être mal informés par les étiquettes signalétiques et ne font pas confiance aux fabricants. Le manque d’informations détaillées est le plus souvent le principal grief des consommateurs. « Contient des huiles végétales » est une information imprécise, pourquoi ne pas donner la liste des huiles entrant dans la formulation du produit ? Si le produit ne contient pas d’huile de palme le consommateur le constatera lui même sur l’étiquette. Cette démarche évitera la mention tendancieuse « sans huile de palme » qui laisse supposer d’une manière malhonnête que l’huile de palme est toxique.

    Le fabricant arguera dans beaucoup de cas en faisant remarquer que les emballages offrent une surface trop limitée pour permettre de détailler les compositions complètes sur les étiquettes. Si un produit contient plusieurs additifs, ce qui est très souvent le cas, on peut comprendre que la liste risque de s’exprimer par un texte rébarbatif par sa longueur et la petite dimension des caractères.....

    #étiquetage
    #produits-alimentaires
    #huile-de-palme
    #parlement-européen

    #

  • Élections européennes 2014 : désignation des candidats.
    http://www.uef.fr/elections-europeennes-2014-designation-des-candidats

    Lettre ouverte adressée aux présidents des partis politiques français par Alain Réguillon, président de l’UEF-France et Chloé Fabre, présidente des JE-France. Ce début d’année étant marqué par les vœux, les fédéralistes français formulent les souhaits les plus fervents pour une réelle prise en compte des élections européennes par partis politiques français. Les informations parues dans la presse quant à la désignation des candidats aux prochaines élections européennes soulèvent de sérieuses inquiétudes qui ne (...)

    #France

    http://www.jeunes-europeens.org

  • Le Parlement européen rejette l’étiquetage du pollen OGM
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/15/le-parlement-europeen-rejette-l-etiquetage-du-pollen-ogm_4348519_3244.html

    Rejoignant la position de la Commission européenne, les eurodéputés ont rejeté mercredi 15 janvier l’étiquetage du pollen OGM (génétiquement modifié) dans le miel. Selon le texte adopté par le Parlement européen, le pollen est un « constituant naturel » du miel et non un « ingrédient ».

    En vertu de cette distinction sémantique, les apiculteurs n’auront à étiqueter leur miel comme « avec OGM » que si des traces d’OGM supérieures à 0,9 % de la masse totale y sont décelées. Dans le premier cas, le calcul du seuil d’étiquetage obligatoire se fait en effet sur le seul pollen, dans l’autre sur la totalité du produit et n’a aucune chance de dépasser les 0,9 %, donc de nécessiter un étiquetage.

    LES EUROPÉENS IMPORTENT 40 % DE LEUR CONSOMMATION DE MIEL

    La définition du pollen comme « ingrédient » avait été retenue en 2011 par la Cour de justice européenne, sa décision se voit donc renversée par le vote des eurodéputés.

    Le vote du Parlement en plénière, réclamé notamment par la droite libérale, contredit également celui de sa commission environnement, qui avait soutenu cet automne l’option d’une traçabilité maximale. En revanche, il satisfait les producteurs d’Amérique latine qui avaient écrit aux eurodéputés lundi pour les mettre en garde contre une mesure menaçant selon eux l’approvisionnement en miel de l’UE.

    Les Européens importent 40 % de leur consommation de miel, dont la moitié d’Amérique latine, où prospèrent les cultures OGM, Mexique et Argentine en tête. Le groupe européen des Verts a déploré un arbitrage qui « protège les OGM » aux dépens des apiculteurs et des consommateurs.

    « NE PAS SOUS ESTIMER LE PROBLÈME »

    Imposer une traçabilité maximale « irréaliste » aurait créé un « dommage collatéral » aux apiculteurs, a au contraire argumenté pendant le débat la rapporteure conservatrice britannique Julie Girling. « C’est mère-nature qui dit que le pollen est un constituant du miel », a pour sa part avancé le commissaire européen à la santé, Tonio Borg, appelant les eurodéputés à ne pas faire de ce dossier « une question pour ou contre les OGM ». « La Commission ne doit pas sous estimer le problème des OGM, les producteurs d’Amérique latine, du Canada ou de Chine doivent être contraints à un étiquetage des OGM », a rétorqué le socialiste hongrois Csaba Sandor Tabajdi.

    Le dossier doit être désormais soumis aux gouvernements avec qui le Parlement entamera des discussions pour un arbitrage final. Mme Girling s’est prévalue du soutien de la plupart des 28 à l’option retenue par le Parlement.

    #OGM
    #abeilles
    #environnement
    #Commission-européenne
    #eurodéputés
    #étiquetage
    #pollen-OGM (génétiquement modifié) dans le miel .
    #Parlement-européen

  • Quand l’Union européenne finance l’information | Jean-François Gérard
    http://www.huffingtonpost.fr/jeanfrancois-gerard/quand-lunion-europeenne-finance-information_b_4389470.html

    Médiapart a jeté un pavé dans la marre en dévoilant le système de subvention aux médias de la part de la Commission et du Parlement européen aux médias à vocation européenne. On peut se demander si ce mode de fonctionnement est plus néfaste pour l’image des journalistes ou pour celle des institutions européennes.

    La fermeture du site d’information en dix langues Presseurop, et ses répercussions pour la rédaction de son hébergeur, Courrier international, (26 postes permanents et 25 pigistes réguliers supprimés) avait attiré l’attention sur cette étrangeté. Les institutions européennes subventionnent différents médias à vocation européenne. La dotation annuelle de 3,2 millions d’euros Presseurop n’étant pas renouvelée, sur fond de restrictions budgétaires et de critiques pour concurrence déloyale, le site doit mettre la clé sous la porte, ou plutôt débrancher son modem. Certes, on est loin des méthodes de la Pravda soviétique, car il n’y a, encore heureux, pas de contrôle direct sur les publications des médias aidés, mais ces dispositions posent des questions.

    Opacité sur les méthodes d’attribution

    Il ressort de l’enquête une grande opacité sur les méthodes d’attribution de ces fonds. En plus de traiter de l’actualité européenne, ces médias doivent aussi s’engager à respecter certains formats précis, décidés par l’exécutif européen, comme pour Euronews (dont 30% des revenus viennent de la Commission) partenaire de la couverture précise du discours annuel sur l’état de l’Union par le président de la Commission. Comme si les médias européens avaient besoin d’incitations financières pour couvrir un événement majeur de la politique européenne. Encore mieux, la chaîne diffuse une émission (Space) co-produite avec l’agence spatiale européenne. Comme le pointe très justement Mediapart, c’est comme si France 2 diffusait une émission consacrée à l’économie en partenariat avec le ministère de l’Economie. Autre site aidé, Café Babel site d’information en six langues né de la génération Erasmus, qui met à contribution près de 2000 rédacteurs ... bénévoles. Drôle de message.

    Nouvelle tendance, les médias nationaux touchent des primes quand ils font une émission sur l’Europe. C’est par exemple le cas de la RTBF belge pour des émissions produites au Parlement européen ou France Inter qui délocalise une de ses émissions dans les capitales à travers l’Europe. Le montant de ces aides n’a pas été dévoilé. On remarque au passage que tous les médias visés sont 100% gratuits.

    Si l’on voulait pousser à la provocation, est-ce que moi qui ai écrit à de nombreuses reprises sur les questions européennes, je devrais aussi demander une petite subvention ? Que les institutions européennes aident au lancement d’un média, comme n’importe quelle industrie est une chose, qu’elles en soient une source de revenus permanents en est une autre....

    #Europe
    #Commission-Européenne
    #Parlement-Européen
    #Aides-Aux-Entreprises
    #Courrier-International
    #Information
    #Institutions-Europeennes
    #Journalistes
    #Mediapart
    #Médias
    #Presseurop
    #Subvention

  • Parlement européen : Le “Made in Germany” sous pression | Presseurop.eu : actualités Europe, cartoons et revues de presse
    http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4249791-le-made-germany-sous-pression?xtor=RSS-9

    "L’industrie allemande va devoir s’adapter à un règlement plus strict pour l’étiquetage des produits portant le label ‘Made in Germany’", explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le 17 octobre, la commission du Marché intérieur du Parlement européen a voté en faveur d’un durcissement des règles existantes en matière de sécurité et de traçabilité des produits manufacturés.

    Actuellement, les fabriquants peuvent apposer le label "Made in" — ”fabriqué en” — à un article même s’il est essentiellement produit à l’étranger, explique le quotidien de Francfort. Si la proposition du Parlement est retenue par le Conseil des ministres, ils ne pourront mentionner “Made in the EU” ou “Made in” un pays membre que si une “transformation substantielle” représentant “un stade de fabrication important” a été fait dans le pays en question.

    Cela ne fera pas forcément plaisir aux fabricants allemands, poursuit la FAZ, car ils ne pourraient plus mettre le label "Made in Germany" sur des produits qui sont majoritairement fabriqués à l’étranger, comme en Chine ou l’Afrique du Nord. L’industrie allemande risque ainsi de perdre son plus grand atout. En cas d’accord entre les institutions européennes, toutefois, le projet ne pourrait entrer en vigueur qu’après les élections européennes de mai 2014.

    #Allemagne
    Le “ #Made-in-Germany ” sous pression
    #Parlement-Européen

  • RAGEMAG | Finance Watch : « La BCE devrait être responsable devant le parlement européen. »
    http://ragemag.fr/finance-watch-bce-etre-responsable-devant-parlement-europeen-46681

    http://www.youtube.com/watch?v=IvNCgCE9So8#t=77

    La finance est la question politique centrale de notre époque. Tout le monde l’a bien compris. Il y a ceux qui rêvent de la faire disparaître ou de la mettre au pas d’un coup de baguette magique, fantasme futile qui montre bien l’impuissance de la plupart des mouvements de contestation. Et il y a ceux qui ont compris que c’est d’une connaissance précise de tous ses mécanismes et de tous les ressorts de sa puissance que viendront les solutions. En juin 2010, des élus européens, dont Pascal Canfin, aujourd’hui ministre EELV du gouvernement socialiste, avaient appelé à la création d’une ONG européenne pour contrebalancer l’avalanche de pressions, de manœuvres et de désinformation qui s’abattaient sur Bruxelles, assiégée par une armée pléthorique de lobbyistes travaillant pour les entreprises du secteur financier. En février 2011, Thierry Philipponnat, ancien employé de BNP Paribas, d’UBS, d’Euronext et d’Amnesty International, était engagé pour devenir le secrétaire général de Finance Watch, une ONG qui tenait le 30 juin de cette même année son assemblée générale fondatrice. La discussion que nous avons pu avoir met en lumière les rares progrès que cette initiative a permis, et l’urgence d’une reprise en main démocratique.
    Apportant aux élus une expertise technique indépendante, les travaux de Finance Watch ont nourri les premiers projets de réglementation qui s’imposent un peu partout aujourd’hui en Europe – sauf en France, où la loi bancaire est littéralement indigente ! « Notre action commence à faire sentir ses effets, mais il faut maintenant un engagement citoyen fort. » En effet, les législations qui ne sont pas sabotées par des consultations défaillantes finissent par être vidées de leur sens dans leur application. Si l’on ne met pas en place un contrôle démocratique authentique, un superviseur puissant, capable de frapper les banquiers au portefeuille et, surtout, si l’on ne casse pas les banques universelles, superbanques qui profitent du soutien de l’État sur les dépôts pour développer des activités spéculatives à risque, aucun des problèmes que nous connaissons ne sera traité. « Tant qu’ils généreront des sommes astronomiques, les banquiers se serviront. »

    #BCE
    #parlement-européen
    #responsabilité

  • Cohn-Bendit a-t-il raison de ne pas voter le #Budget_européen ?
    http://www.taurillon.org/Cohn-Bendit-a-t-il-raison-de-ne-pas-voter-le-budget-europeen,05861

    Le Parlement européen a voté le budget européen après de longues négociations avec le Conseil. Daniel Cohn-Bendit a fait un discours pour dénoncer cet accord. La Rédaction du Taurillon vous propose de donner votre avis pour dire qui a raison : ceux qui ont voté le budget ou ceux qui l’ont refusé ? À vos commentaires ! « Chers Collègues, Jamais encore je ne me suis senti aussi minoritaire avant. Je ne comprends pas cette auto-satisfaction. Je dois vivre sur une autre planète. J’entends dire "les (...) (...)

    #Économie

  • la véritable réforme (celle qu’Angela Merkel appelle le renforcement de l’ « Union politique ») n’a fait l’objet d’aucune proposition ou même réflexion publiques et officielles. Chacun sait pourtant bien de quoi il est question et le « catalogue » des grands sujets à débattre est facile à dresser

    http://www.taurillon.org/Europe-La-reforme-de-2014,05151

    #Union-europeenne #Parlement-europeen #UE #Europe #federalisme #UEF