« Ma mère était femme de ménage... »
C’est le cas de :
– Gérald Darmanin, suspecté de deux tentatives de viol ;
– Olivier Dussopt, accusé de corruption par la Saur, en sa qualité de maire d’Annonay ;
– Acquittator, de surcroit orphelin de père à quatre ans. Accro au scotch, environ une bouteille par jour, avocat de dictateurs africains grâce à qui il est devenu milliardaire depuis dix ans.
Mimi Marchand a bien travaillé.
Il y en a peut-être d’autres ?
On attend avec impatience l’enquête Pléiade de Melon et Melon, de l’Immonde
]]>portrait de l’artiste en travailleur | TANX
▻http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/9983
Sur son petit piédestal, l’artiste, le créateur, le scientifique, le professeur, le journaliste, clame à la face du monde qu’il est exceptionnel et mérite un traitement de faveur et pleure que sa situation est insoutenable, le sel de la terre est triste comme un caillou et il trépigne d’être traité comme les autres et le dit sans même rougir.
C’est un piège, et le piège est monté d’un part par nos exploiteurs et d’autre part par nous-mêmes : à aucun moment on ne décide de laisser tomber cette singularité en toc pour enfin constater qu’avant d’être intellectuel ou créatif, on est un prolétaire (quand on en est un, évidemment, mais là on entendra pas l’artiste bourgeois se plaindre de ses conditions de travail, pardi, he). Si ces métiers-là ont essuyé les plâtres des statuts ultra-précaires rêvés du patronat, nous n’avons jamais envisagé que ça puisse être une incroyable occasion à une solidarité de classe. Plutôt qu’alerter les autres travailleurs sur le recul des droits sociaux – ce qu’on vit déjà, n’ayant aucune couverture sociale en dehors de la santé – pour soutenir les luttes, et y participer pleinement, on n’a eu de cesse de rappeler notre singularité.
En oubliant au passage que le capitalisme est un empêchement à nos ambitions intellectuelles et artistiques. La perte de sens dans beaucoup de domaines, tout aussi singuliers et autrement indispensables (chez les soignants par exemple, ou à l’inspection du travail), mène des cohortes de travailleurs à la dépression, à l’alcool, aux drogues légales ou non, et au suicide.
Exactement comme les travailleurs de domaines moins prestigieux. L’ouvrier sur une chaine de montage ne mérite pas plus cette vie de merde que nous, nous ne méritons aucun traitement de faveur, nous devons rejeter l’exploitation pour ce qu’elle est, et non pas uniquement quand elle nous touche, nous.
Ce qui relie l’ouvrier, le soignant et l’artiste prolétaire c’est le statut social, et ça n’est pas dire que tous les boulots sont les mêmes, mais que nous sommes tenus par la même obligation de remplir le frigo, de payer un loyer ou des crédits. Les métiers intellectuels et créatifs sont prestigieux, et nous le savons puisque notre activité est la première chose que nous mettons en avant. Pourquoi choisir cet angle d’attaque quand on parle de conditions de travail, si ça n’est pour appuyer l’idée qu’on est au dessus de la plèbe ? Se situer au dessus de la masse est à la fois une absurdité et dans un sens une réalité, sauf que cette réalité nous la renforçons au lieu de la combattre et de chercher à la détruire. Parce que l’idée que l’accès aux arts est une question de bon vouloir uniquement est une idée largement répandue y compris chez nous, créateurs. Cette idée est merdique. Relire Bourdieu que j’ai pas lu d’ailleurs. Non : relire Lucien Bourgeois.
]]>Pour certains, #la_vieillesse_est_un_naufrage …
▻http://www.dailymotion.com/video/x4gixgf_violence-des-mots-et-des-gestes-un-danger-pour-la-democratie_ne
]]>Michel Onfray, la haine des universitaires
▻http://www.humanite.fr/michel-onfray-la-haine-des-universitaires-576715
On voit à quel niveau de bassesse, d’injures et d’ignorance notre philosophe « hédoniste » est capable de descendre. N’en déplaise à M. Onfray, le découvreur de ces « fragments », ce n’est pas Adeline Baldacchino (qui d’ailleurs avoue ne pas lire l’arabe), mais Dimitri Gutas, qui est professeur de langue et littérature arabe à l’université de Yale. Sans ce « fonctionnaire de la recherche », cet « abstinent sexuel », ce fouilleur de « poubelles », mais pas encore en retraite (système américain oblige), M. Onfray n’aurait jamais eu connaissance de ces « fragments ».
Sachant que Diogène fait partie du panthéon philosophique de M. Onfray, qui cherche justement à porter la philosophie au niveau du peuple, pourquoi celui-ci n’a-t-il donc pas traduit lui-même ou fait traduire ces textes arabes ? Ses bouffées de haine s’expliquent par le fait que, depuis presque un quart de siècle, notre philosophe est passé à côté de cet ouvrage, alors qu’il se veut un spécialiste de Diogène et du cynisme. C’est très vexant. Au lieu de s’en prendre à lui-même, il préfère attaquer ceux qui ne sont pourtant pour rien dans son manque de méthode, infligeant ainsi une gifle, non pas aux universitaires, mais à lui-même.
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