• Le quotidien du médecin : « Le 15 septembre, je ne serai plus médecin » : témoignage d’une généraliste qui ne se fera pas vacciner contre le Covid Stéphane Long

    « Je n’ai pas le choix. On me l’impose. Je ne pourrai plus exercer à partir du 15 septembre prochain. » Le Dr Catherine Dubien refuse de se soumettre au pass sanitaire qui obligera à partir de cette date les professionnels de santé à se faire vacciner ou à produire un test négatif au Covid pour poursuivre leur activité médicale. La généraliste acupuncteur de 60 ans, installée à Montbrison (Loire) en secteur non conventionné, s’en était expliquée au « Progrès » https://www.leprogres.fr/sante/2021/08/14/elle-arrete-la-medecine-a-cause-du-pass-sanitaire-on-me-l-impose samedi dernier, avant de le confirmer au « Quotidien » il y a quelques jours.

    Derrière cette décision, un choix personnel de ne pas se faire vacciner contre le Covid. Le Dr Dubien émet des doutes sur l’innocuité des vaccins actuellement disponibles en France, que ce soit les traitements ARNm de Pfizer et de Moderna ou ceux d’AstraZeneca et de Janssen. La médecin n’est visiblement pas convaincue par le discours rassurant des scientifiques sur le sujet ni par les trois Académies (médecine, pharmacie et sciences) qui insistaient, il y a deux semaines encore, sur la sécurité de ces vaccins ARNm, rappellant qu’ls avaient fait « l’objet d’un développement pharmaceutique et d’essais cliniques réalisés selon les bonnes pratiques [...] ».

    « Ce serait bien plus confortable pour moi d’aller me faire vacciner, confie la généraliste au "Quotidien". Mais j’ai vu tellement d’effets secondaires inhabituels parmi mes patients vaccinés, des paralysies faciales, des zonas… que je ne peux pas ne pas me poser des questions  ! Ce ne sont pas des vaccins mais des thérapies géniques. Elles ont un bénéfice/risque positif pour les gens entre 65 et 85 ans qui ont des comorbidités, mais en dessous de 44 ans, la létalité est supérieure » , affirme-t-elle. Le Dr Dubien s’alarme également de la vaccination des femmes enceintes alors « qu’aucune étude n’a été menée sur le sujet ».

    « Je ne suis pas complotiste »
    La suite (gratuite) : https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/le-15-septembre-je-ne-serai-plus-medecin-temoignage-dune-genera

  • Pass sanitaire : le dernier bar de la ville de Carresse-Cassaber « Chez Cami » fermera ses portes dimanche
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/pass-sanitaire-le-dernier-bar-de-la-ville-de-carresse-cassaber-chez-cami-

    Ce vendredi, sur la terrasse de « Chez Cami » à Carresse-Cassaber, c’est très calme. A peine dix couverts pour ce midi, contre soixante-dix en général.

    Depuis deux semaines, le pass sanitaire a eu pour conséquence de faire baisser considérablement la fréquentation du dernier bar-restaurant de la commune. C’est une des raisons pour lesquelles Lily Sauvage, la gérante de l’établissement, a décidé qu’elle fermerait temporairement à partir de dimanche 22 août. « L’autre raison est morale, explique-t-elle. Je ne me vois pas demander à mon personnel de se faire vacciner, or il faudrait qu’il commence les démarches avant le 30 août » . Lily Sauvage n’est pas vaccinée, mais n’est pas contre : « il ne faut pas faire d’amalgame entre la vaccination et le pass sanitaire ». Car c’est bien cette dernière mesure qui pause problème à la gérante.

    #vaccination #pass_sanitaire #actualités_françaises #boycott de la #surveillance #crise_sanitaire

  • #PassSanitaire [Pass sanitaire] prenez quelques minute pour écouter les arguments de ce manifestant
    https://www.youtube.com/watch?v=5dwCaAUwNPk

    #PassSanitaire [Pass sanitaire] prenez quelques minute pour écouter les arguments de ce manifestant Pendant le cinquième week-end de manifestation, nous avons rencontré un manifestant à Blois dont les arguments méritent une attention Un reportage de Mariam Makeda Traoré Suivez nous sur : Site Web : www.rpmedias.com Page Facebook : https://www.facebook.com/rpmedias Twitter : https://twitter.com/RPMEDIAS?s=09 Instagram : https://www.instagram.com/rpmedias/?hl=fr

    #Pass_sanitaire #Coronavirus

    • Fox news effect : Mississippi officials warn against using ivermectin for COVID-19 amid spike in poisonings
      https://thehill.com/homenews/state-watch/568834-mississippi-officials-warn-against-using-ivermectin-for-covid-amid-s

      Mississippi health officials are warning residents against using ivermectin, a horse dewormer medication, to treat COVID-19 infections at home amid a spike in poisoning calls to the Mississippi Poison Control Center.

      The Mississippi Department of Health sent a letter out to to the MS Health Alert Network on Friday warning health professionals of the spike in poisonings from individuals digesting ivermectin.

      “At least 70% of the recent calls have been related to ingestion of livestock or animal formulations of ivermectin purchased at livestock supply centers,” the letter stated.

      Only one person was told to seek further help due to the amount of the ivermectin ingested and 85 percent of callers had mild symptoms.

      Some of the symptoms individuals can experience are rash, nausea, vomiting, abdominal pain, neurologic disorders, and sometimes severe hepatitis.

      There have been no hospitalizations reported to the department yet from someone ingesting ivermectin to cure the coronavirus.

      “Animal drugs are highly concentrated for large animals and can be highly toxic in humans,” the letter signed by state epidemiologist Paul Byers stated. “Patients should be advised to not take any medications intended to treat animals and should be instructed to only take ivermectin as prescribed by their physician.”

      The increase in ivermectin use comes as Mississippi is struggling to deal with an increase in coronavirus cases as the state has the second-lowest vaccination rate in the U.S.

      “traitement” promu par #fox_news

  • Passe sanitaire : quelle #Surveillance redouter ?
    https://www.laquadrature.net/2021/08/19/passe-sanitaire-quelle-surveillance-redouter

    Les critiques du passe sanitaire dénoncent unanimement un « danger autoritaire ». Assez justement, la CNIL elle-même présente ce danger comme « le risque d’accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée et de…

    • #critique_techno, et surtout : #acceptabilité

      Je ne pense pas qu’il faut éluder ces questions, et ça va dans les deux sens :
      – si on est sincèrement de gauche/anar contre la surveillance, on ne doit pas éluder la question sanitaire, et comment à notre façon, dans une société qu’on aimerait, comment on voudrait gérer les problèmes sanitaires, notamment avoir bien plus de personnes vaccinés et comment ne pas avoir des comportements dangereux (ex : ne pas avoir des gens non vaccinés sans masque dans un lieu fermé : école, resto, musée, etc)
      – si on est sincèrement de gauche/anar pour la solidarité sanitaire, pour le fait de prendre réellement soin les uns des autres et donc pour le vaccin à fond et pour le masque en même temps, et pour les capteurs CO2, etc, on ne doit pas éluder la question de la surveillance et de l’acceptabilité de mesures liberticides horribles, et là aussi on doit réfléchir obligatoirement à comment on voudrait « imposer » l’idée du vaccin au max de gens mais sans l’imposer physiquement par la contrainte et l’emploi de technologies de ce genre.

      Reformulé :
      – si on est contre le passe et la surveillance, on se doit d’affirmer clairement être pour le vaccin et sa propagation massive et affirmer dans les mêmes textes comment y parvenir au mieux sans autoritarisme sur les individus
      – si on est pour le vaccin et toutes les autres mesures importantes, on se doit d’affirmer clairement être contre la surveillance par technologies et affirmer dans les mêmes textes comment augmenter les mesures sans autoritarisme sur les individus

      (Je précise « sur les individus » car c’est différent d’imposer des choses à des organisations, entreprises, etc : par ex rendre obligatoire les capteurs CO2 et les ventilations avec extraction d’air dans les lieux fermés accueillant du public : écoles, restaurants, etc.)

      Ce texte de @laquadrature rentre dans le premier cas, et même s’il y a un petit passage évoquant des mesures à prendre, je trouve qu’il n’insiste pas assez du tout.

      il a refusé de déployer ou de tester l’efficacité de mesures alternatives qui ne causeraient aucun risque pour les libertés (telles que des campagnes de communication bienveillantes, transparentes et non-paternalistes pour inviter à se faire vacciner), ou des mesures complémentaires ambitieuses (tel que le déblocage de financements pour permettre le dédoublement des salles de classe et leur aération, ce que le gouvernement à tout bonnement écarté).

      Pour que les anti-passe qui sont anti-sanitaire (anti-vax, anti-masque, etc) ne puissent pas récupérer un texte qui est clairement contre la surveillance techno, il me semble qu’il FAUT être bien plus clair, bien plus explicite, en ayant un chapitre dédié avec un gros intertitre dédié, à ce point : réaffirmer que oui le virus est dangereux et il faut faire des choses ambitieuses pour le réduire à mort. Pas juste à l’intérieur d’un chapitre qui critique l’efficacité du passe !

      Un point bienvenue tout de même à la fin :

      Dernier rappel stratégique : si le gouvernement français se permet d’imposer de tels outils de détection et d’exclusion des personnes qu’il juge indésirables, c’est notamment car il peut reprendre à son compte, et redynamiser à son tour, les obsessions que l’extrême droite est parvenue à banaliser dans le débat public ces dernières années afin de traquer, de contrôler et d’exclure une certaine partie de la population. La lutte contre les risques autoritaires du passe sanitaire serait vaine si elle ne s’accompagnait pas d’une lutte contre les idées d’extrême droite qui en ont été les prémices. La lutte contre le passe sanitaire ne doit pas se faire avec, mais contre l’extrême droite et ses obsessions, qu’elles soient dans la rue ou au gouvernement.

      #covid-19 #autoritarisme #politique_sanitaire #santé #santé_publique #solidarité #pédagogie #extrême-droite #récupération

    • D’autant que la Quadrature s’est déjà illustrée en rejetant toute forme d’application de traçage des contaminations, par principe, malgré le travail sérieux de spécialistes sur le sujet pour proposer des façons de faire non intrusives. (Attitude infantile, je crois, a été utilisé par un de nos amis par ici.)

      La première partie subtilement titrée « Contrôler pour exclure », traitée sur l’analogie avec la façon de traiter les personnes étrangères, au lieu de considérer qu’il s’agit d’une obligation vaccinale, est un choix très problématique. Ce n’est pas aussi grave que les analogies avec l’Allemagne nazie ou l’Apartheid, mais c’est du même tonneau : la question ici peut être traitée sous l’angle de l’obligation vaccinale, qui est ouverte à tous et totalement socialisée (et pas de partir dans l’analogie avec des situations où l’on est juif par la naissance, noir par la naissance, étranger par la naissance, c’est-à-dire une discrimination basée sur un statut inhérent et réputé immuable des individus).

      Traité sous l’angle de l’obligation vaccinale, on n’est plus totalement dans l’ordre de la nouveauté dans l’« exclusion » (on l’a déjà répété ici) : en tant que parents, on livre déjà régulièrement le carnet de vaccination de nos enfants pour les entrées à l’école (je me demande si on ne fournit pas aussi des preuves d’assurance scolaire/parascolaire et de sécu en septembre), et je ne crois pas que ça passe par des agents de l’État assermentés. Du coup oui il y a des soucis, mais le choix initial de partir sur l’« exclusion » et la « répression » des étrangers plutôt que l’obligation vaccinale, c’est un choix problématique. (Zut, toujours ce choix de dramatiser à l’extrême la vaccination.)

      Problème accentué ici par le fait que le dernier argument est le plus mauvais : « Obligation de prouver la nécessité », qui ressort de la naïveté (ou de la mauvaise foi). Outre le fait que l’impact de l’annonce sur la remontée des premières injections a été spectaculaire pendant les vacances, on n’a par ailleurs jamais attendu de « prouver » que ça fonctionne pour nous enfermer complètement pendant le premier confinement, et nous imposer d’interminables fermetures des lieux publics, de nos loisirs et des activités des enfants pendant des mois, et des couvre-feus pendant de longues semaines.

      À l’inverse, l’argument que je partage, c’est celui-ci (puisque j’ai écrit grosso modo la même chose ici) :

      Certes, la police entend réaliser des contrôles d’identité pour lutter contre ces échanges mais, si l’efficacité du système repose au final sur des contrôles de police aléatoires, il n’était pas nécessaire de déployer des mécanismes de surveillance de masse pour aller au-delà ce qui se fait déjà en la matière, par exemple avec les ordonnances manuscrites délivrées par les médecins que la police peut vérifier en cas de soupçons. Cela permettrait au moins de diminuer les risques d’accoutumance à un nouveau système de contrôle de masse.

      Mais dans le genre « acceptabilité », on a un problème d’une autre ampleur : les gens gueulent encore plus fort quand ils voient arriver les flics contrôler les passes dans un restaurant que quand c’est le serveur qui vient le faire avec son smartphone.

      Et surtout, vu le premier paragraphe sur le fait que l’obligation vaccinale contrôlée par la police est déjà une « exclusion » et une « répression » (par principe condamnable), il est clair que c’est ici un argument réthorique auquel on n’est pas censé adhérer réellement.

    • Pour mémoire, en avril 2020, « Que penser du protocole de traçage des Gafam ? » :
      https://www.laquadrature.net/2020/04/29/que-penser-du-protocole-de-tracage-des-gafam

      qui se terminait par la recommandation de consulter « risques-traçages.fr » :
      https://risques-tracage.fr
      dont l’argument essentiel était ce contre-exemple totalement crétin :


      (oui : un patron qui utiliserait et configurerait un smartphone pour chaque personne à laquelle il ferait passer un entretien d’embauche, pour savoir s’il a attrapé le Covid dans les 15 jours qui suivent - oh là là, mon dieu non je vais pas embaucher quelqu’un qui a eu le Covid !). Et en gros c’était ça le principal argument qui a tourné partout pour rejeter les applications conçues en mode privacy-first. (Ah ah, rétrospectivement, tout déconne complètement dans cette BD).

    • @arno comme dit plus haut, ce qu’écrit @laquadrature ne me satisfait pas, car pas assez explicite sur le fait que la vaccination est importante (en addition et non en remplacement des autres moyens) et doit être massivement diffusée, mais dans ce cas en donnant des billes concrètes sur comment on aimerait le faire de manière non autoritaire.

      Mais ce que tu dis, du coup, ne me satisfait pas non plus, car
      – une obligation vaccinale sur une population entière, non ça n’est pas quelque chose qui existe déjà et ya jamais trop eu ça
      – la comparaison avec l’école est justement un peu fallacieuse : il s’agit d’une obligation portant sur un faible pourcentage de la population à un instant T, et en plus une fois que c’est fait et contrôlé, on n’a pas à le re-contrôler car ce sont toujours les mêmes enfants qui vont dans le même établissement, pendant des années. Autrement dit c’est une politique de prévention sur le long terme : on finit par vacciner des générations entières, mais… sur des années et des années ! Alors que pour une obligation vaccinale qui porterait sur la population entière, il faut contrôler 100% de la population, dans 100% des lieux (fermés, et ouverts avec foule), en continu, toutes l’année, et en contrôlant plusieurs fois les mêmes personnes : ça n’a vraiment vraiment rien à voir avec l’entrée (unique) à l’école. Je ne crois pas que cette argument puisse convaincre grand monde du coup.
      – il y a encore plein de raisons de pas réussir à avoir les deux doses même quand on veut : à commencer par les pays riches qui accaparent, et à l’intérieur d’un pays riche chez nous, ya un biais quand on habite dans une grande métropole où c’est facile, yavait pas assez de doses au départ, ya des déserts médicaux, ya des difficultés sociales, etc : si là avec l’état en déclin du système de santé on impose une obligation stricte, je sais même pas si c’est matériellement possible
      – ça ne prend pas en compte l’histoire de la démocratie sanitaire (Sida, Act up, etc) et ses possibilités non coercitive

      Et dans tout ça bien sûr il faut aussi prendre en compte que :
      – le complotisme est une des maladies majeures du siècle, qu’il est mille fois plus fort qu’aux époques précédentes (n’en déplaise aux rassuristes du « ça a toujours existé » : pas dans ces proportions), qu’il touche toutes les classes sociales, des élites au pouvoir, au péquin moyen
      – qu’en France, mais ça vaut pour d’autres pays, on a une très faible éducation scientifique, là aussi toute classe sociale confondue (des gens ayant fait plein d’études mais dans des domaines précis, ne comprennent pas comment fonctionne la recherche, ce qui fait qu’on peut dire que ça marche ou pas, etc)
      – que les médias unidirectionnels de masse qui restent (télé, radio surtout), et qui pourraient être utilisés pour de la vulgarisation sérieuse et populaire, sont presque tous des trucs privés immondes (la question étant : sont-ils vraiment incontrôlables, ou bien est-ce que l’État pourrait faire jouer le CSA, ce genre d’autorité, pour faire interdire des propos manifestement dangereux) et sur ceux publics ya pas vraiment de politique de vulgarisation massive

      Une lueur d’optimisme au fond de moi me dit qu’il y a forcément encore des choses possibles qui ne soient pas trop autoritaires (et surtout pas avec des technologies modernes de surveillance) pour augmenter la vaccination. Mais il faudrait pour ça détailler ces solutions concrètes, pas être dans le vague, avoir un « programme » clair qu’on peut opposer à la fois au gouvernement qui fait n’importe quoi, et aux anti-passe qui sont anti-sanitaires. C’est possible ou pas ?

      Je suis bien conscient qu’on ne doit pas confondre les solutions à long terme (remettre à balle d’éducation à la méthode scientifique dès le plus jeune âge, d’éducation à la logique, à l’argumentation) avec qu’est-ce qu’on peut bien y foutre là maintenant tout de suite pour que le max de gens se protègent au mieux les uns les autres (vaccins ET masques lorsque pertinent ET aération, etc) sans rapport avec de la carotte ou du bâton.

      Bref, sale époque. (Déso je suis en mode désespérance complète depuis une semaine avec des amis qui sont anti-passe mais car anti-sanitaire, et qui en plus relaient sans distinction des fachos parce qu’allant dans leur sens.)

    • Sur la Quadrature, un point qui renforce le problème que tu soulèves (ne pas insister sur ce qu’il faut faire de positif en faveur de la vaccination), c’est qu’ils se positionnent nettement avec les questions Covid dans la dénonciation (à mon avis infantile) d’un supposé « solutionnisme technologique » (c’était très explicite avec le contact tracing). Or, quand on aborde les questions liées à la vaccination, ça devient vite un argument anti-vax, parce que qu’est-ce que c’est au fond la vaccination sinon une solution technologique à une maladie ? Donc quand tu es sur un thème « oh là là, faut pas faire ça c’est du solutionnisme technologique », si tu ne rappelles pas intensément qu’il y a tout de même un geste technologique vital (le vaccin), tu laisses la porte ouverte à un bon gros délire.

      –----

      Sinon, oui tu as raison, tout ne se fait pas déjà tel quel. Mais à l’inverse, l’idée que tout ça c’est la technopolice et que c’est totalement nouveau et disproportionné, c’est du flan. Parce qu’on se soumet déjà à un grand nombre de contrôles par des autorités pas totalement légitimes, largement non contrôlées, notamment sur la question des vaccins (et des assurances).

      Je me disais justement que cette histoire de QR-Code qualifié de technopolice est ici un problème, ou un fausse-promesse du titre de l’article. Parce que l’article ne donne aucune information sur des risques proprement techniques liés au QR-Code : est-ce que la QR-Code est lu dans l’application du smartphone qui contrôle, ou bien est-ce que c’est centralisé ? est-ce que l’information nominative est stockée dans le smartphone (pour servir par exemple de carnet de rappel en cas de contamination dans le restaurant) ? Rien de tout ça n’est abordé (justement parce qu’il me semblait que le principe du QR code était juste de faire apparaître un écran vert, pas d’expédier tes aller et venues au ministère de l’intérieur).

      Au point que l’article est obligé d’avoir une lecture un peu biaisée :

      Pourtant, paradoxalement, dans son format actuel, le passe sanitaire n’apparaît pas comme étant lui-même un outil de régulation très efficace. […] Et, quand bien même les passes seraient attribués aux « bonnes personnes », en l’état celles-ci peuvent facilement les partager avec les « mauvaises personnes ».
      […]

      Comme vu plus haut, certains proposent déjà un nouveau système affichant le visage des personnes contrôlées.

      Or le système du visage est présenté comme une façon justement de résoudre le problème du partage de passes, sans pour autant imposer le contrôle des papiers d’identité (et même sans connaître l’identité de la personne) :
      https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/pass-sanitaire/une-nouvelle-application-pour-verifier-le-passe-sanitaire-en-protegeant

      Du coup on est dans la critique tech sans arguments techs : reprocher dans un paragraphe le fait qu’on peut truander facilement le passe, parce que seule la police peut contrôler les identités (oh…), et dans le paragraphe suivant présenter comme l’horreur suprême une proposition qui vise explicitement à résoudre ce problème tout en préservant l’anonymat du porteur du passe. Je dis pas que la proposition serait parfaite, mais là on est clairement dans la posture automatique à la con.

      L’aspect « technopolice », ici, se résume au fait que c’est un QR Code (falsifiable qui plus est !) lu par un smartphone. Mais si ça ne sort pas du téléphone, si ce n’est pas stocké (je ne sais pas exactement : ce n’est juste pas abordé dans l’article, alors que ça devrait être la spécialité de la Quadrature – de ce que j’ai toujours lu par ailleurs, les informations ne quittent pas le téléphone qui scanne, ne sont pas stockées, et ne sont pas centralisées, ce qu’avait rappelé la CNIL), c’est l’équivalent d’un document officiel imprimé, sous forme numérique. L’« innovation », c’est qu’on le met sous forme de QR code, et pas d’un document officiel imprimé réputé infalsifiable – parce que c’est pratique, parce que c’est pas cher, etc. (et là, un vrai document imprimé infalsifiable, tu m’étonnes que ça gueulerait encore plus à l’ausweis… et là tu peux être certain qu’il y aurait la photo dessus).

      Pour dire autrement : tu utilises le terme « technique moderne de surveillance », mais justement l’article ne donne aucune indication de cela. Sauf preuve du contraire, ce QR Code est moins « innovant » et moins intrusif (« surveillant »), techniquement, que le simple fait de payer avec sa carte de crédit, ou de simplement se promener avec son smartphone dans la poche.

      Alors sauf à également gueuler contre l’existence même des smartphones et des cartes de paiement, le texte se résume à gueuler contre le fait que c’est une obligation vaccinale déguisée. On revient à, dès le début, insister sur le fait que c’est destiné à « exclure » et « réprimer », ce qui est une vision extrêmement orientée et restrictive du principe d’obligation vaccinale.

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      La question de préférer des solutions non-autoritaires. Pourquoi pas, mais nous vivons dans le monde qui existe, pas dans le monde idéal de l’anarchie réalisée, et nous devons vivre maintenant. C’est toi-même qui a (me semble-t-il) assez longuement argumenté contre ces postures qui refusent le vaccin ou d’autres trucs, parce que dans un monde idéal, on n’aurait pas de zoonoses ni de conditions de vie qui nuisent à notre santé. Je pense qu’on peut avoir des arguments similaires ici.

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      Un aspect là-dessus, pour revenir à ton argument sur le fait de rappeler l’importance de la vaccination et autres gestes barrières et solidaires, c’est qu’il est aussi très problématique de réclamer que ce soit l’État qui fasse la pédagogie, surtout quand on ne la fait pas soit-même.

      Dans une logique de démocratie libérale (le monde dans lequel nous vivons), l’État ne fait pas tout (sauf à accepter les délires bonapartistes sarkozo-macronistes) : les corps intermédiaires, constitués, société civile, etc., servent largement à cela. Or tous les groupes politiques sont allés faire la retape pour Raoult (y compris Mélenchon), on attend encore les syndicats là-dessus (pourtant, c’est leur rôle la pédagogie sur la sécurité), les médias, c’est même pas la peine, etc. On cite le SIDA et Act’Up, mais qui fait le job aujourd’hui, si ce n’est une petite vingtaine de femmes et hommes médecins qui nous informent et debunkent les conneries essentiellement sur Twitter ? (De fait, ceux-là sont totalement légitimes à dénoncer l’absence de pédagogie et de politiques positives du gouvernement, et le font en permanence, et en même temps, de ce que j’ai vu pour l’instant, ne sont généralement pas hostiles au passe sanitaire.)

      On arrive au point où le Pape (le Pape !) est plus clair et plus explicitement progressiste sur la question de la vaccination qu’un François Ruffin (bravo les gens).

      Ça devient tout de même compliqué de réclamer des méthodes non-autoritaires et plus de communication positive, quand les seuls qui font de la pédagogie depuis 18 mois, c’est une vingtaine de gus sur Twitter (qui, par ailleurs, ne sont pas soutenus par les partis politiques, ni par les syndicats, ni par grand monde en général, alors qu’ils se prennent des sauts de merde à longueur des journées de la part de la complosphère et de la raoulsphère).

      Et dans une logique anar, je suppose que je n’ai pas besoin de trop développer à quel point il est vain de réclamer de la « pédagogie » à l’État. (D’autant qu’ici, les anti-fas défilent à côté des panneaux contre Soros et le Great Reset, entourés de slogans anti-vaccination. Ce qui fait qu’à nouveau, le Pape fait plus de pédagogie en faveur de la vaccination que les anars de Montpellier.)

  • Le Vaccin et l’antisémitisme anti-sanitaire, apogée de la pulsion de mort pandémique - Nadia Meziane, Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/le-vaccin-et-lantisemitisme-anti-sanitaire-apogee-de-la-pulsion-de

    Quand la sphère antisémite militante veut définitivement emporter le morceau dans une affaire, il lui faut trouver de préférence, un Juif qui n’ait pas « une tronche très catholique », comme le disait feu Georges Frêche à propos de Laurent Fabius.

    Ce fut chose faite avec le ciblage de Laurent Fabius en tant que président du Conseil Constitutionnel et de son fils par le mouvement antivaxx. Auxquels se joignent évidemment les mouvements anti IVG. Quasi simultanément, le mot d’ordre antisémite « Qui ? » porté au départ de manière anecdotique par quelques manifestants se généralisait dans les manifestations de l’été.

    La résistance au #pass_sanitaire n’était pas en elle même suffisamment porteuse. En effet, elle n’est pas en soi une résistance à la science et au progrès, elle porte même un récit solidaire sur la pandémie, contre sa gestion par le gouvernement français, elle est même pour beaucoup d’entre nous, vaccinés par ailleurs une solidarité matérialiste.

    Vivre tous, ensemble, et que ne soient pas une nouvelle fois exclus les plus éloignés de l’accès à l’information sanitaire et à la santé. Ceux qui ont déjà payé le plus lourd tribut au virus, de par leur situation sociale .

    La sphère antisémite de gauche comme de droite se moque bien de tout cela. Son objectif est la passion mauvaise et hallucinée, meilleur moyen de mettre la main sur la foule apeurée, en excitant sa pulsion de mort.

    Petit retour en arrière dans l’histoire de l’#antisémitisme français. Métastases, un film peu connu de Dieudonné sort au début des années 2010 : il raconte l’histoire d’un homme atteint du cancer que Dieudonné va sortir des griffes de la médecine “enjuivée” pour l’emmener guérir avec les “médecines” alternatives ancestrales. Film glaçant, qui agite à la perfection la peur du de la mort. À l’époque de la sortie du film, Dieudonné est en plein bizness néo sanitaire avec toutes sortes de gourous sectaires et d’anciens médecins dont justement beaucoup d’anti vaxx.

    [...] structure immuable du récit antisémite, (qui sert de squelette et de trame minimale à tout discours conspirationniste, même lorsque ceux-ci ne visent pas les Juifs )

    #conspirationnisme #nihilisme

    • refus du réel fondé en partie sur le choc traumatique causé par le bouleversement du quotidien, sur un « je préfère que ce ne soit pas arrivé », parfaitement compréhensible, va succéder un pessimisme absolu causé par la persistance pandémique et par l’incurie gouvernementale.

      Le moment du « Vive la mort » puisqu’il n’y a plus que cela. Le moment du refus absolu de l’espoir et de la vie, le refus du vaccin. Le moment où l’angoisse pandémique est tellement intense et si peu prise en compte par les pouvoirs publics qui ont passé leur temps à surveiller et punir, qu’elle se retourne contre ceux qui l’éprouvent, dans un mouvement d’auto-destruction qui est aussi destruction des autres.

      #angoisse #pulsion_de_mort #choc_traumatique

    • Il est nécessaire et absolument urgent d’oser, à gauche, retrouver un sens et un récit. Ce n’est pas chose si difficile car cela a été fait lors d’une autre pandémie, celle du SIDA. A l’époque aussi, pourtant, une partie de l’extrême-droite a tenté la rhétorique du massacre des innocents perpétrés par les forces « obscures » et évidemment les Juifs. Lors de l’affaire du sang contaminé, et encore longtemps après,

      […]

      Seulement au moment où elles sont arrivées sur le marché de la demande, d’autres forces sociales progressistes avaient déjà imposé leur récit et leur lutte, celui de l’action et de la vie, comme le disait le slogan d’Act Up. Une immense mobilisation avait éclos chez ceux-là même dont la vie était pourtant compromise individuellement et qui, pour beaucoup, ont mis leurs dernières années de vie au service de tous, ont réellement fait la guerre au virus, au capitalisme, à l’homophobie et aux réactionnaires. Lutte exemplaire car marquée à la fois par des pratiques concrètes de prévention, de solidarité et d’entraide , par des actions extrêmement offensives pour dénoncer les responsabilités des pouvoirs publics, et par une réappropriation de la médecine et des avancées scientifiques.

      #démocratie_sanitaire #sida #Histoire #Act_up

  • TRIBUNE. « La critique de gauche du pass sanitaire se perd dans une impasse confusionniste », Philippe Marlière
    https://www.nouvelobs.com/idees/20210814.OBS47507/tribune-la-critique-de-gauche-du-pass-sanitaire-se-perd-dans-une-impasse-

    (...)le pass sanitaire est une pseudo-mesure bricolée à la va-vite pour pallier les carences graves de l’État social depuis le début de la pandémie (et avant) : absence d’investissement dans la santé publique (personnel et parc hospitaliers) ; campagne de vaccination erratique qui laisse de côté des populations précaires (les classes populaires, les racisés et la jeunesse) ; et messages sanitaires incohérents, voire mensongers (masques, gestes barrières).

    [...]

    L’opposition au pass sanitaire est l’occasion de nombreuses manifestations confusionnistes à gauche. Pour ne citer que les prises de position les plus visibles dans les médias ces derniers jours : la signature de tribunes aux côtés de personnalités de la droite dure (exemple : dans « Libération » du 6 août, Sébastien Jumel, PCF, et François Ruffin, LFI, aux côtés de François-Xavier Bellamy, le député européen issu de la Manif pour tous) ; des prises de position démagogiques au ton apocalyptique d’intellectuels de gauche (exemple : Jean-François Bayart sur son blog hébergé par Mediapart, le 20 juillet), les amalgames catastrophistes à penchant conspirationniste (exemple : Barbara Stiegler sur le site Reporterre, le 31 juillet) ; le repli virulent sur les positions anti-vaccin et anti-science de l’extrême droite (exemple : Laurent Mucchielli, passé de Mediapart à France Soir) et, de manière générale, une surenchère verbale brodant ad nauseam sur la soi-disant mise en place d’une « dictature » ou d’un « apartheid sanitaire ».

    À quel point de déboussolement confusionniste en est arrivée la gauche radicale française pour que des dirigeants d’Attac, de la Fondation Copernic, de LFI ou du NPA parlent ensemble le 22 juillet dans « Libération » de « la société de contrôle généralisé » en s’associant aux manifestations en cours ?

    Encore plus dangereuse est la croyance dans certains milieux de gauche que les cortèges anti-pass sanitaire esquissent un grand mouvement social et pro-libertés publiques. Jean-Luc Mélenchon a qualifié ces marches de « révolutions citoyennes observées dans le monde ». Cette illusion, qui ne repose sur aucune donnée tangible ou recherche de terrain, est pourtant communément développée sur les réseaux sociaux et dans certains médias orientés à gauche. Une lecture attentive des reportages de terrain, des interviews de type micro-trottoir, ainsi que le visionnage de vidéos des manifestations anti-pass sanitaire semblent, au contraire, contredire cette hypothèse.

    Les données observables montrent que dans ces cortèges anti-pass sanitaire on parle peu du… pass sanitaire, mais beaucoup du vaccin, que nombre de manifestants rejettent. L’opposition catégorique au pass sanitaire est davantage le fait d’intellectuels de gauche que de la masse indistincte des manifestants. Il semblerait que les manifestations anti-pass sanitaire soient un sideshow ; une distraction servant à amorcer un positionnement plus controversé au sein du public : le rejet du vaccin.

    La gauche commet une erreur d’appréciation grave en considérant que les populations anti-vaccin sont essentiellement les classes populaires précaires et racisées des zones urbaines. Celles-ci sont absentes des cortèges. Y sont surreprésentées les classes moyennes blanches et d’âge mur.

    Nébuleuse

    Une étude de la Fondation Jean-Jaurès (publiée le 9 août) portant sur la « défiance anti-vaccinale dans le Sud de la France » montre que les anti-vax constituent des populations sociologiquement et politiquement hétérogènes. La galaxie (ou nébuleuse) vaccino-sceptique se caractérise pour une forte appétence pour les médecines douces et alternatives, attractives auprès des cadres et diplômés du supérieur, pour les modes de vie New Age et alternatifs, néoruraux, retraités ou membres des petites classes moyennes se soignant par les plantes plutôt que par la médecine conventionnelle et les vaccins.

    • Mobilisations anti Pass sanitaire : Emmanuel Macron ou l’exacerbation d’une crise de régime latente

      Le mouvement est profond ; il dépasse de loin la question vaccinale, même si celle-ci est à l’origine de sa gestation . Il pose d’abord la question des fondamentaux de nos institutions : l’urgence sanitaire légitime t’elle la restriction d’un certain nombre de libertés et du principe d’égalité ? Le conseil constitutionnel a répondu favorablement mais une partie de l’opinion ne se satisfait pas manifestement de cette réponse . L’amplification territoriale du mouvement , au cœur de l’Eté, constitue un avertissement non seulement pour l’exécutif mais également pour la représentation nationale qui a approuvé le dispositif. La mobilisation est portée certes par le refus du passe-sanitaire mais elle agrège également tout un héritage de mécontentements et de colères qui ont grevé le mandat d’Emmanuel Macron depuis cinq ans . Il y a là quelque chose qui porte l’empreinte d’une crise latente de régime dont Emmanuel Macron n’est pas le responsable exclusif mais qu’il a exacerbé sans doute par sa pratique du pouvoir et l’expression publique de sa majorité . La motricité du mouvement auquel fait face le pouvoir est à ce stade lié , malgré quelques incidents assez relatifs, à son caractère non-violent . L’entreprise de disqualification esquissée par certaines déclarations politico-médiatiques pour l’instant se heurte à une dynamique d’ensemble qui s’interroge sur notre modèle de société . Sa signification est à rechercher dans une critique de la montée en puissance de ce que l’on appelle la gouvernance des conduites , c’est-à-dire de pouvoirs qui souvent ne répondant pas aux besoins stratégiques et régaliens des sociétés , entreprennent d’imposer toujours plus de contraintes à nos comportements collectifs et individuels. Il me parait important d’entendre ce que dit le surgissement de cette mobilisation plutôt que de la caricaturer.

      Arnaud Benedetti

      ⁩mon interview ce 15 Août dans ⁦atlantico.fr

      https://twitter.com/Benedetti65/status/1426842156845703176

      #Pass_Sanitaire #Pandémie #Covid-19 #Emmanuel_Macron

    • Le Pass Sanitaire est une mèche longue

      Les faits fonctionnent comme des mottes d’herbe : chaque brin est singulier, mais le tout se tient par les racines. C’est le cas pour la série des actuelles manifestations hebdomadaires, les innombrables incidents de la mise en œuvre du contrôle généralisé des Pass sanitaires, l’insupportable situation faite aux Dom et Tom aux Antilles et à la Réunion, et les rebonds impréparés de la pandémie. Tout se tient et forme un processus unique.

      Dès lors, la crise sanitaire est devenue une question entièrement politique, autant dans les faits que progressivement dans la conscience collective. En atteste le déploiement complet de l’arsenal habituel de la propagande gouvernementale : les manifestants seraient des antisémites, au service politique « des extrêmes », ce seraient des « égoïstes » qui revendiquent le droit de mettre la vie des autres en danger au motif de leur liberté individuelle. Et ainsi de suite. On retrouve quasi mot pour mot le même arsenal que contre les gilets jaunes ou les autres mouvements depuis l’élection de Macron.

      C’est contrariant, cela empêche de réfléchir sur des faits et c’est souvent insultant. Mais ce n’est pas sans intérêt. Cela fonctionne aussi comme un vaccin. Car le grand nombre apprend à repérer ce discours type et chaque conscience produit ses anticorps. D’ailleurs, comme on peut l’observer : les marches du samedi ont été en participation croissante. Les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur lui-même en attestent. Ensuite il y a ce que l’on sait si l’on se renseigne par soi-même. Pour ma part je dispose des informations données par les Insoumis(es) nombreux à être présents dans les marches. Ils voient beaucoup de gens manifestant pour la première fois. Ils les voient venir souvent en famille et les cortèges mêlent vacanciers et gens du cru.

      Une autre observation : on voit des groupes de professionnels de santé, des pompiers, des groupes professionnels prendre la tête des cortèges, avec une approbation de tous. Cette présence exprime un message autrement plus significatif que celui des provocateurs antisémites d’extrême droite qu’il vaudrait mieux punir plutôt que de leur faire de la publicité. Cela montre que le lien entre le refus du Pass, la défense des libertés publiques et l’existence d’un service public de santé de bon niveau se fait dans les esprits. Ce ne sont pas des thèmes neutres politiquement.

      Certes, même en dehors des épiphénomènes lamentables sur lesquels se focalise la propagande gouvernementale, il y a une très grande diversité des motivations de présence dans ces marches. Ce n’est pas nouveau, ni réservé à ce seul cas. Les raisons d’agir sont toujours très variées dans un mouvement social de masse. Toujours. Les syndicalistes le savent bien. C’est pourquoi ils ont l’habitude d’appeler à l’action sur un mot d’ordre simple, capable de fédérer le plus grand nombre. Mais les marches du samedi ne sont pas des marches syndicales. Les syndicats n’y appellent pas. Je le regrette. Au total, en dépit de toutes les provocations du pouvoir et de ses relais d’expression, le mouvement ne peut être politiquement attribué. À cette étape, c’est sa force et la meilleure garantie pour sa cohésion. C’est pourquoi je prends avec le sourire de l’expérience les curieuses injonctions de ceux qui exigent de la FI qu’elle « appelle à la désobéissance », qu’elle « s’engage dans les marches » et ainsi de suite. Les mêmes souvent crieraient aussitôt à la « récupération » si nous le faisions et tous les micros leur seraient tendus ! En toute hypothèse, il n’en est pas question ! Je suis certain que ce serait nuire au mouvement cela le rétrécissait et donnerait un argument au régime macroniste pour le diviser.

      Dans le contexte, notre position est établie de longue main : nous voulons l’abrogation du Pass Sanitaire. Nous ne le croyons pas du tout efficace pour contenir la pandémie – au contraire. Le Pass sanitaire répand l’illusion de l’immunité de ceux qui en sont titulaires, il sert de prétexte au régime macroniste pour ne rien faire d’autre et met en place un système de contrôle généralisé profondément discriminant et socialement insupportable. Nous avons mené la bataille jusqu’au bout à l’Assemblée nationale et au-delà contre ce Pass.

      À présent ceux des nôtres qui le veulent et qui le peuvent participent aux marches du samedi. C’est important d’y être. D’abord pour renforcer l’action elle-même. Ensuite pour refuser la logique d’éclatement du mouvement que souhaitent réussir ceux qui veulent entrainer tout le monde dans leur direction exclusive. Nous luttons pour l’abrogation du Pass sanitaire. Voilà la raison de la présence de mes amis dans les cortèges. pour le reste, les insoumis sont aussi bigarrés que le mouvement lui-même. Certains sont pour la vaccination, d’autres dubitatifs sur les vaccins proposés. Certains n’ont confiance qu’en notre plan de la société par roulement, d’autres pensent que l’immunité collective est hors de portée du fait des mutations de ce virus. Et ainsi de suite sur une vaste palette d’analyses et d’appréciations. Mais l’essentiel est le but commun qui nous rassemble dans cette action : l’abrogation du Pass sanitaire.

      À mes yeux, la nouvelle étape politique ouverte par cette mise en mouvement populaire ne fait que commencer. Le phénomène que constitue ces marches, comme celles des gilets jaunes à leur commencement, est d’un ordre particulier. On l’observe dans le monde entier depuis maintenant dix ans. En le voyant déboucher dans tous les pays concerné vers des crises politiques marginalisant les pouvoirs en place, nous l’avons appelé « révolution citoyenne ». Cela permet de les distinguer des autres formes traditionnelles de mouvement sociaux dont l’épicentre est l’entreprise et dont l’acteur social reste directement le salariat.

      Pour résumer, cela désigne une catégorie de mouvements socio-politiques particuliers. Son acteur est le « peuple », catégorie qui englobe tous ceux qui ont besoin des réseaux collectif pour assurer leur existence (santé, énergie, transports, alimentation, etc). Ces mouvements expriment la volonté de contrôle des personnes sur les décisions qui s’appliquent à elles et leur famille quand le pouvoir politique s’avère impuissant à régler un problème et qu’il devient alors lui-même le problème aux yeux de gens de toutes opinions. De tels mouvements populaires ont des caractéristiques communes désormais toutes clairement répertoriées (je renvoie ceux que cela intéressent à mes textes à ce sujet). En France comme au Liban, en Algérie ou en Tunisie, au Chili et ailleurs ce mouvement se déploie par vagues successives. Chaque étape s’alimente de l’impact des précédentes sur la société dans son ensemble.

      La nouveauté pour ce qui nous concerne, c’est que la séquence qui s’ouvre dispose d’un horizon qui peut fonctionner comme un débouché politique : l’élection présidentielle de 2022. Il est donc légitime d’en parler et encore plus de demander à ceux qui sont candidats à la présidentielle ce qu’ils feraient sur ce sujet le moment venu. Et je note le silence à ce propos de tant de figures politiques qui sont en campagne interne, ou qui ont pour activité et pour projet de « se préparer » des mois durant ou qui comme madame Le Pen sont aux abonnés absents depuis des mois pour ne fâcher aucune des tribus composites qui forment son assise. Un vieil adage dit pourtant : on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens…

      JLM

      https://melenchon.fr/2021/08/13/le-pass-sanitaire-est-une-meche-longue

    • Nantes Révoltée
      @Nantes_Revoltee
      L’absence de critique de la #gaucheNouvelObs contre le Pass Sanitaire et l’ordre technopolicier se perd dans une #impasse-liberticide...

      la peur de la convergence des luttes sans aucun doute . Surtout que « gôche » de gouvernement est complice de Macron en faisant la promotion de la vaccination obligatoire qui est juridiquement contestable avec une autorisation de mise sur le marché conditionnelle.

      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1426872690149888002

    • @rastapopoulos d’autant que reste la question de fond : avec qui défilent tous ces gens qui « s’insurgent » contre le passe sanitaire ? Avec les pires crevures d’extrême-droite. Trop contents doivent être ces salopards de surfer sur l’émotion (légitime) de voir la classe dominante écraser les classes dominées, et là où se fourvoient ces dernières : de ne pas voir que c’est pour mieux diviser les classes dominées.

      Tristesse infinie de voir des gens que tu considérais comme des camarades se fourvoyer dans ce cloaque et embrasser les discours putrides de des gens. Effets immondes des réseaux asociaux.

      Les temps sont dangereux.

    • Dans le texte chez Mélenchon, la seule mention de la vaccination, c’est :

      pour le reste, les insoumis sont aussi bigarrés que le mouvement lui-même. Certains sont pour la vaccination, d’autres dubitatifs sur les vaccins proposés. Certains n’ont confiance qu’en notre plan de la société par roulement, d’autres pensent que l’immunité collective est hors de portée du fait des mutations de ce virus. Et ainsi de suite sur une vaste palette d’analyses et d’appréciations. Mais l’essentiel est le but commun qui nous rassemble dans cette action : l’abrogation du Pass sanitaire.

      Ah ben voilà, « certains » sont « dubitatifs », « d’autres pensent » des trucs sur l’immunité collective, alors on ne va pas faire notre boulot de groupe politique qui se présente comme progressiste et populaire, et bosser à convaincre les gens proches de nous de se protéger et de protéger les autres, on va juste instrumentaliser leur ressenti et reprocher à Macron de ne (justement) pas faire de pédagogie.

    • Certains sont pour la vaccination, d’autres dubitatifs sur les vaccins proposés.

      – La réalité sur les vaccins arrive au compte goutte :

      #Covid19 : efficacité de 76% du vaccin #Moderna contre le variant Delta, mais de seulement 42% pour le vaccin #Pfizer (étude américaine)
      ► Détails avec @HannaPapiach

      https://twitter.com/i24NEWS_FR/status/1425710807090876418

      – « La vaccination est un outil essentiel de lutte contre le Covid, mais il est dangereux de la faire passer pour une arme exclusive, comme le suggère l’imposition du passe sanitaire. Le "modèle de l’emmental" reste la meilleure illustration de la bonne stratégie contre l’épidémie. »


      https://twitter.com/gunthert/status/1426830258989322242

    • Marielle : donc il s’agit bien de se positionner contre la vaccination, avec des arguments foireux :

      #Covid19 : efficacité de 76% du vaccin #Moderna contre le variant Delta, mais de seulement 42% pour le vaccin #Pfizer (étude américaine)

      Bon sang que cette lecture est orientée (ce sont des chiffres supposés de réduction du risque de contamination). Tous les vaccins protègent à 80% contre les hospitalisations, et encore plus contre le passage en réanimation, et contre les décès. Et dans le modèle de l’emmental, si tu as un geste barrière qui empêche 80% des hospitalisations, tu n’es plus du tout dans le même ordre de grandeur que les autres gestes, et surtout tu ne te permets pas de dire qu’on peut s’en passer, parce que les autres gestes suffiraient. (Sans compter qu’il est connu que le variant Delta, nettement plus transmissible, met à mal l’efficacité attendue des gestes barrières. Sans compter non plus que jusqu’ici ce ne sont pas les gestes barrières qui ont mis fin aux précédents épisodes, mais des mesures de confinements et de fermetures des lieux de rassemblements, généralement considérés comme bien plus liberticides que la vaccination. Et sans compter que les gens qui manifestent contre les passe sanitaire sont aussi déjà très peu friands de porter le masque…)

      Ça me confirme dans la lecture qu’il s’agit pour ces gens de reprocher au gouvernement de ne pas faire de pédagogie (ce qui n’est pas faux), tout en refusant absolument d’en faire soi-même via sa propre organisation politique.

    • Donc il s’agit bien de se positionner contre la vaccination, avec des arguments foireux

      Pas du tout ! Personnellement je ne suis pas contre la vaccination qui n’empêche pas la transmission du virus mais contre le pass sanitaire. Certes je ne suis pas encore vaccinée !
      Et je comprends ceux qui hésitent.
      Je pense qu’il faut porter le masque en manifestation et plutôt défiler avec les professionnels de santé comme le Pr. Laurent Thines qui s’indigne du Coût du fliquage des patients et des soignants par des vigiles privés du #PassInSanitaire à l’hôpital : 60 millions d’euros par MOIS !!

      Cette info à elle seule devrait pousser dans la rue les français tous les samedis.
      https://twitter.com/LaurentThines/status/1425800381490139141

      Et non il n’y a pas que des crevures d’extrême-droite dans ces manifestations anti pass sanitaire !
      Et oui il faut manifester aussi pour la levée des brevets afin que la majorité des habitants de cette planète puisse avoir accès au vaccin.

    • Super, mais du coup je ne comprends pas du tout l’intérêt de ton message sur l’efficacité « seulement 42% » du vaccin Pzifer en réponse à mon commentaire.

      Et on revient aux questions de « confusionnisme » :

      – le fait que la gauche manifeste en laissant ouvertement planer le doute sur l’importance de la vaccination. Et c’est le cas du texte sur Mélenchon.fr, où le fait qu’une bonne part des insoumis soient encore « dubitatifs » sur le sujet est simplement présenté comme un truc « bigarré », et non comme l’échec de son propre parti à faire sa part de la pédagogie. Même topo avec les syndicats - point déjà abordé ici (et notamment par Colporteur, alors qu’il est bien plus ouvertement critique du passe sanitaire que moi par exemple). Si tu ne te positionnes pas ouvertement en faveur de la vaccination, dans une manif où les messages anti-vax sont omniprésents (en tout ici à Montpellier, c’est à des niveaux totalement grotesques), et que tu te contentes de trouver que c’est « bigarré » dans ton propre groupe politique, c’est un gros problème. Tu ne peux pas critiquer le manque de pédagogie du gouvernement si tu renonces aussi clairement à faire ta part du boulot de ce côté.

      – comme je l’ai déjà écrit ici, le fait que je doute que tu tiennes longtemps dans ces manifs avec des slogans en faveur de la vaccination la plus large, en insistant sur le fait que c’est un geste progressiste et solidaire (tout en dénonçant le passe sanitaire comme méthode de gouvernance sanitaire). Ici à Montpellier, la manif s’est illustrée en allant traiter les pharmaciens pratiquant des tests près de la Comédie de collabos : tu te voies discuter ouvertement de l’importance de la vaccination dans une manif pareille ?

      – et évidemment le fait de manifester dans des manifs où les messages complotistes et fachos sont omniprésents et jamais « corrigés ». Ici à Montpellier, vraiment, c’était grotesque de voir des anars défiler à deux mètres des types avec stickers contre le « big reset », Soros et Bill Gates. Et prétendant que le slogan « général » est tellement global que c’est tant mieux, ça permet à une diversité de gens de se retrouver sur l’essentiel. Prétendre que ces tarés sont super-exceptionnels dans ces manifs, je sais pas chez vous, mais ici c’est de l’aveuglement : ils sont visibles, bruyants, et personne ne vient leur demander d’aller se faire voir ailleurs avec leurs merdes.

      Pour aller au point Godwin tout de suite, j’imagine des manifs où la moitié des gens viendraient ouvertement manifester contre la mainmise de la finance juive, le contrôle des banques par les illuminatis ou les francs-maçons, que cela s’exprimerait de manière tout à fait ouverte et bigarée, et que des partis de gauche participeraient et soutiendraient ces manifs au motif qu’avec un slogan officiel contre les excès du capitalisme néolibéral, bon ben c’est bien ça ramène du monde.

    • Oui je comprends et partage en grande partie ton point de vue.
      Pour l’instant à vrai dire je n’y ai pas encore participé.

      Mais je n’oublie pas que certains partis de gauche (EELV, PS et PC) mais aucun élu de la FI ont déjà soutenu la manif des policiers en grande partie d’extrême droite pour lesquels le problème de la police s’est la justice !

      Ce qui me désole c’est que maintenant pour aller se faire vacciner à l’hôpital il faut aussi le pass sanitaire ainsi que pour l’accès aux soins.

      Pour conclure je ne supporte plus l’hypocrisie de ce gouvernement et surtout le baigneur de Brégançon aux méthodes brutales qui se veut notre Sauveur pour assurer sa réélection.

  • Efficacité de la vaccination : Il manque plus de la moitié des décès ! Décoder l’éco

    https://www.youtube.com/watch?v=hLARwm6jqbA

    Le 13 juillet 2021, la DREES, la direction réalisant les statistiques pour le ministère de la santé a sorti une étude récapitulant les données connus des résultats de tests Covid-19 pour les vaccinés et les non-vaccinés en France.
    Cette étude a été complétée le 23 juillet 2021 par une autre étude ajoutant cette fois-ci les données d’hospitalisations et de décès liées à la Covid-19.
    Cette dernière étude est utilisée en ce moment par le gouvernement et les médias pour justifier la politique vaccinale, puisqu’elle affirme notamment que :

    – Les non-vaccinés représentent près de 85 % des entrées hospitalières, que ce soit en hospitalisation conventionnelle ou en soins critiques.
    – Les patients complètement vaccinés comptent pour environ 7 % des admissions, une proportion cinq fois plus faible que celle observée en population générale (35 % en moyenne durant la période d’étude).
    – À tout âge, la part de patients vaccinés entrant à l’hôpital est nettement inférieure à celle qu’ils représentent dans l’ensemble de la population.

    Seulement, comme l’a relevé @NiusMarco sur Twitter et détaillé Patrice Gibertie dans un article, les données utilisées pas la DREES posent un énorme problème : il manque la moitié des décès Covid-19 français. Dans cette vidéo, nous allons détailler les données de l’étude pour comprendre d’où viennent les données, comment la DREES a pu retirer la moitié des décès de son analyse et ce que cela signifie pour les conclusions de l’étude.

    Sources :
    Etude DREES sur les tests : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/note_drees_suivi_de_la_crise_sanitaire_.pdf
    Etude DREES sur les hospitalisations / décès : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2021-07-23_-_sivic-sidep-vacsi_premiers_resultats_-_drees-2.p
    Géodes pour les données SIVIC : https://geodes.santepubliquefrance.fr/#c=indicator&view=map2
    Fichier public des personnes décédées : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/fichier-des-personnes-decedees
    Etude anglaise sur la mortalité Covid vaccinés / non vaccinés : https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1001354/Variants_of_Concern_VOC_Technical_Briefing_17.pdf
    Données israéliennes sur la mortalité Covid : https://data.gov.il/dataset/covid-19/resource/8a51c65b-f95a-4fb8-bd97-65f47109f41f?filters

    #france #angleterre #israel #DREES, #SIVIC #décès #vaccination #test_pcr #covid-19 #cas_contact #économie #coronavirus #santé #surveillance #confinement #covid #sars-cov-2 #pandémie #contacttracing #france #pass #pass_sanitaire #statistiques #chiffres #data #europe #données

  • Pass sanitaire : Oui, un formulaire de « non-respect » du Pass sanitaire est utilisé à l’AP-HP
    https://www.20minutes.fr/societe/3101107-20210811-pass-sanitaire-oui-formulaire-non-respect-pass-sanitaire-

    Le personnel soignant de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ( AP-HP) fait-il l’objet d’une surveillance démesurée de sa direction depuis l’entrée en vigueur du décrié Pass sanitaire ? 

    C’est en tout cas ce que dénonce un tweet repris par de nombreux internautes : « L’AP-HP a demandé aux cadres de faire le flicage du personnel avec une fiche de délation pour "non-respect du Pass sanitaire" en vue d’une convocation à la DRH et d’une suspension de ses fonctions. Chaque jour rajoute son lot d’ignominie ! » 

    Sur la photo jointe de ce document portant l’en-tête de l’AP-HP, on distingue, outre plusieurs champs libres - « nom/prénom de l’agent », date et heure du contrôle - un paragraphe important : « Il a été constaté que vous ne remplissiez pas les conditions prévues par la loi (un résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une containation par [le] Covid-19, un justificatif de statut vaccinal concernant [le] Covid-19 ou un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination. Vous serez convoqué à la Direction des ressources humaines ou à la Direction des affaires médicales. »

    « Vous êtes informé que les personnes ne pouvant présenter un [Pass] sanitaire valide peuvent être suspendues de leurs fonctions à partir de la date de la constatation des faits. Cette suspension prend fin lors de la production et transmission des justificatifs requis », poursuit ce formulaire. 

    Jointe par 20 Minutes, l’AP-HP confirme à 20 Minutes que, « conformément à l’article 14 de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire du 5 août 2021, le Pass sanitaire est obligatoire pour les professionnels pour pouvoir exercer leur activité dans un établissement de santé. »

    « Si l’entrée dans l’enceinte de l’hôpital se fait sur présentation de la carte professionnelle, le contrôle des justificatifs est effectué directement dans les services par l’encadrement. Il peut s’agir d’un certificat de vaccination si schéma vaccinal complet ou d’un test négatif RT-PCR ou antigénique ou autotest réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé, de moins de 72h ou d’une preuve de rétablissement de la COVID-19 [...]. Le professionnel peut également fournir un certificat médical de contre-indication à la vaccination », ajoute-t-elle. 

    De son côté, le syndicat USAP-CGT nous confirme l’authenticité du document relayé sur Twitter, qui lui a été « envoyé par des camarades de l’hôpital Henri Mondor lundi [9 août]. », et précise : « Pour l’instant, nous n’avons pas eu de remontées sur des cas de personnes convoquées par la DHR mais les cadres mettent la pression au quotidien sur les agents pour qu’ils fournissent leur Pass ».
    . . . . . . .

    #vaccination #test_pcr #covid-19 #isolement #cas_contact #travail #économie #coronavirus #santé #surveillance #confinement #covid #sars-cov-2 #pandémie #contacttracing #isolement #surveillance #fichage #violence_administrative #france #fichage_et_surveillance #contrôle #répression #pass #pass_sanitaire

  • Emmanuel Macron, président de la discorde - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090821/emmanuel-macron-president-de-la-discorde

    par Edwy Plenel

    Si la discipline obéissante, largement saluée il y a un an, de la population durant le premier confinement en 2020 ne semble plus maintenant qu’un lointain souvenir, c’est parce que le pouvoir n’a pas su saisir cette opportunité pour construire une politique sanitaire démocratique, fondée sur le dialogue et le partage avec les premiers concernés : les soignants, les malades, les personnes à risque, les populations plus fragiles, les secteurs plus exposés, les territoires particulièrement touchés, etc., bref avec la société.

    La présidence Macron a semé la discorde au lieu de créer la concorde, sans laquelle il n’est pas de mobilisation rassembleuse et solidaire face à un péril sanitaire.

    Si détestables ou irresponsables que puissent être certaines de leurs expressions, les colères contre une politique sanitaire jugée illégitime parce que ressentie comme autoritaire sont le prix à payer d’une gestion précisément autoritaire de la crise du Covid-19, concentrée autour de la personne présidentielle promue seul maître des décisions, sans débat ni transparence, sans humilité ni pédagogie, à l’abri d’un « Conseil de défense sanitaire » réuni en secret à l’Élysée.

    La tension entre contraintes collectives et libertés individuelles est au cœur de l’action publique contre les épidémies, traditionnellement coercitive au nom d’un impératif général de lutte contre l’infection qui légitime la restriction ou la suspension des droits individuels. Or cette vision classique a été radicalement remise en cause par la « révolution de la santé publique » associée au sida, dans la prise de conscience des risques d’exclusion et de stigmatisation provoqués par la gestion de l’épidémie, ainsi que des nouvelles attentes sociopolitiques de la population en matière de santé publique.

    La réponse « libérale » alors élaborée a marqué « une rupture par rapport aux modes antérieurs d’action face aux maladies infectieuses […] par l’attention inédite qui a été portée aux droits et à l’autonomie des personnes ». Le constat est de l’ancien ministre de la santé Claude Évin, qui fut ensuite directeur général de l’ARS d’Île-de-France et qui ne saurait être tenu pour un utopiste échevelé (lire son témoignage en 2012). Cette rupture politique, résume-t-il, s’est traduite par « le refus de recourir à des mesures de contrainte, comme l’obligation de dépistage ou même, jusqu’au début des années 2000, l’obligation de déclaration pour la séropositivité ; et, en miroir, le rôle prééminent accordé à la responsabilisation individuelle, à l’information et à la prévention ».

    Même en situation d’urgence, l’adhésion de la population est une condition importante du succès de la réponse.

    Rapport du Conseil scientifique

    C’est peu dire que, depuis un an et demi, l’incohérence a été au poste de commande. Un an après l’immense mensonge cachant la pénurie de masques, Emmanuel Macron a pris, seul, la décision de ne pas reconfiner en février 2021, à l’encontre de tous les avis scientifiques, épidémiologiques et médicaux (lire l’avis du Conseil scientifique du 29 janvier). La lucidité que lui ont alors prêtée ses thuriféraires eut un terrible coût humain, évalué à plus de 14 000 morts (lire notre article ici), tandis qu’elle n’empêcha pas un troisième confinement, hélas trop tardif.

    Mais, dans ce tableau peu enviable où l’irresponsabilité semble régner en maître, on peut aussi ajouter l’insuffisante priorisation des populations à risques pour la vaccination ainsi que le ciblage discriminant des quartiers populaires durant les confinements. Ou, encore, l’incohérence toute récente qu’il y a à ne plus imposer le port des masques dans les lieux soumis au passe sanitaire, ce qui revient à privilégier la surveillance plutôt que la prévention, autrement dit à lâcher la proie (les protections et gestes barrières) pour l’ombre (la coercition administrative et policière).

    #Pass_Sanitaire #Pandémie #Covid-19 #Emmanuel_Macron

  • Rassemblement libertaire contre le Pass Sanitaire le 11 AOUT à 17H ! - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Rassemblement-libertaire-contre-le-Pass-23298

    Oui à des vaccins libres et gratuits pour tou·te·s, dégagés de toute logique productiviste et de profit !

    Le gouvernement a mis en place une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom :
    la vie quotidienne des travailleur∙euse∙s non vacciné∙e∙s est rendue tout simplement impossible.
    Les raisons des réticences sont pourtant multiples : l’absence de crédibilité du gouvernement (mensonges et mesures incohérentes d’un point de vue sanitaire), la logique marchande des laboratoires pharmaceutiques et de l’industrie de la santé, la suppression des gestes barrières, l’absence de pédagogie quant à la nécessite et l’efficacité du vaccin.

    Nous ne sommes pas dupes sur une des raisons qui motive le gouvernement et la bourgeoisie à faire vacciner en urgence et de manière autoritaire la population : ce n’est pas uniquement pour notre santé, c’est avant tout pour nous faire retourner tou∙te∙s au travail pour faire tourner l’économie.
    Là ou nous devrions réfléchir collectivement un « Monde d’après » qui questionnerait notre rapport à l’écologie, à la production, au travail, le gouvernement plonge tête baissée dans ce qu’il a toujours fait : une gestion autoritaire, productiviste et capitaliste de cette pandémie !

    #covid #pandémie #crise_sanitaire #vaccin #autoritarisme #pass_sanitaire

  • « Parle à mon cul, Herr Kode ! » Nos vies, décidément, sont ailleurs.
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1536

    Le 12 juillet 2021, après les annonces de Macron imposant un QR code pour "vivre librement", nous nous avons eu un bref sentiment de solitude (voir ici). Depuis, nous recevons du courrier, des cartes postales même, de réfractaires à la contrainte sanitaire et numérique, et nous avons marché quatre samedis de suite aux côtés de manifestants chaque semaine plus nombreux. Parmi les textes reçus, voici un appel enlevé à la désertion numérique, au retrait du jeu, à l’indifférence aux injonctions du progrès. Ne pas ajouter son caillou à l’avalanche : telle était déjà la mise en garde de Karel Capek en 1921 dans sa pièce R.U.R, pour laquelle il forgea - en tchèque - le mot “robot”. Et vous, que préférez-vous : un cyber-fonctionnement, virtuel et optimal, ou une vie d’humain, libre et vivant ? Pour lire “Parle à (...)

    #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/parle_a_mon_cul_herr_kode.pdf

    • Nos gouvernants ne font finalement que mettreen applicationce que les patrons de Google, Eric Schmidt et Jared Cohen, réclamaient impatiemmentdans leur ouvrage The New Digital Age.Reshaping the Future of People, Nations and Business, sorti en 2013 : « Lesgouvernements doivent décider, par exemple, qu’il est trop risqué que des citoyens restent « hors ligne », détachés de l’écosystème technologique. Dans le futur comme aujourd’hui, nous pouvons être certains que des individus refuseront d’adopter et d’utiliser la technologie, et ne voudront rien avoir à faire avec des profils virtuels, des bases de données en ligne ou des smartphones. Un gouvernement devra considérer qu’une personne qui n’adhèrera pas du tout à ces technologies a quelque chose à cacher et compte probablement enfreindre la loi, et ce gouvernement devra établir une liste de ces personnes cachées, comme mesure antiterroriste. Si vous n’avez aucun profil social virtuel enregistré ou pas d’abonnement pour un portable, et si vos références en ligne sont inhabituellement difficiles à trouver, alors vous devrez être considéré comme un candidat à l’inscription sur cette liste. »

      […]

      Merde au QR Code ! D’abord mis au point pour suivre les pièces détachées dans les usines Toyota, il est successivement utilisé en Chine comme outil de surveillance des Ouïgours, puis à l’époque covidienne pour autoriser ou refuser l’accès à des immeubles, commerces ou parcs.

      Merde à Doctolib, pur symbole de la start-up nation et de la macronie, parasite de la santé, poussé grâce à l’arrosage de l’argent de nos impôts,grâce à la générosité déconcertante des autorités de régulation, pourvoyeur des données médicales récoltées vers Amazon, Facebook et consorts.

      Merde à l’ordiphone, surtout, que seuls ses pourvoyeurs siliconien sont intérêt à nommer smart. Ce gadget de destruction massive résume à lui seul le désastre capitaliste:le gâchis des ressources, le saccage de la nature comme l’épuisement des psychismes.

      Et merde à Amazon, à Deliveroo, à Netflix, à Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, Tik-tok, merde à Macron en tee-shirt à Brégançon, merde à la 4G, à la 5G, à la 6G, et à toutes les saletés connectées prévues pour être vendues par milliards-tandis que les incendies dévastent la Sibérie, la Grèce, la Turquie...-car, quelle loi nous oblige à nous empoisonner avec ?

      Il faut en finir avec l’accommodation, avec l’irénisme, avec la « compréhension ». Cesser de « comprendre » l’ami qui sait bien qu’Amazon ce n’est nitrès écologique ni très social ni très sympa mais « tu comprends des fois je suis coincé et puis c’est quand même pratique » ;cesser de « comprendre » les faiseurs d’apéro zoom et de goûter skype ; cesser de s’accorder « des raisons » de participer au triomphe des néo-domesticités faites de livraisons et de clics ; cesser d’approuver béatement chaque « innovation » « parce que la technologie, tout dépend de ce qu’on en fait » ; cesser de tout accepter en « attendant » (le week-end, les vacances, la fin de l’épidémie, la retraite... et la mort !) ; cesser de chérir cette condition de caniches, de cobayes, de bétail.

      #critique_techno #pass_sanitaire #surveillance #liberté

  • Жильбер гилбс on Twitter : « Après plusieurs mois d’attente injustifiée, IN_Groupe a enfin répondu à la demande de la CNIL de publier le code source de TousAntiCovid Verif : https://t.co/WeJJOMDvEv et https://t.co/urCt06mncq . Encore une fois, ils jouent la carte de la comédie sécuritaire burlesque… » / Twitter
    https://twitter.com/gilbsgilbs/status/1422235610094342146

    Par exemple, en testant votre application et en adoptant de meilleurs standards de développement, vous vous seriez sûrement aperçus que sur un téléphone Android en langue anglaise, n’importe quel 2D-DOC est considéré comme valide

    C’est quand même un peu embarrassant, quand on se prétend « start-up nation », d’être aussi mauvais dès qu’il s’agit de mettre en œuvre le moindre bidule un peu techno. Je considère depuis le début que ce pass sanitaire n’est qu’une triste farce destinée à rassurer les braves gens en mode « tout est sous contrôle », alors que c’est évidemment à peu près tout l’inverse.
    Et je pense qu’il est dommage que tant de militant-e-s prennent ce sujet trop au sérieux (je veux dire, par rapport à d’autres sujets, y compris concernant la pandémie).

    #fail #pass_sanitaire

  • Passe sanitaire : « Pourquoi le projet de loi anti-Covid heurte de manière disproportionnée nombre de libertés fondamentales »

    https://amp.lefigaro.fr/vox/politique/passe-sanitaire-les-enjeux-devant-le-conseil-constitutionnel-20210801?_

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Dix juristes détaillent les aspects de la « loi anti-Covid » votée le 25 juillet portant selon eux atteinte à la Constitution.

    Le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, qui instaure une obligation vaccinale pour certains et un passe sanitaire pour tous, heurte d’une manière disproportionnée nombre de libertés fondamentales et encourt à ce titre la censure par le Conseil constitutionnel.

    Une obligation vaccinale de facto alors que non prévue par la loi

    Soumettre l’exercice de certaines activités à la présentation d’un « Passe sanitaire » aboutit en pratique à une obligation vaccinale pour le personnel intervenant (travaillant) dans les domaines listés ainsi qu’aux citoyens souhaitant y accéder : en effet, la contrainte représentée par le fait de devoir se rendre toutes les 48 heures dans un centre habilité pour y subir un prélèvement nasal non remboursé à compter de l’automne (environ 27 euros à ce jour pour un test PCR soit 405€ par mois) dans des centres qui seront probablement raréfiés et engorgés (du fait du non-remboursement) constitue une mesure d’effet équivalent à une obligation vaccinale.

    Cette obligation indirecte, puisque non prescrite par la loi, viole l’article 5 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui énonce que « nul ne peut être contraint à faire ce que la loi n’ordonne pas ».

    Une obligation vaccinale inconstitutionnelle

    L’obligation vaccinale (conséquence du passe sanitaire ou directement par la loi) pour exercer certaines professions viole le droit à l’emploi et le droit de ne pas être lésé en raison de ses opinions ou de ses croyances, protégés par l’alinéa 5 du Préambule de la Constitution de 1946 comme par l’article 8 de la Déclaration de 1789 qui garantit la liberté et impose au législateur de n’établir « que des peines strictement et évidemment nécessaires ». Elle viole également le principe d’égalité, les libertés individuelles, le principe de protection de la santé, le droit à l’intégrité physique et à la dignité, le principe d’égal accès aux emplois publics, le principe de précaution, inscrits dans notre bloc de constitutionnalité...

    « D’un point de vue juridique, le pass sanitaire remet en cause tellement de principes fondamentaux pour un résultat si hasardeux que le Conseil Constitutionnel devrait le rejeter en totalité.
    Hélas, avec Macron, le droit cède sans cesse à la force…
    #LREM »

    #conseil_constitutionnel #Pass_Sanitaire #démocratie.

    • Absence de justification par la nature de la tâche à accomplir et absence de proportionnalité

      Une telle restriction aux droits et libertés individuelles et collectives est inconstitutionnelle car non justifiée par la nature de la tâche à accomplir, non proportionnée au but recherché et injustifiée au regard de l’objet de la loi (Conseil constitutionnel, n°2018-757 QPC, 25 janvier 2019 ; n° 2001 455-DC, 12 janvier 2002).

      En effet, si le but recherché avec le passe est de garantir, sur un lieu donné, la seule présence de personnes « protégées » contre le virus SARS-CoV-2, alors les personnes ayant des anticorps devraient bénéficier d’un passe et leur exclusion est discriminatoire.

      Si le but recherché est de garantir, la seule présence de personnes ne présentant pas un « risque » de transmission du virus pour les autres, alors l’obligation de ce passe constitue une rupture d’égalité injustifiée à l’égard des non-vaccinés par rapport aux vaccinés, puisque les premiers sont contraints de réaliser un dépistage virologique afin de garantir qu’ils ne sont pas porteurs du virus, alors que les seconds sont exemptés de cette obligation alors même qu’ils peuvent être porteurs et contagieux (Conseil d’État, référés, 1er avril 2021, n°450956).

      L’obligation vaccinale de certaines catégories de personnes relève donc d’une erreur manifeste d’appréciation puisqu’elle est présentée comme justifiée par l’objectif de lutter contre la diffusion de l’épidémie et de préservation des personnes avec lesquelles ces personnes obligées de se faire vacciner seront en contact.

      Le passe sanitaire n’est pas non plus justifié au regard de la nature de la tâche à accomplir : quelle différence entre le personnel intervenant dans des activités de restauration commerciale soumis au passe et celui intervenant dans des activités de restauration collective ou professionnelle routière et ferroviaire qui n’y est pas soumis ? Quelle différence entre le caissier de restauration collective en contact avec de nombreux clients mais non soumis au passe et le cuisinier du petit restaurant de quartier qui ne côtoie pas la clientèle et n’en est pas moins soumis au passe ?

      Quelle différence entre les psychologues ou les psychothérapeutes soumis à une obligation vaccinale alors qu’il n’a été ni démontré, ni même avancé, que le cadre de leur consultation serait propice à la transmission du virus et le salarié en rayon ou en caisse d’un centre commercial amené chaque jour à côtoyer et échanger avec des dizaines de personnes non soumis au passe ?

      Selon qu’une personne âgée ou handicapée est titulaire de l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA) ou de la prestation de compensation du handicap (PCH), son salarié doit être vacciné ou non. Mais en quoi les ressources de la personne employeur justifieraient l’obligation vaccinale du salarié au regard de l’objectif de protection alléguée contre l’épidémie ?

      Le personnel présentant une contre-indication au vaccin peut exercer normalement son activité sans vaccin ni dépistage virologique négatif. Or : Or, si le projet de loi était justifié par un risque de transmission ou de contamination, ces personnes ne devraient pas travailler dans les lieux identifiés comme foyers possibles de contamination et le projet de loi aurait alors dû prévoir un système de congé temporaire avec maintien de la rémunération. Si le risque invoqué peut être évité par exemple par le respect des gestes barrière pour ces personnes, pourquoi ne peut-il pas l’être non plus pour les autres ?

      Violation de la nécessité du consentement libre et éclairé et du droit au respect de l’intégrité physique

      Tant que les vaccins disponibles sur le territoire français sont toujours en phase 3 d’essai clinique -(jusqu’au 27 octobre 2022 pour Moderna et au 2 mai 2023 pour Pfizer), il s’agit de médicaments expérimentaux utilisés dans un essai clinique (Directive 2001/20/CE, 4 avril2001, art. 2, d). Le nombre de vaccins administrés ne change pas cette qualification juridique. L’Agence européenne du médicament n’a délivré qu’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle, l’AMM non conditionnelle ne pouvant intervenir qu’à l’issue des essais cliniques (Règlement CE n°726/2004, 31 mars 2004, art. 6). Or, un vaccin en phase 3 ne peut s’adresser qu’à des volontaires donnant un consentement libre et éclairé (Art. L. 1122-1-1, Code de la santé publique ; Directive 2001/20/CE ; Code de Nuremberg de 1947). L’obligation porte donc atteinte au droit au respect de l’intégrité physique.

      Violation du principe de précaution de la santé

      L’obligation vaccinale porte atteinte au principe à valeur constitutionnelle de précaution de la santé, dès lors que des effets indésirables - dont 25% graves - ont déjà été observés en France par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

      Violation du droit à la formation professionnelle

      L’obligation vaccinale des étudiants de certaines filières viole le droit à la formation professionnelle protégé par l’alinéa 13 du Préambule de la Constitution de 1946. Elle est d’autant plus disproportionnée que les jeunes ne sont pas une population fragile et ne courent pas de risque particulier de mourir de la Covid 19, sans compter la balance bénéfice-risque en défaveur du vaccin dans leur cas. Bien plus, cette obligation s’impose alors même que les étudiants ne seraient pas en contact avec des personnes vulnérables.

      Violation de la liberté d’aller et venir, du principe d’égalité, de la protection de la santé, du droit aux loisirs et de l’intérêt supérieur de l’enfant

      L’exigence d’un passe pour accéder à certains lieux, ou services viole la liberté d’aller et venir, le principe d’égalité, la protection de la santé et le droit aux loisirs (articles 2 et 4 de la Déclaration de 1789, alinéas 10 et 11 du Préambule de la Constitution de 1946). Les contraintes fortes imposées à ceux qui ne présenteraient pas un passe ne respectent pas le principe de proportionnalité (nécessité, adaptation, proportionnalité proprement dite), et ne sont pas justifiées par l’objectif visé.

      On constate que les conditions générales de santé publique, évoquées par le Conseil d’État, exercent une influence majeure sur les obligations imposées par les pouvoirs publics. Or, elles sont éminemment variables, changeantes, justifiant des mesures adaptables elles-mêmes. Chacun peut constater combien les incertitudes sont grandes, tant en ce qui concerne les effets du vaccin lui-même, qu’en ce qui concerne la pandémie, son développement, ses variants dont de nombreux médecins soulignent qu’ils sont plus contagieux mais moins virulents, etc.…

      Les mesures contenues dans le projet de loi de par leur généralité constituant de graves contraintes sur la vie quotidienne ne sont pas proportionnées aux risques changeants et largement inconnus et aux conditions générales de santé publique découlant de l’alinéa 11 du Préambule de 1946.

      En outre, la violation du principe constitutionnel de garantie de la santé est patente du fait qu’une personne ne pourra recevoir des soins programmés que si elle (et également ses parents si elle est mineure) présente(nt) un passe sanitaire. De même, l’interdiction de visite à une personne accueillie en établissement de santé ou médico-social viole ce principe de garantie de la santé qui est, selon l’OMS, « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. ». Or, la solitude, plus encore de personnes fragilisées, met en péril leur santé psychique.

      Quant à soumettre les mineurs à l’exigence du passe sanitaire pour des activités courantes, c’est contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant et à leur droit aux loisirs pour leur bon épanouissement.

      Incompétence inconstitutionnelle du législateur

      Enfin en délégant au préfet la possibilité d’imposer un passe sanitaire pour accéder aux grands magasins, centres commerciaux et aux moyens de transport (métro, RER, bus !), le législateur a méconnu l’étendue de sa compétence, violant l’article 34 de la Constitution.

      Nous appelons le Conseil constitutionnel à assumer pleinement ses responsabilités pour que soit respecté l’état de droit.

  • Barbara Stiegler

    « Les autorités détournent les questions sanitaires pour instaurer une société de contrôle »

    Le #pass_sanitaire en est l’illustration. Le caractère « sanitaire » du dispositif n’est nullement démontré. Pour que la #vaccination soit réellement efficace, il faudrait cibler en priorité les personnes à risque, les personnes âgées, celles et ceux qui vivent avec des facteurs de comorbidité aggravants et qui sont éloignés du système de santé. Il faudrait recueillir leur consentement éclairé, les suivre, les accompagner. Ce qui implique un ensemble d’actes de soin et non des mesures de police. Et qui suppose donc le déploiement massif de personnels de santé, eux-mêmes formés et informés des risques et des bénéfices du vaccin.

    Mais le gouvernement préfère utiliser la menace. Au lieu de cibler les populations à risque, il exerce sur l’ensemble des Français un véritable #chantage. Si la menace au code QR fonctionne pour les populations les mieux insérées socialement, elle est globalement inopérante pour les publics précaires et fragiles. Le gouvernement laisse les citoyens livrés à eux-mêmes, seuls devant leurs applications #numérique s.

    [...]

    Nous sommes désormais dans un régime où un seul homme peut décréter de manière arbitraire les détails les plus infimes et les plus intimes de nos vies. Nous vivons un point de bascule. Depuis un an et demi, une partie des classes supérieures semble avoir renoncé au modèle démocratique. Nos dirigeants sont fascinés par le modèle chinois et son approche technosécuritaire où tout est digitalisé et où les autorités distribuent des permis de citoyenneté #social_ranking. C’est exactement l’esprit de ce passe prétendument « sanitaire ». Un nouveau mode de gouvernement est ici testé. Les autorités détournent les questions sanitaires pour instaurer une société de contrôle extrêmement invasive dans laquelle la #démocratie est suspendue à l’aide des outils numériques et d’un discours permanent sur l’urgence.

    Il faut bien comprendre que le Covid-19 n’est qu’une répétition générale. Ce n’est qu’un épisode parmi d’autres de la crise écologique. Des événements similaires risquent de se reproduire à l’avenir, avec la dégradation des écosystèmes et le réchauffement climatique. Il faut donc dès maintenant les anticiper, réfléchir à la manière dont nous souhaitons les surmonter, démocratiquement et non sur un mode autoritaire. Je suis très étonnée de voir qu’Europe Écologie-Les Verts ne s’empare pas réellement du sujet. Ils devraient se positionner beaucoup plus clairement contre le passe sanitaire. La gauche et les écologistes doivent se réveiller. Il est temps que les partis qui se disent progressistes rejoignent le front de la contestation, au Parlement comme dans la rue.

    https://reporterre.net/Barbara-Stiegler-Les-autorites-detournent-les-questions-sanitaires-pour-

    • Je trouve l’article vraiment intéressant mais je ne peux souscrire à la partie qui concerne les manifs.

      Appelez-vous à manifester contre le passe sanitaire ?

      Oui, et j’ai moi-même manifesté la semaine dernière [à Marseille, le samedi 24 juillet]. L’argument selon lequel il n’est pas question d’aller manifester aux côtés d’électeurs d’extrême droite est ici de mauvaise foi. Il n’est jamais évoqué quand il s’agit de manifester contre un attentat terroriste ou pour soutenir la police. Récemment, des membres du Parti socialiste (PS), d’Europe Écologie—Les Verts (EELV) et du Parti communiste (PCF) ont marché aux côtés du syndicat de police Alliance et à côté du Rassemblement national (RN), et cela ne leur a posé visiblement aucun problème.

      Il y a justement des gens qui ont refusé de participer à de telles confusions. Il ne faut pas manifester aux côtés de l’extrême-droite. non.

    • Oui il y en a qui n’étaient pas Charlie et on était pas mal par ici à se démarqué de ces manifs. Par rapport aux manifs anti-pass il y a deux manifs et les « GJ » ne manifestent pas avec l’extrème droite, c’est peut etre pas assez de prise de distance mais c’est un peu dommage de faire comme si il n’y avait qu’un seul cortège.

    • Pourquoi le gouvernement a-t-il fait ce choix ?

      Parce que, outre l’ivresse que procure l’excès de pouvoir, il refuse de revenir sur sa doctrine néolibérale. Depuis le début du quinquennat, le gouvernement démantèle les services publics et mène des politiques d’austérité qui affaiblissent l’hôpital, les services sociaux, le système éducatif. Au lieu de reconnaître ses torts et ses responsabilités, il transforme les victimes de sa propre politique — à savoir les citoyens — en coupables. Il les rend responsables de la situation présente. Il pointe leur prétendu « relâchement », insiste sur leur ignorance, leur irrationalité ou leur penchant sectaire. Depuis un an et demi, son état d’esprit n’a pas changé. Il privilégie toujours la répression, le contrôle et la mise au pas de la population. Il n’hésite pas non plus à manipuler les chiffres et à diffuser des informations fausses ou tronquées.

      Lesquelles par exemple ?

      Quand vous vous faites vacciner, ce qui a été mon cas, vous devez signer un formulaire de consentement. Mais c’est un consentement extorqué et pas réellement éclairé. Le formulaire ne donne pas toutes les informations, il n’évoque que des effets secondaires tout à fait bénins — des douleurs au point d’injection, des petites migraines — mais par exemple, il ne fait pas mention des risques de complications cardiaques pour les jeunes. Ça n’a pourtant rien d’anodin, les myocardites peuvent conduire à des hospitalisations et des réanimations. Une politique sérieuse de santé publique impliquerait que l’on ait une discussion contradictoire et documentée sur la question de savoir s’il faut vacciner les jeunes et les mineurs. La réponse n’est absolument pas certaine. Le bénéfice-risque leur est défavorable et le bénéfice collectif n’est pas avéré : il consiste uniquement en un pari sur l’immunité collective et sur l’extinction supposée des nouveaux variants.

  • Sur la #vaccination… – Réflexions et échanges insoumis
    https://reflexions-echanges-insoumis.org/sur-la-vaccination

    Ce qui pose problème dans ce que dit Macron c’est qu’il reporte tout sur une responsabilité individuelle. Les antivax s’appuient sur la liberté individuelle, lui sur la responsabilité individuelle.

    #pass_sanitaire,

    • 1. Le problème de la vaccination ne peut pas être traité comme un simple problème de liberté individuelle, tout simplement parce que ne pas être vacciné a des conséquences sur les autres. Toute liberté est toujours encadrée et relative au bien commun. La vaccination obligatoire existe déjà, et depuis longtemps, pour un certain nombre de vaccins. De plus, quand on va dans un certain nombre de pays, il est obligatoire de se faire vacciner contre telle ou telle maladie. Dans son principe, la vaccination obligatoire ne pose pas de problème particulier. Elle relève des politiques de santé publique qui, par définition, sont contraignantes.

      2. La cohérence voudrait donc que la vaccination contre la covid soit obligatoire pour tout le monde au vu des conséquences sociales que cette maladie entraine. Or cette obligation ne s’applique que pour les soignants (et je crois les pompiers). Ni les flics, ni les militaires ne sont concernés. Le fait de ne cibler que les soignants est un scandale qu’il faut dénoncer, mais pas au nom de la liberté individuelle, mais au nom du fait que, face à la gravité de la situation, il faut vacciner tout le monde.

  • Réensauvagements : vers une conception écologique et relationnelle de la santé

    Un excellent article à recommander à tous ceux pour qui « la #vaccination est la seule solution »...

    Comment, dès lors, prendre sérieusement en considération les appels à un altruisme d’appartenance à une communauté humaine ou nationale ? Pour tenter de comprendre et de répondre à l’événement, une approche purement biologique, a été adoptée : focalisée sur la dimension pathologique du virus et sur la nécessité de son contrôle, sans réellement envisager les conditions de survenue de la maladie elle-même, les vulnérabilités préalables impliquées. Les formes graves de la maladie à COVID-19 surviennent en effet préférentiellement dans le cadre de contextes propices : contextes médicaux individuels avec conditions pathologiques sous-jacentes (diabète, obésité, etc.) et contextes socio-économiques ou populationnels favorisants (promiscuité, métiers exposés, périphéries des grandes villes, etc.). Les formes d’interventionnisme caractéristiques de la biopolitique mises en place sont paradoxalement révélatrices de négligences multiples, négligences des inégalités sociales économiques et des inégalités de santé, terreau des formes graves et des conséquences de la COVID-19. Les approches de santé publique de long terme (renfort des systèmes de santé, des capacités d’accueil des hôpitaux, atténuation des inégalités sociales) paraissent quelque peu sacrifiées devant les approches biologiques de court terme : diagnostics, séquençage, vaccination, etc. La pandémie met ainsi en évidence un triomphe plus général de la biologie sur la santé publique.
    À travers cette focalisation sur le virus au détriment de l’identification des milieux propices au déploiement des potentialités virales, cette émergence est interprétée sous l’angle d’un récit unique et totalisant : approche réductrice des conditions d’émergence, mesures biopolitiques présentées comme inévitables, repositionnement de la technoscience en condition essentielle du retour à la normale. Ces orientations majoritaires font obstacle à une autre lecture et à d’autres propositions d’actions sur le long terme. Resituer cette crise sanitaire au sein des crises écologiques et sociales qui en ont fait le lit permet de s’interroger sur ce qui est révélé par ces émergences : est-ce la pathogénicité de l’agent ou celle des milieux écologiques et sociaux impliqués ?

    https://www.terrestres.org/2021/07/29/reensauvagements-vers-une-conception-ecologique-et-relationnelle-de-la-s

    #Terrestres, #Covid-19, #solutionnisme_technologique, #scientisme, #syndémie, #biologie, #écologie, #technocritique, etc.

    • Cette approche n’a strictement aucun rapport avec une politique de santé pendant une épidémie, à l’échelle des gens vivants à un instant donné : ce qu’on veut sauver, ce sont les gens là maintenant, pas les gens « de dans 30 ans » (et encore je suis super gentil).

      Une politique de « réduction des conditions de risques », pour contrer l’effet de syndémie, c’est-à-dire ne plus vivre dans la pollution, manger mieux, réduire les inégalités, etc, à l’échelle d’une population entière, c’est un boulot qui se fait sur des décennies ! Changer l’alimentation et l’urbanisme, changer les manières de produire, etc.

      Donc ça n’a vraiment aucun sens quand on parle de sauver les millions de gens qui meurent du Covid, là, cette année.

      Et quand on parle de ça, bah oui, la vaccination c’est un peu incontournable pour sauver les gens de maintenant, avec la pollution de maintenant, et l’alimentation de maintenant, une solution nécessaire, pas du tout la seule, pas du tout suffisante, mais nécessaire.

      Après, yen a des qui pensent qu’on s’en bas les gonades et qu’ils ont qu’à crever tous ces cons, pauvres et qui mangent mal, en mauvaise santé, et qu’on fera un monde mieux où on sera moins malade pour dans 30/50/100 ans (barrez les mentions improbables). C’est un choix.

    • T’es couillon ou tu le fais exprès ? Le monsieur te dit qu’il ne voit pas le rapport avec quoi que ce soit sur le fait de sauver les gens qui vivent là maintenant.

      Et donc c’est pas deux stratégies qui se concurrencent : c’est deux stratégies pour des choses n’ayant strictement rien à voir.

      L’une pour comment on sauve les gens maintenant, l’autre pour comment on fait pour que les gens de dans 50 ans vivent mieux, avec moins de syndémie. Ya donc aucune incompatibilité à être d’accord avec les deux à la fois, bien au contraire.

    • @rastapopoulos

      "sauver les gens qui vivent là maintenant"

      C’est précisément ce que le gouvernement ne fait pas lorsque des intérêts industriels sont en jeux :

      Celia Izoard, “Cancer : l’art de ne pas regarder une épidémie”, revue Terrestre, juillet 2020.
      http://www.terrestres.org/2020/07/01/cancer-lart-de-ne-pas-regarder-une-epidemie

      "c’est deux stratégies pour des choses n’ayant strictement rien à voir"

      T’es couillon ou tu le fais exprès ?

      En soulignant cela, il ne s’agit pas de jouer une maladie contre une autre, mais de retrouver la mesure de l’épidémie et de ses causes. La nourriture ultra-transformée, la pollution par les pesticides, les métaux lourds, la radioactivité et j’en passe… induit des cancers chez certains et affaiblit les défenses immunitaires de tous. Les fameuses « comorbidités » si fatales à nombre de gens contaminés par le Covid-19, n’ont pas d’autre origine.

      https://seenthis.net/messages/923177

      Sinon, t’as toujours pas répondu à la question du monsieur...

      #sauver_des_vies mais pas trop quand même...

    • Le fait qu’on augmente notre ésperance de vie est un facteur qui augmente le risque d’avoir des cancers. Les comorbidité c’est plutot aussi le signe qu’on ne meurt plus autant de la première morbidité et qu’on peu vivre avec plusieurs. Le malbouffe augmente les risques de cancers et de morbidités et c’est bien de lutter contre mais par rapport au covid ca me semble pas la priorité la plus urgente.
      Il me semble que c’est plutot de lutter contre les brevet des vaccins et l’interdiction de profit sur les médicaments et de permettre à la terre entière d’être vacciné qui est l’enjeu central. Le covid ca pourrait etre l’occasion de changer la politique mondial de santé et d’avoir une sorte d’organisation transnationale contre ce fléau qui serait un outil pour les prochains fléaux qui nous attendent (pollution, réchauffement, alimentation, épidémie de cancer...)

    • j’ai d’ailleurs déjà écrit ici que l’on ne préviendra pas les zoonoses ou les accidents de labo) sans modifier radicalement nos sociétés (élevage, déforestation, production pour la production, solutionniez technologique, etc.) et la lutte contre la pandémie est une des occasions d’avancer avec détermination sur ce plan (car elle l’impose) dune attaque contre ces secteurs, ces logiques, ces intérêts qui sont ceux qui détruisent la « santé publique » tout autant que les programmes de réduction des coûts et de balakanisation hiérarchisées des réponses aux enjeux de santé.

  • Les risques de l’avènement de nouvelles formes numériques de surveillance sanitaire
    https://theconversation.com/les-risques-de-lavenement-de-nouvelles-formes-numeriques-de-surveil

    Les conséquences directes de la crise sanitaire sur nos sociétés et nos modes de vie ont été particulièrement visibles lorsqu’il s’est agi de restreindre nos déplacements, de substituer à la présence physique le désormais reconnu « distanciel » ou encore de renoncer aux traditionnelles embrassades.

    Pourtant, une autre transformation s’est jouée ces derniers mois, moins évidente, mais tout aussi importante : l’avènement de nouvelles formes numériques de contrôle et de surveillance, et leur extension au biologique.

    Parmi les outils utilisés par le gouvernement français (et bien d’autres) pour tenter de lutter contre la propagation de l’épidémie, les mesures reposant sur ces techniques ont effectivement été nombreuses.

    #surveillance #contact-tracing #pass_sanitaire #état_d'urgence #dérives_sécuritaires

  • Vaccin, Covid-19 et pass sanitaire : le bon, la brute et le truand – Christian Lehmann publie le point de vue de Laurent Thines
    https://www.liberation.fr/societe/sante/vaccin-covid-19-et-pass-sanitaire-le-bon-la-brute-et-le-truand-20210727_S

    Laurent Thines, professeur des universités et praticien hospitalier en neurochirurgie au CHRU de Besançon, a accompagné la mobilisation des gilets jaunes, qu’il a vue dès novembre 2018 comme « un mouvement de révolte et d’émancipation citoyenne des déclassés de la République ». En janvier 2019, face à l’épidémie d’éborgnements, de mains arrachées, de visages fracassés, il a lancé une pétition de soignants afin de sensibiliser l’opinion à la dangerosité réelle des armes utilisées. A la même époque, il s’était engagé au sein du collectif Inter-Hôpitaux pour défendre le système public de santé avant de démissionner en janvier 2020, avec plus de mille autres chefs de service, de ses fonctions administratives afin de dénoncer la marchandisation de l’hôpital. Alors que perdure un mouvement d’opposition au #pass_sanitaire qui amalgame antivax et citoyens soucieux des #libertés_publiques, je lui ai demandé son sentiment sur la situation actuelle :

    « Le moment est particulier et il est difficile de savoir si une quelconque parole est encore audible sur la question de la gestion de cette pandémie. La société entière est divisée, les relations se tendent, les positions deviennent de plus en plus tranchées et il y a presque une injonction latente à choisir un camp. Pendant ce temps le virus se diffuse tranquillement parmi nous, mutant dans les pays à fort taux de contamination et revenant à l’assaut plus fort pour charrier son cortège de souffrance.

    « Pourquoi chercher encore à convaincre de prendre avec sérieux et responsabilité cette menace virale ? Comment débusquer la façon dont ce virus, mais aussi les puissances qui nous dominent, utilisent nos faiblesses et profitent de la situation pour réduire nos perspectives d’avenir ? Où se trouve notre véritable combat ?

    Organisation quasi « industrielle »

    « La pandémie existe. Certains soutiennent encore qu’elle est une invention, qu’il s’agit d’un grand complot mondial… Je ne porte pas de jugement sur ceux qui réagissent ainsi à l’arrivée d’un nouveau virus mortel et à leur angoisse renforcée par les errances de nos autorités de santé. Comme les épidémies de peste ont bel et bien existé, la pandémie de Covid-19 existe. Nous l’avons vécue au printemps dernier quand nous avons été envoyés “au front”, parfois sans moyens de protection, quand des amis soignants sont tombés malades ou sont morts, quand nous avons été submergés et que nous avons dû augmenter de 150% notre capacité de réanimation et stopper les activités chirurgicales non urgentes… Nous l’avons touchée du doigt quand nous avons organisé, avec une collègue anesthésiste-réanimatrice (la docteure Floriane Cicéron), les Team-DV [décubitus ventral, ndlr] dans notre hôpital afin de mettre alternativement sur le dos (pendant huit heures) puis sur le ventre (pendant seize heures) ces patients en état respiratoire précaire (intubés, ventilés, perfusés), tout en protégeant au mieux leur corps et leur visage du risque d’escarres, en évitant d’arracher les tuyaux qui les relient à la vie et en nous protégeant nous-même du virus. Cette technique, venant en complément d’une prise en charge extrêmement lourde pour les équipes médicales et paramédicales de réanimation, permet de réduire la mortalité par deux (de 32% à 16%). Pour ce qui est des chiffres à Besançon, nous avons eu 96 patients soignés en réanimation par jour au pic épidémique : plus de 150 retournements mobilisant chacun une équipe de 6 soignants, quatre heures matin et soir, en limitant à 10 retournements maximum par demi-journée et par équipe… Faites les calculs, c’est une organisation quasi “industrielle”. Nous ne voulons plus vivre cela, les équipes de réanimation sont épuisées.

    « Le Covid-19 est mortel. Au début de l’épidémie, on parlait de 2% à 3% de mortalité, puis les chiffres se sont affinés autour de 0,5%, 0,7%, ce que certains inconscients qualifient encore de « grippette » en omettant que 0,5% de 67 millions d’habitants, cela fait près de 300 000 morts potentiels à l’échelle de la France. Nous en sommes déjà à 111 000, soit dix fois plus que la grippe saisonnière. C’est une cause de mortalité évitable (contrairement au cancer du sein, par exemple) et qui s’ajoute aux autres causes annuelles de décès. Sommes-nous prêts collectivement à assumer ce prix en vies humaines ? Augmenter le nombre de lits aurait permis d’amortir un peu l’afflux mais sûrement pas de prendre en charge tout le monde en soins intensifs, où la mortalité reste de l’ordre de 15%.

    « Le Covid-long menace. Nous avons appris à connaître maintenant un peu mieux les séquelles sur la santé de la contraction du virus (60% des patients ont encore au moins un symptôme à six mois) : épisodes de fièvre, fatigue profonde, toux et difficultés respiratoires persistantes (fibrose pulmonaire), fatigabilité et malaise à l’effort physique, douleurs thoraciques et palpitations, maux de tête et douleurs musculo-articulaires, perte d’odorat et de goût, troubles de mémoire et de concentration, rétraction pénienne… Ce florilège d’effets tardifs balaie à lui seul l’argument de ceux qui défendent la notion d’une maladie bénigne qui ne tue que ceux dont la santé était très dégradée et qui “allaient de toute façon mourir dans l’année”.

    Potions magiques

    « Le traitement miracle n’existe pas. Nous avons vu au début de l’épidémie s’exposer sur les plateaux un étalage de potions magiques vendues par des bonimenteurs dont la soif de notoriété était proportionnelle à leur ego surdimensionné. Ces confrères et consœurs qui sont parfois allés jusqu’à traiter de “nazis” les collègues réfractaires à leurs théories ont contribué à renforcer la réticence de certains à l’application de mesures sanitaires nécessaires. Ils portent aussi une lourde part de responsabilité dans la défiance actuelle vis-à-vis des vaccins en entretenant l’idée qu’on nous aurait empêchés d’utiliser les “vraies molécules à la fois préventives et curatives”. Malheureusement pour nous tous, aucun médicament magique n’a passé le cap des essais randomisés. Seuls les corticoïdes, les anticoagulants, les antibiotiques (en cas de surinfection pulmonaire) ont fait la preuve de leur bénéfice.

    « Le confinement est un mauvais recours. Une fois le pic épidémique amorcé avec sa croissance exponentielle, il est la seule mesure capable de l’enrayer. Nous en avons vu les effets néfastes sur la population au plan psychologique, social, culturel et économique. Certains ont choisi d’utiliser les malades et les morts du confinement (suicides, retard de diagnostic et de traitement des cancers) pour argumenter contre les mesures sanitaires prises par le gouvernement. Mais y avait-il un autre choix face au risque de rajouter de nouvelles pertes de chance chez des patients que nous n’aurions pas pu prendre à temps en réanimation, en consultation ou en hospitalisation du fait de la captation des lits par les patients hospitalisés ? Sur le CHU de Besançon, ce sont plus de 12 000 interventions non urgentes qui ont dû être déprogrammées sur un an, et cela continue. Au niveau national, probablement un à deux millions. C’est colossal et ne sera jamais rattrapé qu’au fil de l’eau et au prix d’un allongement des délais de prise en charge.

    « Les vaccins sont imparfaits mais efficaces. L’année dernière, à l’issue d’une course folle, des vaccins ont été inventés et testés à grande échelle (études randomisées), ce qui a soulevé un magnifique élan d’espoir puisqu’aucun traitement vraiment efficace n’avait été découvert. Les trois vaccins les plus utilisés en France (AstraZeneca, Moderna et Pfizer) permettent à nos cellules (principalement au site d’injection) de présenter la protéine “Spike” du virus (qui lui permet de pénétrer dans nos cellules) au système immunitaire, ce qui aboutira à la formation des anticorps qui permettront par la suite d’éliminer ou d’atténuer considérablement le vrai virus si nous le croisons un jour.

    Balance bénéfice-risque favorable

    « Moi aussi, je regrette que Sanofi-Pasteur, notre fleuron du médicament, n’ait pas été capable encore de produire un vaccin efficace. Moi aussi, j’ai eu mes questionnements par rapport à la rapidité de fabrication de ces “nouveaux” vaccins, en particulier à ARN. Mais apprendre que la technologie existait déjà depuis plusieurs années en phase de test m’a rassuré. Moi non plus, je ne pense pas que les Big Pharma soient des philanthropes, puisqu’ils ont et vont encore faire d’énormes bénéfices avec cette pandémie. Moi aussi, je sais qu’ils sont parfois cyniques au-delà de l’imaginable, qu’ils sont capables de frauder sur des résultats, de minimiser les effets secondaires ou de pratiquer la corruption. Mais le fait que la pandémie soit médiatisée et les traitements très surveillés par nos sociétés savantes et nos instances nationales fait que les dérives seront limitées et vite démasquées. Les effets secondaires semblent d’ailleurs très rares et dans la très grande majorité peu graves (syndrome grippal, douleur au site d’injection) : 0,3% pour AstraZeneca, 0,1% pour Moderna, 0,07% pour Pfizer. Bien entendu, comme pour tout médicament, quelques cas d’effets indésirables sévères ont été décrits (thrombose, myocardite, péricardite, syndrome de Guillain-Barré, surdité…) mais sont en fait marginaux quand ils sont mis en rapport avec le nombre d’injections effectuées (69 millions en France) et le bénéfice attendu en termes de santé publique et individuelle.

    « Maintenant, quid des effets sur le long terme ? Evidemment difficile à dire, puisque ce sont des vaccins récents, mais essayons d’être pragmatiques : a-t-on une autre alternative pour éviter une quatrième ou une cinquième vague, de nouveaux confinements, de nouveaux décès ou Covid-longs ? Non. Quid des résistances ? Pour le moment, les données de suivi montrent que les vaccins ont perdu en général moins de 10% d’efficacité et continuent en tout cas de protéger efficacement contre les formes graves. Il ne faut pas oublier que plus on laisse circuler le virus, plus celui-ci va trouver des moyens de s’adapter et de muter à nouveau. Considérant l’urgence de la situation et la balance bénéfice-risque favorable, il m’a semblé raisonnable de me faire vacciner. Avec retard, dû aux pénuries initiales de vaccin, j’ai reçu mes deux doses de Pfizer (vaccin ARN) en mai et juin, et je pense que tout soignant devrait en faire autant afin de réduire le risque pour ses propres patients.

    Culpabilisation et autoritarisme

    « Le pass sanitaire est passé en force : il s’est invité dans notre pays alors que très peu d’autres Etats dans le monde en ont validé l’utilisation et l’utilité. Il vient d’être voté à l’Assemblée après avoir été modifié à la marge par le Sénat. En France, on voit bien la démarche employée par le gouvernement qui est d’imposer ce pass sanitaire contre l’opinion pour contrer le retard pris dans la vaccination de la population. Encore une fois, au lieu de faire une vraie campagne d’écoute, d’explication, de prévention, la culpabilisation et l’autoritarisme priment. On comprend la colère de ceux qui sont dans la rue pour le remettre en cause vu la gestion désastreuse de la pandémie dans notre pays : huitième rang mondial en nombre de décès par million d’habitants, trahison d’Agnès Buzyn, erreurs de communication à répétition, mensonges, omissions, minimisation de la gravité de la maladie ou de l’utilité des masques, pénuries de matériel de protection, de lits de réanimation et de vaccins. La défiance atteint des sommets et devient la marque de fabrique de cet exécutif.

    « On sent bien aussi la fuite en avant liberticide de ceux qui veulent profiter de chaque crise pour accroître un peu plus le contrôle de l’Etat sur les citoyens : ce fut le cas des attentats terroristes, ce fut le cas des gilets jaunes et c’est le cas aujourd’hui du Covid-19. Ce n’est pas une simple vision de l’esprit quand la législation ainsi modifiée restreint nos libertés pour soi-disant “mieux nous protéger”, alors même que ces lois, dites “scélérates” car vouées à perdurer, offrent à nos dirigeants de plus en plus de pouvoir hors du contrôle des instances démocratiques mais aussi plus de déconnexion vis-à-vis des désirs ou des besoins réels de la population. Une fois votées, elles s’imposent à nous, tous les jours, grignotant nos libertés individuelles et collectives par des contrôles répétés et des surveillances : Etat d’urgence attentat, Etat d’urgence sanitaire, loi “sécurité globale”. Le pass sanitaire vient compléter l’édifice en introduisant maintenant la possibilité d’être contrôlé de façon systématique avec un “passeport numérique” (donc tracé) dans son propre pays et dans toutes les activités du quotidien. Quand on voit l’évolution de nos “démocratures”, ou l’exemple de la Chine (qui fait en réalité rêver de nombreux Etats avec son permis social à points), et quand on évalue l’efficacité réelle de telles lois, on peut se poser la question du but recherché. Compte tenu des risques que fait peser sur nos libertés ce pass sanitaire, on est alors légitimement en droit de le remettre en question, ce qui n’est pas du tout incompatible avec le choix de se faire vacciner. Ce sont mes choix.

    « C’est dans un contexte social, politique et sanitaire dégradé que nous avons pris en pleine face cette pandémie de Covid-19. Si l’on veut se donner une chance de sortir de cette stratégie de confinement-déconfinement dévastatrice pour notre société, la vaccination semble, à l’heure actuelle, la seule alternative sur laquelle on peut raisonnablement parier. Et ce n’est pas un choix politique cohérent, à mon sens, que de refuser un vaccin pour sanctionner ou critiquer un gouvernement : ceci doit se faire dans les urnes ou, à défaut, dans la rue. Ensuite, ce sera à nous de défendre concrètement notre système public de santé, saccagé depuis trente ans par les gouvernements successifs, à nous de demander la création d’un “Pôle public du médicament” pour produire, indépendamment des grandes firmes, les thérapies du quotidien mais aussi celles qui permettront de soigner les maladies rares ou émergentes, et à nous de nous battre pour plus de démocratie sanitaire et de démocratie tout court. »

  • Riss : auto-caricature de l’artiste en technocrate
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1527

    Il y a des semaines où Charlie Hebdo nous coûte bien plus que 3 € ; quand Riss par exemple, le directeur de la rédaction, nous insulte dans son édito, nous les opposants à la technocrature et au passe sanitaire (1), en termes massifs et contondants, comme dans le numéro de cette semaine :

    « … la raison impose de ne pas sombrer dans une pensée systématique qui analyse tout de la même façon, de manière quasi pavlovienne : Etat = autorité = abus de pouvoir = répression = fascisme. Les amalgames et les raccourcis sont si séduisants à faire qu’ils en deviennent grisants, et celui qui les adopte se sent pousser les ailes d’un glorieux défenseur de la liberté contre les forces colossales et, à ses yeux, quasi occultes. Car dans cette crise le mot "liberté" est mis à toutes les sauces, un mot pris en otage par (...)

    #Faits_divers
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/riss_autocaricature.pdf

  • Covid-19 : plus de cinq millions de personnes souffrant de comorbidités ne sont pas encore vaccinées en France [ainsi que 2 millions de plus de 65 ans]
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/22/plus-de-cinq-millions-de-personnes-a-risque-ne-sont-pas-encore-vaccinees-sel

    Cinq millions de personnes à risque toujours pas vaccinées

    Même si elles ont eu un accès prioritaire à la vaccination, 5 millions de personnes souffrant de comorbidités ne sont toujours pas vaccinées. « Ce sont 5 millions de personnes qui sont en situation à risque au moment où repart l’épidémie [de Covid-19] », a souligné Dominique Martin, médecin-conseil national de la Caisse nationale de l’Assurance-maladie, lors d’un point presse, jeudi 22 juillet.

    Chez les plus 65 ans, 2 millions de personnes n’ont reçu aucune dose

    Concernant l’autre facteur de risque, c’est-à-dire l’âge, l’Assurance-maladie fait état d’ « encore un million de personnes de plus de 75 ans qui n’ont pas eu d’injection » , 86,15 % d’entre elles ayant reçu une première injection et 81,4 % présentant un schéma vaccinal complet. A ce décompte s’ajoute « un peu plus d’un million de personnes entre 65 et 74 ans ».

    Au rang des actions engagées depuis fin mars pour accompagner la vaccination, l’Assurance-maladie fait état de 7 millions de courriers envoyés aux personnes d’au moins 50 ans, 3,5 millions de courriers plus ciblés et 7,15 millions de SMS. Sur le terrain, elle a recensé quelque 2 000 actions, comme la vaccination éphémère ou à domicile.

    Les cas explosent, l’hôpital craint l’onde de choc

    Sur les sept derniers jours, les autorités sanitaires françaises ont enregistré en moyenne près de 12 000 nouveaux cas quotidiens, contre moins de 2 000 fin juin. Mercredi, Santé publique France (SPF) a comptabilisé 21 539 personnes positives au SARS-CoV-2 en vingt-quatre heures. C’est la première fois depuis le début mai que le seuil de 20 000 contaminations par jour est dépassé. « Nous avons une augmentation de la circulation du virus de l’ordre de 150 % sur une semaine : nous n’avons jamais connu cela » depuis le début de la pandémie, s’est alarmé mardi le ministre de la santé, Olivier Véran.

    Si la propagation du virus augmente, en raison de la très forte contagiosité du variant Delta, cela ne se ressent pas sur les données sanitaires, du moins pour le moment. Au total, 6 869 patients atteints du Covid-19 sont hospitalisés en France, selon les chiffres de SPF mercredi, contre 7 047 il y a sept jours. Dans les services de soins critiques – qui reçoivent les cas les plus graves –, on comptait 859 malades, dont 64 admis ces dernières vingt-quatre heures. Ils étaient 931 une semaine plus tôt.

    « La baisse s’est ralentie, et dans cinq régions – notamment celles du Sud –, on voit qu’il commence à y avoir une augmentation du nombre de patients en réa’ », a cependant souligné M. Véran jeudi devant les sénateurs. Si les vaccins – qui réduisent le risque d’infection et surtout les formes graves – garantissent qu’un certain nombre de contaminations ne se transforment pas en hospitalisations, le variant Delta est si contagieux que cela pourrait ne pas suffire, soulignent les scientifiques.

    Comme disait Blachier, vaut mieux que les vieux et les fragiles s’isolent en attendant la mort.

    Jean-François Delfraissy, alerte !
    https://twitter.com/le_Parisien/status/1418222816432852993

    Lors d’une prise de parole au Sénat, le Président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy a alerté sur le relâchement des Français face aux gestes barrières alors que la 4e vague semble inévitable « Il faut revenir aux gestes barrières », a-t-il insisté

    Il a également indiqué être favorable au port du #masque même en extérieur car « avec ce variant, on peut clairement s’infecter à l’extérieur »

  • Ces petits faits anecdotiques qui écrivent l’histoire d’un effondrement des institutions soit disant démocratiques :

    Les cinémas ne savent plus à quel passe se vouer
    https://www.telerama.fr/cinema/les-cinemas-ne-savent-plus-a-quelle-passe-se-vouer-6931905.php

    Depuis ce mercredi matin, il faut présenter un passe sanitaire si on veut aller au cinéma, au théâtre ou dans un musée, mais on peut tomber le masque… du moins si la capacité d’accueil de la salle ou du lieu d’exposition concerné dépasse les 50 personnes. Dans le cas contraire, le passe sanitaire n’est pas demandé, mais le masque, lui, est obligatoire. Tout le monde suit ?

    #pandémie #covid_19 #cinéma #culture #pass_sanitaire

    • Pass sanitaire : les cinémas et théâtres ne pourront pas abaisser leur jauge à 50 | Le HuffPost
      https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-cinemas-et-theatres-ne-pourront-pas-abaisser-leur-jauge-pour-evit

      Face aux contournements annoncés par certains lieux de culture, la Direction générale de la santé (DGS) a précisé le seuil d’application du pass sanitaire.

      Pas un mot sur l’obligation ou non du port du masque. Juste la concentration sur le pass.
      Et donc, au-delà de forcer le pass, la DGS impose l’absence de port du masque.

    • J’avais encore pas compris les consignes et je suis encore plus perdue. Est-ce que le pass sanitaire c’est uniquement appliqué pour le lieux de moins de 50 personnes sauf les resto et bars ? Ou c’est l’inverse, il faut un passe pour le lieux de plus de 50 personnes sauf les resto et les bars et l’assemblée nationale et les commissariat et les centres commerciaux de plus de 50.000 personnes ?

    • le passe sanitaire est radicalement liberticide et inapplicable mais il propose une incitation à la vaccination comme on les aime : pouvoir se démasquer en lieux clos
      @gforestier
      https://twitter.com/gforestier/status/1417593740806561792

      Premier ciné depuis 18 mois, merci @AAstierOff pour #KaamelottPremierVolet qui a ravi le fan de votre oeuvre que je suis. Par contre gardez bien vos #masques au ciné, CO2 à 2227 en fin de séance Pour rappel il faut viser ~700/800 max #COVIDisAirborne

      à 10 des vaccinés covidés ; avec des PCR- qui sont des faux négatifs en période d’incubation et donc de très haute contagiosité, ça prolifère et ça tue. mais en presse, à l’AN, rien de précis sur l’incohérence radicale de cette disposition.

      pas plus que n’est signalé le fait que la courbe des hospits suit bien dès maintenant celle de la prévalence

      dans notre nuit, en attendant une éclaircie, on partage le rêve de voir le sars-cov2 devenir bénin au fil des mutations. le présent a disparu dans le présentisme de l’économie et des loisirs. chaque jour apporte sont lot d’infos sidérantes. sacré malaise.

    • Moi non plus, j’y comprends plus rien. Face aux #bullshit gouvernemental, j’ai décidé de faire la grève des « loisirs » et de boycotter tous les lieux où sera exigé le pass sanitaire. Pas de temps à perdre avec leurs salades.

      NB : je suis vacciné (deux doses Pfizer depuis le 11/06) mais je ne serai en aucun cas complice de toute cette merde. En outre, je n’avais pas abandonné le masque sauf à l’extérieur quand la distanciation est possible et aussi avec des proches mais là,au vu de la cadence de contamination qui s’accélère, je me rends compte que je prends des risques.

      Leurs usines à gaz qu’ils veulent faire passer pour « la loi » sont tellement #ingérables qu’ils sont en train de s’auto-hacker et leurs doctrines capital-friendly avec eux.
      En fait, ils sont tellement mauvais, nos « premiers de cordée », qu’ils sont en train de tresser la corde qui risque de les pendre... politiquement, cela s’entend :-)) Enfin, je rigole, mais y a pas vraiment de quoi.

    • À nouveau, la seule logique explicative est celle de la lubie macroniste pour le nudge :
      https://seenthis.net/messages/923043#message923200

      Pas d’obligation formelle, parce que c’est has been (et ça ferait du régalien en plus pour un État qui a décidé que l’État ne devait plus avoir, dans le genre régalien, que le rôle de décider comment les femmes musulmanes s’habillent). À la place, des méthodes de comm’ foireuses pour juste « inciter » les gens à se vacciner.

      Donc comme incitation, après une heure de brainstorming de markéteux facturée 50 000 euros, c’était soit offrir des sucettes à l’entrée des centres commerciaux aux gens vaccinés, soit les autoriser à enlever le masque au cinéma. Mais les sucettes dans les centres commerciaux, les petits commerces allaient encore gueuler à la concurrence déloyale, alors…

    • Merci pour ces précisions.
      Les hôpitaux vont devoir aussi payé du personnel pour vérifié ce pass, et là je me demande où vont pouvoir se faire soigner les malades qui n’ont pas de pass si il faut un pass pour entrer à l’hôpital publique ?

    • il me semble que ça va au-delà, et autrement. le nudge il semble que ce soit de la manip du désir, le comportementalisme y est plus subtil, un conditionnement sans décharges d’électricité ou susucre https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_du_nudge, bien que par construction les disciples trahissent le plus souvent leurs maîtres en appauvrissant et rigidifiant la doctrine.
      ces militants de l’économie n’ont trouvé aucune autre matière de mettre en place un apprentissage expérimenté que de nous traiter comme des bipèdes parlants de laboratoire à l’échelle de la population entière.
      dans peu de temps, l’efficacité du vaccin va enfin être démontrée en grand avec les hospitalisations, réas, décès en hausse et on exhibera de lourdes données françaises à l’appui (la part infime des vaccinés dans le circuit hospitalier et même leur nombre). à ce moment, cobayes pensant que nous sommes, il sera clair qu’il fallait être macronistes, suivre les premiers de cordée, imiter bourgeois du XVIe et bien diplômés (cf carte des taux de vaccination IDF), et pas des paumés de la loose. ça se fait alors que le droit de se faire vacciner a été contingenté, que la possibilité de l’être n’est toujours pas assurée, qu’il n’y a pas de politique d’"aller vers" à destination des plus distants que locales, minoritaires, pas encouragées.
      comme avec les masques, les tests, la politique vaccinale habille une pénurie qui n’est pas importante. Tant que les premiers restent les premiers, on peut bien aller à Lourdes et faire mine de prier. Les autres auront mérité leur sort car c’est pécher que de ne pas obéir, pécher que de ne pas savoir « réussir ».

      Vivre, vivre bien. Non. Mieux vaut fabriquer ce qu’il faut d’enfer sur terre. C’est la guerre avait-il dit.

    • La DGS confirme que les salles de cinéma peuvent adopter une jauge de 49 personnes
      https://www.bfmtv.com/people/cinema/la-dgs-confirme-que-les-salles-de-cinema-peuvent-adopter-une-jauge-de-49-pers

      Le ministère de la Santé rappelle jeudi que le pass sanitaire s’applique dans une salle de cinéma « à partir du moment où cette salle contient 50 places et plus, même si seulement dix sièges sont occupés lors d’une séance ». Les dix spectateurs doivent avoir présenté un pass sanitaire valide, souligne-t-il.
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      Mais si le cinéma met en vente moins de 50 billets pour une séance - et prévoit donc d’accueillir moins de 50 spectateurs -, le pass sanitaire n’est plus nécessaire, précise le ministère.

      Tralalalalalala... le délire continue.

      Je rigole. Sur Twitter, ça tire dans tous les sens. Et dans mon fil, ça tire à boulet rouge sur LFI dès que possible. Hier, c’était parce qu’à cause de LFI qui a fait le nécessaire pour limiter la durée de rétention de certaines données de santé, parait-il (SIDEP), les covidés ne pourront pas faire valoir qu’ils l’ont été pour ne se faire vacciner qu’une seule fois au delà de 3 mois de délai depuis leur détection. Et donc, les LFI, ils sont contre tout, qu’il se dit, et que vraiment, ils sont trop nuls.
      Le chaos. Plus de principe directeur. Tout le monde est contre tout le monde. Tout peut être contredit dans l’instant suivant, plus aucun principe n’a d’importance.
      Et le pass sanitaire est donc incompréhensible pour la plupart.
      Autour de nous, ça durcit les positions. Les « qui hésitaient » n’hésitent plus à passer du côté des « qui ne veulent pas ». La piscine du coin est parfaitement vide désormais. Et les inscriptions aux activités de la rentrée sont au point mort.
      Le chaos, donc. Au lieu de « la liberté retrouvée » en terrasse d’un café...
      Assurément, ça va se tasser. Mais bon. Quelle galère dans l’immédiat.

    • Je ne sais pas trop ce qui se dit sur Twitter à propos de LFI, vu que, malgré le fait que j’ai de nombreux comptes LFI dans mes abonnés (suiveurs et suivis), je ne lis pas trop les propos polémiques. Juste vu les interventions de JLM et de Mathilde Panot à l’AN hier. Et leurs propos tenaient plutôt la route concernant la description du merdier engendré par le pass sanitaire et des mesures à géométries variables prises comme s’il fallait se rattraper aux branches après la nième bouffée délirante d’autoritarisme du chef de l’état. C’est le fait du prince et tu as tous les autres qui rament pour remonter le courant de la cote de popularité de la macronie. Nous en sommes là et c’est affolant de voir tous ces amateurs en rajouter dans l’idiocratie trumpienne. Je sais pas toi, mais j’ai l’impression, vu le niveau de déni et d’aveuglement rapport aux délires du Maître, qu’on a affaire à une secte.

    • A propos de LFI qui se fait tirer dessus, ce sont en général des propos plus ou moins sortis de leur contexte, avec un refus plus ou moins empreint de mauvaise foi de la complexité inhérente aux sujets débattus. Ils te mettent une citation, et t’expliquent que chez LFI, ils sont antivaxxx et que chez LFI, ils rendent la gestion de la crise encore plus complexe, parfois sans hésiter à les mettre dans le même sac que Raoult ou Fouché. Il y a pas mal de mauvaise foi à ce sujet. Mais je le vois aussi comme une forme de succès, ou de conséquence, du chaos engendré par le présipotent et ses sbires.

    • C’est la technique du clivage que Sarko faisait fonctionner à plein. Pendant qu’on discute/dispute de ce pass infaisable et qu’on durcit les position autour de ca, on se concentre pas sur la casse des retraite, l’application de la réforme du chaumage, la destruction de l’éducation nationale...
      Cliver ca veux dire briser en morceaux impossibles à réparer, scinder, séparer, et le pass sanitaire c’est parfait pour semer la discord dans toutes les couches de la société.

      Par exemple leur ministre de la maltraitance des enfants et des enseignant·es alias Blanquer, clive sur l’épidémie de « woke » cette semaine et va crée un « laboratoire idéologique » car la santé c’est surfait et on a pas plus important et urgent que les laboratoires anti-woke à organisé en ce moment ;

      Après l’« islamo-gauchisme », vous prendrez bien un peu de « wokisme »

      Jean-Michel Blanquer annonce la création d’un « laboratoire républicain » pour lutter l’idéologie « woke » et la « cancel culture ».

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/apres-lislamo-gauchisme-vous-prendrez-bien-un-peu-de-wokisme-20210722_VYP

      C’est quand qu’il est poursuivit pour haute trahison et mise en danger de la vie d’autrui ainsi qu’appel à la haine et à la discrimination celui là ?

    • Je reste sans voix ... C’est pas comme si y avait pas un protocole sanitaire à établir pour dans un gros mois ... Mais c’est juste qu’il doit se dire que ce genre de taf n’est pas assez « noble » pour lui qui se flatte d’être comparé à « la jambe gauche de Macron ».

      Pour compléter Libé (sous #paywall) :

      En pleine relance de la crise sanitaire et après une année scolaire catastrophique Jean Michel Blanquer lance une nouvelle offensive réactionnaire en annonçant la création d’un « laboratoire républicain » réunissant un panel de personnalités réactionnaires pour lutter contre le "wokisme" et l’ensemble des études portant sur le racisme, le colonialisme ou encore le sexisme.

      https://www.revolutionpermanente.fr/Le-laboratoire-republicain-la-nouvelle-offensive-reactionnaire-

    • On m’a fait suivre qu’on aura besoin de pass pour allé voté mais ici on me dit que non

      Pass sanitaire : Non, les bureaux de vote ne sont pas concernés

      FAKE OFF Le rejet d’un amendement visant à exclure « les lieux d’exercice de la démocratie » du champ d’action du pass sanitaire a semé un vent de panique (infodée) sur les réseaux sociaux

      https://www.20minutes.fr/societe/3089703-20210723-pass-sanitaire-non-bureaux-vote-concernes

      Illes sont culotté sur 20minutes de dire que la panique est infondée, comme si les amendements étaient là pour faire chier sans raison.

      –—

      On parle aussi des licenciements pour non vaccination j’ai pas encore lu mais j’ai trouvé ce lien qui semble faire le point
      https://www.ladepeche.fr/2021/07/23/covid-19-ces-professions-qui-pourraient-licencier-leurs-employes-sils-ne-s

  • La revanche de Macron

    Au-delà du fait que le chef de l’État se fout de la gueule du monde en direct à la télévision, ce jour là, Macron a pris sa revanche sur les divers mouvements sociaux de ces dernières années, de la réforme des retraites, en passant par les grèves des soignants, et bien sûr plus que tout sur le mouvement des #Gilets_jaunes qui lui a foutu la trouille un moment. En déclarant « je vous fais confiance ! » tout en mettant en place des mesures de contrainte incontournables, il ne dit rien d’autre à tous ceux et celles qui ont contesté sa politique ces dernières années et continuent à contester aujourd’hui : « maintenant, vous allez plier l’échine, vous allez vous soumettre à mes injonctions – et cela d’abord dans votre corps, afin que ce reniement marque à jamais votre esprit ! »

    Après les multiples claques qu’il a reçu ces dernières années et ces derniers mois, Macron tiens sa revanche sur tous les français par trop indociles à son goût.

    Le 14 juillet, il était à la fête : militaires marchant au pas, 10.000 spectateurs dans la nasse des Champs-Elysées passés aux QRcode et fouilles, 2 à 3 millions de futurs vaccinés après son discours…

    #pass_sanitaire, #vaccination, #cancer, #covid-19, etc.

    https://sniadecki.wordpress.com/2021/07/21/louart-revanche-macron