• Inde : « Sous les lunes de Jupiter », Anuradha Roy exorcise les démons du passé - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2017/02/25/inde-sous-lunes-jupiter-anuradha-roy-exorcise-demons-passe

    Dans Sous les lunes de Jupiter, Anuradha Roy confronte une poignée de personnages marqués par de profondes blessures intimes. Avec en toile de fond les interactions explosives entre spiritualité et violences faites aux femmes en Inde. Beau, dur et dérangeant.

    #Inde #littérature #sexisme #patriarcat #violences_sexuelles

  • Femme nue : pose dans Playboy pour faire bander (et vendre), pas à la Madeleine pour défendre l’IVG | Ladies & gentlemen | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2017/02/17/femme-nue-pose-dans-playboy-pour-faire-bander-et-vendre-pas-a-la-m

    Pas à une contradiction près, la presse qui se cache à peine d’être amusée que la nudité des femmes reste une valeur sûre au rayon des consommables, reprend dans d’autres de ses pages, les arguments de l’avocat du curé de la Madeleine comme parole d’évangile, considérant comme l’évidence du bon sens que la justice ait acté mercredi, au Tribunal de Grande Instance de Paris, qu’il y a des choses qui ne se font pas, quand on est une femme... Et dans une église.

     

    Car oui, non contente de dégrader l’action politique d’une femme en la confondant avec le geste obscène d’un pervers pépère, de poser en principe que les seins des femmes sont des organes sexuels (au risque que la jurisprudence autorise qu’on nous attaque un jour pour un téton visible dans le décolleté d’un débardeur), la justice a, le 15 février, tranquillement ouvert la voie au retour du délit de blasphème.

  • Les sociétés matriarcales à travers le monde
    http://www.madmoizelle.com/societes-matriarcales-monde-286441

    Une société matriarcale, ce n’est pas vraiment ce qu’on imagine ! On ne trouve pas vraiment de trace d’un peuple amazone où l’intégralité des pouvoirs symboliques, économiques, politiques et/ou militaires auraient/seraient détenus exclusivement par des #femmes.

    Ainsi le terme « #matriarcat », construit pour s’opposer à celui plus connu de « #patriarcat », ne permet pas, pris sans nuance, de décrire une culture existante ou ayant existé.

    Mais ne perds pas espoir, exploratrice en quête d’inconnu ! Il existe bien des peuples qui, en matière de répartition des rôles genrés dans la société, ont pris des voies radicalement différentes des nôtres. Partons à leur rencontre.

    Les Na, en Chine

    Aussi appelée « #Moso », cette ethnie du sud-ouest de la Chine est surprenante à bien des niveaux. Pour la caractériser, on parle de société #matrilinéaire, #matrilocale et #avunculaire !

    Un petit point s’impose donc : dans une société matrilinéaire, la #filiation passe par la mère, qui transmet notamment à ses enfants son nom et son futur héritage. Les Moso sont aussi dit « matrilocaux » car l’époux rejoint sa femme dans sa famille lors du mariage. Enfin, on parle de société avunculaire car ce sont les oncles maternels, et non les pères, qui s’occupent des enfants.

    • C’est curieux d’expliquer que lè matriarcat n’existe pas puis de faire un inventaire de ces cultures en les appelant tout de même matriarcat. Pourquoi ne pas dire simplement sociétés non-patriarcales ? Dans ces sociétés pseudo matriarcales, les femmes ne dominent pas les hommes, elles n’opriment pas les hommes, c’est juste qu’elles leurs servent moin de paillasson que d’habitude. Et dans notre monde façonner par et pour les hommes, lorsqu’une femme n’est plus un paillasson c’est forcement une dominatrice.

    • On me signale la société #Bijaro sur l’oiseau bleu
      BIJAGO PEOPLE : GUINEA BISSAU (AFRICAN) MATRIARCHAL TRIBE
      http://www.africanamerica.org/topic/bijago-people-guinea-bissau-african-matriarchal-tribe

      On the island of Orango Grande, in the Bijagos Archipelago, off the coast of Guinea Bissau, there is a matriarchal society where women possess all the power, where they organise themselves into associations which manage the economy, social welfare and the law.

    • Pourtant chez moi Le lien fonctionne. Et je me suis fondé sur l’extrait que tu as mis ici.
      Dans l’article en fait je voie pas trop ce qui est matriarcale chez les Mozo. Les femmes n’y dominent pas du tout les hommes, d’ailleurs c’est elles qui sont de corvée de chiotte et comme si les tâches domestiques n’étaient pas physiques : « Chez les Moso, la division du travail respecte la distinction entre travaux physiques pour les hommes et tâches domestiques pour les femmes. » Et quand les hommes « travaillent » les femmes font des « taches »

      Je dit pas Ca vis à vis de ta lecture de l’article @odilon , c’est juste que cette idee de matriarcat j’ai beau la retourner dans tous les sens Ca me semble être une grosse arnaque. Et quant tu écoute les gens (surtout les gens masculin) ils ont tous une grand mere bretonne (ou basque ou paysanne) qui portait la culotte sauf que des que tu creuse, la grand mère se tape tout le boulot et elle a une retraite misérable si elle en a une et pendant que Pepe joue a la pétanque c’est bien lui qui est proprietaire de la maison, de la voiture, de la grosse retraite, c’est lui qui décide de ce qui est important meme si Ca se voie pas lè dimanche au repas de famille (enfin si on veux pas voire). Pour le matriarcat Ca me semble tout pareil.

    • matricien.org est une source vraiment douteuse et à mon avis très sournoisement antiféministe. Ce site est justement très présent sur tous les espaces féministes au sujet du pseudo matriarcat alors que je ne trouve rien de féministe sur ce site et même il y a des articles de pur troll masculiniste (par exemple sur le nazisme comme exemple de matriarcat).
      https://matricien.org/nsdap
      https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/europe
      il crain ce site je trouve problématique qu’il soit utilisé par des féministes croyant y trouver des infos scientifiques alors que c’est du grand n’importe quoi essentialiste et à mon avis très proches de groupes neo-nazis.

      edit : désolé je radote :)
      https://seenthis.net/messages/506423#message516343

      edit 2 : voire aussi ici https://seenthis.net/messages/129936

      edit 3 : " j’ai insisté pour que ça ne soit pas qualifié de « plus dur » que pour une femme" arf j’y ai été confronté aussi il y a peu mais c’était à propos du viol, sois disant pire pour les hommes. Et au sujet de ce que tu dit ce matin je suis tombé (ou retombé) sur ce texte (excellent) qui devrait t’interesser : http://lmsi.net/Le-mythe-des-hommes-battus

      edit 4 : On parle rarement de #viriarcat mais je pense que ce mot peut être utile pour éviter certaines confusions liée au mot "patriarcat" en particulier dans ce contexte.

    • « dans une société matrilinéaire, la #filiation passe par la mère ». C’est pareil chez les Juifs, on est Juif par sa mère.
      Et c’est même une évidence pour toute société raisonnable : « maman sûr, papa peut-être ».
      Et là je pense à la fameuse phrase « Mon mari m’a tellement trompée, que je ne suis pas sûre d’être la mère de mes enfants » :)

  • #Claire_Heuchan : Le sexe, le genre et le nouvel essentialisme
    http://tradfem.wordpress.com/2017/02/16/le-sexe-le-genre-et-le-nouvel-essentialisme

    Le patriarcat dépend de la hiérarchie du genre. Pour démanteler le patriarcat – l’objectif de base du mouvement féministe – il faut aussi abolir le genre. Dans la société patriarcale, le genre est ce qui fait du masculin la norme de l’humanité et du féminin, l’Autre. Le genre est ce pourquoi la sexualité féminine est strictement contrôlée – les femmes sont qualifiées de salopes si nous accordons aux hommes l’accès sexuel à nos corps, et de prudes si nous ne le faisons pas – alors qu’aucun jugement de ce type ne pèse sur la sexualité masculine. Le genre est la raison pour laquelle les femmes qui sont agressées par des hommes sont blâmés et culpabilisées – elle « a couru après » ou « elle l’a provoqué » – alors que le comportement des hommes agresseurs est couramment justifié avec des arguments comme « un homme, c’est un homme » ou « c’est fondamentalement quelqu’un de bien ». Le genre est la raison pour laquelle les filles sont récompensées de penser d’abord aux autres et de rester passives et modestes, des traits qui ne sont pas encouragés chez les garçons. Le genre est la raison pour laquelle les garçons sont récompensés de se montrer compétitifs, agressifs et ambitieux, des traits qui ne sont pas encouragés chez les filles. Le genre est la raison pour laquelle les femmes sont considérées comme des biens, passant de la propriété du père à celle du mari par le mariage. Le genre est la raison pour laquelle les femmes sont censées effectuer le travail domestique et émotionnel ainsi que la vaste majorité des soins, bien que ce travail soit dévalué comme « féminisé » et par la suite rendu invisible.

    Le genre n’est pas un problème abstrait.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://sisteroutrider.wordpress.com/2017/02/07/sex-gender-and-the-new-essentialism
    #patriarcat #Julie_Bindel #sister_outrider #genre #queer #cisgenre

  • L’#immaturité des hommes, mythe ou réalité ? | Paie ton reloud !
    https://paietonreloud.wordpress.com/2017/01/09/limmaturite-des-hommes-mythe-ou-realite

    Au sein des relations amoureuses, si ton crush est volage c’est sûrement qu’il est immature. Pareil si le mec que tu fréquentes préfère te larguer par SMS plutôt que d’affronter les choses. Les mecs sont lâches et immatures (et ça les arrange bien). Et si ton mec ne veut pas s’engager, idem. Ben oui en même temps t’espérais quoi ? C’est un mec, il est un peu lent tu vois. Les responsabilités, les gosses, ça lui fait plus peur qu’à toi. M’enfin, ça l’empêchera pas au quotidien de cumuler immaturité et paternalisme. Il sait tout mieux que toi sauf pour les trucs chiants. Va comprendre. L’immaturité est mystérieuse.

    Et si à 40 ans il se barre avec une femme plus jeune en te laissant les gosses, hey, c’est qu’un homme immature, il a trouvé une compagne moins chiante qui joue pas la maman, plus jeune, plus comme lui dans sa tête quoi. Un mec qui lâche ses gosses ça choque pas vraiment. Une femme par contre, on a du mal à comprendre. M’enfin (bis) le type en « crise de la quarantaine » ça ne l’empêchera quand même pas de tenir son poste de CEO tout en ayant une maîtresse de 20 ans sa cadette, faut pas abuser. L’immaturité c’est à la carte, faut que ça reste gagnant-gagnant.

    Question sérieuse : est-ce qu’on se foutrait pas royalement de notre gueule avec cette #injonction à la maturité pour les filles et cette excuse de l’immaturité pour les mecs ? Et pourquoi on accepte ça ? Parce que je vois vraiment pas ce qu’on y gagne nous dans l’histoire.

    C’est un jeu de dupe assez monumental. J’ai même envie de dire une escroquerie vachement bien orchestrée. C’est tellement ancré dans l’inconscient collectif que tout le monde, femmes et hommes, répète la même excuse inlassablement : nan mais les garçons sont pas matures tu vois.

    Toi t’as juste la satisfaction d’être mature. Ça t’apporte rien mais il paraît que ça fait bien alors tu prends et puis c’est pas comme si t’avais le choix (vous avez parlé de #sexisme ?). Mais c’est pas le beau rôle par contre. Bah ouais le but c’est pas de te laisser du pouvoir pour de vrai, juste de te faire croire que t’en as un peu.

    #domination #patriarcat

    • Je pense à pas que les filles et les femmes tout comme les salariées et salariés acceptent ces conditions pourris, ces contrats bidons et ces hommes-patrons relous. Relous lè mot est assez faible au regard des violences que les hommes et les garcons exercent sur les femmes et les filles. Par rapport à la premiere fois, les filles sont nombreuses à avoir subit des agressions sexuelles (1/5 selon l’OMS) avant leurs 15 ans et 1/4 de leurs agresseurs ont eux aussi moins de 15ans. Dire queles filles acceptent Ca me semble culpabilisant pourles victimes. En plus il s’agit de parler de la premiere fois. La premiere fois justement les filles ne savent pas dans quel contrat elles s’engagent. Et les autres fois aussi d’ailleur.
      #renversionnite #victim _blaming #patriarcat #inversion_patriarcale #domination_masculine

    • Le viol n’est pas toujours imposer sous la violence. Céder à une pression c’est deja la culture du viol. Et cette « obligation », ce « devoir d’en passer par là » c’est le contrôle des femmes par et pour les hommes. Imposer c’est comme forcer, en matiere de sexualité on appel Ca le viol.

      L’auteure ne parle pas spécifiquement du viol parcequ’elle ecrit dans un journal masculiniste mais elle en parle aussi puisqu’elle evoque des « conditions pourris, des contrats bidons, des patrons relous » contre lesquels femmes/filles et hommes/garcons devraient, pourraient se defendre. L’auteure en plus ne parle pas spécifiquement des filles et fait comme si les problématiques, les pouvoirs etaient également repartis entre les sexes et les genres.

      Qu’est ce que c’est pour toi des conditions pourris, des contrats bidons et des patrons relous transposé a l’hetero-patriarcat et à la sexualité dans le patriarcat ?
      Tu introduit toi meme ton lien avec la phrase « consentement en sexualité » et tu pense que Ca ne parle pas de viol !?

      Ce texté est très mauvais, il entretiens la confusion sur la question du consentement, il culpabilise les victimes et les dominés en faisant croire qu’on accepte les contrats bidons, il nie les inégalités de genre et flatte les agresseurs, les patrons relous et les fomenteurs de contrats sexuels bidons (sur un journal pourtant lu et destiner à la population dominante et qui comment 96% à 98% des agressions sexuelles). C’est un texté typique de l’égalité-deja-la combiner à du libéralisme.
      Yaka refuser les patrons relous, et si ton patron relou te baise lè cul avec un contrat bidon tu n’aura qu’à t’en prendre à toi meme d’avoir accepter ces conditions pourris.

      #viol #culture_du_viol #deni #liberalisme #yaka-fokon

  • Le Vernis rose de la saint-valentin ne fait pas disparaître les violences masculines
    https://rebellyon.info/La-Saint-Valentin-la-fete-des-amoureux-17481

    Communiqué de la commission antipatriarclae de la Coordination des Groupes Anarchistes pour bien rappeler que la saint-Valentin n’effacera les très nombreuses violences conjugales.

    #Rapports_sociaux_de_genre

    / #Rapports_sociaux_de_genre, Une, #CGA_-_Coordination_de_Groupes_Anarchistes

  • Études de mœurs : quand nos riches ou nos élites se rencontrent (et font leur business) en partie de chasse. Édifiant !

    Les parties de chasse secrètes des grands patrons - Capital.fr
    http://www.capital.fr/enquetes/revelations/les-parties-de-chasse-secretes-des-grands-patrons-1206295

    Rien de mieux qu’une bonne battue dès l’aurore pour que patrons, politiques et élus locaux tissent des liens profonds… bien utiles pour les affaires. Plongée dans un monde secret.

    Les dizaines de bois de cerfs du préau plantent le décor, mais le visiteur reste néanmoins sans voix quand il entre dans la salle des trophées. Deux loups et un grizzli toutes griffes dehors le mettent sur ses gardes. Plus loin, un élan de 2 mètres garde un air impassible alors que, derrière une table de billard français, une meute de lions semble sur le point de bondir. En tout, 500 grands animaux africains sont figés en pleine action sous une voûte de bois de chevreuils et de défenses de sangliers.

    Bienvenue dans l’antre du bien nommé Yves Forestier ! Ce patron inconnu du grand public a fait fortune dans le camion frigorifique. Sa société, Petit Forestier, est d’ailleurs devenue leader européen du secteur. Quand il n’est pas à l’affût, Beretta en main, en Sibérie ou en Namibie, le septuagénaire reçoit ses voisins, Franck Provost, Olivier Dassault, les fils Bissonnet (patrons des Boucheries nivernaises) et ses nombreux clients sur ses terres de plus de 1.500 hectares au cœur de la Sologne.

  • I am Spartacus : Le viol, nouvelle technique d’immobilisation de la police française ?
    jeudi 9 février 2017
    http://philippealain.blogspot.com/2017/02/le-viol-nouvelle-technique.html

    (...) On pourrait croire qu’il s’agit là d’une bavure, d’un cas isolé, qui ne concerne en aucun cas la police en général. Ah bon ?

    "Je vais te violer et ont va voir si tu filmeras la police"

    Septembre 2016, un enseignant chercheur de 28 ans filme avec son téléphone portable l’interpellation mouvementée d’une femme par des policiers à la gare de Saint-Denis.
    Deux policiers s’approchent de lui et le menacent : « On va te violer, ça te plaît, ça ? Je vais te violer et on va voir si après tu filmeras la police. » (1)
    Selon l’enseignant, les policiers lui font ensuite des clés de bras et touchent à plusieurs reprises ses fesses. Quand ils trouvent sa carte de professeur, ils lui disent : « T’es prof ? Quand l’état islamique viendra à la Sorbonne, tu vas les regarder en te branlant ? »
    Une plainte est déposée. Les policiers, eux, continuent tranquillement à faire régner la terreur, pardon la loi, dans notre belle démocratie.

    Octobre 2015, Drancy, un homme de 28 ans vient d’être arrêté par la police municipale pour tapage nocturne. Alors que les policiers le forcent à monter dans un voiture pour le transférer à Bobigny, il ressent une violente douleur dans les fesses et hurle, puis se met à pleurer. Un policier lui dit : “plus jamais tu parleras comme ça de la police municipale, tu te rappelleras de nous” (2)
    A 4 heures du matin, il est amené en consultation chez un médecin qui constate une perforation de l’anus et lui prescrit 10 jours d’ITT. Son ADN est même retrouvé à l’extrémité de la matraque télescopique du policier. Pour sa défense, le policier explique que sa matraque a... "dérapée".
    Ici encore, la "justice" veille. Le policier vient d’être jugé... pour violences volontaires, mais pas pour viol. Le procureur requiert 6 mois avec sursis. Le jugement sera rendu le 20 février.

    La police ne viole pas. Elle violente. Nuance

    C’est le second scandale de cette affaire. Non contents d’avoir violé un homme, ce qui est prouvé par l’examen médical réalisé immédiatement après les faits, les policiers mentent comme des arracheurs de dents afin d’aboutir à une requalification des faits. Et ils y arrivent. (...)

    (1) https://blogs.mediapart.fr/christian-salmon/blog/230916/chronique-de-la-folie-policiere-ordinaire

    (2) http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/17/un-policier-municipal-juge-pour-violences-volontaires-avec-arme_5063898_1653

    https://seenthis.net/messages/527865
    https://seenthis.net/messages/527187
    https://seenthis.net/messages/561509

    #violences_policières

  • « La volonté de blesser la masculinité de leur public est fréquente chez les policiers » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/02/09/la-volonte-de-blesser-la-masculinite-de-leur-public-est-frequente-chez-le

    Les études sociologiques, comme du reste les films de fiction et les séries télévisées, montrent que le monde de la police est profondément animé par un imaginaire de masculinité qui se manifeste dans le travail sur le corps, le vêtement, la démarche, le port d’arme – jusque dans la symbolique de la matraque télescopique qui pénètre Théo. Cet imaginaire est cultivé dans les formations, les stages et les récits des aînés. Or, une fois sur le terrain, les jeunes policiers se rendent compte que leur métier n’est pas du tout celui dont ils rêvaient, qu’ils n’arrêtent pas des voleurs mais patrouillent vainement pendant des heures, et que leur seule manière de se distraire tout en « faisant du chiffre » est d’aller harceler les jeunes hommes dans les cités.

    ...

    Mais ce qui m’a frappé depuis l’épisode tragique d’Aulnay-sous-Bois, ce sont les courriers que j’ai reçus d’hommes et de femmes de ces quartiers.

    Les uns crient leur colère face aux exactions des policiers mais aussi face à l’impunité dont ils ne cessent de bénéficier de la part de leur institution et de la justice. Les autres disent leur désarroi, leur inquiétude et même leur peur, notamment pour leurs enfants. C’est que, depuis des décennies, aucun gouvernement n’a le courage de se confronter au problème d’une police dont les actes mettent quotidiennement en cause le contrat social et le pacte républicain. Au contraire, le pouvoir ne cesse de donner aux forces de l’ordre plus de prérogatives et moins de contrôle démocratique de leurs actions. La loi en préparation qui élargit les conditions d’utilisation de leur arme à feu même sans légitime défense en est la preuve la plus récente. Dans ce contexte, la dignité avec laquelle Théo a réagi à l’inqualifiable agression dont il a fait l’objet devrait faire réfléchir policiers et politiciens.

    #police #domination_masculine #virilité #violences_policière #racisme #patriarcat

    • Entendons nous bien, le programme de la France Insoumise est clair et son porte-parole aussi : le droit à l’avortement doit être réaffirmé et inscrit dans la constitution. Je ne parle donc pas du programme mais de la manière dont Jean-Luc Mélenchon le défend bien maladroitement dans une certaine presse, plutôt nauséabonde. Les droits des femmes et des LGBT, l’avortement, la contraception, et tout le tutti féministe, ce ne sont pas les sujets que Jean-Luc Mélenchon maîtrise le mieux. D’interviews en discours, et depuis des années, on sent un monsieur de plus de 60 ans qui tente de déconstruire une culture partagée, mais ça reste une posture intellectuelle assez désincarnée. En 2012, je faisais sa campagne et on voyait bien qu’il ne s’y connaissait pas trop, qu’il répétait les fiches de ses équipes, c’était maladroit, ça grinçait parfois mais ses erreurs restaient globalement touchantes. 5 ans plus tard, soit il n’y a plus de féministes pour l’aider à préparer ses interventions sur la famille, les femmes et la sexualité, soit il n’écoute plus personne, mais là on a perdu le bonhomme. Ça a commencé par le cirque avec JV.com, ce forum réputé pour son machisme, d’où partent régulièrement des campagnes de harcèlement contre les féministes (ma boîte mail en a fait les frais en 2014). Jean-Luc Mélenchon a multiplié les appels du pied dans leur direction, suscitant un malaise chez les féministes. Une de ses électrices lui a même adressée un courrier pour demander des explications, sans réponse.

      Les féministes sont donc de plus en plus méfiantes quand elles entendent que Mélenchon va parler “droit des femmes” ou “famille”. Et bien cette fois, nous ne furent pas déçues ! Après avoir fait preuve d’une formidable complaisance envers la manif pour tous, arguant d’un « malentendu positif » entre les homophobes et nous, le voilà qui paraphrase Aragon pour expliquer qu’il n’y a pas d’avortement heureux.

      Mais monsieur Mélenchon, le problème ce n’est pas l’IVG, c’est le patriarcat !

      #IVG #femmes #manif_pour_tous #Mélanchon #famille #manif_pour_tous

  • La banalité du mâle - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-banalite-du-male

    Chaque affaire est traitée à la pièce dans les médias, soit comme un événement isolé, ce qui empêche de voir que la #violence masculine meurtrière est un phénomène social (les journalistes n’évoquent pas les autres affaires similaires même quand plusieurs sont l’objet d’articles dans la même édition d’un journal, ou à quelques jours d’intervalle). Parmi les explications permettant de minimiser la responsabilité de l’assassin, notons la volonté de sa conjointe de le quitter et la dépression. Fait intéressant : tous ces éléments se retrouvent dans les discours médiatiques traitant de l’assassinat de Legotien par son conjoint, mais aussi dans l’autobiographie signée par l’assassin.

    #meurtre #féminicide #patriarcat

    • Démonstration implacable dans la deuxième partie de l’article

      la banalité du mâle : louis althusser a tué sa conjointe, hélène rytmann-legotien, qui voulait le quitter
      http://lmsi.net/La-banalite-du-male-Louis

      En moyenne tous les deux jours en France, un homme tue sa conjointe ou son ex-conjointe. Legotien est l’une de ces femmes assassinées. Il s’agit d’un phénomène social, doté d’une certaine régularité. Les données sont d’ailleurs à peu près constantes depuis plus de vingt ans en France et dans d’autres pays, comme au Canada, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et ailleurs. Déjà en 1977, Questions féministes rappelait que les violences masculines contre les femmes surviennent souvent dans le cadre d’une relation de couple (Hanmer, 2012 [1977] : 98-99). Environ un tiers de ces meurtres de femmes [1] surviennent en situation de séparation ou de séparation annoncée. L’homme décide de tuer sa conjointe ou son ex-conjointe, plutôt que d’assumer qu’elle le quitte et s’émancipe de la relation.

  • Fillon, MPN extrême ? – Grinçant
    https://www.grincant.com/2017/02/03/fillon-mpn-extreme

    Cela me semble de plus en plus évident.
    Pénélope Fillon ne comprend rien à ce qui lui arrive, et elle n’y est même probablement pour rien.

    via @tout_va_tres

    Depuis le début de l’affaire, je me demande pourquoi ne pas monter un groupe de soutien aux Pénélopes.
    Cette femme se retrouve (malgré elle) le symbole du déni, celui de l’effacement des femmes, puisqu’elle existe pour ne pas avoir été, ce qui est quand même un comble.

    Quand je regarde le visage de cette femme, j’essaie de savoir qui elle est, et non pas ce qu’elle n’a pas été. Je ne sais pas si un seul journaliste a tenté de le faire. Je m’interroge sur cette nouvelle négation, comment fait-elle, comment doit-elle percevoir son rôle de marionnette qui émerge de façon si flagrante des mots de son mari, de ses mots à elle, de ses hésitations, de la souffrance qui émane de son être. Elle n’a rien dit, rien décidé, mais une chose est sure : elle n’est pas.

    Et ce qui m’intéresse finalement, c’est le parcours d’une femme désignée coupable (demain, voir l’expo aux archives) et comment cette france du XVIIIem siècle toujours chiant dans ses bottes féodales de domination masculine, ne lui autorise toujours pas un statut supérieur à celui de reproductrice. Je la plains sincèrement, elle et son sacrifice.

  • [infokiosques.net] - Pour une fois j’ai dit NON
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1391

    Dans cette brochure il est question de #viol. Pas d’un viol dans une ruelle sombre, tard le soir, par un inconnu violent et déséquilibré. Non, il y est question d’un viol commis par un « camarade » sur un lieu de lutte.
    Au départ, je souhaitais surtout écrire un témoignage, parce que lire d’autres écrits fait partie de ce qui m’a aidé à avancer. Lire que je n’étais pas seule à l’avoir vécu mais surtout ressenti, lire les mots d’autres pour pouvoir trouver les miens.
    Témoigner aussi d’une situation qui n’est malheureusement pas unique. Parce que trop d’histoires ressemblent à la mienne mais qu’elles finissent souvent par s’évanouir dans les mémoires et ne restent que des histoires « individuelles ». Alors il était important pour moi de dire, en espérant que cela puisse aider d’autres personnes à ne pas se sentir seules, trouvent la force de réagir (au sens large, ça commence déjà par ne pas rester dans la culpabilisation et essayer d’en parler). J’ai aussi trouvé important d’ajouter quelques références théoriques pour aider à mieux comprendre certains mécanismes et ainsi peut-être donner des pistes aux survivant.e.s pour avancer et à leurs proches pour les soutenir.
    Et puis, au fur et à mesure que je décrivais ma relation avec cet homme qui m’a violée, que j’y réfléchissais et en parlais, plein de liens ce sont faits avec mon éducation, la société dans laquelle j’ai grandi, l’intégration de certaines normes en bref avec ce qu’on appelle, je l’ai découvert, la « culture du viol ». Ce ne sont pas « que » des situations individuelles, elles s’inscrivent dans un contexte social sexiste que je tenais donc à repréciser.
    En tout cas, j’espère que par ce témoignage et ces réflexions j’ai réussi à transmettre un peu de cette force, cette conviction que ce n’est pas encore perdu, nous sommes nombreus.es, on ne pourra pas nous faire taire, nous ne sommes pas les coupables et nous méritons tou.te.s d’être respecté.e.s et considéré.e.s.

  • États-Unis. Mesure anti-avortement signée par #Trump : la photo de trop

    Le 23 janvier, le nouveau président américain a signé un #décret rétablissant une #loi qui bloque le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement. Le cliché immortalisant la signature “remue le couteau dans la plaie”, pointe Mic.


    http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-mesure-anti-avortement-signee-par-trump-la-photo-d
    #USA #Etats-Unis #avortement #hommes #femmes #genre #photographie #patriarcat

  • Angela Davis, Women’s March on Washington, 21 Janvier 2017:
    https://www.youtube.com/watch?v=1x6rV_ZDGA8

    Traduction en français:
    https://seenthis.net/messages/562864

    Texte original:
    "At a challenging moment in our history, let us remind ourselves that we the hundreds of thousands, the millions of women, trans-people, men and youth who are here at the Women’s March, we represent the powerful forces of change that are determined to prevent the dying cultures of racism, hetero-patriarchy from rising again.

    "We recognize that we are collective agents of history and that history cannot be deleted like web pages. We know that we gather this afternoon on indigenous land and we follow the lead of the first peoples who despite massive genocidal violence have never relinquished the struggle for land, water, culture, their people. We especially salute today the Standing Rock Sioux.

    "The freedom struggles of black people that have shaped the very nature of this country’s history cannot be deleted with the sweep of a hand. We cannot be made to forget that black lives do matter. This is a country anchored in slavery and colonialism, which means for better or for worse the very history of the United States is a history of immigration and enslavement. Spreading xenophobia, hurling accusations of murder and rape and building walls will not erase history.

    "No human being is illegal.

    "The struggle to save the planet, to stop climate change, to guarantee the accessibility of water from the lands of the Standing Rock Sioux, to Flint, Michigan, to the West Bank and Gaza. The struggle to save our flora and fauna, to save the air—this is ground zero of the struggle for social justice.

    "This is a women’s march and this women’s march represents the promise of feminism as against the pernicious powers of state violence. And inclusive and intersectional feminism that calls upon all of us to join the resistance to racism, to Islamophobia, to anti-Semitism, to misogyny, to capitalist exploitation.

    "Yes, we salute the fight for 15. We dedicate ourselves to collective resistance. Resistance to the billionaire mortgage profiteers and gentrifiers. Resistance to the health care privateers. Resistance to the attacks on Muslims and on immigrants. Resistance to attacks on disabled people. Resistance to state violence perpetrated by the police and through the prison industrial complex. Resistance to institutional and intimate gender violence, especially against trans women of color.

    "Women’s rights are human rights all over the planet and that is why we say freedom and justice for Palestine. We celebrate the impending release of Chelsea Manning. And Oscar López Rivera. But we also say free Leonard Peltier. Free Mumia Abu-Jamal. Free Assata Shakur.

    "Over the next months and years we will be called upon to intensify our demands for social justice to become more militant in our defense of vulnerable populations. Those who still defend the supremacy of white male hetero-patriarchy had better watch out.

    "The next 1,459 days of the Trump administration will be 1,459 days of resistance: Resistance on the ground, resistance in the classrooms, resistance on the job, resistance in our art and in our music.

    “This is just the beginning and in the words of the inimitable Ella Baker, ’We who believe in freedom cannot rest until it comes.’ Thank you”

    #Angela_Davis #Women's_March #Washington #USA

    Tout y est: #Femmes #Femmes_racisées #Féminisme #Trans #Autochtones #Sioux #Standing_Rock #Noirs #Black_Lives_Matter #Cisjordanie #Gaza #Palestine #Chelsea_Manning #Oscar_López_Rivera #Leonard_Peltier #Mumia_Abu-Jamal #Assata_Shakur #Ella_Baker #justice_sociale #Fight_for_15$ #convergence_des_luttes #résistance #racisme #patriarcat #hétéro_sexisme #esclavage #colonialisme #immigration #xénophobie #islamophobie #antisémitisme #capacitisme #capitalisme #bouleversement_climatique #gentrification #privatisations #brutalité_policière #prisons #violence

  • BALLAST | Angela Davis appelle à la #résistance collective
    http://www.revue-ballast.fr/angela-davis-appelle-a-resistance-collective

    Ceci est une Marche des #femmes et cette Marche des femmes représente la promesse d’un #féminisme qui se bat contre les pouvoirs pernicieux de la #violence étatique. Un féminisme inclusif et intersectionnel qui nous invite toutes et tous à rejoindre la résistance face au #racisme, à l’#islamophobie, à l’#antisémitisme, à la# misogynie et à l’#exploitation capitaliste. Oui, nous saluons la lutte pour un salaire minimum à 15 dollars. Nous nous dédions à la résistance collective. Nous résistons face aux millionnaires qui profitent des taux hypothécaires et face aux agents de la #gentrification. Nous résistons face à ceux qui privatisent les soins de santé. Nous résistons face aux attaques contre les musulmans et les #migrants. Nous résistons face aux attaques visant les personnes en situation de #handicap. Nous résistons face aux violences étatiques perpétrées par la police et par le complexe industrialo-carcéral. Nous résistons face à la violence de genre institutionnelle et intime — en particulier contre les femmes transsexuelles de couleur.

    Lutter pour le droit des femmes, c’est lutter pour les droits humains partout sur la planète

    #convergence des #luttes

  • La Russie vote la dépénalisation des violences domestiques

    http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/12/la-russie-vote-la-depenalisation-des-violences-domestiques

    INTERNATIONAL - En Russie, 36 000 femmes subissent quotidiennement des violences physiques conjugales. 26 000 enfants sont agressées par leurs parents et 40% des crimes graves sont commis dans un contexte familial. Pourtant, ce jeudi 12 janvier, les parlementaires russes ont adopté - à la quasi unanimité - un texte de loi visant à dépénaliser les violences domestiques.

    Motifs invoqués par les députés : « préserver la tradition de l’autorité parentale », explique le site Terrafemina.

    A l’origine de cette proposition, Yelena Mizulina, une figure montante de la scène politique russe, députée ultra-conservatrice et présidente du comité sur la famille et les affaires féminines. « Vous ne voulez pas que les gens soient emprisonnés pendant deux ans et étiquetés comme des criminels pour le reste de leur vie pour une gifle », a-t-elle notamment lancé pour défendre son projet.

    Les lois doivent soutenir cette tradition familiale."
    Yelena Mizulina
    Des arguments qui ont fait mouche puisque, sous son impulsion, 368 parlementaires sur 370 ont validé, en première lecture, la suppression des charges de violences domestiques du code pénal russe.

    « Dans la culture de la famille traditionnelle, les relations parents-enfants russes sont construites sur l’autorité de la puissance des parents (..) Les lois doivent soutenir cette tradition familiale », a également déclaré Yelena Mizulina, toujours selon Terrafemina.

    En Juillet 2016, Vladimir Poutine avait déjà dépénalisé les violences domestiques lorsqu’aucune blessure corporelle n’est constatée. Ou la légalisation de la logique « pas vu, pas pris. »

    #patriarcat #violence_masculine #backlash

  • En Chine, pas de réveil démographique

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/01/03/en-chine-pas-de-reveil-demographique_5056937_3216.html

    La fin de la politique de l’enfant unique ne suffit pas à freiner le vieillissement accéléré de la population chinoise.

    Un an après la fin de la politique de l’enfant unique, la tendance est peu encourageante. Alors que tous les couples sont désormais autorisés à avoir deux enfants, les naissances ont progressé d’à peine 6 % en 2016 par rapport à 2015. Selon les statistiques officielles chinoises, l’année qui s’achève a enregistré 17,5 millions de naissances, contre 16,55 millions en 2015. Ce million de bébés supplémentaires ne suffira pas à empêcher le vieillissement accéléré de la population.

    La Chine devrait commencer à perdre des habitants après 2030. A son pic, sa population aura atteint 1,45 milliard. D’ici là, la part des plus de 65 ans aura quasiment doublé : de 10 % aujourd’hui, à 18 % en 2030. C’est à peu près la proportion actuelle de personnes âgées en France (18,4 %). Mais en France ce vieillissement s’est déroulé sur plus de soixante ans.

    La politique des deux enfants en vigueur depuis le 1er janvier 2016 devrait cependant permettre de ralentir le déclin de la population chinoise. En 2050, les Chinois devraient être 1,42 milliard, contre 1,27 milliard si les limitations actuelles avaient perduré, estime l’étude « Les effets de la politique universelle des deux enfants », publiée en octobre 2016 dans la revue médicale The Lancet. Surtout, la fin de la limitation à un enfant permettra à « l’écrasante majorité des couples d’avoir le nombre d’enfants qu’ils désirent », mettant un terme aux « éléments les plus répressifs de la politique de l’enfant unique », comme les avortements forcés, écrivent les auteurs.

    « Trop d’énergie »

    D’après les démographes chinois, il en faudra davantage pour convaincre les jeunes couples d’avoir un second enfant. Une étude de la Fédération nationale des femmes de Chine publiée le 22 décembre 2016 révèle que 53,3 % des familles avec un bambin de moins de quinze ans ne souhaitent pas de second enfant. Sur les plus de 10 000 familles interrogées à travers le pays, 20,5 % en désirent un autre, alors que 26,2 % hésitent.

    Ces chiffres n’étonnent pas Ji Yingchun, la directrice du Centre de recherche sur le genre, la famille et la santé, à l’université de Shanghaï. « Après plus de trente ans de limitation, l’enfant unique est devenu une norme, et les gens l’acceptent comme tel. Les études sur la taille idéale de la famille, indépendamment des contraintes pratiques, le montrent, observe la chercheuse. Dans la plupart des sociétés industrielles, c’est deux enfants : un garçon, une fille. Mais en Chine, c’est un enfant en moyenne dans des grandes villes comme Shanghaï. » Le taux de fécondité chinois, d’à peine 1,7 enfant par femme, est inférieur au seuil de renouvellement des générations, établi autour de 2,1 enfants par femme.

    Forcés à n’avoir qu’un enfant, les Chinois des villes se sont habitués à investir toutes leurs ressources sur lui. « Un deuxième ? Non ! Ce serait trop d’énergie, et bien sûr, tropd’argent », lance Guan Wenyun, une Shanghaïenne de la classe moyenne supérieure. Malgré le revenu familial annuel d’environ 750 000 yuans (100 000 euros), Guan Wenyun et son mari, 31 ans tous les deux, estiment qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir un second enfant. Déçus par le système d’éducation chinois, ils envoient leur fils, Bowen, 3 ans, dans une école internationale. Coût de la scolarité : 150 000 yuans par an. « L’éducation, ça n’a pas de prix », commente-t-elle.

    Ce couple aisé, qui bénéficie de l’aide des grands-parents pour s’occuper de leur fils, a bien intégré la norme de l’enfant unique. « Un enfant unique, cela veut dire qu’il aura plus de ressources, de la part de ses parents et de ses grands-parents », explique la mère, qui a pourtant quitté son travail pour s’occuper de Bowen.

    Changer les habitudes nécessitera plus que la fin de la limitation à un enfant. Dans un Livre vert sur la population et le travail publié début décembre 2016, l’Académie chinoise des sciences sociales, un institut de recherche affilié au gouvernement, recommande l’abandon complet de la politique de contrôle des naissances. Les autorités n’y semblent pas prêtes. En janvier 2016, le vice-ministre de la santé et du planning familial, Wang Pei’an, avait déclaré : « La réalité, c’est que la Chine aura toujours une importante population, c’est pourquoi le pays doit conserver sa politique de planification familiale pour vingt à trente ans. »
    Donner du temps

    Le temps sans doute nécessaire pour adapter les infrastructures à des familles plus larges. Pour Ji Yingchun, de l’université de Shanghaï, la Chine doit améliorer l’offre pour la petite enfance. « Il n’y a quasiment pas d’infrastructures pour les moins de trois ans. »« La santé des enfants, c’est ce qui préoccupe le plus les parents en Chine », insiste notamment la chercheuse. Les scandales sanitaires touchant notamment des vaccins, ou les cas de contamination de lait infantile, ont un impact sur la confiance des Chinois dans leur système. « L’offre doit aussi être abordable, pour les familles de la classe ouvrière et de la classe moyenne, poursuit Ji Ying­chun. Ce sont les plus nombreuses. Pour augmenter le niveau de fertilité du pays, ces gens-là doivent avoir un deuxième enfant. »

    Pour la directrice du Centre de recherche sur le genre, la famille et la santé, un autre problème se pose pour les femmes qui décideraient d’avoir un second enfant, celui de la discrimination au travail. « Les mères sont l’objet de discriminations, par rapport aux hommes, ou aux femmes célibataires. Elles assurent aussi davantage de travail domestique, affirme Ji Yingchun. Dans ces conditions, un enfant, passe encore, mais deux, cela peut paraître trop. Si rien n’est fait pour améliorer l’égalité au travail, et dans les foyers, elles risquent leur carrière. »

    Si les chiffres des naissances de 2016 ne marquent pas de réel tournant, c’est peut-être parce qu’il faut donner un peu de temps aux jeunes couples. D’après des démographes, deux ou trois ans seront nécessaires pour que la nouvelle politique fasse pleinement effet. A la pause déjeuner, dans un café du centre de Shanghaï, un père de famille discute avec un couple qui attend son premier enfant. Choix de la maternité, jardin d’enfants, lait maternisé… tous les sujets sont passés en revue. Les trois trentenaires sont affirmatifs : « Autour de nous, beaucoup d’amis parlent d’avoir un deuxième enfant. »

    Et le jeune père de deux enfants de rassurer : « La pression n’est pas si lourde. Nos parents nous aident. » Sa femme et lui sont tous les deux des enfants uniques. A ce titre, ils ont pu bénéficier du premier assouplissement de la politique de contrôle des naissances, en 2013, qui prévoit que les couples dont un membre est enfant unique peuvent avoir un autre enfant. « On trouvait tous les deux qu’en tant qu’enfants uniques on avait manqué de frères et sœurs. Nos enfants sont très heureux. »

  • Des catholiques veulent rendre à l’Eglise sa virilité
    http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/12/27/des-catholiques-veulent-rendre-a-l-eglise-sa-virilite_5054269_1653130.html

    Lorsque Philippe Matron s’est inscrit au camp « Au cœur des hommes », il ne savait pas bien ce qui l’attendait. Trois jours plus tard, ce catholique pratiquant de 56 ans, père de six enfants dont cinq filles, est ressorti transformé de ces moments passés « entre frères » et avec le Christ. « J’ai découvert qu’on ne devient pas un homme grâce à une femme mais par son père ou par des références masculines », dit-il.

    Quentin Schaepelynck, 34 ans, lui aussi catholique pratiquant, se souvient de moments très forts où l’on peut se livrer, faire tomber le masque : « J’ai compris quelle était ma place en tant qu’homme au sein de ma famille, dans la société. Y aller, c’était un petit cadeau aux miens. »

    « Au cœur des hommes », « Optimum », association Pater… Depuis deux ou trois ans, les offres destinées spécifiquement à des hommes à la recherche de leur masculinité et de leur place dans l’Eglise catholique se multiplient. Comme si une inquiétude existentielle s’était emparée d’eux. Camps, retraites, expéditions, fraternités à l’ambiance « virile mais pas bourrin » sont venus s’ajouter aux quelques pèlerinages des pères de famille (Cotignac, Saint-Michel, Vézelay) déjà existants.

    Ce phénomène très nouveau est certes encore limité, mais le bouche-à-oreille lui donne du dynamisme. Le père Alain Dumont, pionnier des retraites pour hommes, créées à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) il y a une quinzaine d’années, témoigne de cet engouement : « Nous avons commencé avec des retraites de dix ou douze hommes et,...

    #paywall #virilité #misogynie #sexisme #fraternité #domination_masculine #couillisme

  • Préparer la guerre, ça fait du PIB ! Les contributions des femmes, -80 % des corvées utiles de la planète : mise au monde, élevage, nourrissage et éducation des enfants, cuisine et corvées ménagères pour toute la famille ne sont pas comptés dans les PIB masculins marchands. Vendre des sous-marins d’attaque à nos partenaires économiques, oui. Et c’est bon pour l’emploi (posté, masculin).
    « Mardi, le Premier ministre australien et Jean-Yves Le Drian parapheront l’accord intergouvernemental qui scelle le contrat à 34 milliards d’euros. »
    http://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0211609078336-sous-marins-la-france-et-laustralie-vont-signer-leur-megacont

  • L’hymen, un myth patriarcale
    https://feministoclic.olf.site/lhymen-mythe-patriarcal

    Tout le monde a entendu parler de l’hymen, cette partie mystifiée du corps de la femme qui incarne le culte de la virginité dans nos sociétés patriarcales. Mais sait on vraiment de quoi il s’agit ? Sachez que le véritable « hymen » n’a rien à voir avec l’image que l’on s’en fait, celle d’une fine membrane recouvrant le vagin des femmes comme un couvercle, et vouée à être déchirée lors du premier coït. D’ailleurs, les très rares hymens qui recouvrent entièrement le vagin doivent être incisés médicalement à la puberté pour permettre l’écoulement des règles. Le plus souvent, l’hymen prend la forme d’un pli de la membrane vaginale. Élastique, il se déchire rarement lors du premier coït. Si l’on saigne lors de notre « première fois », c’est plus probablement du à un partenaire maladroit ou pressé qui blesse notre vagin qu’à une rupture de l’hymen.

    C’est sur ce pas grand chose que le patriarcat et les religions ont construit un mythe oppressant aujourd’hui encore des millions de femmes, conditionnant (à tort !) la virginité à son existence, l’érigeant en critère décisif pour définir la “pureté” des femmes . Aujourd’hui en France, des chirurgiens complaisants sous couvert de faux diagnostic de kyste vulvaire, acceptent encore de pratiquer des hymenoplastie pour simuler une défloration la nuit de noces. L’hymen, une arnaque patriarcale d’un archaïsme insupportable !

    Chloé

    #femmes #domination_masculine #patriarcat #hétérosexisme #virginité #vierges #féminisme #sexualité

  • Pourquoi la « théorie du genre » fait-elle peur ? - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/12/14/pourquoi-la-theorie-du-genre-fait-elle-peur_1535293

    C’est cette dimension critique à interroger l’ordre social et sexuel qui fait peur. Un caractère subversif qui serait moins bien accepté en France, ou en tout cas de façon singulière. C’est la thèse inédite de l’historienne franco-américaineCamille Robcis dans un livre qui vient de sortir, la Loi de la parenté. La famille, les experts et la République (Books). Pourquoi, quand on aborde les questions de famille et de sexualité, ce pays s’enflamme-t-il ? « En France, constate la jeune chercheuse, le genre, la sexualité et la parenté ne relèvent pas simplement de l’ordre privé, ils forment des structures universelles et transhistoriques au fondement de l’ordre public, de l’Etat de droit. » Selon l’historienne, l’hétérosexualité serait consubstantielle à l’idée républicaine et à celle de la nation. Y toucher, c’est remettre en cause l’ADN du pays, la République en somme ! « Défendre la norme de la famille hétérosexuelle, analyse Camille Robcis, cela permet de réaffirmer un universalisme assiégé de toutes parts : par le postcolonialisme, la globalisation, l’Union européenne, et l’expansion croissante du modèle du "modèle américain". » Saisis d’une panique anthropologique sur les destins individuels et leur descendance, nombreux sont ceux qui adhèrent à cette assurance républicaine.

    #hétérosexisme #patriarcat #déni #domination_masculine #féminisme #intersectionnalité #genre

  • Iran - Des attaques à l’acide contre une douzaine de jeunes femmes à Ispahan ces derniers jours et le décès d’une d’entre elles ont provoqué un tollé en Iran, notamment à travers les réseaux sociaux. Face à une indignation généralisée, les autorités iraniennes se sont senties obligées de prendre leurs distances par rapport à ces agressions perpétrées à l’encontre des femmes qualifiées de « mal voilées » ou « non voilées » selon le jargon officiel.
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20141021-iran-defend-vertu-femmes-mal-voilees-vitriol-khamenei-attaques-gardiens
    #patriarcat

  • Jean Malaurie : « Il faut sacraliser l’Arctique, sinon nous allons le payer »

    http://www.liberation.fr/debats/2016/12/02/jean-malaurie-il-faut-sacraliser-l-arctique-sinon-nous-allons-le-payer_15

    Jean Malaurie est infatigable. Premier homme au monde, avec l’Inuit Kutsikitsoq, à avoir atteint le pôle géomagnétique Nord, en 1951, avec deux traîneaux à chiens, ce jeune homme de bientôt 94 ans connaît l’Arctique comme personne. Il y a mené 31 missions, du Groenland à la Sibérie en passant par le Canada, le plus souvent en solitaire. Il a partagé la vie des Inuits, appris leur langue, écouté leurs mythes, étudié les minorités boréales, défendu leur « pensée sauvage ».

    « La chance de ma vie - sancta humilitas ! -, c’est que je suis très pauvre. Lors de ma première mission au Groenland avec Paul-Emile Victor, en 1948, j’ai été frappé par la dictature des sciences dures. L’expédition comptait des physiciens, des géophysiciens, mais pas de biologiste ni d’ethnographe. Une grande expédition polaire qui oublie les habitants ! En 1950, je pars à Thulé, au Nord du Groenland, où vit le peuple le plus au Nord du monde, seul, sans crédit, sans équipement et ne connaissant pas la langue de cette population. Il faut que les Inuits chassent pour moi, je suis à leur merci. Je les paie très peu, ça ne les intéresse pas, ce qu’ils veulent, c’est que je les comprenne. Ils me disent : "Douze expéditions t’ont précédé. On les connaît, ils ont des carnets, ils notent. Ils ne comprennent rien, ils ne savent pas le mystère qu’il y a chez nous."

    « Les Inuits ne parlent pas, ou très peu. L’essentiel, ils ne vous le diront pas. Ce sont des hommes très difficiles, rudes et cruels. Ils ont tout pour se suicider. C’est tellement dur, il fait - 40° C, il n’y a rien à manger, il faut chasser. Celui qui n’est pas bon chasseur, croyez-moi, il n’est pas aidé par les autres. Dans les périodes difficiles, une mère étrangle sa petite fille sans hésitation. Je l’ai connu. Un nouveau-né. Parfois, c’est pire, une petite de 2 ans, on la chasse toute nue dans le froid, il faut qu’elle meure. Un estropié, un vieillard, il vaut mieux qu’il disparaisse. Le chaman qui se trompe, on le tue. Ils sont implacables.

    Pour les Inuits, la nature n’est pas bonne, elle est comme elle est. Et ils doivent s’adapter à tout prix. Il faut supprimer ? Je supprime. Et c’est comme ça qu’ils ont survécu. Un Inuit a essayé de me tuer. Mais ils sont aussi capables de gestes inoubliables. Comme cette nuit où l’un d’eux a ajusté une fourrure sous mon cou, c’est ce que j’aurais aimé que ma mère fasse, mais elle était froide, que voulez-vous. Mon maître chaman, Uutaq, de Thulé, a tué deux chasseurs pour prendre leurs femmes. Il n’était pas facile. Mais il m’a adoubé, il m’a chamanisé afin de faire de moi un allié des Inuits pour l’éternité. C’est lui qui m’a dit : "Tu parles avec les pierres." Les Inuits m’ont formé. Thulé est au cœur de ma pensée, ma tombe sera là-bas. »