Il n’y a pas les Mulliez dans la liste ?
Curieux, un euro sur 10 dans le commerce, c’est pour leurs magasins.
C’est une fortune professionnelle, au statut étrange.
Pas mal de bonnes informations sur ▻http://richessem.eklablog.com/challenges-classement-des-grandes-fortunes-2016-a126333158
Exemples :
– Article 241 - Les faux calculs de Challenges sur les grandes fortunes - le cas Klaba
▻http://richessem.eklablog.com/article-241-les-faux-calculs-de-challenges-sur-les-grandes-fortu
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Article 239 - Les faux calculs de Challenges sur les grandes fortunes - le cas Dassault
Par Benoit Boussemart le 20 Juillet 2016 à 10:31
Bonjour
Après 4 pages (entre les pages 68 et 73) consacrées à l’épopée Dassault, Challenges nous livre son évaluation de la fortune familiale à 20 milliards d’euros. Bel arrondi. Nous sommes restés dans Capital à 14,06 milliards ; soit une « petite » différence de plus de 40%. Avec une explication limpide de Challenges sur la hausse de la fortune : de 2,5 Mds (évaluation de Challenges l’année dernière à 17,5 Mds), suite à « sa montée au capital de Dassault Aviation ».
On croit rêver ! La fortune de Dassault est évaluée à partir de son holding familial : GIMD (Groupe Industriel Marcel Dassault). Et entre l’année dernière et cette année, le nombre de titres des sociétés détenues a évolué comme suit :
– Dassault Systèmes : de 105 386 646 titres (41,11% du capital) à 105 716 646 (41,18% du capital) ;
– Dassault Aviation : de 5 118 240 titres (50,55% du capital) à 5 118 240 titres (56,11% du capital). Le nombre de titres est inchangé ; c’est le % de détention qui grimpe, suite à une annulation de titres rachetés par Dassault Aviation, et non par GIMD ; et le récent rachat de titres Dassault Aviation (suite au désengagement d’Airbus) a également été effectué par Dassault Aviation. Les titres ont été vendus à 950 € l’action.
– Immobilière Dassault : de 3 596 259 titres (59,47% du capital) ) à 3 666 132 titres (59,57% du capital) ;
– Veolia Environnement : de 32 088 732 titres (5,71% du capital) à 26 788 732 titres (4,76% du capital) ;
– Bio Mérieux : de 2 013 470 titres (5,1% du capital) à 2 013 470 (5,1% du capital).
Toutes ces sociétés sont cotées : « Challenges » est donc dans l’obligation de valoriser ces titres à la valeur boursière. Ou alors, c’est du grand n’importe quoi. La moyenne des cours de bourse que nous avons retenue pour ces sociétés était respectivement de 70,13 €uros, 1 045,83 €, 36,4 €, 21,43 € et 112 € ; ce qui valorise ces sociétés cotées à 13 700 M€ (chacun pourra vérifier le calcul en multipliant de nombre de titres par la valeur des titres) ; il faut ajouter à ces sociétés les valorisations de Dassault Média (313 M€), d’Artcurial (12 M€) et de Château Dassault (35 M€). Le groupe est donc valorisé pour cette année à 14 060 M€.
Si nous prenons la valeur actuelle des titres (vendredi dernier, clôture de bourse), nous avons respectivement 70,41 €, 962 €, 40,75 €, 19,35 € et 120 € ; ce qui valorise les sociétés cotées à 13 277 M€. En ajoutant les mêmes valeurs pour Dassault Media, Artcurial, et Château Dassault, ainsi que la dernière valorisation de trésorerie nette de GIMD (qui vient d’être publiée) à 165 M€, nous obtenons une valeur totale pour la famille Dassault de 13 802 M€.
Challenges, à nouveau, est dans les « choux ». Il faut se demander pourquoi :
– tout d’abord, il confond une hausse relative de la participation de GIMD dans Dassault Aviation (de 50,55% à 56,11%) avec le nombre de titres réellement détenu, qui lui ne bouge pas : Messieurs de Challenges, le nombre de titres de Dassault Aviation est passé de 10 125 897 titres l’année dernière, à 9 122 538 titres (suite à une annulation de titres rachetés par Dassault Aviation, et non par GIMD) ;
– ensuite, il confond la valeur des actifs et passifs de Dassault Aviation, qui reprend ces achats de titres auto-détenus et leur impact sur le passif, avec la valorisation boursière. GIMD possède des titres Dassault Aviation, à la valeur boursière. Cette valeur tient compte de toutes les opérations faites par Dassault Aviation (bonnes comme mauvaises nouvelles - ventes de Rafales, ou rachat de titres ...) ; et seule cette valeur boursière compte ;
– enfin, et comme à l’habitude, Challenges ne prend pas en considération les aspects financiers internes à GIMD. Ce qui valorise en plus le groupe cette année pour 165 M€.
Lorsque tout cela est pris en compte, le Groupe Industriel Marcel Dassault vaut environ 14 Mds, et absolument pas 20 Mds. Nous maintenons notre évaluation, qui est incontestable. Messieurs les bouliers de Challenges, mettez comme nous vos chiffres sur la table ! Et nous verrons enfin qui se moque de qui ...
B. Boussemart
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