• À Taiwan, une victoire pour les victimes de l’électronique globalisée
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5482

    Le 17 avril 2015, le tribunal de #Taipei a rendu le premier verdict de culpabilité dans une action collective (class action) autour d’une question de #Santé_au_travail. C’est une […]

    #Analyses #Lutte_des_classes_en_Chine #Ecologie #Justice #Patronat #procès #RCA #santé

  • #Regionales2015 Les leçons du premier tour des élections régionales | Éditorial des bulletins d’entreprise du 7 décembre 2015
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/12/09/les-lecons-du-premier-tour-des-elections-regionales_63955.ht

    Les résultats de ce premier tour des élections régionales reflètent l’évolution réactionnaire de la société en même temps que la désorientation de l’électorat populaire et la perte de repères de la classe ouvrière.

    Son expression la plus frappante est la progression en voix du Front national dans la quasi-totalité des régions, ce qui lui a permis d’arriver en tête dans six d’entre elles.

    L’expression électorale du recul ne se limite cependant pas à cela. La campagne électorale de la droite a été entièrement dominée par sa compétition avec l’extrême droite sur le terrain de cette dernière.

    Quant au #PS, non seulement il a repris à son compte le langage sécuritaire du FN, mais étant au pouvoir, il en a réalisé l’application en instaurant l’état d’urgence, d’une efficacité limitée pour combattre le #terrorisme mais qui étouffe la contestation de la politique gouvernementale sur sa gauche et pèse sur les mouvements sociaux.

    Le #FN encaisse les dividendes électoraux de la banqueroute du PS au pouvoir. Une partie de l’électorat traditionnel du PS et du PC, écœurée par la politique du gouvernement, ses reniements et sa servilité vis-à-vis du grand #patronat, s’est abstenue. D’autres électeurs se sont ajoutés à l’électorat traditionnel de l’extrême droite. C’est une partie de son propre électorat que la gauche réformiste a poussée dans les bras du FN.

    C’est l’aboutissement de décennies d’évolution politique où les partis qui prétendaient représenter le monde du travail ont renié au fil du temps toutes les valeurs du #mouvement_ouvrier et foulé aux pieds les intérêts des travailleurs dès qu’ils étaient au gouvernement.

    Le FN est un parti aussi dévoué aux intérêts de la grande bourgeoisie que les partis de droite et le PS, mais avec un langage plus réactionnaire encore et, si les circonstances s’y prêtent, avec des méthodes plus ouvertement antiouvrières.

    La #classe_ouvrière n’a cependant rien perdu de la force que lui donnent son nombre et sa place incontournable dans l’#économie. La tâche la plus importante de notre époque pour les militants ouvriers est d’œuvrer pour qu’elle retrouve confiance en elle-même et la conscience du rôle qu’elle est la seule à pouvoir jouer, celui de transformer la société.

    Le règne de la #bourgeoisie, c’est non seulement l’#exploitation et la dictature des actionnaires sur la société mais c’est aussi une société de plus en plus barbare. En contestant le pouvoir de la bourgeoisie, la classe ouvrière est la seule capable d’inverser le cours de cette évolution sociale de plus en plus injuste, inégalitaire, irrationnelle et inhumaine.

    Les travailleurs n’ont jamais eu à espérer un changement de leur sort par les élections. Ils n’ont pas non plus à s’en désespérer. Le rapport de force entre la bourgeoisie exploiteuse et les masses exploitées ne se détermine pas dans les urnes, mais dans les affrontements de classe.

    Dans les régions où le FN risque de conquérir l’exécutif régional, ce sont les coalitions de droite qui viennent en deuxième position.

    Tout en rejetant le #Front_national, il n’est pas question pour Lutte ouvrière de défendre auprès de son électorat l’idée que des hommes de droite, avec des idées aussi crasseuses que celles du FN, puissent servir de rempart contre le parti d’extrême droite. Quant à voter pour une liste socialiste, ce serait remercier le PS d’avoir fabriqué le succès de l’extrême droite.

    Gauche gouvernementale, droite ou #extrême_droite, elles sont toutes prêtes à s’en prendre aux immigrés, aux associations, aux libertés publiques. Celles d’entre elles qui ont une parcelle de pouvoir le font déjà. Ce n’est pas aux travailleurs conscients de choisir laquelle des cliques bourgeoises prendra les mesures contre les classes populaires.

    Il ne reste aux #électeurs du monde ouvrier, qui refusent au deuxième tour de choisir entre la peste et le choléra, qu’à glisser dans l’urne un bulletin affirmant leur appartenance au « camp des travailleurs ».

    Les #élections passées, les travailleurs auront à se défendre contre le grand patronat et l’État par le seul moyen efficace : la lutte collective.

    Quant à Lutte ouvrière, elle continuera à œuvrer pour que le « camp des travailleurs » se donne un parti qui représente réellement ses intérêts.

    Même s’ils ne constituent qu’une petite fraction de l’électorat populaire, ceux qui ont voté pour les listes #LO peuvent être fiers de représenter l’avenir, la renaissance du mouvement ouvrier capable de combattre la société d’exploitation et d’y mettre fin.

    • ... « Autant la deuxième gauche m’a inspiré sur le social, autant je considère que son rapport à l’État reste très complexé. Je me suis interrogé sur le rôle de l’État, et c’est pour cette raison que je me tourne, plus jeune, vers Jean-Pierre Chevènement », confie l’intéressé à Marianne, qui publie cette semaine les bonnes feuilles de l’ouvrage.
      Une proximité idéologique entretenue pendant deux ans
      Emmanuel Macron, qui aurait voté pour l’ancien ministre de l’Intérieur au premier tour de la présidentielle de 2002, dresse-t-il un portrait pour le moins élogieux du fondateur du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), qui prône désormais l’émergence d’un « mouvement d’idées » allant de Mélenchon à Dupont-Aignan : (...).

    • On avait eu « Emmanuel Macron fait fantasmer les françaises »
      http://www.closermag.fr/people/politique/emmanuel-macron-fait-fantasmer-les-francaises-494692

      Aujourd’hui c’est le titre de une et la double page centrale du Monde qui érotise le personnage par un papier évidemment sous #paywall puisqu’il est fort bien documenté : la #banque comme preuve de l’aptitude à #gouverner l’incertain, la #Ville_de_Paris comme stage probatoire à l’intégration des plus hauts rouages de l’état central, #patronat progressiste et #deuxième-gauche, ou comment -à l’instar de ce que fut le rôle du CERES dans l’intégration du productivisme PCF au « programme commun » - même dans l’État, c’est depuis des marges que de nouvelles centralités émergent, etc.
      Le fantasme Macron
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/11/12/le-fantasme-macron_4807749_823448.html

      À l’occasion des régionales, Valls vient de lancer publiquement une version prototypique de la #grande_coalition qui viendra sauver la démocratie et l’état républicain (à "l’autorité [...] par définition émancipatrice, libératrice" , Valls) - du FN et du chaos. Ce papier du Monde sur Macron montre que le PS reste disponible pour prendre en charge la défense du capitalisme et sa gestion. Ce qu’il a su faire depuis 1981, avec un brio que la droite de droite ne peut que lui envier.
      Il s’agit pour incarner cette politique de fabriquer une figure individuelle. Ça se bouscule au portillon, et rien n’est joué, le sort pourrait y compris favoriser un quelconque éléphant (Aubry ou autre), mais la carte de la nouveauté, jouée avec Montebourg comme elle le fut avec Tapie durant les 80’, se doit d’être utilisée.
      Quelques extraits de de ce papier ci-dessous. Si vous trouvez un fichier en ligne, ça vaut le coup, c’est bien un #article_de_référence, à la hauteur de la tradition de ce #journal_officiel_de_tous_les_pouvoirs...

      Le banquier Peyrelevade :

      Si Marine Le Pen arrive au second tour, le nouveau président de la République, qu’il soit de droite ou de gauche, devra « ouvrir ». Emmanuel pourrait alors devenir une des personnalistés de la recomposition."

      L’ex-pédégé de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa :

      « une coalition rassemblant la gauche de la droite et la droite de la gauche avec Juppé à l’Élysée et Macron à Matignon » ?

      Henri Beffot, banquier :

      Il est celui dont #Le_Siècle a toujours rêvé, homme de gauche faisant une politique de droite, jeune rassurant pour les vieux." [Et le Monde d’assurer la promo :] « il possède les codes de la jeunesse mondialisée »

      Selon Cambadélis

      «une start-up», [ il] «incarne la gauche post-historique, pro-business et sociétale».

      Le Monde

      "Sa tactique est rodée : à intervalles réguliers comme pour "installer une petite musique" , il touche à l’un des tabous de la #gauche. Puis fait silence devant l’émoi qu’il suscite, mais ne se dédit jamais."

  • Des initiatives militantes en #allemagne contre les représailles antisyndicales
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5286

    Depuis quelques mois, les attaques à l’encontre du syndicalisme se développent singulièrement en France, à travers la remise en cause des hébergements municipaux des structures syndicales notamment, mais pas seulement. […]

    #Abus_patronaux #Lutte_des_classes_en_Europe #Répression_syndicale #S'organiser #antisyndicalisme #experts_patronaux #Patronat #répression #riposte_syndicale #union_busting

  • La Sécurité sociale a 70 ans : quelle conquête ouvrière ? | Le Journal Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/09/23/la-securite-sociale-70-ans-quelle-conquete-ouvriere_37922.ht
    Extrait :

    À la tête du gouvernement, de Gaulle eut comme politique de remettre en selle toutes les structures de l’État, l’armée, la police, l’administration. La situation économique, après les destructions massives, était catastrophique. La situation des classes pauvres était très difficile. L’enjeu, pour le #patronat, était d’imposer aux travailleurs des efforts et des bas salaires sans susciter de révoltes.

    Pour faire accepter cette politique, de Gaulle obtint la collaboration totale des appareils politiques et syndicaux. Le #PCF et la #CGT appelèrent les travailleurs à retrousser leurs manches, et empêchèrent que des luttes ne se développent en dénonçant les grèves comme « l’arme des trusts ».

    C’est dans ce contexte que fut créée la #Sécurité_sociale, en tant qu’assurance contre un risque de contestation sociale. Elle offrait un minimum de garantie sociale aux travailleurs, sans augmenter leurs salaires ni améliorer leurs conditions de vie, alors qu’ils se voyaient imposer le maximum de sacrifices.

    À la tête du gouvernement, de Gaulle eut comme politique de remettre en selle toutes les structures de l’État, l’armée, la police, l’administration. La situation économique, après les destructions massives, était catastrophique. La situation des classes pauvres était très difficile. L’enjeu, pour le #patronat, était d’imposer aux travailleurs des efforts et des bas salaires sans susciter de révoltes.

    Pour faire accepter cette politique, #de_Gaulle obtint la collaboration totale des appareils politiques et syndicaux. Le PCF et la CGT appelèrent les travailleurs à retrousser leurs manches, et empêchèrent que des luttes ne se développent en dénonçant les grèves comme « l’arme des trusts ».

    C’est dans ce contexte que fut créée la Sécurité sociale, en tant qu’assurance contre un risque de contestation sociale. Elle offrait un minimum de garantie sociale aux travailleurs, sans augmenter leurs salaires ni améliorer leurs conditions de vie, alors qu’ils se voyaient imposer le maximum de sacrifices.

  • Travailler « normalement » Les salariés de la pizzéria La Mamma en ont assez de se faire rouler dans la farine
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5256

    La patronne de la pizzeria La Mamma n’aurait jamais dû fermer son restaurant quinze jours en août : ses cinq salariés, algériens et tunisiens #Sans_papiers, en ont profité pour aller […]

    #Abus_patronaux #Récit_de_luttes #S'organiser #CGT #Grève #Patronat #restauration_rapide

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°18 Banaliser l’exposition aux #risques_industriels ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5133

    Les rapports sociaux de domination conduisent certaines populations à être bien plus exposées que d’autres aux activités de production nocives pour la santé, en tant que riverain-e-s ou en tant […]

    #Abus_patronaux #Santé_au_travail #amiante #greenwaching #maladies_professionnelles #Patronat #pollution #santé_au_travail

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°16 L’anti-syndicalisme : plongée dans les techniques patronales de combat
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5117

    L’anti-syndicalisme plonge ses racines dans une longue tradition réactionnaire et l’anti-communisme. Il dispose d’appuis historiques dans le #Patronat, notamment dans le patronat de la métallurgie qui a très tôt cherché […]

    #Abus_patronaux #Non_classé #Répression_syndicale #antisyndicalisme #luttes_syndicales #management #répression

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°15 : Profiteurs de #Crise, un business en or
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5110

    Depuis le krach boursier de 2008, plus de 60 000 entreprises déposent le bilan en France chaque année. Ces faillites plongent dans l’angoisse des milliers de salariés, mais elles ne font […]

    #Abus_patronaux #Vautours_&_Délinquance_en_col_blanc #consultant #Patronat #plans_sociaux #profit

  • Malades du travail en #chine : chronique d’un désastre
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5055

    En Chine, les conditions de travail sont très mauvaises dans un grand nombre d’entreprises : un nombre d’heures qui dépasse de beaucoup la réglementation, pas d’équipements de sécurité, le non-respect des […]

    #Abus_patronaux #Lutte_des_classes_en_Chine #maladies_professionnelles #ONG #Patronat

  • À Tours, les partis de gauche s’allient avec Nouvelle Donne. À la Baule, Larrouturou trinque avec Gattaz
    http://larotative.info/a-tours-les-partis-de-gauche-s-1056.html

    Alors qu’à Tours, Nouvelle Donne pourrait être associée à une union de la gauche pour les élections régionales, le patron de cette formation conclura dimanche le « sommet des dirigeants » organisé à la Baule par l’Expansion et l’Express et ouvert par Pierre Gattaz. De quoi s’interroger sur la présence de Nouvelle Donne dans une telle alliance.

    Un parti qui recrute des militants sur la base du ras-le-bol de la politique traditionnelle en vendant de la « participation » et de la « citoyenneté » à tours de bras mais qui sert essentiellement à satisfaire les ambitions de son leader, Pierre Larrouturou. Un leader qui s’était démarqué lors de la mort de Rémi Fraisse en réclamant des arrestations préventives pour les méchants militants. On imagine qu’il doit être aujourd’hui ravi puisque la « commission d’enquête parlementaire sur les missions et modalités du maintien de l’ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation » (ça ne s’invente pas !) créée suite à cet évènement tragique propose une interdiction de manifester pour les militants reconnus comme « violents » afin d’éviter que la police ne les tue ou ne les mutile.

    (...)

    On imagine que c’est cette même idée — à moins que ce ne soit son désir éternellement inassouvi de lumière médiatique — qui a poussé Pierre Larrouturou à accepter d’assurer la conclusion (en collaboration avec Michel Barnier (UMP)) du premier « Sommet des dirigeants ». Un évènement organisé par l’Express et l’Expansion à la Baule les 12, 13 et 14 juin 2015.

    Le titre — « comment redresser la France ? » — laisse assez peu de place au doute quand à ce qui va s’y dire d’un point de vue politique tant cela sonne dans l’air du temps d’un pessimisme économique dont le seul salut serait l’amplification de la logique néolibérale. Les doutes se dissipent encore quand on voit que l’introduction est assurée par le patron du MEDEF, Pierre Gattaz. Le programme précise que cette introduction sera « modérée » par le directeur de la rédaction de l’Express, Christophe Barbier. Quand on connaît les inclinaisons idéologiques de ce dernier, on doute que tout cela soit très modéré [2].

    Ce sommet d’entre-soi des classes dirigeantes — politiques et économiques — se tiendra dans un hôtel 5 étoiles, l’Hermitage Barrière de la Baule avec un dîner d’ouverture sur, tenez vous bien, « l’Eden Beach ». Pour y venir, des rames de TGV depuis Paris seront spécialement réservées aux participants afin qu’ils soient bien assurés de ne pas trop croiser la plèbe. Le programme mêle loisirs et conférences.

    (...)

    Une dernière info pour la route. S’il vous venait l’envie de participer, sortez vite le chéquier parce que ce n’est pas donné. Il en coûte ainsi 2580€ TTC pour un participant. Bien sûr, comme dans ces milieux là on est bien élevé, vous pourrez amener votre « accompagnant » (sic ! c’est qu’on sait ménager les subtilités au cas où madame ne soit pas une épouse légitime...) pour quelques menus euros supplémentaires, le tarif couple étant de 4080€ TTC pour trois jours de sauterie. Une paille. Notez, qu’à ce tarif tout est compris... ou presque. Le programme précise ainsi que tous les loisirs ne sont pas accessibles et que golf, spa, tennis et activités nautiques comptent en suppléments. Mesquin ! On espère qu’à Nouvelle Donne ils ont organisé une quête pour payer le 18 trous de Pierre Larrouturou.

    #Nouvelle_Donne #presse #medef #patronat #prends_ton_maillot_on_va_a_la_plage_avec_christophe_barbier

  • Maud Fontenoy, l’imposture écologiste que le gouvernement prend en exemple
    http://www.reporterre.net/Maud-Fontenoy-l-imposture

    Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, invite les professeurs à se servir des « #kits_pédagogiques » de la #Fondation_Maud_Fontenoy. Une #privatisation de l’#éducation d’autant plus surprenante que la navigatrice à la rame, fidèle de Nicolas Sarkozy, tient un discours sur l’#environnement qui reprend celui du #patronat. Et que sa Fondation compte parmi ses trois directeurs… le milliardaire François #Pinault !

  • Dialogue #social : le #mythe de la #simplification créatrice d’emplois | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1170

    Il faut donc sortir du faux #débat de la simplification pour aborder les vrais débats : une société démocratique d’un pays développé peut-elle se passer d’instances qui représentent les intérêts des #salariés et agissent comme un contre-pouvoir dans l’entreprise ? Les instances représentatives du personnel ne sont-elles qu’une contrainte pour les entreprises, ou bien sont-elles surtout une chance ?

    Contrairement à ce qui est admis du coté du gouvernement et du #patronat, l’intérêt des actionnaires n’est pas lié, loin de là, ni aux intérêts de l’#entreprise ni à ceux des salariés.

    L’exigence de retours sur investissement à court terme, avec des objectifs de taux de #rendement du capital investi de 15%, quelquefois jusqu’à 50% par an dans certains LBO, alors que dans le même temps les banques prêtent à 3%, est un frein à l’investissement, et donc au développement de l’entreprise.

    Au-delà de la nécessité que la #citoyenneté ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, et que ceux qui créent les #richesses, c’est-à-dire les salariés, puissent faire valoir leurs intérêts propres, celui de préserver et de développer l’#emploi et le pouvoir d’achat, il est indispensable pour l’entreprise que sa situation et les décisions des actionnaires soient transparentes, puissent être discutées, et même contestées.

  • Luttes sociales en #chine : vers un renouveau du mouvement ouvrier
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4640

    L’augmentation du nombre de grèves au cours de ces dernières années en Chine est un phénomène majeur qui est trop peu connu dans les pays capitalistes avancés. Après un article sur la refonte d’un mouvement syndical autonome, Terrains de luttes publie ici la première partie d’un article du chercheur britannique …

    #Nos_enquêtes #S'organiser #auto-organisation #Capitalisme #Grève #Luttes-sociales #mouvement_social #Patronat #Syndicalisme

  • Projet de réforme du dialogue social : « un retour de quarante ans en arrière »
    http://larotative.info/projet-de-reforme-du-dialogue-908.html

    Suite à l’échec des négociations sur le dialogue social entre le patronat et les confédérations syndicales de salariés, le gouvernement Valls a décidé de reprendre le dossier, et a annoncé un projet de loi sur le sujet. Sous prétexte d’ « adapter les règles de la représentation au nombre de salariés de l’entreprise », il est notamment question de fusionner les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans les comités d’entreprise (CE). Échange sur le sujet avec Stéphane, militant à la CGT, secrétaire d’un des CHSCT de l’entreprise Schindler.

    L’idée principale, c’est que le patronat veut détruire les CHSCT. Parce que le CHSCT dispose de compétences étendues pour s’occuper de l’organisation du travail, et peut notamment mettre en place des enquêtes et des expertises sur différents sujets. Les patrons ont donc le sentiment qu’on touche à leurs prérogatives.

    Ce que je comprends du projet du gouvernement, c’est qu’il s’agit de donner des garanties à la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME), en leur assurant qu’il n’y aura pas de CHSCT dans leurs entreprises. Le gouvernement envisage la création d’une instance unique qui regrouperait les compétences du CE, des délégués du personnel (DP) et du CHSCT. C’est un retour de quarante ans en arrière, avant les lois Auroux !

    (...)

    Vouloir passer par des accords, c’est s’assurer que le projet de la direction passe, sauf révolution dans l’entreprise. Avec la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, les projets d’entreprise sont désormais pliés en 4 mois maximum. Et il sera difficile de mobiliser les salariés d’une entreprise autour de la survie et des prérogatives du CHSCT : il est déjà difficile de mobiliser sur ce qui les concerne au quotidien. Le gouvernement en profite pour poursuivre le détricotage du code du Travail entamé sous l’ère Sarkozy.

    (...)

    Quand un salarié se blesse, le CHSCT est l’espace où l’on peut batailler sur les questions d’équipement et de protection collective. Mais c’est aussi l’espace où l’on peut aborder la question des troubles psychosociaux ; la blessure invisible, c’est-à-dire la blessure morale, psychologique, entre aussi dans le champ de compétence des CHSCT. Le CHSCT peut interpeller la direction, l’inspection du travail, le médecin du travail, les contrôleurs CARSAT [4] quand l’organisation du travail est susceptible d’engendrer des troubles psychosociaux. Or, c’est un sujet dont les entreprises ne veulent absolument pas parler.

    Derrière le projet du gouvernement, c’est surtout la possibilité pour le CHSCT de recourir à un expert extérieur qui est en ligne de mire, pour des questions financières et judiciaires. Alors que la parole syndicale est suspecte (elle serait « idéologique », « politique », « déconnectée des réalités économiques »), le rapport de l’expert permet de la soutenir et de l’accréditer, surtout face aux juges. Ce qui est déterminant compte-tenu de la judiciarisation actuelles des relations sociales. Aujourd’hui, dans mon entreprise, à chaque fois que le CHSCT lance une procédure de droit d’alerte pour dénoncer un danger grave et imminent, il est contesté au tribunal par la direction. Pareillement, les expertises que nous votons sont systématiquement contestées devant les tribunaux.

    #patronat #syndicalisme #Macron #santé

    • Quand, au sein de notre entreprise, les instances de coordination des CHSCT ont demandé des expertises, comme la loi l’autorise, on a été qualifiés de « fous furieux », et on a entendu la DRH nier les difficultés soulevées par les experts. Même les interventions des médecins du travail ou du contrôleur CRAMIF [6] ont été mises en cause. Et il n’y a même plus d’institution pour rappeler les employeurs à l’ordre : avec la réorganisation par Michel Sapin de leur administration, les inspecteurs du travail ont perdu 20 % de leurs effectifs.

      quand tout aura été pété sous les effets de la loi Macron et de ce nouveau projet, il restera plus grand chose pour se défendre...

    • vu l’importance du sujet (l’idée est quand même de faire table rase de de 30 ans de luttes dans les boîtes sur la question des conditions de travail et de la santé des salariés), ça vaut p’t’être un petit tour sur @rezo ? cc @moderne @fil

  • Un exemple de #justice de #classe : la #délinquance patronale concernant le #droit du #travail
    http://mouvements.info/un-exemple-de-justice-de-classe-la-delinquance-patronale-concernant-le-

    Il est courant dans les milieux militants révolutionnaires ou tout simplement progressistes de dénoncer l’institution judiciaire et les arrêts qu’elle rend comme relevant d’une justice de classe. Reste à savoir ce que nous mettons derrière cette expression et quelle réalité nous désignons.

    Dans Surveiller et punir, Michel Foucault évoque la justice de classe en ces termes : « si on peut parler d’une justice de classe ce n’est pas seulement parce que la loi elle-même ou la manière de l’appliquer servent les intérêts d’une classe, c’est que toute la gestion différentielle des #illégalismes par l’intermédiaire de la pénalité fait partie de ces mécanismes de #domination. Les châtiments légaux sont à replacer dans une stratégie globale des illégalismes »[1] .

    Dans cette optique, c’est en s’attardant sur le traitement des délinquances dites « complexes » (environnementale, économique, droit du travail, etc.) et non, comme on le fait habituellement, sur la délinquance de droit commun, que le fonctionnement de la justice de classe se laisse appréhender au mieux.

    Ce qu’on peut qualifier, à juste titre, de justice de classe ne se donne jamais aussi bien à voir que lorsque l’on se situe aux marges du droit commun, dans le traitement des illégalismes en col blanc. De ce point de vue, rendre visibles ces délinquances volontiers invisibles (médiatiquement, politiquement) se révèle souvent édifiant pour le profane.

    Dans le cadre du présent article nous allons évoquer le traitement de la délinquance patronale à travers le prisme du droit du travail et du sort réservé à l’institution étatique chargée de faire respecter ce droit : l’inspection du travail.

    Car pour reprendre les termes de Foucault, les infractions au droit du travail font bien l’objet d’une gestion entièrement différenciée d’un bout à l’autre de la chaîne pénale :

    – par les moyens réels accordés à l’inspection du travail, police du droit du travail ;

    – par la façon dont l’institution judiciaire traite les procédures de l’inspection du travail ;

    – par le type de pénalité appliquée au droit du travail, le droit pénal du travail étant dérogatoire ;

    – par la délégitimation systématique du droit du travail par le pouvoir politique et l’administration du travail, sur fond de discours sécuritaire ambiant.

    #patronat

  • Macron et Valls : les démolisseurs des droits des travailleurs - [Portail de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/macron-et-valls-les-demolisseurs

    Avec Hollande, le #patronat aura été comblé. Le Medef voulait une réforme des #retraites, il l’a eue. Il voulait une baisse du coût du travail, il l’a obtenue avec le crédit d’#impôt compétitivité. En prime, avec le pacte de solidarité, le #gouvernement lui a même servi une baisse d’impôt.

    Mais il y a une chose à laquelle le patronat rêve depuis longtemps : pouvoir négocier « librement » de patron à salarié, de façon à profiter de sa position de force et passer outre les limitations imposées par le code du travail.

    Et là encore, le gouvernement s’y est engagé. La loi de juin 2013 a donné le droit aux employeurs de déroger au code du travail s’ils parvenaient à faire signer des accords d’#entreprise. En refusant par exemple d’inscrire dans sa loi, au nom du dialogue social, la majoration salariale pour les salariés qui travailleront le dimanche dans les zones touristiques, Macron continue dans la même veine.

    Macron a d’ailleurs salué les bons résultats de Renault et de Peugeot en louant le dialogue social. « Les efforts ont payé ! », a-t-il dit. C’est sûr, entre les suppressions d’emplois, le blocage des salaires, l’allongement du temps de travail et l’augmentation des cadences, les ouvriers en ont fait, des efforts. Mais ce n’est pas pour eux que ça paye, c’est pour les actionnaires !

  • #LoiMacron : une nouvelle offensive contre les travailleurs [éditorial de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/loi-macron-une-nouvelle-offensive

    Démolir les lois et les conventions collectives, démolir les recours devant les tribunaux, imposer des négociations entreprise par entreprise, c’est livrer encore plus les travailleurs à la férocité patronale, à commencer par les petites entreprises où le salarié se retrouve seul face au patron.
    Il a fallu des décennies de luttes pour que les travailleurs n’aient plus à vivre au jour le jour, pour qu’ils obtiennent le droit à être soignés, le droit à une retraite et pour qu’ils imposent des limites à l’exploitation patronale. Tout cela est en train d’être démoli gouvernement après gouvernement.

    #patronat #réaction #gouvernement #valls #bourgeoisie

  • #Medef et gouvernement veulent « affaiblir les #droits collectifs des travailleurs » - Basta !
    http://www.bastamag.net/Pour-ne-plus-perdre-sa-vie-a-la
    http://www.bastamag.net/IMG/arton4653.jpg?1421255908

    La #négociation collective entre #syndicats et #patronat reprend ces 15 et 16 janvier. L’enjeu : la modernisation du dialogue social. Le Medef souhaite remettre en cause les modes de représentation des salariés au sein des entreprises. En clair, réduire drastiquement la possibilité pour les salariés d’intervenir, voire de s’opposer, aux choix de l’employeur. Les Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) risquent ainsi d’être supprimés alors qu’ils jouent un rôle crucial pour la protection de la #santé des travailleurs. Voici un appel à mobilisation lancé par des médecins du travail, des inspecteurs du #travail, des syndicalistes et des chercheurs.

  • En #Allemagne, le #patronat prend position dans le débat sur l’#immigration

    Alors que le pays connaît une vague de protestation anti-islam, Ulrich Grillo, le président de la #Fédération_allemande_de_l'industrie (#BDI), qui rassemble plus de cent mille entreprises, employant au total huit millions de salariés, estime, dans un entretien à l’agence de presse allemande DPA que l’Allemagne devait accueillir plus de réfugiés.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/23/le-patronat-allemand-appelle-a-accueillir-plus-de-refugies_4545460_3214.html
    #migration #asile #réfugiés #accueil

  • Et si on appliquait vraiment les 35 heures ? - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/et-si-on-appliquait-vraiment-les

    Durant la période 1998-2002 ( c’est à dire avant que la Loi Aubry ne commence à être détricotée), la France a créé 2 millions d’emplois – niveau sans précédent depuis les années 1950 – dont 350.000 sont dus aux 35 heures. « Le gouvernement ne cesse de dire qu’il veut lutter contre le #chômage, mais il n’envisage jamais la #réduction du #temps de #travail ! Tout ce qu’il trouve, c’est de faire travailler les gens douze dimanche par an ! », déplore Barbara Romagnan.

    « Contrairement aux idées largement véhiculées, un véritable #plein-emploi est possible, mais il suppose un affrontement avec le #patronat », expliquent les économistes Michel Husson et Stéphanie Treillet dans un article paru dans Contretemps. D’après eux, les créations nettes d’emploi dépendent essentiellement de la réduction du temps de travail : « Durant le XXe siècle, la productivité horaire du travail a été multipliée par 13,65. Comment se sont répartis ces gains de productivité ? En élévation du niveau de vie moyen (le PIB a été multiplié par 9,7) et en réduction de la durée du travail, qui a baissé de 44%. L’emploi, quant à lui, n’a augmenté que de 26 % et le nombre total d’heures travaillées a baissé de 30%. Bref, nous travaillons à mi-temps par rapport à nos arrière-grands-parents et si tel n’avait pas été le cas, le chômage aurait atteint des niveaux insurmontables. Cela ne s’est pas fait “naturellement” : ce sont les #luttes sociales qui ont assuré cette #redistribution. »

  • #croissance_plus ou la croisade intrépide des #start-up de bénitiers Ces lobbies qui nous pourrissent la vie – épisode 5
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4365

    Les bons élèves de la « nouvelle économie » ne devraient-ils pas être écoutés, eux qui créent chaque jour les emplois de demain ? Dans la galaxie des officines patronales, Croissance Plus prétend défendre le point de vue des entreprises à forte croissance et du web. Mais que l’on gratte un peu et …

    #lobbys_patronaux #Nos_enquêtes #beigbeider #bourse #défiscalisation #ESSEC #Kiala #Nous_citoyens #Patronat #payre #UPS #Versaillais

    • Dans une lettre ouverte adressée dès le 17 novembre à la présidence de la Commission, le Bureau européen de l’#environnement (EEB) rappelait que « 400 000 #citoyens européens meurent prématurément chaque année du fait de la #pollution atmosphérique ». Selon ce groupe d’ONG influent, Bruxelles passerait à côté d’un « énorme bénéfice en termes de #santé pour l’#économie européenne ». La Commission avait elle-même évalué de 40 à 140 milliards d’euros les gains attendus de la nouvelle directive.

      Le 1er décembre, onze ministres de l’environnement – dont Ségolène Royal pour la France, Céline Fremault pour la Belgique, Isabel Garcia Tejerina pour l’Espagne, Barbara Hendricks pour l’Allemagne – ont eux-mêmes écrit à Jean-Claude Junker pour s’alarmer de ces projets de suppression. Ils rappellent que « 79 % des Européens, selon un récent sondage, souhaitent que l’Union agisse » sur l’air.

      « Une politique de l’air progressivement plus contraignante et une économie circulaire efficace sont fondamentales pour faire progresser l’Union vers une économie à faible teneur en carbone et économe en ressources et pour préserver les citoyens européens des risques sanitaires liés à l’environnement, soulignent ces ministres. Les bénéfices de ces deux paquets législatifs dépassent de loin la sphère environnementale. Ils sont aussi des éléments clés de la mise en œuvre de la stratégie de croissance et d’emploi de l’Union pour les dix prochaines années. » 180 000 nouveaux #emplois pourraient être générés par les mesures en faveur de l’économie circulaire.

      Intense #lobbying du #patronat
      Depuis plusieurs semaines le patronat européen fait un intense lobbying auprès de #Bruxelles pour demander l’abandon du paquet air et la réécriture du projet de directive sur l’économie circulaire d’un « point de vue économique, et non purement environnemental ».

  • #éditorial #LO : C’est le grand #patronat qu’il faudra jeter à la rue
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/c-est-le-grand-patronat-qu-il

    [...] Les grands patrons ont tout pour eux. Ils sont à la tête de grands groupes qui ont des filiales partout dans le monde. Ils ont les banquiers à leurs pieds, quand ils ne sont pas aussi banquiers eux-mêmes. Ils ont guichet ouvert auprès des pouvoirs publics, ils ont mille et un moyens de s’arranger avec le fisc. Et, bien sûr, ils ont le #gouvernement pour eux.

    #Hollande a fait tout ce qui était en son pouvoir pour favoriser le patronat et reporter le poids de la crise sur les travailleurs eux-mêmes.

    Cette semaine « patronale » risque d’accélérer encore les coups portés contre la #classe_ouvrière. Pour les empêcher, ce sera aux travailleurs de se mettre en action et de revendiquer pour eux, pour leurs #conditions_de_travail et pour leur vie.

  • Suivre le modèle allemand, Bruno Amable
    http://www.liberation.fr/economie/2014/11/17/suivre-le-modele-allemand_1144805

    « Vous me dites : "On ne peut pas embaucher car ensuite il est impossible de licencier !" C’est faux, il est parfaitement possible à un chef d’entreprise en difficulté de licencier. » Cette citation ne provient ni du blog de Gérard Filoche (1) ni d’un discours de Thierry Lepaon. C’est François Ceyrac, le « patron des patrons », président du #CNPF, le #Medef d’avant 1998, qui faisait cette déclaration en 1977.
    En comparant avec les revendications actuelles de l’organisation patronale, on mesure à quel point les choses ont changé. Le Medef n’est pas plus monolithique que le CNPF de 1977, mais il est assez uni sur l’objectif de « #flexibilisation » du #marché_du_travail ; sa ligne la plus dure étant de l’avis de profiter de la faiblesse du gouvernement Valls pour pousser dans le sens d’une transformation radicale du #contrat_de_travail. Une des dernières revendications était de supprimer l’obligation de donner un motif de licenciement, ce qui nécessiterait de dénoncer la convention 158 de l’Organisation internationale du travail signée en 1982.

     
    L’objectif, envisagé par l’actuel gouvernement, semblerait être de faciliter la mise en place d’un « #contrat_unique » qui remplacerait les actuels #CDI et #CDD et serait caractérisé par une faible protection augmentant éventuellement avec la durée d’#emploi. Cette mesure figurait dans le programme électoral de Sarkozy en 2007 et dans celui de Bayrou en 2012 ; pas étonnant que Manuel Valls soit tenté de reprendre l’idée.

    Le « modèle » à suivre en matière de « réformes indispensables » se trouvant, comme chacun est tenu de le savoir, de l’autre côté du Rhin, il n’est pas inutile de revenir sur le rôle que le patronat a joué chez nos voisins allemands.

    Die Initiative Neue Soziale Marktwirtschaft, initiative (pour une) nouvelle économie sociale de marché (INSM) a été fondée et financée (160 millions d’euros d’ici à la fin 2018 tout de même) par le #patronat allemand de la métallurgie en 2000, avec pour objectif d’agir en vue d’une transformation du modèle allemand en une économie libérale à l’anglo-saxonne. Plus concrètement, son activité de propagande et lobbying visait à définir un agenda de #réformes #néolibérales à l’usage des partis politiques de gouvernement, et de tenter de retourner une opinion publique majoritairement hostile et inquiète face aux tentatives de libéralisation.

    Wolfgang Clement, le ministre, à l’époque social-démocrate, de l’Economie et du Travail du gouvernement #Schröder qui allait mettre en œuvre les réformes du marché du travail et de la protection sociale du début des années 2000 (réformes #Hartz, Agenda 2010), était partie prenante de l’INSM dès le début. Il a d’ailleurs fini par remplacer Hans Tietmeyer, ancien président de la Bundesbank, à la tête du conseil d’administration de l’INSM en 2012.

    Selon Daniel Kindermann, de l’université du Delaware, on peut distinguer deux périodes dans l’action de l’INSM : de 2000 à 2006, elle a préparé, puis soutenu les réformes Hartz, trouvant même le slogan principal de l’Agenda 2010 du chancelier Schröder : « Est social ce qui crée des emplois » . Pour le patronat allemand, cet Agenda 2010 n’était que la première étape vers des changements plus substantiels.

    #salariat #précarisation