đš RĂFORME DU RSA : LA NOTE SUR LE DANGER DE LA RĂFORME QUE LE GOUVERNEMENT VOULAIT CACHER. đ§¶, Arthur Delaporte, dĂ©putĂ© de la 2Ăšme circonscription du Calvados âą Porte-parole du groupe PS Ă lâA.N.
â»https://threadreaderapp.com/thread/1706736451625370073.html
Comment la rĂ©forme du RSA va mettre les Français dans la galĂšre plutĂŽt quâau travail.
Depuis lundi, lâAssemblĂ©e nationale Ă©tudie le texte « pour le plein emploi ». Au menu : 15h dâactivitĂ© obligatoire par semaine pour les allocataires du RSA et des sanctions Ă la pelle.
Câest lĂ que ça se corse. On a beau demander au ministre @olivierdussopt dâavoir des donnĂ©es sur les sanctions : combien ? sur quels territoires ? pour quelle efficacitĂ© ?
Aucune rĂ©ponse. Le parlement lĂ©gifĂšre Ă lâaveugle.
ce Monsieur publie en 1Úre page cette note, réputée publique, mais ne la publie pas. je ne la trouve nulle part...
]]>â
#GrÚveGénérale Expropriatrice
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Gestion Directe sans #Etat ni #Patrons
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Abolition du #Salariat
#FédérationAnarchiste #Manif1erMai #Rennes
â #Anarchisme #Autogestion #Anticapitalisme
â via le Groupe La Sociale - FĂ©dĂ©ration Anarchiste
â¶ïž âșhttps://www.falasociale.org
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Les #mines, une histoire du #paternalisme
Sous lâimpulsion des compagnies privĂ©es qui se partageaient lâexploitation des gisements de #charbon en #France, une population de #mineurs sâest stabilisĂ©e Ă un endroit et pour plusieurs gĂ©nĂ©rations.
Câest une longue histoire de lâ#exploitation qui commence il y a plus de deux siĂšcles, quand des #compagnies_miniĂšres embauchent des centaines, des milliers dâhommes, de femmes et dâenfants, tout un peuple minier, quâon installe prĂšs des puits de mines de charbon. En possĂ©dant les logements, les Ă©coles, les clubs sportifs ou encore les Ă©glises, ces compagnies privĂ©es organisent la vie quotidienne et le destin des mineurs, avec sa #morale, son #Ă©ducation et sa #religion.
« Ătre mineur, câĂ©tait la garantie dâun salaire, dâun logement, du chauffage en hiver, de lâĂ©ducation pour les enfants et de lâaccĂšs Ă la coopĂ©rative miniĂšre pour les achats ». Lâhistorienne Marion Fontaine explique dâailleurs : “Si lâon ne prend pas en compte la dangerositĂ© du mĂ©tier, en termes de vie quotidienne, dans les annĂ©es 1870-1880, il vaut mieux ĂȘtre un mineur quâun ouvrier du textile. Mais cette protection a un coĂ»t. Elle a un prix Ă©norme, car elle rend les ouvriers extrĂȘmement dĂ©pendants de ces largesses patronales”.
Ainsi, en contrepartie, les mineurs doivent #respect et #obĂ©issance aux #patrons. Un vĂ©ritable systĂšme de #paternalisme_patronal que nous raconte le gĂ©ographe Simon Edelblutte : “Lâindustriel va subvenir aux besoins des ouvriers, il les paye et leur assure le logement, ainsi que certains loisirs, lâĂ©ducation des enfants, et cetera. Mais si vous aviez des problĂšmes au travail, si vous vous syndiquiez, et que le patron nâĂ©tait pas content, non seulement vous pouviez perdre votre travail, mais vous pouviez perdre votre logement aussi, câĂ©tait donc une maniĂšre de vous contrĂŽler.”
Mais face Ă cette omniprĂ©sence des compagnies, la #solidaritĂ© miniĂšre sâorganise peu Ă peu et rĂ©siste.
Du porion Ă lâingĂ©nieur, des gardes des mines au grand bureau, la #surveillance et le contrĂŽle de la main dâĆuvre est plus ou moins stricte selon les zones.
Câest dans le Nord Pas de Calais que lâon fait ici notre immersion.
â»https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/les-mines-une-histoire-du-paternalisme-5306611
#contrÎle #patronat #résistance
#audio #podcast
đ #Anarchisme #Anticapitalisme #Autogestion
â #Retraites #RĂ©formedesRetraites #grĂšves #GrĂšveGĂ©nĂ©rale #GrĂšve7fĂ©vrier
đ Plus de cent fois la pension moyenne : pour les #patrons du #CAC40, des retraites dorĂ©es et pas de rĂ©forme !
" Alors que le mouvement social contre la rĂ©forme des retraites voulue par Emmanuel #Macron prend de lâampleur, les dirigeants jeunes retraitĂ©s du CAC40 jouissent dâun sort plus que favorable, grĂące Ă des retraites chapeau et de gĂ©nĂ©reux dividendes.
Plusieurs grands patrons du CAC40 ont pris leur retraite ces derniers mois. Antoine FrĂ©rot (Veolia, Ă 64 ans), Jean-Paul Agon (LâOrĂ©al, Ă 65 ans), BenoĂźt Potier (Air Liquide, Ă 64 ans), Pierre-AndrĂ© de Chalendar (Saint-Gobain, Ă 63 ans) et Martin Bouygues (Ă 69 ans) ont tous cĂ©dĂ© les rĂȘnes de leur entreprise en 2021 ou 2022 au terme dâune longue carriĂšre au sein de leur groupe.
Ou, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, ils ont cĂ©dĂ© la direction opĂ©rationnelle de leur groupe (le "directeur gĂ©nĂ©ral" de « PDG ») tout en restant au moins provisoirement prĂ©sidents du conseil dâadministration (le "prĂ©sident" de « PDG »). Dans le cas de Martin Bouygues, il reste aussi le principal actionnaire du groupe de BTP via la #holding familiale.
Que lâon se rassure donc : ces nĂ©o-retraitĂ©s ont largement de quoi couler des jours paisibles. Ils ont eu la libertĂ© de choisir quand ils partiraient Ă la retraite, dans quelles conditions, et par qui ils seraient remplacĂ©s, tout en sâassurant quâils continueraient de jouir dâune grande part de leur prestige social, sans se retrouver soudain rejetĂ©s en marge et considĂ©rĂ©s comme des « assistĂ©s » par les pouvoirs publics. Contrairement Ă beaucoup de leurs concitoyens (...) "
â¶ïž Lire le texte completâŠ
â¶ïž â»https://basta.media/les-retraites-dorees-des-patrons-du-cac40-reforme-des-retraites
]]>Royaume-Uni : les grĂšves pourraient sâĂ©tendre au secteur public dĂšs septembre- Rapports de Force
â»https://rapportsdeforce.fr/linternationale/royaume-uni-les-greves-pourraient-setendre-au-secteur-public-des-sep
Sur fond dâune inflation Ă 10 %, le Royaume-Uni a connu des grĂšves massives dans le secteur privĂ© cet Ă©tĂ©. Avant lâentrĂ©e en grĂšve imminente des postiers et postiĂšres, votĂ©e Ă 97 %, nous avons demandĂ© Ă Marc Lenormand, maĂźtre [âŠ] Lâarticle Royaume-Uni : les grĂšves pourraient sâĂ©tendre au secteur public dĂšs (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo
]]>Le Monde
Logistique, hĂŽtellerie, bĂątiment⊠A travers lâEurope, la grande pĂ©nurie de main-dâĆuvre
par Eric Albert (Londres, correspondance), Jules Thomas, Emeline Cazi, Anne-Françoise Hivert (Malmö (SuÚde), correspondante régionale) et Clément Guillou.
Les entreprises du Vieux Continent peinent Ă recruter. Au-delĂ des consĂ©quences logistiques et matĂ©rielles quâil provoque, le phĂ©nomĂšne transfĂšre progressivement le pouvoir de nĂ©gociation vers les salariĂ©s.
Avec la reprise Ă©conomique au printemps, dĂ©confinement oblige, Andrew Baxter explique ne pas avoir eu le choix : « Jâai dĂ» augmenter le salaire de ma cinquantaine de chauffeurs routiers de 20 %, simplement pour les garder. » Le directeur gĂ©nĂ©ral dâEuropa Worldwide, une entreprise britannique de logistique, nâavait jamais vu ça en vingt-sept ans de carriĂšre. « Sans la hausse du salaire, ils seraient partis ailleurs. » Avec les heures supplĂ©mentaires, la plupart dâentre eux gagnent dĂ©sormais autour de 50 000 euros par an.
De lâautre cĂŽtĂ© de la Manche, au Meurice, le palace parisien, recruter du personnel en cuisine relĂšve aujourdâhui de la mission impossible. « Dâhabitude, nos petites annonces sur notre site attirent les candidats. Mais en ce moment, on ne reçoit pas de CV, raconte Amel Ziani Orus, sa directrice des ressources humaines. On a fait appel Ă trois cabinets de recrutement et aucun nâa rĂ©ussi Ă nous proposer un CV. »
Les petites annonces débordent de partout
DrĂŽle de pĂ©riode Ă©conomique. CĂŽtĂ© pile, le marchĂ© de lâemploi nâa pas encore retrouvĂ© son niveau dâavant la pandĂ©mie : le chĂŽmage dans lâUnion europĂ©enne restait de 7,1 % en juin, un demi-point au-dessus de dĂ©cembre 2019, soit quand mĂȘme 800 000 demandeurs dâemploi supplĂ©mentaires. MĂȘme constat au Royaume-Uni, oĂč le chĂŽmage Ă©tait de 4,7 % dâavril Ă juin, en hausse de presque un point. Rien de catastrophique par rapport Ă lâampleur du choc de la pandĂ©mie, mais a priori pas une situation propice aux difficultĂ©s de recrutement.
Et pourtant, cĂŽtĂ© face, partout Ă travers le continent â et le phĂ©nomĂšne est le mĂȘme aux Etats-Unis â, les entreprises font face Ă de sĂ©vĂšres pĂ©nuries de main-dâĆuvre. Dans lâhĂŽtellerie et la restauration, le transport, la manutention, le BTP, lâindustrie, lâaide Ă domicile, la santĂ©, le nettoyage, les commerces ou encore lâinformatique, il nây a aujourdâhui pas assez de candidats.
Sur le site de recrutement Indeed, les petites annonces dĂ©bordent de partout : en Italie, leur nombre est 30 % au-dessus de son niveau dâavant la pandĂ©mie ; en Allemagne et au Royaume-Uni de 22 % ; aux Pays-Bas de 19 % ; en France de 9 %. Seule lâEspagne, plus dĂ©pendante du tourisme international et oĂč le soutien du gouvernement Ă lâĂ©conomie a Ă©tĂ© plus limitĂ©, nâa pas encore retrouvĂ© son niveau dâavant 2020.
MĂȘme constat tirĂ© par StepStone, un groupe qui possĂšde des sites de recrutement dans toute lâEurope. En Allemagne, il parle de « Jobwunder » (« le miracle de lâemploi »), avec des demandes particuliĂšrement fortes dans le commerce et le transport routier.
En France, les petites annonces dans lâhĂŽtellerie et la restauration ont doublĂ© depuis le dĂ©but de lâannĂ©e. « Dans le secteur de la cuisine, qui Ă©tait dĂ©jĂ sous forte tension, câest dramatique, explique Alain Jacob, fondateur du cabinet de recrutement AJ Conseil, spĂ©cialisĂ© dans lâhĂŽtellerie-restauration. Du jamais-vu depuis vingt-huit ans que le cabinet existe. On ne trouve pas en quantitĂ© ni en compĂ©tence. On nâa jamais eu si peu de rĂ©ponses Ă nos offres dâemploi. Les candidats sont dans lâindĂ©cision. Ils disent quâils verront en septembre. »
Les cartes du marchĂ© de lâemploi rebattues
La pĂ©nurie est telle quâelle risque parfois dâĂ©touffer la reprise Ă©conomique. Au Danemark, 21 % des grandes entreprises affirment avoir dĂ» renoncer Ă des commandes faute de main-dâĆuvre, selon une enquĂȘte, en juin, du quotidien danois Berlingske. En SuĂšde, certains restaurants ont dĂ» revoir Ă la baisse leur menu et leurs horaires dâouverture.
Explication : la pandĂ©mie est venue complĂštement rebattre les cartes du marchĂ© de lâemploi. Avec la fermeture de secteurs entiers pendant les diffĂ©rents confinements, les salariĂ©s ont eu le temps de se remettre en cause. Et Ă©ventuellement dâaller monter leur propre projet ailleurs. « Certains sont allĂ©s ouvrir leur restaurant Ă Marrakech ou au Portugal, poursuit Mme Ziani Orus, du Meurice. Les employĂ©s sont jeunes, ils ne veulent pas rester Ă ne rien faire, mĂȘme en Ă©tant payĂ©s. »
En Allemagne, le syndicat de lâalimentation et de lâhĂŽtellerie estime quâun employĂ© sur six a quittĂ© le secteur, soit 275 000 employĂ©s en moins Ă lâĂ©chelle nationale
Dâautres en ont profitĂ© pour changer de mĂ©tier, lassĂ©s dâhoraires Ă rallonge et de conditions de travail trĂšs difficiles. En Allemagne, le syndicat de lâalimentation et de lâhĂŽtellerie estime quâun employĂ© sur six a quittĂ© le secteur, soit 275 000 en moins Ă lâĂ©chelle nationale. Selon Dehoga, lâorganisation patronale de la filiĂšre, ils auraient Ă©tĂ© attirĂ©s particuliĂšrement par les secteurs de la logistique (Amazon) et du commerce (Aldi, Lidl), qui visent spĂ©cifiquement les employĂ©s de lâhĂŽtellerie et dont le travail a explosĂ© avec le boom de lâe-commerce.
Pierre Bard peut se frotter les mains. Ce chef de rang dans une brasserie du centre de Paris, 38 ans, affirme recevoir « une vingtaine dâoffres par jour, ça vient de tous les cĂŽtĂ©s ». Ce marchĂ© de lâemploi fou est aussi une consĂ©quence de lâultraflexibilitĂ© demandĂ©e aux salariĂ©s. « Ces derniĂšres annĂ©es, Ă Paris, ça fonctionne beaucoup avec les extras, explique-t-il. Il y a trĂšs peu de CDI depuis que les cafĂ©s sont tous passĂ©s en location-gĂ©rance. LâintermĂ©diaire doit verser chaque mois un gros loyer et rogne sur les salaires, les congĂ©s payĂ©s⊠Il y a donc beaucoup de rotations des effectifs. Dans ma brasserie, il doit trouver quatre serveurs pour le mois prochain. »
Conséquences en cascade
A cette situation extrĂȘmement tendue dans toute lâEurope, le Royaume-Uni ajoute le casse-tĂȘte du Brexit. Suivant les estimations, entre un demi-million et 1,3 million dâEuropĂ©ens sont partis pendant la pandĂ©mie, prĂ©fĂ©rant se confiner dans leur pays dâorigine. Beaucoup ne sont pas rentrĂ©s, voire ne le peuvent pas : depuis le 1er janvier, il faut un visa de travail pour travailler outre-Manche, sauf Ă avoir obtenu un permis de rĂ©sidence avant cette date.
Jayson Perfect dirige les 121 pubs de lâentreprise Liberation Group prĂ©sente dans le sud-ouest de lâAngleterre et les Ăźles Anglo-Normandes. « Le Brexit et la pandĂ©mie reprĂ©sentent une tempĂȘte parfaite. Aujourdâhui, je cherche des chefs, des sous-chefs, des commis⊠»
Le manque de main-dâĆuvre a des consĂ©quences en cascade. Faute de petites mains pour cueillir les rĂ©coltes, les agriculteurs peinent Ă fournir leurs produits. Faute de chauffeurs routiers, ils ne trouvent pas de transporteurs. « Il devient rare de recevoir des livraisons complĂštes, il manque presque toujours quelque chose Ă ce quâon a commandĂ© », continue M. Perfect. Le Royaume-Uni fait actuellement face Ă une pĂ©nurie de poulets, et lâenseigne Nandoâs a dĂ» fermer une cinquantaine de restaurants pendant une semaine. « On ne trouve plus de panais, jâai dĂ» les retirer du menu », ajoute M. Perfect.
Le problĂšme vient aussi de lâalternance confinement-dĂ©confinement, un « stop and go » difficilement gĂ©rable. « Quand le confinement a Ă©tĂ© levĂ©, on ne savait absolument pas quelle serait la demande. Est-ce quâon allait devoir servir deux fois plus ou deux fois moins quâavant la pandĂ©mie ? » La rĂ©ponse a finalement Ă©tĂ© deux fois plus, ce qui lâa obligĂ© Ă passer des commandes en urgence, renforçant les difficultĂ©s logistiques.
Plusieurs mois avant de retrouver lâĂ©quilibre
En France, oĂč le chĂŽmage structurel est fort, la situation est moins tendue. Mais mĂȘme dans les Hauts-de-France, rĂ©gion historiquement touchĂ©e par la crise de lâemploi, PĂŽle emploi est parfois obligĂ© de ramener les employeurs Ă la raison.
« Quand une entreprise recrute, elle a peur de se tromper, analyse Pascal Dumont, directeur de la stratĂ©gie et des relations avec les Ă©lus Ă PĂŽle emploi Hauts-de-France. Elle met donc un maximum de garde-fous. Mais plus elle en met, plus elle exclut des candidats potentiels. Nous, on leur demande : quelles sont les compĂ©tences essentielles pour travailler chez vous ? Il faut ramener lâentreprise Ă la juste exigence. »
Certains secteurs, comme lâe-commerce, ont connu une forte accĂ©lĂ©ration, qui ne disparaĂźtra pas ; dâautres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les dĂ©confinements
Simple problĂšme passager qui va se rĂ©sorber avec la fin de la pandĂ©mie ou tournant Ă©conomique structurel ? « Ce sont plus des goulets dâĂ©tranglement que de vraies pĂ©nuries », relativise Pawel Adrjan, Ă©conomiste qui travaille pour Indeed. La pandĂ©mie a eu un double effet, analyse-t-il : certains secteurs, comme lâe-commerce, ont connu une forte accĂ©lĂ©ration, qui ne disparaĂźtra pas ; dâautres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les dĂ©confinements. « Tous les employeurs se sont mis Ă recruter en mĂȘme temps », explique M. Adrjan. Il faudra donc plusieurs mois pour que lâoffre et la demande retrouvent un certain Ă©quilibre.
Nicolas Bouzou, Ă©conomiste qui dirige le cabinet dâĂ©tudes AsterĂšs, parie au contraire sur un changement durable. « Historiquement, les guerres et les Ă©pidĂ©mies sont les deux grands chocs qui changent une sociĂ©tĂ©. Je crois que beaucoup de tendances quâon observe actuellement vont durer : la volontĂ© des gens de se rattraper et dâaller plus au restaurant va coĂŻncider avec les salariĂ©s de ce secteur qui veulent au contraire changer de vie, par exemple. »
Vers un transfert du pouvoir de négociation
Pour Sebastian Dettmers, directeur gĂ©nĂ©ral du site de recrutement StepStone, la pandĂ©mie vient accentuer un phĂ©nomĂšne qui avait dĂ©jĂ commencĂ© avant lâapparition du Covid-19. « Ce que nous connaissons actuellement nâest que le dĂ©but dâune pĂ©nurie mondiale de travailleurs qualifiĂ©s. Des changements dĂ©mographiques vont impacter le marchĂ© du travail. » La population vieillissante en Europe et la baisse de la natalitĂ© vont progressivement rĂ©duire le nombre dâactifs. A lâautre bout du monde, la dĂ©mographie chinoise ne croĂźt plus, ce qui va rĂ©duire le stock de main-dâĆuvre bon marchĂ©.
Dans ces circonstances, lâEurope est peut-ĂȘtre sur le point de voir un profond basculement Ă©conomique : le transfert du pouvoir de nĂ©gociation vers les travailleurs, aprĂšs quatre dĂ©cennies de salaires rĂ©duits et dâĂ©rosion des conventions collectives. Le phĂ©nomĂšne est lent et ne concerne pas tous les domaines, loin de lĂ , mais un secteur comme le BTP, dĂ©jĂ en tension avant la pandĂ©mie, connaĂźt aujourdâhui une vĂ©ritable guerre du recrutement.
« Il y a des profils introuvables comme les chauffagistes, les frigoristes ou encore les chefs dâĂ©quipe espaces verts, explique BĂ©atrice Vermot, consultante en recrutement pour lâantenne lyonnaise du cabinet Praxion. On ne les trouve pas sur PĂŽle emploi. On fait de lâapproche directe, on va les chercher chez les concurrents ou sur les rĂ©seaux sociaux. » Câest sur LinkedIn que tout se passe. « On a plusieurs abonnements. On repĂšre les profils “ouverts aux opportunitĂ©s” et on envoie un mail. Mais il faut pouvoir leur offrir une meilleure rĂ©munĂ©ration, ou alors une Ă©volution professionnelle : quâils deviennent chef dâĂ©quipe ou travaillent pour une grande entreprise qui permet des Ă©volutions importantes. Ăa nâest mĂȘme pas une question de salaire, car les entreprises sont prĂȘtes Ă payer 40 000 euros brut pour des CAP, BEP, BAC pro. »
Pour attirer des candidats, les entreprises peuvent activer dâautres leviers que le salaire : selon la Direction de lâanimation de la recherche, des Ă©tudes et des statistiques (Dares), 27 % des entreprises rencontrant des difficultĂ©s de recrutement recourent Ă des changements dans le temps de travail, la durĂ©e du contrat ou lâorganisation du travail. « Il faut entendre ce Ă quoi aspire le candidat, explique Pierre Lamblin, directeur des Ă©tudes Ă lâAssociation pour lâemploi des cadres. Il aspire Ă un cadre de travail oĂč il peut sâĂ©panouir, notamment avec la possibilitĂ© de tĂ©lĂ©travailler, et Ă trouver du sens dans ce quâil fait. »
PoussĂ©e dâinflation « possible »
Dans ce contexte, partout en Europe, les salaires commencent Ă progresser. Au Royaume-Uni, ils ont fait un spectaculaire bond de 8,8 % en juillet (sur un an), mais en corrigeant de lâeffet de base (le mois de juillet 2020 Ă©tait catastrophique), le Bureau britannique des statistiques estime la progression autour de 4,2 %, ce qui reste significatif. En Allemagne, une Ă©tude de StepStone dâoctobre 2020, en pleine pandĂ©mie, indiquait que la moitiĂ© des employeurs anticipait une hausse des salaires.
Ce frĂ©missement nâest pour lâinstant guĂšre perceptible en France. Selon la Dares, le salaire mensuel de base nâa augmentĂ© que de 1,4 % au deuxiĂšme trimestre (en glissement annuel), mais il mesurait une pĂ©riode oĂč les restrictions sanitaires Ă©taient encore fortes, et le chiffre nâempĂȘche pas de vraies poussĂ©es salariales sectorielles.
De quoi favoriser une poussĂ©e dâinflation ? « A moyen terme, câest une vraie possibilitĂ©. Mais ça ne me traumatise pas du tout si on a une inflation de 4 % ou 5 %, indique Nicolas Bouzou. Beaucoup de pays ont connu ça sans que ça ne pose de problĂšme. » AprĂšs des dĂ©cennies de prix au plancher, cela reprĂ©senterait quand mĂȘme un profond changement dâĂ©quilibre Ă©conomique.
]]>Je ne vois pas beaucoup de #CSE parler des dérives des employeurs en période de Covid-19.
Oui, il y a des rÚgles spéciales en ce moment (délais de prévenances réduits à 1 jour...), mais il y a toujours des limites.
Et des abus : Licenciements abusifs, obligation de congés par anticipation...
Vous auriez des articles qui traitent de la question ?
Résumé des droits spéciaux :
â»https://www.cfdt.fr/portail/actualites/crise-du-covid-19/coronavirus-les-reponses-a-vos-questions-srv1_1100672
Une dictature est-elle une démocratie sous régime spécial ?
]]>CĂ©sars : « DĂ©sormais on se lĂšve et on se barre » | Virginie Despentes
âșhttps://www.liberation.fr/debats/2020/03/01/cesars-desormais-on-se-leve-et-on-se-barre_1780212
Je vais commencer comme ça : soyez rassurĂ©s, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaĂźtre, on a beau lâavoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end Ă vous Ă©couter geindre et chialer, vous plaindre de ce quâon vous oblige Ă passer vos lois Ă coups de 49.3 et quâon ne vous laisse pas cĂ©lĂ©brer Polanski tranquilles et que ça vous gĂąche la fĂȘte mais derriĂšre vos jĂ©rĂ©miades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous ĂȘtes les vrais patrons, les gros caĂŻds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Source : (...)
]]>Les #patrons du #BEL20 ont dĂ©jĂ gagnĂ© autant quâun Belge sur toute une annĂ©e
â»https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-patrons-du-bel20-ont-deja-gagne-autant-qu-un-belge-sur-toute-une-ann
Câest le « #CEO_Jackpot_Day » aujourdâhui, selon le syndicat chrĂ©tien CNE. Câest le jour de lâannĂ©e oĂč le #salaire_mĂ©dian dâun patron dâune des 20 plus grosses entreprises cotĂ©es en bourse en Belgique (AB Inbev, Colruyt, Proximus, Solvay,âŠ) Ă©quivaut au salaire mĂ©dian dâune annĂ©e dâun travailleur belge (calculĂ© sur base de chiffres de 2018). « Cette annĂ©e, ça tombe le 10 janvier calcule Clarisse Van Tichelen permanente au service dâĂ©tude de la CNE. Ăa veut dire quâun CEO du BEL20, en 2018, avait une rĂ©munĂ©ration de 1,85 million, câest 42 fois plus que le salaire mĂ©dian en Belgique. Autrement dit, en 6,22 jours de travail le CEO gagne autant que le salariĂ© mĂ©dian ».
CâĂ©tait le 10 janvier, jâai oubliĂ© de le signaler et il parait quâen Belgique les grands patrons sont pas super bien payĂ©s par rapport Ă la France #toussa ;-)
Là on est déjà à 2,5 fois plus.
Domestiques en lutte : la nouvelle classe ouvriÚre - Libération
â»https://www.liberation.fr/debats/2019/08/27/domestiques-en-lutte-la-nouvelle-classe-ouvriere_1747595
Par Caroline Ibos, maĂźtresse de confĂ©rences en science politique Ă Rennes-II, chercheuse au Laboratoire des Ă©tudes de genre et de sexualitĂ© (CNRS) — 27 aoĂ»t 2019
Dans des contextes nationaux trĂšs diffĂ©rents, leurs situations prĂ©sentent nĂ©anmoins des similaritĂ©s : isolĂ©es dans le #travail, vulnĂ©rables Ă©conomiquement et sexuellement, elles sont souvent #victimes de #discriminations raciales et presque toujours aux marges du droit. Il faut ainsi se dĂ©faire de lâidĂ©e que, dans les #riches #dĂ©mocraties #nĂ©olibĂ©rales, le #droit protĂ©gerait les domestiques des abus. Pour ne parler que de la France, un droit du travail exorbitant sâapplique aux #employé·e·s_de_maison, puisquâune convention collective autorise Ă les rĂ©munĂ©rer en dessous du #smic, que la durĂ©e du travail hebdomadaire est fixĂ©e Ă quarante heures et que lâinspection du travail ne peut pĂ©nĂ©trer au domicile des #patrons sans lâautorisation de ces derniers. Mes recherches rĂ©centes montrent que nombre de « #particuliers_employeurs » pensent que le droit du travail ne sâapplique pas aux personnes en situation irrĂ©guliĂšre et que celles-ci ne peuvent agir en #justice. Indice supplĂ©mentaire de leur invisibilisation, la France nâa pas ratifiĂ© la convention 189 de lâOrganisation internationale du travail, en vigueur depuis 2013, qui vise Ă garantir un travail dĂ©cent pour les #travailleurs et #travailleuses #domestiques.
]]>Contre le travail, tout contre... bibliographie
â»https://rverbration.wordpress.com
âșhttps://editionsasymetrie.org
source : lignes de force/Claude Guillon
â»https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/06/03/les-editions-de-lasymetrie-a-lhonneur-mercredi-20h-a-la-lib
Je me suis fait embaucher dans une Ă©quipe,
LĂ haut dans les montagnes
Jâai payĂ© une commission au requin
Et jâai bientĂŽt senti mes chaĂźnes
Le patron mâa mis au cloutage
Et je suais tant que jâen Ă©tais aveugle
Il nâavait pas lâair dâapprĂ©cier ma cadence,
Alors jâai laissĂ© ce boulot derriĂšre moi
Et jâai sautĂ© dans un vieux train de marchandises
Et je me suis mis Ă voyager dans le pays ;
Les mystĂšres de la vie dâun hobo
Mâont vite Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©s.
Jâai brulĂ© le dur dâest en ouest
Et les chefs de train ne me sont jamais tombé dessus.
Le lendemain jâĂ©tais dĂ©jĂ trĂšs loin
Du boulot que jâavais laissĂ© derriĂšre moi.
Et je suis tombé sur une bande de prolos errants
Quâon appelait les IWW...
Ils mâont appris Ă me conduire en homme
Et comment lutter contre les tauliers.
Jâai versĂ© ma cotise et je me suis joint Ă eux
Et maintenant je suis dans lâorganisation.
Hourra pour la cause, et puis merde aux patrons...
Et au boulot que jâai laissĂ© derriĂšre moi !
T-Bone Slim les mystĂšres de la vie dâun hobo chanson tirĂ© de Wobblies & hobos
â»http://www.insomniaqueediteur.com/publications/hobos-wobblies
â»https://www.youtube.com/watch?v=Rn_Wfydg61c
#critique_du_travail #IWW #Asymétrie_éditions
#Graffitis vus Ă #Trento 22-24.11.2018
Meno consumismo, piĂč banditismo
Meno fascisti piĂč autostoppisti
Basta fogli di via. Banditi dappertutto
No fogli di via:
Leghisti carogne
Lega servi dei ricchi
Roma ladrona, ma Ăš comoda la poltrona
No alla sorveglianza sociale
No al #DASPO urbano
Fuoco alle galere
Sabotiamo la guerra
I giorni passano, i #lager restano. No #CPR
Attacchiamo i padroni
#ENI assassina
Non nominare cubetto invano
I fascisti accoltellano, ora basta
Basta frontiere
Terrorista Ăš lo Stato
Io imbratto, egli imbratta, voi blatte. Fanculo al daspo urbano
Ordine. Disciplina. Quello che mi serve Ăš un poâ di benzina
VeritĂ per #Giulio_Regeni
Nel carcere di #Spini le guardie pestano
Fuoco a galere e #CIE
No border nation, stop deportation
UniversitĂ per tutti. Tagli per nessuno
Le parole sono importanti. Chi parla male pensa male
Morte al fascio
+ sbirri morti
Economie solidaire : Jean-Marc Borello, lâhomme qui fait du social un business, Isabelle Rey-Lefebvre et Denis Cosnard, Le Monde (qui lĂąche son canasson)
Ce proche dâEmmanuel #Macron prĂ©side aux destinĂ©es du groupe SOS dâĂ©conomie solidaire dont le chiffre dâaffaires frĂŽle le milliard dâeuros.
Jean Marc Borello Ă son arrivĂ©e pour une rĂ©union avec les candidats du mouvement « En marche ! », Ă Paris, le 13 mai 2017.Et un #hĂŽpital de plus ! Le neuviĂšme Ă tomber dans lâescarcelle de SOS. Le groupe français dâĂ©conomie sociale a annoncĂ©, dĂ©but novembre, la reprise du centre mĂ©dical La Source, Ă Saint-LĂ©ger-les-MĂ©lĂšzes (Hautes-Alpes). Au mĂȘme moment, Ă Marseille, il a Ă©tĂ© choisi par la ville pour restaurer et exploiter durant quarante ans le fort dâEntrecasteaux, un site militaire du XVIIe siĂšcle fermĂ© depuis des annĂ©es. Dans un ou deux ans, il devrait ĂȘtre transformĂ© en lieu dâinnovation culturelle. A la clĂ©, 300 emplois, notamment pour des jeunes en difficultĂ©.
Câest encore le Groupe SOS qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©, en septembre, par le gouvernement pour prendre en charge des personnes radicalisĂ©es, notamment celles de retour de Syrie. Objectif : les sortir de leur parcours extrĂ©miste et les rĂ©insĂ©rer. Un centre a ouvert Ă Paris fin septembre, un deuxiĂšme est prĂ©vu Ă Marseille.
Plus discrĂštement, SOS a Ă©tĂ© retenu par le groupe parlementaire La RĂ©publique en marche (#LRM) pour apprendre Ă une partie de ses dĂ©putĂ©s Ă sâexprimer dans les mĂ©dias. Et dans quelques jours, il devrait reprendre Les Brigades vertes, une grosse association de Dardilly (RhĂŽne) chargĂ©e dâaider des personnes au revenu de solidaritĂ© active (RSA) Ă trouver un avenir, elle-mĂȘme en grand pĂ©ril.
Un hĂŽpital Ă redresser, un monument historique Ă restaurer, des islamistes radicalisĂ©s Ă remettre dans le droit chemin, des Ă©lus Ă former, des rĂ©fugiĂ©s Ă hĂ©berger⊠De mois en mois, SOS nâen finit pas de remporter les appels dâoffres les plus divers, et de grandir, grandir.
Au total, le groupe associatif affirme employer Ă prĂ©sent prĂšs de 18 000 salariĂ©s dans 500 Ă©tablissements, et table, pour 2018, sur un chiffre dâaffaires de 948 millions dâeuros. Le cap du milliard est en vue. « Cela fera une croissance de 10 % Ă 15 %, comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes », Ă©value Jean-Marc Borello, installĂ© dans son bureau du 11e arrondissement de Paris. En France, jamais une entreprise de lâĂ©conomie sociale et solidaire nâavait atteint pareille taille.
Association milliardaire
Soudain, le patron de 60 ans se lĂšve et ouvre la fenĂȘtre, histoire de fumer une cigarette en mesurant le chemin accompli depuis la crĂ©ation des premiĂšres associations fondatrices de SOS, en #1984. « La valeur liquidative du groupe est dĂ©sormais voisine de 1 milliard dâeuros, notamment parce que notre “truc associatif” est propriĂ©taire de ses murs, glisse-t-il avec satisfaction. Cela veut dire que, si demain on arrĂȘtait tout, on se retrouverait avec 1 milliard. Mais quâest-ce quâon en ferait ? »
Une association milliardaire ! Joli succĂšs pour cet ancien Ă©ducateur spĂ©cialisĂ©, devenu gestionnaire de boĂźtes de nuit aux cĂŽtĂ©s de RĂ©gine, puis figure de proue de lâĂ©conomie sociale, et dĂ©sormais lâun des #patrons les plus proches dâEmmanuel Macron. AprĂšs lâavoir eu comme Ă©lĂšve Ă Sciences Po, le dirigeant de SOS sâest mis Ă son service durant la campagne prĂ©sidentielle. Dans la foulĂ©e, deux anciens du groupe, PacĂŽme Rupin et AurĂ©lien TachĂ©, ont Ă©tĂ© Ă©lus Ă lâAssemblĂ©e.
Quatre mois aprĂšs lâĂ©lection, le prĂ©sident-fondateur lui-mĂȘme sâest vu confier par le gouvernement une mission sur « lâinnovation sociale au service de la lutte contre lâexclusion ». Membre du bureau exĂ©cutif de LRM, lâhomme fort de SOS prĂ©side aujourdâhui la commission chargĂ©e de choisir les candidats pour les Ă©lections europĂ©ennes, un poste de confiance. Dans certaines rĂ©unions, « il arrive que M. Borello surplombe les ministres, leur coupe la parole », constate Louis Gallois, ancien patron de la SNCF et actuel prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des acteurs de la solidaritĂ©.
Mais ce succĂšs ne va pas sans susciter des critiques. M. Borello sâest vu qualifier de « Bernard Tapie », dâ« industriel du social ». Certains lâaccusent de reproduire dans le monde associatif les logiques prĂ©datrices du capitalisme classique. Et dâavoir constituĂ©, avec SOS, un petit empire gĂ©rĂ© de façon clanique.
Pouvoir concentré
De fait, lâassociation est verrouillĂ©e. Pas de bĂ©nĂ©voles, pas dâadhĂ©rents hormis une centaine de membres triĂ©s sur le volet : magistrats, hauts fonctionnaires, professeurs de mĂ©decine qui doivent ĂȘtre parrainĂ©s par les trente membres du conseil dâadministration⊠quâils ont Ă©lus. Le circuit est ainsi bouclĂ©, ce quâadmet le patron. « Bien sĂ»r, il ne suffit pas de payer sa cotisation pour entrer : il faut avoir rendu des services Ă©minents ou ĂȘtre ancien responsable des associations passĂ©es dans le groupe. » Le conseil, rĂ©uni trois ou quatre fois lâan, a dâailleurs un rĂŽle mineur, affirme un administrateur des premiers jours.
« Cette absence de contrĂŽle dĂ©mocratique, de contre-pouvoir, pose problĂšme dans un domaine comme lâaction sociale », juge Patrick Doutreligne, prĂ©sident de lâUnion nationale interfĂ©dĂ©rale des Ćuvres et organismes privĂ©s non lucratifs sanitaires et sociaux. M. Borello se dĂ©fend : « Câest une association de gestion, elle reste fermĂ©e et Ă lâabri dâune OPA associative. »
En pratique, le pouvoir paraĂźt concentrĂ© entre les mains du prĂ©sident et de quelques dirigeants, liĂ©s pour certains dâentre eux par des relations affectives ou familiales. « Oui, il y a autour de Jean-Marc une forme de cour, dont jâai fait partie, et qui bĂ©nĂ©ficie parfois de privilĂšges, notamment dâappartements rachetĂ©s au groupe », reconnaĂźt, un peu gĂȘnĂ©, un ancien responsable.
Un chĂąteau avec piscine et kangourous dans le parc
Le patron se dĂ©place en voiture avec chauffeur. Il passe des week-ends dans une propriĂ©tĂ© du groupe, Les Tournelles, Ă Hautefeuille (Seine-et-Marne), un chĂąteau avec piscine, jacuzzi, salle de projection, et mĂȘme des kangourous dans le parc.
Des signes qui passent mal dans le milieu de lâaction sociale et qui contrastent avec le sort des salariĂ©s de base. « En fin dâannĂ©e 2017, jâai voulu remercier mon Ă©quipe qui sâest dĂ©menĂ©e pour remettre sur pied notre accueil, tĂ©moigne une directrice. La hiĂ©rarchie a royalement proposĂ© une prime humiliante de 50 euros... »
Et puis, il y a la façon dont Jean-Marc Borello se comporte avec certains hommes. La scĂšne sâest rĂ©pĂ©tĂ©e Ă de nombreuses reprises. « Câest une sorte de tradition », racontent des habituĂ©s. Lors des grandes fĂȘtes qui ponctuent la vie du groupe, M. Borello ouvre le bal sur Gigi LâAmoroso, de Dalida. Lorsque rĂ©sonnent les premiĂšres notes de piano et de mandoline, le patron de SOS choisit dans lâassemblĂ©e un des membres du personnel, un beau jeune homme en gĂ©nĂ©ral, lâentraĂźne sur la piste et danse avec lui. Quand la chanson sâarrĂȘte, il embrasse son partenaire. Parfois sur la bouche.
« Moi, il mâa mĂȘme roulĂ© une pelle en public, par surprise, alors que je nâavais rien demandĂ© », tĂ©moigne un de ceux passĂ©s entre ses bras, encore sidĂ©rĂ©. « Il a essayĂ©, mais jâai tournĂ© la tĂȘte Ă temps pour Ă©viter son baiser », confie un autre. « Comme ses habitudes sont connues dans le groupe, les garçons qui ne veulent pas ĂȘtre pris pour cible sortent de la salle Ă ce moment-lĂ , ajoutent trois anciens cadres. Mais tous ne sont pas avertis. »
« Je ne force personne »
Des baisers ? Jean-Marc Borello assume. « Cela peut choquer, mais nous savons dâoĂč nous venons, câest-Ă -dire dâArcat, du Kiosque, des premiĂšres associations de lutte contre le sida. » Du baiser sur la bouche conçu comme un acte militant, et de la fĂȘte antidote Ă la mort. En revanche, il dĂ©ment tout harcĂšlement. « Je ne force personne, se dĂ©fend-il. Cette maison a Ă©tĂ© fondĂ©e sur la protection des plus faibles, et nous avons des procĂ©dures trĂšs rigoureuses contre ce genre de choses. » Aucune plainte nâa dâailleurs Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e.
« Tous les garçons ne sont pas consentants, corrige un de ceux qui ont assistĂ© Ă ce type de scĂšne. Mais comment voulez-vous quâils se rebellent ? Ils ont face Ă eux le patron du groupe, un homme imposant, charismatique, qui pourrait ĂȘtre leur pĂšre. Le pape de lâĂ©conomie sociale et solidaire ! Sâils veulent faire carriĂšre dans le secteur, ils nâont aucun intĂ©rĂȘt Ă ruer dans les brancards. »
« Je me suis senti agressĂ©, mais je ne voulais pas ĂȘtre Ă lâorigine dâune crise dans notre petit milieu », confirme un des hommes concernĂ©s, qui souhaite rester anonyme, comme les neuf tĂ©moins qui nous ont dĂ©crit ces situations. Et puis, autour dâeux, personne ne semble choquĂ©. « Tu connais Jean-Marc, il est comme ça, avec ses excĂšs⊠»
Quant Ă la stratĂ©gie tous azimuts du groupe, elle peut dĂ©router, elle aussi. Le patron assume. « Certains groupes veulent se concentrer sur leur “core business”. Nous, on en a soixante, de corps, et quand on en a marre, on en change ! », sâexclame-t-il en riant.
« Dans le domaine social au sens large »
Aux centres de soin pour les droguĂ©s ou les personnes handicapĂ©es, aux maisons pour les enfants de la Ddass, se sont ajoutĂ©s au fil des ans des hĂŽpitaux, des crĂšches, des maisons de retraite, des chantiers dâinsertion, des boutiques de produits Ă©quitables, deux journaux (Respect Mag, Up le mag), une radio (Raje), une agence de mĂ©dia training, un restaurant Ă Saint-Denis, ou encore le Pavillon ElysĂ©e, un lieu de rĂ©ception ultrachic qui vient de rouvrir aprĂšs un an de travaux, en bas des Champs-ElysĂ©es.
DerriĂšre cet empilement, il y a une logique, plaide M. Borello : « inventer la sociĂ©tĂ© de demain » en multipliant les initiatives « dans le domaine social au sens large ».
De mĂȘme, lâex-patron du Palace revendique lâefficacitĂ© Ă©conomique. « Dans de nombreux secteurs, nous sommes en concurrence directe avec le privĂ©, par exemple dans les maisons de retraite, et on ne peut pas se louper », souligne-t-il. A ses yeux, gagner de lâargent est la clĂ© pour continuer Ă assurer ses missions au profit dâun public toujours plus large.
Pour y parvenir, le groupe emploie une mĂ©thode bien rodĂ©e. Dâabord, il dĂ©pense moins que dâautres pour payer son personnel, mĂȘme si les Ă©carts de salaires, initialement limitĂ©s de 1 Ă 4, vont dĂ©sormais de 1 Ă 15, en comptant certains chirurgiens. « Comme on donne du sens Ă leur job, on attire les meilleurs Ă©lĂšves des meilleures Ă©coles, sourit le prĂ©sident du directoire. Ils viennent ici travailler plus et gagner moins ! »
Ensuite, parmi toutes les structures mal en point qui frappent Ă la porte, il ne reprend que celles qui bĂ©nĂ©ficient de #subventions sĂ»res ou, surtout, disposent dâun #patrimoine_immobilier. « Câest le critĂšre numĂ©ro un », assurent des anciens. Une fois dans le giron du groupe, les structures font lâobjet dâune reprise en main vigoureuse. Les dirigeants sont remplacĂ©s par de jeunes diplĂŽmĂ©s des meilleures Ă©coles.
Gestion par courriel
Pour Maxime de Rostolan, fondateur de Fermes dâavenir, association qui prĂŽne une agriculture biologique, cela sâest bien passĂ©, mĂȘme sâil a dĂ» lĂącher la direction : « Nous avons longuement rĂ©flĂ©chi avant dâadhĂ©rer Ă SOS, nous avons eu toutes les rĂ©ponses Ă nos questions et, surtout, des moyens financiers pour un tour de France qui a permis de dĂ©velopper le concept », raconte-t-il.
Une autre association de producteurs, Bio Normandie, a, elle, renoncĂ© au mariage malgrĂ© une mauvaise passe financiĂšre : « Nous avons tout de suite senti que la seule chose qui intĂ©ressait les Ă©missaires de SOS Ă©tait notre rĂ©seau de producteurs et transformateurs, bĂąti en vingt ans dâactivitĂ©, mais pas notre fonctionnement ni nos valeurs, et que nous y perdrions notre identitĂ© », confie GrĂ©gory Tierce, responsable du pĂŽle production.
Pour lâassociation bordelaise Mana, spĂ©cialisĂ©e dans les soins aux rĂ©fugiĂ©s les plus traumatisĂ©s, lâintĂ©gration, depuis juillet 2017, se rĂ©vĂšle douloureuse. Les traducteurs du bulgare, du roumain, de lâalbanais, de lâafghan, qui viennent Ă lâappui des mĂ©decins lors de consultations, ont Ă©tĂ© priĂ©s, pour certains, de devenir #auto-entrepreneurs, dâaccepter des #missions facturĂ©es Ă la minute, sans prise en charge de leurs dĂ©placements, sans rĂ©tribution si le rendez-vous est annulĂ©, sans protection sâils doivent se rendre dans des squats oĂč peuvent sĂ©vir tuberculose, gale et rougeole⊠La gestion se passe dĂ©sormais par courriel et plate-forme informatique, sans contacts humains, ce qui heurte ces travailleurs sociaux trĂšs impliquĂ©s dans leur tĂąche.
Economies dâĂ©chelle
Face aux tensions, Guy Sebbah, le directeur de SOS SolidaritĂ©s est venu de Paris fin octobre en rĂ©union de crise pour « Ă©couter les salariĂ©s », constituĂ©s en collectif. Quatre jours plus tard, celle qui avait pris la parole au nom des autres, la psychologue Zineb Mantrach, Ă©tait remerciĂ©e et son contrat non renouvelĂ© Ă quatre jours de son Ă©chĂ©ance : « Jâai dĂ» interrompre toutes mes sĂ©ances et ateliers qui sâadressent Ă des rĂ©fugiĂ©s en grande souffrance, traumatisĂ©s par des viols, des tortures. »
Durant notre entretien, elle reçoit un texto : « Jâai besoin de vous. Quand revenez-vous ? », demande une ancienne patiente, enceinte Ă la suite dâun viol. « Je reçois plein de messages de ce type », explique en pleurant la psychologue.
Autre levier, le groupe joue la carte des Ă©conomies dâĂ©chelle, en particulier au niveau des achats. A Douai (Nord), oĂč SOS a repris en 2015 un Ă©tablissement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes (Ehpad), « on a pu Ă©conomiser 70 000 euros par an grĂące aux tarifs nĂ©gociĂ©s par le groupe », relate ainsi M. Borello. La mĂȘme mĂ©canique devrait permettre dâamĂ©liorer les comptes des quatre #Ehpad que la SNCF doit transfĂ©rer Ă SOS au 1er janvier.
Groupe SOS : un trĂ©sor immobilier Ă©valuĂ© Ă 500 millions dâeuros , Isabelle Rey-Lefebvre
â»https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/05/groupe-sos-un-tresor-immobilier-evalue-a-500-millions-d-euros_5392949_3224.h
Groupe SOS : un trĂ©sor immobilier Ă©valuĂ© Ă 500 millions dâeuros
Certains dirigeants de SOS ont pu racheter au groupe des appartements Ă des prix trĂšs avantageux.
Depuis une trentaine dâannĂ©es, le Groupe SOS sâest constituĂ© un petit empire #immobilier Ă©valuĂ© Ă 500 millions dâeuros. Il repose sur un portefeuille hĂ©tĂ©roclite de 455 #logements_sociaux et trĂšs sociaux principalement situĂ©s Ă Paris, 26 commerces, deux garages, des chĂąteaux, des bureaux Ă Metz, Marseille et Casablanca, et 48 structures du type rĂ©sidences sociales, crĂšches, maisons-relais, foyers de jeunes travailleurs⊠Tout est logĂ© dans Alterna, filiale Ă statut coopĂ©ratif de SOS, dirigĂ©e par FrĂ©dĂ©ric Bailly. « Centraliser lâimmobilier permet de mutualiser des compĂ©tences pour rĂ©aliser des travaux, et de mieux convaincre les banques de nous accorder des prĂȘts », explique Jean-Marc Borello, prĂ©sident du directoire du groupe.
Un trĂ©sor dont les dirigeants de SOS ont parfois su profiter. Câest ainsi quâun bel immeuble en pierre de taille, au cĆur de Paris, destinĂ© initialement Ă du logement trĂšs social, sâest ainsi retrouvĂ© pour moitiĂ© la propriĂ©tĂ© dâEric Teboul, alors gĂ©rant dâAlterna. En juin 2004 et juin 2006, en pleine flambĂ©e des prix, il y a acquis cinq appartements pour 2 500 et 3 000 euros le mĂštre carrĂ©, bien en dessous des prix de marchĂ©. Guy Sebbah, directeur de SOS SolidaritĂ©s, y a, lui, achetĂ©, en 2004, un appartement de 74 mĂštres carrĂ©s au prix de 157 000 euros, quâil a revendu 710 000 euros en 2015. FrĂ©dĂ©ric Bailly, lâactuel gĂ©rant dâAlterna, a pu bĂ©nĂ©ficier en 2004, dans le mĂȘme immeuble, dâun appartement de 47 mĂštres carrĂ©s achetĂ©s 2 143 euros le mĂštre carrĂ©. A lâĂ©poque, le prix moyen dans lâarrondissement sâĂ©tablissait Ă 4 910 euros. Une opĂ©ration similaire a portĂ© sur un appartement dâun immeuble du 18e arrondissement, vendu au directeur de la communication de SOS, Nicolas Froissard.
« Risque de conflit dâintĂ©rĂȘts »
LâAgence nationale de contrĂŽle du logement social, qui a Ă©tudiĂ© lâaffaire, relĂšve : « En dĂ©cidant de vendre Ă des personnes travaillant au sein du Groupe SOS, Alliance ImmobiliĂšre [ancien nom dâAlterna] a Ă©cartĂ© des acheteurs offrant un meilleur prix. Ceci illustre le risque de conflit dâintĂ©rĂȘts dâautant que deux de ces ventes se sont traduites par une moins-value pour Alliance ImmobiliĂšre. » Le groupe se dĂ©fend en affirmant avoir respectĂ© la valeur donnĂ©e par lâadministration des Domaines.
DâoĂč vient le patrimoine dâAlterna ? Il a grandi au fil des acquisitions rĂ©alisĂ©es pour mener Ă bien les projets sociaux et financĂ©es par dâabondantes subventions (36,1 millions dâeuros en 2017), mais aussi de lâintĂ©gration dâassociations. En rejoignant SOS, elles lui transfĂšrent leurs actifs, terrains, bĂątiments, etc. Câest le cas, par exemple, des Ćuvres sociales dâOrmesson et de Villiers, vieille fondation datant du XIXe siĂšcle destinĂ©e Ă lâorigine au soin des tuberculeux, Ă la tĂȘte de deux Ă©tablissements dans le Val-de-Marne, dont une maison dâaccueil de 50 places pour personnes lourdement handicapĂ©es Ă Ormesson-sur-Marne.
La fondation a rejoint SOS en 2010 et son patrimoine immobilier, Ă©valuĂ© Ă 6,5 millions dâeuros, a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă Alterna en juillet 2015 : « TrĂšs vite, nous avons senti lâintĂ©rĂȘt du Groupe SOS pour ce terrain, en plein centre-ville, raconte Jean-Luc Lefeuvre, prĂ©sident du conseil de la vie sociale de lâĂ©tablissement. Depuis quâil a mis la main sur cette propriĂ©tĂ© sans dĂ©bourser un sou, le prĂ©sident de SOS qui nous avait promis de la maintenir et la rĂ©habiliter veut transfĂ©rer lâĂ©tablissement Ă Villiers, dans un nouveau bĂątiment, et vendre le terrain de dâOrmesson, un parc de trois hectares, mitoyen de la mairie ». M. Borello se dĂ©fend : « Nous discutons avec la maire de lâutilisation future de ce terrain, dont la vente financerait tout juste la construction dâun nouveau bĂątiment Ă Villiers. »
MĂ©lange des genres
Alterna vend aussi beaucoup de biens dont elle nâa plus lâusage. Elle a ainsi, entre 2015 et 2017, cĂ©dĂ© dix immeubles Ă la rĂ©gie immobiliĂšre de la ville de Paris, dĂ©gageant de belles plus-values, par exemple de 5,4 millions dâeuros rien quâavec les deux immeubles et trois appartements vendus en 2017. GrĂące Ă ces gains et malgrĂ© une exploitation dĂ©ficitaire, les comptes dâAlterna sont bĂ©nĂ©ficiaires, dâenviron 2 millions dâeuros en 2017, pour un chiffre dâaffaires de 12 millions dâeuros.
Cela permet Ă la sociĂ©tĂ© de transfĂ©rer, chaque annĂ©e, entre 1 et 2 millions dâeuros Ă des entitĂ©s du groupe Ă statut commercial, telles que le Comptoir de lâinnovation, la sociĂ©tĂ© dâĂ©vĂ©nementiel Event It, des incubateurs dâentreprises, la sociĂ©tĂ© de BTP Exigences ou encore la sociĂ©tĂ© holding SOS Participations.
Ce mĂ©lange des genres a le don dâirriter les contrĂŽleurs de lâAncols qui, dans leurs rapports de 2003, 2011 et 2016, critiquent ces mouvements de fonds et lâabsence de comptabilitĂ©s sĂ©parĂ©es sans, toutefois, les sanctionner : « LâactivitĂ© de logement social, qui bĂ©nĂ©ficie dâaides publiques sous forme de subventions et dâexemptions fiscales, ne doit pas permettre le soutien dâautres activitĂ©s mĂȘme sâil sâagit de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral », jugeaient-ils en 2011. « Il faut bien aider au dĂ©marrage de ces entreprises dâinsertion », justifie M. Borello.
Isabelle Rey-Lefebvre
Jean-Marc Borello, lâatout social dâEmmanuel Macron , Patrick Roger, le 17 janvier 2017
Le prĂ©sident de SOS, numĂ©ro un de lâĂ©conomie sociale et solidaire, est lâun des neuf dĂ©lĂ©guĂ©s nationaux du candidat dâEn marche !
Le siĂšge du groupe SOS ne paye pas de mine. NichĂ© au fond dâun passage du quartier de la RĂ©publique, Ă Paris (11e), Ă deux pas du Cirque dâhiver, le lieu nâa rien Ă voir avec ces luxueux bureaux dâaffaires dont le clinquant et le tape-Ă -lâĆil font office de carte de visite. Le hall dâaccueil a des allures de ruche affairĂ©e. Câest le cĆur nĂ©vralgique dâun gĂ©ant de lâĂ©conomie sociale et solidaire, qui regroupe plus de 400 Ă©tablissements, emploie 15 000 salariĂ©s et devrait franchir en 2017 le cap du milliard dâeuros de chiffre dâaffaires.
A peine son visiteur lui a-t-il Ă©tĂ© annoncĂ© que le prĂ©sident fondateur, Jean-Marc Borello, surgit, la main tendue, la poignĂ©e de main ferme. Il revient tout juste dâun dĂ©placement Ă Mayotte, oĂč le groupe gĂšre trois Ă©tablissements, notamment dans le domaine de la protection de lâenfance. En jean et chemise, ce « grand patron » Ă la carrure de rugbyman et Ă lâaccent mĂ©ridional, nĂ© en 1957 Ă Gardanne (Bouches-du-RhĂŽne), ne colle pas aux canons du genre.
Depuis la fin octobre 2016, Emmanuel Macron en a fait un des neuf dĂ©lĂ©guĂ©s nationaux de son mouvement, En marche !, de mĂȘme que Catherine Barbaroux, la prĂ©sidente de lâAdie, premiĂšre association de microcrĂ©dit en France. Ce sont ainsi deux des principaux acteurs de lâĂ©conomie sociale et solidaire, connus pour leurs engagements de longue date aux cĂŽtĂ©s des exclus et leur enracinement Ă gauche, qui figurent dans le cercle rapprochĂ© des « ambassadeurs » du mouvement.
« Je suis irrĂ©ductiblement de gauche »
VoilĂ qui ne cadre guĂšre avec le clichĂ© abondamment reproduit de lâex-banquier dâaffaires de chez Rothschild, estampillĂ© libĂ©ral et vouĂ© aux gĂ©monies par une partie de la gauche. Câest pourtant une des facettes mĂ©connues du personnage, qui en nourrissent la complexitĂ©. « Bien avant En marche !, jâai amenĂ© Emmanuel voir ce qui se passait dans le domaine de lâĂ©conomie sociale et solidaire, il y a quinze ans dĂ©jĂ », raconte Jean-Marc Borello, qui lâa eu comme Ă©lĂšve Ă Sciences Po, oĂč lâancien Ă©ducateur spĂ©cialisĂ© prodiguait des enseignements.
Les deux hommes se sont revus lorsque Emmanuel Macron est devenu ministre de lâĂ©conomie, en aoĂ»t 2014. Le prĂ©sident du groupe SOS avait prĂ©alablement pas mal travaillĂ© sur lâĂ©laboration de la loi de juillet 2014 avec BenoĂźt Hamon, lorsque celui-ci Ă©tait ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă lâĂ©conomie sociale et solidaire. Ils ont alors recommencĂ© Ă travailler ensemble. Et le voilĂ Ă prĂ©sent intĂ©grĂ© dans lâĂ©quipe dâEn marche !
« Macron, câest un vrai bĂ©nĂ©fice pour amener les jeunes Ă rĂ©investir le dĂ©bat politique. Câest franchement une belle histoire, sâenthousiasme Jean-Marc Borello. Câest formidable de repartir sur une aventure comme ça. »
Il avoue avoir toujours Ă affronter le scepticisme dâune partie de son entourage, notamment parmi ceux qui ont suivi sa trajectoire depuis quâil intervenait Ă la fin des annĂ©es 1970 auprĂšs de jeunes dĂ©linquants en rĂ©gion parisienne, aux Ulis (Essonne), avant dâintĂ©grer, aprĂšs lâarrivĂ©e de la gauche au pouvoir, en #1981, la Mission interministĂ©rielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies.
« Je suis irrĂ©ductiblement de gauche et je suis trop vieux pour changer, se dĂ©fend-il. Mais on ne pourra pas faire face aux besoins de solidaritĂ©, qui sont immenses, si on ne crĂ©e pas au prĂ©alable de la richesse. » Cette vision, il la dĂ©veloppe dans un ouvrage Ă paraĂźtre le 19 janvier, au titre en forme dâoxymore, Pour un capitalisme dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral (DĂ©bats publics, 193 p., 18 euros).
« Aller voir tout ce qui fonctionne trĂšs bien »
Quel peut ĂȘtre le rĂŽle de ces dĂ©lĂ©guĂ©s nationaux issus de lâĂ©conomie sociale et solidaire dans lâĂ©laboration du projet dâEmmanuel Macron, outre le fait quâils disposent dâun important rĂ©seau ? « Notre domaine dâintervention, câest la #lutte_contre_les_exclusions, comment gĂ©rer les politiques publiques autour de lâexclusion, du logement, etc., explique Jean-Marc Borello. Je fais remonter les propositions et les demandes du secteur. Il y a des groupes qui travaillent sur le logement, la grande exclusion, lâimmigration, le droit dâasile⊠» Il nâira pas, toutefois, jusquâĂ lever le voile sur ce qui pourrait irriguer les engagements du candidat Macron, que ce dernier devrait prĂ©senter le 4 fĂ©vrier Ă Lyon.
« Nous sommes dans lâidĂ©e dâaller voir tout ce qui fonctionne trĂšs bien et quâon nâa jamais Ă©tĂ© foutu de dĂ©velopper Ă lâĂ©chelle nationale, comment, avec toutes ces initiatives qui ont fait leurs preuves sur le terrain, monter des dispositifs ambitieux, comment faire pour desserrer lâĂ©tau administratif et rĂ©glementaire pour permettre aux gens dâinnover », reprend le patron de SOS.
Il cite en exemple lâexpĂ©rience de Cuisine mode dâemploi(s), crĂ©Ă©e par le chef Thierry Marx pour permettre Ă des jeunes sans qualification ou Ă des chĂŽmeurs de longue durĂ©e dâintĂ©grer les mĂ©tiers de la restauration. Ou encore celle de MozaĂŻk RH, fondĂ©e par SaĂŻd Hammouche pour aider les jeunes diplĂŽmĂ©s des quartiers dĂ©favorisĂ©s Ă intĂ©grer le monde de lâentreprise.
Mauvaise polémique
Et, quand Emmanuel Macron se dĂ©place dans le Pas-de-Calais, rencontre des acteurs locaux intervenant dans le domaine de lâhabitat social ou de la prĂ©caritĂ©, dĂ©crit les consĂ©quences sanitaires de la paupĂ©risation de certains territoires, il parle en connaissance de cause, nourri prĂ©cisĂ©ment par ces expĂ©riences de terrain. Il dĂ©crit une rĂ©alitĂ© qui perdure et, mĂȘme, va en sâaggravant. Cela lui a valu un tombereau de critiques. Une bien mauvaise polĂ©mique, en fait : cette rĂ©alitĂ©, les acteurs de lâĂ©conomie sociale et de la prĂ©vention ne la connaissent que trop bien.
« Il y a un vrai mouvement mondial autour de lâentrepreneuriat social, 40 % des sortants de grandes Ă©coles veulent travailler dans lâĂ©conomie sociale , assure Jean-Marc Borello. LĂ -dessus, Emmanuel Macron est absolument convaincu. » Ses propositions dans ce domaine pourraient contribuer Ă rĂ©Ă©quilibrer lâimage et le corpus programmatique du candidat dâEn marche ! Et aussi exercer un rĂ©el pouvoir de sĂ©duction auprĂšs dâune partie de lâĂ©lectorat jeune â et moins jeune â Ă la recherche de nouveaux modes dâengagement.
]]>Hitler 1933 : pourquoi la presse nâa-t-elle rien voulu savoir ?
â»https://www.franceculture.fr/histoire/hitler-1933-pourquoi-la-presse-na-t-elle-rien-voulu-savoir
â»http://rf.proxycast.org/1488760065392386048/18064-07.10.2018-ITEMA_21839748-0.mp3
Ils Ă©taient 200 correspondants occidentaux en poste Ă Berlin de 1933 Ă 1941, et pourtant bien quâautour dâeux sâabattent les persĂ©cutions sur les #Juifs et les opposants, ils ne seront quâune poignĂ©e Ă alerter lâopinion... Pourquoi le #monde_mĂ©diatique nâa pas compris qui Ă©tait #Hitler ? "Un fail comme celui-ci est forcĂ©ment multi-causes" nous explique Daniel Schneidermann, auteur dâune enquĂȘte titrĂ©e" Berlin, 1933 : la presse internationale face Ă Hitler" aux Ă©ditions du Seuil.
â»http://www.seuil.com/ouvrage/berlin-1933-daniel-schneidermann/9782021369267
« Il faut se souvenir quâĂ lâarrivĂ©e dâHitler en 1933 lâĂ©norme majoritĂ© des #patrons_de_presse : français, britanniques, amĂ©ricains sont avant tout #anti-communistes, la trouille quâils ont câest lâexpansion de la #rĂ©volution_soviĂ©tique en Europe. Donc pour beaucoup dâentre eux Hitler a au moins cet avantage câest quâil va constituer un barrage Ă lâexpansion #communiste. (...) Il y a en tout cas une absence de prĂ©jugĂ© dĂ©favorable. »
#Daniel_Schneidermann, journaliste, crĂ©ateur et animateur de lâĂ©mission, puis du site, " ArrĂȘt sur images
]]>LâAlbanie, nouvel eldorado des Italiens ?
Pendant longtemps, les migrations trans-adriatiques entre Tirana et Rome nâallaient que dans un seul sens, dâest en ouest. Aujourdâhui, le balancier semble se rĂ©Ă©quilibrer. #Patrons, #retraitĂ©s et #Ă©tudiants italiens partent tenter leur chance en Albanie. Reportage.
â»https://www.courrierdesbalkans.fr/Albanie-nouvel-eldorado-Italiens
#Italie #Ă©migration #Albanie #migrations #Ă©migration_italienne #paywall
cc @albertocampiphoto
In Chasing Perfection, Ferruccio Lamborghini Took the Fast Lane - WSJ
â»https://www.wsj.com/articles/in-chasing-perfection-ferruccio-lamborghini-took-the-fast-lane-1527771601
Business leaders who aspire to build revolutionary products usually consult the same handful of case studies: Apple âs iPhone, Nike âs iconic waffle sneaker treads or Pixarâs breakthrough animated films. Along the way, they invest millions in market research, hire large teams of veteran engineers and helicopter-parent the project.
To build the Countach (KOON-tash) (âŠ), Mr. Lamborghini did exactly none of those things. He simply rounded up three precocious 30-somethings, gave them a clean sheet, ordered them to build the maximum car and left them alone.
]]>Usine des pĂątes Cheveux dâAnge : la direction change les clefs, dĂ©monte les machines et disparaĂźt... - 18/05/2018 - ladepeche.fr
â»https://www.ladepeche.fr/article/2018/05/18/2800394-usine-pates-cheveux-ange-direction-change-clefs-demonte-machines-d
Entre temps, un des salariĂ©s a pu revenir sur les lieux mais sa surprise a Ă©tĂ© de taille en pĂ©nĂ©trant son espace de travail : « la moitiĂ© des machines ont Ă©tĂ© dĂ©montĂ©es ou ont disparu ! Je nây croyais pas. On a lâimpression que tout sâeffondre. Et surtout aucune communication de notre direction. » Le sentiment de « trahison » est partagĂ© par la responsable dâĂ©quipe Chantal Lacroix : « Jâai croisĂ© notre directrice espagnole qui mâa juste dit que câĂ©tait pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Depuis plus rien. On a du mal Ă y croire. Surtout en voyant la presse, cette machine fabriquĂ©e Ă Villemur, qui est Ă elle seule le secret de fabrication des Cheveux dâAnge, complĂštement dĂ©montĂ©e et mise sur des palettes. »
]]>« La violence des riches atteint les gens au plus profond de leur esprit et de leur corps » (Monique Pinçon-Charlot, BastaMag)
â»https://portail.bastamag.net/Monique-Pincon-Charlot-La-violence
Câest une forme dâ#esclavage dans la libertĂ©. Chacun est persuadĂ© quâil est libre dâorganiser son destin, dâacheter tel tĂ©lĂ©phone portable, dâemprunter Ă la banque pendant 30 ans pour sâacheter un petit appartement, de regarder nâimporte quelle Ă©mission stupide Ă la tĂ©lĂ©vision. Nous essayons de montrer Ă quel systĂšme totalitaire cette #violence aboutit. Un systĂšme totalitaire qui nâapparaĂźt pas comme tel, qui se renouvelle chaque jour sous le masque de la dĂ©mocratie et des droits de lâhomme. Il est extraordinaire que cette classe, notamment les spĂ©culateurs, ait rĂ©ussi Ă faire passer la #crise financiĂšre de 2008 â une crise financiĂšre Ă lâĂ©tat pur â pour une crise globale. Leur crise, est devenue la crise. Ce nâest pas une crise, mais une phase de la guerre des classes sans merci qui est menĂ©e actuellement par les #riches.
[âŠ]
Câest une #domination dans les tĂȘtes : les gens sont travaillĂ©s en profondeur dans leurs reprĂ©sentations du monde. Cela rend le changement difficile, parce quâon se construit en intĂ©riorisant le social. Ce que vous ĂȘtes, ce que je suis, est le rĂ©sultat de multiples intĂ©riorisations, qui fait que je sais que jâoccupe cette place-lĂ dans la sociĂ©tĂ©. Cette intĂ©riorisation entraĂźne une #servitude involontaire, aggravĂ©e par la phase que nous vivons. Avec le #nĂ©olibĂ©ralisme, une manipulation des esprits, des cerveaux, se met en place via la publicitĂ©, via les mĂ©dias, dont les plus importants appartiennent tous Ă des #patrons du CAC 40.
[âŠ]
Câest pour cela que cette classe est tout le temps mobilisĂ©e : les riches ont sans cesse besoin de lĂ©gitimer leur fortune, lâarbitraire de leurs #richesses et de leur #pouvoir. Ce nâest pas de tout repos ! Ils sont obligĂ©s de se construire en martyrs. Un pervers narcissique, un manipulateur, passe en permanence du statut de bourreau Ă celui de victime, et y croit lui-mĂȘme. Câest ce que fait lâ#oligarchie aujourdâhui, par un renversement du discours Ă©conomique : les riches seraient menacĂ©es par lâ#aviditĂ© dâun peuple dont les coĂ»ts (salaires, cotisations...) deviennent insupportables. On stigmatise le peuple, alors que les dĂ©ficits et la dette sont liĂ©s Ă la baisse des impĂŽts et Ă lâoptimisation fiscale.
]]>Les pratiques obscures de Lactalis | LâHumanitĂ©
â»https://www.humanite.fr/les-pratiques-obscures-de-lactalis-648623
Le géant laitier puissant et discret pressure salariés, producteurs et consommateurs, sans se soucier de la sécurité alimentaire.
Câest lâhistoire dâune petite entreprise familiale de Mayenne devenue, en plusieurs dĂ©cennies, lâun des leaders mondiaux des produits laitiers. Et qui, par ses pratiques, illustre les dĂ©rives de lâindustrialisation de lâagriculture et de lâagroalimentaire.
FondĂ©e en 1933, la petite entreprise Besnier, sise Ă Laval, produit au dĂ©part des camemberts. Dans les annĂ©es 1950, elle se diversifie dans le beurre et la crĂšme fraĂźche, puis le lait, pour devenir aujourdâhui, au fil dâOPA tous azimuts, un des mastodontes du secteur. Au dire de Daniel Jaouen, prĂ©sident du directoire, interrogĂ© dans le quotidien Ouest-France le 23 novembre 2017, le groupe familial, dĂ©tenu par les trois petits-enfants du fondateur, pĂšserait « plus de 18 milliards dâeuros de chiffre dâaffaires, employant 80 000 salariĂ©s dans 90 pays ». On nâen sait guĂšre plus, Lactalis, qui nâest pas cotĂ© en Bourse, refuse de publier ses comptes, prĂ©fĂ©rant payer des amendes plutĂŽt que de dĂ©voiler ses marges⊠Lâapplication de la loi Sapin va toutefois lâobliger Ă les rendre en partie publics, cette annĂ©e. Et lâaffaire du lait infantile contaminĂ© rappelle que le groupe a dĂ©jĂ Ă©tĂ© lâobjet de plusieurs polĂ©miques.
CondamnĂ© pour « fraude sur le lait et publicitĂ© mensongĂšre »
En 2000, Lactalis, qui sâappelait encore Besnier, du nom de son fondateur, a Ă©tĂ© condamnĂ© pour « fraude sur le lait et publicitĂ© mensongĂšre » : lâindustriel coupait son lait avec de lâeau. La fraude portait sur 70 % de la fabrication du groupe. En 2008, la marque Galbani, propriĂ©tĂ© du groupe, est accusĂ©e Ă son tour, avec dâautres marques, de recycler des fromages pĂ©rimĂ©s et de les avoir mis en vente. Une pratique qui lui a permis de gĂ©nĂ©rer quelque 10 millions dâeuros de chiffres dâaffaires. En dĂ©cembre 2012, le Canard enchaĂźnĂ© avait aussi accusĂ© le groupe de vendre du lait stĂ©rilisĂ© UHT pour du lait frais pasteurisĂ©, au prix bien plus Ă©levĂ©. Une fraude dĂ©couverte par la RĂ©pression des fraudes, mais qui avait Ă©tĂ© classĂ©e sans suite en raison dâun vide rĂ©glementaire. En mars 2015, lâentreprise a cette fois Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă une amende de 56,1 millions dâeuros dans lâaffaire dite du « cartel des yaourts » pour entente illicite sur les prix des produits laitiers frais vendus sous marques de distributeurs.
Enfin, depuis le dĂ©but des annĂ©es 2010, le groupe, qui pointe du doigt la « crise de la surproduction laitiĂšre », est rĂ©guliĂšrement la cible des critiques des agriculteurs de la filiĂšre laitiĂšre qui lui reprochent dâacheter le lait Ă un prix trop bas. En 2016, une grande partie des Ă©leveurs de lâOuest ont bloquĂ© le siĂšge, Ă Laval, bien dĂ©cidĂ©s Ă aller au bout de leur action pour obtenir le « juste prix » pour leur production. Ils accusaient le gĂ©ant des produits laitiers de les Ă©trangler avec un prix dâachat passĂ© en deux ans de 36 centimes le litre Ă 26 centimes le litre. Les fournisseurs reprochaient Ă la firme dâĂȘtre un des plus mauvais payeurs de la profession ! Lactalis a fini par cĂ©der, de crainte de voir son image abĂźmĂ©e auprĂšs des consommateurs. Sic !
Bien quâempĂȘtrĂ© dans cette affaire de contamination de son site mayennais, le gĂ©ant laitier poursuit sa course au gigantisme. DĂ©but janvier, il a annoncĂ© sâĂȘtre offert le laitier amĂ©ricain propriĂ©taire de la marque de yaourts traditionnels islandais Siggiâs, qui rencontre un Ă©norme succĂšs auprĂšs des consommateurs amĂ©ricains. Un rachat qui fera de lâentreprise familiale française le numĂ©ro quatre du yaourt Ă marques aux Ătats-Unis.
Ils vont tous se retrouver dans le mĂȘme bain de lait
Avec cette affaire, les distributeurs sont sous la menace dâactions en justice de la part des familles. Selon le Parisien, Leclerc va prochainement faire lâobjet dâune plainte. Une action de groupe aurait Ă©tĂ© lancĂ©e par dix familles contre le groupe Lactalis pour « mise en danger de la vie dâautrui ». « Le fait de poursuivre la vente de produits concernĂ©s par une opĂ©ration de retrait/rappel est susceptible de constituer une tromperie aggravĂ©e, ce qui est un dĂ©lit pĂ©nal », rappelle la DGCCRF. Les concernĂ©s risquent une peine de prison de sept ans et une amende de 750 000 euros.
Alexandra Chaignon
]]>Pointer au chĂŽmage plutĂŽt quâau travail : les combines des multinationales pour couler dĂ©finitivement leurs usines - Basta !
â»https://www.bastamag.net/Pointer-au-chomage-plutot-qu-au-travail-les-combines-des-multinationales-p
Lorsquâelles dĂ©cident de fermer un site, les multinationales ne lĂ©sinent pas sur les moyens. Quitte, dans les cas extrĂȘmes, Ă saboter les machines. La « loi Florange » de 2014 leur impose la recherche dâun repreneur, mais sans obligation de rĂ©sultat. Comme les directions nâont souvent aucune envie de voir sâimplanter un concurrent â ou, pire, de laisser les clĂ©s aux salariĂ©s qui auront crĂ©Ă© leur sociĂ©tĂ© coopĂ©rative â elles usent de tous les stratagĂšmes disponibles pour empĂȘcher une reprise. Combien de sites industriels rentables ferment ainsi chaque annĂ©e ?
]]>« Les nazis nâont rien inventĂ©. Ils ont puisĂ© dans la culture dominante de lâOccident libĂ©ral » â Entretien avec Johann Chapoutot
âșhttp://lvsl.fr/nazis-nont-rien-invente-ont-puise-culture-dominante-de-loccident-liberal-entret
Johann Chapoutot est professeur dâ #histoire Ă lâUniversitĂ© Paris-Sorbonne, spĂ©cialiste de lâ #Allemagne nazie. Il a consacrĂ© de nombreux ouvrages Ă lâĂ©tude de lâidĂ©ologie #nationale-socialiste (La loi du #sang, le #nazisme et lâ #AntiquitĂ©âŠ) traduits en sept langues et rĂ©compensĂ©s par de nombreux prix. Il sâintĂ©resse aux fondements philosophiques, historiques et (pseudo-)scientifiques du nazisme ; il Ă©tudie les moyens par lesquels cette vision du monde a pu devenir hĂ©gĂ©monique en Allemagne Ă partir de 1933. Ses analyses mettent en lumiĂšre certains aspects peu connus de ce phĂ©nomĂšne historique ; nous avons dĂ©cidĂ© de le rencontrer.
[...]
LVSL : Vous mentionnez Ă plusieurs reprises lâimportance du darwinisme social dans la vision du monde nationale-socialiste, ce courant de pensĂ©e selon lequel les individus les plus faibles dâune sociĂ©tĂ© sont destinĂ©s Ă mourir, en vertu de la loi impitoyable de la sĂ©lection naturelle. Ă lâorigine, câĂ©tait une grille de lecture utilisĂ©e par des penseurs #libĂ©raux anglo-amĂ©ricains, destinĂ©e Ă justifier la mortalitĂ© que causait le capitalisme au sein des classes populaires⊠Existe-t-il une continuitĂ© entre ce courant de pensĂ©e, et lâ #eugĂ©nisme racialiste propre au national-socialisme ?
Totalement. Les #nazis sont des gens qui nâinventent rien. Lorsque jâai commencĂ© Ă Ă©tudier le nazisme il y a quinze ans, je lâai fait dans lâidĂ©e quâil Ă©tait un phĂ©nomĂšne monstrueux, malĂ©fique, incomprĂ©hensible, en rupture radicale avec ce qui lâavait prĂ©cĂ©dé⊠Mais quand jâai lu les nazis, jâai dĂ©couvert quâils disent des choses tout Ă fait banales par rapport aux penseurs de leur temps. LâidĂ©e que toute vie est combat est dâune banalitĂ© absolue dans lâ #Europe du XXĂšme siĂšcle. Le #darwinisme_social a Ă©tĂ© introduit en Allemagne par un britannique, #Houston_Stewart_Chamberlain, gendre de #Wagner et mĂ©lomane. Il avait lu #Darwin et surtout les darwinistes sociaux : #Spencer, #Galton⊠En 1897, il rĂ©dige les Fondements du XIXĂšme siĂšcle, un livre qui pose les bases du darwinisme social allemand. Cet ouvrage est la passerelle culturelle entre le darwinisme social anglo-saxon et sa version allemande.
Cette idĂ©e dâune lutte pour la vie, et dâune vie comme zoologie, dâune lutte zoologique pour lâexistence en somme, qui passe par la sĂ©curisation des approvisionnements et de la reproduction, se retrouve partout, singuliĂšrement en Grande-Bretagne et en France ; en effet, le darwinisme social est la thĂ©orie dâune pratique politique â lâordre #capitaliste, et gĂ©opolitique â la #colonisation. Il se trouve quâau XIXĂšme siĂšcle, lâaventure coloniale allemande nâest pas trĂšs importante par rapport Ă ce quâelle est en #France et en #Grande-Bretagne. Elle a donc Ă©tĂ© introduite tardivement dans ce pays, par #Chamberlain. Cette idĂ©e prospĂšre rapidement, se dĂ©veloppe, et nourrit les argumentaires pangermaniques : les Germains sont supĂ©rieurs aux #Slaves comme les #Britanniques le sont aux « #NĂšgres » ; par consĂ©quent, les Germains doivent conquĂ©rir leur espace vital au dĂ©triment des Slaves. Les nazis rĂ©cupĂšrent ces idĂ©es banales radicalisĂ©es par la Grande Guerre. La guerre de 14-18 prouve que les darwinistes sociaux ont raison : tout est guerre, lutte et combat. Les nazis dĂ©cident de faire de cette expĂ©rience une politique : si les Allemands ne veulent pas mourir, ils doivent ĂȘtre rĂ©alistes, et laisser choir lâ #humanisme et lâhumanitarisme. Il faut accepter que toute vie est combat, sous peine de mourir.
Jâirais plus loin que le cadre de votre question. Je trouve que ce darwinisme social se porte trĂšs bien aujourdâhui. Il se retrouve dans des petits tics de la langue qui se veulent bienveillants (« tâes un battant toi« âŠ). Il se retrouve dans la bĂȘtise de certaines personnes que lâon prĂ©tend #philosophes et qui vous parlent des gens qui ne sont rien, des #assistĂ©s, des #fainĂ©ants⊠Si lâon se retrouve au sommet de la sociĂ©tĂ© parce quâon a Ă©tĂ© #banquier, haut fonctionnaire, prĂ©sident de la #RĂ©publique, alors on a tendance Ă croire que câest un #ordre_naturel qui nous a Ă©lu, que lâon est lĂ parce quâon est le meilleur, naturellement ; que lâon sâest affirmĂ© dans la lutte pour la vie, en somme. Cela part dâun manque de luciditĂ© stupĂ©fiant sur la fabrique sociale de la « rĂ©ussite ».
LVSL : Les historiens marxistes mettent lâaccent sur une autre forme de continuitĂ© : la continuitĂ© Ă©conomique et sociale qui existe entre lâordre prĂ©-nazi et le IIIĂšme Reich, câest-Ă -dire la perpĂ©tuation de la domination dâune classe de financiers et dâindustriels sur celle des travailleurs. Que pensez-vous de la thĂšse marxiste classique, qui analyse le fascisme et le nazisme comme « expressions politiques du capitalisme monopolistique » ?
Câest la thĂšse officielle du Komintern Ă partir de 1935. Les membres du Komintern se sentent fautifs, car jusquâalors câest la stratĂ©gie « classe contre classe » qui a prĂ©valu ; elle a abouti Ă ce que les communistes combattent les sociaux-dĂ©mocrates davantage que les nazis. LâarrivĂ©e dâ #Hitler au pouvoir a constituĂ© un vrai choc pour eux. DâoĂč lâabandon de la stratĂ©gie « classe contre classe » au profit de la tactique du « #Fron_Populaire ».
Les #communistes allemands ont Ă©tĂ© traumatisĂ©s par la disparition de la #gauche la plus puissante dâEurope, la gauche allemande. Pour penser ce traumatisme, ils ont Ă©laborĂ© cette hermĂ©neutique, en stricte orthodoxie marxiste, qui consiste Ă dire que le “fascisme” constitue la derniĂšre tentative dâune bourgeoisie aux abois pour se maintenir en position de domination sociale, Ă©conomique, politique, financiĂšre⊠Le « #fascisme » devient un terme gĂ©nĂ©rique qui dĂ©signe tout aussi bien la doctrine de Mussolini que celle des nationaux-socialistes allemands (en Europe de lâEst, on parlait de « deutsche Faschismus« , fascisme allemand), alors que ce nâest pas du tout la mĂȘme chose. Dans sa formulation la plus rĂ©sumĂ©e et la plus dogmatique, cette grille de lecture devient un catĂ©chisme un peu idiot. Cette lecture orthodoxe issue du Komintern est demeurĂ©e celle dâune historiographie de gauche fortement marquĂ©e par lâhistoire sociale, qui nâest pas Ă rejeter, car elle a produit de grands travaux.
La grande industrie allemande et la finance allemande ont Ă©videmment trouvĂ© tout leur intĂ©rĂȘt Ă lâarrivĂ©e des nazis au pouvoir. Les rĂ©percussions de la crise de 1929 sont terribles en Allemagne. LâAllemagne est le pays le plus touchĂ©, parce quâil Ă©tait le mieux intĂ©grĂ© au circuit du capital international ; il a beaucoup souffert de la fuite brutale des capitaux amĂ©ricains. Ă lâĂ©tĂ© 1932, lâAllemagne compte 14 millions de #chĂŽmeurs ; si on prend en compte les chĂŽmeurs non dĂ©clarĂ©s, elle en compte 20 millions. La crise signifie pour les Allemands la famine et la tuberculose. Les nazis ont Ă©tĂ© vus comme les derniers remparts possibles contre une #rĂ©volution bolchĂ©vique. DâoĂč la lettre ouverte de novembre 1932 Ă Hindenburg qui lâappelle Ă nommer Hitler chancelier, signĂ©e par des grands #patrons de lâindustrie et de la banque. Le parti nazi reçoit des soutiens financiers considĂ©rables. Câest grĂące Ă eux quâil peut fournir Ă des centaines de milliers de SA des bottes, des casquettes, des chemises, de la nourriture. Les campagnes Ă©lectorales des nazis coĂ»tent une fortune, notamment du fait de lâorganisation de leurs gigantesques meetings ; Hitler ne cesse de se dĂ©placer en avion, Ă une Ă©poque oĂč lâheure de vol est hors de prix. Les #mĂ©cĂšnes qui financent le parti nazi voient en lui le dernier rempart contre le pĂ©ril rouge. Ils sont gĂątĂ©s, car dâune part les nazis dĂ©truisent de fait la gauche allemande, les syndicats, lâexpression publique ; de lâautre, ils relancent lâĂ©conomie comme personne ne lâavait fait avant eux par la mise en place de grands travaux dâinfrastructure Ă vocation militaire, et par des commandes dâarmement inĂ©dites dans lâhistoire de lâhumanitĂ©. Les commandes dâarmement font travailler le charbon, lâacier, la chimie, les composants Ă©lectriques, le cuir, la fourrure, la mĂ©canique, lâaviationâŠ
Les #industriels savent trĂšs bien que lâEtat allemand ne peut pas financer ce quâil est en train de faire. LâEtat commande des chars, des avions, mais ne paie pas ; il joue un jeu assez complexe et plutĂŽt malin (je vais simplifier, mais le principe est lĂ ). Il paie les industriels en bons Ă intĂ©rĂȘt⊠et leur dĂ©clare que ceux-ci seront versĂ©s grĂące au pillage de lâEurope. Tout le monde est au courant, les industriels au premier rang, parce quâils ne sont pas payĂ©s, ou trĂšs peu : lâheure des comptes va sonner plus tard, quand le Reich aura les moyens dâenvahir lâEurope. Les industriels ont donc Ă©tĂ© les complices et les bĂ©nĂ©ficiaires du Reich.
Ne parlons mĂȘme pas de ce quâest devenue leur activitĂ© aprĂšs 1940. Leurs commandes augmentent, et lâindustrie obtient via Himmler que lâon mette le systĂšme concentrationnaire Ă son service. On en arrive Ă la loi dâairain des salaires de Karl Marx : vous ne rĂ©munĂ©rez la force de travail quâautant que nĂ©cessaire, afin quâelle puisse se renouveler pour se maintenir. La loi dâairain des salaires dans les annĂ©es 1940, câĂ©tait les camps de concentration, câest-Ă -dire lâexploitation jusquâĂ son terme de travailleurs que lâon nâa mĂȘme pas besoin maintenir en vie, parce quâil y avait une telle rotation que si un travailleur mourait en deux jours, un autre le remplaçait aussitĂŽt.
[...]
]]>La rĂ©forme de lâassurance chĂŽmage ou la mise Ă mal du systĂšme social français | Marwen
â»https://marwen-belkaid.com/2017/12/21/la-reforme-de-lassurance-chomage-ou-la-mise-a-mal-du-systeme-social-
Au cours de sa campagne prĂ©sidentielle, Emmanuel Macron avait prĂ©venu : sa volontĂ© est de rĂ©former radicalement le systĂšme du chĂŽmage pour le faire revenir dans le giron de lâEtat. AprĂšs avoir menĂ©, (...) Source : La Plume dâun enfant du siĂšcle
]]>Au moment de nĂ©gocier, les chĂŽmeurs soigneusement Ă©cartĂ©s | LâimprĂ©vu - LâimprĂ©vu
â»https://limprevu.fr/avant-veille/lavant-veille-de-lautomne-2017/les-chomeurs-grands-absents-des-negociations
les dĂ©cisions doivent ĂȘtre prises dans le cadre de « rĂ©unions multilatĂ©rales », et pouvant conduire, sâils le jugent pertinent, « Ă une nĂ©gociation paritaire ». Autrement dit une discussion rĂ©unissant autour dâune mĂȘme table #patrons et #syndicats avec pour consĂ©quence lâajustement des rĂšgles du #chĂŽmage pour les chĂŽmeurs Ă venir⊠et actuels.
Paritaire sur la forme donc, moins sur le fond si lâon met sur le devant de la scĂšne le grand absent des concertations qui ont eu lieu jusquâalors : le âdemandeur dâemploiâ, premier concernĂ© et lâex-cotisant, jamais invitĂ© Ă disserter sur le sujet. Pourtant bien au fait des consĂ©quences du chĂŽmage sur leur mode de vie, leurs Ă©conomies et leur moral, Ă la table des nĂ©gociations, les chĂŽmeurs sont inaudibles. MĂȘme sâil ne lâont pas toujours Ă©tĂ©.
Le mouvement des chĂŽmeurs de lâhiver 1997-1998 Retour sur un « miracle social »
â»https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2001-3-page-371.htm#no3
Le #patronat, « face cachĂ©e du monde social »
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/121117/le-patronat-face-cachee-du-monde-social
CajolĂ© par le pouvoir politique, fantasmĂ© par des bataillons de salariĂ©s, flattĂ© par une sphĂšre mĂ©diatique bĂ©ate devant la figure de lâentrepreneur, le patronat nâen reste pas moins lâune des catĂ©gories les plus hĂ©tĂ©roclites du monde social. Lâouvrage collectif #patrons en #France tente dâen dresser un portrait inĂ©dit.
#entrepreneur #Medef #représentation_patronale #sociologie_du_travail
]]>La vie est trop courte pour sâĂ©piler la chatte
Es-tu un·e fils/fille de pub ?
Mon #corps, mon #genre, ta gueule
Lâ#amour est une construction sociale
Legalize trans
Les tas dâurgence
â-> Vu le 10.09.2017 sur ce quâon appelle lâ"autoroute des vĂ©los" Ă #Grenoble (sur un petit morceau que jâemprunte tous les jours pour aller au bureau).
#graffitis #art_de_rue #street-art
Une pratique politique en entreprise : lâexemple de Gibert Joseph
â»https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/45/1c616370e81a7508eaff014313f6d4.jpg?1491807607
â»https://paris-luttes.info/une-pratique-politique-en-7874
Du 20 au 25 janvier, la librairie parisienne Gibert Joseph, situĂ©e Boulevard Saint Michel a rompu la routine du labeur par une grĂšve contre le licenciement dâun syndicaliste et pour de meilleures conditions de travail. Des gens du collectif de contributeurs/trices de Paris Luttes Info sont allĂ©-es Ă la rencontre de RĂ©my, syndicaliste de la CGT Gibert Joseph.
AprĂšs un premier tour dâhorizon sur le mouvement ponctuel de janvier, quâen est-il du mouvement sur le long terme et de la pratique syndicale Ă Gibert-Joseph ?
@rezo @redac_terains_de
#syndicalisme #luttedesclasses #patrons
Donald Trump isnât mad â heâs the arrogant boss weâve all seen before | Phil McDuff | Opinion | The Guardian
â»https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/feb/16/donald-trump-us-president
Ăa alors, je lâai pensĂ© trĂšs fort, le Guardian lâa Ă©crit. Je voulais exactement dire ça il y a quinze jours. On a tous Ă©tĂ© horifiĂ© par son attitude, mais sa maniĂšre dâĂȘtre mâa maintes fois rappeler des souvenirs. Il se comporte comme un petit ou grand patron un peu sadique, un peu mĂ©galo-narcissique, Ă©ventuellement Ă tendance psychopathe. Câest pas tellement diffĂ©rent de la maniĂšre dont se comportent tous ceux qui ont rĂ©ussi Ă sâaccaparer du pouvoir et de lâargent.
We all have a âterrible bossâ story or 10. My best is from a few years ago when I found myself out near Erbil (before Isis emerged) with a tiny film crew working on an independent Kurdish film. Our director was a fascinating case study in what happens when monumental arrogance and total ignorance combine in one person. He would often call for things like a âmedium wide close upâ â which is not a thing â and then get angry when asked for clarification. On one particularly memorable day, we found ourselves standing on top of a mountain in freezing conditions explaining that the sun was not the moon.
]]>Le porte-parole de Macron : malhonnĂȘte et incompĂ©tent Fakirpresse
Christophe Castaner le maintient sur sa page Facebook : le cabinet du ministre de lâEconomie Emmanuel Macron aurait reçu les salariĂ©s dâEcopla. On dĂ©monte son mensonge, et on dĂ©montre sa nullitĂ©.
â»https://www.youtube.com/watch?v=w4ph8URCDxg
#macron #Christophe_Castaner #Fakir #François_Ruffin #malhonnĂȘtĂ© #arrogance #patrons_voyous
]]>Le #SMIC est en berne, le #CAC_40 est Ă la fĂȘte
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/291216/le-smic-est-en-berne-le-cac-40-est-la-fete
Le Smic est revalorisĂ© Ă compter du 1er janvier, mais seulement du montant rĂ©sultant de lâobligation lĂ©gale. Ă lâinstar de Nicolas Sarkozy, François Hollande a renoncĂ© Ă tout coup de pouce durant son quinquennat. Les rĂ©munĂ©rations des PDG du CAC 40 continuent, elles, de flamber. Deux Ă©volutions qui soulignent les dĂ©rives dâun capitalisme de plus en plus dĂ©rĂ©gulĂ©.
]]>Le #SMIC en berne, le #CAC_40 en fĂȘte
â»https://www.mediapart.fr/journal/france/291216/le-smic-en-berne-le-cac-40-en-fete
Le Smic est revalorisĂ© Ă compter du 1er janvier, mais seulement du montant rĂ©sultant de lâobligation lĂ©gale. Ă lâinstar de Nicolas Sarkozy, François Hollande a renoncĂ© Ă tout coup de pouce durant son quinquennat. Les rĂ©munĂ©rations des PDG du CAC 40 continuent, elles, de flamber. Deux Ă©volutions qui soulignent les dĂ©rives dâun capitalisme de plus en plus dĂ©rĂ©gulĂ©.
]]>Jean-Michel Baylet RĂšgle Ses Comptes Avec « Jazz In Marciac ». | Le Blog Politique
â»http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/midi-pyrenees-politiques-france3/2016/08/06/jean-michel-baylet-regle-ses-comptes-avec-jazz-in-
La friction prend une toute autre dimension : lâargent. Avant dâĂȘtre remplacĂ©e, lâentreprise de Jean-Michel Baylet gĂ©rait la location des emplacements, la sono et la scĂšne. Le business passe Ă la concurrence.
Pour une source, câest clair : « Baylet lance une kabbale contre le Festival car il a perdu du business ». Ces propos reviennent en boucle dans la bouche de nombreuses personnes. Ils sont lourds de sens et de consĂ©quences : « un mauvais papier » pour sanctionner une perte de dĂ©lĂ©gation de service public, cela sâappelle en bon français du « trafic dâinfluence ».
Ce nâest pas la premiĂšre fois que des Ă©lus ou des responsables associatifs se font lâĂ©cho de telles « accusations ». Il faut dire que certaines coĂŻncidences sont troublantes. Des communes (Castelsarrasin et Toulouse par exemple) ont coupĂ©s leurs budgets publicitaires avec le groupe Baylet. Dâun seul coup, les maires de ces villes disparaissent des photos du quotidien rĂ©gional.
]]>Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°22 RĂ©pression anti-syndicale : analyser et riposter
âșhttp://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5907
Documenter les pratiques de rĂ©pression contre les #syndicats et les syndicalistes est un enjeu du combat syndical car les mĂ©dias, exceptĂ© quelques uns comme lâHumanitĂ© ou Bastamag, nâenquĂȘtent pas et [âŠ]
#Abus_patronaux #Répression_syndicale #patrons #répression_antisyndicale #répression_syndicale #syndicalisme_de_lutte
]]>Ce que lisent les #patrons : enquĂȘte sur la culture du #CAC_40
â»https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/080616/ce-que-lisent-les-patrons-enquete-sur-la-culture-du-cac-40
Ce qui distingue aujourdâhui les Ă©lites est dĂ©sormais moins un rĂ©pertoire classique que la capacitĂ© Ă tout assimiler, aussi bien la culture populaire que la culture savante, en naviguant de lâune Ă lâautre. Le hip-hop et lâopĂ©ra. Le rock et le baroque. Les sĂ©ries TV et les sĂ©rigraphies. Quels rapports les patrons du CAC 40 entretiennent-ils avec la culture ? Une enquĂȘte de la Revue du Crieur dont le 4Ăšme numĂ©ro sort le jeudi 9 juin.
#Culture-Idées #Bernard_Arnault #culture_classique #Denis_Kessler #Distinction #François_Pinault #Jean-Baptiste_Rudelle #Jean-Louis_Beffa #lecture #Mathieu_Pigasse #opéra #patronat #Pierre_Bourdieu #Xavier_Niel
]]>Des conseillers PĂŽle emploi traquent les postes dans les entreprises
â»http://www.europe1.fr/economie/des-conseillers-pole-emploi-traquent-les-postes-dans-les-entreprises-2717248
Depuis un an, 4.200 conseillers #PĂŽle_emploi en France passent leurs journĂ©es au contact des entreprises. Ils accompagnent les #patrons vers lâ#embauche.
Jour dâimportance pour PĂŽle Emploi. Mardi matin, lâorganisme prĂ©sente les rĂ©sultat de son enquĂȘte annuelle sur les besoins en main dâoeuvre des #entreprises. Cette enquĂȘte BMO permet chaque annĂ©e de montrer une photographie dĂ©taillĂ©e des projets de recrutement, bassin dâemploi par bassin dâemploi, dans toute la France. En 2016, lâenquĂȘte enseigne notamment que certains secteurs Ă la peine depuis de nombreuses annĂ©es, comme le bĂątiment, redeviennent positifs.
4.200 conseillers en total lien avec les entreprises. Pour identifier le plus tĂŽt possible les besoins de recrutement, PĂŽle Emploi a changĂ© sa façon de travailler. Depuis un an, dans chaque agence, des conseillers dĂ©dient 100% de leur temps Ă la relation avec les entreprises et ne sâoccupent donc plus de lâaccueil des #chĂŽmeurs. 4.200 de ses conseillers « spĂ©ciaux » sont recensĂ©s en France.
PACA, En cas de deux refus dâoffre dâemploi, Estrosi veut (lui aussi) supprimer le #RSA
â»http://www.20minutes.fr/nice/1823971-20160411-cote-azur-cas-deux-refus-offre-emploi-estrosi-veut-aussi-
Paca, Christian Estrosi met la pression sur les chĂŽmeurs et PĂŽle emploi
â»http://www.20minutes.fr/marseille/1824263-20160411-marseille-christian-estrosi-met-pression-chomeurs-pole-em
ECONOMIE Le prĂ©sident de la rĂ©gion PACA a signĂ© lundi une convention de coopĂ©ration avec PĂŽle emploiâŠ
Christian Estrosi, prĂ©sident de la rĂ©gion PACA, et Jean Basseres, directeur gĂ©nĂ©ral de PĂŽle emploi, ont signĂ© lundi une « convention de coopĂ©ration renforcĂ©e » - une premiĂšre en France. Se prĂ©sentant comme un « grand dĂ©fenseur de la fonction publique », Estrosi a rappelĂ© les 12 % de chĂŽmage dans la rĂ©gion, soit 470 000 personnes, et les nouvelles compĂ©tences de la #rĂ©gion contenues dans la loi NOTRe en matiĂšre de #formation et de dĂ©veloppement Ă©conomique. « Il est temps dâessayer ce qui marche », a-t-il dĂ©clarĂ©.
70 % de retour Ă lâemploi
Par cette convention, PĂŽle emploi sâengage dâabord Ă rĂ©aliser un diagnostic exhaustif des besoins des entreprises en matiĂšre dâemploi : main-dâĆuvre, typologie de la demande, niveau des salaires, etc. En fonction de ces besoins et du taux de retour Ă lâemploi, la rĂ©gion dĂ©cidera alors des « orientations » en matiĂšre de formation. Sur ce point, Christian Estrosi a prĂ©venu : pas question de financer des formations dont le taux de retour Ă lâemploi nâatteint pas 70 %. « Sur les 260 millions dâeuros de formation, 48 % seulement permettent un retour Ă lâemploi, a-t-il indiquĂ©. Je considĂšre donc que 48 % des formations sont utiles. Je dis alors aux organismes de formation conventionnĂ©s : sâils nâatteignent pas 70 % de retour Ă lâemploi, nous mettrons Ă terme Ă leur conventionnement ».
Saturer la formation
Un des objectifs de Christian Estrosi est dâatteindre « zĂ©ro inactivitĂ© », ce qui ne veut pas dire un taux de chĂŽmage nul, a-t-il aussitĂŽt prĂ©cisĂ©, mais « lâobligation » pour les demandeurs dâemploi de suivre une activitĂ©, notamment par le biais dâune formation. La convention signĂ©e lundi oblige donc PĂŽle emploi Ă « saturer les places disponibles au sein du programme rĂ©gional de formation ».
Supprimer le RSA
Depuis quâil est Ă©lu, le prĂ©sident de la rĂ©gion PACA ne cesse de sâĂ©mouvoir sur les « 25 000 offres dâemploi non pourvues ». « Cela veut dire quâil y a une faille, une faiblesse quelque part », a-t-il encore commentĂ© lundi. PĂŽle emploi et la rĂ©gion vont donc analyser chaque annĂ©e « les mĂ©tiers sur lesquels la difficultĂ© Ă satisfaire faute de candidatâŠ) afin dâidentifier des actions spĂ©cifiques Ă mettre en Ćuvre ».
Dans lâimmĂ©diat, Estrosi a aussi Ă©mis un « souhait » - plus radical : supprimer le RSA pour les demandeurs dâemploi qui refuseraient deux offres dâemploi « raisonnables », câest-Ă -dire Ă 85 % de leur dernier salaire. Il est temps, selon lui, dâaller vers « plus de comportement vertueux » et dâarrĂȘter « le jeu des #allocations ». Mais pour que ce « souhait » devienne rĂ©alitĂ©, encore faut-il que le gouvernement, le Parlement et les six conseils dĂ©partementaux de la rĂ©gion soient dâaccord.
Une proposition dans les 10 jours
Avec cette convention, PĂŽle emploi sâengage Ă mobiliser ses 400 conseillers de la rĂ©gion sur la « bataille de lâemploi ». ConcrĂštement, ces agents devront « respecter des dĂ©lais resserrĂ©s de traitement » des offres dĂ©posĂ©es par les entreprises. Ils devront, par exemple, contacter lâemployeur « dans les 48 heures maximum aprĂšs rĂ©ception de lâoffre ». Et ils seront tenus de lui faire une proposition « dans les 10 jours maxima ». Ils devront enfin rĂ©aliser un « reporting mensuel » auprĂšs de la rĂ©gion « sur le nombre dâoffres recueillies (âŠ) et les rĂ©sultats des actions entreprises par PĂŽle emploi ».
Jusquâalors, lâoffre raisonnable dâemploi (#ORE), disposition contraignante de la convention Unedic destinĂ©e Ă imposer des bads jobs est restĂ©e "thĂ©orique, peu appliquĂ©e.
DĂ©jĂ en 2011 : Alerte ! PĂŽle emploi commence Ă radier pour refus dâOffre Raisonnable dâEmploi
âșhttp://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5670
Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°20 #grĂšves et #conflits_du_travail en France, un Ă©tat des lieux
â»http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5669
Avec la bataille contre la loi El Khomri, qui vise Ă « assouplir » le code du travail, la grĂšve et les #syndicats se retrouvent Ă nouveau sur le devant de la [âŠ]
#Analyses #Lutte_des_classes_en_Europe #Capitalisme #négociation #patrons #violence
]]>RĂ©fĂ©rendum dâentreprise : la #DĂ©mocratie en trompe lâĆil
â»http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5628
Lâavant-projet de loi El Khomri nâest pas la simple continuation de la politique Ă©conomique et sociale ultralibĂ©rale de François Hollande : il constitue une rupture importante dans le rapport du gouvernement [âŠ]
#Analyses #Essais #Loi_El_Khomry #patrons #référendum_d'entreprise #régressions_sociales #syndicats
]]>A #Londres, les grands #patrons empochent en 1 jour ce que gagne le salarié moyen en 1 an
â»http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/06/outre-manche-les-fat-cats-gagnent-gros-et-tres-vite_4842347_3234.html
Selon le High Pay Centre, un think tank qui milite contre la dérive des hauts #salaires, il ne leur a fallu que vingt-deux heures de travail pour empocher 27 645 livres (37 732 euros), soit le #salaire_moyen que les Britanniques mettent en principe douze mois à gagner.
Lâassociation a donnĂ© un surnom Ă cette journĂ©e : « Fat Cat Tuesday », quâon peut traduire comme le « mardi des gros bonnets ». Chaque annĂ©e, elle cĂ©lĂšbre cette date symbolique « de lâinjuste Ă©cart de revenus » qui rĂšgne selon elle au Royaume-Uni.
[...]
Le calcul nâest pas tout Ă fait exact et fait lâobjet de critiques. LâInstitut Adam Smith estime ainsi quâil sâagit dâune vision de « comptoir de bar ». La #mĂ©thodologie du High Pay Centre est effectivement discutable, comparant une moyenne (pour les patrons) Ă une mĂ©diane (pour les Britanniques moyens). De plus, calculer le revenu exact des directeurs gĂ©nĂ©raux est difficile, une partie leur Ă©tant payĂ©e en #actions et les bonus pouvant fluctuer a posteriori.
Mais lĂ nâest pas la question, rĂ©plique Stefan Stern, le directeur du High Pay Centre. Pour lui, il sâagit dâune journĂ©e symbolique, qui souligne une nouvelle fois lâenvolĂ©e impressionnante des rĂ©munĂ©rations les plus Ă©levĂ©es, alors que le pouvoir dâachat des Britanniques stagne depuis sept ans. En 1998, un grand patron au Royaume-Uni gagnait en moyenne 47 fois le salaire moyen des employĂ©s qui travaillaient dans son entreprise. En 2014, ce ratio avait triplĂ©, pour atteindre⊠148.
]]>â Ils lui ont arrachĂ© sa chemise au manager ?
â Ouais, ils voulaient en dĂ©coudre. (lu sur touiteure)
Air France va porter plainte pour « violences aggravĂ©es » aprĂšs une rĂ©union agitĂ©e
â»http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/05/air-france-confirmerait-2-900-suppressions-d-emplois-lors-d-un-cce-interromp
La situation se tend Ă Air France. Plusieurs centaines de salariĂ©s ont envahi le siĂšge de la sociĂ©tĂ©, interrompant la rĂ©union du comitĂ© central dâentreprise (CCE) extraordinaire. Selon plusieurs sourcs syndicales, la direction venait de confirmer que 2 900 postes Ă©taient menacĂ©s par le nouveau plan de #restructuration, principalement au sol. Un chiffre similaire Ă celui annoncĂ© vendredi en conseil dâadministration.
PrĂšs dâune heure aprĂšs le dĂ©but de la rĂ©union, « plusieurs centaines » de manifestants sont entrĂ©s dans le siĂšge dâAir France aux cris de « De Juniac dĂ©mission » et « On est chez nous ». Le PDG dâAir France, FrĂ©dĂ©ric Gagey, est sorti prĂ©cipitamment, indemne. Mais des #salariĂ©s ont malmenĂ© leur directeur des ressources humaines (#DRH), Xavier Broseta. Sa chemise arrachĂ©e, il sâest enfui de la salle de rĂ©union torse nu, entourĂ© dâun important service dâordre. AprĂšs ces Ă©vĂ©nements, Air France a annoncĂ© le dĂ©pĂŽt dâune plainte pour « violences aggravĂ©es ». Le CCE qui devait reprendre Ă 14 h 30 ne reprendra pas lundi.
Plus de cinq cents personnes avaient commencĂ© Ă manifester Ă 10 heures devant le siĂšge Ă lâappel dâune large intersyndicale intercatĂ©gorielle. « Gagey dĂ©gage », « le plan D ? DĂ©mission de la direction » ou « Valls arbitre vendu ! » pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des salariĂ©s vĂȘtus de leur uniforme. « Direction irresponsable » ou encore « ras-le-bol dâĂȘtre mis les uns contre les autres », criaient certains devant les fenĂȘtres du siĂšge. Trois syndicats (FO, CGT et UNSA) ont Ă©galement appelĂ© les personnels Ă la grĂšve.
2 900 personnes menacées
La mise en Ćuvre du plan « alternatif » au projet de dĂ©veloppement « Perform 2020 » concernerait 300 pilotes, 900 PNC (hĂŽtesses et stewards) et 1 700 personnels au sol, selon elles. La direction avait chiffrĂ© Ă 2 900 postes le sureffectif induit par ce « plan B », vendredi en conseil dâadministration. Mais elle avait alors Ă©voquĂ© 700 postes menacĂ©s chez les PNC et 1 900 au sol.
Le prĂ©sident dâAir France, FrĂ©dĂ©ric Gagey, a Ă©galement confirmĂ© que cinq avions quitteraient la flotte long-courrier en 2016, puis neuf autres en 2017. La compagnie dispose actuellement de 107 avions sur ce rĂ©seau, actuellement dĂ©ficitaire pour moitiĂ©. Air France procĂšdera Ă des rĂ©ductions de frĂ©quences sur 22 lignes en 2016 et Ă une « plus forte saisonnalitĂ© » sur six autres lignes, qui « nâexisteront que lâĂ©tĂ© ou lâhiver par exemple », a rapportĂ© une source syndicale. En 2017, la compagnie fermera par ailleurs cinq lignes, en Inde et en Asie du sud-est, ont indiquĂ© plusieurs sources.
]]>Fat cat pay at fossil fuel companies drives climate crisis â report
â»http://www.theguardian.com/environment/2015/sep/02/fat-cat-pay-at-fossil-fuel-companies-drives-climate-crisis-report
Executives at the 30 biggest publicly held coal, oil and gas companies in the US were paid more than leaders of other major corporations, about 9% higher than the S&P 500 average, the Institute for Policy Studies (IPS) found.
The big pay days extended across the industry to executives of coal companies whose share prices have gone into free fall last year.
The report, âMoney to Burn: How CEO pay is accelerating climate changeâ, argued that such out-size pay packages â inflated by bonuses for expanding reserves â encouraged executives to hunt for oil, coal and gas even though those new fuel sources can not be tapped without triggering dangerous climate change.
]]>Why Rudeness At Work Is So Contagious | Fast Company | Business + Innovation
â»https://www.fastcompany.com/3050075/ask-the-experts/why-rudeness-at-work-is-so-contagious-explained-by-science?partner=rss
(...) when we experience rudeness, our brain dedicates cognitive resources to process the event. In the back of your mind, youâre thinking about the rude encounter. Itâs sucking your attention away from doing other thingsâlike the ones youâre actually paid to do.
Rudeness Is Contagious
(...) workplaces where small doses of incivility are tolerated can develop cultures of rudeness. In other words, people respond to perceived rudeness by being rude themselves.
Rudeness is so contagious because thereâs a mechanism in our brains thatâs switched on when we experience or even witness it. “That part of your brain wakes up and is now scanning your environment for rudeness,”
Je suis plus mitigé sur la conclusion :
Few employers have begun thinking about rudeness as a behavior to be sanctioned, but the more we understand about it, the greater the need becomes to address it like the real issue it is
car lâ“exemple” Ă ne pas suivre vient souvent ⊠dâen haut
#travail #impolitesses #grossiÚretés #insultes #violence_verbale #patrons #santé_mentale
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