• Les minima sociaux dans le viseur de la Cour des comptes
    http://www.rtl.fr/actu/economie/les-minima-sociaux-dans-le-viseur-de-la-cour-des-comptes-7780648787

    Regrouper les #minima_sociaux autour de trois grandes allocations, c’est une proposition de la Cour des comptes pour simplifier le système actuel. En effet, dans un référé rendu public le 26 novembre 2015, la juridiction financière présente cinq observations et recommandations, résultats d’une enquête sur les minima sociaux.

    Les « minima sociaux » sont 9 dispositifs regroupant le revenu de solidarité active (RSA), le revenu de solidarité outre-mer (RSO), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’allocation transitoire de solidarité (ATS), l’allocation temporaire d’attente (ATA), l’allocation veuvage, l’allocation supplémentaire invalidité (ASI), l’allocation adulte handicapé (AAH) et l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA).

    Le coût des minima sociaux s’élèveront à 28 milliards d’euros en 2017

    La #Cour_des_comptes dresse un bilan "insatisfaisant en matière de lutte contre la #pauvreté et de #retour_à_l'emploi". Car les minima sociaux ne permettent pas aux #allocataires de sortir de la situation de pauvreté. Le rapport souligne notamment que le montant du RSA est inférieur au seuil de pauvreté [ça alors !] . Dès lors, la moitié des allocataires restent pauvres « en condition de vie ». Les bénéficiaires des minima sociaux trouvent d’ailleurs très rarement un emploi.

    De plus, le #taux_d'emploi des bénéficiaires des minima sociaux est très faible. Ils sont entre 14% et 17% selon le dispositif. À titre d’exemple, la Cour des comptes révèle que 88% des bénéficiaires du (RSA) perçoivent cette allocation depuis plus d’un an, et 52% d’entre eux depuis plus de trois ans. 

    La Cour des Comptes note aussi que les minima sociaux coûtent de plus en plus cher aux finances publiques . « En l’absence de #réformes, les projections disponibles suggèrent que ce coût devrait encore augmenter au cours des prochaines années pour atteindre 28 milliards d’euros en 2017 », précise le rapport. Les minima sociaux représentent un enjeu budgétaire majeur pour l’État qui se traduit déjà par des difficultés pour les départements, chargés du financement du RSA.

    Regrouper les minima sociaux autour de 3 allocations

    La Cour des comptes a notamment relevé des incohérences entre les dispositifs qui posent un problème d’équité et d’efficacité. Le système devrait permettre une meilleure articulation entre les prestations familiales, les #allocations_logements et l’ensemble des minima sociaux. Cette « gestion complexe pourrait être simplifiée et rendue plus économe », en arrêtant de les financer et de les gérer par des intervenants différents et baisser les coûts administratifs.

    En conclusion, la Cour des comptes propose un regroupement des minima sociaux autour de trois grandes allocations : le RSA, l’AAH et l’ASPA. Ainsi le RSA, constituerait l’allocation de solidarité de droit commun pour toutes les personnes n’ayant pas atteint l’âge légal de départ à la #retraite et dont l’objet serait le soutien au revenu et l’incitation à l’insertion sociale et professionnelle. L’AAH resterait une allocation de soutien au revenu intégrant la prise en compte des difficultés spécifiques liées au handicap . Et l’ASPA, résultant elle-même d’une unification des dispositifs du minimum vieillesse et qui n’appelle pas d’autre réforme que celle de certains paramètres de sa gestion.

    http://www.boursier.com/actualites/economie/la-cour-des-comptes-plaide-pour-une-rationnalisation-des-minimas-sociaux-2

    A l’inefficacité du système actuel, s’ajoute le manque d’#équité, selon la Cour. « D’un dispositif à l’autre, la variabilité des #ressources prises en compte pour liquider les droits des allocataires, des montants garantis et des conditions de majoration des allocations en fonction des configurations familiales, aboutit à une forte dispersion des montants moyens versés », explique-t-elle. Résultat : le dispositif manque de cohérence et de #lisibilité, « qui nuit à son efficacité ». (...)

    la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, [rentière] , rétorque que « chaque minimum social poursuit un ou plusieurs objectifs qui lui sont propres ». Elle rappelle par ailleurs qu’un travail de réforme a déjà été engagé, en particulier avec la #prime_d'activité qui remplacera au 1er janvier 2016 le RSA et la prime pour l’emploi. « Les pistes de #rationalisation plus large du paysage des minima sociaux formulées par la Cour nécessitent une évaluation fine des perdants et des gagnants », conclut la ministre.

    #guerre_aux_pauvres #activation_des_dépenses_passives #emploi #contrôle #austérité #plein_emploi_précaire (vers le)
    Vous êtes #Pauvres soyez #travailleurs_pauvres ou bien...
    #économie_punitive

  • #Islamophobie ou #prolophobie ?, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/BREVILLE/52625
    Très bonne réflexion. J’avais déjà noté l’étrange consensus autour du mépris du cassos

    Fréquemment attaqués par les médias et les dirigeants politiques, les étrangers et les Français musulmans ont peu d’armes pour se défendre dans l’arène publique, ce qui permet au discours raciste de fonctionner à plein régime. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Roms, groupe le plus dépourvu de ressources pour s’opposer aux discours stigmatisants, font l’objet d’attaques plus rudes encore, depuis M. Jean-Marie Le Pen, qui juge leur « présence odorante et urticante », jusqu’à M. Manuel Valls, selon lequel « les Roms ne peuvent pas s’insérer en France, dans leur majorité » et ont donc « vocation à rentrer chez eux ».

    • quant aux roms et gens du voyage : la chronique du prétoire en pqr risque de couter cher aux malins qui voulaient rendre les poules volées : dab , ferrailles , bagnoles et engins , bijoux etc ; d’une autre manière que devient une cause juste quand elle ne l’est plus

    • L’idée que les populations arabe et noire posent un problème inédit dans l’histoire de l’#immigration a progressivement gagné l’ensemble du spectre politique. Elle divise même la #gauche radicale, dont certains courants postulent la singularité des immigrés « postcoloniaux » et de la manière dont ils seraient perçus par les « Blancs ». « Le traitement des populations issues de la colonisation prolonge, sans s’y réduire, la politique coloniale », indique l’appel des Indigènes de la République lancé en 2005. « C’est bien en tant qu’Arabes, que Noirs ou que musulmans que les populations issues des anciennes colonies sont discriminées et stigmatisées (11) », estime Sadri Khiari, l’un des fondateurs du mouvement. Selon lui, la « violence spécifique dont les Noirs et les Arabes sont l’objet ou qu’ils portent dans leur mémoire en tant que descendants de colonisés et émigrés-immigrés (...) détermine des revendications qui n’appartiennent qu’à eux, comme celles relatives aux discriminations raciales, au respect de leurs parents, à l’abrogation de la double peine ou, pour les musulmans, au droit d’avoir des lieux de prière dignes et de porter le voile. En réalité, même lorsque leurs exigences sont identiques à celles de leurs voisins blancs, eh bien elles sont différentes (12) ».

      Ce discours, qui contribue à mettre en #concurrence_des_causes_légitimes (celle des #classes_populaires « blanches » et celle des « #minorités ») en privilégiant ce qui les sépare au détriment de ce qui les rapproche, s’appuie sur un postulat discutable : si les Noirs et les Arabes sont discriminés, est-ce essentiellement en fonction de leur couleur de peau ou bien en tant que #pauvres ? L’exemple des « contrôles au faciès », à l’origine de fréquents affrontements entre jeunes et policiers, éclaire la problématique. En 2007-2008, deux sociologues ont suivi discrètement des patrouilles de police aux abords des stations de métro Gare-du-Nord et Châtelet - Les Halles, à Paris (13). Passant au crible cinq cent vingt-cinq contrôles, ils constatent que les personnes identifiées comme « noires » ou « arabes » ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de risque d’être contrôlées que les Blancs. Mais une autre variable s’avère tout aussi déterminante : l’apparence vestimentaire. Les personnes vêtues d’une « tenue jeune », en particulier celles qui arboraient un « look hip-hop », présentent 11, fois plus de risque d’être contrôlées que celles portant une « tenue de ville » ou « décontractée ». Autrement dit, un « Blanc » avec un survêtement et une casquette — la panoplie de la jeunesse populaire de banlieue — est plus exposé à la répression policière qu’un « Noir » portant un costume et une cravate.

      Evidemment, la frontière entre ces variables n’est pas étanche. La jeunesse d’origine immigrée est nettement surreprésentée dans la population affichant un « look hip-hop ». Les discriminations raciales s’ajoutent aux inégalités sociales pour les renforcer, rendant ces deux problèmes indissociables. Le choix d’insister sur tel ou tel critère — la couleur de peau ou l’appartenance aux classes populaires — est à la fois politique et stratégique. Il participe de la définition des fractures de la société française. Souligner la composante sociale des inégalités permet de combattre l’idée que les populations d’origine maghrébine et africaine constitueraient un problème spécifique, totalement distinct des précédentes vagues migratoires et des classes populaires dans leur ensemble.

  • Contre les frontières, la misère et la guerre, il y a urgence à manifester- assemblée en solidarité avec les migrants:es et les convoqué.e.s par la police suite à la manifestation parisiennne du dimanche 22 novembre (mel reçu)

    Bonjour,

    comme vous le savez sans doute, la #préfecture de paris et le procureur ont décidé de poursuivre 58 personnes pour leur participation à la #manifestation de #solidarité avec les #migrants et migrantes du dimanche 22 novembre.

    Ce soir une centaine de personne se sont réunies au Cicp pour en discuter avec parmi elles une vingtaine de personnes convoquées par la #police (certains avec des convocs posées à midi pour l’après-midi même).
    Un bref texte commun est sorti de la réunion.
    Par ailleurs, nous n’oublions pas que les 1233 #perquisitions_administratives déjà réalisées visent large, et d’abord parmi les #pauvres, les gens de banlieue et les immigrés/es, bien au-delà de la lutte contre les fascistes de Daesh, et que de cela aussi il faudrait parler.

    le communiqué qui suit réaffirme la nécessité de ne pas baisser les bras. La lutte aux côtés des migrants reste notre priorité ? Nous avons aussi évoqué les mobilisations contre la Cop 21.

    On s’est donné RDV jeudi et devant les commissariats où ont lieu les convocs si il y a des mises en gardes à vue suite à cette manif.

    Contre les frontières, la misère et la guerre, il y a urgence à manifester

    Le dimanche 22 novembre, nous nous sommes rassemblé/es à Bastille en solidarité avec les migrants/es.

    Nous sommes partis/es en cortège jusqu’à la place de la République, encadrés/es par un dispositif policier censé nous empêcher de manifester.

    Dès lundi, la préfecture a annoncé avoir identifié 58 personnes. Mardi, plusieurs personnes ont reçu des convocations pour le jour même.

    Nous ne sommes pas dupes que tout cela n’a qu’un but : empêcher les mobilisations prévues dans le cadre de la COP21 et les manifestations de soutien avec les migrants et migrantes à qui tous les gouvernements européens livrent une guerre sans merci.

    Au-delà de savoir si les personnes convoquées répondront ou pas aux convocations, nous continuerons à exprimer notre solidarité avec celles et ceux qui chaque jour subissent la violence des flics, le racisme et la misère.

    Prochains RDV dans la rue :

    • Manifestations des lycéens et étudiants contre la COP21 : jeudi 26 novembre et vendredi 27 novembre à 11 heures, place de la Nation.

    • Rassemblement pour le droit à manifester : jeudi 26 novembre à 18 heures, place de la République.

    • Manifestation contre les frontières et pour la liberté de circulation : dimanche 6 décembre à 15 heures, place de la Bastille.

    L’assemblée en solidarité avec les migrants/es et les convoqués/es

  • Où sont les féministes mainstream ? (Océane Rosemarie)
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/05/ou-sont-les-feministes-mainstream_1411495?xtor=rss-450

    J’étais à cette marche en tant qu’alliée certes, mais aussi parce que je suis concernée : je refuse de vivre dans une société injuste, où le racisme d’Etat s’exprime quotidiennement au travers de ces abus policiers, de l’arbitraire judiciaire et carcéral. Beaucoup de gens « de gauche » m’ont reproché d’avoir signé l’appel et d’y avoir participé. Ce serait une initiative « communautariste », « identitaire », ou encore « dangereuse ». Ah bon ?

    Ce n’est pas ce que j’ai vu samedi. Ce que j’ai vu ce sont des femmes et des hommes affirmant leur dignité et dénonçant les discriminations structurelles qui les touchent. Une mère m’a expliqué s’être engagée auprès de la BAN (Brigade antinégrophobie) quand elle a eu son fils. Parce qu’elle a peur pour lui. Qu’elle se sente, elle, dans une certaine insécurité passait encore, m’a-t-elle dit, mais imaginer que son fils puisse subir ça, qu’il puisse se faire courser par des flics pour rien, que sa vie soit en danger pour rien, ça non elle ne pouvait pas le supporter. Qu’on m’explique ce qu’il y a de « communautariste » dans cette démarche.

    • Ce qu’il y a de communautariste c’est que les mêmes qui organisent cette marche (je ne parle pas des individus qui y vont sur le seul texte d’appel mais pas en creusant l’info sur les appelants) n’iront pas à une marche qui parlerait d’autres ségrégations, comme l’antisémitisme (pour ne citer que ça).
      Pour ne citer que ça, déjà quand Ilan Halimi a été torturé avant d’être tué uniquement parce qu’il était juif(https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_gang_des_barbares), la, petite, manif qui a suivi n’avait que des juifs dans ses rangs.
      Il n’y avait ni les grands médiatiques qui défendraient le vivre ensemble, ni les personnes qui disent aujourd’hui défendre le non-racisme.
      Ce n’est qu’un exemple, tout comme la femme citée n’est qu’un exemple.
      Tout le monde peut être contre le racisme, contre la pollution, pour la paix, mais il faut regarder qui appelle et leur histoire.
      Ça s’appelle de la politique citoyenne.

    • Peut-être parce que dans cette petite manif, il y avait (pas que mais entre autre, et non des moindres) des participants qui promeuvent (et contribuent) directement à des oppressions structurelles, et qui le revendiquent (notamment en ce qui concerne Israël). Je ne pense pas que les orgas qui étaient à la marche pour la dignité aient envie de marcher aux côtés de ça.

      Tandis qu’à la marche pour la dignité, que je sache, il n’y avait pas d’organisations officiellement oppressantes. Et c’est d’ailleurs sûrement pour ça que LÀ, il avait aussi des juifs, mais pas n’importe lesquels (UJFP + les Juifs et Juives Révolutionnaires, entre autre).

    • Le passage central : "A tous les gens de gauche, voici ce que je voudrais dire : je suis blanche, lesbienne, bourgeoise, féministe, militante des droits LGBT, j’ai été à la marche de la Dignité et je déplore l’absence de toutes les féministes dites « intersectionnelles » et de toutes celles et ceux qui partagent mes combats. A ces gens, je voudrais poser une simple question : Quand il s’est agi d’aller marcher le 11 janvier avec une pancarte « Je suis Charlie », vous êtes passés outre la présence de certains dictateurs ou de personnalités de la droite française… par ce que la « liberté d’expression » et le deuil national étaient plus importants que ça et qu’il fallait à tout prix être rassemblés autour de valeurs communes, malgré les divergences sur de multiples sujets. Alors sincèrement, pourquoi, quand il s’agit de soutenir ici aussi des familles de victimes, de combattre un racisme systémique, d’exiger que notre système judiciaire, carcéral et policier soit le même pour tous, pourquoi tout d’un coup la présence de « signataires louches » pour cet l’appel vous gêne-t-elle ? Comment justifiez-vous ces différences de traitement ?"

    • @perline j’avais pas le temps.

      Donc. Il n’y a pas grand chose de commun entre un tragique fait-divers antisémite et la manifestationen réaction à ce meurtre et une manifestation préparée depuis des mois, en réaction à une violence systémique d’État.

      Dans le cas d’I.Halimi, l’État fait le travail pour lequel on le délègue, enquête, et écarte de la société les petites frappes antisémites de merde. Il y a une forme de justice qui s’opère.

      Quand tu regardes en détail les histoires des personnes victimes de violences policières, on ne peut pas dire que la justice s’exprime dans toute sa splendeur. Je dis donc tu t’égares en comparant des manifestations qui ne portent absolument pas sur les même termes, même si les deux relèvent de la lutte contre le racisme. Après le meurtre du jeune homme, il y a eu des manifestations dans toute la France. Sur le mode de l’indignation, qui par ailleurs ne nous avance pas vraiment en terme de lutte contre l’antisémitisme et de formulation politique de cette lutte et de la convergence anti-raciste sur tous les fronts du moment et ils sont nombreux.

      Je ne vois pas ce qui te permet de dire ici, que les appelant à la marche de la dignité n’appeleraient pas à une marche de type de celles qui ont suivi le meurtre d’I.Halimi. Nombre des associations en tête de cortège n’existaient pas à l’époque car elles émanent d’un renouveau militant en provenance des quartiers populaires. Certaines associations ne manifesteraient pas au côté du CRIF, d’autres oui, c’est un procès d’intention que tu fais là.

      Un amalgame à l’emporte-pièce bien dans la tendance actuelle à toujours vouloir diviser sur la question de l’antisémitisme les mouvements antiracistes et amalgamer mouvements issus des « banlieues » et autres quartiers populaires et antisémitisme, à cause d’un soutien ouvert ou diffus à la cause palestinienne. C’est en ça que tu t’égares, selon moi.

  • Les plus grandes fortunes d’Afrique francophone subsaharienne sont… - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20151105-grandes-fortunes-afrique-francophone-subsaharienne-entreprise-affaires/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    Dans son édition de novembre 2015, le magazine américain Forbes vient de publier le premier classement des personnes les plus riches en Afrique francophone subsaharienne. Une partie du continent absente dans le classement annuel consacré aux plus grandes fortunes du monde. Ce premier classement du genre dresse une liste de 24 personnes créditées de plus de 200 millions de dollars.

    #afrique #riches #pauvres #richesse #pauvreté #millionnaires

  • La vraie couverture maladie des plus précaires | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/societe/la-vraie-couverture-maladie-des-plus-precaires-201510271230-00002398.ht

    Des étrangers et des #pauvres profiteurs du système de protection sociale français ? Pas vraiment. Alors que la grande majorité des personnes précaires ont en théorie droit à une couverture maladie, elles ne sont qu’une petite minorité à avoir des #droits effectivement ouverts. C’est ce que montre – une fois de plus – le dernier rapport de l’observatoire de l’accès aux droits et aux #soins de l’association #Médecins_du_Monde, réalisé à partir de données recueillies dans les centres d’accueil, de soins et d’orientation (CASO) de l’ONG, qui reçoit chaque année entre 25 000 et 30 000 personnes. Parmi elles, 95 % d’#étrangers.

  • A Toulouse, la manifestation des avocats dispersée par des gaz lacrymogènes - ToulÉco
    http://www.touleco.fr/A-Toulouse-la-manifestation-des-avocats-dispersee-par-des-gazs,17569

    Les avocats du barreau de Toulouse sont désormais en grève totale, et l’assemblée générale qui doit décider des suites du mouvement a été avancée à ce vendredi 23 octobre. Sans doute pour poursuivre la grève générale instaurée ce jeudi. A l’origine, les avocats toulousains protestaient contre la réforme de la loi sur l’aide juridictionnelle, et contre les brutalités policières à l’encontre de leurs confrères de Lille. Mais la manifestation des robes noirs a tourné court. Les CRS sont intervenus pour disperser les avocats, avec des matraques et du gaz lacrymogènes.

    L’avocat Julien Brel n’en revient toujours pas : « Nous étions en train de manifester pacifiquement, quand les CRS sont intervenus pour faire passer un fourgon pénitentiaire », raconte-t-il. « J’ai été jeté à terre à deux reprises, et des CRS ont donné des coups de matraque dans les côtes et les jambes pour nous faire tomber. Ça c’est terminé par du gazage. » Accompagné de plusieurs de ses confrères, Me Brel a l’intention de porter plainte. Il dénonce le comportement belliqueux des forces de l’ordre. « Il était acquis que le blocage se terminerait à 16 heures. Dès lors, je ne vois pas l’intérêt d’avoir recours à la force, d’autant que certains policiers ont été très violents ».

    Les avocats comptent demander des explications au parquet de Toulouse, tout en restant concentré sur leurs revendications. « Nous attendons que le gouvernement cesse de diminuer les conditions d’accès au droit et la rémunération des avocats sur l’aide juridictionnelle, et qu’il cesse de nous envoyer les CRS… », conclut Julien Brel.

    #violence_policière #grève #crs #avocats

    • Cette grève est dans diverses villes l’occasion pour des avocats de faire l’expérience de la #répression en première personne, certains découvrent que le boulot des flics, c’est de cogner. Encore ne s’agit-il que d’un échantillon : des coups de matraques, mais pas de membres cassés (comme ce fut cas hier à Paris lorsque les migrants virés du lycée Jean Quarré ont essayé d’occuper un nouveau local, comme c’est le cas tous les jours dans bien des situations ordinaires), l’usage de gazeuses à main mais pas de tirs tendus ou en cloche, pas de taser, pas de flash ball, pas de cannons à eau et pas de garde à vue, isolées ou nombreuses, pas de comparutions immédiates.

      Marrant aussi de voir que c’est l’un des seuls alibis humanos de ce gvt qui crâme. Taubira elle est gentille, tout le monde sait ça, mais il se trouve que pour ce qui est des #pauvres et de l’#aide_juridictionnelle, c’est Bercy qui décide.

      Le réformisme constitutif de ces professions défenderesses par nature de l’état de droit a ainsi peut-être une chance de gagner en consistance, malgré l’absence de tensions révolutionnaires.

      Tandis que tous les efforts sont faits pour cliver toujours plus le populaire (on va sucrer de l’APL pour loger des migrants, ont il par exemple osé dire...), ça (et non plus on ?) gouverne comme si d’éventuelles formes de déloyauté d’une partie de ces classes moyennes - socle imaginaire de nos démocratie apaisées - était moins anticipée, assez peu gérée préventivement.

      #ministère_de_l'autorité_publique

  • Inégalités et pauvreté : l’effet solitude - Olivier Galland, Telos
    http://www.telos-eu.com/fr/societe/inegalites-et-pauvrete-leffet-solitude.html

    Les inégalités sont généralement pensées comme étant liées à la position professionnelle : en haut les dirigeants d’entreprises ou les traders, en bas les ouvriers ou les petits employés, au milieu les cadres moyens et techniciens. Cette vision stratificationniste des inégalités conserve bien sûr sa valeur, les inégalités de #revenu entre catégories socioprofessionnelles ou entre salariés et détenteurs de patrimoine et de capitaux restent une question centrale. Pourtant de nouvelles lignes de fracture apparaissent dans la société, qui ne sont plus seulement indexés sur la position professionnelle. Parmi ces nouveaux facteurs de risque, partiellement indépendants du statut social, le développement de la #vie_solitaire tient une place importante. 

    Aujourd’hui en France, d’après le recensement de 2011, 34% des ménages sont constitués d’une seule personne. Dans le nord de l’Europe, ces situations sont encore plus fréquentes : les « #singletons » forment entre 40 et 45% de l’ensemble des foyers ! Mais ce phénomène se développe dans le monde entier. Aux ménages d’une personne stricto sensu, on peut ajouter les familles monoparentales (surtout constituées de femmes vivant avec un ou plusieurs enfants), qui représentent 8,5% des foyers français.

    La progression de la vie solitaire a été spectaculaire : la part des Français concernés (c’est-à-dire vivant dans un ménage de ce type) a plus que doublé de 1975 à 2012 (passant de 8% à 19%). Les #familles_monoparentales étaient quasiment inexistantes en 1975, 8% des Français y vivent dorénavant. Au total, nettement plus d’un quart des Français sont concernés par ces situations. C’est donc loin d’être un phénomène marginal.

    Il y a bien sûr une assez grande #hétérogénéité dans les populations qu’elles touchent. Tous ceux qui vivent seuls ne connaissent pas la #précarité, ni forcément la solitude entendue comme une raréfaction des liens sociaux. Les étudiants, par exemple, qui vivent souvent seuls (40% sont dans ce cas), sont le plus souvent entourés et très fortement aidés matériellement et affectivement par leur famille. Ils ont aussi souvent une vie sociale intense.

    En réalité deux phénomènes ont surtout favorisé le développement de la vie solitaire et contribué à en faire un nouveau problème social : la hausse de la divortialité et le vieillissement démographique associé à la mortalité différentielle des hommes et des femmes. La première cause est bien connue et explique en grande partie qu’un nombre important d’hommes et de femmes dans la force de l’âge vivent seuls (avec ou sans enfants). Si la vie en solo touche les deux sexes, hommes et femmes ne sont pas égaux devant elle. Au début de la maturité (entre 30 et 40 ans) ils sont certes touchés également (20%). Mais progressivement, à mesure qu’elles avancent en âge, les femmes sont de plus en plus surreprésentées dans le contingent des personnes seules. Sans doute les hommes, même relativement âgés, ont-ils plus de facilités à reformer un couple, éventuellement avec des femmes plus jeunes.

    Par ailleurs, en se séparant, les femmes conservent le plus souvent la garde des enfants et il est fréquent alors que leur situation économique devienne précaire. Le taux de #pauvreté des enfants vivant dans une famille monoparentale est de 40%. Autre chiffre spectaculaire : en 2014 28% des allocataires du #RSA sont des personnes seules avec une ou des personnes à charge (le plus souvent des enfants) dont 92% sont des femmes. Parmi les allocataires du RSA socle la proportion de personnes seules avec enfant(s) est encore plus élevée : 34%. Mais les effets délétères de la vie solitaire ne concernent pas que les femmes vivant avec un ou plusieurs enfants : pour preuve 40% des mêmes allocataires du RSA sont des personnes seules sans enfants dont 64% d’hommes. Au total 68% des allocataires du RSA vivent seuls (86% des allocataires du RSA socle) contre seulement 24% de l’ensemble des personnes de 18 à 64 ans ! Il n’est pas besoin de beaucoup d’autres démonstrations pour montrer le lien entre la vie solitaire et la pauvreté. (...)

    On peut légitimement se demander comment une personne seule (si elle n’a pas fraudé dans sa déclaration bien sûr) peut vivre avec 500 euros par mois. Quant aux jeunes sans ressources, ils étaient jusqu’à peu totalement exclus du dispositif. ...

    ...il faudrait aller vers une uniformisation et une individualisation du système d’#allocations de solidarité, voire vers une allocation sociale unique qui diminuerait les coûts bureaucratiques et les #fraudes et assurerait un #revenu décent _aux plus #pauvres_ .

    #bureaucratie #contrôle #tri_des_pauvres

  • Quand les riches vivent dix ans de plus que les pauvres d’une même ville (ou 6 à 20 ans de moins parmi les pauvres, selon les villes et les choix de modes de calcul).
    http://www.latribune.fr/economie/international/esperance-de-vie-quand-l-ecart-depasse-les-dix-ans-entre-riches-et-pauvres

    Une étude de la ville de New York rapporte que les habitants de Brownsville vivent onze ans de moins qu’à Wall Street. Des écarts d’#espérance_de_vie entre #riches et #pauvres qui peuvent atteindre et même dépasser les vingts ans dans d’autres villes.
    Des statistiques qui font froid dans le dos. Les habitants d’un quartier très pauvre de Brooklyn vivent 11 ans de moins en moyenne que ceux qui habitent près de Wall Street à 15 kilomètres de là, selon des statistiques publiées par la ville, dévoilées mercredi 14 octobre. Ainsi, une personne vivant dans le quartier de Brownsville à Brooklyn a une espérance de vie de 74,1 ans contre 85,4 ans dans le coin financier de Manhattan.

    « Les problèmes de santé ont tendance à se concentrer dans les secteurs où habitent les gens de couleur, et où de nombreux habitants vivent dans la #pauvreté. [...] C’est injuste et évitable », a déclaré la commissaire à la Santé de New York Mary Bassett.
    La population du quartier de Brownsville enregistre des taux plus élevés d’obésité (32%) et de maladies respiratoires.

    28 ans de différence à Glasgow
    On reste toutefois loin du cas extrême de la ville écossaise de Glasgow. L’Organisation mondiale de la santé rapportait que l’espérance de vie des hommes du quartier de Calton à la naissance grimpe à 54 ans, quand celle du quartier huppé de Lenzie atteint les 82 ans. Deux zones séparées de treize kilomètres. A noter toutefois que l’étude la plus récente sur ce cas est datée de 2008. Elle expliquait que cela est dû avant tout aux inégalités sanitaires qui sont « le fruit des circonstances dans lesquelles les gens grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie ».

    Toujours dans le monde anglo-saxon, James Cheshire et Oliver O’Brien, deux chercheurs de l’University College London, avaient établi au point une carte du métro londonien. Entre Vauxhall et Oxford Circus séparés par quatre stations, l’écart d’espérance de vie atteignait quasiment vingt ans.

    Un cadre vit 6,3 ans de plus qu’un ouvrier en France
    Plus largement, des études ont également été publiées plus largement dans certains pays. En Angleterre, un rapport du bureau national des statistiques publié en mars, estimait que les hommes les plus pauvres (décile inférieur) vivaient neuf ans de moins que les plus riches (décile supérieur).

    En France, la dernière étude sur la question date de 2011. Elle pointait l’écart d’espérance de vie, entre les hommes cadres (82,2 ans) et les ouvriers (75,9 ans).

    #capitalisme_létal

  • Manuel Valls a rejeté la demande de l’Assemblée des #départements de France (ADF) d’une compensation par l’État de hausse de la hausse des #dépenses du Revenu de solidarité active (#RSA). Des « mesures d’urgence » seront toutefois prises. avec une #carte : Combien de foyers touchent le RSA dans votre département
    http://www.rtl.fr/actu/economie/carte-interactive-combien-de-foyers-touchent-le-rsa-dans-votre-departement-77800

    « Le Premier ministre a estimé que tous les éléments nécessaires pour poser de façon objective et partagée les termes du débat sur la recentralisation éventuelle du RSA n’étaient pas réunis à ce jour », indique Matignon dans un communiqué. Manuel Valls ne ferme toutefois pas complètement la porte, en annonçant une prochaine mission confiée à un parlementaire, « dans le cadre d’une réflexion plus vaste que le gouvernement souhaite conduire sur la politique de solidarité et la gestion des minimas sociaux dans notre pays ». La condition fixée par Matignon pour envisager une « éventuelle » recentralisation est de bien « déterminer en commun les conditions financières », avec notamment un retour dans le giron de l’État de l’"intégralité des ressources" des départements consacrées au RSA. (...)
    Selon les termes même de Matignon, « une quarantaine de départements peuvent être considérés comme fragiles » financièrement et la situation « d’un petit nombre de départements » est jugée « préoccupante ».

    Un groupe de travail afin de réfléchir aux évolutions du RSA

    La création de ce groupe de travail confirme l’engagement pris par le Premier ministre à l’occasion du Congrès de l’ADF à Pau l’année dernière. Il avait alors annoncé la « réunion d’un groupe de travail afin de réfléchir aux évolutions du RSA socle, de son mode de gestion et de son articulation avec les autres #allocations » dans le cadre d’une #réforme globale concernant les #minimas_sociaux.

    Il y a la réforme rampante, la réforme globale, bref, on programme dne mettre plein la tronche aux #pauvres par tous les moyens nécessaires.

    RSA, APL, minimum vieillesse... Ce qui pourrait changer dans les prestations sociales
    http://www.rtl.fr/actu/economie/rsa-apl-minimum-vieillesse-ce-qui-pourrait-changer-dans-les-prestations-sociales

    En modifiant la date de revalorisation des prestations sociales ainsi que leur mode de calcul, l’État pourrait économiser 500 millions d’euros. (...)

    Une seule et unique date pour les revalorisations sociales : le 1er... avril.

    Actuellement, les revalorisations sont basées sur l’#inflation prévue pour l’année à venir. Une méthode qui oblige l’État à réévaluer ces revalorisations et à calculer les « trop-perçus » d’aides l’année suivante. Un fonctionnement qui exclut de fait le RSA et les aides au logement, deux prestations non soumises au correctif.

    L’inflation pour 2015 a été estimée à 0,9%, entraînant une hausse des prestations d’autant, mais a été ramenée à 0% par la suite, explique Metronews. Une méthode qui entraîne donc un décalage, l’inflation restant très régulièrement inférieure aux prévisions. C’est pourquoi l’État souhaite dorénavant baser les revalorisations des prestations sociales sur les douze derniers mois écoulés. Une évolution qui permettrait notamment au gouvernement d’éviter la hausse annoncée de l’inflation en 2016.

    C’est dit.

  • Le remède à la #crise et au #chômage : la chasse au #fraudeurs du #RSA ! - de quoi j’me mêle - Saint-Pierre du Vauvray
    http://www.saintpierre-express.fr/le-remede-a-la-crise-et-au-chomage-la-chasse-au-fraudeurs-du-rsa

    Une vidéo qui vaut son pesant de cacahuètes : le jeune maire très républicain de Gisors, Alexandre Rassaërt, nous fait un pastiche du discours de Chirac sur le voisin de palier, “le bruit et l’odeur”… On en rit ou pas. 25 ans après, les ficelles fonctionnent-elles encore ?
    On attend des preuves de ces assertions. “C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon“. Pour l’instant, le mur n’a pas l’air bien solide, voire ressemble à un gouffre.

    http://www.dailymotion.com/video/x38xf70_le-remede-a-la-crise-et-au-chomage-dans-l-eure-la-chasse-au-fra

  • « La prochaine fois, le feu », Retour sur les émeutes
    de Baltimore de 2015, par #Curtis_Price | jef klak
    http://jefklak.org/?p=2496

    Le 19 avril 2015, à Baltimore, Freddie Gray, Africain-Américain de 25 ans, meurt suite à de lourdes blessures perpétrées par la #police lors d’une arrestation musclée. S’ensuit alors plusieurs jours d’#émeutes et de pillages dans les quartiers #pauvres de la ville, tandis que l’élite gouvernante noire de Baltimore décrète un couvre-feu et appelle la Garde nationale pour rétablir l’ordre. Corruption de la police, infiltration des gangs dans les institutions publiques, ou encore désagrégation du tissu social des quartiers pauvres, Curtis Price, travailleur social initiateur de #Street_Voice, journal de rue gratuit écrit par les marginaux de Baltimore dans les années 1990, détaille les différents ressorts de cette explosion sociale sans précédant depuis les émeutes de Los Angeles de 1992.

  • “ La crainte d’une « concurrence » entre #pauvres “, Le Monde

    #Réfugiés versus #SDF : cette «  #concurrence  » commence à inquiéter associations et élus. Alors que la mobilisation s’organise pour l’accueil des Syriens – réception des maires volontaires samedi 12 septembre Place Beauvau, réunion des préfets de Seine-Saint-Denis pour l’organisation des lieux d’#accueil jeudi –, un doute s’est immiscé parmi les acteurs qui sont en première ligne. Cet élan solidaire ne cache-t-il pas un choix entre les « bons-réfugiés-fuyant-la-guerre » et les autres sans-abri ? Pourquoi l’Etat met-il en scène une solidarité en direction des seuls réfugiés ?

    « 20 000 places trouvées en deux semaines ! Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? »

    L’hébergement des sans-abri est dans une phase critique depuis le début de la crise économique. Les centres d’appel sont saturés, les lieux d’hébergement débordés, et les nuitées en hôtel en constante augmentation dans plusieurs départements. La situation est même devenue dramatique en Ile-de-France : seule une personne sur deux appelant le Samu social, au 115, se voit offrir une solution pour la nuit.

    C’est peu dire que la soudaine capacité de l’Etat à trouver en quelques jours des lieux d’accueil a laissé les équipes perplexes. Solidaires et heureuses de l’élan mais profondément désarçonnées. « Il y a un vrai agacement de constater que, quand les politiques veulent ouvrir des centres, on y arrive très vite. 20 000 places trouvées en deux semaines ! Pourquoi ne l’ont-elles pas été avant ? », s’interroge Florent Gueguen, directeur de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars).

    Dans les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (#CHRS) parisiens comme au #115, c’est la même incompréhension. « Nos salariés ne s’expliquent pas pourquoi cette énergie, cette solidarité n’étaient pas là pour répondre à la montée du nombre de sans-abri. La crainte d’une concurrence entre nos publics est montée très vite », souligne Christine Laconde, directrice du SAMU social de Paris.
    «  Et nous, pourquoi on n’a rien ?  »

    Des rumeurs ont ainsi circulé au lendemain de l’évacuation du campement de La Chapelle, à Paris, en juin : on aurait mis à la rue des familles logées à l’hôtel pour y héberger les migrants évacués. Il a fallu tout de suite démentir pour désamorcer la grogne. « Entre cette incompréhension et la crainte de ne pas avoir un dispositif suffisant pour l’hiver, on a un cocktail explosif », déplore Mme Laconde.
    Sur le campement d’Austerlitz, quelques jours avant son évacuation, jeudi, l’inquiétude des quelques SDF installés au milieu des Soudanais s’exprimait ouvertement. Ils avaient compris qu’ils n’étaient pas concernés par le plan d’hébergement pour les réfugiés. « Et nous, pourquoi on n’a rien ? », demandait ainsi un jeune aux agents de la ville. « Ils se sentent abandonnés, doublement punis. C’est compliqué d’expliquer que les réfugiés syriens ont droit à un abri tout de suite. Y compris parmi les travailleurs sociaux », raconte Dominique Bordin, chargé de la mission SDF de la Ville de Paris.

    En mettant en scène leur engagement, en relayant les élans de solidarité citoyenne, les autorités semblent hiérarchiser et ainsi organiser la concurrence entre pauvres. « C’est quand même curieux, ce traitement des priorités en fonction de l’actualité médiatique ! Les sans-abri à la rue depuis des mois ressentent une profonde injustice », prévient Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL. Derrière, les travailleurs sociaux savent combien le discours de l’extrême droite prospère sur la concurrence entre les sans-abri français et les réfugiés étrangers. Le FN ne s’est pas privé de dénoncer l’abandon des « SDF de souche » au profit des « clandestins ». Quand bien même 40 % des appels au 115 proviennent d’étrangers extracommunautaires.
    «  Les gens sont à fleur de peau  »

    La concurrence des places fait aussi des remous dans les municipalités volontaires pour accueillir les déplacés. De nombreux élus ont d’ailleurs fait attention, tout en affichant leur solidarité, à réclamer l’aide de l’Etat pour l’organiser. Ils n’ont pas fait de propositions trop concrètes de lieux vacants, mais plutôt annoncé leur disponibilité. Les rares qui s’y sont essayé ont dû essuyer des reproches. Pierre Aldeguer, maire sans étiquette de Champcueil, petite commune de l’Essonne où l’Etat a décidé de rouvrir un bâtiment hospitalier, a eu droit à quelques rebuffades. « “On ne va pas accueillir toute la merde du monde”, m’ont dit certains très proches de la droite extrême. Mais ils restent minoritaires », raconte l’élu.

    Stéphane Peu (PCF), adjoint au maire de Saint-Denis, banlieue pauvre du « 93 » qui a proposé ses centres de vacances, a vu plusieurs demandeurs de HLM s’inquiéter d’une éventuelle priorité donnée aux réfugiés : « On n’a pas eu de refus de solidarité, à quelques rares exceptions près – comme ce mail me disant : “Je suis désolé de ne pas avoir traversé la Méditerranée sur un rafiot mais ça fait dix ans que j’attends.” On a une telle crise du logement en Ile-de-France que les gens sont à fleur de peau. » Jean-Luc Laurent (MRC), au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), rapporte des réflexions identiques. En Ile-de-France, quelque 315 000 premières #demandes demeurent non satisfaites.

    Pour faire face à cette peur, il faut créer des lieux propres à l’accueil des réfugiés, soulignent les élus. Et expliquer. « Il faut parler avec la population, dire que les réfugiés vont rester. C’est dur parfois, mais, si on ne le fait pas, on va au-devant d’une catastrophe », insiste Bernard Gérard, maire (LR) de Marcq-en-Barœul, dans le Nord. « La France peut accueillir des centaines de milliers de gens. On l’a bien fait pour les 500 000 exilés espagnols en 1939 ! Mais ça suppose de le dire. Et que les élus n’aient pas peur », assure Yvon Robert (PS), à Rouen. A Lille et Marseille, des députés socialistes ont d’ores et déjà organisé des réunions d’information.

    Sylvia Zappi, 19/9/15, Le Monde

    • C’est plus ou moins pareil partout :
      http://seenthis.net/messages/122129

      Les revenus des mendiants sont arrivés au niveau de 20% des montants d’avant.

      Vor einigen Monaten ging das mit den neuen Verkäufern los, auch Kaufmann spricht von »Rumänen«. Anstatt zwei oder vier Ausgaben, wie sie die meisten bei ihr einkaufen, holen sie sich morgens gleich 20 oder 30 Zeitungen, erzählt sie. Nachmittags kommen sie wieder und holen den zweiten Schwung. »Die sind ziemlich gut organisiert. Wenn einer krank ist, kommt der nächste und stellt sich vor den Supermarkt. Leute wie Tom sind da eher Einzelgänger.« Und wenn einer wie Tom auf seinem langjährigen Stammplatz besteht? »Dann gibt›s öfter auch mal aufs Maul.‹«

      Le matin les nouveaux vendeurs « roumains » viennent chercher les journaux par gros paquets et se réaprovisionnent l’après-midi. C’est un commerce aux tâches partagées avec ses coursiers et ses vendeurs. Ils n’hésitent pas de « casser la geule » aux mendiants déjà sur place pour obtenir les meilleurs endroits de vente.

      Bref les conditions crées par le pouvoir en place mettent en situation de concurrence les démunis. Seule solution : Il faut organiser la solidarité te la résistance.

    • @Klaus ça me parait un peu différent toutefois car ici c’est l’état qui fabrique de la concurrence en raréfiant l’hébergement et en organisant le tri. Mettre en scène une guerre de tous contre tous reste l’une des meilleures manières de légitimer l’action de l’état, seul « garant » possible de la paix...

      Il s’agit d’exacerber toutes les contradictions « secondaires » possibles parmi les prolos de façon à étouffer la contradiction principale (qui décide ?, eh bien c’est l’économie, le mérite, etc.)

      La déclaration de Jospin en 1998 me parait un exemple séminal de cette politique. Alors qu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation dune ampleur sans précédent de chômeurs et de précaires pour une hausse substantielle des minima et alors chômage, pour une levée de l’interdiction du RMI aux moins de 25 ans, Jospin avait déclaré « préférer une société de travail à l’assistance ». Outre la disqualification de toute solidarité (si ce n’est au nom du travail qui rend digne...), il s’agissait de "défendre le Smicard et les autres "travailleurs pauvres contre ces parasites d’assistés.

      Pour revenir au thème de ce post, une suite où des assos comme « Aurore » qui gèrent de l’hébergement dans des conditions de caserne plaident pour leurs budgets, sous couverts de droits humains.

      Réfugiés, migrants, sans-abri : refuser la concurrence entre les précaires, par Le Collectif des Associations Unies (pas moins...)
      http://www.liberation.fr/debats/2015/09/23/refugies-migrants-sans-abri-refuser-la-concurrence-entre-les-precaires_13

      Les inquiétudes qu’expriment les travailleurs sociaux, les bénévoles, parfois les personnes en situation de précarité elles-mêmes, face aux risques de concurrence entre « pauvres » sont donc compréhensibles. Mais nous entendons ici et là qu’avant d’aider ceux qui arrivent, il faut d’abord aider ceux qui sont déjà là, voire ceux qui sont nés ici. Ce positionnement est dangereux et contraire à la dignité humaine et aux droits fondamentaux. Notre pays, 6e puissance économique mondiale, peut – et doit – tendre la main à toutes les personnes à la rue, quelle que soit leur situation administrative. L’accueil inconditionnel des personnes en situation de détresse, inscrit dans les textes de notre République, interdit le tri des personnes en fonction de leur statut ou de leur nationalité. Ce principe intangible guide depuis des décennies l’action des associations de lutte contre l’exclusion. Le remettre en cause serait une grave menace à notre pacte social, une entorse aux valeurs républicaines de solidarité et de fraternité.

      C’est surtout au manque de moyens que sont confrontées les associations pour garantir cet accueil et donner à tous des perspectives de relogement, d’insertion voire d’intégration. L’annonce par le Premier ministre, devant le Parlement le 16 septembre, d’une enveloppe financière supplémentaire dédiée tant à l’accueil de réfugiés qu’à l’hébergement d’urgence de tous les sans-abri est un signe positif. Il importe cependant que les réponses soient à la hauteur des besoins, et qu’un vaste plan d’ensemble soit anticipé, de manière à éviter l’ouverture de structures sous la pression de l’actualité sans réelle prise en compte de l’ensemble des besoins dans la durée.

    • Je suis assez d’accord avec Klaus, un deuxième exemple à Berlin. Pour financer l’accueil des réfugiés-migrants certaines associations ont appelés les citoyens de Berlin à collecter les bouteilles consignées et reverser l’agent de la collecte.
      Les bouteilles consignées sont une source de revenus pour certains retraités et chômeurs et concernent une population de plus en plus jeune. On arrive à des situations complètement incompréhensibles pour les gens qui sont aux minimas sociaux.

  • The Unequal Access to Fortress Paris: Different Gate Typologies for Poor and Wealthy Municipalities | THE FUNAMBULIST MAGAZINE

    http://thefunambulist.net/2015/09/16/the-unequal-access-to-fortress-paris-different-gate-typologies-for-p

    signalé en direct par l’excellente @isskein

    Continuing the current series about Paris and its banlieues (suburbs), here is a new map illustrating why I call the Paris municipality (only a fifth of the total Parisian population), “Fortress Paris.” The “Boulevard Périphérique” that surrounds Paris is a 35-kilometer long highway that, to a few exceptions (mainly the two forests of Boulogne and Vincennes), mark the separation between the Paris municipality and suburban municipalities. Such a wide gap built in 1954 creates a “canyon” (see a past article about urban highways as canyons) that recalls its former function of fortifications. In fact, the same route was formerly used by fortified walls supposed to defend Paris against foreign armies. Built between 1841 and 1844, following a decision of the infamous Adolphe Thiers who will order the slaughter of the Paris Commune thirty years later (see the many past articles), the walls were finally destroyed after the First World War and the liminal land of Paris remained relatively empty until the 1950s.

    #urban_matter #riches #pauvres #paris #murs #frontières #inégalités #discrimination

  • #États-Unis : les rémunérations vertigineuses des patrons en lumière
    http://multinationales.org/Etats-Unis-les-remunerations-vertigineuses-des-patrons-en-pleine-lu

    204 : c’est l’écart moyen entre la rémunération des patrons des grandes entreprises américaines et le salaire de leurs employés. Dans certaines firmes, cet écart dépasse un rapport de 1 à 1000. L’administration américaine vient d’introduire de nouvelles obligations de #transparence à ce sujet : à partir de 2017, les entreprises devront révéler dans leur rapport annuel le ratio entre le salaire des dirigeants et le revenu médian de leurs employés. #Novethic présente les résultats d’une étude réalisée par le (...)

    Actualités

    / Novethic, États-Unis, #dirigeants_d'entreprises, #salaires, #démocratie_dans_l'entreprise, transparence, investissement socialement responsable (...)

    #investissement_socialement_responsable_ISR_
    « http://www.novethic.fr/isr-et-rse/actualite-de-la-rse/isr-rse/ces-patrons-americains-qui-gagnent-204-fois-plus-que-leurs-salaries-143573. »

  • C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! A propos de la révolte de l’automne 2005
    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/09/PIERROT/13948

    Dell’Umbria retrace, dans ce pamphlet percutant, l’histoire idéologique des grands ensembles. Il montre comment se sont construits, depuis le XIXe siècle, ces espaces anonymes, volontairement pensés comme des bulles privées « pour salariés domestiqués ». Une série de clivages achèvent le morcellement des solidarités : Français contre étrangers, jeunes contre vieux, salariés contre chômeurs. Le portrait est sévère : banalisation des états d’exception, « tolérance zéro », violences policières et clientélisme. Les associations subventionnées sont devenues les marionnettes de l’ordre municipal. La gauche erre, se présente comme le dernier rempart avant le fascisme et finit par psalmodier des positions de principe. Elle n’offre pourtant comme programme qu’une version particulière de la #criminalisation des #pauvres.

    Revenant sur les récupérations de la « marche des beurs » et des mouvements d’ouvriers immigrés, l’auteur raconte l’échec de la convergence des luttes antiraciste et sociale. Il fustige enfin tous les discours monolithiques, de l’islam aux complaintes républicaines, et analyse l’importance des drogues dans le maintien de la paix sociale.

    ALÈSSI DELL’UMBRIA (PART.I) : « LE DISCOURS IDÉOLOGIQUE RÉPUBLICAIN A ANESTHÉSIÉ TOUTE CULTURE DE LA RÉVOLTE »
    http://www.article11.info/?Alessi-Dell-Umbria-part-I-Le

    POSTFACE À L’ÉDITION CASTILLANE DE "C’EST DE LA RACAILLE ? EH BIEN, J’EN SUIS !"
    https://infokiosques.net/spip.php?article786

    #racaille est ici utilisé le plus souvent de façon antiphrastique pour désigner des dominants, il m’a semblé nécessaire d’en revenir au sens littéral, là où le terme désigne non pas les tenants ou les bénéficiaires de l’ordre social actuel mais bien le populaire et l’ingouvernable.

    • Outre l’intérêt du livre, je réagissais à l’emploi de #racaille par @kassem, emploi qui a le don de m’agacer... Quand la presse cause de patron #voyou, c’est n’est pas seulement la réitération de voyou (des désignés comme tels par la police, les moralistes, les juges, le PCF, la presse) comme insulte, c’est aussi un blanc seing aux entreprises "normales et au Code civil (garantissant la propriété privée). Un travail de #police.

      Pour ce qui est du soulèvement de 2005, on peut lire un autre point de vue que celui défendu par #Alèssi_Dell'Umbria, là aussi sans moraline :

      Entre expérience et expérimentation, une politique qui ne porte toujours pas le nom de politique
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3284

    • Au sens actuel racaille est devenu synonyme de parasite violent, or ceux qui parasitent le plus les ressources communes et ceux qui exercent la plus forte violence ne sont pas les plus souvent montrés du doigt dans le discours ambiant, bien au contraire, c’est pourquoi il convient de les désigner par un terme adéquat pour contribuer humblement à recadrer un peu les représentations associées.

    • M’enfin... qui est le « parasite violent » ? Celui qui dit « la racaille on va la dégager au Karcher » ou celui qui tient les murs de sa téci ? C’est un concours ? Racaille désigne les #classes_dangereuses, je veux bien que l’on tienne les oligarques pour telles mais pour le dire, il faudra d’autres mots que racaille voyou et délinquant. La #loi, c’est eux. Cette manière de saucissonner le #populaire entre les « citoyens » salariés responsables c’est-à-dire respectueux de l’ordre social et les #déviants, c’est eux.

    • pour le dire, il faudra d’autres mots que racaille voyou et délinquant

      je trouve plus judicieux d’utiliser précisément ces termes-là, dans leur acception actuelle, en les orientant vers ceux à qui cette acception actuelle correspond de façon plus réelle qu’imaginaire, pour justement bousculer l’imaginaire en question.

    • C’est une question de grammaire politique, il me semble que le renversement du stigmate soit on se plante (c’est vous les « méchants » comme le bêle le citoyen indigné,ce pseudopode de l’état), soit ça marche comme ça :

      – Le pdt du Tribunal : Quelle est votre profession ?
      Blanqui : prolétaire.

      – Travail, Famille, Patrie ?
      Pédé.

      – Chômeur = victime, indigne.
      Fier d’être précaire.

      #moraline partout #communisme nulle part.

    • pour « Racaille » j’ai vu que c’etait une insulte contre les categories pauvres. Ca veut dire « Péj. Partie du peuple la plus pauvre, considérée comme la plus méprisable »
      Ca viens de « rascer » qui veut dire racler et de « aille » qui est un suffixe pejoratif.
      http://seenthis.net/messages/400764#message400940

      sachant ca, c’est pas un synonyme de voyous ou bandit et je ne l’utiliserais plus. Dire « les politiciens racailles, ou les racailles en col blanc » ca me semble innaproprié.

    • Merci @alaingresh de réparer cet oubli !

      La Canaille, 1863, Paroles : Alexis Bouvier ; Musique : Joseph Darcier ; Editeur : Vieillot. Cette chanson a été rendue célèbre par la Commune de Paris en 1871.
      https://fr.wikisource.org/wiki/La_Canaille

      Dans la vieille cité française
      Existe une race de fer,
      Dont l’âme comme une fournaise
      A de son feu bronzé la chair.
      Tous ses fils naissent sur la paille,
      Pour palais, ils n’ont qu’un taudis.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Ce n’est pas le pilier du bagne ;
      C’est l’honnête homme dont la main
      Par la plume ou le marteau gagne,
      En suant, son morceau de pain.
      C’est le père, enfin, qui travaille
      Les jours et quelquefois les nuits.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      C’est l’artiste, c’est le bohème
      Qui, sans souper, rime rêveur
      Un sonnet à celle qu’il aime,
      Trompant l’estomac par le cœur.
      C’est à crédit qu’il fait ripaille,
      Qu’il loge et qu’il a des habits.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      C’est l’homme à la face terreuse,
      Au corps maigre, à l’œil de hibou,
      Au bras de fer à main nerveuse
      Qui sortant d’on ne sait pas où,
      Toujours avec esprit vous raille,
      Se riant de votre mépris.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      C’est l’enfant que la destinée
      Force à rejeter ses haillons,
      Quand sonne sa vingtième année,
      Pour entrer dans nos bataillons.
      Chair à canon de la bataille,
      Toujours il succombe sans cris…
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Ils fredonnaient la Marseillaise,
      Nos pères, les vieux vagabonds,
      Attaquant en quatre-vingt-treize
      Les bastilles dont les canons
      Défendaient la vieille muraille !
      Que de trembleurs ont dit depuis :
      « C’est la canaille ! »
      Eh bien ! j’en suis !

      Les uns travaillent par la plume,
      Le front dégarni de cheveux.
      Les autres martèlent l’enclume,
      Et se soûlent pour être heureux ;
      Car la misère, en sa tenaille,
      Fait saigner leurs flancs amaigris...
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Enfin, c’est une armée immense,
      Vêtue en haillons, en sabots.
      Mais qu’aujourd’hui la vieille France
      Les appelle sous ses drapeaux,
      On les verra dans la mitraille,
      Ils feront dire aux ennemis :
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Une belle version, celle de Marc Ogeret sur le disque Autour de La Commune.

      11 novembre 2005 : Nicolas Sarkozy continue de vilipender "racailles et voyous"
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2005/11/11/nicolas-sarkozy-persiste-et-signe-contre-les-racailles_709112_3224.html#t4LK

      « Ce sont des voyous, des racailles, je persiste et je signe », a déclaré Nicolas Sarkozy, jeudi soir sur France 2, lors d’une émission spéciale « A vous de juger » consacrée à la crise des banlieues, retrouvant le ton très offensif abandonné ces derniers jours. Et le ministre de l’intérieur entend bien en débarrasser le pays au nom des « braves gens qui veulent avoir la paix ».

      comme disait l’autre, les brav’s gens n’aiment pas que
      L’on suive une autre route qu’eux…

      Qui faut-il être pour fait mine de retourner l’insulte à l’envoyeur au lieu de l’endosser ?
      Pour un député socialiste, Nicolas Sarkozy est « une racaille d’Etat »
      http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/03/19/25002-20140319ARTFIG00049-pour-un-depute-socialiste-nicolas-sarkozy-est-une

      Ce terme désigne
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Racaille

      Les individus dont le rôle social se limite à la petite délinquance. La racaille est ainsi un terme utilisé pour souligner la non-adhésion[réf. nécessaire] aux normes en vigueur dans la société. On parle de « la racaille de la société » pour désigner une frange non intégrée, dont les valeurs sociales ne s’accordent pas avec celle de la majorité, ou à laquelle la société refuse d’accorder un statut plein et entier de « partie du tout ».
      Un groupe méprisable, souvent faisant partie des plus pauvres de la population [réf. nécessaire]. Ayant pour certains un sens socio-économique, pour d’autres un sens plus socio-culturel, cette définition se référant à « une masse méprisable » ne reconnaît pas de distinction individuelle, son utilisation est donc invariable au singulier féminin : « La racaille » ; parfois couplée à un partitif : « de la racaille ». (...)
      Dans la « langue des cités », le terme désigne les voyous et membres des bandes criminelles, mais sans connotation d’exclusion ou de mépris . Au contraire, il désigne plutôt ceux dont la réputation inspire la crainte ou le respect. (...) Cependant cet usage ne peut s’appliquer qu’entre personnes issues de ces quartiers, et les mêmes qui en feraient un titre honorifique dans ces quartiers peuvent se sentir insultés s’ils sont qualifiés ainsi par des personnes extérieures.

    • en fait ca veut dire « voyou ou bandit des classes pauvres » même aujourd’hui en fait. Dire que la FNSEA, les politiciens, les flics, les cols blancs, les patrons... sont des racailles ca me semble pas terrible et perso je prefere abandonner l’utilisation du mot racaille comme je prefere abandonner les insultes sexistes et racistes je laisse aussi les classistes qui méprisent les categories pauvres.

    • renversant : celui qui s’plaint : à éliminer ! la commune ? la catastrophe ! dont une perche de secours ne réussit à se dégager qu’en 86 avec les lois sur l’enseignement .

    • @koldobika Je l’ai toujours entendu associé à des « jeunes de banlieu » et pas pour des délinquants de classes sociales moyenne et elevé. Et l’utilisation mediatique qu’en font les politiques est sur le sens originel puisque ils ne disent pas que Keviel est une racaille par exemple. Avant de faire la recherche je croyait que ca venait du rat, et j’aimais pas non plus cette animalisation et j’aimais pas ce mot mais maintenant que je connait l’etymologie et la definition exacte je ne l’aime pas plus. Après pour le fait de ne plus l’utilisé je ne parle que pour moi, par rapport à mon approche de l’utilisation des insultes. Et je trouve un peu dommage de ne pas faire des insultes nouvelles pour cibler les délinquants en col blancs. #bourgeaille, #politicaille par exemple ou j’aime bien #bankster

    • Merci @koldobika je trouve rigolo de faire des nouvelles insultes pour renversé la domination. Les insultes actuel sont faites par le #patriarKKKapitalistoKKKolonialisme et s’attaque aux populations discriminées. Ici les classes sociales pauvres avec racaille. Les insultes sexuels sont misogynes, homophobe, c’est à dire andro et hétérocentrés. Les insultes raciales ne sont pas contre les blancs mais toujours contre les populations racisées. Les insultes attaquent aussi aux personnes atteintes de handicapes et non aux autres etc.

    • " « En politique, le choix des mots est évidemment essentiel. Je l’ai dit, en France, tous les citoyens sont les filles et les fils de la République. Il n’y a pas de catégorie de Français. Il n’y a que des citoyens libres et égaux en droit. Et quand une personne commet un délit ou un crime, c’est un délinquant ou c’est un criminel. C’est la loi qui le dit. Ce sont ces termes qu’il faut employer. C’est cela la République. »

      L’étymologie du terme racaille n’est pas clairement définie.

      Pour Auguste Brachet, dans son dictionnaire étymologique,[1] la terminologie s’appuie sur le diminutif du radical rac qui est d’origine germanique (racker en allemand pour désigner un « équarrisseur ») et dont on trouve une trace dans le vieil anglais rack utilisé pour désigner un « chien“[2]. Racaille serait un mot formé sur le même principe que canaille qui dérive indirectement du latin canis (‘chien’) et que l’on propose souvent en synonyme.

      Pour Albert Dauzat, dans dictionnaire étymologique[3], ce serait une forme normano-picarde qui aurait la même racine que l’ancien français rasche ou rache (‘ teigne ’) du latin vulgarisé rasicare (‘ gratter ’). Ainsi trouverait-on une trace de ce terme dans le provençal rascar (‘ racler ’) ou raca (‘ rosse ’, ‘ chien ’), et même dans la Bible sous la forme raca (Mathieu, 5, 22 : ‘ Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ’) où il tient lieu d’insulte.

      Racaille n’a donc pas une étymologie basée sur l’italien Razza, qui a donné ‘ race ’ en français, bien que certaines utilisations de ce terme entretiennent volontairement ou accidentellement une confusion sur l’identité du groupe qu’il stigmatise.

      L’utilisation du terme pour désigner des individus et non plus des groupes (se caractérisant dans son utilisation par la pluralité du terme) semble avoir suivi un cheminement populaire récent.

      Si on fait abstraction de la similitude phonétique entre race et racaille, le problème de la portée reste entier car les définitions que l’on donne du mot racaille nous renseignent peu, voire pas du tout, sur les groupes d’individus ou les individus qu’il entend qualifier"

      la langue des Gaulois ne manque pas de nuances pour préciser la profondeur de son ressentiment :
      racaille,
      canaille,
      fripouille,
      populace,
      vermine,
      tourbe,
      rebut,
      pègre,
      maraud,
      lie,
      crapule,
      bas-fond,
      raclure,
      plèbe,
      meute,
      gredin,
      filou,
      faquin,
      ramas,
      crevure,
      ordure,

      ... et bien sûr : sauvageons.

  • Un cabinet de dentiste ambulant pour #soigner les plus démunis
    http://www.lemonde.fr/acces-aux-soins/article/2015/07/31/le-bus-social-dentaire-lutte-toujours-contre-l-exclusion-sanitaire_4706468_1

    Allongée dans le fauteuil dentaire, sous la lumière blafarde des néons, Fadhila s’abandonne aux mains du docteur Rivierez ; elle semble oublier le sifflement de la turbine et le bourdonnement du bac stérilisateur. Le visage de la jeune demandeuse d’asile est doux, innocent presque, ceint par un voile noir qui descend jusque sur son front. En se relevant, elle palpe sa joue encore engourdie par l’anesthésie, stupéfaite que cette sensation ne lui arrache plus un cri de douleur. Elle murmure d’une voix étouffée, à peine audible : « Ça fait longtemps qu’on ne s’était pas occupé de moi » .

    Sans papiers ni couverture sociale, Fadhila n’aurait jamais osé franchir la porte d’un service d’urgence à l’hôpital. Mais la douleur était devenue telle… C’est un copain du 115 qui lui a parlé du « Bus social dentaire ».

    Unique en son genre, ce cabinet dentaire itinérant sillonne Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis depuis presque vingt ans pour offrir des soins dentaires, souvent d’urgence, aux plus démunis. « Tout ce que je vois ici, je ne l’avais jamais vu en vingt ans de pratique en cabinet libéral, confie Jean-Albert Rivierez, 85 ans, chirurgien-dentiste bénévole et vice-président de l’association humanitaire. Nous recevons des personnes en grande détresse sociale, sanitaire, ou mentale ». (...)
    ...Katia s’assure que sa patiente a bien compris comment constituer son dossier pour obtenir l’#AME, à laquelle elle est éligible. « La plupart de nos patients, parce qu’ils sont en situation irrégulière, ignorent qu’ils ont des #droits médicaux, mais aussi sociaux, regrette la coordinatrice sociale. En marge des soins, notre mission est donc de les réorienter vers des structures sociales fixes et, dans la mesure du possible, vers le circuit général de soin. »

    #accès_aux_soins #accès_aux_droits #hors_les_murs #précarité

    • Les #sans-dents ne sortent pas d’HEC.

      Les #sans-abri surexposés au risque dentaire
      Selon une étude sur l’accès aux soins bucco-dentaires des Français réalisée par l’IFOP, pas moins de 35 % des Français ont déjà renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières.
      Mais c’est chez les personnes les plus #pauvres que la situation est la plus préoccupante. Selon le rapport de l’Observatoire de l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France de Médecins du monde, les personnes soignées dans les centres d’accueil de soins et d’orientation (CASO) de l’ONG en France souffrent, par exemple, de 3,1 caries en moyenne, contre 1,2 dans la population générale adulte française.
      Cet état de santé bucco-dentaire est particulièrement dégradé pour les personnes à la rue ou en habitat précaire. Une étude menée en 2014 auprès des consultants des sept plus gros CASO de Médecins du monde a montré que plus d’un tiers (38,3 %) des personnes de 15 ans ou plus considèrent avoir un mauvais ou très mauvais état de santé bucco-dentaire, contre 25 % de la population générale. Toujours parmi les personnes de 15 ans ou plus, 60 % déclaraient au moins une dent absente – contre 36 % en population générale –, et pour plus de deux personnes sur cinq, au moins cinq dents étaient absentes.

    • un bulletin sorti de chez le confiseur pour bien signifier la casse entre les privilégiés zus banlieue idf et les autres loins des procédures d’assistance détournées à fin de possible saisie des levier de l’économie

  • Where Europe Shrinks, and Where it Grows | Big Think

    http://bigthink.com/strange-maps/where-europe-shrinks-and-where-it-grows

    Where Europe Shrinks, and Where it Grows

    by Frank Jacobs

    Europe’s population is ageing fast, and its younger generations are increasingly mobile. Both factors combine to explain the very uneven pattern on this map, showing in which regions the population is shrinking (blue), and where it is increasing (red). Quite often, the areas filling up and emptying out are right next to each other.

    It’s the first time an analysis of Europe’s population growth and decline has been mapped to such an extent (across 43 countries) and in such detail (at municipal level). The data used spans the first decade of the century.

    #cartographie #europe #croissance #riches #pauvres #inégalités

  • Mapping the Global Population : How Many Live on How Much, and Where | Pew Research Center

    http://www.pewglobal.org/2015/07/08/mapping-the-global-population-how-many-live-on-how-much-and-where

    Une grande étude démographique du PEW center vraiment très intéressantes. Cartes classiques mais efficaces.

    Mapping the Global Population: How Many Live on How Much, and Where

    By Rakesh Kochhar

    The global middle-income population is nearing the 1 billion mark. In the 111 countries included in this study, the middle-income population nearly doubled from 399 million in 2001 to 784 million in 2011.24 As discussed in the next section, much of this increase—203 million—emanated from China alone. The remainder of the growth was principally located in Eastern Europe and South America.

    The most notable changes from 2001 to 2011 were the decrease in poverty and the increase in the low-income population. The number of people who were poor fell from 1.6 billion in 2001 to 949 million in 2011, or by 669 million. In this same period, the low-income population increased from 2.7 billion to 3.4 billion, or by 694 million.

    #cartographie #pew #démographie #population #pauvres #riches #classe_moyenne #inégalités #discriminations

    • Ces propositions sont donc proches de celles de l’Eurogroupe. On peut cependant noter certaines différences avec le texte du 26 juin, et en particulier la volonté de protéger les secteurs les plus fragiles de la société grecque : maintien du taux de TVA à 7% pour les produits de base, exemptions pour les îles les plus #pauvres, maintien jusqu’en 2019 du système d’aide aux #retraites les plus faibles. De ce point de vue, le gouvernement grec n’a effectivement pas cédé. De même, le gouvernement a inclus dans ce plan des mesures de luttes contre la #fraude fiscale et la #corruption, qui faisaient parties du #programme initial de Syriza. Mais, il faut bien reconnaître qu’il s’est, pour le reste, largement aligné sur les demandes de l’Eurogroupe. Faut-il alors parler de capitulation comme le font certains ? La réponse est pourtant moins simple que ce qu’il paraît.

      En effet, le gouvernement grec insiste sur trois points : un reprofilage de la #dette (à partir de 2022) aboutissant à la reporter dans le temps de manière à la rendre viable, l’accès à 53 milliards sur trois ans, et le déblocage d’un plan d’investissement, dit « plan Juncker ». Mais, ce « plan » inclut largement des sommes prévues – mais non versées – par l’Union européenne au titre des fonds structurels. Surtout, le gouvernement grec insiste sur un engagement contraignant à l’ouverture de #négociations sur la dette dès le mois d’octobre. Or, on rappelle que c’était justement l’une des choses qui avaient été refusées par l’Eurogroupe, conduisant à la rupture des négociations et à la décision d’Alexis Tsipras de convoquer un référendum.

      De fait, les propositions transmises par le gouvernement grec, si elles font incontestablement un pas vers les créanciers, maintiennent une partie des exigences formulées précédemment. C’est pourquoi il est encore trop tôt de parler de capitulation. Une interprétation possible de ces propositions est qu’elles ont pour fonction de mettre l’Allemagne, et avec elle les autres pays partisans d’une expulsion de la Grèce de la zone Euro, au pied du mur. On sait que les Etats-Unis, inquiets des conséquences d’un « Grexit » sur l’avenir de la zone Euro, ont mis tout leur poids dans la balance pour amener Mme Merkel à des concessions importantes. Que l’Allemagne fasse preuve d’intransigeance et c’est elle qui portera la responsabilité du « Grexit ». Qu’elle se décide à céder, et elle ne pourra plus refuser au Portugal, à l’Espagne, voire à l’Italie, ce qu’elle a concédé à la Grèce. On peut alors considérer que ce plan est une nouvelle démonstration du sens tactique inné d’Alexis Tsipras. Mais, ces propositions présentent aussi un grave problème au gouvernement grec.

    • Sens tactique inné, interprétations, exigences, chocs des stratégies, victoire et capitulation.
      Verra-t-on qu’il ne se passe rien ? Qu’il n’y a rien sauf quantités de gloses creuses. Mais enfin je dis ça uniquement comme ça, que cela ne heurte personne, et surtout pas les grecs.

    • Non, non, Agnès Maillard, la sensibilité de chacune et chacun doit être respectée, c’est d’ailleurs le sens de toute cette actualité. Et puis moi je connais seulement les gens, le peuple ? jamais rencontré

  • Refonder l’#école devrait être une priorité pour faire réussir les plus #pauvres
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2076

    Les écarts de réussite scolaire associés aux origines sociales mettent en danger à la fois l’école publique française et notre #République car, depuis l’origine, les destins de l’école publique et de la République sont liés. Á ce niveau d’inégalités, il devient absurde de parler d’égalité des chances : c’est à l’égalité des droits qu’il faut travailler.

    • Par comparaison, la somme de 70 millions d’euros, qui a été jugée trop importante pour les 350 000 élèves très pauvres qui en bénéficiaient en 2002 est exactement ce que nous dépensons aujourd’hui et sans aucune restriction budgétaire (au contraire la somme augmente régulièrement), pour financer les heures de khôlle (cours particuliers gratuits et publics pour préparer les concours) des 83 500 élèves des classes préparatoires aux grandes écoles. Autre exemple : nous subventionnons sans restriction, au moyen d’exonérations fiscales, les cours privés d’aide aux devoirs pour certaines familles et que nous mettons sous contrainte budgétaire l’aide aux devoirs gratuite indispensable aux plus démunis. Notre pays a parfois une curieuse conception de la solidarité.

  • Géographie de la pauvreté aux États-Unis en 2013
    http://visionscarto.net/geographie-de-la-pauvrete-aux-etats-unis

    Titre : Géographie de la pauvreté aux États-Unis en 2013 Mots-clés : #États-Unis #Revenus #Inégalités #Pauvreté #Richesse #Riches #Pauvres Sources : Sources : US Census Bureau, 2013 Apparition(s) : Carte inédite Auteur : US Census Bureau pour la carte originale, adaptée et redesignée par Philippe Rekacewicz Date de création : 2014

    #Collection_cartographique

  • Géographie des revenus par foyer aux États-Unis en 2013
    http://visionscarto.net/geographie-revenus-2013

    Titre : Géographie des revenus par foyer aux États-Unis en 2013 Mots-clés : #États-Unis #Revenus #Inégalités #Pauvreté #Richesse #rRiches #Pauvres Sources : Sources : US Census Bureau, 2013 Apparition(s) : Carte inédite Auteur : Philippe Rekacewicz Date de création : 2015

    #Collection_cartographique

  • En 2010, les 10 % les plus riches captaient 46 % du revenu national
    http://visionscarto.net/revenus-et-population

    Titre : En 2010, les 10 % les plus riches captaient 46 % du revenu national Mots-clés : #États-Unis #Revenus #Inégalités #Pauvreté #Richesse #Riches #Pauvres Source : Emmanuel Saez et Thomas Piketty, « The evolution of top incomes : A historical and international perspective », The American Economic Review vol. 96, no 2, mai 2006, mis à jour en 2010. Apparition(s) : Atlas « Mondes émergents », Le Monde diplomatique, 2012 Auteur : Philippe Rekacewicz Date de création : (...)

    #Collection_cartographique

  • La loi du bâillon est-elle le prix de la liberté d’expression ? - L’actu Médias / Net - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/monde/le-prix-de-la-liberte-d-expression,128004.php

    Stigmatisée comme une justice de luxe qui prend son temps — trop de temps, la loi de 1881 serait devenue un joujou superfétatoire. Incarnée par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris, devant laquelle se succèdent personnalités médiatico-politiques et quidams récidivistes, prose incandescente et outrages à agent. Tous jouissent de la même attention. Et la juge Anne-Marie Sauteraud, qui l’a présidée de 2002 à 2014, chérit cette minutie qui confine à la maniaquerie : « La liberté d’expression réclame du temps et du soin. On dissèque jusqu’aux pronoms. C’est parfois répétitif, mais ce n’est jamais la même parole. Il faut que les gens aient le sentiment d’avoir été écoutés, surtout s’ils perdent. »

    La 17e fait dans la dentelle. Avec méticulosité, magistrats, avocats, parties civiles et même prévenus construisent une jurisprudence, élaborent du droit. « C’est un lieu de quintessence démocratique », souligne Pascale Robert-Diard, l’expérimentée chroniqueuse judiciaire du Monde. Henri Leclerc y va d’une compa­raison avec la 23e chambre, celle des comparutions immédiates : « Il ne faut pas généraliser une justice mal rendue. On devrait rendre la justice partout comme dans la 17e, pas l’inverse. » Même au ministère, on mesure la dimension emblématique de la loi de 1881. « On y touche avec circonspection et retenue », jure un conseiller de Christiane Taubira.

    #liberté_d'expression #justice #inégalité #censure #démocratie
    J’aime bien cet aveux terrible d’une justice mal rendue pour les CI... mais bon, tant que ce n’est que pour les #pauvres...