• #Pauvreté : le faux plan du gouvernement | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/pauvrete-faux-plan-gouvernement/00108113

    […] permettre à davantage d’enfants de profiter des temps périscolaires est une bonne chose, mais l’objectif affiché est ridicule : seuls 278 000 enfants seront concernés d’ici 2027, alors que 2,9 millions d’enfants vivent dans des ménages pauvres.

  • #Précarité_alimentaire : « Les a priori sur les pauvres représentent un frein politique puissant »

    La crise liée à l’#inflation met en lumière la réalité de millions de personnes qui dépendent de l’#aide_alimentaire. Benjamin Sèze est l’auteur de “Quand bien manger devient un luxe” (Les Éditions de l’Atelier, 2023), une enquête fouillée sur la réalité de la précarité alimentaire en #France. Interview.

    « Ça ne coûte pas plus cher de bien manger », disait la réclame de Casino. Un slogan publicitaire, mais aussi une idée reçue démontée pied à pied dans l’ouvrage de Benjamin Sèze, “Quand bien manger devient un luxe. En finir avec la précarité alimentaire”, (Les Éditions de l’Atelier, 2023) : https://editionsatelier.com/boutique/accueil/372-quand-bien-manger-devient-un-luxe--9782708254114.html

    Alors que l’inflation des #prix de l’#alimentation culmine à plus de 21 % sur deux ans, cette enquête jette une lumière crue sur les millions de personnes qui dépendent de l’aide alimentaire. Mais aussi sur celles qui ne peuvent se nourrir comme elles le souhaiteraient.

    Ce livre invite à changer de regard sur l’aide alimentaire et sur l’accès à une alimentation saine et durable. Il envisage également de véritables #politiques_publiques « pour en finir avec la précarité alimentaire ». Interview.
    Inflation, hausse du nombre de bénéficiaires… Récemment, les Restos du cœur ont tiré la sonnette d’alarme. Doit-on lire cette séquence comme un épiphénomène ou comme le révélateur d’une crise plus profonde ?

    À chaque crise, il y a une montée de la précarité alimentaire. Il y a à la fois une augmentation des ménages concernés qui, du fait d’une baisse des revenus ou d’un accroissement des charges, se retrouvent pris à la gorge. Mais il y a aussi une montée de l’intensité de la précarité pour les ménages qui sont déjà en difficulté. On ne peut pas seulement parler de nouveaux pauvres. Cette crise révèle des situations de précarité existantes qui se sont intensifiées.
    Dans votre ouvrage, vous mettez en exergue le fait que des millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire. Un pourcentage en augmentation depuis 15 ans…

    Oui, même depuis 30 ans. Les chiffres peuvent différer, mais, aujourd’hui, on sait qu’on est au moins autour de 5 millions de personnes qui dépendent de l’aide alimentaire.

    Le dernier chiffre sur l’insécurité alimentaire porte le nombre de personnes concernées à 8 millions. On ne parle pas que des personnes qui recourt à l’aide alimentaire, mais aussi des personnes qu’on considère en situation d’insécurité alimentaire par rapport à certains critères.

    À partir de là, on se rend compte que l’aide alimentaire va bien au-delà des personnes les plus marginalisées de notre société. Le public de l’aide alimentaire, c’est un peu monsieur et madame tout le monde. Ce sont les étudiants précaires de la classe moyenne, le travailleur précaire, le chômeur de longue durée, la mère seule, le petit retraité…

    Pour beaucoup de personnes, c’est une aide qui est pérenne depuis plusieurs années et parfois jusqu’à la fin de leur vie. Je pense aux retraités, il y a des femmes qui ont travaillé avec de petits salaires, en temps partiel, et qui se retrouvent avec des pensions d’environ 700 euros.

    Nous sommes complétement sortis de l’objectif initial de l’aide alimentaire qui, dans les années 80, était celui d’une aide d’urgence, ponctuel. Nous sommes arrivés à un système d’approvisionnement parallèle au marché classique pour des millions de personnes en France.
    Est-ce le résultat de choix politiques ?

    C’est la résultante de choix et de non-choix politiques. L’existence de ce système caritatif repose sur quatre grands acteurs que sont les Restos du cœur, la Croix rouge, le Secours populaire et les banques alimentaires.

    Aujourd’hui, l’État se repose sur ce système qui est porté par des acteurs associatifs qui, eux-mêmes, dépendent du bon vouloir des citoyens de donner de l’argent ou de s’engager bénévolement pour pouvoir assurer le fonctionnement de ces structures.

    De ce fait, les gouvernements successifs n’ont entamé aucune réflexion politique sur la lutte contre la précarité alimentaire. L’État se contente de soutenir ces acteurs à coup de millions d’euros.

    Mais c’est aussi la résultante de choix politiques, dans la mesure où depuis sa création, au milieu des années 80, le système d’aide alimentaire a eu d’autres finalités que sa finalité sociale. Dès le début, l’aide alimentaire a servi à écouler les stocks de produits agricoles stockés par les États pour éviter que les prix agricoles ne s’effondrent.

    Avec la politique agricole commune (PAC), on a demandé aux producteurs européens de surproduire avec le risque que les cours des produits agricoles ne s’effondrent en même temps que le revenu des agriculteurs. Pour éviter cela, les États achetaient le surplus.

    La création de ce système d’aide alimentaire a donc été une opportunité d’écouler ces stocks et de faire une politique anti-gaspillage de ces stocks et une politique de maintien des prix agricoles.

    Ensuite, l’aide alimentaire a été détaché de la PAC, mais on l’a remplacée par un autre objectif, celui de la lutte contre le gaspillage de l’industrie agroalimentaire. Depuis la loi “Garot” de 2016, les supermarchés sont obligés de se mettre en lien avec des associations pour distribuer leurs invendus et éviter le gaspillage alimentaire.
    Quelles sont les limites de cette politique ?

    Il permet la non-réflexion sur la surproduction et le gaspillage de l’industrie agroalimentaire. Mais ça pose aussi un certain nombre de problèmes en termes de qualité de l’alimentation et d’adéquation par rapport aux besoins des personnes.

    On sait que l’aide alimentaire est une nourriture essentiellement de mauvaise qualité nutritionnelle. Les maladies liées à une mauvaise alimentation sont surreprésentées parmi le public de l’aide alimentaire.

    Ça pose également un problème de dignité. Comment s’envisage-t-on en tant que citoyen quand, pour remplir un besoin aussi primaire que celui de se nourrir et de nourrir sa famille, on dépend du don des autres, des invendus des supermarchés, donc de ce que les autres n’ont pas voulu acheter ?
    Vous le soulignez dans votre livre, la précarité alimentaire ne concerne pas seulement les personnes qui ont recours à l’aide alimentaire…

    Selon une étude du Crédoc, une personne sur deux se débrouille sans l’aide alimentaire. Aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a deux fois plus de personnes en précarité ou en insécurité alimentaire que de personnes qui recourt à l’aide alimentaire.

    Il y a différentes raisons à cela. Certains ne rentrent pas dans les critères pour s’inscrire à la distribution de colis. D’autres ne sont pas informés ou sont trop éloignés des points de distribution. Il y a aussi, plus simplement, des questions de dignité. Un refus de perdre sa liberté, son autonomie dans son alimentation, devoir aller dans un lieu stigmatisant, bénéficier du don des autres pour se nourrir…

    Beaucoup de personnes préfèrent s’en passer et utilisent d’autres stratégies. On va être là dans de la privation, l’aide de proches et le recours à une alimentation à bas coup, souvent de mauvaise qualité.

    Olivier de Schutter (ancien rapporteur pour le droit à l’alimentation, à l’ONU, NDLR) regrette que l’aide alimentaire et l’alimentation low cost servent de substitut à des politiques sociales plus protectrices. L’État se repose sur ces deux piliers. Il y a l’idée que pour les gens qui ont peu de moyens, il existe toute une gamme de produits à bas coût. L’idée que le marché est bien fait.

    Sauf que c’est une illusion. On ne prend pas en compte le fait que des millions de personnes sont contraintes dans leur alimentation. Elles sont obligées d’acheter des produits qui ne correspondent ni à leurs besoins ni à leurs goûts et qui, objectivement, ne sont pas bons pour elles.
    Dans votre livre, vous battez en brèche l’idée qu’il y aurait des « goûts de pauvres ». Récemment, dans les colonnes de Ouest France, Olivia Grégoire, la ministre chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, appelle à réintroduire des cours de cuisine à l’école pour lutter contre l’inflation alimentaire. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    La question de l’éducation à une meilleure alimentation n’est pas une mauvaise idée en soi, mais elle le devient quand elle ne concerne que les précaires. Elle est inefficace pour énormément de ménages en situation de précarité alimentaire qui n’ont absolument pas besoin d’être éduqués. Par ailleurs, elle est stigmatisante.

    Depuis 20 ans, les questions sur les pesticides, les OGM, l’obésité infusent dans le débat public. Aujourd’hui, tout le monde est plus ou moins au courant de ce qu’est une alimentation saine et durable et des intérêts d’une telle alimentation.

    Par ailleurs, il y a une étude du Crédoc qui montre que les plus gros consommateurs de produits sucrés sont les CSP+. Sauf qu’ils consomment par ailleurs autre chose. Le problème de la précarité alimentaire, c’est surtout la non-consommation de certains produits comme les fruits et légumes.

    Les a priori sur les pauvres représentent un problème, un frein politique puissant. S’ils sont pauvres, ils sont présumés irresponsables, mauvais gestionnaires et fainéants. À partir de là, ça oriente la réflexion politique. Il s’agira de faire des dons en nature et pas en liquide au risque que les pauvres achètent des écrans plats.

    Les préjugés sur les pauvres, c’est aussi ce qui justifie l’aide alimentaire. À partir du moment où on considère que les pauvres sont responsables de leur situation, on ne se questionne pas sur les raisons de la pauvreté et sur les dysfonctionnements de notre société. On n’a pas de réflexion systémique, on envisage la pauvreté comme une espèce de verrue sur un corps sain, comme une anomalie dans un système qui fonctionne, un monde à part.

    Donc, on n’est pas choqués que pour ces gens-là les règles ne soient pas les mêmes. On n’est pas choqués que ces gens-là doivent dépendre du don des autres pour pouvoir manger. Par contre, on est choqués quand il refuse les produits qui ont atteint la date de péremption. On est choqués quand les associations refusent des lasagnes à la viande de cheval.
    À quoi pourraient ressembler des politiques publiques de lutte contre la précarité alimentaire ?

    Il y a de nombreuses pistes de réflexions. La précarité alimentaire est souvent le produit d’autres formes de précarité. C’est-à-dire que l’alimentation est une variable d’ajustement, comme le chauffage, quand le budget est trop serré.

    Une politique de lutte contre la précarité alimentaire ne vise pas forcément l’alimentation. Ça peut passer par une hausse des minimas sociaux, une augmentation des bas salaires. Ça peut être des politiques publiques de protection sociale qui vont aboutir à améliorer les conditions d’alimentation des ménages.

    À Grande-Synthe, ils ont mis en place Minimum Social Garantie (MSG). Une aide de la commune pour compléter le revenu des ménages qui n’atteignent pas le seuil de pauvreté. Après une évaluation, ils se sont rendu compte que cette augmentation de revenu, pour la plupart, partait dans l’alimentation.

    La stratégie de l’aide financière est intéressante, elle permet de redonner de l’autonomie et de la liberté aux ménages dans leur consommation alimentaire. Lever une première contrainte de l’aide alimentaire qui n’est pas des moindres sur les questions de dignité et puis mettre en adéquation l’alimentation par rapport à ses besoins.

    Il pourrait aussi y avoir une politique incitative sur la structure de l’offre alimentaire. Sur la structure de l’offre des supermarchés, sur les recettes des industriels qui transforment les produits… Sur les questions de santé, il y a des recommandations en fixant des taux minimaux en gras, en sel, en sucre dans les produits. Ce sont seulement des recommandations. Sur la fiscalité, en taxant les produits de trop mauvaises qualités, mais avec le risque de pénaliser les précaires si rien n’est proposé à côté. Avec les aides, on peut favoriser la production de produits sains et durables

    Mais on en est bien loin d’une vraie réflexion politique… Pour le trimestre anti-inflation, le gouvernement n’a même pas réuni un collège de spécialiste de la santé pour déterminer des produits de bases sur lesquels baisser les prix. Le gouvernement à laisser ça au libre choix des enseignes qui ont décrété ces panels selon leurs propres critères. Ça a été plus ou moins rectifié, mais les premiers paniers ne comportaient même pas de fruits et légumes. Par contre, il y avait des sodas et des produits ultra-transformés.

    https://www.bondyblog.fr/opinions/precarite-alimentaire-les-a-priori-sur-les-pauvres-representent-un-frein-p
    #alimentation #préjugés #pauvres #pauvreté

  • « L’aide alimentaire n’est pas la solution à la pauvreté » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/laide-alimentaire-nest-solution-a-pauvrete/00108050

    Début septembre, les Restos du cœur, l’une des grandes associations d’aide alimentaire avec le Secours populaire, la Croix rouge et les Banques alimentaires, a tiré la sonnette d’alarme : il lui manque 35 millions d’euros. Rapidement, le gouvernement a annoncé qu’il donnerait 15 millions, Bernard Arnauld, PDG de LVMH, a promis 10 millions d’euros. Les Bleus y sont eux aussi allés de leurs annonces, et on ne compte plus les mobilisations de grandes entreprises pour la cause.

    https://justpaste.it/aztd6

    #aide_alimentaire #pauvreté

  • San Franciscos Niedergang : Warum ich ausgerechnet hier an einen Witz aus DDR-Zeiten denken musste
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/san-francisco-innovativ-schoen-arm-li.388253

    L’auteur de ce récit de voyage constate une dégradation des conditions de vie en Californie comparable à la situation en #URSS autour de 1990.

    16.09.2023 von Rumen Milkow - Unser Autor hat sich San Francisco einmal genauer angesehen und festgestellt: Die lange Wartezeit bei der Passbehörde ist hier das kleinere Übel.

    Der bekannte Song „Are you going to San Francisco“ von John Phillips von The Mamas & The Papas aus den Sechzigern, bekannt in der Version von Scott McKenzie, besagt, dass man unbedingt Blumen im Haar haben sollte, wenn man nach San Francisco kommt, wo man einige „sanfte Menschen“ treffen würde.

    Wir hatten keine Blumen im Haar und die einzigen, die wir zu den frühen Stunden in den Straßen Downtown San Francisco antrafen, waren gebrochene Menschen, Drogenabhängige und Obdachlose, und das in großer Stückzahl. Überall roch es nach Urin, Kot und Erbrochenem.

    Die Bürgersteige ganzer Straßenzüge waren mit Zelten vollgestellt. Im letzten Jahr soll es sogar eine richtige Zeltstadt vor dem Rathaus gegeben haben, wie ich später erfuhr.
    Menschen leben in Zelten

    Dass ich ausgerechnet in San Francisco an einen Witz aus DDR-Zeiten denken würde, der mir sogleich im Hals stecken blieb, hätte ich mir nie träumen lassen. In dem Witz kommt Erich Honecker zurück von einem Staatsbesuch in der Mongolei, von dem er die Erkenntnis mitbringt, dass man außerhalb der Hauptstadt auch in Zelten wohnen kann. Der Witz war auf das DDR-Wohnungsbauprogramm gemünzt, das ins Stocken geraten war.

    Mit den Zelten waren die in der Mongolei bis heute üblichen Jurten gemeint. Die Straßen von San Francisco im Jahr 2023 sind nicht von Großfamilien mit Jurten bevölkert, sondern von Obdachlosen in Zelten. Viele haben auch nur einen Schlafsack.

    Meine Frau kommt aus Kalifornien, weswegen ich im Sommer zwei Monate dort war. Die Hauptstadt Kaliforniens, Sacramento, ist eine Stunde von Grass Valley entfernt, dem Heimatort meiner Frau. Grass Valley ist eine Kleinstadt im Nordosten Kaliforniens am Fuße der Sierra Nevada mit 13.000 Einwohnern.

    Braucht man einen Pass, so wie meine Frau, kann man ihn nicht in Grass Valley beantragen und auch nicht in Sacramento, sondern muss ins drei Stunden entfernte San Francisco fahren. Diese Praxis ist durchaus üblich in den USA. Manche müssen sogar in einen anderen Bundesstaat fahren, um an einen Reisepass zu gelangen.

    Die Wartezeit für einen neuen Pass betrug in San Francisco bereits vor Corona 9 bis 13 Wochen. Jetzt dürfte sie eher 13 Wochen plus X betragen. Nicht nur in Berlin hapert es mit der Personalausstattung der Behörden.

    Da meine Frau im Ausland lebt und wir wenige Tage später nach Berlin zurückfliegen wollten, bestand berechtigte Hoffnung, dass man dies als ausreichende Gründe akzeptieren würde, um in den Genuss eines Express-Services zu kommen. Ob man ihr auch wirklich innerhalb eines Tages einen neuen Pass ausstellen würde, das konnte ihr zuvor niemand bei der Passbehörde sagen. So machten wir uns auf den Weg nach San Francisco, um es herauszufinden.

    Diebstähle und Einbrüche an der Tagesordnung

    Zu früher Morgenstunde fanden wir zunächst ausschließlich Menschen, die in gewisser Weise „sanft“ waren, wie in dem bekannten Song beschrieben, allerdings eher im Sinne von abgestumpft und betäubt. Ein Grund dafür ist die Droge Fenthanyl, die nicht nur in San Francisco ein großes Problem ist, auch weil mit ihrer Beschaffung Diebstähle und Einbrüche verbunden sind.

    Viele Geschäfte in San Francisco stehen deswegen heute leer, oft sind die Eingänge und Scheiben mit Holzplatten verbarrikadiert. Schilder an Fensterscheiben von Autos weisen darauf hin, dass sich ein Einbruch nicht lohne, weil sich keine Wertsachen im Wageninneren befänden.

    Auch in den selbstfahrenden Autos, die immer mehr Menschen alleine, also ohne Fahrer, durch eine dystopische Kulisse befördern, dürfte kaum etwas zu holen sein, sieht man von den unzähligen Kameras auf dem Fahrzeugdach ab. Ich musste an Filme wie „Soylent Green“ und „Idiocracy“ denken. In beiden Filmen werden Straßen einer amerikanischen Großstadt von verwahrlosten Menschen bevölkert.

    Die Nähe zum Silicon Valley mit Hightech-Unternehmen wie Apple, Google und Facebook hat die Preise für Mietwohnungen und Häuser in der Stadt in den vergangenen Jahren explodieren lassen. Rund 35.000 Menschen gelten in San Francisco und der Bay-Area aktuell als obdachlos.

    Öffentliche Plätze fallen durch das Fehlen von Bänken auf, was Obdachlosen einen dauerhaften Aufenthalt erschweren soll. In nicht wenigen Haltestellen öffentlicher Verkehrsmittel, denen in aller Regel die Glasscheiben fehlen, haben sie sich mit ihren Schlafsäcken niedergelassen.

    Die Wohnungskrise ist außer Kontrolle geraten, Familien mit einem Einkommen von 120.000 Dollar gelten offiziell als arm. Diese Ziffer hat das amerikanische Ministerium für Wohnungsbau festgelegt, sie ist die höchste im ganzen Land. Politiker und Hilfsvereine fordern deswegen nun sogar Bürger auf, Obdachlose bei sich aufzunehmen.

    Wirtschaftlich stärkster Bundesstaat

    Ein Problem, das auch in Berlin nicht ganz unbekannt ist, wenngleich nicht in diesem Ausmaß. Auch in der deutschen Hauptstadt gibt es hin und wieder Zelte von Obdachlosen. In aller Regel werden die Leute, die darin leben, von Ordnungsamt und Polizei rasch zum Abbau ihrer Unterkunft bewegt. Auch Berlin zieht viele Obdachlose aus dem Rest des Landes und aus dem Ausland an.

    Ähnliches gilt auch für San Francisco, wobei hier das milde kalifornische Klima hinzukommt. Ein weiterer Unterschied ist, dass San Francisco eine nicht unbedeutende Stadt im wirtschaftlich stärksten Bundesstaat der USA ist, der immerhin 14 Prozent zum Gesamtbruttoinlandsprodukt der Vereinigten Staaten beiträgt und darüber hinaus, wäre er ein Nationalstaat, die fünftgrößte Volkswirtschaft der Welt darstellt, vor Großbritannien, Frankreich und Indien.

    Es war ein sonniger Tag Ende Juli, an dem wir kurz nach sieben Uhr morgens in San Francisco ankamen. Eine knappe Stunde später tauchten die ersten Menschen, die aller Wahrscheinlichkeit nach noch eine Wohnung hatten, auf den Straßen von Downtown San Francisco auf, die zuvor praktisch ausschließlich von Obdachlosen und Suchtkranken bevölkert waren.

    Es waren vor allem Mitarbeiter der Stadt, unter anderem der Passbehörde, zu der wir wollten, die sich auf dem Weg zur Arbeit einen Kaffee holten. In Downtown San Francisco gibt es heute nur noch wenige Cafés, und an ihren Eingängen patrouillieren in aller Regel Mitarbeiter der Firma „Urban Alchemy“, die darauf achten, dass keine Obdachlosen in das Café gelangen.

    Meine Frage, ob sie von der Stadt oder von einer Privatfirma bezahlt werden, konnten die Mitarbeiter nicht recht beantworten. Unklar ist auch, ob die Mitarbeiter von „Urban Alchemy“ wirklich für Ruhe und Ordnung sorgen, nicht nur in San Francisco, sondern auch in Los Angeles und Sausalito in Kalifornien und Austin in Texas. Denn es gibt Kritik an der „gemeinnützigen Organisation“, die sich vor allem aus ehemaligen Häftlingen rekrutiert und „non profit“ sein soll.

    Obwohl offiziell kein Sicherheitsdienst, zeigt eine Suche auf LinkedIn Mitarbeiter von „Urban Alchemy“, die sich selbst als solche bezeichnen. Es war kurz nach 9.30 Uhr, als meine Frau ihren Antrag auf einen neuen Pass bei der Behörde, bei der es einen regen Andrang gab, abgeben konnte. Um 15 Uhr am Nachmittag sollten wir wiederkommen.

    Auch in Berlin muss man auf seinen Pass warten, wenngleich nicht so lange wie in San Francisco. Dort sind es nur sechs bis acht Wochen. Und man braucht ebenfalls zwei Termine, die oft nicht ganz einfach zu ergattern sind. Einen Termin, um den Pass zu beantragen. Den anderen, um ihn abzuholen.

    Ob der Pass meiner Frau wirklich am Nachmittag fertig sein würde, konnte uns immer noch niemand garantieren. Dass man ihren Antrag entgegengenommen hatte, nahmen wir als gutes Omen. Da wir jetzt frei und nichts weiteres geplant hatten, gingen wir runter zur Market Street, der bekanntesten Straße in Downtown San Francisco, in der sich unter anderem die Twitter-Zentrale befindet.

    Das Technologie-Unternehmen Uber hat die Market Street bereits verlassen. Twitter könnte dem Vorbild bald folgen. Mit Ausnahme eines lichtdurchfluteten Großraumbüros von „Urban Alchemy“ stehen die Räumlichkeiten nahezu aller großen Geschäfte, Hotels, Banken und Fast-Food-Ketten heute leer und Nachmieter sind nur schwer zu finden.

    Eine Tourismus-Region

    Trotzdem treibt es weiterhin Touristen hierher, vor allem wegen der Endstation der historischen Cable Cars. Auch wenn gegen Mittag einige Besucher der Stadt auf der Market Street unterwegs sind, dominieren auch jetzt Obdachlose und Suchtkranke das Straßenbild. Bei ihrem Anblick stelle ich mir die Frage, was Touristen antreibt, sich durch von obdachlosen und suchtkranken Menschen bevölkerte Straßen kutschieren zu lassen? Eine Antwort will mir nicht einfallen.

    Meine Frau, die in den Neunzigern selbst einige Jahre in San Francisco gelebt hatte, verglich ihren aktuellen Eindruck mit dem Gefühl, das sie Anfang der Neunziger als 17-Jährige bei ihrer Reise in die Sowjetunion Gorbatschows hatte: ein gebrochenes Reich, das bald darauf unterging. Vielleicht so gebrochen wie viele Menschen in San Francisco heute?

    Auch ich war schon mehrfach hier gewesen. Das San Francisco von heute hat mit der Stadt, wie ich sie kenne, nichts mehr zu tun. Ob sie auch untergehen wird? Wer weiß.

    Pünktlich um 15 Uhr waren wir zurück in der Passbehörde. 16.30 Uhr, die Behörde schließt offiziell um 16 Uhr, hielt meine Frau ihren neuen Pass freudestrahlend in den Händen.

    Um der Rush Hour aus dem Weg zu gehen, fuhren wir nicht sogleich aus der Stadt, was um diese Uhrzeit viele tun, sondern „nur“ zur Golden Gate Bridge. Hier gab es ausschließlich Touristen, dazu einen fantastischen Blick auf die imposante Hängebrücke, dem vielleicht bekanntesten Wahrzeichen San Franciscos, die ehemalige Gefängnisinsel Alcatraz und rüber zur Stadt.

    Obdachlose und Drogenabhängige waren dort nicht auszumachen. Fast war es so wie in dem Song von John Phillips: „If you come to San Francisco – Summertime will be a love-in there“.

    #USA #impérialisme #sans_abris #San_Francisco #pauvreté

  • Höchstens 1500 Euro im Monat : Zahlreiche Berliner - Vollzeitbeschäftigte erwartet niedrige Rente
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/hochstens-1500-euro-im-monat-zahlreiche-berliner-vollzeitbeschaftigte-e
    Prèsque la moitié des Allemands travaillant à plein temps c’est à dire entre 40 et 48 heures par semaine n’ont droit qu’à une retraite en dessous de 1500 €/mois. Bonjour la queue devant les poubelles où « tout le monde » essaye de ramasser quelques bouteilles consignées afin d’arrondir non plus les fins mais les mi-temps des mous.

    Depuis 1989 les gouvernements ont d’abord dépoullié les fonds de retraite pour financer l’annexion de la RDA où on a bradé toutes les ressources crées par le peuple depuis 1949, puis on a réduit le montant de chaque retraite individuelle tout en introduisant des jobs de moins en moins bien payés. Le résultat n’est pas une surprise mais le résultat prévisible des efforts systématiques des social- et chrétien-démocrates, verts et libéraux afin de rendre l’Allemagne « plus compétitive » c’est à dire de donner aux riches en prenant aux pauvres.

    – Vous avez voté pour un des partis mentionnés plus haut ? Vous n’avez pas voté du tout ? Alors tant pis pour vous. Vous saviez ce qui vous attendait.
    – ...
    – Ah bon, vous n’étiez pas au courant ? Fallait lire et écouter les infos. Tout se préparait devant vos yeux.
    – ...
    – Vous étiez trop occupés par vos soucis quotidiens ? Désormais vous le serez davantage !

    L’ennemi de classe ne fait pas de prisonniers. Vous ne crèverez pas de faim mais de l’absence de tout ce dont vous avez besoin pour rester en forme. Alors bougez vos culs avant qu’il ne soit trop tard pour bouger du tout. La révolte des grabataires sera vouée à l’échec.

    16.9.2023 - Knapp 40 Prozent der derzeit sozialversicherungspflichtig Vollzeitbeschäftigten in Berlin können im Alter nur mit einer Rente von höchstens 1500 Euro rechnen. In Brandenburg betrifft das sogar fast zwei Drittel. Das geht aus einer Antwort des Bundesarbeitsministeriums auf eine parlamentarische Anfrage der Linken im Bundestag hervor.

    Demnach haben in Berlin 400.640 der 1,02 Millionen Arbeitnehmer mit Vollzeitstelle nach 45 Versicherungsjahren eine Rentenanwartschaft von höchstens 1500 Euro monatlich. In Brandenburg sind es 328.980 von 540.057 Beschäftigten in Vollzeit. Bundesweit betrifft das 42,5 Prozent, wie das „Redaktionsnetzwerk Deutschland“ vor einigen Tagen unter Berufung auf Angaben der Bundesregierung berichtet hatte.

    Um auf einen Rentenbetrag von 1500 Euro monatlich zu kommen, ist laut Bundesarbeitsministerium bei 40 Stunden Wochenarbeitszeit ein Stundenlohn von aktuell 20,78 Euro erforderlich. Das sind 3602 Euro brutto im Monat. Zum Vergleich: Der Mindestlohn in Deutschland liegt momentan bei 12,00 Euro pro Stunde.

    Die stellvertretende Fraktionsvorsitzende der Linken im Bundestag, Gesine Lötzsch, forderte die Bundesregierung auf, für eine „armutsfeste Rente“ zu sorgen. „Die Rentenpolitik der vergangenen 30 Jahre war ungerecht.“

    #Allemagne #retraitres #pauvreté

    • dans la parabole des ouvriers de la 11e heure qui est aussi la tendance de la politique sociale l’attitude des lésés (ont travaillé plus) ne semble ni injuste ni déplacée ?

  • Le secours catholique appelle à mieux reconnaître le rôle social des « inactifs » comme les bénévoles ou les aidants


    Dans un local des Restos du cœur, à Paris, le 13 octobre 2020. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP

    Emmanuel Macron avait parlé, en 2018, du « pognon de dingue » que l’Etat consacre aux #minima_sociaux. Le Secours catholique et l’association AequitaZ consacrent un rapport, mercredi 13 septembre, au « boulot de dingue » effectué par les personnes hors de l’#emploi, afin de faire « reconnaître [leurs] contributions vitales à la société ». Il est le fruit d’ateliers associant chercheurs, professionnels associatifs et personnes concernées, dont une partie touche le revenu de solidarité active (RSA). « Ces gens ressentent une injustice à être souvent considérés, dans le discours public, comme des #assistés, des profiteurs et des fainéants. Tandis que, de notre côté, nous voyons des personnes très actives, voire débordées, dont les activités sont utiles, pour elles comme pour la société », résume Jean Merckaert, directeur action plaidoyer France Europe au Secours catholique.

    [...]

    Les auteurs préconisent de « transformer notre système de protection sociale », afin qu’il reconnaisse et sécurise les personnes qui s’investissent auprès des autres, de la société et du vivant, sans pour autant créer d’obligation. Et « la bonne nouvelle, salue Jean Merckaert, c’est qu’il existe déjà une zone grise, avec des activités non rétribuées qui bénéficient d’une forme de reconnaissance » : les sapeurs-pompiers volontaires, les proches aidants salariés, les jurés d’assises, les élus locaux et responsables associatifs bénéficient d’indemnités ou d’un remboursement de frais, les mères de trimestres de retraite supplémentaires, et il est possible de valider les acquis de l’expérience… s’y ajoute la reconnaissance symbolique, « telles ces cérémonies organisées en mairie pour remercier les couturières ayant confectionné des masques contre le Covid-19 », rappelle le responsable du Secours catholique.

    Le rapport appelle à s’en inspirer pour débattre et créer de nouveaux droits, y compris celui à un revenu minimal garanti sans contrepartie. Il s’agirait, selon Jean Merckaert, de « sortir du procès fait aux pauvres, qui s’assortit de peines très concrètes, puisque le projet de loi pour le plein-emploi, en cours d’examen au Parlement, prévoit de suspendre le RSA à celui ou celle qui refusera d’effectuer quinze heures d’activités hebdomadaires ».
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/13/le-secours-catholique-appelle-a-mieux-reconnaitre-le-role-social-des-inactif
    https://justpaste.it/2a3ok

    #travail #revenu #activité #RSA

    • « un boulot de dingue » reconnaître les contributions vitales à la société
      https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2023/09/Boulot-Dingue-RAP23-1.pdf

      Chacun est actif. Chacun contribue à sa façon. Il n’y a pas à le demander. Encore moins à
      l’obliger. Il faut surtout nous faire confiance, le reconnaître et nous apporter de la sécurité car notre société a besoin de ces contributions. Elles sont essentielles.

      Extrait d’un texte collectif écrit durant le Carrefour des savoirs à l’attention des députés.

      Les personnes en situation de précarité se démènent pour faire face aux difficultés qu’elles rencontrent. Elles prennent sur elles. Elles tentent de survivre. La pauvreté, la vie avec très peu de ressources représentent un parcours du combattant, une charge mentale lourde avec des choix compliqués au jour le jour.
      Pourtant, nos organisations peuvent en témoigner : les personnes que nous rencontrons sont actives, n’en déplaise à la statistique qui classe nombre d’entre elles parmi les « inactifs ». Elles aident souvent un proche, un parent âgé ou un enfant à grandir, elles règlent de multiples problèmes administratifs, pour elles ou pour des proches, certaines s’engagent dans la vie du quartier, dans le voisinage, dans des associations. Elles nous disent à quel point personne ne peut passer son temps à ne rien faire : « Ça n’est pas humain, c’est trop dur. »
      Nous sommes très loin de l’éternel cliché de l’assisté ayant besoin d’être remobilisé, que cer- tains responsables politiques veulent leur appliquer. Ce cliché est un poison, à la fois pour les personnes visées, qui le ressentent comme une injustice, mais aussi parce qu’il fonde toute une politique publique sur un postulat erroné : il faudrait « activer » des « inactifs ». Puisse ce rapport servir d’antidote.
      Nous aspirons à une société qui protège chacune et chacun, en particulier les plus précaires. Nous aspirons à sereinement contribuer à la solidarité et au mieux-vivre. Nous voulons compter pour les autres et pouvoir compter sur les autres, dans une relation d’interdépendance féconde.
      Or notre système de protection et de reconnaissance a fait de l’emploi son unique clé de voûte. De lui dépend l’essentiel des cotisations et des protections. Comme si le reste n’avait pas d’im- portance. Comme si les 40 milliards d’heures annuelles de travail domestique (au moins autant que le travail rémunéré) et les 680 000 équivalents temps plein que représente le travail des bénévoles ne comptaient pas.
      Avec ce rapport, nous voulons montrer comment ces actes du quotidien contribuent à faire so- ciété dans une dimension fraternelle. Nous voulons rendre visible tout ce travail invisible et non rémunéré des personnes hors emploi et obtenir la reconnaissance que ces contributions sont utiles et vitales à la société.
      La bonne nouvelle, c’est que des pistes existent, des dispositifs visent déjà à donner de la valeur et à sécuriser ce travail invisible. Que ce soit le statut d’aidant familial, de pompier volontaire ou la validation des acquis de l’expérience, ces dispositifs sont porteurs d’espoir et devraient servir de point d’appui pour penser de nouveaux droits. Ces pistes esquissent une voie à approfondir, à élargir. Elles invitent à débattre de la place des plus pauvres dans notre société en d’autres termes que ceux de la conditionnalité des aides sociales ou de la pression sur le retour à l’emploi.
      C’est à leurs côtés qu’il nous revient, élus, acteurs de la recherche, de la protection sociale, de la société civile, journalistes, de nous emparer de cet enjeu pour transformer notre modèle de protection sociale afin qu’il n’oublie personne.

      Véronique Devise, présidente du Secours Catholique Fabien Laperrière, président d’AequitaZ

    • Avant de nous juger
      https://www.aequitaz.org/ressources-2/avantdenousjuger

      Glandeur, rêveur, profiteur, jamais content… autant d’a priori qui en disent long sur la perception des personnes sans emploi dans notre société. Parce que c’est toujours utile de vérifier ce qui se cache derrière des affirmations faciles, on décrypte pour vous quelques fausses vérités sur les réalités du chômage, de la précarité et du « hors-emploi ». Une campagne 100% maison imaginée par Aequitaz et le collectif Tenir le Cap, à base de répliques réellement entendues lors de repas de famille et assaisonnées par Vas-Y Paulette.

      – « Les gens ne veulent plus bosser ! »
      – « Avoir un boulot, c’est une question de volonté, si tu veux, tu peux ! »
      – « Les chômeurs et les précaires nous coûtent un pognon de dingue !! »

      Toutes ces phrases, nous les avons entendues, au coin de la rue, au café, lors d’un repas de famille ou à la télé. Quand elles résonnent aux oreilles de celui ou celle qui vit le chômage, ce sont des mots qui blessent, qui indignent, qui donnent envie de répondre avec des témoignages de ce qui se vit au quotidien dans le chômage et la galère, mais aussi avec des données plus objectives qui remettent parfois les idées en place !

      Y a-t-il du boulot pour tout le monde ?
      Les gens ne veulent-ils encore travailler ?
      Les aides sociales nous coûtent-elles trop cher (et sont-elles inefficaces) ?
      Les chômeurs et les #pauvres sont-ils des profiteurs ?
      La discrimination à l’embauche, mythe ou réalité ?
      Que font les #chômeurs et les gens au #RSA de leur journée ?
      Retrouver un boulot est-il le moyen de sortir de la #pauvreté ?

  • Par le carreau dépoli d’une chambre meublée
    https://laviedesidees.fr/Fabrice-Langrognet-Voisins-de-passage-5848

    Concentrant l’histoire de la #migration dans l’espace de cinq immeubles à Saint-Denis, F. Langrognet fait parler des archives inattendues qui en disent long sur la coexistence d’étrangers multiples et variés, unis par la précarité et l’incertitude. À propos de : Fabrice Langrognet, Voisins de passage. Une microhistoire des migrations, La découverte

    #Histoire #pauvreté #banlieue
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230913_voisins_de_passage.docx

  • #PAUVRETÉ : “IL Y A LARGEMENT ASSEZ DE RICHESSES POUR TOUT LE MONDE”

    Les pauvres sont paresseux, ils ne savent pas gérer leur argent, et ils méritent la situation qui est la leur. Voici quelques clichés sur la pauvreté que l’économiste #Esther_Duflo démonte depuis des années, au travers de son vaste travail sur la pauvreté.
    A l’heure où les #inégalités explosent, qu’une poignée de privilégiés détiennent un niveau de richesses toujours plus important, et ce alors qu’ils sont ceux qui polluent le plus, comment réduire ce fossé, comment lutter contre la pauvreté et offrir des conditions de vie dignes à toutes et à tous ?
    Comment les économistes peuvent-ils impacter les prises de décision des dirigeants politiques, comment lutter contre les #clichés sur les pauvres ? Esther Duflo répond à toutes ces questions au micro de Salomé Saqué.

    0:00 : Introduction
    1:36 : La pauvreté expliquée aux enfants
    8:09 : #Définition de la pauvreté
    9:29 : Pauvreté et #universalité
    12:35 : Le bond en arrière de la pauvreté
    14:13 : L’#extrême_pauvreté
    16:35 : Comment répartir les richesses ?
    20:42 : Un #impôt_international sur les #grandes_fortunes ?
    27:07 : Pauvreté : quel est le #discours_politique ?
    34:38 : Faut-il distribuer de l’argent aux pauvres ?
    36:34 : L’impact de l’#économie sur la #politique
    44:46 : Que peut-on faire en tant que citoyen ?

    https://www.youtube.com/watch?v=H7syPQvbHOU


    #richesse #idées-reçues #répartition_des_richesses #préjugés #interview #vidéo

  • 18% des Français vivent à découvert, alerte le Secours populaire
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/18-des-francais-vivent-a-decouvert-cette-annee-alerte-le-secours-populair

    Près de la moitié [des « français » ? habitants de l’hexagone ?] (47%) affirment qu’ils sont parvenus à mettre de l’argent de côté en 2023 en dépit de l’inflation.

    Mais 34% des sondés considèrent que « leurs revenus leur permettent juste de boucler leur budget » et 18% disent vivre à découvert, c’est trois points de plus qu’en 2022. Cette proportion varie selon la catégorie sociale : 31% des ouvriers, 25% des employés et 24% des personnes interrogées ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat déclarent ainsi être à découvert.

    La part des Français ayant un proche en situation de pauvreté continue de progresser et dépasse les deux tiers des sondés cette année (67%) , indique encore l’association qui constate que de plus en plus de foyers rencontrent des difficultés pour faire trois repas par jour (un tiers), pour pratiquer une activité sportive ou de loisirs ou encore pour payer une mutuelle (un quart).

    #pauvres #pauvreté #alimentation

  • 🛑 La faim justifie les moyens... - Contre Attaque

    Se nourrir coûte 25% de plus qu’en janvier 2022 selon l’UFC Que Choisir. Dans le même temps, les salaires n’ont quasiment pas augmenté. L’argument du gouvernement pour ne pas rehausser les salaires était que cela risquait d’accélérer l’inflation. L’inflation est là, et les salaires stagnent. Cela veut dire qu’en valeur réelle, les salaires ont massivement baissé. C’est comme si tous les patrons avaient amputé massivement toutes les paies ! (...)

    ⚡️ #capitalisme #CAC40 #patronat #profits #bénéfices #milliardaires
    #anticapitalisme #inégalité #précarité #pauvreté #faim...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://contre-attaque.net/2023/09/03/la-faim-justifie-les-moyens-2

  • Berliner Tafel feiert 30. Geburtstag : „Man muss ehrlich über das Thema Armut reden“
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/berliner-tafel-feiert-30-geburtstag-man-muss-ehrlich-uber-das-thema-arm


    C’est un anniversaire triste : il y a trente ans à Berlin l’inauguration du premier servce de distribution de nourriture privé "Tafel" marque la fin de l’État-providence ouest-allemand. Après le démantèlement de l’état socialiste allemand on n’en avait plus besoin pour afficher la supériorité du système capitaliste. On entrait dans l"époque du déclin inexorable de la société allemande vers la déchirure sociale et la pauvreté suivant l’exemple états-unien.

    Le système "Tafel" est un concept de la. McKinsey Coporation avec le but de remplacer les secteurs étatiques couteux par le bénevolat et la charité. Depuis l’état allemand à privatisé tous ses hôpitaux et services sociaux. Seulement les écoles et jardins d’enfants sont encore majoritairement des institutions communales. Dans le secteur social et médical le type d’emploi de fonctionnaire à été remplacé par des jobs dans le privé moins rémunérés et sans sécurité de l’emploi.

    Depuis sur chaque Euro alloué aux pauvres sous forme de servce social quelques centimes sont détournés vers les poches profondes des riches.

    Les "Tafel" se chargent de remplacer les allocations supprimés par les restes dont les "Gutverdiener" ne veulent plus. Elles ont établi un secteur économique de la misère où des milliers de volontaires pour la plupart pauvres distribuent aux encore plus pauvres des produts alimentaires autrement destinés à la poubelle. Les gérants du sytème pervers en sont fiers.
    A vomir !

    3.9.2023 von Frank Bachner - Dutzende Holzpaletten sind aufgeschichtet, unzählige Kisten, von Plastikplanen umhüllt, ragen in die Höhe, dazu sind zusammenklappbare Obst- und Gemüsekörbe aufgetürmt. So sieht es immer aus in Halle 1 der Berliner Tafel auf dem Großmarkt in der Beusselstraße, Bezirk Wedding.

    Auch die 13 Transporter mit der Aufschrift „Berliner Tafel“, die vor dem Zentrallager der Hilfsorganisation geparkt sind, gehören zum gewohnten Bild.

    Aber an diesem Sonntag Anfang September haben die Helfer noch Infostände aufgebaut und Schautafeln, auf denen zum Beispiel Gerda erzählt, warum sie seit 2021 Tüten packt („Möchte mit meiner Arbeit der Gemeinschaft etwas zurückgeben“). Und in einer Ecke der riesigen Hallen hängen an Plastikschnüren Dutzende Fotos, Dokumente von „30 Jahren Berliner Tafel“.

    Die beeindruckende Idee der Tafel ging von Berlin aus.

    Lisa Paus, Familienministerin

    Der Geburtstag wird heute hier mit politischer Prominenz gefeiert. Deshalb wird diese Frau, die ein T-Shirt mit der Aufschrift „Die Welt können wir nicht retten, aber Lebensmittel“ und von Kamera zu Kamera hetzt, auch mit Lob überschüttet. Sabine Werth hat die Berliner Tafel vor 30 Jahren mitbegründet, sie ist seit 30 Jahren die Vorsitzende des Vereins „Berliner Tafel“.
    In der Halle stehen auch Infostände und hängen Fotos aus früheren Zeiten

    Kai Wegner (CDU), der Regierende Bürgermeister von Berlin, verkündet: „Sabine Werth ist das Herz der Tafel“. Und Lisa Paus (Grüne), die Bundesfamilienministerin und seit 20 Jahren Mitglied der Tafel, nennt Werth „Mutter der Tafel“ und erklärt, dass die Vereinsvorsitzende völlig zu Recht das Bundesverdienstkreuz erhalten habe.

    „Es ist ja unfassbar, was hier geleistet wird“, sagt Lisa Paus. Die Tafel unterstützt 400 soziale Einrichtungen mit 92.000 Menschen im Monat, sie verteilt rund 660 Tonnen Lebensmittel im Monat, die Partnerorganisation „Laib und Seele“ – getragen von der Tafel, den Kirchen und dem RBB – versorgt monatlich 75.000 Menschen in Privathaushalten kostenlos mit Lebensmitteln.

    Derzeit gibt es in ganz Deutschland fast 1000 Tafeln, aufgestellt nach dem Vorbild von Werths Verein. „Die beeindruckende Idee der Tafel ging von Berlin aus“, erklärt Lisa Paus. Sie konstatiert auch, „dass die Tafel seit Jahren an der Belastungsgrenze ist und fordert, dass der Staat helfen muss“. Darauf hat sie eine klare Antwort: „Ja, Sabine Werth hat Recht.“

    Dann kurz der Schwenk auf die große Politik. Die Bundesfamilienministerin lobt sich ausführlich für das viel diskutierte und durchaus umstrittene Gesetz zur Kindergrundsicherung, das sie vorgelegt hat, sie lobt sich für die Erhöhung des Bürgergelds, und sie erklärt stolz, „dass die Tafel Sozialgeschichte in Deutschland geschrieben hat“.
    Wgner und Paus liegen beim Thema Armutsbekämpfung beieinander

    In Sachen Armutbekämpfung liegen Lisa Paus und Kai Wegner grundsätzlich auf einer Linie. Auch für den Regierenden Bürgermeister „bekommt das Thema Armut in der Gesellschaft immer größere Bedeutung. Die Politik muss sich viel mehr mit dem Thema auseinandersetzen.“ Denn an diesem Punkt beginne auch das Thema Chancengleichheit. „Man muss ehrlich über Armut reden“.

    Aber Wegner redete auch über die Tafel, über „deren „herausragendes Engagement“. Er sei beeindruckt von der „riesengroßen bürgerschaftlichen Initiative“.

    Sabine Werth, der Motor der Tafel, kündigt an, dass sie „mit 90 nur noch halbtags arbeitet“. Wenn sie bis dahin ganztags durchhält, dann erledigt sie ganztags „eine knochenharte Arbeit“. Eine extrem belastende Arbeit für jeden der Helfer. Der größte Teil der insgesamt 2700 Mitarbeiter sind Ehrenamtler. Aber die Arbeit ist so umfangreich geworden, dass auch 35 Festangestellte die Tafel täglich am Laufen halten müssen.

    Aber sie alle, sagt Sabine Werth, haben einen Riesenvorteil: „Man hat herausgefunden, dass Ehrenamtler länger leben als Menschen, die nicht freiwillig einspringen, und dass sie auch mehr Lebensqualität haben. Also leben wir gesünder und haben mehr Spaß.“

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Tafel_(Organisation)

    Anlässlich des zwanzigjährigen Jubiläums der Tafeln im Jahr 2013 gründete der Sozialwissenschaftler Stefan Selke mit Armutsbetroffenen, Verbandsvertretern und der Wissenschaft, darunter Peter Grottian das Kritische Aktionsbündnis 20 Jahre Tafeln,[67] das sich für eine armutsfreie, bedarfsgerechte und existenzdeckende Mindestsicherung einsetzt, die Tafeln und andere mildtätige Angebote in Zukunft überflüssig machen könnte.

    Armgespeist
    20 Jahre Tafeln sind genug !
    https://web.archive.org/web/20121204233314/http://www.aktionsbuendnis20.de/forderungen.html
    https://web.archive.org/web/20130216231722im_/http://aktionsbuendnis20.de/fileadmin/templates/images/bg_header.gif

    2. 20 Jahre Tafeln in Deutschland zeigen, dass der Staat seine aktive und verantwortungsvolle Rolle in der Armutsbekämpfung zunehmend einbüßt.

    Wir sehen kritisch, dass...

    Unternehmen vom Staat zunehmend aus ihrer Verantwortung entlassen werden, über Steuern und Sozialabgaben gesellschaftliche Verantwortung zu übernehmen. Freiwillige, punktuelle und imagefördernde „Corporate Social Responsibility“-Maßnahmen können den Mangel an gesetzlicher Regulierung nicht ersetzen.

    Tafeln und ähnliche Angebote als Lückenbüßer für mangelnde sozialstaatliche Sicherung missbraucht werden. Ehrenamtliche werden im Rahmen der sogenannten „Engagementpolitik“ für die reine Linderung von Armutsfolgen instrumentalisiert, ohne dass diesem Engagement ausreichende Armutspräventions- und bekämpfungsmaßnahmen gegenüber stehen.

    Wir fordern daher dass...

    der Staat seinem Verfassungsauftrag umfassend nachkommt und die Daseinsvorsorge aller Bürger garantiert.

    Jobcenter und andere staatliche Stellen nicht mehr auf Tafeln als Einsparmaßnahme verweisen und Politiker keine Schirmherrschaften bei Tafeln u. ä. Einrichtungen übernehmen.

    Unternehmen gesetzlich verpflichtet werden, über eine gerechte Steuerpolitik, Sozialabgaben und faire Löhne gesellschaftliche Verantwortung zu übernehmen, anstatt durch Spenden von Überschüssen an Tafeln ihr Image zu verbessern und Entsorgungskosten zu sparen.

    Überschuss- und Armutsproblematik unabhängig voneinander behandelt und auf politischem Wege nachhaltig und ursächlich bekämpft werden. Das Tafelsystem darf nicht als vermeintliche Lösung beider Probleme propagiert werden.

    #Allemagne #pauvreté #injustice_sociale #exploitation #néolibéralisme #privatisation

  • De nombreux cas de rachitisme inquiètent l’Écosse afp - Le figaro

    Le rachitisme, qui frappait les quartiers pauvres au Royaume-Uni au XIXe siècle, est en essor en Écosse, selon des données obtenues par le journal The Times .

    Au total, 442 cas de rachitisme, une maladie liée à un manque d’exposition au soleil et à une malnutrition, ont été observés en Écosse en 2022, contre 354 en 2018, selon les données des autorités locales de santé.

    L’espérance de vie la plus faible au Royaume-Uni
    « Des maladies généralement évitables comme celles-ci illustrent aussi que l’Écosse a l’espérance de vie la plus faible du Royaume-Uni » , a expliqué au Times Chris Williams, coprésident du Royal College of General Practitioners Scotland. La maladie, qui peut entraîner des déformations squelettiques lors de la croissance comme des jambes arquées ou des genoux cagneux, est liée à un manque d’exposition au soleil et donc de vitamines D, que l’on peut aussi trouver dans des aliments comme les poissons gras ou les œufs.

    En comparaison aux 442 cas en Écosse, 482 cas de rachitisme ont été enregistrés en Angleterre, pour une population pourtant dix fois plus importante. Le rachitisme a quasiment disparu au Royaume-Uni il y a plus d’un demi-siècle après des campagnes pour améliorer les régimes alimentaires et l’exposition au soleil.

    En Écosse, la plupart des cas ont été recensés autour de Glasgow, l’une des régions les plus pauvres de la province, avec un tiers des enfants vivant dans la pauvreté selon les dernières études. Selon des données de 2019, les hommes vivant dans les quartiers les plus pauvres de Glasgow vivent en moyenne 15 ans de moins que ceux qui vivent dans les quartiers les plus riches.

    Diversité ethnique
    Certains professionnels de santé suggèrent que l’augmentation de la diversité ethnique à Glasgow, avec certains types de peau réduisant la production de vitamines D, le développement d’activités plus sédentaires et une mauvaise alimentation peuvent expliquer la recrudescence de la maladie.

    D’autres maladies, comme la tuberculose ou la scarlatine, sont également en pleine augmentation en Écosse, rapporte le Times. Ces maladies sont des « maladies de pauvreté et sont fréquentes dans certaines parties du monde où les gens sont pauvres », explique un scientifique interrogé par le Times.

    #pauvreté #misère #Ecosse #Angleterre #capitalisme #Enfants #rachitisme #maladie #surnuméraires

    Source : https://www.lefigaro.fr/international/de-nombreux-cas-de-rachitisme-inquietent-l-ecosse-20230821

    • Les vols à l’arraché de montres de luxe suisses se multiplient à Londres Hélène Krähenbühl - RTS

      Le vol de montres suisses est en plein boom dans la plupart des grandes villes. Mais c’est à Londres que la situation est la plus grave. Dans la capitale britannique, une centaine de Rolex et une cinquantaine de Patek Philippe sont volées chaque mois, souvent en plein jour et avec une extrême violence.

      C’est lors d’une journée ensoleillée, peu avant la pandémie, que Paul Thorpe, propriétaire d’un magasin de bijoux et de montres dans la banlieue londonienne, a vu sa vie basculer.

      « Je venais de quitter le magasin et je marchais vers ma voiture. J’ai vu une moto passer sur ma gauche. Et soudainement, deux hommes qui portaient des masques m’ont attaqué par derrière. Ils m’ont tabassé et ont volé ma montre qui valait 55’000 francs », témoigne-t-il dimanche dans l’émission Mise au point. Le passionné de montres se retrouve inconscient et en sang sur le trottoir. La police ne retrouvera jamais les criminels.

      Toutes les dents de Paul Thorpe ont été cassées, fissurées ou broyées. Elles ont dû être remplacées. « Malheureusement, là où j’ai reçu l’impact initial, il n’y avait rien à faire. Du coup, j’ai perdu ces dents à jamais et je porte un dentier. Mon dentiste m’a facturé 22’000 francs », explique le Londonien, encore traumatisé par cette douloureuse expérience.

      Une patrouille spéciale dans les rues de Londres
      Ce type de scène d’une extrême violence est de plus en plus fréquent dans la capitale britannique
      . . . . . . .
      La suite : https://www.rts.ch/info/monde/14253657-les-vols-a-larrache-de-montres-de-luxe-suisses-se-multiplient-a-londres

      #luxe #montres #bourgeoisie #violence des #riches

  • Les mots de l’exclusion dans l’Europe médiévale
    https://laviedesidees.fr/Vivre-la-misere-au-moyen-age

    En s’attachant aux textes et à l’histoire des mots, Jean-Louis Roch met l’accent sur l’ambivalence du sentiment de charité au Moyen âge, et montre comment la figure du pauvre se désacralise à la lisière de la modernité. À propos de : Jean-Louis Roch, Vivre la misère au #Moyen_Âge, Les Belles Lettres

    #Histoire #pauvreté
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202308_roch_jlm.docx

  • ★ Les années se suivent et se ressemblent - Le Libertaire GLJD

    (...) L’Etat et le patronat s’attaquent à tout ce qui est collectif. Les syndicats sont marginalisés même si la récente réforme des retraites a coalisé l’intersyndicale, ce qui ne fut pas pour autant un succès de lutte. Les solidarités s’étiolent sauf quelques exemples qui confirment la règle. Les relations humaines s’estompent notamment dans les grandes villes. L’égoïsme et la solitude triomphent. En tant qu’anarchistes, nous faisons bien le distinguo entre la philosophie individualiste qui enrichit l’autonomie personnelle et l’individualisme bourgeois qui ne tient aucun cas des autres.

    Des trois tendances socialistes historiques, seul l’anarchisme n’a pu montrer ses possibilités hormis le bref été de l’anarchie en Espagne durant la Révolution espagnole en 1936-1937. La social-démocratie a été usée par le pouvoir mitterrandien et hollandais et le communisme marxiste n’a produit que des dictatures avec à la clef une répression féroce et morbide de millions de personnes (URSS, Chine, Cuba, Vietnam…). Marx et ses successeurs qui ont eu foi dans un parti progressiste de bourgeois et d’ouvriers sont vite tombés dans les travers de la dictature sur le prolétariat (...)

    #anarchisme #anticapitalisme #émancipation
    #Nahel #pauvreté #macronie #répression #capitalisme #Etat #patronat #socialisme #social-démocratie #communisme #marxisme #écologie #extrêmedroite #Immigration #quartiers...

    https://le-libertaire.net/les-annees-se-suivent-et-se-ressemblent

  • A Los Angeles, la maison individuelle, un modèle même pour les sans-abri


    Une allée de maisons dans le Tiny Home Village du quartier de Westlake, à Los Angeles, le 19 juillet 2023. Le site accueille des personnes sans-abri. Il est entouré d’une palissade pour le protéger des regards de l’extérieur. SINNA NASSERI POUR « LE MONDE »

    « Los Angeles, rêve d’architecte » (3/6). La Cité des anges compte 42 000 personnes sans abri, dont une petite partie est relogée dans des bicoques de 5 mètres carrés. La nouvelle maire a fait de leur hébergement sa priorité, mais la tâche s’annonce rude, dans une ville où les logements sociaux n’existent pas.

    Au cœur de Westlake, quartier populaire et à majorité latino du centre de Los Angeles, une cinquantaine de minuscules maisons ont été installées sur une parcelle en lisière d’un parking. C’est un village pour #sans-abri. Une palissade empêche de voir l’intérieur. Ailleurs, on suspecterait une activité honteuse ou secrète. Mais, à Los Angeles, la moindre terrasse de café est bardée de rouleaux de barbelés, les galeries d’art prospèrent à l’ombre des hangars, les villas aux façades aveugles signalent la richesse des propriétaires. La clôture est signe de distinction.

    « Elle garantit la sécurité des habitants, assure Deborah Weintraub, l’architecte en chef de la ville qui pilote ces Tiny Home Village qu’on voit fleurir depuis deux ans en différents points de la ville. L’autre jour, l’un d’eux m’a lancé : “Ça y est, on a notre propre gated community [quartier résidentiel fermé]. C’était une blague, mais il y avait une pointe de fierté dans sa voix. »

    D’un village à l’autre, le design peut varier, mais le modèle est le même : des bicoques en plastique préfabriquées, 5 m2 de surface, un ou deux lits à l’intérieur, une tablette et une grosse poubelle pour ranger ses affaires. Les douches sont collectives. Conçus pour des séjours de trois ou quatre mois, ils sont une alternative aux grandes tentes et petites chambres d’hôtel qui résumaient, jusque-là, l’offre d’#hébergement_temporaire de la ville. « Le but est que les gens se stabilisent pour évoluer ensuite vers un logement permanent. » A Westlake, les maisons sont blanches, mais le sol est bariolé, ainsi que les tables de pique-nique et leurs parasols. « La couleur, c’est la meilleure manière de faire quelque chose avec rien, se félicite Michael Lehrer, l’architecte du lotissement. C’est l’idée du sigle Hollywood planté sur la colline, qu’on voit de très loin dans la ville : quelque chose de très simple, avec un impact très fort. » Il part du principe que les résidents apprécieront.

    Risque de récidive

    Les couleurs s’adressent aussi aux riverains, souvent hostiles à l’implantation de populations défavorisées : c’est le phénomène nimby – pour not in my backyard, « pas dans mon jardin ». Tout, dans le projet, vise donc à le rendre acceptable : l’implantation sur un terrain inexploitable, le faible coût des maisons (10 000 dollars, soit un peu plus de 9 000 euros), le caractère démontable de l’ensemble… « On vend le truc comme provisoire, explique l’architecte. C’est plus facile à pérenniser quand les gens ont vu que ça se passait bien… »

    Dans le village de Westlake, les journalistes n’ont pas le droit de parler aux résidents. La visite se fait en compagnie d’un employé d’Urban Alchemy, l’ONG chargée de la gestion du site. « Ne vous fiez pas à l’entrée ultrasécurisée : on n’est pas en prison, ici ! », claironne-t-il. Les résidents sont libres d’entrer et de sortir à leur guise, mais, à l’intérieur, il y a des règles. Pas de drogue. Les armes, que chacun dans ce pays, sans-abri ou non, a le droit de posséder, doivent être déposées dans un casier à l’entrée. Prise de tension et de température toutes les heures, y compris pendant le sommeil. Et toutes les demi-heures pour ceux qui souffrent d’addictions sévères. « C’est pour leur sécurité, se défend le guide : on ne veut pas se retrouver avec un mort ! »

    Les règlements varient d’un village à l’autre, nous assure Deborah Weintraub, pour qui ces villages « ont le mérite de sortir les gens de la rue ». L’expérience a toutefois prouvé que, sans accompagnement médical, sans prise en charge psychologique, le risque est fort qu’ils y retournent vite. Ce n’est pas en trois mois qu’on guérit d’une addiction aux opiacés, ni des dommages causés par des années à vivre dans des cartons.

    Une tâche immense

    Karen Bass, maire démocrate de Los Angeles depuis près de neuf mois, a promis des solutions plus durables. Originaire de la ville, cette femme noire a centré sa campagne sur la crise des sans-abri et y consacre en 2023 pas moins de 1,3 milliard de dollars, soit 10 % de son budget. En juin, la municipalité avait déjà acheté des dizaines d’hôtels et de motels pour reloger 14 000 personnes. Des critiques ont fusé pour dénoncer une politique du chiffre au détriment de l’accompagnement ou de la prise en compte des cas individuels. Mais la maire assume : « On ne peut pas se permettre d’attendre l’étude qui détaillerait le plan parfait. On fabrique l’avion alors qu’on est déjà en vol. »
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2023/08/10/a-los-angeles-la-maison-individuelle-un-modele-meme-pour-les-sans-abri_61849
    https://justpaste.it/aizca

    #pauvreté #logement #U.S.A #Los_Angeles

  • Le CPAS d’Anderlecht manifeste devant le 16 rue de la Loi face à la hausse de la pauvreté
    https://www.sudinfo.be/id684384/article/2023-07-05/le-cpas-danderlecht-manifeste-devant-le-16-rue-de-la-loi-face-la-hausse-de-l

    Les crises successives ont considérablement augmenté la #précarité, affirme le #CPAS d’#Anderlecht. « Le nombre de citoyens qui font appel au CPAS augmente de manière significative. » De nombreux profils qui n’avaient jamais eu besoin d’aide auparavant s’ajoutent en prime à la liste des bénéficiaires du #revenu_d_intégration.

    Le CPAS d’Anderlecht indique que certaines communes font face à un niveau de #pauvreté plus important que d’autres, sans pour autant disposer des mêmes moyens de financement. « 8,4 % de la population active d’Anderlecht a droit à un revenu d’intégration, ce qui en fait la troisième commune la plus pauvre du pays », rapporte le centre public d’action sociale.

    #RIS

  • Mit Bestätigungsmail für die Spende
    https://taz.de/Obdachloser-mit-Kartenleser/!5946349
    Le TAZ, ancien journal de gauche mué en organe du néolibéralisme vert nous présente le nouveau mendiant high-tech qui n’oublie jamais son lecteur de cartes. Pourtant la mendicité par carte bancaire est un leurre. Lors de la prochaîne demande d’aide sociale le Jobcenter soustraira chaque don de l’allocation. Les lois allemandes et commentaires de loi sont formels : chaque entrée d’argent est à soustraire du montant à verser à l’ayant-droit.

    26. 7. 2023 von Eva Müller-Foell - Ein Obdachloser taucht in einem Café auf und fragt nach Bargeld. Gäste entschuldigen sich, keins dabei zu haben – doch er kennt einen anderen Weg.

    Ich saß in einem Café in Kreuzberg, als ein Obdachloser auftauchte. Er war schon älter, das Leben auf der Straße hatte seine Spuren hinterlassen. Er lief zu einem Tisch, an dem zwei jüngere Leute saßen, und meinte: „Hallo, ich habe keine Zähne und keine Wohnung, dafür viel Hunger. Habt ihr vielleicht eine kleine Spende für mich?“ Die Frau schüttelte den Kopf, sagte freundlich: „Nein, tut mir leid.“ Und der Mann meinte: „Ich hab leider auch kein Bargeld dabei.“ Anstatt weiterzuziehen, holte der Obdachlose etwas aus seiner Umhängetasche heraus. Es war ein kleines Kartenlesegerät.

    „Kein Problem, du kannst auch mit Karte spenden. Wie viel möchtest du mir denn geben?“ Verwunderte Blicke. „Äh, zwei Euro“, sagte der Mann und holte zaghaft seine Kreditkarte aus dem Geldbeutel.

    Der Obdachlose tippte etwas in sein Smartphone und hielt dem Mann das kleine Gerät vors Gesicht. Dieser legte seine Karte darauf, ein leises Piepgeräusch ertönte und schon war das Spendengeschäft abgewickelt. „Vielen Dank“, sagte der Obdachlose und verstaute Handy und Kartenlesegerät wieder in seine Umhängetasche. Es dauerte vielleicht zwei Minuten, bis der Mann am Nebentisch aufsprang und losrannte. „Was ist passiert?“, fragte ich die Frau. Sie lächelte und meinte, dass er gar nicht darauf geachtet habe, welche Summe er mit seiner Karte gespendet hätte.

    Wenig später kam der Mann zurück und musste erst mal lachen. „Er hat mir tatsächlich eine Bestätigungsmail für die Spende in Höhe von zwei Euro geschickt.“ Er zeigte uns die Mail. „Vielleicht haben wir ja gerade die Zukunft gesehen“, meinte ich. „Ist ja eigentlich voll die gute Idee für Obdachlose, wenn immer weniger Leute Bargeld einstecken haben“, sagte der Mann, der auch ein wenig stolz wirkte, sich auf dieses Novum eingelassen zu haben.

    #Allemagne #Berlin #mendicité #pauvreté #aide_sociale #Bürgergeld

  • Au Maroc, le deuil impossible des proches des disparus d’El Attaouia
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/17/au-maroc-le-deuil-impossible-des-proches-des-disparus-d-el-attaouia_6182357_

    u Maroc, le deuil impossible des proches des disparus d’El Attaouia
    Des jeunes de cette ville comptaient rejoindre par la mer les îles Canaries, en juin. Le plus jeune avait 14 ans, le plus âgé 40. Ils n’ont plus donné signe de vie depuis.
    Par Aurélie Collas(El Attaouia, Maroc, envoyée spéciale)
    Publié le 17 juillet 2023 à 18h00, modifié hier à 09h21
    Sous un soleil de plomb, El Attaouia est silencieuse. Les modestes habitations aux teintes ocre sont fermées. Une brise poussiéreuse venue des terres balaie les rues désertes. En cette journée de juillet, où la température culmine à 46 °C, cette commune de quelques milliers d’habitants, située à 75 kilomètres à l’est de Marrakech, semble accablée. A l’image du chagrin éprouvé après la disparition de cinquante et un de ses enfants qui tentaient de rallier clandestinement l’Espagne à bord d’une embarcation.
    Ceux-ci ont quitté leurs familles il y a un peu plus d’un mois. Le plus jeune avait 14 ans, le plus âgé 40. Le dernier message reçu par leurs proches remonte à samedi 10 juin, vers 23 heures. Ils se trouvent alors dans un hôtel près d’Agadir et s’apprêtent à monter dans le minibus qui doit les conduire sur la plage où un bateau les attend. Ils doivent prendre le large le dimanche à l’aube pour une traversée de trois jours vers les îles Canaries. Depuis, plus de nouvelles. On ignore s’ils comptent parmi les victimes de la longue série de naufrages recensés depuis juin entre les côtes marocaines et l’archipel espagnol. Une route migratoire qui, « si elle est empruntée depuis plus de vingt ans, semble de nouveau être un chemin de départ vers l’Espagne en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée », observe Mehdi Lahlou, professeur de sciences économiques à Rabat et spécialiste des questions migratoires.
    La route de l’Atlantique est aussi considérée comme l’une des plus meurtrières. Pour la seule année 2022, 1 784 personnes y auraient péri, et 778 au cours des six premiers mois de 2023, selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Elle est également très chère. A El Attaouia, chaque famille a déboursé entre 3 000 et 4 500 euros pour la traversée. Certains ont liquidé leur héritage, vendu leurs terres. D’autres se sont endettés jusqu’à hypothéquer leur maison pour payer les trois passeurs qui opèrent dans la commune depuis trois à cinq ans, selon les témoignages recueillis.
    Une larme discrète coule le long de la joue d’Abbas Baghigou, père de Nabil, 18 ans, dont il brandit la photo d’identité. « Les passeurs, on les avait même accueillis chez nous avant le départ. Ils nous avaient assuré que nos enfants arriveraient sains et saufs et qu’ils reviendraient célébrer avec nous leur nouvelle vie en Espagne », raconte cet agriculteur qui a vendu sa seule terre de seize oliviers pour « sauver [son] fils de la pauvreté ». « Ils avaient déjà fait partir beaucoup de gens et il n’y avait jamais eu de problème. On leur faisait confiance. Ils nous ont trahis ! »
    Un mois après la disparition de leurs enfants, les habitants se raccrochent à l’espoir qu’ils sont encore en vie quelque part au Maroc, enfermés ou cachés. « Nous n’avons aucune preuve qu’ils ont pris la mer. En général, pendant la traversée, les jeunes envoient des photos depuis le bateau. Nous n’avons rien reçu », veut espérer Abbas Baghigou. « Rien n’a été retrouvé, ni affaires ni gilets de sauvetage. Peut-être qu’ils ont été kidnappés par ce réseau criminel, veut croire Noureddine Assime, frère d’un des disparus. Ce qui est certain, c’est qu’ils ne sont pas en Espagne. Les autorités et les associations là-bas nous ont dit qu’aucun bateau n’avait accosté le jour où ils étaient censés arriver. » Assise sur la banquette de son salon, Fatima Elbaz pleure son fils Mouad, 19 ans. Elle ne dort plus en attendant d’hypothétiques nouvelles. (...) Tous les récits racontent la même histoire. Celle de jeunes déscolarisés très tôt, qui vivent comme une mort lente l’alternance d’inactivité et de petits boulots à moins de 5 euros ou 10 euros par jour. (...) C’est l’histoire du « Maroc profond », résume Mehdi Lahlou : « L’Etat est absent, les jeunes sont laissés à la merci des trafiquants. La province vit principalement de la culture et de l’extraction d’huile d’olive, mais les derniers espoirs d’emplois se sont évaporés avec la sécheresse. » Le drame du 11 juin n’est pas inédit dans la province, selon Abderrazzak El Moujayara, président de la section locale de l’Association marocaine des droits humains : « Un réseau de trafiquants y est très actif et de nombreuses familles ont été meurtries. » « Consterné » par la hausse de l’émigration irrégulière dans la région, le Parti socialiste unifié a appelé à « mettre fin à la marginalisation, l’exclusion et l’appauvrissement, source de ces drames ». Le désir obstiné de ceux qu’on appelle les harraga (littéralement « brûleurs » de frontières) de poursuivre leur rêve européen au péril de leur vie s’alimente aussi de l’illusion de la « belle vie » sur l’autre rive de la Méditerranée. « Mon frère et ses quatre copains partis avec lui s’imaginaient qu’ils allaient devenir riches, très riches », rapporte Youssef Aghroud, 23 ans. Lui a pris le chemin de l’université, à Marrakech. « Ils regardaient des vidéos sur les réseaux sociaux de Marocains de là-bas qui affichent leur belle voiture, leur belle maison… Bien sûr, il y a aussi des vidéos qui montrent l’inverse, mais ils ne regardaient que ce qu’ils voulaient voir. Réussir, pour eux, c’était partir. » La réussite sociale s’incarne aussi dans une certaine image des émigrés marocains qui reviennent chaque été les bras chargés de cadeaux et construisent des maisons secondaires. A El Attaouia, on dit qu’ils ont les plus belles demeures. « Cette figure de l’émigré de retour au pays pendant ses vacances apparaît souvent comme l’exemple à suivre pour les jeunes, parfois dès l’enfance », corrobore Mohamed Khachani, secrétaire général de l’Association marocaine d’études et de recherches sur les migrations : « Elle est déterminante dans l’aventure migratoire, tout comme l’existence d’une demande de travail non satisfaite par la population locale dans les pays d’accueil, qui exerce un effet d’appel sur ces jeunes. » Ces dernières semaines, les familles des disparus d’El Attaouia ont manifesté à plusieurs reprises pour connaître la vérité et exiger des poursuites contre les passeurs, contre lesquels elles ont porté plainte. Selon le site d’informations Le360, « cinq présumés organisateurs » ont été identifiés par la police de Marrakech. Deux d’entre eux ont été présentés à la justice, tandis que les trois autres font l’objet de mandats d’arrêt.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#routemigratoire#atlantique#traversee#mortalite#UE#politiquemigratoire#frontiere#migrationirreguliere#postcovid#pauvrete

  • 🛑 Trop d’argent public dans les banlieues ? « Un vaste mensonge à des fins racistes et anti-pauvres » - Basta !

    Après les révoltes urbaines, des commentateurs ont accusé les banlieues d’engloutir les fonds publics. La réalité ce sont plutôt des services publics moins bien dotés qu’ailleurs, et des travailleurs essentiels plus nombreux dans ces quartiers (...)

    ⚡️ #pauvreté #précarité #prolétariat #capitalisme #ostracisme #paupérisation #racisme #méprisdeclasse...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://basta.media/trop-d-argent-public-dans-les-banlieues-un-vaste-mensonge-a-des-fins-racist

  • Déchets ménagers : le système ne tient plus qu’à un fil - L’Orient-Le Jour #Liban
    https://www.lorientlejour.com/article/1343078/dechets-menagers-le-systeme-ne-tient-plus-qua-un-fil.html

    Ce qui a limité les dégâts, c’est que la crise a paradoxalement été la cause indirecte de la baisse du volume des déchets et de leur composition, en raison de changements dans la consommation. Ce volume aurait baissé d’un tiers, selon des sources officielles concordantes, passant de 3 000 tonnes en moyenne pour Beyrouth et le Mont-Liban à environ 2 000 actuellement. Les matières organiques, qui composaient de 50 à 55 % des ordures avant la crise, représentent actuellement de 69 à 72 %, lit-on dans la feuille de route du ministère de l’Environnement, l’appauvrissement de la population se traduisant par un recentrage de la consommation sur les produits alimentaires.

    Ce que l’article ne dit pas, c’est que faute d’une structuration par les politiques politiques d’une filière de tri, toute une économie du recyclage en partie souterraine s’est mise en place, qui récupère les déchets qui ont de la valeur, ce qui explique aussi la forte baisse de la composante non organique des déchets évoquée dans cet article.
    #pauvreté

    • French riots show how entrenched inequalities have become

      The gulf between immigrants and those born in the country is larger than in almost any other developed nation

      Imagine two countries. The first is proudly Christian, it allowed racial segregation in living memory and racism is mentioned more frequently in its media than anywhere else in the developed world. The second is strictly secular and legally prohibits the collection of data on people’s race, a conscious effort by its leaders to avoid using ethnicity to differentiate or divide.

      Which do you think would offer people from diverse racial and religious backgrounds the best prospects of success? Of becoming equal participants in society? The answers revealed in the data are surprising.

      In 2021, US unemployment was 5.5 per cent for those born in the country, and 5.6 per cent for those born overseas. Black and white employment rates are now neck and neck. In France, unemployment is seven per cent among those born in the country, but 12 per cent for immigrants, rising past 17 per cent among those who arrived in the last ten years. Comparisons with Britain, whose demographics and colonial history perhaps make for a fairer benchmark, are similarly damning.

      Following a week of rioting across France, spurred by the death of a teenager of North African descent shot dead by police at a traffic stop, these statistics are worth revisiting. While the number of arrests has declined this week, the need for a serious conversation about how France continues to fail its immigrant communities and their neighbourhoods remains.

      Just as in France’s 2005 bout of urban violence, or London’s own riots in 2011, fractious relations between police and ethnic minorities provided the spark for unrest fuelled by deprivation and social exclusion. Rioters tend to come disproportionately from disadvantaged neighbourhoods: those who don’t have a stake in society have little to lose in burning it down.

      Across the west, young black and brown men have grown bitterly used to being disproportionately targeted by police stop and searches, but the magnitude of the disparity in France is shocking. In London, black people are between two and three times as likely to be apprehended as their white counterparts, but in Paris the figure rises to six times, and almost eight times for those of Arab origin.

      Encounters with French police are more lethal, too, as officers are routinely armed and are allowed to shoot at people who don’t comply with traffic stops if they are deemed to pose a safety risk. There were 26 fatal police shootings in France in 2022, compared to just 2 in the UK, and in the past 18 months French police have shot dead 17 people during traffic stops such as that which sparked the latest riots.

      Last Friday as the unrest escalated, the two largest police unions released a statement declaring they were “at war” with “vermin” and “savage hordes”. This culture of hostility has grown since Nicolas Sarkozy abandoned neighbourhood policing two decades ago, in favour of more repressive tactics. A future government led by Marine Le Pen’s far-right party would surely only lean into the adversarial approach.

      And there is little sign of improvement on integration. One in five of France’s foreign-born population believe they are discriminated against, the joint highest with Italy in the developed world. Meanwhile France’s immigrants are almost three times as likely as those born in the country to be in poverty. In the UK, the poverty rates between immigrants and others are the same.

      This French disparity is compounded by decades of failed urban policy resulting in immigrant communities being concentrated in the banlieues, emphasising their otherness and hampering social mobility. The cheek-by-jowl nature of wealth and poverty in London comes with its own problems, but has been a buttress against the ossification of inequality seen in France. Twenty-eight per cent of recent French immigrants are now in the lowest tenth of earners, compared to just eight per cent of non-immigrants. In the UK, the figure is ten per cent regardless of country of birth.

      Despite claims that France is race-blind, the data tells a different story. Without reforms in both policing and social exclusion, there is little hope that these violent episodes will cease any time soon.

      john.burn-murdoch@ft.com, @jburnmurdoch

    • Les langues se délient dans la presse étrangères. Très bien. Mais à moins qu’une agence de notation dégrade à nouveau la France sur le marché de la dette, quels bénéfices pourrait-on retirer de ce « Macronie bashing » ?
      Sur un horizon proche, perso, je ne vois que des emmerdes. Les « investisseurs » se désinvestissent (trop d’insécurité). La France ainsi ostracisée perd tout crédit sur la scène internationale (n’est pas Donald Trump qui veut).
      Le gouverne-ment s’arqueboute sur un déni de plus en plus surréaliste. Pendant qu’une grande partie de la population tombe dans la précarité voire la misère, le pays « se tient sage » grâce à la propagande de Brave France Macronnienne (BFM) et consorts...
      {edit] j’oubliais grâce aussi au lobbying intense des « syndicats » du crime policier.

  • RSA : « Stigmatiser les pauvres ne mène pas au plein-emploi »

    un collectif de diverses #associations de solidarité et des #syndicats prend position contre certaines dispositions du projet de #loi_pour_le_plein-emploi examiné par le Sénat le 10 juillet. Ce texte prévoit de conditionner le #RSA à la réalisation de 15 à 20 heures d’#activité.

    Le projet de loi pour le plein-emploi est examiné le 10 juillet au Sénat. Sous prétexte de remobilisation, le revenu de solidarité (RSA) sera conditionné à la réalisation de quinze à vingt heures d’activité sous peine de #suspension de son versement en vue, soi-disant, de la « remobilisation ».

    La recherche du #plein-emploi peut certes réduire la #pauvreté globale, mais ne doit pas accentuer la misère de certains et stigmatiser les plus éloignés de l’emploi. Il serait indigne pour notre pays de priver des ménages de toute ressource. Le #travail est un facteur d’intégration et d’émancipation, s’il est librement choisi et s’il s’exerce dans des conditions décentes. [autant dire rarement ah ah ah]

    Certains secteurs d’activité en tension ont besoin de main-d’œuvre, mais peinent à recruter et à garder leurs salariés au regard de garanties collectives de bas niveau et de #conditions_de_travail peu attractives voire très pénibles. Avec son projet de loi Plein emploi, le gouvernement semble vouloir pallier ces difficultés en y positionnant les allocataires du RSA voire les travailleurs avec un handicap ou les jeunes de moins de 25 ans, même contre leur gré. Or, la difficulté d’accès à l’emploi des #allocataires du RSA est due à des facteurs multiples. Il est d’abord essentiel de leur faciliter l’accès au logement, à la mobilité durable, aux soins, et à la garde des enfants. Il ne doit pas y avoir de pression abusive pour accepter n’importe quel travail, sans tenir compte des compétences et des projets des personnes.

    Des risques de radiation massive d’allocataires

    Nous dénonçons le risque de « trappe à précarité » pour les personnes devant accepter des emplois très #précaires, temps partiels subis ou contrats courts, n’ouvrant ensuite pas droit à l’#assurance chômage. Augmenter les contraintes n’est pas la solution et renforce la stigmatisation des personnes.

    L’inscription obligatoire des conjoints des allocataires du RSA à Pôle emploi, demain renommé « #France_Travail », augmente le risque des #contrôles abusifs de la situation globale des ménages, qui pourrait accentuer le #non-recours aux droits.

    Nous alertons également sur les risques de #radiation massive d’allocataires et sur les risques de pression institutionnelle, risques aggravés par la dégradation des conditions de travail des agents de Pôle emploi qui vont devoir faire face à l’arrivée de près de deux millions d’allocataires du RSA, selon l’Insee, et leurs conjoints inscrits automatiquement. Le mirage du traitement numérique des chômeurs porte les graines d’une déshumanisation de l’accompagnement et pose des problèmes majeurs de protection des données.

    Revaloriser le RSA et l’indexer sur l’inflation

    Alors que la décentralisation était au cœur du programme d’Emmanuel Macron, l’Etat veut reprendre aux départements et aux régions des compétences puisque ces collectivités pourraient être subordonnées à France Travail, opérateur de l’Etat. Cette tentation de #recentralisation risque de décourager ou démotiver les acteurs de l’insertion, parfois trop peu mobilisés.

    Nous portons un projet alternatif de plein-emploi solidaire. Ce projet s’articule autour de trois principes : Le droit à l’emploi en premier lieu. Différentes initiatives montrent qu’il est possible et fécond d’adapter le travail aux personnes éloignées de l’emploi. Pour que ce droit soit effectif et, afin de répondre au sentiment de relégation, il doit s’accompagner d’une lutte contre les discriminations à l’embauche de tous ordres. Le droit à l’accompagnement deuxièmement.
    Les ambitions énoncées dans le projet de loi nécessitent des moyens importants qui doivent être adoptés en parallèle. Il convient également de sécuriser les actions des acteurs de l’insertion par l’activité économique en assurant leur financement sur le long terme. Enfin, le droit de vivre dignement.

    Le niveau actuel du RSA ne permet qu’une maigre survie. Il ne permet pas de sortir de la grande pauvreté et on dénombre un million de travailleurs pauvres. C’est pourquoi il faut revaloriser significativement le RSA et l’indexer sur l’inflation des petits revenus comme le smic.

    Les signataires de cette tribune sont : Sophie Binet, secrétaire générale #CGT ; Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité ; Véronique Devise, présidente Secours catholique ; Laurent Escure, secrétaire général [des dbeaufs de l’]#UNSA ; Daniel Goldberg, président Uniopss ; Marie-Aleth Grard, présidente ATD Quart-monde ; Noam Leandri, président Collectif Alerte ; Marylise Léon, secrétaire générale [des jaunes mal camouflés de la], #CFDT ; Florence Rigal, présidente Médecins du Monde ; Pascale Ribes, présidente APF France handicap ; Antoine Sueur, président [des exploiteurs d’] Emmaüs France.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/10/rsa-stigmatiser-les-pauvres-ne-mene-pas-au-plein-emploi_6181320_3232.html

  • France Travail : « Les travailleurs handicapés sont utilisés comme variable d’ajustement du marché du travail », Pierre-Yves Baudot et Jean-Marie Pillon.

    Le chantier France Travail ouvert par le gouvernement et le projet de loi « plein-emploi » présenté en conseil des ministres visent, entre autres, à intégrer les travailleurs handicapés dans le droit commun. L’intention est louable. La manière mérite toutefois une mise en perspective.
    Cette inclusion dans le marché de l’emploi se fait sans réfléchir à la façon dont le travail « produit » le handicap : en usant le corps d’une part (troubles musculosquelettiques, accidents du travail, dépression), en éloignant de l’autonomie financière les moins productifs d’autre part (sélectivité du marché du travail, intensité des cadences, organisation standardisée du travail).
    Elle se fait également en pensant le problème de l’inclusion comme une question d’appariement : ce qu’il manquerait aux travailleurs handicapés pour travailler, ce serait uniquement de l’information, de l’accompagnement et un travail d’intermédiation pour les rapprocher des employeurs.

    Augmenter le nombre de personnes employables

    Il n’y a rien dans ce projet de loi qui soit relatif à l’accessibilité ou à l’aménagement des postes de travail, rien non plus sur les obligations des employeurs, rien, enfin, sur l’accessibilité des zones d’activité. Ces occultations sont liées aux objectifs visés par cette réforme. D’une part, celle-ci s’inscrit dans une trajectoire de réformes visant à augmenter le nombre de personnes employables.

    Les lycéens en bac techno seront plus facilement accessibles aux entreprises via des guichets de stage installés dans les lycées, les demandeurs d’emploi seront incités à accepter plus facilement les offres d’emploi, leur durée d’indemnisation étant réduite. Les bénéficiaires du RSA devront travailler presque gratuitement pour conserver leurs droits. L’ensemble des salariés devra travailler deux ans de plus pour espérer une retraite à taux plein.

    Dans une période qui se rapproche statistiquement du plein-emploi, cet accroissement de la main-d’œuvre disponible vise à limiter la hausse des salaires induite par la raréfaction du nombre de personnes sans aucun emploi. Ces réformes n’ont pas pour objectif de réduire le nombre de personnes en sous-emploi (à temps partiel ou en emploi discontinu) ou de personnes vivant des minima sociaux. Au contraire : la réforme de l’assurance-chômage verra croître le nombre de travailleurs pauvres.

    La réforme des retraites augmentera, selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) le nombre de personnes vivant grâce au RSA (+ 30 000 bénéficiaires) et augmentera le coût pour l’Etat de cette prestation (+ 150 millions d’euros pour le RSA). Le nombre de bénéficiaires et le coût de l’allocation adulte handicapé devraient aussi augmenter (+ 510 millions d’euros pour l’AAH) , beaucoup de travailleurs usés ne pouvant pas continuer deux ans de plus.

    Inclusion ou véritable émancipation ?

    D’autre part, cette réforme introduit une bascule cruciale.
    Historiquement, les personnes handicapées avaient été épargnées par l’injonction au travail salarié, compte tenu des causes de leur handicap (accident du travail, invalidité de guerre, maladies chroniques). On mesure alors le pas important qui a été franchi pour que l’ancienne secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, ait pu dire « tout le monde est employable ».

    Certes, nul ne revendique que toute personne handicapée reste chez elle à attendre que le temps passe. Mais l’inclusion sur le marché ordinaire est ici imposée dans des conditions peu propices à une véritable émancipation. Le cas anglais nous alerte : au début des années 2010, le gouvernement britannique avait lancé une politique comparable, avec pour corollaire une hausse des #décès et du taux de #pauvreté (de 23 à 27 % entre 2013 et 2020) dans les foyers comptant une personne handicapée.

    A cela s’ajoute un enjeu institutionnel important : la réforme réduit le rôle des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Jusqu’alors, celles-ci décidaient, sur la base d’une évaluation pluridisciplinaire, de l’orientation professionnelle des travailleurs handicapés vers le milieu ordinaire ou vers le milieu protégé. Cette orientation n’est pas exempte de critiques : elle contribuait à construire des filières de travail ségrégué, maintenant les personnes handicapées, de l’enfance à l’âge adulte, dans des structures au sein desquelles leurs droits n’étaient pas les mêmes que ceux d’un travailleur ordinaire.

    Une rupture importante

    Le projet de loi entend effectivement remédier à ceci en accordant à ces travailleurs des droits identiques à ceux des travailleurs du secteur ordinaire. Mais il ne revient pas sur une dimension essentielle : faire de la « rémunération garantie » des travailleurs d’établissements et services d’aide par le travail (ESAT) un véritable salaire. Ceux-ci constituent une main-d’œuvre sous-payée pour un travail de plus en plus soumis à des impératifs de productivité. [120 000 travailleurs handicapés sont sous-payés en ESAT]

    Dans ses versions initiales, le projet de loi annonce une rupture importante : échappant aux MDPH, l’évaluation est confiée aux conseillers de France Travail qui se fonderont davantage sur l’aptitude au travail plutôt que sur la situation de handicap. Présentée comme un élément décisif d’inclusion des personnes handicapées dans le droit commun, cette réforme amène non à produire de l’autonomie par le travail, mais à subordonner davantage les personnes handicapées aux impératifs de production de valeur marchande – qui, pour une part, produisent le handicap.

    Si le salariat peut ouvrir la voie de l’autonomie, l’adaptation des conditions de travail et d’emploi demeure un préalable. Enfin, cette réforme fait peser l’intégralité de l’effort d’accès concret au marché de l’emploi sur les personnes handicapées, tout en autorisant France Travail à ne pas s’appuyer sur leurs projets pour décider de leur orientation.

    L’insertion professionnelle n’est pas favorisée

    Cette réforme ne contient aucune disposition structurelle pour favoriser leur insertion professionnelle : pas d’accroissement de la contrainte pour les employeurs, pas d’incitation au recours à des aménagements raisonnables, pourtant promus aux niveaux européen et international. Enfin, aucune disposition relative à l’accessibilité des transports, un des éléments constitutifs de l’éloignement de l’emploi des travailleurs handicapés.
    C’est pourtant le principal frein mentionné par les jeunes handicapés dans leur accès à l’emploi. En dépit de son inachèvement affiché, cette réforme est bien porteuse d’une vision politique claire de restructuration du marché du travail dans une perspective de plein-emploi et aveugle aux enjeux de conditions de #travail, d’#emploi et de #salaire.

    Ces dimensions-là ont peu de chances d’être amendées dans un jeu parlementaire cadenassé. Et, là encore, à leur corps défendant, les #travailleurs_handicapés sont utilisés comme variable d’ajustement du marché du travail.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/07/france-travail-les-travailleurs-handicapes-sont-utilises-comme-variable-d-aj

    #France_Travail #MDPH #ESAT #RSA #AAH #retraites

    • Le projet a l’air d’augmenter par tous les moyens la masse de personnes «  employables  » pour augmenter la pression sur les salaires et garantir un volume constant voire augmentant de main d’œuvre disponible à cout contrôlé, voire déclinant.

      Une sorte de «  choc de compétitivité  » qui passerait par un appauvrissement généralisé de la classe laborieuse, tout en dégageant un maximum «  d’improductifs  » de l’équation.

  • « Les banlieues qui s’enflamment ont beaucoup plus en commun avec les bourgs et les villages abandonnés que ce que l’on s’imagine », Thomas Piketty

    Pour analyser les émeutes urbaines de 2023 – de loin les plus graves depuis celles de 2005 – et les incompréhensions politiques qu’elles suscitent, il est indispensable de revenir aux sources du malaise territorial français. Les banlieues qui s’enflamment aujourd’hui ont beaucoup plus en commun avec les bourgs et les villages abandonnés que ce que l’on s’imagine parfois. Seul le rapprochement politique de ces différents territoires défavorisés permettra de sortir des contradictions actuelles.

    Revenons en arrière. Entre 1900-1910 et 1980-1990, les inégalités territoriales ont diminué en France, aussi bien du point de vue des écarts de produit intérieur brut [PIB] par habitant entre départements que des inégalités de richesse immobilière ou de revenu moyen entre communes et entre départements.

    C’est tout l’inverse qui s’est produit depuis les années 1980-1990 (Julia Cagé et Thomas Piketty, Une histoire du conflit politique, Seuil, 832 pages, 27 euros). Le ratio entre le PIB par habitant des cinq départements les plus riches et les plus pauvres, qui était passé de 3,5 en 1900 à 2,5 en 1985, est ainsi remonté à 3,4 en 2022.

    On assiste au passage à une concentration inédite du PIB au sein de quelques départements de l’Ile-de-France (notamment #Paris et les #Hauts-de-Seine), en lien avec l’expansion sans précédent du secteur financier et des états-majors des grandes entreprises, et au détriment des centres industriels provinciaux. Cette évolution spectaculaire a été exacerbée par la dérégulation financière et la libéralisation commerciale, ainsi que par des investissements publics faisant la part belle à la région capitale et aux grandes métropoles (TGV contre trains régionaux).

    Défis spécifiques

    On retrouve des évolutions similaires au niveau des inégalités entre communes. Le ratio entre la richesse immobilière moyenne des 1 % des communes les plus riches et les plus pauvres est passé de 10 en 1985 à 16 en 2022. A Vierzon (Cher), à Aubusson (Creuse) ou à Château-Chinon (Nièvre), la valeur moyenne des logements est d’à peine 60 000 euros. Elle dépasse les 1,2 million d’euros dans le 7e arrondissement de Paris, ainsi qu’à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine), à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes) ou à Saint-Marc-Jaumegarde (Bouches-du-Rhône).

    Le ratio entre le revenu moyen des 1 % des communes les plus riches et les plus pauvres est passé quant à lui de 5 en 1990 à plus de 8 en 2022. Le #revenu moyen est d’à peine 8 000 à 9 000 euros par an et par habitant à Creil (Oise), à Grigny (Essonne), à Grande-Synthe (Nord) ou à Roubaix (Nord). Il atteint 70 000 à 80 000 euros à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), au Vésinet (Yvelines) ou au Touquet (Pas-de-Calais). Il dépasse même les 100 000 euros par habitant (y compris les enfants !) dans les 7e et 8e arrondissements de la capitale.

    Le point central est que l’on observe des inégalités considérables entre communes sur l’ensemble du territoire, aussi bien à l’intérieur des grandes agglomérations que des bourgs et des villages. Au sommet de la hiérarchie territoriale se trouvent les banlieues les plus riches des grandes métropoles, une partie des centres-villes, ainsi qu’un certain nombre de bourgs et de villages huppés. Tout en bas de la pyramide, les banlieues les plus pauvres ont été lourdement frappées par la désindustrialisation. Elles sont désormais tout aussi pauvres que les bourgs et les villages les plus pauvres, ce qui n’était pas le cas historiquement.

    Ces différents territoires défavorisés font certes face à des défis spécifiques. Les banlieues #pauvres ont une beaucoup plus forte expérience de la diversité des origines et des discriminations avérées face aux pratiques policières, ou à l’accès au logement et à l’emploi. Il est urgent que la puissance publique se donne enfin les moyens d’objectiver et de mesurer rigoureusement l’évolution de ces discriminations – dont l’existence est démontrée par une multitude de travaux de recherche.

    L’argent public exacerbe les inégalités au lieu de les corriger

    Les différents territoires défavorisés se caractérisent également par des insertions spécifiques dans la structure productive. Les banlieues pauvres comprennent un grand nombre d’employés des services (commerce, restauration, nettoyage, santé, etc.) qui continuent de voter pour la gauche. A l’inverse, les bourgs et villages pauvres comprennent désormais davantage d’ouvriers exposés à la concurrence internationale. Beaucoup se sont sentis abandonnés par les gouvernements de gauche et de droite des dernières décennies (accusés d’avoir tout misé sur l’intégration européenne et commerciale à l’échelle mondiale, sans limites et sans règles) et ont rejoint le Rassemblement national (anciennement Front national).

    Mais, contrairement à ce que s’imaginent les responsables politiques du bloc nationaliste, ces électeurs attendent avant tout des réponses socio-économiques à leurs problèmes et non pas une stratégie de l’affrontement identitaire, qui ne correspond nullement à l’état réel de la société française, comme le montrent les niveaux très élevés de mixité et d’intermariages.

    La vérité est que les banlieues pauvres et les bourgs et villages pauvres ont beaucoup de points communs par rapport à tout ce qui les sépare des territoires les plus riches, notamment en matière d’accès aux services publics et de budgets communaux. La raison en est simple : les ressources dont disposent les collectivités publiques dépendent avant tout des bases fiscales locales, et les dispositifs nationaux supposément mis en place pour faire face à ces inégalités abyssales n’en ont jamais réduit qu’une petite partie.

    Finalement, le budget par habitant est plus élevé dans les communes riches que dans les communes pauvres, si bien que l’argent public exacerbe les inégalités initiales au lieu de les corriger, en toute bonne conscience. Les propositions faites en 2018 par le rapport Borloo pour objectiver cette réalité et y mettre fin ont été abandonnées, et le bloc libéral continue d’expliquer aujourd’hui qu’aucune redistribution supplémentaire n’est envisageable. Face aux impasses des deux autres blocs, c’est au bloc de gauche qu’il appartient aujourd’hui de rassembler les territoires défavorisés autour d’une plate-forme commune.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/08/thomas-piketty-les-banlieues-qui-s-enflamment-ont-beaucoup-plus-en-commun-av

    la périphérie est (presque) partout

    #émeutes #banlieues #fiscalité #salaire #territoire

  • Tra i giovani del Gambia. Quando il futuro va lontano da casa

    Nonostante la fine della dittatura di Yahya Jammeh, povertà e corruzione restano diffuse nel Paese africano. L’emigrazione, con tutti i rischi che comporta, è spesso una strada obbligata per sostenere i nuclei familiari.

    Sarjo è un gambiano di 29 anni, che vive a Yundum, cittadina satellite di Banjul, capitale del Gambia.Da diversi anni si trova in un limbo: affrontare il lungo viaggio che, attraverso la Libia, lo dovrebbe condurre alle coste italiane, o restare nel proprio Paese, in cerca di un lavoro dignitoso che sembra sempre più un miraggio? Quella di Sarjo è una tradizionale famiglia gambiana: come di prassi per la cultura musulmana, diffusissima nel Paese (dove l’Islam viene praticato dall’88,6% della popolazione), le donne svolgono le faccende domestiche, tra cui anche l’accoglienza in casa -che avviene, in maniera molto calorosa, nei tipici salotti d’ingresso delle abitazioni arabe- e si fanno carico del lavoro, prevalentemente agricolo o artigianale, nei piccoli appezzamenti di terreno che di solito ogni famiglia possiede.

    In casa gli uomini, invece, si vedono poco. Anche in giro per le città e i villaggi se ne incontrano in numero decisamente inferiore rispetto alle donne e ai bambini. Fanno eccezione le zone “commerciali”, costituite da baracche a bordo strada dove lavorano meccanici, negozi di generi alimentari, cambiavalute e così via. Un gran numero di uomini adulti, infatti, non vive in Gambia. A loro spetta il compito di sostentare le mogli, i figli e i genitori anziani. Questo spesso comporta la necessità di lavorare all’estero. Sarjo ha cinque sorelle, ed è l’unico figlio maschio. Spetta a lui, dunque, garantire un reddito che permetta alla famiglia di vivere. Ma riuscirci, in un contesto come quello gambiano, è tutt’altro che scontato.

    Il Gambia -piccola striscia di terra in Africa occidentale, quasi interamente circondata dal Senegal, eccetto per la zona costiera- è infatti un Paese poverissimo: nel 2022 si colloca al 174esimo posto su 191 Stati inclusi all’interno dell’Indice di sviluppo umano delle Nazioni unite. Le situazioni di indigenza si fanno sempre più accentuate man mano che ci si allontana dalla costa, procedendo per una delle due sole strade asfaltate che attraversano il Paese da Ovest a Est, verso l’entroterra, dove l’economia è sempre più rurale e le condizioni di vita precarie. Se nelle zone costiere, capitale compresa, le abitazioni sono costruite con mattoni crudi autoprodotti (in diverse case si trovano ammassi di sabbia e argilla, oltre a mattoni rudimentali lasciati a essiccare al sole) con un impiego di cemento quasi del tutto privo di ferro, nelle zone interne si vive invece in capanne di paglia, fango e foglie.

    Nonostante la cacciata del dittatore Yahya Jammeh, che ha governato il Paese dal 1996 al 2017, la situazione in Gambia non sembra essere cambiata. Gran parte della popolazione riponeva grandi speranze nell’attuale presidente, Adama Barrow, il quale sta provando a fare chiarezza sui crimini commessi dal suo predecessore ma sembra non essere in grado di estirpare la dilagante corruzione presente a tutti i livelli nel Paese, al punto da essere stato egli stesso accusato di connivenza con questo sistema.

    Di fatto, con il passaggio di potere, per la quasi totalità dei gambiani non è cambiato molto e la situazione economica resta complessa. Per chi ha la fortuna di avere un lavoro ben remunerato (poliziotti, insegnanti e funzionari pubblici), lo stipendio medio è di circa 3.500 dalasi al mese, equivalenti a circa 53 euro. Il costo della vita è più basso rispetto agli standard occidentali, ma non in maniera così netta: un sacco da 50 chilogrammi di riso costa 1.850 dalasi (28 euro), una lattina di Coca-cola -consumatissima nel Paese- 35 dalasi (0,55 euro), mentre un litro di benzina ne costa 75 (1,15 euro).

    A questo si aggiunge il fatto che i pochi servizi pubblici presenti, a partire dalla scuola, sono tutti a pagamento: un anno di istruzione elementare per uno studente maschio in Gambia costa quattromila dalasi (59 euro), mentre per la secondaria inferiore e superiore si arriva a cinquemila all’anno. Bambine e ragazze non pagano l’iscrizione, ma devono comunque sostenere i costi per il materiale didattico e le uniformi obbligatorie (che sono a pagamento per tutti) pari a circa quattromila dalasi. Ancor più inaccessibile è un anno accademico alla University of Gambia: l’iscrizione supera i diecimila dalasi (148 euro).

    Qualche altro dato relativo alle spese quotidiane rende bene l’idea del costo della vita nel Paese: un abbonamento wi-fi costa l’equivalente di 29 euro, mentre per acquistare un terreno di circa 400 metri quadrati a Yundum, dove vive Sarjo, servono tra i 600 e i 700mila dalasi.

    Cifre molto elevate anche per chi può contare su uno stipendio pubblico, inarrivabili per chi svolge mansioni meno qualificate come Sarjo, che lavora in una struttura ricettiva per mille dalasi (15 euro) al mese dopo aver completato tutto il ciclo di studi ed essersi appositamente specializzato. Mentre chi vende frutta e verdura o gestisce piccole attività commerciali (ad esempio i numerosi gestori di money transfer) ne guadagna in media duemila, pari a circa 29 euro al mese. Di conseguenza ogni famiglia in Gambia conta al proprio interno una o più persone costrette a emigrare per garantire la sopravvivenza di genitori anziani, fratelli più piccoli, moglie e figli inviando loro regolarmente parte del proprio stipendio. È solo grazie a questo meccanismo che l’economia gambiana si regge in piedi.

    Ma al tempo stesso attorno a questo tema le famiglie sono divise: se da un lato la partenza è necessaria, e pertanto auspicata, dall’altro si conoscono bene i rischi e le sofferenze che un viaggio del genere porta con sé, oltre alle difficoltà di adattamento a una cultura e a un contesto sociale differenti. Proprio per evitare il passaggio dalla Libia, parte degli emigrati decide quindi di fermarsi in altre Paesi del Nordafrica, anche se le prospettive economiche sono di gran lunga inferiori rispetto a quelle offerte dall’Europa. Per tutti questi motivi, i ragazzi gambiani raccontano che solitamente la partenza da casa avviene di notte e senza avvisare nessuno, nemmeno i genitori o i fratelli. “Se lo avessi detto a qualcuno non ce l’avrei fatta, sarei tornato subito indietro”, racconta Maalang che vive in Italia ormai da sei anni e ha fatto rientro per la prima volta in Gambia lo scorso febbraio.

    Anche i dati sulle richieste d’asilo riflettono la difficile situazione economica del piccolo Stato africano. Nonostante le modeste dimensioni e i poco più di due milioni di abitanti, sono stati 1.087 i gambiani che hanno presentato richiesta di protezione nel nostro Paese nel 2021; un numero che non si discosta molto da quelli di senegalesi, somali e maliani, provenienti da Paesi ben più popolosi.

    In parecchi casi, poi, il viaggio non va a buon fine. Chi viene respinto e costretto a tornare in Gambia preferisce non parlare della propria situazione, ma le loro storie sono ben conosciute tra la gente del posto. Quello dei respingimenti è un problema che aggrava ulteriormente la situazione nel Paese. Come riferisce il report sull’immigrazione in Gambia a cura di Caritas italiana e Istituto per gli studi di politica internazionale (Ispi) “i flussi di ritorno di giovani gambiani privi di prospettive, costretti a subire lo stigma del fallimento dell’esperienza migratoria all’interno della comunità̀ di appartenenza, hanno determinato un incremento della pressione sociale su risorse e opportunità occupazionali limitate.

    Secondo i dati dell’Organizzazione internazionale per le migrazioni (Oim), dal 2017 più di 3.600 migranti gambiani sono rientrati nel Paese attraverso programmi di “ritorno volontario assistito”, il 70% dei quali provenienti dalla Libia, dove si trovavano reclusi in centri di detenzione, e il 25% circa dal Niger, principale Stato di transito dei flussi verso il Mediterraneo”. Sarjo, come altri migliaia di ragazzi, si trova pertanto in questa strettoia, per certi versi paradossale: partire verso l’ignoto o restare nell’incompiutezza. Sua madre, come molti altri genitori e familiari, quando ne ha l’occasione prova a “sponsorizzare” la partenza del figlio per l’Europa, pregando che questa possa avvenire per vie legali e sicure. Circostanza che -come ricordano i numeri del recente “Decreto flussi”- appare pressoché irrealizzabile.

    https://altreconomia.it/tra-i-giovani-del-gambia-quando-il-futuro-va-lontano-da-casa

    #Gambie #facteurs_push #facteurs-push #push-factors #migrations #émigration #jeunes #jeunesse #pauvreté #corruption