• #Emmanuel_Lechypre, journaliste à BFM Business :

    « L’#échec des #politiques_de_la_ville, une quinzaine de #plans_banlieues depuis 1977. 100 milliards d’euro sur la table, et pas de résultats. La réalité c’est que la situation est bien plus difficile pour ces 7,5% de la population qui vivent dans les #banlieues que pour le reste du pays. Le taux de #chômage y est 2 fois plus élevé. La moitié des jeunes n’y a pas d’emploi, 4 habitants sur 10 n’ont aucun #diplôme, c’est le double de la moyenne nationale, et le taux de #pauvreté est 3 fois plus élevé que dans l’ensemble du pays.
    Quand vous regardez, est-ce que les habitants des #quartiers_pauvres reçoivent plus de #transferts_sociaux que les autres ? Non, en France métropolitaine on est à 6800 euros en moyenne par an. Là c’est 6100 euros dans les banlieues.
    Est-ce que ces territoires, plus pauvres, reçoivent beaucoup plus de la #solidarité_nationale qu’ils ne contribuent ? Ce n’est pas vrai. La Seine-Saint-Denis est le 3ème département en France le plus pauvre de France, et pourtant c’est le 8ème contributeur en termes de #cotisations_sociales.
    Est-ce que les quartiers pauvres sont mieux traités par l’Etat que la France périphérique ? Non, si on regarde les chiffres en matière de #santé, les quartiers populaires comptent moins de 250 professionnels offrant des #soins de proximité. C’est 400 en moyenne en France. Et même quand l’Etat dépense plus, les chiffres sont trompeurs. C’est vrai sur le coût moyen d’un élève accueilli en #éducation_prioritaire, il est plus élevé, sauf que la qualité de l’#enseignement qui est dispensé est moins bonne. »

    https://twitter.com/Laurent_Potelle/status/1675463787221008387
    https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/good-morning-business/emmanuel-lechypre-banlieues-trop-peu-d-argent-trop-mal-depense-30-06_VN-20230
    #chiffres #statistiques #préjugés #idées_reçues #quartiers_populaires #réalité #Nahel #politique_de_la_ville

    ping @karine4 @isskein @cede

    • Violences en banlieue : la politique de la ville, une cible trop facile

      Depuis la mort de Nahel, l’extrême droite s’indigne des milliards qui auraient irrigué en vain les quartiers populaires. Mais avec des plans banlieues délaissés depuis des années, le problème semble surtout résider dans les rapports entre la jeunesse et la police.

      C’est une petite musique qui monte, après cinq nuits d’émeutes qui laissent le pays groggy. Une rage de justice, pour venger la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir policer le 27 juin, qui a tout emporté sur son passage : mairies, commissariats, écoles, centres des impôts ou de santé, médiathèques, boutiques et centres commerciaux, voitures et mobilier urbain. Jusqu’à cette tentative de mettre le feu à la mairie de Clichy-sous-Bois, tout un symbole : foyer des précédentes violences de 2005, la ville a longtemps été dirigée par l’actuel ministre de la Ville, Olivier Klein.

      Cette petite musique, le Rassemblement national la fredonne depuis des années, mais c’est Eric Zemmour qui l’a entonnée vendredi sur Twitter : « On a dépensé 40 milliards d’euros pour reconstruire ces quartiers avec le #plan_Borloo, 40 milliards ! Vous voyez le résultat aujourd’hui ? » Un discours démagogique : le #programme_national_de_rénovation_urbaine (#PNRU, 2004-2021), créé par la loi Borloo du 1er août 2003, n’a pas coûté 40 milliards, mais 12. Lesquels ont été financés aux deux tiers par #Action_Logement, l’organisme paritaire qui collecte le 1 % logement, un prélèvement sur la masse salariale. Le reste par les collectivités locales et l’Etat. Ces 12 milliards d’euros ont généré 48 milliards d’euros de travaux, une manne qui a surtout profité au BTP. En outre, le PNRU a généré 4 milliards de TVA, 6 milliards de cotisations et 40 000 emplois pendant dix ans. Merci la banlieue. Un deuxième programme, le #NPNRU (N pour nouveau), est en route. D’un montant identique, il court jusqu’en 2030.

      « Plus grand chantier civil de l’histoire »

      Trop d’argent aurait été déversé pour les quartiers populaires ? « Franchement, vous n’imaginez pas à quoi ressemblait leur #état_d’abandon, de #misère, l’#enfermement : la police ne rentrait pas dans ces quartiers, les poubelles n’étaient pas ramassées, personne n’y rentrait ! » s’énervait #Jean-Louis_Borloo mardi 27 juin. Avant d’engueuler Libération, qui l’interrogeait sur son bilan  : « A quoi ça a servi ? Avant le PNRU, qui est quand même le plus grand chantier civil de l’histoire de France, il y avait des émeutes sporadiques dans les quartiers, quasiment tous les jours, jusqu’au grand embrasement de 2005. »

      C’était quelques heures avant que Nanterre ne s’embrase. Hasard cruel du calendrier, le père de la #rénovation_urbaine se trouvait à la Grande Borne à Grigny (Essonne), dans le cadre d’un déplacement censé donner le coup d’envoi des « célébrations » des 20 ans de l’#Agence_nationale_pour_la_rénovation_urbaine (#Anru) et à quelques jours d’un Comité interministériel des villes présidé par Elisabeth Borne, qui devait enfin dévoiler le contenu du plan « Quartiers 2030 ». Issue de la loi la loi Borloo, l’Anru est aujourd’hui présidée par Catherine Vautrin, présidente LR du Grand Reims, qui a succédé à Olivier Klein.

      Si le plan Borloo a permis de pacifier les banlieues, il a été par la suite « victime de son succès ». « Quand ça a commencé à aller mieux, on a arrêté de s’occuper des banlieues, ce n’était plus un problème », explique l’ex-maire de Valenciennes. Il aura fallu l’« appel de Grigny » en 2017 suivi d’un rapport également signé par Borloo en 2018 et une déambulation d’Emmanuel Macron en Seine-Saint-Denis, en plein Covid, pour que le chef de l’Etat ne se décide enfin à lancer l’acte II de la rénovation urbaine.

      Entretemps, une génération aura été sacrifiée. « Les 15-17 ans qui constituent le gros des émeutiers, ce sont les oubliés de la politique de la ville, estime un ex-préfet de Seine-Saint-Denis. Ce mouvement doit engendrer une révolution des dispositifs permettant d’appréhender socialement cette classe d’âge, dont personne ne s’occupe, de Toulouse à Sevran. » L’éducation y joue un rôle central, et l’annonce faite le 26 juin par le chef de l’Etat à Marseille d’étendre les heures d’ouverture des collèges a été saluée par les acteurs de la politique de la ville, qui ne se résume pas à la rénovation urbaine.

      « La question, c’est la police, la police, la police »

      On en fait trop pour les banlieues, vraiment ? Quelques chiffres récents compilés par l’Insee : dans les 1 514 « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV), où vit 8 % de la population, le taux de pauvreté est trois fois plus élevé (43 %) que dans le reste des unités urbaines et le revenu médian plafonne à 13 770 euros par an et par foyer. Avec un taux de chômage de 18,6 %, plus du double du niveau national. Bref, « dans les QPV, les communes ont plus de besoins mais moins de ressources : 30 % de capacité financière en moins », rappelait Borloo dans son plan de « réconciliation nationale ». La politique de la ville n’est pas la charité, ou une faveur faite aux plus précaires.

      Dans ces quartiers, plus de la moitié des enfants vivent en situation de pauvreté : 57 %, contre 21 % en France métropolitaine. Ils grandissent la rage au ventre à force de se faire contrôler : dans ces quartiers dont souvent un quart des habitants ne sont pas nés en France, un jeune homme noir ou arabe a une probabilité vingt fois plus élevée d’être contrôlé que l’ensemble de la population, selon un rapport du Défenseur des droits de 2017. Pour le sociologue Renaud Epstein, on se trompe donc en imputant la révolte actuelle à l’échec de la rénovation urbaine. « La question, c’est la police, la police, la police, et éventuellement la justice. La rénovation urbaine n’a rien à voir là-dedans. Si ça chauffe à Pablo-Picasso [le quartier de Nanterre où vivait Nahel, épicentre des violences, ndlr], ce n’est pas parce qu’on va leur enlever leur mosaïque pour pouvoir rénover les tours Nuages ! »

      Elu municipal à Bobigny (Seine-Saint-Denis) et infatigable militant des quartiers populaires, Fouad Ben Ahmed peut dater la bascule au jour près. Le 3 février 2003, quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, se rend à Toulouse et lance : « La police n’est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter les délinquants, vous n’êtes pas des travailleurs sociaux. » Dans la foulée, le directeur de la police toulousaine est limogé. « Dès lors, la police n’a plus été là pour protéger les jeunes, mais pour les interpeller. » L’élu socialiste n’oublie pas non plus la dimension économique des violences actuelles, qu’il qualifie d’« émeutes du pouvoir d’achat ». Ce dont témoignent les pillages de supermarchés de hard discount comme Aldi. A Grigny, le maire, Philipe Rio, le rejoint : « Depuis 2005, la pauvreté a explosé à Grigny, et la crise du Covid et l’inflation ont été un accélérateur d’inégalités et d’injustices. »

      Alors que Mohamed Mechmache, figure des révoltes urbaines de 2005 à travers son association ACLeFeu, réclamait ce dimanche « un vrai Grenelle pour les quartiers », certains craignent que ces émeutes ne plantent le dernier clou dans le cercueil de la politique de la ville. En clair : il n’y aura pas de PNRU 3 ni de 18e plan banlieue. « Vu l’état de sécession de la jeunesse, et en face la force de l’extrême droite, il n’y aura plus un sou pour les quartiers, c’est mort », confie un militant. Rencontrée samedi soir à Bobigny, Nassima, qui condamne les violences mais comprend la colère, le dit avec ses mots et la sagesse de ses 15 ans : « Déjà qu’on était délaissés, mais on va l’être encore plus car les Français vont se dire : “Ces gens, on les aide, pour qu’au final ils pillent.” »

      https://www.liberation.fr/societe/ville/violences-en-banlieue-la-politique-de-la-ville-une-cible-trop-facile-2023

    • Trop d’argent public dans les banlieues ? « Un vaste mensonge à des fins racistes et anti-pauvres »

      Après les révoltes urbaines, des commentateurs ont accusé les banlieues d’engloutir les #fonds_publics. La réalité ce sont plutôt des #services_publics moins bien dotés qu’ailleurs, et des travailleurs essentiels plus nombreux dans ces quartiers.

      Les banlieues seraient « gorgées d’#allocations_sociales », a dit Éric Zemmour. Ou bien encore seraient dépendantes du « trafic de drogues », a affirmé le patron du Medef au sujet de la Seine-Saint-Denis, avant de s’excuser. « Quand on regarde la réalité de près, le fantasme des milliards d’argent public déversés, d’habitants qui seraient gorgés de subventions est un vaste #mensonge », réagit Stéphane Troussel, président, socialiste, du département en question. La Seine-Saint-Denis, « c’est un département dans le top 10 des créations d’entreprises, en 20 ans, l’emploi y a bondi de 30 %», met par exemple en avant l’élu pour contredire les #préjugés.

      « Je ne suis ni angélique ni naïf, je sais aussi les difficultés, le niveau de chômage, le nombre d’allocataires du RSA, le taux de délinquance et de criminalité élevé, ajoute-t-il. Mais les clichés et caricatures exploités par les réactionnaires et l’extrême droite le sont à des fins politiques, à des fins racistes et anti-pauvres, pour exacerber le clivage entre ce que nous représentons en Seine-Saint-Denis, qui est un peu l’emblème des banlieues, et le reste de la France. »

      Des quartiers de travailleuses et travailleurs

      Les affirmations discriminatoires de quelques figures politiques depuis les émeutes qui ont secoué les quartiers populaires sont en grande partie contredites par la réalité. Dans la symbolique Seine-Saint-Denis, la population dispose « du plus faible niveau de vie de la France métropolitaine », pointait un rapport parlementaire en 2018. Le département présente aussi le taux de #chômage le plus élevé de la région Île-de-France : à 9,8% contre 5,4 % à Paris début 2023. Mais la Seine-Saint-Denis est aussi le département d’Île-de-France, « où la part des travailleurs clés dans l’ensemble des actifs résidents est la plus élevée », relevait l’Insee dans une étude en 2021.

      Les « #travailleurs-clés » de Seine-Saint-Denis sont entre autres aides à domicile, caissières et caissiers, ou encore vendeurs de commerces essentiels. Des #métiers dont tout le monde a perçu l’importance vitale pendant les confinements. L’atelier parisien d’urbanisme s’est aussi demandé où vivent les actifs des professions essentielles d’Île-de-France : personnel hospitalier, caissiers, ouvriers de la logistique, de la maintenance, aides à domicile, personnel de l’éducation…

      Sans surprise, du fait des prix de l’immobilier, elles et ils sont peu à vivre à Paris et beaucoup plus dans les départements des banlieues populaires. Les auxiliaires de vie, par exemple, résident plus fréquemment en Seine-Saint-Denis. Les livreurs sont sous-représentés à Paris, dans les Hauts-de-Seine et dans les Yvelines, mais surreprésentés dans les autres départements franciliens, principalement en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d’Oise et le Val-de-Marne.

      Justice, police : #sous-dotation à tous les étages

      « Tous ceux qui ont étudié un peu la situation et essayé de la regarder objectivement ont constaté le #sous-équipement de notre département, notamment en termes de grands services publics, en matière de #justice, de #police, d’#éducation, de #santé », dit aussi Stéphane Troussel. L’élu cite le rapport parlementaire « sur l’évaluation de l’action de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes en #Seine-Saint-Denis » rédigé en 2018 par un élu du parti de Macron et un élu LR.

      Le rapport pointe notamment l’inégalité d’accès à la justice. Par exemple, la durée de traitement des affaires au tribunal d’instance est de 8,6 mois en moyenne en Seine-Saint-Denis, contre moins de 5 mois pour ceux du 18e arrondissement ou du 15e arrondissement de Paris. La Seine-Saint-Denis dispose aussi de beaucoup moins d’officiers de police judiciaire, ceux et celles chargés d’enquêter, que Paris et les Hauts-de-Seine.

      « La police, dans un département populaire comme le nôtre, n’est pas assez dotée en moyens, qu’ils soient humains ou immobiliers, estime Stéphane Troussel. L’état des commissariats est scandaleux. » L’élu pense aussi qu’il faut changer la police. « Il faut un débat sur la doctrine d’intervention, les contrôles aux faciès, les conséquences des modifications législatives de 2017 [sur l’usage de leur arme par les policiers en cas de refus d’obtempérer, ndlr], sur la formation des policiers… Mais en attendant, je suis pour une police qui est un service public, qui rassure et protège d’abord les plus fragiles et les plus modestes, les femmes seules, les enfants et les jeunes, les personnes âgées. Aujourd’hui, je considère que la police n’a pas les moyens de cette action dans un département comme le nôtre. »

      Éducation : des milliers d’heures de cours perdues

      La situation n’est pas meilleure dans l’éducation. Il existe en Seine-Saint-Denis « une forme subie d’#exclusion_scolaire : l’absence d’enseignant devant les élèves », pointait le rapport parlementaire de députés LR et LREM. « En dépit des postes créés depuis cinq ans, la continuité de l’enseignement n’est toujours pas assurée en Seine-Saint-Denis, pour une raison “mécanique” qui tient à l’inefficacité du dispositif de remplacement des absences de courte durée », ajoutaient les deux parlementaires.

      L’an dernier, Mediapart avait comptabilisé 259 heures perdues en un mois dans un collège de Seine-Saint-Denis faute d’enseignants pour faire cours. Dans les Hauts-de-Seine, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) recensait ce printemps déjà plus de 800 heures de cours perdues à Bagneux, commune populaire des Hauts-de-Seine.

      Pourtant, nombre d’établissements scolaires des banlieues populaires d’Île-de-France sont classés « réseau d’éducation prioritaire », Rep ou Rep+. Ce qui devrait signifier des moyens supplémentaires. 58 % des écoliers et 62 % des collégiens de Seine-Saint-Denis sont inscrits dans un établissement de ce type.

      « Dans les établissements Rep et Rep+, les moyens ne sont absolument pas à la hauteur des besoins, accuse Fatna Seghrouchni, professeure de français en collège dans le Val-d’Oise et cosecrétaire de la fédération Sud Éducation. « On entasse les élèves dans les classes, on surcharge les classes. » Quand elle est arrivée dans son collège il y a 17 ans, l’enseignante avait « 20 à 22 élèves par classe », témoigne-t-elle. « Alors que mon collège n’était pas encore classé #Rep. Aujourd’hui, on est à 26-28 tout en étant classé Rep. Cinq élèves en plus par classe, c’est oppressant pour les élèves eux-mêmes. Et l’établissement n’est pas fait pour accueillir autant d’élèves. »

      La responsable syndicale salue les programmes de soutien pour les établissements classés prioritaires, d’aides aux devoirs, les enveloppes budgétaires pour proposer des activités culturelles et sportives. Mais tout cela reste « du saupoudrage, dit-elle. Nous, nous demandons surtout moins d’élèves dans les classes, plus d’établissements scolaires, pour mieux accueillir tous les élèves, plus d’enseignants, plus de personnel en général, et une meilleure rémunération de tous les personnels. »

      Des grands projets qui ne profitent pas aux habitants

      Au cours des nuits de tensions fin juin et début juillet, Yohan Salès, conseiller municipal à Pierrefitte-sur-Seine pour la France insoumise, a arpenté les rues de sa ville à la rencontre des jeunes et des médiateurs. « On a discuté des débats des plateaux télé des derniers jours. Ce que disent les gens, c’est que l’argent de la politique de la ville, on ne le voit pas, rapporte-t-il. Dire que la Seine-Saint-Denis engloutit des millions d’argent public, c’est une lubie de la droite. L’investissement est en fait largement insuffisant. »

      Pour lui, beaucoup des grands projets menés par l’État dans le département de Seine-Saint-Denis ne profitent pas à la population des quartiers. « La vérité, c’est que sur la Plaine-Saint-Denis par exemple, que l’État veut transformer en un nouveau quartier d’affaires, il n’y a pas de volonté politique pour que les habitants du département puissent y travailler. Le chantier d’un site des Jeux olympiques (JO) a brûlé à Aubervilliers, mais ces JO ne vont pas profiter aux habitants du département ! Aucun habitant ne pourra se permettre le prix du billet d’un événement sportif de ces Jeux. » Le premier tarif démarre à 24 euros pour les JO et 15 euros pour les Jeux paralympiques, pour les places avec le moins de visibilité. Les tarifs vont jusqu’à frôler les 1000 euros pour les meilleures places.

      Comment se payer des places, même à quelques dizaines d’euros, quand « une situation de détresse alimentaire frappe les habitants » des banlieues, comme l’alertaient quelques semaines avant la mort de Nahel et les émeutes, des dizaines d’élus locaux des quartiers populaires de différents horizons politiques ? « Les banlieues sont au bord de l’#asphyxie », leurs habitants ont « le sentiment d’être abandonnés par la République », écrivaient aussi ces édiles. Face à cette situation, le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel en appelle à « une action publique de remise à niveau qui porte un choc structurel d’égalité. Sans cela, ma crainte, c’est que les écarts ne cessent de s’accroître ». Dans son département, en Île-de-France, et au-delà.

      https://basta.media/trop-d-argent-public-dans-les-banlieues-un-vaste-mensonge-a-des-fins-racist

      ici aussi :
      https://seenthis.net/messages/1010259

  • La recette des futures révoltes à la Parisienne Marc Vandepitte - De Wereld Morgen

    À la suite de la mort de Nahel, un jeune de 17 ans abattu à bout portant lors d’un contrôle policier, la France s’embrase. Mais cela n’a rien d’étonnant. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le cocktail explose. Marc Vandepitte nous livre la recette des révoltes à la parisienne.

    Quelle est la recette des révoltes de Paris ?
    Ingrédients :

    6 (ou plus) groupes ethniques importés, mais ostracisés ,

    2 tasses de pauvreté et de privation,

    1 tasse de système éducatif défaillant,

    quelques tranches d’austérité,

    200 gr. des salaires trop bas,

    2 tasses de chômage,
    
3 cuillerées de rêves brisés,

    2 grosses cuillerées de racisme et de discrimination,
    
250 gr. de harcèlement et de brutalité policière

    Mélangez la pauvreté, le racisme, le harcèlement et la brutalité policière dans un bol et laissez reposer.
Dans un autre bol, mélangez le système éducatif défaillant et les salaires beaucoup trop bas jusqu’à ce qu’ils soient bien liés. Laissez reposer.
Utiliser les tranches d’austérité pour entortiller systématiquement les services sociaux et culturels.

    Dans un grand bol, battez les groupes ethniques jusqu’à ce qu’ils soient complètement agités.
Dans tous les cas, veillez à ce que ces groupes aient peu d’opportunités sur le marché du travail.
Assaisonnez le tout d’une couverture médiatique très négative.

    Ajoutez à cela le mélange d’éducation défaillante et de bas salaires, puis le mélange de pauvreté, de racisme et de harcèlement policier.
Ajoutez ensuite l’austérité et les rêves brisés et remuez jusqu’à ce que le tout soit bien mélangé.

    Laissez le tout derrière vous pour qu’il s’agglutine dans les quartiers défavorisés de Paris. Fournir à certains quartiers une pincée savoureuse d’opulence inaccessible.

    Enfin, réchauffez le tout à l’aide d’une campagne de droite musclée attisée par les politiciens.
Fermez les yeux sur la brutalité policière, le harcèlement et le racisme, pour que tout fermente et qu’un mort s’ensuive.
L’indignation, la colère et la frustration peuvent alors faire déborder le couvercle.

    L’ensemble a une longue durée de vie et peut facilement être adapté à d’autres villes.

    #France #violences_policières #EnMarche #police #répression #brutalité #violences #violence #racisme #pauvreté #révoltes

    Source : https://www.investigaction.net/fr/la-recette-des-futures-revoltes-a-la-parisienne 
    Source d’inspiration : R. Meyer, in Bertell Ollman, How 2 Take an Exam … & Remake the World, Black Rose Books, Canada, 2001, p. 70. _
     

  • ★ Philosophie de la misère - GLJD

    La misère est expliquée rationnellement par les politiques menées. Elle n’est ni un châtiment divin pour mauvaise vie, ni un effet du hasard.
    Être pauvre n’est pas un choix mais une conséquence des politiques économiques choisies. La fracture sociale que Chirac devait combattre ne cesse de croître et avec cette période de crise où l’inflation alimentaire avoisine les 16%, il est encore plus stigmatisant d’être pauvre quand on est au chômage. Le gouvernement Macron braque les projecteurs sur les « assistés », les fraudeurs du système social alors que les gros fraudeurs fiscaux, ceux des paradis ou des combines, peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Quelques-uns serviront de fusibles mais dans l’ensemble, ils s’en tireront à bon compte. Les économistes au service du pouvoir, ceux qui n’avaient pas prévu les crises précédentes, jouent les Cassandre sur le dos du petit peuple. Depuis des lustres, ils sont dénoncés par quelques esprits clairvoyants mais continuent à distiller les valeurs capitalistes (...)

    ⚡️ #misère #pauvreté #capitalisme #étatisme...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://le-libertaire.net/philosophie-de-la-misere

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  • ÉDITO - Quand François Lenglet tente de remplir le formulaire du RSA : « Au secours ! »
    https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/edito-quand-francois-lenglet-tente-de-remplir-le-formulaire-du-rsa-au-secours-79

    Une bonne partie des Français ayant théoriquement droit au RSA n’en font pas la demande. Pour tenter de comprendre pourquoi, François Lenglet a tenté de remplir le dossier de demande de cette allocation sociale. Mais il est d’une complexité absolue.

    Regarder
    LENGLET-CO - Faut il avoir fait une grande école pour réussir à remplir le dossier d’attribution du RSA ?

    Je me suis plongé dans l’enfer administratif français, avec un cas exemplaire : le #RSA. Le Revenu de solidarité active, c’est un minima social, 607 euros par mois pour une personne seule, réservé à ceux qui n’ont pas de #revenu. Deux millions de foyers le touchent en France. Il s’agit de protéger les Français les plus démunis, et les étrangers vivant en France depuis plus de 5 ans, contre l’extrême #pauvreté. Le gouvernement veut le réformer, en imposant aux bénéficiaires d’effectuer des travaux d’intérêt général et en accompagnant davantage leur réinsertion sur le marché de l’#emploi.

    J’ai tout simplement téléchargé le formulaire de demande du RSA, et je l’ai parcouru. C’est édifiant. J’y ai trouvé le summum du raffinement bureaucratique français. Il faut rappeler que ce formulaire, le CERFA 15481 01, s’adresse à une population souvent désocialisée, faiblement diplômée, parfois au chômage depuis des années. Ce ne sont pas les pros du CERFA, pour résumer.

    Sept pages de questionnaire, donc, qui commence de façon assez classique, avec nom et adresse. Page 2, ça se complique, la situation familiale (votre situation familiale actuelle et vos droits à pension alimentaire). Page 3, situation professionnelle actuelle, la température monte. Il faut donner le numéro de SIRET de son employeur, indiquer s’il cotise à l’Urssaf, la MSA ou la CGSS, le brouillard s’épaissit.

    Mais le cœur du formulaire, c’est la page 4 : vos #ressources sur les trois derniers mois. Le meilleur est pour la fin : déclaration sur l’honneur. Au secours ! En fait, il faut un conseiller fiscal pour remplir cette affaire. Bon, alors, on pourrait vous objecter qu’il faut bien des critères pour attribuer cette aide. Mais on peut imaginer un effet pervers incroyable : davantage de monde occupé à contrôler ces formulaires qu’à aider les bénéficiaires. Pauvres agents de la #CAF, condamnés à vivre au quotidien dans cet enfer. Pauvres bénéficiaires, condamnés à signaler le moindre changement de leur situation sur ces formulaires abscons.

    En fait, à la lecture de ces pages, je repensais aux arguments des partisans du #revenu_universel – une allocation qui serait versée à tous, et évidemment reprise aussitôt à ceux qui n’en ont pas besoin par le biais de l’impôt sur le revenu. Un système simple. Pas si bête. Parce que ça permettrait aux agents publics de se concentrer sur les tâches vraiment utiles.

    #contrôle #bureaucratie

  • 🛑 Hausse des prix alimentaires : un jackpot pour les marchés financiers et les spéculateurs - Basta !

    L’augmentation des prix alimentaires après l’invasion en Ukraine a touché de plein fouet les populations pauvres dans le monde entier. À l’autre bout de la chaîne, les entreprises de négoce en profitent via la spéculation sur les marchés financiers (...)

    #capitalisme #spéculation #bénéfices #alimentation #prix #pauvreté.......... #Anticapitalisme !

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://basta.media/hausse-des-prix-alimentaires-un-jackpot-pour-les-marches-financiers-et-les-

  • États-Unis : dans un McDonald’s, deux enfants âgés de 10 ans travaillaient sans être payés Julien Henninot - Le figaro

    Le département américain du Travail a découvert, par ailleurs, que plus de 305 jeunes ont été employés dans des restaurants de franchisés dans plusieurs États.

    C’est une découverte choquante, faite par l’inspection du travail américaine. Dans un communiqué publié par le US Department of labor cette semaine, l’administration explique avoir découvert « deux travailleurs de 10 ans dans un restaurant McDonald’s de Louisville » , dans le Kentucky, à la suite d’une enquête chez trois franchisés de l’État.

    Les deux enfants étaient employés, sans être payés, « parfois jusqu’à 2h du matin », à de multiples postes, dont la préparation et la distribution des commandes ou le nettoyage du restaurant, précise aussi le document. En outre, « l’un des deux enfants était autorisé à faire fonctionner une friteuse, une tâche interdite aux travailleurs de moins de 16 ans ».


    La présence de ces deux mineurs n’était pas la seule violation relevée par l’administration durant cette enquête chez les franchisés gérant 62 restaurants McDonald’s dans plusieurs États. 24 mineurs de moins de 16 ans ont travaillé « plus que les heures légalement autorisées », chez l’un des franchisés disposant de dix restaurants McDonald’s, et, chez un autre, 242 mineurs de 14 à 16 ans ont pu travailler « plus que les heures autorisées », par exemple. De même, chez le troisième, des enfants ont pu travailler « pendant les heures d’école », une violation de la régulation.

    212.754 dollars d’amende
    « Ces rapports sont inacceptables, profondément troublants et vont à l’encontre des attentes élevées que nous avons pour l’ensemble de la marque McDonald’s », a réagi la patronne des ressources humaines et vice-présidente chez McDonald’s, Tiffanie Boyd, sur CNN. De son côté, l’un des franchisés a indiqué au média américain que les deux travailleurs de 10 ans étaient les enfants d’un employé qui venaient voir leur parent sur son lieu de travail, sans avoir obtenu le feu vert de la direction.

    Au total, les trois franchisés ont permis à 305 mineurs de travailler plus que le nombre d’heures autorisés, ou d’effectuer des tâches interdites aux jeunes travailleurs, résume le communiqué. Les employeurs ont par ailleurs écopé d’amendes de 212.754 dollars pour violation des lois sur le travail des enfants.

    Aux États-Unis, les adolescents peuvent travailler dès 14 ans, bien que leur charge soit encadrée par la loi. Les autorités fédérales tentent de serrer la vis face aux abus : « Nous constatons une augmentation des violations fédérales du travail des enfants, notamment en permettant aux mineurs d’utiliser des équipements ou de gérer des types de travail qui les mettent en danger ou les emploient pendant plus d’heures ou plus tard dans la journée que ne le permet la loi », s’indigne, dans le communiqué, Karen Garnett-Civils, en charge de ces problématiques à Louisville.

    #enfants #enfance #travail #exploitation #capitalisme #néolibéralisme #pauvreté #économie #macdo #mcdonald's #malbouffe #travail_des_enfants #exploitation_humaine #enfance_volée

    Source : https://www.lefigaro.fr/conso/etats-unis-dans-un-mcdonald-s-deux-enfants-ages-de-10-ans-travaillaient-san

  • Politique de l’absurde
    https://laviedesidees.fr/Politique-de-l-absurde

    La dématérialisation de l’accès aux #droits_sociaux, loin de réduire le non-recours, ne fait qu’accentuer la fracture #numérique. Si cette politique peut paraître absurde, elle est parfaitement délibérée. Depuis une dizaine d’années, dans les CAF (Caisse d’allocations familiales) ou les MSA (Mutualité sociale agricole), il faut faire usage des outils numériques pour accéder à ses droits. Qu’il s’agisse de solliciter un rendez-vous, d’obtenir son test d’éligibilité ou encore d’envoyer les pièces justificatives (...) #Essais

    / Société, #inégalités, pauvreté, revenu de solidarité active (RSA), numérique, droits sociaux, (...)

    #Société #pauvreté #revenu_de_solidarité_active_RSA_ #administration
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230502_rsa.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230502_rsa.pdf

    • la mise en œuvre des réformes est toujours prévue avec son taux de #non-recours, ainsi anticipé dans les lignes budgétaires.

      (...) Ces éléments conduisent à pointer les limites conceptuelles de la notion de non-recours, dont la construction même ne permet pas de prendre en compte les déterminants sociaux de l’accès aux droits. Pour réencastrer le problème dans les dynamiques sociales complexes qui le structure, il paraît important de se tenir à distance des pièges à penser qui se forment autour de l’appréhension de la pauvreté et qui réduisent le regard porté sur celles et ceux qui y sont confrontés. Demander le RSA ne requiert pas seulement un ensemble de compétences (numérique, administrative, de mobilité ...) qui permettent ou non de décider de faire valoir son droit. Demander le RSA c’est, plus largement, un parcours qui s’inscrit dans des rapports à l’État qui se constituent sur le temps long, au fil de biographies plus ou moins marquées par les violences qu’exercent les administrations, et qui s’intensifient à mesure que l’on descend dans la hiérarchie sociale.

      (...) Outre l’aggravation des situations de pauvreté de ces personnes et les difficultés sociales qui naissent de ces situations (en termes d’accès aux soins ou encore au logement), un des effets de ces parcours heurtés d’accès aux droits concerne le rapport au politique (Deville, 2022). Que voit-on et que pense-t-on de l’État quand il n’est plus là ? Ce qu’on voit, c’est que l’État s’occupe des « autres », cette figure située juste en-dessous de soi et qui se matérialise régulièrement sous les traits racisés du profiteur d’aide sociale. En l’absence de trace matérielle des pouvoirs publics, la cause retenue aux problèmes rencontrés se mue en mise en concurrence des malheurs, renforçant ainsi les divisions internes aux classes populaires et faisant naître un ressentiment suffisamment grand pour soutenir les votes d’extrême droite.

      #CAF #MSA #dématérialisation #pauvres #RSA #APL #contrôle

  • Ces Allemands derrière les barreaux pour avoir fraudé le bus

    Inscrite dans le code pénal en 1935, sous le régime nazi, une disposition pénale convertit les amendes en jours de prison. Des sanctions similaires existent en Suisse ou en Autriche

    « J’ai souvent fraudé dans les transports en commun, surtout quand j’étais sans-abri », reconnaît Peter, 43 ans. A l’époque, ce Munichois ne se doutait pas que ça lui vaudrait plusieurs séjours en prison.

    En 2021, Peter, qui souhaite conserver l’anonymat, reçoit un courrier du parquet de Munich, lui intimant de payer plus de 4 000 euros, en raison de 10 trajets sans ticket.


    Faute de pouvoir régler l’amende, il est condamné à 9 mois d’emprisonnement, écopant ainsi de la « peine substitutive de privation de liberté », un dispositif controversé que le gouvernement allemand entend réformer.

    « Tout ce que j’avais réussi à construire s’est soudainement effondré », témoigne auprès de l’AFP cet homme qui vivait alors de petits boulots en tant que graphiste ou photographe et avait retrouvé un toit.

    Le quadragénaire assure avoir déjà purgé 3 peines similaires entre 2012 et 2019, pour un total de … 27 mois d’emprisonnement.

    Inscrite dans le code pénal en 1935, sous le régime nazi, cette disposition pénale convertit les amendes en jours de prison. Des sanctions similaires existent en Suisse ou en Autriche.


    « Délit de pauvreté »
    Frauder le bus, commettre un vol à l’étalage ou conduire sans permis peuvent, tant que l’auteur ne paye pas son amende, conduire à une incarcération de 12 mois maximum.

    « Ce n’est pas normal que des personnes soient emprisonnées pour délit de pauvreté », dénonce Arne Semsrott qui milite pour l’abolition d’un régime pénalisant avant tout les plus démunis.

    Quelque 95 % des personnes concernées par cette sanction gagnent moins de 1 000 euros par mois, a rappelé le député social-démocrate (SPD) Johannes Fechner lors de la présentation de la réforme au Bundestag, le 15 mars.

    En 2022, plus de 50 000 personnes ont fait un passage en prison pour amendes impayées, selon les associations. Les fraudeurs dans les transports représentent un quart d’entre eux, assure M. Fechner.

    En mars 2022, Peter a reçu un coup de pouce du « Freiheitsfonds » ou « Fonds pour la liberté » qui lui a versé 1 200 euros pour lui éviter 82 jours supplémentaires en prison.

    Grâce aux dons collectés, cette association berlinoise, présidée par Arne Semsrott, « libère » les personnes dans le cas de Peter en payant directement leurs amendes.

    Le quadragénaire combat la dépression depuis sa première incarcération, en 2012, avec des allers-retours en hôpital psychiatrique. « Un jour de prison suffit à changer ta vie pour toujours », confie celui qui a dû cohabiter avec « dealers, violeurs et meurtriers ».

    La réforme refuse d’abolir totalement la peine substitutive car cela « remettrait en question tout le système d’application des amendes », selon le projet de loi.

    Il est « nécessaire de garder un moyen de pression », abonde la députée conservatrice (CSU) Susanne Hierl.

    Le projet prévoit notamment de rendre deux fois moins longue l’incarcération encourue.

    « Le Parlement a déjà essayé 10 fois de réformer cette disposition, et nous avons échoué 10 fois. Il est grand temps d’y arriver enfin », estime Marco Buschmann, ministre de la Justice. Le texte pourrait être voté mi-mai au Bundestag.

    Sanction coûteuse
    D’après Arne Semsrott, la réforme voulue par le gouvernement ne change pas grand chose. « Le même nombre de personnes continueront d’aller en prison, seulement moins longtemps ».

    Celles-ci « continueront de perdre leur travail, leur logement ou leur place en thérapie », selon Johannes Fechner.

    Depuis sa création, le Freiheitsfonds a « délivré » 716 personnes pour un montant de 667 000 euros, soit une somme moyenne de 930 euros par individu.

    « La justice ne vérifie pas si les personnes ont les moyens de payer ! », s’indigne Manuel Matzke, porte-parole du syndicat fédéral de prisonniers GG/BO qui regrette également, dans la plupart des cas, l’absence de contrôle par un juge.

    En effet, « une audience a lieu seulement si l’accusé s’oppose au jugement par écrit dans les deux semaines », ce qui rend plus vulnérables « les personnes socialement défavorisées », explique la juriste Elena Blessing sur Verfassungsblog, site internet académique traitant de débat juridique.

    Une journée d’incarcération coûte en moyenne 150 euros à l’Etat allemand, selon GG/BO. Le Freiheitsfonds se vante d’avoir, par son action, fait économiser 10 millions d’euros aux caisses de l’Etat.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/ces-allemands-derriere-les-barreaux-pour-avoir-fraude-le-bus

    #pauvreté #délits #allemagne #amendes #transports #sdf #prison #suisse #autriche les #lois d #adolf_hitler n’ont pas été abrogées #transports_en_commun #transports_publics #peine_de_substitution

  • Royaume-Uni : plus d’un million de colis alimentaires distribués aux enfants en un an, du jamais vu Le figaro
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/royaume-uni-plus-d-un-million-de-colis-alimentaires-distribues-aux-enfants-

    Le recours aux banques alimentaires a atteint des sommets l’an dernier au Royaume-Uni, qui traverse une profonde crise du coût de la vie, avec pour la première fois plus d’un million de colis distribués à des enfants, selon une association caritative mercredi 26 avril. Près de trois millions de colis alimentaires d’urgence ont été distribués entre avril 2022 et mars 2023 par l’association caritative Trussell Trust, qui gère un vaste réseau de banques alimentaires dans le pays. Il s’agit du plus grand nombre de colis jamais distribués en une année par l’association.

    Plus d’1,1 million de ces colis d’urgence ont été distribués à des enfants, soit une hausse de 36% sur un an, souligne-t-elle. « Ces nouveaux chiffres sont extrêmement inquiétants et montrent qu’un nombre croissant de personnes n’ont d’autre issue que de se tourner vers des organisations caritatives (...) et ce n’est pas juste », a réagi Emma Revie, directrice générale de Trussell Trust, citée dans un communiqué.

    « Les aides sociales ne reflètent pas les coûts essentiels »
    Cette dernière juge « inadapté » le système d’aides sociales conçu pour soutenir les plus modestes. « Les aides sociales ne reflètent pas les coûts essentiels (d’un foyer) et en conséquence les gens sont poussés plus profondément encore dans la misère », insiste-t-elle.

    Selon l’association, plus de 760.000 personnes ont eu recours à une banque alimentaire pour la première fois entre avril 2022 et mars 2023, preuve selon elle de l’ampleur de la crise que subissent les ménages britanniques confrontés à une inflation supérieure à 10% depuis des mois. Toutes les régions du Royaume-Uni sont concernées, avec une hausse des colis distribués d’au moins 28% dans chaque région, et qui a atteint 54% dans le Nord-Est plus déshérité.

    « Une augmentation sans précédent »
    « Nous connaissons une augmentation sans précédent du nombre de personnes venant dans les banques alimentaires, en particulier des gens avec un emploi et dont le revenu ne permet pas de suivre la hausse du coût de la vie », constate ainsi Brian Thomas, responsable d’une banque alimentaire à South Tyneside dans le nord-est du pays, cité dans le communiqué.

    L’association appelle le gouvernement à « agir maintenant pour renforcer le système de sécurité sociale ». En plus des aides sociales habituelles, le gouvernement a débloqué des mesures exceptionnelles dans le contexte de crise, notamment pour cette année une aide de 900 livres (environ 1.000 euros) pour les ménages les plus modestes ou encore un paiement de 300 livres pour aider les retraités à payer leurs factures d’énergie.

    #enfants #angleterre #capitalisme #néolibéralisme #pauvreté #banques_alimentaires #crise

  • La #police entre #violence et littérature
    https://laviedesidees.fr/La-police-entre-violence-et-litterature

    À propos de : Jean-Marc Berlière, La Police à Paris en 1900. Plongée dans l’univers violent de la Belle Époque, Nouveau Monde Édition #Recensions

    / #Histoire, #État, pauvreté, criminalité, violence, police

    #pauvreté #criminalité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230417_police.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230417_police.pdf

  • #prix #inflation Casino baisse ses prix, cela donne une idée certaine des #Marges des super, hyper marchés. Le web grande conso

    Avec les nouveaux prix, ils font encore des bénéfices fabuleux

    Papeterie : - 8%
    Ampoules : - 15%
    Piles : -19%
    Orangina : – 21 % sur à 2 euros 35, Orangina 2L Super U Drive : 2,20€
    Nutella : - 21,8 %. Il était à 2 euros 75ct.
    Mousseline à l’ancienne - 30%, elle était à 4 euros 79 ct.

    Déodorant homme, Mennen, à – 33,9 %. Il était à 8 euros 69 ct.
    Déodorant homme Nivéa, à – 33,9 %. Il était à 7 euros 45 ct. cette semaine chez Intermarché 4.19€ les 2 sticks au lieu de 6.99€ soit 2.10€ le stick
    Narta, à – 33,9 %.


    . . . . . . 

La suite : https://www.olivierdauvers.fr/2023/04/14/casino-sacre-coup-de-frais-sur-les-prix

    • La Bourse de Paris au-dessus des 7500 points pour la première fois Le figaro

      La Bourse de Paris continue d’établir des records vendredi, dépassant les 7.500 points, profitant de la santé des entreprises du luxe et de l’espoir d’une politique plus souple de la part des banques centrales dans les prochains mois. L’indice vedette CAC 40 progressait de 21,85 points à 7.502,68 points vers 09H25, en chemin vers une cinquième séance de hausse consécutive et après un pic à 7.507,79 points peu après l’ouverture. Jeudi, il avait gagné 1,13%, porté par la progression des ventes de LVMH au premier trimestre 2023.
      . . . .
      Sur la semaine, il avance de 2,45%, un quatrième gain hebdomadaire d’affilée. La Bourse de Paris fait mieux que ses homologues européennes
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      Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-bourse-de-paris-au-dessus-des-7500-points-pour-la-premiere-fois-20230414

    • Consommation : le grand retour de la vie à crédit Le figaro
      La production des crédits renouvelables a progressé de 14,7 % en janvier sur un an.

      Continuer à acheter, quitte à s’endetter… Confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat (la hausse des prix a atteint 5,6 % en mars sur un an en France), les ménages les plus fragiles recourent davantage à des crédits. Les prêts renouvelables - ces réserves d’argent aux taux élevés, voire faramineux (de 7 % à 20 %) - font leur grand retour. La production de ces crédits a progressé de 14,7 % en janvier sur un an, selon les derniers chiffres disponibles de l’Association des sociétés financières (ASF), qui regroupe les établissements spécialisés dans le crédit.

      Les crédits renouvelables ne sont plus souscrits pour acheter un ordinateur ou un canapé. Ils le sont pour boucler les fins de mois. « Les ménages, nous le disent, reconnaît Julien Cailleau, directeur général adjoint de Oney (filiale commune de BPCE et Auchan). Beaucoup de ces prêts sont souscrits durant la deuxième quinzaine du mois, et souvent pour de petits montants. »
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      #France montée de la #pauvreté

      Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/consommation-le-grand-retour-de-la-vie-a-credit-20230413

  • « Le #système_de_retraite québécois est simple : chacun commence à travailler quand il veut et part à la #retraite quand il veut »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/03/le-systeme-de-retraite-quebecois-est-simple-chacun-commence-a-travailler-qua

    « Le système de retraite québécois est simple : chacun commence à travailler quand il veut et part à la retraite quand il veut »
    TRIBUNE
    François Lalonde

    Mathématicien

    Le mathématicien canadien François Lalonde compare, dans une tribune au « Monde », la réforme en cours des retraites en France au système québécois des retraites qui est fondé, selon lui, sur la justice, la liberté et la solidarité mondiale.Publié aujourd’hui à 05h00, modifié à 05h00 Temps deLecture 3 min.
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    Au moment où la réforme des retraites, voulue par Emmanuel Macron et adoptée sans vote par l’Assemblée nationale, reste au cœur de la contestation sociale en France, il est utile de la comparer au système des retraites au Québec.

    Les Québécois ont l’un des régimes fiscaux les plus redistributifs au monde – au-delà de 100 000 euros de salaire brut annuel, on paie 60 % de notre revenu en impôts et taxes ; en même temps, le régime des retraites est individuel et actuariel.

    D’abord les chartes des droits et libertés du Canada et du Québec interdisent toute discrimination sur l’âge. Cela signifie qu’à partir de 16 ans, âge légal du travail, chaque individu travaille aussi longtemps qu’il le veut, jusqu’à 55 ans ou 70 ans, voire davantage.

    Un calcul actuariel solide
    Les cotisations de l’employé et de l’employeur, à parts égales quel que soit le milieu de travail, aussi bien dans le secteur public que privé, sont investies dans l’économie nationale et internationale par un comité de retraite qui gère les fonds d’investissement. Leurs membres sont souvent élus par les employés.

    Le système de retraite québécois est simple : chacun commence à travailler quand il veut et part à la retraite quand il veut. Il n’y a aucune règle sur l’âge du départ, ou sur le nombre, minimal ou maximal, de trimestres travaillés.

    A chaque mois de travail, les cotisations employé-employeur sont versées dans le régime de retraite de l’employé, qui reçoit chaque année un rapport détaillé sur l’état de son régime de retraite, et sur la prestation qu’il touchera en fonction de l’âge choisi de son départ à la retraite, selon le calcul actuariel.

    Ce calcul actuariel est solide parce qu’il tient compte des évolutions démographiques et économiques. Les régimes de retraite sont par ailleurs soumis régulièrement à un audit du gouvernement pour qu’ils soient fiables à au moins 95 %, ce qui signifie que même dans le pire des scénarios, le régime pourra honorer 95 % de ses engagements et indexer les prestations à l’inflation.

    Ce qui est intéressant ici, c’est que le régime québécois abolit les inégalités de façon naturelle et systématique. La raison en est que plus tôt l’on cotise dans sa vie, plus les intérêts s’accumulent rapidement. En termes clairs, un jeune qui a fait des études courtes (manœuvre, infirmier, plombier, maçon, etc.) cotise sept à huit ans plus tôt que les ingénieurs, avocats, médecins, professeurs de collège ou d’université.

    Une ou deux années de confort
    Cela est vrai d’autant plus que dans les grandes écoles, un étudiant ne reçoit aucun salaire de l’Etat, seulement des bourses qui ne sont pas prises en compte dans le régime de retraite. Et comme ce sont les cotisations payées tôt dans la vie qui rapportent le plus à la retraite, les individus qui ont fait des études courtes ont une pension de retraite aussi élevée que ceux qui ont fait de longues études, et cela jusqu’à 55 ans. C’est seulement à partir d’un âge à la retraite de 55 ou 60 ans que les études longues produisent une retraite plus élevée.

    Les fonds des régimes de retraite à travers le monde sont les plus grands investisseurs sur les marchés. Ils ont aujourd’hui au Québec l’obligation d’investir « proprement » pour lutter contre les changements climatiques, les inégalités de toutes sortes (femmes-hommes, Nord-Sud, commerce équitable, etc.).

    L’avantage d’un régime public capitalisé est qu’il repose sur l’économie mondiale. Il est donc plus stable qu’un régime par répartition qui ne repose que sur l’économie nationale. Il est en outre un instrument de changement planétaire par l’action menée par ses gestionnaires, qui peuvent, par exemple, investir dans la microéconomie indienne communautaire ou dans les énergies vertes. Un régime capitalisé est littéralement une banque qui investit l’argent placé, alors que le régime par répartition est une caisse comptable qui débourse chaque année ce qu’elle reçoit.

    Alors que la France est l’un des pays au sein de l’Union européenne où l’on travaille le moins d’heures dans sa vie, les Françaises et les Français manifestent en masse pour préserver une ou deux années retraite supplémentaires ; il est remarquable de constater qu’au Québec, les citoyens manifestent surtout pour que les régimes de retraite n’investissent que dans les entreprises qui préservent la #planète et qui sont mondialement #équitables. Le contraste est saisissant.

    Et d’ailleurs, au Québec, les manifestations ou pétitions sont rares car il est plus sensé et utile d’exprimer son opinion en amont lors de l’élection des membres des comités de retraite, en fonction de leur philosophie de gestion des fonds.

    #François_Lalonde est professeur titulaire à l’Université de Montréal, chaire de recherche du #Canada en #mathématiques pures et #physique théorique 2001-2022.

    • C’est un peu ne rien connaitre de l’histoire de la french sécu quand même, pour se retrouver à faire l’apologie de la retraite comme capitalisation financiere dont on te reversera les dividendes.

      En france, on est en train de basculer et de perdre sur les deux tableaux : et financièrement (les cotisations capitalisées se retrouvent annulées par l’énormité du système des trimestres) et au niveau gestion solidaire, puisque la retraite était au départ gérée par les travailleur·es - et donc la sécurité sociale - et non par l’Etat.

      De plus je ne sais pas d’où il tient ceci

      Alors que la France est l’un des pays au sein de l’Union européenne où l’on travaille le moins d’heures dans sa vie

      mais il me semble que c’est faux et que contrairement à ce que l’on croit les français bossent plus que les britanniques.

    • Concernant le travail censé être effectué tout au long de la vie, la France est, là encore, dans la moyenne européenne. Selon les chiffres d’Eurostat, la durée attendue de travail en 2020 d’un habitant de l’UE était de 35,7 ans. La France est légèrement en dessous, avec 35,2 ans, mais elle se situe malgré tout dans le milieu de tableau. Le top trois est occupé par l’Islande (avec 44,9 ans de travail attendus), la Suisse (avec 42,5 ans) et la Suède (avec 42 ans). Dans le bas du classement, la Croatie et la Grèce comptent 32,8 années de travail attendues en moyenne et l’Italie 31,2.

      et j’ai choisi exprès le parisien … mais tu as aussi
      https://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130726trib000777738/les-francais-travaillent-plus-qu-on-ne-le-croit.html

      Et donc quand tu pars d’un prorata biaisé voire faux, avec un ton aussi hautain, on peut voir que les chiens de garde du pouvoir sont allés se chercher un clebs trudeau compatible macron.

    • Prétendre qu’un système est basé sur un principe égalitaire alors qu’on te dit que derrière ce sont des placements, garantis par l’état certes mais tout de même des produits financiers, ça fait quand même bien rire.

      Merci pour l’article que je voulais justement lire en entier, mais je me demande bien l’idée qui sous-tend ce papier : construire un contre-argumentaire a des gens comme Michael Zemmour ?

    • possible, mais comme ce mathématicien qui vit au Canada, n’a pas d’autres chroniques en ligne ni autres prises de positions difficile de le placer sur l’échiquier politique. On est aussi bien loin du modèle français, que Michael Zemmour maîtrise parfaitement, comme peu d’autres. Mais j’avoue ne pas comprendre l’âge minimal et le besoin de pénaliser ceux qui ont peu d’années avec côtisation (ce qui est courant quand on est allé à l’étranger ou que l’on a fait des études etc.).

    • « Le système de retraite québécois est en réalité bien peu protecteur », Simon Arambourou, Haut fonctionnaire, membre d’un corps de contrôle
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/05/le-systeme-de-retraite-quebecois-est-en-realite-bien-peu-protecteur_6168347_

      Le haut fonctionnaire Simon Arambourou rappelle, dans une tribune au « Monde », que le système de retraite québécois se caractérise par un niveau très faible des pensions, ce qui entraîne un taux de #pauvreté des plus de 65 ans trois fois plus élevé qu’en France.

      Le système de retraite québécois est-il vraiment plus simple, plus juste et plus respectueux des libertés individuelles que le système français ? Il n’en est rien. Le système de retraite québécois est en réalité bien peu protecteur.

      Ainsi, la liberté de partir à la retraite à l’âge que l’on souhaite est toute théorique. On pourrait en effet objecter qu’un ouvrier du bâtiment ou une aide-soignante aux dos abîmés ou qui souffrent de troubles musculo-squelettiques sont peut-être moins libres de travailler jusqu’à 70 ans qu’un mathématicien…

      Un rapide coup d’œil sur le site du Régime de rentes du Québec nous apprend ensuite que l’affirmation selon laquelle il serait possible de partir à la retraite à 55 ans est fausse. En effet, il faut non seulement attendre au minimum 60 ans pour percevoir sa rente de retraite, mais celle-ci sera de plus fortement minorée, « l’âge normal de départ à la retraite » étant fixé à 65 ans.

      Un taux de pauvreté plus élevé

      Ce mécanisme de #décote n’est pas neutre puisque le montant mensuel maximal que peut toucher en 2023 un néoretraité de 60 ans s’élève à 836,20 dollars canadiens [environ 568 euros] contre 1 306,57 dollars canadiens [environ 887 euros] pour un néoretraité de 65 ans, soit une décote de plus de 36 %.
      Cette liberté est donc toute relative, le système québécois n’offrant pas plus de possibilités sur ce point que le système français, qui permet d’ailleurs de travailler dans le secteur privé jusqu’à 70 ans, voire au-delà.

      L’exemple précité met en outre en lumière un autre aspect du système québécois, à savoir la faiblesse des rentes perçues par les retraités, qui sont plafonnées à des niveaux extrêmement bas. Le montant de la rente mensuelle est en effet compris entre 25 % et 33 % de la moyenne des revenus cotisés, à condition d’atteindre 65 ans pour toucher sa retraite, car, dans le cas contraire, le mécanisme de décote s’appliquera.
      Pour illustrer cela, un salarié qui aurait perçu le salaire médian français de 1 850 euros net par mois, soit un salaire « superbrut » [ce qui correspond au salaire net + cotisations salariales + cotisations patronales] d’environ 3 200 euros par mois, tout au long de sa carrière et qui prendrait sa retraite à 65 ans (donc aurait probablement cotisé plus de 43 annuités) pourrait espérer percevoir avec les règles du système québécois, une pension comprise entre 803 euros et 1 060 euros, sachant que le minimum vieillesse s’élève en France à 961 euros… Cette faiblesse des pensions se traduit d’ailleurs par un taux de pauvreté des plus de 65 ans trois plus élevé au Québec qu’en France (10 % environ contre 3,4 % en 2016).

      Une économie mondiale soumise aux crises

      Au-delà de ces éléments factuels qui contredisent certains des arguments avancés par les défenseurs du système québécois, d’autres affirmations prêtent à sourire tant elles semblent éloignées de la réalité.

      Ainsi, avancer qu’un régime par capitalisation aurait l’avantage de reposer sur l’économie mondiale, au contraire d’un régime par répartition dont le caractère national constituerait un handicap, c’est oublier que cette économie mondiale peut être soumise à des crises régulières qu’un système national de protection sociale peut justement amortir.

      La crise de 2008 en a d’ailleurs fourni un exemple, le déficit du régime des retraites français n’étant en rien comparable aux pertes subies par les fonds de pension à la même époque (perte de 23 % de leurs investissements) . Plus récemment, au cours de l’été 2022, la Caisse des dépôts et placement du Québec (#fonds_de_pension) a alerté sur le niveau de ses pertes, consécutives aux « turbulences du marché ».
      Quant aux fonds de pension, Il n’est nullement question de remettre en cause leur influence sur l’économie mondiale, mais on peut supposer qu’elle va au-delà de l’investissement dans la microéconomie communautaire ou les énergies vertes…

      Les Français parmi les plus productifs

      Enfin, l’opposition d’une très large majorité des Françaises et des Français à l’allongement de l’âge de départ à la retraite n’est pas un caprice d’enfants gâtés qui travailleraient peu.
      Si l’on en reste à la seule approche quantitative, le #travail ne se réduit pas à un nombre d’heures, et les Français sont parmi les salariés les plus productifs.
      Surtout, si cette opposition à l’allongement de l’âge de départ à la retraite est aussi massive, c’est qu’elle soulève d’autres questions majeures telles que les conditions de travail, les inégalités durant la carrière, le niveau des salaires ou la question de la répartition des richesses. Autant de questions qui jouent peut-être dans l’opposition actuelle des Québécois, eux aussi, à un allongement de deux ans de l’âge de départ à la retraite !

  • ★ ACCUMULATION DES RICHESSES - Socialisme libertaire

    C’est l’action qui consiste à accumuler et qui a pour résultat d’amasser, d’entasser, d’amonceler les richesses. Il y a là un phénomène économique que détermine automatiquement le régime capitaliste. La situation agricole, industrielle, commerciale et financière qui caractérise ce régime a pour conséquence de dépouiller la fraction la plus nombreuse de la population au profit d’une infime minorité. C’est entre les mains de cette poignée d’individus de plus en plus scandaleusement enrichie que se produit cette accumulation des richesses. « La richesse et la misère, écrit l’économiste J.-B. Say, s’avancent sur deux lignes parallèles ». C’est ce phénomène que Karl Marx a remarquablement constaté et que l’auteur du Capital appelle la concentration capitaliste. Des fortunes fantastiques s’édifient sur le détroussement systématique de la masse qui produit et qui consomme. Plus le régime capitaliste se développe, plus il engendre, par le système des profits additionnés, cette accumulation des richesses (...)

    #richesse #capitalisme #Marx #paupérisme #pauvreté #inégalité
    #Anarchisme #anticapitalisme

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/05/emile-gravelle-sebastien-faure-l-anarchisme-et-le-machinisme.h

  • « Le conflit de générations est réactivé par l’urgence écologique » : la journaliste Salomé Saqué déconstruit les stéréotypes sur les moins de 30 ans
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/03/25/le-conflit-de-generations-est-reactive-par-l-urgence-ecologique-la-journalis

    La journaliste de « Blast » dépeint dans son premier livre les attentes et les souffrances d’une génération – la sienne – marquée par la crise écologique et la montée des inégalités sociales.
    Propos recueillis par Marine Miller

    « Connasse ! Crève et fais pas chier ! » Ainsi commence le livre de Salomé Saqué, Sois jeune et tais-toi (Payot, 2023). Une insulte choc prononcée par un actionnaire de TotalEnergies âgé d’une soixantaine d’années à une jeune militante pour le climat bloquant l’entrée de l’assemblée générale du groupe. La séquence de cette altercation violente, filmée le 25 mai 2022, a fait le tour des réseaux sociaux et mis en exergue un fragment du conflit de générations et du mépris à l’égard des jeunes qui s’exprime ici et là dans la société française.

    La vidéo a aussitôt été envoyée par des jeunes followers directement à la journaliste de Blast, provoquant un sentiment de révolte. « Au départ, je me suis dit : ce n’est pas possible, j’ai voulu vérifier auprès des personnes présentes, qui ont confirmé qu’il ne s’était rien passé d’hostile avant. Imaginons la situation inverse, si un jeune militant s’en était pris à une personne âgée en l’insultant avec cette même violence… » De cette scène Salomé Saqué, 27 ans, tire une motivation pour accélérer son projet de livre sur la jeunesse et pour ne pas « laisser passer » ce sujet hors du débat public.

    Dans cette enquête, qui s’appuie sur les travaux de chercheurs en économie et en sociologie, sur les témoignages de jeunes de 18 à 30 ans, et sur sa propre expérience, Salomé Saqué défend sa génération des préjugés qui l’accablent : les jeunes seraient paresseux, narcissiques, craintifs, incultes, individualistes et sans engagement. Et dresse le portrait nuancé d’une jeunesse française soumise aux crises écologiques et économiques, en évitant de déclarer la guerre aux « boomeurs ».

    • De plus, les jeunes peuvent incarner de parfaits boucs émissaires en temps de crise. La pandémie a ainsi été l’occasion de les accabler pour leur « irresponsabilité », de pointer du doigt ceux qui ne respectaient pas les restrictions, alors que l’immense majorité d’entre eux se sont confinés en se pliant aux règles sanitaires. La free party en Bretagne en décembre 2021, par exemple, a été couverte quasi en continu par plusieurs chaînes de télé comme un événement politique.

      Vous rappelez que les conditions d’#emploi des #jeunes sont beaucoup plus difficiles que celles des générations précédentes. Quelles sont les conséquences ?

      C’est une première cause d’incompréhension entre les générations. De nombreux parents et grands-parents ont l’impression que les jeunes ne veulent pas travailler. On les entend parfois dire « moi aussi de mon temps c’était difficile ». Il ne s’agit pas de nier ces difficultés, mais il faut rappeler que la situation en matière d’emploi s’est nettement dégradée. La quête d’un CDI est aujourd’hui un parcours du combattant. Les chiffres sont édifiants, le taux d’emploi précaire des 15-24 ans est passé de 17,3 % en 1982 à 52,6 % en 2020.

      https://justpaste.it/8a2do

    • ces mauvaises conditions créent ce que les sociologues appellent un « effet cicatrice » qui ne se résorbe pas avec le temps : les jeunes sont de moins en moins bien payés, en #salaire d’entrée et en progression salariale. Le niveau d’éducation ne constitue plus une protection contre cette #précarisation. A diplôme égal, on ne dispose plus des mêmes chances que ses parents d’obtenir un #emploi correct, c’est une forme de déclassement ! Quand on fait l’addition : marché de l’emploi saturé, explosion du #chômage, baisse des salaires d’entrée, dégradation de la qualité de l’emploi, allongement de la durée des études, les jeunes subissent plus que les autres les difficultés financières. En 2018, le taux de précarité était de 38 % pour les 18-29 ans, contre 7 % pour les plus de 50 ans. Ils sont aussi les premiers abonnés à l’extrême #pauvreté. En 2019, plus de la moitié des bénéficiaires des Restos du cœur avaient moins de 26 ans.
      (...) il y a un déclin général du vote, et chez les jeunes il y a une diversification des modes d’engagement, qui passe par les manifestations (un jeune sur deux déclarait avoir déjà manifesté en 2019, ils n’étaient qu’un sur trois en 1981)

      (...) On observe une implication croissante des jeunes dans la contestation en cours : leur nombre grossit dans les cortèges, et ils sont de plus en plus bruyants sur les réseaux sociaux.
      Ils le font pour leur entourage proche de la retraite, pour qui ils s’inquiètent, puisqu’ils constatent les effets du travail sur leur santé, mais leurs revendications vont souvent au-delà de la réforme. On a vu apparaître des slogans tels que « Tu nous mets 64, on t’met 68 », ou encore « #Retraites, planète, même combat ». Le débat qui s’est ouvert est plus large, il concerne désormais la place que nous accordons au #travail dans nos vies, les conditions de travail, on retrouve même des revendications parlant de la précarité étudiante ou de la sortie du modèle productiviste, considéré comme incompatible avec l’urgence écologique par les scientifiques.

      #écologie #écologie_sociale

  • Précarité étudiante : un constat alarmant à l’Université Bordeaux Montaigne
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/precarite-etudiante-un-constat-alarmant-a-l-universite-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/HZna3L0t0SeQ5qHpNQvsqtwETgE/930x620/regions/2023/03/12/640decf14c1a9_universit-montaigne-etudiants-venus-d-ukr

    90 % des étudiants vivent avec un budget inférieur au seuil de pauvreté, et un étudiant sur deux, vit avec moins de 400 euros par mois. Les associations étudiantes tirent la sonnette d’alarme : la précarité étudiante n’a jamais été aussi importante, selon un rapport réalisé auprès des étudiants de l’université Bordeaux Montaigne.

    #pauvreté #étudiants

  • La « mondialisation » de l’économie
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-mondialisation-de-l-economie
    #conférenceLO du 14 mars 1997

    Sommaire :

    De la guerre à la crise (1945-1975)
    – La remise en route de l’économie...
    – ...sous l’égide des États-Unis
    – Le mythe des « Trente glorieuses »
    – Les origines du marché commun
    – La crise monétaire, une des formes de la crise du système capitaliste

    Crise économique internationale et « mondialisation »
    – Le commerce international est-il plus « mondialisé » ?
    – Les entraves au développement du commerce international
    – Le cas des impérialismes européens
    – Les problèmes monétaires de l’#Union européenne
    – L’Union européenne : une construction fragile basée sur des rapports de force
    – Le #commerce_international : réglementé et inégal

    L’hypertrophie des marchés financiers
    – L’endettement des États à l’origine de la croissance des marchés financiers
    – Qu’est-ce que le #PIB ?
    – Les États déréglementent les marchés financiers
    – La #spéculation sur les emprunts d’État
    – La spéculation sur les actions
    – La spéculation sur les « produits dérivés »
    – La spéculation monétaire
    – Les profits spéculatifs détournent les capitaux de la production
    – Un marché monétaire international mais instable

    Concurrence étrangère, délocalisations : ne pas se tromper d’ennemi
    – Les #délocalisations sont-elles responsables du chômage ?
    – Bas salaires et investissements
    – Les capitaux se concentrent dans les pays riches
    – La croissance des #multinationales
    – Les #capitaux ne développent pas la planète, ils la pillent

    La « mondialisation » de la misère
    – Les inégalités s’accroissent
    – La #pauvreté se répand même dans les pays riches
    #Capitalisme et mondialisation
    – La base internationale du développement capitaliste
    – Le capitalisme a transformé le monde

    L’impérialisme, « stade suprême du #capitalisme » depuis un siècle
    – La dictature du capitalisme financier
    – Le monde entier partagé
    – L’#impérialisme n’a pas supprimé les contradictions du système, bien au contraire
    – Une première guerre mondiale pour le repartage du monde
    – Les bases objectives de la corruption du #mouvement_ouvrier...
    – ... et le pourrissement de toute la société

    L’impérialisme, un danger mortel pour l’humanité
    – La #crise_de_1929
    – Le #fascisme et la #guerre
    – La responsabilité des dirigeants socialistes et staliniens
    – L’humanité a payé cher le maintien du capitalisme au XXe siècle...
    – ... et paiera plus cher encore au XXIe siècle s’il se perpétue

    Nationalisme contre #mondialisation : un piège mortel pour les travailleurs
    – Le « #social-chauvinisme » du #PCF

    La mondialisation au service de l’humanité, c’est la société communiste
    – Mettre fin au capitalisme...
    – ... en mettant l’économie au service de tous
    – Seul le prolétariat en est capable

    #stalinisme #social-démocratie #réformisme #communisme_révolutionnaire

  • Mayotte : près de 10.000 enfants vivent dans un logement insalubre, sans leurs parents
    https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte-un-rapport-cache-accable-la-gestion-de-l-etat-sur-la-sit

    Révélé par #Médiapart ce jeudi 8 mars, un rapport « explosif » charge le gouvernement sur les multiples crises que connaissent #Mayotte. Selon le journal, le #rapport est dissimulé par l’exécutif depuis janvier 2022.

    #logement #pauvreté #misère #insalubrité

  • Comment réussir sa résistance passive au néolibéralisme ? - Source d’inspiration : Sabotage de la valeur travail (1/2)
    https://www.frustrationmagazine.fr/sabotage-performance

    Depuis quelques mois, les grands #médias s’emballent autour d’une tendance selon eux inquiétante et dangereuse, je l’appellerai : "la grève volontaire mais non visible du travail », ou « démission silencieuse » ; on oserait imaginer que le nombre de #travailleurs dans le monde diminue, ce qui impliquerait moins de productivité, et comble de la malchance, des personnes qui feraient alors "le strict minimum" définis sur leur contrat de #travail. Que révèle cette #tendance ? selon certaines sociétés de presse. Cette tendance de résistance plus instituées comme la grève ou, nettement moins efficace, le « dialogue social » entre « partenaires sociaux » montre bien qu’il est grand temps de rendre notre économie plus humaniste. En partageant le travail par exemple, le "travailler moins pour travailler tous" antithèse du "travailler plus pour gagner plus". Si on fait comme cela, on aura résolu la question du #chômage et de la #pauvreté. Par ailleurs, la #résistance aux heures supplémentaires, voire à un sentiment d’appartenance stéréotypé, est très efficace, et permet de réduire l’exploitation au travail : retrouver sa dignité face à l’arbitraire patronal voire trouver la force d’aller plus loin : le sabotage au travail, ou une façon possible de reprendre le pouvoir sur son travail et, à terme, de changer la société.