• Visite virtuelle de l’exposition #Turner au Musée Jacquemart en 2020

    https://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/turner

    Présentation de l’exposition :
    En 2020, le musée Jacquemart-André présente une rétrospective de Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Incontestablement le plus grand représentant de l’âge d’or de l’#aquarelle anglaise, il en exploita les effets de #lumière et de #transparence sur les #paysages anglais ou les lagunes vénitiennes.
    Cette #exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, des œuvres de jeunesse qu’il envoya à la Royal Academy aux fascinantes expérimentations lumineuses et colorées de sa maturité. Pour un public moderne, ces dernières comptent parmi ses œuvres les plus radicales et accomplies.

    Grâce aux prêts exceptionnels de la Tate Britain de Londres, qui abrite la plus grande collection de Turner au monde, le #musée Jacquemart-André accueille une exposition de 60 aquarelles et quelque 10 #peintures à l’huile, dont certaines n’ont jamais été présentées en France.

    Outre ses œuvres achevées destinées à la vente, Turner conservait pour lui-même un fonds considérable d’œuvres, laissé à sa mort dans sa maison et dans son atelier. Avec leur caractère propre, ces esquisses, plus expressives et expérimentales, sont certainement plus proches de sa vraie nature que celles peintes pour le public. Au total, après la mort de l’artiste, la nation britannique en 1856 reçoit un legs immense comprenant une centaine de peintures à l’huile, des études inachevées et des ébauches, ainsi que des milliers d’œuvres sur papier : aquarelles, #dessins et carnets de #croquis.

    L’écrivain John Ruskin, l’un des premiers à avoir étudié l’ensemble de ce legs, observa que Turner avait réalisé la plupart de ces œuvres « pour son propre plaisir ». Aujourd’hui conservé à la Tate Britain, ce fonds révèle toute la modernité de ce grand #peintre romantique. L’exposition dévoile une partie de ce fonds intime qui offre des points de vue uniques sur l’esprit, l’imagination et la pratique privée de Turner.

    Cette monographie évoque le jeune Turner, issu d’un milieu modeste. D’abord #autodidacte, il travaille chez un architecte, prend des cours de perspective et de topographie, puis entre à l’école de la Royal Academy à l’âge de quatorze ans. Insatiable voyageur, il s’affranchit progressivement des conventions du genre pictural et met au point sa propre technique.

    Un parcours chronologique permet de suivre pas à pas son évolution artistique : de ses œuvres de jeunesse d’un certain réalisme topographique aux œuvres de sa maturité, plus radicales et accomplies, fascinantes expérimentations lumineuses et colorées. Associées ici à quelques aquarelles achevées et peintures à l’huile pour illustrer leur influence sur la production publique de Turner, ces œuvres très personnelles demeurent aussi fraîches et spontanées que lorsqu’elles sont nées sur le papier.

    La navigation n’est pas évidente, il est possible de centrer sur certaines œuvres (mais pas toutes... :( ) en cliquant sur un viseur en dessous (c’est pas forcément évident de le repérer).

    Il y a un environnement sonore qui est pas désagréable, pas contre les commentaires...je les trouve pas super pertinent...
    Si il y a des intéressés vous me direz ce que vous en pensez

  • La dépêche de l’Agence France presse (AFP, ci-dessous), reprise par FranceInfo est elliptique. J’ai collé en pied du billet des liens vers des présentations plus fouillées du rapport qui a occasionné la prise de parole du Premier ministre néerlandais.

    Pays-Bas : le Premier ministre présente des excuses pour le recours à la « violence extrême » en Indonésie durant la colonisation

    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/pays-bas-le-premier-ministre-presente-des-excuses-pour-le-recours-a-la-

    Pays-Bas : le Premier ministre présente des excuses pour le recours à la « violence extrême » en Indonésie durant la colonisation

    Pendant des décennies, le point de vue officiel des Pays-Bas était que le recours à la violence extrême n’avait eu lieu que dans des circonstances exceptionnelles.
    AFP, France Télévisions, 17/02/2022

    Plus de soixante-dix ans après les faits. Le Premier ministre néerlandais a présenté des excuses jeudi 17 février pour l’usage systématique de la « violence extrême » par l’armée néerlandaise contre les combattants pour l’indépendance de l’Indonésie entre 1945 et 1949.

    Mark Rutte a regretté « l’aveuglement des précédents gouvernements néerlandais ». Durant des décennies, le point de vue officiel des Pays-Bas, était que le recours à la violence extrême n’avait eu lieu que dans des circonstances exceptionnelles.
    Incendies de villages et détentions massives

    Mais une étude réalisée en quatre ans par des chercheurs néerlandais et indonésiens a conclu que les forces néerlandaises avaient de manière « systématique » incendié des villages et procédé à des détentions massives, des tortures et des exécutions au cours des années ayant suivi la Seconde guerre Mondiale, avec le soutien tacite du gouvernement.

    Les chercheurs ont déclaré qu’"il y avait une volonté collective de l’excuser [la violence], de la justifier et de la dissimuler et de la laisser impunie. Tout cela s’est passé en vue de servir le but le plus élevé : celui de gagner la guerre", ont-ils souligné.

    Ces dernières années, les Pays-Bas ont enfin commencé à regarder en face l’héritage de leur histoire coloniale, en particulier relative à l’Indonésie. Le roi Willem-Alexander a officiellement présenté ses excuses en 2020 pour la « violence excessive » pendant la lutte pour l’indépendance. Un tribunal néerlandais a statué en 2015 que le gouvernement devait indemniser les veuves et les enfants des combattants indonésiens exécutés par les troupes coloniales.
    Voir les commentaires

    https://www.justiceinfo.net/fr/87823-indonesie-hollandais-voir-colonisation-en-rose.html
    https://www.justiceinfo.net/fr/79368-fierte-excuses-neerlandais-pas-prets-reparer.html

    #Pays-Bas #violences_coloniales #réparations #reconnaissance #indonésie

  • BioNTech invente un centre de fabrication de vaccins en conteneur pour les pays émergents
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/16/biontech-invente-un-centre-de-fabrication-de-vaccins-en-conteneur-pour-les-p

    BioNTech invente un centre de fabrication de vaccins en conteneur pour les pays émergents
    L’entreprise de biotechnologie allemande a mis au point un module transportable de fabrication de vaccins à ARN messager, capable de répondre de façon flexible et rapide à l’apparition de nouveaux variants, notamment en Afrique.
    En 2020, Ugur Sahin, cofondateur de BioNTech avec sa femme, Özlem Türeci, a eu l’intuition que la technologie de l’ARN messager (ARNm) maîtrisée par son entreprise pouvait constituer un atout dans l’élaboration rapide d’un vaccin efficace contre ce qui allait devenir la pandémie de Covid-19. Grâce à un partenariat noué très tôt avec l’américain Pfizer, la biotech a été la première entreprise à obtenir l’homologation de son vaccin, aujourd’hui un des plus distribués dans le monde avec 2,6 milliards de doses écoulées dans plus de 160 pays.Deux ans plus tard, Ugur Sahin entend cette fois accélérer la diffusion à grande échelle de futurs vaccins fonctionnant à base d’ARNm. Il a dévoilé, mercredi 16 février, un module transportable de fabrication semi-automatisée de vaccins à ARN messager, baptisé « BioNTainer ». Tenant dans douze conteneurs, il est capable de répondre de façon flexible à une demande spécifique de vaccins. Surtout, il peut être installé n’importe où afin de produire des doses dans une qualité équivalente à celle d’un pays très industrialisé.
    « La pandémie nous a appris deux choses essentielles, confie M. Sahin au Monde. La première est qu’il n’y a pas la capacité de production de vaccins nécessaire mondialement. La seconde est que certaines régions, notamment en Afrique, n’ont pas un accès suffisant à ces produits pharmaceutiques. Très tôt, nous nous sommes donc posé la question : quelle est la meilleure façon d’assurer un transfert de technologie tout en veillant à avoir le moins de variabilité de production et de qualité possible ? »
    BioNTech, qui fait depuis vingt ans des recherches sur des thérapies à base d’ARN messager, dont des traitements individualisés contre le cancer, anticipe que cette technologie très flexible peut accélérer la réponse vaccinale aux virus dans les régions les moins industrialisées… à condition de les doter des machines nécessaires. « Nous voulons faire en sorte qu’il y ait une forme durable d’égalité d’accès aux vaccins. Et quand les personnes sur place peuvent elles-mêmes décider quels vaccins elles peuvent faire, cela s’appelle pour moi de la souveraineté », assure M. Sahin, qui entend cependant garder la propriété des brevets et licences sur ses technologies, ce qui lui vaut des critiques sévères d’organisations non gouvernementales comme Amnesty International, qui estime que BioNTech devrait céder ses droits.
    L’entrepreneur, qui reconnaît l’inégalité vaccinale actuelle, insiste sur le fait que le projet vise bien le transfert de technologie et de savoir-faire, en coopération avec l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation mondiale de la santé. Les vaccins sont destinés à être utilisés sur place ou être exportés « à prix coûtant » à d’autres pays de l’Union africaine. BioNTech a déjà noué des contacts avec les autorités au Sénégal, au Ghana, au Rwanda et en Afrique du Sud, qui pourraient être les premiers à accueillir le projet.Mercredi, les présidents des trois premiers pays, Macky Sall, Nana Akufo-Addo et Paul Kagame, étaient en visite à Marburg, en Allemagne, pour assister à une présentation de l’installation. L’Afrique, qui importe 99 % de ses vaccins, s’est fixée pour objectif de produire elle-même 40 % de ses vaccins d’ici à 2040. La pandémie de Covid-19 a montré combien les vaccins étaient un instrument d’influence des grandes puissances mondiales, notamment la Chine, dans les pays émergents.
    L’innovation de BioNTech est possible en raison de la particularité de la technologie utilisée. Les vaccins à ARNm nécessitent pour leur production beaucoup moins d’espace, de ressources et de temps que les vaccins classiques. Pour fonctionner, ces derniers doivent d’abord fabriquer des protéines à partir de cellules de mammifère ou d’œuf qui, injectées, feront ensuite réagir le système immunitaire. L’ARN messager, lui, n’est qu’un support d’information, un « mode d’emploi ». Ce sont les cellules de la personne vaccinée qui vont fabriquer leur propre protéine, une fois l’information transmise. Pour modifier le vaccin, il suffit donc de modifier l’information transmise.Concrètement, la technologie repose sur le savoir-faire accumulé dans l’usine de Marburg, qui a produit 1,2 milliard de doses de vaccin en moins d’un an. Les machines et méthodes de production utilisées là-bas ont été adaptées et réduites afin d’être intégrables dans douze conteneurs de taille standard, sur une superficie totale de 800 m2.
    L’installation se compose de deux modules équipés en salle blanche : un est destiné à la fabrication de la substance active, un autre à la production du vaccin formulé prêt à l’emploi. Un raccordement à l’eau et au réseau électrique est nécessaire. Il faut ensuite livrer les matières premières : eau distillée, alcool, enzyme, nucléotides, lipides. Soixante-dix à soixante-quinze personnes sont requises pour faire fonctionner l’ensemble localement, notamment pour effectuer le contrôle de qualité.
    L’installation est en mesure de produire jusqu’à cinquante millions de doses par an, mais peut également fabriquer des lots plus petits de quelques millions de doses, par exemple en cas d’apparition d’un variant du SARS-CoV-2 dans une région spécifique, immédiatement après approbation par les autorités sanitaires. « Avec ce système, les premiers tests de production peuvent être lancés le jour même sur place, sans grande modification du processus de production (…). Car celui-ci est toujours le même : produire l’ARN messager, le purifier et l’emballer dans des lipides », explique M. Sahin.Le premier module devrait être livré dans la seconde moitié de 2022, pour entrer en service douze mois plus tard, prévoit BioNTech. Il délivrera, bien sûr, des vaccins contre le Covid-19. Mais l’objectif est aussi d’utiliser la structure pour d’autres usages ultérieurs. Elle pourrait ainsi servir de plate-forme pour d’autres vaccins à base d’ARN messager de BioNTech, par exemple ceux actuellement développés contre la tuberculose ou la malaria. Pour ce dernier vaccin, l’entreprise espère démarrer ses essais thérapeutiques fin 2022.A terme, M. Sahin n’exclut pas d’en fabriquer également contre des maladies infantiles, y compris en partenariat avec d’autres groupes pharmaceutiques. « Nous pensons que l’ARNm est une classe de médicaments d’avenir. Dans les quinze prochaines années, un tiers de tous les nouveaux médicaments autorisés seront développés sur la base d’ARNm », estime-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#vaccin#industriepharmaceutique#afrique#circulation#frontiere#chine#paysemergent#inegalite

  • La #Loire telle qu’elle est
    https://metropolitiques.eu/La-Loire-telle-qu-elle-est.html

    Comment renouveler les représentations établies d’un territoire ? Peut-on montrer un fleuve tel qu’il est ? Dans l’exposition consacrée à son travail au long cours sur la Loire, le photographe Thibaut Cuisset (1958-2017) répond par l’image. Comment photographier la Loire en évitant la tentation du monumental, le piège du romantisme ou même celui de la simple référence iconographique tant la puissance iconique de ce fleuve est partout étincelante dans l’histoire de ses représentations ? Que reste-t-il #Commentaires

    / #paysage, #photographie, #Centre-Val_de_Loire, Loire, #exposition

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_marmiroli.pdf

  • Rosa Luxemburg - Die Akkumulation des
    Kapitals,http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_342.htm#ZF8

    Cette oeuvre de R.L. est d’abord une critique du deuxième volume du Capital de Karl Marx. Elle entreprend de vérifier et critiquer les calculs et formules que Marx dévéloppe dans le cadre de son oeuvre principale. En même temps son texte contient des chapitres fascinants par sa déscription détaillée du mouvement des capitaux et des conséquences de cette organisation des richesses pour le commun des mortels.

    29. Kapitel, Der Kampf gegen die Bauernwirtschaft

    En 1913 Rosa Luxemburg explique comment le processus de l’accumulation du capital pousse les pauvres à quitter leurs pays et terres. Elle évoque d’abord la gentrification au Royaume Uni où des changement de lois et l’action de bandes armées de la gentry et de la bourgeoisie naissante ont privé les paysans de leurs terres afin de les obliger d’aller travailler dans les usines. Parmin ceux qui ne désepéraient pas un grand nombre partait alors pour le nouveau monde où les capitalistes l’attendaient déjà pour les exploiter eux et leurs descendants encore et encore.

    Dies sind die Züge der Kapitalsherrschaft auf der Weltbühne: Aus England trieb sie den Bauern, nachdem sie ihn vom Boden verdrängt hatte, nach dem Osten der Vereinigten Staaten, vom Osten nach dem Westen, um aus ihm auf den Trümmern der Indianerwirtschaft wieder einen kleinen Warenproduzenten zu machen, vom Westen treibt sie ihn, abermals ruiniert, nach dem Norden - die Eisenbahnen voran und den Ruin hinterher, d.h. das Kapital als Führer vor sich und das Kapital als Totschläger hinter sich. Die allgemeine zunehmende Teuerung der landwirtschaftlichen Produkte ist wieder an Stelle des tiefen Preisfalls der 90er Jahre getreten, aber der amerikanische kleine Farmer hat davon sowenig Nutzen wie der europäische Bauer.

    Die Anzahl der Farmen wächst freilich unaufhörlich. Im letzten Jahrzehnt des vorigen Jahrhunderts ist sie von 4,6 Millionen auf 5,7 Millionen gewachsen, und auch im letzten Jahrzehnt ist sie absolut gestiegen. Gleichzeitig stieg der Gesamtwert der Farmen; während der letzten zehn Jahre ist er von 751,2 Millionen Dollar auf 1.652,8 Millionen Dollar gewachsen.(20) Die allgemeine Steigerung der Preise für Bodenprodukte hätte dem Farmer anscheinend auf einen grünen Zweig verhelfen sollen. Trotzdem sehen wir, daß die Zahl der Pächter unter den Farmern noch rascher wächst als die Zahl der Farmer im ganzen. Die Pächter bildeten im Verhältnis zur Gesamtzahl der Farmer der Union

    1880 - 25,5%
    1890 - 28,4%
    1900 - 35,3%
    1910 - 37,2%

    Trotz der Steigerung der Preise für Bodenprodukte machen die Farmereigentümer relativ immer mehr den Pächtern Platz. Diese aber, die jetzt schon weit über ein Drittel aller Farmer der Union darstellen, sind in den Vereinigten Staaten die unseren europäischen Landarbeitern entsprechende Schicht, die richtigen Lohnsklaven des Kapitals, das beständig fluktuierende Element, das unter äußerster Anspannung der Kräfte für das Kapital Reichtümer schafft, ohne für sich selbst etwas anderes als eine elende und unsichere Existenz herausschlagen zu können.

    Ce développement est le résultat du processus de concentrention du capital. Il pousse les paysans à continuer leurs migration vers des régions encore accessibles où les capitalistes les attendent déjà tel l’hérisson qui gagne toujours sa course contre le lièvre.

    Wohin wendet sich der ruinierte Farmer der Union? - Er zieht mit seinem Wanderstab dem „Weizenzentrum“ und den Eisenbahnen nach. Das Weizenparadies verschiebt sich zum Teil nach Kanada an den Saskatschewan und den Mackenziefluß, wo Weizen noch unter dem 62. Grad nördlicher Breite gedeiht. Ihm folgt ein Teil der Farmer der Union (17), um nach einiger Zeit in Kanada noch einmal dasselbe Schicksal durchzumachen. Kanada ist in den letzten Jahren auf dem Weltmarkt in die Reihe der Weizenausfuhrländer eingetreten, dort wird aber die Landwirtschaft noch mehr vom Großkapital beherrscht.

    Le pouvoir politique des capitalistes au Canada est alors si important que l’état lui fait cadeau de territoires immenses et laisse le sort des nouveaux arrivants au merci des gestionnaires des grandes fortunes.

    Die Verschleuderung der öffentlichen Ländereien an privatkapitalistische Gesellschaften ist in Kanada noch ungeheuerlicher betrieben worden als in den Vereinigten Staaten. Der Charter und Landgrant der kanadischen Pazifikbahngesellschaft ist etwas Beispielloses an öffentlichem Raub durch das Privatkapital. Der Gesellschaft war nicht bloß das Monopol auf den Eisenbahnbau für 20 Jahre gesichert, die ganze zu bebauende Strecke von etwa 713 englischen Meilen im Werte von zirka 35 Millionen Dollar gratis zur Verfügung gestellt, nicht bloß hatte der Staat auf 10 Jahre eine Zinsgarantie für 3 Prozent auf das Aktienkapital von 100 Millionen Dollar übernommen und ein bares Darlehen von 271/2 Millionen Dollar gewährt. Außer alledem ist der Gesellschaft ein Landgebiet von 25 Millionen Acres geschenkt worden, und zwar zur beliebigen Auswahl unter den fruchtbarsten und bestgelegenen Ländereien auch außerhalb des unmittelbar die Bahn begleitenden Gürtels. Alle die künftigen Ansiedler auf der ungeheuren Fläche waren so von vornherein dem Eisenbahnkapital auf Gnade und Ungnade überantwortet.

    Die Eisenbahnkompanie hat ihrerseits 5 Millionen Acres, um sie möglichst rasch zu Geld zu machen, gleich weiter an die Nordwest-Landkompanie, d.h. an eine Vereinigung von englischen Kapitalisten unter Führung des Herzogs von Manchester verschleudert.

    Die zweite Kapitalgruppe, an die öffentliche Ländereien mit vollen Händen verschenkt wurden, ist die Hudsonbaikompanie, die für den Verzicht auf ihre Privilegien im Nordwesten einen Anspruch auf nicht weniger als ein Zwanzigstel allen Landes in dem ganzen Gebiet zwischen dem Lake Winnipeg, der Grenze der Vereinigten Staaten, den Rocky Mountains und dem nördlichen Saskatschewan erhielt. Die zwei Kapitalgruppen haben so zusammen fünf Neuntel des besiedelungsfähigen Landes in ihre Hände bekommen. Von den übrigen Ländereien hatte der Staat einen bedeutenden Teil 26 kapitalistischen „Kolonisationsgesellschaften“ zugewiesen.

    So befindet sich der Farmer in Kanada fast von allen Seiten in den Netzen des Kapitals und seiner Spekulation. Und trotzdem die Masseneinwanderung nicht nur aus Europa, sondern auch aus den Vereinigten Staaten!

    Pour une lecture plus approfondie

    L’accumulation du capital
    https://www.marxists.org/francais/luxembur/works/1913/index.htm

    Voici ma perception de l’oeuvre accompagnée de liens vers quelques chapitres intéressants..

    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_039.htm

    Si vous ne vous souvenez plus des idées d’Adam Smith et de ses contemporains, voilà l’occasion de mettre à jour vos connaissances.

    Erster Abschnitt. Das Problem der Reproduktion
    1. Kapitel. Gegenstand der Untersuchung
    2. Kapitel. Die Analyse des Reproduktionsprozesses bei Quesney und bei Ad. Smith
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_024.htm

    3. Kapitel. Kritik der Smithschen Analyse

    Personne n’a lu le deuxième volume du Capital de Marx. Ce n’est pas grave : R.L. vous explique sur quelques dizaines de pages ce qu Marx essaie de comprendre sur des centaines.

    4. Kapitel. Das Marxsche Schema der einfachen Reproduktion
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_050.htm
    5. Kapitel. Die Geldzirkulation
    6. Kapitel. Die erweiterte Reproduktion
    7. Kapitel. Analyse des Marxschen Schemas der erweiterten Reproduktion
    8. Kapitel. Die Versuche der Lösung der Schwierigkeit bei Marx
    9. Kapitel. Die Schwierigkeit unter dem Gesichtswinkel des Zirkulationsprozesses

    Suivent les débats de l’époque qui nous intéressent que lors d’études historiques et économiques poussées.

    Zweiter Abschnitt. Geschichtliche Darstellung des Problems

    Erster Waffengang. Kontroverse zwischen Sismondi - Malthus und Say - Ricardo - MacCulloch

    10. Kapitel. Die Sismondische Theorie der Reproduktion
    11. Kapitel. MacCulloch gegen Sismondi
    12. Kapitel. Ricardo gegen Sismondi
    13. Kapitel. Say gegen Sismondi
    14. Kapitel. Malthus

    Zweiter Waffengang. Kontroverse zwischen Rodbertus und v. Kirchmann

    15. Kapitel. v. Kirchmanns Reproduktionstheorie
    16. Kapitel. Rodbertus’ Kritik der klassischen Schule
    17. Kapitel. Rodbertus’ Analyse der Reproduktion

    Dritter Waffengang. Struve - Bulgakow - Tugan-Baranowski gegen Woronzow - Nikolai-on

    18. Kapitel. Das Problem in neuer Auflage
    19. Kapitel. Herr Woronzow und sein »Überschuß«
    20. Kapitel. Nikolai-on
    21. Kapitel. Die »dritten Personen« und die drei Weltreiche Struves
    22. Kapitel. Bulgakow und die Ergänzung der Marxschen Analyse
    23. Kapitel. Die »Disproportionalität« des Herrn Tugan-Baranowski
    24. Kapitel. Der Ausgang des russischen »legalen« Marxismus

    La dernière partie du livre commence par la célèbre critique du schéma de reproduction de Karl Marx. Rosa Luxemburg nous explique que la réproduction (croissance) du capitalisme suit une logique exponentielle alors que Karl Marx ne prévoit qu’un développement quasi linéaire.

    C’est là où elle ajoute à la science de Marx l’élément central du capitalisme aux résultats catastrophiques dont nous sommes actuellement les témoins tragiques : En deux cents ans les forces de production déchaînées par les exigences du capital nous ont fait sortir du monde de la co-existence avec la nature et de la consommation limitée de ressources et nous ont plongé dans la spirale de surcommation et de déstruction planétaire inexorable.

    Dritter Abschnitt. Die geschichtlichen Bedingungen der Akkumulation

    25. Kapitel. Widersprüche des Schemas der erweiterten Reproduktion
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_279.htm
    26. Kapitel. Die Reproduktion des Kapitals und ihr Milieu
    27. Kapitel. Der Kampf gegen die Naturalwirtschaft
    28. Kapitel. Die Einführung der Warenwirtschaft

    Rosa Luxemburg termine sa critique de Marx avec des exemples précis qui nous font découvrire l’action des forces du capital. Elle nous présente des faits historiques d’une manière vivante comme si c’étaient des événements d’actualité.
    Ici son analyse et celle de Marx permettent de comprendre les phénomènes économiques, politiques et individuelles alors que les sociologues et économistes bourgeois nous laissent sur notre faim.

    29. Kapitel. Der Kampf gegen die Bauernwirtschaft
    30. Kapitel. Die internationale Anleihe
    31. Kapitel. Schutzzoll und Akkumulation
    32. Kapitel. Der Militarismus auf dem Gebiet der Kapitalakkumulation
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_398.htm

    Dans cette dernière partie Rosa Luxemburg nous fournit également des grilles d’analyse du colonialisme et de l’esclavage.

    Il y a plein de travaux de critique et d’analyse des positions de R.L. Voici un exemple :

    Rosa Luxemburgs »Akkumulation des Kapitals« - Die Aktualität ökonomischer Theorie, Imperialismserklärung und Klassenanalyse
    https://www.researchgate.net/publication/329963353_Rosa_Luxemburgs_Akkumulation_des_Kapitals_-_Die_Aktualitat_o

    #capitalisme #USA #Canada #migration #paysans #chemin_de_fer #accaparement_des_terres #histoire

  • La #Grande_Famine de #Mao

    Entre 1958 et 1962, le « #Grand_bond_en_avant », conçu par Mao pour que la #Chine dépasse la production de la Grande-Bretagne et gagne son autonomie face à l’URSS, a entraîné une #famine dramatique et provoqué la mort de 30 à 50 millions de personnes. « Catastrophes naturelles », c’est ainsi qu’aujourd’hui encore le Parti justifie ce terrible bilan. Témoignages, archives et interviews des principaux historiens ayant enquêté sur cette catastrophe viennent divulguer l’incroyable secret qui a entouré cette tragédie.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/35437_1

    #faim #histoire #réforme_agraire #violence_de_classe #paysans #redistribution_des_terres #terres #collectivisation_agricole #cents_fleurs #répression #camps_de_travaux_forcés #camps_de_rééducation #communes_populaires
    #points_de_travail #pénurie_alimentaire #corruption #violence #cantines_collectives #acier #prélèvement_de_céréales #déplacés_internes #cannibalisme #collectivisation_radicale

    • Stèles. La Grande Famine en Chine (1958-1961)

      Ce récit unique, œuvre d’un intellectuel chinois, est le premier compte-rendu historique complet de la Grande Famine provoquée par le régime communiste en Chine entre 1958 et 1961. Fruit d’une douzaine d’années de recherches sur le terrain, appuyé sur des milliers de pages de sources locales et de nombreux témoignages de première main, Stèles constitue un document exceptionnel.

      A la fin des années 1950, Mao Zedong lança le « Grand Bond en avant » dans le but d’accélérer la transition vers le communisme. Cela provoqua un gigantesque désastre économique dans les campagnes chinoises. La folie de la collectivisation à outrance détruit toute la société rurale, jusqu’à la famille. Pour nourrir les villes, on en est réduit à affamer les paysans. La ferveur révolutionnaire des cadres locaux se mêle à la terreur qu’inspire la hiérarchie et aggrave la situation ; la transmission de fausses informations (exagération des récoltes, occultation des morts de faim) donne lieu à des instructions insensées (achat forcé de quantités basées sur les résultats exagérés) auxquelles l’administration n’ose s’opposer. Dès la fin 1958 s’abat l’horreur : des villages entiers sont effacés par la famine, les cas de cannibalisme se multiplient, les survivants perdent la raison ; en sus des morts de faim, beaucoup sont battus à mort, ou poussés au suicide, des milliers d’enfants sont abandonnés...

      https://www.seuil.com/ouvrage/steles-jisheng-yang/9782021030150
      #livre #Jisheng_Yang #communisme #régime_communistes

  • L’honneur perdu de la force hydraulique

    L’#énergie_hydraulique constitue l’épine dorsale historique de l’#approvisionnement en #électricité de la #Suisse. Et ce serait encore plus vrai aujourd’hui, dans le contexte de la #transition_énergétique. Mais celle-ci doit d’abord redorer son #image qui s’est ternie au cours des dernières décennies.

    Est-ce le sol étroit situé sous nos pieds qui tangue sous l’effet du vent, ou est-ce que ce sont les #montagnes alentour qui bougent ? Lorsqu’on traverse, saisi par le vertige, le pont suspendu et venteux tendu à 100 mètres d’altitude au-dessus de l’eau verte du Trift, dans l’Oberland bernois, on ne sait plus très bien ce qui est fixe ou en mouvement.

    Le pont du Trift se trouve au-dessus d’Innertkirchen (BE), dans une vallée latérale à 1700 mètres d’altitude, au cœur d’une des contrées montagneuses les plus paisibles de Suisse. Si l’on ose s’arrêter pendant la traversée de ce pont de 170 mètres de long, on aperçoit un cirque sauvage ruisselant d’eau et, tout en haut, les vestiges de l’ancien grand glacier du Trift. Cet amphithéâtre naturel est le décor de la dramaturgie conflictuelle qui se joue autour de l’exploitation de la force hydraulique.

    Apparition d’une cuvette

    Le réchauffement climatique a fait fondre à toute allure le glacier du Trift, qui recouvrait auparavant toute la cuvette. La gorge ainsi apparue mettait en danger l’ascension vers la cabane du Club Alpin Suisse, raison pour laquelle on a construit le pont suspendu en 2005. Mais le recul du glacier a également mis à nu un paysage de montagne vierge, rare et précieux.

    Ce « nouveau » bassin glaciaire éveille des convoitises. L’entreprise d’#hydroélectricité locale #KWO aimerait y construire un #barrage de 177 mètres de haut et créer ainsi un #bassin_de_retenue qui permettrait de fournir de l’électricité à près de 30 000 ménages.

    Cela pose un dilemme : KWO veut produire de l’électricité sans CO2, ce qui est indispensable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais sacrifie pour ce faire une #nature intacte. C’est pourquoi une organisation de #protection_de_la_nature, petite mais tenace, bloque la construction du barrage-réservoir par des recours, tout en sachant que la Suisse fera sinon appel à des centrales à gaz très polluantes pour répondre à une éventuelle pénurie d’électricité. Ce qui menacera à son tour l’objectif de freiner le réchauffement climatique.

    On dirait qu’aucune argumentation ne permet de sortir de l’#impasse. Comment en est-on arrivé au point où l’énergie hydraulique, qui fut un jour le gage de pureté du « château d’eau de l’Europe », comme la Suisse aime à se présenter, doit se battre pour redorer son blason de source d’énergie écologique ?

    Moteur de la haute conjoncture

    La Suisse ne possédant pas de charbon, l’énergie hydraulique a toujours fait partie de l’équipement de base de l’économie énergétique. Mais elle est réellement entrée dans l’ADN du pays pendant la phase de haute conjoncture qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. À un rythme frénétique, on a meublé les vallées alpines de barrages géants, et les #lacs_de_retenue ainsi créés ont permis de compter sur un approvisionnement en électricité stable, qui est devenu l’épine dorsale de la croissance économique.

    Grâce à ces constructions audacieuses dans des régions montagneuses difficiles d’accès, le petit pays alpin s’est offert une bonne dose d’#indépendance_énergétique. En 1970, avant que les premières centrales nucléaires ne soient mises en service, environ 90 % de l’électricité suisse était issue de la force hydraulique.

    Dans le boom des années 1970, les excursions familiales avaient leurs classiques : on prenait la voiture pour se rendre en Valais, à Sion par exemple, avant de monter au Val d’Hérémence pour admirer l’impressionnant barrage de la Grande Dixence. On éprouvait une sensation étrange lorsqu’on se tenait au pied de ce mur de 285 mètres, qui est aujourd’hui encore la plus haute construction de Suisse. Son ventre de béton pèse 15 millions de tonnes, davantage que les pyramides de Khéops, et c’est ce poids inouï qui lui permet de retenir le lac qui s’étend sur des kilomètres. Que se passerait-il s’il lâchait ?

    La gloire de l’énergie hydraulique a été alimentée par d’illustres ingénieurs, qui ont fait de la construction de barrages une discipline de haut niveau. Le Tessinois Giovanni Lombardi, par exemple (père de Filippo Lombardi, politicien du Centre et président de l’Organisation des Suisses de l’étranger), s’est fait un nom en 1965 avec l’élégant barrage-voûte de la Verzasca, dont la finesse a établi de nouveaux standards. Quand James Bond, dans la scène d’ouverture du film « Goldeneye », sorti en 1995, effectue un saut à l’élastique du haut du barrage, celui-ci devient une véritable icône. Giovanni Lombardi, qui a construit plus tard le tunnel routier du Gothard, est resté jusqu’à sa mort en 2017 une référence en matière d’édifices spectaculaires.

    La #redevance_hydraulique, ciment national

    La force hydraulique a consolidé non seulement le #mythe patriotique, mais aussi, de manière plus discrète, la #cohésion_nationale. Car l’eau stockée rapporte beaucoup d’#argent à la #montagne : les communes abritant les centrales électriques touchent des redevances hydrauliques pour l’exploitation de leur ressource, des sommes qui atteignent près d’un demi-milliard de francs par an.

    On peut voir ces redevances comme des transferts de fonds du Plateau économiquement fort vers les régions de montagne, qui peuvent ainsi investir dans leurs #infrastructures et lutter contre l’#exode_rural. Le Val Bregaglia, dans les Grisons, illustre bien la manière dont l’hydroélectricité soude la Suisse et comble le fossé ville-campagne : l’entreprise électrique #EKZ, à Zurich, qui a construit le barrage d’Albigna dans les années 1950, est jusqu’à ce jour l’un des plus grands employeurs de la vallée.

    Violents réflexes de rejet

    Cependant, l’exaltation mythique de l’énergie hydraulique fait parfois oublier que son extension a déclenché, très tôt déjà, de violents réflexes de #rejet au niveau local. Tout le monde se souvient du village grison de #Marmorera, au col du Julier, qui s’est résigné à être inondé par le lac du barrage du même nom en 1954, après plusieurs procédures d’#expropriation.

    « Des filiales des centrales nucléaires dans les #Alpes »

    Pour comprendre pourquoi l’énergie hydraulique a perdu son aura, l’année clé est toutefois 1986. Après des années de combat, les forces motrices #NOK ont enterré leur projet de noyer la plaine de la #Greina entre les Grisons et le Tessin pour en faire un lac de retenue. Épaulée par l’#opposition locale, une coalition de défenseurs de la nature et du #paysage issus de toute la Suisse, critiques à l’égard de la croissance, a alors réussi à mettre ce haut plateau isolé à l’ordre du jour de la politique nationale.

    La Greina est devenue le symbole de la critique écologique à l’égard du circuit de #profit de l’#hydroélectricité qui s’est liée avec une #énergie_nucléaire controversée. Le principe critiqué fonctionne ainsi : meilleur marché, l’énergie atomique non utilisée aux heures creuses est utilisée pour pomper de l’eau dans les lacs de retenue. Ainsi, les exploitants des centrales peuvent produire de l’électricité à un prix élevé durant les pics de demande et maximiser leurs gains. Axées sur le profit, ces « filiales des centrales nucléaires dans les Alpes », comme les surnomment leurs opposants, justifient-elles le sacrifice des derniers paysages naturels vierges ?

    Les limites de la croissance ?

    C’est sur cette question existentielle que s’écharpent partisans et opposants de l’extension de l’hydroélectricité depuis plus de 30 ans. De temps à autre, comme lors de la tentative – pour l’heure vaine – de réhausser le barrage du Grimsel, le conflit se poursuit jusque devant le Tribunal fédéral.

    D’après l’organisation de défense de l’environnement WWF, 95 % du potentiel de l’énergie hydraulique utilisable est déjà exploitée en Suisse. Bien que la Confédération impose aux acteurs du secteur des conditions écologiques plus strictes sous la forme de débits résiduels, le WWF estime que les limites sont « dépassées depuis longtemps » : 60 % des espèces de #poissons et d’#écrevisses locales ont déjà disparu ou sont menacées d’#extinction. Malgré cela, des centaines d’extensions ou de constructions de centrales hydroélectriques, souvent de petite taille, sont prévues. La plus grande, et ainsi la plus contestée, est celle qui doit pousser sur le terrain libéré par le recul du glacier du #Trift.

    Une pression accrue sur les performances

    Par rapport à l’époque de la Greina, la situation est encore plus conflictuelle. Deux nouvelles problématiques sont apparues. D’une part, le #réchauffement_climatique et la fonte des glaciers font que les débits d’eau les plus élevés se déplacent de l’été vers le printemps. D’autre part, après la catastrophe de Fukushima, la décision politique prise par la Suisse de débrancher petit à petit ses centrales nucléaires, de les remplacer par des sources d’énergie renouvelable et de contribuer ainsi à l’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre accroît la pression sur les performances de l’énergie hydraulique.

    Est-il possible de tirer encore davantage de la force hydraulique, qui assure actuellement près de 60 % de la production d’électricité en Suisse, sans trahir les exigences écologiques minimales ? « En principe, oui », déclare Rolf Weingartner, professeur émérite d’hydrologie à l’université de Berne. Il décompose les différentes parties du problème et les réassemble pour résumer sobrement ce débat émotionnel.

    L’énergie hydraulique, nouveau service public ?

    Comme l’énergie hydraulique produit de l’électricité presque sans CO2, elle reste une source d’approvisionnement indispensable pour éviter les pénuries, surtout en hiver, quand les installations solaires, par exemple, sont moins productives. En même temps, le réchauffement climatique montre l’importance des lacs de barrage sous un jour nouveau, note Rolf Weingartner. Car du point de vue hydrologique, la fonte des glaciers fait que les réservoirs d’eau qui assuraient de hauts débits surtout pendant les six mois de l’été disparaîtront à l’avenir. Par conséquent, on manquera d’eau à la belle saison.

    Dans l’ensemble, les débits d’eau seront toujours aussi importants sur l’année entière. Mais comme les glaciers n’assureront plus leur rôle de réservoir et comme l’effet de la fonte des neiges diminuera, les débits se répartiront moins bien sur l’année. « Cela signifie, conclut Rolf Weingartner, que nous devrons remplacer, dans les Alpes, les réservoirs naturels par des artificiels. » En d’autres termes, les lacs de retenue existants se doteront d’une fonction supplémentaire pour la gestion durable de l’eau à l’heure du changement climatique, en alimentant par exemple l’irrigation agricole pendant les mois chauds et secs.

    Par ailleurs, on installe parfois sur les barrages, comme celui de Muttsee à Glaris, des installations photovoltaïques qui, situées au-delà de la limite du brouillard, produisent de l’électricité toute l’année. Face à cette nouvelle multifonctionnalité, Rolf Weingartner considère l’énergie hydraulique comme « un service public pour la production d’énergie, mais aussi pour la couverture durable des besoins en eau, ce qui inclut une utilisation écologiquement responsable des eaux résiduelles ». Ainsi, souligne-t-il, l’affrontement entre les intérêts écologiques et économiques qui a lieu à chaque nouveau projet de barrage est un exercice peu productif.

    Le spécialiste plaide pour une nouvelle approche globale, qui s’impose aussi parce que le réchauffement climatique fera apparaître dans les Alpes, après le recul des glaciers, plus de 1000 nouveaux lacs qui auront un potentiel pour la gestion de l’eau. « Nous devrions définir des zones de priorité », note Rolf Weingartner. C’est-à-dire diviser, sous la houlette de la Confédération, l’espace alpin en différentes zones où seraient prioritaires la production d’énergie, l’écologie, le tourisme ou l’agriculture. Ainsi, on dénouerait l’enchevêtrement spatial des intérêts et l’on préviendrait les conflits.

    Rolf Weingartner est conscient que sa vision pacificatrice de la gestion de l’eau a peu de chances de trouver sa place dans la realpolitik suisse. Pour l’instant. Mais si la Suisse reste un pays où la consommation d’électricité augmente inexorablement, elle devra toutefois y songer.

    L’électricité manquera-t-elle en Suisse ?

    La question de savoir s’il y aura assez d’électricité à l’avenir agite en ce moment la Suisse. La demande va, semble-t-il, inexorablement continuer à croître : le groupe énergétique Axpo, prévoit ainsi une hausse de 30 % de la demande d’électricité d’ici 2050.

    Il est possible que la « #transition_énergétique », soit l’abandon simultané de l’énergie nucléaire et des sources d’énergie fossile, stimule la #croissance de la demande. Le remplacement des chaudières à mazout par des pompes à chaleur et des voitures à essence par des électriques feront baisser les émissions de CO2, mais augmenter la consommation d’électricité. Dans quelle mesure les gains en #efficience et les changements de comportement freineront-ils la demande ? Difficile à prévoir.

    Une nouvelle étude de l’Office fédéral de l’énergie montre que dès 2025, de brèves pénuries d’électricité seront à craindre en hiver. En abandonnant les négociations sur un accord-cadre avec l’UE, le Conseil fédéral a encore aggravé la situation. En conséquence, l’UE rejette l’accord sur l’électricité déjà négocié, ce qui compliquera la tâche de la Suisse, dans l’état actuel des choses, pour s’approvisionner sur le marché européen de l’électricité en cas d’urgence.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/lhonneur-perdu-de-la-force-hydraulique

    #hydraulique #énergie #énergie_hydroélectrique #changement_climatique #extractivisme #écologie #faune

  • Conflit Ukraine-Russie : L’avertissement de Washington suggère « que Poutine va entrer en guerre ce week-end ou en début de semaine »
    https://www.20minutes.fr/monde/3234303-20220212-conflit-ukraine-russie-avertissement-washington-suggere-p

    Les Etats-Unis ont alerté, jeudi, qu’une invasion, qui pourrait inclure des bombardements, pourrait se dérouler avant la fin des jeux olympiques

    Personne n’a encore décrit les objectifs de guerre de Poutine, mais une chose est certaine, il va entamer la prochaine guerre atomique.

    C’est quoi l’objectif des américains à tambouriner de la sorte ? Que savent-ils que nous ne savons pas ?

  • #Journal du #Regard : Janvier 2022
    http://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-janvier-2022

    https://youtu.be/NXPZakLh7Zw

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal / #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Politique, #Regard, #Dérive, #Ciel, #Marseille, #Voyage, #Paris (...)

  • Les retraité.e.s canadien.e.s principaux actionnaires d’orpéa + Un récapitulatif depuis 2015 Ne dites pas que personne n’était au courant !

    C’est en 2013 que l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada OIRPC, une société de la Couronne qui place de l’argent de la caisse du Régime de pensions du Canada pour obtenir “le meilleur rendement possible ”, est devenu l’actionnaire principal du groupe Orpéa, à hauteur de 15 %.

    L’investissement initial de l’Office dans Orpéa était de 320 millions d’euros (plus de 450 millions de dollars actuels). Mais depuis la sortie de l’enquête journalistique qui cible Orpéa, son placement a perdu plus de 600 millions de dollars canadiens en une semaine.

    Malgré les pertes importantes encaissées suite aux révélations, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada OIRPC, opéré par Investissements RPC (Régime de pensions du Canada), ne souhaite pas pour l’instant réagir publiquement.

    Dans la charte d’Investissements Régime de pensions du Canada RPC, il est inscrit : “Nous respectons en tout temps, et même dépassons, les normes éthiques rigoureuses que les 20 millions de cotisants et bénéficiaires du RPC et le RPC lui-même attendent de notre organisme. ”

    En septembre dernier, Investissements Régime de pensions du Canada RPC gérait plus de 540 milliards d’actifs et enregistrait un rendement net annualisé sur 10 ans de plus de 11 %.
    Comme le fonds contribue à pérenniser les pensions des Canadiens par ses placements, il dit rendre “des comptes au Parlement et aux ministres de finances fédéraux et provinciaux, qui sont les gérants du Régime des Pensions du Canada ”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1858352/orpea-scandale-france-bourse-office-investissement-regime-pension-c

    Sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Orpea# : Actionnariat et expansion

    En 2006, la famille #Peugeot devient actionnaire d’Orpea, dont les marges de rentabilité sont jugées excellentes.

    En 2015, Orpea acquiert #Senecura en #Autriche qui a développé, dans une vingtaine de ses établissements, des synergies avec des écoles maternelles et des salons de coiffure qui lui versent un loyer. Ce modèle est ensuite développé en Suisse et en #Allemagne.

    En 2017, Orpea acquiert le groupe #Anavita en #tchéquie spécialisé dans les maisons de retraite médicalisées. Orpea poursuit son internationalisation avec la création de 1 000 lits au #Portugal et 2 000 lits au #Brésil en partenariat avec le groupe SIS.

    En 2018, le groupe acquiert quatre sociétés aux #Pays-Bas.

    En 2019, Orpea investit en Amérique latine avec l’achat de 50 % de Senior Suites au #Chili, de 20 % de Brasil Senior Living au #Brésil et d’un établissement en #Uruguay.

    En 2020, après le rachat du groupe Sinoué, Orpea poursuit le renforcement de son offre de soin en santé mentale en France et acquiert le groupe #Clinipsy.
    En 2020, le groupe s’implante également en #Irlande avec l’acquisition du groupe TLC, acteur dans les maisons de retraite, et devient ainsi le deuxième acteur en Irlande.

    Espionnage de salariés
    Fin 2014, la CGT porte plainte contre Orpea, dénonçant « un système visant à infiltrer le syndicat » : trois comédiens avaient été embauchés en 2010 dans le cadre d’un contrat passé avec la société de renseignements privée GSG, afin d’espionner les salariés.

    2015, accusation de maltraitance
    En 2015, vingt-huit familles de pensionnaires de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) « Le Village », à #Boissise-le-Roi, écrivent à #Marisol_Touraine, la ministre française de la Santé, au préfet de Seine-et-Marne, au directeur départemental de la concurrence et de la répression des fraudes ainsi qu’au procureur de la République pour émettre un « signalement pour maltraitance par négligence active et passive », estimant que la qualité de la prise en charge des résidents « s’est détériorée » depuis le rachat de l’établissement par Orpea en 2013.

    2016 et 2017, maltraitance et conditions de travail
    Au Mans, en novembre 2016, des salariés de l’établissement « Les Sablons » pointent des conditions de travail « exécrables » débouchant sur une dégradation de la qualité de service, depuis l’arrivée d’une nouvelle direction en mai 2015.

    En décembre 2016, France 3 Alsace fait état de soupçons de maltraitance dans la maison de retraite de l’Aar, située à #Schiltigheim .

    À #Niort, en 2016 et 2017, l’ehpad de Sevret est l’objet de critiques de salariés et de familles, qui dénoncent un turn-over important (licenciement, démissions, etc.), un manque de personnel chronique et la maltraitance de résidents.

    À #Échillais (Charente-Maritime), une partie du personnel de l’ehpad se met en grève en juillet 2017 et pointe, de concert avec des résidents et familles de résidents, des cas de maltraitance et une dégradation des conditions de prise en charge des personnes âgées, conséquence d’un manque de personnel ; des salariés évoquent aussi des faits de harcèlement moral à leur égard.

    En janvier 2018, le site Mediapart pointe de nombreux dysfonctionnements dans l’Ehpad « Les Bords de Seine » à Neuilly-sur-Seine

    En septembre 2018, le magazine Envoyé spécial (magazine hebdomadaire de la rédaction de France 2 ) diffuse un reportage réalisé par Julie Pichot [archive] dédié aux conditions d’hébergement et de prise en charge des personnes âgées dépendantes dans les Ehpad privés à but lucratif, en particulier des groupes Korian et Orpea. Le reportage dénonce, témoignages de familles de résidents et d’employés à l’appui, un manque régulier de personnel (d’aide-soignants notamment), une prise en charge médicale insuffisante et une chasse aux coûts notamment dans le budget par résident alloué aux repas, tandis que le groupe Orpea dégage 89 millions d’euros de bénéfice en 2017

    Selon le magazine Télérama, le groupe Orpea a tenté d’empêcher, en 2018, la diffusion du reportage de Julie Pichot [archive] dans Envoyé spécial en introduisant un référé, qui est rejeté par le tribunal de grande instance de Nanterre le jour même de sa diffusion

    En octobre 2021, #Orpea fait l’objet d’une enquête préliminaire de la part du parquet national financier et une perquisition de son siège social est ordonnée. Les soupçons portent sur la cession d’une maison de retraite ayant eu lieu en 2008.

    #maltraitance #violence #pensions #retraite_par_capitalisation #canadiens #canadiennes #maisons_de_retraite #actionnaires #capitaux #retraites #investissements #France #espionnage #rentabilité #management

    • Félicitations à l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada qui a vu venir le scandale et la chute en bourse de ses 320 millions d’euros, sans rien faire.
      Il est vrai que ce n’était que l’argent des retraité.e.s.

  • « Le problème n’est pas Heinich, mais le #paysage-médiatique. Dans le cas d’espèce, on peut constater que Bourdieu est toujours présenté sous l’angle de l’"engagement", alors que Heinich, qui multiplie les prises de positions militantes, n’est jamais décrite comme une activiste…

    Traduction : pour les médias, l’"engagement" est forcement de gauche. Défendre des positions réactionnaires, ça n’est pas du militantisme, c’est juste du "bon sens"… »

    https://twitter.com/gunthert/status/1487476819746041859?cxt=HHwWhsC5yauSyqQpAAAA

    Il y a, en réalité, deux #Nathalie-Heinich : l’auteure d’une thèse dirigée par Bourdieu, et celle qui très vite fit une carrière de #tribun-anti-Bourdieu. C’est ce type de spécialiste que les journalistes adorent », par Acrimed
    Nathalie Heinich, experte médiatique en Bourdieuphobie
    https://www.acrimed.org/Nathalie-Heinich-experte-mediatique-en-Bourdieuphobie (2015)

    France Culture ayant déjà salué le chef d’œuvre de Nathalie Heinich (comme nous l’avions relevé ici-même), on pouvait craindre le pire… et se demander, en l’occurrence, à quoi sert France Culture .

  • #Bruxelles : Manifestations contre les mesures soit disant sanitaires 23 Janvier 2022
    A Bruxelles, le cortège réunissait ce dimanche plusieurs milliers de personnes, des Belges mais aussi des manifestants venus d’autres pays qui entendent défendre la liberté, la démocratie et les droits de l’homme.

    https://www.youtube.com/watch?v=7oYBZUqRuXA

    https://www.youtube.com/watch?v=Ff1U35i_vl4

    Moins calme à Bruxelles
    https://www.youtube.com/watch?v=QxyPvxoQwnQ

    La manifestation contre les mesures sanitaires, dont les organisateurs appellent avant tout à l’ouverture d’un débat sur les contraintes nécessaires pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, se tenait ce dimanche dans les rues du centre de Bruxelles et a rassemblé 50.000 participants, selon la police de Bruxelles-Capitale Ixelles. Les manifestants venaient des quatre coins du pays, mais aussi d’autres pays européens. Des discours ont été prononcés au parc du Cinquantenaire, progressivement pris d’assaut par des émeutiers qui s’en sont notamment pris à des bâtiments voisins, à des véhicules et aux forces de l’ordre. Après que le parc du Cinquantenaire ait été évacué par la police, les émeutiers se sont retranchés dans l’avenue de Tervuren. Il s’agit de la cinquième manifestation contre les mesures sanitaires en deux mois à Bruxelles. C’est aussi la cinquième fois que des émeutes éclatent.

    Le cortège s’est rendu au cœur du quartier européen, dans le parc du Cinquantenaire, où des discours ont été donnés sous les arcades par plusieurs orateurs belges et internationaux connus. Ils appellent à un débat de société concernant les mesures sanitaires visant à contrer la pandémie de coronavirus. Au travers de cette manifestation, les organisateurs disent défendre « la démocratie, les droits de l’Homme et le respect de la Constitution ». Europeans United for Freedom estime sur son site internet que la propagation du Covid-19, la saturation des hôpitaux qui en résulte et le décès de personnes à la santé fragile ne justifient pas de déroger aux libertés fondamentales garanties par la démocratie.
    « C’est incroyable, l’affluence. Mais j’ai un double sentiment à ce sujet. D’un côté, je suis heureux de voir tant de personnes réunies. D’un autre côté, je suis malheureux parce que ces personnes (...) sont ici parce qu’elles ne sont pas entendues. Il y a un gros problème démocratique », déclarait notamment Tom Meert, président de Europeans United.
    Policiers belges obligés de se réfugier dans le métro.

    https://twitter.com/ClementLanot/status/1485273712639332358

    Anti-vaccine protesters march against Covid-19 mandates in #Washington, DC | AFP
    https://www.youtube.com/watch?v=uG91WTWxn4I

    #crise_sanitaire #confinement #France #néo-libéralisme #ordo-libéralisme #injustice #violences_policières #pass_sanitaire (soir disant sanitaire)

  • Faut-il dessiner la #transition ?
    https://metropolitiques.eu/Faut-il-dessiner-la-transition.html

    La transition est dans tous les discours, mais comment passer d’un vœu pieux et souvent théorique à de nouvelles pratiques de conception ? Paysagiste et illustratrice, Hélène Copin livre ici une lecture critique de l’ouvrage collectif Dessiner la transition. Dispositifs pour une métropole écologique. C’est à partir de ce thème qu’une dizaine de professionnel·les ont été invités par la Fondation Braillard Architectes de Genève et le Metrolab de Bruxelles à participer au cycle de conférences qui fait la #Commentaires

    / transition, #aménagement, mobilité, #alimentation, #urbanisme, #paysage

    #mobilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/pdf_met_copin.pdf

  • « Le jardin partagé est la forme archétypale de la société démocratique et écologique », Joëlle Zask

    Agriculture et démocratie ont des racines communes.

    Tribune. A l’opposé du « régime plantationnaire » de l’agriculture industrielle, dont les effets écocidaires et ethnocidaires sont connus, il y a le jardin partagé. Ce dernier est universel. Jardin familial, communautaire, ouvrier, de subsistance, mir russe, plantage suisse, allotment garden anglais, jardin pédagogique, thérapeutique, urbain ou rural, il en existe à toute échelle. Ces jardins ne sont ni individuels ni collectifs, ni privés, ni publics. Nos distinctions habituelles ne s’y appliquent guère. Pourtant, comme en témoignent, par exemple, l’activisme jardinier à Sao Paulo (Brésil) ou, plus anciennement, les « jardins nègres » antillais, dont la fonction émancipatrice fut importante, ils sont pourtant une image vivifiante de la démocratie bien comprise.

    De quoi s’agit-il ? En deux mots, un terrain cultivable qui n’appartient à personne en particulier mais qui dépend, selon les cas, de la commune, de l’Etat, plus anciennement du royaume ou de Dieu, est subdivisé en lopins égaux dont chacun est concédé, loué, cédé, à un individu, parfois à une famille, qu’elle ne peut ni vendre ni diviser. Contrairement à un jardin collectif (par exemple, la ferme collective dont rêvait Charles Fourrier avec ses « radistes », ses « choutistes » ou ses « carottistes », que la Chine populaire a réalisée, provoquant la mort de dizaines de millions de gens, et que les Soviétiques ont appelés « kolkhozes »), chacun s’organise selon ses traditions, ses besoins, sa sensibilité esthétique. Son obligation est celle de cultiver correctement son lopin. Il ne peut l’occuper que s’il s’en occupe. Mais contrairement au potager privé, il y a beaucoup de choses communes dans les jardins partagés : on y trouve une charte ou une convention, des terres mises en réserve, un compost, une pépinière, une collection de semences, des lieux de formation et d’accueil, des espaces de sociabilité, etc.

    Le citoyen le plus « valable »

    Avec le jardin partagé sont nées les formes les plus anciennes de la démocratie, celles qui tiennent de l’autogouvernement, et dont la petite localité communale indépendante fut le site privilégié. Commun ou individuel, l’autogouvernement consiste à « se gouverner sans un maître », selon la formule de Jefferson ; à agir indépendamment de toute autorité extérieure, à prendre une initiative et endosser la responsabilité de ses conséquences, à apprendre de son expérience et la transmettre. Les relations de domination, d’obéissance ou de sujétion sont ici hors sujet. Le paysan, en qui voisinent le cultivateur, qui produit la nourriture, et le jardinier, qui prend soin du terrain, ne cherche pas à arracher ceci ou cela à la nature, à forcer la terre et les semences, à supprimer la diversité, à calibrer et uniformiser. Au contraire, il sème la biodiversité, il harmonise les plantes en considérant leurs complémentarités et leurs bienfaits respectifs, il ajuste ses activités au climat, au sol, à la géographie, tout comme à la culture dont il a hérité. Comme le résume le philosophe américain Ralph Waldo Emerson [1803-1882], il transforme le paysage tout en étant l’élève de la nature, à laquelle il sait qu’il ne peut commander, qu’il écoute et respecte.

    Avec la plantation s’effondre la liberté de s’autogouverner. Vers 1780, Jefferson, « le plus grand apôtre de la démocratie », selon Tocqueville [1805-1859], le savait déjà : lui qui s’était opposé aux physiocrates français, à l’agriculture-richesse, à la culture du tabac et du coton, à l’esclavage que nécessitaient ces cultures, et qui avait fait du paysan indépendant le citoyen le plus « valable », avait vu dans l’immense jardin partagé qu’auraient dû devenir les Etats-Unis d’Amérique le meilleur remède contre la précarité et l’injustice, et le meilleur soutien des mœurs démocratiques.

    Le système latifundiste, extractiviste, rentier, colonisateur et accaparateur qui est celui de l’agriculture industrielle ruine les chances de la démocratie, entendue comme l’instauration par l’expérience personnelle d’une relation de dialogue avec l’environnement, lequel est constitué de gens, de plantes et d’animaux, de nature et de culture, de souvenirs et de projets, d’histoires et d’opportunités d’action. Faute de ce type de relation, le laboratoire où fermentent les valeurs de pluralité, de liberté, de participation égale, que nous associons aux démocraties, ferme ses portes. Le jardin partagé, loin d’être réductible aux caprices d’une mode fugitive ou à une expérience locale sans incidence, est la forme archétypale de la société démocratique et écologique que nous sommes de plus en plus nombreux à nous efforcer de reconstruire.

    #Joëlle_Zask est philosophe, maîtresse de conférences à l’université d’Aix-Marseille. Elle a notamment écrit « La Démocratie aux champs » (La Découverte, 2016).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/07/le-jardin-partage-est-la-forme-archetypale-de-la-societe-democratique-et-eco

    #propriété #plantation #mir #jardin_partagé #paysans #autogouvernement

  • #Journal du #Regard : Décembre 2021
    http://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-decembre-2021

    https://www.youtube.com/watch?v=z_5aCJS-wZI&feature=youtu.be

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal / #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Politique, #Regard, #Dérive, #Ciel, #Marseille, #Voyage, #Paris (...)

  • Covid-19 dans le monde : les restrictions se multiplient en Europe à l’approche du Nouvel An
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/28/covid-19-dans-le-monde-duree-d-isolement-reduite-de-moitie-en-cas-d-infectio

    Covid-19 dans le monde : la Finlande ferme ses frontières aux non-vaccinés, les restrictions se multiplient en Europe à l’approche du Nouvel An
    L’interdiction d’entrer sur le territoire finlandais pour les voyageurs étrangers non vaccinés contre le Covid-19 s’applique dès mardi. Dans plusieurs pays d’Europe, le nombre de contaminations quotidiennes atteint des seuils inédits.
    La pandémie de Covid-19 a fait plus de 5,3 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l’apparition de la maladie à la fin de décembre 2019 dans ce pays, selon un bilan établi, lundi 27 décembre, par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles.En Finlande, les voyageurs étrangers non vaccinés contre le Covid-19, même munis d’un test négatif, ne pourront plus entrer sur le territoire à compter de mardi 28 décembre, a annoncé le gouvernement. Seuls sont autorisés à entrer les voyageurs étrangers présentant un schéma vaccinal complet, ou prouvant une contamination passée, et un test Covid-19 négatif, a précisé le ministère de l’intérieur au terme d’une réunion du gouvernement.Les citoyens de l’Union européenne sont également concernés par la mesure qui est entrée en vigueur mardi après-midi. Cette interdiction s’applique aux personnes nées avant 2005 jusqu’au 31 décembre prochain, puis aux personnes nées avant 2006. Seront exemptés de cette obligation les résidents en Finlande, les diplomates, mais aussi les personnels de santé et du transport, les motifs familiaux impérieux ou encore les personnes nécessitant une prise en charge humanitaire, ainsi que certains frontaliers de communes de Suède et de Norvège. En Allemagne, une nouvelle panoplie de mesures est entrée en vigueur mardi, avant les célébrations du Nouvel An. Les réunions privées de plus de dix personnes sont interdites, même pour les vaccinés et les personnes guéries. Pour les non-vaccinés, la limite tombe à deux membres de foyers différents. Toutes les compétitions sportives se dérouleront à huis clos. Les discothèques et clubs ont également fermé leurs portes pour éviter une propagation du virus le 31 décembre.
    En Grèce, à partir du 3 janvier, les restaurants et les bars fermeront à minuit et les tablées ne devront pas être composées de plus de six personnes dans ces établissements. Dans les entreprises et les administrations publiques, les travailleurs doivent passer à 50 % de télétravail à partir du 3 janvier et jusqu’au 16 janvier.Le variant Omicron est désormais dominant en Suisse. Environ 55 % des cas sont dus à Omicron dans le pays, et ce variant du SARS-CoV 2 devrait bientôt représenter la quasi-totalité des infections enregistrées, ont annoncé mardi des responsables au ministère de la santé. La Suisse a l’un des taux d’infection les plus élevés d’Europe continentale, les jeunes d’une vingtaine d’années étant les plus touchés, ont déclaré ces responsables lors d’une conférence de presse, à Berne.Omicron est également devenu dominant aux Pays-Bas, selon les autorités néerlandaises. Malgré une baisse des contaminations mardi, la grande contagiosité du variant « conduira à de nouvelles contaminations lors des prochains jours », a annoncé l’Institut national de santé publique. « Cela entraînera également une augmentation du nombre d’admissions dans les hôpitaux », a-t-il ajouté dans un communiqué.Les Pays-Bas ont annoncé il y a dix jours un confinement pendant les fêtes de fin d’année, afin de freiner l’apparition de nouveaux cas du variant Omicron. Les boutiques non essentielles, les restaurants, bars, cinémas et musées ont été fermés jusqu’au 14 janvier. Cette décision semble avoir des effets positifs, a déclaré l’Institut national de santé publique, avec une baisse des hospitalisations.La Norvège a aussi fait savoir que le variant Omicron était désormais majoritaire dans la capitale, Oslo. Plusieurs pays, dont le Portugal, la Grèce, le Danemark ou encore l’Islande ont par ailleurs annoncé avoir dépassé des seuils jamais atteints de cas quotidiens de Covid-19. L’Europe est la région du monde qui enregistre le plus de cas, avec 2,9 millions ces sept derniers jours (55 % du total mondial), ainsi que le plus de décès, avec plus de 24 000 morts la semaine passée (53 % du total), suivie de la zone formée par les Etats-Unis et le Canada (plus de 10 000, 22 %).

    #Covid-19#migrant#migration#sante#europe#finlande#grece#paysbas#norvege#danemark#islande#suede#allemagne#variant#omicron#pandemie#circulation#frontiere#restrictionsanitaire

  • #MDR : Lockdown aux Pays-Bas : les Néerlandais viennent en masse à Anvers

    La police locale anversoise a dû intervenir à différents endroits de la ville durant la journée de ce mardi, pour réguler une circulation saturée de véhicules venus des Pays-Bas. La police indique qu’elle tente de rediriger le trafic vers les parkings de délestage « park and ride » en bordure d’Anvers. Les visiteurs néerlandais sont aussi venus en train faire des courses dans la ville portuaire.

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2021/12/28/lockdown-aux-pays-bas-les-neerlandais-viennent-en-masse-a-anve

    #Commerce #sante #santé #Hôpital #Soignantes #Soignants #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #Belgique #Pays_Bas #frontiéres

  • #Wassenaar : la cour de justice se prononce pour une expulsion
    https://fr.squat.net/2021/12/24/wassenaar-la-cour-de-justice-se-prononce-pour-une-expulsion

    Wassenaar (Pays-Bas) – Le lundi 20 décembre, le tribunal de #La_Haye a décidé que nous devions quitter la #Villa_Ivicke dans les six semaines. Nous ne sommes pas surpris.es par ce verdict en faveur du propriétaire, et nous n’allons pas l’accepter sans réagir. L’argumentation du tribunal est que notre résidence ici est en violation […]

    #Pays-Bas #procès #Rust_en_Vreugdlaan_2 #spéculation

  • Towards a just agricultural transition in North Africa

    The bleak reality of global climate change becomes clearer with each new report issued by the Intergovernmental Panel on Climate Change.1 North Africa is extremely vulnerable in the face of climatic and environmental crises, which are a daily occurrence in the lives of the millions of people living in the arid, semi-arid and desert areas of the region. Over the last few decades, drought rates and temperatures have risen continuously, leading to increasing desertification. The region also suffers from severe water scarcity2, land degradation and livestock depletion.3 The accelerated environmental crises directly and indirectly affect agriculture (including grazing) and fishing activities. They also intensify poverty and erode food sovereignty.4 Approximately 52 per cent of the total population in North Africa live in rural areas5 and this population, which includes small-scale farmers and farm workers, is among the poorest and most impacted by the stark effects of agroecological crises.

    North Africa’s perilous situation in regard to climate change stands in contrast to the fact that the region accounts for a very small percentage of global greenhouse gas emissions. In 2017, the entire African continent produced approximately 4 per cent of global carbon dioxide emissions, while the average emissions per African person were the lowest in the world, at approximately 0.9 tonnes per annum.6 In the North Africa region, Egypt produced 0.6 per cent of global emissions, Algeria 0.5 per cent, Tunisia 0.1 per cent and Morocco 0.15 per cent.7 A recent study shows the global unevenness of greenhouse gas emissions: while the Global North’s rates stand at 90 per cent, the Global South produces only 10 per cent.8 However, countries in the Global South bear the brunt of the crises brought on by climate change, and are in dire need of a just transition – to help mitigate the harmful impacts of environmental change and to adapt to their long-term consequences.

    Agriculture is both negatively impacted by climate change and a significant contributor to it. Due to the dominance of global capitalist food systems and industrial agricultural production, land use and forest management accounted for a total of 23 per cent of greenhouse gas emissions between 2007 and 2016.9 North African countries are no exception to this pattern, dominated as they are by a high-emissions corporate food regime.10 Against this background it is vital to assess the possibilities for, and obstacles to, a just transition in the North African agricultural sector.

    (...)

    https://longreads.tni.org/towards-a-just-agricultural-transition-in-north-africa
    #Afrique_du_Nord #transition_agricole #agriculture #climat #changement_climatique #désertification #eau #sécheresse #pêche #souveraineté_alimentaire #néolibéralisme #paysannerie #extractivisme #agriculture_régénérative #agro-écologie #agroécologie

  • Le #Danemark veut envoyer 300 #détenus_étrangers au #Kosovo
    (... encore le Danemark...)

    La ministre kosovare de la justice a confirmé jeudi l’accord qui prévoit de confier à une prison de son pays des prisonniers étrangers, condamnés au Danemark et susceptibles d’être expulsés après avoir purgé leur peine.

    Le Danemark a franchi, mercredi 15 décembre, une nouvelle étape dans sa gestion des étrangers. Le ministre de la justice, Nick Haekkerup, a annoncé que le pays nordique prévoit de louer 300 places de prison au Kosovo, pour y interner les citoyens étrangers, condamnés au Danemark, et qui doivent être expulsés vers leur pays d’origine après avoir purgé leur peine. Le 3 juin déjà, le gouvernement dirigé par les sociaux-démocrates, avait fait adopter une loi lui permettant de sous-traiter l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés à un pays tiers.

    L’accord sur les détenus étrangers a été confirmé, jeudi 16 décembre, par la ministre kosovare de la justice, Albulena Haxhiu. Il s’agit d’une première pour ce petit et très pauvre pays des Balkans, dirigé depuis le début de 2021 par le parti de gauche nationaliste Autodétermination !, proche du parti socialiste européen, et qui rêve d’adhésion à l’Union européenne.

    Une lettre d’intention entre les deux gouvernements devrait être signée, lundi 20 décembre, à Pristina. Un traité sera ensuite soumis à l’approbation des deux tiers du Parlement. Mme Haxhiu a révélé que les prisonniers danois seraient enfermés dans le centre de détention de Gjilan, à l’est du pays, et assuré qu’il n’y aurait pas de terroristes, ni de prisonniers à « à haut risque » parmi eux. Selon elle, ce projet d’externalisation « est la reconnaissance du Kosovo et de ses institutions comme un pays sérieux ».
    « Une prison danoise dans un autre pays »

    A Copenhague, le ministre de la justice a fait savoir que les négociations avec Pristina avaient débuté il y a un an. Le dispositif a été présenté dans le cadre d’un accord entre les sociaux-démocrates, les conservateurs, le Parti du peuple danois et le Parti socialiste du peuple, pour réformer le système pénitentiaire. L’objectif est d’augmenter la capacité des prisons danoises pour pouvoir accueillir un millier de détenus supplémentaires.

    Parallèlement à l’ouverture de nouvelles cellules dans les établissements existant, le gouvernement compte donc libérer 300 places en se débarrassant des détenus d’origine étrangère, condamnés à l’expulsion une fois leur peine purgée. Ils étaient 368 en 2020. « Il faut s’imaginer que c’est une prison danoise. Elle se situe juste dans un autre pays », a expliqué M. Haekkerup, précisant que l’équipe dirigeant le centre de Gjilan serait danoise.

    A Pristina, Mme Haxhiu a confirmé : « Les lois en vigueur au Danemark s’appliqueront, la gestion sera danoise, mais les agents pénitentiaires seront de la République du Kosovo. Le bien-être et la sécurité [des détenus] seront sous leur entière responsabilité. »

    Avec ce dispositif, le gouvernement danois veut « envoyer un signal clair que les étrangers condamnés à l’expulsion doivent quitter le Danemark ». Au ministère de la justice, on précise toutefois que si les détenus, une fois leur peine purgée, refusent d’être expulsés dans leur pays d’origine et que Copenhague ne peut les y forcer faute d’accord avec ces pays, alors ils seront renvoyés au Danemark, pour être placés en centre de rétention.

    En échange de ses services, le Kosovo devrait obtenir 210 millions d’euros sur dix ans : « Cette compensation bénéficiera grandement aux institutions judiciaires, ainsi qu’au Service correctionnel du Kosovo, ce qui augmentera la qualité et l’infrastructure globale de ce service », a salué le gouvernement dans un communiqué. Le Danemark, de son côté, a indiqué qu’il allait aussi verser une aide de 6 millions d’euros par an au petit pays, au titre de la transition écologique.
    De nombreux problèmes juridiques

    Comme pour l’externalisation de l’asile, ce projet pose de nombreux problèmes juridiques. Le gouvernement danois a précisé que les détenus ayant une famille seraient les derniers envoyés au Kosovo, car ils doivent pouvoir « avoir des contacts avec leurs enfants ». Une aide financière au transport sera mise en place pour les proches.

    Directrice de l’Institut des droits de l’homme à Copenhague, Louise Holck parle d’une « décision controversée du point de vue des droits de l’homme », car le Danemark, rappelle-t-elle, « ne peut pas exporter ses responsabilités légales » et devra faire en sorte que les droits des prisonniers soient respectés. Professeure de droit à l’université du sud Danemark, Linda Kjær Minke estime qu’il faudra modifier la loi, ne serait-ce que « pour imposer un transfert aux détenus qui refuseraient ».

    Entre 2015 et 2018, la Norvège avait sous-traité l’emprisonnement de prisonniers aux Pays-Bas. Dans un rapport publié en 2016, le médiateur de la justice avait constaté que les autorités norvégiennes « n’avaient pas réussi à garantir une protection adéquate contre la torture et les traitements inhumains ou dégradants ». Jamais aucun pays européen n’a transféré des prisonniers aussi loin (plus de 2 000 km), et le Danemark devrait faire face aux mêmes problèmes que la Norvège, estime Linda Kjær Minke :« Même si la direction est danoise, les employés auront été formés différemment, avec peut-être d’autres façons d’utiliser la force. »

    Ces mises en garde ne semblent pas affecter le gouvernement danois, qui multiplie les décisions très critiquées, comme celle de retirer leur titre de séjour aux réfugiés syriens. Le but est de décourager au maximum les demandeurs d’asile de rejoindre le pays. La gauche et les associations d’aide aux migrants dénoncent une « politique des symboles ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/16/le-danemark-veut-envoyer-300-detenus-etrangers-au-kosovo_6106356_3210.html#x

    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #pays-tiers #rétention #détention_administrative #détention #étrangers_criminels #criminels_étrangers #expulsion #renvoi #accord #Gjilan #prison #emprisonnement #compensation_financière #aide_financière #transition_écologique #étrangers

    ping @karine4 @isskein

    • Danimarca-Kosovo: detenuti in cambio di soldi per tutela ambientale

      Da Pristina e Copenhagen arriva una notizia sconcertante. Il ministro della Giustizia del Kosovo Albulena Haxhiu ha annunciato che a breve arriveranno nel paese 300 detenuti, attualmente nelle carceri danesi e cittadini di paesi non UE, per scontare la loro pena in Kosovo. In cambio Pristina otterrà 210 milioni di euro di finanziamenti a favore dell’energia verde.

      L’accordo fa parte di una serie di misure annunciate in settimana dalle autorità danesi per alleviare il sistema carcerario del paese per far fronte ad anni di esodo del personale e al più alto numero di detenuti dagli anni ’50.

      I detenuti dovrebbero scontare le loro pene in un penitenziario di Gjilan. “I detenuti che saranno trasferiti in questo istituto non saranno ad alto rischio", ha chiarito Haxhiu in una dichiarazione.

      L’accordo deve passare ora dall’approvazione del parlamento di Pristina.

      In molti, in Danimarca e all’estero, si sono detti preoccupati per la salvaguardia dei diritti dei detenuti. Un rapporto del 2020 del Dipartimento di Stato americano ha evidenziato i problemi nelle prigioni e nei centri di detenzione del Kosovo, tra cui violenza tra i prigionieri, corruzione, esposizione a opinioni religiose o politiche radicali, mancanza di cure mediche e a volte violenza da parte del personale.

      Perplessità rimandate al mittente dal ministro della Giustizia danese Nick Hekkerup che si è dichiarato convinto che l’invio di detenuti in Kosovo sarà in linea con le norme a salvaguardia dei diritti umani a livello internazionale. «I detenuti deportati potranno ancora ricevere visite, anche se, naturalmente, sarà difficile», ha chiosato.

      https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/Danimarca-Kosovo-detenuti-in-cambio-di-soldi-per-tutela-ambientale

    • Le Kosovo prêt à louer ses prisons au Danemark

      Le Kosovo veut louer 300 cellules de prison pendant dix ans au Danemark, en échange de 210 millions d’euros. Le pays scandinave prévoit d’y « délocaliser » des détenus étrangers avant leur potentielle expulsion définitive dans leur pays d’origine. Un projet qui piétine les libertés fondamentales.

      Le Kosovo s’apprête à signer lundi 20 décembre un accord de principe avec le Danemark pour lui louer 300 cellules de prison. Le Danemark prévoit donc de déporter à plus de 2000 km de ses frontières 300 détenus étrangers qui viendront purger la fin de leur peine au Kosovo avant d’être expulsés vers leur pays d’origine, si les procédures d’extradition le permettent. Mais ce n’est pas encore fait : une fois l’accord signé, il devra encore être ratifié par les parlements respectifs des deux pays, à la majorité des deux tiers.

      Montant de la rente de cette « location » : 210 millions d’euros pour Pristina. L’argent « sera consacré aux investissements, notamment dans les énergies renouvelables », a précisé Albulena Haxhiu, la ministre de la Justice du Kosovo, qui a tenté de déminer le terrain. « Ce ne seront pas des détenus à haut risque ou des condamnés pour terrorisme, ni des cas psychiatriques. Les institutions judiciaires bénéficieront de la compensation financière, cela aidera à améliorer la qualité et les infrastructures du Service correctionnel. »

      « Il faut s’imaginer que cela sera une prison danoise. Elle sera juste dans un autre pays », a expliqué de son côté son homologue danois, Nick Haekkerup. Mais pourquoi l’un des plus riches pays européens aurait-il besoin d’« externaliser » la prise en charge de ses détenus ? Le Danemark dit avoir besoin de 1000 places de prison supplémentaires. Pour cela, il va créer de nouvelles cellules dans les prisons existantes, et en libérer d’autres en se débarrassant de détenus étrangers. Il s’agit surtout d’envoyer un message de fermeté aux réfugiés qui souhaitent rejoindre le pays scandinave.

      Les Danois ont commencé à préparer le terrain en octobre 2020, avec une visite du système carcéral kosovar. Ils ont « évalué positivement le traitement de nos prisonniers et nos capacités », s’était alors félicité le ministère de la Justice du Kosovo. Les 300 détenus resteront soumis aux lois danoises, mais les gardiens de prison seront bien kosovars. Ce projet d’externalisation carcérale est « la reconnaissance du Kosovo comme un pays sérieux », s’est félicitée Albulena Haxhiu.

      “Le Kosovo se transforme en un lieu de détention pour les migrants indésirables. Pour un peu d’argent, notre gouvernement renforce le sentiment anti-réfugiés qui s’accroit en Europe.”

      Mais pour le Conseil de la défense des droits de l’homme (KMLDNJ), qui surveille les conditions de détention dans les prisons kosovares, cet accord « légalise la discrimination des détenus ». « Tout d’abord, vendre sa souveraineté à un autre État pour dix ans et 210 millions d’euros est un acte de violation de cette souveraineté. De plus, les conditions et le traitement de ces détenus qui viendront du Danemark seront incomparablement meilleurs des autres 1600 à 1800 détenus du Kosovo », estime l’ONG. « Les propriétés de l’État ne doivent pas être traitées comme des infrastructures privées à louer », ajoute Besa Kabashi-Ramaj, experte en questions sécuritaires.

      Cet accord a en effet surpris beaucoup d’observateurs locaux et internationaux, et ce d’autant plus que le Kosovo est actuellement gouverné par le parti de gauche souverainiste Vetëvendosje. « Le Kosovo se transforme en un lieu de détention pour les migrants indésirables. Pour un peu d’argent, notre gouvernement renforce le sentiment anti-réfugiés qui s’accroît en Europe », déplore Visar Ymeri, directeur de l’Institut pour les politiques sociales Musine Kokalari. « Aussi, quand la ministre de la Justice affirme que le Kosovo a assez de prisons mais pas assez de prisonniers, elle participe à une politique de remplacement du besoin de justice par un besoin d’emprisonnement. »

      Selon le Rapport mondial des prisons, établi par l’Université de Londres, le Kosovo avait 1642 détenus en 2020, soit un taux d’occupation de 97%. Le ministère de la Justice du Kosovo n’a, semble-t-il, pas la même façon de calculer l’espace carcéral : « Nous avons actuellement 700-800 places libres. Vu qu’au maximum nous aurons 300 détenus du Danemark, il restera encore des places libres », a même fait savoir Alban Muriqi, du ministère de la Justice.

      Le Kosovo a onze centre de détention : cinq centres de détention provisoire, une prison haute sécurité, une prison pour femmes, un centre d’éducation pour les mineurs et trois autres prisons. C’est au centre de détention à #Gjilan / #Gnjilane, dans l’est du Kosovo, que seraient louées les cellules au Danemark.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Kosovo-Prisonniers-Danemark

    • La Danimarca e le prigioni off-shore

      Sono immigrati incarcerati in Danimarca. Dal 2023 rischiano di scontare la propria pena in un peniteniario di Gjilian, in Kosovo. Un approfondimento sullo sconcertante accordo del dicembre scorso tra Copenhagen e Pristina

      Sebbene Danimarca e Kosovo abbiano avuto poco a che fare l’uno con l’altro, alla fine di dicembre si sono ritrovati insieme nei titoli dei giornali di tutto il mondo. Ad attirare l’attenzione della Danimarca sono state le quasi 800 celle vuote del Kosovo. I titoli dei giornali erano di questo tipo: «La Danimarca spedisce i propri prigionieri in Kosovo».

      Ci si riferiva ad un accordo firmato il 21 dicembre 2021 per inviare - in un centro di detenzione nei pressi di Gjilan, 50 chilometri a sud-est di Pristina - 300 persone incarcerate in Danimarca. Le autorità danesi hanno specificato che i 300 detenuti saranno esclusivamente cittadini di paesi terzi destinati ad essere deportati dalla Danimarca alla fine della loro pena.

      In cambio, il Kosovo dovrebbe ricevere 200 milioni di euro, suddivisi su di un periodo di 10 anni. I fondi sono stati vincolati a progetti nel campo dell’energia verde e delle riforme dello stato di diritto. Il ministro della Giustizia del Kosovo Albulena Haxhiu ha definito questi investimenti «fondamentali» e il ministro della Giustizia danese Nick Hækkerup ha affermato che «entrambi i paesi con questo accordo avranno dei vantaggi».

      L’idea di gestire una colonia penale per conto di un paese dell’UE ha messo molti kosovari a disagio, e nonostante la fiducia espressa dal governo danese, l’accordo ha ricevuto pesanti critiche anche in Danimarca. Ma cosa sta succedendo alla Danimarca e al suo sistema carcerario da spingerla a spedire i propri detenuti in uno dei paesi più poveri d’Europa?
      Problemi in paradiso?

      La Danimarca e i suoi vicini nordici sono rinomati per l’alta qualità della vita, gli eccellenti sistemi educativi e le generose disposizioni di assistenza sociale. Di conseguenza, può sorprendere che il sistema carcerario danese abbia qualche cosa che non va.

      Secondo Peter Vedel Kessing, ricercatore dell’Istituto Danese per i Diritti Umani (DIHR), non c’è da stupirsi, il sistema carcerario infatti «non è una priorità in molti stati. Tendono a non dare la priorità alla costruzione di prigioni. Vogliono spendere i soldi per qualcos’altro». E in Danimarca “hanno prigioni molto vecchie".

      Alla fine del 2020 il servizio danese per i penitenziari e la libertà vigilata (Kriminalforsogen) ha riferito che il sistema carcerario aveva la capacità di contenere 4.073 prigionieri. In media, c’erano però 4.085 detenuti ad occupare le celle nel 2020, facendole risultare leggermente sovraffollate.

      Un rapporto del gennaio 2020 dell’Annual Penal Statistics (SPACE) del Consiglio d’Europa sottolinea che la Danimarca aveva 4.140 detenuti mentre possedeva capacità per 4.035. I funzionari penitenziari hanno trovato lo spazio in più riducendo le aree comuni e dedicate ai servizi di base. Secondo un rapporto DIHR del novembre 2021, «diverse prigioni hanno chiuso sale comuni o aule per avere un numero sufficiente di celle». Il rapporto menziona anche la trasformazione di palestre, sale per le visite e uffici in celle di prigione.

      In Danimarca, ogni detenuto dovrebbe avere una cella propria. Ma nelle prigioni come quella di Nykøbing, una città a 130 chilometri a sud di Copenaghen, ci sono ora due detenuti per cella, secondo un rapporto del “Danish Prison and Probation Service”.

      Il rapporto includeva una previsione per il 2022: si aspettano di superare del 7,9% i posti a disposizione. Sia il Kriminalforsogen che l’importante media danese Jyllands Posten hanno stimato una possibile carenza di 1.000 posti entro il 2025, se non si trovano soluzioni strutturali.

      Ora, invece di erodere ulteriormente gli spazi comuni, si pensa di inviare i detenuti a 2000 chilometri di distanza. Tra le molte cose, sono stati tanti i danesi a far notare che l’accordo viola i diritti di visita dei detenuti: diventerà molto più difficile per le famiglie e gli amici dei detenuti presentarsi all’orario di visita nel Kosovo orientale.

      «Se improvvisamente ti trovi a dover andare in Kosovo per trovare tuo padre… non sarà possibile per la stragrande maggioranza delle famiglie dei detenuti. Ad esempio, un bambino di 3 anni, non è che può andare in Kosovo quando vuole e, naturalmente, il detenuto non potrà venire a trovare il bambino», sottolinea Mette Grith Stage, un avvocato che rappresenta molti imputati che si battono contro la deportazione, al quotidiano danese Politiken. «Questo significa di fatto che i deportati perdono il contatto con la loro famiglia».

      Per coprire la spesa prevista di 200 milioni di euro in un decennio, il governo danese ha recentemente annunciato che intende aumentare le tasse sulla tv. L’annuncio ha causato reazioni amare. In un’udienza parlamentare all’inizio di febbraio, il direttore delle comunicazioni dell’organizzazione Danish Media Distributors, Ib Konrad Jensen, ha dichiarato: «È un’ottima idea scrivere in fondo alla bolletta [della televisione]: ’Ecco il vostro pagamento al servizio carcerario del Kosovo’».
      Aiuto!

      Non solo c’è una carenza di spazio nel sistema penale, ma la Danimarca ha anche difficoltà nell’assumere abbastanza guardie carcerarie ed è da questo punto di vista gravemente sotto organico negli ultimi anni.

      Un rapporto del 2020 del Consiglio d’Europa mostra che l’Albania ha una proporzione di guardie carcerarie per prigionieri più alta della Danimarca. Il confronto è stato portato alla luce dai media danesi per cercare di enfatizzare la scarsa qualità delle prigioni danesi: guarda come siamo messi male, anche l’Albania sta facendo meglio di noi.

      I funzionari penitenziari si sono opposti a questo tipo di parallelismo. «L’Albania è certamente un paese eccellente», ha dichiarato Bo Yde Sørensen, presidente della Federazione delle prigioni danesi, in un articolo del quotidiano Berlingske, «ma di solito non è uno con il quale paragoniamo le nostre istituzioni sociali vitali».

      Anche altri media danesi hanno fatto paragoni denigratori con i paesi balcanici per evidenziare i problemi del proprio sistema carcerario. Nel penitenziario di Nyborg, situato sull’isola di Funen, la testata danese V2 ha riferito che la qualità del lavoro è più scadente di quella della Bulgaria, affermando che «in media, un agente penitenziario nella prigione di Nyborg gestisce 2,8 detenuti», mentre «in confronto, la media è 2,4 in una prigione media in Bulgaria».

      La diffusa scarsa opinione tra i media danesi delle condizioni dei penitenziari nei Balcani mette chiaramente in discussione le assicurazioni che il governo danese ha dato nel garantire che i propri prigionieri a Gjilan troveranno le condizioni a cui hanno diritto per la legge danese.

      Ma come è chiaro, anche in Danimarca il sistema penitenziario ha problemi a rispettare queste stesse condizioni. Nel penitenziario di Vestre, a Copenhagen, i detenuti sono chiusi nelle loro celle durante la notte perché non ci sono abbastanza guardie per sorvegliarli durante la guardia notturna. I detenuti in Danimarca avrebbero diritto al contrario di avere un alto grado di libertà di movimento all’interno della struttura carceraria, anche durante la notte.

      «Non è un segreto che il servizio penitenziario e di libertà vigilata danese si trova in una situazione molto difficile. Ci sono più detenuti e meno guardie carcerarie che mai, e questo crea sfide e mette molta pressione», afferma Sørensen in una intervista per Berlingske.

      Un comunicato stampa emesso dal Fængselsforbundet - servizio penitenziario danese - mostra i bisogno in termini chiari: «Prendiamo il 2015 come esempio. A quel tempo c’erano 2.500 agenti per 3.400 prigionieri. Cioè 1,4 detenuti per agente. Ora il rapporto è di due a uno. Duemila agenti per 4.200 detenuti».

      In risposta ai problemi di personale, le prigioni danesi sono ricorse al chiudere a chiave le celle. «Il modo per evitare la violenza e per avere una migliore atmosfera nei penitenziari», commenta Kessing, ricercatore del DIHR, è quello di «creare relazioni tra l’istituzione penitenziaria, i detenuti e il personale della prigione». «Ma a causa della diminuzione del numero di guardie, non si ha più il tempo di sviluppare relazioni», chiosa.
      La risposta? Il Kosovo

      Per superare queste sfide, la Danimarca sembra aver preso esempio dalla vicina Norvegia, che ha affrontato problemi simili nel 2015. Quell’anno la Norvegia ha inviato 242 detenuti nei Paesi Bassi per risolvere i problemi di sovraccarico dei penitenziari. Ma nel 2018 il governo norvegese ha deciso di non rinnovare l’accordo di fronte a lamentele relative a riabilitazione e giurisdizione.

      Ora la Danimarca ha gettato gli occhi - come recinto per i propri detenuti - non sui Paesi Bassi ma su uno dei paesi più poveri d’Europa.

      «Il loro futuro non è in Danimarca, e quindi non dovrebbero nemmeno scontare la loro pena qui», ha dichiarato il ministro della Giustizia Nick Hækkerup, dando conferma di una crescente retorica anti-immigrazione in Danimarca.

      Quando i detenuti cominceranno ad arrivare a Gjilan nel 2023, la prigione sarà gestita dalle autorità danesi, causando una potenziale confusione su quale giurisdizione applicare: problema simile era sorto tra Norvegia e Paesi Bassi.

      Mette Grith Stage, come anche altri avvocati danesi, hanno espresso preoccupazione per questo accordo e si sono detti scettici sul fatto che le leggi penali danesi saranno applicate appieno nel sistema carcerario del Kosovo.

      In un’intervista con DR, l’emittente pubblica danese, il ministro della Giustizia Hækkerup ha però ribattuto: «Il penitenziario sarà gestito da una direzione danese che deve formare i dipendenti locali, per questo sono certo che le prigioni saranno all’altezza delle leggi e degli standard danesi. Deve essere visto come un pezzo del sistema carcerario danese che si sposta in Kosovo».

      Le dichiarazioni delle autorità danesi durante tutta la vicenda hanno spesso citato la loro «presenza significativa» in Kosovo. Tuttavia la Danimarca è l’unico paese scandinavo a non avere un’ambasciata a Pristina. L’ambasciata danese a Vienna, che supervisiona gli affari nei Balcani, ha esternalizzato il lavoro a uno studio legale nella capitale del Kosovo.

      A seguito degli obblighi NATO della Danimarca, un totale di 10.000 componenti delle proprie truppe hanno servito nella KFOR dal 1999 ad oggi. Attualmente sono 30 i militari danesi in Kosovo. Nel 2008 la Danimarca fu uno dei primi paesi a riconoscere l’indipendenza del Kosovo.

      Anche se le autorità danesi affermano di considerare il Kosovo alla pari, il semplice fatto che la Danimarca stia assumendo la gestione di una delle prigioni del Kosovo potrebbe legittimamente essere visto come una minaccia alla sovranità di quest’ultimo. Quando i prigionieri norvegesi vennero mandati nei Paesi Bassi, il penitenziario continuò ad essere sotto autorità olandese.

      Ma al di là delle preoccupazioni sulla giurisdizione, gli standard delle prigioni, i diritti di visita e i costi, ci sono questioni morali più grandi. Il popolo danese vuole veramente che a proprio nome vengano gestite strutture carcerarie offshore per i suoi immigrati incarcerati? E il popolo del Kosovo vuole essere una colonia penale dei paesi più ricchi? I governi della Danimarca e del Kosovo dicono di sì, ma cosa dice la gente?

      https://www.balcanicaucaso.org/aree/Kosovo/La-Danimarca-e-le-prigioni-off-shore-215757

  • Médecins, hôpitaux : les Pays de la Loire à bout de souffle ? Murielle Dreux - 11/12/2021
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/mayenne/laval/medecins-hopitaux-les-pays-de-la-loire-a-bout-de-souffl

    Le système de santé n’a jamais été autant sous tension et notamment en Pays de la Loire : services en sursis, urgences fermées plusieurs nuits à Laval et dans les hôpitaux sarthois.

    Les personnels des CHU crient leur inquiétude et leur épuisement. Beaucoup décident de changer de métier et cela génère des pénuries de personnel médical.

    https://www.youtube.com/watch?v=OQc288jQF1s

    Comment en est-on arrivé là ? Quelles solutions existent pour faire face à cette crise inédite ? Les annonces du Ségur de la santé, qui promettent plus d’un milliard d’euros pour les services de santé en Pays de la Loire sont-elles suffisantes ?

    https://www.youtube.com/watch?v=2iyYB3iDGhg

    Des reportages et des invités pour faire un état des lieux du secteur de la santé.

    Virginie Charbonneau accueille sur le plateau exceptionnellement installé à Laval en Mayenne :
    • Le maire divers-Gauche de Laval, Florian Bercault
    • Yannick Favennec, député UDI de Mayenne, qui a déposé une proposition de loi pour imposer aux médecins tout juste diplômés de s’installer dans des secteurs dits « déserts médicaux »
    • Caroline Brémaud, cheffe des urgences de l’hôpital de Laval, cette médecin se mobilise sur les réseaux sociaux notamment 
    • Florent Pouget, directeur de l’offre de santé ARS Pays de la Loire (Agence Régionale de Santé)

    La Sarthe ou la Mayenne, départements ruraux, font face à un manque de personnel et à la menace de fermeture des services d’urgence ou de chirurgie.
    
Florian Bercault, le maire de Laval attend la concrétisation des promesses de l’Etat 

    https://www.youtube.com/watch?v=acSgaY9Gjqo

    Le député Yannick Favennec plaide pour une obligation de présence des jeunes médecins en milieu rural

    https://www.youtube.com/watch?v=WiSZHRtuAZU

    Une politique contraignante en faveur de l’installation médicale dans les déserts médicaux également défendue par Caroline Brémaud.
    L’urgentiste porte un discours qui tranche par rapport aux positions de la majorité des syndicats de médecins. 

    https://www.youtube.com/watch?v=q5r5H1aehOg

    ►Dimanche en Politique, ce dimanche 12 décembre à 11h25 et à tout moment sur francetv.fr

    #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #Hôpital #Bruxelles #Laval #Mayenne #Sarthe #Pays_de_la_Loire #France

  • #Danemark : préoccupations vives à l’encontre de la #loi récemment adopté visant à externaliser l’examen des demandes d’asile au #Rwanda

    Et demande expresse au Danemark de réévaluer son appréciation des zones en Syrie considérées comme « sûres » et qui justifieraient le renvoi des personnes dont la protection temporaire n’a pas été renouvelée voir annulée.

    Le Comité des Nations Unies de suivi de la Convention pour l’Elimination des Discrimination Raciales (CERD en anglais) a passé en revue 4 pays fin novembre dont le Danemark.

    Document en anglais : https://tbinternet.ohchr.org/_layouts/15/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=CERD%2fC%2fDNK%2fCO%2f22-24&Lang=en

    #Danemark #asile #migrations #réfugiés #Afrique
    #offshore_asylum_processing #externalisation #réfugiés_syriens #retour_au_pays #procédure_d'asile #pays-tiers

    –---

    Fil de discussion sur l’externalisation des procédures d’asile du Danemark (2021) :
    https://seenthis.net/messages/918427

    Le Danemark (comme d’autres pays européens d’ailleurs) avait déjà tenté par la passé de faire passer une loi dans ce sens, voir la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • ‘Zero asylum seekers’: Denmark forces refugees to return to Syria

      Under a more hostile immigration system, young volunteers fight to help fellow refugees stay – but their work is never done

      Maryam Awad is 22 and cannot remember the last time she had a good night’s sleep. It was probably before her application to renew her residency permit as a refugee in Denmark was rejected two years ago, she says.

      Before 2015, Awad’s family lived in a small town outside Damascus, but fled to Denmark after her older brother was detained by the regime. The family have been living in Aarhus, a port city in northern Denmark, for eight years.

      Awad and her younger sister are the only family members facing deportation. Their situation is far from unique. In 2019, the Danish government notified about 1,200 refugees from the Damascus region that their residency permits would not be renewed.

      Unlike the United Nations and EU, Denmark judged the region to be safe for refugees to return. However, as men could be drafted into the army and older women often have children enrolled in Danish schools, the new policy predominantly affects young women and elderly people.

      Lisa Blinkenberg, of Amnesty International Denmark, said: “In 2015, we have seen a legislative change which means that the residency permit of refugees can be withdrawn due to changes in their home country, but the change does not have to be fundamental. Then in 2019 the Danish immigration services decided that the violence in Damascus has stopped and that Syrians could be returned there.”

      Blinkenberg says Denmark’s policy towards asylum seekers and refugees has become notably more hostile in recent years. “In 2019, the Danish prime minister declared that Denmark wanted ‘zero asylum seekers’. That was a really strong signal,” she says.

      “Like in other European countries, there has been a lot of support for rightwing parties in Denmark. This has sent a strong signal for the government to say: ‘OK, Denmark will not be a welcoming country for refugees or asylum seekers.’”

      Awad smiles, briefly, for the first time when she receives a phone call from her lawyer. He tells her there is now a date set for her appeal with the refugee board. It will be her last chance to prolong her residency permit.

      She had been waiting for this phone call since February. “I am really nervous, but happy that it is happening,” she says. “I am glad that I had the support from friends who put me in touch with volunteers. If it wasn’t for them, I wouldn’t know what to do.”

      One of the volunteers Awad has received help from is Rahima Abdullah, 21, a fellow Syrian refugee and leader of the Danish Refugee Youth Council. Over the past two years Abdullah had almost single-handedly built a network of opposition to deportations targeting Syrians.

      “I have lost count of how many cases I worked on. Definitely over 100, maybe even 200,” Abdullah says.

      Abdullah, who grew up in a Kurdish family in Aleppo, first became politically active at 16 after her family sought refuge in Denmark. She has been regularly publishing opinion pieces in Danish newspapers and built a profile as a refugee activist.

      “The image of immigration in Danish media was very negative. I could see everyone talking about it but felt as if I didn’t have a voice. That’s why I decided to become an activist,” she says.

      In 2019, Abudullah and a classmate, Aya Daher, were propelled to the front pages of Danish media, after Daher found herself among hundreds of Syrians threatened with deportation.

      “Aya called me up, scared, crying that her application was rejected. Before we were thinking about finishing school, about exams and parties, but suddenly we were only concentrating on Aya’s future and her safety,” Abdullah recalls.

      “I posted her story on Facebook and I sent it to two journalists and went to sleep. In the morning I found that it was shared 4,000 times.”

      The story was picked up by local and international media, sparking a public outcry. Following her appeal to the Danish Refugee Board, Daher’s residency was extended for an additional two years on the grounds that her public profile would put her in danger from the Assad regime.

      “They gave me a residency permit because I was in the media. They did not believe in what I said about my situation and the dangers I would face in Syria. That really hurt,” Daher says. “I hope I don’t have to go through this process again.”

      “Aya can get on with her life now, but I am still doing the same work for other people in the same position,” Abdullah says. “Her case showed refugees that, if you get media attention and support from society, you can stay in Denmark.”

      Abdullah gets up to five messages a day from refugees hoping she can help them catch the attention of the media. “I have to choose who to help – sometimes I pass people on to other activists. There are two or three people helping me,” she says. “It gets hard to be a young person with school and a social life, with all that work.”

      But not everyone is as appealing to the media as Daher. The people whose stories pass unnoticed keep Abdullah up at night.

      “I worked with one family, a couple with young children. I managed to get them one press interview in Sweden, but it wasn’t enough,” Abudullah says. “The husband is now in Germany with two of the children trying to get asylum there. The wife stayed here with one child. She messaged me on Facebook and said: ‘You did not help us, you destroyed our life.’ I can’t be angry at her – I can’t imagine how she feels.

      “Aya’s story was the first of its kind at the time. Additionally, Danish media like to see an outspoken young woman from the Middle East, who is integrated into society, gets an education, and speaks Danish,” Abdullah says. “And this was just an ordinary Syrian family. The woman didn’t speak good Danish and the children were quite young.

      “Aya also doesn’t wear a hijab, which I think made some people more sympathetic towards her,” Abdullah adds. “There are people in Denmark who think that if you wear the hijab you’re not integrated into society. This makes me sad and angry – it shouldn’t be this way.”

      Daher, who became the face of young Syrian refugees in Denmark, says: “It was very difficult to suddenly be in the media, and be someone that many people recognise. I felt like I was responsible for a lot of people.

      “I had a lot of positive reactions from people and from my classmates, but there have also been negative comments.” she says. “One man came up to me on the street and said ‘go back to your country, you Muslim. You’re stealing our money.’

      “I respect that some people don’t want me to be here. There’s nothing more I can do about that,” Daher says. “They have not been in Syria and they have not been in the war – I can’t explain it to them.”

      Awad hopes she can return to the life she had to put on hold two years ago. “I don’t know how to prepare for the appeal. All I can do is say the truth,” she says. “If I go back to Syria they will detain me.” She hopes this will be enough to persuade the board to allow her appeal.

      “I planned to study medicine in Copenhagen before my residency application was rejected. I wanted to be a doctor ever since I came to Denmark,” she says. The uncertainty prompted her to get a qualification as a health assistant by working in a care home. “I just want my life back.”

      https://www.theguardian.com/global-development/2022/may/25/zero-asylum-seekers-denmark-forces-refugees-to-return-to-syria?CMP=Shar

  • Borders bill, a new plan

    https://twitter.com/pritipatel/status/1468619562027528192

    #nouvelle_loi #loi #UK #Angleterre #asile #migrations #réfugiés #Priti_Patel #plan #nouveau_plan

    –-> un copier-coller du #modèle_australien

    –-

    Autour des « #offshore centres », voire :
    https://seenthis.net/messages/938880
    –-> et une métaliste sur les différentes tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers, mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

    ping @karine4 @isskein

  • #Journal du #Regard : Novembre 2021
    http://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-novembre-2021

    https://youtu.be/6mvgjJLqNg4

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal / #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Politique, #Regard, #Dérive, #Ciel, #Marseille, #Voyage, #Paris (...)

  • #Journal du #Regard : Octobre 2021
    http://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-octobre-2021

    https://youtu.be/Ou5PVj1c1WI

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal / #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Politique, #Regard, #Dérive, #Ciel, #Paris (...)