• Trois ambassadeurs des pays baltes se plaignent que le journal Le Monde persiste à qualifier les Pays baltes « d’ex républiques soviétiques »

    Французская Le Monde назвала Латвию бывшей советской республикой. Газету попросили больше этого не делать

    http://www.gorod.lv/novosti/285486-frantsuzskaya-le-monde-nazvala-latviu-byvshei-sovetskoi-respublikoi-gaz

    Cet article a suscité beaucoup d’intérêt et de commentaires très intéressants sur un post de Céline Bayou sur FB ?. J’ai trouvé dommage que ce ne soit pas ici, et pour les seenthisiens qui n’ont pas de compte FB, je reproduis l’essentiel du débat (passionnant) touchant à la question de la mémoire historique, de la réécriture de l’histoire, de la perception des événements et de ce qu’on veut en dire.

    Il s’agit d’une question très importante puisqu’elle est liée à la mémoire historique d’une part, et à la perception et/ou interprétation des événements historiques selon le point de vue des victimes ou des « accapareurs » pour ne pas dire « colonisateur ».

    En l’occurrence, l’article explique que les trois ambassadeurs des trois Pays baltes se sont publiquement offusqué que le journal le Monde persiste à qualifier les Pays baltes « d’anciennes républiques soviétiques ». En Lettonie comme dans les deux autres pays, c’est une question très sensible, et on aimerait bien faire une croix sur cet épisode douloureux de l’histoire des baltes. Les ambassadeurs, dans leur lettres rappellent que les Baltes ne sont pas partis de rien en 1991, ils ont bâti la deuxième indépendance sur les fondements de la première (entre les deux guerres mondiales).

    Ils considèrent avoir été occupés entre 1940 et 1991, position qui révoltent les autorités russes qui estime que l’intégration des baltes à l’URSS était c"conforme au droit international de l’époque" (question de point de vue), et qui rappelle que « l’URSS a industrialisé les Baltes et modernisé leur économie » et qui ne "comprennent’ décidément pas pourquoi les baltes leur demandent l’équivalent de 180 milliard d’euros de compensation pour les dégâts causés pendant la période soviétique...

    A Riga, le musée de la Résistance et de la seconde guerre mondiale est devenue à partir de 1991, le musée de la colonisation russe [soviétique]. D’où l’importance de la terminologie. Comme vous le voyez, c’est compliqué et ultra-sensible.

    Je suis un peu marié avec la Lettonie et lors de mes nombreux voyages dans le pays, je me suis souvent intéressé aux traces, à l’héritage soviétique et comment ça avait marqué le paysage urbain et rural, et ma famille et mes ami·es en Lettonie se moquent toujours de moi (au mieux), ou s’en offusque - au pire :) - en me rappelant que le pays à beaucoup mieux à offrir que ces vieilles reliques, témoins d’un passé douloureux. Elles et ils ont raisons, mais la période soviétique à quand même laissé quelques traces visibles dans la société et dans les paysages.

    Il y a une discussion passionnante dans le post initial (Merci Céline Bayou d’ailleurs d’avoir signalé ce petit texte) lisible là : https://www.facebook.com/celine.bayou.5/posts/10155060538232297 avec des rappels historiques, et des argumentations assez solides sur les positions diverses.

    Quelques extrait de la discussion telle qu’elle apparait Lundi 11 septembre à 9:30 sur FB, et ça mérite toute notre attention, ces questions de terminologie, de perception, d’interprétation sont complètement au cœur de nos préoccupations, et fondamentales lorsque nous devons en faire une restitution cartographique.

    Денис Колесник En France on aime s’attacher au passé et de trouver les phrases d’accroche. Cependant, si le passé de France était plutôt grand cela n’est pas le cas pour plusieurs d’autres pays. En outre, 25 ans après la chute de l’URSS à quoi ça sert de répéter toujours ex-pays sovietique. Cela n’explique plus rien. C’est un atavisme.

    Thornike Gordadze Comme si on disait encore en 1970, « l’Allemagne post-nazie » ou « l’ancien troisième Reich »...

    Jérémy Delaplagne On m’a ri au nez lorsque j’ai soulevé l’idée en projet doctoral : « mais vous ne pouvez pas nier qu’ils ont été soviétique ! »

    Nicolas Auzanneau ... oui, pourquoi pas, si on veut... « en même temps » à ma connaissance, sur la plupart des critères démographiques, culturels et sociaux profonds - rapports hommes-femmes, xénophobie, corruption, droits des homosexuels, alcoolisme, pratiques démocratiques, tolérance, cet espace « post-soviétique » existe encore bel et bien.

    Денис Колесник Espace post-soviétique existe que dans les têtes des gens qui ont inventé ce terme. Les « critères démographiques, culturels et sociaux profonds » sont partout différents, y compris au Japon, aux Etats-Unis, en Islande, etc. Il n’y a aucune justification pour continuer de repeter « post-soviétique » car aucun argument ne tient plus.

    Nicolas Auzanneau L’Union soviétique était une expérience tellement anodine qu’elle n’a laissé aucune trace profonde ? Vous proposez « pays baltes » mais la plupart des spécialistes vous dirons que le principal point commun de ces pays qui en ont guère - et qui coopèrent entre eux de si mauvaise grâce - c’est justement... leur passé soviétique ! Si j’emploie parfois ce terme - et continuerai sans doute à le faire à l’occasion - ce n’est jamais un « argument » (pour démontrer quoi ? à qui ?). On utilise régulièrement pour la France l’expression « d’ancienne puissance coloniale » ou ’d’ancien empire" et ça explique pas mal de choses....

    Денис Колесник Merci pour votre commentaire. Vous êtes bien sûr libre d’utiliser ce que vous voulez même jusqu’à appeller la RDC ex-Zaïre​ cela vous plaît. Est-ce que les pays Baltes ont beaucoup des échanges économiques avec la Russie ? Est-ce que l’Ukraine à beaucoup des échanges économiques avec la Russie ? Les experts vous diront « non ». Comme j’ai déjà dit la France a un grand passé, cependant on n’utilise pas, comme Thornike Gordadze à indiqué, le terme ex-pays Nazi ou ex-Troisième Reich pour appeller l’Allemagne. En outre on n’appelle pas l’Algerie comme ex-colonie française. N’est-ce pas ?

    Stéphane Wojciechowski Je me démarquerai de certains commentaires pour plusieurs raisons.

    La première, c’est que de la part d’un Soviétique comme l’actuel ambassadeur de Lituanie à Paris (quand même ancien agent du MID soviétique après avoir été diplômé du MGIMO en 1982), cela tient à la fois du cri de vierge effarouchée et de l’hôpital qui se moque de la charité.

    La deuxième, c’est que ces pays ont de facto fait partie de l’URSS, que l’on ne peut pas comprendre grand chose à leur position actuelle si on ne l’a pas en tête et que le lecteur du Monde n’a pas forcément systématiquement cette donnée à l’esprit quand il lit ce genre d’analyse. J’espère bien que la rédaction du Monde ne cèdera pas.

    Денис Колесник Il ne suffirait pas de dire tout simplement « les pays Baltes » pour que les lecteurs du Monde puissent les situer ? En outre, il y a des Français qui ont étudié à MGIMO pendant l’URSS et même maintenant. Cela fait d’eux des « ex-soviétiques » ?

    Hania Pietrzyk Le qualificatif de « pays balte » ne suffit pas pour un lecteur lambda.

    Stéphane Wojciechowski Денис Колесник, ne soyez pas naïf ! Vous savez très bien qu’à l’époque soviétique, on n’accédait pas à une institution comme le MGIMO sans avoir été trié sur le volet. De façon générale, pour faire des études supérieures, il fallait être membre du Komsomol mais ce n’est pas à cela que je fais allusion. Car pour aller au MGIMO, cela ne suffisait pas : il fallait être un excellent élément du Komsomol... justement parce que l’on serait amené à côtoyer des étrangers. L’ambassadeur Cekuolis en était forcément un et pendant ses études mêmes, il a nécessairement dû confirmer sa loyauté au régime soviétique pour entamer une carrière au MID. Il est loin d’être le seul à avoir ce genre de parcours (le Premier ministre hongrois Orban en est d’ailleurs un bel exemple, même s’il est moins frappant car Orban est un peu plus jeune).

    Quant à la notion de « pays balte », je vous avoue l’utiliser avec énormément de précaution... justement parce que regrouper ces trois pays dans un même ensemble est un héritage soviétique que les intéressés n’apprécient pas toujours.

    Stéphane Wojciechowski Et quand je parle de « position », il s’agit plus de « posture », d’analyse que de situation géographique.

    Денис Колесник Et une autre chose, je voudrais bien voir dans Le Monde quand on parle de l’Algérie ou d’autres pays de l’Afrique francophone le « ex-colonie française » avant d’aborder le nom du pays. Pourquoi on ne voit pas cette approche envers ces pays dans Le Monde mais « ex-pays sociétique » si. Je rappelle, que l’URSS c’était une occupation, aucun pays situé en Europe n’a pas « adhéré » à l’URSS, mais étainet forcés d’y adhérer par la force.

    Stéphane Wojciechowski Le lecteur lambda du Monde sait généralement très bien quels pays ont été colonisés par la France. Ce n’est donc pas nécessaire de le préciser. Il en va différemment de cette région que les Français ne connaissent pas toujours très bien.

    Cela étant, il m’est déjà arrivé de lire des articles dans la presse anglophone sur les relations entre la France et l’Algérie où ce fait était rappelé : c’est bien la moindre des choses car si on ne l’a pas en tête, on ne peut tout simplement pas comprendre pourquoi il y a des tensions.

    Jean-Robert Raviot Doctrine officielle : la Lettonie d’aujourd’hui est la continuation de la Lettonie indépendante. La RSS de Lettonie était la Lettonie occupée. Ca, c’est la doctrine officielle et il ne faut pas s’offusquer qu’un ambassadeur le rappelle ! Mais il se trompe en fustigeant un journal, qui a parfaitement le droit de ne pas suivre la doctrine officielle d’un Etat pour parler de cet Etat. La réaction de l’ambassade de Lettonie est, en fait, très soviétique !

    Marie-Anne Sorba comme si l’EU n’existait pas en fait

  • ❝3 ambassadeurs des pays Baltes écrivent au journal Le Monde et demandent aux journalistes d’arrêter de les appeler « ex-pays soviétiques »

    Ce jeudi 6 septembre, Alar STREIMANN Ambassadeur d’Estonie, Imants LIEĢIS Ambassadeur de Lettonie et Dalius ČEKUOLIS Ambassadeur de Lituanie ont écrit à Luc BRONNER Directeur des rédactions Le Monde à propos de l’article paru ce 3 septembre dans les pages du journal :

    Ne partageant pas les mêmes notions linguistiques et surtout historiques pour désigner les Pays Baltes, permettez-nous de vous apporter quelques précisions très importantes à notre égard concernant l’histoire de l’Europe et plus précisément des Pays Baltes
    ....

    Nous reproduisons ci-dessous la lettre co-signée par les trois ambassadeurs d’Estonie, Lettonie et Lituanie, que vous pouvez télécharger ici :
    https://www.lettonie-francija.fr/IMG/pdf/lettre_le_monde.pdf

    Paris, le 6 septembre 2017

    Monsieur Luc BRONNER
    Directeur des rédactions Le Monde

    Monsieur le Directeur,

    Suite à l’article publié dans Le Monde du 3 septembre 2017 La Finlande, modèle de lutte contre la guerre hybride à la Russe [1] suivi par la carte La Baltique, théâtre de tension avec la Russie, nous, les Ambassadeurs des Pays Baltes, nous nous adressons à vous en tant que directeur des rédactions d’un influent quotidien internationalement connu pour attirer votre attention à la publication des informations de qualité et justes.

    Les informations décrites par Madame Anne-Françoise HIVERT dans ledit article reflètent très justement la situation actuelle de la guerre hybride que le grand nombre des pays du monde rencontre tous les jours. Pour mieux illustrer la région et le sujet de discussion, une carte explicite l’accompagne classifiant les Pays Baltes comme ex-pays soviétiques.

    Ne partageant pas les mêmes notions linguistiques et surtout historiques pour désigner les Pays Baltes, permettez-nous de vous apporter quelques précisions très importantes à notre égard concernant l’histoire de l’Europe et plus précisément des Pays Baltes :

    Les Pays Baltes n’avaient jamais volontairement intégré l’Union Soviétique, ils étaient illégalement incorporés par l’invasion militaire de 1940 et l’annexion par la suite ;
    D’autant plus cette annexion n’a jamais été reconnue par la plupart des pays du monde entier, y compris la France ;
    –* Après la chute de l’Union Soviétique, l’indépendance des Pays Baltes a été restituée en renouvelant et modernisant les constitutions auparavant adoptées ainsi assurant la continuité des États Baltes.

    Pour conclure, nous vous exprimons notre sincère appréciation de tout article publié par Le Monde sur les Pays Baltes et nous vous remercions pour cet intérêt régulier que vos journalistes dédient à notre région pour le moment peu connue des Français. Nous vous serions très reconnaissants que le terme ex-pays soviétiques ne soit plus utilisé dans vos articles pour que les faits historiques et internationalement reconnus mentionnés ci-dessus soient reflétés correctement.

    Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations les meilleures.

    Alar STREIMANN, Ambassadeur d’Estonie
    Imants LIEĢIS, Ambassadeur de Lettonie
    Dalius ČEKUOLIS, Ambassadeur de Lituanie

    https://www.lettonie-francija.fr/3-ambassadeurs-Baltes-ecrivent-au-Monde-1376
    [Lettonie - Francija : Informations, actualités, échanges, coopération, amitiés France- Latvija]

     ?

    #Alar_STREIMANN, #Estonie,
    #Imants_LIEĢIS, #Lettonie, #Latvija,
    #Dalius ČEKUOLIS, #Lituanie,
    #Luc BRONNER, #Le_Monde, #Pays_Baltes, #balte, #ambassadeur,

    • Attention, le Monde va mettre votre site en rouge sur #décodex !

      Pour information aux habitants des Pays Baltes, les élites françaises sont formées dans ce qui est appelé les « Grandes Ecoles » de la république.
      Leur programme date de 1944, juste avant le départ de Pétain.

      Ils ont dont beaucoup de lacunes en culture générale.

  • Baltic Prudence or Paranoia, Redux: What Does Zapad-2017 Mean for the Baltic States? - Foreign Policy Research Institute
    https://www.fpri.org/article/2017/08/baltic-prudence-paranoia-redux-zapad-2017-mean-baltic-states

    Russia’s Zapad-2017 exercise will take place from September 14 to 20 and may become the largest Russian military exercise since the collapse of the Soviet Union. The Baltic states have been expressing concern and suggesting that the exercise poses a potential threat to their national security and exacerbates the strategic imbalance already present in the region. Some are taking these Baltic warnings seriously as understandably prudent. Others depict the Balts as unjustifiably paranoid. These warnings hearken back to 2010 when France first agreed to sell a number of Mistral ships to Russia despite the early concerns and protestations of a number of NATO countries, among them the Baltic states. Were the Baltic states displaying prudence or paranoia in their attitudes toward the sale? Time proved their stance to be prudent rather than paranoiac. The Baltic states are now again expressing grave concerns relating to Russia and Zapad-2017. This time, NATO is listening.

    #pays_baltes #sécurité #russie

  • L’armée française s’exerce en Estonie pour contrer la menace russe

    Plus de 300 soldats français, soutenus par des chars Leclerc, s ?exerçaient mardi pour la première fois en Estonie, afin de rassurer ce Pays balte, membre de l’#Otan, inquiet de la menace de son voisin russe.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/larmee-francaise-sexerce-en-estonie-pour-contrer-la-menace-ru

    #armée #pays_baltes #estonie #armée_française #Russie
    cc @reka

  • The Tallinn Collector
    http://thetallinncollector.com

    History of Tallinn Tourism in Soviet Union

    Through pictures and texts, The Tallinn Collector introduces you to the history of tourism in Tallinn during the Soviet Union. The materials found on this blog come from authentic tourist guides produced and released between 1935 and 1991. This time span covers such historical events as the country’s early independence, the establishment of the Estonian Soviet Socialist Republic in the 1940s, and finally, Estonia’s independence in 1991 after the collapse of the USSR. This is a tribute to Tallinn, a city that I love!

    My passion for Tallinn and its tourism history began to grow in 2005 when I moved to Tallinn from Stockholm. During my time there, I realized more and more that I had arrived in a city with many exciting faces and a very rich cultural history. It became a hobby of mine to collect old Tallinn guides from the Soviet era because I thought that they were great examples of historical material. They bring you back to Tallinn as it once looked (or, even more interesting, how the guides wanted Tallinn to look!).

    After spending almost 8 fantastic years in Tallinn, my interest in Estonia then and now has only grown stronger. Without a doubt, Soviet Estonian tourist information has become one of my prime niches and biggest passions.
    – See more at: http://thetallinncollector.com/about-the-tallinn-collector/#sthash.izFZ4tgx.dpuf

    #tallinn #estonie #soviétisme #pays_baltes #urss #ex-urss #unions_soviétique

  • Les Pays baltes, nouvelle base arrière des opposants au Kremlin

    A Tallinn, Vilnius ou Riga, plusieurs dizaines d’opposants russes ont élu domicile. « Ici, on peut être soi-même. Réaliser ses rêves »

    https://www.letemps.ch/monde/2016/12/23/pays-baltes-nouvelle-base-arriere-opposants-kremlin

    Alexandre Lévy, Tallinn
    Publié vendredi 23 décembre 2016 à 19:43.

    Les Pays baltes, nouvelle base arrière des opposants au Kremlin

    Plutôt que Londres ou Paris, ces Russes en bisbille avec le pouvoir préfèrent s’installer à Tallinn, Vilnius et Riga. Ils y sont accueillis à bras ouverts et rêvent d’une Russie sans Vladimir Poutine

    Elle donne rendez-vous au café Grenka, en bordure d’une large avenue de Tallinn, la capitale estonienne, persuadée que son interlocuteur appréciera ce choix. Comme beaucoup de ses compatriotes, Evguénia Tchirikova a toujours cru que la langue de Pouchkine a piqué ce vocable aux Français pour désigner les tartines de pain perdu. Mais il se trouve que grenka est un mot typiquement russe – tout comme le menu qu’affiche le bistrot. Evguénia accuse le coup avant de se reprendre : « Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai choisi ce pays. Nous sommes entourés d’Estoniens, mais nous parlons russe sans que personne ne nous regarde de travers », dit cette femme aux yeux riants.

    Agée de 40 ans, cette Moscovite en a pourtant vu des vertes et des pas mûrs. Militante écologiste, elle a engagé un bras de fer désespéré avec les autorités russes pour essayer d’arrêter la construction de l’autoroute reliant Moscou à Saint-Pétersbourg au détriment de la forêt de Khimki. Proche de l’opposition, amie de « Boria » (Boris Nemtsov) assassiné en 2015, Evguénia Tchirikova a décidé quelques semaines après sa mort de claquer la porte de cette Russie-là. « Parce que je voulais continuer mon travail. Et, accessoirement, rester en vie aussi » , témoigne-t-elle. Aujourd’hui, elle coordonne depuis Tallinn l’activité d’un portail participatif sur l’écologie en Russie et apprend assidûment l’estonien.

    Question de proximité

    Elle n’est pas la seule à avoir fait ce choix. Mais plutôt que de s’envoler vers Paris, Londres ou Genève, ces nouveaux exilés russes ont choisi de s’installer juste de l’autre côté de la frontière, dans les Pays baltes. « La question de la proximité est essentielle, je veux rester proche de la Russie, notamment pour pouvoir y retourner lorsque ce sera possible », explique Evguénia. A cela s’ajoutent d’autres considérations pratiques : le coût de la vie, la langue, une culture similaire et un passé commun. « Les Baltes comprennent mieux que personne le caractère répressif et arbitraire du régime de Poutine. Parce qu’ils se souviennent de l’occupation soviétique, des descentes nocturnes du KGB et de ces personnes qui disparaissaient du jour au lendemain » , poursuit-elle.

    Ainsi à Tallinn, Vilnius et Riga ils seraient plusieurs dizaines comme Evguénia Tchirikova à avoir trouvé un refuge mais aussi une base arrière pour leurs activités politiques. Ils sont journalistes, lanceurs d’alertes, militants mais aussi hommes d’affaires qui ont voulu échapper à un système corrompu et népotiste. En Lettonie et en Estonie, ces Russes bénéficient de permis de résidence délivrés avec une certaine bienveillance ; en Lituanie ils sont accueillis au titre de l’asile, un geste pleinement assumé par les autorités de Vilnius qui ont même encouragé la tenue, en mars 2016, d’un forum de l’opposition russe dans le pays.

    « En Russie, on ne nous laissera jamais travailler »

    Konstantin Roubakhine, parti en catastrophe de Russie pour éviter d’être incarcéré, y vit depuis 2014. « La Lituanie ? On y parle russe, mais c’est la seule similitude avec la Russie » , dit-il. Originaire de Voronej, au sud du pays, son histoire pourrait être une copie carbone de celle d’Evguenia : il s’oppose à la construction d’une mine de cuivre et de nickel sur le territoire d’une réserve naturelle de la région et s’attire ainsi les foudres des autorités locales.

    Dans la Lettonie voisine, la plus russophone des républiques baltes, les exilés de fraîche date sont également légion : en 2014, c’est toute la rédaction du site d’opposition Meduza qui a décidé de s’installer à Riga. « Parce que nous avons réalisé qu’en Russie on ne nous laissera jamais travailler », estime sa rédactrice en chef Galina Timchenko.

    Contrepoids à la propagande du Kremlin

    Pour la plupart de ces « nouveaux dissidents » l’année 2014 – celle de l’annexion de la Crimée – a été effectivement le point de non-retour. Deux ans plus tard, ils rêvent toujours d’une Russie sans Poutine et se voient comme un Contrepoids à la propagande du Kremlin. Ils se révèlent aussi d’excellents ambassadeurs pour leurs pays d’accueil ; ils louent l’hospitalité et la bienveillance de leurs hôtes baltes, et surtout, envient leur liberté.

    « Ici, on peut être soi-même. Réaliser ses rêves » , estime Evguénia Tchirikova. Ses compatriotes de la minorité russe du pays se plaignent, eux, d’être traités de citoyens de seconde zone. « Mais il leur suffirait de vivre ne serait qu’une journée en Russie pour réaliser la chance qu’ils ont d’être ici » , dit-elle.

    Liberté dans l’UE

    Résidant dans les Pays baltes à moindres frais, ces exilés s’exaltent aussi de partager le destin d’une Union européenne dans laquelle ils circulent librement et qui est, surtout, sensible à leur message. Ainsi, depuis qu’il vit à Vilnius, Konstantin Roubakhine n’a de cesse de sillonner le Vieux Continent pour sensibiliser le public à son combat. Il a aussi saisi le Parquet suisse, lui demandant d’enquêter sur les ramifications internationales des sociétés d’extraction de métaux à Voronej.

    Evguénia Tchirikova, quant à elle, revient de Paris, où elle a été entendue par la justice dans le cadre de l’enquête sur le rôle joué par la filiale d’une grande société française dans l’affaire de Khimki. Elle est soutenue par une association de « défense des citoyens contre les crimes économiques », Sherpa, et l’avocat William Bourdon. « Tout cela ne serait jamais arrivé si j’étais restée à Moscou » , dit-elle.

    #Europe #Russie #Lettonie #Lituanie #Estonie #pays_baltes #Moscou #exilés #russe #Tallinn #Vilnius #Riga. #Poutine

  • Alerte rouge en #Estonie
    https://www.letemps.ch/monde/2016/12/08/alerte-rouge-estonie

    L’élection de Donald #Trump a ouvert une période de peurs et d’incertitudes dans les #Pays_baltes où les #Etats-Unis sont le principal garant de la sécurité du pays face à la #Russie

    United States decides to accelerate troop deployment to Poland, Baltic, and Romania
    http://news.err.ee/v/news/03b298c3-31cf-4a2f-bc55-57733d5a8ecb/united-states-decides-to-accelerate-troop-deployment-to-poland-baltic-and-r

    The U.S. troops were previously expected in mid- or late January.

    #Pologne #Roumanie

  • Ready for Russia: Lithuanians taught how to resist invasion | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2016/dec/05/ready-for-russia-lithuanians-taught-how-to-resist-invasion

    The Lithuanian defence ministry has issued 30,000 copies of an instruction manual advising citizens on what to do in the event of a Russia-led invasion.

    The release of the 75-page paperback, entitled Guide to Active Resistance, comes amid increased fears of Russian aggression following the election of Donald Trump, who stated during his campaign that he would review the US’s position on defending Nato allies.

    #pays_baltes #lituanie #russie #sécurité

  • Les Etats Baltes et Donald Trump - RFI
    http://www.rfi.fr/emission/20161203-trump-etats-baltes-otan-lettonie-estonie-lituanie-inquietude

    L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ne cachent pas leur inquiétude, face à une éventuelle évolution du rôle de l’Otan qu’elles ont intégrée en 2004. Regard sur ces trois pays qui conservent d’amers souvenirs de l’occupation soviétique, et pourraient avoir beaucoup à perdre si la position des Etats-Unis en Europe venait à changer.

    Invités :
    – Céline Bayou, spécialiste des Pays Baltes. Chargée de cours à l’Inalco.
    – Emilija Pundziuté-Gallois, spécialiste des questions concernant les pratiques diplomatiques contemporaines. Rattachée au CERI-SCIENCES PO. « Diplomatie de l’arrogance. Le cas de la Russie dans les Pays Baltes », éd. l’Harmattan.
    – Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS, spécialiste des questions de défense.

    #pays_baltes #lettonie

  • Ombudsman: poverty in decline in Latvia | Baltic News Network - News from Latvia, Lithuania, Estonia
    http://bnn-news.com/ombudsman-poverty-in-decline-in-latvia-152935

    «In 2013, Latvia had the lowest proportion of funding allocated for social insurance benefits in the European Union – 14% of GDP. This had very little impact on poverty reduction in the country,» – the European Commission mentioned about Latvia in its report.

    The report mentions that Latvia’s contribution to social exclusion prevention measures (including guaranteed minimal income index) is only 0.1% of GDP, whereas the average index across Europe is 0.5%. Contribution to housing benefits is just as small: 0.1% of GDP (0.6% in Europe). Social assistance funding is completely decentralized and could increase regional inequality even more. In addition, the country’s social assistance system does not provide sufficient support to people wishing to return to the labour market.

    #Poverty #Latvia #Economics

  • Unity: FM threatens to ruin single compensation system principles | Baltic News Network - News from Latvia, Lithuania, Estonia
    http://bnn-news.com/unity-fm-threatens-to-ruin-single-compensation-system-principles-151837

    Finance Ministry’s prepared amendments to the Law on Remuneration of Officials and Employees of State and Self-government Authorities that provide for refusal of keeping compensation records for state and municipal capital association officials will negatively influence the principles of the single compensation system, as noted by Unity.

    According to the annotation to FM’s proposed amendments, 584 institutions regularly submit information to the record system. FM intends to relieve 233 institutions – state and municipal capital associations – of the duty to submit information about compensations paid to officials and employees.

    #FM #Law_on_Remuneration #Latvia #Bureaucracy

  • Playing with Russia in the Baltic Sea Sandpit: Challenges and Opportunities | Europe in My Region
    http://euinmyregion.blogactiv.eu/2016/07/12/playing-with-russia-in-the-baltic-sea-sandpit-challenges-and-

    Although Russian actors are involved in many EU projects in the BSR, they are often unable to receive the same level of funding or status as their European counterparts. This is, of course, because Russia is not a member of the EU. So one could argue that this is perfectly logical. Why would Russian organisations be treated the same as those in EU countries, especially at the present when EU-Russia relations are tense?

    #russie #pays_baltes

  • US-Russia tensions flare in Baltic Sea - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2016/04/18/usru-a18.html

    US-Russia tensions flare in Baltic Sea
    By Jordan Shilton
    18 April 2016

    The Pentagon announced Saturday that it was filing a formal complaint with the Russian Defense Ministry and US Secretary of State John Kerry threatened retaliatory action after two incidents involving US and Russian forces in the Baltic Sea.

    The Pentagon alleged that a Russian SU-27 fighter jet flew within 50 feet of a US reconnaissance plane in international airspace on April 14, and that a Russian jet and helicopter “buzzed” the Navy destroyer USS Donald Cook as it was conducting military exercises with Poland in the Baltic two days earlier.

    #russie #états-unis #mer_baltique #pays_baltes #otan

  • Risttuules

    Le 14 juin 1941, suivant un ordre de #Staline, des Estoniens sont arrêtés arbitrairement, dépossédés de leurs bien et déportés, pour la seule raison de leur appartenance à la culture estonienne. Parmi eux, figure Erna, qui est envoyée en Sibérie avec sa petite fille, et séparée de son mari, déporté ailleurs. Pendant les 15 ans que dureront sa détention, elle continuera d’écrire des lettres à son mari pour raconter ce qu’elle vit et continuer d’espérer.


    http://www.imdb.com/title/tt2534660/plotsummary?ref_=tt_ov_pl

    #film #cinéma #Staline #URSS #Union_soviétique #déportation #Estonie #détention #pays_Baltes
    cc @reka

  • 10.02.2016: Kleine Klassenstreber (Tageszeitung junge Welt)
    https://www.jungewelt.de/2016/02-10/116.php

    Pflegen ihre Ressentiments gegen Moskau und unterwerfen sich bereitwillig dem EU-Regime: Estland, Lettland und Litauen.
    ...
    Während andere Euro-Kandidaten wie Polen, Tschechien und Kroatien keine Eile haben, die gerade im Zuge der Krisenbewältigung besonders schmerzhaften Beitrittskriterien zu erfüllen, beharrten die Baltenstaaten auf ihrem Terminplan und der festen Anbindung an den Euro, selbst gegen massive Zweifel aus dem Hauptgläubigerland Schweden, das auf Verschiebung und Abwertung der drei baltischen Währungen drängte. Sie hielten eisern an der Erfüllung der Maastricht-Kriterien fest: Der drohende Zusammenbruch vieler gerade erst installierter Geschäftszweige durfte nicht mit kreditfinanzierter staatlicher Förderung bekämpft werden, statt dessen drückten sie mit drastischen Einschnitten bei staatlichen Ausgaben ihre Verschuldung auf europäisches Spitzenniveau herunter, setzten auf das Rezept der »inneren Abwertung« und »modernisierten« durch »Strukturreformen« ihren Arbeitsmarkt: Lohnkosten auf Unternehmens- und Staatsebene bis hin zur Rente wurden drastisch abgeschmolzen.
    ...
    Der Aderlass an Bevölkerung, die wegen »innerer Abwertung« das Weite sucht, beschädigt nicht nur die Attraktivität der nationalen Arbeitsmärkte. Die Sanierung treibt u. a. die wertvollsten, weil bestqualifizierten Arbeitskräfte in die Emigration, entvölkert ganze Wirtschaftszonen und nagt ironischerweise auch an der elementaren Staatsgrundlage Volk, die nun einmal in diesen Ländern nicht so üppig ausfällt. Ein schöner Erfolg der Politik, die für die Etablierung ihrer völkischen Souveränität keine Kosten und Mühen gescheut hat. Der Genuss einer ganz eigenen Herrschaft fällt offenkundig mehr bei den Herrschenden als den Beherrschten an.

    #pays_baltes #Europe #Russie économie #austérité

  • PASOS | Baltic group : Poland, Lithuania, Latvia and Estonia

    http://pasos.org/14916/baltic-group-poland-lithuania-latvia-and-estonia

    La Russie toujours le grand méchant pour ls Polonais et aussi pour les Baltes.

    Via Antoine Jacob sur FB

    The majority of Poles and the inhabitants of the Baltic states believe that Russia represents a military threat to their countries, although there are big differences among respondents from individual states, according to the results of an Institute of Public Affairs survey.

    The study found that 80 percent of Poles, 60 percent of Lithuanians, 59 percent of Estonians and 43 of Latvians said that they have such concerns.

    “In the case of Latvia and Estonia, the impact of ethnic divisions on the survey results is clearly visible,” the report states. “Among the people of Estonian nationality, the sense of military threat from Russia is almost identical as that among Poles (80%), and among the inhabitants of Latvia who are of Latvian nationality it is only slightly less frequent (69%). Whereas, very few Estonian (7%) and Latvian (5%) Russians point to such threat.”

    #russie #pologne #pays_baltes

  • Exclusive : The Pentagon Is Preparing New War Plans for a Baltic Battle Against Russia | Foreign Policy

    http://foreignpolicy.com/2015/09/18/exclusive-the-pentagon-is-preparing-new-war-plans-for-a-baltic-battle

    Le billet rassurant du « Foreign Policy »

    For the first time since the collapse of the Soviet Union, the U.S. Department of Defense is reviewing and updating its contingency plans for armed conflict with Russia.

    The Pentagon generates contingency plans continuously, planning for every possible scenario — anything from armed confrontation with North Korea to zombie attacks. But those plans are also ranked and worked on according to priority and probability. After 1991, military plans to deal with Russian aggression fell off the Pentagon’s radar. They sat on the shelf, gathering dust as Russia became increasingly integrated into the West and came to be seen as a potential partner on a range of issues. Now, according to several current and former officials in the State and Defense departments, the Pentagon is dusting off those plans and re-evaluating them, updating them to reflect a new, post-Crimea-annexation geopolitical reality in which Russia is no longer a potential partner, but a potential threat.

    #pays_baltes #russie #états-unis

  • Russia’s Gazprom, Shell start talks on Baltic LNG project - Interfax - Yahoo News UK
    https://uk.news.yahoo.com/russias-gazprom-shell-start-talks-baltic-lng-project-143546819--finan

    Russia’s Gazprom and Royal Dutch Shell have started commercial talks on Baltic LNG project, Interfax news agency quoted Gazprom Chief Executive Alexei Miller as saying on Monday.
    The Russian gas producer plans to build a liquefied natural gas plant in the Baltic Sea port of Ust-Luga with an annual capacity of 10 million tonnes. It wants to increase output to 15 million tonnes a year later on.
    Russia’s Kommersant newspaper said in June that Gazprom may offer up to 49 percent in the project to a strategic partner, with most likely candidates being Shell or a consortium of Japanese firms.

  • Pledge to accept asylum seekers sparks protest in Latvia

    Hundreds of Latvians protested on Tuesday against a government decision to accept 250 asylum seekers over the next two years as part of a European Union plan to deal with migrants flooding into Greece and Italy.

    http://www.reuters.com/article/2015/08/04/us-europe-migrants-latvia-idUSKCN0Q920I20150804
    #Lettonie #asile #migration #réfugiés #protestation #xénophobie #pays_baltes
    cc @reka @marty @daphne

  • Le bureau du procureur général à Moscou a répondu positivement à une demande d’évaluation faite par des députés russes « sur la légitimité des indépendances des trois pays baltes - Lettonie, Lituanie et Estonie » en 1991 ... La demande devrait donc être examinée prochainement par la justice russe

    Comme s’ils n’avaient vraiment rien d’autre à foutre en Russie, en ce moment :)

    Je n’ai pas encore trouvé de dépêche en anglais ou en français, mais je n’ai pas vraiment cherché non plus.

    Krievijas Ģenerālprokuratūra izskatīs aicinājumu vērtēt Baltijas valstu neatkarības leģitimitāti - DELFI

    http://www.delfi.lv/news/world/other/krievijas-generalprokuratura-izskatis-aicinajumu-vertet-baltijas-valstu-neatka

    Krievijas Ģenerālprokuratūra izskatīs aicinājumu vērtēt Baltijas valstu neatkarības leģitimitāti

    #russie #pays_baltes #indépendance #lettonie #Lituanie #estoinie

    • C’est effectivement assez dingue !

      Russia examines 1991 recognition of Baltic independence - BBC News
      http://www.bbc.com/news/world-europe-33325842

      The Russian chief prosecutor’s office is to examine whether the Soviet Union acted legally when it recognised the Baltic states’ independence in 1991.
      […]
      A source at the prosecutor’s office, quoted by Russia’s Interfax news agency, said the investigation into the Baltic states’ independence followed a request from two parliamentary deputies.

      In their letter, MPs Yevgeny Fyodorov and Anton Romanov, of President Vladimir Putin’s United Russia party, said the 1991 decision to recognise Baltic independence had been taken “by an unconstitutional body”.

      The source added that there would not be “legal consequences” if the 1991 recognition of Estonia, Latvia and Lithuania was deemed to be illegal.

  • East-West Tension Puts Baltic Sea Island On Its Toes

    http://www.rferl.org/content/russia-tensions-put-swedish-baltic-island-on-alert/27038119.html

    VISBY, Sweden — Smearing themselves with face paint, the camouflage-clad men and women in the forest look like the professional soldiers now populating Europe’s armed forces, some of them seasoned by deployments in conflict-torn countries far from Sweden. But they’re home-guard volunteers — part-time soldiers training to defend the Baltic Sea island of Gotland.

    With Russia interfering in Ukraine and challenging Europe with close approaches by fighter jets, warships, and submarines, the island 80 kilometers from the Swedish mainland has become a strategic location that is increasingly in the focus of defense planners. And a growing number of Gotlanders are joining the home guard: 56 last year, double the number in 2013.

    #lettonie #pays_baltes #mer_baltique #gotland #suède