• En #Birmanie, l’#impression_3D à la rescousse des #paysans

    Ils n’ont souvent pas l’électricité et encore moins de tracteurs, mais les paysans birmans ont maintenant accès à une nouvelle technologie de pointe : l’impression 3D qui permet de concevoir des outils sur mesure.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/844532097c2556f957bde962c35ae3cf10785a40.jpg?itok=iB9wYgrO
    http://www.courrierinternational.com/depeche/en-birmanie-limpression-3d-la-rescousse-des-paysans.afp.com.2
    #agriculture #technologie

  • L’étonnant train de vie du patron de la #FNSEA
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/011216/l-etonnant-train-de-vie-du-patron-de-la-fnsea

    En 2015, l’année des sifflets pour lui, Xavier Beulin soutiendra lors d’une interview qu’il « vit comme les #paysans » qu’il « défend » : « les mêmes difficultés », « les mêmes contraintes », prétend-il. En réalité, Xavier Beulin n’est plus paysan depuis longtemps. Bien rares sont les images de lui dans sa ferme... parce qu’il n’en a plus. Contrairement à la plupart des #syndicalistes qui rejoignent leur exploitation après leurs journées de militantisme à Paris, Xavier Beulin, lui, se rend au 11, rue de Monceau, dans le VIII e arrondissement de Paris, siège du groupe Avril-Sofiprotéol, un fonds coopératif qu’il préside depuis 2000. Le siège de la FNSEA n’est qu’à quatre pâtés de maisons de là, au 11, rue de la Baume, dans le même arrondissement parisien.
    Et lorsqu’il rentre chez lui, c’est pour retrouver un appartement loué rue Bois-le-Vert, en plein XVI e arrondissement. Selon les informations obtenues par Mediapart, il peut aussi rejoindre Orléans, sa région d’origine où il a acheté une résidence principale, en 2003, puis un immeuble dans le centre historique, en 2005. Pour ses vacances, c’est à Gammarth, en Tunisie, qu’il a investi en achetant un terrain, en 2007, pour y construire une villa. Dans cette zone résidentielle où plusieurs membres du clan de l’ancien dictateur Ben Ali – son beau-frère Imed Trabelsi, ou l’homme d’affaires Aziz Miled... – ont multiplié les opérations immobilières destinées à la jet-set avant la chute du régime.
    À la question de savoir si ces investissements dans la pierre l’avaient conduit à acquitter l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) – le plancher était alors de 790 000 euros de patrimoine –, Xavier Beulin n’a pas répondu à Mediapart. Il a en tout cas opéré, en 2012, une donation à son fils de sa part de sa résidence principale à Orléans, en en conservant l’usufruit. Il possède en outre une part symbolique dans une SCI qui loue des locaux à l’enseigne Carrefour, à Ingré, au nord d’Orléans.
    Un comble, vu du syndicat qui prend si souvent pour cible la grande distribution.

    #capitalisme #richesse #industrialisation #agriculture #spoliation

  • #El_Norte (#film)

    El Norte is a 1983 British-American low-budget independent drama film, directed by Gregory Nava. The screenplay was written by Gregory Nava and Anna Thomas, based on Nava’s story. The movie was first presented at the Telluride Film Festival in 1983, and its wide release was in January 1984.[2]

    The picture was partly funded by the Public Broadcasting Service (PBS), a non-profit public broadcasting television service in the United States.

    El Norte received an Oscar nomination for Best Original Screenplay in 1985, the first American independent film to be so honored.[3] In 1995, the film was selected for preservation in the United States National Film Registry by the Library of Congress as being “culturally, historically, or aesthetically significant”.

    The drama features Zaide Silvia Gutiérrez and David Villalpando, in their first film roles, as two indigenous youths who flee Guatemala in the early 1980s due to the ethnic and political persecution of the Guatemalan Civil War. They head north and travel through Mexico to the United States, arriving in Los Angeles, California, after an arduous journey.


    #Guatemala #terre #peuples_autochtones #disparitions #déportation #migrations #migrations_forcées #passeurs #frontières #Tijuana #histoire #Mexique #tunnel #exploitation #travail #sans-papiers #USA #Etats-Unis #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire #Amérique_centrale #réfugiés #paysans

    https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Norte

    @reka : un film très intéressant, car il montre comment on traversait la frontière Mexique-USA au début des années 1980...

  • #Birmanie : Des paysans victimes de confiscations de terres | Human Rights Watch
    https://www.hrw.org/fr/news/2016/11/02/birmanie-des-paysans-victimes-de-confiscations-de-terres
    https://www.hrw.org/sites/default/files/styles/open_graph/public/multimedia_images_2016/2016-11-asia-burma-photo-06.jpg?itok=8jMDuXMf

    Le gouvernement birman devrait agir d’urgence pour mettre fin aux #confiscations illégales de #terres dans l’#État_Karen, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Les autorités inculpent régulièrement les villageois pour intrusion illicite quand ils refusent de quitter leurs terres, et dans un cas, les policiers ont incendié un village. Les commandants de milices ont également eu recours aux menaces, à l’usage de la force et à des arrestations arbitraires pour intimider les paysans et saisir leurs terres, en particulier dans les zones que revendiquent encore les groupes armés d’ethnie Karen.

    « Les paysans de l’État Karen en Birmanie sont chassés de leurs terres, et menacés ensuite d’arrestation et de peine de prison s’ils tentent de revendiquer leurs droits », a expliqué Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch. « Des entrepreneurs disposant de solides réseaux, des chefs de #milices et des responsables gouvernementaux exploitent le droit foncier et les failles de la réglementation pour acquérir des terres, et n’ont guère de considération pour les #droits des #paysans qui les utilisent depuis longtemps. »

    #accaparements #violences_policières #intimidation

  • Libérons les terres !
    Le dossier du numéro 133 de CQFD est en accès libre sur notre site

    http://cqfd-journal.org/Liberons-les-terres
    http://cqfd-journal.org/IMG/pdf/dossieraccaparementterres_cqfd133.pdf

    « Ça fait un an qu’on mène des actions en France, personne ne nous écoute... » lançait désespérément le mois dernier un éleveur présent au Salon de l’agriculture. Au milieu des insultes et du stand du ministère de l’Agriculture saccagé, not’ bon François, comme à son habitude, se démarquait par sa phraséologie absconse : « En défendant l’agriculture, je défends toute la nation. »

    Les crises du porc et du lait secouent la filière agricole depuis un an, enfermant les agriculteurs dans la spirale infernale du « dépenser plus pour produire plus ». La libéralisation grandissante des marchés agricoles conduit à une terrible équation : face à la compétitivité mondiale, il faut produire plus de volume pour baisser ses prix. Ainsi, dans l’Ouest du pays, les gros éleveurs laitiers ont déjà investi dans des outils de traite plus performants et ont surtout étendu leur surface agricole pour remporter ce nouveau front de la guerre économique.

    Car à l’heure où CQFD met à disposition l’intégralité du dossier "Libérons les terres" publié en juin dernier, la question de l’accaparement des terres est plus que jamais d’actualité. Les crises agricoles en cours ne sont en effet qu’une des facettes de l’industrialisation à grands pas de l’agriculture. Cette marche forcée opère un double mouvement redoutable : un accaparement massif des terres agricoles pour produire toujours plus, verrouillant en même temps l’accès au foncier.

    Ainsi, la moitié des terres cultivées en France sont désormais concentrées aux mains de 10 % des exploitants. À l’échelle européenne, la Politique agricole commune (PAC) continue à rémunérer les agriculteurs moins pour la qualité de leurs produits qu’en fonction du nombre d’hectares qu’ils possèdent, les poussant à l’agrandissement permanent.

    De même, alors qu’en dix ans, un quart des agriculteurs a disparu en France, les démarches pour l’installation demeurent un parcours du combattant pour tout jeune paysan et aujourd’hui, seul un tiers des installations arrive à bénéficier d’aides publiques.

    Face à cet accaparement des terres et à cette course à la productivité, de nombreuses luttes paysannes, syndicales ou autonomes ambitionnent de remettre en question la propriété privée de la terre ou de se réapproprier la production alimentaire. Ces luttes sont de moins en moins cloisonnées à la profession agricole et peuvent rassembler autant des jeunes paysans sans terre que des ruraux excédés par la bétonisation de leur territoire. Un terreau de résistances riches en imaginaires fertiles pour défricher de nouveaux rapports collectifs à la terre et s’émanciper d’un modèle agricole productiviste définitivement à bout de souffle.

  • http://anosamis.hautetfort.com/archive/2016/01/19/les-racines-de-la-revolte-5746900.html

    Vous nous commandez d’user de tel ou tel pesticide qui nous bousille corps et cerveau puis vous contentez de nous en faire changer quand c’est vos assiettes qui commencent à puer la mort.

    Vous vous êtes enrichi et avez grandi sur des monceaux de cadavres mais tôt ou tard il fallait s’attendre à ce que leurs enfants se réveillent. L’hiver est venu et le printemps du renouveau approche.

    #blog #anarchiste #paysans #révolte #révolution #politique #rural #monde_rural #France

  • Agriculture : le gouvernement lance un plan pour soutenir l’agroforesterie - Un autre gouvernement, dans les années ’60, imposait le remembrement afin de se mettre la FNSEA dans la poche. Ce gros syndicats défends les grands propriétaires ; pas les paysans...
    http://www.20minutes.fr/planete/1752877-20151217-agriculture-gouvernement-lance-plan-soutenir-agroforester
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Remembrement
    #remembrement #agroforesterie #fnsea #paysans

  • #Déclaration_de_Durban sur REDD
    http://www.amisdelaterre.org/declaration-durban.html

    Nous, communautés locales, mouvements #paysans, #peuples_autochtones et organisations de la société civile africaine et mondiale, appelons les Nations Unies, le Congrès forestier mondial, la FAO, la Banque Mondiale et les Etats à rejeter les formes de développement imposées par le haut, en particulier les #fausses_solutions au changement climatique et à la préservation des forêts et de la biodiversité, qui servent uniquement l’économie de marché dominante.

    Nous sommes unis pour combattre et rejeter la marchandisation, la privatisation et le pillage de la nature, notamment #REDD+1 et d’autres mécanismes de marché - dont la compensation biodiversité et écologique - qui placent le profit au-dessus du bien-être de l’humanité et de la planète.

    Ces mécanismes incluent la “financiarisation de la nature”, c’est à dire la marchandisation, la séparation et la quantification des cycles et du fonctionnement naturel du carbone, de l’eau, des forêts, de la faune et de la biodiversité en les transformant en “unités” à vendre sur les marchés financiers et spéculatifs. La Planète Terre est source de vie et a besoin d’être protégée plutôt que d’être considérée comme une ressource à exploiter et à échanger comme “capital naturel”.

    REDD+ est le pilier de l’économie verte. #REDD+, qui inclut déjà les forêts, les #plantations et l’#agriculture dans le marché du #carbone, est faussement présenté comme une solution pour sauver les forêts et le #climat mondial. C’est aussi le principal résultat attendu de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Paris, en décembre 2015.

    Des rapports montrent que la déforestation et les émissions qui y sont liées se poursuivent et que REDD+, au lieu de les réduire, porte atteinte aux communautés qui dépendent des forêts pour vivre et à celles qui produisent la majorité de la nourriture dans le monde : les petits agriculteurs.

    #forêt #déforestation

  • EDITO - La vraie nature de l’actuel pouvoir
    http://www.reporterre.net/EDITO-La-vraie-nature-de-l-actuel-pouvoir

    On peut prendre des vacances, mais la planète, elle, n’en prend pas et l’activité humaine continue son inflexible marche. Parmi le tourbillon des événements de l’été, l’un est très significatif : l’évacuation de la Ferme des Bouillons, près de Rouen, le 19 août, par la police.
    Vous vous rappelez sans doute l’histoire : depuis plus de deux ans, des activistes, #paysans et simples citoyens se battent pour qu’une ferme de plusieurs hectares, à l’abandon, ne soit pas remplacée par un énième centre commercial construit par le groupe Auchan, plus précisément par sa filiale Immochan. Lutte contre le gaspillage des terres, installations de jeunes paysans, animations vivantes et largement ouvertes sur l’extérieur, le mouvement de la ferme des Bouillons progressait magnifiquement, de manière pacifique, et avait emporté une victoire : la fin du permis de démolir accordé à Immochan et le classement du terrain en Zone naturelle protégée.
    Dans la foulée, le collectif montait son projet d’exploitation d’#agriculture biologique, avec installation d’un jeune #paysan sans terre. Un projet assis sur la force du mouvement social, appuyé par la #Confédération_paysanne et Terre de liens. Mais soudain, en juillet, sort du chapeau un projet concurrent, dont il apparaîtra bientôt qu’il est soutenu par Immochan et porté par des personnes proches de l’extrême-droite, avec le soutien de la #FNSEA. Immochan, toujours propriétaire du terrain, a choisi de le vendre aux sieurs Megard.
    Pour arbitrer entre les deux projets, la #SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural). Celle-ci se retranche derrière l’#Etat : pour exercer son droit de préemption, elle indique qu’il lui faut l’aval du préfet, donc du gouvernement.
    Que croyez-vous qu’il arriva ? Le gouvernement « de gauche », comme continuent à ressasser les médias dominants, allait-il soutenir une belle #alternative, portée par un incontestable mouvement citoyen ? Ou avaliser l’alliance d’une #multinationale et de l’#extrême-droite ? Suspense insoutenable… La décision n’a pas traîné. Alors que la discussion aurait pu courir jusqu’en septembre, la SAFER tranche le 18 août, et dès le lendemain, le préfet dépêche ses forces de police expulser les habitants de la ferme des Bouillons et y installer les impétrants – qui d’ailleurs ne sont pas agriculteurs mais paysagistes.
    Cette fable sinistre révèle une réalité politique qui ne l’est pas moins : ce qui fait vraiment peur au #pouvoir oligachique, qu’il soit de « droite » ou de « gauche », c’est la possibilité que les gens s’organisent de façon autonome, qu’ils élaborent des #alternatives vivantes au #productivisme qui étouffe la société, qu’ils montrent la possibilité d’alliances solidaires. Ce qui fait peur au pouvoir, c’est qu’une autre voie apparaisse. Alors, pour l’éviter, sa solution est simple : l’alliance de l’argent et de l’extrême-droite, de la #finance et de la réaction.

    #paysannerie #ruralité #déménagement_du_territoire
    #gpii #brown_tech #oligarchie

  • Histoire de la Corse et Révoltes Paysannes au XVIIIe siècle
    (vu sur twitter https://twitter.com/Lev_Bronystein/status/630007242264322049 )

    Peu de temps après la conquête militaire de l’ile par le Royaume de France, Louis XV charge toute une équipe d’une trentaine de géomètres et de dessinateurs pour cartographier la #Corse, en connaitre toutes ses ressources, savoir par exemple le nombre de moulins par villages...
    C’est intéressant car cette cartographie de l’ile s’accompagne d’un « Plan de Régéneration », un plan de développement piloté par l’Etat ou comment une proto-technocratie se charge de faire passer la Corse, de gré ou de force, dans une sorte de « #capitalisme agraire moderne ».
    Comme quoi quand on dit que la géographie c’est la retranscription spatiale des rapports de classe...
    Épistémologiquement parlant, c’est intéressant aussi car les méthodologies de la #cartographie et des statistiques modernes apparaissent ici.
    Le contexte de l’époque, c’est avec Diderot et son « Supplément au voyage de Bougainville », le mythe du « bon sauvage », simple, honnête...
    Mais il n’y a pas de « bon sauvage » en Corse, loin de là :


    En attendant, ceux qui ne portent qu’a peine une « figure humaine » sortent de 14 ans d’indépendance, avec une des premières constitutions démocratiques au monde hein... Tandis que le Royaume de France est toujours dirigé par un monarque absolu.
    250 ans après, les mêmes schémas restent, c’est impressionnant
    Voila a titre d’introduction. Passons au texte « Plan Terrier et conscience sociale », écrit par Ange Rovère.
    Le Terrier c’est d’abord le regard que la France Monarchique porte sur sa nouvelle conquête. Testevuide et Bedigis qui y participent sont certes nourris de la pensée des #Lumières mais leur grille de lecture de la Corse est révélatrice du choc de deux mondes.
    Ainsi parmi les termes qui reviennent le plus, il y a « médiocre », « archaïque », « sauvage ».Prisonniers de leurs cultures, de leurs éducations comme d’autres francais qui viendront en Corse (Pommereul, Gaudin), ils se persuadent que la #civilisation, c’est eux, c’est la France et qu’ils ont un devoir moral d’apporter la civilisation en Corse, de « régénér[er] l’Isle ».
    La philosophie du Terrier est pétrie d’esprit physiocratique : le savoir est un moyen pour faire de la Corse un terrain d’expérience.
    Il s’agit ainsi de modifier l’ensemble de la formation économique et sociale, d’organiser sur un mode totalement différent les rapports de production et les rapports entre les hommes pour trouver une voie originale de passage au capitalisme agraire.
    L’articulation des rubriques dans le plan Terrier a donc sa logique. Connaitre l’étendue des terres du Roi, c’est savoir où l’état mettra en place son #agriculture moderne. Fixer les limites des « pieve » et des communautés permet de casser les habitudes du libre-parcours et tout un mode de vie sylvo-pastoral. (Ce qui rappelle les travaux de Marx sur l’#enclosure (pas sur du nom) au Royaume Uni qui precède la #révolution_industrielle.)
    Réorganiser le système de #propriété pour en finir avec ce statut sur la terre et ses fruits, pour casser l’#égalité, préjudiciable au #progrès
    Briser donc un mode de #production où chacun grâce a ses petites propriétés, aux biens communaux et aux droits d’usage, par le biais de l’organisation communautaire, de l’indivision et de la mise en valeur dans le cadre du groupe familial permet a chacun de vivre sans être contraint de vendre sa force de travail. Dans cette entreprise, l’#impôt occupe donc une place stratégique centrale.
    Il faut individualiser la propriété, cloisonner les communautés, bloquer les libres-parcours pour lever l’impôt.
    Les Corses ne pouvaient donc que gueuler face à une entreprise de #spoliation de leurs biens, et de mise en cause de leurs moyens d’existence.
    La résistance est multiforme : sabotages, agressions, émeutes spontanées ou organisées. Dès le 24 novembre 1769, soit 6 mois apres la bataille de Ponte Novu, des paysans de Campuloru empoisonnent l’étang de Diana revendiqué par les Domaines (le roi quoi)
    Mars 1770 à Appiettu : les paysans reviennent de leurs champs au village pour tomber a coup d’outils agricoles, de batons, de fusils, et de pistolets sur une troupe de soldats : 1 troufion et deux paysans sont tués, plusieurs autres sont blessés.
    Mars 1771, c’est toute la région de Vicu qui s’enflamme quand la monarchie s’annexe l’ancienne colonie grecque de Paomia, au detriment des habitants de Vicu et Rennu qui en avaient repris l’usage dans les années 1730. La tension monte, entre l’état qui continue ses travaux et la résistance de la population jusqu’à l’explosion de 1773 où plusieurs centaines d’habitants armés de Rennu attaquent les géomètres.
    D’autres cas similaires d’embuscades sont signalés par Testevuine et Bédigis, affolés, dans le Nebbiu, dans la plaine de Biguglia...
    Ces luttes se produisaient ainsi contre l’état, mais aussi contre les notables qui, soutenus par la France et ses représentants, profitaient des opérations de limitation de propriétés pour s’annexer les biens communaux. Des révoltes contre l’impôt aussi.
    Et aussi (d’où l’utilité du travail de division mis en place par la France), des tensions entre communautés et villages pour le partage du #territoire. Ca me fait penser aux années 1990, quand Joxe et Pasqua donneront aux uns la puissance économique et aux autres la puissance politique qui entrainera la guerre fratricide entre nationalistes... D’où l’intérêt de connaitre l’#histoire...
    Ou un peu comme dans les colonies africaines (aof et aef) avec des ethnies privilégiées au détriment d’autres selon les coins...
    C’est fascinant de voir a quel point ce qui a été réalisé et perfectionné par la France en Afrique et en Indochine a été initié en Corse. C’est exactement les memes schemas de pensée : moderniser et civiliser les sauvages
    Bref, le Terrier provoque un grand chambardement, dont les attaques contre les géomètres sont l’expression la + consciente de la #résistance
    Toute aussi consciente est la #lutte engagée contre les Domaines, qu’ils soient en concession ou en régie directe.
    Exemples :
    Enfin à Coti-Chiavari, des notables (les Stephanopoli, le comte Rossi et l’apothicaire Fleury) n’ont jamais pu utiliser ni bénéficier des terres attribuées par le Roi, tout simplement parce que les #paysans de Frassetu, Quasquara et Campu, qui avaient arraché ces terres aux Gênois les ont en quelque sorte réquisitionnées et ont continué a les cultiver comme avant, genre on s’en bat les couilles du roi...
    Je conclurai en disant que l’auteur, Ange Rovère, historien, ancien 1er adjoint PCF à la mairie de Bastia, est l’archétype du « Vive la France » et par conséquent ça m’a agréablement surpris de le voir écrire ça.
    J’espère ne pas avoir été trop long, mais je voulais vous faire partager ma découverte et mon contentement d’en avoir appris un peu plus sur l’histoire de mon pays.

    #imaginaire #colonialisme #communs #modernité

  • Notre-Dame-des-Landes : hommage à Michel Tarin

    http://lavoiedujaguar.net/Notre-Dame-des-Landes-hommage-a

    Samedi 1er août 2015.

    Alors, on apprend la mort de Michel Tarin. Ça fait chier. Le cancer a emporté un camarade, le genre avec qui on n’est pas toujours d’accord, le genre pas toujours tendre avec nos modes d’action. Mais aussi le genre têtu, présent dans la lutte anti-aéroport depuis le début et qui a vieilli avec elle. Il incarne un pan de l’histoire des luttes paysannes radicales de la région. Il a participé à la naissance de l’Acipa. En 2012 il a fait partie des grévistes de la faim qui ont obtenu des socialistes l’engagement que les habitants légaux ne pourraient être expulsés, permettant des bases solides sur la zone qui ont participé à l’échec de l’opération « César ».

    On a eu l’envie de partager avec vous des bouts de récits issus d’un entretien réalisé avec lui il y a quelques mois. En forme d’hommage. (...)

    #Mai-68 #paysans #Bretagne #ZAD

    • En 2014, indique le National Crime Records Bureau (NCRB), 5 650 agriculteurs ont mis fin à leur vie. Ce chiffre traduirait, apparemment, une réduction de moitié du nombre de suicides sur un an. Sauf que la méthode de calcul a changé et ne prend plus en compte que les propriétaires des exploitations.

      #suicide #trucage #bidonnage

  • Quand les lois privent les #paysans de leurs #terres : la réforme agraire à rebours de l’Asie
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5197-quand-les-lois-privent-les-paysans-de-leurs-terres-la-reforme-agraire-a-

    L’Asie est une terre de paysans. Mais d’un bout à l’autre du continent, les gouvernements introduisent actuellement dans leur législation foncière des changements qui menacent de déplacer des millions de paysans et de mettre à mal les systèmes alimentaires locaux. L’Asie est confrontée à une réforme agraire à rebours.

    #foncier #réforme_agraire #alimentation #agriculture

  • Les figures de migrants paysans en Chine
    http://sms.hypotheses.org/4107

    Si l’on s’en tient aux informations distillées par les médias occidentaux, la Chine ne semble guère être confrontée à la « question migratoire ». Et pourtant… En 2014, la Chine compte 245 millions de migrants à l’intérieur de son territoire, du moins si l’on entend par « migrants » ceux qui ne vivent pas dans leur lieu de résidence enregistré. Ils représentent 17% de la population chinoise, et la grande majorité d’entre eux sont des paysans.

    #Géographie #Migrants #Migrations #Géographie_des_Migrations #Paysans #Paysans_Chinois #Chine #Géographie_Agricole #Géographie_Rurale #Géographie_Agraire #Espace_Rural #Population_Chinoise #Exode_Rural #Migration_Féminine #Femmes_et_Migrations #Femmes #Econmie_Urbaine #Exode_Agricole #Géographie_de_la_Chine

  • ça doit te parler, cela @odilon :

    Les accords de coopération économique, financière et monétaire que les différents pays européens imposent aux pays africains impliquent une vente des matières premières à des coûts inférieurs à celui du marché mondial et interdisent la taxation des produits importés d’Europe. Prenons l’exemple du dernier #accord signé entre l’#Union_Européenne et les 15 États de l’#Afrique de l’Ouest dit « Accord de partenariat économique » (#APE). Cet accord interdit la taxation des 11, 9 milliards d’euros de produits importés par l’Union Européenne en 2013. Il met ainsi l’agriculture vivrière locale en concurrence avec l’agriculture industrielle européenne poussant à la misère des centaines de milliers de #paysans. Les conséquences coulent de source.

    #agriculture
    http://lmsi.net/Le-mur-meurtrier-de-la

  • El cabrero

    https://www.youtube.com/watch?v=rBHLgmmYlFs

    Esta película (documental) fue rodada en el año 1988 por una productora francesa con colaboración de una cadena de TV. Obtuvo el Premio Especial de la Crítica en el prestigioso Festival de la Rose d’Or de Montreux, fue emitido por cadenas de 43 países de 5 continentes.
    Canal Plus Francia compró luego los derechos y en Francia puede que haya sido emitida esta más de 10 veces...

    #fandango #paysans #andalousie

  • Quelle belle journée ! Jos de Putter 1993

    Il n’y a pas à dire après plusieurs heures sur le web, se voir un documentaire et la campagne des Pays Bas, même si ça dur une heure seulement, et bien ça nous fait être quelqu’un d’autre. On peut bien dire que c’est le public qui fait l’oeuvre, et bien dans certaines conditions c’est bien l’oeuvre qui permet au spectateur de faire l’oeuvre.

    Ca fini par me sembler vain les documentaires sur les paysans qui vieillissent, qui n’ont plus de descendants alors que derrière eux plusieurs générations se sont succédées. Filmer des personnes qui constatent leur mort. La mort de leur métier. La mort de leur terre. La mort en marche. En fait c’est ça le documentaire. Et on comprend pourquoi filmer des paysans de 70 ans et bien c’est presque un exercice de style. C’est cruel de dire ça, mais faire des films, c’est pas cruel ?

    Celui-ci n’est vraiment pas pire. Après une once de raz-le-bol devoir enchaîner ces lieux commun cinématographique du vieux qui plante ses graines à la main, qui se fait tout un champ sous la pluie à ramasser le foin, il se pose enfin et parle au réalisateur qui est son fils. Et la non de Dieu ça prend une autre dimension. Il y a son père qui ne veut pas parler, qui ne parle plus et qui en dit tant et temps aussi. Qu’est-il allé foutre à faire des études de cinéma au lieu de reprendre la terre.
    Et putain de merde, pas moyen de trouver une foutue bande-annonce ou un foutu extrait pour ce film. Youtube ne sert vraiment à rien.

    #critique_a_2_balles #Jos_de_Putter #Pays_Bas #documentaire #paysans #cinéma #1993 #B&W

    http://www.docsurgrandecran.fr/film/quelle-belle-journee

  • La valeur de l’existence paysanne. Nayā Ambhora, un village de déplacés en #Inde centrale | sjjs.org
    http://www.jssj.org/article/la-valeur-de-lexistence-paysanne-naya-ambhora-un-village-de-deplaces-en-inde-c
    via @cdb_77

    En tant que processus historique et social qui marque tout développement économique, la dépaysannisation renvoie au problème de la crise de la reproduction de la #paysannerie et à l’évolution des identités sociales des « héritiers » (Champagne 2002, Bourdieu 2002). Le déplacement forcé précipite quant à lui un processus de décapitalisation des paysans. Mais plus encore, il est une cause de rupture totale de la vie villageoise et de son organisation en ce qu’elle implique des socialisations et des solidarités « traditionnelles ». En effet, l’#agriculture de cette région (essentiellement rizicole et céréalière tout en étant diversifiée : légumineuses, arachides, cultures de jardin et orangeraies), faute d’être suffisamment rémunératrice pour la plupart des paysans, conservait de nombreux avantages. La sécurité alimentaire était de rigueur grâce à une forte économie de redistribution symbolique d’échange de grains ou de divers services en des réseaux de parentèle. Avec les restes des formes traditionnelles de l’économie morale paysanne s’organisaient encore d’importants dons et contre-dons. Les grains (ou les piments) permettaient en outre de s’acquitter d’un important volume d’échanges non monétaires pour le versement des salaires des ouvriers agricoles. Il convient alors de mesurer l’ampleur du double phénomène que représente l’anéantissement d’un village ennoyé avec ses terres. Dans les villages de l’enquête, alors qu’il y avait auparavant 31% de sans-terres, 72% de la population est à présent « dépaysanné » (41% représentant de nouveaux sans-terres). Cette #prolétarisation de la structure foncière ne pose pas uniquement la question de l’emploi et du mode de vie paysan, mais entraîne plus globalement une désarticulation d’un système de logiques pratiques. S’il reste quelques terres agricoles disponibles dans la région, elles sont en général bien trop chères pour les paysans déplacés. Le gouvernement du Maharashtra est pourtant officiellement dans l’obligation d’en trouver, mais ceci est une gageure en Inde aujourd’hui pour n’importe quel soi-disant projet de « développement ».

    #terres #déplacements_forcés #barrage #développement #agro-industrie

  • Seule l’histoire collective a un sens | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/seule-lhistoire-collective-a-un-sens

    Rien n’est programmé à l’avance. C’est l’histoire qui trace le chemin. Notre seule référence a été le type d’#agriculture qu’on allait définir plus tard comme #agriculture_paysanne. Notre engagement à la FDSEA (#FNSEA) était naturel pour qui, dans le contexte de l’époque, voulait s’investir dans le milieu #paysan. Certes, on était critique par rapport à “notre maison commune” dans laquelle on s’investissait, mais on pensait qu’on pouvait y exprimer nos convictions et notre projet agricole pour le Pays Basque. Malheureusement cela n’a pas été possible. On s’est rendu compte que la FDSEA n’est pas le syndicat que les paysans d’un #territoire en font, mais qu’elle porte en elle un projet agricole en contradiction avec la réalité et les besoins de l’agriculture du Pays Basque. Ce n’était donc pas une question de personne mais d’orientation et de fonds. Il a fallu rompre pour créer un autre outil.

    Quels ont été vos conflits internes au sein de cette fédération, notamment à la Chambre d’agriculture de Pau, et quelles en étaient les raisons profondes ?

    Il y avait d’abord, le débat lié au type d’agriculture à défendre et promouvoir. Notre passage à la JAC nous avait donné des clés d’analyse essentielles. Pour nous, défendre l’agriculture, c’était défendre un type d’agriculture, c’était défendre prioritairement la catégorie de paysans qui pouvait être menacée par l’évolution des choses, c’était défendre un modèle agricole lié au sol et au territoire, c’était éviter à tout prix la soumission aux industries agroalimentaires et aux banques qui cherchaient à avoir une emprise sur l’agriculture et les paysans. Pour nous toutes les agricultures n’étaient pas les mêmes, tous les paysans n’avaient pas les mêmes intérêts.

    Nous étions déjà convaincus que le type d’agriculture dont la société mais aussi les paysans avaient besoin était une agriculture avec des paysans nombreux. Le but d’un syndicat agricole et de la chambre d’agriculture ne devait donc pas être celui d’organiser le cannibalisme à l’intérieur du monde paysan où les gros boufferaient toujours les petits au nom d’une pseudo loi de la nature et d’une conception désastreuse de la compétitivité. Nous voulions que des choix soient faits en faveur des petits et moyens paysans et en faveur d’une agriculture liée au sol. Nous voulions peser sur les politiques agricoles pour qu’elles aillent dans ce sens.

    Nous étions persuadés que les systèmes intensifs et industriels qui se dessinaient déjà n’étaient rentables que parce qu’elles bénéficiaient du soutien accru de la puissance publique. Notre engagement à la FDSEA d’abord, puis à la Chambre en tant que #ELB était basé sur cette analyse. Il s’est traduit par énormément de travail par rapport à l’agriculture de #montagne, à la filière lait de brebis ou lait de vache, sur une autre répartition des aides, etc. etc. toujours en lien avec l’agriculture que nous voulions pour le #Pays_Basque (qui était aussi, d’après nous, l’agriculture dont les autres territoires avaient besoin…). Chaque fois, la FDSEA et la chambre se sont opposées de toutes leurs forces en imposant leur diktat à l’administration.

    En même temps, mais tout est lié, nous plaidions pour une organisation de la chambre qui prennent en compte le territoire Pays Basque. Mais, là aussi, c’était le niet ! En fait, si un jour ELB puis Euskal Herriko Laborantza Ganbara (#EHLG) ont été créés et dans les deux cas avec succès, les principaux artisans auront été ceux qui, durant près de trente ans ont écarté tous nos dossiers. C’est comme s’ils s’étaient acharnés à nous démontrer que le cadre départemental n’était pas le bon cadre pour le Pays Basque. Ils n’ont pas voulu voir comment le divorce entre le Pays Basque et Pau s’amplifiait tous les six ans, d’élection en élection à la chambre d’agriculture… Il ne nous restait plus qu’à tirer les conclusions et on ne peut pas nous dire qu’on les a tirées à la première occasion…

    Quel a été le déclic qui vous a fait décider de créer Laborantza Ganbara ?

    Le déclic, c’est la conjonction de plusieurs choses : le fait que la revendication de la chambre d’agriculture était à son maximum et que s’il n’y avait pas un débouché, la mobilisation allait inévitablement baisser en créant une frustration terrible qui pouvait déboucher peut-être sur des types d’actions que nous ne voulions pas voir.

    Nous nous étions engagés à poursuivre le rapport de force, mais dans la non-violence, ce que le syndicat #ELA du PB Sud qui nous soutiendra fortement par la suite, appelait “la #confrontation_démocratique ” ; Il y avait aussi Batera, mouvement dans lequel on était impliqué, qui portait aussi notre revendication et qui appelait à la #désobéissance_civile pour faire avancer les causes. Enfin, il y a eu la visite de José Bové à l’occasion d’une fête de ELB, qui a donné comme exemple de lutte la construction de la bergerie de la Blaquière sur le terrain que l’armée voulait acquérir au #Larzac. Avec tous ces éléments, nous nous sommes dit qu’on avait l’obligation de trouver une sortie, et que la chambre qu’on devait construire n’était pas de pierres mais de contenu. Et on a travaillé cette option. Elle a été validée par une AG extraordinaire de ELB et annoncée publiquement quelques jours plus tard à l’AG de Batera.

    Quel a été l’accueil de la société basque à la mise en place de cette Chambre d’agriculture spécifique au Pays Basque ?

    L’accueil a été extraordinaire. C’était le fruit d’une campagne de 10 ans qui a permis d’expliquer l’importance d’une chambre d’agriculture avec le projet d’une agriculture paysanne pour les #paysans, les #consommateurs, les élus, pour la vie de nos villages. Il y avait un véritable #mouvement_social pluriel, citoyen, démocratique, plein d’énergie et d’audace. L’attitude stupide de l’Etat n’a fait que renforcer la détermination et l’obligation de réussir ! Des gens très différents se sont retrouvés pour soutenir Euskal Herriko Laborantza Ganbara. Certains pour créer de la proximité, d’autres pour le projet d’agriculture, d’autres pour doter le Pays Basque d’un premier cadre institutionnel, d’autres pour s’opposer à la bêtise de l’Etat, d’autres enfin pour mener un combat juste, voire juste un combat avec les paysans…

    Pensez-vous que la série de procès et des offensives du préfet soient derrière nous ?

    Je pense que oui, mais sait-on jamais ? Tout est possible, surtout dans le mauvais sens…

    Quel avenir pour Laborantza Ganbara dans les dix prochaines années ?

    Je ne sais pas. On ne fonctionne pas avec une carte routière où le chemin pour aller d’un point à un autre est tracé. Nous fonctionnons avec une boussole. Je pense que Laborantza Ganbara dans les dix prochaines années continuera à être une référence par son organisation, ses compétences et sa capacité à aborder tous les sujets, des plus faciles aux plus délicats. Au lieu de faire de la résistance face à l’inéluctable, Laborantza Ganbara aura la volonté et la capacité d’intégrer dans son projet agricole au service des paysans les défis les plus importants que sont l’#énergie, le #climat, la #biodiversité, l’attractivité et la viabilité économique du métier de paysan.

    La seule question qui vaille est celle de savoir si nous serons capables de démontrer qu’un autre modèle agricole que celui de la restructuration et de l’élimination permanente des paysans est possible dans la durée, ou si, comme l’affirment les libéraux, il n’y qu’un chemin possible que l’on rejoindra avec 20 ou 30 ans de décalage par rapport aux autres. Nous sommes persuadés qu’un autre modèle social, économique et environnemental est possible sans que cela coûte plus cher ; que la diminution de la population active agricole n’est pas LE critère de modernité de l’agriculture et de la société. Quant à la question institutionnelle, je pense qu’au jour d’aujourd’hui personne ne sait ce que sera ce cadre pour le Pays Basque, ni la place de l’agriculture là-dedans. Ce que je sais c’est qu’on y avance et que dans le nouveau dispositif, Laborantza Ganbara
    devra trouver une place.

    #paysannerie vs #agrobusiness
    voir aussi http://mediabask.naiz.eus/es/info_mbsk/20150114/mixel-berhocoirigoin-nous-sommes-dans-la-normalite-des-partenaires-d
    et http://www.enbata.info/articles/lart-de-la-guerre

    L’importance d’Euskal Herriko Laborantza Ganbara se mesure aux moyens qui ont été mis en oeuvre pour l’anéantir. Des moyens consignés dans les 680 pages d’un Livre noir et qui constituent un aveu. L’État, qui pendant des années a joué de promesses vagues, de rapports incertains, de SUAT, qui a maintenu par le jeu démocratique les membres d’ELB dans une posture du “cause toujours”, a été contraint d’abattre son jeu publiquement et de montrer un acharnement presque irrationnel.

    C’est cette leçon qu’on peut encore méditer dix ans après, comme un art de la guerre inspirant de nouveaux chapitres aux revendications en panne. Il n’en manque pas.

  • EHLG, 10 ans | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/ehlg-10-ans

    Euskal Herria n’est pas à libérer mais à construire. ELB, le syndicat des #paysans basques, y prend toute sa part. On ne peut pas dire qu’il avance masqué. Dès sa création, il ne cesse de réclamer une chambre d’#agriculture couplée à la création d’un département #Pays_Basque.

    Devant l’échec de l’institution propre à Iparralde, désirant répondre concrètement aux besoins immédiats d’une agriculture spécifique, il travaille à la mise en oeuvre d’un contre-pouvoir à la chambre d’agriculture départementale. Son ambition paraît inatteignable.

    Voilà pourtant dix ans qu’elle a pris corps et prospère. Elle est fondée sur la solidarité avec Hegoalde et le monde citadin, sur le respect de la terre fécondant une #agriculture_paysanne jusqu’alors inconnue. Euskal Herriko Laborantza Ganbara, outil original que se donnent les paysans basques, est de même nature que celui mis au service de l’euskara par l’ikastola. Touchant à notre identité profonde, l’élan populaire suscité est irréversible. L’adversaire en est conscient.

    Enfermés dans des schémas de pensée élaborés pour d’autres, préfets et administrateurs civils s’y déchaînent en serviteurs surannés d’une république décalée, d’un pouvoir coupé du réel. L’émergence d’une contre-société basque leur est insupportable. Toute une panoplie répressive se met donc en place : menaces aux maires et à leurs subventions traduites devant le tribunal administratif, déductions fiscales des donateurs rendues illégales, perquisition du siège d’Ainhice-Mongelos et des domiciles de ses dirigeants, procès au pénal de son président Michel Berhocoirigoin…

    Heureusement l’acharnement politique anti-basque se heurte à l’Etat de droit. Les uns après les autres les procès tournent à la déroute de ceux qui les ont lancés. Cette escalade liberticide touche à son paroxysme par la relaxe de Michel Berhocoirigoin par la Cour d’appel de Pau dans une fête collective faisant de lui un juste au sens de la résistance au nazisme. En dix ans, Laborantza Ganbara a mobilisé des dizaines de milliers d’heures de bénévoles, des salariés, des associations, des cabinets d’avocats, des militants anonymes, des élus, des syndicats … bref, un #mouvement_social s’est levé pour accompagner notre chambre d’agriculture alternative.


    Le paysage d’aujourd’hui en est modifié. Lurrama est devenu le grand moment de rencontre des mondes paysan et urbain de ce pays. Les collectivités locales confient études et expertises à Ainhice-Mongelos dont le préfet dénonça, il y a dix ans, l’acquisition avec “l’argent de l’étranger” par le syndicat ouvrier ELA. L’agriculture paysanne, ses #circuits_courts et ses AOC, l’agro-alimentaire accroché jusqu’au fond de nos vallées, l’installation de jeunes paysans et sa nouvelle structure de financement Lurzaindia, tout cela s’articule peu ou prou, autour de l’élan impulsé il y a dix ans.
    [...]
    Laborantza Ganbara est devenu une référence, un exemple à suivre, administrant de belle manière savoir-faire et génie propre de notre peuple. Salué en cours de route pour ses lettres de noblesse par de nombreuses personnalités telles Edgar Pisani, José Bové, Gérard Onesta, Corine Lepage, Danièle Mitterrand, Stéphane Hessel … Enbata, qui pas à pas, a suivi et relaté cette belle marche de reconquête d’Euskal Herria, sera, avec tous ses amis, le 17 janvier à Ainhice-Mongelos pour fêter ces dix ans.

    #alternatives_concrètes
    cc @rastapopoulos
    liens avec
    http://seenthis.net/messages/320469
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    http://seenthis.net/messages/263430
    http://seenthis.net/messages/219468

    • C’est tout frais ça vient de sortir : Portrait et évolution de l’agriculture du Pays Basque Nord, focus sur la montagne basque
      Tome 1 : https://www.scribd.com/document_downloads/253067387?extension=pdf&from=embed&source=embed
      quelques extraits de la conclusion

      Une agriculture qui résiste grâce à l’usage de la montagne...
      L’étude de l’évolution de l’agriculture de la montagne basque et du Pays Basque Nord nous montre une perte importante de fermes, d’actifs et de surfaces agricoles. Ces tendances sont inquiétantes pour l’avenir. Mais plusieurs indicateurs distinguent le Pays Basque Nord : par rapport à la France, alors que les pertes de surfaces agricoles y sont bien plus importantes, l’agriculture basque maintient nettement plus d’emplois sur ses fermes. Ce sont principalement les paysans âgés ou ayant peu d’activité qui disparaissent. Le Pays Basque Nord reste un territoire très agricole, avec un tissu dense de petites fermes et des #emplois nombreux (pour comparaison, si la surface moyenne des fermes était celle de la France, il y aurait deux fois moins de fermes au Pays Basque Nord). Cette réalité est largement due à la #montagne basque qui, non seulement, représente l’essentiel des fermes du Pays Basque Nord mais surtout perd moins de fermes, d’actifs et de surfaces que le reste du #territoire et installe plus de jeunes. En particulier les fermes ovines, très présentes en montagne, résistent mieux. La pratique de la #transhumance limite les besoins de surface autour des fermes, donc crée un tissu plus dense de fermes, une vie rurale plus dynamique. Elle permet de faire vivre, en proportion, 500 actifs de plus sur le territoire de la montagne basque. Elle maintient des espaces ouverts et une #biodiversité riche. La montagne basque est plus attractive, elle accueille plus de jeunes paysans que le reste du Pays Basque Nord. La montagne est bien le cœur de l’agriculture du Pays Basque Nord.

      … mais l’emploi agricole diminue avec l’augmentation des surfaces par exploitation
      Les surfaces agricoles disparaissent massivement à la fois par #artificialisation du #foncier, mais également par abandon de surfaces plus difficiles à travailler. Avec l’agrandissement des fermes, les terres moins productives sont abandonnées et la pratique de la transhumance diminue. Les fermes vont vers l’agrandissement (surfaces et #troupeaux) et la #spécialisation. Or ce sont les #petites_fermes qui sont les plus productives et les plus pourvoyeuses d’emplois (deux fois plus d’actifs à l’hectare dans les fermes de moins de 20 ha que dans celle de 20 à 50 ha et trois fois plus que dans celles de plus de 50 ha). Les petites fermes permettent plus facilement de maintenir des systèmes diversifiés qui font la spécificité de la montagne basque : #élevage mixte ovins-bovins et valorisation équilibrée de toute la palette des ressources herbagères (prairies, landes, estives...)

      Interpeller les politiques agricoles
      Les encouragements techniques, les politiques agricoles, l’agrandissement présenté comme un symbole de réussite, le financement de l’investissement etc. poussent à l’agrandissement des fermes. Le système d’aides agricoles notamment joue un grand rôle, avec des aides liées au nombre d’hectares, la prime ovine non plafonnée... Ce processus peut être jugé positif par certains, car il permettrait aux paysans de se sentir plus en sécurité par rapport à l’avenir. C’est oublier le poids des charges liées à l’agrandissement et à la tendance à l’intensification. Cela pose aussi des difficultés de transmission pour le paysan. Mais surtout, cette étude montre que l’agrandissement des fermes se traduit globalement pour le territoire par moins d’actifs agricoles, une moindre utilisation de la montagne, moins de #productivité moyenne à l’hectare, plus d’abandon des terres difficiles et des conditions de transmission des fermes moins favorables. Le territoire de la montagne basque dans sa globalité et avec lui le Pays Basque Nord, n’est-il pas en train de perdre de l’efficacité économique, sociale et environnementale, avec le processus d’agrandissement des fermes ?

      Aider les productions de qualité, l’usage de la montagne et les fermes les plus efficaces en terme économique, social et environnemental
      Les exploitations de moins de 20 ha sont celles qui ont le plus disparu entre 2000 et 2010 alors qu’elles emploient plus d’actifs, ont une productivité à l’hectare supérieure, exploitent de manière plus harmonieuse l’ensemble de l’espace et contribuent ainsi au maintien de territoires vivants et attractifs. L’essentiel des aides de la #PAC [http://seenthis.net/messages/263430 ] étant lié à la surface, les petites et moyennes fermes en bénéficient le moins alors qu’elles contribuent le plus à la performance économique sociale et environnementale. C’est pourquoi il nous paraît indispensable de renforcer les politiques aidant les petites et moyennes fermes, en particulier via le second pilier de la PAC, en établissant une priorisation des efforts financiers pour les petites fermes. Concernant les aides aux investissements, les planchers minimum, souvent trop importants pour des petites structures, doivent être abaissés et des choix pertinents réalisés sur les matériels à aider. Ces politiques d’aides doivent être conditionnées au maintien et à la création directe de l’emploi agricole. Concernant la filière ovin lait, il est indispensable de réserver les aides aux paysans engagés dans l’AOP Ossau-Iraty, dont la majeure partie se concentre dans la montagne et peut ainsi y transhumer. Cette valorisation de toutes les surfaces, particulièrement en montagne, présente un intérêt économique mais aussi environnemental et sociétal en contribuant à l’entretien des paysages. Pour les ovins comme pour les bovins, la pratique de la transhumance mérite d’être soutenue. Par ailleurs au niveau de la production, on ne peut que recommander de rechercher un certain optimum dans l’amélioration de la productivité qui mette en valeur tous les potentiels de chaque exploitation et réduise la dépendance aux intrants extérieurs pour permettre aux paysans de mieux vivre de leur métier. Il semble aussi pertinent de s’engager dans la voie de la recherche de valeur ajoutée par le biais de la transformation et de la commercialisation par les circuits courts, dans des démarches individuelles comme collectives. Le programme Leader pourrait participer à la structuration collective de la valorisation des produits de la montagne basque. Ces propositions sont certainement plus complexes que les recettes toutes faites qui encouragent à produire toujours plus en essayant de se soustraire aux conditions du milieu. Tenir compte de l’efficacité économique des systèmes de production ainsi que du milieu naturel et social dans lequel on vit, pour contribuer à l’enrichir dans le cadre d’un intérêt général et bénéfique à tous, est une des conditions fondamentales de l’agriculture paysanne. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire mais cela est un gage pour garantir un avenir à notre territoire

      et le tome 2 https://www.scribd.com/document_downloads/253066025?extension=pdf&from=embed&source=embed

      lien avec http://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourtant,-que-la-montagne-est-belle%E2%80%A6
      cc @aude_v @odilon @nicolasm @tastybud

  • Si les Sénégalais nourrissaient le #Sénégal, alors vive le consommer local
    http://www.lequotidien.sn/new/index.php/the-star/item/1574-si-les-senegalais-nourrissaient-le-senegal-alors-vive-le-consommer-

    Jusqu’aujourd’hui, le Sénégal ne produit que 52% de ses besoins nationaux en céréales. La facture des importations est lourde pour combler le déficit. Félicitations au Président de la République et à son gouvernement pour cette volonté d’inverser la tendance à travers l’initiative « zéro importation de #riz à l’horizon 2017 » : des sommes immenses sont annoncées pour permettre à ce rêve de devenir réalité. Des retombées positives indéniables sont attendues pour la balance commerciale du pays, pour les revenus des acteurs et aussi sur l’apaisement du climat social, pourvu que ces acteurs soient des nationaux, des agriculteurs, ou mieux, des #paysans qui constituent quand même un effectif très important des actifs du pays.
    En effet, c’est à ce niveau que se trouve la grande crainte pour de nombreux Sénégalais ayant un regard critique sur les orientations du pays. Est-ce que le programme de production de riz profitera aux Sénégalais autant que l’oignon l’a été ?
    En novembre 2013, suite à la publication du classement Doing business qui nous classait 178ème sur 189 pays, nous avions alerté l’opinion pour dire : ce n’était que de la combine avec la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (#Nasan). Cette alliance également appelée Nouvelle alliance G8 (#Nag8), où le Sénégal est signataire avec quelques autres pays africains, promeut l’ouverture de nos économies aux #multinationales. On le sait, ces dernières ne sont motivées que par le gain : l’environnement et la stabilité sociale étant négligés et non considérés.

    #foncier #terres #agriculture #oignons #femmes #souveraineté_alimentaire

  • #Brésil : la fin de l’#amnistie réclamée 30 ans après la #dictature - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/brésil-eu-au-moins-434-morts-disparus-dictature-133527649.html;_ylt=A

    Trente ans après la fin de la dictature, la Commission brésilienne de la Vérité a reconnu mercredi 434 morts ou disparus entre 1964 et 1985 et demandé que les tortionnaires cessent d’être protégés par la loi d’Amnistie.

    Le Brésil est l’unique pays d’Amérique du Sud n’ayant jamais jugé ces crimes, en raison d’une loi d’amnistie votée en 1979.

    La CNV assure qu’il y a eu également de graves violations des droits des #paysans et des #indigènes et estime que les 21 ans de régime militaire ont entraîné la mort d’au moins 8.350 Indiens, victimes d’une politique d’Etat « d’action ou d’omission » qui créait les conditions favorables pour les expulser de leurs terres.

    #crimes #meurtres #torture #crime_contre_l'humanité