• Au CHU de Montpellier : « nous recevons deux ou trois femmes victimes par jour »
    https://www.midilibre.fr/2019/09/03/au-chu-de-montpellier-nous-recevons-deux-ou-trois-femmes-victimes-par-jour

    Récit. Au CHU de Montpellier, l’unité médico-judiciaire traite les violences conjugales.

    « Certains jours, nous pouvons en voir cinq ou six, d’autres seulement une. En moyenne, oui, nous recevons deux à trois femmes victimes de violences conjugales par jour », indique Valérie Cardona. Cette infirmière au CHU de Montpellier travaille dans l’unité médico-judiciaire (UMJ) du professeur Éric Baccino, médecin légiste.

    #paywall

  • De la pacotille aux choses qui durent, par Razmig Keucheyan (Le Monde diplomatique, septembre 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/KEUCHEYAN/60371

    Comment sortir du consumérisme ? En étendant la durée de garantie des objets. Un simple constat justifie cette proposition : 80 % des marchandises tombées en panne pendant la garantie sont rapportées au vendeur ou au constructeur pour réparation. La proportion varie bien entendu selon les cas : on tient moins à une imprimante qu’à une montre, et on attend de la seconde une plus grande longévité, quand bien même toutes deux affichent le même prix. Même s’il représente une estimation globale, ce chiffre peu connu indique que l’écrasante majorité des consommateurs fait valoir son droit quand l’occasion se présente.

    Or, sitôt la période de garantie terminée, le taux de réparation chute de plus de moitié — à moins de 40 % pour les appareils électriques et électroniques, par exemple. À tort ou à raison, le propriétaire juge alors plus pratique et/ou moins onéreux d’acheter un nouveau grille-pain ou un nouvel ordinateur. Il est donc possible de prolonger la vie des objets en changeant le droit : plus on étend la durée de la garantie, plus on répare les marchandises, et plus on accroît leur longévité. Le rythme de leur renouvellement, de l’exploitation des ressources naturelles et des flux d’énergie qu’implique leur fabrication s’en trouve par là même ralenti. La garantie, ça n’a l’air de rien. Elle constitue pourtant un puissant levier de transformation économique, et par là politique.

    #obsolescence_programmée #capitalisme #réparation #paywall

  • #Paywall « Le nouvel anarchisme est au diapason de notre époque »
    par Vanina Delmas | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2019/08/le-nouvel-anarchisme-est-au-diapason-de-notre-epoque-40745

    Pour le politologue Francis Dupuis-Déri, les mouvements autonomes incarnent l’espoir concret d’une société plus juste autant que la rage face au réel.

    Depuis les années 1990, Francis Dupuis-Déri observe et analyse les stratégies et modes d’actions des mouvements sociaux en France et en Amérique du Nord. Lui-même membre de groupes comme la Convergence des luttes anticapitaliste (Clac) ou le Village alternatif anticapitaliste et antiguerre (Vaaag), il a pu saisir la complexité des relations entre militants et faire l’expérience de mobilisations telles que le G8 d’Évian en 2003 ou le G7 tenu à Québec l’année dernière. Universitaire à Montréal, il déconstruit habilement, dans ses travaux, les préjugés sur les anarchistes, les black blocs et les zadistes. Dans son nouvel ouvrage, il montre les liens de filiation entre tous ces mouvements hautement politiques.

    J’essaye justement de montrer que ceux que l’on appelle ainsi ne sont jamais si nouveaux que ça. En tant qu’individus, ce sont souvent des personnes de la nouvelle génération, mais concernant les pratiques, qu’ils en soient conscients ou non, ils reprennent des modes d’organisation et d’action des générations précédentes. Par exemple, les groupes d’affinités étaient déjà utilisés par les anarchistes espagnols de la fin du XIXe siècle.

    Depuis le milieu et la fin des années 1990, des sociologues et politologues s’intéressant aux mouvements sociaux et aux systèmes d’élection des militants et militantes ont constaté que l’engagement politique avait tendance à prendre de nouvelles formes. Ce qui peut expliquer l’abstention électorale : les gens se méfient davantage, se reconnaissent moins dans les partis politiques ou les organisations plus classiques, syndicales ou militantes, mais ils cherchent des espaces pour s’engager, car ils sentent l’urgence, veulent exprimer leur colère, retrouver des personnes avec qui lutter…

    Ces espaces sont souvent construits sur des principes anarchisants, fonctionnant sans chef, par affinités, souvent par consensus, refusant la représentation. Ces tactiques sont reprises, parfois réinventées, car elles témoignent encore d’une certaine efficacité aujourd’hui, dans des contextes différents ou similaires. Ce « nouvel anarchisme » est bien au diapason de notre époque politique.

    #politique #anarchisme #anarchistes #black-blocs #zadistes #zad #taz #tactique

  • Des avions plus intelligents : un danger ou une sécurité ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/des-avions-plus-intelligents-un-danger-ou-une-securite-826423.html


    DR

    L’affaire du Boeing 737 MAX relance le débat sur les dangers d’une automatisation trop poussée, à l’heure où se préparent de nouvelles étapes.

    Les compagnies aériennes et les constructeurs d’avions ne cessent de le marteler. La sécurité est leur priorité absolue. Elle est même consubstantielle à leur développement économique, puisque le transport aérien doit en effet être sûr pour assurer sa croissance. L’explosion du trafic aérien depuis soixante ans n’aurait jamais été aussi forte sans la baisse continue des accidents.

    Les deux courbes ont toujours pris des directions opposées. Le nombre de vols ne cesse d’augmenter (un avion décolle ou atterrit toutes les secondes environ) quand celui des accidents ne cesse de diminuer, au point d’arriver aujourd’hui à un taux d’accident mortel extrêmement faible de 0,14 accident par million de vols, et même de 0,05 pour les avions de la 4e génération (A320, A350, A380, A220, B777, B787), équipés de commandes électriques et de systèmes de protection du domaine de vol. Ce qui correspond, pour ces avions, à un accident mortel tous les 20 millions de vols.

    Dit autrement, en 2018, il y a eu 523 morts en avion sur plus de 4 milliards de passagers. Pour autant, constructeurs et transporteurs le savent très bien. Aussi élevées soient-elles, ces performances devront encore être améliorées...

    #paywall

    • Pas accès à l’article complet, alors je ne sais pas si c’est mentionné : mais cette question est posée publiquement depuis la mise en service de l’A320, en 1988.

      Après l’accident d’Habsheim, le pilote « avait affirmé que l’avion n’avait pas répondu quand il avait remis les gaz. » La polémique est rappelée sur Wikipédia :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_296_Air_France

      On pourra aussi voir la fiche de Norbert Jacquet (« déclaré inapte pour raisons psychiatriques par la Direction générale de l’aviation civile deux mois après le crash, en septembre 1988, alors même que tous les psychiatres consultés, y compris ceux qui lui ont été imposés, ont conclu à l’absence de troubles ») :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Jacquet
      qui évoque directement le lien entre les interrogations des années 80 et aujourd’hui :

      Un incident/accident survenu le 18 novembre 2012 sur un Airbus 330 d’Eva Air et mettant une nouvelle fois en cause les commandes de vol9 et un communiqué sur les commandes de vol émanant du SNPL, syndicat majoritaire des pilotes de ligne français, qui précise « Une nouvelle fois, la ’philosophie’ d’Airbus dont les protections du domaine de vol prennent l’ascendant sur les ordres des pilotes est prise en défaut » et « Il devient de plus en plus évident qu’une solution pour que les pilotes puissent rester maîtres de leur avion en toute circonstance doit être trouvée »10.

      Après le crash en Indonésie du vol 610 Lion Air opéré par un Boeing 737 MAX le 29 octobre 2018 des spécialistes on exprimé leur inquiétude hors de France, soulevant progressivement durant les deux mois qui ont suivi cet accident les mêmes interrogations que celles développées par Norbert Jacquet depuis les années 8011,12,13,14.

      Et les intéressantes considérations de Jean Pinet, pilot d’essai du Concorde, en février 2019 :
      https://www.aerobuzz.fr/transport-aerien/il-y-a-40-ans-nous-avons-fait-lerreur-de-penser-que-les-automatismes-et-les

      « Il y a 40 ans, nous avons fait l’erreur de penser que les automatismes et les procédures allaient résoudre tous les problèmes. Cette idée fut confortée par l’important abaissement du taux d’accidents. Cependant, malgré la persistance de sa faible valeur, les analyses d’incidents et d’accidents nous laissent atterrés devant leurs causes statistiquement improbables. En conséquence, on assiste à un retour lent et incertain vers des valeurs négligées, comme le pilotage manuel. »

    • Je rappelle, à tout hasard, qu’il y a un certain nombre d’éléments à charge (suivre le tag #737MAX #737_MAX) qui indiquent que l’anomalie dans le cas du 737 MAX, ce n’est pas la présence d’automatisme, mais bien plutôt que ces automatismes ont été classés à un niveau de certification inférieur à ce qu’ils auraient dû être, afin d’éviter des actions de validation, de réflexion, de formation bien plus nombreuses et chères.

      Ces articles nous demandant de faire comme si les automatismes étaient issus de la cuisse de Jupiter, et non le résultat d’actions et de décisions bien humaines, sont des marronniers malfaisants à la solde de ceux qui ne veulent pas que l’on parle du vrai scandale.

  • A propos de la flic infiltrée débusquée au contre-sommet du #G7

    source instable :
    https://nantes.indymedia.org/articles/46321
    sauvegardes :
    http://web.archive.org/web/20190827073324/https://nantes.indymedia.org/articles/46321
    http://archive.is/kWZEJ
    https://iaata.info/A-propos-de-la-flic-infiltree-debusquee-au-contre-sommet-du-G7-3547.html
    https://sansattendre.noblogs.org/post/2019/08/27/de-toulouse-a-bayonne-a-propos-de-la-flic-infiltree-debusquee-

    Sur le camp du contre-sommet, lors d’une assemblée assez sensible portant notamment sur l’organisation du départ de la manif de Bayonne, cette femme a été remarquée (par des personnes la connaissant du mouvement GJ à Toulouse) en train de prendre discrètement, avec son téléphone portable, des photos des gens participant à l’AG. Ces personnes ont décidé d’intervenir et de se confronter à elle, à l’écart de l’AG.

    Nous sommes donc loin d’avoir affaire à une simple indic de la police, comme il y en a bien sûr ici et là. Cette personne organisait, impulsait et poussait à des actions ; elle mettait en relation des gens afin que la police puisse procéder à des arrestations. C’est l’État qui organisait ses coups de filet...

    J’imagine qu’il va y avoir des enquêtes, en attendant y’a un appel à rassembler toutes les infos à l’adresse deratisation1312@riseup.net

    Ça rappelle l’affaire de flic infiltré qui avait été révélée en 2011 : Mark Kennedy / #Mark_Kennedy, espion dans les milieux politiques britanniques et européens... jusqu’à #Tarnac !
    L’occasion de ré-écouter la super émission de France Culture signalée par @davduf ici https://seenthis.net/messages/672015 . Y’avait aussi eut un article de @camillepolloni chez les inrock : https://www.lesinrocks.com/2012/03/13/actualite/actualite/mark-kennedy-la-taupe-de-tarnac
    et pour les passionné-e-s, un travail de titan sur lui est disponible sur la base anti-infiltration montée en angleterre suite au scandale : https://powerbase.info/index.php/Mark_Kennedy

    #NoG7 #G7EZ #g7welcometoparadise #infotraflicsG7 #police #infiltration #manipulation

  • Voyage à La Mecque : de nombreux pèlerins dupés par des agences de voyages
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/26/voyage-a-la-mecque-de-nombreux-pelerins-dupes-par-des-agences-de-voyage_5502


    Aurel

    […]
    Les jours passant, Souad a pris conscience que ce qui lui a été présenté par l’agence comme un coup du sort a en réalité toutes les caractéristiques sinon d’une escroquerie, du moins d’une pratique commerciale trompeuse accompagnée de multiples manquements à la réglementation. N’obtenant ni réponses à ses questions ni remboursement, cette femme de caractère a finalement contacté une association de défense du consommateur spécialisée dans le pèlerinage et se prépare à porter plainte. Or, cette année, Souad est loin d’être un cas isolé. Comme l’a révélé le site d’information musulman SaphirNews, ils seraient plusieurs milliers à, comme elle, avoir vu leur projet tomber à l’eau et, pour certains, leur paiement disparaître dans la nature. « Ils sont entre 3 000 et 5 000 », évalue Omar Dakir, le fondateur de l’Association culturelle d’entraide et de fraternité (ACEF), qui se bat contre les dérives dans le secteur du pèlerinage.

    « Tout est tellement invérifiable ! »
    Deux facteurs se sont conjugués pour aboutir à cette débâcle, semble-t-il sans précédent. Le premier est conjoncturel. Il concerne l’accès aux visas. Tous les ans, l’Arabie saoudite, gérante des lieux saints, attribue des quotas de visas pour le hadj (grand pèlerinage que tout musulman doit faire une fois dans sa vie s’il en a les moyens) à chaque pays. Hors pays musulmans (où le pèlerinage est géré par les pouvoirs publics), les visas, gratuits, sont attribués par les services saoudiens à des agences de voyages, qui sont alors dites agréées. L’agrément est, le plus souvent, renouvelé d’une année sur l’autre. Combien d’agences en disposent en France ? Le consulat d’Arabie saoudite ne publie pas la liste. Elles seraient une soixantaine, selon deux très bons connaisseurs. Mais comme tout ce qui touche à ce marché, les données sûres manquent. « Tout est tellement invérifiable ! », soupire Fateh Kimouche, créateur du site de défense du consommateur musulman Al-Kanz. Tout semble fait, en tout cas, pour empêcher le consommateur d’y voir clair.
    […]

    #paywall :-(

  • Revenus. Les quatre visages de la Bretagne - Richesse et fiscalité en Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/dossiers/richesse-et-fiscalite-en-bretagne/richesse-et-fiscalite-les-quatre-visages-de-la-bretagne-23-08-2019-1236

    (les cartes, à l’exception de la première, sont restées derrière le #paywall, on en entrevoit 2 des 3 autres sur l’illustration de l’article)

    Les retraités aisés le long des côtes, les actifs rassemblés autour des bassins d’emplois et un Centre-Bretagne en déclin, c’est ce que soulignent les déclarations de revenus faites en 2018 par les ménages bretons.

    Les retraités aisés vivent sur le littoral
    Le succès des côtes bretonnes ne se dément pas. Pour couler une retraite paisible au bord de la mer, de nombreux anciens actifs ont choisi les communes du littoral, où la part des pensions dans le revenu total est plus importante que la moyenne. De Cancale (35) à Crozon (29), et de Loctudy (29) au Golfe du Morbihan (56), les petites villes et villages peuplés en grande partie de retraités dessinent une frange côtière presque continue, surtout au sud de la Bretagne.
    Les chiffres sont particulièrement significatifs dans le Golfe du Morbihan et la Côte d’Émeraude. Dans les communes qui bordent le golfe, la part des retraites dans le revenu total dépasse les 60 % et grimpe même à 71 % à Arzon, à 70 % à Saint-Gildas-de-Rhuys et à Damgan, à laquelle s’ajoute un revenu annuel moyen par foyer fiscal plus élevé que la moyenne (au-delà de 30 000 euros). Dans certaines communes près de Dinard (22), cette part dépasse aussi les 60 %, comme à Saint-Jacut-de-la-Mer (64 %) et Saint-Cast-le-Guildo (63 %). Les principales zones touristiques de Bretagne sont donc aussi celles où la richesse est élevée et où les retraités aisés sont les plus nombreux.

    Les classes moyennes supérieures s’installent autour des grandes villes
    C’est la carte des bassins d’emploi bretons, ceux de Rennes, Brest, Saint-Brieuc, Quimper, Lorient et Vannes. Les communes autour de ces villes drainent une majorité d’actifs aux revenus plus élevés que la moyenne, ceux qui ont choisi de travailler dans les centres urbains et de vivre dans les communes périphériques, attirés par des offres immobilières et un cadre de vie correspondant à leurs attentes.
    Par exemple, dans le bassin d’emploi brestois, la commune de Locmaria-Plouzané se démarque avec 70 % du revenu total assurés par les actifs et un revenu moyen par foyer fiscal atteignant 39 000 euros, le plus important de la zone. À Saint-Thonan, situé entre Brest et Landerneau, la part des salaires atteint 81 %, avec un revenu moyen de 32 000 euros. Dans la région lorientaise, le revenu moyen s’élève à 31 000 euros à Kervignac, où 73 % du revenu global sont assurés par les salaires. Les chiffres sont à peu près semblables dans les autres bassins d’emploi bretons, à l’exception de Rennes, où les revenus sont plus élevés. À Saint-Grégoire, il grimpe ainsi à 46 000 euros.

    Les travailleurs modestes contraints à l’éloignement
    C’est le deuxième cercle périurbain, avec des communes plus éloignées des bassins d’emploi, moins densément peuplées et absentes de la frange littorale. La part des salaires dans le revenu global est au moins supérieure à 60 %, mais le revenu moyen par foyer fiscal est moins important que dans les communes en périphérie des grandes villes. Autre constat, ces communes se situent pour une grande partie le long des deux principaux axes routiers bretons, la RN12 au nord et la RN165 au sud, garantissant aux actifs un accès relativement rapide aux bassins d’emploi.
    Parmi ces communes modestes, où les actifs pèsent plus que les retraités, figurent également quelques-unes des villes importantes de la région, comme Brest, Quimper, Lorient et Saint-Brieuc. À Brest, la part des salaires dans le revenu global s’élève à 68 %, avec un revenu moyen de 22 000 euros seulement, le plus faible de son bassin d’emploi. Tout comme à Saint-Brieuc, où la part des salaires est encore moins importante (61 %). Les richesses créées par les actifs ont quitté les centres, où la paupérisation de certains quartiers s’accentue.

    Les retraités modestes concentrés dans le Centre-Bretagne
    Population vieillissante, faible activité économique et enclavement, c’est le portrait d’une Bretagne en retrait. Les communes mises en évidence dans cette carte, au revenu moyen inférieur à 20 000 euros et à la part des retraites souvent supérieure à 50 %, montrent un Centre-Bretagne éloigné des bassins d’emploi et des principaux axes routiers, malgré la RN164 qui coupe cette zone en deux. D’autres territoires en difficulté apparaissent, notamment le Cap Sizun (29), l’intérieur du Trégor (22), le nord de l’Ille-et-Vilaine (35) et certaines îles (Ouessant, Molène, Groix).

    À l’exception de la périphérie carhaisienne et de quelques poches d’activité à Loudéac (22), Ploërmel (56) et Pontivy (56) notamment, tout le Centre-Bretagne est composé de communes modestes et peu actives. À Plouray par exemple, bourg d’à peine plus de 1 000 habitants dans le Morbihan, la part des retraites dans le revenu global atteint 52 % et le revenu annuel moyen s’établit à 18 000 euros. À Lanrivain, au cœur des Côtes-d’Armor, la part des retraites est plus élevée (53 %) et le revenu plus faible encore (17 000 euros).

    Méthodologie Pour établir ces quatre cartes, nous avons traité les données départementales et communales de l’impôt sur le revenu, mises à jour et disponibles sur le site du ministère des Finances. Nous avons choisi de retenir les revenus déclarés (revenus d’activité et pensions de retraite), et de les corréler au revenu moyen par foyer, qui s’établit à 24 500 euros en Bretagne. Nous avons relevé le seuil de la part des retraites dans le revenu global à 40 % pour plus de représentativité, sachant que la moyenne bretonne est de 35,8 %. Nous avons choisi de restreindre notre étude de ces données à la Bretagne administrative, sans prendre en compte la Loire-Atlantique, malgré l’influence de l’agglomération nantaise sur l’économie et la géographie bretonne.

  • « Aucun déplacement ne nécessite une voiture qui roule à 200 km/h »
    https://lesjours.fr/obsessions/suv/ep7-interview-orphelin

    Faut-il une réponse politique au succès encombrant des SUV, qui représentent désormais plus de 40 % des immatriculations de véhicules neufs en France ? À ce jour, les multiples questions posées par ce type de véhicules très à la mode et très rentables n’ont que peu ému les parlementaires. Une voiture de 2,5 tonnes qui ne transporte la plupart du temps qu’une seule personne a-t-elle sa place en ville comme à la campagne ? Peut-on supporter, alors que la crise climatique s’amplifie plus vite que le pire des scénarios ne l’avait imaginé, que les SUV, parce qu’ils sont plus lourds et moins aérodynamiques, surconsomment et polluent davantage que des berlines équivalentes ?

  • Alibaba Cloud en pleine opération séduction en Europe
    https://www.latribune.fr/technos-medias/alibaba-cloud-en-pleine-operation-seduction-en-europe-826221.html


    Pour réduire sa dépendance à son activité florissante, le géant chinois s’est lancé dans une diversification tous azimuts. [Pour lire les légendes et les détails de cette infographie, voir à l’intérieur de l’article l’illustration cliquable et agrandissable plein écran]
    Crédits : La Tribune Infographie)

    La filiale du géant chinois de l’e-commerce, devenue numéro un du « cloud » en Chine, lance une offensive pour grappiller des parts de marché au trio américain Amazon-Microsoft-Google.

    Alibaba ne cache plus ses ambitions sur le marché très porteur du cloud. Le géant chinois cherche à se hisser dans le top 3 mondial des fournisseurs de services d’informatique dématérialisée, actuellement dominé par les Américains. Sa filiale Alibaba Cloud est actuellement classée au quatrième rang mondial, mais avec une part de marché très faible : seulement 4 % en 2018, selon une étude du cabinet Canalys publiée en février. Très loin derrière le leader mondial, Amazon Web Services (31,7 %), suivi par Microsoft Azure (16,8 %) et Google Cloud Platform (8,5 %). Le groupe asiatique détrône toutefois IBM Cloud (3,8 %).

    Créé en 1999, Alibaba est en Chine ce qu’Amazon est en Occident : le numéro un de la vente en ligne. L’e-commerce représentait encore plus de 85 % de son chiffre d’affaires sur son exercice fiscal décalé de 2019, clôturé fin mars. Pour réduire sa dépendance à son activité florissante, le géant chinois s’est lancé dans une diversification tous azimuts. En 2009, il crée Alibaba Cloud, qui revendique désormais 47 % de parts de marché en Chine. Dix ans plus tard, la filiale ne représente pourtant que 6,6 % du chiffre d’affaires du groupe, avec...

    #paywall

  • Levothyrox : pourquoi Merck a fait du zèle dans l’évaluation de la nouvelle formule
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/22/levothyrox-pourquoi-merck-a-fait-du-zele-dans-l-evaluation-de-la-nouvelle-fo

    Le laboratoire Merck savait-il pertinemment que sa nouvelle version du Levothyrox n’était pas substituable à l’ancienne ? C’est la question, troublante, posée par une brève étude publiée mercredi 21 août par la revue Clinical Pharmacokinetics.

    Ses auteurs ont réanalysé l’essai conduit par le laboratoire à l’appui du changement de formule du médicament : ils suggèrent que le seul moyen de conclure à la bioéquivalence des deux versions a été pour Merck de conduire un test de très grande taille – sur 204 individus – au lieu d’un test classique, généralement mené sur une vingtaine à une trentaine de volontaires. Un tel test aurait pourtant été beaucoup moins coûteux. Mais il aurait très probablement échoué à montrer la bioéquivalence recherchée. Le choix d’un échantillon plus large a en réalité conduit à masquer la variabilité de la réponse des patients aux deux versions du médicament.

    Destiné à traiter les malades de la thyroïde, le Levothyrox, utilisé par plus de 2,5 millions de personnes, principalement des femmes, est un médicament dit « à marge thérapeutique étroite » : de très faibles variations de la quantité de principe actif (la lévothyroxine) peuvent avoir des répercussions importantes sur les patients. Conformément à la réglementation, Merck devait produire un essai dit « de bioéquivalence moyenne » pour assurer les autorités sanitaires que le passage à la nouvelle formule, intervenu en mars 2017, n’entraînerait pas d’effets indésirables.

    Les choses se sont révélées plus compliquées, comme le suggère la nouvelle étude conduite par l’équipe franco-britannique. Celle-ci avait déjà montré, en avril, que l’ancienne et la nouvelle formule du Levothyrox ne sont pas substituables pour tous les individus. A partir des données produites par Merck à l’appui du changement de formule, les chercheurs avaient constaté que la réponse de plus de 60 % des individus enrôlés dans l’essai se situaient hors de la « bande de bioéquivalence ». Cette dispersion des résultats n’apparaissait pas explicitement dans ceux du test, celui-ci n’établissant l’équivalence qu’en moyenne, sur l’ensemble de l’échantillon testé et non au niveau de chaque individu.
    « Ce premier article a reçu quatre tentatives de réfutation auxquelles nous avons répondu, explique le pharmacologue Pierre-Louis Toutain (université de Londres, Ecole nati[…]

    #paywall

    • Article original accessible
      (je n’ai lu que le résumé, il faut s’accrocher, semble-t-il…}

      Why Were More Than 200 Subjects Required to Demonstrate the Bioequivalence of a New Formulation of Levothyroxine with an Old One? | SpringerLink
      https://link.springer.com/article/10.1007/s40262-019-00812-x

      Abstract
      At the request of French Regulatory Authorities, a new formulation of Levothyrox® was licensed in France in 2017, with the objective of avoiding the stability deficiencies of an existing licensed formulation. Before launching the new formulation, an average bioequivalence (ABE) trial was conducted, having enrolled 204 subjects and selected for interpretation a narrow a priori bioequivalence range of 0.90–1.11. Bioequivalence was concluded. In a previous publication, we questioned the ability of an ABE trial to guarantee the switchability within patients of the new and old levothyroxine formulations. It was suggested that the two formulations should be compared using the conceptual framework of individual bioequivalence. The present paper is a response to those claiming that, despite the fact that ABE analysis does not formally address the switchability of the two formulations, future patients will nevertheless be fully protected. The basis for this claim is that the ABE study was established in a large trial and analyzed using a stringent a priori acceptance interval of equivalence. These claims are questionable, because the use of a very large number of subjects nullifies the implicit precautionary intention of the European guideline when, for a Narrow Therapeutic Index drug, it recommends shortening the a priori acceptance interval from 0.80–1.25 to 0.90–1.11.

    • Levothyrox : une étude de bioéquivalence mal adaptée ? – Association française des malades de la thyroide
      https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/2019/08/24/levothyrox-une-etude-de-bioequivalence-mal-adaptee

      Dans une lettre publiée dans la revue Clinical Pharmacokinetics, des chercheurs français et britanniques en pharmacologie s’interrogent sur la taille de l’échantillon de l’étude de bioéquivalence réalisée par les laboratoires Merck destinée à comparer la nouvelle formule du Levothyrox à l’ancienne. Ces travaux ont concerné 204 personnes et avaient conduit à confirmer la bioéquivalence moyenne entre les deux formulations. Cependant, Didier Condorcet et coll. observent que ce large échantillon ne permettait pas de mettre en évidence la fréquence des variations individuelles. Ces auteurs vont plus loin en mettant en évidence qu’un échantillon de plus petite taille (plus souvent de mise dans ce type d’études) aurait conduit à remettre en cause la bioéquivalence. Dès lors, ils suggèrent que le nombre important de sujets aurait été destiné à favoriser la démonstration d’une bioéquivalence moyenne. Les laboratoires Merck ont rapidement répondu que leur protocole répondait parfaitement aux réglementations en vigueur et a d’ailleurs été validé par les autorités françaises. S’il est bien difficile, bien que d’aucuns n’aient pas hésiter à le faire, de conclure à l’existence d’une manipulation délibérée et s’il faut une nouvelle fois rappeler qu’au-delà d’effets secondaires transitoires chez certains patients le passage de l’ancienne formule vers la nouvelle formule ne peut être considéré comme un scandale sanitaire (sauf peut-être un scandale de communication sanitaire), cette observation invite une nouvelle fois à s’interroger sur le manque d’adaptation des protocoles de bioéquivalence en général et pour les médicaments à marge thérapeutique en particulier. 

      A.H.

      Tiens ….Le ton devient moins agressif à notre encontre ?…

  • La Banque mondiale tire la sonnette d’alarme sur la pollution de l’eau

    La qualité de l’eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et
    les microplastiques, est devenue « une crise invisible » qui touche
    pays riches comme pays pauvres, s’alarme la Banque mondiale dans un rapport publié mardi.

    « Cette mauvaise qualité de l’eau peut coûter jusqu’à un tiers de la
    croissance économique potentielle dans les régions les plus touchées, affirme l’institution de développement.

    Son président, David Malpass, a appelé les gouvernements « à prendre des mesures urgentes pour s’attaquer à la pollution de l’eau afin que les pays puissent croître plus vite d’une façon plus durable et équitable ».

    Pays riches comme pays pauvres subissent de hauts niveaux de pollution de l’eau, rappelle le rapport publié mardi, intitulé Qualité inconnue : « Il est clair que le statut de pays à haut revenu n’immunise pas contre des problèmes de qualité de l’eau. »

    – Lire la suite de l’article de Virginie Montet - Agence France-Presse
    à Washington sur le site du quotidien Canadien Le Devoir, 21 août
    2019 ;

    https://www.ledevoir.com/societe/environnement/560999/la-banque-mondiale-tire-la-sonnette-d-alarme-sur-la-pollution-de-l-eau-une

    • @reka pour la photo

      Même la Banque Mondiale ?! OK, alors je l’ajoute à la troisième compilation :
      https://seenthis.net/messages/680147

      #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
      –---------------------------------------------------------
      Le texte en entier pour éviter le 1/2 #paywall :

      La Banque mondiale tire la sonnette d’alarme sur la pollution de l’eau
      Virginie Montet, Le Devoir, le 21 août 2019

      La qualité de l’eau, polluée par les nitrates, les métaux lourds et les microplastiques, est devenue « une crise invisible » qui touche pays riches comme pays pauvres, s’alarme la Banque mondiale dans un rapport publié mardi.

      Cette mauvaise qualité de l’eau peut coûter jusqu’à un tiers de la croissance économique potentielle dans les régions les plus touchées, affirme l’institution de développement.

      Son président, David Malpass, a appelé les gouvernements « à prendre des mesures urgentes pour s’attaquer à la pollution de l’eau afin que les pays puissent croître plus vite d’une façon plus durable et équitable ».

      Pays riches comme pays pauvres subissent de hauts niveaux de pollution de l’eau, rappelle le rapport publié mardi, intitulé Qualité inconnue : « Il est clair que le statut de pays à haut revenu n’immunise pas contre des problèmes de qualité de l’eau. »

      « Non seulement une diminution de la pollution ne va pas de pair avec la croissance économique, mais l’éventail de polluants tend à augmenter avec la prospérité d’un pays », note le document.

      Ainsi, aux États-Unis, un millier de nouveaux produits chimiques sont déversés dans l’environnement chaque année, soit trois nouveaux types de produits chaque jour.

      La Banque mondiale appelle dans ce rapport à mieux savoir mesurer la qualité de l’eau dans le monde et à ce que cette information soit systématiquement diffusée au public. « Les citoyens ne peuvent pas agir s’ils ne sont pas informés de la situation », dit le rapport.

      Il rappelle que plus de 80 % des eaux usées dans le monde — 95 % dans certains pays en développement — sont déversées dans l’environnement sans être traitées.

      « Peu de pays en développement surveillent correctement la qualité de l’eau », déplorent aussi les auteurs.

      La Banque mondiale estime qu’il y a « un besoin urgent pour d’importants investissements dans des usines de traitement des eaux, spécialement dans les régions très peuplées ».

      Parmi les polluants les plus répandus et dangereux, le rapport cite l’azote qui, utilisé dans les fertilisants pour l’agriculture, se répand dans les rivières, les lacs et les océans, se transformant en nitrates. Ceux-ci sont responsables d’une destruction de l’oxygène dans l’eau (hypoxie) et de l’apparition de zones mortes.

      Les dépôts d’azote oxydé peuvent être fatals aux enfants, affirme le rapport, comme dans le cas du syndrome du bébé bleu, où trop de nitrates ingérés par l’eau potable entraînent un manque d’oxygène dans le sang.

      Une étude menée dans 33 pays en Afrique, en Inde et au Vietnam a montré que les enfants exposés à de hauts niveaux de nitrates pendant leurs trois premières années grandissaient moins.

      « Une interprétation de ces conclusions suggère que les subventions pour financer les engrais entraînent des dommages pour la santé humaine qui sont aussi grands, peut-être même plus grands, que les bénéfices qu’ils apportent à l’agriculture », ajoute le rapport.

      La salinité des eaux dans les zones côtières de faible altitude, sur des terres irriguées et en zone urbaine, a aussi des impacts nocifs pour la santé, notamment celle des enfants et des femmes enceintes.

      Le problème est particulièrement aigu au Bangladesh, où 20 % de la mortalité infantile dans les régions côtières est attribuée à l’eau salée.

      La pollution par les microplastiques est aussi détectée désormais dans 80 % des sources naturelles, 81 % des eaux du robinet municipales et dans 93 % des eaux embouteillées, relève encore la Banque mondiale. Elle regrette qu’on ne dispose pas encore de suffisamment d’informations pour déterminer le seuil à partir duquel ces polluants sont inquiétants pour la santé.

      Au rang des polluants dangereux figurent aussi les métaux lourds comme l’arsenic, qui contamine les eaux de régions où il y a une activité minière comme au Bengale — en Inde —, dans le nord du Chili ou en Argentine.

      Le plomb en fait partie avec « l’exemple grave et récent de Flint au Michigan » (nord des États-Unis). En 2014, en changeant son approvisionnement en eau à partir de la rivière Flint au lieu du lac Huron, la ville a utilisé une eau plus acide qui a corrodé les tuyaux de plomb, exposant la population à une intoxication à ce métal. Chez les enfants, le plomb peut altérer le développement du cerveau.

  • La #biodiversité entre #croyance et #connaissance

    Les discours politiques environnementalistes sacralisent sans minutie le concept de biodiversité, pourtant ce succès médiatique est allé de pair avec un affaiblissement de sa crédibilité scientifique. Loin de tout #éco-scepticisme, il semble nécessaire de refondre le concept de biodiversité en saisissant ses mécanismes, sa diversité et un système complexe dont la compréhension ne pourra que nourrir la #pensée_écologiste. Rediffusion du 19 avril 2019.

    https://aoc.media/analyse/2019/08/20/la-biodiversite-entre-croyance-et-connaissance
    #sacralisation #écologie
    #paywall

  • A Generation of Girls Is Missing in India – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2019/08/15/a-generation-of-girls-is-missing-in-india


    Young Indian women walk past a billboard in New Delhi encouraging the birth of girls on July 9, 2010.
    RAVEENDRAN/AFP/GETTY IMAGES

    Perched almost a mile above sea level and circled by majestic Himalayan peaks, Uttarkashi is a spot where religious pilgrims often make a pit stop before proceeding on the sacred Hindu Char Dham Yatra, the Four Abode Pilgrimage, which they believe will bring them closer to salvation. With its verdant landscape, dotted by temples and yoga ashrams, Uttarkashi is a place of breathtaking beauty.

    But all is not well in this peaceful Himalayan district. Between February and April, not a single female child was born here in 216 births across the 132 villages. Local authorities, suspecting sex-selective abortions, have launched an extensive investigation, spearheaded by the district magistrate, Ashish Chauhan.
    […]
    Although exact numbers of such terminations are not available, according to the first national study on abortion overall, an estimated 15.6 million abortions [https://www.guttmacher.org/news-release/2017/national-estimate-abortion-india-released ] took place in India in 2015. Although the practice is legal up to 20 weeks into a pregnancy under a broad range of criteria, an estimated 10 women die every day due to unsafe procedures. As many as 56 percent [http://www.hindustantimes.com/health-and-fitness/behavioural-shift-communication-can-raise-awareness-about-safe-abortions-in-india/story-nZ2t3BFyO8jZluHPj9WCwK.html ] of abortions in India are estimated to be unsafe, and about 8 to 9 percent of all maternal deaths [https://www.business-standard.com/article/current-affairs/56-abortions-in-india-unsafe-despite-being-legal-kill-10-women-ev ] in India are due to unsafe abortions.

    It is safe to assume that a large number of the abortions that happen in India are performed because the fetus is female. Last year, an Indian government report [http://mofapp.nic.in:8080/economicsurvey/pdf/102-118_Chapter_07_ENGLISH_Vol_01_2017-18.pdf ] found that about 63 million women were statistically “missing” from the country’s population due to a societal preference for male children. And this problem does not just stem from sex-selective abortion. The report noted that another 21 million girls were considered “unwanted” by their families, who continue to have children until a son is born. Roughly 239,000 girls under the age of 5 died in India every year between 2000 and 2005 due to gender-based neglect, according to a 2018 study [https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(18)30184-0/fulltext ].
    […]
    Efforts to enforce the law have also been lacking. Despite vast evidence that sex-selective abortion happens on a wide scale, it still goes largely unpunished, mostly due to ineffective and lackadaisical judicial systems. According to data from the National Crime Records Bureau, between 2002 and 2012, there were a mere 218 cases charging medical practitioners with performing ultrasounds with an intention to determine the sex of the fetus. Only 55 people were convicted.
    […]
    India is already experiencing all of these problems, especially in northern states with particularly bad sex ratios. According to a report by the Comptroller and Auditor General of India [https://economictimes.indiatimes.com/news/politics-and-nation/survey-shows-sex-ratio-falling-further-to-896-in-3-years-to-2017/articleshow/70221462.cms ], the female sex ratio has fallen to 896 females per 1,000 males in 2015 to 2017 from 898 in 2014 to 2016. The Wire reported [https://thewire.in/gender/urban-sex-ratio-declining ] that according to census data, India’s national child gender ratio fell from 945 girls to 1,000 boys in 1991 to 918 in 2011. The states of Haryana, Punjab, Jammu and Kashmir, Rajasthan, Gujarat, Uttarakhand, and Maharashtra all had a ratio even lower than 900 girls per 1,000 boys.

    As Epstein, who has collected data in more than 100 countries, including the United States, told me in 2015 [https://www.foreignaffairs.com/articles/india/2015-05-22/when-bride-be-bride-buy ], “Extra males affect the social system quite dramatically. Even now, there are women being drugged and kidnapped from Bangladesh and poor Indian states because there is a shortage of young females. Take that effect and magnify it over a period of years. It’s a social disaster.
    […]
    Before it digs its own grave, India must bring back its girls.

    article, on le voit, très solidement étayé ; sous #paywall (léger, contournable via navigation privée)

  • Energies renouvelables : les Glénan, micro-labo à ciel ouvert
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/energies-renouvelables-les-glenan-micro-labo-a-ciel-ouvert-825119.html


    Éoliennes, panneaux solaires : fin 2019, les énergies renouvelables représenteront 90 % de l’alimentation sur l’île.
    Crédits : Frederic Hedelin / Only France

    Le Centre international de plongée recharge déjà ses bouteilles à l’énergie verte. En 2021, l’île de Saint-Nicolas des Glénan sera la première île française alimentée à 100 % par les EnR.

    Cadre naturel exceptionnel situé au large de Bénodet, l’archipel des Glénan est peu peuplé mais accueille jusqu’à 3.000 touristes par jour l’été. Depuis toujours confrontées à la question de leur autonomie (alimentation en énergie, eau potable, eaux usées, déchets), ces îles, non reliées par câble au continent et qui abritent quelques demeures, un restaurant, ainsi qu’une école de voile et un centre de plongée réputés, négocient avec la nécessité de préserver leur espace naturel et celle de se passer du fioul. Alimentée depuis 1973 par un groupe électrogène, l’île de Saint-Nicolas des Glénan a successivement accueilli une première éolienne de 15 kW en 1992, puis ses premiers panneaux photovoltaïques dans les années 2000.

    Suppression du groupe électrogène
    Aujourd’hui, le projet du territoire de Fouesnant, porté par le maire, Roger Le Goff, en partenariat avec Enedis, est d’intégrer pleinement le changement climatique : en 2017, l’électricité consommée à Saint-Nicolas était pour moitié produite par l’éolienne et les panneaux solaires. À la fin 2019, les énergies renouvelables représenteront 90 % de l’alimentation.

    #paywall

  • Les obstacles se multiplient pour le gazoduc #Nord_Stream_2
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/03/les-obstacles-se-multiplient-pour-nord-stream-2_5496119_3234.html


    Le navire Pioneering Spirit lance la pose de la conduite de gazoduc Nord Stream 2 dans le golfe d’Helsinki, en Finlande, le 23 décembre 2018.
    AXEL SCHMIDT / REUTERS

    Le projet qui doit relier la Russie à l’Allemagne ne sera pas opérationnel à temps, ce qui pourrait entraîner des difficultés dans l’approvisionnement gaz de l’Europe occidentale.

    La guerre des tuyaux est-elle sur le point de toucher l’Europe ? Le gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l’Allemagne en traversant la mer Baltique, est au centre d’une bataille économique et géopolitique entre le géant russe Gazprom et ses partenaires européens d’une part, et la Commission européenne, le président américain Donald Trump et d’autres pays du Vieux Continent d’autre part.

    Ce projet de 1 200 km de long, qui doit acheminer 55 milliards de mètres cubes (m3) de gaz en Europe, devrait être terminé avant la fin de l’année pour être opérationnel.

    Mais, selon les informations du Monde, confirmant celles du Financial Times, le projet sera retardé de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, sous la pression des autorités danoises. « Pour être sûr de finir dans les temps, il fallait avoir un permis au Danemark avant le 1er août. Tout mois supplémentaire qui s’écoule retarde d’autant la mise en service », note un acteur du projet.

    Un retard réfuté par le consortium Nord Stream 2, qui continue d’assurer que le projet sera prêt dans les temps, avant la fin de l’année 2019. « Nous pouvons encore tenir notre calendrier », assure un porte-parole au Monde. Mais le risque de retard est bien là.

    #paywall

    • Le chapeau qui éclaire tout…

      Le projet qui doit relier la Russie à l’Allemagne ne sera pas opérationnel à temps, ce qui pourrait entraîner des difficultés dans l’approvisionnement gaz de l’Europe occidentale.

      Je croyais que c’est l’existence de Nord Stream 2 qui permettrait aux Russes de créer des difficultés d’approvisionnement en gaz en Europe occidentale.

      Et là, c’est le retard de sa mise en service.
      #encore_un_coup_des_Russes

  • Cobra (Chinese band) - Wikipedia
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Cobra_(Chinese_band)


    https://www.youtube.com/watch?v=UUn3aJ1kN-Y

    Cobra (眼镜蛇乐队 Yanjingshe yuedui) was an all-female rock band from Beijing, China. The band formed in 1989, becoming the first all-female rock band in mainland China. With only one album out, they disbanded in the late 1990s. Their style was a gloomy, bluesy type of hard rock with slight touches of new wave and alternative metal. Cobra was very popular in the beginning of their career.

    Group members include Yang Ying, Yu Jin, Wang Xiaofang, and Xiao Nan. They have played at CBGB in New York City.

    Discography
    1994 - First released as Hypocrisy (Germany 1994, USA 1996) republished as Yanjingshe (China 1996)
    2000 - Cobra - Yangjingshe II (China)

    https://web.archive.org/web/20050521082042/http://www.niubi.com/cobra
    https://www.youtube.com/watch?v=7sXOjP7zsgg

    https://www.youtube.com/watch?v=hdY2LEY7O6w&list=PL9maXLmfUbuY7GIiCFrcULKcZk1jTsufJ

    #Chine #musique #femmes

  • Les profiteurs de la frontière – Juin 2019 – Corporate Watch

    La maire de Calais essaye de changer l’image de Calais, souhaitant en faire une « ville fleurie ». Mais comme des locaux ont confié à Corporate Watch le mois dernier, « #ville_barbelée » serait un label plus approprié. Du port ferry jusqu’au tunnel à Coquelles, la périphérie de la ville est un paysage cauchemardesque de #clôtures surmontées de #barbelés à lames rasoir, de #caméras et #détecteurs_de_mouvement, de #terrassements, #tranchées et #terrains_inondés, tous destinés à arrêter les « damné·e·s de la terre » entreprenant cette traversée du détroit de la Manche, si évidente et acquise pour un·e citoyen·ne européen·ne.

    Tout cela implique de l’#argent pour financer les compagnies de construction et de sécurité qui fournissent et édifient l’#infrastructure de la frontière. En 2016, Calais Research a commencé à lister et décrire les #entreprises impliquées dans le marché de la frontière. Voici une rapide mise à jour sur quelques points marquants apparus depuis.

    Le #Centre_Conjoint_d’Information_et_de_Coordination_franco-britannique à Coquelles

    Il y a deux points principaux de passage de la frontière à Calais : le #port, près du centre historique de la ville, et le tunnel sous la Manche, à quelques kilomètres de la ville, à #Coquelles. Près de l’entrée du tunnel se trouve un énorme centre commercial, la Cité Europe, fréquentée par des locaux comme par des Britanniques de passage renflouant leur stock d’alcool bon marché.

    Juste à côté se tient un complexe abritant l’infrastructure policière française anti-migrant : la base principale de la #PAF (Police aux Frontières) et des #CRS, un tribunal où sont entendus les migrants, et le #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA).

    En novembre 2018, un nouveau bâtiment est ajouté au complexe déjà existant : le #CCIC – Centre Conjoint d’Information et de Coordination franco-britannique.

    Selon l’Agence France Presse, le centre est financé par le gouvernement de Grande Bretagne, il est « notamment équipé de #drones », et sert de poste de commande pour les forces de police françaises et britanniques. Celles-ci incluent côté français la PAF, les #douanes et les #gendarmes, et pour l’outre-Manche la police aux frontières (UK border force), la #police du #Kent ainsi que le service national de lutte contre la criminalité (#National_Crime_Agency#NCA).

    Le jour où nous sommes passé·e·s jeter un œil, nous n’avons vu aucun drone décollant du toit. Sur le parking se trouvaient plus de voitures banalisées que de véhicules de police officiels, dont plusieurs immatriculées outre-Manche. Il y avait encore un affichage à l’extérieur du centre (cf. photo) nommant les entrepreneurs impliqués dans sa construction et son équipement. Il indique un coût de 1,844 million d’euros pour ces travaux.

    Les compagnies identifiées incluent : #Villesange_Masson (Architectes locaux) ; #Groupe_Qualiconsult (consultant·e·s pour les projets de construction) ; #Verdi ; #Cougnaud_construction (spécialisé en construction modulaire industrialisée) ; #Ramery_Batiment ; #Eiffage_énergie (grosse société d’ingénierie française) ; #Satelec (électricien·ne·s) ; #Resipelec (électricien·ne·s) ; #Pylones_du_Littoral ; #Majencia (mobilier de bureau) ; #Covage_DGL_Networks (installateur de fibre optique) ; #Econocom.

    Extension du centre de Rétention

    Juste en face du CCIS se trouve le CRA de Coquelles. Actuellement, il permet d’enfermer 79 hommes, mais l’État français veut augmenter le nombre de places. Fin mars 2019, il annonçait un projet d’extension de 480 mètres carrés. L’agence d’architectes #COAST supervise les travaux, et travaille avec #BD_engineering.

    Douanes et tranchées

    En dehors de Coquelles, on voit d’importants travaux de chaque côté de la voie rapide menant au tunnel. Ce sont de grands #bunkers, chacun avec plusieurs quais destinés à la fouille des camions. Ce ne sont pas des mesures prioritairement anti-migrants, il s’agit en fait de nouveaux parking poids-lourds et de postes de douane, construits à la hâte par #Eurotunnel, en prévision de nouveaux contrôles sur les marchandises après le Brexit.

    Cependant, ces projets participent à renforcer les mesures de sécurité exceptionnelles auxquelles on doit ce changement d’atmosphère autour de Calais. Les bunkers sont protégés par des #tranchées et de nouvelles clôtures – canaux et lacs artificiels creusés et remplis d’eau comme une autre mesure contre ces humains dont on ne veut pas. Ceci fait suite aux modèles de #déforestation et d’#inondation initiés par Eurotunnel en 2016.

    Contrôles aux frontières privatisés au parking poids-lourd #Polley

    Une petite industrie s’est développée grâce à la « crise migratoire » : le #parking_poids-lourd sécurisé. Le gouvernement britannique inflige une contravention aux entreprises de transport de marchandises si des personnes sont trouvées dans leurs véhicules sans les documents administratifs adéquats. Dans les faits, cela se traduit par l’#externalisation des contrôles frontaliers vers les camionneurs eux-même, soucieux de ne pas être surpris avec des passager·e·s clandestin·e·s. Et l’entreprise de transport va payer des emplacements sécurisés pour marquer un arrêt avant de traverser la Manche.

    À #Dunkerque, #DK_Secure_Truck_Park dispose de 250 emplacements entourés de clôtures et surveillés par « 40 #caméras_de_surveillance haute-définition ». À Calais, la plus grosse société est #Polley_Secured_Lorry_Park, dirigée par un homme d’affaire local, #Francois_Polley. Ce site de 10 hectares se targue d’être protégé par des grilles hautes de 2,40 mètres et d’être surveillé 24h/24 et 7j/7.

    Récemment, nous avons entendu parler d’une nouvelle niche dans ce business. Les cars de transport de passagers opérés par #Flixbus profitent également des services de sécurité de Polley. Les cars en route vers la Grande Bretagne passent par le parking Polley avant de se diriger vers le tunnel. Là, un des agents de sécurité privés du parking va procéder à une première fouille du véhicule, cherchant d’éventuel·le·s clandestin·e·s dans la soute à bagages. Ceci, en plus des deux contrôles qui seront effectués par les autorités françaises et britanniques une fois au tunnel.

    Flixbus et Polley fournissent peu d’information publique sur cette #fouille supplémentaire. Il y n’y en a qu’une vague référence sur le site de Flixbus, où elle est simplement mentionnée comme « un #contrôle_pré-Royaume-Uni ».

    Hôtel de police…

    Notre dernier arrêt sur notre tour des infrastructures de la frontière s’est trouvé en plein cœur de la ville de Calais. On avait entendu dire que l’ancienne pratique de constamment arrêter et harceler les personnes pouvant être des migrant·e·s dans le centre ville est progressivement devenue marginale. On se demandait donc pourquoi on continuait de voir les camionnettes de CRS patrouiller les rues principales entre la mairie et le théâtre.

    Nous avons réalisé que leur activité principale consistait à déposer et passer prendre de costauds hommes blancs en civil à la porte du #Brit_Hotel. Des locaux nous expliquent alors que ce bâtiment hôtelier a été inoccupé pendant des années, avant de rouvrir sous ce nouveau nom en 2016. Sa clientèle semble être composée presque exclusivement de CRS et de gendarmes – mais si vous rêvez de dormir à côté d’un CRS bien bâti, vous pouvez réserver une chambre pour environ 50 euros la nuit.

    Brit Hôtel est une chaîne hôtelière répandue dans tout la France.

    #business #migrations #frontières #Calais #France #profit #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières #privatisation #externalisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

  • Il était temps que je compile une nouvelle #recension de citations des travaux de #Richard_Wilkinson et #Kate_Pickett, et d’autres, sur la corrélation entre #inégalités et #problèmes_sociaux (et environnementaux), en mentionnant aussi l’#invisibilisation fréquente de Kate Pickett.

    Leurs deux principaux livres :

    The spirit level : why more equal societies almost always do better
    Richard Wilkinson et Kate Pickett, Allen Lane, 2009

    Traduit en français sous : Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous
    Richard Wilkinson et Kate Pickett, Les Petits Matins, 2013

    The Inner Level : How More Equal Societies Reduce Stress, Restore Sanity and Improve Everyone’s Well-Being
    Kate Pickett et Richard Wilkinson, Penguin Press, 2019

    Traduit en français sous : Pour vivre heureux, vivons égaux ! Comment l’égalité réduit le stress, préserve la santé mentale et améliore le bien-être de tous
    Kate Pickett et Richard Wilkinson, Les liens qui libèrent, 2019

    Un documentaire a aussi été réalisé :

    The Divide, de Katharine Round (2015)
    avec Richard Wilkinson, Kate Pickett, Noam Chomsky...
    https://thedividedocumentary.com

    Articles sur SeenThis :

    Vie de merde, bouffe de merde, corps de pauvres
    Laurent Chambon, Minorités, le 4 avril 2010
    https://seenthis.net/messages/164618

    Alienation, human nature and mutual aid
    Anarcho, le 3 janvier 2011
    https://seenthis.net/messages/13315

    Comment les inégalités économiques nuisent aux sociétés
    Richard Wilkinson, TED Talk, Juillet 2011
    https://seenthis.net/messages/39401

    Réduire les inégalités est bon pour l’environnement
    Agnès Sinaï, Actu Environnement, le 12 octobre 2011
    https://seenthis.net/messages/37733

    Richard Wilkinson : « Les inégalités nuisent à tous, y compris aux plus aisés »
    Pascal Riché, Rue89, le 20 octobre 2013
    https://seenthis.net/messages/228691

    Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous
    Nicolas Journet, Sciences Humaines, le 17 novembre 2013
    https://seenthis.net/messages/517783

    L’austérité tue massivement : des preuves chiffrées
    Jean Gadrey, Alternatives Economiques, le 9 décembre 2013
    https://seenthis.net/messages/205592

    La fin du monde : la faute à qui ?
    Dror Warschawski, Le Courrier (Genève), le 6 mai 2014
    https://seenthis.net/messages/254232

    Les inégalités nous rendent malades
    Richard Wilkinson, Projet, le 21 mai 2014
    https://seenthis.net/messages/259192

    « L’égalité c’est la santé » (et l’amour aussi...)
    Baptiste Lefevre, interview de Richard Wilkinson, Fakir, juin 2014 - édité en livre en février 2016
    http://www.fakirpresse.info/l-egalite-c-est-la-sante-et-l-amour-aussi

    Income inequality and health : A causal review
    Kate E. Pickett and Richard G. Wilkinson
    Social Science & Medicine 128:316-326 (Mars 2015)
    https://seenthis.net/messages/352063
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0277953614008399?np=y

    Richard Wilkinson : « Les riches n’abandonnent que face à une menace sociale »
    François Ruffin, Fakir, le 20 février 2016
    https://seenthis.net/messages/517783

    Income inequality is cyclical
    Branko Milanovic, Nature, 537:479–482, le 21 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/535662
    https://www.nature.com/news/income-inequality-is-cyclical-1.20618

    Americans Are Dying Faster. Millennials, Too
    Ben Steverman, Bloomberg, le 28 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/537950

    Illness as indicator
    The Economist, le 19 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/541433

    Economic growth in the United States : A tale of two countries
    Emmanuel Saez, Thomas Piketty et Gabriel Zucman, Equitable Growth, le 6 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/550015

    A New Study Shows How Severe U.S. Inequality Is — and How Little We’re Doing About It
    Eric Levitz, New York Magazine, le 8 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/550015

    Life Expectancy in U.S. Declines Slightly, and Researchers Are Puzzled
    Katie Rogers, New York Times, le 8 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/550343

    Stanford historian uncovers a grim correlation between violence and inequality over the millennia
    Elena Dancu, Stanford News, le 24 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/564635

    Les politiques ne comprennent pas qu’une nouvelle classe sociale s’est formée après la crise
    Amid Faljaoui, Trends, le 1er mars 2017
    https://seenthis.net/messages/575648

    Votre croissance, nous n’en voulons plus !
    François Ruffin, le 26 septembre 2018
    https://seenthis.net/messages/725163
    https://www.youtube.com/watch?v=fRUxBKOq9kc

    Moins d’inégalités pour plus de croissance
    Alexis Louaas, La Vie des Idées, le 5 février 2019
    https://seenthis.net/messages/757902

    Richard Wilkinson : « Le changement climatique exige des sociétés plus égalitaires »
    Kévin Boucaud-Victoire, Le Média, le 22 février 2019
    https://seenthis.net/messages/762180

    Les ravages insoupçonnés des inégalités de richesse
    Marie Charrel, Le Monde, le 25 février 2019
    https://seenthis.net/messages/762844

    Pour vivre heureux, vivons égaux (1 heure)
    Richard Wilkinson et François Ruffin, le 5 mars 2019
    https://seenthis.net/messages/765272
    https://www.youtube.com/watch?v=VFhtgPXz3O4

    et bien sûr tout ça est lié à #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène et se retrouve donc sur les compilations :
    https://seenthis.net/messages/680147

  • En Bosnie, l’#OIM se félicite d’avoir suffisamment de places d’hébergement pour tous les migrants

    L’organisation internationale des migrations (OIM) a déclaré fournir suffisamment de places d’accueil pour les migrants présents en Bosnie. La Croix-Rouge, pourtant, affirme qu’elle a besoin de davantage de moyens pour faire face aux besoins des migrants restés dans les camps de fortune, et exposés au froid glacial de l’hiver.

    Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), les milliers de migrants actuellement présents en Bosnie peuvent avoir accès à une place d’hébergement, et ainsi passer l’hiver au chaud. « Nous avons mis en place suffisamment de structures pour accueillir les personnes à la rue », a déclaré à InfoMigrants Peter Van der Auweraert, le responsable de l’OIM, en Bosnie, avec exemple à l’appui. « Les migrants de Velika Kledusha ont tous été relogés, ils ont été placés dans un centre humanitaire de 600 places », précise-t-il. Pendant des mois, la ville de #Velika_Kledusha, à quelques kilomètres seulement de la frontière croate, a abrité un campement sauvage de centaines de migrants. Les conditions de vie y étaient très précaires, exposant les migrants aux intempéries, à la boue, et au froid.

    À #Bihac, non loin de Velika Kledusha, le centre de #Borici, qui a abrité des centaines de migrants durant plusieurs mois, fait peau neuve et devrait être en capacité d’accueillir très prochainement des centaines de migrants. L’immeuble jusque là abandonné était particulièrement insalubre. « Le nouveau Borici devrait accueillir 500 personnes, principalement des familles de migrants. Et il devrait ouvrir d’ici les fêtes de fin d’année », précise Peter Van Auweraert.

    À #Sarajevo, aussi, près de 800 places supplémentaires ont été créées, précise l’OIM.

    « Nous avons en tout 5 000 places d’hébergement disponibles en Bosnie », affirme Peter Van der Auweraert. Le nombre de migrants présents en Bosnie oscille autour de 3 500 personnes. « Normalement, cet hiver, personne ne devrait mourir de froid », continue le responsable de l’OIM. "Il faut continuer à communiquer pour expliquer aux migrants que des structures existent".

    « La nuit, les températures descendent jusqu’à -15 degrés »

    En dépit du constat positif de l’OIM, la Croix-Rouge est inquiète. « La récente réinstallation des migrants dans des structures plus sûres et loin des camps sauvages est une évolution positive, mais nous pensons que la situation reste imprévisible », explique à InfoMigrants Elkhan Rahimov, un responsable de la Fédération internationale de Croix-Rouge (FICR). « La dynamique des arrivées peut varier. Nous restons vigilants quant au fait que des migrants peuvent quitter les centres d’hébergement et choisir de retourner à la rue. »

    Certaines personnes préfèrent en effet rester non loin de la frontière croate pour tenter de passer la nuit. « Mais le soir et la nuit, les températures descendent jusqu’à -15 degrés Celsius », rappelle Elkhan Rahimov. "Ces personnes ont besoin de couvertures, de vêtements chauds. Face à ce constat, la FICR de Bosnie a lancé lundi un appel de 3,3 millions de francs suisses (2,9 millions d’euros).

    « Par le biais de l’appel d’urgence, nous souhaitons attirer l’attention sur un problème humanitaire crucial qui ne disparaîtra pas dans les mois à venir », conclut-il.

    Auparavant évitée par les migrants, la Bosnie est confrontée depuis cette année à un afflux qu’elle peine à gérer. Depuis janvier, plus de 23 000 sont entrés dans ce pays.

    http://www.infomigrants.net/fr/post/13870/en-bosnie-l-oim-se-felicite-d-avoir-suffisamment-de-places-d-hebergeme

    #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #IOM #Croix-Rouge #hébergement #logement #asile #migrations #réfugiés #externalisation

    • En février 2019...
      Violence et désespoir s’emparent des migrants oubliés en Bosnie-Herzégovine

      Vendredi soir, de très violents affrontements ont éclaté dans le camp de réfugiés de #Bira, à #Bihać, au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. Entre les squats de Sarajevo et les camps surpeuplés, des milliers de réfugiés sont toujours bloqués dans ce pays. Sans grand espoir de pouvoir passer dans l’Union européenne.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/040219/violence-et-desespoir-s-emparent-des-migrants-oublies-en-bosnie-herzegovin

    • #Bihać : Dove i corpi non si sfiorano

      Pubblichiamo il primo di due articoli dal confine tra Bosnia e Croazia, dove memorie di guerre e migrazioni del passato e del presente si incrociano. Il secondo articolo sarà di Gabriele Proglio, compagno di viaggio di Benedetta.

      Sono le 8 di mattina, e dopo una lunga giornata di viaggio e poche ore di sonno, Bihać ci sorprende nel tepore di una giornata inaspettatamente calda e soleggiata. La città bosniaca si circonda di montagne e colline, che ne tracciano fiere ed imponenti il confine che la separa dalla Croazia. Negli anni 90, queste cime sono state luogo di un assedio da parte dell’esercito serbo, fungendo da vera e propria prigione naturale. Oggi, invece, rappresentano, per migliaia di migranti in fuga da guerre, persecuzioni e povertà, l’unica speranza di giungere in Unione Europea.

      Il fascino delle terre di confine sta proprio nel loro essere allo stesso tempo luoghi di limite e superamento, di prigionia e di libertà, di antagonismo e di incontro. Inevitabilmente, questa eterna contraddizione li rende condanna e benedizione per i popoli che li abitano, e per quelli che vi passano.

      Io e Gabriele siamo arrivati fin qui con lo scopo di esplorare la sovrapposizione storica delle memorie di un popolo che ha visto la guerra, e che ora si ritrova ad essere luogo di passaggio di persone che dalla guerra stanno ancora scappando. Lo stimolo intellettuale di smascherare il confine, una conoscenza superficiale della storia del paese, ed un interesse accademico per la questione della crisi migratoria, sono i bagagli che ho con me. Sono ancora ignara dei fantasmi di questo posto, e degli scheletri che si porta dentro. In poco tempo il confine mi entrerà nella pelle, lo sentirò scorrere e spostarsi alterando le sicurezze che mi ero costruita attraverso lo studio minuzioso ma distaccato di questa realtà. Ma per ora, Bihać deve ancora svegliarsi e con lei, mi sveglierò anche io.

      Ad un primo sguardo, la città mi appare come un non luogo, dove l’apatia generale ha lentamente rimosso le ferite di una guerra fin troppo recente. Ma i resti sono evidenti. Monumenti ai caduti, cimiteri e colpi di mortaio che appaiono come cicatrici sui palazzi della città. Nella sua calma opprimente, Bihać ricorda molto la Seahaven di Truman Show. Una cittadina tranquilla dove non succede niente. Un posto come un altro dove mettere su famiglia e vivere una vita semplice. Come Seahaven, questa mattina Bihać si apre ai miei occhi come un palcoscenico pronto a mettere in scena uno spettacolo dell’inganno, che va avanti giorno dopo giorno da decenni, nel tentativo di legittimare la finzione di una serenità tanto desiderata quanto superficiale.

      Le strade sono pulite e silenziose e le comparse del grande spettacolo dell’inganno devono ancora apparire. Tutto è fermo. Tra poco si sparpaglieranno nei caffè del centro impersonando perfettamente il loro ruolo di cittadini annoiati e disillusi. Lo sguardo stanco dei cani randagi che si assopiscono all’ombra di alberi spogli, l’immagine stereotipata di ragazzi e anziani seduti ad un bar per riempire la giornata. Eccola Bihać nella sua stasi permanente e volontaria, nella sua apparente tranquillità che da due decenni tenta invano di smacchiarle l’anima dalle cicatrici di una guerra di cui non si parla e non si vuole parlare.

      È mezzogiorno. Improvvisamente noto che l’equilibrio che si è tanto faticato a costruire durante la mattinata si rompe. Appaiono degli estranei che spezzano l’atmosfera. Sono nuove comparse, che stonano con la scenografia e non conoscono il copione. La maggior parte sono uomini sui trenta, alcuni portano con loro zaini e sacchi a pelo. Sono le persone migranti giunte dopo mesi di viaggio per la rotta balcanica, arrivate fin qui per oltrepassare il confine e raggiungere la Croazia, l’Unione Europea. Alcuni vivono nei campi di Borici, Bira e Cedra. Ma da qualche settimana i campi sono pieni, e chi non può permettersi di pagare altissime somme di denaro per un affitto in città in nero, dorme per strada.

      Da circa un anno, a Bihać non si parla d’altro. Dall’estate scorsa, quando i flussi migratori si sono intensificati, i cittadini si sono trovati a dover gestire una situazione d’emergenza umanitaria, dove le uniche presenze di supporto sono la Croce Rossa, lo #IOM e poche ONG internazionali, come #IPSIA. Intanto gli abitanti della città cominciano ad innervosirsi.

      Ci hanno abbandonato’ mi dice Amir, riferendosi al governo centrale di Sarajevo, ‘non gli è mai importato di noi, nemmeno durante la guerra’. Amir vive a Bihać da tutta la vita, e come ogni bosniaco della sua generazione, ha visto la guerra e se la porta dentro e addosso, nella sua gestualità al limite del compulsivo e nell’azzurro glaciale del suo sguardo, che non si azzarda mai ad incrociare il mio, ma si focalizza sempre su zone limitrofe. ‘Non odio, ma sono arrabbiato’ mi confessa Amir mentre avvicina ripetutamente alle labbra la tazzina ormai vuota di caffè, come per rimarcare con quella pausa la scelta coraggiosa ed insolita di abbandonarsi al ricordo della guerra. Amir non se lo permette mai. ‘Non parliamo della guerra, non sono bei ricordi. Cerco di non stare solo. Quando sono solo, suono il piano. Questo è un altro modo per scappare. Lo faccio solo per me’. Amir ha combattuto sul fronte a Bihac e ‘probabilmente’, come tiene a sottolineare, ha ucciso qualcuno.

      Ma non lo vuole sapere, non ci vuole pensare. Un’altra pausa, un sospiro e di nuovo un finto sorso ad una tazzina ormai vuota da venti minuti. Mi trovo di fronte a questo signore di cinquant’anni a cui la guerra ne ha aggiunti almeno quindici in volto. Lo ascolto ed improvvisamente mi ritrovo a comprenderne la violenza, subita ed esercitata. D’un tratto, il confine tra bene e male che ho tracciato nella mia coscienza va a sgretolarsi nel dramma di un popolo che non comprende la ragione del proprio trauma, ma ne subisce ogni conseguenza.

      Nella costante rimozione di un passato scomodo e violento, la materializzazione della crisi migratoria risveglia la rabbia ed il senso di abbandono dei cittadini di Bihać. ‘Noi siamo un popolo aperto e tollerante, sappiamo cosa vuol dire dover scappare dalle proprie case. Ma io non so chi sono queste persone, e non mi sento al sicuro. Ho paura per mia figlia’ mi confessa Harun. ‘Queste persone non vogliono rimanere qui. Fosse per me, le condurrei io al confine. Questa situazione non va bene nemmeno per loro e sono le istituzioni che dovrebbero darci supporto.’

      ‘Il pisciatoio d’Europa’, cosi lo definisce Alessandra, italiana migrata a Bihać negli anni 90. Anche lei arrivata al limite della sopportazione nei confronti del fenomeno che ha sconvolto la realtà quotidiana di questa città. Dalle prime interviste agli abitanti di Bihać, mi appare chiara una cosa. Nessuno si azzarda a dire che il migrante è un problema in quanto tale. Tutti parlano di sicurezza, di identità. Il problema non è che so chi sei e per questo ti odio, il problema è che non so chi sei, e per questo ho paura. Ancora una volta, ‘non odio, ma sono arrabbiato’.

      Incontro gli abitanti di Bihać nei patii dell’Hotel Opal e Paviljon che si affacciano sulle due rive opposte del fiume Una. In mezzo, l’isolotto di verde che spezza il ceruleo del corso d’acqua si copre di ragazzi con zaini e sacchi a peli. Alcuni sono soli, altri in gruppo. Tutti hanno solo un obiettivo al momento: arrivare al confine. Invadono il paesaggio ma non le coscienze. Sono osservati costantemente, ma non vengono mai guardati. Tra di loro c’è Abdul, arrivato dall’Iraq dopo 9 mesi di viaggio attraverso la Turchia, la Grecia l’Albania e la Serbia. Domani tenterà di nuovo il game, nonostante non cammini ancora bene, dopo gli ultimi pestaggi della polizia croata. Il game, così lo chiamano, è il tentativo di valicare il confine, cercando di sfuggire alle violente deportazioni della polizia croata. Cosi nel grande spettacolo dell’inganno, la trama si infittisce di adrenalina e suspense. Migranti e forze dell’ordine croate si rincorrono e si combattono in un moderno guardia e ladri che avviene lassù, sulle montagne che separano il confine bosniaco da quello croato, lontano dagli occhi del mondo. Abdul mi dice che questo è il suo ottavo tentativo, ma che ha deciso che in caso venga respinto ancora, si sposterà a Velika Kladuša, altra città di confine, a pochi chilometri da Bihać. Abdul non mi parla di casa, non mi parla del futuro. Nei suoi occhi vedo solo il game. Eppure Abdul ha visto morire suo padre, ed è scappato lasciando una madre ed una sorella. Come Amir, ha la guerra negli occhi. Come Amir, non odia ma è arrabbiato. È arrabbiato con lo IOM che non lo ha fatto entrare nel campo di Bira. E’ arrabbiato con l’uomo della polizia croata che lo ha picchiato e gli ha rubato il cellulare. Ma Amir non odia, non ne vede il motivo. Vuole solo oltrepassare il confine, vuole solo una possibilità.

      In questa danza imbarazzata e goffa tra due storie di vite spezzate, presenti e passati di guerre e miseria, i corpi non si sfiorano. Accarezzano il lento scorrere del tempo tra la pesante presenza dei monumenti di guerra e lo sforzo collettivo di ignorali. Proprio come quei monumenti, i migranti sono altamente visibili, e sistematicamente ignorati. Proprio come quei monumenti, i cittadini portano addosso i marchi indelebili di una memoria sanguinolenta, che scorre attraverso le loro menti e le loro fisicità, ma viene anch’essa rimossa dalla coscienza.A Bihac oggi, coesistono due tragedie: quella di un passato macchiato di sangue e quella di un futuro incerto ed opprimente. Due linee parallele che non si toccano mai nella temporalità e nella geografia complesse di questo eterno enigma che è la Bosnia. Eppure, in qualche modo, queste due linee hanno entrambe attraversato i confini della mia soggettività, prima scontrandosi violentemente in uno scarabocchio emotivo che non riesce a dare senso a quello che prova e poi ridefinendo il perimetro curvo e fluido della mia certezza. Il confine si è spostato. Non ci sono più buoni o cattivi.

      A Bihać, per quanto lo si tenti di negare, si è tutti parte della stessa rabbia. E come in una tragedia greca, io, da spettatrice di questo spettacolo dell’inganno, ho vissuto la catarsi nel riscoprire che queste comparse stonate, nel loro essere fuori luogo, ignorate e non volute, sono in realtà parte integrante della trama. Lo sbaglio sta nel cercare il torto dove non c’è ragione, e nel cercare la ragione dove non c’è il torto. Quando si smette di farlo, Bihać non fa altro che rivelare le pieghe drammatiche della tragedia dell’essere umano nella sua costante ed insensata ricerca di un nemico a cui dare la colpa della propria sofferenza.

      http://www.lavoroculturale.org/bihac-dove-i-corpi-non-si-sfiorano
      #Croix-Rouge #OIM #frontières #Bosnie #Croatie #Balkans #route_des_Balkans

    • The City Council of Bihać unanimously made a decision (https://www.nezavisne.com/novosti/gradovi/Vucijak-nova-lokacija-za-izmjestanje-migranata/537203) to open a new accommodation facility for refugees - in #Vučijak, a suburb near #Plješevica, near the border with Croatia. There they found an object that meets the necessary conditions for refugee accommodation, and authorities have announced that this move will move refugees from the temporary center of Bira or the center of Bihać to the EU border. Although the new facility could provide better reception conditions for refugees in Bosnia, this move is an indication of how countries in the region share an ignorant integration policy.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa dobrodosli, le 15.05.2019

    • New migrant reception center to be built in Bosnia

      Bosnian authorities have announced that a new migrant reception center will be built near Bihac. This center will replace two temporary reception centers.

      In Bosnia-Herzegovina, the Operating Unit for Migrants has decided to build a migrant and refugee center near Bihac, in the country’s northwest. The center will be built in Vucjak, eight kilometers from the Bihac city center, according to media sources.

      The new structure will take the place of two temporary reception centers: #Bira in Bihac and #Miral in #Velika_Kladusa, both near the Croatia border. In 2018, 25,000 migrants entered Bosnia illegally from Serbia and Montenegro. Since the start of this year, police have registered 8,930 arrivals.

      Bosnia is a transit country for many migrants who are trying to make it to Western Europe from Turkey or Greece. Bosnia is not a member of the European Union. But its neighbor Croatia is.


      Volunteers banned from providing aid

      Meanwhile, Bosnian authorities have banned the international aid group “#Aid_Brigade” from providing food to migrants and refugees at the main train station in Bosnia’s capital Sarajevo, according to the website Klix.ba.

      The volunteers reportedly also had to close the place where they were providing medical assistance to migrants. Since March 2018, Aid Brigade volunteers have prepared and distributed 120,000 meals to migrants and 600 jackets and sleeping bags.

      The volunteers are accused of violating public order and aiding migrants and refugees in violation of the law, as well as volunteering with a tourist visa.

      https://www.infomigrants.net/en/post/17270/new-migrant-reception-center-to-be-built-in-bosnia
      #accueil

    • Bosnie-Herzégovine : à Bihać, on transfère les réfugiés sur une ancienne #décharge

      16 juin -14h30 : Depuis samedi matin, quelque 500 migrants ont été déplacés de Bihać vers une ancienne décharge située sur localité de #Vučjak, tout près de la frontière croate. Les migrants s’opposent à ce transfert et en appellent à la communauté internationale. Des heurts ont éclaté lors des premières opérations de transfert, et quatre policiers ont été blessés selon les sources officielles.

      Des habitants de Bihać annoncent une grande manifestation ce dimanche pour dénoncer la dégradation de la situation en ville, due, selon eux, à la présence des migrants. Ils accusent les autorités locales, cantonales, fédérales et centrales de ne prendre aucune mesure.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/fil-info-refugies

      #Vucjak

    • A particularly worrying situation in the northwest of Bosnia and Herzegovina, in the Una-Sana Canton, is escalating. After the fire in the Miral camp and numerous conflicts between the refugees and the police, the situation seems to be unsustainable. Poor hygienic and living conditions led the refugees to despair. After the escalation of various forms of violence, local authorities decided to move all refugees outside the camps to an isolated area in Vučjak, at the same place where a waste landfill was once housed. The authorities de facto closed the camps, refusing refugees to enter or leave the building. Ironically, the UN and IOM, who have run camps in BiH, oppose this solution (http://ba.one.un.org/content/unct/bosnia_and_herzegovina/en/home/presscenter/un-country-team-in-bih--joint-statement-on-relocation-of-migrant.html. By using force, more than 600 people were transferred to that area, including searches and incursions into several private homes where nearly 300 people were accommodated. "Local police and local Red Cross teams are only present because international organizations do not support the idea and accommodation in Vučjak in the current circumstances. The Red Cross is allegedly only allowed to provide first aid, so there is no medical care for the people who are staying there. Also, food that is distributed is very basic and is not enough to feed people, "AYS reported.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa dobrodosli, le 24.06.2019

    • The jungle camp #Vučjak in BIH exists in the last two weeks. There is no presence of medical staff in the camp which makes unacceptable hygienic and sanitary conditions even worse - especially due to reported skin infections among the people who are there. The only organization currently active in the camp is the Red Cross that provides food. The EU responded with additional approval of 14.8 million Euros (http://europa.ba/?p=64423 - of which 13 million are intended to support border management (June 21, signed by IOM), and 1.8 million for humanitarian aid. Thus, the EU has so far financially supported BiH with 24 million euros around the refugee situation. It is extremely worrying that the EU allocates 90% of its intended funds to migration management and a very small part to humanitarian support for people living in very poor conditions. This is a direct indication that the Commission is more concerned with border conservation than human life.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa dobrodosli, le 03.07.2019

    • EU provides €14.8 million to assist refugees and migrants in BiH

      The European Union announced today €14.8 million to address the needs of migrants and refugees who remain present in Bosnia and Herzegovina. This includes €13 million of support to migration management – for which an implementation agreement was signed on 21 June with the International Organisation for Migration – and €1.8 million for humanitarian aid.

      This brings EU overall assistance to Bosnia and Herzegovina to cope with the increased migratory flow since 2018 to €24 million (€20.2 million from the Instrument for Pre-accession Assistance and €3.8 million of humanitarian aid). This is in addition to €24.6 million assistance the European Union has provided to Bosnia and Herzegovina in the area of asylum, migration and border management since 2007.

      Johannes Hahn, EU Commissioner for Neighbourhood Policy and Enlargement Negotiations, said: ‘As stated in the recent Commission Opinion, Bosnia and Herzegovina authorities need to ensure effective coordination, at all levels, of border management and migration management capacity, as well as the functioning of the asylum system. This is necessary for the country to take full advantage of the EU substantial assistance – in the interest of refugees and migrants and of the local communities.’

      Christos Stylianides, EU Commissioner for Humanitarian Aid and Crisis Management, said: ‘The EU is committed to help those most in need and cover the basic needs of refugees and migrants in Bosnia and Herzegovina, complementing national efforts. It is important that the well-being of the refugees and migrants is at the heart of decisions for the location and quality of accommodation centres.’

      Building on the results of the previous assistance, this funding will ensure accommodation for around 5,000 refugees, asylum seekers and migrants. It will provide access to health and protection assistance and outreach to people living outside of the reception facilities. Also, some items such as jackets, shoes and sleeping bags will be made available for people in need. The unhindered access of humanitarian partners to those in need is crucial in addressing these humanitarian needs.

      The EU funding will also strengthen the capacity of Bosnia and Herzegovina’s authorities in border management, as well as for identification, registration and referral to services for refugees, asylum-seekers and migrants. It will also support assisted voluntary returns.

      Background

      Since the beginning of the refugee crisis in Western Balkans the European Union has allocated more than €25 million in humanitarian aid to assist refugees and migrants in Serbia, and over €4 million to North Macedonia. EU humanitarian aid helps the most vulnerable refugees and migrants to meet basic needs and preserve their dignity. In addition to humanitarian assistance, the European Union has provided Western Balkans partners with significant financial support amounting to €98.2 million for activities related to migration and refugee crisis. This is done primarily through the Instrument for Pre-accession Assistance.

      Since 2007, the European Union has been providing assistance to Bosnia and Herzegovina worth amounting to € 44.8 million in the area of migration and border management through the Instrument for pre-accession assistance. The country has also benefited from the IPA regional programme ‘Support to Protection-Sensitive Migration Management’ worth up to €14.5 million. The emergency humanitarian assistance provided so far amounts to € 3.8 million.

      Over 33,300 refugees and migrants entered Bosnia and Herzegovina since January 2018, according to government estimates. Approximately 8,000 refugees and migrants in need of assistance are currently present in the country, mostly in the Una-Sana Canton. Approximately, 4,500 are accommodated in EU-funded temporary reception centres.

      As of Friday 14 June, local authorities proceeded with a forced relocation of 900-1000 refugees and migrants to a new location called Vučijak that has been deemed unsuitable by the European Union and UN. The above-mentioned venue, without the necessary infrastructure in terms of water, sanitation or electricity, surrounded by minefields, creates a clear danger for the life and health of migrants. Furthermore, the land is a former landfill and may still be toxic. The European Union is concerned about the well-being of the people moved there and has, together with its humanitarian partners, requested the authorities to stop forced relocations and provide dignified and secure shelter solutions. The European Union is also concerned about the authorities’ intention to take measures against humanitarian partners.

      The € 13 million is based on the Commission Decision C (2019) 3189 on supporting Bosnia and Herzegovina in managing the migration flows for 2019

      The €1.8 million announced today is based on the Commission Implementing Decision C(2019) 17 on the financing of humanitarian aid operational priorities from the 2019 general budget of the European Union ECHO/WWD/BUD/2019/01000.


      http://europa.ba/?p=64423

    • Rotta balcanica. Caritas: “Situazione a Bihac inaccettabile, Europa intervenga”

      “Mentre in Serbia la situazione è abbastanza buona, in Bosnia le condizioni dei migranti sono del tutto inaccettabili: hanno bisogno di tutto, alcuni si trovano in un centro informale, dove prima c’era una discarica. E’ inaccettabile che, a 4 ore di macchina dall’Italia, ci siano persone costrette a vivere così. Le istituzioni italiane ed europee devono iniziare a seguire in maniera seria la situazione”. A sottolinearlo è Oliviero Forti di Caritas italiana e Caritas Europa, di ritorno da una missione nei Balcani, nelle zone di confine con la Croazia. “Siamo stati prima in alcuni centri in Serbia: uno di questi era un ex ospedale psichiatrico e affaccia in territorio croato - . aggiunge Forti -. Ma devo dire che qui ci sono standard buoni, di qualità e non ci sono tantissime persone. Diversa è la situazione in Bosnia, lo stress psicologico delle persone è altissimo, i migranti provano costantemente a passare la frontiera ma vengono rimandati indietro. La violenza della polizia croata nei loro confronti sta diventando una vera emergenza”. Al confine, infatti, per i migranti (per lo più afgani, pakistani, iracheni e siriani) che provano il “game” (passaggio delle frontiere) a Bihac il trattamento è durissimo: secondo quanto testimoniato dagli stessi migranti gli abusi sono sistematici: vengono picchiati, i vestiti gli vengono tolti, così come i telefonini spesso distrutti. “A questa situazione va data una risposta diversa - aggiunge -. tra due mesi qui ci saranno due metri di neve, il gioco diventa molto rischioso. Inoltre c’è una difficoltà di integrazione evidente, le persone del luogo sono sempre più intolleranti e razziste nei loro confronti”. La Bosnia sta diventando così un buco nero, dove i migranti restano bloccati senza poter andare avanti né tornare indietro. “A breve la Serbia chiuderà l’accordo con Frontex per monitorare i confini - conclude Forti - anche questo rientra nella strategia di esternalizzazione delle frontiere, che ormai non vediamo più solo in mare ma anche via terra”.

      https://www.redattoresociale.it/article/notiziario/rotta_balcanica_caritas_situazione_a_bihac_inaccettabile_europa_int

    • Il campo tossico dove l’Europa scorda i migranti

      Muri e migrazioni. A #Vucjak, in Bosnia, si sopravvive senza assistenza, tra rifiuti e mine anti-uomo: il campo si trova sopra una vecchia discarica, l’acqua non è potabile e la terra, mai bonificata, è intrisa di veleni. E chi tenta la fuga in Croazia trova la polizia e il suo «gioco»: cibo confiscato e zaini dati alle fiamme

      Nascosto tra le cime boscose del monte Plješevica e circondato da zone ancora minate delle guerre jugoslave, il campo rifugiati di Vucjak, nella Bosnia nord-occidentale, è una prova scioccante della crisi che si è abbattuta contro la porta di servizio dell’Unione europea. Le Nazioni unite hanno recentemente descritto questo campo, a pochi chilometri dal confine spinato croato, come del tutto inadeguato ad accogliere civili.

      UNICO CAMPO in cui non sono presenti le grandi organizzazioni non-governative internazionali, è ufficialmente gestito dalla municipalità della cittadina di Bihac. E sotto-affidata, non ufficialmente, ai volontari della Croce Rossa locale di Bihac.

      È sorto dopo che le autorità della Bosnia e i governi municipali del Cantone di Una-Sana, hanno deciso che i migranti non potevano più rimanere negli spazi pubblici o negli edifici abbandonati, entro i limiti della città.
      Plastica, vetro, vecchi vestiti ormai diventati stracci, copertoni di gomme usate giacciono sul terreno contaminato.

      Si tratta di resti tossici del passato. Il campo si trova sul sito di una vecchia discarica, in attività solo fino a qualche anno fa. Le condizioni sono terribilmente preoccupanti. La sopravvivenza è legata all’acqua non potabile, alla terra intrisa di anni di veleni, al solo lavoro dei volontari.

      ALMENO UN MIGLIAIO di migranti sono ammassati in questo inferno. Provengono da Afghanistan, Iraq, Iran, Siria, Pakistan. L’accesso all’acqua è ridotto a dieci ore al giorno, non esiste un approvvigionamento idrico permanente.

      Vucjak fa eco all’inumanità del campo profughi di Calais in Francia del nord e all’abietta inazione dei governi europei. La mancanza di infrastrutture di base e servizi igienico-sanitari a Vucjak viola profondamente le norme minime stabilite dai canoni delle Nazioni unite.

      Nel bel mezzo del campo, un’enorme mappa mostra la posizione dei campi minati locali. Ogni giorno, più volte al giorno, camionette della polizia bosniaca riversano su Vucjak migranti che sono fuori dai circuiti dei centri di accoglienza temporanei, quelli dell’Organizzazione internazionale per le Migrazioni.

      Come cani randagi, vengono scaricati in mezzo al campo, dopo aver aperto il portellone posteriore del furgone, sigillato da uno sfolgorante lucchetto. È strettamente proibito riprendere queste scene, non ci sono fotografie, video o materiali propagandistici, ma è una pratica che va avanti indisturbatamente.

      Nonostante l’ingiustizia umanitaria, non sono le mine antiuomo, le condizioni precarie di salute o la mancanza di servizi igienico-sanitari che i migranti raccontano. Raccontano le violenze «passive» della polizia di confine. Nelle ultime settimane c’è un nuovo gioco che usa la polizia croata: rastrellare e bruciare cibo, vestiti, scarpe, zaini, telefoni dei ragazzi che tentano il game.

      Nella programmazione dell’attraversamento del confine croato-bosniaco, si spendono circa 100 marchi (poco più di 50 euro) in generi alimentari, per lo più pane e derivati. Spesso quei 100 marchi rappresentano i risparmi di mesi, così bruciare il cibo diventa un segnale di terribile spietatezza.

      Emad è fuggito dalla Siria, con la moglie e il figlioletto di appena due anni. Ha tentato il game ma l’hanno rispedito nel Borici temporary reception center della città di Bihac, derubandolo di tutto. Mentre lo staff medico dell’associazione italiana One Life Onlus visita il figlio, Emad ci porge una busta di plastica con un telefono all’interno. Ci chiede se lo vogliamo comprare, così con quei soldi può provare di nuovo ad attraversare il confine con la Croazia. È straziante. Non ci sono parole.

      DAL GENNAIO 2018, quasi 36mila migranti sono entrati in Bosnia, rimanendo intrappolati tra le politiche europee, progettate per ridurre gli attraversamenti irregolari, e la situazione di stallo politico in Bosnia, che di fatto impedisce alle autorità locali di fornire protezione.

      Dalla Turchia e dalla Grecia, sono due le principali vie di passaggio per la Bosnia: una attraversa la Macedonia del nord e la Serbia, l’altra attraversa l’Albania e il Montenegro.

      In piedi nel campo di Vucjak, tra una folla di corpi maltrattati e ossa rotte, ci si trova di fronte alle feroci conseguenze della geopolitica europea. Nel cinico sforzo del governo croato di dimostrare di avere le carte in regola per aderire all’area Schengen di libera circolazione, il Paese respinge i migranti senza seguire le adeguate procedure di asilo.

      IL VIAGGIO DI GULRAIZ inizia a Kunduz, in Afghanistan. Facciamo fatica a guadagnare la sua fiducia. La solitudine che accompagna i migranti è invalicabile. Sorridono, ma gli occhi sono vuoti. Mese dopo mese camminano senza alcun riposo e senza alcun appoggio. Si viaggia insieme ad amici di circostanza, a meri compagni di percorso.

      Per un marco ha ricaricato il suo prezioso e vecchio telefono a Vucjak. Dopo qualche racconto, ci mostra sul telefono la mappa che userà per tentare il game partendo dal monte Plješevica, addentrandosi nel fitto bosco bosniaco, passando per la cittadina bosniaca di Šturlic, fino ad arrivare agli anelati cartelli del granicni prelaz, il valico di frontiera. Un firmamento di punti rossi, di luoghi, di coordinate, di passi compaiono sulla funzione ‘satellite’ di Google Maps.

      Ci ferma un biondo poliziotto bosniaco. Camicia chiusa fino all’ultimo bottone, aria spavalda e bieche gambe di piombo. Ci prende i documenti. Cerca di intimorirci segnando i nostri nomi su un taccuino spiegazzato, senza darci alcuna spiegazione.

      Il favoreggiamento all’immigrazione clandestina ha un confine sottile. Siamo costretti ad allontanarci. Lo facciamo con l’immagine negli occhi della mappa satellitare di Gulraiz, con le mani segnate da un viaggio inumano di Abdurahman che con ago e filo riparava il suo zaino, con gli occhi sgranati dall’incertezza dei ragazzi che non hanno un badge per il ’5 stelle’ dei centri di accoglienza temporanei.

      Lasciamo la Bosnia con l’immagine di Ibrahim, poco più di tre anni, che segue camminando il suo papà, imitandolo con le braccia piegate all’indietro.

      https://ilmanifesto.it/il-campo-tossico-dove-leuropa-scorda-i-migranti

    • ‘Absurdistan’ : Migrants face dangerous winter in Bosnia

      Political inaction leaves hundreds living on former dump amid snake-infested minefields

      “This is jungle life,” says Wasim, a Pakistani who is among hundreds of migrants staying in a makeshift camp in northwestern Bosnia, from where they strike out at night in small groups for nearby Croatia and the European Union.

      “We are all like animals here just trying to survive. It’s the worst sentence I could say, but unfortunately it’s true.”

      The political science graduate from near Lahore speaks eloquently about how a famous son of the city, Pakistani prime minister Imran Khan, could transform life for his nation of 208 million and the quarter of its people who live in poverty.

      Wasim (34) plans to return when times are better, but now he must hike again through the thickly wooded hills above the camp, try to slip past Croatian border guards who are accused of beating and robbing migrants, and find the hoped-for job somewhere in the EU that was his reason for leaving home last year.

      Danger is all around: the squalid Vucjak camp is built on a former rubbish dump that may hold high levels of methane gas – prompting the UN’s International Organisation for Migration (IOM) to declare it unfit for human habitation – while the hills are infested with snakes and dotted with landmines from Bosnia’s 1992-1995 war.

      There are no toilets for the more than 500 men who live here and washing facilities are rudimentary, increasing the risk of disease; fights are common, particularly after dark when police and local aid workers go home. A man was stabbed to death here last week during a fight between Pakistanis and Syrians.

      “No one feels safe,” Wasim explains, as men who have fled conflict and poverty from North Africa to Afghanistan line up in the dust to receive food from the Bosnian Red Cross.

      “Might is right here. Everyone pushes each other, everyone is desperate and wants to move on,” he says of this remote corner of Europe where he has been stuck for three months, having failed “four or five times” to enter the EU undetected.

      “Everyone knows where to go. Even if they are illiterate, even if they didn’t go to school at all, they know Croatian and Slovenian and Italian cities by name. Everyone talks about this. Maybe they can’t even tell the time, but they know how to find locations with a mobile phone.”

      The so-called Balkan route did not cross Bosnia in 2015, when more than one million refugees and migrants followed it from Turkey towards Germany and other EU states, where their arrival sent immigration to the top of the political agenda.
      Derelict buildings

      Even in 2017, Bosnia registered only 755 migrants but, as the route shifted to bypass tighter border controls elsewhere in the Balkans, that number soared to 25,000 in 2018 – and 20,000 migrants have entered the country so far this year.

      They keep coming this way because it works – only about 6,500 of those people are still in Bosnia – but as months of cold, wet and snowy weather approach, up to 2,000 people are living rough at Vucjak and in parks, woods and derelict buildings in the border towns of Bihac and Velika Kladusa.

      “We’ve been warning since January of the need to increase the number of official migrant centres or their capacity . . . but there was no political decision to expand accommodation, even though international funding is available,” says Peter Van der Auweraert, the IOM representative in Bosnia.

      “Winter is just around the corner and any new location takes time to establish. We now have about 4,200 beds for migrants around the country, but we need about 2,000 more,” he told The Irish Times.


      “Vucjak is a disaster and it would be a bigger disaster if it’s still open in winter . . . If we don’t act now we will have people sleeping outside in Vucjak and other totally unacceptable places and we will be facing a threat to human life.”

      Yet Bosnian political leaders at all levels are unwilling to take any steps that rivals could portray as an “invitation” to migrants, or which would acknowledge the fact that they are likely to keep coming to the country for the foreseeable future.

      The local authorities in Bihac transported people to Vucjak despite objections from international aid groups, moving them from the city’s streets and parks to the edge of the forest – “the jungle” to migrants – which leads to Croatia.

      National politics is meanwhile paralysed, not for the first time under Bosnia’s fiendishly complex post-war system, as parties representing its Bosniak Muslim, Serb and Croat communities have yet to form a government nearly a year after elections.

      “This is ‘Absurdistan’,” declares Ale Siljdedic, police spokesman for Una-Sana canton, in his office in Bihac.

      “The problem is that no one cares in this country. They don’t care for local people, never mind the migrants. What is 5,000 migrants for a whole country if everyone shares them around? It’s nothing. But for a city of 50,000 like Bihac it’s too much.”
      Mass brawls

      The Pakistani stabbed at Vucjak last week was the second man to die in fights between migrants in Bihac. There have been a couple of mass brawls, but most of the cases he sees relate to minor thefts, particularly of phones and clothes, and break-ins at empty houses near the border where migrants sleep and then move on.

      “If you don’t have something to eat and you’re hungry you will go inside somewhere and get it. If it’s freezing cold and you could be dead the next morning then you’ll go into a house or abandoned building to sleep,” Mr Siljdedic says.

      “Maybe we’ll find you dead with two friends as happened last year, when they made a fire and it spread everywhere and they were killed. We’ve had 20 dead migrants in the last two years: two murdered, six drowned, three burned, some car accidents and a train hit one guy. This is the life we have here – people are coming and going and some die.

      “Camp Vucjak is not good and it will be much worse in winter. When the rain and snow come – and it can be minus 20 with two metres of snow up there – what will happen to those guys? They’ll come to Bihac and come into contact with locals and make some shit. And then we’ll have to deal with them.”


      Many migrants see the next few weeks as their last chance to reach the EU this year, creating a likely increase in movement towards Croatia, where officials deny claims that border guards beat and rob people that they push back into Bosnia.

      “With winter coming [migrants] are increasingly on edge and they feel like it’s ‘now or never’ to get across the border. At the same, the border guards in Croatia seem to be pushing people back more aggressively than before,” says Nihal Osman, deputy field co-ordinator in Bosnia and Serbia for Médecins Sans Frontières.

      “There’s been a noticeable increase of alleged push-back injuries in the last week or so, including people with broken bones and dog bites.”

      Sitting in a wheelchair in an IOM-run camp near Bihac, Amir Ali Mohammad Labaf accuses Croatian border guards of dumping him in the forest near the frontier just days after he suffered back injuries when he fell down a roadside embankment.

      Labaf says he was persecuted in Iran as an activist from the Gonabadi dervish order, a major Sufi sect that is denounced by country’s Shia theocracy; news reports from 2008 say a court in Qom sentenced a member of the sect with the same name to five years in jail, 74 lashes and internal exile for “spreading lies”.

      “I was in hospital for a day in Croatia and asked for asylum. They said no and deported me to the jungle,” says Labaf (40), referring to the forest that spans the border. “I want to go to France, but I can only walk a little and with great pain.”

      At Vucjak, meanwhile, Wasim is ready for another round of what migrants call “the game”.

      “I don’t have money to pay smugglers so I will try by myself to cross the border. I have some knowledge of the stars so I can travel by night,” he says. “You just have to try and try and try. And when you succeed, then you know it was the right time.”

      https://www.irishtimes.com/news/world/europe/absurdistan-migrants-face-dangerous-winter-in-bosnia-1.4027923

    • Water cut to crowded migrant camp as Bosnian authorities feud, seek to downsize its population

      Local authorities in the Bosnian town of Bihac on Monday cut off a nearby migrant camp’s water supply, to pressure the government into reducing the population of the overcrowded site that international organizations have criticized as unsuitable.

      But aid workers said the move will just cause additional suffering for the #Vucjak tent camp’s 1,000 residents, many of whom walked out of the site with empty plastic bottles to beg water from Bosnians living in the vicinity.

      Officials in the northwestern town also announced a crisis meeting to discuss what to do with the camp, which hosts migrants stopped in the impoverished Balkan country while trying to reach Western Europe.

      “It is obvious that the situation must be brought to the verge of absurdity in order to be solved,” complained Bihac Mayor Suhret Fazlic.

      Both the United Nations and the European Union missions in Bosnia have urged authorities to relocate the migrants from Vucjak — which is situated on a former landfill and near minefields left over from the 1992-95 war.

      Camp resident Osman Ali, from Pakistan, described conditions as “bad, very bad.”

      “I think all people here are seeking a better situation, situation is very dirty here,” he told The Associated Press.

      Ali and other migrants were lining up Monday for a meal from the local Red Cross. Police last week rounded up hundreds of migrants from Bihac and brought them all to Vucjak, nearly doubling the camp population.

      Fazlic has warned that the city will also cut waste collection services to draw attention to the camp’s failings and force the government to share the burden and move some of the migrants to other parts of the country.

      Thousands of migrants are stuck in northwestern Bosnia, unable to continue their trek north through neighboring Croatia whose police have been accused of violently repulsing migrants caught trying to illegally cross the border.

      Selam Midzic, a Red Cross representative at Vucjak, said cutting the water supply would just raise tensions among the migrants, and consequently with aid workers and locals.

      “In the camp itself, migrants will put pressure on the Red Cross representatives, who work here and who have no protection at all, demanding to be provided with drinking water,” he warned.

      The U.N. last week warned of a possible “humanitarian emergency” if aid is cut for the camp, urging Bosnia’s government to urgently find a new location.

      In the dusty camp, some migrants used puddle water to wash. Lounging outdoors during a spell of unusually warm weather, others said they fear conditions will deteriorate once winter cold sets in.

      Ahmed, from Pakistan, said many migrants have been sick: “(We don’t) have water, (or) food, (they) only give one person two (slices of) bread,” he said and added, pointing to his feet and clothing: “No have shoes and no jacket!”

      Tens of thousands of people from Asia, the Middle East and Africa emigrate illegally to Europe every year, braving perilous sea journeys and closed borders in the hope of securing a better life in the continent’s more affluent countries.

      On Monday, Libya’s coast guard said it intercepted 126 Europe-bound migrants in a rubber boat off the country’s Mediterranean coast.

      In Malta, authorities said police arrested 107 people following overnight riots in the Hal Fa migrant detention center.

      The interior ministry said the trouble, involving about 300 migrants, started late Sunday when a migrant tried to enter the center while allegedly drunk. A police vehicle was damaged and three police officers slightly injured in the violence.

      The U.N. refugee agency expressed concern.


      https://www.japantimes.co.jp/news/2019/10/22/world/social-issues-world/water-cut-crowded-migrant-camp-bosnian-authorities-feud-seek-downsize-
      #eau #coupure #dissuasion

    • Inside Bosnia’s ’nightmare’ camp for migrants trying to enter the EU

      Aid agencies are warning of a humanitarian disaster in Bosnia, with people facing a winter without proper accommodation.

      Bosnia is now a major route into the EU – 45,000 migrants have arrived in the country since the start of 2018.

      The country’s official refugee camps are full and the government has not allocated new sites, despite being given £10m by the EU this summer to do so.

      https://www.bbc.com/news/av/world-europe-50132250/inside-bosnia-s-nightmare-camp-for-migrants-trying-to-enter-the-eu
      #vidéo #gale #hiver #campement

      On dit dans le reportage que la zone autour du camp est entourée de #mines_anti-personnel

    • Réponse de Simon Missiri à ma question sur l’argent récolté par la #Croix-Rouge pour faire face à la situation humanitaire en Bosnie, via twitter 25.10.2109 :


      « We were able to raise only CHF 1.3 mln despite all efforts. This financed food non-food support to 41,000 migrants this year. Much more is needed in this desperate situation. »
      https://twitter.com/SimonMissiri/status/1187679349685645312

      Le lien vers le rapport « Emergency Plan of Action Operations Update No .3, Bosnia and Herzegovina : Population Movement » du 25.10.2109


      https://t.co/WBFbWSf3c2?amp=1

    • Bosnian authorities have announced the closure of the ad-hoc “camp” in Vučjak, where terrible conditions prevail and refugees have no access to water, toilets, or medical assistance (https://apps.derstandard.at/privacywall/story/2000110464615/bosnisches-aufnahmezentrum-fuer-fluechtlinge-wird-geschlossen). The camp, which was built on a former garbage dump, has been repeatedly criticised by a number of international and regional organisations for its range of health threats and non-compliance or minimum standards for refugee reception. With the previously announced closure of the temporary reception centres Bira in Bihać and Miral in Velika Kladuša, the question of accommodating thousands of refugees in Bosnia and Herzegovina arises, especially given that the weather is rapidly getting worse and winter is coming soon.

      Reçu via Inicijativa dobrodosli, mail du 06.11.2019.

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      Bosnisches Aufnahmezentrum für Flüchtlinge wird geschlossen

      Ein neuer Standort soll gefunden werden, da das Lager nahe einer Mülldeponie und eines Minenfelds errichtet worden war.

      Bosniens Sicherheitsminister Dragan Mektić hat am Dienstag die Schließung des Flüchtlingszentrums Vučjak etwa zehn Kilometer von Bihać entfernt angekündigt. Dort halten sich laut dem Minister derzeit zwischen 800 und 1.000 Flüchtlinge und Migranten auf.

      Das Aufnahmezentrum war im Juni unweit einer Mülldeponie und eines Minenfelds errichtet worden. Mehrere internationale Organisationen hatten sogleich gewarnt, dass das Zentrum ein ernstes Gesundheits- und Sicherheitsrisiko darstelle und nicht den internationalen Normen entsprechend für die Unterbringung von Flüchtlingen ausgestattet sei.
      Keine ehemaligen Kasernen

      Föderationspremier Fadil Novalić hat Mektić zufolge dieser Tage einige Standorte für ein neues Aufnahmezentrum vorgeschlagen. Es würde sich um eine Investition von 1,5 bis zwei Millionen Euro handeln, berichtete der Minister. Die Kommunalbehörden sind weiterhin nicht bereit, den gesamtstaatlichen Behörden ehemalige Militärkasernen zur Aufnahme von Flüchtlingen zur Verfügung zu stellen.

      Die Behörden des Kantons Una-Sana hatten in der Vorwoche die Schließung von weiteren zwei Aufnahmezentren, Bira in Bihać und Miral in Velika Kladuša, angekündigt. In den beiden Zentren halten sich derzeit rund 2.000 Personen auf.

      Im Kanton Una-Sana befinden sich laut früheren Angaben der Regionalregierung etwa 5.000 Migranten und Flüchtlinge, heuer wurden bereits 36.000 registriert. (APA, 29.10.2019)

      https://apps.derstandard.at/privacywall/story/2000110464615/bosnisches-aufnahmezentrum-fuer-fluechtlinge-wird-geschlossen

    • Cold weather comes, no relief in sight for Bosnia’s migrants

      Despite the approach of harsh weather, hundreds of refugees and migrants are still stuck in northwest Bosnia in a makeshift camp described by international organizations as dangerous and inhumane.

      Desperate men, including many who have made several unsuccessful attempts to cross into neighboring European Union member Croatia, sleep in the ill-equipped Vucjak tent camp. It is located on a former landfill, not far from a minefield left over from Bosnia’s 1992-95 war.

      The men spend their days collecting wood from nearby forest to use for the small fires that are their only source of warmth during Bosnia’s chilly fall nights. They get only one meal per day, distributed by local Red Cross volunteers, and are forced to shower outside, with no privacy or even a semblance of comfort.

      The Vucjak camp, where they might end up spending the entire harsh Bosnian winter, was set up by local authorities to increase the pressure on the central government, which they have accused of not doing enough to distribute the migrant burden around the country.

      Bosnia has been overwhelmed by the arrival of migrants heading toward Europe along the Balkan route. Most migrants flock to its northwest region, which borders Croatia.

      This has led to tensions in the border area where most of the over 6,000 migrants now in the country are staying.

      https://apnews.com/c0c9dd7dcab444b791ce099feff6cb65

    • Bosnie : le projet d’ouverture de deux centres pour migrants stagne malgré l’urgence de l’hiver

      Entre travaux interminables et lenteurs administratives, l’ouverture de deux nouveaux centres d’hébergement pour faire face à l’afflux de migrants en Bosnie prend du retard. L’ONU appelle le gouvernement à débloquer la situation qui, en l’état, pourrait conduire à des décès de migrants sans abri au cours de l’hiver.

      À l’approche de l’hiver, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est lancée dans une véritable course contre la montre pour mettre à l’abri les milliers de migrants qui survivent dans les bois ou dans le camp de Vucjak, dans le nord de la Bosnie, à la frontière avec la Croatie, membre de l’Union européenne (UE).

      Selon Peter Van Der Auweraert, représentant de l’OIM en Bosnie, quelque 2 500 migrants sont actuellement sans abri dans cette région : un millier d’entre eux vivent dans le camp de Vucjak, installés sur une ancienne décharge. Et 1 500 autres sont éparpillés dans les bois alentours, occupant souvent de vieilles bâtisses abandonnées et vétustes.

      Les deux centres d’hébergement de Bira à Bihać et Miral à Velika Kladuša tournent, eux, à pleine capacité avec 1 500 personnes dans le premier (principalement des hommes seuls) et 600 à 700 personnes dans le second (principalement des familles et des mineurs non-accompagnés).

      Chaque jour, de nombreux migrants continuent d’affluer dans le canton d’Una Sana avec l’espoir de réussir à franchir la frontière croate et ainsi entrer dans l’UE. Le ministère de la Sécurité évalue à au moins 50 000 le nombre de migrants ayant traversé le pays l’année dernière à destination de l’Europe.

      Les autorités locales du canton d’Una Sana peinent de plus en plus à faire face à l’afflux de migrants et se heurtent à la grogne des citoyens. Plusieurs centaines d’habitants de Bihac ont ainsi manifesté mi-novembre pour demander la fermeture des centres d’hébergement et du camp de Vucjak.

      Le gouvernement bosnien, de son côté, a approuvé début novembre deux nouveaux sites d’hébergement des migrants en dehors de la région d’Una Sana, l’un dans le canton de Tuzla et l’autre dans celui de Sarajevo. Après plusieurs jours d’attente, les équipes de l’OIM ont eu accès la semaine dernière aux bâtiments afin d’évaluer leur capacité et les travaux à faire.

      “Mauvaise nouvelle, le site de Tuzla est, pour l’instant, inutilisable. La protection civile nous a informés qu’il restait des mines anti-personnelles autour des anciens baraquements militaires qui devaient être convertis en centre d’hébergement”, indique Peter Van Der Auweraert de l’OIM Bosnie, joint par InfoMigrants. Selon lui, l’opération de déminage prendra plusieurs semaines. Le site ne devrait pas être disponible avant le printemps.
      "Le gouvernement n’a pas le sens de l’urgence"

      Le site du canton de Sarajevo, lui, est “utilisable”, poursuit Peter Van Der Auweraert. “Mais quatre semaines de travaux sont à prévoir car l’eau courante ne fonctionne pas, l’électricité n’est pas aux normes et il n’y a pas de raccordement aux égouts”, explique-t-il, estimant que ce site serait en mesure d’accueillir la quasi-totalité des migrants qui se trouvent dans les bois et dans le camp de Vucjak. Il vise une ouverture, au mieux, début 2020, à condition que le ministère de la Sécurité donne son feu vert rapidement. “Le problème c’est que le gouvernement central n’a absolument pas le sens de l’urgence, il n’y a pas de véritable volonté politique”, regrette-t-il.

      En attendant, l’OIM souhaiterait augmenter la capacité d’accueil du centre de Bira afin d’y transférer un maximum de migrants sans abri, mais les autorités cantonales font barrage. Elles ont même récemment menacé de mettre en place un blocus dans les centres de Bira et Miral empêchant la libre circulation des migrants.

      “La neige doit commencer à arriver la semaine prochaine, j’ai très peur que nous ayons rapidement des pertes de vies humaines à cause de l’inaction politique”, prévient Peter Van Der Auweraert, rappelant que que les conditions sanitaires dans lesquelles les migrants de Vucjak survivent sont, en outre, extrêmement précaires. “Ces personnes ont besoin d’une évaluation médicale avant même de pouvoir être transférés dans des centres. On estime, par exemple, que 70% des migrants de Vucjak ont la gale. Malgré l’urgence, on ne peut pas travailler car on dépend des décisions du gouvernement qui n’arrivent pas”, termine-t-il, appelant une nouvelle fois les autorités à réagir.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/21119/bosnie-le-projet-d-ouverture-de-deux-centres-pour-migrants-stagne-malg

    • Bosnie-Herzégovine : le Conseil de l’Europe demande la fermeture du camp de Vučjak

      « Ce camp devrait être fermé sans délai », a déclaré mardi la Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, lors de sa visite à Vučjak. Sur le terrain, les ONG dénoncent un « cauchemar », alors que les migrants et réfugiés se sont lancés dans une grève de la faim pour protester contre les conditions de vie catastrophiques.

      « Des gens vont mourir », a déclaré mardi à la presse Dunja Mijatović, la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, lors de sa visite au camp de Vučjak. « Ce n’est pas un lieu pour des êtres humains. » Depuis trois jours, des migrants de ce campement informel situé à 8 km de la frontière croate et qui « accueille » environ 600 personnes, sont en grève de la faim, refusant la nourriture et les boissons chaudes que des bénévoles de la Croix-Rouge leur apportent une fois par jour. Ce qu’ils veulent, disent-ils, c’est poursuivre leur route vers l’Europe.

      Les photos dans la presse montrent des hommes blottis sous des couvertures, certains sans chaussures ni chaussettes, alors que la température a chuté en-dessous de zéro degré. « Nous ne sommes pas des criminels ni des terroristes », proteste un Pakistanais, cité par Radio Slobodna Evropa. « Pourquoi sommes-nous condamnés à vivre ainsi ? J’ai donné de nombreuses interviews pour alerter l’opinion, mais ça n’a rien changé. » Les ONG présentes sur le terrain dénoncent également une situation catastrophique. « Un cauchemar », selon Médecins sans frontières (MSF).

      « Les réfugiés et les migrants doivent être transférés dans un endroit chaud, où ils recevront un repas et où il sera possible de traiter leurs demandes de la façon la plus appropriée », a insisté Dunja Mijatović. Elle-même d’origine bosnienne, elle a reconnu qu’elle avait « honte qu’une chose pareille existe dans [son] pays ». « La solution est de fermer ce camp et de faire en sorte que ces gens survivent à l’hiver », a-t-elle plaidé. Dunja Mijatović a prévu de rencontrer vendredi des représentants des différents niveaux institutionnels en Bosnie-Herzégovine.

      Le ministre bosnien de la Sécurité, Dragan Mektić, a affirmé que les réfugiés et migrants seraient prochainement transférés dans un nouveau centre d’accueil temporaire à Blažuje, près de Sarajevo. « Les travaux de construction et de rénovation ont commencé et nous prévoyons que les premiers migrants y soient hébergés d’ici deux à trois semaines », a-t-il assuré. Selon le ministère de la Sécurité, la Bosnie-Herzégovine compte sept centres d’accueil officiels où se trouvent actuellement environ 4500 réfugiés et migrants.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Bosnie-Herzegovine-le-Conseil-de-l-Europe-demande-la-fermeture-du

    • Bosnie-Herzégovine : les migrants du camp de Vučjak en #grève_de_la_faim

      Alors que la neige s’est mise à tomber en Bosnie-Herzégovine, les conditions dans le camp de Vučjak, déjà misérables, ont empiré. Depuis mardi, plusieurs migrants qui tentent de survivre dans le camp refusent de boire et de s’alimenter pour protester contre la situation. Un membre de l’équipe mobile de la Croix-Rouge de Bihac a déclaré à Klix.ba qu’ils avaient refusé d’avaler le repas chaud préparé mardi matin et de boire du thé.

      « Nous avons faim, nous mourons, mais nous n’irons nulle part ailleurs en Bosnie-Herzégovine. Nous exhortons l’UE à ouvrir ses frontières », a déclaré l’un des migrants. Outre la nourriture, ils refusent également de nouvelles tentes – sous le poids de la neige, plusieurs se sont déjà écroulées – et des couvertures.

      La Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, a demandé mardi la fermeture immédiate du camp.
      Bosnie-Herzégovine : la neige est tombée sur le camp de Vučjak

      4 décembre - 8h30 : Les premières neiges sont tombées sur le camp de Vučjak, où survivent 800 à 1000 réfugiés, très mal vêtus, souvent sans chaussures. Plusieurs tentes fournies par le Croissant-Rouge turc se sont effondrées sous le poids de la neige.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/courrierdesbalkans-fr-fil-info-refugies-2019-novembre

    • Le camp de Vucjak évacué, mais le sort de ces migrants n’est en rien réglé

      Après des semaines de demandes d’ONG humanitaires et de pression de l’Union européenne sur les autorités de Bosnie-Herzégovine, le campement de Vucjak est en cours d’évacuation.


      https://fr.euronews.com/2019/12/09/le-camp-de-vucjak-evacue-mais-le-sort-de-ces-migrants-n-est-en-rien-reg
      #évacuation

    • Bosnia Puts Off Closing Makeshift Migrant Camp ’Until Further Notice’

      Bosnian authorities have indefinitely postponed the scheduled closing of a makeshift migrant tent camp in the northwest of the country.

      The closing of the Vucjak camp had been scheduled for December 9, following harsh international criticism of the improper conditions hundreds of people are being housed in. The camp is hosting some 600 migrants, according to the Red Cross.

      Rade Kovac, the director of the Bosnian Service for Foreigners’ Affairs, visited the camp on December 9 and said that the authorities had postponed closing the camp until further notice.

      Aid groups have repeatedly warned that the Vucjak camp is located on a former landfill and close to a mine field from Bosnia’s 1992-95 war, and has no running water or toilets. Living conditions worsened further after snow started falling last week.

      Kovac said the migrants will eventually be moved to one of the reception centers in the Sarajevo Canton. He gave no reason for the postponement, but media reports said the decision was prompted by a lack of proper accommodation at the reception centers.

      Bosnia-Herzegovina’s security minister, Dragan Mektic, last week announced that the occupants of the camp on the border with Croatia would be relocated to other camps outside the region.

      “It was agreed that migrants would be moved early next week from this locality to other reception centers...and that this makeshift camp would be closed,” Mektic said in a statement on December 6.

      The decision to close the camp came after Dunja Mijatovic, the Council of Europe commissioner for human rights, visited Vucjak last week and warned that deaths would be imminent if the camp were not closed at once. “If we don’t close the camp today, tomorrow people will start dying here,” she told reporters while visiting the snow-covered camp.

      On December 6, Mijatovic told a news conference in the Bosnian capital, Sarajevo, that it was now urgent to relocate the migrants and provide them with “decent accommodation.”

      "Many people lack adequate clothing and footwear,’’ she said. "It is inhumane and unacceptable to keep people in such conditions.’’

      However, some migrants said that despite snow and freezing weather, they will refuse to be moved farther away from the border. Most of the migrants flocked to the northwestern part of Bosnia because they want to continue their journey to Western Europe’s more prosperous countries by crossing the border into European Union member Croatia.

      On December 7, migrants at Vucjak resumed accepting food distributed by the Bihac branch of the Red Cross, after refusing it for several days in protest at the announced relocation of the camp.

      Bosnian authorities have struggled to accommodate thousands of people fleeing war and poverty in the Middle East, Africa, and Asia. Migrants enter Bosnia from neighboring Serbia or Montenegro.

      https://reliefweb.int/report/bosnia-and-herzegovina/bosnia-puts-closing-makeshift-migrant-camp-until-further-notice

    • Bosnia, “situazione insostenibile nel campo di Vucjak. Migranti al freddo senza acqua corrente e luce”. Ma la chiusura è rinviata

      Una situazione intollerabile, con tende coperte dalla neve e mancanza delle più elementari condizioni igieniche. È questo lo stato del campo profughi di Vucjak, nel Nord-Ovest della Bosnia-Erzegovina, vicino alla frontiera con la Croazia. Lunedì 9 dicembre le autorità ne hanno rinviato la chiusura, dopo averla annunciata nei giorni precedenti sotto la crescente pressione della comunità internazionale. I media locali, nel dare notizia del rinvio, non ne hanno chiarito i motivi. È possibile che le strutture indicate per l’accoglienza dei seicento profughi non siano ancora del tutto pronte.

      Il campo, aperto a giugno scorso vicino a Bihac, si trova su una ex discarica e vicino a terreni minati nella guerra degli anni novanta e non dispone delle infrastrutture più elementari, di acqua corrente o elettricità. I profughi, principalmente giovani uomini, vivono in tende non riscaldate, nonostante le temperature siano scese in questi giorni sotto lo zero.

      Era stata in particolare Dunja Mijatovic, commissaria dei diritti umani del Consiglio d’Europa, a chiedere lo smantellamento del campo di Vucjak. La commissaria martedì 3 dicembre si era recata sul posto e aveva denunciato la passività delle autorità bosniache: “Se non si chiude questo campo oggi, domani le persone cominceranno a morire. Di chi sarà la responsabilità?”. Venerdì, davanti alla stampa, aveva di nuovo parlato di condizioni “molto difficili e vergognose”, dicendosi “scioccata” da ciò che aveva visto a Vucjak. Anche Medici senza Frontiere aveva segnalato la difficile situazione dei profughi, molti dei quali sprovvisti di vestiti adeguati ad affrontare il freddo. Le reazioni della comunità internazionale avevano spinto le autorità bosniache a decidere la chiusura immediata del campo all’inizio della settimana successiva, salvo poi tornare sui loro passi.

      L’obiettivo, dopo un passaggio temporaneo in vari centri di accoglienza, è accogliere i circa seicento profughi di Vucjak in una ex caserma nei pressi di Sarajevo. Non tutti i migranti sembrano però disposti ad accettare il trasferimento, che significa allontanarsi dalla frontiera con la Croazia, Paese membro dell’Unione europea nel quale intendono entrare per poi proseguire il viaggio verso l’Europa occidentale. Nei precedenti tentativi di trasferire i migranti nella capitale, infatti, i profughi avevano chiesto di tornare a Bihac per essere più vicini al confine.

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2019/12/09/bosnia-situazione-insostenibile-nel-campo-di-vucjak-migranti-al-freddo-senza-acqua-corrente-e-luce-ma-chiusura-e-rinviata/5604973

    • En Bosnie-Herzégovine, l’un des pires camps de réfugiés d’Europe évacué

      L’évacuation du camp de migrants de Vucjak, en Bosnie-Herzégovine, a démarré mardi 10 décembre, après que la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a demandé aux autorités de « fermer sans délai ». Il y a quelques semaines, Mediapart y avait constaté les conditions de vie honteuses. Reportage.

      Début décembre, en visite sur place dans la neige, la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe avait demandé aux autorités bosniennes de « fermer Vucjak sans délai ». Dans ce camp informel apparu en juin dernier à l’extrémité nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, des réfugiés s’entassent dans des conditions honteuses, cherchant à rallier à pied la frontière croate, puis la Slovénie et l’Italie derrière. Elle-même bosnienne, Dunja Mijatovic avait formulé cette requête à la mi-octobre déjà, sans succès.

      Cette fois, l’évacuation a commencé, mardi 10 décembre, en début d’après-midi. « Pour des raisons de sécurité », les journalistes n’ont pas eu le droit d’accéder au site, contraints de suivre le déroulé des opérations loin de cette ancienne décharge, sur laquelle les autorités du canton d’Una-Sana avaient établi un camp, à quelques kilomètres seulement de la Croatie (membre de l’UE). Le week-end dernier, des migrants résidant là s’étaient mis en grève de la faim à l’annonce de leur relogement loin de la frontière.

      En 2019, en Bosnie-Herzégovine, davantage d’arrivées de migrants ont été enregistrées qu’en Espagne ou en Italie.

      Bosnie-Herzégovine, envoyés spéciaux. – Chacun s’est emmitouflé du mieux qu’il a pu. Certains ont des couvertures roulées sur les épaules, un homme brandit un étonnant parapluie vert, tous portent un gros sac sur le dos et un duvet en bandoulière. Les adieux sont brefs avec les compagnons qui restent au camp de Vu#jak, en Bosnie-Herzégovine. Cet après-midi brumeux, ils sont vingt-cinq à prendre la route de la frontière avec la Croatie, membre de l’Union européenne, située à moins d’une heure de marche. Vingt-cinq à s’engager dans le game, le « jeu » très risqué du passage de la frontière.

      « J’ai déjà essayé six fois de passer », raconte Muhammad, un jeune Pakistanais. « À chaque fois qu’ils nous arrêtent, les policiers croates nous ordonnent de poser devant nous nos téléphones portables et ils les cassent. On doit aussi donner tout notre argent. Ensuite ils brûlent nos sacs, nos vêtements chauds et nos chaussures. Puis ils nous reconduisent jusqu’à la frontière de la Bosnie- Herzégovine. » Malgré ces mauvais traitements répétés, le jeune homme recommencera le gamedès qu’il aura réussi à réunir un peu d’argent pour s’équiper à nouveau. Selon lui, il faut compter 300 euros pour avoir de quoi refaire les dix jours de route à pied, caché, jusqu’en Slovénie. Pas pour les passeurs, mais pour se payer un téléphone, de nouveaux vêtements chauds et de la nourriture.

      Le camp de Vucjak a été établi le 16 juin dernier sur le site très pollué (au méthane, notamment) d’une ancienne décharge, à une dizaine de kilomètres de Biha#, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. La frontière croate se franchit dans la montagne. Durant la guerre des années 1990, la zone a été âprement disputée et les abords du camp restent truffés de mines.

      Tout l’été, le terrain était infesté de serpents. Cet automne, ce sont les sangliers qui, chaque nuit, viennent chercher de la nourriture jusque dans les tentes fournies par la Croix-Rouge turque. Ils sont 800 à 1 000 à dormir dans ce cloaque, au milieu des immondices. Des hommes seuls, à qui l’on refuse l’entrée dans les camps, surpeuplés, de Biha# et de Velika Kladuša, gérés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui n’acceptent plus que les mineurs et les familles.

      Selon Nihal Osman, coordinatrice locale de Médecins sans frontières (MSF), 7 à 8 000 migrants se trouvent aujourd’hui présents dans le canton de Biha# : 3 200 dans les camps de Bira, Miral, Sedra et Borici, plus de 4 000 dans les squats établis dans des maisons vides ou des usines abandonnées, ou bien sous les tentes de Vucjak. À l’intérieur du camp, le tableau sanitaire est affolant.

      De nombreux réfugiés reviennent blessés du game, à cause des sévices infligés par la police croate. Presque tous souffrent de diarrhée et de maladies de peau, dont de nombreux cas de gale. La mairie de Biha# livre chaque jour 20 000 litres d’eau, mais les douches en plein air sont jonchées d’immondices. Les résidents doivent faire leurs besoins dehors : les sanitaires sont depuis longtemps hors d’usage. Avec les brumes humides de l’automne, la température tombe déjà en dessous de zéro certains soirs, beaucoup souffrent de la grippe, tandis que MSF recense de nombreux cas de tuberculose et de sida.

      « Si ces personnes restent à l’extérieur, comme c’est le cas aujourd’hui, il y en a qui vont mourir cet hiver, prévient Nihal Osman. Ici, les températures peuvent descendre sous les – 20 °C et les feux de branchage ne suffiront pas. » L’ONG n’intervient pas à l’intérieur du camp de Vu#jak, refusant de cautionner son existence. Pour assurer malgré tout sa mission humanitaire, son personnel opère dans une petite clinique établie dans le village voisin, malgré l’hostilité des riverains. « On est obligé de se faire discrets. On ferme à 15 heures, avant que les gens reviennent du travail », explique Nihal Osman.

      Seule la Croix-Rouge locale délivre un repas par jour – ce lundi, c’était une louche de riz, un peu de sauce à la viande, quelques fines tranches de pain et un litre de soda. Depuis l’été, les organisations internationales pressent les autorités bosniennes de trouver un autre emplacement, mais celles-ci font la sourde oreille. « Tout le monde se focalise sur le scandale humanitaire de Vu#jak, nuance Nihal Osman, mais le problème est européen. De plus en plus de gens s’engagent sur la route des Balkans, et le canton de Biha# en est le débouché naturel. »

      De fait, Bihac, à l’extrémité nord-ouest de la Bosnie- Herzégovine, constitue le point le plus proche de la Slovénie et de l’Italie, l’objectif que veulent gagner tous ceux qui se massent ici. Pour y demander l’asile et poursuivre leur route plus sereinement vers les pays de l’ouest et du nord de l’Union européenne. Pour la Bosnie-Herzégovine, en 2019, 28 327 arrivées ont été officiellement enregistrées, en hausse de presque 5 000 par rapport à 2018 et presque 30 fois plus qu’en 2017. En Europe, seule la Grèce a enregistré plus d’arrivées. La Bosnie-Herzégovine dépasse désormais l’Espagne et l’Italie.

      Se souvenant de leur expérience personnelle pendant la guerre de 1992-1995, les habitants du canton d’Una Sana ont longtemps regardé avec bienveillance et solidarité les exilés bloqués dans cette impasse de la route des Balkans. Mais aujourd’hui, c’est un sentiment de lassitude et d’exaspération qui domine. Plusieurs manifestations anti-migrants ont eu lieu à Biha# ces dernières semaines, et les autorités locales mettent des bâtons dans les roues des rares humanitaires présents sur le terrain, comme Médecins sans frontières. En fait, les réfugiés paient au prix fort les sombres calculs politiques qui opposent les autorités locales à celles de la capitale, Sarajevo.

      Une longue odyssée balkanique

      Le contrôle des frontières et la gestion des migrations relèvent théoriquement de l’État central de Bosnie- Herzégovine et de son ministère de la sécurité, mais le canton d’Una Sana, qui possède son propre ministère de l’intérieur, relève de la Fédération de Bosnie- Herzégovine, l’une des deux « entités » de ce pays toujours divisé. Or, les autorités du canton estiment qu’elles sont abandonnées par les autorités fédérales et qu’elles doivent faire face seules à la crise. Leur politique vise à donc à rendre les conditions de vie des migrants les plus difficiles possibles afin de les dissuader de rester sur leur territoire. Depuis deux semaines, elles interdisent même la circulation des réfugiés. Ceux qui sont raflés dans la rue par la police sont immédiatement envoyés à Vucjak.

      Pour sa part, l’OIM, qui gère l’ensemble des camps de Bosnie-Herzégovine, par délégation des compétences normalement dévolues à l’État, cherche aussi à délocaliser les migrants en insistant pour l’ouverture d’autres camps officiels à l’intérieur du pays, vers Tuzla ou Sarajevo. Une politique qui a peu de chances d’être suivie d’effet, Biha# restant la « porte d’accès » à la Croatie. De surcroît, bien peu de migrants osent s’aventurer dans le nord de la Bosnie, qui dépend de la Republika Srpska, l’autre « entité » du pays, dont les autorités prônent une fermeté absolue et refusent l’ouverture de centres d’accueil.

      Dans les camps officiels, l’OIM multiplie les campagnes en faveur du retour volontaire. Beaucoup de travailleurs humanitaires estiment que l’organisation se préoccupe moins d’apporter une réponse humanitaire que de contribuer à la « gestion des migrations » – c’est-à-dire aux politiques visant à dissuader les exilés de tenter de gagner l’Union européenne. Et ils s’étonnent de l’absence quasi totale du Haut-Commissariat aux réfugiés (UNHCR), qui semble avoir délégué ses compétences à l’OIM. Même le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n’est pas présent. Seules quelques sections nationales de la Croix-Rouge ont envoyé des équipes.

      « Les autorités locales voudraient que ces gens aillent ailleurs, considérant qu’elles ont trop de migrants à gérer sur leur territoire, souligne Hannu Pekka Laiho, en mission d’observation pour la Croix-Rouge finlandaise. Le problème, c’est que chacun des acteurs impliqués dans cette crise se renvoie la balle : les Bosniens, mais aussi l’OIM et l’Union européenne. » Appuyé sur sa canne, le vieil homme s’émeut du sort réservé aux malheureux qui échouent ici. « Tout le monde veut se débarrasser de Vu#jak. En attendant, ces gens sont tout bonnement livrés à eux-mêmes. La tension est palpable, mais je m’étonne que ce ne soit pas pire encore vu les conditions dans lesquelles doivent vivre ces hommes. Tous les jours, ils m’interrogent pour savoir si de nouveaux camps vont ouvrir, en Bosnie, ou en Croatie. Je n’ai rien à leur répondre de concret. »

      ______________________________________________________________________________

      Deux nationalités dominent à Vucjak, les Afghans et les Pakistanais, qui se regardent en chiens de faïence, chacun occupant sa zone. Les Maghrébins, mal vus, n’osent pas y rester et se réfugient dans les squats. Cet été, un Palestinien a été tué d’un coup de couteau. On trouve pourtant aussi quelques Indiens, et même trois Sénégalais, qui ont trouvé refuge dans le secteur afghan. Djallo, 33 ans, est originaire de Kédougou, à la frontière de la Guinée et du Mali. Il a d’abord rejoint la Turquie, puis il est passé en Grèce, où il a travaillé deux ans dans des fermes. Il s’est ensuite engagé sur la route des Balkans, après avoir économisé suffisamment d’argent, pensait-il, pour rejoindre un pays riche de l’UE.

      Djallo détaille les étapes de sa longue odyssée balkanique. Il a franchi clandestinement les frontières de la Macédoine du Nord puis de la Serbie, versant à chaque fois plusieurs centaines d’euros aux passeurs. À Preševo, dans le sud de la Serbie, des Pakistanais lui ont vendu dix euros un faux récépissé de demande d’asile en Serbie, un document pourtant accessible gratuitement. Il a ensuite payé 150 euros le passage

      en barque de la Drina, la rivière qui sépare la Serbie et la Bosnie-Herzégovine, puis il a gagné la région de Biha# en bus et se trouve depuis un mois à Vu#jak.

      « Dans le nord de la Macédoine, je suis resté bloqué dans un village où ils gardent les gens, tant que les familles n’envoient pas l’argent », raconte-t-il, grelottant dans son manteau élimé, des claquettes en plastique dépareillées aux pieds. Deux jours plus tôt, Djallo a été rapatrié dans le camp, après avoir été violemment renvoyé de Croatie. « Cela faisait dix jours que nous marchions avec un groupe de Pakistanais et d’Afghans. On nous a arrêtés près de la Slovénie et on nous a ramenés jusqu’ici... Je n’ai opposé aucune résistance, mais les policiers m’ont tout pris. » Désespéré, sans un sou, Djallo envisage désormais de repartir en arrière. A minima jusqu’en Grèce, « parce que là-bas, au moins, on peut travailler et gagner un peu d’argent ». Les violences de la police croate visent à dissuader les gens de tenter le voyage. Zagreb a d’ailleurs été félicitée par ses partenaires européens pour sa « bonne gestion » des frontières et pourrait même être appelée prochainement à rejoindre l’espace Schengen.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/101219/en-bosnie-herzegovine-l-un-des-pires-camps-de-refugies-d-europe-evacue

    • After 179 days (5 months and 26 days) the Vucjak jungle was evacuated and its structures and tents destroyed with the excavator. 7 buses transported migrants to the Usivak camp in Hadzici, outside Sarajevo, managed by IOM. On 10 December, the eviction of the Vučjak area started. Volunteers from the region report that the authorities in Una Sana Canton and IOM announced that from this day on, Vucjak jungle will not exist. During the press conference on Monday, Bihac authorities announced that no media can be present at Vucjak during the eviction which is a serious issue restricting the work of the media, but also the right of the public to know what is happening.

      Volunteers and activists on the field denounce that “media freedoms are at serious risk at the moment in Bosnia and Herzegovina in many ways. The authorities and international organizations are doing everything they can in order to restrict the media from accessing the places where refugees are, being camps run by the IOM or places like Vucjak during the eviction. Additionally, all parties involved are investing a lot of effort in spearing propaganda of different types, including hate propaganda. Local volunteers strictly condemn that international organizations are still not doing enough: “volunteers in Sarajevo are noticing more and more people in the streets, sleeping rough, among them many minors, with no care at all. The only help provided comes from the citizens, while DRC, Red Cross, cantonal authorities, IOM, UN agencies are staying aside and ignoring this fact.” Updates come also from another city of Bosnia and Herzegovina: In Tuzla, over 100 people are staying outside. People are still arriving from Serbia, daily, even though much less than during previous months. As well as in Sarajevo, many people are hosted by the locals.

      If you want to keep updated on some border points like Lesbos, Patras, Athens, Šid and Velika Kladuša, you can listen the podcast that independent volunteers and volunteers working for small organizations in Greece and some of the EU’s external borders report weekly on their daily work and the dire conditions in which refugees and migrants are living. The audios are in Spanish and, time permitting, subtitles are also provided in Serbo-Croatian and English. Here the youtube channel (https://www.youtube.com/watch?v=2HjVrr5IF3Q

      ) where you can follow the weekly updates. Overall, they report a worsening situation at all these points. And not only because of the arrival of cold days, but above all because of the deliberate, and more and more systematic, violation of the rights of people on the move. Constant harassment and police violence, horrific and degrading living conditions, racist and inhumane treatment and much more, along with anti-immigration laws that are becoming more restrictive in all countries every day, all of this makes the lives of thousands of people destroyed on daily bases.

      Reçu via Inicijativa dobrodosli, mail du 17.12.2019.

  • Tous dans le book bloc : avec le roman, contre la théorie du complot !
    http://www.humaginaire.net/post/Tous-dans-le-book-bloc-:-avec-le-roman-contre-la-th%C3%A9orie-du-complo !

    Le quotidien l’Humanité publie ce mardi un dossier de quatre pages sur #Qanon, le dernier délire conspirationniste en vogue dans les cercles pro-Trump. Mais il y a une histoire dans l’histoire, voire, comme on le verra dans le grand entretien avec le collectif d’écrivains italiens Wu Ming, des histoires dans l’histoire. Et entre #Q et Q, il faut choisir son camp... Source : Humaginaire

    • Mauvais lien :
      http://www.humaginaire.net/post/Tous-dans-le-book-bloc-%3A-avec-le-roman-contre-la-th%C3%A9orie-du-comp

      Très intéressant

      Mariano Tomatis, magicien et historien de l’illusionnisme qui fait désormais partie de la Wu Ming Foundation, théorise les moyens de révéler le truc derrière un tour de magie, sans ruiner l’émerveillement, mais en l’amplifiant, au contraire. Voilà, pour nous, un bon canular médiatique, c’était ça : un numéro de magie qui tire profit de son propre dévoilement.

      #politique #littérature #alt-right #théorie_du_complot #Wu_Ming #Italie #États-Unis

    • Le collectif d’écrivains italiens Wu Ming examine les traces de l’un de leurs romans, Q, semées dans le délire QAnon. Et défend une pratique politique de l’art renversant, par des narrations autres, le simplisme des dominants, complotistes ou non.

      Leur nom est personne. À moins qu’il n’en ait même pas un, de nom. En mandarin, Wu Ming signifie « personne » ou « sans nom ». C’est pourtant sous ce pseudonyme qu’est connu le collectif d’écrivains italiens qui intervient aujourd’hui dans ces pages. Très célèbres en Italie et dans de nombreux pays du monde, un peu moins en France où leurs ouvrages sont, pour la plupart, traduits et publiés par les éditions Métailié, les Wu Ming livrent depuis plus de vingt ans une œuvre romanesque éminemment politique, à la fois sur le fond et sur la forme. Signé Luther Blissett – le nom du collectif qui, dans les années 1990, s’échinait notamment à semer la zone dans le système médiatique italien –, leur premier grand roman, Q (publié en français, aux Éditions du Seuil, en 2001, sous le titre L’Œil de Carafa), est vite apparu comme une des références des mouvements altermondialistes naissant.

      Vingt ans après, c’est ce livre, et les pratiques de guérilla de l’information des Wu Ming, qui transpirent en filigrane dans QAnon, la dernière théorie du complot en vogue chez les partisans de Donald Trump. L’occasion pour eux, à travers ce grand entretien, de venir détourner et brouiller à leur tour les récits simplistes des fascistes, et de mettre en avant la puissance d’une littérature susceptible de contrer les narrations des dominants comme celles de leurs épigones conspirationnistes.

      Quels recoupements voyez-vous entre votre roman Q et le délire trumpo-conspirationniste QAnon ? Comment les interprétez-vous ?

      Wu Ming . Devant le phénomène QAnon, chacun de nos lecteurs ne peut s’empêcher de penser que celui-ci a été inspiré de notre roman. Et beaucoup nous ont écrit pour nous demander ce que nous en pensions. Ces correspondants ressentaient de la frustration parce qu’à leurs yeux, le lien était évident, alors que les commentateurs dominants aux Etats-Unis se perdaient en conjectures, mais sans jamais mentionner ni notre roman ni le Luther Blissett Project.

      En dehors de la France, où il a été un authentique fiasco – ce qui a gêné la diffusion de notre travail pendant quelques années -, le roman a été un best-seller dans toute l’Europe. Aux Etats-Unis, il reste peu connu, ce qui explique pourquoi les médias américains ont mis du temps à trouver la piste.

      Non seulement les références au roman sont difficiles à évacuer – à partir de la plus évidente de toutes, c’est le même Q, avec les mêmes missives -, mais les ressemblances entre QAnon et le genre de canulars médiatiques que nous fomentions à l’époque de Luther Blissett sont évidentes. QAnon ressemble à une application distordue de notre « manuel de stratégie » des années 1990.

      Nous aussi, nous nous occupions des affaires liées à la pédophilie, aux viols rituels sataniques, de conspirations impliquant le Vatican, etc. Nous aussi, nous adoptions des tactiques et des techniques narratives caractéristiques des jeux de rôle et de réalité alternée (alternate reality games).

      Nous soupçonnons celui qui a lancé QAnon d’avoir voulu faire une farce ou mener une expérience au détriment de la droite états-unienne, comme une opération de guerre psychologique (psy-op), directement inspirée de notre travail. En peu de temps, pour différentes raisons – des raisons qui étaient certainement prévisibles -, le canular a acquis son existence propre : il est devenu un jeu de rôle fasciste dans lequel les joueurs les plus influents aiguillonnent les plus crédules des soutiens de Trump, et ensuite, tous poussent pour rendre l’ensemble toujours plus débridé, absurde, extrême, sidérant. Ainsi, ceux qui jouent à QAnon font d’une pierre deux coups : ils sèment leurs messages racistes et fascistes à tous vents, et dans le même temps, ils assomment les commentateurs des médias dominants. Ceux-là n’en reviennent vraiment pas : comment tant de gens peuvent croire à des foutaises pareilles, ça leur échappe.

      A un certain niveau, QAnon demeure un canular… Mais aux dépens de qui ? Ça n’est pas très clair. Qui tourne en dérision qui ? Quelle qu’elle soit, la portée critique et radicale que pouvait revêtir le canular au début est désormais morte et enterrée, ensevelie par le bruit blanc. Comment peut-on se payer la tête de gens qui exploiteront et transformeront n’importe quel « jeu », pourvu qu’il leur permette d’attaquer leurs ennemis ? Ce n’est pas intelligent de donner une corde à des personnes dont le but est de te pendre à n’importe quel prix.

      C’est à ce stade que nous nous sommes insérés dans l’affaire, en appuyant l’hypothèse selon laquelle il s’agirait d’un canular inspiré par notre propre roman Q.

      Cette sortie a au moins répandu un peu d’incertitude et de confusion sur les forums de droite. Elle a surtout offert aux commentateurs une nouvelle clé d’interprétation qui peut désamorcer la théorie du complot. Aux dernières nouvelles, la droite américaine est très embarrassée. Tant les secteurs les plus malins de l’alt-right que les milieux traditionnellement conservateurs disent que QAnon fait des dégâts. Le principal forum trumpiste sur Reddit a banni tous les contenus relatifs à la théorie du complot.

      Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse qu’un jour ou l’autre, QAnon sera revendiqué comme un canular. Même si cela arrive, il reste compliqué d’en prévoir toutes les conséquences. Et la situation demeure extrêmement dangereuse.

      Une chose est certaine : si un roman peut provoquer un tel tsunami, cela signifie que la littérature est encore importante.

      Pourriez-vous expliquer en quelques phrases qui était Luther Blissett, l’auteur de Q, et ce qu’était le Luther Blissett Project ?

      Wu Ming . Le Luther Blissett Project (LBP) est né au carrefour d’influences diverses : le « marxisme autonome » italien, le zapatisme, la tradition d’agit-prop de la gauche, les avant-gardes de Dada au Néoisme en passant par Fluxus et l’art postal (Mail Art), et les exemples d’agitation culturelle que nous avions trouvés dans le monumental numéro de la revue américaine Re:Search consacré aux canulars et intitulé « Pranks ! ».

      Tout ça était tenu ensemble par une théorie plutôt éclectique de la « mythopoiesis », ce qui signifie que nous voulions créer des mythes, des narrations communautaires qui stimulent l’imagination collective et la coopération.

      Le « mythe des mythes », c’était le pseudonyme collectif Luther Blissett que nous avions emprunté à un footballeur britannique. Des centaines de personnes l’ont adopté, elles ont partagé ce nom avec l’intention de créer, action après action, canular après canular, publication après publication, la réputation ouverte d’un guérillero culturel imaginaire.

      Sans cette intention mythopoétique, notre activité principale pendant les années du Luther Blissett Project – entre 1994 et 1999 – pourrait être rabaissée à la « fabrication de fake news ». Mais les fausses nouvelles n’étaient pas l’objectif ultime. Nos canulars avaient des objectifs précis. Par exemple, certains d’entre eux ont pu aider les campagnes de solidarité avec les victimes de répression judiciaire.

      Les canulars avaient surtout une dimension « éducative », pédagogique, destinée à accroître les capacités propres de chacun sur le mode Do It Yourself : depuis nos fausses nouvelles, nous faisions toujours nous-mêmes le parcours en sens inverse, révélant au grand public qu’il s’agissait de canulars, expliquant dans le détail quels réflexes culturels, quels points faibles du système médiatique nous avions utilisés. Mariano Tomatis, magicien et historien de l’illusionnisme qui fait désormais partie de la Wu Ming Foundation, théorise les moyens de révéler le truc derrière un tour de magie, sans ruiner l’émerveillement, mais en l’amplifiant, au contraire. Voilà, pour nous, un bon canular médiatique, c’était ça : un numéro de magie qui tire profit de son propre dévoilement.

      A la fin, chaque canular ajoutait quelque chose à la réputation mythique de Luther Blissett, et rendait le fait de s’appeler Luther Blissett toujours plus attrayant et stimulant. En adoptant ce nom passe-partout et multi-usages, on se sentait membre d’une communauté, on partageait un certain style, un certain imaginaire, même sans avoir jamais rencontré d’autres membres de la communauté.

      Aujourd’hui, fabriquer des fake news n’a jamais été aussi facile. Ce qui est toujours plus difficile, c’est de tenir cet équilibre, cet aspect éducatif, ce sens d’une intention commune, et la confiance en une pensée critique qui n’est pas l’ennemie de l’émerveillement, et vice versa.

      Quelles leçons avez-vous tirées de l’influence très grande qu’a eu votre roman Q dans la contestation altermondialiste ?

      Wu Ming . En 2009, dix ans après la première parution de Q en Italie, nous avons écrit un long texte autocritique, intitulé Spectres de Muntzer à l’aube. Dans ce texte, nous évoquions l’influence que le roman avait eu sur la génération de militants qui participèrent aux cycles de luttes entre la « Bataille de Seattle » en novembre 1999 et le G8 de Gênes en juillet 2001. Q a eu la chance d’être publié juste avant l’apogée de cette vague mondiale, et il est très vite devenu un livre de chevet pour une bonne partie du mouvement italien, et pas seulement. Le mot d’ordre « Omnia sunt communia ! » (« Tout est commun ») commença à apparaître sur les murs et sur les banderoles dans les cortèges.

      Dans notre texte, nous faisions essentiellement trois choses :

      Expliquer le tissu d’influences qui avait façonné notre imaginaire jusqu’à inspirer le projet et l’écriture de Q ; avec le recul, nous avions identifié une influence principale, celle du zapatisme.
      Reconstituer comment l’imaginaire représenté dans Q, lié surtout aux insurrections paysannes, aux libérations des villages et des cités de la mainmise du pouvoir princier, épiscopal et impérial, était rentré en résonance avec l’imaginaire du mouvement altermondialiste. Ce mouvement se dépeignait lui-même comme en lutte contre un empire, et agissait sur la base d’une allégorie de fond, celle du « Siège contre le château », c’est-à-dire le lieu où les puissants de la Terre – G8, Fonds monétaire international, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce, etc. – se réunissaient pour tenir leurs sommets. C’était un imaginaire du Bas Moyen Âge. Même les tactiques du black bloc, au fond, renvoient à d’antiques jacqueries. Mais l’allégorie était erronée : nous n’étions pas vraiment en train d’assiéger le pouvoir, parce que le pouvoir capitaliste n’était pas dans ces cérémonies. Nous étions en train d’agir sur le plan symbolique, mais en commettant l’erreur de prendre au pied de la lettre nos propres figures rhétoriques.
      Raconter notre travail d’agit-prop à l’intérieur du mouvement italien et international, sans masquer les erreurs que nous avons commises. En 2000-2001, galvanisés par le succès de Q, nous avions fait tout ce qui était possible pour renforcer l’allégorie du Siège : nous écrivions des textes aux accents moyenâgeux, nous réalisions des actions de propagande pour convaincre un maximum de gens d’aller à Gênes pour protester contre le G8. Et c’est ainsi qu’un mouvement réticulaire et polycentrique qui tirait sa force d’être partout à la fois canalisa toute sa propre énergie en un lieu unique et sur un seul rendez-vous. C’était exactement l’erreur des paysans révolutionnaires emmenés par Thomas Muntzer : mettre en jeu tout son destin dans une seule bataille, celle de Frankenhausen (en mai 1525, en Allemagne). A Gênes, nous sommes tombés dans le piège, nous avons été surpris par l’intensité de la répression, l’adversaire a réussi à nous balayer. Nous avons perdu exactement sur le plan symbolique et allégorique que nous avions stimulé. Et les conséquences ont été désastreuses.

      En Italie, la « capture » de l’imaginaire par les fascistes, l’affirmation d’un mouvement poujadiste comme le Mouvement 5 Etoiles (M5S), la formation récente du gouvernement le plus réactionnaire et raciste de toute l’histoire du pays, sont la conséquence de la défaite du mouvement altermondialiste. Une défaite à laquelle, à notre petite échelle, nous avons contribué. Ce mouvement a laissé un espace vide, et en politique, le vide n’existe jamais bien longtemps, il est vite rempli par quelque chose. Et celui qui l’a rempli, ça a été Beppe Grillo, le fondateur du M5S.

      De cet excès de confiance prométhéen dans la mythopoeisis, nous sommes repartis, avec de nouvelles réflexions, de nouvelles expérimentations. Et à travers ces expérimentations, la Wu Ming Foundation s’est développée.

      Votre pratique réflexive et collective de la littérature peut-elle aider à dépasser la sinistre ironie de l’Histoire qui voit les imaginaires de droite extrême, dont QAnon peut apparaître comme l’expression la plus pauvre et sordide, en supplanter d’autres ?

      Wu Ming. Nous sommes écrivains. Nos créations et nos histoires ne peuvent pas se substituer au mouvement réel. Elles ne peuvent pas non plus le diriger. En 2000-2001, notre erreur a justement été d’essayer de « donner la ligne » mythopoétique. Nous-mêmes, nous avions réduit la complexité et la richesse de notre travail blissettien pour rechercher la narration la plus « aérodynamique » et la plus aiguisée qui soit. En anglais, on utilise le verbe « to weaponize », transformer quelque chose en arme. Nous, nous avions weaponisé la mythopoiesis.

      Par la suite, nous avons réintroduit toute la complexité, éliminé les aspects guerriers ou prométhéens, et parié de nouveau sur la création de communautés, sur l’extension des réseaux de collaboration, sur la « biodiversité » des stratégies, sur le démontage de ce que nous appelons les « narrations toxiques ». Le démontage, ceci dit, n’est pas suffisant, il doit être accompagné de narrations autres, différentes, qui ne peuvent en aucun cas être weaponisées à leur tour.

      Nous avons continué d’écrire des romans – 54, Manituana, Altai (tous parus en France chez Métailié), L’Armée des somnambules (non traduit en français), et ces jours-ci, nous sommes en train de finir notre nouveau roman intitulé Proletkult -, mais nous avons flanqué ces romans de narrations plus étranges et moins classables que nous qualifions d’« objets narratifs non identifiés ». Ce sont des enquêtes – sur le territoire, sur la mémoire collective, sur l’environnement, sur l’influence du passé colonial italien dans le racisme aujourd’hui -, avec une documentation très dense mais écrites avec des techniques littéraires. Ils font partie de cette zone grise difficilement délimitable que les anglo-saxons appellent parfois « creative non-fiction ». Avec le temps, ces objets narratifs non identifiés commencent à rétroagir sur notre écriture de romanciers, ce qui a donné L’Invisible Ovunque (à paraître bientôt chez Métailié).

      De tout ce travail, de toutes ces discussions sur notre blog Giap, de la collaboration avec toujours plus de gens, est née la Wu Ming Foundation, un « collectif de collectifs », un ensemble d’expérimentations, de narrations multimédias, de projets coopératifs, de laboratoires, de séminaires. Il en sort en permanence de nouveaux collectifs, de nouveaux blogs. C’est un processus qui avait déjà commencé dans les années 2000, mais qui s’est accéléré ces dernières années.

      Aujourd’hui, la Wu Ming Foundation est plus étendue que ne l’était le Luther Blissett Project. Si quelque chose de bon et utilisable par les mouvements futurs doit sortir de notre travail, ce sera grâce à la Wu Ming Foundation.

      Entretien réalisé par Thomas Lemahieu

  • #Evasion_fiscale : comment #Kering a fait marche arrière

    Un mémo interne montre que le géant du luxe contrôlé par la famille #Pinault a entamé un nettoyage de son montage d’évasion fiscale suisse en octobre 2017, un mois avant d’être officiellement mis en cause par la justice italienne. Cette manœuvre met à mal la défense de l’entreprise, qui affirme que tout était légal et transparent.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080518/evasion-fiscale-comment-kering-fait-marche-arriere
    #France #Suisse

    • #Fashion_Valley: la festa è ormai finita

      Article de Federico Franchini, membre de @wereport

      Il modello della Fashion Valley è al capolinea. Per anni il Ticino ha approfittato delle entrate fiscali generate dalle multinazionali della moda che, tramite trucchetti contabili, hanno trasferito in Ticino utili da capogiro. Un sistema parassitario a cui la comunità internazionale ha detto basta. Gli statuti fiscali speciali dovranno sparire mentre da qualche mese è in vigore una legge federale che impone alle multinazionali di presentare una rendicontazione nazionale della propria attività. Questo proprio nell’ottica di impedire il trasferimento degli utili negli Stati fiscalmente più attrattivi. Insomma, con o senza gli sgravi previsti dalla riforma cantonale (mirati a imprese a forte capitalizzazione), gli introiti generati da queste pratiche sono destinati a diminuire in modo consistente.

      Sette miliardi di franchi. Sono gli utili netti registrati dalla Luxury Goods International (Lgi) di Cadempino dal 2006 al 2016. A questa somma manca l’anno 2015: non è disponibile nei documenti del registro di commercio del Lussemburgo. È nel Granducato che ha sede la Kering Luxembourg, la società bucalettere che controlla il 100% della Lgi. Nelle ultime settimane, la società simbolo della Fashion Valley ticinese ha ottenuto suo malgrado un’ampia visibilità internazionale: l’autorevole Mediapart ha messo a nudo le pratiche di ottimizzazione fiscale che hanno permesso alla multinazionale Kering, un colosso da 38.000 impiegati, di trasferire alla sua discreta filiale di Cadempino circa il 70% dei suoi utili.

      Secondo l’inchiesta giornalistica, Lgi ha negoziato con le autorità fiscali un’aliquota dell’8%. In Ticino, dal 2006 al 2016, la società avrebbe così pagato circa 560 milioni di franchi di tasse (in parte finite nelle casse del Cantone, in parte in quelle di alcuni Comuni; in parte minore alla Confederazione). È tanto oppure poco? La risposta è relativa: dipende da che punto si affronta la questione. È tanto, dal punto di vista del Ticino, dove Lgi è diventato il più importante contribuente del Cantone. È poco, troppo poco, se la questione la si affronta con lo sguardo di Milano o di Parigi. Le autorità italiane e francesi si stanno ormai chiedendo fino a che punto le pratiche fiscali utilizzate da Kering per eludere il loro fisco siano o meno lecite.
      Il modello su cui si basa il gruppo è semplice: la Lgi di Cadempino acquista i prodotti ideati e lavorati in Italia e Francia per poi, dopo averli fatti transitare dai magazzini ticinesi, rivenderli alle boutique del mondo intero. Giocando sui prezzi di acquisto e di vendita ecco che gli utili, compresi quelli delle licenze dei marchi, sono convogliati nella filiale vicino a Lugano. Come spiegare altrimenti che i capannoni ticinesi del gruppo facciano registrare ogni anno utili netti vicino al miliardo di franchi, cosa da fare invidia alle principali aziende svizzere?

      Il modello, semplice quanto efficace, lo si deve proprio alla Gucci. Prima ancora di essere acquistata da Kering, il marchio italiano si era insediato in Ticino per ingrassare le casse della sua filiale logistica. Era la seconda metà degli anni 90, quelli di Marina Masoni alla testa del Dipartimento finanze ed economia. Oggi alla testa di TicinoModa, la ministra liberale ha avuto un ruolo preponderante nel farsi promotrice di questo modello. Non è un caso, probabilmente, se la stessa Gucci e le altre società della moda arrivate in Ticino abbiano beneficiato dei consigli di specialisti fiscali vicini all’allora ministra. Non solo: un uomo di famiglia, Paolo Brenni (il cognato di Marina Masoni) entra subito – e ci resta fino a oggi – a far parte del Cda della Lgi. Va così in scena la narrazione entusiasta della Fashion Valley Ticino: sembra quasi di stare in un territorio abitato da illuminati stilisti e artigiani creatori. La realtà è diversa: il Ticino è piuttosto un (unico) grande centro logistico. La merce arriva e riparte soltanto per potere giustificare il trasferimento dei profitti. Nei depositi la merce è considerata “in transito” e beneficia di altri vantaggi garantiti dallo statuto di Deposito doganale aperto (Dda), sorta di punto franco esternalizzato nelle aziende. Il più grande Dda è proprio quello inaugurato dalla Lgi a Sant’Antonino nel 2014. Per chi critica questo modello, vuoi per il suo impatto sul territorio o per le pessime condizioni di lavoro, c’è subito pronta la risposta: l’indotto fiscale; vuoi mica sputarci sopra?

      Ma il sistema che ha garantito questo indotto potrebbe avere le ore contate. Gli Stati dell’Ocse, tra cui la Svizzera, hanno siglato l’accordo Beps (Base Erosion and Profit Shifting) inteso a contrastare il trasferimento e la riduzione di utili a livello globale: «L’opzione fiscale delle multinazionali, di per sé legale ma qualificata come aggressiva, deve essere limitata» scrive l’amministrazione federale. Per le multinazionali, così come per le amministrazioni fiscali compiacenti, la festa sta ormai volgendo al termine.


      http://www.areaonline.ch/Fashion-Valley-la-festa-e-ormai-finita-3d34a200
      #Tessin #fiscalité #économie

    • v. aussi

      Dietro le quinte del lusso

      Le grandi firme della moda scelgono il Ticino. Ce ne sono sempre di più e l’impatto sull’economia è notevole; negli ultimi 20 anni hanno scavalcato le banche e sono diventate il primo contribuente fiscale del Cantone. Perché scelgono di stabilirsi tra Chiasso e Airolo? Le risposte sono diverse, ma c’è un denominatore comune; in Ticino non producono quasi nulla e godono di tassazioni molto vantaggiose.I loro margini di profitto sono enormi, si parla di centinaia di milioni di euro. In che modo realizzano questi utili? La nostra inchiesta tra l’Europa e la Fashion Valley Ticino mostra che, dietro le quinte del lusso, si usa ogni astuzia per maggiorare il profitto; dalle scappatoie fiscali al sistema dei terzisti, cioè la produzione delegata ai cinesi d’Italia che lavorano in condizioni inaccettabili. Uno sguardo disincantato sulle griffes e un interrogativo sul nostro futuro: cosa succede se lasciano il Ticino?E quanto è probabile che succeda in seguito alle pressioni del fisco europeo?

      https://www.rsi.ch/play/tv/falo/video/dietro-le-quinte-del-lusso?id=8291917&station=rete-uno
      #Cadempino #Tessin #Suisse #mode #Italie #industrie_de_la_mode

    • Bienvenue au #Tessin, discrète « Fashion Valley » suisse

      En moins de deux décennies, les griffes mondiales de la mode, Hugo Boss, Armani, Versace, Gucci, ont élu domicile en Suisse italienne, profitant des allégements fiscaux accordés par les autorités. Cette « invasion », qui a opéré discrètement, a modifié le visage du canton. Le secteur est devenu le premier contributeur fiscal.


      https://www.lacite.info/economietxt/tessin-fashion-valley
      Un article de Federico Franchini paru dans @lacite

    • Alla Gucci il lavoro è su chiamata sms

      Dietro il lusso griffato Gucci, ci sono persone in carne e ossa, la cui vita deve essere sempre a disposizione quando l’impresa ti chiama. O ti manda un messaggio.

      Ore sette di mattina. Davanti al suo carrello elevatore, Giovanni si appresta a spostare parte dei 19 milioni di pezzi che ogni anno vengono spediti da quel magazzino. Lui e i suoi 150 colleghi spediscono mediamente 2.300 colli ogni ora. “Un gioiello della logistica”, è stato definito il nuovo stabilimento di Sant’Antonino della Luxury Goods International, volgarmente conosciuta come Gucci. Sarà, ma all’interno di quelle mura la vita ha ben poco di lussuoso.

      Ogni movimento di Giovanni è sorvegliato da telecamere e da tre capi reparto. Nessun tempo morto è consentito. Nei 20.000 metri quadrati del magazzino deve muoversi come un automa, in simbiosi col suo carrello elevatore. Al pari dei suoi colleghi che imballano e pongono le etichette, è vietato sgarrare. Il lavoro alienante in salsa moderna è servito.

      Giovanni quel giorno non doveva essere lì. Aveva già superato le ore settimanali previste dal contratto. Ma la sera prima aveva ricevuto un sms: «Ciao, domani 9 settembre cominci alle ore 7 a Sant Antonino». Quell’sms non era una novità, era diventato una fastidiosa abitudine. Ne riceve uno quasi ogni sera, tra le sette e le otto. Anche di venerdì, per annunciargli se il sabato lavorerà oppure no. Ma ormai lo dà per scontato, visto che riposa un sabato su cinque. La sua vita è sempre a disposizione dell’impresa. La vita familiare o sociale passa in secondo piano, diventa un optional di lusso. «Dovresti essere onorato di lavorare per Gucci» gli avevano risposto una volta che aveva osato criticare l’organizzazione del lavoro.

      Giovanni quella mattina dopo essersi svegliato di buon’ora, ha percorso parte della sua dose giornaliera di chilometri per raggiungere Sant’Antonino. E subito deve affrontare la prima grana. Per poter parcheggiare nel posteggio aziendale, i dipendenti devono arrivare almeno in due per auto. Altrimenti gli agenti di sicurezza ai cancelli non lo avrebbero fatto entrare. Lodevole iniziativa d’incoraggiamento alla mobilità condivisa, si dirà. Peccato che l’organizzazione dei turni via sms complichi non poco la possibilità di concordare il viaggio coi colleghi. Se poi non sai quando finisci, diventa cosa ardua. Alla fine, Giovanni, al pari della gran parte dei colleghi, decide di rischiare la multa parcheggiando dove non è consentito, giusto a lato delle inferiate dello stabilimento. Oppure ricorre ai posteggi del vicino negozio di mobili.

      Rispetto a molti suoi colleghi, Giovanni avrebbe poco da lamentarsi. Lavora per quell’impresa da cinque anni tramite agenzia interinale. Da un anno, ha fatto il salto. È diventato uno dei rari assunti. Come lui, hanno tutti contratti al 70 per cento per uno stipendio di 2.700 franchi lordi, tredicesima compresa. Il tempo pieno è un’esclusiva riservata ai capi, mentre la grande maggioranza dei suoi colleghi è giovane, interinale e frontaliere. Il 70% dei dipendenti fissi non è una casualità. Gli undici turni lavorativi previsti dall’azienda corrispondono tutti a sei ore e quindici minuti. Esattamente il 70 per cento quotidiano delle 42 ore settimanali a tempo pieno. Turni teorici.

      Nella pratica, Giovanni conosce solo la sera prima quando il giorno dopo entrerà in quel magazzino, ma non quando ne uscirà. È l’applicazione materiale della filosofia industriale del “just in time”, introdotta negli anni Cinquanta dalla Toyota giapponese e oggi impostasi a livello globale. In parole povere, significa produrre giusto in tempo per vendere, eliminando i costi delle scorte. Costi trasferiti sulle spalle dei dipendenti, la cui vita è sacrificata nel nome della flessibilità della produzione just in time. Chi volesse approfondire questo modello di produzione e le sue ricadute sociali può leggere le numerose opere sul tema del professore della Supsi Christian Marazzi.

      E poiché la legge consente di lavorare fino a 50 ore settimanali, per le ore spalmate sui cinque giorni e mezzo lavorativi previsti negli stabilimenti logistici ticinesi, Giovanni non riceverà supplementi di paga. Da contratto della Luxury Goods, le ore straordinarie sono compensate alla pari in tempo libero, e se non consumato entro 12 mesi, sarà remunerato alla pari. «Il supplemento salariale diventa inderogabile quando l’entità delle ore straordinarie non compensate supera di 50 ore entro l’anno civile la durata massima del lavoro settimanale stabilita per legge» recita il contratto.

      Giovanni, si diceva, ha poco da lamentarsi. Non perché non ne abbia le ragioni, ma perché se lo facesse, si ritroverebbe “just in time” per strada. E con famiglia e mutuo a carico, preferisce ingoiare il rospo. La sera dunque aspetta l’sms che gli dica quando inizierà a lavorare. E dove. Eh sì, perché lo stabilimento dove si trova oggi, Sant’Antonino, è la terza sede della logistica del gruppo, dopo Bioggio e Stabio (la sede amministrativa si trova a Cadempino). È stato inaugurato meno di un anno fa in pompa magna, alla presenza del «gotha delle autorità locali», come ha scritto un portale ticinese.

      Nell’imminenza dell’apertura, sui media circolò l’informazione che per quella sede la Luxury Goods avrebbe assunto 15 residenti su 150 dipendenti. In molti dedussero che a Sant’ Antonino venissero creati 150 nuovi posti di lavoro, di cui il 10 per cento riservato ai residenti. L’informazione non era propriamente corretta. In realtà, la Luxury Goods avrebbe fatto girare i suoi dipendenti tra i suoi stabilimenti logistici ticinesi, soprattutto da Bioggio. Questo spiega perché a Giovanni la sera prima via sms comunicano non solo l’ora, ma anche dove lavorerà il giorno dopo. L’impresa indennizza i dipendenti per il cambio di stabilimento aumentando il salario orario di 20 centesimi.

      Per quanto concerne invece i nuovi assunti a Sant’Antonino, da quel che abbiamo potuto costatare la ditta ha attinto alle liste dell’Ufficio regionale di collocamento, la disoccupazione cantonale. Sui numeri però vige il massimo riserbo.

      Infine una precisazione ai lettori: Giovanni non esiste. È un personaggio inventato, la cui storia personale è la somma delle testimonianze raccolte da chi ha lavorato o lavora all’interno degli stabilimenti ticinesi della Luxury Good Logistic. È una scelta di narrazione di storie individuali dai tratti comuni, dettata dal timore di perdere il posto, che per quanto poco invidiabile consente di portare a casa la pagnotta.

      «I diritti di cui parli non so cosa siano. Da quando lavoro, non ho conosciuto altro» risponde un giovane, interinale e frontaliere, al collega che lo incita a ribellarsi, rivolgendosi ai sindacati. Come dargli torto? Ha 25 anni e proviene dal paese che conta 44 forme di contratti precari diversi e un tasso di disoccupazione giovanile alle stelle. L’assenza dei diritti dovuta alla ricattabilità estrema dello stato di bisogno è una realtà che ha investito un’intera generazione. E dei diritti conquistati dai loro nonni e genitori, questi giovani hanno solo sentito parlare. Non li hanno mai potuti sperimentare.

      Una sola condanna in tutto il paese

      In quali sanzioni incorre la ditta che ripetutamente viola le norme legali sulla mancata pianificazione dei turni o il tempo di riposo tra un turno e l’altro? La procedura prevede un primo richiamo dell’Ispettorato del lavoro, e dopo qualche tempo, un secondo richiamo con minaccia di denuncia penale. E se non ottempera entro un altro lasso di tempo, la denuncia può essere inoltrata. Nessuna multa è prevista. In Svizzera nel 2013 è stata emessa una sola condanna relativa ai tempi di lavoro (fonte Seco).

      L’impresa informa

      Contattata da area, l’azienda «non commenta ma sottolinea che sia Lgi (Luxury Goods International) che Lgl (Luxury Goods Logistics) sono assoggettate ad un contratto di lavoro che è quello di Ticinomoda siglato con l’Ocst.»

      http://www.areaonline.ch/Alla-Gucci-il-lavoro-e-su-chiamata-sms-d0db6400

    • Una filiale da 1 miliardo franchi

      Luxury Good International Sa (Lgi) è la più importante azienda del settore presente in Ticino. Appartiene al gruppo francese Kering, detentore di marchi come Puma o Gucci. Proprio a Gucci è legato lo sviluppo del settore moda in Ticino. Era il 1996 quando la Gucci International NV, una società allora domiciliata ad Amsterdam, apre due succursali a Cadempino. L’anno successivo il gruppo vi installa la Gucci Sa, oggi Lgi Sa. In poco tempo la società diventa il centro di distribuzione mondiale della marca e si sviluppa sempre più, in seguito all’acquisizione da parte del gruppo di nuovi brand, come Bottega Veneta. Oggi, Lgi è considerata come il più grande contribuente del Cantone. Ma a quanto ammontano i suoi utili? In Svizzera le società non quotate in borsa non sono obbligate a pubblicare i bilanci. La società di Cadempino è però una filiale al 100% della Kering Luxembourg Sa, basata in Lussemburgo. In questo Stato vi è l’obbligo di depositare una copia dei rapporti annuali, ciò che ci permette di avere delle cifre ufficiali sugli utili netti realizzati dall’azienda. Nel 2012 e nel 2013 la Lgi ha registrato degli utili annuali di oltre 1 miliardo di franchi. Se consideriamo, come stimato da area nel 2014, a circa 50 milioni le imposte versate da Lgi in Svizzera, esse rappresenterebbero il 5% di un utile di un miliardo. La Db ha calcolato che, comparati a quelli di tutto il gruppo Kering (circa 31.000 dipendenti), la parte degli utili della filiale ticinese (circa 600 dipendenti) è di circa il 70%. Una sproporzione tra i benefici realizzati e posti di lavoro che, secondo l’Ong, mette in evidenza l’ampiezza delle pratiche di ottimizzazione fiscale sulle quali fa affidamento il gruppo nel nostro Cantone.
      Vf: un ospite coccolato
      Un altro colosso della moda stabilitosi in Ticino è la Vf Corporation, proprietaria di marchi come Timberland o North Face. A Stabio hanno sede tre Sagl del gruppo, le cui azioni sono detenute da una quarta ditta ticinese, la Vf Holding Sagl. Le azioni di quest’ultima sono detenute da una società lussemburghese, la Timberland Luxembourg Finance Sarl. Il gruppo arriva in Ticino nel 2009, quando, a Pazzallo, viene installata la The North Face, fino ad allora basata in Italia. Il Ticino piace e Vf decide di insediare qui il suo quartier generale europeo. Tra il 2008 e il 2010, il Municipio di Stabio e Vf hanno contrattato, in tutta discrezione, le condizioni per installare qui la nuova sede. Un accordo conveniente ad entrambe le parti: Vf diventa il più importante contribuente del comune e allo stesso tempo una società del gruppo, la The North Face Sagl, viene esonerata completamente dall’imposta cantonale e comunale sull’utile per cinque anni (rinnovabile per altri cinque). Non è stato possibile ottenere delle informazioni precise sugli utili realizzati da Vf e esentati dalle imposte grazie a questa decisione. Ma essi devono essere considerevoli: la marca è la più importante del gruppo e la sua cifra d’affari ha raggiunto 2,3 miliardi di dollari nel 2014.

      http://www.areaonline.ch/Una-filiale-da-1-miliardo-franchi-a4179400

    • Au Tessin, l’âge d’or de Kering touche à sa fin

      Condamné en Italie pour #fraude_fiscale, le groupe français de luxe est en passe de démanteler ses activités dans le canton italophone, faisant chuter sa contribution fiscale. Cette perte de 70 millions de francs contrarie surtout les communes tessinoises devenues riches grâce à l’ancien premier contribuable du canton

      https://www.letemps.ch/economie/tessin-lage-dor-kering-touche-fin

      #justice #condamnation

      #paywall

    • Trump’s Border Wall Could Impact an Astonishing 10,000 Species

      The list, put together by a team led by Dr. Gerardo J. Ceballos González of National Autonomous University of Mexico, includes 42 species of amphibians, 160 reptiles, 452 bird species and 187 mammals. Well-known species in the region include the jaguar, Sonoran pronghorn, North American river otter and black bear.


      http://therevelator.org/trump-border-wall-10000-species

    • Border Security Fencing and Wildlife: The End of the Transboundary Paradigm in Eurasia?

      The ongoing refugee crisis in Europe has seen many countries rush to construct border security fencing to divert or control the flow of people. This follows a trend of border fence construction across Eurasia during the post-9/11 era. This development has gone largely unnoticed by conservation biologists during an era in which, ironically, transboundary cooperation has emerged as a conservation paradigm. These fences represent a major threat to wildlife because they can cause mortality, obstruct access to seasonally important resources, and reduce effective population size. We summarise the extent of the issue and propose concrete mitigation measures.

      http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002483
      #faune #Europe #Europe_centrale #Europe_de_l'Est #cartographie #visualisation

    • Rewriting biological history: Trump border wall puts wildlife at risk

      Mexican conservationists are alarmed over Trump’s wall, with the loss of connectivity threatening already stressed bison, pronghorn, bighorn sheep, bears and other animals.
      About one-third of the border, roughly 700 miles, already has fencing; President Trump has been pushing a controversial plan to fence the remainder.
      A wall running the entire nearly 2,000-mile frontier from the Pacific Ocean to the Gulf of Mexico, conservationists warn, would be catastrophic for borderland ecosystems and many wildlife species, undoing years of environmental cooperation between the two countries to protect animals that must move freely or die.
      The wall is currently a key bargaining chip, and a sticking point, in ongoing immigration legislation negotiations taking place this week in Congress. Also expected this week: a federal court ruling on whether the administration can legally waive environmental laws to expedite border wall construction.


      https://news.mongabay.com/2018/02/rewriting-biological-history-trump-border-wall-puts-wildlife-at-risk
      #bisons

    • A Land Divided

      The national debate about border security doesn’t often dwell on the natural environment, but hundreds of miles of public lands, including six national parks, sit along the U.S.-Mexico border. What will happen to these lands — and the wildlife and plants they protect — if a wall or additional fences and barriers are built along the frontier?


      https://www.npca.org/articles/1770-a-land-divided
      #parcs_nationaux

    • R ULES C OMMITTEE P RINT 115–66 T EXT OF THE H OUSE A MENDMENT TO THE S ENATE A MENDMENT TO H.R. 1625

      US spending bill requires “an analysis, following consultation with the Secretary of the Interior and the Administrator of the Environmental Protection Agency, of the environmental impacts, including on wildlife, of the construction and placement of physical barriers” (p 677)

      http://docs.house.gov/billsthisweek/20180319/BILLS-115SAHR1625-RCP115-66.pdf
      Extrait partagé par Reece Jones sur twitter
      https://twitter.com/reecejhawaii/status/977304504700780544

    • Activists Vow Fight as Congress Funds Portions of Border Wall

      Last week Congress voted to appropriate some monies to build new fortifications along the United States–Mexico border, but border activists in the Rio Grande Valley say the fight against President Donald Trump’s border wall is far from over.

      The nearly $1.6 billion in border wall funding included in the omnibus spending bill that Trump signed Friday provides for the construction of some 33 miles of new walls, all in Texas’s ecologically important Rio Grande Valley. Those walls will tear through communities, farms and ranchland, historic sites, and thousands of acres of protected wildlife habitat, while creating flooding risks on both sides of the border. But far from admitting defeat, border activists have already begun mapping out next steps to pressure Congress to slow down or even halt the wall’s construction.

      https://www.sierraclub.org/sierra/activists-vow-fight-congress-funds-portions-border-wall

    • State attorney general, environmental group to appeal decision on Trump’s border wall

      A ruling by a San Diego federal judge allowing construction of President Donald Trump’s border wall to go ahead will be appealed by two entities that opposed it, including the state Attorney General.

      Both the Center for Biological Diversity and Attorney General Xavier Becerra filed formal notices of appeal on Monday seeking to reverse a decision in February from U.S District Court Judge Gonzalo Curiel. The judge ruled that the Trump administration did not abuse its discretion in waiving environmental laws in its rush to begin border wall projects along the southwest border.

      The center had said after the ruling it would appeal, and Becerra also hinted the state would seek appellate court review at the Ninth U.S. Circuit Court of Appeals.

      The notices declare an intent to appeal. They do not outline arguments to be made on appeal or why each group believe that Curiel got it wrong.

      In a prepared statement Becerra said, “When we said that a medieval wall along the U.S.-Mexico border does not belong in the 21st century, we meant it. There are environmental and public health laws in place, and we continue to believe that the Trump Administration is violating those laws. We will not stand idly by. We are committed to protecting our people, our values and our economy from federal overreach.”

      The lawsuits challenged a law that allowed the federal government not to comply with environmental and other laws and regulations when building border security projects. They argued the law was outdated and Congress never intended for it to be an open-ended waiver for all border projects, and contended it violated constitutional provisions of separation of powers and states’ rights.

      In his decision Curiel said both that the law was constitutional and it gave the Department of Homeland Security wide latitude over border security.

      Justice Department spokesman Devin O’Malley said in response to the Curiel ruling that the administration was pleased DHS “can continue this important work vital to our nation’s interest.”

      “Border security is paramount to stemming the flow of illegal immigration that contributes to rising violent crime and to the drug crisis, and undermines national security,” O’Malley said.

      http://www.sandiegouniontribune.com/news/public-safety/sd-me-border-appeal-20180409-story.html

    • Les murs n’arrêtent pas que les humains

      Des États-Unis à la Malaisie, en passant par Israël ou la Hongrie, les hommes construisent de multiples murs pour contraindre les déplacements de nos semblables. N’oublions pas, explique l’auteur de cette tribune, que nous ne sommes pas les seuls à habiter la Terre et donc à pâtir de ces barrières.

      La #forêt_de_Bialowieza a quelque chose de mythique et de sacré. Âgée de plus de 8.000 ans, elle est la dernière forêt primaire d’Europe. S’étalant sur 150.000 hectares entre la Pologne et la Biélorussie, inaccessible aux visiteurs sans guide assermenté, elle constitue un sanctuaire d’espèces témoignant de la richesse des mondes anciens. Le bison d’Europe y vit encore de manière naturelle, côtoyant élans, cerfs, loups, lynx, etc.

      En 1981, à l’époque du rideau de fer, l’URSS a décidé de clôturer la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, coupant à travers cette forêt et séparant en deux la dernière population de bisons d’Europe (environ 500 individus de part et d’autre). Cette clôture est symboliquement forte, car elle témoigne de la coupure existentielle (« ontologique », diraient les philosophes) que les humains se sont imposée vis-à-vis des autres êtres vivants. Ces derniers semblent ne pas exister à nos yeux.

      Mais cette séparation est plus que symbolique, elle est concrète. Les murs dressés par l’espèce humaine représentent une menace importante et sous-estimée pour de nombreux êtres vivants non humains.
      Murs de béton, de pierre, de boue, de sable ou de brique, de barbelés, de grilles en acier ou de clôtures électrifiées

      On en trouve surtout aux frontières : entre les États-Unis et le Mexique, la Corée du Nord et du Sud, Israël et la Cisjordanie, la Malaisie et la Thaïlande, l’Inde et le Pakistan, l’Iran et l’Irak, la Chine et la Mongolie, le Botswana et le Zimbabwe, etc. Ils prennent la forme de murs de béton, de pierre, de boue, de sable ou de brique, de barbelés, de grilles en acier ou de clôtures électrifiées, et viennent accompagnés de routes, de casernes, de lumières et de bruits. Leur nombre a considérablement augmenté depuis les attentats du 11 septembre 2001. Par exemple en Eurasie (sans le Moyen-Orient), il existe aujourd’hui plus de 30.000 km de murs, grillages et barbelés aux frontières.

      Ces murs affectent évidemment les populations humaines en brisant les trajectoires personnelles de millions de personnes. Ils affectent aussi les autres espèces [1]. À Białowieża, par exemple, la séparation a empêché les flux génétiques (et a donc fragilisé) des populations de bisons, d’ours, de loups et de lynx. Pire, 25 ans après la destruction du rideau de fer entre l’Allemagne et la République tchèque, les jeunes cerfs (qui n’avaient jamais vu de clôtures) ne traversaient toujours pas la frontière [2].

      En mai 2018 paraissait dans la revue Bioscience un article cosigné par dix-huit grands noms de l’étude et de la protection de la biodiversité (dont Edward O. Wilson) et signé par 2.500 scientifiques, qui alertait sur les « conséquences inattendues mais importantes » de ces murs frontaliers sur la biodiversité [3]. Ce cri d’alarme n’est pas le premier [4], mais il résume bien l’état des lieux de la recherche, et aussi l’état de préoccupation des chercheurs.
      Lorsque les habitats se fragmentent, les territoires des populations se réduisent

      Les murs nuisent à la biodiversité de plusieurs façons. Premièrement, ils peuvent blesser ou tuer des animaux directement, quand ils s’emmêlent dans les fils barbelés, sont électrocutés ou marchent sur des mines antipersonnelles.

      Deuxièmement, ils fragmentent et dégradent les habitats. Par exemple la frontière de 3.200 km entre le Mexique et les États-Unis traverse les aires de répartition géographique de 1.506 espèces natives (parmi lesquelles 1.077 espèces animales) dont 62 sont sur la liste des espèces en danger. Le mur menace cinq régions particulièrement riches en biodiversité (on les nomme « hotspots ») qui retiennent presque tous les efforts de conservation et de « réensauvagement » (rewilding). Lorsque les habitats se fragmentent, les territoires des populations se réduisent, et le nombre d’espèces présentes sur ces petites surfaces se réduit plus que proportionnellement, rendant ainsi les populations plus vulnérables, par exemple aux variations climatiques. Les clôtures frontalières contribuent aussi à accroître la mortalité de la faune sauvage en facilitant la tâche des braconniers, en perturbant les migrations et la reproduction, et en empêchant l’accès à la nourriture et à l’eau. Par exemple, le mouton bighorn (une espèce en danger) migrait naturellement entre la Californie et le Mexique mais ne peut aujourd’hui plus accéder aux points d’eau et aux sites de naissance qu’il avait l’habitude de fréquenter.

      Troisièmement, ces murs annulent les effets bénéfiques des millions de dollars investis dans la recherche et les mesures de conservation de la biodiversité. Les scientifiques témoignent aussi du fait qu’ils sont souvent l’objet d’intimidations, de harcèlements ou de ralentissements volontaires de la part des officiers responsables de la sécurité des frontières.

      Enfin, quatrièmement, les politiques de sécurité mises en place récemment font passer les lois environnementales au deuxième plan, quand elles ne sont pas simplement bafouées ou oubliées.
      Des centaines de kilomètres de clôtures de sécurité aux frontières extérieures et intérieures de l’UE

      Le double phénomène migrations/clôtures n’est pas prêt de s’arrêter. En 2015, un afflux exceptionnel d’êtres humains fuyant leurs pays en direction de l’Europe a conduit plusieurs États membres à réintroduire ou renforcer les contrôles aux frontières, notamment par la construction rapide de centaines de kilomètres de clôtures de sécurité aux frontières extérieures et intérieures de l’UE. Le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources seront dans les années à venir des causes majeures de guerres, d’épidémies et de famines, forçant toujours plus d’humains à migrer. Les animaux seront aussi de la partie, comme en témoigne la progression vers le nord des moustiques tigres, qui charrient avec eux des maladies qui n’existaient plus dans nos régions, ou encore l’observation du loup en Belgique en mars 2018 pour la troisième fois depuis des siècles…

      Les accords entre pays membres de l’Union européenne au sujet des migrations humaines seront-ils mis en place à temps ? Résisteront-ils aux changements et aux catastrophes à venir ? Quel poids aura la « #Convention_des_espèces_migrantes » (censée réguler le flux des animaux) face aux migrations humaines ?

      En septembre 2017, un bison d’Europe a été aperçu en Allemagne. C’était la première fois depuis 250 ans qu’un représentant sauvage de cette espèce traversait spontanément la frontière allemande. Il a été abattu par la police.

      https://reporterre.net/Les-murs-n-arretent-pas-que-les-humains
      #Bialowieza

    • Les murs de séparation nuisent aussi à la #faune et la #flore

      3419 migrants sont décédés en Méditerranée en tentant de rejoindre Malte ou l’Italie. C’est ce que révèle un rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés publié le 10 décembre. Il y a les barrières naturelles, et les murs artificiels. Pendant deux mois, le web-documentaire Connected Walls s’attaque aux murs de séparation entre quatre continents : le mur entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine incarné par les grillages entre les Etats-Unis et le Mexique, celui entre l’Europe et l’Afrique incarné par les barbelés qui séparent les enclaves espagnoles du Maroc. Tous les 10 jours, Connected Walls publie un nouveau documentaire de cinq minutes sur une thématique choisie par les internautes. Cette semaine, ils ont sélectionné la thématique « animal ».

      Cette semaine, sur Connected-Walls,Valeria Fernandez (USA) et Fidel Enriquez (Mexico) ont suivi John Ladd dont la famille possède un ranch dans l’Arizona, à la frontière mexicaine, depuis cinq générations. Depuis la construction du mur frontalier en 2007, les choses ont changé pour lui et pour les animaux.

      De leur côté, Irene Gutierrez (Espagne) et Youssef Drissi (Maroc) ont rencontré Adam Camara, un jeune de Guinée Équatoriale qui a tenté de traverser plusieurs fois le détroit entre le Maroc et l’Espagne. Lors de sa dernière tentative, il a reçu l’aide d’un mystérieux ami.
      Pour chaque thématique, un partenaire associatif a carte blanche pour rédiger une tribune. Celle-ci a été rédigée par Dan Millis, de l’organisation écologiste Sierra Club :

      « Les animaux se moquent bien des frontières politiques. Le jaguar de Sonora n’a pas de passeport, et le canard morillon cancane avec le même accent, qu’il soit à Ceuta ou dans la forêt de Jbel Moussa. Les murs et les barrières ont cependant un impact considérable sur la faune et la flore. Par exemple, les rennes de l’ancienne Tchécoslovaquie ne franchissent jamais la ligne de l’ancien Rideau de Fer, alors même que cette barrière a disparu depuis 25 ans et qu’aucun des rennes vivant aujourd’hui ne l’a jamais connue. Les quelques 1000 kilomètres de barrières et de murs séparant les États-Unis et le Mexique détruisent et fragmentent l’habitat sauvage, en bloquant les couloirs de migration essentiels à la survie de nombreuses espèces. Une étude réalisée grâce à des caméras installées au niveau des refuges et des zones de vie naturellement fréquentés par la faune en Arizona a montré que des animaux comme le puma et le coati sont bloqués par les murs des frontières, alors que les humains ne le sont pas. »


      https://www.bastamag.net/Connected-Walls-le-webdocumentaire-4545
      #wildelife

    • Border Fences and their Impacts on Large Carnivores, Large Herbivores and Biodiversity: An International Wildlife Law Perspective

      Fences, walls and other barriers are proliferating along international borders on a global scale. These border fences not only affect people, but can also have unintended but important consequences for wildlife, inter alia by curtailing migrations and other movements, by fragmenting populations and by causing direct mortality, for instance through entanglement. Large carnivores and large herbivores are especially vulnerable to these impacts. This article analyses the various impacts of border fences on wildlife around the world from a law and policy perspective, focusing on international wildlife law in particular. Relevant provisions from a range of global and regional legal instruments are identified and analysed, with special attention for the Bonn Convention on Migratory Species and the European Union Habitats Directive.

      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/reel.12169

    • Border Security Fencing and Wildlife: The End of the Transboundary Paradigm in Eurasia?

      The ongoing refugee crisis in Europe has seen many countries rush to construct border security fencing to divert or control the flow of people. This follows a trend of border fence construction across Eurasia during the post-9/11 era. This development has gone largely unnoticed by conservation biologists during an era in which, ironically, transboundary cooperation has emerged as a conservation paradigm. These fences represent a major threat to wildlife because they can cause mortality, obstruct access to seasonally important resources, and reduce effective population size. We summarise the extent of the issue and propose concrete mitigation measures.


      https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002483

    • Butterfly Preserve On The Border Threatened By Trump’s Wall

      The National Butterfly Center, a 100-acre wildlife center and botanical garden in South Texas, provides a habitat for more than 100 species of butterflies.

      It also sits directly in the path of the Trump administration’s proposed border wall.

      The federal spending bill approved in September includes $1.6 billion in 2019 for construction of the wall. In October, the Department of Homeland Security issued a waiver to 28 laws protecting public lands, wildlife and the environment to clear the way for construction to proceed.

      https://www.npr.org/2018/11/01/660671247/butterfly-preserve-on-the-border-threatened-by-trumps-wall
      #papillons

    • Wildlife advocates, local indigenous tribes protest preparations for new border wall construction

      The federal government this week began moving bulldozers and construction vehicles to the Texas border with Mexico to begin building a new six-mile section of border wall — the first new wall under President Donald Trump, administration officials confirmed Tuesday.

      The move immediately triggered angry protests by a local butterfly sanctuary — The National Butterfly Center — and local indigenous tribes who oppose the wall and say construction will damage natural habitats. U.S. Customs and Border Protection said the wall will run through land owned by federal government. The dispute came amid an administration claim that a caravan of 2,000 migrants had arrived in northern Mexico along the Texas border.

      “We’re a recognized tribe and no one’s going to tell us who we are especially some idiots in Washington,” said Juan Mancias of the indigenous peoples’ tribe Carrizo-Comecrudo, who led protests on Monday. “We’re the original people of this land. We haven’t forgot our ancestors.”

      So far, the Trump administration has upgraded only existing fencing along the border. The president has called for some $5 billion for new wall construction, and Democrats have refused, resulting in a budget dispute that shut down the government for five weeks.

      This latest Texas project relies on previously appropriated money and won’t require further congressional approval. Construction plans for the Rio Grande Valley, just south of McAllen, Texas, call for six to 14 miles of new concrete wall topped with 18-foot vertical steel bars.

      Last year, Homeland Security Secretary Kristen Nielsen waived a variety environmental restrictions, including parts of the Endangered Species and Clean Water Acts, to prepare for construction in the area. Construction on the Rio Grande Valley project is expected to start in the coming weeks.

      Marianna Wright, executive director of the National Butterfly Center, remains a staunch advocate against the border wall. She met this week with authorities who she said wants to buy the center’s land for wall construction.

      She traveled to Washington last month to explain the environmental damage that would be caused by the construction in testimony on Capitol Hill.

      “The bulldozers will roll into the lower Rio Grande Valley wildlife conservation corridor, eliminating thousands of trees during spring nesting season for hundreds of species of migratory raptors and songbirds,” Wright told the House Natural Resources Committee.

      When asked by ABC News what message she has for people who aren’t there to see the impact of the new border wall, Wright paused, searching for words to express her frustration.

      “I would drive my truck over them, over their property, through their fence,” she said.

      DHS continues to cite national security concerns as the reason for building the border wall, with Homeland Secretary Kirstjen Nielsen saying in a statement Tuesday that migrants in the new caravan that had arrived at the Texas border would try to cross over illegally.

      “Such caravans are the result of Congress’s inexcusable failure to fully fund a needed physical barrier and unwillingness to fix outdated laws that act as an enormous magnet for illegal aliens,” Nielsen said in a statement.

      The last so-called caravan that caused alarm for the administration resulted in thousands of migrants taking shelter in the Mexican city of Tijuana. Just across the border from San Diego, many waited several weeks for the chance to enter the U.S.

      https://abcnews.go.com/Politics/wildlife-advocates-local-indigenous-tribes-protest-preparations-border/story?id=60859814
      #résistance #peuples_autochtones #Carrizo-Comecrudo #McAllen #Texas

    • As Work Begins on Trump’s Border Wall, a Key Wildlife Refuge Is at Risk

      Construction is underway on a stretch of President Trump’s border wall cutting through the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge in Texas. Biologists warn the steel wall will disrupt carefully preserved habitat critical for the survival of ocelot, jaguarundi, and other threatened species.

      As Tiffany Kersten descends from a levee into a verdant forest that stretches to the Rio Grande more than a mile away, she spots a bird skimming the treetops: a red-tailed hawk. Later, other birds — great blue herons, egrets — take flight from the edge of an oxbow lake. This subtropical woodland is one of the last remnants of tamaulipan brushland — a dense tangle of Texas ebony, mesquite, retama, and prickly pear whose U.S. range is now confined to scattered fragments in the Lower Rio Grande Valley in south Texas. The ecosystem harbors an astonishing array of indigenous wildlife: ocelot, jaguarundi, Texas tortoise, and bobcat, as well as tropical and subtropical birds in a rainbow of colors, the blue bunting and green jay among them.

      But the stretch of tamaulipan scrub Kersten is exploring, in the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, won’t be around much longer. About 15 feet from the forest edge, Kersten — a board member of a local conservation group — spots red ribbons tied to tree branches on both sides of the trail. Soon, an excavator will uproot those trees to make way for a 140-foot-wide access road and an 18-foot-high wall atop the levee, all part of the Trump administration’s plan to barricade as much of the Texas/Mexico border as possible. On Valentine’s Day, two days before I visited the border, crews began clearing a path for the road, and soon the U.S. Department of Homeland Security (DHS) will plant a cement foundation in the levee and top it with a steel bollard barrier.

      This construction is the first project under a plan to build 33 miles of new wall along the levee in South Texas, with $641 million in funding that Trump requested and Congress authorized last year. That 33-mile stretch, cutting through some of the most unique and endangered habitat in the United States, will be joined by an additional 55 miles of wall under a funding bill Trump signed February 15 that allocates another $1.375 billion for wall construction. The same day, Trump also issued a national emergency declaration authorizing another $6 billion for border walls. That declaration could give the administration the power to override a no-wall zone Congress created in three protected areas around the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge.

      Since the mid-20th century, ranches, oil fields, and housing tracts have consumed 97 percent of the tamaulipan brushland.

      Since the mid-20th century, ranches, farms, oil fields, subdivisions, and shopping centers have consumed 97 percent of the tamaulipan brushland habitat at ground zero of this new spate of border wall construction. That loss led Congress to create the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge in the 1970s and spurred a 30-year-effort by the U.S. Fish and Wildlife Service, conservation organizations, and private landowners to protect the remaining pockets of tamaulipan brushland and restore some of what has been lost. The Fish and Wildlife Service has purchased 10,000 acres of cropland and converted it back into tamaulipan woodlands; it hopes to replant another 30,000 acres. The refuge, now totaling 98,000 acres, has been likened to a string of pearls, with connected jewels of old-growth and restored habitat adorning the 300-mile lower Rio Grande Valley.

      Into this carefully rebuilt wildlife corridor now comes the disruption of a flurry of new border wall construction. Scientists and conservationists across Texas warn that it could unravel decades of work to protect the tamaulipan brushland and the wildlife it harbors. “This is the only place in the world you can find this habitat,” says Kersten, a board member of Friends of the Wildlife Corridor, a non-profit group that works closely with the Fish and Wildlife Service on the corridor program. “And only 3 percent of this habitat is remaining.”

      For all its efforts to turn cropland into federally protected habitat, the Fish and Wildlife Service finds itself with little recourse to safeguard it, precisely because it is federal property. The easiest place for the federal government to begin its new wave of border wall construction is the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, which includes the picturesque La Parida Banco tract, where I joined Kersten. Under a 2005 law, the Department of Homeland Security can waive the environmental reviews that federal agencies such as the Fish and Wildlife Service typically conduct for projects that could alter federally protected lands.

      The tract Kersten and I visited is one of four adjacent “pearls” in the wildlife corridor — long , roughly rectangular parcels stretching from an entrance road to the river. From west to east they are the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge’s La Parida Banco tract, the Bentsen-Rio Grande Valley State Park, the refuge’s El Morillo Banco tract, and the privately owned National Butterfly Center. A levee runs through all four properties, and the first sections of fence to be built atop it would cut off access to trails and habitat in the refuge tracts. Citizens and local and state officials have successfully fought to keep the fence from crossing the National Butterfly Center, the Bentsen-Rio Grande state park, and the Santa Ana National Wildlife Refuge farther downstream — at least for now. If Trump’s national emergency declaration survives court challenges, the border barriers could even be extended into these holdouts.

      When the wall and access road are completed at La Parida Banco, a crucial piece of intact native habitat will become isolated between the wall and the river. Species that either rely on the river for water or migrate across it will find pathways they’ve traversed for thousands of years blocked.

      While biologists are concerned about the impacts of the wall all along the U.S.-Mexico border, the uniqueness of South Texas’ ecosystems make it an especially troublesome place to erect an 18-foot fence, they say. The 300-mile wildlife corridor in South Texas, where the temperate and the tropical intermingle, is home to an astounding concentration of flora and fauna: 17 threatened or endangered species, including the jaguarundi and ocelot; more than 530 species of birds; 330 butterfly species, about 40 percent of all those in the U.S.; and 1,200 types of plants. It’s one of the most biodiverse places on the continent.

      `There will be no concern for plants, endangered species [and] no consultation with the Fish and Wildlife Service,’ says a biologist.

      “This is a dry land, and when you have dry land, your diversity is near the water,” says Norma Fowler, a biologist with the University of Texas at Austin who studies the tamaulipan brushland ecosystem. She co-authored an article published last year in the scientific journal Frontiers in Ecology and the Environment warning of the consequences of the new wall for the region’s singular ecosystems and wildlife. Since the wall can’t be built in the river, it’s going up a mile or more north of it in some areas, placing both the riparian habitat right along the river and the tamaulipan thornscrub on higher ground at risk.

      “Both of those habitats have been fragmented, and there’s not much left,” Fowler says. “Some of it is lovingly restored from fields to the appropriate wild vegetation. But because they’ve waived every environmental law there is, there will be no concern for plants, endangered species. There will be no consultation with the Fish and Wildlife Service.”

      When the wall rises, the barrier and the new patrol road alongside it will cut an unusually wide 140-foot swath to improve visibility through the dense brush. In her article, Fowler estimated that construction of the border wall would destroy 4.8 to 7.3 acres of habitat per mile of barrier. The fence will also cut off access to the river and habitat on the Mexican side of the border for many animals. Including bobcats, ocelot, jaguarundi, and javelina. Some slower-moving species, like the Texas tortoise, could be caught in floods that would swell against the wall.

      If new walls must be built along the Rio Grande, Fowler says, the Department of Homeland Security should construct them in a way that causes the least harm to wildlife and plants. That would include limiting the footprint of the access roads and other infrastructure, designing barriers with gaps wide enough for animals to pass through, and using electronic sensors instead of physical barriers wherever possible.

      One of the most at-risk species is the ocelot, a small jaguar-like cat that historically roamed throughout Texas, Arkansas, Louisiana, and Arizona, but that numbers only about 80 today. The sole breeding population left in the U.S. is in South Texas, and it is wholly dependent on the dense shrubland in the Lower Rio Grande Valley that the wall will bisect. Some species could be wiped out altogether: The few sites where Physaria thamnophila, a native wildflower, still grows are directly in the path of the wall, Fowler says.

      With 1,254 miles of border — all following the languid, meandering course of the Rio Grande — Texas has far more of the United States’ 1,933-mile southern boundary than any other state, yet it has the fewest miles of existing fence. That’s because much of the Texas border is private riverfront land. The first major push to barricade the Texas border, by the George W. Bush administration, encountered opposition from landowners who balked at what they saw as lowball purchase offers and the use of eminent domain to take their property. (Years later, some of those lawsuits are still pending.) Federal land managers also put up a fight.

      Natural areas already bisected by a Bush-era fence offer a preview of the potential fate of the Rio Grande wildlife refuge.

      When Ken Merritt — who oversaw the federal South Texas Refuge Complex, which includes the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, Santa Ana, and the Laguna Atascosa refuge near where the Rio Grande meets the Gulf of Mexico — questioned the wisdom of a barrier through Santa Ana during the Bush administration, he was forced out of his job.

      “I was getting a lot of pressure,” says Merritt, who still lives in the valley and is retired. “But it just didn’t fit. We were trying to connect lands to create a whole corridor all along the valley, and we knew walls were very much against that.”

      Natural areas already bisected by the Bush-era fence offer a preview of the potential fate of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge. A few miles downstream from the La Parida tract, the Hidalgo Pumphouse and Birding Center, which anchors the southern end of the tiny town of Hidalgo, now looks out at a stretch of steel bollard fence atop a concrete wall embedded in the levee.

      On a recent Monday morning, a few tourists milled about the gardens behind the pumphouse, listening to the birds — curve-billed thrashers, green monk parakeets, kiskadee flycatchers — and enjoying the view from the observation deck. Curious about the wall, all of them eventually walk up to it and peek through the four-inch gaps between the steel slats. On the other side lies another pearl: a 900-acre riverside piece of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge called the Hidalgo Bend tract. It was once a popular spot with birders drawn to its ferruginous Pygmy owls, elf owls, and other wildlife. But since the wall went up in 2009, few birders visit anymore.

      At The Nature Conservancy’s Sabal Palm Preserve, a 557-acre piece of the wildlife corridor near the Gulf of Mexico, a wall installed in 2009 cuts through one of the last stands of sabal palm forest in the Rio Grande Valley. Laura Huffman, regional director for The Nature Conservancy, worries that the more walls erected on the border, the less hope there is of completing the wildlife corridor.

      Kersten and others remain unconvinced that the danger on the border justifies a wall. She believes that sensors and more Border Patrol agents are more effective deterrents to drug smugglers and illegal immigrants. Earlier on the day we met, Kersten was part of a group of 100 or so protestors who marched from the parking lot at nearby Bentsen-Rio Grande Valley State Park to the adjacent National Butterfly Center, holding signs that read “No Border Wall” and “Solidarity Across Borders.” One placard listed the more than two dozen environmental and cultural laws that the Trump administration waived to expedite the fence. Among them: the National Environmental Policy Act, which requires environmental analysis before federal projects can begin; the Endangered Species Act; the Clean Water Act; the Migratory Bird Treaty Act; the National Wildlife Refuge System Administration Act; the National Historic Preservation Act; and the Native American Graves and Repatriation Act.

      Even as the wall goes up in the refuge, preparations for this year’s restoration projects are moving ahead. Betty Perez, whose family has lived in the Lower Rio Grande Valley for generations, is one of several landowners who grow seedlings for replanting on refuge lands each year. At her ranch, about a 45-minute drive northwest of the La Parida Banco tract, she’s beginning to collect seeds to grow this year’s native shrub crop: coyotillo, in the buckthorn family; yucca; Texas persimmon.

      Next to a shed in her backyard sit rows of seedlings-to-be in white tubes. To Perez, the delicate green shoots hold a promise: In a few years, these tiny plants will become new habitat for jaguarundi, for ocelot, for green jays, for blue herons. Despite the new walls, the wildlife corridor project will go on, she says, in the spaces in between.

      https://e360.yale.edu/features/as-work-begins-on-trumps-border-wall-a-key-wildlife-refuge-is-at-risk

    • Border Wall Rising In #Arizona, Raises Concerns Among Conservationists, Native Tribes

      Construction has begun on President Trump’s border wall between Arizona and Mexico, and conservationists are furious. The massive barrier will skirt one of the most beloved protected areas in the Southwest — Organ Pipe Cactus National Monument, recognized by the United Nations as an international biosphere reserve.

      On a recent drive along the borderline, a crew was transplanting tall saguaro cactus out of the construction zone.

      “There may be misconceptions that we are on a construction site and just not caring for the environment,” intones a voice on a video released by the U.S. Army Corps of Engineers, which is overseeing the project. “We are relocating saguaro, organ pipe, ocotillo...”

      But a half-mile away, a big yellow bulldozer was scraping the desert clean and mowing down cactus columns that were likely older than the young man operating the dozer.

      Customs and Border Protection later said 110 desert plants have been relocated, and unhealthy ones get bulldozed.

      This scene illustrates why environmentalists are deeply skeptical of the government’s plans. They fear that as CBP and the Defense Department race to meet the president’s deadline of 450 miles of wall by Election Day 2020, they will plow through one of the most biologically and culturally rich regions of the continental United States.

      The U.S. Fish & Wildlife Service has warned that the wall, with its bright lights, human activity and impermeable barrier, could negatively impact 23 endangered and at-risk species, including the Sonoran pronghorn antelope. And the National Park Service says construction could destroy 22 archaeological sites. Yet, for this stretch of western desert, the government has waived 41 federal environmental laws to expedite construction.

      “This is a wall to fulfill a campaign promise. It’s really clear. And that’s what makes so many of us so angry. It’s being done so fast outside the rule of law and we know it’ll have an incredible impact,” says Kevin Dahl, Arizona representative for the National Parks Conservation Association. He sits beside a serene, spring-fed pond fringed by cattails, and dive-bombed by dragonflies. It is called Quitobaquito Springs, and it’s located on the southern edge of the #Organ_Pipe_Cactus_National_Monument.

      A biologist peers into a rivulet that feeds this oasis in the middle of the Sonoran desert.

      “These guys are very tiny, maybe half the size of a sesame seed. Those are the Quitobaquito tryonia. And there are literally thousands in here,” says Jeff Sorensen, wildlife specialist supervisor with Arizona Game and Fish Department. He’s an expert on this tiny snail, which is one of three species — along with a mud turtle and a pupfish — whose entire universe is this wetland.

      The springs have been used for 16,000 years by Native Americans, followed by Spanish explorers, traders and farmers.

      But the pond is a stone’s throw from the international border, and the path of the wall. Conservationists fear workers will drill water wells to make concrete, and lower the water table which has been dropping for years.

      “We do have concerns,” Sorensen continues. “Our species that are at this site rely on water just like everything else here in the desert southwest. And to take that water away from them means less of a home.”

      The Trump administration is building 63 miles of wall in the Tucson Sector, to replace outdated pedestrian fences and vehicle barriers. CBP says this stretch of desert is a busy drug- and human-trafficking corridor. In 2019, the Tucson sector had 63,490 apprehensions and seized more than 61,900 pounds of illegal narcotics. The Defense Department is paying Southwest Valley Constructors, of Albuquerque, N.M., to erect 18- to 30-foot-tall, concrete-filled steel bollards, along with security lights and an all-weather patrol road. It will cost $10.3 million a mile.

      The rampart is going up in the Roosevelt Reservation, a 60-foot-wide strip of federal land that runs along the U.S. side of the border in New Mexico, Arizona and California. It was established in 1907 by President Theodore Roosevelt.

      Congress refused to authorize money for construction of the wall in Arizona. Under Trump’s national emergency declaration, the Defense Department has reprogrammed counterdrug funding to build the border wall.

      In responses to questions from NPR, CBP says contractors will not drill for water within five miles of Quitobaquito Springs. The agency says it is coordinating with the National Park Service, Fish & Wildlife and other stakeholders to identify sensitive areas “to develop avoidance or mitigation measures to eliminate or reduce impacts to the environment.” Additionally, CBP is preparing an Environmental Stewardship Plan for the construction project.

      Critics are not appeased.

      “There is a whole new level of recklessness we’re seeing under Trump. We thought Bush was bad, but this is a whole other order of magnitude,” says Laiken Jordahl, a former national park ranger and now borderlands campaigner with the Center for Biological Diversity.

      There was an outcry, too, back in the late 2000s when President George W. Bush built the first generation of bollard wall. Those barriers topped out at 18 feet. The structures rising southwest of Tucson are as tall as a two-story building. They look like they could hold back a herd of T-rexes.

      The Trump administration is using the same Real ID Act of 2005 that empowered President George W. Bush to build his border wall without heeding environmental protections. But the pace of waivers is quickening under Trump’s aggressive construction timeline. Under Bush, the Department of Homeland Security issued five waiver proclamations. Under Trump, DHS has issued 15 waivers that exempt the contractors from a total of 51 different laws, ranging from the Clean Water Act to the Archeological Resources Protection Act to the Wild Horse and Burro Act.

      “The waivers allow them to bypass a lot of red tape and waive the public input process,” says Kenneth Madsen, a geography professor at Ohio State University at Newark who monitors border wall waivers. “It allows them to avoid getting bogged down in court cases that might slow down their ability to construct border barriers along the nation’s edges.”

      The most important law that CBP is able to sidestep is the National Environmental Policy Act, NEPA—known as the Magna Carta of federal environmental laws. It requires a detailed environmental assessment of any “federal actions significantly affecting the quality of the human environment.” NEPA covers most large federal construction projects, such as dams, bridges, highways, and waterway projects.

      Considering the construction of 450 miles of steel barriers on the nation’s southern boundary, “There is no question that NEPA would require preparation of an environmental impact statement, with significant input from the public, from affected communities, tribal governments, land owners, and land managers throughout the process. And it is outrageous that a project of this magnitude is getting a complete exemption from NEPA and all the other laws,” says Dinah Bear. She served as general counsel for the White House’s Council on Environmental Quality for 24 years under four presidents.

      To some border residents, barriers — regardless how controversial — are the best way to stop illegal activity.

      “I support Donald Trump 100%. If you’re going to build a wall, build it!” declares rancher John Ladd.

      His family has bred cattle in Arizona since it was a territory. Their ranch backs up to the Mexican border near the town of Naco. The surrounding mountains purple at dusk, as a bull and his harem of cows munch gramma grass.

      Time was when the Ladd ranch was overrun by people crossing the border illegally. They stole things and cut fences and left trash in the pastures. Then in 2016, at the end of the Obama years, CBP built a fence, continuing what Bush started.

      Ladd reserves judgment on the propriety of a wall through a federally protected wilderness. But for his ranch, walls worked.

      “When this 18-foot wall went in, it was obvious that immigrants quit coming through here,” he says. “It was an immediate improvement with the security of our border as well as our houses.”

      Other border neighbors feel differently.

      The vast Tohono O’odham Nation — nearly as big as Connecticut — shares 62 miles with Mexico. The tribe vehemently opposes the border wall. Several thousand tribal members live south of the border, and are permitted to pass back and forth using tribal IDs.

      Already, border barriers are encroaching on the reservation from the east and west. While there is currently no funding to wall off the Arizona Tohono O’odham lands from Mexico, tribal members fear CBP could change its mind at any time.

      “We have lived in this area forever,” says Tribal Chairman Ned Norris, Jr. “And so a full-blown 30-foot wall would make it that much difficult for our tribal citizens in Mexico and in the U.S. to be able to actively participate with family gatherings, with ceremonial gatherings.”

      Traditions are important to the Antone family. The father, son and daughter recently joined other tribal members walking westward along State Highway 86, which runs through the reservation. They were on a pilgrimage for St. Francis.

      Genae Antone, 18, stopped to talk about another rite of passage. Young Tohono O’odham men run a roundtrip of 300 miles from the reservation, across the border, to the salt flats at Mexico’s Sea of Cortez.

      “The salt run, for the men, that’s really important for us as Tohono O’odham. For the men to run all the way to the water to get salt,” she said. “Some people go and get seashells. So I don’t really necessarily think it (the border wall) is a good idea.”

      The Antone family — carrying a feathered walking stick, a statue of the virgin, and an American flag — then continued on its pilgrimage.

      https://www.npr.org/2019/10/13/769444262/border-wall-rising-in-arizona-raises-concerns-among-conservationists-native-tri
      #cactus

    • Les murs frontaliers sont une catastrophe écologique

      On les croyait en voie d’extinction, ils se sont multipliés : les murs et autres clôtures aux frontières pour empêcher les migrations humaines ont un impact délétère sur de nombreuses espèces en morcelant leurs habitats naturels. Une raison de plus de s’y opposer, pour ce chroniqueur de gauche britannique.

      C’est au XXIe siècle que convergent les catastrophes humanitaires et environnementales. L’effondrement climatique a contraint des millions de personnes à fuir de chez elles, et des centaines de millions d’autres risquent le même sort. La famine qui dévaste actuellement Madagascar est la première que les Nations unies ont qualifiée de conséquence probable de l’urgence climatique [un lien contesté] ; elle ne sera pas la dernière. De grandes métropoles s’approchent dangereusement de la pénurie d’eau à mesure que les nappes souterraines sont vidées. La pollution de l’air tue 10 millions de personnes par an. Les produits chimiques de synthèse qui se trouvent dans les sols, l’air et l’eau ont des retentissements indicibles sur les écosystèmes et les êtres humains.

      Mais, à l’inverse, les catastrophes humanitaires, ou plus précisément les réactions cruelles et irrationnelles des gouvernements face à ces crises, peuvent aussi déclencher des désastres écologiques. L’exemple le plus frappant est la construction de murs frontaliers.

      En ce moment, avec l’aide de 140 ingénieurs militaires britanniques, la Pologne entame la construction d’une paroi en acier de 5,5 mètres de haut sur 180 kilomètres, le long de sa frontière avec la Biélorussie. L’aide des militaires britanniques facilitera la signature d’un nouveau contrat d’armement entre le Royaume-Uni et la Pologne, d’un montant approximatif de 3 milliards de livres.
      L’illusion de la chute du mur

      Le mur est présenté comme une mesure de “sécurité”. Pourtant, il protège l’Europe non pas d’une menace mais du dénuement absolu de personnes parmi les plus vulnérables du monde, en particulier des réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan qui fuient les persécutions, la torture et les massacres. Ils ont été cruellement exploités par le gouvernement biélorusse, qui s’est servi d’eux comme arme politique. Ils sont maintenant piégés à la frontière en plein hiver, gelés et affamés, sans nulle part où aller.

      À la chute du mur de Berlin, on nous a promis l’avènement d’une nouvelle époque plus libre. Depuis, beaucoup plus de murs ont pourtant été érigés qu’abattus. Depuis 1990, l’Europe a construit des murs frontaliers six fois plus longs que celui de Berlin. À l’échelle mondiale, le nombre de frontières clôturées est passé de 15 à 70 depuis la fin de la guerre froide : il existe actuellement 47 000 kilomètres de frontières matérialisées par des barrières.

      Pour ceux qui sont piégés derrière ces obstacles, la cruauté du capitalisme est difficile à distinguer de la cruauté du communisme.

      (#paywall)
      https://www.courrierinternational.com/article/faune-les-murs-frontaliers-sont-une-catastrophe-ecologique

    • An endangered wolf spent days searching for a mate. The border wall blocked him.

      It is the first time researchers have directly observed how border fences hinder the Mexican gray wolf, which is on the verge of extinction.

      One chilly early morning in November, a wolf roamed southwest of Las Cruces, New Mexico, on the southern border of the U.S. He was probably driven by the call for survival and wanted to mate, researchers say.

      In his search for a mate or for better opportunities, the wolf tried to cross the dangerous Chihuahuan Desert, a region he knows very well because it has been his species’ habitat since time immemorial.

      This time, however, he was unable to cross. The barriers that make up the border wall prevented him from crossing the border into Mexico.

      “For five days he walked from one place to another. It was at least 23 miles of real distance, but as he came and went, he undoubtedly traveled much more than that,” said Michael Robinson, the director of the Center for Biological Diversity, a nonprofit organization that defends and monitors species that are in danger of extinction — like this Mexican gray wolf, whom they called Mr. Goodbar.

      Robinson lives in Silver City, very close to Gila National Forest. He noticed the wolf’s adventures when he was reviewing a map from the U.S. Fish and Wildlife Service that records the locations of the wolves using GPS devices they have on necklaces. It is the first time researchers have directly observed how the border wall hinders the life of the species, which is at risk of extinction.

      “Mr. Goodbar’s Thanksgiving was forlorn, since he was thwarted in romancing a female and hunting together for deer and jackrabbits,” Robinson said. “But beyond one animal’s frustrations, the wall separates wolves in the Southwest from those in Mexico and exacerbates inbreeding in both populations.”

      The dangers of the wall

      The Center for Biological Diversity and other organizations have said the border wall cuts off connections for wildlife in the area. The center has filed multiple lawsuits to stop the construction of barriers between the two countries and protect the populations of gray wolves and other endangered animals.

      The organization announced Dec. 21 that it plans to sue the Department of Homeland Security and Customs and Border Protection for failing to protect ocelots and other species during the construction of border levees along the Rio Grande Valley in Texas.

      “It is hypocritical to use safety as an excuse to repair levees and then ignore federal laws that protect people and wildlife. These alleged repairs are seen more as an excuse to rush the construction of the border wall,” Paulo Lopes, a lawyer for the Center for Biological Diversity, said in a statement.

      The organization said more than 13 miles of levees will be built on the land of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, traversing family farms and other private property in Hidalgo County, Texas.

      Ocelots have been in danger of extinction since 1982, and according to official data, it’s estimated that fewer than 50 of them remain in the U.S., all in South Texas.

      Restoring their habitat, including creating wildlife corridors, is a priority for the Rio Grande Wildlife Refuge, but the levees project — which involves removing vegetation along the river to build a control zone 150 feet wide with new roads for law enforcement agencies, as well as lighting systems, cameras and sensors — threatens the ocelot’s habitat.

      Building a wall on the border between Mexico and the U.S. was one of former President Donald Trump’s main campaign promises, and 450 miles of the project were completed during his presidency. The Biden administration suspended construction work, but Texas’ Republican governor, Greg Abbott, began construction of his own wall on Dec. 20.

      “President Biden should knock down the wall,” Robinson said. “Allowing Mexican gray wolves to roam freely would do right by the sublime Chihuahuan Desert and its lush sky-island mountains. We can’t allow this stark monument to stupidity to slowly strangle a vast ecosystem.”
      Challenges to survival

      By March, the Fish and Wildlife Service had estimated that 186 specimens of the Mexican gray wolf (Canis lupus baileyi) were in the wild, an increase of 14 percent over 2020. The population has increased for five consecutive years. Only 35 of the wolves are in Mexican territory, according to Mexican government data.

      In some ways, the fight to preserve the wolves is a success story, because, from 1915 to 1972, U.S. authorities poisoned and trapped almost all of the wolves in the wild. Three of the last five surviving wolves, captured from 1977 to 1980, were bred in captivity along with the progeny of four previously captured Mexican wolves.

      Because of a lawsuit filed by the center, the descendants of those seven wolves were reintroduced in the Southwestern U.S. in 1998. On the Mexican side, the wolves’ release began in 2011.

      The subspecies is about 5 feet long, usually weighs 50 to 80 pounds and lives in herds of four to nine. Their gray and rust-color fur is abundant. They live from two to eight years, and, despite protective measures, very few die of natural causes.

      Historically, their habitat has been the border: They used to live throughout southwestern Texas, southern New Mexico and southeastern Arizona and as far south as central Mexico. Today they are found only in the Gila ecosystem, in eastern Arizona and western New Mexico, and in the Sierra de San Luis, in northern Mexico.

      Despite the modest but constant growth of its population, activists and experts have made multiple calls to maintain the protections for the species. Mr. Goodbar, who was born at the Sedgwick County Zoo in Kansas and was released in the desert area of ​​Arizona in 2020, is the result of such measures.

      The wolf’s adventurous and exploratory spirit is part of the species’ most basic instincts. It also runs in the family.

      Wolves from Mexico twice entered the U.S. at the beginning of 2017. One crossed through the point where Mr. Goodbar couldn’t make it and then returned to Mexico. Two months later, a female crossed into Arizona, and authorities captured her to appease complaints from people linked to the livestock industry.

      She is Mr. Goodbar’s mother, and she is still in captivity.

      “If the barriers remain on the border, and more are being built, that is going to have an impact on the genetic diversity of the wolves, because it could affect their reproduction. If the wall could be knocked down, at least in some key areas, it has to be done. That will allow for wildlife connectivity,” Robinson said.
      A problem of borders

      Researchers at the Center for Biological Diversity say wolves aren’t the only species threatened by the border wall.

      The telemetry studies of Aaron Flesch, a researcher at the University of Arizona, have found that the mountain owl, a bird in the area, flies at an average height of 4.5 feet, so border fences would also affect it.

      In addition, other animals, such as the cacomixtle, which is similar to a racoon, and the northern fox need to travel through large areas of the Chihuahuan Desert to feed and reproduce, so the barriers are obstacles to their habitats.

      Aislinn Maestas, a public affairs specialist for the Fish and Wildlife Service, said in a statement published in the El Paso Times that it was “speculative” to suggest that a barrier may have affected the wolf’s movements, adding that the wolf has continued to roam widely.

      However, the ecological impacts of border barriers have been widely documented. Roads and farmland isolate wildlife, but nothing else separates some species as effectively as border walls.

      The fence erected between Slovenia and Croatia in 2015 could lead to the gradual extinction of the lynx in the Dinaric Mountains. Carcasses of bears, deer and lynx that died horribly after they got caught on their quills are often found throughout the area.

      The barrier between India and Pakistan has caused the population of the Kashmir markhor (a rare wild goat) to collapse. The world’s longest border fences divide China, Mongolia and Russia, isolating populations of wild donkeys, Mongolian gazelles and other endangered species from the steppes.

      Modern wildlife researchers have warned that even in large protected areas, wildlife species are at risk of extinction if they can’t disperse and mix with populations elsewhere.

      Robinson, the activist, said that only once was he able to see a Mexican gray wolf in the wild. “They are incredible animals and play a key role in balancing nature,” he said.

      After his days trying to cross the border in November, Mr. Goodbar headed north toward Gila National Forest, where most of the Mexican wolves live. The area is very close to where Robinson lives, and he usually hears the powerful howls and sees the footprints the wolves leave on their wanderings across the border.

      “At any moment he will leave again. That is their nature, regardless of the walls that human beings build," Robinson said.

      https://www.nbcnews.com/news/latino/endangered-wolf-spent-days-searching-mate-border-wall-blocked-rcna10769

      #loup

  • Wo andere Ferien machen, stranden nun die Flüchtlinge

    Das Grenzwachtkorps hat die Südgrenze für illegale Einwanderer abgeriegelt – die Asylsuchenden stauen sich jetzt am Bahnhof von Como.
    Sie versuchen es immer wieder. Wenn es eindunkle, werde er den Zug in die Schweiz nehmen, sagt einer der Eritreer, die unterhalb des Bahnhofs Como San Giovanni unter den Laubbäumen im Schatten sitzen. «Das kannst du vergessen!», meint ein anderer. Die Züge würden alle überwacht.

    Tatsächlich staunen die Passagiere, wie viele Grenzwächter in Chiasso den Grenzbahnhof bevölkern – und wie viele davon akzentfrei Schweizerdeutsch sprechen. «Das Grenzwachtkorps (GWK) führt im Tessin eine Schwerpunktaktion durch», heisst es aus dem GWK. «Stellen Sie sich vor, ich bin Single und werde jetzt Knall auf Fall für fünf Tage am Stück in den Süden geschickt. Denen ist es egal, wer in dieser Zeit meinen Hund versorgt», regt sich ein Grenzwächter auf.

    Offiziell verwehrt sich das GWK aber gegen die Kritik, entgegen den Schengen-Regeln im Tessin wieder systematische Grenzkontrollen durchzuführen. Ein Sprecher erklärt: «Da die Schweiz nicht Teil der Europäischen Zollunion ist, kann das GWK im Zusammenhang mit den Zollkontrollen weiterhin die dafür notwendige Identitätskontrolle durchführen.»

    Und da in den vergangenen Wochen eine ausserordentlich hohe Anzahl sich rechtswidrig in der Schweiz aufhaltender Personen festgestellt worden sei, müsse man von vermehrter «grenzüberschreitender Kriminalität wie Schleppertätigkeit» ausgehen. Deshalb mache man diese Kontrollen. Und die sind rigoros: «Ich habe es per Bahn, aber auch zu Fuss über die grüne Grenze probiert. Mal vor Mitternacht, mal ganz früh am Morgen. Immer haben sie mich geschnappt», klagt einer.
    Tessiner Regierungsrat Gobbi fordert noch mehr Präsenz

    Während sich italienische Touristiker schon Sorgen darüber machen, dass wegen der vielen Flüchtlinge an Comos Bahnhof die Feriengäste ausbleiben, geht dem Tessiner Regierungsrat Norman Gobbi die Abriegelung der Grenze nicht weit genug. Der Lega-Mann fordert, der Bundesrat müsse nun öffentlich erklären, «dass die Schweiz kein Flüchtlingskorridor nach Norden ist, sondern es für Wirtschaftsflüchtlinge kein Durchkommen gibt». Nur so blieben die Migranten fern. Und es brauche noch zusätzlich «eine starke Präsenz von Militärpolizei an der grünen Südgrenze». Schliesslich mache das Tessin «die Drecksarbeit für die Schweiz», sagt er.

    Ganz anders sehen das die Flüchtlinge, die sich in Como stauen: «Micki», wie hier den kleinen Jungen alle nennen, schüttelt nur den Kopf. Er versteht nicht, weshalb ihn die Schweizer nicht nach Deutschland lassen. Micki ist «nicht zwölf, sondern ein Jahr anders» wie er in schlechtem Englisch erklärt. Ob ein Jahr jünger oder älter, kann er nicht verständlich erklären. Zu mehr kommt er auch nicht, denn einer der Älteren ruft ihn und steckt ihm ein Stück Brot zu. Der Junge müsse unbedingt etwas essen, erklärt der Mann. Und: «Micki muss nach Deutschland, seine Mutter ist dort», sagt er.

    Ein weiterer Eritreer, der bislang gedöst hat, schaltet sich ein: «Man will uns hier nicht. Man denkt nicht gut über uns», wiederholt er mehrmals. Zwar seien nicht alle schlecht zu ihnen, aber viele Leute. «Nur zwei von hundert geben uns Lebensmittel», erklärt er.

    Für die meisten aber sind die Flüchtlinge Luft. Touristen fahren in den Bahnhof ein und nehmen sich ein Taxi. Andere gehen zu Fuss weiter zum nächsten Campingplatz, um sich dort zwei Wochen zu erholen. Manche Flüchtlinge sagen, sie campierten schon zwei Monate im Freien. Anders als die Feriengäste können sie aber nicht weiter nach Luzern oder Zürich oder wie die Frau, die in Lugano zusteigt, nach Genf. Sie wohne schon lange in der Schweiz, brauche aber keinen Schweizerpass, erzählt die Dänin. «Und also ganz schlimm, also wirklich ganz schlimm» seien diese Flüchtlinge, wird sie später erklären. «Wie Ratten», sagt sie dann wörtlich. «Man denkt nicht gut über uns», ist da noch milde ausgedrückt.

    http://www.sonntagszeitung.ch/read/sz_17_07_2016/nachrichten/Wo-andere-Ferien-machen-stranden-nun-die-Fluechtlinge-69124
    #Côme #Italie #Suisse #frontières #fermeture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine