• Malgré les controverses, #Imerys étend sa carrière d’#andalousite à #Glomel

    Le producteur français de minéraux a démarré, lundi 2 juin, l’exploitation d’une quatrième #fosse_d’extraction d’andalousite sur sa #carrière de Glomel (Côtes-d’Armor). Face aux controverses sur l’#impact_environnemental du projet, Imerys met en avant sa nécessité pour faire perdurer l’exploitation – à l’origine de 25% de la production mondiale du minéral, crucial pour les refractaires industriels – et son investissement récent dans une usine de traitement de l’eau.

    Les entrailles de la terre se sont soulevées. Le monticule de roches gris anthracite, qui s’élève à plus de deux mètres en son point le plus élevé, est le stigmate de cette opération violente. Le sol, rendu boueux et luisant par les averses bretonnes, porte de larges fractures, recouvertes d’un quadrillage de fils rouges et verts encore enroulés par endroits. Quelques jours auparavant, lundi 2 juin, ces derniers ont fait détonner 143 #mines – des émulsions encartouchées pour briser la roche et des billes de nitrate-fioul pour disjoindre les morceaux – placées jusqu’à 10 mètres de profondeur pour entamer une zone de 40 mètres par 30, presque au sommet d’une petite colline. La roche libérée a déjà commencé à être déblayée par un engin de chantier. Le deuxième tir, qui continuera l’extension de la carrière d’andalousite d’Imerys à Glomel (Côtes-d’Armor) est prévu aux alentours de la mi-juin.

    (#paywall)

    https://www.usinenouvelle.com/article/malgre-les-controverses-imerys-etend-sa-carriere-d-andalousite-a-glom
    #extractivisme #Bretagne

  • EDF : le spectre de la corrosion refait surface à la centrale nucléaire de Civaux
    https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/edf-le-spectre-de-la-corrosion-resurgit-a-la-centrale-nucleaire-de-civaux-


    La centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, est la plus puissante et la plus récente du parc atomique tricolore, après l’EPR de Flamanville, dans la Manche.
    STEPHANE MAHE

    Selon nos informations, deux nouvelles indications de corrosion sous contrainte sont apparues sur le réacteur 2 de la centrale de Civaux, dans la Vienne. Le phénomène a été constaté sur des tuyauteries ayant déjà fait l’objet de réparations.

    « Personne ne peut dire, ni affirmer qu’on n’en trouvera pas de nouveaux [problèmes de corrosion, NDLR]. » Il « ne faut pas baisser la garde », notamment parce que « les réparations ont été faites à l’identique ». C’est le message qu’avait fait passer Bernard Doroszczuk, alors encore président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors de sa dernière audition devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), en mai 2024.

    Un an plus tard, cet avertissement sonne comme un mauvais présage. En effet, selon nos informations, les équipes d’EDF pourraient, de nouveau, faire face à un problème de corrosion sous contrainte sur le réacteur 2 de la centrale de Civaux (Vienne) au niveau de tronçons de tuyauteries et, plus particulièrement, des « coudes ayant déjà été changés », selon une source proche du dossier. Il s’agirait « d’amorçage de corrosion sous contrainte », c’est-à-dire « du début du phénomène ». « La question d’un arrêt technique prolongé se pose », rapporte cette même source. Et ce, alors que le deuxième réacteur de Civaux, d’une puissance de 1 450 mégawatts (MW), est à l’arrêt depuis le 5 avril, dans le cadre d’une opération de maintenance programmée pour une visite partielle et le rechargement du combustible.

    #paywall

    • suite de l’article :

      Deux indications confirmées et une expertise en cours

      Contactée par la rédaction, l’Autorité de sûreté #nucléaire et de radioprotection (ASNR) confirme la présence de « deux indications de corrosion sous contrainte ». Cela signifie que les fissures identifiées laissent penser à de la corrosion sous contrainte. Des analyses actuellement réalisées par l’exploitant doivent permettre de confirmer la nature de ces indications. EDF indique, pour sa part, qu’une « expertise est en cours sur des tuyauteries, conformément au programme de contrôles 2025 définis dans la stratégie de traitement de la corrosion sous contrainte ». L’électricien ajoute ne pas disposer « à ce stade des résultats ».

      Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un phénomène de corrosion sous contrainte, ou CSC dans le jargon, ne correspond pas à l’apparition de rouille, mais à de minuscules fissures sur une partie de la tuyauterie. EDF y a été confronté, pour la première fois, fin 2021, en découvrant des fissures sur le réacteur 1 de #Civaux, la centrale française la plus récente et la plus puissante du parc atomique, après l’EPR de Flamanville (Manche).

      Première réparation à l’automne 2022

      À l’époque, l’électricien observe ces fissures sur la surface de la tuyauterie de circuits auxiliaires, connectés directement au circuit primaire principal, qui entoure le réacteur et dans lequel circule une eau à 320 degrés. Il est ici question de tuyaux tortueux. Ces derniers ne sont pas rectilignes, mais cheminent, avec des tronçons verticaux, horizontaux et des coudes. La taille des fissures varie alors d’une centaine de microns à quelque 5 millimètres.

      C’est au printemps 2022 que des premiers contrôles et investigations ont été menés sur Civaux 2, considéré comme prioritaire en raison du design de ses tuyauteries, également tortueuses. La présence de corrosion sous contrainte a par la suite été confirmée, conduisant à des réparations durant l’automne. Plus généralement, 2022 fut une année noire pour l’électricien tricolore, celui-ci ayant pris la décision de mettre à l’arrêt de nombreux réacteurs, entraînant une importante baisse de la production nucléaire et des pertes records pour le groupe.

      Quid de la vitesse de propagation ?

      Le fait de voir réapparaître des indices de corrosion sous contrainte sur le réacteur numéro 2 de Civaux montre que « le phénomène s’amorce rapidement, le temps de deux cycles de production », pointe un bon connaisseur du secteur. Selon lui, « l’estimation de la vitesse de propagation des fissures sera fondamentale ». Une des pistes actuellement à l’étude pour retarder le phénomène de propagation repose sur la réduction de l’oxygénation dans les tuyauteries. Le gendarme du nucléaire a d’ailleurs demandé à EDF de réfléchir à la manière dont l’électricien pourrait réduire le taux d’oxygène au cas par cas, c’est-à-dire selon les réacteurs ou selon les types de réacteurs.

      Fin mai, l’Autorité de sûreté affirmait encore que la corrosion sous contrainte était un « phénomène complexe multifactoriel », dont « on ne connaîtra probablement jamais la totalité du rôle de chacun des phénomènes en détail », concédait Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR, en marge de la présentation du rapport annuel de l’autorité devant les parlementaires. L’une des causes avérées est la géométrie des tuyauteries, plus complexe sur les réacteurs les plus récents (les paliers de 1 450 mégawatts et de 1 300 mégawatts), mais d’autres facteurs entrent en jeu.

      Civaux 2 sélectionné pour produire du tritium

      « Pour autant, nous avons aujourd’hui une compréhension qui est suffisante pour pouvoir gérer et prévenir correctement le risque associé », précise Julien Collet. « EDF nous a soumis une proposition de programme de suivi et de contrôles en service avec quelles zones à contrôler, quels types de contrôles et quelle périodicité des contrôles pour être capable de détecter à temps une dégradation des tuyauteries », ajoutait-il.

      L’unité 2 de la centrale de Civaux est censée redémarrer au début de l’été. C’est sur ce réacteur que doivent être menées les premières expérimentations de production de #tritium, un gaz rare indispensable à la fabrication des #armes_atomiques. Dans cette optique, des éléments en lithium ont été introduits sur certains combustibles pendant les opérations de maintenance. EDF n’a pas indiqué à quelle date précise le réacteur pourrait, de nouveau, être connecté au réseau électrique.

  • « T’es malade ? Sois responsable, arrête ! » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/tes-malade-sois-responsable-arrete-20250608_MTCYUHKBQNA7HBMQ2XJNRA5UJU
    https://www.liberation.fr/resizer/V16meCwOz7XpK65zG_ozy_R2IAA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SGHNDA2HBVA5BFXLAZ2M5YTGC4.jpg

    Agnès Giannotti rappela que la hausse des IJ est liée au vieillissement d’une population qu’on maintient au travail des années supplémentaires, aux difficultés d’accès aux soins - quand il faut aujourd’hui des semaines voire des mois de plus qu’il y a dix ans pour obtenir une IRM, une consultation chirurgicale, une intervention et la rééducation nécessaire, la prise en charge d’une lésion orthopédique en accident de travail pouvant durer une année au lieu de quatre mois auparavant ; quand il faut des mois pour qu’un patient en arrêt puisse bénéficier d’une visite de préreprise en médecine du travail, même constat. Elle n’a pas pointé devant la ministre la responsabilité d’un gouvernement et d’un président qui, malgré les promesses faites en campagne électorale, n’a rien mis en place pour améliorer la qualité de l’air en lieu clos alors que se poursuit, sous le radar, une pandémie aggravant dans le monde entier le nombre de personnes handicapées par le covid long.

  • U.S. Launches First Deep-Sea Mineral Lease Evaluation in 30 Years Near American Samoa
    21/05/2025
    https://gcaptain.com/u-s-launches-first-deep-sea-mineral-lease-evaluation-in-30-years-near-amer


    Greenpeace activists from New Zealand and Mexico confront the deep sea mining vessel Hidden Gem, commissioned by Canadian miner The Metals Company, as it returned to port from eight weeks of test mining in the Clarion-Clipperton Zone between Mexico and Hawaii, off the coast of Manzanillo, Mexico November 16, 2022.
    REUTERS/Gustavo Graf

    The Department of Interior has initiated its first mineral lease sale evaluation in over 30 years, targeting deep-sea critical minerals in waters offshore American Samoa. This groundbreaking move comes as part of President Trump’s broader strategy to enhance domestic critical mineral development.

    “Critical minerals are fundamental to strengthening our nation’s resilience and safeguarding our national interests,” said Secretary of the Interior Doug Burgum. “By providing opportunities to responsibly access deep-sea mineral resources, we are supporting both American economic growth and national security.”

    The initiative follows President Trump’s Executive Order “Unleashing America’s Offshore Critical Minerals and Resources,” which positions seabed mineral development as crucial to U.S. national security. This strategic focus comes amid increasing activity by China and Russia in the Pacific region and America’s continued dependence on foreign critical minerals.

    U.S.-based company Impossible Metals submitted a formal lease sale request to the Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) on April 8, 2025. BOEM’s evaluation process will prioritize scientific research, public engagement, and environmental stewardship.

    The process will begin with a request for information in the Federal Register, seeking input from various stakeholders including Indigenous Island communities, ocean users, industry representatives, and government agencies. This feedback will inform BOEM’s assessment of geological conditions, environmental and cultural impacts, and existing area uses such as navigation and fishing.

    The initiative’s scope is substantial, with the Interior Department managing approximately 3.2 billion acres of the Outer Continental Shelf—an area exceeding the entire U.S. landmass. Administration officials estimate that U.S. waters contain more than 1 billion metric tons of polymetallic nodules rich in manganese, nickel, copper, and other critical minerals. The economic impact could be significant, with projections suggesting a $300 billion boost to U.S. GDP over 10 years and the creation of 100,000 jobs.

    However, the initiative faces potential challenges. While the U.S. can authorize mining within its territorial waters (up to 200 nautical miles from shore), international waters present more complex jurisdictional issues.

    The International Seabed Authority, established under the UN Convention on the Law of the Sea—which the U.S. has not ratified—continues to debate standards for deep-sea mining, particularly regarding environmental impacts.

    Environmental groups have expressed concerns, advocating for a complete ban on deep-sea mining due to potential irreversible impacts on marine biodiversity. Supporters counter that deep-sea mining could reduce the need for extensive land-based mining operations, which often face opposition from local communities.

    The initiative aligns with other recent administration actions to enhance domestic mining capabilities, including fast-tracking permits for 10 mining projects across the United States and implementing an abbreviated approval process for mining projects on federal lands.

    • même contenu, mais pour Clarion-Clipperton (sujet de la photo d’illustration ci-dessus)

      The Metals company fait la première demande d’exploitation minière en haute mer aux États-Unis
      29/04/2025
      https://lemarin.ouest-france.fr/sciences-environnement/the-metals-company-fait-la-premiere-demande-dexploitation-minie
      https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyNTA0ZGYyYjYyNjg2ZDJjMGIyNjQ4NzM2ZmZhNDk3OWI1NjE

      Le décret de Donald Trump sur l’autorisation d’exploitation minière dans les eaux internationales a trouvé son premier candidat. Sans surprise, le canadien The Metals company (TMC), qui avait annoncé son intention de passer par l’administration américaine, a annoncé avoir déposé la première demande d’exploitation minière commerciale dans les eaux internationales auprès des États-Unis, mardi 29 avril.

       Aujourd’hui marque une étape majeure pour l’indépendance en minerais et la résurgence industrielle de l’Amérique , a commenté le PDG de TMC, Gerard Barron. TMC a déposé des demandes d’exploration pour deux sites dans la zone de Clarion-Clipperton (CCZ), dans le Pacifique, dont une avec un permis d’exploitation en plus. La CCZ est reconnue pour sa concentration en nodules polymétalliques. Au total, les deux zones déjà en partie explorées par TMC via un contrat avec l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), contiennent environ 15,5 millions de tonnes de nickel, 12,8 millions de tonnes de cuivre, 2 millions de tonnes de cobalt et 345 millions de tonnes de manganèse.
      La question de la primauté de l’autorité

      Cette demande est possible en raison d’un litige sur l’autorité compétente. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOOA) est compétente en vertu d’une législation américaine de 1980, établissant des règles pour l’exploration et la récupération commerciale des minerais des fonds marins dans les eaux internationales. Mais l’AIFM, dont ne font pas partie les États-Unis, a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales.
      L’entreprise canadienne avait annoncé en mars son intention de solliciter directement l’administration américaine pour un contrat d’extraction minière commerciale. À la suite de quoi le président américain a signé un décret visant à accélérer l’examen des candidatures et la délivrance de permis d’exploration.
      Les États-Unis, qui espèrent se dégager de la dépendance face à la Chine pour l’approvisionnement en métaux stratégiques, estiment que l’extraction minière sous-marine pourrait créer 100 000 emplois et augmenter de 300 milliards de dollars son PIB sur dix ans.
      « Un acte de mépris du droit » pour les défenseurs de l’environnement

      L’annonce de TMC restera dans les mémoires comme un acte de mépris total pour le droit international et le consensus scientifique , a dénoncé dans la foulée Ruth Ramos, chargée de campagne « Protect the Oceans » pour Greenpeace.
      Les défenseurs des océans estiment que l’extraction minière sous-marine menace des écosystèmes cruciaux et encore peu connus.

      The Metals company fait la première demande d’exploitation minière en haute mer aux États-Unis
      29/04/2025
      https://lemarin.ouest-france.fr/sciences-environnement/the-metals-company-fait-la-premiere-demande-dexploitation-minie


      Les véhicules collecteurs de nodules polymétalliques sont capables d’aller à une profondeur de près de 2 500 mètres.
      TMC

      Le décret de Donald Trump sur l’autorisation d’exploitation minière dans les eaux internationales a trouvé son premier candidat. Sans surprise, le canadien The Metals company (TMC), qui avait annoncé son intention de passer par l’administration américaine, a annoncé avoir déposé la première demande d’exploitation minière commerciale dans les eaux internationales auprès des États-Unis, mardi 29 avril.

       Aujourd’hui marque une étape majeure pour l’indépendance en minerais et la résurgence industrielle de l’Amérique , a commenté le PDG de TMC, Gerard Barron. TMC a déposé des demandes d’exploration pour deux sites dans la zone de Clarion-Clipperton (CCZ), dans le Pacifique, dont une avec un permis d’exploitation en plus. La CCZ est reconnue pour sa concentration en nodules polymétalliques. Au total, les deux zones déjà en partie explorées par TMC via un contrat avec l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), contiennent environ 15,5 millions de tonnes de nickel, 12,8 millions de tonnes de cuivre, 2 millions de tonnes de cobalt et 345 millions de tonnes de manganèse.
      La question de la primauté de l’autorité

      Cette demande est possible en raison d’un litige sur l’autorité compétente. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOOA) est compétente en vertu d’une législation américaine de 1980, établissant des règles pour l’exploration et la récupération commerciale des minerais des fonds marins dans les eaux internationales. Mais l’AIFM, dont ne font pas partie les États-Unis, a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales.
      L’entreprise canadienne avait annoncé en mars son intention de solliciter directement l’administration américaine pour un contrat d’extraction minière commerciale. À la suite de quoi le président américain a signé un décret visant à accélérer l’examen des candidatures et la délivrance de permis d’exploration.
      Les États-Unis, qui espèrent se dégager de la dépendance face à la Chine pour l’approvisionnement en métaux stratégiques, estiment que l’extraction minière sous-marine pourrait créer 100 000 emplois et augmenter de 300 milliards de dollars son PIB sur dix ans.
      « Un acte de mépris du droit » pour les défenseurs de l’environnement

      L’annonce de TMC restera dans les mémoires comme un acte de mépris total pour le droit international et le consensus scientifique , a dénoncé dans la foulée Ruth Ramos, chargée de campagne « Protect the Oceans » pour Greenpeace.
      Les défenseurs des océans estiment que l’extraction minière sous-marine menace des écosystèmes cruciaux et encore peu connus.

    • L’environnement des nodules polymétalliques du Pacifique étudié à la loupe par l’Ifremer
      07/01/2025
      https://lemarin.ouest-france.fr/sciences-environnement/lenvironnement-des-nodules-polymetalliques-du-pacifique-etudie-


      Les nodules polymétalliques du Pacifique sont convoités pour leurs propriétés minérales.
      IFREMER

      Détenteur d’un contrat d’exploration dans la zone de Clarion-Clipperton depuis 2001 auprès de l’Autorité internationale des fonds marins, l’Ifremer est de retour de campagne après plus de quarante jours passés dans le Pacifique. Du 19 novembre au 2 janvier, 29 scientifiques ont rejoint l’équipage de l’Atlante, navire de la Flotte océanographique française (Fof) opéré par Génavir, pour la mission Eden.

      #paywall

    • A map of the CCZ marking the exploration areas issued by the... | Download Scientific Diagram

      https://www.researchgate.net/figure/A-map-of-the-CCZ-marking-the-exploration-areas-issued-by-the-Internati

      A map of the CCZ marking the exploration areas issued by the International Seabed Authority (straight black lines) and Areas of Particular Environmental Interest (APEIs; dashed black lines) (International Seabed Authority 2020, 2021). The background map reflects low-resolution bathymetry in the area (GEBCO 2014). The area BGR-E (red lines) is shown in higher resolution in the lower, right-hand map

      from
      (PDF) A review of megafauna diversity and abundance in an exploration area for polymetallic nodules in the eastern part of the Clarion Clipperton Fracture Zone (North East Pacific), and implications for potential future deep-sea mining in this area
      https://www.researchgate.net/publication/369352650_A_review_of_megafauna_diversity_and_abundance_in_an_explorat

      on distingue les abords de l’atoll de Clipperton sur la moitié supérieure du bord droit (Est) de la carte
      les Samoa états-uniennes sont un peu plus bas que le coin opposé (170° Ouest, 14° S)

    • Map of the Clarion-Clipperton Zone showing the general location of sampling sites in the German, IOM, Belgium, and French areas and APEI-3.

      https://www.researchgate.net/figure/Map-of-the-Clarion-Clipperton-Zone-showing-the-general-location-of-sam

      from :
      (PDF) Macrofauna-sized foraminifera in epibenthic sledge samples from five areas in the eastern Clarion-Clipperton Zone (equatorial Pacific)
      janvier 2023
      https://www.researchgate.net/publication/367404423_Macrofauna-sized_foraminifera_in_epibenthic_sledge_samples_f

  • La meute, un livre qui nous apprend autant sur le journalisme que sur LFI - AOC media

    via https://diasp.eu/p/17666045

    https://aoc.media/analyse/2025/06/02/la-meute-un-livre-qui-nous-apprend-autant-sur-le-journalisme-que-sur-lfi

    #politique #propagande #individualisme #néolibéralisme

    Parmi les livres consacrés à la France Insoumise (#LFI), La meute de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou se distingue par son succès éditorial et sa visibilité médiatique. Présenté comme une « enquête » sur le fonctionnement interne du mouvement créé par Jean-Luc Mélenchon, l’ouvrage prétend « révéler » les violences symboliques, les dérives autoritaires et l’ambiance de courtisanerie qui régneraient dans les cercles dirigeants de LFI. Ce livre s’inscrit dans une longue tradition de récits journalistiques centrés sur les « coulisses » des partis et de la lutte pour le pouvoir. publicité

    Mais La meute est aussi un révélateur des limites structurelles du journalisme politique. (...)

    • (Mais La meute est aussi un révélateur des limites structurelles du journalisme politique.) ... En procédant à une analyse comparée avec une enquête sociologique que j’ai conduite entre 2018 et 2020 (Le populisme de gauche, La Découverte, 2021), je voudrais interroger ce que voit, ce qu’occulte et ce que fabrique ce type de production journalistique. À travers cette critique, il ne s’agit pas d’opposer les vertus de la science à la superficialité supposée du journalisme. Il s’agit de comprendre les conditions sociales de production de chaque régime de savoir, et les effets d’objectivation – ou de distorsion – qui en découlent.

      La critique que je propose ici se déploiera en cinq temps. Je reviendrai d’abord sur la personnalisation de l’analyse, La meute réduisant trop souvent la dynamique d’un mouvement collectif à la psychologie d’un seul homme. Je montrerai ensuite comment le livre produit une vision caricaturale du militantisme. J’examinerai en troisième lieu le traitement différentiel dont LFI est l’objet, à travers l’illusion d’exceptionnalité que construisent les auteurs. Je consacrerai un quatrième moment à l’analyse des routines journalistiques et de leurs effets de vision, avant de conclure sur les différents régimes d’intelligibilité politique qui animent le journalisme et la sociologie.
      La fascination-répulsion pour le leader

      Le livre de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou porte pour sous-titre « Enquête sur la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ». L’introduction de mon livre s’intitule « La France insoumise au-delà de son leader ». Deux perspectives se font face : réduire une dynamique collective aux tourments psychologiques de son leader (« pour comprendre LFI, il faut disséquer l’homme » et « faire l’exégèse de ses frustrations ») vs examiner ce que les conditions sociales font aux pratiques politiques d’un individu et sur ce que ces pratiques disent de notre société.

      La dimension la plus saillante de La meute est la centralité absolue accordée à Jean-Luc Mélenchon. Dès les premières pages, l’ancien candidat à la présidentielle est décrit comme une figure à la fois charismatique et destructrice, adulée et redoutée, omniprésente et insaisissable. Les auteurs mobilisent un lexique quasi-psychanalytique : ils parlent de ses colères, de ses dépressions supposées, de ses complexes, de sa mégalomanie latente. On lit par exemple que Mélenchon est capable « d’humilier » ses plus proches dans un silence « glacial », qu’il se vit en « prophète », ou encore qu’il préfère « la soumission » à la contradiction ».

      Ce type de portrait produit une anthropologie morale de la politique : les propriétés sociales des agents sont remplacées par des traits de caractère, les logiques structurelles sont réduites à des tempéraments et les conflits politiques sont reconfigurés comme des histoires de fidélité ou de trahison. Il en résulte un effet de subjectivisation : la politique est ramenée à un théâtre d’ombres peuplé de personnages emblématiques. La logique des institutions, des règles, des ressources militantes disparaît.

      Dans cette perspective, le mouvement devient l’ombre portée de son fondateur. Toute dynamique organisationnelle est rapportée au psychisme d’un seul homme. Le récit produit ainsi une illusion de causalité descendante : c’est parce que Mélenchon est colérique que les cadres partent ; c’est parce qu’il est mégalomane que les listes sont verrouillées ; c’est parce qu’il est paranoïaque que les conflits internes s’exacerbent. Une telle lecture ignore les médiations, les épreuves, les négociations, les inerties, bref tout ce qui fait la réalité complexe d’une organisation politique.

      Dans Le populisme de gauche, j’avais tenté de procéder autrement. Plutôt que d’expliquer les tensions internes par les traits d’un leader, j’avais objectivé les effets de structure liés à un modèle organisationnel mouvementiste, à une arène politique présidentialisée et à un champ médiatique guidé par l’audimat : une verticalité assumée, une absence de démocratie interne, une relation ambivalente aux médias, une mise en scène de la conflictualité. Ces éléments ne sont pas les produits de l’humeur d’un homme : ils sont le résultat d’un ensemble de choix stratégiques opérés sous une série de contraintes institutionnelles et de circonstances historiques.
      Une vision caricaturale du militantisme

      L’un des effets les plus délétères de La meute réside dans sa représentation du militantisme comme une forme de servitude volontaire et implacable. À de nombreuses reprises, les auteurs décrivent les membres de LFI comme des exécutants dociles, insensibles à la violence qu’ils subissent et/ou qu’ils exercent, prompts à obéir au chef, incapables de distance critique. On prétend que les insoumis répètent les éléments de langage sans broncher, qu’ils acceptent tout, par fidélité ou par crainte, et qu’ils se battent pour défendre leur gourou, même quand ils savent qu’il a tort.

      Cette vision relève d’un schéma que la sociologie du militantisme ne peut confirmer : celui d’un militant « aliéné », soumis aux caprices du chef, incapable de recul. Les données ethnographiques dont je dispose contredisent cette hypothèse. Les militants que j’ai interrogés – à Paris, Marseille, Amiens, Lyon ou Toulouse – sont loin d’être dupes des limites de leur organisation. Ils identifient souvent les manques de démocratie, la centralisation du pouvoir, les pratiques autoritaires. Mais ils en font une lecture stratégique : ces défauts sont perçus comme des effets de contexte, des contreparties d’une efficacité électorale, ou les symptômes d’un passage encore inachevé vers une forme organisationnelle plus démocratique.

      Les militant·es ne sont pas les objets passifs d’une entreprise de captation du consentement. Ils sont des acteurs sociaux dotés d’un sens pratique, capables d’adopter une posture distanciée, de formuler des critiques internes, voire de transgresser les injonctions venues d’en haut. Il n’est pas rare de voir des militants insoumis réécrire les tracts, réinterpréter les consignes nationales, détourner les slogans ou négocier avec les logiques locales. Autrement dit, ils bricolent leur engagement.

      Charlotte Belaïch et Olivier Pérou présentent les militant·es insoumis comme des « pions » que le leader déplacerait et manipulerait à sa guise. Je ne souhaite pas tordre le bâton dans l’autre sens. LFI, c’est vrai, est une organisation qui dépossède les militants au profit du leader et des sympathisants. J’y ai consacré un chapitre entier de mon livre. Mais cette dépossession n’est pas la soumission grégaire d’une « meute » à son « mâle alpha ». La question intéressante – politiquement, intellectuellement – à poser est de comprendre comment et pourquoi des militants acceptent de jouer un jeu qu’ils peuvent par ailleurs critiquer. La meute empêche de poser cette question.
      L’illusion d’exceptionnalité

      Un troisième travers de La meute est sa tendance à présenter comme spécifiques à La France Insoumise des phénomènes qui relèvent, en réalité, de dynamiques structurelles propres à l’ensemble des partis contemporains. Les violences sexistes et sexuelles, les stratégies d’invisibilisation des dissidents, les tensions entre appareils et bases, l’abaissement du coût d’entrée dans les partis politiques, le développement de l’activisme numérique, les conflits autour des investitures ou la personnalisation du pouvoir ne sont pas des anomalies propres à LFI. Ces phénomènes traversent le champ partisan dans son ensemble, qu’il s’agisse du Parti socialiste, d’Europe Écologie – Les Verts, de Renaissance ou du Rassemblement national.

      Or les auteurs de La meute postulent dès leur avant-propos que « LFI n’est pas un parti comme les autres ». Une telle affirmation, dénuée de fondement comparatif, participe d’un traitement différentiel qui tend à construire une image d’exceptionnalité négative. La France insoumise serait pire que ses rivaux. Ce faisant, La meute occulte la généralité des transformations du champ politique : la présidentialisation des partis, la perte de pouvoir des militants, la gestion managériale des campagnes, la prégnance d’une culture patriarcale et d’une division genrée du travail militant, etc.

      Il y a là un effet de grossissement propre au regard journalistique : faute de pouvoir historiciser les phénomènes, les journalistes sur-interprètent leur nouveauté. Faute de pouvoir les comparer, ils les absolutisent. Cette illusion d’exceptionnalité permet de nourrir une dramaturgie éditoriale : LFI serait le théâtre d’un effondrement moral et d’une dérive sectaire. Or, si l’on replace les faits dans une perspective sociohistorique, on voit apparaître des régularités. La centralisation des décisions, par exemple, est renforcée dans tous les partis lors des campagnes présidentielles ; les mises à l’écart sont monnaie courante dans les partis à fort leader ; les conflits idéologiques se rejouent fréquemment sous la forme de conflits personnels. Ainsi, La meute pèche par absence de mise en contexte. Elle transforme en symptômes d’une dérive ce qui relève d’une logique plus générale du champ politique.

      Il existe bien sûr des différences entre LFI et les autres partis. Étudier ces différences, comprendre leur genèse et examiner leurs effets était au cœur du livre que j’ai produit il y a quatre ans. Dans La meute, ces différences sont absolutisées et essentialisées, ce qui empêche ainsi les auteurs d’effectuer la moindre comparaison avec d’autres partis. Aux yeux des auteurs, LFI n’est pas seulement différent de ses rivaux, il est « incomparable ». Le fonctionnement du PS, de Renaissance, de LR ou du RN n’est donc jamais évoqué dans le livre. Pas de sociologie sans comparaison, disait Durkheim. Le journalisme politique, lui, ne s’encombre pas d’un tel scrupule.
      Sur quelques contraintes et routines journalistiques

      Il serait injuste d’attribuer aux seuls auteurs de La meute les biais observés dans leur ouvrage. Ceux-ci tiennent largement aux routines professionnelles du journalisme politique, et à la configuration du champ médiatique dans lequel il s’insère. Enquêter sur un mouvement politique, dans le cadre d’un journal de presse écrite, impose un certain nombre de contraintes : travailler dans l’urgence, répondre à l’attente d’un lectorat informé mais impatient, produire du récit plutôt que de l’analyse, mettre en avant les personnes plus que les structures.

      Entre 2018 et 2020, pendant que je menais mon enquête sur LFI, j’ai également mené une sous-enquête sur les journalistes responsables de la « gauche » au sein du Monde, de Libération, du Figaro, du Parisien, de Mediapart, du Nouvel obs et de quelques autres. Je les ai rencontrés et longuement interrogés sur leurs parcours de vie, leur métier, leurs conditions de travail, leurs sociabilités, leurs opinions politiques. Tous mes interlocuteurs ont évoqué les contraintes susmentionnées. Ils décrivent un univers professionnel marqué par la concurrence entre rédactions, la pression des rédacteurs en chef, la rareté du temps d’enquête, l’ambiguïté des relations avec les sources, la nécessité de rendre les dissensions visibles pour que le politique « fasse événement ».

      Cette configuration engendre un double effet de vision. D’une part, elle produit un biais de survisibilité des dirigeants, au détriment des militants ordinaires. D’autre part, elle valorise les récits de rupture, les conversions spectaculaires, les défections dramatisées, au détriment des continuités souterraines, des pratiques ordinaires, des ajustements quotidiens. Loin d’être spécifiques à La meute, ces biais sont inhérents au journalisme politique. Ils expliquent pourquoi la sociologie, quand elle se donne le temps de l’enquête, produit une image du politique souvent à rebours de celle des médias : plus lente, plus nuancée, moins spectaculaire, mais aussi plus fidèle à la complexité du réel.
      Deux régimes d’intelligibilité de la politique

      Au terme de cette critique, il ne s’agit pas de récuser en bloc l’intérêt de La meute. L’ouvrage livre des informations utiles, donne à entendre des voix critiques, documente des faits que les instances dirigeantes de LFI auraient tort de minimiser. Mais il faut lire La meute pour ce qu’il est : un produit du champ journalistique, obéissant à ses logiques propres, qui limitent la portée de l’enquête.

      Ce que montre en creux la confrontation de ce livre avec une enquête sociologique, c’est la nécessité de penser LFI non comme une énigme psychologique, ni comme une dérive sectaire, mais comme une forme partisane spécifique, située historiquement, et travaillée par des tensions internes. Il faut replacer LFI dans l’histoire longue des gauches radicales, de leurs rapports au pouvoir, à l’État, aux médias, aux intellectuels. Il faut restituer la complexité des configurations militantes, les désaccords internes, les trajectoires sociales différenciées des cadres et des militant·es. Il faut, enfin, s’interroger sur ce que LFI fait aux dispositifs classiques de la représentation politique, et sur ce qu’elle révèle, par contraste, du dépérissement des partis traditionnels.

      À cette fin, la sociologie ne prétend pas dire le vrai contre le faux. Elle cherche à construire des objets, à articuler des registres d’analyse, à restituer les contradictions plutôt qu’à les trancher. Elle n’a ni l’immédiateté du reportage, ni la flamboyance du portrait. Mais elle a, parfois, le pouvoir de faire apparaître ce que le regard médiatique ne perçoit pas, ou ne peut pas percevoir. C’est dans cet écart – entre ce que le journalisme politique raconte, et ce que la sociologie peut faire apparaître – que se joue, aujourd’hui, une part essentielle de notre compréhension du politique.

      La comparaison entre La meute et Le populisme de gauche dépasse le cas particulier de La France Insoumise. Il s’agit de deux manières d’enquêter sur le politique, de deux régimes de vérité, portés par des univers professionnels différents. La divergence la plus visible tient à la temporalité. Là où le journalisme travaille sous contrainte d’urgence, avec une logique de révélation, la sociologie s’inscrit dans la longue durée et dans une logique de compréhension. Le premier privilégie les épisodes spectaculaires, les crises les conflits interpersonnels ; la seconde s’attache aux processus, aux bifurcations, aux trajectoires, aux routines. Le journalisme construit l’événement, la sociologie le réinscrit dans l’histoire.

      Une seconde divergence concerne le statut des sources. Dans La meute, les témoignages – souvent anonymes – sont présentés comme des faits bruts, porteurs d’une vérité auto-évidente. En sociologie, les entretiens sont des matériaux à interpréter, replacés dans un contexte, croisés avec d’autres données, analysés à partir d’un cadre théorique. La vérité n’est jamais immédiate ; elle est à construire dans un va-et-vient permanent entre matériaux empiriques, réflexions théoriques et comparaison chrono-historiques.

      Troisièmement, les deux approches se distinguent par leur degré de réflexivité. Les journalistes s’effacent généralement derrière le récit, laissant penser qu’ils accèdent à une forme de transparence sur le réel. Le sociologue, lui, explicite sa position, ses choix méthodologiques, ses limites. Il assume que tout regard est situé, et que l’objectivité réside moins dans une neutralité proclamée que dans une réflexivité assumée.

      Vient ensuite la question du régime de preuve. Le journalisme repose sur l’effet de révélation : une citation, une scène, un témoignage valent comme preuve. La sociologie travaille sur des configurations, des régularités, des effets de structure. Elle ne cherche pas à révéler, mais à expliquer. Là où le journalisme met en avant le spectaculaire, la sociologie construit du général à partir de cas empiriques singuliers.

      Enfin, les deux démarches n’ont pas la même finalité. La meute cherche à alerter, à dénoncer, à disqualifier. Mon enquête sociologique poursuivait un autre horizon : rendre intelligibles les logiques à l’œuvre dans un mouvement politique, en restituant ses tensions, ses contradictions et ses ambivalences. Elle ne disculpe ni n’accable, mais cherche à comprendre. La meute et Le populisme de gauche convergent sur de nombreux constats. Mais la posture des auteurs est différente. La meute dit à ses lecteurs qu’il faut faire barrage à La France Insoumise. Le populisme de gauche leur dit qu’ils sont suffisamment intelligents pour se faire leur propre avis.

  • #Démarchandisation, c’est quoi encore ce truc ?
    Les acteurs qui portent ce sujet sont les « louches » de la gauche (Autain, Castets, Ruffin, Vallaud), les même qui voudraient une primaire.
    La théorie de la valeur, ça, je vois bien. Si ca s’inscrit là-dedans, je peux entendre. Mais si c’est encore un contre feu alors pas besoin.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/260525/demarchandisation-cette-idee-qui-federe-discretement-la-gauche

    #théorie_de_la_valeur
    #paywall

  • Merz : Italienisches Albanien-Modell eine Option für Deutschland

    Italiens Rechtsregierung ist bislang mit dem Vorhaben gescheitert, Asylverfahren nach Albanien auszulagern. Für #Kanzler_Merz ist das Thema trotzdem nicht erledigt – trotz mehrerer Gerichtsentscheidungen gegen das italienische Albanien-Modell.

    Bundeskanzler Friedrich Merz kann sich zur Eindämmung irregulärer Migration nach Europa auch Asylverfahren in Staaten außerhalb der EU vorstellen. Mit Blick auf den einstweiligen Stopp entsprechender Pläne Italiens durch die dortige Justiz sagte der CDU-Vorsitzende bei seinem Antrittsbesuch in Rom, er kenne die Entscheidungen der Gerichte. „Aber dies kann natürlich nach wie vor eine Option sein“, fügte er nach einem Treffen mit der rechtskonservativen Ministerpräsidentin Giorgia Meloni hinzu.

    Die Koalition in Rom aus drei rechten und konservativen Parteien will Asylverfahren für im Mittelmeer aufgegriffene Migranten in Albanien abwickeln, was durch die Justiz jedoch mehrfach unterbunden wurde. Derzeit prüft der Europäische Gerichtshof, ob ein solcher Umgang mit Migranten mit europäischem Recht vereinbar ist. Die eigens errichteten Lager in dem Nicht-EU-Land Albanien stehen seit Monaten weitgehend leer. Bislang hat das Modell noch nie funktioniert.

    (#paywall)

    https://www.migazin.de/2025/05/18/merz-italienisches-albanien-modell-option
    #Italie #Allemagne #migrations #réfugiés #modèle_italien #modèle_albanais #Albanie #externalisation

    –-

    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :

    https://seenthis.net/messages/900122

  • Vous imaginiez quoi ? Sauver la planète avec des technologies Terran ?
    Ce qui marche, c’est les forets et la mer. Ces 2 trucs que vous voulez « valoriser » donc bousiller.

    Les entreprises de capture du CO₂ dans l’air émettent plus de carbone qu’elles n’en éliminent
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/05/21/les-entreprises-de-capture-du-co-dans-l-air-emettent-plus-de-carbone-qu-elle

    La start-up Climeworks se proposait de piéger le CO₂. Vite valorisée à 1 milliard de dollars, elle a été imitée par bien d’autres. Cette technologie n’a pas tenu ses promesses, et, aujourd’hui, beaucoup d’entreprises et de particuliers pourraient s’estimer floués.

    Cela veut-il dire que la tonne de CO₂ vaut 0,0022 € ?

    Article complet sans #paywall :
    https://seenthis.net/messages/1116417

  • Néstor Siurana / X : « 🔁 DIFUSIÓN para más mapas como este y seguir publicando contenido. https://t.co/hW8JU8zCGr » / X
    https://x.com/nestorsiurana/status/1924081121630798100

    👉🏽💥 Mapa DEFINITIVO para entender cómo funciona la ECONOMÍA de #África. ‼️
    Aparecen TODAS las uniones económicas, asociaciones y divisiones que nos ayudan a entender los FLUJOS ECONÓMICOS 💰 del continente.

    la source est là, mais sous #paywall et dans une version un peu plus ancienne
    https://www.africa-energy.com/map/economic-africa-macro-data-and-markets-1

    le site regorge de cartes (plus de 500…) mais réservées aux abonnés. Seules 22 sont accessibles gratuitement, moyennant inscription.
    News archive | African Energy – Maps
    https://www.africa-energy.com/news-centre/maps

  • Avec son Uber du cloud, Nvidia verrouille un peu plus l’infrastructure de l’IA
    https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/avec-son-uber-du-cloud-nvidia-verrouille-un-peu-plus-l-infrastructure-de-l


    Dans le cadre de Computex, Nvidia a notamment annoncé la création d’une « marketplace » du cloud
    Ann Wang

    Au salon Computex de Taiwan, Nvidia dévoile « DGX Cloud Lepton », une nouvelle plateforme pensée comme un « Uber » de la puissance de calcul. En orchestrant les ressources de ses partenaires, le géant des GPU cherche à prendre la main sur l’infrastructure mondiale de l’IA.

    Dans la ruée vers l’IA, Nvidia s’est imposée comme l’un des quasi uniques vendeurs de pioches. Et l’entreprise met désormais les bouchées doubles pour en devenir le loueur officiel. En amont de Computex, grande messe de l’informatique qui se tient du 20 au 23 mai à Taipei (Taiwan), la firme américaine a notamment annoncé le lancement d’un nouveau service « DGX Cloud Lepton », une plateforme sur laquelle des développeurs d’applications et d’agents IA peuvent trouver de la ressource en calcul à la demande.
    Cette « marketplace » — ou « usine IA à échelle planétaire » comme l’appelle Nvidia — agrège les ressources de partenaires comme les spécialistes du cloud IA CoreWeave, Crusoe ou Lambda, mais aussi les groupes Nscale (Royaume-Uni), Nebius (Pays-Bas), Foxconn et Softbank. Nvidia imagine Lepton comme un Uber du calcul.

    #paywall

  • Défilé néonazi à Paris : le récit d’un incroyable laisser-faire

    17 mai 2025 | Par Donatien Huet, Youmni Kezzouf et Matthieu Suc

    https://www.mediapart.fr/journal/france/170525/defile-neonazi-paris-le-recit-d-un-incroyable-laisser-faire

    La justice a donné son feu vert pour qu’un millier de néonazis paradent dans Paris le 10 mai. Mediapart a eu accès au rapport de la préfecture de police qui demandait l’interdiction de la manifestation. Et a enquêté sur des membres du cortège ainsi que sur deux incidents antisémites. L’ensemble rend l’autorisation peu compréhensible.

  • « Nous répondrons en annexant les colonies de Cisjordanie » : la menace voilée d’Israël à la France si elle reconnaît la Palestine
    Par Georges Malbrunot | 10 mai 2025
    https://www.lefigaro.fr/international/nous-repondrons-en-annexant-les-colonies-de-cisjordanie-la-menace-voilee-d-

    DÉCRYPTAGE - L’État hébreu voudrait éviter que Paris parvienne à entraîner avec elle d’autres pays, comme la Grande-Bretagne et le Canada.

    « Si jamais la France reconnaît en juin l’État de Palestine , nous répondrons en annexant les colonies de Cisjordanie », confiait en début de semaine au Figaro une source officielle israélienne. Selon elle, une telle reconnaissance, déjà entérinée par plusieurs pays européens dont l’Espagne et l’Irlande, reviendrait à « récompenser le terrorisme du Hamas, après son attaque du 7 Octobre ».

    À Paris, on ne se montre pas surpris par cette menace. « C’est la méthode israélienne de négociation habituelle », répond une source diplomatique. Entre la France et Israël, le bras de fer est donc lancé sur cette question de la reconnaissance de l’État de Palestine qu’Emmanuel Macron pourrait trancher en juin à l’ONU à New York lors d’une conférence que Paris coprésidera avec l’Arabie saoudite.
    (...)

    #Paywall
    #IsraelFrance

  • Who’s Profiting From #ICE ?

    Since January, the Trump administration has dramatically escalated its immigrant deportation and detention operations, triggering widespread condemnation from human rights advocates, legal experts, and international observers. Leveraging the wartime authorities of the 1798 Alien Enemies Act to bypass standard legal processes, U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) has sent hundreds of migrants, many without criminal records or due process, to notorious facilities like Guantanamo Bay and El Salvador’s CECOT prison. Reports indicate that detainees have been subjected to inhumane treatment and physical abuse, with some individuals misidentified as gang members based on tattoos.

    Domestically, immigrants are being jammed beyond capacity into ICE facilities run by companies like #GEO_Group, which have been found to have deficiencies in mental health care, inadequate suicide prevention, and excessive use of force against detainees. The revelations about the conditions at these facilities underscore the harsh reality of a profit-driven immigration enforcement system.

    Critics often focus on private prison companies like GEO Group and #CoreCivic, but hundreds of other businesses quietly profit from ICE’s ramped up activities. Private charter airlines and transport companies earn millions from handling detainee transfers, and tech firms providing surveillance tools like face scanning and ankle monitors take a piece of ICE’s more than $9 billion annual budget. Even food service companies, tent manufacturers, healthcare contractors, telecom services, and uniform suppliers cash in. The people behind this sprawling web of contracting businesses, from small vendors to large corporations, are profiting from a system where financial incentives often overshadow humane treatment of immigrants.

    (#paywall)
    https://readsludge.com/2025/05/09/whos-profiting-from-ice
    #détention_administrative #USA #Etats-Unis #migrations #sans-papiers #rétention #business #cartographie #carte_interactive #privatisation

  • Je viens d’apprendre que Madame Horvilleur commence à se demander s’il ne se passerait pas des trucs chelou à Gaza ...

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/gaza-la-rabbine-delphine-horvilleur-sort-du-silence-pour-denoncer-la-fail

    Dans un texte publié sur le site Tenoua, l‘écrivaine reconnaît s’être tue trop longtemps sur les responsabilités de l’Etat hébreu dans « la tragédie endurée par les Gazaouis ». Elle appelle à un « sursaut de conscience ».

    Delphine Horvilleur, à Paris, en 2023. (Laura Stevens/Libération)

    Est-ce un tournant ? Delphine Horvilleur, rabbine, écrivaine, philosophe, avait l’habitude de rendre les coups face à la flambée des discours et des actes de haine contre les Juifs depuis le 7 octobre 2023, que l’agression du rabbin d‘Orléans, en mars, venait une nouvelle fois illustrer. Au lendemain des meurtres du Hamas en Israël, elle s’était dite « terrassée » par le silence et le manque d’empathie témoignés à l’égard des Juifs.

    Un peu plus de quatre mois après l’attaque terroriste, elle publiait Comment ça va pas ? Conversation après le 7 Octobre (Grasset) où elle revisitait son héritage culturel pour tenter de faire face au traumatisme. Parce qu’elle est une personnalité influente du débat public et intellectuel, une voix du judaïsme libéral en France, une femme de gauche qui défend l’universalisme et l’égalité, ses prises de parole comptent.

    #paywall mais pas si grave car le début de cette prose est déjà complètement lunaire.

  • Chikungunya : pourquoi la vaccination des plus de 65 ans a été arrêtée, alors que l’épidémie atteint son pic
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/04/30/chikungunya-pourquoi-la-vaccination-des-plus-de-65-ans-a-ete-arretee-alors-q

    #paywall

    Alors que l’épidémie de chikungunya qui sévit sur l’île de La Réunion depuis le début de l’année devrait atteindre son pic dans les jours ou les semaines à venir, la campagne de vaccination lancée au début du mois subit un revers important. Une personne de plus de 80 ans est morte et deux autres ont été hospitalisées en raison de symptômes similaires à ceux d’une forme grave de chikungunya, quelques jours après avoir été vaccinées, ont appris les autorités sanitaires entre le 23 et le 25 avril.

    Il a été aussitôt décidé d’exclure les personnes de plus de 65 ans de la campagne de vaccination, et de réserver les injections exclusivement aux adultes de moins de 65 ans présentant des comorbidités, selon une réévaluation de la Haute Autorité de santé (HAS) faite le 25 avril. Mais, en attisant le sentiment de défiance généralisée vis-à-vis des vaccins hérités de la pandémie de Covid-19, ces événements risquent fort d’enrayer une campagne qui avait déjà du mal à décoller. Une occasion manquée, alors que l’épidémie se maintient « à un haut niveau de transmission », selon le bulletin épidémiologique publié mercredi 30 avril par Santé publique France.

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  • Petits réacteurs nucléaires : #EDF accélère sur la V2 de #Nuward
    https://www.linforme.com/energie/article/petits-reacteurs-nucleaires-edf-accelere-sur-la-v2-de-nuward_2796.html

    Après le rétropédalage de 2024 sur la version initiale de son #small_modular_reactor (#SMR) Nuward, l’énergéticien peaufine les bases techniques de son successeur et fixe un calendrier. L’Informé lève le voile.

    Marion Deye - Publié : 29/04/2025

  • Le paradoxe de Copenhague, où le vélo roi peine à détrôner la voiture - Heidi.news
    https://www.heidi.news/explorations/la-verite-sur-le-velo/le-paradoxe-de-copenhague-ou-le-velo-roi-peine-a-detroner-la-voiture

    Près d’un habitant de la capitale danoise sur deux enfourche la petite reine pour ses déplacements quotidiens. Un record mondial. Les véloroutes spectaculaires se multiplient et pourtant, la mobilité douce semble avoir atteint un plafond, alors que les véhicules motorisés augmentent dans la périphérie. Obstacle inattendu : les hippies autogérés de Christiania.

    • Près d’un habitant de la capitale danoise sur deux enfourche la petite reine pour ses déplacements quotidiens. Un record mondial. Les véloroutes spectaculaires se multiplient et pourtant, la mobilité douce semble avoir atteint un plafond, alors que les véhicules motorisés augmentent dans la périphérie. Obstacle inattendu : les hippies autogérés de Christiania.

      Un vent qui décape et un ciel gris foncé : l’accueil est glacial. La météo scandinave morose est dans la norme printanière mais la flotte de vélos de mon hôtel, sur l’île d’Amager, au sud du centre historique, invite malgré tout à tenter de pédaler comme une Danoise pour les 7 km qui me séparent du quartier autogéré de Christiania, où m’attend un militant chevronné de la lutte cycliste. Après tout, 45% de tous les trajets au sein de Copenhague sont réalisés à vélo.

      La continuité des voies cyclables a de quoi faire rêver bien des Genevois. Elles sont sécurisées par un système en escaliers : le trottoir en haut, les vélos en dessous, puis la route pour les véhicules à moteur. Le modèle atteint ses limites aux carrefours, où règne un certain chaos. Les barrières de sécurité ont disparu. Il faut suivre des lignes jaunes, au milieu des klaxons et des coups de sonnette de cyclistes agacés. Des vélos cargos en nombre se frayent un chemin sur des pistes unidirectionnelles trop étroites. Plus on approche du centre et plus voitures et camions sont en nombre. On devine la pollution dans le brouillard omniprésent.

      L’application IQAir confirme ce soupçon : l’air est aujourd’hui de qualité « modérée », l’activité physique est déconseillée aux personnes présentant des défaillances respiratoires. « Revenez d’ici cinq ou dix ans, ce problème sera en partie résolu », insistera plus tard Kenneth Øhrberg Krag, directeur de la Fédération danoise de vélo.

      Une odeur de cannabis

      Et voilà que s’ouvre Christiania, le quartier hippie de Copenhague. D’immenses fresques entourent un bric-à-brac de créations insolites : des bottes transformées en pots de fleurs, des carillons éoliens fabriqués avec des ustensiles de cuisine ou des masques d’Halloween pour cacher les poteaux. Une odeur de cannabis me chatouille les narines, même si Pusher Street, qui fut le royaume des dealers, a été nettoyée en avril 2024 par les résidents lassés des affrontements entre bandes pour le contrôle du marché de la drogue. « Cherchez un petit homme vêtu de noir et portant un chapeau, m’avait-on dit. C’est tout au fond, vers les douves. » Finn Breddam m’attend bien là, devant Dyssebroen, une passerelle qui fait partie de la discorde et franchit les fortifications du 18e siècle de la capitale.

      « Deux ponts ont été construits par la municipalité au-dessus des canaux aux limites de Christiania, explique-t-il. Cela a eu pour effet de ‘briser les murs’ en permettant le passage d’une piste cyclable à travers une zone qui était auparavant enclavée par les canaux. C’est dans ce contexte que s’inscrit la résistance. »

      Diable, la résistance ? A une piste cyclable ? A Christiania ? En 1971, un groupe de jeunes hippies s’installe dans l’ancienne caserne militaire de Christianshavn. Ils déclarent Christiania « ville libre ». La propriété privée y est bannie et la démocratie directe instituée. L’État finira par reconnaître, en 1991, le droit des squatteurs à vivre là. Autre règle : la circulation motorisée est interdite dans les rues de l’enclave autogérée. C’est ici que le vélo cargo Christianiacyklen fut popularisé et que la célèbre bicyclette Pedersen du 19e siècle a été remise au goût du jour. En revanche, pour les 700 habitants anti-système, une piste cyclable, c’est nej tak (non merci).

      Un ennemi aux portes

      Le conflit démarre en 2008, avec le projet d’une voie cyclable qui traverse Christiania et rejoint Nyhavn, zone portuaire très populaire, en passant par le pont cycliste et piéton de l’Inderhavnsbroen, à proximité, inauguré en 2016. Les autorités ont fini par l’emporter et le couloir vert reliera à terme le territoire autogéré à un immense réseau de supercykelstier (super autoroutes cyclables).

      « Pour beaucoup de mes voisins, Christiania est encore une ville assiégée, menacée par un ennemi aux portes contre lequel nous devons nous défendre, explique Finn. Tout ce qui vient de la ville, même si c’est une piste cyclable, est contesté ».

  • Claude Lévêque, plasticien accusé de viols sur mineurs : que cette affaire agisse comme un détonateur
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/claude-leveque-plasticien-accuse-de-viols-sur-mineurs-que-cette-affaire-a

    L’icône de l’art contemporain a organisé sa vie et son œuvre pour favoriser son emprise sur ses victimes. Le témoignage de six hommes, aujourd’hui âgés de 35 à 60 ans, doit aider à libérer la parole dans ce milieu hermétique.

    L’homme et l’artiste. Dans le cas de Claude Lévêque, la distinction est presque impossible. Comme le montre l’enquête menée par Libération, le plasticien a tout entremêlé. Toute sa vie et son œuvre sont organisées pour favoriser son emprise et se garantir un vivier de victimes. Cette mécanique implacable vaut à Claude Lévêque, qui a reconnu une partie des faits mais conteste avoir entretenu des relations avec des mineurs de moins de 15 ans, d’être mis en examen depuis 2023, l’enquête judiciaire étant toujours en cours. Les enfants, tous des garçons, ont entre 8 et 14 ans lors des premières agressions sexuelles. Les faits relatés s’étendent sur quatre décennies, de 1979 à 2009 : une suite ininterrompue de violences, au vu et au su de tout un milieu artistique. Souvent présentées comme ses assistants, les victimes l’accompagnent partout, cosignent parfois ses œuvres. Laurent, David (1), Armand, Léo, Jean-Paul (1), Mathias… Ces deux dernières années, Libération a pu recueillir la parole de six hommes, aujourd’hui âgés de 35 à 60 ans. Certains évoquent des faits qui ne seraient pas prescrits. Beaucoup témoignent pour la première fois à visage découvert, afin d’avertir, espérant que des familles puissent protéger leurs enfants d’autres prédateurs.

    Leurs histoires révèlent un mode opératoire bien rodé chez le plasticien, un véritable système vicieux qui piège des familles entières, des fratries, des parents, souvent détruits par la culpabilité. Comme souvent dans ces affaires, on s’interroge : comment un système peut-il perdurer si longtemps sans que personne, jamais, ne parle ? La stature du monument vivant auquel on s’attaque fait taire les témoins, ou détourner les regards. Pourtant, souvent, on découvre a posteriori que certains ont tenté de dire l’indicible. L’artiste a par ailleurs œuvré à effacer ses traces, à manipuler ses victimes même des années après les faits, restant présent dans leur vie pour continuer à exercer son emprise. Espérons que la multiplication de ces « Me Too » aidera les prochains qui s’exprimeront à se faire entendre. Espérons aussi que cette affaire agisse comme un détonateur dans le milieu de l’art contemporain, encore très hermétique à la libération de la parole.

    (1) Les prénoms ont été modifiés.

  • « Nos sociétés doivent prendre conscience que l’industrie du tabac les empoisonne en tant que telles »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/04/22/nos-societes-doivent-prendre-conscience-que-l-industrie-du-tabac-les-empoiso

    Fumer nuit à la santé des personnes et de l’environnement mais aussi, bien plus globalement, à celle des sociétés humaines, expliquent les deux professeurs de pneumologie dans une tribune au « Monde ». Ainsi, au travers d’une dépendance qui commence trop souvent dès l’enfance, le tabac s’attaque à toutes les formes de liberté.

    C’est fastoche vu que j’ai arrêté depuis 6 mois, je ferais mieux de la fermer. N’empêche que oui, ma motivation a été politique. Comment pouvais-je concevoir le mot liberté si j’étais entravée par cette saloperie. D’autant que l’industrie du tabac a toujours la perversité de jouer sur la notion de liberté, que le tabac est fait pour rendre les femmes libres, féministes, et même topo pour les hommes de l’ouest sauvage.
    Ça m’arrive quotidiennement maintenant de gouter à cette libération, le pied, de nez, de poumons.

    #paywall

  • Pour l’élection présidentielle de 2027, l’hypothèse d’un « PDG de la France »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/04/18/pour-l-election-presidentielle-de-2027-l-hypothese-d-un-pdg-de-la-france_659

    Le terreau semble fertile pour l’irruption d’un grand patron sur la scène politique hexagonale. L’expérience d’Emmanuel Macron, surgi comme un ovni sur la plus haute marche du pouvoir en 2017, fait rêver les plus audacieux.

    Immodeste, il se présente tel un Aristote des temps modernes. Prophète des « Lumières obscures » (le Dark Enlightenment, en vogue aux Etats-Unis), Curtis Yarvin, blogueur, ingénieur informaticien de 51 ans, interrogé le 18 janvier par le New York Times, et, le 5 avril, par la revue Le Grand Continent, est décrit comme le penseur qui murmure à l’oreille du milliardaire Elon Musk, du vice-président américain, J. D. Vance, et de conseillers de l’administration Trump. Contrairement au philosophe grec, l’Américain ne doute guère. Il crie à la faillite des démocraties, régimes qui, dit-il, pèchent par leur inefficacité, et appelle à l’installation d’une sorte de « monarchie » dirigée par un « PDG », assume-t-il, parlant d’un « César américain ».

    Curtis Yarvin est un penseur marginal. Mais son logiciel s’appuie sur une idée qui prospère un peu partout en Occident, celle d’un Etat devenu impuissant. Ce sentiment cohabite, en France, avec une confiance grandissante dans l’entreprise, dont le rôle, sur l’emploi, le pouvoir d’achat, l’écologie, la lutte contre les discriminations, apparaît de plus en plus politique. « Les Français ont le sentiment d’être sans défense. Moins de la moitié estime que le président de la République a les moyens de faire changer leur vie quand ils sont 52 % à croire aux moyens d’action des entreprises », constate Bernard Sananès, président de l’institut Elabe, citant une étude de novembre 2024, réalisée sur un échantillon de 10 000 personnes. « Ah, si la France était gouvernée comme une entreprise… », s’est épanché récemment le président d’un groupe du CAC 40 auprès d’un pilier macroniste, imaginant réduire, avec ses méthodes, l’ampleur du déficit.

    Le terreau semble fertile pour l’irruption d’un grand patron sur la scène politique française. Les électeurs sont lassés de leurs dirigeants. Et Marine Le Pen, favorite, du scrutin présidentiel à venir, au dire des sondeurs, pourrait être empêchée de concourir du fait de ses ennuis judiciaires. « Autrefois les partis verrouillaient le système, là ils se sont effondrés », constate l’essayiste Alain Minc. L’expérience d’Emmanuel Macron, surgi comme un ovni sur la plus haute marche du pouvoir en 2017, fait rêver les plus audacieux.
    […]

    #paywall

  • L’Union européenne lève doucement le tabou des stocks alimentaires
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/l-union-europeenne-leve-doucement-le-tabou-desstocks-alimentaires-1022621.

    L’Union européenne a progressivement abandonné sa politique de stockage alimentaire, utilisée auparavant dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) pour stabiliser les prix. Mais depuis la crise du Covid, puis à cause des aléas climatiques et des perturbations géopolitiques, le regard sur les stocks a commencé à changer.

    Ce serait, si le mouvement allait jusqu’au bout, « un véritable bouleversement » dans l’Union européenne, résume Thierry Pouch, responsable du service des études économiques aux chambres d’agriculture à Paris. Plusieurs signaux faibles indiquent que l’idée de reconstituer des stocks alimentaires publics devient de moins en moins tabou dans l’Union européenne. « Au niveau de l’UE, plusieurs documents évoquent explicitement l’idée de contingentements, d’entités critiques, tel le récent rapport de [Sauli] Niinistö, ancien président de la Finlande, sur le renforcement de la préparation civile et militaire de l’Europe [remis à la Commission européenne fin 2024] », note le 10 mars, dans la revue Sésame de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), l’expert Franck Galtier, économiste au Cirad.

    #paywall

    légende de la photo d’illustration (Reuters)
    Aujourd’hui dans l’UE, « nous ne disposons aujourd’hui que de stocks de report (dits aussi de soudure). Soit l’équivalent de vingt-cinq à trente-cinq jours de consommation entre la fin d’une campagne et l’arrivée de la récolte suivante, détenus par les...

  • #EU to propose seven ‘#safe_countries’ for migrant returns

    The European Commission will propose seven “safe third countries of origin” to which EU countries can return asylum seekers, according to a document seen by Euractiv.

    The list includes Bangladesh, Colombia, Egypt, India, Kosovo, Morocco, and Tunisia.

    This move is expected to be followed by a fast-tracked review of the safe third country concept in EU law – first reported by Euractiv in February.

    The safe third country concept allows asylum seekers to be sent to a country where they can find protection, instead of staying in the country they applied to.

    In March, the Commission proposed new binding rules on migrant returns, which EU countries and MEPs are now debating.

    The list will be included as an amendment to the EU’s asylum procedure regulation, part of the migration pact adopted last year. It is set to be implemented in 2026.

    The final list is due to be published before June, Euractiv understands.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/exclusive-eu-proposes-seven-safe-countries-for-migrant-returns
    #pays-tiers_sûrs #UE #union_européenne #liste #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés

    #Bangladesh, #Colombie, #Egypte, #Inde, #Kosovo, #Maroc, #Tunisie
    ping @karine4

    • Stop considering Egypt, Tunisia and Morocco “safe” countries!

      Today, the European Commission is proposing to establish a first  EU list of safe countries of origin, including Egypt, Tunisia and Morocco. EuroMed Rights strongly opposes the concept of “safe country of origin” and “safe third country” and is very much concerned about the EU’s move to label 7 countries as “safe countries of origin”. Here’s why this proposal is deeply problematic – and how it risks undermining migrants’ rights.

      This practice significantly undermines the prospects for persons in need of international protection to actually receive it in the EU. It places a greater burden of proof on applicants and subjects them to expedited procedures that may violate their rights as outlined in the Refugee Convention. This includes their entitlement to a fair and efficient asylum process.

      The decision goes far beyond asylum policy – it also has significant political implications. Designating these countries as safe opens the door to agreements that would make them “safe third countries” too. Under the revised return framework, this could allow the Member States to deport other migrants there — even if they’ve never lived in or passed through them.

      The list includes Tunisia, Morocco, and Egypt — countries with well-documented rights abuses and limited protections for both their own citizens and migrants. Labelling them “safe” is misleading — and dangerous.

      With an estimated 60 thousand political detainees in Egypt, the country remains a “republic of fear” where anyone is at risk of serious human rights violations for expressing dissent, supporting anyone criticizing President El-Sisi or the regime. “The authorities are systematically targeting, intimidating and harassing human rights defenders, asylum seekers, migrants and refugees, lawyers, journalists, bloggers, academics, artists, politicians, students, other activists and their relatives, for peacefully exercising their rights. This repression even extends beyond national borders”, says Moataz El Fegiery, EuroMed Rights’ Vice-President and president of the Egyptian Human Rights Forum (EHRF).

      In Tunisia, the authoritarian grip of President Kais Saied has exacerbated the crackdown on political opponents and civil society organisations, while fuelling a hate campaign and physical violence against migrants and refugees. “By arresting opposition figures and misusing the criminal justice system, including extended pre-trial detention periods, to stifle freedom of expression and quash political dissent, the Tunisian authorities are violating international human rights law”, says Monia Ben Jemia, EuroMed Rights’ President.

      In Morocco, serious concerns persist around freedom of expression, freedom of the press, and rights of assembly and association. Journalists, activists and protesters are and can still be harassed or imprisoned. When it comes to refugees and migrants, Morocco cannot be considered “safe” as it fails to uphold the fundamental rights of all individuals on its soil. “The living conditions of migrants, often precarious and dangerous, reflect a failure to provide a safe and dignified environment. Makeshift camps, violence, and limited access to essential services such as health and education highlight an inability to protect the most vulnerable”, says Khadija Ainani, Member of EuroMed Rights Executive Committee and Vice-President of the Moroccan Association for Human Rights (AMDH).

      EuroMed Rights calls on the EU and its Member States to reconsider the decision and remove Egypt, Morocco and Tunisia from their lists of “safe countries of origin” and “safe third countries”. The serious human rights concerns outlined above must be central to the EU’s assessment and lead to, ultimately, the abandonment of the listing of countries of origin or third countries as “safe” altogether.

      https://euromedrights.org/publication/stop-considering-egypt-tunisia-and-morocco-safe-countries

    • L’UE publie sa première liste commune des pays tiers d’origine sûrs : un tournant dangereux pour le droit d’asile

      Ce 16 avril, la Commission européenne a proposé une liste commune de «  pays tiers d’origine sûrs »* qui une fois finalisée et adoptée par le Conseil et le Parlement européens sera applicable à l’ensemble des États membres. Une première dans l’histoire de la politique d’asile de l’Union. La Tunisie, le Maroc et l’Egypte y sont cités, suscitant de vives critiques de la part des organisations de défense des droits humains et du CNCD-11.11.11.

      Auparavant, chaque Etat membre de l’UE disposait de sa liste nationale, permettant de traiter de façon accélérée les demandes d’asile en se basant sur le fait que ces pays sont sûrs et que les ressortissants de ces pays n’ont pas besoin de protection internationale. A l’avenir, une liste commune contraignante à l’ensemble des Etats membres sera intégrée dans le droit européen. L’UE prétend ainsi harmoniser ses politiques d’asile. En réalité, elle donne un blanc-seing aux Etats membres pour vider de sa substance le droit d’asile.

      Selon Cécile Vanderstappen, chargée de plaidoyer sur la justice migratoire au CNCD-11.11.11, « classer un pays comme “sûr”, c’est fermer les yeux sur la réalité. En Égypte, en Tunisie, au Maroc, les droits humains sont piétinés. Où est la “sûreté” dont parle l’Europe ? »

      En adoptant cette liste commune, l’Union européenne prend le risque de banaliser les violations des droits humains dont les persécutions et les traitements inhumains et dégradants dans des pays tiers qualifiés à tort de « sûrs ».

      Cette mesure s’inscrit dans une logique plus large d’externalisation et de durcissement des politiques migratoires, au mépris des engagements internationaux en matière de protection des personnes réfugiées. C’est également le cas avec le concept de « pays tiers sûrs » actuellement en cours de révision et qui vise ici à permettre aux Etats membres de renvoyer des personnes demandeuses d’asile dans des « pays tiers sûrs » pouvant traiter leur demande d’asile et leur accorder une protection si besoin. Il est également question de pouvoir renvoyer des personnes migrantes dans des « hubs de retours » dans ces mêmes pays tiers sûrs

      Les listes de « pays tiers d’origine sûr » permettent aux Etats membres européens d’accélérer le traitement des demandes d’asile, partant du principe que les ressortissants de ces pays n’ont pas besoin de protection internationale. Cela diminue les garanties d’une procédure équitable et d’un examen de qualité des demandes de protection. La liste européenne sera finalisée d’ici le 12 juin 2025 et ajoutée au corpus législatif du Pacte UE sur la migration et l’asile récemment adopté en 2024.

      Le concept de « pays tiers sûr » permet de renvoyer les demandeurs d’asile dans un pays tiers jugé « sûr » plutôt que de leur permettre de rester dans le pays où la demande a été déposée. Ce concept est envisagé dans le cadre de l’externalisation de la gestion des questions migratoires. Il est révisé actuellement au sein de la réforme de la Directive retour et de la mise en œuvre du Pacte UE sur la migration et l’asile dès 2026 (Règlement sur les procédures). Une liste de pays tiers sûrs sera également proposée par la Commission d’ici le 12 juin 2025.

      L’Egypte n’est sûre ni pour les voix critiques du pouvoir, ni pour les personnes migrantes. La dernière élection présidentielle en décembre 2023 s’est tenue dans un climat de répression de l’opposition. De nombreux défenseurs des droits humains, avocats, journalistes continuent d’être arbitrairement emprisonnés. Les personnes migrantes, en particulier les Soudanais et Soudanaises qui sont 1,5 million à chercher un refuge en Egypte, font face à des nombreuses difficultés pour obtenir un droit de séjour. Elles risquent souvent d’être refoulées et vivent dans des conditions déplorables.

      En Tunisie, le président Kais Saied a suspendu le parlement depuis le 25 juillet 2021, et gouverne depuis lors par décrets. Les attaques de plus en plus nombreuses contre la magistrature, la société civile, les médias démontrent en outre une véritable dérive autoritaire du pays. Le 21 février 2023, Kais Saied a prononcé un discours raciste qui entraine depuis lors répression et racisme contre les personnes afrodescendantes et les organisations qui les défendent. Les personnes migrantes d’origine sub-saharienne sont régulièrement déportées aux frontières par les autorités tunisiennes, et laissées à elles-mêmes dans le désert.

      Au Maroc enfin, la liberté d’expression est particulièrement mise à mal. Journalistes, leaders des mouvements sociaux et autres voix critiques font régulièrement face à des arrestations arbitraires et des procès iniques destinés à les faire taire. Les droits des personnes migrantes sont également régulièrement bafoués : lenteur et lacunes de la politique d’asile, détentions et refoulements aux frontières. L’impunité prévaut encore pour le massacre des 37 migrants et migrantes qui avaient tenté de franchir la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Melilla le 24 juin 2022.

      https://www.cncd.be/L-UE-publie-sa-premiere-liste

    • Jumping the Gun? The proposed early application of some of the EU’s new asylum pact – and a common list of supposedly ‘safe countries of origin’

      The EU’s asylum pact was adopted less a year ago, and mostly won’t apply for over another year – and yet the EU Commission has already proposed to amend it, in order to bring forward some of the rules in the procedural part of the pact, and to adopt a common list of ‘safe countries of origin’ to apply when the rest of the pact enters into force. The aim is to speed up consideration of asylum claims, and in particular to help to ‘save’ the Italy/Albania deal on asylum processing. The following blog post looks in turn at the background to the new proposal, and then the different elements of it, followed by an assessment.

      Background

      Previous and current rules

      Initially, the concept of ‘safe countries of origin’ goes back, at EU-wide level, to ‘soft law’ adopted in the early 1990s (one of the ‘London Resolutions’ of 1992). Subsequently, the principle took on binding legal form at EU level in the first-phase 2005 asylum procedures Directive, which provided for an option for Member States to accelerate considering asylum applications (albeit in accordance with the usual procedural rules), inter alia where the applicant is from a ‘safe country of origin’, as further defined. (Note that these rules refer to non-EU countries of origin; there is a separate, stricter set of rules setting out the near-impossibility of EU citizens making asylum applications in other Member States, because each EU Member State is considered to be a ‘safe country of origin’ too, according to a protocol attached to the EU Treaties).

      Currently, a revised version of the principle is set out in the second-phase asylum procedures Directive, adopted in 2013 (the ‘2013 Directive’). Unlike the 2005 Directive, there is no longer a reference to potentially treating only part of a country as ‘safe’, and the previous option for Member States to retain pre-existing lower standards on this issue (along with pre-existing rules on designating part of a country as ‘safe’, or as ‘safe’ for groups of people) was dropped.

      The CJEU has ruled on these provisions twice. First, the Court confirmed that Member States had to provide for a ‘safe countries of origin’ rule in national law if they wanted to use apply this principle. Secondly, in October 2024 the Court interpreted the substance of the rule, in particular confirming that it was no longer possible to designate part of country of origin as ‘safe’, given that the EU legislator had dropped that possibility from the text of the 2013 Directive, as compared to the 2005 Directive (see further discussion of that judgment here).

      Given that the Italy/Albania treaty on housing asylum applicants in Albania only applied (at least initially) to asylum-seekers from supposed ‘safe countries of origin’, this created a number of potential barriers to the application of that treaty, with multiple Italian courts sending a questions to the CJEU about the rule. The CJEU has fast-tracked two of these cases – Alace and Canpelli – which raise questions in particular about whether Member States can designate a country of origin as ‘safe’ with exceptions for certain groups, and also whether they can designate such countries by means of legislation and must publish the sources of their assessment when they do so. (The case is pending: see earlier blog posts on the background, the hearing, and the Advocate-General’s opinion)

      Future rules

      The 2024 asylum procedures Regulation (the ‘2024 Regulation’) has amended the ‘safe country of origin’ rules again, although as things stand the 2024 Regulation is only applicable to applications made after June 2026. This upcoming version retains many of the current features of the ‘safe country of origin’ concept (which are set out in more detail below): the definition of human rights standards which must apply before a country can be designated as ‘safe’; the procedure for designation (laying out the sources of information which must be taken into account); and the safeguards (the asylum-seeker must be a national of or a stateless person habitually resident in the country concerned, and must have the possibility to rebut the presumption of safety in their particular circumstances).

      But there are several changes in the 2024 Regulation. In particular, it will now again expressly be possible to create an exception to the designation of ‘safety’ for ‘specific parts’ of the non-EU country’s territory and (not only in the context of pre-existing law) for ‘clearly identifiable categories of persons’.

      More broadly, the ‘safe country of origin’ rule will remain on the list of possible accelerated procedures, but there is more harmonisation of the rules on time limits and appeals in these cases. There is also a potentially overlapping new ground of accelerated procedures where the country of origin has an international protection recognition rate below 20% at first instance (based on the latest annual Eurostat data), although this is subject to some safeguards, discussed further below.

      Another important new development in the 2024 Regulation is the possibility to adopt a common EU list of ‘safe countries of origin’ (there were two earlier failed attempts to do this; see my previous blog post). According to Article 62(1) of the Regulation in its current form, the EU common list must be subject to the same rules as the national list (‘in accordance with the conditions laid down in Article 61’). The Commission has to review the EU list with the assistance of the EU Asylum Agency, on the basis of the sources of information applicable to Member States drawing up their lists (Article 62(2)). Also, the EU Asylum Agency must provide information to the Commission when it draws up proposals for the common EU list (Article 62(3); the list must be adopted by the ordinary legislative procedure, ie a qualified majority of Member States, in agreement with the European Parliament). If there are ‘significant changes’ in a country on the common EU list, the Commission must conduct a ‘substantiated assessment’ of the situation in light of the ‘safe country of origin’ criteria, and can suspend a country from the list on a fast-track basis.

      As for Member States, they can still designate additional countries as ‘safe countries of origin’, even if those countries are not on the common EU list. But if a country is suspended from the common EU list, Member States need the Commission’s approval to put that country back on a national list for the following two years.

      The new proposal

      The new proposal has two main elements, each of which can be broken down into two sub-elements. First of all, it would bring forward some of the rules in the 2024 Regulation. This would apply to aspects of the ‘safe country of origin’ and ‘safe third country’ rules on the one hand (which would apply when the newly proposed Regulation, once adopted, enters into force), and to the ‘low recognition rate’ ground of accelerated proceedings on the other (which Member States could apply before the asylum pact otherwise applies).

      Secondly, it would establish a common EU list of ‘safe countries of origin’ that would apply as from the main 2026 date to apply the 2024 Regulation as a whole. This would include both candidate countries for accession to the EU (which would be subject to a new set of special rules) and a further list of seven countries to be regarded as ‘safe countries of origin’.

      The proposal would apply to all Member States except Denmark and possibly Ireland, which could opt in or out (so far, Ireland has adopted into all of the asylum pact measures that it could). It would not apply to non-EU countries associated with Schengen.

      Earlier application of the asylum pact

      ‘Safe country’ rules

      The proposal would allow the earlier application of key changes to the ‘safe country of origin’ rules set out in the 2024 Regulation, as regards creating exceptions to that concept for part of a country, and for groups of people. As noted above, the CJEU has ruled that the former exception cannot apply under the 2013 Directive, while it will soon rule on whether the latter exception can currently be invoked under that Directive. So if the proposal is adopted, the change as regards exceptions for part of a country will definitely overturn the existing case law, while the change as regards exceptions for a group of people will possibly change the existing law, depending on what the Court rules (it’s likely, but not certain, that the judgment will come before the proposal becomes law).

      Of course, these changes will apply anyway once the 2024 Regulation applies in June 2026. But some Member States are anxious to be able to apply these exceptions earlier than that, in particular Italy: both the exceptions are very relevant in practice to whether the Italy/Albania asylum deal is workable earlier than next June.

      The proposal would also allow the earlier application of the same changes to the ‘safe third country’ rules set out in the 2024 Regulation (ie the rules on whether asylum seekers can be sent to another country, other than an EU Member State or their country of origin, which should decide upon their asylum application). Presumably the Commission assumes that the CJEU, if asked, would also find that there is no exception for parts of a country or groups of people as regards designation of ‘safe third countries’, by analogy with its existing or possible future judgments on ‘safe countries of origin’ under the 2013 Directive.

      Note that only some of the new ‘safe third country’ and ‘safe country of origin’ rules in the 2024 Regulation (ie the possible exceptions for parts of countries or groups of people) would apply early. For instance, the prospect of common EU lists for either concept would not apply early; the proposed common ‘safe country of origin’ list, discussed below, would only apply from June 2026, when the 2024 Regulation generally starts to apply. Furthermore, the Commission will likely soon propose further changes to the ‘safe third country’ rules, in a separate proposal: the 2024 Regulation requires a review of those rules by this June.

      Low recognition rate rules

      In addition to early application of revised versions of current rules, the proposal would also bring forward the application of a brand new rule set out in the 2024 Regulation: the ‘low recognition rate’ rule, on accelerated procedures where the recognition rate (ie the success rate of asylum applications) of a country’s citizens is below 20% at first instance, ie before appeals (even though a proportion of appeals is successful). This also includes most of the safeguards attached to this new rule: it cannot apply if the Member States’ administration ‘assesses that a significant change has occurred in the third country concerned since the publication of the relevant Eurostat data or that the applicant belongs to a category of persons for whom the proportion of 20 % or lower cannot be considered to be representative for their protection needs, taking into account, inter alia, the significant differences between first instance and final decisions’.

      The proposal also provides for early application of the same rule (subject to the same safeguards) as regards unaccompanied minors, although the Commission makes no mention of this point, and so provides no justification for it, in its explanatory memorandum.

      However, arguably the proposal does not bring forward the rule (as regards both asylum seekers generally and unaccompanied minors in particular) that the assessment of significant changes must take account of any guidance note on the point issued by the EU Asylum Agency.

      Also, the proposal does not bring forward other aspects of the 2024 Regulation related to the ‘low recognition rate’ rule. The Commission expressly points out that the rule will remain optional for Member States, until the 2024 Regulation makes it mandatory from June 2026. Furthermore, while the proposal states that the ‘low recognition rate’ rule can be used in special border procedures (in the 2013 Directive version of border procedures, not the 2024 Regulation version of them, until June 2026), it does not include the important exceptions from border procedures set out in the 2024 Regulation.

      In particular, that Regulation excludes the border procedure from applying to unaccompanied minors on ‘low recognition rate’ grounds, and also excludes the border procedure from applying to asylum seekers generally where: the rules on accelerated or inadmissible cases do not apply; support cannot be provided to asylum seekers with ‘special reception needs’ or ‘in need of special procedural guarantees’; there are medical grounds; or detention guarantees cannot be complied with. But none of these exceptions are made applicable (prior to June 2026) by the new proposal. This point is particularly relevant to detaining asylum seekers – which is easier to justify legally when the border procedure applies. So the attempt to widen the use of the borders procedure could widen the use of detention.

      Common EU list of ‘safe countries of origin’

      EU accession candidates

      The proposed Regulation would delete the current Article 62(1) of the 2024 Regulation (which requires any common EU list of ‘safe countries of origin’ to comply with the ‘conditions’ relating to that concept set out in Article 61), replacing it with a statement that candidate countries to join the EU (the Commission does not name them, but they are Serbia, Montenegro, Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Bosnia, Georgia and Turkey) are ‘designated as safe countries of origin’ at EU level, save in ‘one or more’ of three circumstances:

      (a) there is a serious and individual threat to a civilian’s life or person by reason of indiscriminate violence in situations of international or internal armed conflict in the country;

      (b) restrictive measures within the meaning of Title IV of Part Five of the Treaty on the Functioning of the European Union have been adopted in view of the country’s actions;

      (c) the proportion of decisions by the determining authority granting international protection to the applicants from the country - either its nationals or former habitual residents in case of stateless persons – is higher than 20% according to the latest available yearly Union-wide average Eurostat data.

      The first of these tests replicates the wording of one of the grounds for ‘subsidiary protection’ in EU law on qualification for status, although there is no cross-reference to that legislation here in this context. Among the candidate countries, the only one which might be subject to this rule is (obviously) Ukraine, as long as the Russian invasion persists. The CJEU has recently been asked whether individual applications for subsidiary protection are even possible given that those fleeing Ukraine have temporary protection; but arguably the wording of the new proposal raises a different issue, because in this context the existence of the threat would be judged as regards the situation in the country concerned more broadly, rather than in the context of an individual application for protection. Also, if the drafters had wanted an exception regarding temporary protection, they would surely have provided for it expressly; and anyway Ukraine will likely be covered by the third test.

      The second test refers to EU foreign policy sanctions. A quick look at the EU sanctions database informs us that arguably none of the countries concerned face sanctions because of the country’s actions: the sanctions as regards Ukraine and Moldova relate to the actions of Russia or Kremlin surrogates; the sanctions as regards Mediterranean drilling concern only certain Turkish businesses; and the sanctions relating to Serbia and Montenegro are expressly described as historic (relating to claims as regards the previous Yugoslav war). (The recent EU sanctions against Georgia are a visa measure, not a foreign policy measure).

      The third test flips the new ‘low recognition rate’ ground for accelerated procedures, meaning that neither that ground for accelerated procedures nor the ‘safe country of origin’ ground can apply once the recognition rate goes above 20%. Note that this test only takes account of first instance decision-making; if successful appeals take the recognition rate for nationals of a candidate country above 20%, that country nevertheless remains a ‘safe country of origin’ EU wide. Unlike the ‘low recognition rate’ rule as it usually applies, there is no reference to categories of people who have higher recognition rates, taking into account (for instance) appeal decisions. However, arguably ‘significant changes’ in the country concerned must still be considered – in the context of suspending the country concerned from the common EU list, as discussed below.

      Applying the third test in practice, the most recent annual Eurostat asylum statistics (2023) show a first-instance recognition rate of 2.8% for Montenegro, 6.4% for Bosnia, 1.9% for Serbia, 0.6% for North Macedonia, 7.8% for Georgia, 10.2% for Albania, 93.8% for Ukraine, 2.6% for Moldova, and 21.1% for Turkey. So on this basis, Ukraine and Turkey will not be on the EU-wide ‘safe country of origin’ list if the proposal is adopted as it stands – although the position might change on the basis of the annual asylum Eurostat statistics for 2024, which will likely be available by the time it is adopted, and the position for each candidate country may change annually after that.

      Although the proposal would, in effect, create a distinct rule applicable to candidate countries as far as being ‘safe countries of origin’ is concerned, it still refers to those countries being designated as having that status. So arguably the rules for suspending that designation in the event of ‘significant changes’, and the corollary limits on Member States subsequently placing the suspended countries on their national ‘safe country of origin’ lists, continue to apply – even though these rules refer back to the general rules on designation of ‘safe countries of origin’, rather than the proposed new lex specialis rules for candidate countries (see Articles 63(1) and 64(3) of the 2024 Regulation).

      The proposed specific rules for candidate countries as ‘safe countries of origin’ can be compared to the separate set of rules for EU Member States on the same point, referred to above – although the rules for EU Member States remain much more restrictive (it is far harder for nationals of EU Member States to rebut the presumption of safety, for instance; although as they enjoy free movement rights, the need to apply for international protection status to stay in another Member State will usually be immaterial for them)

      The Commission’s rationale for the special rules on candidate countries is that they have already gone through a form of screening, when the European Council decided to confirm their status as candidate countries, applying the ‘Copenhagen criteria’: the ‘stability of institutions guaranteeing democracy, the rule of law, human rights and respect for and protection of minorities; a functioning market economy and the ability to cope with competitive pressure and market forces within the EU; the ability to take on the obligations of membership’. Therefore the Commission did not assess these countries against the usual criteria to be designated as ‘safe countries of origin’, as the current Article 62(1) of the 2024 Regulation would require; indeed, as noted already, the proposal would replace the current Article 62(1). However, despite the deletion of that provision, the proposed Regulation still assumes (in the preamble) that the safeguards of being a national of the supposed ‘safe country of origin’ (or a stateless person habitually resident there) and the possibility of rebutting the presumption of safety in individual cases continue to apply.

      Other countries

      The seven other countries to be designated as ‘safe countries of origin’ EU wide are listed in a proposed new Annex to the 2024 Regulation. These countries are Bangladesh, Colombia, Egypt, India, Kosovo, Morocco and Tunisia. In each case, the Commission’s explanatory memorandum (and the preamble to the proposed Regulation) attempts to justify the inclusion of these countries on the list individually.

      According to the Commission, the process to determine the list was based on the EU Asylum Agency, at the request of the Commission (reflecting the role of the Agency in drawing up the proposal for the common EU list, as set out in Article 62(3) of the 2024 Regulation), setting out a methodology:

      to support the identification of the countries that could be considered for possible designation as “safe countries of origin” at Union level, including EU candidate countries and one potential candidate; countries of origin that create a significant asylum caseload in the EU with an EU-wide recognition rate of 5% or lower; visa-free countries that create a significant asylum caseload in the EU with an EU-wide recognition rate of 5% or lower; countries that feature in the existing Member States’ lists of “safe countries of origin” [scare quotes added]

      The Commission then asked the Agency to produce country of origin information to support the Commission’s assessment; it claims that the Agency’s analysis is based on a wide range of sources:

      comprising, but not limited to: European Commission reports, including the EU enlargement reports; reports by the European External Action Service; reports from the EU Agencies (such as the EU Agency for Fundamental Rights); reports from the United Nations High Commissioner for Refugees and other international organisations (e.g., the Council of Europe, the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights) and non-governmental organisations; political analyses from policy and international relations think-tanks; verified online media articles; newspaper articles, as well as national legislation in the countries concerned.

      This can be compared to the list of sources referred to in Article 61(3) of the 2024 Regulation:

      The assessment of whether a third country is a safe country of origin in accordance with this Regulation shall be based on a range of relevant and available sources of information, including information from Member States, the Asylum Agency, the European External Action Service, the United Nations High Commissioner for Refugees, and other relevant international organisations, and shall take into account where available the common analysis of the country of origin information referred to in [the Regulation setting up the Agency].

      (Note that the Regulation refers to information from the Member States, but the proposal does not refer expressly to using this source for the assessment) That list of sources must be applied to establishing the EU list too, according to the current Article 62(1) of the 2024 Regulation (EU designations must be ‘in accordance with the conditions laid down in Article 61’); although, as discussed above, the Commission proposal would delete this provision.

      However, in any event it is impossible to assess either the country of origin information or the methodology developed by the Agency, because (at time of writing) the text of these documents is neither supplied by the Commission nor available on the Agency’s website. (There are some country of origin reports for some of the countries on the proposed list on the website, but those reports are outdated: 2016 for the Western Balkans; 2022 for Colombia; and May 2024 – before the demise of the previous government – for Bangladesh) This is in spite of the Advocate-General’s opinion in the pending case of Alace and Canpelli, which argued that Member States’ assessments underlying the designations of ‘safe countries of origin’ had to be public. (The Commission does not tell us whether any additional countries were considered for inclusion on the common list, but rejected)

      Instead we have the Commission’s brief summary, starting with the assertion that ‘there is, in general, no risk of persecution or serious harm’ in these countries. This reflects part of the criteria for listing non-EU countries as ‘safe countries of origin’ set out in Article 61(1) of the 2024 Regulation (again, as noted above, the current Article 62(1) of that Regulation requires the common EU list to comply with the ‘conditions’ in Article 61; but the Commission proposes to delete the current Article 62(1)). Those criteria require that assessment to take place ‘on the basis of the legal situation, the application of the law within a democratic system and the general political circumstances’ of the countries concerned; Article 61(4) furthermore requires assessment of the application of national law, whether the country concerned complies with the ECHR or the UN’s International Covenant on Civil and Political Rights, the expulsion of citizens to unsafe countries and the existence of effective remedies to protect human rights.

      The Commission then assesses each country in turn, summarising such factors as national designations, the recognition rates, human rights treaty status, national legal frameworks, democratic standards, judicial independence and impartiality, removal of citizens to unsafe countries, and the existence of persecution, the death penalty and torture. This assessment broadly reflects the criteria set out in the 2024 Regulation, although ‘recognition rates’ are not expressly referred to as part of the criteria for assessing what is a ‘safe country of origin’ (nor are trade issues or the situation of refugees from other countries, which the Commission raises in some cases).

      Each of these countries gets the nod as ‘safe’ despite concerns about threats to some groups of people (such as journalists, LGBT people or women). Despite wanting to allow Member States to create exceptions to their ‘safe’ country lists for groups of people or parts of countries, the Commission does not recommend that the EU have any exceptions for any groups, even though the 2024 Regulation expressly provides that the common EU list can include such exceptions (Article 61(2) of that Regulation), and for every country on the proposed list except Kosovo, the Commission admits that there are ‘specific challenges faced by certain groups in the country which may merit particular attention’, and the preamble to the proposal states that ‘certain categories of applicants may find themselves in a specific situation in the third countries designated and may therefore have a well-founded fear of being persecuted or face a real risk of suffering serious harm’. Similarly, although the Commission notes that there are risks in particular parts of Colombia, it simply suggests that potential asylum-seekers should have moved within that country (known as the ‘internal flight alternative’), rather than propose a territorial exception to the designation of Colombia as ‘safe’.

      In light of this, it is questionable why there are no exceptions for groups of people or parts of a country, particularly when the same proposal claims that, for Member States, such exceptions ‘offer means of managing likely unfounded applications efficiently while maintaining necessary legal safeguards’ (my emphasis). It seems that sauce for the Member State goose is not sauce for the EU gander; and in fact, it is arguable that the assessment of the ‘safety’ of the countries concerned is inadequate because it did not consider whether such exceptions should be granted. Of course, human rights NGOs may well have further critiques of the details of the Commission’s brief assessments of ‘safety’.

      Conclusions

      The new proposal is cynical in many respects. First of all, the Commission wants some restrictive rules from the 2024 Regulation to apply in advance, but not some of the safeguards that apply to them – a form of ‘cherry-picking’. This is particularly relevant to the early use of the ‘low recognition rate’ rule in the context of border procedures, without the safeguards applicable to border procedures in the 2024 Regulation, especially the exemption for unaccompanied minors. In fact, as we have seen, the Commission does not even mention or justify its proposed advance application of these rules to unaccompanied minors – still less its attempt to waive an exception that would otherwise apply to them, even when it means they can be detained.

      Secondly, the Commission wants to drop the requirement to apply the usual conditions that apply to designation of ‘safe countries of origin’, not only for candidate countries (which will be subject to special rules of their own) but in general. It is possible that this is simply down to poor legislative drafting, as despite the proposed abolition of the current Article 62(1) of the 2024 Regulation, the preamble to the new proposal assumes that key safeguards continue to apply in the context of the EU common list; and the rules on suspension of designation and the corollary limits on national designation of ‘safe countries of origin’, which refer back to the general rules on designation of ‘safe countries of origin’, expressly continue to apply.

      So although it is obviously questionable in principle both to drop the requirement that the common EU list is subject to the same conditions as national lists (a blatant double standard), without even replacing it, and to create a separate rule for candidate countries, the overall impact of this change is blunted. Nevertheless, it would be better in principle to retain a single common standard for designation of ‘safe countries of origin’; it is particularly objectionable to have double standards compared to national lists and even more so, no standards at all for the EU list.

      The Commission’s lack of transparency of its sources for assessing the group of countries to go on the common list is likewise questionable; and its treatment of the candidate countries is simply opaque. The countries concerned are not even named, and the Commission offers no interpretation of its proposed new criteria relating to these countries, or a discussion of how they would apply in practice. (The application of the ‘low recognition rate’ rules is also opaque, in the absence of a simple list of the recognition rates by country)

      All in all, this proposal is both murky and unprincipled: an unimpressive start to the next phase of EU asylum law.

      https://eulawanalysis.blogspot.com/2025/04/jumping-gun-proposed-early-application.html

    • Droit d’asile : en quoi consiste la liste de « pays sûrs » établit par la Commission européenne ?

      La Commission européenne a publié, le 16 avril, une liste de sept pays considérés comme sûrs, applicable à tous les États membres - une fois qu’elle sera approuvée par le Parlement et le Conseil de l’UE. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Comment cette liste a-t-elle été élaborée ? Quelles conséquences pour les demandeurs d’asile originaires de ces pays ? Entretien avec un porte-parole de la Commission européenne.

      Afin d’accélérer le traitement des demandes d’asile, la Commission européenne a publié, mercredi 16 avril, une liste des pays d’origine dits « sûrs » qui englobe le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l’Egypte, l’Inde, le Maroc et la Tunisie.

      Concrètement, les ressortissants de ces pays qui déposeraient une demande d’asile en Europe n’auraient a priori pas le profil pour être éligibles à une protection internationale - puisqu’ils viendraient de ces États considérés comme « sûrs ». InfoMigrants fait le point avec un porte-parole de la Commission européenne.
      InfoMigrants : Comment les pays sûrs ont-ils été identifiés par la Commission européenne pour établir cette liste ?

      Porte-parole de la Commission européenne : Notre méthodologie, en coopération avec l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) repose sur des critères spécifiques relatifs, comme le nombre d’arrivées irrégulières ou le taux de reconnaissance [des dossiers d’asile].

      À la demande de la Commission, l’AUEA a évalué la situation juridique et politique de certains pays, notamment :

      - Les pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne [comme la Turquie ou la Géorgie, ndlr]. On peut supposer que ces pays, ayant été jugés conformes aux critères de Copenhague pour l’obtention du statut de candidat, remplissent également les critères de désignation comme pays d’origine sûrs.
      - Les pays d’origine qui génèrent un nombre important de demandes d’asile dans l’UE et dont le taux de reconnaissance à l’échelle de l’UE est inférieur ou égal à 5 %.
      - Les pays exemptés de visa qui génèrent un nombre important de demandes d’asile dans l’UE et dont le taux de reconnaissance à l’échelle de l’UE est inférieur ou égal à 5 %.

      Dans ces deux derniers cas, ce sont des pays partenaires où il n’existe généralement aucun risque de persécution ou de préjudice grave, comme le montrent les très faibles taux de reconnaissance des demandes d’asile de leurs citoyens dans les États membres de l’UE.

      – Les pays figurant sur les listes des pays d’origine sûrs des États membres.

      Chaque État membre a sa propre liste de pays sûrs. Si la liste de l’UE est adoptée par le Parlement européen et les Vingt-Sept, elle serait la première à voir le jour de manière harmonisée à l’échelle européenne : tous les États membres seront censés la respecter.

      Suivant cette méthodologie, l’AUEA a préparé des informations détaillées sur les pays d’origine, basées sur diverses sources. Par exemple : les rapports sur l’élargissement de l’UE, les rapports du SEAE [Service européen pour l’action extérieure, ndlr] et des agences de l’UE, dont l’Agence des droits fondamentaux ; les rapports du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et d’autres organisations internationales, mais aussi d’ONG et de groupes de réflexion.
      IM : Cette liste de pays sûrs est-elle immuable ou pourra-t-elle évoluer en fonction de la situation politique dans les États d’origine ?

      Porte-parole : La Commission assurera un suivi régulier de la liste de l’UE, tant au niveau opérationnel que politique.

      Au niveau politique, la Commission suivra en permanence l’évolution de la situation dans ces pays partenaires.

      Si la Commission constate une détérioration significative de la situation d’un pays figurant sur la liste, elle peut suspendre la désignation d’un État comme pays d’origine sûr pour une durée maximale de six mois (renouvelable une fois).

      Sur le plan opérationnel, elle sera assistée par l’AUEA, qui surveille en permanence la situation dans les pays d’origine grâce à des mises à jour régulières des informations spécifiques à chaque pays.

      Un pays peut être retiré de la liste par une procédure législative ordinaire (proposition de la Commission et codécision).
      IM : Concrètement, comment cela va se dérouler pour les personnes originaires de pays dits sûrs qui déposent une demande d’asile dans un État membre de l’UE ?

      Porte-parole : En pratique, l’application de cette liste signifie que les États membres procéderont, dans le cadre d’une « procédure accélérée », à une évaluation individuelle des demandes d’asile présentées par les ressortissants de ces pays.

      Lors de ces évaluations individuelles, une attention particulière doit être accordée aux demandeurs qui pourraient néanmoins avoir une crainte fondée d’être persécutés ou être exposés à un risque réel de préjudice grave.

      Dans le cadre du Pacte [asile et migration, ndlr], l’AUEA sera également chargée de surveiller l’application des règles d’asile, y compris la notion de pays d’origine sûr.

      En mai 2024, le Conseil de l’UE a entériné le Pacte asile et migration. Cette vaste réforme qui durcit le contrôle de l’immigration en Europe entrera en vigueur courant 2026. Le Pacte, âprement négocié par les États membres, met en place une procédure de « filtrage » des migrants aux frontières de l’UE pour les identifier et distinguer plus rapidement ceux qui ont des chances d’obtenir l’asile de ceux qui ont vocation à être renvoyés vers leur pays d’origine.

      Ceux qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir l’asile seront retenus dans des centres le temps que leur dossier soit examiné de manière « accélérée », six mois maximum. Les autres demandeurs d’asile suivront la procédure classique.

      Ce Pacte établit aussi un mécanisme de solidarité entre les Vingt-Sept dans la prise en charge des demandeurs d’asile.
      IM : C’est la première fois que l’UE établit une liste de pays sûrs sur les questions d’asile. C’était une mesure importante qu’il fallait mettre en place rapidement ?

      Porte-parole : L’application de cette liste est prévue à partir de juillet 2026, date à laquelle le Pacte deviendra applicable dans son ensemble. Mais nous proposons d’accélérer sa mise en œuvre [une fois que ce nouveau texte sera approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, ndlr].

      Ainsi, les États membres pourront appliquer la procédure à la frontière ou une procédure accélérée aux personnes provenant de pays où, en moyenne, 20 % ou moins des demandeurs obtiennent une protection internationale dans l’UE.

      Toutefois, des exceptions peuvent être prévues pour la désignation de pays tiers sûrs et de pays d’origine sûrs, ce qui confère aux États membres une plus grande flexibilité en excluant des régions spécifiques ou des catégories de personnes clairement identifiables.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/64173/droit-dasile--en-quoi-consiste-la-liste-de-pays-surs-etablit-par-la-co