• L’anonymat, un bien fragile
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/04/07/l-anonymat-un-bien-fragile_4397075_1650684.html

    Selon lui, 89 % des personnes hospitalisées une fois en 2008 et 100 % de celles hospitalisées deux fois sont théoriquement identifiables grâce au fichier PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d’information), qui contient les données d’hospitalisation de plus de 23 millions de séjours à l’hôpital. Cette conclusion choc a été rappelée par Pierre-Louis Bras et André Loth dans leur rapport à la ministre de la santé en septembre 2013 sur la gouvernance et l’utilisation des données de santé. Le même Dominique Blum, auditionné en décembre 2013 par un groupe de travail réuni pour faire suite à ce rapport, a récidivé. Cette fois, il a démontré que le fichier des moyens séjours permet, lui aussi, de retrouver des informations cachées comme les dates de séjour, ouvrant la voie à des réidentifications.

    #passionnant sur l’identifiabilité ou désanonymisation
    avec les pistes actuelles de protection
    #statistical_disclosure_control
    #paywall_passoire

  • Les petits voleurs de la Grande Borne cachaient une vaste escroquerie financière
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/07/les-petits-voleurs-de-la-grande-borne-cachaient-une-vaste-escroquerie-financ

    En remontant les flux d’argent, les enquêteurs ont mis au jour une des nouvelles formes d’économie souterraine qui se développent dans les cités. « Les jeunes des quartiers se mettent aujourd’hui à faire du financier. Ça rapporte un peu moins que la drogue, mais c’est beaucoup moins risqué. Les enquêtes sont longues et les peines faibles. Ils se diversifient », résume Fabien Inès, chef de la sûreté départementale.

    Ces escrocs des quartiers profitent tout autant des travers de la société de consommation que des failles du système répressif. Les concessionnaires et les employés des organismes de crédit, intéressés à la transaction, se montraient bien peu regardants sur les demandes de prêts qui leur étaient soumises. « D’une certaine façon, ce type d’économie parallèle arrange tout le monde, souligne un enquêteur. Il fait vivre le quartier et les concessionnaires automobiles. Seuls les organismes de crédit sont floués. »

    #passionnant
    #allocation_rationnelle !
    Il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que les riches qui profitent de l’#impunité réservée aux délits financiers…
    Derrière le #paywall_passoire

  • Data in widely heralded stem-cell research was falsified, Japan lab says | CTV News
    http://www.ctvnews.ca/sci-tech/data-in-widely-heralded-stem-cell-research-was-falsified-japan-lab-says-1.17

    Data in a widely heralded stem-cell research paper was falsified, a Japanese government-funded laboratory said Tuesday, as the lead researcher accused of the malpractice denied any wrongdoing.
    The research from the Riken Center for Development Biology in Kobe, western Japan, had been hailed as a possible breakthrough for growing tissue to treat illnesses such as diabetes and Parkinson’s disease using a simple lab procedure.
    But significant discrepancies in research published in January in scientific journal Nature led a panel of scientists at Riken to conclude they stemmed from falsified data.
    They said researcher Haruko Obokata, the lead author of the paper in Nature, had manipulated or falsified images of DNA fragments used in the research.
    The investigation committee has concluded that Ms. Obokata is responsible for manipulation and therefore for research malpractice,” said Shunsuke Ishii, the Riken scientist who led the committee charged with investigating allegations the work was falsified.
    Obokata vehemently objected to the committee’s findings.
    I was outraged and shocked by the committee’s report,” she said in a statement. “I cannot accept the finding, and I intend to make an appeal to Riken in coming days.
    Prime Minister Shinzo Abe has made greater gender equality and female advancement in the workforce a plank of his economic revival strategy for Japan. But the recognition of Obokata, a fashionable young woman, as a leading scientist still made waves in conservative, male-dominated Japan.

    • Dans La Croix

      Une biologiste japonaise accusée de fraude pour des travaux sur les cellules-souches | La-Croix.com
      http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Une-biologiste-japonaise-accusee-de-fraude-pour-des-travaux-sur-les-cellul

      Lors d’une conférence de presse, le président du comité a dénoncé son manque de « sens éthique », d’« humilité » et son « immaturité ». En cause : des images trafiquées et des données issues de deux expériences différentes publiées par la chercheuse et ses coauteurs dans la revue Nature fin janvier . Haruko Obokata se dit « surprise et en colère » et réfute les accusations de manipulation intentionnelle.

      Sur le fond, en attente de vérification ; sur la forme, attaque ad hominem en règle…
      #sexisme

    • Cellules souches : une affaire de fraude scientifique
      http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/04/07/cellules-souches-une-affaire-de-fraude-scientifique_4397084_1650684.html

      Directeur scientifique de l’I-Stem (unité Inserm 861) au Genopole d’Evry, Marc Peschanski s’agace de l’attitude de la revue Nature. « La technique proposée est testable en quinze jours. Il n’était donc pas très compliqué de vérifier la solidité de ces résultats, mais Nature a préféré faire un coup médiatique. Les grandes revues comme Nature, Science ou Cell publient des travaux présentés comme des évangiles sans prendre assez de précaution. Quand une publication représente une percée spectaculaire, cela justifie de vérifier deux fois plus. »

      Un avis que ne partage pas Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm (U935) et rédactrice en chef de Médecine/Sciences : « Répliquer les résultats d’une recherche publiée est essentiel, mais il paraît difficile que les revues l’organisent. Comment choisir ce qu’il faut répliquer ? Les articles étaient cosignés par des auteurs chevronnés. C’était à eux et au laboratoire auquel appartient la chercheuse de s’assurer de la solidité des résultats. »

      Marc Peschanski souligne un facteur nouveau dans ce type d’affaire : « Quand ces résultats ont été publiés, très vite de nombreuses équipes ont essayé de les répliquer, comme cela se fait classiquement. La différence est l’accélération considérable de la circulation de l’information sur les réseaux sociaux. Les premières équipes qui constataient que le procédé ne fonctionnait pas l’ont indiqué sur #Twitter en demandant si d’autres y parvenaient. Cela s’est propagé comme une traînée de poudre. »

      Pour Laure Coulombel, « cette affaire amène à réfléchir plus globalement à cet attrait du scoop immédiat, qui explique au moins pour partie l’augmentation du nombre d’articles qui font l’objet d’un retrait ».

      #paywall_passoire

    • Avec cette précision (que je n’avais pas vue)

      Mardi 1er avril, le centre [de recherches Riken] a annoncé que Haruko Obokata avait délibérément fabriqué les données permettant d’arriver aux résultats publiés dans Nature. Ces griefs s’appuyaient sur la base de ses « notes de recherches fragmentaires et non datées » et sur la réutilisation d’images déjà employées dans ses travaux pour son doctorat, sur un sujet différent.