• Face au décrochage scolaire « organisé », des enseignants réinventent l’école publique et ses pédagogies | Maïa Courtois
    https://www.bastamag.net/BAC2021-Decrochage-scolaire-Bacchalaureat-Pedagogies-alternatives-Freinet-

    Entre l’enseignement à distance et les réorganisations perpétuelles, la crise sanitaire a bouleversé le quotidien des enseignants et des élèves. Des collectifs réunis autour de pédagogies alternatives tentent de maintenir le cap. Source : Basta !

  • Pédagogies alternatives: élitistes ou émancipatrices? (Alter Echos)
    https://www.alterechos.be/pedagogies-alternatives-elitistes-ou-emancipatrices

    Le regain d’intérêt pour ces pionniers est évidemment lié à un questionnement sur le rôle de l’école, mais plus encore à la conscience que nous vivons une époque de profondes mutations, entre l’omniprésence d’Internet et le défi écologique, les nouveaux modes d’organisation du travail et les questionnements sur l’exercice de la démocratie. À cela, il faut ajouter l’apport des neurosciences qui semblent confirmer les intuitions des pédagogues de l’Éducation nouvelle.
    […]
    En admettant que ces méthodes pédagogiques favorisent l’apprentissage, le bien-être et l’émancipation des élèves, reste à savoir si ces qualités se retrouvent à parts égales dans chacune de leur mise en œuvre. « Nous manquons de données scientifiques dans le monde francophone. Il faudrait réaliser une grande étude d’envergure pour évaluer ces pédagogies de manière globale », estime Elsa Roland. Toutes pédagogies confondues, les études disponibles ont permis de montrer qu’un enseignement de qualité peut être défini par trois caractéristiques : un climat positif et soutenant, une gestion structurée de la classe, des tâches d’apprentissage stimulantes sur le plan intellectuel. Si les pédagogies alternatives semblent généralement marquer plus de points sur le premier critère, ce sont les pédagogies traditionnelles qui l’emporteraient sur le second. Quant au troisième volet, on pourrait parier sur une forme d’ex aequo, si l’on admet que les tâches répétitives et de pure restitution appartiennent à un autre temps.
    […]
    De manière générale, on sait que moins l’enseignement est explicite, moins il est favorable aux enfants de milieux défavorisés, qui sont plus distants des « attendus » de l’école : lors de la manipulation d’objets destinés à préparer certains apprentissages mathématiques, les enfants de milieux favorisés comprennent le statut de cette activité, tandis que les plus défavorisés ont tendance à penser qu’il s’agit d’un jeu ou de bricolage. À ces « malentendus sociocognitifs » s’ajoute le fait que les enfants issus de milieux précarisés seront moins bien accompagnés dans leurs apprentissages en dehors de l’école. Or les pédagogies actives, telles que pratiquées dans certains établissements, semblent supposer une plus grande implication des parents, en vertu de l’idée qu’il n’existe pas de frontière stricte entre l’école et la maison…

    #éducation #pédagogies_alternatives #neuropédagogie #inégalités #Belgique

  • Plus de 65.000 élèves français sont scolarisés dans une école alternative (Europe 1)
    http://www.europe1.fr/societe/plus-de-65000-eleves-francais-sont-scolarises-dans-une-ecole-alternative-337

    Il existe actuellement 605 écoles primaires et 563 collèges/lycées hors contrat, selon des chiffres du ministère de l’Education nationale […]. Au total, 61.515 élèves français étaient scolarisés cette année dans ces écoles dites « alternatives », contre 56.000 l’an dernier. « Il se crée une centaine de structures par an depuis trois ans » […].

    Les établissements et associations privées hors contrat ne bénéficient d’aucune aide de l’Etat, mais ils sont libres d’enseigner comme ils le veulent. Seule obligation : à 16 ans, leurs élèves doivent avoir le même niveau […] que les autres.

    […] 93 de ces établissements alternatifs créés en 2016 (soit 43% des créations) sont des écoles « Montessori » […]. 29% des écoles créées développent des pédagogies alternatives du même type, à l’instar des écoles « Freinet » ou « Steiner-Waldorf ». Seules 28% des créations concernent des écoles de type « confessionnel » (catholiques, juives et musulmanes) ou spécialisées, comme le réseau Espérance banlieue.

    Aujourd’hui, il suffit, pour ouvrir une école primaire privée par exemple, d’être bachelier, âgé d’au moins 21 ans, de disposer de locaux et de faire une déclaration en mairie. La municipalité et l’Etat peuvent ensuite effectuer des contrôles a posteriori pour vérifier que l’école respecte ses engagements en matière de formation des élèves.

    Pédagogies alternatives : à la recherche d’une autre école (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/pedagogies-alternatives-a-la-recherche-d-une-autre-ecole-30-06-2017-70993

    #éducation #pédagogies_alternatives #écoles_différentes #écoles_hors_contrat #écoles_privées

    Le débat : les établissements alternatifs sont-ils un gage de réussite pour les élèves ? (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/le-debat-les-etablissements-alternatifs-sont-ils-un-gage-de-reussite-pour

    Les méthodes d’éducation alternatives et les établissements qui les transmettent se multiplient en France. Sont-elles pour autant une assurance de réussite pour les enfants qui les suivent ? Débat avec deux experts de l’éducation.
    […]
    Oui, pour Marie-Hélène Place : « Je crois que le système de Jules Ferry ne correspond plus aux attentes d’aujourd’hui. Il avait été conçu pour répondre à des besoins économiques, former des jeunes à des métiers, avec un professeur qui détient la connaissance et la transmet aux élèves. Beaucoup de pédagogies alternatives proposent plutôt d’accompagner l’enfant dans ce qu’il est, pour accéder à l’autonomie, la connaissance, la culture. Tous les enfants ont besoin d’être respectés dans ce qu’ils sont. Quand on est heureux de faire ce qu’on fait, on est plus concentré et on va beaucoup plus loin. »
    Non, pour Didier Pleux : « Ce que proposent la plupart de ces établissements hors contrat n’a rien de nouveau. C’est même souvent de la poudre aux yeux. Et si l’on prend l’exemple de la pédagogie Montessori, il faut savoir qu’elle a déjà été intégrée en partie à l’enseignement public, essentiellement dans les classes de maternelle. […] Nous parlons quand même d’une méthode qui date de 1906, créée pour des enfants déshérités de Rome, abusés, battus, malmenés. Même s’il y a dans cette pédagogie de bonnes choses, elle peut s’avérer inadaptée. A l’heure où les enfants que l’on voit passer dans nos cabinets ont surtout des problèmes avec la discipline, l’encadrement, la contrainte, il est par exemple curieux de leur proposer un modèle horizontal, dans lequel ils peuvent à peu près tout choisir. […] De mon point de vue, c’est un schéma qui convient essentiellement aux enfants très anxieux, de milieux défavorisés. Tout le contraire en fait de la plupart des élèves que l’on retrouve dans ces établissements. Derrière tout cela, il y a évidemment un juteux business […].

    Pédagogie alternative : « Donner aux enfants la joie d’apprendre », selon un papa (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/pedagogie-alternative-donner-aux-enfants-la-joie-d-apprendre-selon-un-pap

    Sur son site, l’école précise admettre les enfants « de toute couleur, nationalité et origine ethnique ». Elle est pourtant loin d’être accessible à tous. La scolarité est facturée entre 8 300 euros et 12 500 euros par an, selon l’âge.
    […]
    Tout est à la carte : chacun fait à peu près ce qu’il veut quand il le veut, en utilisant le matériel conçu par Maria Montessori au siècle dernier : du célèbre boulier pour apprendre à compter aux « lettres rugueuses » — en papier de verre collées sur des planchettes — pour découvrir la lecture.
    […]
    Enfants regroupés par tranches d’âge (2-3 ans, 3-6 ans et 6-9 ans), absence de notes, emplois du temps souples... Les différences avec l’enseignement classique sont multiples. Au point que Delphine appréhende le retour de son fils à une scolarité classique (en CM2).

    #témoignage #Montessori

    Une première école alternative ouvre ses portes dans le Gers (Le Journal du Gers)
    https://lejournaldugers.fr/article/22166-une-premiere-ecole-alternative-ouvre-ses-portes-dans-le-gers

    #territoires #ruralité

    Ces écoles survendent des "recettes" mais qu’en est-il des principes pointés par les recherches ?
    https://seenthis.net/messages/672299

  • [E4] La #pédagogie Alvarez et Montessori à la solde du #néolibéralisme ?… et autres critiques… – Hacking social
    https://www.hacking-social.com/2017/10/23/e4-la-pedagogie-alvarez-et-montessori-a-la-solde-du-neoliberalisme-e

    De quelles caractéristiques ont besoin les intérêts économiques ? D’individus internes allégeants (on explique dans ce dossier), parce qu’ils sont parfaitement obéissants tout en se croyant parfaitement libres, refusent de mettre en cause ou ne voient pas la responsabilité de l’autorité ou les structures sociales dans les problèmes (c’est de la faute des autres individus), ce qui entraîne une absence de solidarité, un chacun pour soi, une course au statut qui définit la réussite de sa vie, etc.

    L’expérience menée à Gennevilliers renforce en effet l’internalité des enfants : ne serait-ce parce qu’ils sont guidés pour faire leur propre choix, encouragés dans leurs autodéfis, leur individualité est poussée à être construite, petit à petit, ils savent conjuguer avec la liberté. Cependant, ils semblent ne pas être allégeants

    @heautontimoroumenos

  • Ecole : le boom des projets alternatifs (LeVif.be)
    http://www.levif.be/actualite/belgique/ecole-le-boom-des-projets-alternatifs/article-normal-413145.html

    C’est dès la maternelle que des modèles atypiques tentent de capter leurs demandes. Ces écoles se bâtissent sur les lacunes du système scolaire.[…] L’établissement, qui ouvrira dès la rentrée un niveau primaire, veut répondre à une demande parentale de plus en plus importante […]. Coût : 360 euros mensuels, auxquels il faut ajouter 250 euros de frais d’inscription. Pour l’instant, l’école accueille une dizaine d’enfants. D’autres établissements proposent une immersion totale en anglais, à l’exemple de l’école Victoria, à Woluwe-Saint-Lambert. A partir de la rentrée, dès l’âge de 3 ans, les élèves s’immergeront dans l’anglais, avec des institutrices britanniques. La scolarité coûte de 700 à 865 euros le mois, plus les frais d’inscription de 350 euros.

    Mais le plus gros atout de ces écoles est qu’elles affirment assurer un suivi personnalisé de l’enfant grâce à des petites classes. A The Little Academy, école maternelle privée au coeur de Mons, pas plus de 14 écoliers par classe. "Ce serait impossible d’avoir un si petit nombre d’élèves dans le public. C’est la seule vraie plus-value par rapport aux écoles « traditionnelles », estime le professeur de l’UMons, Marc Demeuse. Les contributions des familles s’élèvent à 290 euros mensuels.

    Les parents plébiscitent également les pédagogies différentes. Inspirées de Maria Montessori, Célestin Freinet ou Rudolf Steiner, elles ont le vent en poupe. […] Tous ces établissements font autrement l’école, mais chacun à sa manière. Ainsi plutôt que de noter l’élève, on lui apprend à évaluer son travail. De même l’élève avance à son rythme, décide des apprentissages sur lesquels il veut mettre l’accent. Ses rapports avec les adultes sont individualisés. Enfin, quelques projets attirent des parents à la recherche d’un encadrement philosophique ou spirituel différent. Il s’agit par exemple d’écoles évangéliques ou musulmanes.

    Ces établissements représentent sans aucun doute un capital d’expériences, dont d’autres pourraient s’inspirer.

    #éducation #écoles_différentes #pédagogies_alternatives #marchandisation #droits_d'inscription

    Cf. le débat pour qui sont faites les “écoles différentes” ? lancé ici : http://seenthis.net/messages/464093

    • Comme la médecine, l’école est en passe de passer à la version « à-deux-vitesses » : gratuite pour les pauvres (donc de qualité de plus en plus médiocre confinant plus à la garderie dont l’objectif sera le formatage et la rétention sociale) et payantes pour les riches qui pourront se gausser d’avoir choisi des pédagogues « alternatifs ». Entre nous confier des enfants à des sympathisants des anthroposophes ... Mmmouais ...

      Ceci dit, la méfiance institutionnelle vis à vis des pédagogies alternatives a la vie dure.

  • Ecoles alternatives, école du peuple ? (Bernard Collot)
    http://education3.canalblog.com/archives/2016/02/24/33421126.html

    La pédagogie Freinet était faite pour les enfants du Peuple, pour qui sont faites les “écoles différentes” ?

    « Je constate que la plupart de ces amis qui se tournent vers la création de ces écoles alternatives sont dans des quartiers et des écoles publiques où ce sont les derniers à assurer un minimum de mixité sociale. Je constate que ces "écoles différentes" où nous aimerions mettre nos gamins sont effectivement payantes et que donc les gamins des classes populaires n’y auront pas accès (et, en passant, pas plus que la plupart des enfants en milieu rural qui servent actuellement de variable d’ajustement à l’EN).
    Et que donc ces écoles - formidables pédagogiquement et où j’adorerais aller bosser un jour - emmènent avec elles les dernières familles qui "faisaient société" et construisent un nouvel "entre soi" social. »

    À lire, donc, la réponse de Bernard Collot.

    #éducation #école #pédagogies_alternatives #inégalités #entre_soi_social #territoires #école_publique

    • Ce que je dis depuis le début avec les écoles Montessori, et qui me hérisse le poil (doux euphémisme) alors qu’au départ c’était pour les quartiers populaires et les enfants en difficultés. Comment faire quand on veut à la fois promouvoir ces manières d’organiser les apprentissages, et qu’on n’est contre les écoles privés payantes, et les écoles de riches/blancs uniformes fussent-elles associatives d’ailleurs (même si c’est légèrement mieux)…

    • Oui, c’est attirant et effrayant. Je suis allée farfouiller un peu dans les divers liens facebook, et je suis tombée sur le site de « l’école à l’envers », qui se présente comme une « école démocratique » située prochainement à Toulouse, où les enfants et ado de 4 à 19 ans apprendraient à être libres. Sur le papier, ça a l’air génial. Et puis dès qu’on creuse un peu, on tombe sur ce genre de propos : « Après ouverture de l’école, chaque nouveau membre passera par une période d’essai de deux semaines, qui lui permet de faire suffisamment l’expérience de l’école pour faire un choix éclairé sur son désir d’intégration à l’école, et de transmettre ses impressions à sa famille. Cette période nous permet également de vérifier si l’école constitue à notre avis un environnement adapté au développement du nouveau membre.

      Au bout des deux semaines, un rendez-vous est pris entre la famille et l’école pour partager nos impressions respectives. Si les personnes concernées considèrent que l’école et le nouveau membre s’accordent bien, nous finalisons l’inscription et poursuivons l’aventure. A ce moment, la famille remplira le formulaire d’inscription définitive et validera son engagement financier. L’enfant sera alors membre actif de notre école, et pourra ensuite participer aux Conseils d’École. » Je suis la seule à qui ça donne envie de hurler ? N’est-ce pas le comble de l’entre-soi ? Le pire c’est que c’est imparable. Sur quel critère va-t-on décider qu’un nouveau membre n’est pas « adapté » ? On voit bien que derrière la prétendue ouverture d’esprit et l’idée d’une école qui s’adapterait à tous, on en arrive au fond au plus parfait sectarisme. Pas question d’accepter un « mouton noir » qui pourrait perturber le bon fonctionnement de la structure...

    • Ce que je devine être la réponse de Bernard Collot (à mon avis, largement à côté de la plaque : aaaah, le « racisme à l’envers ») à Catherine Chabrun sur ces sujets…

      L’Education nouvelle est-elle populaire ? (Catherine Chabrun)
      https://blogs.mediapart.fr/edition/celestin-freinet-2016-un-cinquantenaire-populaire/article/210316/leducation-nouvelle-est-elle-populaire

      Ces écoles alternatives qui fleurissent, fleurissent… et dérangent (Bernard Collot)
      http://education3.canalblog.com/archives/2016/03/22/33549864.html

  • Pourquoi Mark Zuckerberg investit des milliards dans « l’enseignement personnalisé »

    https://theconversation.com/pourquoi-mark-zuckerberg-investit-des-milliards-dans-lenseignement-

    Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, mise sur l’enseignement personnalisé pour répondre aux principales difficultés auxquelles le système éducatif est actuellement confronté. C’est l’un des quatre principaux secteurs que financera la Chan Zuckerberg Initiative, créée par sa femme, Prescilla Chan, et lui-même, et dotée de 41,5 milliards d’euros.

    #Mark_Zuckerberg #réseaux_sociaux #facebook

    • Le projet de Mark Zuckerberg a trois défauts majeurs. D’abord, l’éducation a toujours consisté à acquérir des connaissances et des compétences en rapport avec une profession, mais aussi une culture générale. En concentrant l’enseignement sur les seules matières qui intéressent les élèves, le risque est de former beaucoup de spécialistes et peu de généralistes.

      Ensuite, si l’on épargne aux élèves la confrontation avec une façon d’apprendre qui ne leur convient pas exactement, ils pourraient être amenés à souffrir ensuite, dans la vraie vie, de leur incapacité à s’adapter aux modes de fonctionnement qui ne sont pas les leurs.

      Les gens étant différents, ils n’apprennent pas tous de la même façon.

      Enfin, loin d’être figées, les préférences des élèves varient en fonction de leur environnement. Seule une démarche humaine permettra d’établir un contenu adapté à chacun. Un processus automatisé risquerait de dépersonnaliser l’enseignement et de réduire à leur portion congrue les échanges entre enseignant et élèves. Confier l’enseignement à la technologie serait courir le risque d’un appauvrissement du lien social que tissent élèves, enseignants et parents, indispensable à tout apprentissage efficace.

      #NTIC #TICE #pédagogies_alternatives

  • Freinet, Montessori, Steiner : ces écoles qui changent la vie des élèves et des profs (Basta !)
    http://www.bastamag.net/Freinet-Montessori-Steiner-ces

    Développer son autonomie et son esprit critique, apprendre à apprendre : c’est le credo des écoles alternatives. En France, 20 000 élèves expérimentent les pédagogies alternatives – Freinet, Montessori ou Steiner – dans une centaine d’établissements. Des méthodes d’apprentissage qui ont fait leurs preuves depuis plus d’un siècle, mais peinent à se diffuser dans l’Éducation Nationale. Vincent Peillon saura-t-il s’en inspirer pour son projet de refondation de l’école ? Petit tour d’horizon de ces pédagogies qui pourraient ré-enchanter l’école.
    […]
    Ces pédagogies alternatives ne sont pas similaires. « Il y a des différences pédagogiques, bien sûr, mais aussi politiques », remarque Marie-Laure Viaud. « En proposant une autre façon d’apprendre, qui permette aux enfants de développer leur esprit critique et d’agir collectivement, Freinet avait comme idée d’émanciper les classes populaires. » De nombreuses écoles Freinet (toujours publiques) sont encore aujourd’hui implantées dans des quartiers populaires. A la différence des écoles Montessori et Steiner : « Elles ont un statut d’écoles privées : seuls les enfants des classes privilégiées peuvent les fréquenter », précise l’universitaire.

    Car le prix est parfois prohibitif. En région parisienne, les parents doivent débourser environ 600 euros par mois et par enfant. En province, les tarifs sont généralement moins élevés. Il faut compter de 85 à 276 euros par mois (en fonction des revenus de la famille) à l’école Montessori de Rennes, et entre 200 et 610 euros par mois pour l’école Steiner de Vern-sur-Seiche. « Mais, au-delà de ces questions de prix, il n’y a pas cette idée d’émancipation politique chez Steiner et Montessori. On est plus sur de l’épanouissement personnel », ajoute Marie-Laure Viaud.

    #éducation #école #pédagogies_alternatives #éducation_nouvelle #freinet #montessori #steiner #public_privé

    • Plus de 400 par mois sur Bordeaux, sans la cantine.

      Ça me rend triste et super énervé ce genre de truc, alors que Maria Montessori bossait avec des jeunes de quartiers populaires. Et maintenant sa pédagogie est associée à des écoles de #bourges.

      Quand bien même l’équipe est super gentille, motivée et à fond dans la pédagogie, la sélection par l’argent fait obligatoirement que…

      #énervant #argent

    • D’autre part, après plus de 50 ans d’activités probantes, ces quelques écoles font office de niches alternatives bien séparées du reste des écoles publiques.
      [HS, bien que] Sans parler de ceux dont les enfants ont été totalement dégoutés de la musique à cause des conservatoires !

  • Jacques #Rancière sur les #pédagogies_alternatives et sur le statut problématique de l’#European_Graduate_School. Ce qui m’apprend au passage ce que c’est que ce bordel.
    #EGS #Université #Suisse
    http://www.critical-theory.com/jacques-ranciere-its-problematic-that-egs-now-gives-phds

    Jacques Ranciere took a jab at the European Graduate School in a recent interview, questioning the institution’s radical potential. The interview, with Duane Rousselle (a student at EGS), was published back in November on Rouselle’s blog.

    In the interview, Rouselle prods Ranciere about the “crisis in higher education” before the French theorist turns his attention towards “alternative” models of higher education. He notes “I think that it is problematic that the EGS now gives theses, gives PhDs, because, precisely, I think that the value of such institutions is to give no diploma.”

    But, basically, I don’t think the EGS or the Global Center have the vocation of becoming something like an alternative institution. Mostly because those institutions are based on money. Mostly! And, so, well, I think that those kinds of institutions can be interesting precisely because they don’t follow the normal ways of education. I think what is interesting perhaps is this kind of acceleration of education in one month, in a few weeks, you know. We have this kind of accelerated education with students – it is kind of like brainstorming, perhaps. But, precisely, this means that those institutions should not really imitate the university. So, for example, I think that it is problematic that the EGS now gives theses, gives PhDs, because, precisely, I think that the value of such institutions is to give no diploma. Of course, people don’t pay for those institutions. But, you know, that happens. So, of course, I don’t think that we should focus on those institutions as being the alternative. I think there are many alternatives.

    The European Graduate School is a private school located in Switzerland. Students take intensive lectures with the “who’s who” of philosophy over the course of a month. Faculty include Giorgio Agamben, Slavoj Zizek, Judith Butler and even Jacques Ranciere. It’s essentially a critical theory summer camp that will give you a Master’s degree for $20,000. Not a bad deal, considering the American alternatives.

    And, before all your European Grad Schooler’s freak out, it’s not all bad. After all, Ranciere central thesis about emancipation and politics is “shit’s complicated.” Ranciere is also known for trolling anyone and everyone vaguely associated with the profession of “philosopher.”