• #Pegasus : l’Espagne « suspend » son enquête sur les piratages de ses ministres

    Le juge en charge de ce dossier dénonce l’absence « absolue » de coopération d’Israël pour contraindre #NSOGroup, l’entreprise qui commercialise le logiciel espion, à répondre dans le cadre de l’enquête.

    https://www.lemonde.fr/projet-pegasus/article/2023/07/12/pegasus-l-espagne-suspend-son-enquete-sur-les-piratages-de-ses-ministres_618

  • La grande remise à zéro de l’eau : L’ONU et le WEF s’attaquent maintenant à votre eau ! L’eau au service du "développement durable" (Climatedepot.com)
    https://www.crashdebug.fr/la-grande-remise-a-zero-de-leau-lonu-et-le-wef-sattaquent-maintenant-a-vo

    Comment peut-on créer de toute pièce une pénurie sur un élément qui est le plus abondant de tous sur terre : l’eau ! La terre est la planète bleue, elle est composé à 70,8% d’eau ! encore une fois comme ledit Mr Cerise, c’est la ’gouvernance par le chaos’ comme pour le COVID, la réalité n’a aucune forme d’importance, ce qui compte c’est le discours officiel et l’hystérisation qui en est faite..

    .La #Mafia nazie du #WEF qui expliquait comment ils allaient encore manipuler la population en utilisant le thème de l’eau !Ces nazis sont fous et dangereux et plus rien ne les arrête !#Macron #Pègre #Mafia #Nazisme #WEF #Mondialisme #Sicalisme #Borne #SystèmeMafieux https://t.co/pz5ivIByiq — .Francis LALANNE Officiel (@OffLalanne) April 3, 2023

    Au regard de son #planEau scélérat, il aura fallut peu de temps (...)

    #Épinglé #Actualités_internationales #Actualités_Internationales #ROOT

  • Pegasus, Israël et un massacre d’étudiants mexicains
    Jean-Pierre Filiu - 22 janvier 2023
    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2023/01/22/pegasus-israel-et-un-massacre-d-etudiants-mexicains_6158842_6116995.html

    L’exposition « Top Secret », que consacre la Cinémathèque française aux films d’espionnage jusqu’au 21 mai, se conclut par une présentation où la réalité dépasse à bien des égards la fiction. Il s’agit de trois vidéos réalisées par le groupe de recherche Forensic Architecture, avec le soutien de l’ONG Amnesty International et de la plate-forme Citizen Lab, sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus, entre autres à l’encontre des journalistes et des défenseurs des droits humains.

    Une de ces vidéos traite du cas du Mexique, et plus précisément de la « disparition » de quarante-trois étudiants, dans le sud-ouest du pays, en septembre 2014. Il est en effet avéré que l’ancien juge Tomas Zeron, dont le rôle avait déjà été essentiel dans l’acquisition de Pegasus par les autorités mexicaines, a tout fait pour saboter l’enquête sur ce crime de masse, le logiciel ciblant les familles et les défenseurs des victimes pour mieux les espionner. Malgré un mandat d’arrêt international, M. Zeron a pu trouver refuge en Israël, dont le gouvernement refuse de l’extrader vers le Mexique.
    Cibler les victimes plutôt que les coupables

    Le Monde a été associé à quinze autres rédactions dans le cadre du « Projet Pegasus », une vaste enquête sur l’utilisation de ce logiciel mis au point et commercialisé par la société israélienne NSO. Il en ressort que « le Mexique a été le premier pays du monde à acheter le logiciel Pegasus », dès 2011, devenant « une sorte de laboratoire pour cette technologie d’espionnage ».

    Les deux premiers clients officiels de NSO au Mexique ont été deux agences de renseignement, opérant hors de tout contrôle judiciaire. Mais l’acquisition de Pegasus par le bureau du procureur général de la République, Jesus Murillo Karam, banalise l’utilisation de ce logiciel, avec quelque 15 000 personnes espionnées de 2014 à 2017. L’homme-clé dans cette judiciarisation de Pegasus est M. Zeron, nommé en 2013 par M. Murillo Karam à la tête de la toute nouvelle Agence d’investigation criminelle (AIC).

    #Pegasus #IsraelMexique

    • En septembre 2014, quarante-trois étudiants de l’école normale d’#Ayotzinapa, partis en autobus manifester à Mexico, « disparaissent » après avoir été attaqués par la police locale. M. Zeron est chargé, au nom de l’AIC, de faire toute la lumière sur ce drame qui suscite une immense émotion au Mexique. Il affirme que des policiers véreux auraient livré les étudiants à une bande de narcotrafiquants qui, les prenant pour des membres d’un cartel rival, les auraient massacrés, avant d’incinérer leur dépouille dans une décharge municipale. Telle est la version officielle de ce carnage, que M. Zeron répète sous le nom de « vérité historique ».

      Tous ceux qui osent la contester se retrouvent visés par le logiciel Pegasus, qu’il s’agisse de proches des victimes, de journalistes d’investigation ou de militants associatifs. Cet espionnage s’étend aux experts internationaux dont la contre-enquête, mandatée par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, est accablante pour les autorités mexicaines. M. Zeron, explicitement mis en cause, quitte l’AIC pour être rattaché au cabinet du président Peña Nieto, ce qui lui assure l’impunité.

      Une demande d’asile politique en Israël

      En décembre 2018, Andres Manuel Lopez Obrador, qui avait lui-même été espionné par le biais de Pegasus, devient président de la République. M. Zeron, dont les protections haut placées disparaissent avec cette alternance politique, ne tarde pas à fuir son pays vers le Canada, puis Israël. En juin 2020, Interpol émet, à la demande du Mexique, un mandat d’arrêt international contre M. Zeron, accusé de dissimulation de preuves, de modification de lieu du crime, de torture et de disparition forcée.

      Peu après, la découverte des restes de l’une des victimes porte le coup de grâce à la « vérité historique » du magistrat déchu. En août 2022, c’est son ancien supérieur, M. Murillo Karam, qui est poursuivi pour « disparitions forcées, torture et obstruction à la justice ». Se précise la piste d’un crime d’Etat, avec collusion entre militaires et narcotrafiquants. M. Zeron, toute honte bue, dépose une demande d’asile politique en Israël.

      Le site israélien Calcalist affirme que M. Zeron réside dans un quartier huppé de Tel-Aviv, avec le soutien d’un homme d’affaires en vue dans le secteur de la cybersécurité et de la géolocalisation. Le Mexique a multiplié depuis deux ans ses démarches pour qu’Israël lui livre M. Zeron, même en l’absence d’un traité d’extradition entre les deux pays.

      Selon le New York Times, Israël refuse de donner suite aux demandes mexicaines afin de sanctionner le soutien de Mexico à une commission d’enquête de l’ONU sur les violences dans les territoires palestiniens occupés. Le blocage est tel que des émissaires mexicains se rendent à Tel-Aviv et tentent en vain de négocier avec M. Zeron lui-même son retour au pays. Cette situation provoque l’indignation des familles des victimes d’Ayotzinapa, qui accusent « Israël de protéger Tomas Zeron, malgré ses violations des droits humains et sa torture de détenus ».

      Il y a trois semaines, le Mexique a encore voté à l’ONU en faveur d’une saisine de la Cour internationale de justice sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens. M. Zeron a sans doute toutes les raisons de se croire intouchable dans son exil doré à Tel-Aviv.

      https://justpaste.it/5j7gh

      #disparitions_forcée #Mexique #crime_d’Etat #Israël

  • L’Union européenne a discrètement fourni au Maroc de puissants systèmes de piratage des téléphones
    https://disclose.ngo/fr/article/union-europeenne-a-discretement-fourni-au-maroc-de-puissants-systemes-de-p

    Pour renforcer le contrôle des migrants, l’Union européenne a fourni à la police marocaine des logiciels d’extraction de données des téléphones. Faute de contrôle, ces technologies pourraient servir à accentuer la surveillance des journalistes et défenseurs des droits humains au Maroc. Lire l’article

    • Délits d’opinions, harcèlements, intimidations policières. Au Maroc, la répression contre celles et ceux qui contestent le régime s’est durement intensifiée. Abdellatif Hamamouchi, 28 ans, en a fait les frais. Un soir de juillet 2018, le journaliste et militant de l’Association marocaine des droits humains a fait l’objet d’une violente agression. Des hommes qui appartenaient selon lui à la police politique du régime l’ont « battu et jeté par terre » avant de lui prendre son téléphone portable. « Ils n’ont pris que mon téléphone, se souvient-il. Grâce à lui, ils ont pu avoir accès à mes e-mails, ma liste de contacts, mes échanges avec mes sources. » Comme lui, une dizaine de journalistes et militants marocains dont nous avons recueilli le témoignage expliquent s’être vu confisquer leurs téléphones à la suite d’une arrestation arbitraire. Selon eux, cette pratique obéirait à un unique objectif : renforcer le fichage des opposants présumés en collectant un maximum d’informations personnelles. Un contrôle qui, depuis 2019, pourrait être facilité par le soutien technologique et financier de l’Union européenne.

      Disclose, en partenariat avec l’hebdomadaire allemand Die Spiegel, révèle que l’UE a livré au Royaume du Maroc des puissants systèmes de surveillance numérique. Des logiciels conçus par deux sociétés spécialisées dans le piratage des téléphones et l’aspiration de données, MSAB et Oxygen forensic, avant d’être livrés aux autorités marocaines par Intertech Lebanon, une société franco-libanaise, sous la supervision du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD). Objectif de ce transfert de technologies financé sur le budget du « programme de gestion des frontières pour la région Maghreb » de l’UE : lutter contre l’immigration irrégulière et le trafic d’êtres humains aux portes de l’UE.

      Selon des documents obtenus par Disclose et Die Spiegel auprès des institutions européennes, la société MSAB, d’origine suédoise, a fourni à la police marocaine un logiciel baptisé XRY capable de déverrouiller tous types de smartphones pour en extraire les données d’appels, de contacts, de localisation, mais aussi les messages envoyés et reçus par SMS, WhatsApp et Signal. Quant à Oxygen forensic, domiciliée pour sa part aux Etats-Unis, elle a livré un système d’extraction et d’analyse de données baptisé « Detective » (https://www.oxygen-forensic.com/uploads/doc_guide/Oxygen_Forensic_Detective_Getting_Started.pdf). Sa spécificité ? Contourner les verrouillages d’écran des appareils mobiles afin d’aspirer les informations stockées dans le cloud (Google, Microsoft ou Apple) ou les applications sécurisées de n’importe quel téléphone ou ordinateur. La différence notable avec le logiciel Pegasus, les deux logiciels nécessitent d’accéder physiquement au mobile à hacker, et ne permet pas de surveillance à distance.
      La police marocaine formée au piratage numérique

      A l’achat des logiciels et des ordinateurs qui vont avec, l’Union européenne a également financé des sessions de formations dispensées aux forces de police marocaine par les collaborateurs d’Intertech et les salariés de MSAB et Oxygen Forensic. Mais ce n’est pas tout. Selon des documents internes obtenus par l’ONG Privacy International, l’Europe a aussi envoyé ses propres experts issus du Collège européen de police, le CEPOL, pour une formation de quatre jours à Rabat entre le 10 et le 14 juin 2019. Au programme : sensibilisation à « la collecte d’information à partir d’Internet » ; « renforcement des capacités d’investigation numérique », introduction au « social hacking », une pratique qui consiste à soutirer des informations à quelqu’un via les réseaux sociaux.
      Contrôle inexistant

      Reste à savoir si ces outils de surveillance sont réellement, et exclusivement, utilisés à des fins de lutte contre l’immigration illégale. Or, d’après notre enquête, aucun contrôle n’a jamais été effectué. Que ce soit de la part des fabricants ou des fonctionnaires européens. Dit autrement, le Maroc pourrait décider d’utiliser ses nouvelles acquisitions à des fins de répression interne sans que l’Union européenne n’en sache rien. Un risque d’autant plus sérieux, selon des chercheurs en sécurité numérique joints par Disclose, que les logiciels XRY et Detective ne laissent pas de traces dans les appareils piratés. A la grande différence d’une autre technologie bien connue des services marocains : le logiciel israélien Pegasus, qui permet de pirater un appareil à distance. Le système Pegasus a été massivement employé par le Maroc dans le but d’espionner des journalistes, des militants des droits humains et des responsables politiques étrangers de premier plan, comme l’a révélé le consortium de journalistes Forbidden Stories (https://forbiddenstories.org/fr/case/le-pegasus-project) en 2021. Avec les solutions XRY et Detective, « dès que vous avez un accès physique à un téléphone, vous avez accès à tout », souligne Edin Omanovic, membre de l’ONG Privacy international. Un élément qu’il estime « inquiétant », poursuit-il, « dans un contexte où les autorités ciblent les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes ».

      Afin de garantir que le matériel ne sera pas détourné de son objet officiel, la Commission européenne, sollicitée par Disclose, affirme qu’un document d’engagement a été signé par les autorités marocaines – il ne nous a pas été transmis. D’après un porte-parole, ledit document mentionnerait l’usage de ces technologies dans le seul but de lutter « contre le trafic d’êtres humains ». Rien d’autre ? « L’UE fait confiance à Rabat pour respecter son engagement, c’est de sa responsabilité », élude le porte-parole.En réalité, ce transfert de technologies devrait faire l’objet d’une attention particulièrement accrue. Pour cause : les systèmes fournis par l’UE sont classés dans la catégorie des biens à double usage (BDU), c’est-à-dire des biens qui peuvent être utilisés dans un contexte militaire et civil. Ce type d’exportation est même encadré par une position commune de l’UE, datée de 2008. Celle-ci stipule que le transfert des biens à double usage est interdit dès lors qu’il « existe un risque manifeste » que le matériel livré puisse être utilisé à des fins de « répression interne ». Un risque largement établi dans le cas marocain, comme l’a démontré l’affaire Pegasus.

      Contactés, MSAB et Oxygen Forensic ont refusé de nous répondre. Même chose du côté des régulateurs suédois et américains sur les exportations de biens à double usage. Alexandre Taleb, le PDG d’Intertech, la société responsable du déploiement des technologies, a été plus loquace. « Mes clients savent ce qu’ils achètent, je n’ai pas à les juger. Ils ont plus de 400 millions d’habitants qui peuvent s’en charger, déclare-t-il. Si le Maroc a des problèmes démocratiques, c’est une chose, mais nos outils ne sont pas la cause de ces problèmes ». Pour ce marché, Intertech a empoché près de 400 000 euros.

      Au parlement européen, ces exportations sont loin de faire l’unanimité. « Sous prétexte de sécuriser nos frontières, nous ne pouvons pas nous contenter des promesses d’un régime autoritaire, déplore ainsi l’eurodéputée Markéta Gregorová (groupe des Verts). C’est une négligence délibérée et moralement inacceptable de la part de l’Europe ». Une négligence qui passe d’autant plus mal que la société MSAB a été accusée (https://theintercept.com/2021/06/14/myanmar-msab-eu-technology-regulation) d’avoir équipé la police birmane en 2019, à un moment où des exactions contre des civils étaient connues et documentées.

      #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Maroc #UE #EU #surveillance_numérique #complexe_militaro-industriel #surveillance #répression #logiciels #aspiration_des_données #piratage_des_téléphones #MSAB #Oxygen_forensic #Intertech_Lebanon #Centre_international_pour_le_développement_des_politiques_migratoires (#ICMPD) #technologie #transfert_de_technologies #gestion_des_frontières #frontières #contrôles_frontaliers #programme_de_gestion_des_frontières_pour_la_région_Maghreb #XRY #detective #Pegasus #téléphones_portables #smartphone #piratage_numérique #Collège_européen_de_police (#CEPOL) #formation #police #social_hacking #hacking #réseaux_sociaux #biens_à_double_usage (#BDU) #répression_interne #Alexandre_Taleb

  • Bienvenue en #Géozarbie

    #Enclaves, territoires prêtés, zones disputées, #micro-États, île fantasmée... il existe dans le monde quantité de petits bouts de terre aux frontières ou statuts bizarres ! Mêlant anecdotes loufoques et grands moments de l’Histoire, Bienvenue en Géozarbie nous fait découvrir 10 lieux où l’ubuesque se dispute à l’absurde !

    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022365/bienvenue-en-geozarbie

    #géographie #géographie_politique #frontières #absurdité #série #arte #vidéo #ressources_pédagogiques #Absurdistan

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    Le Mont blanc n’est pas en France

    Saviez-vous que l’île de la Conférence est administrée à égalité de temps par deux pays, la France et l’Espagne ? Que la principauté d’Arbézie, à cheval sur la frontière franco-suisse, est… un hôtel-restaurant ? Ou que la France possède des territoires à Jérusalem ?
    Ce sont ces bizarreries géographiques que nous raconte #Olivier_Marchon dans ce livre étonnant qui rassemble des dizaines d’histoires de ce type, des plus tragiques au plus loufoques : de petits morceaux de terre, enclavés, disputés, au statut à part, parfois étrange, qui chacun à leur manière racontent la grande histoire…

    https://www.editionspoints.com/ouvrage/le-mont-blanc-n-est-pas-en-france-olivier-marchon/9782757895757
    #livre

    ping @reka

  • Private equity executive sought to undermine #NSO critics, data suggests
    https://www.theguardian.com/world/2022/apr/28/private-equity-executive-sought-to-undermine-nso-critics-data-suggests

    Ron Deibert, the longtime director of the Canadian research group, is one of the world’s leading experts on identifying digital threats against civil society.

    John Scott-Railton, a senior researcher at #Citizen_Lab, is among a relatively small group of experts globally who can identify which iPhones and Android devices have been infected with #Pegasus, and which government clients are likely to have been responsible.

    It is unsurprising, then, that the pair were an intense focus at #Novalpina, the London-based private equity group which took over NSO Group in 2019, and quickly sought to stem its reputation for enabling repressive governments to commit widespread human rights abuses.
    Using UK data protection laws, Deibert and Scott-Railton last year sought the personal data held on them by Novalpina. The results of their so-called subject access requests, recently shared with the Guardian, contain snippets of hundreds of emails and attachments that included their names.

    #surveillance

  • Menacé de mort, #Dick_Marty vit sous haute protection depuis seize mois

    Une enquête exclusive de Mise au Point révèle que, depuis décembre 2020, Dick Marty a été placé sous très haute protection policière. L’ex-procureur, conseiller d’Etat, conseiller aux Etats (PLR/Tessin) et rapporteur du Conseil de l’Europe, serait menacé de mort par des éléments radicaux des services de renseignement serbes. Le Ministère public n’a pas lancé de commission rogatoire et le DFAE n’aurait pas entrepris d’action diplomatique auprès de Belgrade.

    Tout a commencé il y a seize mois, rapporte Mise au Point, qui a pu s’entretenir avec Dick Marty chez lui au Tessin. « Le 18 décembre 2020, j’ai reçu un appel de la police qui m’informait que j’étais menacé de mort et m’annonçait que j’allais être mis immédiatement sous haute protection policière », rapporte celui qui, en 2007, a dénoncé les enlèvements extrajudiciaires et la torture pratiquée par la CIA avec la complicité de pays européens au lendemain du 11 septembre. FedPol estime qu’il court un danger de degré 5, le maximum, et lui propose de changer d’identité et d’adresse. « Degré 5, c’est disparaître, mais pour moi c’était totalement exclu », témoigne Dick Marty. « Donc on est resté jusqu’à aujourd’hui à un degré très haut : le degré 4. Ça n’a jamais existé en Suisse que quelqu’un reste aussi longtemps à un tel degré de danger. »
    Mesures de protection exceptionnelles

    Placé sous protection de degré 4, Dick Marty et son épouse accueillent chez eux des policiers « armés jusqu’aux dents », pendant quatre mois et demi. Se sachant sous surveillance, le Tessinois restreint ses contacts et ses communications au maximum. « Fin 2020, il m’a envoyé un message crypté me demandant de ne plus entrer en contact avec lui », confirme Franco Cavalli, ancien conseiller national socialiste qui est également son ami. « C’est choquant de penser qu’une telle chose puisse se passer en Suisse. »

    Aujourd’hui, les policiers en civils ne sont plus à demeure. Mais les mesures de protection sont toujours aussi importantes. La maison est truffée de caméras et équipée d’alarmes et d’une pièce sécurisée, une « safe room », où Dick Marty doit se réfugier en cas d’attaque. Des policiers en civil sont postés aux alentours.

    Lors de ses rares déplacements, Dick Marty porte un gilet par-balles, sa voiture est blindée et escortée par des véhicules de policiers en civil.

    Selon Dick Marty, "la menace vient apparemment de certains milieux des services de renseignement serbes qui ont demandé à la pègre, à des tueurs professionnels, de me liquider tout simplement pour faire retomber la faute sur les Kosovars. Quant aux tueurs, ils feraient partie « de la pègre ». « Il y a d’anciens combattants qui se sont spécialisés dans des meurtres sur mandat, sur commission, et donc il ne faut pas énormément d’argent pour faire liquider quelqu’un. »

    Selon l’enquête de Mise au Point, Fedpol a sonné l’alerte en décembre 2020 sur la base d’informations obtenues par les services de renseignement suisses. Une source confidentielle a informé ces derniers des éléments suivants, selon un document du Ministère public de la Confédération (MPC) que Mise au Point a pu se procurer : « Dick Marty doit être assassiné sur ordre des services secrets serbes. L’assassinat de Dick Marty aurait été confié à des hommes serbes qui exécutent depuis longtemps de telles missions pour les services secrets serbes et qui ont été formés par ces derniers. Il s’agirait de ’professionnels absolus’ qui maîtriseraient l’assassinat ’sans laisser de traces’. Pour l’attentat prévu, un Serbe aurait introduit des armes en Suisse dans le courant du mois de décembre 2020. Afin de profiter de l’attention de la presse liée à l’inculpation de Hashim Thaci, le meurtre devrait être présenté comme étant imputable au gouvernement kosovar/albanais (ex-UCK) afin de le discréditer au niveau international. »
    Discréditer le Kosovo

    Dans son pays, Hashim Thaci, 54 ans, est perçu comme un héros de la guerre d’indépendance contre la Serbie. Chef politique de l’Armée de libération du Kosovo (UCK), puis président du Kosovo, il a démissionné de son poste en novembre 2020 après avoir été inculpé de crimes de guerre et de crime contre l’humanité par un tribunal spécial (KSC) à La Haye. Il est actuellement incarcéré dans l’attente de son procès.

    En 2010, pour le Conseil de l’Europe, Dick Marty a rédigé un rapport dénonçant des crimes présumés commis par l’UCK, dont un trafic d’organes, rapport sur la base duquel l’enquête contre Hashim Thaci a été ouverte.

    Les nationalistes serbes n’ont jamais accepté l’indépendance du Kosovo, obtenue suite à l’intervention de l’Otan en 1999.

    « Apparemment, un service étatique veut m’éliminer pour discréditer son adversaire, c’est absolument inacceptable », déclare Dick Marty à Mise au Point. « Nos autorités judiciaires devraient réagir durement et rapidement. »
    Réactions des autorités

    Depuis 2020, le MPC et Fedpol ont tout mis en œuvre pour protéger physiquement Dick Marty. « Je suis très reconnaissant à toutes ces personnes, hommes et femmes, qui assurent ma protection, mais c’est clair que ça ne peut pas continuer indéfiniment de cette façon », souligne-t-il.

    Comme il s’agit d’un crime politique, le MPC a dû demander l’autorisation du Conseil fédéral pour ouvrir une enquête pénale, enquête qui a été ouverte en août 2021.

    Mais le MPC n’a pas encore lancé de commission rogatoire et le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) n’aurait pas agi par la voie diplomatique pour réduire la menace. Début février, Dick Marty a écrit à FedPol avec copie au MPC : « Je leur dis qu’on ne peut pas continuer à se limiter à la seule protection de la cible, sans avoir une stratégie de neutralisation de la menace. Il ne s’agit pas uniquement de ma personne. Tous ceux qui s’engagent dans la recherche de la vérité méritent non seulement la protection mais aussi la justice. Ils méritent que ceux qui essayent d’attenter à leur vie soient poursuivis. On ne peut pas tolérer ça et moi il me semble qu’on est en train de le faire. »

    Suite à son courrier, les autorités judiciaires auraient décidé « d’envoyer fin avril des policiers à Belgrade pour s’entretenir avec leurs collègues serbes », une mesure que l’ancien procureur tessinois juge insuffisante.

    « Cela signifie que le Procureur de le Confédération ne se rendra pas en Serbie et qu’il ne déposera pas une demande d’assistance judiciaire et que Berne renonce à une action diplomatique. Tout cela malgré l’existence d’indices concrets d’un projet d’assassinat d’un ancien rapporteur du Conseil de l’Europe et sénateur suisse par les services de renseignement d’un pays étranger et des tueurs professionnels ! », s’insurge-t-il.

    Dominique de Buman, ancien conseiller national et ex-vice-président du PDC, estime qu’il y a un risque que la situation s’enlise. « Une personne comme Dick Marty ne peut pas être laissée en plan. On est dans un système suisse d’Etat de droit, où l’État protège ses citoyens contre des menaces injustifiées. Je pense et j’espère que la Confédération n’oubliera pas un de ses serviteurs quand même les plus éminents. »
    Crainte d’une crise internationale ?

    La Suisse craint-t-elle d’envenimer ses relations avec la Serbie alors que Berne est candidate à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU ? Le DFAE craint-il de provoquer une crise entre Pristina et Belgrade ? Mise au Point a demandé au DFAE si des considérations politiques expliquaient l’absence d’action diplomatique. Sans répondre clairement à cette question, Pierre-Alain Eltschinger, le porte-parole du DFAE, a répondu : « Le DFAE est en contact avec les autorités partenaires, en premier lieu le Ministère public de la Confédération et Fedpol. En ce qui concerne les procédures pénales en cours, vous devez vous adresser au MPC, et en ce qui concerne les mesures de sécurité, à Fedpol. »

    Mise au Point a demandé au MPC pourquoi une commission rogatoire n’avait pas encore été lancée. La réponse du MPC est la suivante : « Outre les aspects pénaux, le cas implique notamment la garantie de la sécurité des personnes et présente également des composantes politiques en raison du contexte transnational présumé. C’est pourquoi divers services fédéraux et cantonaux sont impliqués dans le cadre de leurs compétences respectives. Dans ce contexte, le Ministère public de la Confédération, Fedpol et les autres autorités partenaires ont mis en place un vaste dispositif de mesures. »

    https://www.rts.ch/info/suisse/13007228-menace-de-mort-dick-marty-vit-sous-haute-protection-depuis-seize-mois.h

    #manace_de_mort #protection_policière #pègre

    • Dick Marty serait traqué par la pègre serbe

      L’ancien conseiller aux Etats Dick Marty (PLR/TI) vit sous très haute protection policière depuis décembre 2020 en raison d’une menace jugée « sérieuse ». Le Ministère public de la Confédération (MPC) parle d’un « vaste dispositif de mesures ».

      Cet arsenal de mesures comprend notamment la sécurisation de l’environnement immédiat de l’ancien rapporteur du Conseil de l’Europe, a indiqué samedi soir le MPC à Keystone-ATS, confirmant des informations de la RTS et du TagesAnzeiger. Il s’agit notamment de la protection rapprochée lors d’apparitions dans l’espace public ou de mesures techniques de protection au domicile.

      Les mesures de sécurité et de protection sont toujours en place, précise le MPC qui ne donne pas de détails, pour éviter de nuire inutilement à leur efficacité.

      Selon Dick Marty, interviewé par « Mise au Point », « la menace vient apparemment de certains milieux des services de renseignement serbes qui ont demandé à la pègre, à des tueurs professionnels, de me liquider tout simplement pour faire retomber la faute sur les Kosovars. » Les tueurs feraient partie « de la pègre ». « Il y a d’anciens combattants qui se sont spécialisés dans des meurtres sur mandat, sur commission, et donc il ne faut pas énormément d’argent pour faire liquider quelqu’un. »

      https://www.blick.ch/fr/news/suisse/sous-tres-haute-protection-dick-marty-serait-traque-par-la-pegre-serbe-id17393

  • La fièvre du lithium gagne le Portugal
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/04/la-fievre-du-lithium-gagne-le-portugal_6112250_3234.html

    « Nous n’avons rien d’autre que cette nature et, en même temps, nous avons tout ce dont nous avons besoin, souffle cette agricultrice de 43 ans, qui élève, avec son mari, vingt-six vaches de la race autochtone barrosa, dont la viande est réputée dans tout le pays. Il n’y a pas de boutiques, pas de cinéma, mais ce paysage n’a pas de prix, de même que la qualité des produits de la terre et la pureté de l’eau des rivières. Avec 500 euros, nous vivons mieux que ceux qui, en ville, en gagnent 1 500. Mais si la mine vient, nous perdrons tout et nous devrons partir… »

    #paywall 😶

    • Sur le promontoire rocheux qui domine « sa » vallée, Aida Fernandes ouvre les bras en grand, comme pour embrasser les collines verdoyantes qui lui font face, où serpentent des chemins de campagne. Rien ne vient troubler le silence qui règne sur ce paysage idyllique de bocages. Pas même le bruit des vaches à longues cornes, que l’on croise, plus souvent que les hommes, sur les routes en lacet qui mènent à #Covas_do_Barroso, hameau de 180 âmes du nord du Portugal.

      « Nous n’avons rien d’autre que cette nature et, en même temps, nous avons tout ce dont nous avons besoin, souffle cette agricultrice de 43 ans, qui élève, avec son mari, vingt-six vaches de la race autochtone barrosa, dont la viande est réputée dans tout le pays. Il n’y a pas de boutiques, pas de cinéma, mais ce paysage n’a pas de prix, de même que la qualité des produits de la terre et la pureté de l’eau des rivières. Avec 500 euros, nous vivons mieux que ceux qui, en ville, en gagnent 1 500. Mais si la mine vient, nous perdrons tout et nous devrons partir... »

      Alors que la #Serbie a annoncé par surprise, le 20 janvier, qu’elle mettait un terme au projet d’exploitation de mines de lithium le long de la rivière #Jadar, dans l’ouest du pays, par l’entreprise anglo-australienne #Rio_Tinto, après des mois de manifestations massives, le Portugal est sur le point de faire l’inverse. Lisbonne pourrait débloquer dans les prochaines semaines le projet de la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe de l’Ouest de ce minerai stratégique, utilisé dans la fabrication des batteries des voitures électriques, sur les terres peu habitées de la région de #Barroso, classée au #Patrimoine_agricole_mondial, à 150 kilomètres au nord-est de Porto.

      Six nouvelles zones

      La société #Savannah_Resources, implantée à Londres, travaille sur le projet depuis 2017. Elle a obtenu le permis d’exploration et déjà réalisé les prospections qui lui ont permis d’identifier des gisements de #spodumène, des #minéraux très riches en lithium, renfermant près de 287 000 tonnes du précieux #métal. De quoi produire les #batteries de 500 000 #véhicules_électriques par an pendant une dizaine d’années, grâce à un projet de #mine_à_ciel ouvert de 542 hectares, comprenant quatre cratères profonds et un immense terril.

      Il reste encore à cette société d’investissement britannique à rédiger la version définitive de l’étude de faisabilité, qui doit déterminer la #rentabilité du projet, le #coût de la production étant considérablement plus élevé que celui des bassins d’évaporation des saumures dont est extrait le lithium d’Amérique latine, où se trouvent les principales réserves mondiales. Et elle n’attend plus que l’avis des autorités portugaises sur l’étude d’#impact_environnemental. Les conclusions, imminentes, ont été repoussées après les élections législatives anticipées, qui ont eu lieu dimanche 30 janvier au Portugal.

      S’il n’y a pas de contretemps, #Savannah espère commencer à produire du lithium dans deux ans, et promet pour cela 110 millions d’euros d’investissement. Elle n’est pas la seule à avoir flairé le filon. Les réserves de lithium ont éveillé l’appétit de nombreuses compagnies nationales et internationales, en particulier australiennes, qui ont déposé des demandes de prospections, ces dernières années. Et ce mercredi 2 février, le ministère de l’environnement portugais a donné son accord pour que des prospections soient lancées dans six nouvelles zones du pays. Leurs droits seront attribués grâce à un appel d’offres international dans les deux prochains mois.

      Non seulement le gouvernement portugais du premier ministre socialiste, Antonio Costa, qui vient d’être reconduit au pouvoir avec une majorité absolue à l’Assemblée, est favorable à la production de lithium, considéré comme essentiel à la #transition_énergétique. Mais, assis sur des réserves confirmées de 60 millions de tonnes, les plus importantes de l’Union européenne, il souhaite qu’une #industrie_métallurgique de pointe se développe autour des mines. « Le pays a une grande opportunité économique et industrielle de se positionner sur la chaîne de valeur d’un élément crucial pour la #décarbonation », a encore déclaré, en décembre 2021, le ministre de l’environnement, Joao Pedro Matos Fernandes, qui espère qu’ « aucun gramme de lithium ne s’exportera .

      L’enjeu est prioritaire pour le Portugal. Et pour l’Union européenne, qui s’est fixé comme objectif d’atteindre 25 % de la production mondiale de batteries d’ici à 2030, contre 3 % en 2020, alors que le marché est actuellement dominé par la Chine. Et les #fonds_de_relance européens #post-Covid-19, qui, pour le Portugal, s’élèvent à 16,6 milliards d’euros, pourraient permettre de soutenir des projets innovants. C’est, en tout cas, ce qu’espère la compagnie d’énergie portugaise #Galp, qui, en décembre 2021, s’est unie au géant de la fabrication de batterie électrique suédois #Northvolt pour créer un joint-venture, baptisé #Aurora, pour la construction, d’ici à 2026, de « la plus importante usine de transformation du lithium d’Europe », à #Sines ou à #Matosinhos.

      Avec une capacité de production annuelle de 35 000 tonnes d’hydroxyde de lithium, cette usine de #raffinage pourrait produire 50 gigawattheures (GWh) de batteries : de quoi fournir 700 000 #voitures_électriques par an. Le projet, qui espère bénéficier des fonds de relance européens et aboutir en 2026, prévoit un investissement de 700 millions d’euros et la création de 1 500 #emplois directs et indirects. « C’est une occasion unique de repositionner l’Europe comme leader d’une industrie qui sera vitale pour réduire les émissions globales de CO2 », a souligné le président de Galp, Andy Brown, lors de la présentation. « Cette initiative vient compléter une stratégie globale basée sur des critères élevés de #durabilité, de #diversification des sources et de réductions de l’exposition des #risques_géopolitiques », a ajouté le cofondateur de #Northvolt, Paolo Cerruti. La proximité de mines serait un atout.

      Résistance

      D’autres projets de #raffinerie sont en cours de développement, comme celui de l’entreprise chimique portugaise #Bondalti, à #Estarreja, au sud de Porto, qui a annoncé en décembre 2021 s’être associée à la compagnie australienne #Reed_Advanced_Materials (#RAM). Mais, dans les régions convoitées, la #résistance s’organise et les élus se divisent sur la question. Le maire de la commune de #Boticas, à laquelle est rattachée Covas de Barroso, du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), doute publiquement de sa capacité à créer de la richesse localement, et craint qu’elle ne détruise le #tourisme rural, la #gastronomie et l’#agriculture. Tandis qu’à 25 kilomètres de là, à #Montalegre, où la compagnie portugaise #Lusorecursos entend construire une mine à ciel ouvert sur une surface de 825 hectares avec une raffinerie, le maire socialiste, Orlando Alves, y est a priori favorable, à condition qu’elle obtienne la validation de son étude d’impact environnemental .

      « C’est une occasion de combattre le #dépeuplement, explique-t-il. La réalité actuelle du territoire, c’est que les gens émigrent ou s’en vont dans les grandes villes, que les jeunes partent pour faire leurs études et ne reviennent pas. Sans habitant, il n’y aura plus de #tourisme_rural ni d’agriculture... » Au gouvernement, on essaie aussi de rassurer en rappelant que le pays compte déjà vingt-six mines de #feldspath « semblables à celle du lithium » .

      « Près de 125 exploitations agricoles et la réserve de biosphère transfrontalière #Gerês-Xures se trouvent dans un rayon de 5 kilomètres autour du projet de #Montalegre. Et, ces derniers temps, des jeunes reviennent pour devenir apiculteurs ou produire des châtaignes... », rétorque Armando Pinto, 46 ans, professeur et coordinateur de la plate-forme #Montalegre_com_Vida (« Montalegre vivante »). Le 22 janvier, près de 200 personnes ont manifesté dans les rues de cette commune dominée par les ruines d’un château médiéval.

      Conscient de l’importance de rallier l’opinion publique, lors d’une conférence sur les « #mines_vertes » , organisée en mai 2021, le ministre Matos Fernandes a insisté sur l’importance « d’aligner les intérêts de l’#économie et de l’#industrie en général avec ceux des communautés locales », pour qu’elles perçoivent des « bénéfices mutuels . Pour y remédier, le directeur général de Savannah, #David_Archer, a assuré qu’il tâchera de recycler l’#eau utilisée sur place, qu’il investira près de 6 millions d’euros pour construire une #route de contournement du village, qu’il créera 200 #emplois_directs, ou qu’il versera des #fonds_de_compensation de 600 000 euros par an pour les communautés affectées par la mine. Sans parvenir à convaincre les habitants de Covas, dont le village est parsemé de graffitis clamant « #Nao_a_minas » (« non aux mines »).

      « Pas de #sulfure »

      « Il y a toujours des impacts, mais si le projet est bien bâti, en utilisant les dernières technologies pour le traitement et l’#exploitation_minière, elles peuvent être très acceptables, estime l’ingénieur Antonio Fiuza, professeur émérite à l’université de Porto. L’avantage est que les roches qui renferment le lithium sont des #pegmatites qui ne contiennent pas de sulfures, ce qui rend le risque de #contamination de l’eau très limité. » Selon ses calculs, si l’intégralité des réserves connues de lithium du Portugal est exploitée, elles pourraient permettre la construction de batteries pour 7,5 millions de véhicules électriques.

      « Pour nous, un projet si grand pour un si petit territoire, c’est inconcevable. Nous sommes tous des petits fermiers et il n’y a pas d’argent qui compense la destruction des montagnes », résume Aida Fernandes. Ses deux jeunes enfants sont scolarisés à Boticas, à une vingtaine de kilomètres de là. Il n’y a que quatre autres enfants à Covas do Barroso, un hameau sans école, ni médecin. « Il y a bien sûr des problèmes dans les villages de l’intérieur du pays, mais les mines ne peuvent pas être une solution, dit Nelson Gomes, porte-parole de la plate-forme Unis en défense de Covas do Barroso. On n’est pas des milliers ici et personne ne voudra travailler dans des mines. Des gens viendront d’ailleurs et nous, on devra partir. Quand les cours d’eau seront déviés et pollués, les terres agricoles détruites et que la mine fermera, douze ans plus tard, que se passera-t-il ? Ils veulent nous arracher un bras pour nous mettre une prothèse... »

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/04/la-fievre-du-lithium-gagne-le-portugal_6112250_3234.html

      #lithium #Portugal #mines #extractivisme
      #green-washing #Europe

  • Le directeur exécutif du groupe israélien de cybersécurité NSO quitte ses fonctions
    25 janvier 2022 Par Le Figaro avec AFP
    https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/le-directeur-executif-du-groupe-israelien-de-cybersecurite-nso-quitte-ses-f

    Les départs se multiplient depuis que l’entreprise technologique se trouve au cœur d’un scandale d’espionnage depuis plusieurs mois.

    Le directeur exécutif de NSO, fabricant du logiciel d’espionnage Pegasus, a quitté mardi ses fonctions tout en assurant que ce départ n’était pas lié aux controverses récentes concernant cette société israélienne de cybersécurité.

    NSO s’est retrouvé exposé en 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux affirmant que Pegasus avait permis d’espionner les téléphones de journalistes, d’hommes politiques parmi lesquels des chefs d’États, des militants et des chefs d’entreprise dans différents pays.

    Et la semaine dernière, la justice israélienne a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’utilisation du logiciel espion par la police à la suite d’affirmations en ce sens dans la presse locale.
    Départ du PDG en novembre dernier

    Mardi, NSO a confirmé à l’AFP le départ de son directeur exécutif, Asher Levy, en poste depuis 2020. « Mais il n’y a pas de lien entre mon départ et des publications récentes liées à NSO », a affirmé M. Levy dans une déclaration transmise à l’AFP par la société de cybersécurité basée en banlieue de la métropole économique Tel-Aviv.

    Il précise avoir été nommé à l’époque à son poste par Novlepina Capital, alors un des principaux actionnaires de NSO. « Après un changement de propriété et le transfert (des parts) au fonds BRG (Berkeley Research Group, ndlr) j’avais annoncé aux nouveaux propriétaires que je considérais qu’il était mieux pour eux de nommer à la direction une nouvelle personne pour les représenter », a ajouté M. Levy.

    En novembre dernier, Isaac Benbenisti, vice-président promu PDG deux semaines auparavant, avait claqué la porte en raison des difficultés du groupe aux États-Unis, poussant ainsi son fondateur Shalev Hulio, à reprendre son poste à la tête de NSO.

    #NSO #Pegasus

  • 16.08.2017 Migrante travolto da treno a Ventimiglia

    Iracheno di 36 anni, stava andando a piedi verso la Francia.

    Un migrante iracheno di 36 anni è morto investito da un treno all’imboccatura della galleria di zona #Peglia a Ventimiglia.

    La linea ferroviaria con la Francia è interrotta dalle 18 circa.

    L’uomo è stato travolto dal treno in direzione Francia. Sul posto è presente il personale sanitario del 118 con la polizia ferroviaria.

    https://www.ansa.it/sito/notizie/cronaca/2017/08/16/migrante-travolto-da-treno-a-ventimiglia_bd6dd510-7661-4157-bc6b-7924dc5b51ab.h

    –-> événement qui date de 2017, sauvegardé ici pour des raisons d’archivage

    #Vintimille #asile #migrations #réfugiés #morts #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

  • The Uganda files: How Israel arms brutal dictators who recruit child soldiers
    Eitay Mack | Dec. 24, 2021 | Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.HIGHLIGHT.MAGAZINE-uganda-docs-how-israel-arms-brutal-dictators-wh

    G en. Tito Okello, left, commander of Uganda’s army, in 1979. Went on to rule the country with an iron fist, and Israel’s help. Credit: AFP

    Newly declassified Israeli Foreign Ministry documents show that Jerusalem has aided and abetted brutal leaders and military forces in Uganda for years

    It was a startling declaration. After all, it’s not every day that the U.S. Treasury Department announces that two Israeli companies – in this case, NSO and Candiru – are to be placed on the list of entities operating contrary to America’s national interest. That exceptional decision, about a month ago, did not come about in a vacuum. Washington discovered that the two offensive-cyber firms sold foreign governments means of surveillance that were used against government officials as well as political activists, journalists and business people in those countries.

    Shedding some light on the details, the Reuters news agency reported that NSO’s Pegasus software had been used to hack into the phones of nine American diplomats who deal with matters related to Uganda. The report did not say who purchased the spyware from NSO, but everything points to the Ugandan dictator Yoweri Museveni. It’s doubtful that there are many other leaders who might be desperate enough to risk breaching the phones of American officials. Museveni, who believed that Washington was fed up with him and acted to overcome vote-rigging efforts prior to last January’s presidential election and to assist the opposition movement to topple him – apparently saw no other way out.

    Added to the information involving that episode are recently declassified documents from Israel’s State Archives, which illuminate the aid that Israel gave Ugandan dictators over the years. There’s a fixed pattern behind this support: First, Israel’s government helps the ruler in his effort to crush whatever forces are revolting against him, but then if the attempt to topple the government succeeds, Israel immediately changes sides and supports the new regime, with no regrets for the government with which it had cooperated earlier. Moreover, Israel typically extends such aid, in the form of diplomacy and arms, even when the regime’s brutal acts, the iron fist it wields against opponents and even its use of children in battle are well known.

    The pattern repeated itself with Museveni. The archival documents reveal that in July 1985, the commander of the Ugandan army, Gen. Tito Okello, who was then also ruling the country with a brutal hand, requested military aid from Israel to quell the rebel forces opposing him. The strongest and best organized of the rebel groups was the National Resistance Army, the NRA, which was led by Museveni. According to reports filed by Foreign Ministry officials, Israel decided to assist Okello to stamp out Museveni’s uprising, in exchange for formal renewal of diplomatic relations between the two countries, which had been severed by President Idi Amin in 1972.

    To conceal the quid pro quo behind the thaw in relations, the Foreign Ministry and the Defense Ministry used the services of former diplomat and ex-coordinator of government activities in Lebanon, Uri Lubrani, who was a private businessman at the time. Companies he had ties with carried out the transactions on behalf of the Defense Ministry, and Lubrani himself visited Uganda on several occasions in order to coordinate weapons shipments from Israel. The connection between Israel and Okello is reflected in cables and minutes from a number of meetings held around that time. In November 1985, for example, Gen. Okello’s son visited Israel; the following month, Lubrani, a representative of the Mossad and the commander of the Border Police visited Uganda; on January 10, 1986, Okello’s defense minister arrived in Israel for a visit.

    Lubrani explained the importance of the arms deliveries in a now-declassified report he drew up on January 19, 1986: “Indeed, we carried out (fortunately without these facts having been leaked to date) three special flights of chartered planes to send to Entebbe three shipments of combat material, which were apparently important to the regime both substantively and in terms of the timing, and this helped us pave the way toward advancing the effort to renew relations.”

    ‘No great bargain’

    Officials at the two Israeli ministries knew that Okello’s government was tottering and that Museveni stood a good chance of toppling it with support he was receiving from Libya. However, they believed that in any case, Museveni would not easily be able to reverse the diplomatic progress achieved between the two countries. In a cable dated November 22, 1985, the director of the Africa Desk in the Foreign Ministry wrote: “There is no stability since the coup, and the government is not in control of the whole country. The rest is controlled by the rebels, and their forces are more united… We are being guided by the view that the establishment of relations will also be binding on the future governments of Uganda, and therefore we have an interest in diplomatic ties despite the instability of the present government.”

    Additional cables show that from December 1985 until early January 1986, Israel sent three planes full of weapons and that in exchange Gen. Okello agreed that the two countries would appoint nonresident diplomatic representatives.

    On December 19, Museveni agreed to sign a cease-fire agreement – which in Okello’s assessment was due to the deterrence provided by the Israeli arms. However, the agreement soon collapsed and the fighting resumed. Israel, too, continued to be involved in the goings-on in the African country. On January 19, 1986, Arye Oded, Israel’s representative to Uganda, visited the capital, Kampala, and on January 22, Okello’s helicopters fired Israeli-supplied rockets at Museveni’s rebels, forcing them to withdraw from several positions they had captured.

    But the Israeli assistance was of no avail. On January 26, Museveni’s forces took Kampala, and Gen. Okello’s junta fled to the north of the country to continue the fight from there.

    From January 24, when the foreign and defense ministries realized that Museveni stood a good chance of victory, they decided to halt the arms shipments and rejected every subsequent request for aid from Okello – who had now morphed from ruler to rebel. According to a cable sent by Arye Oded on January 26, a shipment of 2,000 rockets, payment for which had apparently already been transferred to Israel, was halted. In a cable he had sent two days earlier, Oded had noted that these were rockets “of the type they purchased in the third shipment, and which have proved their effectiveness.” The cessation of arms deliveries at this critical moment not only diminished the military capability of Okello’s forces, it was also a severe blow to their morale.

    According to a cable sent by Avi Primor, director of the Foreign Ministry’s Africa Desk, four days after the conquest of Kampala and the consequent takeover by the new regime, a representative from Museveni was already in contact with the Israeli Embassy in Washington. The next day, Israeli representatives met with his envoys in Nairobi, and contacts between the sides began. Museveni’s representatives complained that Israel had armed Okello’s faction and had ignored their requests for aid – to which the Israelis replied that Israel supports governments, not rebels. Henceforth the Israeli Defense Ministry would back Museveni’s regime, and train and arm his military forces.

    As the cables in the state archives show, the foreign and defense ministries were well aware that Libya, under Muammar Gadhafi, was supporting the new regime of Museveni and that the latter was using child soldiers in battles his forces were fighting. For example, in late August 1986 the Israeli ambassador to Swaziland, Shlomo Dayan, alerted his colleagues to the fact that Uganda was mobilizing children for the military. He also sent the director of the Foreign Ministry’s Africa Desk an article about children who had been deployed as combat personnel in the NRA, “which you may find of interest.” Apparently the director didn’t agree.

    Israel also knew that forces under the new government had killed thousands and that Museveni had arrested government ministers and political rivals, executed dozens of jailed detainees and was working to establish a one-party regime. None of this brought a halt to bilateral contacts, nor did Museveni’s decision to approve the opening of a Palestine Liberation Organization office in Kampala, or the visit by Libyan ruler Gadhafi to Uganda in September 1986.

    In early September 1987, senior Foreign Ministry figures met with representatives of the U.S. State Department. In the meeting, the head of the department’s Bureau of African Affairs noted that though Museveni “is no great bargain, he is Uganda’s last chance to stand on its feet.”

    Museveni was definitely not a “great bargain,” but he quickly became a useful dictator in the eyes of Israel and the United States. If there’s anyone in the world who’s entitled to a pension from Israel’s Defense Ministry, it’s Museveni. Not least, because he helped Israel and the United States in their struggle against the Sudanese dictator Omar al-Bashir. Museveni also tried to promote Israeli and American interests in Rwanda, and in the Democratic Republic of the Congo he was instrumental in the rise to power of the Kabila family, which had extensive security and economic ties with the Jewish state and many of its businesspeople.

    When an independent state was established in South Sudan under Salva Kiir in 2011, sparking a civil war two years later, Israel sought a way to continue supporting the new regime, even though it had perpetrated crimes against humanity and was using child soldiers. Again Museveni came to the rescue and sent Kiir shipments of Israeli arms, in 2014. Israeli officials later told an investigative team from the United Nations Security Council that they had not known about this shipment, but made no effort to look into the matter and did not halt the deliveries to Museveni, despite the suspicion that he was sending them on.

    Two birds with one stone

    In the past year, Museveni has realized that his role as a useful dictator has ended. Despite the violence and rampant corruption characterizing his regime, Uganda has seen the rise of one of the most impressive and vibrant opposition movements in Africa, one that is sweeping many young Ugandans in its wake. It’s difficult today to support suppression of this opposition movement without incurring international wrath. In addition, geopolitical shifts have made Museveni less relevant from the perspective of the United States. Omar al-Bashir is gone, South Sudan is under a Security Council embargo and President Kiir has become a pariah.

    But the Israeli Defense Ministry never misses an opportunity: If indeed Israeli-developed offensive cyber technology was sold to Uganda, the export can be assumed to have had ministry authorization. That green light would have been given even though ministry officials knew that Museveni was fighting for his political life and had become embroiled in disputes with the United States. The government in Kampala even dared on January 16 of this year to prevent the U.S. ambassador to the country from visiting the leader of the opposition, Bobi Wine, while he was being held under house arrest. Last February, The New York Times reported that President Joe Biden had lost patience with Museveni and was considering imposing sanctions on him and others responsible in Uganda for election-related violence and infringement of democracy, in January.

    As has been reported in the past, Israel’s NSO company apparently does not balk at selling surveillance systems to regimes that have no red lines with regard to their citizenry. As long as those affected by Pegasus are civilians, the company seems not to be concerned – although now even it is appalled that its technology was used against U.S. diplomats.

    This is an excellent opportunity for the United States to kill two birds with one stone – without sentiment: NSO and Museveni. But in contrast to the legal entanglements plaguing the company and the dictator, justice will likely skip over the Israeli Defense Ministry once more. Undoubtedly at some point in the future the ministry will authorize the sale of yet another company’s malware to the next dictator who will follow Museveni.

    #archives_israéliennes #Ouganda #IsraelOuganda

  • Israël : l’étau se resserre autour de la société mère de Pegasus
    Alice Froussard – 6 décembre 2021 à 12h59 — Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/061221/israel-l-etau-se-resserre-autour-de-la-societe-mere-de-pegasus

    Le scandale international autour de son logiciel d’espionnage Pegasus continue à plomber l’entreprise israélienne NSO Group, placée sur la liste noire du commerce américain et récemment attaquée en justice par Apple.

    Tel-Aviv (Israël).– C’est l’année la plus dramatique de l’histoire du groupe. En Israël comme ailleurs, NSO – d’après les initiales des prénoms de ses trois fondateurs, Niv Carmi, Shalev Hulio et Omri Lavie – est inséparable de Pegasus, le célèbre logiciel espion capable d’infiltrer n’importe quel smartphone et d’en extraire, à distance, toutes les informations sans que son utilisateur ou son utilisatrice n’ait besoin de cliquer sur un lien malveillant. (...)

    #Pegasus #NSO

  • Pegasus, Big Brother du XXIe siècle - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=OLxs-gBVzdc

    Controverse - Pegasus, Big Brother du XXIe siècle
    20 octobre 2021

    Rencontre avec :
    Edwy Plenel,

    René Backmann, journaliste, spécialiste du Proche-Orient. Il a été chef du service « Monde » au Nouvel Observateur pendant plus de dix ans et maintenant pour Mediapart. Il a obtenu, en 1991, le prix Mumm pour son enquête sur les financiers de l’islam intégriste.

    Rosa Moussaoui, journaliste grand reporter à L’Humanité. Elle a couvert une grande variété de sujets pour ce quotidien depuis plus de 17 ans. Elle a notamment rédigé de nombreux articles au sujet du Maroc, en particulier sur l’état des droits humains dans le pays.

    Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien.

    #Pegasus #NSO

  • Bennett and Macron agree to deal with NSO scandal ’discreetly’ at climate talks
    Lee Yaron | Nov. 1, 2021 | Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-bennett-to-discuss-iran-nso-with-macron-at-climate-change-summit-1

    Earlier at the Glasgow climate summit, Bennett asked Australia’s Morrison to designate Hezbollah a terror organization and condemn Iran at the board meeting of the UN’s nuclear watchdog

    GLASGOW – Israeli Prime Minister Naftali Bennett and French President Emmanuel Macron agreed on Monday to deal “discreetly” with the alleged hacking by Israeli firm NSO’s spyware on French targets, including the president himself, an Israeli source said.

    The company’s Pegasus software was reportedly used to surveil French phones, with Macron on a Moroccan list of targets, according to Le Monde.

    “It was agreed between the leaders that the subject will continue to be handled discreetly and professionally, and with the spirit of transparency between the two sides,” the unnamed official said.

    The two leaders discussed global challenges, including Syria and Lebanon, while Bennett’s office said that Iran was a priority in the talks at the Glasgow climate summit.

    Earlier on Monday, Bennett met with Australian counterpart Scott Morrison at the UN and discussed the Iranian threat and the Iran-backed group Hezbollah.

    Bennett asked Morrison to officially designate Hezbollah a terror organization, and both leaders discussed the Iranian threat at length. He also requested Morrison to harshly condemn Iran at the International Atomic Energy Agency’s Board of Governors meeting slated for later this month.

    The prime minister told Morrison he expects to further strengthen the ties between Israel and Australia and thanked him for Australia’s steadfast support of Israel in the international arena.

    Touching on climate change, Bennett told Morrison that “Israel had pledged to reduce its net carbon emissions to zero by 2050,” adding that “this matter should be politicized. We are talking about our children’s future.”

    Bennett also invited Morrison and his wife for an official visit in Israel.

    Reuters contributed to this report .

    #Pegasus #IsraelFrance #NSO

    • Scandale Pegasus : une rencontre franco-israélienne pour apaiser les tensions diplomatiques
      Publié le : 23/10/2021 | Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20211023-scandale-pegasus-une-rencontre-franco-isra%C3%A9lienne-pour-apaiser-les

      Des pourparlers secrets ont eu lieu récemment entre la France et Israël pour tenter de désamorcer la crise provoquée par l’utilisation présumée de Pegasus, le logiciel espion développé par le groupe israélien NSO pour pirater les téléphones du président français Emmanuel Macron et d’autres responsables français, a révélé, vendredi 22 octobre, un site d’information israélien.

      Selon le portail Walla News, le conseiller israélien à la sécurité nationale, Eyal Hulata, aurait rencontré récemment Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du président français. Une information confirmée à l’AFP par le palais de l’Élysée.

      Toujours selon la même source, la France a décidé depuis juillet dernier de geler ses liens diplomatiques et sécuritaires avec Israël jusqu’à la clarification de l’affaire. Et cela comprend notamment l’arrêt des visites réciproques entre les deux pays. Une enquête publiée à partir du 18 juillet par un consortium de 17 médias internationaux avait révélé que le logiciel Pegasus aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays.

      Emmanuel Macron s’était entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett de cette affaire. Et ce dernier avait dépêché son ministre de la Défense Benny Gantz à Paris pour y présenter les premiers résultats de l’enquête.
      Intouchables

      Les téléphones mobiles d’au moins cinq ministres français et un diplomate rattaché à l’Élysée auraient été infectés par le logiciel espion, avaient expliqué à l’AFP plusieurs sources proches du dossier fin septembre. Les téléphones ont été compromis en 2019 et 2020 et ont présenté des marqueurs d’infection par le logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO lors de leur examen par les services de sécurité français. NSO commercialise le logiciel mais explique ne pas l’exploiter, ce qui est fait par ses clients.

      À ce stade, Israël propose que les téléphones français soient à l’avenir déclarés intouchables dans les négociations du groupe NSO avec des clients potentiels, comme c’est déjà le cas pour les téléphones américains et britanniques. On ne sait pas si la France a accepté cette proposition de sortie de crise.

    • Les États-Unis placent NSO, le groupe israélien concepteur de Pegasus, sur sa liste noire
      RFI - Publié le : 03/11/2021
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20211103-nso-sur-la-liste-noire-am%C3%A9ricaine-le-concepteur-isra%C3%A9lien-du-

      La société informatique israélienne NSO est ajoutée à la liste noire américaine des sociétés interdites. C’est le département américain du Commerce qui l’annonce pour des raisons de sécurité nationale. La société est à l’origine du logiciel espion Pegasus qui s’est retrouvé au cœur de révélations, l’été dernier.
      Des journalistes, des militants, des chefs d’entreprise et des hommes politiques dont le président français Emmanuel Macron, la liste des personnalités espionnées via le logiciel installé dans leur téléphone est fournie.
      Ces programmes informatiques « ont permis à des gouvernements étrangers de faire de la répression au-delà de leurs frontières pour réduire au silence toute voix dissonante », indiquent les autorités américaines dans un communiqué.
      Concrètement, la société NSO n’a plus le droit de vendre ses produits aux États-Unis, d’importer certains produits américains ou de recevoir des transferts de technologies de sociétés américaines, explique notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin,(...)

  • Apple répare une faille informatique liée au logiciel d’espionnage Pegasus
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/09/14/apple-repare-une-faille-informatique-liee-au-logiciel-d-espionnage-pegasus_6

    Apple a annoncé, lundi 13 septembre, avoir réparé une faille informatique que le logiciel controversé Pegasus, de la société israélienne NSO, était capable d’exploiter pour infecter des appareils de la marque.

    La faille avait été repérée par des chercheurs de Citizen Lab, qui avaient découvert que l’iPhone d’un militant saoudien avait été infecté par iMessage, la messagerie d’Apple. Selon cette organisation de cybersécurité de l’université de Toronto, Pegasus se sert de cette vulnérabilité « depuis au moins février 2021 ».

    « Cet exploit [l’élément qui permet d’exploiter la faille informatique], que nous avons baptisé FORCEDENTRY, (…) fonctionnait contre les appareils Apple iOS, MacOS et WatchOS », les systèmes d’exploitation des mobiles, ordinateurs et montres connectées de la marque à la pomme, et ce sans même que l’utilisateur ait cliqué sur un lien ou bouton piégé.

    #apple #pegasus #surveillance

  • Pegasus : la police fédérale allemande était également cliente du logiciel espion
    https://www.lemonde.fr/projet-pegasus/article/2021/09/07/pegasus-la-police-federale-allemande-etait-egalement-cliente-du-logiciel-esp

    La presse allemande révèle que le principal service de police allemand a conclu un contrat avec NSO Group, sans que l’on sache si le logiciel est encore utilisé.

    Le Bundeskriminalamt (BKA), la police fédérale allemande, a acheté en secret le logiciel espion Pegasus, pour la surveillance de suspects, révèle mardi 7 septembre le quotidien Zeit. Malgré les questions que pose l’utilisation de ce logiciel d’un point de vue légal en Allemagne, le BKA a conclu un contrat avec la société israélienne NSO Group, qui commercialise Pegasus, selon plusieurs sources au sein des services de sécurité du pays. Une audition parlementaire à ce sujet doit avoir lieu mardi.

    #police #surveillance #renseignement #pégasus

  • Maroc. La surveillance des journalistes n’a pas attendu Pegasus | Alexandre Garnier et Eliott Aubert
    https://orientxxi.info/magazine/maroc-la-surveillance-des-journalistes-n-a-pas-attendu-pegasus,4994

    L’enquête de Forbidden Stories a mis au jour en juillet 2021 l’usage intensif du logiciel israélien Pegasus pour venir à bout de la presse indépendante au Maroc. Mais depuis des décennies, des journalistes marocains subissent surveillance et harcèlement, grâce notamment à des logiciels fournis par des sociétés italiennes et françaises. Source : Orient XXI

    • https://survie.org/billets-d-afrique/2021/309-juillet-aout-2021/article/espionnage-moderne

      Le 18 juillet, le réseau de journalistes Forbidden Stories, Amnesty International et une quinzaine de médias internationaux ont révélé ce que l’on connaît désormais comme « l’affaire Pegasus » : la surveillance à l’échelle mondiale de milliers de personnes via le logiciel d’espionnage #Pegasus, créé et vendu par la société israélienne #NSO. Parmi les pays utilisateurs de Pegasus, on retrouve une majorité de régimes autoritaires : Maroc, Arabie Saoudite, Inde, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Togo, Emirats Arabes Unis, Mexique, Bahreïn, Rwanda, Hongrie. Leurs cibles principales : des journalistes, des opposants politiques, des diplomates, des hommes et femmes politiques, résidant dans le monde entier. « Les conséquences de cet #espionnage_numérique mené par des régimes autoritaires ont pu être dramatiques : des journalistes et des militants ont été réduits au silence, pourchassés, harcelés, censurés, arrêtés, emprisonnés et, parfois, tués, comme en témoigne l’histoire de certaines victimes de l’Arabie saoudite et du Mexique. » (Mediapart, 19/07). L’espionnage, qu’on croit être l’apanage des dictatures alors que certaines démocraties s’y adonnent volontiers (la France vient de légiférer à nouveau en ce sens pour étendre la surveillance de masse en ligne), existe depuis longtemps mais la particularité du logiciel Pegasus est le degré d’intrusion dans les téléphones concernés : écoute en temps réel des conversations, activation à distance de la caméra ou du microphone, même lorsque la personne n’est pas en ligne, et l’ensemble de façon totalement invisible et indétectable sans une expertise technique poussée. Le Maroc a particulièrement attiré l’attention des médias français, car il a visé de nombreux téléphones français, dont ceux d’hommes politiques, jusqu’à Emmanuel Macron. Cela a suffi à braquer les regards sur cet espionnage « au sommet » et à faire passer au second plan les opposants politiques marocains ciblés (parfois via des journalistes français en contact avec eux), pour qui les conséquences ont été bien plus graves que pour le président français, à l’instar du journaliste Omar Radi condamné mi-juillet à 6 ans de prison par la justice marocaine. Plusieurs observateurs s’étonnent que les politiques français n’aient que très peu réagi à ces révélations et que personne ne semble véritablement s’inquiéter des conséquences pour la « sûreté de l’Etat ». Selon l’Elysée, « toute la lumière sera faite » (Le Monde, 21/07) mais pour l’instant on est plus proche de l’ombre que de la clarté. Une ombre à l’image des relations entre la France et le Maroc : les deux pays sont « amis » et la France n’a jamais failli dans son soutien à la monarchie. Les présidents de tous bords s’y sont rendus. Le roi Mohammed VI est le premier chef d’État à être invité par François Hollande, et c’est à sa table que Macron est reçu pour son premier voyage à l’étranger. En 2014, lorsque la justice française convoque Abdellatif Hammouchi, chef des services secrets marocains, dans le cadre d’une enquête sur des tortures, cela jette un froid dans les relations entre les deux pays et l’exécutif français fait des pieds et des mains pour « dissiper tout malentendu », réparer cet « incident regrettable » (Mediapart, 20/07) , allant jusqu’à promettre la légion d’honneur au même Hammouchi. Il aurait été décoré de cet insigne en juillet 2015, mais cela n’a jamais été officiellement confirmé, les listes de personnes étrangères « décorées » n’étant pas publiques… Six ans après, on le retrouve au coeur du volet marocain de l’affaire Pegasus. Selon Mediapart, nombreuses sont les personnalités politiques françaises qui sont proches de la monarchie : Elisabeth Guigou, Dominique Strauss-Kahn, Rachida Dati, Najat Vallaud-Belkacem, Hubert Védrine… Jusqu’à sa nomination au gouvernement, Eric Dupont-Moretti était même l’avocat personnel du roi. Comment s’étonner alors que la classe politique française se fasse très discrète sur ces révélations d’espionnage de Français par le Maroc ? A partir du moment où l’on est ami avec ce type de régime, la défense des droits humains et de la liberté de la presse est probablement le cadet de ses soucis.

      Marie Bazin

  • 29.08.2021 : Ventimiglia : tenta di raggiungere la Francia sul tetto del treno, migrante morto folgorato

    (même cas que celui-ci : https://seenthis.net/messages/947436)


    –-> photo : https://www.ansa.it/liguria/notizie/2021/08/29/ventimiglia-migrante-folgorato-su-locomotore-treno-francese_b4a58aa4-fef3-400f-

    Tragedia lungo la ferrovia italo-francese poco dopo la stazione di Ventimiglia dove un uomo, che era salito sul tetto di un convoglio passeggeri diretto in Francia, è rimasto folgorato. E’ successo intorno alle 11.30 di questa mattina; dalle prime informazioni si tratterebbe di un migrante, che stava cercando di passare il confine nascosto sul tetto di un treno. Sul posto, dopo l’ultima galleria ferroviaria di Ventimiglia, sono intervenuti i vigili del fuoco, la Polfer e la polizia scientifica.Il treno coinvolto è un convoglio francese. Nel tratto i cavi dell’alta tensione arrivano ai 1500 volt e per l’uomo non c’è stato nulla da fare, è morto sul colpo. La circolazione ferroviaria italiana non ha subito variazioni, quella francese è rimasta bloccata per permettere i rilievi e intorno alle 13.44 è stato riattivato un binario.

    https://www.rainews.it/dl/rainews/articoli/Ventimiglia-migrante-folgorato-su-treno-francese-85169024-5a6a-41f9-abeb-b6d

    #mourir_aux_frontières #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #mort #suicide #décès #Alpes #Vintimille #Italie #France #frontières
    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière de Vintimille :
    https://seenthis.net/messages/784767

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Young migrant electrocuted on train roof near Italy-France border

      A 17-year-old migrant who was trying to reach the border with France on a train’s roof in the area of #Peglia, a town near Ventimiglia in Italy, was electrocuted. At least 20 migrants have died in just a few years while trying to cross the border with France.

      He was 17 and came from Bangladesh. His was headed to France but he died on the roof of a French train in Italy. The incident occurred in the early afternoon of Sunday, August 29, inside a tunnel in the area of Peglia, near the border city of Ventimiglia (Imperia).

      The driver stopped the train in a desperate attempt to save the teen’s life after he saw him jump on the roof as soon as the train departed from the station of the border town.

      When rescuers recovered the teen’s body, they found a paper with his date of birth and nationality and a request to report to a police station. The 17-year-old had climbed onto a rail car and got too close to the power line, rescuers said.
      ’Huge dismay for this tragedy’

      The youth’s body was recovered by firefighters. Railway traffic with France was shut down for over an hour during the operation. The teen’s body was taken to the morgue. Along with firefighters, forensic police, Polfer railway police and rescuers, Ventimiglia Mayor Gaetano Scullino rushed to the scene, expressing “huge dismay for this tragedy”.

      He asked Italian railway line RFI for “the stable presence of a company team to control trains arriving and departing from Ventimiglia, in collaboration with railway police.”
      20 ascertained deaths in the last few years

      At least 20 migrants have been reported dead in just a few years as they were attempting to cross into France. One of them was a 17-year-old Eritrean, Milet Tesfamariam, who died after she was run over by a truck on October 9, 2016 inside a highway gallery just a few meters from Menton.

      Exactly a month before, French authorities discovered the body of another migrant who was found dead under a viaduct of the A8 highway near the French-Italian border.

      Another fatality reported in 2016, on October 22, involved a foreigner who was run over by a car as he was crossing the A8 highway in Menton.

      On December 23 the same year, a 25-year-old Algerian man died when he was run over by a train in Latte, near Ventimiglia, as he was trying to reach France on foot, walking along the tracks.

      Another migrant died in the same way a few days later, run over by a train as he was crossing the tracks of the railway line connecting Ventimiglia to Cannes, inside the Mortola gallery in Ventimiglia.

      Thousands of migrants each year attempt to cross the border through Col de Mort, the so-called ’death pass’, climbing onto rail cars or walking along tracks or the highway. Many rely on traffickers who abandon them in the moment of danger after they are paid a large sum for a trip that, too often, has no end.

      https://www.infomigrants.net/en/post/34723/young-migrant-electrocuted-on-train-roof-near-italyfrance-border?previ

    • ​Ventimiglia: tenta di raggiungere la Francia sul tetto del treno, migrante morto folgorato

      Tragedia lungo la ferrovia italo-francese poco dopo la stazione di Ventimiglia dove un uomo, che era salito sul tetto di un convoglio passeggeri diretto in Francia, è rimasto folgorato. E’ successo intorno alle 11.30 di questa mattina; dalle prime informazioni si tratterebbe di un migrante, che stava cercando di passare il confine nascosto sul tetto di un treno. Sul posto, dopo l’ultima galleria ferroviaria di Ventimiglia, sono intervenuti i vigili del fuoco, la Polfer e la polizia scientifica.Il treno coinvolto è un convoglio francese. Nel tratto i cavi dell’alta tensione arrivano ai 1500 volt e per l’uomo non c’è stato nulla da fare, è morto sul colpo. La circolazione ferroviaria italiana non ha subito variazioni, quella francese è rimasta bloccata per permettere i rilievi e intorno alle 13.44 è stato riattivato un binario.

      https://www.rainews.it/archivio-rainews/articoli/Ventimiglia-migrante-folgorato-su-treno-francese-85169024-5a6a-41f9-abeb-b6d

  • #pegasus (comment ça marche ?)

    Derrière Pegasus : le mode d’emploi d’un logiciel espion
    https://theconversation.com/derriere-pegasus-le-mode-demploi-dun-logiciel-espion-164742

    Comment fonctionne Pegasus
    Le logiciel Pegasus est développé par l’entreprise israélienne NSO Group. C’est un logiciel espion (spyware) visant les smartphones dont l’objectif est de siphonner l’ensemble de ses données : coordonnées GPS, contenus des messages, écoute des appels, bref tout ce qui passe par votre téléphone est vu, lu et entendu par le logiciel et transmis à son utilisateur (l’attaquant). Ce logiciel espion évolue depuis plusieurs années et s’adapte aux évolutions de niveaux de sécurité des téléphones.

    #NSO #spyware #surveillance

  • Gérard Araud : « On oublie le bon usage de Pegasus, qui a déjoué des attaques terroristes »
    Paris Match | Publié le 29/07/2021 | Interview Emilie Lanez
    https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Ge-rard-Araud-On-oublie-le-bon-usage-de-Pegasus-qui-a-de-joue-des-attaqu

    Retraité, l’ancien ambassadeur de France à Washington Gérard Araud fut, de septembre 2019 à septembre 2020, recruté comme conseiller extérieur par l’entreprise NSO, le fabricant de Pegasus.

    Paris Match : Quelle était votre fonction lorsque vous travailliez pour NSO ?
    Gérard Araud : Il m’a été demandé de mettre en place des processus de prise de décision, d’aider à établir des listes de pays selon leur fonctionnement démocratique, leurs positions géostratégiques. Puis j’ai réfléchi avec la direction aux questions et conditions qu’il fallait imposer aux acheteurs. Nous avons aussi organisé des procédures internes afin que des lanceurs d’alerte puissent se manifester sereinement et nous avons travaillé à une meilleure représentation du personnel dans les prises de décision. (...)

    #Pegasus #NSO

  • « On voyait bien toutes les dérives possibles » de Pegasus : un ex-conseiller NSO témoigne
    https://www.sudouest.fr/international/on-voyait-bien-toutes-les-derives-possibles-de-pegasus-un-ex-conseiller-nso

    #Gérard_Araud, ancien ambassadeur de France, a été consultant auprès de NSO Group en 2019. Aujourd’hui retraité, il témoigne de cette entreprise aux allures de « start-up technologique » qui a conçu le logiciel espion Pegasus

    Peu de personnes extérieures ont accès au monde ultra-secret de NSO Group, le fabricant israélien du logiciel espion Pegasus, au cœur d’un scandale mondial de piratage téléphonique. Gérard Araud, ancien ambassadeur de France, est l’une d’entre elles.

    Le diplomate récemment retraité a pris un poste de consultant auprès de NSO en 2019, pour conseiller sur les questions liées aux droits humains, peu après avoir quitté son poste d’ambassadeur de France à Washington pendant les années tumultueuses de la présidence de Donald Trump. « J’y suis allé parce que ça m’intéressait. C’était un monde nouveau (pour moi) », a expliqué par téléphone Gérard Araud, qui a également été ambassadeur de France en Israël au début des années 2000.

    « Ils votent tous à gauche naturellement… »
    Dans les bureaux de NSO, il découvre l’environnement typique d’une start-up technologique : des équipes de programmeurs « tous âgés de 25 à 30 ans, en tongs, en t-shirts noirs, tous titulaires d’un doctorat en computer science (sciences informatiques). Ils votent tous à gauche naturellement… »

    Sa mission d’un an à partir de septembre 2019, en compagnie de deux autres consultants externes américains, consistait à examiner comment l’entreprise pouvait améliorer son bilan en matière de droits humains après une série de faits divers négatifs. Plus tôt cette année-là, la technologie du groupe avait été liée à l’espionnage ou à la tentative d’espionnage du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné par les forces de sécurité saoudiennes, ce que NSO a démenti.

    L’entreprise a été rachetée en 2019 par un groupe de capital-investissement basé à Londres, Novalpina, qui a engagé Gérard Araud pour qu’il émette des recommandations visant à rendre les procédures de sécurité « plus rigoureuses et un peu plus systématiques », selon lui.

    « Comme une vente d’armes »
    Depuis lundi, un consortium de médias, dont Le Monde et Franceinfo, a révélé des failles présumées dans ces procédures. Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu une liste de 50 000 numéros de téléphone, sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour être potentiellement surveillés, et l’ont partagée avec ce consortium de 17 médias. NSO Group a nié l’existence d’une telle liste, qui comprendraient militants des droits de l’homme, journalistes, politiciens d’opposition et même dirigeants mondiaux.

    Pegasus est considéré comme l’un des plus puissants outils de piratage de téléphones portables disponibles, permettant aux clients de lire secrètement tous les messages d’une cible, de suivre sa localisation et même d’utiliser sa caméra et son microphone à distance.

    Son exportation est réglementée « comme une vente d’armes », explique Gérard Araud. NSO doit donc demander l’approbation du gouvernement israélien pour le vendre, et les États clients signer un long contrat commercial stipulant comment le produit sera utilisé. Ils sont censés ne déployer Pegasus que pour lutter contre le crime organisé ou le terrorisme -argument commercial de la société- mais « on voyait bien toutes les dérives possibles d’ailleurs dont l’entreprise n’était pas toujours responsable », souligne l’ancien diplomate.

    Backdoor ?
    L’entreprise disposait-elle d’un moyen de vérifier le déploiement réel de son programme que certains souhaitent voir interdit ? Gérard Araud ne le croit pas. Pour lui, le seul levier dont dispose l’entreprise après avoir vendu Pegasus est de cesser de proposer des mises à jour logicielles aux clients s’il est prouvé qu’ils violent les termes du contrat. « C’est une petite entreprise privée, il doit y avoir quelques dizaines d’employés. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir de suivi. »

    Dans une entreprise qui pratique « une forme de secret extrême », il dit avoir néanmoins acquis la conviction que NSO Group travaillait avec les services secrets israéliens du Mossad, et peut-être avec la CIA. Selon lui, trois Américains siégeant au conseil consultatif du groupe avaient des liens avec l’agence de renseignement américaine, et la société a déclaré que sa technologie ne pouvait pas être utilisée pour cibler des numéros basés aux États-Unis.

    « Il y avait ce point d’interrogation de la présence du Mossad ou de la CIA. Je pensais que c’était les deux, mais je n’avais aucune preuve, aucune preuve. Mais je pense que le Mossad et le CIA sont derrière, avec ce que l’on appelle ‘un backdoor’ » -terme signifiant que les services de sécurité seraient en mesure de surveiller le déploiement de Pegasus et éventuellement les renseignements recueillis en conséquence. Israël a nié avoir accès aux informations de Pegasus.

  • La cybersurveillance, une redoutable arme politico-commerciale pour Israël
    https://orientxxi.info/magazine/la-cybersurveillance-une-redoutable-arme-politico-commerciale-pour-israe
    Dans son livre L’État d’Israël contre les Juifs (La Découverte, février 2021) , Sylvain Cypel décrit les origines et l’activité de NSO et de ses semblables. Extraits.
    Économie > Sylvain Cypel > 20 juillet 2021

    (...) Toutes sortes de régimes, en effet, ont déjà fait appel à ces compétences-là. Une enquête approfondie publiée par Haaretz, fin 2018, dressait une première liste, non exclusive, des pays ayant acheté du matériel israélien de contrôle des populations et bénéficié des formations israéliennes. Des sociétés privées israéliennes ont vendu du matériel de collecte de renseignements a l’Indonésie, aux Philippines, a la Thaïlande, la Malaisie, le Bangladesh, le Vietnam, l’Angola, le Mozambique, la Zambie, le Botswana, le Swaziland, l’Éthiopie, le Sud-Soudan, le Nigeria, l’Ouganda, le Mexique, l’Équateur, El Salvador, Panama, Trinidad et Tobago, le Nicaragua, la République dominicaine, le Honduras, le Pérou, la Colombie, l’Azerbaïdjan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Selon des sources officieuses, Israël vendrait ces matériels a plus de cent États. Le ministère de la Défense, dont l’imprimatur est obligatoire, n’en a jamais publié la liste. Par ailleurs, des dizaines de pays ont déjà fait appel aux « programmes de formation » israéliens à l’usage des services secrets, de la police et des forces armées, qui incluent désormais un recours de taille a la cybersurveillance. (…)

    #Pegasus #NSO

  • « Projet Pegasus » : NSO Group au cœur du « soft power » d’Israël
    https://www.lemonde.fr/projet-pegasus/article/2021/07/22/projet-pegasus-nso-group-au-c-ur-du-soft-power-d-israel_6089189_6088648.html

    L’ex-premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le premier ministre indien, Narendra Modi, sur une affiche de campagne du Likoud, le parti de M. Nétanyahou, à Tel Aviv, le 28 juillet 2019. JACK GUEZ / AFP

    EnquêteL’entreprise à l’origine du logiciel espion Pegasus et le gouvernement israélien travaillent main dans la main pour nouer de nouvelles alliances et servir leurs intérêts sur la scène internationale.

    Parcourir la liste des cibles du logiciel de surveillance Pegasus, un service fourni par l’entreprise israélienne NSO Group à une dizaine d’Etats du Proche-Orient, d’Afrique, d’Europe et d’Asie, c’est suivre une histoire de la diplomatie israélienne. Ces données, vastes mais encore partielles, partagées par l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International avec dix-sept médias, dont Le Monde, accompagnent depuis une décennie l’expansion tous azimuts du « soft power » israélien. Elles en constituent une face sombre, discrète mais assumée.

    Fondée en 2009, au moment du retour au pouvoir de l’ancien premier ministre Benyamin Nétanyahou (2009-2021), NSO a bénéficié de l’élargissement des relations diplomatiques d’Israël. Un moment est emblématique : juillet 2017. M. Nétanyahou accueille Narendra Modi à Tel-Aviv. C’est la première fois qu’un chef du gouvernement indien se rend dans le pays en vingt-cinq ans de relations diplomatiques. M. Modi est une prise de choix dans l’effort que mène M. Nétanyahou pour diversifier les alliances d’Israël.

    Puissant, ultranationaliste, autoritaire et populiste, l’Indien vient signifier l’ouverture à Israël d’un marché en plein essor, et ne cherche à s’appesantir ni sur l’occupation des territoires palestiniens ni sur la question des droits de l’homme. Peu de temps après que les deux hommes ont posé pour les photographes, les pieds dans l’eau dans la Méditerrannée, l’Inde fait pour la première fois l’essai du logiciel espion Pegasus. Depuis lors, elle n’a cessé d’en user, moins contre de potentiels terroristes que contre des opposants, des journalistes et des défenseurs des droits humains.

    Le service fourni par NSO pèse peu face aux contrats d’armement traditionnels qu’Israël et l’Inde négocient en 2017, portant sur des missiles et des systèmes de défense antiaériens, et évalués à 1,7 milliard d’euros. Mais M. Nétanyahou l’affirme, lui qui a cherché dès 2009 à favoriser la recherche et l’enseignement en matière de cybersécurité, et à mieux l’intégrer aux organes de défense : « Le cyber est une menace sérieuse et un business très lucratif. »

    Globalement, « sur les 5 à 7 milliards d’euros que représentent annuellement les exportations militaires d’entreprises israéliennes [comme IAI, Elbit et Rafael], le cyber n’occupe qu’une portion modeste : à peine 3 % à 4 % », estime Eitay Mack, juriste et expert des exportations d’armes israéliennes, qui milite pour davantage de transparence dans ce domaine. (...)

    #Payant

    #Pegasus #NSO

  • Israel’s NSO and Pegasus are a clear and present danger to democracy around the world
    Eitay Mack | Jul. 21, 2021 - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-backed-nso-pegasus-is-a-clear-present-danger-to-democracy-a

    NSO’s Pegasus spyware, a cyberweapon enabling state-sponsored terrorism against civil society, has outraged the world. In Israel, there’s complicity – or complete indifference

    “The violation of Israeli settlers’ right to ice cream”: The Ben & Jerry’s “outrage” is what most of Israel’s media, government and the Israeli public have been obsessing over for the last 24 hours, while in the rest of the world, newspapers headlines have been publicizing Israeli surveillance company NSO’s complicity in the political persecution of journalists, lawyers, politicians and human rights activists.

    Since 2017, when NSO’s involvement in political persecution in Mexico was exposed, there has been a steady flow of investigations around the world into its other human rights violations, and every few months more findings have been published.

    And in Israel, there was, and is, general indifference, both in the public square and in the political sphere.

    A charitable explanation of that indifference in Israel would be based as stemming from the (mistaken) belief that these were isolated, exceptional cases, or that the publications that exposed the misdoings were inherently “anti-Israel.”

    But even now, when the trickle of information about NSO has become a tsunami, in particular its Pegasus spyware (believed to have been acquired by numerous authoritarian governments as a spyware weapon to target political opponents, journalists and human rights activists), Ben & Jerry’s decision to stop selling its products in the occupied territories is still the most discussed issue in Israel – and the trigger for the loudest outrage.

    Perhaps there was never any reason to expect otherwise from a state that defines itself as democratic but, for 54 years, has been holding millions of Palestinians hostage to its whims.

    After 12 years of Benjamin Netanyahu’s tenure as prime minister, in which human rights activists and Knesset members were smeared as supporters of terrorism, critical journalists deemed enemies of the people and left-wing voters as traitors, why would the Israeli public, which had grown accustomed to view dissident voices as enemies, care about what happens to journalists in Azerbaijan, India or Hungary?

    If Israel holds hundreds of Palestinians in administrative detention, without trial at all times, why would there be any outcry if new friends Saudi Arabia and Rwanda use an NSO system, born and bred in Israel, to incriminate opposition activists so they then rot in prison?

    Israel’s Prime Minister Naftali Bennett, its Ministry of Foreign Affairs, and other cabinet ministers decided it was urgent and essential to condemn in a unified demagogic wave the ice cream brand’s decision and even claimed, implicitly or explicitly, that it fueled antisemitism and terrorism.

    But they all retain the right to remain silent regarding the Defense Ministry granting licenses to NSO, which serve in practice as licenses for state-sponsored terrorism against civil society around the world.

    Even Meretz, the party which has traditionally championed human rights, has lost its voice. Now ensconced in government after 20 years of exile in opposition, with two senior government portfolios and representation in the foreign affairs-national security cabinet, the paty is now feigning innocence, or ignorance, and prefers to keep mum rather than fretting about a “minor” issue such as human rights.

    Meretz has adopted the Machiavellian pragmatism of the Ministry of Defense, which, by licensing NSO, serially prioritizes the support of dubious allies to quash resolutions unfavorable to Israel in global forums - human rights and international law be damned.

    It’s a dismal decline for a party that once led the Knesset to consider its moral conscience, proposing to amend the 2007 Defense Export Control Law to include a ban on exporting goods or services that could be used to violate human rights. Now-Minister Tamar Zandberg once filed a petition to actually revoke NSO’s export license to Mexico.

    But now, Meretz is content to settle for a request for “clarification” from Defense Minister Benny Gantz. Why not demand that Gantz immediately freeze all NSO export licenses? What other clarifications does Meretz need? Would Meretz ask the science minister for “clarifications” as to whether the earth is round?

    Two petitions have been filed in the courts regarding NSO’s export licenses. A gag order was issued in the court’s ruling in March 20, 2018 on the export of the company’s system to Mexico. Israeli Supreme Court President Justice Esther Hayut, and Justices Yosef Elron and Menachem Mazuz, who heard the petition, approved for publication only the bare fact that they’d rejected the petition to block sales to Mexico.

    Judge Rachel Barkai, who heard another petition, following the exposure by Amnesty International of an attempt to attack one of its staff member with the Pegasus spyware, wasn’t satisfied with merely rejecting it but chose, in her ruling of 12 July 2020, to pay gratuitous tribute to the Ministry of Defense for its adherence to human rights norms in issuing licenses for defense exports.

    Israel’s judicial system has thus serially missed opportunities to prevent NSO and Israel’s Ministry of Defense from becoming a real and present danger to democracy all over the world.

    Two weeks ago, High Court justices Alex Stein, David Mintz and Anat Baron rejected a petition to revoke an export license to Russia granted by the Ministry of Defense to the Cellebrite system, which has been used to hack into the cellphones of activists in Alexei Navalny’s anti-Putin, anti-corruption organization.

    The judges went even further, blocking further petitions on the issue, ruling that defense export policy, as the prerogative of the state, is not subject to judicial review - except for extreme cases “involving abuse of authority, conflict of interests or extremely unreasonable conduct.” It is no longer clear that there is a path through Israel’s courts to fight the sale of cybertech to repressive regimes.

    Only time will tell whether escalating international pressure will succeed in changing the State of Israel’s defense export policy for the weaponry of spyware any more than international pressure is helping end the occupation. Clearly, past experience is no cause for optimism, no matter the riptide generated by the Pegasus revelations.

    Eitay Mack is a human rights lawyer and activist based in Jerusalem specializing in the issue of Israel’s arms trade. He filed the petitions to revoke the NSO and Cellbrite defense export licenses and participated in writing the bill banning the export of defense-related goods or services that could be used to violate human rights mentioned in the article above

    Translated from Hebrew by Ofer Neiman

    #Pegasus #NSO

    • Ben & Jerry’s annonce la fin de ses ventes dans les territoires palestiniens occupés
      Par Alex MacDonald
      Published date : Mardi 20 juillet 2021 - 10:27
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/palestine-ben-jerrys-annonce-fin-ventes-territoires-occupes-bds

      La société de crèmes glacées Ben & Jerry’s a annoncé qu’elle allait mettre un terme à ses ventes dans les territoires palestiniens occupés.

      Dans un communiqué publié lundi, l’entreprise juge ces ventes « en contradiction avec [ses] valeurs » et ajoute avoir « entendu et compris les inquiétudes partagées par [ses] amateurs et [ses] partenaires de confiance. »

      « Nous avons un partenariat de longue date avec le détenteur de notre licence, qui fabrique la crème glacée Ben & Jerry’s en Israël et la commercialise dans la région », indique le communiqué.

      #BDS