#peluchisation

  • Aujourd’hui, je suis allé au multiplexe salle « ICE », 3D, 4K, etc. Pour voir Avatar 2 avec le mini-grizzly-qui-n-a-plus-qu-un-cm-de-moins-que-son-père.

    C’est long 3 heures avec un masque et des lunettes 3D.

    On devait être moins de 10 avec un masque dans la très grande salle. On était les seuls en FFP2, évidemment. Y-a de ces invariants bizarres tout de même.

    Comme hier, où je suis allé au restaurant à midi, il y avait des gens qui toussaient rauque. mais... c’était qu’une petite toux d’un petit rhume que de toute façon, c’est la nouvelle normalité alors on va passer à autre chose.

    Et comme d’habitude, le générique a à peine commencé, y-a encore des belles images qui bougent, ça se lève devant toi pour partir.

    (la palme de l’humain qui malgré tout fait un peu sourire à celui qui commente le film pendant 3 heures à son voisin, et qui s’exclame à la fin « oh c’est le même réalisateur que Titanic ! »)

    C’est dur d’avoir encore une once d’empathie pour le reste de ses semblables mais je me soigne... promis.

    • La salle était pleine, 180 places disponibles.
      C’était à 10h, 9 euros la place ; c’est 18 en plein tarif.

      Oui, c’était bien (je rappelle que je suis très très bon public alors vous avez le droit de me contredire, je comprendrais tout à fait), mais bordel, quelle plaie la 3D. J’ai les yeux secs en ce moment, et les 3 heures de 3D n’ont rien arrangé. Pourquoi, pourquoi, pourquoi faut-il qu’ils imposent la 3D pour pouvoir le voir dans des conditions relativement pas trop nulles (quasiment pas de pub, des fauteuils large, on n’est pas les uns sur les autres, un grand écran, un son de qualité) ; l’autre fois pour voir un autre blockbuster, on s’est fadé une salle UGC pour ne pas avoir la 3D, et... je suis encore traumatisé par la demi-heure de pub et la qualité moyenne de la salle (qui par ailleurs était impeccablement aérée, moins de 800ppm en fin de séance).

      Le monde de Pandora est magnifique, les images aussi, le scénario cède parfois à la facilité (syndrome être au mauvais endroit au mauvais moment, prendre la pire décision et tout et tout). Ceci dit, on comprend avec un petit peu d’imagination qu’ils en ont encore sous le pied pour la suite.

    • Je savais en y allant cet après-midi que me payerai une petite séance de régression, sachant que je n’ai plus depuis longtemps l’excuse d’accompagner qui que ce soit pour me livrer à ce genre d’activité. J’adore les films animaliers, de surcroît sous-marin, mais les scènes de baston habituelles ainsi que le scénario usé jusqu’à la corde m’ont plutôt dégoûté. En revenant dans le métro j’ai lu une excellente tribune critique du Monde sur ce film, dont je voici un extrait qui me semble assez pertinent :

      « (...)sous couvert d’amour de la nature, le film déroule des scènes de delphinarium (cétacés domestiqués, utilisés comme montures et nourris à la main) voire d’abus physiques (s’accrocher à une tortue pour se faire tracter), deux bêtes noires de la protection animale contemporaine.
      Ces créatures serviles en perdent toute altérité, et symbolisent finalement plus l’industrie du tourisme que la préservation d’écosystèmes autonomes, et les paysages traversés laissent surtout une sensation des parcs d’attractions – d’ailleurs, la licence Avatar est en train de développer son réseau de parcs, à coup sûr encore un projet très écologique.
      Car c’est bien le paradigme du tourisme de luxe qui domine l’ambiance de ce film, dont toute la première moitié se contente de nous détailler les vacances d’une famille américaine aisée à Hawaii, entre cours de yoga, de surf et de plongée, premiers émois adolescents au coucher de soleil, architecture de Resort cinq étoiles et découverte d’une culture qui ramène plus au folklore de pacotille du tourisme de masse qu’à l’immersion ethnographique. »

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/25/avatar-ne-pas-confondre-mievrerie-animaliere-et-implication-ecologiste_61556
      #paywal