• #Trains supprimés faute de conducteurs : la #SNCF cherche à pourvoir 1 200 postes

    Un document interne à l’entreprise pointe un manque de 10% des effectifs pour assurer les #liaisons_ferroviaires sur le territoire français. Ainsi, 19 #RER C seront supprimés chaque jour à compter du 1er septembre.

    Recherche désespérément des candidats pour la conduite de trains et de RER. Ce pourrait être l’annonce diffusée sur tous les panneaux de la SNCF à la rentrée. Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’usagers dans les trains cet été (23 millions, selon le Parisien), il n’y a plus suffisamment de #conducteurs pour assurer toutes les liaisons ferroviaires. La #pénurie – annoncée depuis des mois par les syndicats – est nationale. Selon nos informations, il manquerait aujourd’hui 1 200 #agents_de_conduite.

    Ce chiffre figure dans un relevé de conclusions rédigé à l’issue d’une réunion entre direction et syndicats tenue au siège social de l’entreprise le 17 août. Interrogée par Libération, la direction de la SNCF ne dément pas le nombre de conducteurs manquants évoqués lors de la réunion du 17 août, mais indique « ne pas être en mesure de fournir un chiffre précis pour l’heure ». L’entreprise ferroviaire paie à la fois son manque d’#attractivité pour des postes peu rémunérés et assortis de nombreuses contraintes : horaires décalés, pannes de matériel. Il semble également que les #démissions de #cheminots en poste, mais aussi les #abandons en cours de formation, soient en augmentation significative.

    Réunion lunaire

    Les répercussions sont, elles, bien concrètes. En région parisienne, par exemple, à compter du 1er septembre, les usagers du RER C seront ainsi ravis de découvrir que 19 trains par jour sont supprimés « les jours ouvrables », faute de personnel. Les week-ends, les « allègements de train ne seront pas systématiques »… en dehors des journées balisées pour les travaux. Le chiffre a été communiqué lors d’une réunion organisée par l’organisme régional en charge des transports, #Ile-de-France_Mobilités, la semaine dernière, en présence de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Ile-de-France.

    Marc Pélissier, son président, est dépité, mais pas vraiment surpris : « On voyait bien cet été que quelque chose ne tournait pas rond. Le manque d’effectif était masqué par les travaux, mais cela n’expliquait pas les trains supprimés sur les autres tronçons. » Il raconte cette réunion la semaine dernière, un peu lunaire, où les échanges portaient sur le choix des tronçons à pénaliser : entre Pontoise et Paris ? Entre Versailles-Château et Champ-de-Mars ? Les bouts de ligne, forcément, vont trinquer. Et les trains aux heures creuses vont devenir encore plus rares, « un train chaque heure à Dourdan », soupire Marc Pélissier.

    Partie pour durer

    Au-delà du non-sens de réduire l’#offre_de_transport_collectif dans la crise climatique actuelle, Marc Pélissier est très inquiet des répercussions sociales. A commencer pour les employés qui n’ont pas la possibilité de télétravailler, et ceux, nombreux, obligés de circuler en heure creuse. Interrogée, Ile-de-France Mobilités confirme. La SNCF insiste, elle, sur ce pourcentage : seuls 1% des 500 000 voyageurs par jour du RER C sont concernés. Soit 5 000 personnes tout de même. La ligne C est pour l’instant la seule touchée dans la région. Mais la situation est partie pour durer au moins jusqu’à la fin de l’année, selon les informations communiquées à la Fnaut lors de la réunion. « Malgré cette situation, SNCF-Transilien s’est fixé pour 2022 un objectif de 600 recrutements, notamment 200 conductrices et conducteurs de train et de tram-train et 150 agents de services en gare. »

    Dans d’autres régions, aussi, le manque de personnel est déjà une réalité. Le conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne confirme le retrait de 47 trains express régionaux (#TER) chaque jour jusqu’au 15 août. Résultat de cette pénurie, trois régions, les Hauts-de-France, le Grand-Est et l’Auvergne-Rhône-Alpes ont suspendu partiellement ou totalement leurs paiements à la SNCF et l’Ile-de-France compte exiger des #pénalités_financières. La pénurie se fait également ressentir dans d’autres services. Il manquerait 300 agents pour la maintenance des TGV, particulièrement sollicités en cette période de vacances.

    https://www.liberation.fr/societe/trains-supprimes-faute-de-conducteurs-la-sncf-en-quete-de-1-200-postes-20
    #suppression #travail #conditions_de_travail #France #transport_public #it_has_begun (mais depuis longtemps hélas...) #effectifs #personnel

  • #Suisse Une pénurie de munitions prive de cartouches chasseurs et tireurs sportifs Romain Boisset/ec - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13333911-une-penurie-de-munitions-prive-de-cartouches-chasseurs-et-tireurs-sport

    A quelques semaines de l’ouverture de la chasse, de nombreuses munitions sont en rupture de stock dans les armureries. Qu’ils soient chasseurs ou tireurs sportifs, les amateurs de tir sont contraints de changer leurs habitudes.
    « Il manque de tout ! Que ce soit de la grenaille, des munitions de chasse ou de tir sportif. Certains fournisseurs ne nous donnent même plus de date de livraison », lance Eric Goffin, gérant d’une armurerie à Sion.


    Interrogé par le 19h30 sur les raisons de cette pénurie mondiale, l’Office fédéral de l’armement (armasuisse) avance trois explications : l’augmentation des dépenses militaires provoquée par la guerre en Ukraine, la défaillance des chaînes d’approvisionnement toujours impactées par le Covid, ainsi que le manque généralisé de matières premières. 

    De nouvelles habitudes de tir
    Au stand de tir du Kudu, à Sion, les habitudes des tireurs ont déjà changé. « Certains venaient jusqu’à quatre fois par semaine. Ils ne viennent désormais plus qu’une ou deux fois par mois », témoigne Laura Menétrey, instructrice de tir. « D’autres ont même décidé de changer d’arme afin d’utiliser des munitions moins coûteuses », ajoute-t-elle.

    Cette situation particulière préoccupe également les chasseurs. A quelques semaines du lancement de la saison, trouver de l’équipement est devenu plus compliqué et surtout plus onéreux.

    Pour autant, Baptiste Droz, chasseur en formation, ne compte pas renoncer à sa passion : « au niveau de mon budget, ça ne me paraît pas exorbitant. Si on veut chasser, on va acheter les munitions disponibles et on fera avec le prix. Il n’y a pas le choix ».

    Pas de menace directe sur la saison de chasse
    L’indisponibilité de leurs munitions habituelles contraint aussi les chasseurs à se tourner vers d’autres types de balles. « Le fait de changer de balles nécessite un nouveau réglage de l’arme. C’est vrai que ce changement n’est pas très apprécié, mais si on veut aller à la chasse, il faut savoir s’adapter, ça reste une petite contrainte », relativise Pascal Vuignier, président de la Fédération valaisanne des sociétés de chasse.

    Si cette pénurie ne perturbe pas significativement la saison de chasse, elle chamboule ses préparatifs. A noter que l’armée et les polices disent ne pas encore être touchées par ces problèmes d’approvisionnement.

    #guerre #Ukraine #armes #armement #munitions #pénuries #chasse

  • « Le #burn-out est le signal d’un dysfonctionnement collectif »

    Un burn-out n’est pas le signe d’une défaillance individuelle ! Mais celui d’un collectif en panne, soumis à des facteurs de #stress, des #risques_professionnels, qui ont fait tomber l’un de ses membres, estime Adrien Chignard, psychologue du travail, fondateur de Sens et Cohérence. Des #dysfonctionnements à travailler en équipe, pendant l’arrêt de la personne en burn-out. L’enjeu ? Protéger l’équipe, le travail et permettre à celui qui s’est effondré de revenir.

    Une idée reçue entoure bien souvent le burn-out : il s’agirait du fait d’un individu, peut-être plus faible ou plus fragile que les autres, qui tomberait…

    Adrien Chignard : On regarde celui qui tombe à cause du bruit de la chute. Le burn-out est quelque chose de beaucoup plus large. Il faut changer de raisonnement, de représentation de ce qu’est l’#épuisement_professionnel : si la personne est tombée, c’est parce que le plancher est en mauvais état, pas parce qu’elle marchait mal. Qu’il y ait des #souffrances individuelles n’occulte pas l’insécurité du collectif de travail. Lorsqu’une personne sombre en situation de travail et qu’elle fait un burn-out, ça veut dire qu’elle a été durablement exposée à des facteurs de stress professionnels. Donc tous ses collègues, toute son équipe, ont aussi été durablement exposés. Certes tous ne sont pas tombés car il y a des différences interindividuelles qui font que, lorsqu’en plus de problèmes professionnels, on est en train de divorcer, que son enfant est malade, qu’on a un huissier qui nous court après, forcément les situations de stress sont accrues. Mais le burn-out est le signal d’un dysfonctionnement collectif, pas d’une caractéristique défaillante de l’individu.

    Quel risque à se focaliser ainsi sur la personne qui est tombée ?

    Adrien Chignard : On oublie alors de protéger tout le collectif de travail derrière, de créer un climat de #sécurité_psychologique. L’enjeu est bien sûr de soigner, traiter, prendre en considération celui qui est tombé, mais surtout de protéger les autres de l’#effondrement. Cela va avoir plusieurs vertus. D’abord, #déculpabiliser la personne en burn-out. Très souvent, les gens en burn-out se sentent excessivement coupables de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir le défi, de laisser tomber leur équipe. Il y a une vision très honteuse du burn-out. Le fait de protéger tout le collectif de travail permet à celui ou celle qui est arrêté.e d’entendre qu’on réfléchit aux facteurs, aux conditions de travail qui l’ont fait tomber. A ce qui a précipité cette chute. Pour la personne, ce ne sont plus ses qualités intrinsèques – tu es fort ou pas – que l’on va questionner, c’est la dimension environnementale de son travail et ça, c’est central dans le burn-out. On tombe car on est confronté à un environnement particulier. Or nos collègues font partie du même environnement donc il faut les protèger. On va passer d’un regard collectif sur celui qu’il faut réparer à un regard préventif.
    Quel effet cette démarche va-t-elle avoir sur le reste de l’équipe ?

    Adrien Chignard : Ils vont se sentir rassurés. En psychologie, il y a ce qu’on appelle un impact émotionnel par personnes interposées. J’ai vu mon collègue partir en burn-out, je ne suis pas une pierre, cela me fait quelque chose, j’ai peur pour lui, je suis triste, et j’ai peur pour moi : si lui sombre, suis-je le prochain ? Le fait de permettre aux collègues rescapés, survivants, de s’exprimer - il ne s’agit pas uniquement de payer un coach ou un psy à la personne en arrêt de travail -, permet de mettre en mots les facteurs de risque les plus explicatifs et les situations de tensions au travail. Travailler dessus pendant que le collègue est en arrêt va permettre de sécuriser les membres de l’équipe, et de protéger le travail. Et cela va permettre tout doucement de préparer le retour post burn-out de celui ou celle qui a craqué. On peut tomber seul mais se relever à plusieurs.
    Le saviez-vous ?

    « Un burn-out fait du bruit : il y a un petit ronron quotidien dans une équipe et à un moment, quelqu’un s’effondre. Le fracas de la chute capte l’attention. Sur cette base, on va se dire que le burn-out est quelque chose d’individuel puisqu’une personne est tombée », analyse Adrien Chignard. En cause : l’heuristique de disponibilité, un biais cognitif, qui nous pousse à formuler des réflexions en fonction d’informations récentes et rapidement accessibles par notre cerveau. Le problème, c’est que celles-ci sont souvent assez limitées et ne permettent pas de comprendre le phénomène plurifactoriel et complexe qu’est le burn-out. « L’heuristique de disponibilité nous permet de simplifier la compréhension d’un monde complexe, comme les stéréotypes, mais ce n’est pas pour cela que c’est vrai. Quand quelqu’un tombe, ce n’est jamais juste une personne qui tombe, il y a tout un système derrière qu’il faut penser, reconstruire et il s’agit de protéger les autres personnes qui seraient en difficulté ».
    Ce qui peut sembler compliqué au sein de l’équipe, notamment pour le manager, c’est qu’on ne sait jamais quand la personne revient. Son absence peut être longue, voire très longue. Comment organiser ces temps de parole ?

    Adrien Chignard : C’est justement là qu’il faut changer le regard. On ne met pas en place un groupe de travail avec une équipe dans le seul but de permettre à celui qui est tombé de revenir. L’objectif, c’est de donner à ce collectif de travail des conditions qui font que plus personne ne tombera. De ne plus être dans une logique de réparation systématique de celles et ceux que le système a cassés. Aujourd’hui, on fait face à une situation de pensée magique qui consiste à dire qu’on peut toujours faire plus avec moins : plus de qualité avec moins d’argent, se réorganiser sans avoir les ressources pour le faire, aller plus vite mais avec un projet qui reste identique… C’est de la pensée magique car la réalisation de la demande relève de l’absurde, de l’injonction contradictoire : fais plus vite, en faisant mieux. Fais mieux, moins cher. Tout ceci à grand renfort d’artifices managériaux que cela soit de la prime, du renforcement narcissique : « t’es le meilleur, on y croit, tu es l’employé du mois »… La pensée magique, c’est le côté « ça va le faire », c’est ne pas se confronter avec lucidité à la réalité. Cela met le salarié dans une situation très difficile, puisqu’elle est impossible en tant que telle. La variable d’ajustement dans l’histoire, celle qui dysfonctionne, devient la sérénité et la vie personnelle des gens. Comment faire rentrer un pied taille 36 dans une chaussure taille 32 ? C’est impossible. C’est pareil quand on demande de faire rentrer une semaine de 60 heures dans une semaine de travail. Comment va-t-on faire ? Ce sont nos temps personnels qui vont devenir la variable d’ajustement de ce système qui dysfonctionne et cela engendre encore plus de burn-out car cela crée une augmentation de la charge de travail et une raréfaction de notre histoire d’amour, de nos voyages, de nos temps de lecture, de repos.
    Comment lutter contre cette pensée magique ?

    Adrien Chignard : Au travail, on peut dire à son manager qu’on ne réussit pas à faire ce qu’il nous demande, ce niveau de qualité avec ce budget-là, par exemple. On peut lui dire : « J’aimerais bien que tu me montres comment c’est possible et alors, je saurai le faire et je n’aurai plus à t’embêter sur le sujet ». Deux choses l’une : soit c’était effectivement possible et vous aurez appris quelque chose, vous serez monté en compétences, vous aurez des ressources en plus et serez moins stressé, et vous aurez renforcé le lien avec votre manager, ce qui protège du burn-out. Soit c’est impossible et votre manager va se confronter lui aussi à l’impossibilité de sa demande et sera bien obligé d’en modifier une partie pour rendre l’équation réaliste. Pour cela, plutôt que de dire ‘c’est pas possible, c’est pas possible’, dites à votre manager : « j’ai besoin d’aide, est-ce que tu peux me montrer comment tu ferais ? ». L’idée est de le mettre lui dans la situation pour que de façon expérientielle, il soit confronté au caractère magique de sa demande.
    Se dire qu’on a peut-être participé à ce dysfonctionnement collectif, à cette pensée magique, et qu’on y participe peut-être tous les jours, consciemment ou inconsciemment, bon gré, mal gré, qu’on soit le manager de la personne tombée en burn-out ou un collègue, suppose une vraie remise en question… Ces temps d’échange peuvent-ils d’ailleurs se faire à l’initiative de tout le monde ?

    Adrien Chignard : Cela peut se déclencher au travers de la demande de tous ceux qui ont été impactés, qui en ont souffert. Révéler ce qu’on ressent en situation de travail n’est pas honteux, les émotions font partie de notre vie et ont toute leur place au travail. D’un point de contractuel de subordination, c’est bien sûr au manager de lancer ce débat-là. Mais aussi d’avoir le courage d’affronter la réalité : c’est qu’il y a eu un problème dans son équipe. Ce n’est pas honteux. Ce qui le serait, ce serait de ne pas pouvoir le regarder en face. Que ce soit les collaborateurs qui le remontent ou le manager qui mette le sujet sur la table, le processus est déjà soignant en tant que tel et il est quasiment aussi important que le résultat. C’est le fait de se poser, de mettre en lumière ce qui dysfonctionne pour ensuite déterminer ensemble les actions à mettre en place qui compte. L’adversité n’est pas toujours fédératrice. Lorsque quelqu’un tombe dans une équipe, la grande crainte de tous est : qui va se récupérer son travail ? S’il est tombé, c’est qu’il était charrette et tout le monde est déjà charrette. Or, un des six facteurs qui précipite le burn-out, c’est le collectif clivé, des relations tendues. C’est la raison pour laquelle c’est avant tout au management de prendre ce signal comme celui d’un collectif en panne qu’il est nécessaire de pouvoir réparer en générant un échange avec les collaborateurs sur les facteurs de stress, les risques psychosociaux. Et le bénéfice collatéral, c’est que cela permet de faire passer deux messages à celui qui reviendra. D’abord, que ce n’est pas sa faute, qu’il y a une responsabilité organisationnelle et pas une faute morale individuelle. C’est déculpabilisant. Et quand il reviendra, il constatera que les conditions de travail ont changé, qu’elles sont plus propices à de la santé. C’est la meilleure façon de revenir : il reprendra le travail en ayant l’impression que son arrêt n’aura pas été vain...
    Les mêmes causes produisant les mêmes conséquences, si rien ne change, la personne risque de repartir en arrêt maladie…

    Adrien Chignard : C’est exactement ça. Lorsqu’une équipe est confrontée à une situation de burn-out, c’est le collectif de travail restant qui permet à la santé et à la sérénité de tout le monde de revenir : à la fois des collègues, et puis de celui qui est parti. C’est pour cela que le regard individualisant sur le burn-out est culpabilisant : une personne tombe, on l’accompagne surtout à l’extérieur de l’entreprise, celui qui part a l’impression qu’il est nul, qu’il doit cacher cette maladie honteuse qu’on ne saurait voir. Et c’est aussi terrorisant pour celles et ceux qui restent : les messages ne sont pas entendus, il y a une forme de cécité, de surdité managériale, comme s’il ne s’était rien passé. On ne remet jamais en question le système et on considère qu’il vaut mieux réparer ceux que le système a cassés plutôt que penser que l’organisation du travail actuelle est à modifier un peu. On oublie que celle-ci n’est qu’un outil au service de la performance. Un organigramme, ça se change !

    https://www.psychologies.com/Travail/Souffrance-au-travail/Burn-out/Interviews/Le-burn-out-est-le-signal-d-un-dysfonctionnement-collectif

    #collectif #individuel #dysfonctionnement_collectif #honte #déculpabilisation #environnement #pensée_magique #absurdité #injonctions_contradictoires #management #primes #pensée_magique #renforcement_narcissique #travail #adversité #responsabilité #organisation_du_travail

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    Mais, notamment à l’Université Grenoble Alpes, on continue d’offrir des cours de sophrologie ou d’efficacité professionnelle :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • Adrian Daub, La pensée selon la tech. Le paysage intellectuel de la Silicon Valley
    https://journals.openedition.org/lectures/57184?lang=fr

    « Les outils ne nous contrôlent pas. Nous pouvons les contrôler et nous pouvons les refonder ». C’est au cœur de la Silicon Valley, à l’Université de Stanford, que Barack Obama prononce ces mots en avril 2022. En préconisant la régulation des plateformes numériques, perçues comme des menaces à la démocratie, l’ancien Président des États-Unis remet en cause un des nombreux mythes qui ont cours à propos des nouvelles technologies. C’est également ce que propose de faire Adrian Daub dans cet ouvrage traduit par Anne Lemoine. Ce court essai expose les idées communes au monde de la tech, leurs sources d’inspiration et surtout leurs contradictions, le tout avec un certain humour. La « tech » regroupe à la fois les entreprises technologiques ainsi que les médias qui commentent et analysent les évolutions de ce secteur économique. Pour dresser le portrait intellectuel de la Silicon Valley, Adrian Daub se fait observateur et s’appuie sur de nombreuses sources, au premier plan desquelles se trouvent les œuvres des auteurs et autrices qui ont influencé les acteurs de la tech, mais aussi des articles de la presse d’opinion états-unienne ainsi que divers documents (par exemple, les supports de cours suivis par Mark Zuckerberg à Harvard) et entretiens menés par l’auteur. Adrian Daub met en contexte et analyse également des conférences et interviews de personnes influentes comme Steve Wozniak (cofondateur d’Apple), Mark Zuckerberg (fondateur et dirigeant de Facebook), Elon Musk (directeur général de Tesla), Jack Dorsey (cofondateur de Twitter) ou encore Peter Thiel (cofondateur de PayPal). L’ouvrage se découpe en sept thématiques. Elles reprennent chacune un mythe qui participe à la pensée de la tech : le décrochage universitaire, la prévalence de la forme sur le contenu des plateformes numériques, l’esthétique du génie des dirigeants économiques, les communications interpersonnelles sur les plateformes numériques, le désir des utilisateurs, la disruption comme justification pour chaque innovation et la célébration de l’échec.

    #Adrian_Daub #Pensée_tech

  • Maladies graves : pour guérir il faut avoir le moral ! [Vlog] - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=2ohiGNnFTKI

    #maladies_graves #cancers #pensée_positive #injonction_au_moral #prescription_émotionnelle #moral

    La pensée positive est une bonne chose, mais doit-on constamment le répéter aux malades chez qui on encourage la croyance qu’il faut avoir le moral pour s’en sortir, alors qu’on peut avoir des pensées très négatives dans les moments difficile sans que cela altère nos chances de nous en sortir ? Et si c’était finalement immoral de constamment mettre la pression sur le moral des malades ?

    TL ;DR :  il est conseillé d’éviter les injonctions à garder le moral.

  • Quand les pensionnaires autochtones étaient des cobayes en nutrition Catherine Lefebvre
    https://ici.radio-canada.ca/mordu/4258/pensionnats-autochtones-cobayes-nutrition

    De 1942 à 1952, des chercheurs ont mené des études controversées dans des pensionnats autochtones dans le but de « traiter » la malnutrition particulièrement présente chez les jeunes pensionnaires. Lumière sur un côté sombre de la recherche en nutrition au Canada.

    En 2013, l’historien de l’alimentation, de la santé autochtone et de la politique du colonialisme Ian Mosby publie un article intitulé Administering Colonial Science : Nutrition Research and Human Biomedical Experimentation in Aboriginal Communities and Residential Schools, 1942–1952.
    Il y parle des nombreuses études menées sur des pensionnaires dans six pensionnats autochtones canadiens https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7112/nutritionniste-urbain-bernard-lavallee-catherine-lefebre/610351/pensionnat-autochtone-experience-histoire-canada .

    Au nom de la malnutrition
    À l’aube des années 1940, le gouvernement canadien sait que la famine règne dans les pensionnats et les communautés autochtones. En 1942, une équipe de recherche commence à étudier la question de la malnutrition en se rendant dans cinq communautés cries au nord du Manitoba : Norway House, Cross Lake, God’s Lake Mine, Rossville et The Pas.

    À leur arrivée, les scientifiques constatent l’état de malnutrition sévère des pensionnaires, qui mangent en moyenne 1470 calories par jour. Ce nombre de calories est similaire à celui consommé par les participants de la Minnesota Starvation Experiment https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7112/nutritionniste-urbain-bernard-lavallee-catherine-lefebre/519565/seconde-guerre-mondiale-ancel-keys-alimentation de l’Américain Ancel Keys, une expérience menée dans les mêmes années qui tente de simuler la famine.

    Les chercheurs disent même que si les pensionnaires étaient blancs, ils exigeraient qu’ils soient soignés. Cette précarité alimentaire entraîne des problèmes de santé nettement plus prévalents dans cette population que dans la population non autochtone.

    Par exemple, le taux de mortalité de la tuberculose au Manitoba est, à l’époque, de 27 cas pour 100 000 habitants. Dans les communautés autochtones de la province, on parle de 1400 pour 100 000 habitants. De plus, leur taux de mortalité infantile est de 8 fois supérieur à celui du reste du Canada.

    Les pensionnats comme laboratoire de recherche
    Les chercheurs proposent donc de mener une étude intensive d’un an ou deux pour démontrer les effets d’interventions nutritionnelles, en ajoutant des suppléments de vitamines et minéraux dans le régime alimentaire d’une partie des pensionnaires souffrant de malnutrition pour prévenir la tuberculose. Cela veut donc dire que le groupe témoin, souffrant aussi de malnutrition, ne reçoit aucun supplément.


    Il faut savoir que la qualité générale des soins de santé est inadaptée. “Les soins médicaux offerts aux peuples autochtones sont nettement inférieurs aux normes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du système des pensionnats, précise Ian Mosby. Pratiquant la ségrégation raciale, le Canada crée alors des « hôpitaux indiens” qui ne sont financés qu’à une fraction du coût des établissements des colons. »

    Or, pour les chercheurs, réduire la malnutrition chez les pensionnaires est aussi une façon de protéger la population blanche de ce qu’ils appellent les “réservoirs indiens” qu’ils considèrent comme des “vecteurs de maladies”.

    Plus tard, en 1947, une nouvelle étude débute à la Baie-James afin de comprendre les liens entre la nutrition et la santé dans le Nord. Les chercheurs croient que les problèmes de malnutrition des peuples autochtones sont causés en majorité par leur trop grande dépendance aux aliments achetés en magasin et leur manque d’accès à leurs aliments traditionnels.

    Les scientifiques constatent une fois de plus un état nutritionnel inadéquat. Pour y remédier, ils estiment qu’il vaut mieux éduquer les populations autochtones, notamment à faire de meilleurs choix alimentaires. On les encourage à chasser, pêcher et jardiner, même si l’accès au territoire a été largement limité par les colons.

    L’année suivante, en 1948, de nouvelles études sont entamées, et 1000 enfants de six pensionnats servent de cobayes. On modifie leur alimentation ou on la maintient inadéquate pour tester l’effet de certains aliments ou de suppléments de vitamines et minéraux sur leur état de santé.

    Ces études ne suffisent pas à améliorer de façon significative le traitement de la malnutrition des pensionnaires. Au contraire, les chercheurs estiment qu’il en faut encore plus pour en apprendre davantage sur les liens entre la santé et la malnutrition.
    Si ces études semblent atrocement non éthiques, Ian Mosby croit bon de rappeler que “les horreurs dans les pensionnats autochtones étaient bien pires que ces études”.

    Pour en savoir plus à ce sujet, écoutez l’épisode d’On s’appelle et on déjeune https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7112/nutritionniste-urbain-bernard-lavallee-catherine-lefebre/610351/pensionnat-autochtone-experience-histoire-canada . Nous en discutons avec Sipi Flamand, vice-chef du conseil de bande des Atikamekws de Manawan, et Laurence Hamel-Charest, candidate au doctorat en anthropologie à l’Université de Montréal, dont la thèse porte sur la transformation du patrimoine alimentaire de la communauté anishinaabe de Lac-Simon.

    #canada #pensionnats_autochtones #extermination #enfants #tuberculose #faim #nutrition #horreurs #cobayes #malnutrition #ségrégation-raciale #religion

    • C’est fou le nombre de génocides dans les quels les « protecteur de la vie » sont impliqués.
      L’interdiction de l’avortement aux usa leur permet de faire oublier leurs massacres organisés .

  • Lecture d’un extrait du livre « BINGO » de Marc Cholodenko paru aux éditions P.O.L. en 2022.

    http://liminaire.fr/radio-marelle/article/bingo-de-marc-cholodenko

    Le bingo est un jeu de probabilité dans lequel les joueurs marquent des numéros sur des cartes, les numéros sont ensuite tirés au hasard par un appelant, le gagnant est la première personne à marquer tous ses numéros. Chaque phrase est précédée d’un nombre comme dans la grille de jeu qui donne son titre au livre. Chaque phrase efface la précédente qui efface la suivante. Ce n’est pas l’ordre mais le sens de la lecture qui est questionnée ici avec ironie. L’ensemble des fragments se répète en retrouvant leur ordre initial, dans le mouvement de leur écriture, mouvement nous échappant toujours tout en nous faisant signe (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #Art, #En_lisant_en_écrivant, #Pensées, #Création, #Podcast, #Voix, #Littérature, #Jeu, #Ordre (...)

    http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_bingo_marc_cholodenko.mp4

    https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-5564-9

  • Sel’Issole : échanger sur la #Fibromyalgie
    https://joellepalmieri.org/2022/06/16/selissole-echanger-sur-la-fibromyalgie

    Le vendredi 24 juin 2022 à 18h, Sel’Issole m’invite à partager des savoirs avec des habitant·es du canton du Val d’Issole (Var) au Moulin à huiles à La Roquebrussanne. Je suis ravie d’échanger quelques palabres sur les maladies chroniques et leurs maux, une occasion de plus d’évoquer la fibromyalgie et mon dernier livre, « La douleur … Continuer de lire Sel’Issole : échanger sur la fibromyalgie

    #Interventions_publiques #Pensée #Santé


    https://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

  • At least 12 military bases contaminating water supply with toxic #PFAS | US military | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/2022/jun/06/military-bases-contaminating-water-supply-pfas

    […] the military has known about the threat for decades, and “they are only alerting neighbors because Congress ordered them to do so”.

    “In the absence of a Congressional order, they would continue to be a bad neighbor,” he said.

    #pentagone #empoisonneur #impunité #complicité

  • Uno de los principales golpeadores del Peje, el seudoperiodista Raymundo Riva Palacio se desato en descalificativos para con la senadora del PAN, Lilly Téllez, a la que refirió como una 𝙥𝙚𝙣𝙙𝙚𝙣𝙘𝙞𝙚𝙧𝙖, 𝙝𝙪𝙚𝙘𝙖 y 𝙨𝙪𝙥𝙚𝙧𝙛𝙞𝙘𝙞𝙖𝙡, luego de que el presidente Andrés Manuel López Obrador se negó a acudir al Senado por el supuesto llamado a agredirlo realizado por la panista.

    Sin embargo, el periodista aseguró que conoce a la senadora panista desde hace mucho tiempo y la definió como «una pendenciera», comparándola con un espantapájaros. Ver el video.
    https://vimeo.com/718090382


    #PendencieraHuecaYSuperficial

  • Au début du 21e siècle, les #guerres_de_l'eau avaient commencé mais en France, les institutions de l’agriculture productiviste regardaient ailleurs , c’est à dire pas plus loin que leurs godasses. Seulement voilà, les godasses soulevaient toujours plus de poussière sur les terres craquelées par des sécheresses récurrentes. Pourtant, ce ne sont pas les idées qui manquaient pour l’#accaparement de la #ressource en #eau.

    Benoît Gimonprez, juriste, nous projette dans un futur à l’avenir incertain en décortiquant la solution des #mégabassines. Trois approches possibles pour résoudre ces problèmes de #pénuries liées au #réchauffement_climatique :
    le « tout-bassine », le « sans-bassine », le « avec-bassine-mais-pas-que ». Trois scénarios qui connaissent leurs propres limites et qui n’empêcheront pas notre « assignation à résilience » puisque, comme le dit lui-même l’auteur, "on ne sortira – par le haut – de la guerre de l’eau qu’en inventant, au niveau territorial, un système de gestion des biens communs qui fasse sens pour presque tous.

    https://aoc.media/analyse/2022/05/18/mega-bassines-aux-sources-dun-conflit-pour-leau

    La sécheresse précoce cette année alimente un conflit déjà ancien autour des « méga-bassines », et ce sont deux grands courants qui s’affrontent à l’intérieur du concept de durabilité de l’agriculture. L’un pense en termes de substitution, c’est-à-dire de remplacement d’une pratique nuisible par une autre qui l’est moins. L’autre prône la reconception, autrement dit le changement global de l’agrosystème. Mais les réflexions sur la gestion de la ressource en eau, trop figées dans le présent, ont du mal à se projeter dans un futur climatique inédit et à saisir la nature des véritables enjeux.

    https://justpaste.it/7krvo

    • Je partage la conclusion sur les biens communs mais toute la construction m’interpelle...

      « Pourtant, sur un plan pratique, seule la combinaison des deux semble un chemin empruntable à l’avenir pour les agriculteurs : avoir pour cap la transformation des systèmes de cultures sans s’interdire, comme levier, les solutions de substitution disponibles, même à regret. Les agriculteurs bio peuvent-ils, en l’état des savoirs, se passer du labour ou du cuivre ? Pourront-ils demain se passer d’eau pour implanter leurs couverts végétaux et éviter que leur sol ne reste stérile ? »
      Ils posent des questions qui sont déjà largement documentées dans la littérature scientifique et la réponse est oui.
      D’ailleurs l’agroécologie est même plébiscitée (en urgence) par l’ONU maintenant...c’est dire le consensus...
      https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/l-urgente-restauration-des-sols-degrades_163176

      « La transition agro-écologique même se revérouille : le manque d’eau pénalise un certain nombre de bonnes pratiques, telles l’implantation de couverts végétaux à la sortie de l’été (censés piéger les nitrates) ou la création de linéaires boisés. »
      Ca m’a surpris aussi parce que comment ils font pour reboiser/revégétaliser dans les zones désertiques ?
      On a vu récemment sur seenthis que ça marchait...alors que l’accès à l’eau est encore plus problématique.
      Pourquoi ça bloquerait ici ?

      Le seul point qui me parait vraiment pertinent sur l’agroécologie c’est celui là :
      « Ils n’en constituent pas moins un changement de paradigme important en ce qu’ils inscrivent l’utilisation d’une ressource commune dans une démarche globale de transition agro-écologique à l’échelle d’un territoire. Il n’y a pas de précédent de cette envergure. »
      C’est clair que c’est le point dur...et je pense même qu’il faut revoir toute l’économie de l’agrobusiness pour y arriver. Le problème initial me semble être l’accès au financement pour les petits producteurs et le retour sur investissement attendu. Sans aides significatives à ce niveau, ça restera totalement bloqué. Or entre les lobbys des gros producteurs et de l’industrie chimique...je ne vois personne capable de porter ce message assez fort pour changer les choses...

    • J’ai longtemps hésité avant de partager cet article. Clairement, l’auteur méconnait totalement le domaine de l’agriculture biologique. C’est un juriste et (je pense) il essaie de trouver un consensus entre les tenants de l’agrobusiness productiviste et quelque chose d’autre (de plus cool ?).
      Déjà, ça commence assez mal lorsqu’il prétend, à propos des bassines, que « l’idée est frappée au coin du bon sens paysan ». Comme si prélever l’eau de pluie abondante en hiver pour la restituer aux cultures en été pouvait être une preuve de bon sens . Quid de l’évaporation de l’eau stockée en bassines ? Sans même parler du déficit de rechargement des nappes phréatiques et des zones humides privées de leur alimentation en eau hivernale et qui souffrirons avantage pendant les chaleurs et la sécheresse de l’été. Bref ... Ce n’est ni plus ni moins qu’un accaparement de l’eau dans un but de productions intensives. Sauf que cette année il n’y a pas eu assez de pluie cet hiver. Et donc, c’est la merde. Ce ne sont pas les maïs et autres tournesols qui s’étiolent en plein cagnard dans mon coin de cambrousse qui vont prétendre le contraire.

    • Je me disais que cet article ne proposait qu’un seul bout de la lorgnette, à savoir la vision productiviste et concentrationnaire des capitaux, modèle qui accapare le foncier, monopolise la chaîne logistique d’approvisionnement et de distribution et encourage l’hyper-transformation industrielle de nos aliments.

      Il m’était nécessaire d’avoir quelques retours de la part des lecteurs. Entre autre, je souscris totalement à ceci :

      Le problème initial me semble être l’accès au financement pour les petits producteurs et le retour sur investissement attendu. Sans aides significatives à ce niveau, ça restera totalement bloqué.

      Et donc, merci pour ton point de vue.

    • Les porteurs de projets en agriculture biologique ne sont pas assez capital-friendly :

      À entendre Patrick Bougeard, agriculteur à la retraite et sociétaire de l’Atelier paysan, il n’y a pas de doute, il s’agit d’un « arbitrage politique ». Dans le cas précis de cette coopérative, bien qu’ils n’en aient aucune preuve, certains membres ne peuvent pas s’empêcher de faire le lien avec la parution en mai 2021 du livre Reprendre la terre aux machines (Seuil, 2021), un manifeste très critique envers le « complexe agro-industriel » qui a conféré une importante aura médiatique à leur jeune association. Cette coopérative d’autoconstruction accompagne les agriculteurs dans la conception de bâtiments et de machines « adaptées à une agroécologie paysanne ».

      ping @latelierpaysan

  • #Pénurie de blé : vers une crise alimentaire
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/penurie-de-ble-vers-une-crise-alimentaire-lRx6WAYdTsuByxceQKoDKg

    Dérèglement climatique, pandémie de Covid-19, hausse démographique : les causes de la crise alimentaire actuelle étaient déjà nombreuses. Depuis le mois de février, s’ajoute désormais le conflit entre la Russie et l’Ukraine, deux pays majeurs dans la…

    #Alimentation #Blé #Inflation
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-penurie-de-ble-vers-une-crise-alimentaire-lRx6WAY

  • La crise du #logement en Bretagne à l’origine d’actions violentes ? - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/la-crise-du-logement-en-bretagne-a-l-origine-d-actions-violentes-27-05-

    En Bretagne, la problématique a été relancée de façon spectaculaire en 2018 par un collectif (Dispac’h) de jeunes touchés par ce phénomène. La radicalisation observée à Caurel « n’étonnerait pas » son porte-parole, Ewan Thébaud. « Ce n’est évidemment pas notre mode d’action, insiste-t-il. Mais on sent bien que le stade de l’exaspération est franchi. De plus en plus de précaires et de jeunes ne parviennent plus à se loger, conséquence de la spéculation immobilière dans notre région. La colère monte face à l’inaction politique pour traiter ce problème. » Dispac’h revendique désormais une cinquantaine de militants actifs « pour une Bretagne libre, socialiste, féministe et écologiste ».

    • Au Pays-Basque, on songe à légiférer. C’est tout de même incroyable qu’on soit toujours obligé d’en appeler à l’arbitrage de l’état pour réglementer la #spéculation ... 🙃

      https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/logement/reportage-au-pays-basque-la-crise-du-logement-electrise-la-campagne-des

      Depuis une trentaine d’années, la côte basque française connaît une pression foncière et immobilière phénoménale, liée à son attractivité touristique toujours plus forte. Ajoutez à cela la démocratisation du télétravail et le retour à la nature post-Covid de nombreux citadins et vous obtenez le cocktail qui a vu les prix de l’immobilier s’emballer, sans que plus personne ne semble en mesure d’enrayer le phénomène. A Biarritz par exemple, un studio de 25 m2 atteint facilement les 250 000 euros à la vente (soit 10 000 euros du mètre carré) ou les 600 euros mensuels en location. Des tarifs comparables à ceux de Paris.

      « Ici, le problème numéro un, ce n’est pas l’emploi, ce n’est pas la santé, c’est de se loger dignement », résume Benat Etchebest, fondateur de la coopérative de logements Etxalde. Et face à cette crise, les Basques sont bien décidés à mettre la pression sur les politiques, alors que les législatives approchent à grands pas (les 12 et 19 juin).

      #logement #loyer #pénurie

  • La crise climatique aura un impact sur la sécurité mondiale, avertit Washington
    https://www.courrierinternational.com/article/rapports-la-crise-climatique-aura-un-impact-sur-la-securite-m

    De son côté, le #Pentagone a publié une évaluation des risques climatiques pour la défense, qui aborde la question “d’un point de vue militaire, en examinant la façon dont la Chine et d’autres acteurs pourraient tirer parti de la hausse du niveau des mers et de la fonte des glaciers, ainsi que les réponses possibles du Pentagone”.

    Enfin, la Maison-Blanche du président démocrate, Joe Biden, a produit un rapport sur les migrations, selon lequel “la sécheresse et d’autres épisodes météorologiques extrêmes pourraient provoquer des conflits et des déplacements forcés – et des pays comme la #Chine et la #Russie pourraient en tirer profit”.

    #climat #guerres

  • Il ne doit pas nécessairement en être ainsi – Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/05/04/il-ne-doit-pas-necessairement-en-etre-ainsi

    Dans son avant propos Fred Turner souligne : « Daub ne se contente pas de déboulonner ces mythes, il montre comment et pourquoi tant de personnes s’y sont laissées prendre. S’il vous est déjà arrivé de vous demander pourquoi il est devenu si difficile d’appréhender les nouvelles technologies et leurs effets sur la société, ce livre est fait pour vous ».

    Les nouvelles technologies semblent participer d’un monde enchanté et dépolitisé. Les nouvelles dépendances, bien lucratives pour certains, induites par leur utilisation – l’ordiphone semble devenu une prothèse pour beaucoup – se masquent sous les termes d’utilité et de liberté, réduites aux individus connectés mais isolés.

    La critique semble interdite, dissoute sous une modernité naturalisée. C’est pourquoi, j’apprécie le travail d’édition de C&F sur ce sujet. J’avoue avoir souvent souri à la lecture de ce livre. Adrian Daub analyse successivement un certain nombre de mythes derrière des concepts aux contours peu précis : Décrochage, Contenu, Génie, Communication, Désir, Disruption, Echec.

    #Didier_Epsztajn #Adrian_Daub #Pensée_tech

  • La pénurie de lait pour bébé aux États-Unis tourne à la crise politique
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1883119/penurie-lait-maternise-etats-unis-crise-politique-biden

    Des rayons vides, des familles angoissées : la Maison-Blanche a assuré jeudi prendre très au sérieux la pénurie de lait pour bébé que connaissent les États-Unis, et qui tourne à la crise politique pour le président Joe Biden.

    Selon le fournisseur de données Datasembly, le taux de rupture de stock de préparations de lait pour nourrissons atteignait 43 % à la fin de la semaine dernière, une situation qui n’a fait qu’empirer depuis la mise à l’arrêt en février d’une usine du fabricant Abbott.

    Accusée au pire d’indifférence, au mieux d’attentisme, la Maison-Blanche a exposé jeudi quelques mesures, d’une portée limitée.


    La pénurie de lait maternisé est une source de stress pour plusieurs parents. - Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

    “C’est un travail qui dure depuis des mois”, a justifié sa porte-parole Jen Psaki, interrogée sur le temps de réaction du comité exécutif américain.

    “Notre message aux parents est le suivant : nous avons entendu, nous voulons faire tout ce que nous pouvons”, a-t-elle dit, pressée de questions sur ce sujet qui a dominé son point de presse quotidien.

    L’administration Biden envisage, entre autres, d’augmenter les importations, alors que les États-Unis produisent 98 % du lait maternisé qu’ils consomment.

    Elle dit travailler par ailleurs avec les États pour alléger les contraintes administratives pesant sur les familles les plus modestes qui achètent du lait infantile grâce à des bons alimentaires.

    La Maison-Blanche a enfin saisi l’autorité de la concurrence sur les abus liés à cette situation de pénurie, notamment la revente de lait infantile en ligne à des prix exorbitants.

    Jen Psaki a indiqué qu’une des options encore à l’étude était d’invoquer la Defense Production Act, texte hérité de la guerre froide qui permet au président américain de prendre des décisions économiques par décret.

    Par ailleurs, Joe Biden s’est entretenu jeudi avec des représentants du commerce de détail et des producteurs de lait pour bébé, des conversations qualifiées de “productives et encourageantes” par une responsable de l’administration, qui n’a pas souhaité être nommée.

    Des munitions pour les républicains
    Mais la Maison-Blanche ne s’est pas risquée pour autant à prédire une sortie de crise, alors que l’opposition républicaine, en campagne avant des élections législatives en novembre, s’est emparée du sujet et pilonne l’administration Biden.

    L’élue à la Chambre des représentants Elise Stefanik a ainsi affirmé lors d’une conférence de presse avoir contacté les autorités fédérales dès février : “Joe Biden n’a aucun plan. [...] Lorsque nous avons posé la question à la Maison-Blanche à propos de la pénurie, ils ont ri”.

    Randy Feenstra, un élu de l’Iowa, a, lui, assuré que, dans sa région, des familles “faisaient 50, 75, jusqu’à 100 milles pour essayer [de] trouver” du lait en poudre (soit de 80 à 160 kilomètres).

    Même la patronne démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a laissé transparaître sa frustration jeudi : “En ce moment même, des bébés ont faim, des bébés pleurent, nous devons répondre à cette situation maintenant”.

    Sara Khan, maman de trois enfants âgés de 10 ans, 7 ans et 6 mois, raconte à l’AFP sa détresse face aux rayonnages vides à Washington et aux alentours.

    “Dès la naissance de mon bébé, j’ai remarqué qu’il y avait un problème, et il aura 7 mois la semaine prochaine”, confie la mère de famille, qui a tenu bon grâce aux boîtes de lait envoyées par la poste par sa famille et ses amis.

    La situation est encore plus angoissante pour les parents d’enfants dont la santé exige des laits particuliers.

    Ainsi Maya, 3 semaines, intolérante au lactose. “Nous n’avons eu guère d’autre choix que de nous tourner vers un lait fabriqué à base de plantes”, faute de solution de rechange, explique son père Steve Hohman, qui vit à San Diego, en Californie.

    Le 17 février, après le décès de deux bébés, le fabricant Abbott a annoncé le « rappel volontaire » dans son usine du Michigan de lait en poudre, dont Similac, utilisé par des millions de familles américaines.

    L’enquête a dédouané le lait visé, mais la production n’a toujours pas repris, ce qui a aggravé la pénurie déjà provoquée par des problèmes plus généraux de chaîne d’approvisionnement et de manque de main-d’œuvre.

    #Lait #Lait_maternel #pénurie

    • Lait pour bébé : accord entre Abbott et la justice américaine pour rouvrir une usine Radio Canda - AFP
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1884018/lait-bebe-accord-abbott-justice-etats-unis-usine-michigan

      Le groupe américain Abbott a passé un accord avec la justice pour redémarrer sa production de lait pour bébé sur son site du Michigan, afin de résorber la pénurie de ce produit vital pour les nourrissons, ont annoncé le groupe et le département américain de la Justice lundi.

      Les États-Unis connaissent une situation de pénurie très rare de lait pour bébé qui a plongé des millions de parents dans l’inquiétude.

      Initialement causée par des problèmes sur la chaîne d’approvisionnement et un manque de main-d’œuvre en raison de la pandémie, la pénurie a été aggravée lorsqu’en février une usine du fabricant Abbott dans le Michigan a fermé, après un rappel de produits soupçonnés d’avoir provoqué la mort de deux bébés.

      L’Agence américaine du médicament (FDA) a dédouané le lait, mais a trouvé “483 irrégularités” concernant l’usine, avait indiqué Abbott vendredi, soulignant qu’il avait “immédiatement commencé à mettre en œuvre des actions correctives”.


      Le département de la Justice et Abbott ont précisé dans un communiqué séparé que l’accord devait encore être validé par un juge. Photo : Getty Images / JEFF KOWALSKY

      Le département de la Justice et Abbott ont précisé dans un communiqué séparé que l’accord devait encore être validé par un juge.

      Mais le fabricant, l’un des acteurs majeurs du marché de lait pour bébé, espère rouvrir son usine du Michigan dans les deux semaines. Il a répété qu’il faudrait ensuite “6 à 8 semaines avant que les produits ne soient disponibles dans les rayons”.

      D’ici là, il va continuer à importer du lait pour bébé de son usine d’Irlande pour tenter d’atténuer les pénuries aux États-Unis.

      “Nous savons que des millions de parents et de soignants dépendent de nous et nous sommes profondément désolés que notre rappel volontaire ait aggravé la pénurie de lait maternel à l’échelle nationale”, a réagi lundi le groupe.

      “Nous travaillerons dur pour regagner la confiance que les mamans, les papas et les soignants placent dans nos poudres depuis plus de 50 ans”, a-t-il ajouté.

      Le département de la Justice et Abbott ont précisé dans un communiqué séparé que l’accord devait encore être validé par un juge.

      Robert Califf, a indiqué que cet accord signifie que Abbott “a accepté de résoudre certains problèmes identifiés par l’agence dans son usine de production”.

      Il a ajouté que ses services étaient en train de passer en revue l’offre disponible des fabricants aux États-Unis et dans le monde “pour déterminer si une réaffectation de leur distribution était possible pour acheminer le bon produit au bon endroit, au bon moment”.

      Datasembly, un fournisseur de données, avait révélé le 10 mai que le taux de rupture de stock de préparations de lait pour nourrissons avait atteint 43 % à la fin de la semaine dernière. Il dépassait alors 50 % dans certaines régions du pays.

      La Maison-Blanche est, elle, en communication continue avec les quatre principaux fabricants Reckitt, Abbott, Nestlé/Gerber et Perrigo, pour identifier les obstacles au transport, à la logistique et aux fournisseurs pour augmenter la production [...] et garantir que les produits soient acheminés plus rapidement vers les détaillants, a indiqué un responsable.

      L’administration Biden est aussi en “communication continue avec Target, Amazon, Walmart [...] afin d’identifier les régions du pays qui pourraient présenter un risque d’approvisionnement critique”, selon la même source.

    • Pont aérien pour résoudre la pénurie de lait en poudre aux Etats-Unis ats/asch

      https://www.rts.ch/info/economie/13107037-pont-aerien-pour-resoudre-la-penurie-de-lait-en-poudre-aux-etatsunis.ht

      Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi la mise en place d’un pont aérien pour tenter de résoudre la pénurie de lait pour nouveaux-nés aux États-Unis. Le taux de rupture de stock avait atteint 43% à la fin de la semaine dernière.

      Le ministère de la Défense « utilisera ses contrats avec des compagnies aériennes commerciales de fret, comme il l’a fait pendant les premiers mois de la pandémie de Covid-19, pour transporter des produits provenant d’usines à l’étranger » satisfaisant les normes de sécurité américaines, a précisé la Maison Blanche.

      Ce projet, nommé opération « Fly Formula » ("envol du lait en poudre", en français), permettra d’"accélérer l’importation et la distribution de lait pour bébé", apportant un soutien aux « fabricants qui continuent à augmenter leur production », a ajouté l’exécutif.

      Texte hérité de la Guerre froide
      Joe Biden a aussi fait appel au « Defense Production Act », un texte hérité de la Guerre froide, afin d’exiger des producteurs des ingrédients nécessaires à la production de lait infantile qu’ils livrent en priorité les fabricants de cette denrée indispensable aux parents de jeunes enfants.

      Initialement causée par des problèmes sur ces mêmes chaînes d’approvisionnement et un manque de main-d’oeuvre en raison de la pandémie, la pénurie de lait pour nouveaux-nés a été aggravée par la fermeture, en février, d’une usine du fabricant Abbott dans le Michigan, après un rappel de produits soupçonnés d’avoir provoqué la mort de deux nourrissons.

      Du lait de Suisse acheminé
      L’agence américaine du médicament (FDA) a fini par dédouaner le lait, mais il a fallu attendre lundi pour qu’Abbott passe un accord avec la justice américaine afin de pouvoir redémarrer la production dans cette usine.

      Le groupe alimentaire suisse Nestlé, qui dispose de deux usines aux Etats-Unis pour la production de lait infantile, a annoncé mardi son intention d’acheminer des quantités additionnelles de ce produit par avion aux Etats-Unis, de Suisse et des Pays-Bas.

      #déglingue industrielle et agricole des #usa

  • Les forçats des déchets | Santé & travail
    https://www.sante-et-travail.fr/forcats-dechets

    Ce sont les soutiers des temps modernes, occupés dans l’ombre à faire disparaître promptement les rebuts de la #société_de_consommation, dont nous ne saurions tolérer la vue. Environ 100 000 personnes sont employées dans le secteur des déchets, dont la moitié au traitement des ordures ménagères. Parmi elles, de nombreux salariés en insertion ou des travailleurs handicapés. Tous exposés à de multiples risques connus – pénibilité physique et mentale, horaires décalés, manipulation de #produits_toxiques, manque de reconnaissance, etc. – ou moins documentés, comme la contamination par bactéries et moisissures, lors des manutentions en centre de tri ou de compostage.
    Car les politiques publiques environnementales, aussi vertueuses et nécessaires soient-elles, ont laissé le travail dans un angle mort. Qui sait que les piles et batteries équipant nos objets du quotidien sont recyclées, à cause de leur dangerosité, dans des usines classées Seveso, où les équipes d’ouvriers se relaient en 3 x 8, y compris les jours fériés ? Il est temps pour l’économie circulaire de penser aux enjeux de santé au #travail. Des pistes se dessinent : intégrer l’ergonomie du recyclage dès la conception des produits. Ou faire coopérer les professionnels de l’ensemble d’une filière sur les conditions de travail. Et surtout valoriser enfin des métiers et des travailleurs essentiels à la préservation de l’environnement.

    https://basta.media/Recycler-trieur-de-dechets-sytcom-conditions-de-travail-Ecosystem-emplois-v

  • Faire chanter les lendemains - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Gueguen-Jeanpierre-La-perspective-du-possible.html

    La perspective du livre n’est jamais purement théorique. Le lecteur est prévenu dès l’introduction : « Comment faire de ce savoir neuf et fragile une arme de la pensée critique, la clé éventuelle d’un nouvel agir transformateur et libérateur ? » (p. 11). La phrase est remarquable : la perspective émancipatrice, qui s’exprime dans le lexique traditionnel de la gauche radicale, n’en est pas moins reconfigurée par la double référence à la fragilité du savoir produit et au caractère incertain des potentialités de la clé forgée par les serruriers critiques. On pourrait traduire ce point de vue en disant que les lendemains possibles pourraient peut-être chanter. À ce titre le passionnant réarmement théorique que l’ouvrage propose s’inscrit dans ce qu’on pourrait appeler le réalisme inévitable que les sciences sociales promeuvent en mettant au jour simultanément les déterminations qui nous font agir et la contingence qui frappe d’incertitude toutes nos actions, notamment parce qu’elles sont toujours susceptibles de dévier de leur trajectoire déterminée ou parce qu’elles ont nécessairement des conséquences non prévues (unintended consequences selon la définition de Robert K. Merton). On est proche ici de ce que Pierre Bourdieu appelait judicieusement une Realpolitik de la raison.

    Une enquête historique sur le concept de possible

    L’ouvrage est construit à partir d’une succession de neuf chapitres, ouverte par un prélude, entrecoupé par un interlude et conclu par un épilogue. Les cinq chapitres qui précèdent l’interlude relèvent de l’histoire des idées : Aristote, Marx, Weber, Mannheim, Lukacs et Ernst Bloch sont relus avec rigueur et originalité. L’assise de la théorie critique est présente et permet de confronter la puissance de diverses conceptualisations fortement liées entre elles. L’intérêt manifesté pour les grands textes n’est pas l’effet d’un habitus scolastique pas plus que la manifestation du rêve d’un retour à la grande théorie. Les concepts sont en effet traités dans la mesure où ils informent l’enquête sur les possibles. Si des auteurs plus récents sont fréquemment invités à la table du possible, comme Bourdieu, Boltanski, Habermas, Karsenti et Latour, la présence de l’école de Francfort est frappante, comme une sorte de matrice indépassable de la pensée critique. Les quatre chapitres situés après l’interlude, qu’on peut considérer comme une seconde partie, sont centrés autour d’une enquête sur les conditions de possibilité d’une praxéologie des possibles orientée par l’analyse d’utopies concrètes ou d’utopies réelles.

    #pensée_critique #livre

  • #Pétition #CAF - Changer de cap
    https://changerdecap.net/petition-caf

    #Dématérialisation et #contrôles_discriminatoires :
    "Nous demandons le démantèlement des pratiques illégales des CAF"
    Le collectif Changer de Cap a initié un appel par le biais d’une tribune publiée le 5 avril 2022 par Basta ! 

    Cet #appel peut être signé par tous. Vous pouvez également le télécharger au format PDF.

    La #numérisation à marche forcée des #services_publics contribue à faire des #Caisses_d’Allocations_Familiales (CAF) un instrument de la mise en place d’une société de surveillance et de #pénalisation des plus #pauvres. Alors que la protection sociale est un droit universel depuis le Conseil national de la Résistance, les CAF développent une politique de plus en plus dure de contrôle des personnes en situation de précarité.

    Tous fichés…
    Plus de 1 000 données par personne sont collectées pour 13 millions de foyers[1], grâce à l’interconnexion de dizaines de fichiers administratifs (impôts, éducation, police, justice…) Les contrôleurs ont en outre le pouvoir de consulter nos comptes bancaires, nos factures de téléphone et d’énergie… Toutes ces données sont traitées à notre insu.

    Chaque allocataire fait l’objet d’un profilage établi par un logiciel, mais selon des variables définies par des décisions humaines. Des algorithmes déterminent des « scores de risque » de fraude, qui débouchent sur un véritable harcèlement des personnes en difficulté. Sont qualifiés de « risque » les variations de revenus, les situations familiales atypiques, la naissance hors de France… Il en résulte un ciblage des contrôles sur les personnes précaires, handicapées ou vulnérables.

    Plus de 32 millions de contrôles automatisés ont été réalisés par les CAF en 2020. Les témoignages collectés confirment la concentration de ces contrôles sur les femmes seules avec enfants, les chômeurs, des personnes handicapées, d’origine étrangère….

    Des contrôles indignes et illégaux
    Les méthodes de contrôle sont tout aussi inacceptables. La plupart de ces contrôles sont déclenchés automatiquement, sans en informer les allocataires et parfois sans notification, ce qui est contraire à la loi. Juridiquement la fraude doit être intentionnelle, mais ici les incompréhensions, les difficultés face au numérique, les erreurs, y compris celles des CAF, sont assimilées à de la fraude[2].

    Les procès-verbaux sont remplacés au mieux par des notifications sommaires, qui ne précisent ni les modalités de calcul de l’indu, ni les délais de réponse, ni les voies de recours. Dans de nombreux cas, les allocations sont suspendues pendant toute la durée du contrôle, sans respect du reste à vivre légalement imposé à tous les créanciers. Les contrôleurs sont pourtant dotés de larges pouvoirs juridiques et d’investigation, mais le calcul de leur prime d’intéressement dépend du montant des indus frauduleux détectés.

    Ces dérives sont amplifiées par la désorganisation des CAF, suite à la numérisation et aux réductions d’effectifs. Les allocataires connaissent de nombreux retards, des erreurs, des versements à tort, des absences de réponses, l’impossibilité de trouver un interlocuteur. On imagine le mal-être et la dégradation des conditions de travail des agents soucieux de défendre un service public humain.

    Les conséquences de telles orientations sont dévastatrices sur le plan social. La Fondation Abbé Pierre montre comment des familles ont été expulsées suite à des recouvrements qui ne tenaient pas compte du reste à vivre[3]. Rappelons que 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, que 12 % des Français souffrent de difficultés psychiques. L’action présente de la CAF y contribue, comme le montrent les témoignages recueillis.

    Une police et une justice parallèles
    Ainsi, à la faveur de la numérisation, une police et une justice numérique parallèles se mettent en place, insensibles à des situations humaines parfois dramatiques. Ces pratiques ne respectent pas les principes fondamentaux du droit, et sont entachées d’illégalité[4]. Elles découlent de la convention d’objectifs et de gestion 2018-2022 de la CNAF qui assimile les CAF à des entreprises et considère les prestations sociales comme des coûts à réduire. Tout en pratiquant en permanence le double langage, le pouvoir politique considère toujours « qu’on met un pognon de dingue dans des minima sociaux ».

    Transparence, légalité, solidarité
    On ne peut que s’inquiéter de l’intention de l’actuel président, s’il est réélu, de généraliser le versement automatique des aides sociales. S’il s’agit d’étendre ce type de pratiques, ce projet de maltraitance institutionnelle est inacceptable et monstrueux.

    *

    C’est pourquoi nous demandons le démantèlement des pratiques illégales qui se sont développées, l’instauration de sanctions contre ceux qui les ordonnent délibérément et un retour aux missions fondatrices de la Sécurité sociale et des services publics, dans une logique de confiance et de solidarité.

    Toute la transparence doit être faite sur la récolte et le traitement des données personnelles des allocataires par la CAF, ainsi que sur le rôle des logiciels et des algorithmes dans la prise de décision.

    Il est indispensable de remettre les humains au cœur du service public, tout particulièrement dans les CAF, et de faire du numérique un outil pour rendre effectif l’accès de chacun à ses droits sociaux, tout en respectant son intimité.

    [1] Vincent Dubois, Contrôler les assistés, Raisons d’agir, 2020, p. 257.

    [2] Comme le soulignait le Défenseur des Droite dès 20217 : lutte contre la fraude aux prestations sociales : à quel prix pour les usagers ? Voir ici

    [3] Fondation Abbé Pierre, 2020, Prestations sociales de la CAF et logement. Enquête sur les freins rencontrés 2020. Voir ici

    [4] Cabinet DBKM. Incompatibilité des mesures nationales de lutte contre la fraude aux prestations sociales avec le Pacte des droits civils et politiques. Rapport au comité des droits de l’homme des Nations unies (voir ici)

  • La #Hongrie, entre #xénophobie officielle et recours aux #travailleurs_immigrés

    Comment pallier la #décroissance_démographique et la pénurie de main-d’œuvre sans faire appel à de la #main-d’œuvre_étrangère qui serait trop visible ? C’est le #dilemme auquel est confronté le parti de Viktor Orbán. Les élections législatives ont lieu dimanche.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/020422/la-hongrie-entre-xenophobie-officielle-et-recours-aux-travailleurs-immigre

    #travailleurs_étrangers #main_d'oeuvre #pénurie #travail

  • Roumanie : pénurie de main-d’œuvre, les travailleurs asiatiques à la rescousse

    Quatre millions de Roumains ont émigré à l’étranger depuis l’intégration à l’UE en 2007 et les entreprises peinent à recruter. La solution ? Faire venir des travailleurs d’Asie. Dans la région de #Cluj-Napoca, ils viennent du #Sri_Lanka et du #Vietnam pour travailler dans l’#hôtellerie ou l’#industrie. Reportage.

    « Nous sommes partis à cause de la chute de l’activité touristique. Il y avait eu les attentats en 2018, puis avec la pandémie de covid-19, c’est devenu encore plus difficile », raconte Ravindu Wanigathunga. Le jeune homme de 26 ans originaire du Sri Lanka, est aujourd’hui chef pâtissier dans un complexe hôtelier de Cluj-Napoca. « Ici, je gagne un peu plus que chez moi et le coût de la vie n’est pas trop élevé. Si j’étais parti en Europe de l’Ouest, je gagnerais plus, mais le coût de la vie serait très élevé, voilà pourquoi j’ai préféré la Roumanie. » Ravindu est arrivé en Transylvanie il y a quelques mois. « Je me suis trouvé une bonne place, les gens sont corrects, mais le Sri Lanka me manque. »
    Comme lui, ils sont des dizaines de milliers à être venus de pays asiatiques – Sri Lanka, mais aussi #Népal, Vietnam, #Philippines, #Bangladesh, #Inde et #Pakistan – pour travailler en Roumanie. Depuis 2007 et l’intégration européenne, le pays a vu quatre millions de ses habitants partir vers les pays de de l’Ouest et du Nord chercher une vie meilleure. Aujourd’hui, selon le ministère roumain du Travail, on compte 480 000 #emplois_vacants et 200 000 demandeurs d’emploi. La solution : faire venir des travailleurs étrangers non européens. Depuis un an, la Roumanie a quadruplé le quota des visas travail pour les travailleurs étrangers hors UE : fixé à 25 000 début 2021, il est passé à 50 000 en juillet 2021, puis à 100 000 début 2022. Principalement à destination du secteur du bâtiment et de l’hôtellerie-restauration.
    Un tremplin vers l’Europe de l’Ouest ?
    Ils sont quinze Sri-lankais à travailler avec Rovindu dans le complexe hôtelier de Cluj-Napoca. Shen BasNayake, 24 ans, est moins nostalgique de son pays natal, probablement parce qu’il n’est arrivé qu’il y a deux mois et demi et que sa mère, Renuka, est aussi en Roumanie. Arrivée il y a trois ans, celle-ci travaille comme femme de chambre. C’est en Roumanie que Shen et Renuka ont vu la neige pour la première fois.
    Leur collègue Salindu a 29 ans et dix années d’expérience dans une chaîne hôtelière internationale à Tangalle, dans son île natale. Le fait que la Roumanie soit un État membre de l’UE était un argument suffisant pour qu’il accepte l’offre, dans un contexte de déclin de l’activité touristique au Sri Lanka. Gamimi Gulathunga, 57 ans, est le vétéran du groupe. Il n’en est pas à sa première expérience à l’étranger, lui qui a déjà travaillé à Dubaï et en Arabie Saoudite. Mais son cœur est « toujours au Sri Lanka », assure-t-il.
    Janith Kalpa considère cette expérience de travail en Roumanie comme un potentiel tremplin vers un pays d’Europe de l’Ouest. Du moins, ce jeune serveur l’espère. De toute façon, la Roumanie est membre de l’UE, donc « sur le CV, ça ne fera pas de mal », estime-t-il. Il a également travaillé à Dubaï, mais il préfère les clients roumains. « Les gens ici sont polis, ils nous demandent d’où nous venons, comment nous allons. Le pourboire est plus généreux aussi. » Et puis, il dit qu’il aime les femmes roumaines et raconte qu’un ancien employé sri lankais a même fondé une famille ici. Pourquoi pas lui ?

    “Je ne trouvais tout simplement personne à embaucher, aussi je me suis tourné vers une agence à Bucarest et j’ai choisi cette option.”

    « Je ne trouvais tout simplement personne à embaucher, aussi je me suis tourné vers une agence à Bucarest et j’ai choisi cette option », confie Eugen Tușa, le propriétaire du complexe hôtelier de Cluj Napoca. « Je leur ai préparé un logement, je sais que je peux compter sur eux. On a des gens qui sont là depuis trois ans, certains sont partis, d’autres sont venus, mais dans l’ensemble, je suis satisfait. » « Ils sont très responsables, souriants et les clients apprécient ça », ajoute Teona Tușa. « Avec les Roumains, on s’est parfois heurté à un manque de sérieux ou à des exigences diverses, mais même quand on les remplissait, ce n’était quand même pas bien. »

    Les quinze travailleurs sri-lankais de cet hôtel ne représentent qu’une petite fraction du contingent de travailleurs asiatiques installés dans la région de Cluj-Napoca. L’une des entreprises qui en compte le plus est le fabricant italien d’appareils électroménagers De’Longhi, implanté dans la zone industrielle de Jucu, à 20 kilomètres de Cluj-Napoca, là où se trouvait l’usine Nokia jusqu’à sa fermeture en 2011. Sur les 3000 employés de l’usine italienne, 330 sont Sri-lankais.

    Trente Sri-lankais avaient d’abord été embauchés, qui en ont ensuite recommandé 300 autres. « Nous les avons embauchés et cela s’est avéré réussi, car les gens étaient reconnaissants et l’absentéisme et le pourcentage de départs parmi eux étaient extrêmement faibles », explique Florina Cicortaș, directrice des ressources humaines de l’entreprise. En récompense de ces bonnes recommandations, les employés de la première phase ont reçu des primes. L’entreprise a des coûts supplémentaires car elle fournit aussi les logements, mais ces coûts sont compensés par le fait que l’absentéisme et le pourcentage de départ sont faibles, relativise la DRH.

    “On travaille pour pouvoir envoyer de l’argent à la famille au pays, pour les enfants, ma femme et mes parents.”

    Il y a quatre ans, c’était les Vietnamiens qui représentaient le principal contingent de travailleurs non européens en Roumanie. Sur la centaine d’employés de l’entreprise de fabrication d’armoires métalliques d’Adrian Kun, elle aussi établie dans la zone industrielle de Cluj-Napoca, ils représentent même la majorité des travailleurs. « Je n’arrivais et n’arrive toujours pas à trouver des travailleurs ici, donc nous avons contacté une agence de recrutement directement au Vietnam, nos représentants s’y sont rendus et nous avons fait la sélection », explique Adrian Kun.

    De manière informelle, les travailleurs roumains de l’entreprise se disent parfois mécontents du fait que les travailleurs étrangers sont logés et nourris gratuitement, voire qu’ils gagneraient plus qu’eux. Mais s’ils bénéficient effectivement d’un logement inclus dans leur contrat de travail, dans des espaces aménagés à proximité de l’usine, « les travailleurs étrangers ne sont pas avantagés par rapport aux Roumains », se défend le chef d’entreprise. Un travailleur vietnamien gagnerait environ 500 euros – 2 à 3 fois plus que dans son pays d’origine – alors qu’un Roumain se voit offrir 800 euros. Mais même avec ce salaire, Adrian Kun a du mal à attirer les travailleurs roumains.

    Minh Van, 41 ans, travaille dans l’entreprise depuis trois ans. Il est contrôleur qualité. Il n’est pas rentré chez lui depuis tout ce temps et n’a pu pris des vacances qu’à l’automne dernier. « J’avais un salaire assez bas au Vietnam, aujourd’hui j’ai un bon revenu. On travaille pour pouvoir envoyer de l’argent à la famille au pays, pour les enfants, ma femme et mes parents », explique-t-il. Entre-temps, il est devenu un intermédiaire pour faire venir de nouveaux travailleurs du Vietnam, afin de remplacer ceux qui terminent leur contrat et souhaitent retourner dans leur pays natal.

    “La pénurie de main-d’oeuvre en Roumanie est telle que pour beaucoup d’employeurs, il n’y a pas d’alternative.”

    Recourir à des travailleurs étrangers présente des difficultés en termes de démarches administratives – qui prennent du temps avant de rendre l’embauche possible – et de communication entre collègues, mais aussi parce que beaucoup n’ont pas de qualification dans le domaine dans lequel ils viennent travailler, il faut donc les former. « Mais la pénurie de main-d’oeuvre en Roumanie est telle que pour beaucoup d’employeurs, il n’y a pas d’alternative », reconnaît Augustin Feneșan, président de l’Association des employeurs et artisans de Cluj.

    Encore faut-il que les quotas de visa travail établis par le gouvernement le leur permettent. Pour l’instant, la législation du travail donne la priorité aux Roumains et aux travailleurs de l’UE et de nombreux employeurs n’obtiennent pas l’autorisation d’aller chercher des travailleurs dans les pays asiatiques. Mais la récente et forte augmentation des #quotas de #visa travail par les autorités roumaines laissent entrevoir une arrivée de plus en plus massives de travailleurs étrangers en Roumanie.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Penurie-de-main-d-oeuvre-en-Roumanie-les-travailleurs-asiatiques-

    #travailleurs_étrangers #main_d'oeuvre #pénurie #travail #main-d’œuvre_étrangère