• Je suppose que c’est comme les viols, les 3/4 ne font l’objet d’aucune plainte, et si tu as le courage, faut t’attendre à ce que ce soit très long et éprouvant et surtout que ça n’aboutisse jamais.

      Maurice tu nous manques !

    • Et donc, j’ai retiré mon témoignage pour deux raisons.
      La première est que j’ai pas envie d’emmerde.
      La seconde est que la bienveillance sur seenthis pour qui raconte un trauma c’est nada.

      voila voila

    • @touti, je ne l’ai pas vu passer. Triste que tu n’aies pas reçu l’écoute que tu mérites. Je vois bien le mal que ça fait, quand tu as envie de partager ça avec une « communauté » et que tu te sens d’autant plus seule avec ton histoire - qui devrait pourtant importer à tout le monde.

    • merci @antonin1, apporter un témoignage sur seenthis, ce n’est effectivement pas pour juste soi-même mais pour faire politique, appuyer par le récit d’un quotidien qui appartient à tout·es, dans cette proximité du Je.
      Ici, mon but était de montrer que les violences policières (dans ce cas) sont systémiques et visent toujours les plus fragiles, ceux que la société capitaliste voudrait éliminer mais qui résistent.
      Donc oui, j’espère parfois que seenthis est un lieu de résistance collective voire de soutien, mais je vois bien que je me goure bien trop souvent d’époque, de lieu, de relations, de façon de dire, surtout quand tout cela trépasse si vite en virtuel et que je suis moi-même actrice de cette impasse.
      #solidarité #sororité

    • c’est tellement difficile de trouver le bon endroit, le bon moment

      Je ne sais pas si c’est à la personne qui témoigne de trouver ce fameux moment, j’aimerai que la question soit retournée à celleux pour qui ce n’est jamais le moment. Il y a un problème d’interlocution, trouver le ou la bonne interlocutrice quand on parle dans le vide de la foule internet, je crois qu’il ne faut pas se fatiguer de trop et merci @antonin1, le désespoir ne me fait pas peur, il accompagne nos solitudes.

      #écoute_s'il_pleut (j’adore le nom de ce village ^^)

    • Je pense que je m’exprime mal. La similitude que je fais c’est lorsque par exemple je parle des conditions de vie infectes dans les prisons à des personnes qui me répondent « mais tu n’y as jamais été, donc tu devrais t’en foutre, regarde nous, on s’en tape ». Je parle ici du déni continuel dans lequel la société française s’enferre, que ce soit pour les conditions de survie des migrants, les violences policières, le sexisme ou le racisme et leurs meurtres.
      Donc, c’est une société qui ne sait ni écouter ses souffrances, ni écouter celleux qui les expriment. Ce n’est pas aux victimes de se taire ou de parler au bon moment crénon, ni d’attendre le saint esprit flagelleur. Si iels sont encore en vie et témoignent, c’est qu’iels ont dépassés ce stade, elles n’épanchent pas un canapé de psy mais insèrent un point de vue différent sur l’ensemble de la société. Si certain·es pensent échapper par leur position dominante à ce fiasco social, soit consciemment soit par déni, iels se fourrent bien. Car le problème ce n’est pas tant les victimes mais l’incapacité globale à penser qu’il y a nécessité de changer ces rapports de violence et de domination, pas seulement pour les victimes passées, mais pour tout·es.

    • Car le problème ce n’est pas tant les victimes mais l’incapacité globale à penser qu’il y a nécessité de changer ces rapports de violence et de domination, pas seulement pour les victimes passées, mais pour tout·es.

      Bien dit ; et malheureusement, plus tu arrives haut dans le club des possédants, moins tu éprouves d’empathie pour celles et ceux d’en bas. Ou alors tu te dédouanes par des actes charitables. Ce n’est pas de charité dont nous avons besoin mais d’équité et de justice. Condition nécessaire (mais non suffisante) si on veut conserver un minimum de cohérence au sein de nos sociétés techno-centrées.

    • j’ai découvert tardivement qu’il n’y a que celleux que cela dérange (souffrent ?) assez pour être en capacité de questionner/ dénoncer et aller à l’encontre du message lancinant du « continuez de nager confortablement dans ce fiasco ».

    • J’espère que je n’ai pas dit n’importe quoi : je crois que notre difficulté à accepter l’expression des souffrances des camarades contribue à la dureté de ce monde. On se blinde de tous côtés... est-ce que ce faisant on fait baisser les standards ou est-ce que c’est le seul moyen de ne pas sombrer ?

      Je me rappelle, dans les années 1990, comment la violence ou l’injustice faisaient scandale : c’est inacceptable ! Maintenant c’est : ah oui. D’un côté un paquet de gens justifie tout ça : voir les forums du Figaro chaque fois que la rédaction documente très professionnellement le génocide, les commentaires abondent en appels au meurtre contre des musulman·es assimilé·es à des insectes (j’ai un pote qui va se faire mal à lire ça). De l’autre, pour nous qui croyons que les gens sont des gens et pas des cloportes, nous sommes forcé·es de mesurer nos accès d’indignation et de nous blinder, ça fait trop mal.

      Mais se blinder jusqu’à refuser d’entendre les camarades... c’est le début de la fin.

      J’espère que les trucs que j’ai dits en soutien n’étaient pas des conneries, genre « ta gueule » élégant ou « victim blaming » sans faire gaffe, mais ça me semblait un peu nul... certainement minable en comparaison avec une grande discussion en vrai avec un thé chaud. Tout ça pour dire que je suis là, en pointillés comme tout le monde, et que j’essaie d’accorder tout le soutien possible au gens que j’estime et apprécie et dont tu fais partie.

    • Bonjour @antonin1, moi non plus je ne souhaite pas te blesser et j’espère que tel n’a pas été le cas. J’espère juste que cette discussion peut permettre de questionner les rapports politiques en jeu d’un témoignage sur internet, de l’implication personnel du Je, et de la question du comment s’élever de l’espace restreint de sa personne.

    • Non @touti, c’est bon pour moi et tu as raison de dire que c’est un enjeu : créer une conscience collective, partager des conseils et savoirs (comme ci-dessus le billet) pour pouvoir agir mieux, s’aider au niveau perso.

      J’y ai repensé aujourd’hui. Un de mes anciens étudiants indonésiens aujourd’hui en France (l’année du x 10 des frais d’inscription et du confinement, les pauvres sont mal tombé·es) a écrit sur Facebook des trucs que je ne comprends pas trop mais qui me donnent l’impression qu’il va arrêter FB (bien, a priori) et ses médocs et le tout d’une manière un peu trash et inquiétante. Je le connais très peu, il a écrit en français peut-être pour que ses potes ne comprennent pas mais moi oui alors j’ai écrit un mot de soutien mais déjà qu’en vrai des proches peuvent avoir du mal à aider, imagine de quasi-inconnu·es sur Internet ! J’imagine que les 24h qu’il s’est donné avant d’arrêter sont pour nouer des liens avant mais ça m’inquiète et je sais que je ne vais pas aller sur FB plusieurs fois aujourd’hui juste pour regarder comment il va. C’est vraiment des relations frustrantes et limitées...

  • La #novlangue de George #Orwell, un #instrument de #domination
    https://www.franceculture.fr/litterature/la-novlangue-de-george-orwell-un-instrument-de-domination

    Jean-Jacques Rosat :
    « En #politique, on voit très bien à quoi ça s’applique, c’est les phrases toutes faites. Un journaliste vous pose une question et vous avez des éléments de langage tout faits qui vont constituer un acte de #communication mais certainement pas un acte de #pensée, de #réflexion. Les #jargons, les phrases toutes faites, les métaphores toutes faites. Tout ce vocabulaire-là empêche de penser, c’est un #vocabulaire #automatique. »

    Orwell est un écrivain, pas un théoricien politique. Mais la novlangue qu’il invente dans 1984 est une mise en garde universelle contre l’instrumentalisation du #langage. Il donne des conseils au lecteur pour ne pas se laisser manipuler par les mots.

    Jean-Jacques Rosat :
    « Pensez à ce que vous dites, essayez de ne dire que des choses que vous pensez et qui ont du sens. Défiez-vous farouchement de toutes les mécaniques de langage dans lesquelles c’est la #langue qui pense à votre place, donc d’autres que vous qui pensent à votre place. Si vous faites ce travail sur vous-même, ça ne changera pas la société du jour au lendemain mais c’est une condition pour la #démocratie et pour une société humaine. »

  • Considérations sur les temps qui courent (IIIb)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Considerations-sur-les-temps-qui-courent-IIIb

    Le fil qui, de nos jours, lie la production à l’échange est perdu chez ceux qui travaillent à la production d’un bien à échanger. Ce fil n’est pas perdu pour tout le monde, il n’est pas perdu pour les banquiers et ceux que l’on dit capitalistes qui ont investi de l’argent dans la production d’une marchandise et qui comptent bien le récupérer avec intérêt quand la marchandise entrera dans le vaste circuit des échanges. Les ouvriers, eux, vont travailler pour un salaire, pour un moment de l’argent, pour un moment dans le mouvement de la pensée, pour un moment éphémère englouti dans le mouvement général de l’argent ; le mouvement lui-même et son universalité leur échappe et il ne les concerne pas, ils n’ont que le particulier de l’argent, l’argent pauvre.

    La production intensive, la création des usines, la révolution industrielle, ce que l’on nomme encore avec plus de justesse la domestication industrielle, aura marqué les esprits, celui de Karl Marx ou celui de Karl Polanyi et celui de bien d’autres théoriciens du marché, comme si l’activité marchande et ce qu’ils appellent le capitalisme devaient commencer à cette époque. (...)

    #anthropologie #Malinowski #Marx #Polanyi #échange #marchandises #salaire #domestication #capitalisme #argent #Gustav_Landauer #Pierre_Clastres #pensée_magique #esprit #aliénation #État

  • Considérations sur les temps qui courent (II)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Considerations-sur-les-temps-qui-courent-II

    À la mort de mes grands-parents, à la mort de mes parents et ainsi de génération à génération, c’est bien tout un pan de la vie sociale qui s’écroule soudainement, comme une falaise s’engloutissant dans la mer. Sur la fin, nous avons fait une partie du chemin ensemble, j’ai pu me faire une très vague idée de ce qu’ils avaient connu ; à leur mort, tout ce passé, tout ce vécu qui faisait partie d’eux, s’est à jamais effacé. Nous pourrions ainsi remonter loin dans le temps et nous nous rendrions compte que ce qui a disparu peu à peu ce fut le goût des autres, la vie sociale dans ce qu’elle a de sensible et pour tout dire dans ce qu’elle a d’humain ; cela en dépit de toutes les bourrasques qui l’ont traversée. Nous sommes accrochés à cet aspect sensible du vécu et il disparaît peu à peu. Au fil des ans, la vie sociale se dégrade progressivement. Nous allons vers un isolement de plus en plus grand, vers une absence de vie sociale dans le sens d’une vie avec les autres. Cette vie avec les autres implique un savoir-vivre, que nous avons perdu à la longue, elle implique une manière d’être liée à la conscience d’entrer comme sujet dans une relation avec d’autres sujets. Nous avons tenu bon et puis tout s’est effiloché peu à peu sans que nous en prenions conscience, nous nous sommes retirés en nous-mêmes comme la mer se retire ne laissant plus qu’une plage désertée. (...)

    #sociabilité #absence #isolement #Moyen_Âge #millénarisme #argent #État #pensée #échange #richesse #division #violence #domination

    • L’argent est la continuité de l’État religieux, il en est en quelque sorte l’achèvement, comme la pensée scientifique est l’achèvement de la pensée religieuse ; il n’en est pas la critique, comme la pensée scientifique n’est pas la critique de la pensée religieuse. L’argent parachève la notion d’État comme la pensée scientifique parachève la pensée religieuse.

      À part des allusions seulement de ci de là au fil des textes, est-ce qu’il y a une quelconque preuve (scientifique haha) ou tout du moins démonstration/argumentaire réelle de ça ?

      Parce que juste dit comme ça, ça fait opinion à la va-vite…

      Qu’il y ait tout un progressisme qui voue un culte démesuré à la Science (le scientisme donc), cela est assez clair et il y a plein d’études là dessus. Mais de la à démontrer que la méthode scientifique (notamment la pensée sceptique et rationnelle pour aller vite) elle-même est une religion, c’est une autre paire de manches…

    • C’est vrai que l’affirmation peut paraître abrupte. Par contre, la lecture des « Notes anthropologiques » éclaire vraiment le long cheminement qui a amené cet auteur à cette conclusion. Il y décrit ce que sont devenues nos sociétés dites développées dans lesquelles s’est instauré le seul mode d’échange reconnu comme « objectif » en l’occurrence l’échange marchand qui a permis de prendre cette orientation technologique. La science, la pensée positive, assujetties aux développements technologiques (et non l’inverse) sont devenues en elles mêmes une sorte de « cosmovision » qui est bien aussi biaisée que n’importe quelle autre vision du monde d’origine religieuse. C’est passionnant à lire.

    • Ah mais j’en ai lu une bonne partie, mais à chaque fois cette affirmation revient régulièrement comme un pré-requis, comme un axiome, et qui n’est pas à démontrer.

      Que la pensée rationnelle ait été liée historiquement au progressisme et en est une condition nécessaire, ça parait assez évident. Mais que le progressisme/scientisme est la seule conséquence possible de la rationalité, et que sans animisme, croyance en tels ou tels dieux, etc, on court forcément à la merde qu’on voit maintenant, qu’il ne serait donc pas possible d’avoir une pensée rationnelle/sceptique ET non progressiste ET non économique, je n’en trouve aucune preuve nulle part.

      Je maintiens au contraire que la vraie pensée rationnelle est celle qui ne s’est pas transformé en progressisme puisque celui ci est une croyance, donc irrationnelle, et qu’on peut tendre à cela tout en étant contre l’économie et l’argent, en visant des relations libres fédérés, en prenant en compte les émotions, et même le merveilleux, en ne cherchant pas la grandeur, la croissance, etc, etc.

  • Entretien avec Françoise Vergès | Radio Informal
    http://www.rybn.org/radioinformal/antivirus

    À propos d’inégalités invisibilisées, de normalité du confinement, de vulnérabilités et de racisme, de solidarité et d’auto-organisation comme contre-pouvoir, d’intersectionalité des luttes, de la métaphore du bateau négrier. Durée : 57 min. Source : Pi-node

    www.rybn.org/radioinformal/antivirus/audio/ANTIVIRUS18-FrancoiseVerges.mp3

    • Une faiblesse de la pensée, en particulier de la pensée critique, consiste à considérer les choses d’une manière binaire : c’est soi ça, soit ça. C’est en particulier le cas quand on essaie de comprendre comment fonctionnent les rationalités qui façonnent la manière dont se produit le savoir ou s’exerce le pouvoir. L’idée simpliste qui prévaut comme un réflexe est qu’il ne peut y avoir qu’une seule rationalité à la fois, une seule rationalité qui caractérise un dispositif, une institution ou notre époque.

      C’est ici qu’une méthode d’inspiration foucaldienne peut nous être d’une grande utilité, alors même que ce réflexe binaire est malheureusement très présent dans les lectures et utilisations du travail critique de Foucault. Il est vrai que Foucault tente de situer et décrire des grandes couches de rationalités du savoir et du pouvoir. Il propose ainsi plusieurs séquençages et plusieurs découpages propres à modéliser les rationalités qui peuvent rendre compte de notre actualité. Dans une des dernières modélisations, cela donne un triptyque dont la formulation la plus simple est la suivante : un pouvoir de souveraineté qui se caractérise par le point fixe de la loi codant des interdits et fonctionnant au jugement. Un pouvoir disciplinaire qui impose des conduites selon des règles et fonctionne à la surveillance. Et un pouvoir de régulation qui pilote en temps réel le flux de ce qui arrive et qui fonctionne à la gestion. Foucault s’efforce de distinguer ces trois grandes technologies de pouvoir, aussi en les situant chronologiquement. Ce qui peut donner une lecture mutilée selon laquelle ces trois rationalités s’excluent l’une l’autre et caractérisent chacune une époque relativement précise : la souveraineté d’Ancien Régime, la discipline moderne de la révolution industrielle et la gestion cybernétique postmoderne de la « troisième révolution industrielle » (informationnelle).

      Or, la méthode foucaldienne devrait nous amener à de tout autres réflexions : « Ce qui va changer, c’est la dominante ou plus exactement le système de corrélation entre les mécanismes juridico-légaux, les mécanismes disciplinaires et les mécanismes de sécurité [1]

      L’effort de discrimination des différentes logiques qui structurent notre présent ne doit surtout pas servir à trouver l’Un, à isoler la rationalité qui rend compte de ce que nous sommes, au contraire, il doit servir à permettre une description de l’agencement complexe et mobile de systèmes de pensée et d’action (aux finalités, concepts, moyens, institutions, acteurs etc.) hétérogènes. Non pas simplement pour le plaisir de la connaissance, mais parce que la description de cette complexité permet de repérer des effets d’illusions et d’oppression qui resteraient, sans cela, largement inaperçus ou incompréhensibles.

      Et c’est ainsi qu’il faut aborder la rationalité pénale actuelle. (...)

      #pensée_critique #rationalité #souveraineté #contrôle #gestion-cybernétique #rationalité_pénale

    • Si nous n’avons pas de stocks de masques aujourd’hui c’est parce que la solution magique inventée par le capitalisme pour se goberger de dividendes, c’est le déstockage. La logique de la globalisation repose sur une logistique du « zéro stock ». À l’origine, il y a cette théorie des « cinq zéros » : une invention de Toyota pour organiser le travail dans les années 60. Son credo : « Zéro panne », « zéro délai », « zéro papier », « zéro stock » et « zéro défaut ». Le dogme du « zéro stock » issu du monde de la production industrielle s’est répandu comme une infection virale sur toute la planète pour imposer le passage d’une logique de stock à une logique de flux. En France, ce virus 5.0 a lentement inoculé pendant plus d’une dizaine d’années dans le système de santé. Passé cette période d’incubation, il s’est répandu comme une épidémie de choléra pour fabriquer la pandémie actuelle.

      LE ZARAVIRUS

      Il faut entrer dans une boutique Zara pour comprendre la religion du déstockage. Ici vous avez le choix entre quelques modèles de robes toutes à peu près semblables, pareilles à des uniformes. Zara c’est l’empire du « zéro stock ». On ne propose aux clients que très peu de produits différents dans un même magasin, sinon le stock s’accumule ; et le problème, c’est que le stock coûte très cher. Ainsi, dans ces magasins, le choix du consommateur est-il très limité : il n’y a que très peu de modèles différents dans les rayons. Ce genre d’entreprise ne se fatigue pas non plus pour diversifier le look des vêtements qu’il vend d’un continent à l’autre. C’est d’autre chose qu’il s’agit ici : le véritable enjeu, c’est le déstockage.

      Des liens entre phénomènes un peu viteuf. Tant qu’à citer Bataille (...) j’aurais préféré que « la part maudite » soit évitée au profit de la notion d#économie_générale (une économie déséconomisée, en quelque sorte).

      #biologistique #logistique #forclusion

  • Covid-19 et les paradoxes des TIC
    https://joellepalmieri.org/2020/03/23/covid-19-et-les-paradoxes-des-tic

    Cours en visioconférence pour les écoliers/lycéens/étudiants, consultation médicale à distance, télétravail, géolocalisation des malades, activités sportives ou de bien-être en ligne (danse, yoga, méditation, qi qonq…), culture/information numérique (journaux, livres, émissions radio ou TV…), achat en ligne de produits « essentiels » ou non (alimentation, livres, vêtements…)… En ces temps de pandémie la liste des usages des … Lire la suite →

    #Humeurs #Colonialité #Dépolitisation #Domination #Economie #Luttes #Mondialisation #Pensée #Résistance #Société_numérique #Subalternité #Transgression #Violences


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  • Liberté académique

    Podcast Sciences, Esprit Critique & Liberté

    Nous interviewons des chercheurs, enseignants et auteurs ayant des idées intéressantes, et qui défendent la #pensée_libre, rationnelle et empirique. Nous luttons à notre niveau contre un certain #anti-intellectualisme d’une partie de la classe intellectuelle. Nos interviews se font en français ou en anglais.

    Science, Critical Thinking & Freedom Podcast

    We interview researchers, teachers and authors who have interesting ideas, and who defend free, rational, evidence-based thought. We oppose as best we can a sort of anti-intellectualism coming from a section of the intellectual class. We carry out interviews in English and in French.

    https://soundcloud.com/liberte-academique

    #audio #podcast #liberté_académique #université #recherche #science #liberté #esprit_critique

    ping @simplicissimus @fil

  • Soleil vert
    https://joellepalmieri.org/2020/01/07/soleil-vert

    Ce film de science fiction des années 1970 en disait déjà long sur notre actualité. Sorti il y a 46 ans, « Soleil vert » mettait en scène une catastrophe planétaire, incluant des océans moribonds et une canicule permanente, résultat de l’émission des gaz à effet de serre, de l’épuisement des ressources naturelles, de la pollution, de la pauvreté, de … Lire la suite →

    #Humeurs #Australie #Brésil #Guerre #Militarisation #Occident #Pensée #Russie #Violences


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  • Bernard Maris, une personnalité marquante et atypique, mais aussi un économiste dont la production se caractérisait par une pensée critique et des propositions fortes #Bernard_Maris #économie #pensée_critique #humanisme

    https://sms.hypotheses.org/22140

    Né à Toulouse en 1946, Bernard Maris a été l’un des protagonistes de la vie intellectuelle française de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Économiste reconnu, universitaire, écrivain, essayiste, journaliste, il a été assassiné à Paris le 7 janvier 2015 lors de l’attentat contre le magazine satirique Charlie Hebdo, dont il était un des rédacteurs et actionnaires. Retour sur une personnalité marquante et atypique de la pensée contemporaine, pourfendeur inlassable des impostures de l’économie dominante (mainstream).

    Bien que sa notoriété internationale ait été compromise par l’inaccessibilité de ses écrits aux non-francophones, Bernard Maris ne reste pas moins l’un des intellectuels les plus originaux de la France contemporaine. Acteur et penseur de son temps, il s’est attaché, sans relâche, à participer à l’indispensable examen des idées, des institutions, des pratiques et des discours.

    Sa production protéiforme se caractérise par le déploiement systématique d’un esprit critique fin, toujours accompagné de propositions fortes. Elle nous laisse en héritage une critique puissante du postulat de neutralité axiologique de l’économiste : la soi-disant « science dure » que l’économie standard dominante prétend être n’était, pour lui, qu’un discours rhétorique masquant des rapports de pouvoir bien réels (...)

  • En avoir deux – Deuxième porte à gauche
    https://audesecheret.wordpress.com/2019/12/02/en-avoir-deux

    La précision du vocabulaire, les différentes structures grammaticales, les constructions verbales (et j’en passe) influencent les raisonnements et les idées des locuteurs. Comme l’explique Lera Borodistky, chercheuse en sciences cognitives et en linguistique, « lorsqu’on apprend une nouvelle langue, on n’apprend pas simplement une nouvelle façon de parler, on apprend aussi, par inadvertance, une nouvelle façon de penser. »

    Depuis que j’ai découvert cela par le plus grand des hasards, je n’ai jamais cessé de m’en servir. Life hack ? Ah oui, totalement. En tout cas, quand on écrit, c’est une astuce qui change la vie. À chaque fois que je me sens coincée, que j’ai l’impression de tourner en rond, ou que les mots ne viennent plus, je change de langue. Je reformule l’idée de départ grâce à cet autre outil de réflexion (autrement dit, je la traduis) et je vois où celui-là décide à son tour de m’emmener.

    Quand on parle plusieurs langues, dont une ou plusieurs langues rares, on peut aussi choisir d’exclure. Il n’est pas anodin, en effet, que les colons aient souvent sciemment tenté de pousser à l’extinction les langues des peuples colonisés. Pouvoir communiquer dans une langue incompréhensible par les colons peut aider à se réunir pour se défendre contre eux.

    Est-ce un phénomène de cet ordre qui sous-tend la défiance de la France à l’égard de la langue arabe ? Cet article d’Emmanuelle Talon publié dans Le Monde diplomatique en 2012 évoque cette possibilité, et décrit très bien cette situation particulière : l’arabe est la deuxième langue la plus parlée en France, et pourtant, son enseignement dans l’école publique est en baisse (elle l’était en tout cas lorsqu’elle a écrit l’article), alors que la demande est là (en témoigne le nombre d’inscrits dans les cours privés et associatifs).

    https://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/TALON/48275
    #langue #bilingue #polyglotte #pensée #traduction

  • Le 20 décembre 2019, je reçois, par mail, ce message de "pub" d’une formation qui nous est proposée dans notre #université (#Université_Grenoble_Alpes) :

    L’#UGA nous informe de la mise en place à la formation #communication_assertive et bienveillante dans les relations professionnelles .

    Deux sessions au choix sont ouvertes :

    Soit les 29 & 30 juin 2020
    soit les 03 & 04 décembre 2020

    La date limite d’inscription est : j - 15 avant la date de la formation

    La formation est placée sous le thème " #efficacité professionnelle ".

    Objectifs de la formation :

    A l’issue de la formation, les participants seront capables de :

    – Décoder leur comportement et celui des autres dans les relations professionnelles

    – Communiquer avec #tact et #diplomatie

    – Etablir des #attitudes_positives au quotidien

    – Développer des relations professionnelles harmonieuses et efficaces

    Programme :

    1. Prendre conscience de son comportement

    – Identifier les raisons de ne pas de comprendre

    – Comprendre l’image que l’on renvoie à ses interlocuteurs

    – Prendre conscience de l’image de sa communication écrite

    – Identifier son comportement dans les situations relationnelles

    2. Savoir dialoguer avec tact et souplesse

    – Pratiquer l’écoute active et savoir utiliser les 5 types de questions

    – Utiliser les 3 techniques de reformulation

    – Améliorer sa communication non verbale

    – Etre congruent entre son langage verbal et non-verbal

    – Ajuster sa communication à son interlocuteur

    – Choisir son vocabulaire pour communiquer avec précision et tact à l’écrit

    3. Savoir soutenir une position claire et diplomate

    – Etre assertif : utiliser la méthode DESC

    – Exprimer son avis sans juger l’autre

    – Formuler des critiques constructives

    – Faire face aux critiques

    – Formuler un refus sans provoquer de tension

    – Faire et accepter des compliments dans le monde professionnel

    Durée : 2 jours

    Public : Toute personne souhaitant optimiser sa communication afin d’améliorer ses relations professionnelles

    –--------

    Sur ce, je réponds à une collègue, en colère :

    Plus de moyens, moins de compétition, moins de darwinisme social résoudrait la moitié des problèmes sans formations à la communication bienveillante !

    –-> je fais évidemment allusion aux propos tenus par #Antoine_Petit (à la tête du #CNRS) qui a appelé à une loi « darwinienne » pour le financement de la #recherche. « Une loi ambitieuse, inégalitaire — oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies. »
    https://seenthis.net/messages/815560

    #formation #bienveillance #communication_bienveillante #travail #relations_professionnelles #inégalités #performance #compétition #attitude_positive #harmonie #hypocrisie #image #tact #souplesse #écoute_active #techniques_de_reformulation #communication #communication_non_verbale #langage_verbal #langage_non-verbal #vocabulaire #méthode_DESC #critiques_constructives

    • Et parallèlement à l’#Université d’#Amsterdam... la week of #work_stress !

      Message from the works council

      Dear all,

      The week of 11th of November is the week of work stress. It is the week where the university brings out its petting puppies, makes you bikeblend your smoothie, and has you beat a few djembe tunes to let go of your #stress. Some might argue that it is a nice gesture of the employer, but we of the FNV in the OR find it a slap in the face of the employee. It adds insult to injury.

      This waste of money again shows that the faculty is not taking work pressure seriously. We said it last year, and we said it again this year: “stop monkeying around and actually deal with the causes of work pressure”. Work pressure is not that difficult. There are either too many tasks for the number of people, or there are not enough people for the number of tasks. So the answers are also simple. If an organization is financially healthy, you hire more people. If the organization is financially unhealthy, you are stuck with reducing the tasks. There is no rocket science involved.

      Yet as you can see in this week of work stress, the faculty seems keen to responsiblize the individual for the work pressure he or she is experiencing. This leads to offers such as #time_management (we just received an email that there are two spots still available), #yoga, and #mindfulness. But these are just bandaids ("lapjes voor het bloeden" as the Dutch expression goes) that obscure the structural faults of the system. There are too many administration processes. There is too much institutional distrust that you are not doing your work correctly leading to for instance to ’#jaargesprekken' being moments where you defend yourself instead of discussing how you would like to grow as a professional. There are criteria for promotion that seem to change during the process. We have to accept budget cuts in our teaching programme while at the same time the faculty wants to start new programmes that make new claims on budget and staff.

      Recently, our support staff at EOSS was confronted with a report that was framed as research about the high work pressure they are experiencing. Yet it actually placed all the blame at the staff of EOSS and suggested their so-called inefficient work and non-conformance to instructions from management was the cause of their work pressure. Another signal that work pressure is not taking seriously by management and the individual employee is again responsibilized for his or her work’ stress’. The Works Council will keep pushing the Faculty and the UvA to make meaningful structural changes that address work pressure instead of blaming the victim. Namaste.

      XXXX (FNV Works Council Representative)

      Reçu via email d’une amie/collègue qui y travaille...

    • Et petit exemple d’#Angleterre (#UK):

      Universities have driven their workers into the ground. That’s why I’m striking

      Our eight days of action are in response to a marketised sector that has prioritised profit over the welfare of staff and students.

      Workers in higher education across the UK are on strike. One of the reasons we are striking is because of the poor conditions we face today – which were, in large part, decided by the 2010 election.

      Nearly a decade ago, the Tory and Lib Dem coalition government conspired to transform higher education, unleashing the forces of marketisation. The physical and emotional landscape of the university has fundamentally changed in the intervening years. The devastation wrought cannot be overstated. Contrary to justifications for reform by Tories and Lib Dems, the contemporary university is not sustainable, and reforms have reduced standards and entrenched inequality.

      In public discussion of the – shameful – tripling of student fees and mounting student debt, the changes to university funding that this brought about are often neglected. The 2010 coalition government replaced the old system of block grants with money paid per student per course, and lifted the cap on the number of student places available. Now, universities compete for funding by competing for students, with each other, and between their own departments.

      Most remarkably, this was done in the name of improving standards. It has left its scars on the physical landscape of universities, no longer able to fit in the number of students they have enrolled, and the springing up of new buildings, luxury accommodation and gyms all designed to attract prospective students. If the modern university has a soundtrack, it would be constant drilling for the construction of new, shiny buildings, temples to “student satisfaction”.

      Marketisation does not mean the immediate insertion of the profit motive into previously public goods. It means, at least in the first instance, making those public goods profitable. Students are in more and more debt, workers are paid less and less, while private companies and developers are given access to a potentially lucrative market.

      What does this mean for workers in higher education? They face a proliferation of perverse incentives: instead of research and teaching, lecturers are expected to take part in a perpetual recruitment drive. Instead of supporting students emotionally and academically, staff in student services, often facing cuts and “restructures”, are expected to act as the vanguard of “employability”.

      With more students, permanent staff are expected to take on more and more work. Temporary staff are expected to paper over structural gaps, providing a “flexible” workforce who are hired and fired in response to fluctuations in student numbers. Research shows that part-time staff and those on hourly rates are only paid for 55% of their work. Staff in general work, on average, the equivalent of two days unpaid per week. Given these low wages, many temporary staff are effectively paid less than the minimum wage.

      The expectations placed on staff cannot be met. It is not possible to produce the kind of work expected in the amount of time we are paid to do it. New methods of evaluation and student metrics create even more work, and overlook the key fact that asking students if they enjoyed a course reveals very little about whether that course was well-taught. Student services are stretched to breaking point, and instead of releasing the tension by, for example, increasing funding, services are instead outsourced, with trained counsellors replaced by generic “advisers” and, even, apps.

      When we say that the expectations on staff cannot be met, we mean that it is not possible to live under these conditions. There is nothing else left to squeeze. The doctrines of flexibility and precarity are in no way specific to higher education. They are paradigmatic of contemporary working practices. This means the struggle against precarity is not just a struggle for better conditions for academic workers – it is the insistence that a better life is possible for all of us. The disruption to teaching that comes from workers’ poor health, unnecessary pressure and precarity is much, much greater than the disruption caused by the cancellation of classes.

      Despite the deprivations of the picket line – early mornings, hours standing in the cold, lost pay – I have rarely seen colleagues so happy. The lifting of the neoliberal impulse to be constantly working, every interaction a chance for self-development, every minute a chance to get something done, has profound effects. Reclawing time from management’s extractive demands gives us a glimpse of how the university could be.

      The University and College Union dispute, which runs until next Wednesday, is about pay and pensions for some 43,000 members of the union, all working in academia. Even if we won on both counts, our futures, and the future of higher education, will not be secure without a fundamental rethink of the way in which universities are funded in the UK.

      We cannot afford to merely attempt to reform a marketised sector, based around fees. Almost 10 years on from the seismic higher education reforms of 2010, we face another general election. The only party now offering a rethink of fees and funding, rather than the shuffling of proverbial deckchairs, is Labour.

      We must not let students’ interests be pitted against workers. They are one and the same. So far during the strike, universities have bribed students to cross the picket line with gimmicks like free breakfast and free parking. They have attempted to ban solidarity action by students with a sustained campaign of misinformation, including the suggestion that joining picket lines is illegal and that students must cross them because they are members of NUS and not UCU. We are warned that students might feel anxious about the strike and that by picketing our workplaces we are letting them down.

      In these moments, management attempts to call upon a sense of duty we might feel towards our students. But as workers in higher education, we should not be content to merely provide a better version of the kind of education-as-commodity that management insists on.

      With our strike and the election, we have a chance to start fundamentally re-imagining the university. It’s the only thing that might save it.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/nov/28/universities-workers-strike-marketised-sector-money-staff
      #grève

    • Et hop une autre offre de formation arrivée ce jour dans ma boîte mail :

      "Mieux vivre ses émotions dans les relations professionnelles"

      Public : Tout collaborateur qui souhaite mieux vivre ses émotions afin de favoriser ses relations professionnelles.

      C’est classé dans la rubrique « #efficacité professionnelle »

      Et voici un aperçu du contenu :

      #intelligence_émotionnelle #émotions #réactions_émotionnelles_parasites #dysfonctionnement #mots #visage #corps #couleurs #saveurs #musique #timbres_psychologiques #élastiques_émotionnels #alexitymie #vague_des_émotions #pensée_positive #mots_déclencheurs #respiration

    • 10.12.2021, nouveau message des services centraux de notre université (qui semble de plus en plus inspirée !!) :

      Programme de #pause_active destiné à l’encadrement

      A l’attention des personnels en situation d’encadrement (cadres administratifs et techniques, responsables pédagogiques, responsables scientifiques)

      Madame, Monsieur,

      Suite à une expérimentation menée au printemps dernier et dans le cadre de l’accord-cadre Qualité de Vie au Travail de l’UGA, le SUAPS et la Direction de l’environnement social (DGDRH-DES) vous proposent des séances de Pause Active en visioconférence.

      Ces temps courts, de 20/25 mns vous permettront de :

      Bien débuter la journée

      Apprendre à apprivoiser le stress, prévenir le stress chronique

      Lutter contre l’épuisement professionnel

      – *Prévenir les troubles musculo-squelettiques

      Être plus efficace et concentré

      Ils se déroulent les jeudis à 8h et 8h30, jusqu’au 9 décembre pour le 1er semestre

      Puis au 2nd semestre, à partir du 13 janvier

      Pas d’inscription préalable, juste une connexion !

      Comment se déroulent les séances ?

      Séance à 8h00 : #Sophrologie :

      Prendre conscience des différentes parties de son corps

      Se libérer des tensions physiques, mentales et émotionnelles

      Respirer, se poser, prendre un temps pour soi

      Activer les capacités utiles pour sa journée de travail

      –-

      Séance à 8h30 : Réveil musculaire en douceur :

      Étirements légers, respiration, focus sur l’ensemble du dos pour dénouer les tensions.

    • J’avais oublié d’ajouté cela sur ce fil :

      Arrive aujourd’hui, 21.10.2020, un message de mon #université (#Université_Grenoble_Alpes) qui nous invite à s’inscrire à une #formation...
      La formation s’intitule :
      Gestion du #stress pour les enseignant(e)s

      La troisième annonce en ce genre, les deux précédentes étaient des formations qui portaient sur :

      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)

      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)

      Comme dit ma collègue @mobileborders :
      « De la #responsabilisation_personnelle des #failles_structurelles... »

      https://seenthis.net/messages/882135

    • 07.01.2022... on commence une nouvelle année avec de nouvelles formations. Cette fois-ci c’est... le #co-développement !

      Formation Co-Développement Enseignants/Enseignants-chercheurs

      –-> le plus drôle dans tout ça, c’est la "#méthode_Payette_et_Champagne" (ou "paillettes et champagne" si vous préférez).

      « une méthode subtile et exigeante alors qu’elle paraît simple en apparence » dit A. Payette
      https://esprit-co-developpement.fr

      Pas trop bien réussi à en savoir plus après une brève recherche sur la toile (si il y a des motivé·es...)

      J’en ai fait un mini-tweet :

      https://twitter.com/CDB_77/status/1479350762329280514

    • Avril 2022... Dans notre institut, comme partout ailleurs dans les facs françaises (et au-delà), on souffre d’un déficit STRUCTUREL en personnel enseignant... Pour info, notre institut « tourne » avec environ 40% des heures d’enseignement qui sont données par du personnel précaire, dont des #vacataires... Outre ce problème STRUCTUREL, il y a aussi la difficulté à pouvoir embaucher lesdits vacataires... deux difficultés avant tout :
      – iels sont payé·es, à l’heure, en dessous du smic, donc iels préfèrent faire autre chose dans la vie...
      – iels ne peuvent être embauché·es que si iels ont un contrat par ailleurs (donc, chômeur·es, circulez, on ne peut pas vous donner du taf... qui est payé moins du smic, mais bon...)

      Résultat des courses : c’est une galère pas possible pour les responsables de formations à la fac de trouver des enseignant·es pour les cours présents dans la maquette...

      Donc : problème structurel...

      Or, voici ce que notre direction nous propose, une réunion pour discuter de cette problématique « vacataires » (très bien) :

      "Lors du dernier conseil d’UFR, la problématique des vacataires d’enseignement (recrutement, constitution des dossiers, paiement) a été abordée et il a été émis le souhait d’organiser un temps de travail à ce sujet.

      ... et voici la phrase suivante :

      Ce sujet faisant également écho à celui lié à la qualité de vie au travail, il semble primordial d’y travailler dessus de manière prioritaire."

      –-> le lien avec la fameuse #QVT... ce n’est pas un problème de QVT, c’est un problème de #politique_universitaire, bordel ! Non, on ne va pas résoudre cela avec des séances de sophrologie ou avec des pauses actives !

    • « En termes d’émotions, là c’est moins évident : on parle de plus en plus de burnout, mais à la force physique s’est substituée une injonction à la force mentale, à prendre sur soi. Et si ça ne va pas, on va faire en sorte que les individus s’adaptent au monde du travail, mais on ne va jamais faire en sorte que le monde du travail s’adapte au #corps et à l’esprit des individus. On va donner des sièges ergonomiques, des ergosquelettes, on va créer des formations gestes et postures, on va embaucher des psychologues pour que les gens tiennent au travail, sans s’interroger sur ce qui initialement a causé ces souffrances. »

      https://www.frustrationmagazine.fr/entretien-rivoal

      #adaptation #résilience #force_mentale #émotions

      signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/969443

    • Le business du bonheur

      La psychologie positive, conceptualisée aux États-Unis à la fin des années 1990, s’est imposée en Europe par le biais du management d’entreprise. Enquête sur une discipline contestée, proche du développement personnel.

      https://www.arte.tv/fr/videos/099779-000-A/le-business-du-bonheur

      voir aussi le trailer sur twitter :
      https://twitter.com/ARTEfr/status/1567845341793320962

      signalé sur seenthis par @olivier_aubert :
      https://seenthis.net/messages/971462

  • Notes anthropologiques (XLIV)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XLIV

    L’État, l’argent et le sacré (troisième partie)

    Les nobles guerriers, les mandarins dévoués et les prêtres vertueux se trouvaient partie prenante du procès de l’aliénation de l’idée. La pensée du sujet s’arrête à la représentation de l’idée, à sa forme objective, à sa matérialité. Elle ne va pas plus loin. Dans les sociétés sans État, la pensée dans sa dimension sociale ne s’arrête pas à la chose, elle la dépasse. Le don est ce dépassement, la pensée se détache, elle se libère de la chose, elle se libère de la prééminence de l’objet, du poids de l’or. L’humain retrouve sa vocation véritable : la vie sociale. Et cette vie sociale est du pur esprit, elle libère l’être de l’immédiateté du besoin et de sa satisfaction. Elle libère l’être de l’immédiateté. Le don permet d’aller au-delà des apparences, il est l’expérience spirituelle par laquelle on s’enrichit en se dépossédant.

    Cette séparation entre riches et pauvres trouve tout de suite sa forme objective, dite encore matérielle, c’est l’argent. L’argent est la forme que prend la séparation entre l’être et la pensée. (...)

    #anthropologie #État #don #argent #pensée #richesse #capital #esprit #Mexique #Polycrate #Thalès #éthique

    • le veau d’or est la matérialité détournée des flux de conscience ; la mystification prend place du don : information don symbolique rituel cérémoniel (vers le sacrement) et ceux qui procèdent des signes (du divin) contre don proletaire ( en peine) ; l’avénement de l’emboutissage à balancier permettant l’automatisme de la frappe des monnaies à Athène facilita l’usure domestique et le salariat

  • « Dernière sommation » : quand la violence de l’État se croit légitime

    Allo, place Beauvau. Quand le journaliste #David_Dufresne commence à recenser les violences policières contre les gilets jaunes sur Twitter le 4 décembre 2018, il utilise cette interpellation directe au ministère de l’Intérieur (dont les bureaux sont situés dans l’hôtel Beauvau, dans le 8e arrondissement de Paris).

    En ce frisquet jour d’hiver, alors que commence ce qu’on a appelé l’« acte 3 » de la révolte française, Dufresne est sidéré par le silence des médias devant des #violences_policières qui lui apparaissent de plus en plus nombreuses et injustifiées. Il relaie des images captées par un adolescent bordelais montrant un camarade touché au visage par le tir d’un CRS.

    Ce sera le début, pour le journaliste désillusionné, collaborateur de Mediapart et auparavant de Libération, d’une quête de justice à coups de signalements sur Twitter — plus de 850 aujourd’hui. Cette année passée dans le ventre des manifs, pour laquelle il a été récompensé d’un Grand Prix du journalisme, est racontée d’une plume alerte et rythmée dans le roman Dernière sommation. Une lecture captivante et dérangeante, de laquelle on ressort habité par une grande question philosophique : qui a le droit d’être violent, et comment ?

    Comment nos sociétés en sont-elles venues à considérer une violence légitime, celle des policiers, et une violence répressible, celle des manifestants ? Les images sanguinolentes s’accumulant sur le compte Twitter de Dufresne posent le constat indéniable d’une violence policière que les autorités politiques ne sanctionnent guère, ni ne tentent de contenir.

    « Ne parlez pas de répression et de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit », déclare Emmanuel Macron le 7 mars. Pour David Dufresne, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Lui reviennent en tête les mots de Max Weber : « L’État revendique le monopole de l’usage légitime de la force physique. »

    « Je préférerais que ces paroles de Weber ne soient pas aussi criantes de vérité, lance-t-il, dépité. Mais, dans la France des gilets jaunes, elles résonnent plus que jamais. »

    Au fil des chapitres de #Dernière_sommation, le lecteur québécois pourra d’ailleurs associer à la situation française le souvenir amer du règlement P6 pendant le printemps étudiant — Dufresne a lui-même vécu à Montréal pendant une dizaine d’années et le mentionne comme une dérive similaire.

    « J’avais en tête ce qui s’est passé à Montréal en écrivant le roman, précise-t-il. Mais la situation de la France est plus tragique encore, puisque les forces policières relèvent directement du ministère de l’Intérieur et que les liens avec le politique sont encore plus étroits, constituant une menace plus grande à la démocratie et à l’expression des droits de la personne. Ça prend aussi une tournure particulière puisque la France est un pays doté d’une forte tradition de révolte populaire, dont la Déclaration des droits de l’homme reconnaît au peuple le droit de se soulever. Ce droit est tout à fait grignoté en ce moment. »

    Un roman pour prendre du recul

    Très ancré dans le réel et très proche des événements vécus par Dufresne lui-même, Dernière sommation prend tout de même des libertés et s’enrobe de fiction « pour constituer un poste d’observation plus large ». L’ex-journaliste y devient une version encore plus « punk » de lui-même, en la personne d’Étienne Dardel, père de famille aspiré par le mouvement des gilets jaunes de façon quasi obsessionnelle. S’intéressant d’abord aux manifestants — ceux de gauche, comme cette jeune idéaliste prénommée Vickie, ou ceux de droite, comme la mère éplorée de cette jeune militante —, le romancier dessine aussi les personnalités de préfets de police embrigadés dans les filets de l’État ou de policiers aux prises avec un syndicat impuissant.

    « La fiction m’a permis de composer des personnages cohérents en m’inspirant d’une très grande quantité de personnes croisées au fil de mon année à documenter la violence, souligne Dufresne. Mais, surtout, j’ai pu utiliser le roman comme une manière de sortir de la fournaise de l’actualité brûlante et d’essayer de tirer des conclusions, ou de trouver une signification au chaos. »

    Il n’est pas insensible à la douleur des policiers épuisés par d’éreintantes journées sur les ronds-points ou pris en étau entre le sens du devoir et le regard compassionnel qu’ils ne manquent pas de poser sur les manifestants. « Néanmoins, la souffrance des policiers ne doit pas se retourner contre les manifestants », tranche-t-il.

    Dufresne, malgré des airs de militant anti-flic, est un apôtre de la nuance. Chez les gilets jaunes, un mouvement composite s’il en est, il voit autant de militants « admirables » que de représentants de tout ce qu’il exècre. « J’ai considéré que mon travail n’était pas de faire de la discrimination en fonction des idéologies avec lesquelles je sympathise. La violence de l’État est illégitime, qu’elle frappe à gauche ou à droite. »

    Autre constat sans appel du néo-romancier : « le journalisme est mort ». « Je ne dis pas que Twitter est la solution, nuance-t-il. Les possibilités des réseaux sociaux sont également fort limitées. Il y a peut-être une certaine forme de couverture directe sur Internet qui me semble salutaire, comme celle que fait par exemple un titre comme Streetpress. Mais, de manière générale, le milieu journalistique ambiant en France est acoquiné au pouvoir et diffuse une #pensée_unique. C’est un problème grave. »

    https://www.ledevoir.com/lire/568975/fiction-francaise-derniere-sommation-quand-la-violence-de-l-etat-se-croit-
    #violence #violence_étatique #légitimité #livre #recension #journalisme #presse #médias #réseaux_sociaux #twitter #maintien_de_l'ordre

    ping @davduf @karine4

  • Tout ce que le néogrenelle ne veut pas entendre
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2019/09/05/tout-ce-que-le-neogrenelle-ne-veut-pas-entendre

    Ce graphique est librement traduit de matériels produits par la campagne états-unienne contre le viol « 11thprincipleconsent ». Une version française, produite par le collectif « Féministes contre le cyberharcèlement », précise cette notion de culture du viol. Au moment où se tient en #France le « Grenelle contre les #Violences conjugales », il m’est apparu impératif de me servir de … Lire la suite →

    #Humeurs #Domination #Masculinisme #Militarisation #Pensée


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  • La #guerre_sociale en #France. Aux sources économiques de la #démocratie_autoritaire

    La tentation d’un #pouvoir_autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat #Macron.
    Depuis des décennies, la #pensée_néolibérale mène une guerre larvée contre le #modèle_social français de l’après-guerre. La #résistance d’une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu’ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d’un compromis social. À partir de la crise de 2008, l’offensive néolibérale s’est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre.
    Emmanuel Macron apparaît alors comme l’homme de la revanche d’un #capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le #travail, avec l’appui de l’#État, mais qui a dû accepter la médiation publique pour « civiliser » la #lutte_de_classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d’une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des #oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l’époque. Le pouvoir n’a ainsi d’autre solution que de durcir la démocratie par un excès d’#autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l’#épuisement de la société doit provenir son #obéissance.


    https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-La_guerre_sociale_en_France-9782348045790.html
    #économie #néolibéralisme #livre #Romaric_GODIN

  • #Fatou_Diome : « La rengaine sur la #colonisation et l’#esclavage est devenue un fonds de commerce »

    L’écrivaine franco-sénégalaise s’exprime sans filtre sur son enfance, l’immigration, le féminisme, ou la pensée « décoloniale » qui a le don de l’irriter…

    Fatou Diome écrit comme elle parle, avec fougue et sensibilité. Que ce soit dans ses romans ou dans ses prises de paroles publiques, l’auteure franco-sénégalaise use avec habileté de cette langue piquante qui frôle parfois la satire. Dans son premier roman à succès, Le Ventre de l’Atlantique (éd. Anne Carrière, 2003), elle donnait la parole à cette jeunesse sénégalaise piégée dans le désir d’Europe et ses mirages tragiques. Les œuvres de Fatou Diome offrent aussi une voix aux femmes, héroïnes du quotidien quand les maris migrent (Celles qui attendent, éd. Flammarion, 2010) ou disparaissent tragiquement, comme dans son nouveau roman, Les Veilleurs de Sangomar (éd. Albin Michel), en librairie le 22 août.

    Installée à Strasbourg depuis vingt-cinq ans, Fatou Diome observe et critique sa société d’origine et son pays d’accueil. En vingt ans de carrière, elle a publié une dizaine de romans, de nouvelles et un essai remarqué en 2017, Marianne porte plainte ! (éd. Flammarion), véritable pamphlet contre les discours identitaires, racistes, sexistes et islamophobes. Dans cet entretien, Fatou Diome s’exprime sans filtre sur son enfance aux marges, l’immigration, le féminisme, ou la pensée « décoloniale » qui a le don de l’irriter…
    D’où vient votre nom, Diome ?

    Fatou Diome Au Saloum, région située sur la côte sud du Sénégal, les Diome sont des Sérères-Niominkas, des Guelwaar. Il est dit que ce peuple était viscéralement attaché à sa liberté.
    Pourtant, écrivez-vous dans Le Ventre de l’Atlantique, votre nom suscitait la gêne à Niodior, votre village natal…

    Oui, car je suis née hors mariage d’un amour d’adolescents. A cette époque, j’étais la seule de l’île à porter ce nom car mon père est d’un autre village. Enfant, je ne comprenais pas pourquoi la simple prononciation de mon nom suscitait le mépris. J’ai compris plus tard que ce sentiment de gêne diffuse que je ressentais autour de moi venait du fait que j’étais supposée être « l’enfant du péché ».

    Cette ostracisation était d’autant plus injuste que l’idée « d’enfant illégitime » n’existait pas chez les Sérères animistes jusqu’au milieu du XIXe siècle et la domination des religions monothéistes. Jusque-là, au contraire, avoir un enfant des fiancés avant le mariage était le meilleur moyen de s’assurer que le prétendant était fertile. C’était même une tradition dans l’aristocratie sérère notamment, où la lignée était matrilinéaire. « Domou Djitlé », qui signifie « enfant illégitime », est une expression wolof, qui n’existe pas en sérère.
    Comment enfant affrontiez-vous cette marginalisation ?

    En renonçant à ceux qui me calomniaient. Cette indépendance m’est venue des conseils de mon grand-père maternel, un marin qui, dans l’Atlantique, devait sans cesse trouver des solutions. Je l’accompagnais souvent en mer. Quand le vent soufflait trop fort et que je pleurais, il me lançait : « Tu crois que tes pleurs vont nous ramener plus vite au village ? Allez, rame ! » C’est une leçon que j’ai retenue : les jérémiades ne sauvent de rien.
    A quel moment vous êtes-vous réappropriée votre nom ?

    A l’école. L’instituteur, qui était lui-même marginalisé car étranger, m’a expliqué le sens du diome : la dignité. C’était énorme ! La « bâtarde du village » était donc la seule à s’appeler dignité ! (Rires)

    Et puis un jour, j’ai rencontré mon père. C’était un homme adorable, un sculptural champion de lutte ! Ma mère avait eu de la chance d’aimer cet athlète magnifique ! Porter son nom est une fierté. Je suis le fruit d’un amour absolu, un amour souverain qui n’a demandé nulle permission aux faux dévots.
    Etre une enfant illégitime, c’était aussi risquer de ne pas survivre à la naissance…

    Oui et je dois la vie sauve à ma grand-mère maternelle, qui m’a accueillie au monde, dans tous les sens du terme. C’est elle qui a fait la sage-femme. Elle aurait pu m’étouffer à la naissance comme le voulait la tradition, mais elle a décidé de me laisser vivre et de m’élever. Elle me disait souvent que je n’étais pas illégitime mais légitimement vivante, comme tout enfant.
    Cette jeune grand-mère vous a allaitée. Quelle fut votre relation avec elle ?

    Très forte. Elle était et restera ma mamie-maman. Jusqu’à sa mort, je l’appelais Maman. Enfant, je dormais avec elle. Plus tard, j’insistais pour faire la sieste avec elle lors de mes visites. Comme un bébé, je gardais une main sur sa poitrine. Ma grand-mère, j’en suis convaincue, était la meilleure mère possible pour moi. Pardon pour l’autre dame…
    Votre mère…

    Oui. Avec elle, j’avais étrangement une relation de grande sœur. Et plus tard, je l’ai prise sous mon aile car j’étais plus combative et plus indépendante qu’elle. J’ai choisi ma vie, elle non. Et c’est pour cette raison que j’ai dit dans Le Ventre de l’Atlantique que « j’écris, pour dire et faire tout ce que ma mère n’a pas osé dire et faire ». Elle a par exemple subi la polygamie, une maladie que je n’attraperai jamais.
    Qu’aviez-vous à dire quand vous avez commencé à écrire à 13 ans ?

    Ecrire était une nécessité. Il me fallait comprendre pourquoi, par exemple, telle tante me câline devant mes grands-parents puis me traite de « bâtarde » en leur absence. L’écriture s’est imposée à l’âge de 13 ans, lorsque j’ai quitté le village pour poursuivre mes études en ville. Pour combler ma solitude, je noircissais des cahiers. Une fois, j’ai même réécrit Une si longue lettre de Mariama Bâ. Dans ma version vitaminée, les femmes n’étaient plus victimes de leur sort, mais bien plus combatives. J’aime celles qui dansent avec leur destin, sans renoncer à lui imposer leur tempo.

    Vous épousez ensuite un Alsacien et vous vous installez à Strasbourg. En France, vous découvrez une autre forme de violence, le racisme. Comment y avez-vous survécu ?

    En m’appropriant ce que je suis. J’ai appris à aimer ma peau telle qu’elle est : la couleur de l’épiderme n’est ni une tare ni une compétence. Je sais qui je suis. Donc les attaques des idiots racistes ne me blessent plus.
    Etre une auteure reconnue, cela protège-t-il du racisme ?

    Reconnue ? Non, car la réussite aussi peut déchaîner la haine. On tente parfois de m’humilier. C’est par exemple ce policier des frontières suspicieux qui me fait rater mon vol car il trouve douteux les nombreux tampons sur mon passeport, pourtant parfaitement en règle. Ou ce journaliste parisien qui me demande si j’écris seule mes livres vus leur structure qu’il trouve trop complexe pour une personne qui n’a pas le français comme langue maternelle. Ou encore cette femme qui, dans un hôtel, me demande de lui apporter une plus grande serviette et un Perrier… Le délit de faciès reste la croix des personnes non caucasiennes.
    La France que vous découvrez à votre arrivée est alors bien éloignée de celle de vos auteurs préférés, Yourcenar, Montesquieu, Voltaire…

    Cette France brillante, je l’ai bien trouvée mais on n’arrête pas de la trahir ! Il faut toujours s’y référer, la rappeler aux mémoires courtes. Cette France, elle est bien là. Seulement, les sectaires font plus de bruit. Il est temps que les beaux esprits reprennent la main !
    Qui la trahit, cette France ?

    Ceux qui lui font raconter le contraire de ce qu’elle a voulu défendre. Pour bien aimer la France, il faut se rappeler qu’elle a fait l’esclavage et la colonisation, mais qu’elle a aussi été capable de faire la révolution française, de mettre les droits de l’homme à l’honneur et de les disperser à travers le monde. Aimer la France, c’est lui rappeler son idéal humaniste. Quand elle n’agit pas pour les migrants et les exploite éhontément, je le dis. Quand des Africains se dédouanent sur elle et que des dirigeants pillent leur propre peuple, je le dis aussi. Mon cœur restera toujours attaché à la France, et ce même si cela m’est reproché par certains Africains revanchards.

    Vous vivez en France depuis 1994. Les statistiques officielles démontrent la persistance de discriminations en matière de logement ou de travail contre notamment des Français d’origine africaine dans les quartiers populaires. Que dites-vous à ces jeunes Noirs ?

    Qu’ils prennent leur place ! Vous savez, au Sénégal, un jeune né en province aura moins de chance de réussir que celui issu d’une famille aisée de la capitale. La différence, c’est qu’en France, cette inégalité se trouve aggravée par la couleur. Ici, être noir est une épreuve et cela vous condamne à l’excellence. Alors, courage et persévérance, même en réclamant plus de justice.
    Cette course à l’excellence peut être épuisante quand il faut en faire toujours plus…

    Si c’est la seule solution pour s’en sortir, il faut le faire. Partout, la dignité a son prix. On se reposera plus tard, des millénaires de sommeil nous attendent.

    Vous avez suivi une formation en lettres et philosophie à l’université de Strasbourg avec un intérêt particulier pour le XVIIIe siècle. Que pensez-vous des critiques portées par le courant de pensée « décoloniale » à l’égard de certains philosophes des Lumières ?

    Peut-on éradiquer l’apport des philosophes des Lumières dans l’histoire humaine ? Qui veut renoncer aujourd’hui à L’Esprit des lois de Montesquieu ? Personne. Les Lumières ont puisé dans la Renaissance, qui s’est elle-même nourrie des textes d’Averroès, un Arabe, un Africain. C’est donc un faux débat ! Au XVIIIe siècle, la norme était plutôt raciste. Or Kant, Montesquieu ou Voltaire étaient ouverts sur le monde. Ils poussaient déjà l’utopie des droits de l’homme. On me cite souvent Le Nègre du Surinam pour démontrer un supposé racisme de Voltaire. Quel contresens ! Ce texte est une ironie caustique. Voltaire dit à ses concitoyens : « C’est au prix de l’exploitation du nègre que vous mangez du sucre ! »

    Par ailleurs, chez tous les grands penseurs, il y a souvent des choses à jeter. Prenez l’exemple de Senghor. Sa plus grande erreur d’emphase et de poésie fut cette phrase : « L’émotion est nègre, la raison hellène. » Cheikh Anta Diop, bien qu’Africain, était un grand scientifique quand Einstein était doté d’une grande sensibilité. Cette citation est donc bête à mourir, mais devons-nous jeter Senghor aux orties ?

    On constate tout de même une domination des penseurs occidentaux dans le champ de la philosophie par exemple…

    Certaines choses sont universelles. Avec Le Vieil Homme et la mer, Hemingway m’a fait découvrir la condition humaine de mon grand-père pêcheur. Nous Africains, ne perdons pas de temps à définir quel savoir vient de chez nous ou non. Pendant ce temps, les autres n’hésitent pas à prendre chez nous ce qui les intéresse pour le transformer. Regardez les toiles de Picasso, vous y remarquerez l’influence des masques africains…
    Vous estimez donc que le mouvement de la décolonisation de la pensée et des savoirs, porté par un certain nombre d’intellectuels africains et de la diaspora, n’est pas une urgence ?

    C’est une urgence pour ceux qui ne savent pas encore qu’ils sont libres. Je ne me considère pas colonisée, donc ce baratin ne m’intéresse pas. La rengaine sur la colonisation et l’esclavage est devenue un fonds de commerce. Par ailleurs, la décolonisation de la pensée a déjà été faite par des penseurs tels que Cheikh Anta Diop, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou encore Frantz Fanon. Avançons, en traitant les urgences problématiques de notre époque.
    A l’échelle de la longue histoire entre l’Afrique et l’Occident, ce travail de décolonisation de la pensée, débuté il y a quelques décennies, n’est peut-être pas achevé ?

    Je pense, comme Senghor, que nous sommes à l’ère de la troisième voie. Nous, Africains, ne marchons pas seulement vers les Européens ; eux ne marchent pas que vers nous. Nous convergeons vers la même voie, la possible conciliation de nos mondes. La peur de vaciller au contact des autres ne peut vous atteindre quand vous êtes sûr de votre identité. Me concernant, ce troisième millénaire favorise la rencontre. Je sais qui je suis, je ne peux pas me perdre en Europe car, non seulement je récite mon arbre généalogique, mais je séjourne régulièrement dans mon village.

    Après tous les efforts de Senghor, Césaire, Fanon, en sommes-nous encore à nous demander comment nous libérer de l’esclavage et de la colonisation ? Pendant ce temps, où nous stagnons, les Européens envoient Philae dans l’espace… L’esclavage et la colonisation sont indéniablement des crimes contre l’humanité. Aujourd’hui, il faut pacifier les mémoires, faire la paix avec nous-mêmes et les autres, en finir avec la littérature de la réactivité comme le dit si bien l’historienne Sophie Bessis.
    Cette histoire dramatique, loin d’être un chapitre clos, continue pourtant de marquer le présent des Africains et les relations avec d’anciennes puissances coloniales…

    Pour moi, il y a plus urgent. La priorité, c’est l’économie. Faisons en sorte que la libre circulation s’applique dans les deux sens. Aujourd’hui, depuis l’Europe, on peut aller dîner à Dakar, sans visa. Le contraire est impossible ou alors le visa vous coûtera le salaire local d’un ouvrier. Pourquoi attendre une forme de réparation de l’Europe, comme un câlin de sa mère ? Pourquoi se positionner toujours en fonction de l’Occident ? Il nous faut valoriser, consommer et, surtout, transformer nos produits sur place. C’est cela l’anticolonisation qui changera la vie des Africains et non pas la complainte rance autour de propos tenus par un de Gaulle ou un Sarkozy.
    On sent que ce mouvement vous irrite…

    Je trouve qu’il y a une forme d’arrogance dans cette injonction et cette façon de s’autoproclamer décolonisateur de la pensée des autres. C’est se proclamer gourou du « nègre » qui ne saurait pas où il va. Je choisis mes combats, l’époque de la thématique unique de la négritude est bien révolue.
    Votre roman Le Ventre de l’Atlantique (2003) a été l’un des premiers à aborder le thème de la migration vers l’Europe. Que dites-vous à cette jeunesse qui continue de risquer sa vie pour rejoindre d’autres continents ?

    Je leur dirai de rester et d’étudier car, en Europe aussi, des jeunes de leur âge vivotent avec des petits boulots. Quand je suis arrivée en France, j’ai fait des ménages pour m’en sortir, après mon divorce. J’ai persévéré malgré les humiliations quotidiennes et les moqueries au pays.

    Si je suis écrivain, c’est parce que j’ai usé mes yeux et mes fesses à la bibliothèque. J’ai toujours écrit avec la même rigueur que je nettoyais les vitres. Aux jeunes, je dirai que l’école a changé ma vie, elle m’a rendue libre.
    La tentation est grande de partir vu le manque d’infrastructures dans de nombreux pays africains. Comment rester quand le système éducatif est si défaillant ?

    La responsabilité revient aux dirigeants. Ils doivent miser sur l’éducation et la formation pour garder les jeunes, leur donner un avenir. Il faudrait que les chefs d’Etat respectent plus leur peuple. Il n’y a qu’à voir le silence de l’Union africaine face au drame des migrants. Quand les dirigeants baissent la tête, le peuple rampe.
    Quel regard portez-vous sur le durcissement de la politique migratoire européenne ? Dernier acte en date, le décret antimigrants adopté par l’Italie qui criminalise les sauvetages en mer…

    L’Europe renforce sa forteresse. Mais qui ne surveillerait pas sa maison ? Les pays africains doivent sortir de leur inaction. Pourquoi n’y a-t-il pas, par exemple, de ministères de l’immigration dans nos pays ? C’est pourtant un problème majeur qui touche à l’économie, la diplomatie, la santé, la culture. Si l’Afrique ne gère pas la situation, d’autres la géreront contre elle. Elle ne peut plus se contenter de déplorer ce que l’Europe fait à ses enfants migrants.

    Vous avez écrit sur la condition féminine, le rapport au corps de la femme au Sénégal et la fétichisation dont vous avez été victime en France en tant que femme noire. Vous sentez-vous concernée par le mouvement #metoo ?

    Je comprends ce combat, mais je considère qu’Internet n’est pas un tribunal. Les femmes doivent habiter leur corps et leur vie de manière plus souveraine dans l’espace social et public. Il faut apprendre aux jeunes filles à s’armer psychologiquement face aux violences, par exemple le harcèlement de rue. Il faut cesser de se penser fragiles et porter plainte immédiatement en cas d’agression.
    La lutte contre les violences faites aux femmes revient aussi aux hommes…

    En apprenant aux femmes à habiter leur corps, à mettre des limites, on leur apprend aussi à éduquer des fils et des hommes au respect. Le féminisme, c’est aussi apprendre aux garçons qu’ils peuvent être fragiles, l’agressivité n’étant pas une preuve de virilité, bien au contraire. Me concernant, malgré la marginalisation à laquelle j’ai été confrontée, je ne me suis jamais vécue comme une femme fragile, ni otage de mon sexe, mes grands-parents m’ayant toujours traitée à égalité avec les garçons.
    Vous sentez-vous plus proche du féminisme dit universaliste ou intersectionnel ?

    Je me bats pour un humanisme intégral dont fait partie le féminisme. Mon féminisme défend les femmes où qu’elles soient. Ce qui me révolte, c’est le relativisme culturel. Il est dangereux d’accepter l’intolérable quand cela se passe ailleurs. Le cas d’une Japonaise victime de violences conjugales n’est pas différent de celui d’une habitante de Niodior ou des beaux quartiers parisiens brutalisée. Lutter pour les droits humains est plus sensé que d’essayer de trouver la nuance qui dissocie. Mais gare à la tentation d’imposer sa propre vision à toutes les femmes. L’essentiel, c’est de défendre la liberté de chacune.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/25/fatou-diome-la-rengaine-sur-la-colonisation-et-l-esclavage-est-devenue-un-fo

    #interview #féminisme #racisme #approche_décoloniale #post-colonialisme #décolonialisme #pensée_décoloniale #xénophobie #migrations #émigration #discrimination #décolonisation_de_la_pensée #Afrique #Senghor #Césaire #Fanon #libre_circulation #anticolonisation #féminisme #humanisme_#intégral #relativisme_culturel #droits_humains #liberté

    • Quelques perles quand même:

      L’Europe renforce sa forteresse. Mais qui ne surveillerait pas sa maison ?

      Il faut apprendre aux jeunes filles à s’armer psychologiquement face aux violences, par exemple le harcèlement de rue. Il faut cesser de se penser fragiles et porter plainte immédiatement en cas d’agression.

      déçu...

    • @sinehebdo, j’ajouterais :

      C’est une urgence pour ceux qui ne savent pas encore qu’ils sont libres. Je ne me considère pas colonisée, donc ce baratin ne m’intéresse pas. La rengaine sur la colonisation et l’esclavage est devenue un fonds de commerce. Par ailleurs, la décolonisation de la pensée a déjà été faite par des penseurs tels que Cheikh Anta Diop, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor ou encore Frantz Fanon. Avançons, en traitant les urgences problématiques de notre époque.

      Mais celle-ci par contre est selon moi au coeur des politiques xénophobes que l’Europe et les pays qui la composent mettent en oeuvre :

      La #peur de vaciller au contact des autres ne peut vous atteindre quand vous êtes sûr de votre #identité.

  • La #biodiversité entre #croyance et #connaissance

    Les discours politiques environnementalistes sacralisent sans minutie le concept de biodiversité, pourtant ce succès médiatique est allé de pair avec un affaiblissement de sa crédibilité scientifique. Loin de tout #éco-scepticisme, il semble nécessaire de refondre le concept de biodiversité en saisissant ses mécanismes, sa diversité et un système complexe dont la compréhension ne pourra que nourrir la #pensée_écologiste. Rediffusion du 19 avril 2019.

    https://aoc.media/analyse/2019/08/20/la-biodiversite-entre-croyance-et-connaissance
    #sacralisation #écologie
    #paywall

  • Economie: la guerre des idées
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180819/economie-la-guerre-des-idees

    La pensée dominante des sciences économiques pensait avoir atteint la « fin de l’histoire » avant la crise de 2008 en réalisant une synthèse entre les deux grandes écoles concurrentes depuis les années 1930, la keynésienne et la néoclassique. La crise financière a montré combien cette impression était fausse. Une enquête parue dans le n° 13 de la "Revue du Crieur", disponible en librairies et Relay.

    #ESSAIS #pensée_économique,_Olivier_Blanchard,_economie,_Richard_Thaler

  • « Violence et passion »
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2019/08/07/violence-et-passion

    Avec la découverte du corps inerte de Steve Maia Canio dans les eaux troubles de la Loire, l’avalanche de sujets sur les #violences policières fait plaisir à lire. Les quelques minutes entendues à la télévision, davantage à la radio, la profusion d’articles dans la presse écrite et de textes sur les réseaux sociaux numériques mettent … Lire la suite →

    #Humeurs #dépolitisation #domination #France #luttes #militarisation #occident #pensée


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  • « Sois belle et tais-toi »
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2019/07/26/sois-belle-et-tais-toi

    On peut discuter les idées de Greta Thunberg et de ses congénères. Pourtant, certaines réactions à l’annonce puis à la réalisation de son intervention à l’Assemblée nationale à Paris le 23 juillet 2019 excluent leurs auteurs de l’idée de débat. Qu’elles soient vulgaires, agressives, autoritaires, archaïques, rétrogrades, paternalistes, les petites phrases à son adresse de … Lire la suite →

    #Humeurs #domination #fascisme #France #pensée #Suède #violences


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  • [Vidéo à voir] "Enseigner la Pensée Critique ? - Le Bénéfice du Doute #6"
    Il y a des gens qui t’éclairent. Y’a des gens qui t’ouvrent la conscience à force de questions (#maïeutique ?) ou te font t’en poser mille et cent comme la bande de La Tronche en biais et autres membres de l’Association pour la Science et la Transmission de l’Esprit Critique.
    Pis y’a des gens qui, par la porte ou par la fenêtre, ouverte, vont aussi t’apporter de la vigueur. C’est souvent le cas de celleux qui se consacrent, corps et âmes, à l’Educ Pop. Et moi je suis clairement leur enfant. Et leur enthousiasme me fait toujours un bien fou (particulièrement en ces temps quand l’horizon me semble de plus en plus sombre...)
    Alors cette émission enregistrée avec Patrick Baranger et Jade Herbert des Petits Débrouillards, autant dire qu’elle m’a régalé les neurones et titillé la sérotonine !
    Je vous file l’adresse plutôt que continuer à blablater : https://youtu.be/X04bYhypN2I


    Et un extrait :

    Mais plus on pense de manière critique, plus on peut avoir peur ! Comment on peut avoir envie de se faire peur ?! Comment on peut donner envie aux gens de penser mieux puisque penser mieux ne rend pas heureux ?!

    Et cette citation :

    Ah ! ce n’est pas dans la science qu’est le bonheur, mais dans l’acquisition de la science !
    Edgar Allan Poe

    #enseignement #Education_Populaire #EducPop #critique #esprit_critique