• #Harcèlement et #maltraitance institutionnelle à l’#université

    Le harcèlement est devenu un véritable #fléau dans les universités. Il touche tous les personnels. Les #femmes en sont les premières victimes. En cause un #management de plus en plus délétère, des conditions de travail qui brisent les #solidarités, des mesures de prévention très insuffisantes et des plans d’action pour l’#égalité professionnelle qui restent anémiques.

    L’université va mal. Alors que Frédérique Vidal, dans une conférence de presse de rentrée totalement hors sol, célébrait récemment son bilan sur un air de « Tout va très bien Madame la Marquise », des enquêtes et analyses montrent que cette rentrée universitaire est la plus calamiteuse qui soit : la #précarité_étudiante reste dramatique en l’absence de toute réforme des bourses - promise et oubliée -, les #burnout explosent chez les personnels, eux aussi de plus en plus précaires, et les jeunes docteurs sont nombreux à considérer que « la #France est un pays sans avenir pour les jeunes chercheurs ». Significativement une enquête en 2020 auprès d’un millier de personnels de l’Université de Strasbourg nous apprenait que 46 % des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs considéraient que les conditions d’exercice de leurs missions étaient mauvaises alors que 49% d’entre eux étaient pessimistes quant à leur avenir professionnel.

    En 2021, avec 30 000 étudiants supplémentaires sans les moyens nécessaires pour les accompagner, les universitaires en sont réduits à gérer la #pénurie et à constater une dégradation inexorable des conditions d’étude et de travail. La crise sanitaire a certes fonctionné comme un démonstrateur et un accélérateur de cette dégradation, mais elle ne saurait masquer la #violence_institutionnelle et la responsabilité historique de l’État lui-même. Depuis 20 ans au moins, les politiques publiques ont méthodiquement saigné, privatisé et précarisé les #services_publics de la santé et du savoir, l’hôpital et la #recherche. L’ironie est cruelle : beaucoup de celles et ceux qui prennent soin de nos corps et de celles et ceux qui fécondent notre esprit sont aujourd’hui en grande souffrance physique et psychique. Si un tel contexte affecte au sein de l’université et de la recherche les personnels de tous statuts, il n’en reste pas moins que les inégalités sont exacerbées et que les salariés les plus touchés sont les précaires et les femmes.

    Les 18 observations qui suivent sont issues d’une expérience de dix années d’accompagnement d’enseignantes et d’enseignants qui sont en difficulté ou en souffrance. De plus en plus souvent en grande souffrance. Elles ne portent que sur des situations de personnels enseignants - mais certaines d’entre elles pourraient aussi être pertinentes pour des personnels Biatss - et ne traitent pas du harcèlement au sein de la communauté étudiante ou entre personnels et étudiants, un sujet tout aussi grave. Cet accompagnement de personnels enseignants est réalisé à titre syndical, mais aussi comme membre d’un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). J’estime aujourd’hui que la souffrance des personnels a atteint et dépassé les limites de ce qui est humainement et éthiquement admissible. Afin de comprendre la nature de ces limites, je formule une série de réflexions, à partir de notes prises au fil des années. Il me semble qu’elles portent un sens, même si elles ne peuvent être généralisées et n’ont pas une valeur de vérité absolue. Il s’agit ici d’un témoignage reposant sur une expérience, possiblement partageable, certainement partagée par d’autres collègues, une expérience également informée par des échanges avec des représentants de personnels de diverses universités. Ces observations sont suivies d’une brève réflexion sur les plans d’action pour l’égalité femmes-hommes dans les universités, plans dont l’institution se sert trop souvent pour créer un effet de masque sur des pratiques intolérables.

    1. S’il arrive que des hommes soient victimes de situation de présomption de harcèlement ou de pression au travail, je constate que sur 10 dossiers ce sont en moyenne 8 femmes qui sollicitent un accompagnement. Cette moyenne est relativement constante d’une année à l’autre.

    2. Les situations de présomption de harcèlement moral dont les femmes sont victimes comportent souvent une dimension sexiste, si bien que les frontières entre harcèlement moral et harcèlement sexuel sont poreuses.

    3. La difficulté la plus grande pour prouver une situation de harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel, consiste dans le recueil de témoignages qui ne soient pas anonymes.

    4. Quand les personnels sollicitent un accompagnement syndical, ils sont en souffrance depuis de nombreux mois, souvent plus d’un an, parfois plusieurs années. On peut en déduire que les procédures de prévention, d’alerte et de signalement ne fonctionnent pas bien.

    5. Les situations de présomption de harcèlement ou de pression au travail procèdent le plus souvent par « autorité hiérarchique », l’auteur appartenant à une direction de composante, d’institut ou de laboratoire. Ces membres de la direction de structures peuvent, en certains cas, être eux-mêmes victimes de pression au travail, voire de harcèlement. Ils subissent en particulier une pression forte des directions des universités et ont la responsabilité de gérer la pénurie.

    6. On observe depuis la loi LRU et la généralisation des appels à projet et de la concurrence entre les universités, laboratoires et collègues, un exercice de plus en plus bureaucratique, solitaire et autoritaire de la gestion des différentes structures d’enseignement et de recherche : alors que les enseignants-chercheurs et chercheurs en responsabilité sont des pairs élus - et non des supérieurs hiérarchiques directs de leurs collègues -, ils se comportent de plus en plus comme des chefs d’entreprise.

    7. Il est rare qu’une situation de harcèlement implique seulement deux personnes : l’auteur du harcèlement et sa victime. Le harcèlement se développe dans un collectif de travail qui présente des problèmes organisationnels et prospère avec la complicité active des uns et le silence des autres.

    8. Le nombre et la gravité des situations de pression au travail et/ou de harcèlement sont proportionnels au degré de sous-encadrement, de sous-formation des encadrants et de restriction budgétaire que subit une composante.

    9. Les moyens les plus fréquemment utilisés dans le cadre d’un harcèlement d’un.e enseignant.e par voie hiérarchique sont les suivants : le dénigrement et la dévalorisation, parfois en direction des collègues, voire des étudiants, l’imposition d’un service non souhaité, l’imposition de tâches administratives, l’évaluation-sanction, la menace de modulation du service à la hausse pour cause de recherche insuffisante, le refus d’accès à des responsabilités ou à des cours souhaités, le refus de subventions ou de soutien financiers pour la recherche, les menaces de sanctions disciplinaires.

    10. Le harcèlement administratif peut prendre trois formes. Soit un retard ou une incapacité durable de l’administration à résoudre une situation en raison d’un sous-encadrement des services - c’est très fréquent. Soit des erreurs ou des fautes de l’administration qu’elle ne reconnaît pas - c’est régulier. Soit un refus politique de reconnaitre les torts de la hiérarchie, et par conséquent de l’établissement lui-même – c’est systématique.

    11. Le harcèlement d’un personnel peut être organisé avec comme objectif de le faire quitter la faculté ou le laboratoire à des fins de réorganisation des formations ou de la recherche, ou encore pour des raisons de postes.

    12. La saisine des sections disciplinaires pour des fautes ou des comportements déviants qui pouvaient être traités dans le cadre d’une médiation, est de plus en plus fréquente, ce qui témoigne d’une dérive autoritaire des présidents d’université qui n’hésitent plus à utiliser et à abuser des pouvoirs que leur attribue la LRU.

    13. Le traitement des situations de harcèlement conduit le plus souvent les DRH à déplacer la victime dans une autre composante alors que le personnel harcelant est confirmé dans son poste et ses responsabilités. La victime subit alors une triple peine : le changement professionnel qui implique soit un surtravail, soit un désoeuvrement dans le cas d’une placardisation ; l’absence de reconnaissance du préjudice et l’absence de réparation ; l’injustice, la révolte et la souffrance provoquées par le maintien du personnel harceleur dans ses responsabilités.

    14. Les personnels de santé – médecins de prévention, psychologues du travail – avouent leurs difficultés ou même leur impuissance à aider efficacement les victimes. Ils finissent par conseiller à la victime de s’en aller, de démissionner, de changer de poste. Il arrive aussi que des militants syndicaux formulent le même conseil afin de protéger la victime.

    15. L’administration passe plus de temps et d’énergie à construire son irresponsabilité qu’à traiter les situations de souffrance au travail. Elle estime tour à tour que ce sont les directeurs de composantes qui n’aident pas la DRH, que les médecins sont impuissants ou que le CHSCT est responsable de l’enquête en cours et de ses résultats. Tout est fait pour dédouaner les équipes politiques et les directions administratives en place. Chacun pense à se protéger juridiquement avant de protéger la victime.

    16. Au premier rang du travail de déresponsabilisation de l’institution par elle-même, il y a l’imputation presque systématique de la responsabilité de la vie privée du personnel dans la cause de sa souffrance, et en particulier dans les facteurs qui ont déclenché une tentative de suicide ou un suicide.

    17. Les cabinets d’expertise en risques psychosociaux, les formations au management et le développement des pratiques de coaching traitent rarement les causes du harcèlement et de la souffrance au travail : ils ont pour fonction principale de remettre les personnels au travail.

    18. Les « Assises des ressources humaines » et autres procédures participatives qui se mettent en place dans les universités, de même que les proclamations de « bienveillance » qui accompagnement les discours des directions et présidences, constituent les derniers avatars du management néolibéral, principalement destinés à auréoler les DRH des universités d’une vertu éthique et démocratique.

    C’est aussi cette dernière question qui traverse le communiqué de presse du SNESUP-FSU de l’université de Strasbourg sur la politique sociale et la stratégie de cet établissement. A quoi donc peuvent servir des « Assises des Ressources humaines » si le président qui les propose distribue de manière discrétionnaire des primes d’intéressement à 9 professeurs des universités dont 8 hommes et une femme ? Parallèlement, je poserais aussi la question suivante : à quoi donc peuvent servir tous les plans de parité et d’égalité professionnelle qui sont adoptés en ce moment dans les universités si les établissements d’enseignement supérieur sont incapables d’éradiquer en leur sein les multiples pratiques de pression au travail, de dénigrement, de discrimination ou de harcèlement ?

    Ces Plans d’action pour l’égalité professionnelle femmes-hommes dans l’Enseignement supérieur et la recherche existent depuis 2013, ont été relancés en 2018 et inscrits en 2019 dans la loi de Transformation de la fonction publique. Les universités ont donc l’obligation de les adopter. Ces plans d’action, tels qu’ils sont actuellement conçus et mis en œuvre par les institutions, ne doivent pas nous leurrer : même si certains dispositifs sont propres à faire avancer les causes de l’égalité et de la parité – la lutte contre les inégalités salariales en particulier -, ils constituent d’abord les produits d’une communication et d’une politique néolibérale qui ont pour fonction de donner une apparence féministe et humaniste à un management qui reste fondamentalement masculin et autoritaire. Soyons aussi attentif à ceci : il se pourrait que se mette en place un management « diversitaire ». Vous serez managés et « ménagés », certes en fonction des multiples évaluations que vous subissez, mais aussi en fonction de votre genre, de votre statut, de vos orientations et bien sûr de vos conceptions et pratiques des libertés académiques.

    Pour finir, j’insiste sur ceci : le silence doit cesser. Des drames humains se déroulent à bas bruit au sein des universités. Ce silence n’est plus supportable. L’état de mal-être et de souffrance des personnels est tel qu’il est grand temps de tirer le signal d’alarme. Les administrations, en protégeant les harceleurs, font plus que mépriser les victimes : elles légitiment et favorisent toutes les formes de violence au travail, de discrimination et de sexisme. Mais les administrations ne sont pas séparables des agents qui les composent, des enseignants qui sont parfois devenus, malgré eux ou volontairement, des administrateurs à mi-temps et à temps plein. Il n’y aura pas d’amélioration des relations de travail au sein des facultés et laboratoires sans une réflexion collective qui conduise à des amendements dans les comportements individuels, à une promotion et une défense active de la collégialité qui ne peut exister sans le respect de l’intégrité de chaque personne. C’est à ces conditions que l’on pourra faire de la recherche et de l’enseignement l’invention d’un sujet collectif qui ne peut exister sans ce qui est au fondement de l’éthique : être un sujet pour un autre sujet.

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/111021/harcelement-et-maltraitance-institutionnelle-l-universite

    #facs #précarisation #privatisation #souffrance #harcèlement_moral #sexisme #harcèlement_sexuel #autorité_hiérarchique #loi_LRU #concurrence #appels_à_projets #silence #sous-encadrement #sous-formation #restrictions_budgétaires #dénigrement #dévalorisation #évaluation-sanction #menace #sections_disciplinaires #médiation #dérive_autoritaire #placardisation #réparation #injustice #silence #irresponsabilité #déresponsabilisation #bienveillance #coaching #management_néolibéral #mal-être

    ping @_kg_

    –-

    ajouté à la métaliste sur le #harcèlement_sexuel à l’université :
    https://seenthis.net/messages/863594
    et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/863594#message863596

  • Le système de santé suisse risque de tomber malade

    La population de la Suisse vieillit, le nombre de cas de maladies complexes augmente. C’est un #défi énorme pour le #système_de_santé du pays, réputé pour sa qualité. Un défi rendu plus sérieux encore par le manque de #professionnels qualifiés : le #personnel_soignant est souvent sous #pression, parfois jusqu’à l’explosion.

    Les coûts augmentent, les plans de réforme échouent et le #personnel_qualifié fait défaut : le système de santé suisse n’est pas au mieux de sa forme. Le personnel soignant avait déjà tiré la sonnette d’alarme avant le coronavirus. Il se plaint de mauvaises conditions de travail et d’un manque de reconnaissance. Après un an et demi de pandémie, il est physiquement et psychiquement à bout de forces (cf. « Revue Suisse » 4/2021). La pression sur les soins continue cependant de croître, car les évolutions démographiques et sociétales ne cessent d’aggraver la situation. D’après les pronostics, le pays manquera d’environ 65 000 infirmières et infirmiers d’ici 2030. Les associations du personnel et les experts mettent en garde contre une pénurie. L’initiative populaire « Pour des soins infirmiers forts » est censée éviter que cela ne se produise. Le peuple votera le 28 novembre 2021.

    Beaucoup jettent l’éponge

    En Suisse, près de 214 200 personnes travaillent dans le secteur des soins, la plupart en hôpitaux (45 %) et en EMS (41 %). 14 % sont employées par des organisations extrahospitalières. Et bon nombre d’entre elles travaillent à temps partiel : un 100 % serait trop lourd, disent-elles. L’état des lieux est le suivant : le travail par équipes se concilie mal avec les intérêts privés et les obligations familiales, le travail est dur physiquement et psychiquement et la pression des économies dans le système de santé fait que les services emploient un minimum de personnel et sont contraints à l’efficacité. Infirmières et infirmiers ont souvent peu de temps pour répondre aux besoins individuels des patients et discuter de choses et d’autres avec eux. Ils souffrent de ne pas pouvoir exercer leur métier comme ils le souhaiteraient. Un grand nombre d’entre eux le quittent avant l’heure. Un tiers de celles et ceux qui jettent l’éponge n’ont même pas 35 ans.
    Les travailleurs étrangers à la rescousse

    Les postes mis au concours sont plus nombreux que jamais dans le secteur des soins en Suisse. Les responsables du personnel ont de la peine à les pourvoir. Ils embauchent donc souvent du personnel étranger. À l’Ostschweizer Kinderspital à Saint-Gall, par exemple, 42 % des médecins sont suisses, 36 % allemands et 8 % autrichiens. Le personnel infirmier diplômé compte quant à lui 86 % de Suisses. Les hôpitaux universitaires de Zurich et de Lausanne emploient en revanche bien davantage de travailleurs étrangers dans le secteur des soins, soit respectivement environ 60 % et 50 %. Les ménages privés engagent eux aussi de plus en plus de soignantes d’Allemagne et d’Europe de l’Est. Ces femmes sont en service presque 24 h/24, ont des salaires inférieurs et rentrent dans leur pays après quelques mois.

    Le fait de compenser les #sous-effectifs par de la #main-d’œuvre_étrangère est problématique pour des raisons éthiques : la Suisse compte sur des personnes qui ont été formées à l’étranger et dont l’étranger a besoin. À l’avenir, il pourrait être plus difficile de recruter hors de nos frontières, car les pays d’origine de ces travailleurs font davantage d’efforts pour les retenir. En même temps, les besoins en personnel continueront d’augmenter fortement en Suisse, notamment en raison du vieillissement de la population.

    Grand savoir-faire, peu d’autonomie

    Si l’on observe le nombre d’#infirmières et d’#infirmiers pour 1000 habitants, la Suisse s’en sort bien par rapport à d’autres pays. Mais il serait faux d’en conclure que la situation du métier est plus confortable qu’ailleurs, souligne Rebecca Spirig, professeure à l’Institut des sciences infirmières de l’université de Bâle : « Il faut considérer toutes les personnes qui sont prises en compte dans ce chiffre et comment elles sont employées. » En Allemagne, par exemple, le traitement des plaies ne fait partie du secteur des soins que depuis quelques années. En Suisse, la pratique des injections et la pose de perfusions sont comprises dans la formation de base. Aux États-Unis, ce sont des nurse practitioners qui prodiguent les premiers soins à la population. Et la Hollande a mis en place le modèle buurtzorg (aide à domicile) avec des équipes de soins à l’organisation très autonome, qui consultent, décident, traitent, coordonnent et font appel, si nécessaire, à d’autres professionnels.

    Les médecins ont un rôle prépondérant

    « La Suisse n’est pas une pionnière », relève Rebecca Spirig. Son #système_de_soins repose largement sur l’#expertise_médicale : « Les infirmières et infirmiers ont un grand savoir-faire, mais prennent peu de décisions. » En effet, même des mesures élémentaires comme le port de bas de contention requièrent une ordonnance médicale. À cela s’ajoute un certain flou : les personnes ayant besoin de soins et vivant chez elles ont souvent affaire à plusieurs prestataires de soins. Le personnel d’aide et soins à domicile fournit de l’aide pour l’hygiène corporelle quotidienne, change les pansements et soigne les plaies ; les médecins posent des diagnostics, traitent et prescrivent des thérapies ; les physiothérapeutes et les ergothérapeutes les conduisent. « Les soins ambulatoires manquent de structures et de processus homogènes », note Ursula Meider, de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW). La concertation est souvent insuffisante, ce qui peut entraîner des doublons, des lacunes et des traitements inadéquats.

    De grands écarts de #qualité

    Comme de nombreux autres domaines du quotidien, le système de santé suisse possède une organisation fédéraliste. La Confédération fixe les grands axes et les cantons les mettent en œuvre, délégant à leur tour certaine tâches aux communes. Celles-ci sont responsables d’une partie des soins de longue durée et des soins ambulatoires prodigués aux personnes âgées. Ainsi, les services médicaux et sociaux et la manière dont ils collaborent diffèrent fortement d’un endroit à l’autre.

    On note des efforts visant à améliorer le réseau des soins de base et à le rendre plus efficace. Des cabinets communs apparaissent, surtout dans les campagnes, regroupant plusieurs groupes de métiers. Il existe aussi des modèles avec des structures extrahospitalières fortes et des transferts fluides vers les soins stationnaires, qui sont partiellement soutenus par les pouvoirs publics. « Nous avons évalué de bons exemples », souligne l’experte en soins infirmiers Rebecca Spirig. Mais il n’y a pas de volonté politique de les promouvoir et de les mettre en place à l’échelle suisse. La chercheuse de la ZHAW, Ursula Meidert, a la même impression : « De nombreuses autorités n’agissent que quand il n’est plus possible de faire autrement. »

    Certains acteurs défendent leurs propres intérêts

    La complexité du système fait qu’il est difficile d’établir des connexions et d’initier des réformes profondes à long terme. La politique nationale rechigne à prendre des décisions : elle se perd souvent dans des débats de principe et s’avère peu apte à trouver des compromis. Des idées d’amélioration ont déjà échoué plusieurs fois au seuil des Chambres fédérales, où des acteurs de poids – notamment le corps médical, les caisses-maladie et l’industrie pharmaceutique – ont une influence considérable. Mais le peuple aussi est souvent critique vis-à-vis des plans de réforme. En 2012, par exemple, il a rejeté un projet tendant à améliorer la coordination et la qualité des soins de base.

    Les adversaires de l’innovation agitent toujours la menace d’une hausse des coûts et se font ainsi l’écho d’une préoccupation largement répandue. Des études montrent toutefois que des structures homogènes et des processus efficaces aident à couvrir les coûts. Quand la collaboration entre les différents groupes de métiers s’améliore, les employés sont en outre plus satisfaits et restent plus longtemps dans le système de santé. Rebecca Spirig, qui fait partie du comité d’initiative, espère que celle-ci stimulera aussi une coopération accrue : « Un oui permettrait de lancer des réformes non seulement dans les soins, mais aussi dans tout le système de santé ».

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/le-systeme-de-sante-suisse-risque-de-tomber-malade
    #pénurie #santé #travail #Suisse

  • Chine : les coupures de courant étranglent l’atelier du monde fashionnetwork
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Chine-les-coupures-de-courant-etranglent-l-atelier-du-monde,13397

    Usines au ralenti, ouvriers qui « ne peuvent plus assurer une production normale », machines à l’arrêt : dans les usines du sud de la Chine, les coupures de courant menacent la croissance et affectent les chaînes d’approvisionnement.
Les suspensions d’approvisionnement en électricité ont déjà frappé ces derniers mois quelque 20 provinces à des degrés divers.


    L’entrée d’un site industriel à Houjie, dans la province du Guangdong, une zone touchée par les coupures d’électricité, le 30 septembre 2021 - AFP

    Les raisons ? Elles sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon, lequel assure 60% de sa production électrique. Le prix de ce charbon atteint aujourd’hui des niveaux record. Les autorités effectuent également des rationnements préventifs afin d’atteindre les objectifs environnementaux en matière de limitation des émissions polluantes. Principale victime jusqu’à présent : l’industrie. Dans la province du Guangdong (sud), parfois surnommée « l’atelier du monde » en raison de ses milliers d’usines de produits électroniques ou de textile, les coupures sont durement ressenties.

    Des machines sont mises à l’arrêt et des ouvriers doivent réduire leur heures de travail ou travailler uniquement la nuit — lorsque les restrictions sont plus souples.
     "On demande à nos sous-traitants d’avoir recours au travail de nuit ou de faire tourner leurs groupes électrogènes pour assurer la production", déclare à l’AFP Sherman Chan, directeur général adjoint d’Express Luck, un fabricant de téléviseurs basé à Shenzhen. « Mais étant donné qu’ils doivent investir des capitaux supplémentaires, nos coûts augmentent aussi. »

    Moins 40%
    Ces frais en hausse mettent à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement, déjà sous pression avec des carnets de commande qui débordent en raison de la reprise économique en Occident. Résultat : du géant des snacks Toly Bread, jusqu’aux fournisseurs du constructeur automobile Tesla, nombre d’entreprises ont déjà annoncé des retards de production.

A Dongguan, tentaculaire ville-usine où travaillent des millions d’ouvriers, beaucoup d’employés ont dû revoir leur emploi du temps. « Hier, on a dû travailler la nuit. Et c’est pareil aujourd’hui », déplore M. Cui, manutentionnaire dans une usine de chaussures contrainte de limiter sa production. « Bien sûr qu’on n’est pas contents. Mais on s’adapte aux horaires », explique-t-il, tout en refusant de révéler son nom complet.

Dans une usine de tuyaux, Mme Xu, une employée, estime que les pannes de courant ont fait chuter la production d’environ 40% en septembre, notamment car les machines ont besoin de plusieurs heures après l’allumage avant d’être opérationnelles.
"On ne peut plus assurer une production normale", déclare-t-elle à l’AFP. Les autorités tentent de désamorcer le mécontentement populaire.

Le fournisseur public d’électricité s’est engagé mardi à garantir l’approvisionnement des zones d’habitation, une mission qualifiée de « tâche politique prioritaire ».

    Spectacle annulé 
Les autorités de Pékin ont elles présenté des coupures d’électricité dans certains petits quartiers résidentiels de la capitale comme de la « maintenance ». Et à Shanghai, la mairie a annulé le traditionnel grand spectacle son et lumière prévu jeudi soir à la veille de la fête nationale, officiellement pour des raisons de « sécurité ».

Ces coupures arrivent alors que la demande énergétique de la Chine, où l’économie a largement repris depuis le printemps 2020, dépasse désormais les niveaux pré-pandémie. Les restrictions imposées par Pékin sur les importations de charbon australien, sur fond de brouille diplomatique avec Canberra, n’aident pas.

"Les principaux coupables, c’est la pénurie mondiale d’énergie et le contrôle des prix de l’électricité par l’Etat en Chine", estime dans une note Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics. « Les prix du charbon et du gaz naturel se sont envolés partout en raison des conditions météorologiques et des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement », souligne-t-il.

La Chine contrôle les prix de l’électricité pour les usagers, afin qu’ils ne soient pas trop élevés. La hausse du coût du charbon se répercute donc principalement sur les opérateurs des centrales électriques. Les coupures ont atteint un niveau tel qu’elles menacent désormais la croissance du pays.

Plusieurs banques internationales comme Goldman Sachs ou Nomura ont ainsi abaissé cette semaine leurs prévisions de croissance annuelle du PIB chinois.

     #énergie #nucléaire #pétrole #électricité #gaz #environnement #écologie #énergies_fossiles #politique #économie #Chine #Pénuries #Travail #Charbon #tesla #variant #zoonose #mutation #virus_arn #covid-19 #santé #pass_sanitaire #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie

  • Le #Royaume-Uni va accorder 10.500 #visas post-Brexit face aux pénuries de #main-d'oeuvre

    Le Royaume-Uni va accorder jusqu’à 10.500 visas de travail provisoires en réponse à des pénuries de main-d’oeuvre, un virage inattendu en matière d’immigration après le Brexit, pris samedi par le gouvernement.

    Ces permis de trois mois, d’octobre à décembre, doivent pallier un manque criant de #chauffeurs routiers mais aussi de personnel dans des secteurs clés de l’#économie britannique, comme les #élevages de volailles.

    Ces derniers jours et malgré des appels du gouvernement à ne pas paniquer, les #stations-service ont été prises d’assaut en raison de ruptures de stocks qui touchent aussi les rayons de produits agroalimentaires.

    Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné suite aux appels l’exhortant à déployer des soldats pour aider à la distribution du #carburant.

    Cette décision de rouvrir les vannes de l’#immigration_professionnelle va à l’encontre de la ligne défendue par le Premier ministre Boris Johnson, dont le gouvernement ne cesse d’insister pour que le Royaume-Uni ne dépende plus de la #main-d'oeuvre_étrangère.

    Pendant des mois, le gouvernement a essayé d’éviter d’en arriver là, malgré les avertissements de nombreux secteurs économiques et le manque estimé de 100.000 #chauffeurs_routiers.

    Outre ces #visas_de_travail, d’autres mesures exceptionnelles doivent permettre d’assurer l’approvisionnement avant les fêtes de #Noël, a mis en avant le secrétaire aux Transports, Grant Shapps.

    Les examinateurs du ministère de la Défense seront mobilisés pour faire passer des milliers de #permis_poids-lourds dans les semaines qui viennent.

    – « Insuffisant » -

    Le ministère de l’Education et ses agences partenaires vont débloquer des millions de livres sterling pour former 4.000 #camionneurs en mettant sur pied des camps de formation afin d’accélérer le rythme.

    M. Shapps a aussi appelé les employeurs à jouer le jeu « en continuant d’améliorer les #conditions_de_travail et les #salaires pour retenir de nouveaux chauffeurs ».

    Sous pression, le gouvernement va battre le rappel de tous les détenteurs du permis #poids-lourds : un million de lettres doivent partir pour demander à ceux qui ne conduisent pas de retourner au travail.

    Toutefois, la présidente de la Chambre de commerce britannique Ruby McGregor-Smith a estimé que le nombre de visas était « insuffisant » et « pas assez pour régler un problème d’une telle ampleur ».

    « Cette annonce équivaut à vouloir éteindre un feu de camp avec un verre d’eau », a-t-elle déclaré.

    Boris Johnson faisait face à une pression croissante. La crise du Covid-19 et les conséquences du Brexit ont accentué les #pénuries, qui se conjuguent à une envolée des #prix de l’énergie.

    Des usines, des restaurants, des supermarchés sont affectés par le manque de chauffeurs routiers depuis des semaines, voire des mois.

    Le groupe de produits surgelés Iceland et la compagnie de vente au détail Tesco ont mis en garde contre des pénuries à l’approche de Noël.

    La chaîne de restauration rapide McDonald’s s’est trouvée en rupture de milkshakes et de boissons le mois dernier. Son concurrent KFC a été contraint de retirer des articles de son menu, tandis que la chaîne Nando’s a fermé provisoirement des douzaines de restaurants faute de poulets.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/le-royaume-uni-va-accorder-10500-visas-post-brexit-face-aux-p
    #post-brexit #Brexit #travail #pénurie_de_main-d'oeuvre #travailleurs_étrangers #UK #Angleterre #transport_routier

    ping @karine4

    • Hauliers and poultry workers to get temporary visas

      Up to 10,500 lorry drivers and poultry workers can receive temporary UK visas as the government seeks to limit disruption in the run-up to Christmas.

      The government confirmed that 5,000 fuel tanker and food lorry drivers will be eligible to work in the UK for three months, until Christmas Eve.

      The scheme is also being extended to 5,500 poultry workers.

      The transport secretary said he did not want to “undercut” British workers but could not stand by while queues formed.

      But the British Chambers of Commerce said the measures were the equivalent of “throwing a thimble of water on a bonfire”.

      And the Road Haulage Association said the announcement “barely scratches the surface”, adding that only offering visas until Christmas Eve “will not be enough for companies or the drivers themselves to be attractive”.

      Marc Fels, director of the HGV Recruitment Centre, said visas for lorry drivers were “too little” and “too late”.

      However, the news was welcomed by freight industry group Logistics UK, which called the policy “a huge step forward in solving the disruption to supply chains”.

      A shortage of lorry drivers has caused problems for a range of industries in recent months, from supermarkets to fast food chains.

      In recent days, some fuel deliveries have been affected, leading to lengthy queues at petrol stations - despite ministers insisting the UK has plenty of fuel.

      There are reports of dozens of cars queuing in London by 07:00 BST on Sunday morning, while many filling stations had signs up saying they had no fuel.

      Transport Secretary Grant Shapps told the BBC’s Andrew Marr that there was enough fuel in the country and that if people were “sensible” and only filled up when they needed to there would not be shortages.

      As well as allowing more foreign workers, other measures include using Ministry of Defence examiners to increase HGV (heavy goods vehicle) testing capacity, and sending nearly one million letters to drivers who hold an HGV licence, encouraging them back into the industry.

      Officials said the loan of MoD examiners would help put on “thousands of extra tests” over the next 12 weeks.

      Recruitment for additional short-term HGV drivers and poultry workers will begin in October.

      Mr Shapps said: “We are acting now, but the industries must also play their part with working conditions continuing to improve and the deserved salary increases continuing to be maintained in order for companies to retain new drivers.”
      Survey findings about why there are driver shortages

      Logistics UK estimates that the UK is in need of about 90,000 HGV drivers - with existing shortages made worse by the pandemic, tax changes, Brexit, an ageing workforce, and low wages and poor working conditions.

      The British Poultry Council has previously warned it may not have the workforce to process as many turkeys as normal this Christmas because it has historically relied on EU labour - but after Brexit it is now more difficult and expensive to use non-UK workers.

      The Department for Transport said it recognised that importing foreign labour “will not be the long-term solution” to the problem and that it wanted to see employers invest to build a “high-wage, high-skill economy”.

      It said up to 4,000 people would soon be able to take advantage of training courses to become HGV drivers.

      This includes free, short, intensive courses, funded by the Department for Education, to train up to 3,000 new HGV drivers.

      These new “skills bootcamps” will train drivers to be road ready and gain a Cat C or Cat C&E license, helping to tackle the current HGV driver shortage.

      The remaining 1,000 drivers will be trained through courses accessed locally and funded by the government’s adult education budget, the DfT said.

      Fuel tanker drivers need additional safety qualifications and the government said it was working with the industry to ensure drivers can access these as quickly as possible.

      Mr Fels said many young people were “desperate” to get into the industry but couldn’t afford the thousands of pounds it costs to get a HGV license.

      He called for the government to recognise the industry as a “vocation” and offer student loans to help fund training.

      Sue Terpilowski, from the Chartered Institute of Logistics and Transport, said conditions for drivers also needed to improve, pointing out that facilities such as overnight lorry parks were much better on the continent.

      Richard Walker, managing director at supermarket Iceland, said it was “about time” ministers relaxed immigration rules in a bid to solve the HGV driver shortage and called for key workers, including food retail workers, to be prioritised at the pumps.

      On Saturday the BBC spoke to a number of drivers who had queued or struggled to get fuel.

      Jennifer Ward, a student paramedic of three years for Medicare EMS, which provides 999 frontline support to the East of England Ambulance Service, said she had to travel to five stations to get diesel for her ambulance.

      Matt McDonnell, chief executive of Medicare EMS, said a member of staff cancelled their shift because they had been unable to get fuel and said he was waiting to see if the government would introduce measures to prioritise key workers, like they had for shopping during the pandemic.
      ’Thimble of water on a bonfire’

      Industry groups the Food and Drink Federation and Logistics UK both welcomed the visa changes, with federation chief Ian Wright calling the measures “pragmatic”.

      But the British Retail Consortium said the number of visas being offered would “do little to alleviate the current shortfall”.

      It said supermarkets alone needed an additional 15,000 HGV drivers to operate at full capacity ahead of Christmas.

      Labour’s shadow foreign secretary Lisa Nandy said the changes were needed but described them as “a sticking plaster at the eleventh hour”.

      “Once again the government has been caught asleep at the wheel when they should have been planning for months for this scenario,” she told the BBC.

      https://www.bbc.com/news/business-58694004

  • Counterfeit Capitalism: Why a Monopolized Economy Leads to Inflation and Shortages - by Matt Stoller - BIG by Matt Stoller
    https://mattstoller.substack.com/p/counterfeit-capitalism-why-a-monopolized

    American commerce, law, finance, and politics is organized around producing bottlenecks, not relieving them. And that means when there’s a supply shock, we increasingly can’t take care of ourselves.

    The scariest part of this whole saga is not that a bunch of malevolent monopolists run our economy, inducing shortages for profit. Indeed, these shortages are not intentional, any more than the financial crash of 2008 was intentional. Most of what is happening is unintended. Bad actors aren’t steering the ship. They are just making sure that no one else can, even when it’s headed for the rocks.

    #monopole #pénurie #cherté #états-unis

  • Une carte répertorie les McDonald’s dont la machine à crème glacée est brisée
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1743844/site-mcbroken-mcdonalds-creme-glacee-machine-brisee

    Un ingénieur logiciel de 24 ans a lancé jeudi un site intitulé McBroken https://mcbroken.com , qui contient une carte détaillée répertoriant en temps réel tous les McDonald’s aux États-Unis dont la machine à crème glacée est dysfonctionnelle ; un service lancé à la blague, mais qui, finalement, fait fureur.


    McBroken est l’idée de Rashid Zahid, un ingénieur informatique de 24 ans. Photo : getty images/istockphoto / lovelypeace

    Cela vous est peut-être déjà arrivé, lors d’une chaude journée d’été que vous passez à essuyer frénétiquement la sueur qui vous coule sur le front. Pris d’une soudaine envie de McFlurry, vous vous présentez au McDonald’s le plus proche, mais on vous indique d’un air détaché que la machine est brisée.

    C’est le cauchemar qu’a voulu éviter aux adeptes de crème glacée Rashid Zahid, un ingénieur informatique de 24 ans. Selon ce que rapporte The Verge, il aurait eu l’idée en juillet dernier, alors qu’il tentait de commander un sundae dans un McDonald’s de Berlin, avant de se faire dire que la machine était dysfonctionnelle.

    La carte McBroken répertorie toutes les franchises McDonald’s des États-Unis, identifiées par un point vert ou un point rouge selon leur capacité à fournir de la crème glacée. Une colonne située à la droite de la page compile des statistiques vous indiquant par exemple que 7,54 % des McDonald’s aux États-Unis ont une machine à crème glacée défectueuse, ou que 12,5 % des machines sont brisées à Boston.

    Aidé par un robot
    Pour créer son service, Zahid a d’abord commencé avec l’application McDonald’s, qui permet de passer des commandes dans chacun des restaurants de la chaîne au pays. Lorsque la machine à crème glacée d’une franchise est brisée, l’application vous indique que le produit que vous souhaitez commander est présentement indisponible.

    Grâce à un robot informatique, Zahid passe des commandes aux 30 minutes dans tous les McDonald’s du pays. Lorsque la commande ne passe pas, le robot envoie l’information au site McBroken qui se charge d’identifier le restaurant avec un point rouge. L’ingénieur voulait d’abord que son robot passe une commande par restaurant toutes les minutes, mais l’application McDonald’s a détecté une activité suspecte.

    Le jeune homme a d’abord testé son service en Allemagne, roulant à vélo à travers Berlin et passant des commandes manuelles dans les différents McDonald’s afin de vérifier la fiabilité de son robot, qui s’est finalement avéré 100 % efficace.

    Si Rashid Zahid a créé cet outil sans trop se prendre au sérieux, il est aujourd’hui surpris que des personnes l’utilisent vraiment. “Je l’ai fait pour le plaisir, affirme-t-il à The Verge, mais les gens me disent "Wow, c’est la meilleure chose que j’ai vue de toute la semaine".”

    Reste maintenant à savoir si la chaîne de restauration multinationale voudra intégrer le service à sa propre application.

    #McDonald’s #mcdonald's #macdo #alimentation #malbouffe #glace #pénurie #déglingue #fastfood

    • New York : 22,45% des macdo sans glace dessert.
      San Francisco : 20% des macdo sans glace.

      Mais comment font ils pour conserver correctement les steak hachés surgelés ?

      L’efficacité chez les multinationales !

  • https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/les-penuries-de-produits-commencent-a-gagner-les-magasins-1344406#utm_sourc

    Dans les enseignes de meubles ou de bricolage, le désordre de la reprise mondiale conjugué à la course aux conteneurs génère de plus en plus de ruptures de stocks. Les professionnels ne paniquent pas, mais ils estiment que le phénomène durera encore une année et qu’il tirera les prix à la hausse.

    Le chapô de cet article (sous #paywall) ayant aiguisé ma curiosité, j’ai trouvé quelques éléments d’analyse sur ce site professionnel :

    - concernant le début de 2021 : https://www.container-z.com/fr/blog-1/la-course-aux-gros-navires-arrive-t-elle-a-sa-fin

    - perspectives pour fin 2021 et 2022 : https://www.container-z.com/fr/actualites/penurie-de-containers-covid19-comment-se-profile-cette-fin-d-annee

    #pandémie #délocalisation #mondialisation #trafic_maritime #marchandise #pénurie

  • Flop judiciaire : cour d’assises ajournée à Bruxelles par manque de jurés masculins
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_flop-judiciaire-cour-d-assises-ajournee-a-bruxelles-par-manque-de-jures-

    La présidente de la cour d’assises de Bruxelles n’a eu d’autre choix, lundi après-midi, que de reporter à une date indéterminée le procès du meurtrier présumé d’Eunice, une jeune prostituée nigériane poignardée à mort dans sa carrée à Schaerbeek en 2018. En cause, la cour n’avait plus aucun candidat juré masculin pour compléter le jury, alors déjà constitué de huit femmes et trois hommes.

    Pas assez de candidats jurés au départ
    « La Cour constate être dans l’impossibilité de former un jury, l’urne ne contenant plus aucun nom de jurés. Elle renvoie l’affaire à une date indéterminée où il sera procédé à la formation d’un nouveau jury », a annoncé la présidente de la cour d’assises de Bruxelles, lundi vers 16h00, après avoir débuté vers 14h00 le tirage au sort des jurés pour le procès du meurtrier présumé d’une jeune prostituée nigériane, tuée en juin 2018 à Schaerbeek. 

    La cour avait déjà tiré au sort huit femmes et trois hommes. Il ne restait donc plus qu’un candidat juré masculin à choisir. En effet, pour respecter la parité entre hommes et femmes, le jury ne peut jamais contenir plus de huit jurés d’un même sexe. Toutes les femmes restantes ont donc été récusées, mais l’urne s’est rapidement trouvée vide, sans qu’aucun nouveau nom d’homme réapparaisse. Il semble en effet que trop peu de citoyens ont répondu à leur convocation. 

    Un pareil cas est extrêmement rare et ne peut aboutir qu’à la décision, inévitable, d’annuler le procès pour le re-fixer à une date ultérieure, où le tirage au sort des jurés sera recommencé de zéro. La présidente de la cour n’a pu dire aux candidats jurés qui se sont présentés, eux, dès 14h00 au palais de justice qu’elle était « navrée ».
 
    #Bruxelles #Belgique #justice #parité #Femme #Homme #Justice #Pénurie

  • Restore hope. La pénurie historique de puces électroniques devient une crise industrielle pour le secteur automobile
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/01/automobile-la-penurie-de-puces-tourne-a-la-crise-industrielle_6093003_3234.h


    Des camionnettes Ford stockées, dans l’attente de semi-conducteurs, à Sparta, dans le Kentucky (Etats-Unis), le 16 juillet 2021. BLOOMBERG / BLOOMBERG VIA GETTY IMAGES

    Entre 10 % et 12 % de la production pourrait être perdue à cause du manque des indispensables semi-conducteurs.

    Les chiffres sont tombés aux toutes premières heures, mercredi 1er septembre : les immatriculations d’automobiles neuves en France sont en baisse de 15 % en août 2021 par rapport à août 2020 – qui était déjà un mois en recul (– 20 %) –, donnant à cette fin d’été l’un de ses pires bilans commerciaux en matière d’industrie automobile. Sur les huit premiers mois de 2021, le marché français affiche certes une hausse de 12,8 % par rapport au marasme d’une année 2020 confinée, mais il est en baisse de 23 % par rapport à 2019, dernière année « normale ».

    La cause première de cette situation n’est pas tant l’attentisme des automobilistes que des difficultés inédites de production liées à une pénurie historique et durable de semi-conducteurs, matière première désormais aussi indispensable que le métal ou le plastique pour fabriquer une voiture. « Nous sommes clairement en face d’une crise de l’offre », résume Béatrice Foucher, la directrice générale de DS (groupe Stellantis), qui présentait cette semaine à la presse sa petite dernière, la DS 4.

    Le phénomène mondial touche l’ensemble des constructeurs, l’ensemble des continents. Les cabinets de conseil spécialisés comptent en millions le nombre de véhicules qui ne pourront pas être produits cette année : entre 4,5 et 5 millions, selon la société AlixPartners, de 6,3 à 7 millions pour le cabinet britannique PwC. Une étude récente du Boston Consulting Group (BCG) estime que 7 à 9 millions d’unités auront été perdues en 2021. Avec des chiffres de cette ampleur, on parle de 10 % à 12 % de la production automobile mondiale. Un vrai coup de froid industriel.

    Manque d’anticipation

    Certes, cette pénurie de puces électroniques n’est pas nouvelle. Elle est apparue il y a presque un an, mais elle s’est accélérée au premier semestre. Surtout, elle est partie pour durer. Alors qu’au début de l’année on espérait une amélioration vers la fin de 2021, l’échéance est désormais repoussée. « Nous n’attendons pas de stabilisation avant le second semestre 2022 », prévoit le BCG dans son rapport. « Les fournisseurs ont investi pour augmenter leurs capacités de production, explique Laurent Petizon, directeur général pour la France d’AlixPartners, mais il y a un temps incompressible de mise en fabrication qui dure deux ans. »

    Cette crise majeure a plusieurs origines : un manque d’anticipation de la part des constructeurs et de leurs fournisseurs concernant la vigueur de la reprise automobile mondiale après le coup d’arrêt des confinements de 2020 ; des accidents conjoncturels (incendie d’un site au Japon, fermeture d’une usine en Malaisie pour cause de regain du Covid-19) ; la concurrence de l’électronique grand public plus rentable pour les industriels des microprocesseurs ; mais aussi, et de façon plus structurelle, une hausse continue du contenu électronique des nouveaux véhicules.

    Prenons la DS 4. Avec sa suspension intelligente pilotée par caméra, ses fonctions avancées d’aide à la conduite, ses multiécrans intérieurs, le véhicule est doté de pas moins de quarante calculateurs, qui sont autant de mini-ordinateurs. Quant au nombre de puces proprement dites qui l’équipent, on en dénombre probablement plus d’un millier. Mais même les techniciens les plus pointus avouent ne pas les avoir comptées.

    En attendant de dénombrer tous leurs microprocesseurs, les constructeurs doivent gérer les vaches maigres. Le numéro deux mondial, le géant japonais Toyota, a prévenu, jeudi 19 août, qu’il réduirait en septembre sa production de 40 % par rapport aux prévisions. Selon le BCG, les industriels les plus touchés sont – logiquement – les plus gros : outre Toyota, le groupe Volkswagen, Stellantis, Renault-Nissan-Mitsubishi et, en particulier, les deux géants américains GM et Ford. Ce dernier aurait vu la moitié de sa production touchée au deuxième trimestre.

    Neuf mois d’attente

    En France, l’usine Toyota d’Onnaing (Nord), qui fabrique la Yaris, a retardé sa reprise de production du 23 août au 6 septembre. Conséquence : 4 500 salariés, sur les 5 000 qu’emploie l’usine, seront placés en activité partielle. Chez Stellantis France, c’est l’usine de Rennes (production des Citroën C5 Aircross et Peugeot 5008) et une ligne de l’usine de Sochaux (Peugeot 3008 et 5008) qui sont toujours à l’arrêt cette semaine.

    Conséquence : les délais de livraison commencent à s’allonger de façon démesurée. Attendre sa voiture neuf mois n’est plus exceptionnel. Et c’est la course à la débrouille pour attribuer les rares puces disponibles. Chez Renault, qui annonce une perte de production de 200 000 véhicules en 2021, une cellule de crise se réunit tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Et on a recours à quelques expédients comme réduire la taille des écrans sur certains véhicules. Chez Stellantis, on priorise la production en fonction de trois critères : niveau de marge des véhicules, contribution à la baisse de CO2 et canaux de distribution (particuliers et ventes aux entreprises).

    D’ailleurs, la pénurie n’est pour le moment pas une si mauvaise affaire que ça pour les constructeurs. « Cette priorité accordée aux véhicules premium à forte rentabilité a pour le moment un effet positif sur les marges », souligne José Baghdad, associé responsable du secteur automobile chez PwC France et Maghreb. « Oui, mais attention, nuance Mme Foucher, l’industrie a aussi besoin de volumes pour s’assurer un flux de trésorerie suffisamment important. » Ce qui est certain, c’est que cette crise va contribuer à augmenter encore davantage le coût moyen des voitures neuves, déjà orienté à la hausse depuis plusieurs années. Et ce d’autant que d’autres matières premières, comme l’acier, ont vu leurs prix bondir depuis début 2020.

    #industrie #électronique #semi-conducteurs #microprocesseurs #automobile #pénurie

    • Ce qui me surprend dans cette histoire, c’est que tous les articles parlant de cette pénurie de semi-conducteurs se focalisent sur l’impact sur l’industrie automobile, or, si pénurie il y a, elle doit toucher énormément d’autres secteurs étant donné l’omniprésence des semi-conducteurs : ordinateurs pour commencer, matériels réseau (routeurs, etc), téléphone, mais aussi électroménager, et j’en passe et des meilleures.

      L’article n’explique pas vraiment en quoi la bagnole a un problème spécifique avec cette pénurie. À part cette phrase sur l’origine de la crise :

      la concurrence de l’électronique grand public plus rentable pour les industriels des microprocesseurs

      Oui mais dans ce cas bien d’autres secteurs devraient être touchés.

      Oh et puis merde, qu’ils remplacent les puces manquantes par un pédalier et un dérailleur après tout !

    • Intéressant ! ça signifierait que dans l’industrie automobile, on pressure tellement les fournisseurs que ceux-ci ne se sentent pas tenus de rester fidèles.

      C’est quand même étonnant qu’il n’y ait pas d’accord cadre ou de contrat à long terme plus contraignant.

      Peut-être un lien avec la spéculation généralisée sur les matières premières (bois, matériaux de construction,…) ? Là aussi, l’appât de cours élevés suffit pour détourner les producteurs de leurs marchés traditionnels.

      On est vraiment au bout des logiques financières et de juste-à-temps…

    • @biggrizzly Ah voilà, tout de même, ça touche aussi l’info, même si c’est sur des produits spécifiques.

      @simplicissimus Oui mais là il ne s’agit pas de matière première. Il y a un effort de transformation non négligeable (pour donner dans l’euphémisme) qui devrait, dans une logique de pérennité, empêcher les producteurs de puces de trop jouer avec l’appât. Sauf si on considère que la machine est vraiment en train de devenir dingue (hypothèse non négligeable).

      Et puis la bagnole, pour les fabricants de semi-conducteurs, tu vois ça comme un marché traditionnel ? J’ai du mal à penser ça. Mais j’ai probablement un train de retard.

    • Il y a un article dans la monde diplo du mois d’aout qui parle de cette crise mais il est aussi principalement question du secteur automobile et de la production de ces semi-conducteurs.

      Les semi-conducteurs au centre d’une bataille planétaire
      Doit-on craindre une panne électronique ?

      Les constructeurs automobiles contraints de mettre leurs chaînes à l’arrêt ; les consoles de jeux dernier cri introuvables ; les dirigeants politiques paniqués : la pénurie de semi-conducteurs qui affecte depuis un an l’industrie mondiale prend des allures de crise géopolitique. Elle remet brutalement en question l’évangile du libre-échange. Mais les États peuvent-ils assurer leur souveraineté numérique ?

      https://www.monde-diplomatique.fr/2021/08/MOROZOV/63399

  • New Faces, Less Water, and a Changing Economy in a Growing City. A Case Study of Refugees in Towns

    This report explores how Syrian refugees have transformed the city of Irbid as the latest arrivals in a long history of forced migration to the city that has included Palestinians, Iraqis, Sudanese, and Somalis. We chose #Irbid for three reasons: first, while Jordan’s camps and capital city, Amman, are heavily represented in refugee research, the Middle East’s other medium-sized cities like Irbid—that house the majority of the region’s refugees—are underrepresented. Second, in addition to hosting refugees, Irbid is being transformed by major social, economic, and demographic changes similar to other urban areas around the world, providing a valuable case study for understanding refugee integration more broadly. Third, the authors have a deep and broad set of connections in Irbid that gave access to a wide range of local perspectives.

    These trends include rapid depletion of regional water resources, increased urbanization and its associated social changes, and shifting job opportunities for refugees, Jordanians, and other migrants as Jordan modernizes and globalizes its economy. We argue that the future of life in Irbid, and its ability to host new arrivals, will depend on how Jordanians and Syrians alike adapt to a new sedentary, urbanized lifestyle; how economically equitable and accessible cities can be to new arrivals in a globalizing, developing economy; and how the region can adapt to severe water scarcity. Many of these challenges can be managed with effective urban planning, but there has been a shortage of coordination between humanitarian, municipal, and development actors in Irbid.

    Throughout the report, we unpack these complex forces that are transforming the city and lives of its residents, going into detail about how refugees, Jordanians, and other migrants experience and are transforming Irbid’s housing stock, society and culture, water and wastewater systems, education system, healthcare system, security and public safety, transportation system, international humanitarian space, and economy. We share the voices of average refugees and Jordanians themselves, rather than relying on top-down views from government and humanitarian agencies’ perspectives. Finally, we build on our understanding of refugee integration in urban areas by linking individual experiences, neighborhood- and city-level changes, and transnational trends.

    https://www.refugeesintowns.org/all-reports/irbid

    Pour télécharger le rapport:
    https://www.refugeesintowns.org/s/RIT-Report-Irbid.pdf

    #réfugiés #réfugiés_urbains #urban_refugees #réfugiés_syriens #Jordanie #villes #urbanisme #urban_matter #urbanisation #eau #économie #travail #marché_du_travail #pénurie_d'eau #aménagement_urbain #ressources_pédagogiques #rapport

  • « Les géants pharmaceutiques font passer leur intérêt financier avant l’intérêt général » – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/les-geants-pharmaceutiques-font-passer-leur-interet-financier-avant-linte

    Les prix des vaccins auraient été gonflés artificiellement par les sociétés pharmaceutiques profitant de leurs monopoles. La France aurait ainsi payé au moins 4,6 milliards d’euros de surcoût et l’Europe 31. Cette situation handicape particulièrement la vaccination dans les pays pauvres, au point qu’Oxfam parle de « pénurie organisée ».

    31 milliards d’euros. C’est le montant que Pfizer et Moderna auraient engrangé sur le dos de l’Union européenne grâce aux contrats de livraison de vaccins qu’ils ont signés. Une enquête menée dans le cadre la People’s Vaccine Alliance, dont Oxfam est membre, a analysé les techniques de production des vaccins à ARN messager de ces deux géants pharmaceutiques pour en déterminer le coût réel de production. Il est estimé à 1,18 dollar (0,99 euro) la dose pour le Pfizer et 2,85 dollars pour le Moderna, tandis qu’ils sont vendus entre 16,25 et 19,50 dollars pour l’un et entre 19,20 et 24 pour l’autre.

    Si cette analyse ne prend pas en compte le coût de leurs investissements en recherche et développement, cela n’enlève rien aux profits faramineux que réalisent les groupes pharmaceutiques. En 2021, Pfizer devrait réaliser un chiffre d’affaires proche de 80 milliards d’euros. (...)

    #vaccins #pharma #pénurie_organisée

  • L’embouteillage maritime mondial cause une pénurie de produits Cynthia Racine/oang
    https://www.rts.ch/info/economie/12362600-lembouteillage-maritime-mondial-cause-une-penurie-de-produits.html

    Sandales, montres-bracelets, capsules de café et autres produits, en provenance d’Asie notamment, manquent sur les étalages des supermarchés en Suisse. La cause en est un embouteillage persistant dans le commerce mondial, dû avant tout aux conséquences de la pandémie.
    De nombreux conteneurs sont actuellement bloqués, tant dans les ports de départ comme dans le port chinois de Yantian (Shenzen), que dans les ports d’arrivée européens.

    Et certains produits commencent à faire défaut dans les supermarchés. Aldi Suisse a ainsi signalé il y a quelques jours avoir mis en place un nouveau service de notification pour les produits concernés par cette pénurie.


    Le boom du commerce en ligne
    Les raisons de cet engorgement du commerce sont diverses, mais la pandémie a joué un rôle central : les consommateurs et consommatrices partout dans le monde, privés de voyages et de restaurants, se sont repliés sur le commerce en ligne, grand utilisateur du fret maritime.

    Il y a eu aussi ce printemps le blocage du canal de Suez, dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui. Et il y a donc embouteillage dans quasiment tous les ports du monde.

    Fermeture des ports en raison du Covid
    Carlos Cordon, professeur de gestion de la chaîne d’approvisionnement à l’IMD, rappelle que les ports ont vécu des fermetures en raison du Covid, entraînant des étranglements à l’arrivée des porte-conteneurs.

    « Dans le port de Los Angeles, par exemple, il y avait une quantité énorme de bateaux en train d’attendre pour être déchargés », a-t-il illustré jeudi dans La Matinale de la RTS.

    Autre raison à ce blocage du commerce mondial, les compagnies fabriquant les conteneurs avaient anticipé un recul de la consommation mondiale. Elles en ont donc moins fabriqué.

    Des conteneurs dix fois plus chers
    « Depuis presque une année, on a un gros problème, il n’y a pas suffisamment de conteneurs dans le monde », a expliqué Carlos Cordon. « Il y a une année et demie, un conteneur pouvait valoir moins de 1000 francs. Et aujourd’hui, il peut coûter jusqu’à 10’000 francs ».

    Le risque est évidemment de faire augmenter le prix du produit transporté pour le consommateur final.

    Selon les experts, cette situation pourrait perdurer jusqu’en 2022. De son côté, Aldi dit ne pas être en mesure d’estimer comment la situation va évoluer pour le moment.

     #transport_maritime #container #containers #pénuries #ports #commerce #spéculation #approvisionnement #transports #transport_maritime #consommation #commerce #navires #penurie #pénuries #capitalisme #bateaux #navires

  • #Angleterre : Vague de quarantaines à cause du Covid : inquiétude d’avoir des rayons vides dus à la "pingdémie" au Royaume-Uni.
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_vague-de-quarantaines-a-cause-du-covid-inquietude-d-avoir-des-rayons-vid

    Au Royaume-Uni, on craint de plus en plus que la « #pingdémie » ne provoque des pénuries alimentaires. "Nous sommes très préoccupés par la situation", a reconnu le ministre de l’Économie, Kwasi Kwarteng, interrogé sur des photos de rayons vides dans les supermarchés. "Nous suivons l’évolution de la situation."

    En une semaine, des centaines de milliers de personnes au Royaume-Uni ont reçu via une application officielle un appel à se mettre en quarantaine à domicile. Elles sont considérées comme ayant été en contact avec une personne testée positive au coronavirus et ont donc été "pinguées", ce qui signifie qu’ils ont reçu une notification sur leur téléphone.

    Demande de test PCR
    Les entreprises se plaignaient déjà de la pénurie de personnel due au Brexit et disent maintenant que la situation menace d’empirer à cause de cette ’pingdemie’. Selon Sky News, les chaînes d’approvisionnement "commencent à s’effondrer", car les chauffeurs routiers et les personnes travaillant dans le secteur de la viande, entre autres, restent à la maison.

    Ce nouveau type d’épidémie dominait d’ailleurs les premières pages des médias britanniques jeudi. "La ’pingdémie’ perturbe l’approvisionnement alimentaire des supermarchés", titre le Daily Telegraph. Le Sun et le Daily Mail ouvrent avec des photos d’étagères vides. "Des craintes de pénurie alors que les magasins sont touchés par la +pingdémie+", écrit le Times.

    Certaines entreprises prennent désormais les choses en main. La société Bidfood a appelé les employés "pingués" à venir travailler si un test PCR montre qu’ils ne sont pas infectés. Ces travailleurs jouent un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire, a justifié le patron de cette entreprise, Andrew Selley, auprès de la BBC.

    Aussi dans les services publics
    Les services publics n’ont pas échappé non plus aux conséquences de la "pingdémie", la police manquant de bras pour pouvoir répondre rapidement aux appels qu’elle reçoit. La police de Cleveland dit que des congés du personnel ont finalement été retirés.

    Les Britanniques ne sont pas légalement obligés de se mettre en quarantaine à domicile pendant dix jours s’ils reçoivent une notification via l’application, qu’ils ne sont d’ailleurs pas non plus obligés de télécharger.

    De nombreuses personnes ont toutefois répondu à l’appel et le gouvernement est sous pression pour prendre des mesures. Ce dernier a déjà décidé qu’à partir du 16 août, les personnes entièrement vaccinées ne devront plus être placées en auto-isolement si elles entrent en contact avec le virus, sauf si elles sont elles-mêmes testées positives.

    #pénuries #supermarchés #ping #chaîne_alimentaire #approvisionnement #services_publics #vaccination #test_pcr #covid-19 #isolement #cas_contact #travail #économie #coronavirus #santé #surveillance #travail #confinement #covid #sars-cov-2 #pandémie #contacttracing #isolement

  • De l’obligation vaccinale en désert médical
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/De-l-obligation-vaccinale-en-desert-medical

    Alors mon amie l’a mauvaise quand on lui parle de santé publique, qu’on lui dit que nous sommes « tous responsables » et qu’il faut comprendre que les contraintes imposées à chacun·e par la crise sanitaire servent l’ensemble de la société. Et que si elle ne comprend pas, pas grave, on la forcera. Isabelle est loin d’être une conspirationniste, coincée par les algorithmes de Facebook ou de YouTube dans des contenus à sensation.

    #campagne #désert_médical #santé #vaccin #covid-19

    • A propos de déserts médicaux, nous avons déménagé à 45 km plus au nord avec changement de département.

      Aucun médecin ne veut nous prendre en tant que « médecin traitant ». Même pas le cabinet de radiologie qui n’est qu’à 12 km du bled où nous habitons. Résultats des courses : pour consulter le médecin traitant (parcours de soins quasi incontournable si on veut se faire rembourser par l’assurance maladie), pour passer une radio ou une échographie, pour le dentiste, c’est direct 90 km aller-et-retour ... Pour la vaccination, pareil : obligé·es de redescendre sur notre ancien chef-lieu.

      Alors, effectivement, les services de santé dysfonctionnent grave en Macronie. Et en général, tout ce qui restait des services publics avant sa mandature. Mais, non que je veuille jouer mon gros conspi, ces démantèlements tous azimuths étaient dans les tuyaux depuis la fin des 90’s. Macron n’a fait qu’accélérer le processus en profitant du délitement de toutes les forces de progrès social en France mais aussi à l’échelle mondiale.

    • Aux USA une nurse practitioner , #infirmière avec un niveau master, peut diagnostiquer et traiter un problème de santé simple et doit adresser les cas plus douteux ou complexes à un médecin. En France où seuls les médecins ont le droit de traiter des angines, on a le meilleur soin pour tou·tes… en théorie.

      La fille d’une autre de mes amies a subi de plein fouet la réforme des universités. Déjà rescapée de Parcoursup, elle est tombée sur la première première année de médecine qu’il est impossible de redoubler. C’est à dire que les redoublant·es de l’année précédente ont pris lors des examens de la session 2021 la plupart des places (80 % des médecins actuellement en fonction ont redoublé leur première année) et que les étudiant·es entré·es en 2020 n’ont pas eu le droit de redoubler de même. Une génération sacrifiée dans un contexte de numerus clausus incapable depuis quelques décennies de former assez de médecins pour répondre aux besoins d’une partie de la population. Cuba et la Roumanie, qui nous prêtent leurs soignant·es, ont les moyens de former des médecins mais nous non, on est soit trop bêtes soit trop pauvres.

      Trouver un médecin traitant c’est la voix et la bannière dans des endroits bien plus urbains et peuplés, des villes de sous-préfectures, au banlieues, y compris en centre-ville. on peut ne pas avoir de médecin traitant du tout, même à 80 ans... La #pénurie est également très forte pour diverses spécialités de santé, pédopsychiatres, psychiatres, orthophonistes, ophtalmologues, etc.

      #médecins #médecin-traitant #société_d'abandon

  • “Excellence R Us”: university research and the fetishisation of excellence

    The rhetoric of “excellence” is pervasive across the academy. It is used to refer to research outputs as well as researchers, theory and education, individuals and organizations, from art history to zoology. But does “excellence” actually mean anything? Does this pervasive narrative of “excellence” do any good? Drawing on a range of sources we interrogate “excellence” as a concept and find that it has no intrinsic meaning in academia. Rather it functions as a linguistic interchange mechanism. To investigate whether this linguistic function is useful we examine how the rhetoric of excellence combines with narratives of scarcity and competition to show that the hyper-competition that arises from the performance of “excellence” is completely at odds with the qualities of good research. We trace the roots of issues in reproducibility, fraud, and homophily to this rhetoric. But we also show that this rhetoric is an internal, and not primarily an external, imposition. We conclude by proposing an alternative rhetoric based on soundness and capacity-building. In the final analysis, it turns out that that “excellence” is not excellent. Used in its current unqualified form it is a pernicious and dangerous rhetoric that undermines the very foundations of good research and scholarship. This article is published as part of a collection on the future of research assessment.

    https://www.nature.com/articles/palcomms2016105

    #excellence #rhétorique #recherche #université #science #facs #capacity-building #compétition #pénurie #rareté

    ping @_kg_

  • Le géant indien des vaccins demande à Biden de mettre fin à l’embargo sur ses matières premières
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_le-geant-indien-des-vaccins-demande-a-biden-de-mettre-fin-a-l-embargo-su

    Le patron du plus grand fabricant mondial de vaccins, basé en Inde, s’est adressé directement vendredi au président américain Joe Biden sur Twitter pour lui demander de mettre fin à un embargo sur les exportations de composants.

    La méthode peu courante adoptée par Adar Poonawalla, patron du Serum Institute (SII), l’un des principaux fournisseurs des pays en voie de développement, souligne la gravité des difficultés que rencontrent ces pays pour s’approvisionner en vaccins anti-Covid.

    « Respecté Président, si nous voulons sincèrement nous unir dans le combat contre ce virus, au nom de l’industrie de la vaccination à l’extérieur des Etats-Unis, je vous demande humblement de supprimer l’embargo sur l’exportation de produits de base, afin que la production de vaccins puisse augmenter », a-t-il tweeté.

    Il n’y a pas eu de réponse immédiate sur Twitter de Joe Biden. . . . . .
    #covid #coronavirus #vaccins #pénurie organisée #inde #usa #biden

  • « Le pari sur le vaccin Spoutnik V aurait pu réussir. Ce qui lui a manqué définit les limites du poutinisme »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/07/le-pari-sur-spoutnik-v-aurait-pu-reussir-ce-qui-lui-a-manque-definit-les-lim

    Le vaccin russe contre le Covid-19 paraissait bien parti. L’hubris, la faiblesse industrielle et la méfiance en ont décidé autrement.

    Chronique. Le 4 octobre 1957, un signal sonore émis toutes les quatre-vingt-seize minutes au-dessus des Etats-Unis figea les savants américains : l’Union soviétique (URSS) venait de gagner la première manche de la course à l’espace. Le satellite Spoutnik 1 était le premier jamais lancé en orbite – et c’est Moscou qui avait réalisé l’exploit. En pleine guerre froide, Nikita Khrouchtchev marquait un point dont, en matière de propagande, personne ne pouvait sous-estimer la valeur.

    Les Russes aiment l’histoire et Vladimir Poutine vénère l’URSS. Six décennies plus tard, il a voulu rééditer l’exploit. Cette fois, ce n’est plus sur les satellites que porte la compétition mais sur les vaccins, seuls capables de vaincre la pandémie de Covid-19. Visionnaire, le président russe fait le pari, dès février 2020 : son pays sera le premier à produire le vaccin.

    La Russie a des atouts. En matière scientifique, elle a beaucoup perdu avec la fuite des cerveaux au moment de l’effondrement de l’URSS en 1991, mais elle a de beaux restes. L’institut de recherche épidémiologique et microbiologique Gamaleïa, qui a déjà travaillé sur un coronavirus, le MERS-CoV, apparu au Moyen-Orient en 2012, et sur le virus Ebola, se met sur le SARS-CoV-2.

    Surtout, Poutine confie la direction des opérations à un homme de confiance, Kirill Dmitriev, as de la finance formé à Stanford et Harvard, passé par Goldman Sachs et McKinsey. A 45 ans, Dmitriev dirige depuis dix ans le très puissant fonds souverain russe, le RDIF (Russian Direct Investment Fund), qui a quelque 10 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros) à investir. Dominique Strauss-Kahn siège – seul étranger – à son conseil de surveillance et il arrive à Nicolas Sarkozy de venir célébrer la « puissance russe » à ses dîners de gala.

    A l’instar de Donald Trump avec l’opération Warp Speed aux Etats-Unis ou de Boris Johnson avec sa task force vaccins, confiée aussi à une financière de choc, Kate Bingham, Vladimir Poutine a « mis le paquet », comme dirait Emmanuel Macron en regrettant de ne pas l’avoir fait. Ce pari, le président russe aurait pu le réussir. Ce qui lui a manqué pour y parvenir définit, finalement, les limites de son règne.

    Insuffisance des capacités de production
    Dmitriev baptise le projet Spoutnik, en référence à la gloire passée et ajoute « V » pour vaccin, ou « victory ». Car à nouveau, dit-il en juillet 2020, les Américains découvriront avec surprise que « les Russes y sont arrivés les premiers ». De fait, en août, la Russie revendique le premier vaccin au monde contre le Covid-19.

    la suite des limites du poutinisme est derrière le #paywall :-(

    • C’est là que les ennuis commencent. En claironnant leur découverte alors qu’ils n’étaient qu’en phase 3 des essais, les Russes ont aussitôt suscité la méfiance. Cela fleure trop la propagande. D’autant plus que le même mois, la Russie fait parler d’elle pour un autre exploit chimique, nettement moins glorieux : l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny. Spoutnik V devient « le seul vaccin à avoir son propre compte Twitter », dit Dmitriev, qui l’a ouvert en août pour « dissiper les malentendus ». L’institut Gamaleïa a bel et bien mis au point un vaccin, mais il faudra des mois à Moscou pour l’imposer aux experts mondiaux. La reconnaissance arrive en février 2021 dans la revue scientifique The Lancet, qui en admet l’efficacité à plus de 90 %.

      Entre-temps est apparu un autre problème : l’insuffisance des capacités de production en Russie. En octobre, M. Poutine évoque lui-même, devant un forum d’investisseurs, des « problèmes liés à l’absence de certains équipements pour la production de masse ». Le président russe récolte ce qu’il n’a pas su semer en vingt ans : son pays n’a pas d’industrie pharmaceutique digne de ce nom.

      L’économiste russe Sergei Guriev, professeur à Sciences Po, rappelle un épisode révélateur, celui du refus par Moscou en 2013 de la vente de la firme russe Petrovax, créée par des scientifiques en 1996, à la société américaine Abbott Laboratories. Modernisée, elle aurait pu produire du Spoutnik V. Mais le secteur pharmaceutique russe est un secteur « captif », source de multiples trafics, comme celui qui a valu il y a deux semaines au gouverneur régional de Penza et au patron de la firme locale Biotek d’être arrêtés pour corruption.

      Des importations nécessaires

      Dmitriev s’active, vend le Spoutnik V dans plus de cinquante pays, noue des partenariats en Inde, au Kazakhstan ou en Corée du Sud pour le faire fabriquer à l’extérieur. Car la pénurie sévit. Non seulement la Russie n’arrive pas à livrer toutes les doses de Spoutnik promises à l’exportation, mais elle est obligée d’en importer pour ses propres ressortissants https://www.nytimes.com/2021/03/28/world/europe/sputnik-vaccine-russia.html?action=click&module=Top%20Stories&pgtype=Homepa. Non pas qu’ils se battent pour se faire piquer : à peine plus de 5 % de la population russe est actuellement vaccinée. Mais ils n’ont accès à aucun vaccin étranger, et les sondages montrent qu’eux aussi se méfient de Spoutnik V. C’est le troisième écueil.
      La dernière faille est d’ordre géopolitique. Le 7 novembre 2020, Poutine téléphone à Macron, évoque une coopération possible sur Spoutnik V. L’Elysée donne le feu vert à l’envoi d’une délégation, dirigée par la virologue Marie-Paule Kieny, présidente du comité vaccins français, qui se rend à Moscou les 27 et 28 novembre et offre ses conseils pour la procédure d’homologation par l’Agence européenne du médicament (EMA). Des jalons sont aussi posés avec l’Allemagne.

      Mais comme d’habitude, la Russie joue mieux la carte bilatérale que multilatérale ; trop contente de diviser l’Union européenne, elle livre en fanfare des doses à la Hongrie… avant de finir par déposer le dossier de Spoutnik V à l’EMA, fin janvier. Elle fournit la Slovaquie, où l’opération tourne au fiasco. Pendant ce temps, la Chine ramasse la mise en inondant de ses propres vaccins des pays où la Russie espérait marquer des points, comme la Serbie et la Turquie.

      Spoutnik V n’a pas dit son dernier mot – le Covid-19 non plus. Ni Poutine, qui vient de promulguer la loi lui permettant de rester au pouvoir jusqu’à 2036. C’est sa revanche sur Khrouchtchev.

      #covid-19 #vaccins #industrie_pharmaceutique #pénurie #géopolitique #Russie #Chine

    • La Russie n’a le monopole ni de la désindustrialisation, ni de l’incapacité à anticiper sur des besoins émergents. Aucun hexagonal ne devrait en douter. Tous les états qui le peuvent utilisent leur industrie comme arme de propagande. Sur les vaccins, les USA, et surtout la Chine, gagnent.
      Qu’un chef d’état se soit formé en école de commerce ou dans les services secrets, c’est pas la même peste.

    • du coup, je vais essayer Covidliste pour voir ce qu’il en est de cette excellente pratique qui consiste à ne pas gâcher des doses...
      https://www.covidliste.com

      Qu’est ce que Covidliste ?

      Covidliste est une application gratuite permettant d’être alerté lorsqu’une dose de vaccin est disponible près de chez vous. 49 515 volontaires sont déjà inscrits.

      Lorsqu’un patient rate un rendez-vous, le flacon déjà ouvert doit être consommé rapidement. Covidliste permet de faciliter l’accès à une liste de volontaires pour des centres de vaccination.

    • Merci pour covidliste. Il me semble que c’est le gvt qui a fait le choix de doctolib pour gérer la pénurie. On peut imaginer quelques-unes des raisons évoquées dans leurs réunions de consultants : favoriser une « licorne », marquer sa défiance envers les services de l’État, et avoir un bouc émissaire quand ça marchera mal.

      Le succès de Doctolib, est-ce grave docteur ?
      https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Le-succes-Doctolib-est-grave-docteur-2019-05-14-1201021610

      Doctolib est une entreprise indépendante, détenue à majorité par ses fondateurs et ses managers[réf. nécessaire]. Les autres actionnaires sont la Banque publique d’investissement (Bpifrance), les fonds d’investissements Eurazeo, Accel, Kernel et General Atlantic et les entrepreneurs qui ont participé aux levées de fonds (Ludwig Klitzsch, Pierre Kosciusko-Morizet, Bertrand Jelensperger, Antoine Freysz, Pierre Krings, Olivier Occelli, Maxime Forgeot).
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Doctolib

    • Bdcht sur touiteur
      https://twitter.com/Boule_de_Chat/status/1378364064838074377

      [https://covidliste.com] Encore une démonstration des inégalités dans cette campagne de vaccination. Des personnes valides, a l’aise avec le numérique, auront des doses avant des personnes précaires, malades ou éloignées d’internet.

      Pourquoi on ne fait pas des listes a partir par exemple des bénéficiaires de l’AAH ? Des minima sociaux ? Des pensions d’invalidité ? Par exemple c’est juste une idée.

      Plutôt que de jouer au « premier arrivé premier servi », a « celui qui a le meilleur réseau », a « celui qui est suffisamment valide pour avoir l’énergie pour faire la queue tous les soirs à la recherche d’une dose restante (oui c’est pas a la portée des handi ça) »...

      « celui qui a le plus de culot », « celui qui connait des médecins ». Bref je peux continuer longtemps.

      Tout cela est la porte vers des inégalités. Cette campagne de vaccination est une source immense d’inégalités.

    • covidliste, la nouvelle était trop belle ?

      « CovidListe », une nouvelle arnaque « parce que c’est notre projet » ?
      https://blog.davidlibeau.fr/covidliste-une-nouvelle-arnaque-parce-que-cest-notre-projet

      ...plusieurs détails qui ont été d’une importance capitale pour moi m’ont dissuader de m’inscrire (et m’ont convaincu d’écrire cet article, et croyez moi j’ai autre chose à faire). Je souhaite vous partager mon analyse dans cet article.

      Le manque de transparence

      Lorsque j’ai eu connaissance de CovidListe, j’ai immédiatement cherché des garanties. L’une d’elle est la publication du code source du site web. Avec le code source, on peut mieux comprendre comment est conçu et codé le site et ainsi réduire le risque de mauvaises surprises. Il n’est pas rare qu’en lisant le code source d’un logiciel on détecte une différence entre la communication faite par le producteur de logiciel et sa réalisation.

      Pour CovidListe, j’ai facilement trouvé un code source publié sur GitHub. C’est d’ailleurs à cet égard que j’ai découvert que ce site web n’était pas du tout codé comme il l’annonçait. Le code source que j’avais ne faisait qu’enregistrer les données personnelles des utilisateur·rice·s. Toute la partie prise de contact pour avoir un rendez-vous et recevoir une dose n’était pas présent dans le code source. J’ai publié quelques tweets à ce sujet. Quelques heures plus tard, j’ai reçu des messages d’un administrateur de CovidListe qui me demandait de supprimer la copie que j’avais faite du projet. Pour les non-connaisseurs, lorsqu’on souhaite contribuer à un projet sur GitHub, pour proposer une amélioration, on doit faire un copie du projet et ensuite envoyer notre contribution. C’est ce que j’avais fait ce même jour. J’ai copié le projet et envoyé une modification (qui était mineure, c’était simplement le fait de partager le lien du code source sur le site).

      J’ai été interloqué du fait qu’on me demande de supprimer la copie du code source de CovidListe. J’ai été d’autant plus étonné de voire que le code source que j’avais analysé avait été supprimé de GitHub. Je considère que ce site est d’utilité publique et que donc, il doit pouvoir être auditable par tout un chacun. Supprimer le code source de GitHub est un acte d’opacité inexplicable et qui ne présage rien de bon. Cela remet en question les intentions des auteurs de CovidListe.

      Je n’ai pas supprimé la copie du code source de CovidListe. Il est donc disponible à cette adresse : https://github.com/DavidLibeau/covidliste.

      Il faut de toute urgence que l’algorithme de sélection soit auditable. A l’instar de l’affaire Admission Post Bac (l’ancien Parcousup), l’algorithme de sélection est un algorithme sensible et potentiellement discriminant. Les utilisateur·rice·s doivent pouvoir l’auditer et, d’une façon optimale, la conception de l’algorithme devrait être faite de façon démocratique.

    • Vitemadose ne propose pas plus de rdv que Santé publique pour Paris... Je suis passé par un 3975 de la Ville de Paris où j’ai obtenu un rdv pour une vaccination pfizer dans 15 jours, sur déclaration verbale d’une commorbidté qui rentre dans les clous au regard de mon âge, non démontrée (de quoi se faire refouler au centre de vaccination). Lors de la prise de rdv vaccinal par cette entremise, il n’est fait mention d’aucune possibilité de prévenir si on doit/veut annuler un rdv... Allez, hop ! Aggravons la pénurie par la gabegie.

      Pourtant j’ai l’intention de décommander si je trouve une dose qui risque d’être gaspillée (voir ci-bas). J’aurais tout aussi bien pu être covidé avant ce rdv, me casser une jambe, trouver du travail loin de Paris, aller à la rescousse de quelqu’un en région, etc. et rien ne dit que l’une ou l’autre de ces éventualités n’arrive pas.

      touiteur est pas le royaume de l’entraide :) et on trouve pas des masses de forêts de Sherwood, pas de réponses utile à ce qui suit

      Fréquentant avec précautions +++ et non sans inquiétude des proches âgés isolés qui refusent de se faire vacciner, je cherche, sans succès, à bénéficier à Paris et environs d’un reliquat Pfizer -pour éviter d’être « porteur sain »- qui risquerait d’être gâché. Mes dm sont ouverts.

      c’est moi qui finit par indiquer un moyen de se faire vacciner et de ne pas gâcher de doses lorsque l’on est pas encore ayant droit

      Pour qui veut se faire vacciner avec des « restes » d’astra zénéca (très bon si on voit pas des non vaccinés à gros risques), il y a un moyen simple : se signaler en pharmacie (ils se font pas mal de blé sur ce taff...) pour être appelé pour les doses non utilisées.

  • Méprisant avec la population, à genoux devant le Big pharma !

    Editorial des bulletins d’entreprise LO du 29 mars 2021 https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/meprisant-avec-la-population-genoux-devant-le-big-pharma-156390.html

    Avec plus de 45 000 nouveaux cas quotidiens, des #hôpitaux forcés de déprogrammer des opérations, ce qui est déjà une forme de tri des patients, l’épidémie flambe à nouveau. Mais cette fois, il n’y a pas de surprise, puisque cette #troisième_vague avait été annoncée par les prévisionnistes. La responsabilité immédiate de cette nouvelle catastrophe incombe au gouvernement #Macron.

    Sans avoir augmenté les places en réanimation et embauché le personnel nécessaire et sans même être capable de vacciner en masse, Macron s’est enorgueilli de ne pas reconfiner et de garder les écoles ouvertes. Il prétendait avoir trouvé un chemin qu’aucun autre gouvernement n’avait vu : il nous a menés au fond de l’impasse !

    Mais, pour Macron, il n’y a pas d’erreur, « aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec ». Et quand les enseignants ont envoyé des SOS parce que le nombre de cas explosait dans leurs établissements, #Blanquer, le ministre de l’Éducation, expliquait que « l’école c’est la santé ». Autrement dit, « circulez, il n’y a rien à voir » !

    C’est exactement ce qui se passe dans nombre d’entreprises où le patron fait semblant de ne pas voir les clusters. Car Macron, avec son côté hautain, est à l’image de toute la classe dominante. Il ne fait que refléter le fonctionnement hiérarchique d’une société basée sur la domination sociale.

    Il y a, en haut, ceux qui savent – les chefs, les dirigeants, les ministres – et en bas ceux qui doivent obéir – les travailleurs, la population. En haut, ceux qui décident des restrictions, des contraintes et des sanctions… pour ceux d’en bas ! Et les initiatives de la base n’ont pas lieu d’être : il faut se soumettre aux ordres même quand ils sont stupides et que les dirigeants mentent de façon éhontée.

    Le mépris social imprègne toute la société. C’est logiquement qu’il marque la gestion sanitaire. Il frappe les soignants qui se sont vu refuser toute embauche et réelle augmentation de salaire. Il frappe les premiers de corvée, les auxiliaires de vie, les employés de grande surface, juste bons à trimer au péril de leur santé, pour des bas salaires. Il frappe les commerçants forcés de refermer leurs portes en dépit de tout bon sens. Il frappe le personnel de l’Éducation à qui le ministre n’a de cesse de faire la leçon, et même les épidémiologistes qui, aux dires de Macron, se seraient souvent trompés !

    Mais, comme tous les gouvernants avant lui, Macron rampe devant ceux qui détiennent le vrai pouvoir, les capitalistes. C’est ce qui le rend impuissant à freiner l’épidémie et à vacciner massivement.

    Les #vaccins sont le nerf de la guerre, tout le monde le sait et… tout le monde attend. Imagine-t-on une guerre menée sans que l’État se charge de l’armement et en contrôle la production ? Imagine-t-on des officiers préparant des plans d’attaque sans savoir quand et combien d’avions, de canons et de munitions seront à leur disposition ? Eh bien, c’est ce qui se passe dans leur prétendue guerre contre le virus : les vaccins arriveront selon le bon vouloir du Big pharma !

    Mais l’intérêt des multinationales de la pharmacie n’a rien à voir avec l’intérêt général. #Pfizer, #AstraZeneca ou #Moderna ont intérêt à garder le monopole des brevets et l’exclusivité de la production, même quand ils n’arrivent pas à honorer leurs contrats. Ils ont intérêt à fournir au plus offrant pour encaisser le maximum de profits. En leur laissant le monopole, les gouvernements se résignent à la #pénurie et à la désorganisation.

    Et c’est sans parler du pillage des finances publiques ! Car les vaccins comme les millions de tests réalisés ont un coût. Un simple test salivaire coûte 60 €, un #test_antigénique 32 €. Tout cela, ajouté aux vaccins, va donner une facture salée !

    Tous les gouvernements savent réquisitionner. Dans cette crise, ils ont d’ailleurs réquisitionné des infirmières ou des étudiants en médecine. Il leur arrive même d’exproprier des petits propriétaires quand ils ont besoin de leur terrain. Mais, dès qu’il s’agit de toucher à un cheveu du grand capital et de remettre en cause les sacro-saintes lois du profit et du capitalisme, il n’y a plus personne.

    Alors, maintenant, les États en sont à se voler des doses, quitte à déclencher, comme le dit Macron, une « guerre mondiale d’un nouveau genre ». On est loin du cinéma sur la coopération et solidarité internationale, mais c’est ça la réalité du capitalisme : la concurrence et la guerre pour qu’une minorité s’enrichisse au détriment de l’intérêt collectif.

    Les bourgeois et leurs serviteurs politiques ont intérêt à ce que ce système perdure. Pour les travailleurs, pour l’ensemble de la société, c’est tout le contraire !

    #confinement #covid_19 #cynisme #capitalisme #propriété_privée #brevet #vaccination #réquisition

  • « Sommes-nous vraiment prêts à “trier” les enfants et adolescents suicidaires ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/24/sommes-nous-vraiment-prets-a-trier-les-enfants-et-adolescents-suicidaires_60

    Avec la crise sanitaire due au Covid-19, chez les plus jeunes, les actes ou idées suicidaires déferlent depuis l’automne, alerte un collectif emmené par Lisa Ouss, pédopsychiatre à l’hôpital Necker, et les membres du Conseil Scientifique de la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées »

    Auteure : Lisa Ouss, Professeure Associée en pédopsychiatrie, Hôpital Necker, Paris, Membre du Conseil Scientifique de la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, et des disciplines associées.

    Comment répondre à ce dilemme impossible : trier les enfants et adolescents que l’on va hospitaliser après un geste ou une intentionnalité suicidaire forte ? Si les actes ou idées suicidaires des jeunes ont diminué pendant le premier confinement, ils déferlent depuis l’automne, peut être à la faveur d’un discours fataliste sur une jeunesse sacrifiée. La seconde vague psychiatrique nous submerge, et nous les pédopsychiatres, psychiatres, psychologues, acteurs du soin psychique, avec l’aide précieuse des pédiatres, malgré les alertes lancées depuis longtemps, la mer qui se retire en alerte ultime avant le tsunami, écopons la catastrophe annoncée mais désormais quotidienne. Or, un geste ou une intention suicidaire, chez un enfant ou un adolescent, marque une détresse qui doit être immédiatement entendue, accompagnée, dans toute la complexité d’un environnement scolaire, familial, sociétal que le contexte actuel fragilise. Pour ce faire, il faut du temps, une écoute, un espace, et celui de l’hôpital est un nécessaire refuge, à l’abri des turbulences. Or, il devient extrêmement difficile, voire impossible d’hospitaliser rapidement un enfant ou un adolescent qui présente de telles pensées ou est passé à l’acte. Faut-il raconter la quête interminable et infructueuse d’un lit ? Faut-il raconter comment nous renvoyons chez eux ces adolescents et les revoyons tous les jours jusqu’à l’obtention du Graal, un lit en pédiatrie ou en pédopsychiatrie ? Faut-il détailler la réaction de leur environnement à l’annonce de leur retour à domicile ? Faut-il souligner le risque de transformer ce retour à domicile en un premier palier d’une escalade face à un acte qui n’est pas entendu dans toute sa gravité ? Faut- il raconter notre inconfort, notre inquiétude, et notre manquement à les laisser partir ? Faut- il rapporter les discussions pour savoir quelle « pire » situation nous allons choisir d’hospitaliser car nous n’avons qu’un lit et plusieurs patients ? Faut-il raconter que nous déprogrammons chaque semaine nos activités, depuis plusieurs mois, pour répondre à ces besoins urgents ? Faut-il rappeler que nous ne pouvons pas transférer en TGV vers des territoires meilleurs des adolescents qui doivent être, paradoxalement, éloignés de l’environnement qui a précipité leur geste, tout en en restant proches ? Faut-il attendre un inéluctable accident à venir, un autre fait divers, pour dire la souffrance et la détresse pourtant déjà si visibles qui étreignent notre jeunesse ? Nous ne voulons plus rentrer chez nous en nous disant que nous n’avons pas pu faire correctement notre travail.

    Koltes savait ouvrir ces horizons : « Je voudrais aller voir la neige en Afrique. Je voudrais faire du patin à glace sur les lacs gelés », dit la gamine. Une société qui ne laisse pas à ses adolescents le territoire du possible, à défaut de celui du rêve, est une société qui court à sa perte. Et nous, acteurs du soin psychique, qui sommes convoqués sans arrêt, pour soutenir les équipes médicales pendant la tempête déchaînée de la Covid, à chaque événement traumatique, face aux questions sociétales de la jeunesse, sans nous donner les moyens d’y répondre, refusons d’être les spectateurs muets d’une catastrophe que nous pouvons prévenir.

  • Vaccination contre la covid-19 : un premier jour de pagaille à Lorient - Lorient - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/vaccination-contre-la-covid-19-un-premier-jour-de-pagaille-a-lorient-18

    La vaccination pour les personnes de plus de 75 ans, ne résidant pas en Ehpad, a commencé ce lundi 18 janvier partout en France. À Lorient, ce top départ a viré à la pagaille à cause des plus de deux heures de retard, des personnes âgées entassées et d’un centre pas adapté.

    Des dizaines de personnes entassées sur le trottoir, des plus de 75 ans obligés de rester attendre debout plus de deux heures pour se faire vacciner contre la covid-19, à Lorient, le premier jour de la vaccination dite « grand public » a viré à la pagaille ce lundi 18 janvier. Deux centres ont été ouverts : le centre de vaccination internationale, au sein de l’hôpital du Scorff et un autre dans le bâtiment qui servait jadis au réseau Onc’Oriant. À 15 h, il y avait plus de deux heures de retard. « Les consignes ne prévoyaient pas de visite médicale approfondie, mais ça a été plus systématique que prévu », déclare Thierry Gamond-Rius, directeur général du GHBS.

    « Nous craignons des clusters vaccinaux »
    Marion†, infirmière libérale du pays de Lorient, donnait, la semaine dernière, le numéro de prise de rendez-vous pour la vaccination à ses patients : « Aujourd’hui je les appelle pour qu’ils restent chez eux, nous craignons des clusters prévaccinaux. Les gens sont les uns sur les autres, il n’y a pas de sens de circulation, des magasins fermeraient pour moins que ça ».

    Quelques chaises ont été trouvées pour ceux qui ne peuvent plus tenir debout… « Comment ça se fait qu’ils n’ont pas trouvé un centre plus espacé. C’est mal pensé, ça fait une heure que l’on attend dans le froid. Ils auraient dû nous envoyer un SMS pour avertir du retard », peste cette femme, venue accompagner sa mère. Pas de fléchage, peu de place de stationnement, il faut monter six marches pour accéder au bâtiment, le site n’est pas adapté au public visé : « C’est étroit, pas accessible aux personnes à mobilité réduite. Ça ne va pas, on est d’accord », concède un personnel du Groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS), médusé.

    Des vaccinations déprogrammées dans les Ehpad du Pays de Lorient
    « Initialement, Onc’Oriant n’était pas prévu pour les personnes âgées, on avait d’autres lieux que finalement nous n’avons pas ouvert, car nous n’avons pas reçu suffisamment de vaccins pour alimenter les lignes prévues. Nous avons mobilisé des moyens pour quatre lignes de vaccination supplémentaires jusqu’à ce lundi soir », explique le directeur général du GHBS. 684 vaccinations étaient prévues ce lundi « car ce sont les doses reçues la semaine dernière, les vaccins n’étaient plus utilisables à partir de ce lundi soir ».

    Ce mardi, il n’y aura qu’une ligne de vaccination à Lorient car les vaccins commencent à manquer : « On a déprogrammé des vaccinations dans les Ehpad parce que l’on n’a pas assez de doses. Il y a une vraie crise d’approvisionnement et nous n’avons aucune visibilité à quinze jours », révèle un personnel du GHBS. Le Groupe a reçu une dotation de 1 250 doses pour une semaine, du mardi 19 janvier à mardi 26 janvier.

    †Le prénom a été modifié

    • Vaccin : « Non, monsieur, il n’y a plus de rendez-vous possible, pour l’instant » - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/vaccin-non-monsieur-il-n-y-a-plus-de-rendez-vous-possible-pour-l-instan


      Le centre de prise de rendez-vous pour la vaccination anti covid-19, au Groupement hospitalier Bretagne atlantique, à Vannes, n’a plus de créneau disponible.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Au standard du centre de vaccination contre la covid-19 du Groupe hospitalier Bretagne Atlantique, à Vannes, les plannings de rendez-vous sont complets depuis cet après-midi. Ambiance.

      « Non, Monsieur, je n’ai plus de créneaux de vaccination disponibles. Il faudra rappeler en fin de semaine quand le centre d’Auray aura ouvert ou en début de semaine prochaine pour ceux de Grand-Champ et Muzillac ». Il est 14 h 30, ce lundi, et une des hôtesses téléphonique vient d’annoncer à ses collègues qu’elle a donné le dernier créneau de Ploërmel, alors que déjà, depuis le matin, ceux de Vannes étaient tous pris.

      « Maintenant, ça risque de davantage râler », constatent les réceptionnistes.

      En ce lundi après-midi, les huit agents du GHBA recrutés pour prendre les rendez-vous de vaccination, de 9 h à 17 h, répètent donc inlassablement, avec calme et patience, que « non, il n’y a plus de rendez-vous possible pour l’instant, et que non, il n’y aura pas de désistement, car les personnes qui en ont un vont le garder ». « Oui, c’est cela, vous pouvez rappeler en fin de semaine. Vous avez aussi la possibilité de faire la démarche sur Doctolib. Oui, Doctolib c’est de l’informatique ! »

      Les 7 100 créneaux ouverts sont tous donnés : 5 555 pris par Doctolib et 1 547 au téléphone. Pour chacun, un autre rendez-vous pour la seconde injection a aussi été posé. « Vendredi, il a fallu qu’on ajuste car les consignes nationales ont changé, la seconde injection étant désormais prévue 28 jours après la première et non plus à 21 jours. On s’adapte ! »

      Ouverture de nouveaux centres
      En tenant compte des doses que la pharmacie du Groupement hospitalier reçoit deux fois par semaine, des équipes de vaccination se mettent en place avec des médecins et des infirmiers libéraux. La logistique du vaccin Pfizer conservé à - 80 ° et utilisable dans les cinq jours suivant sa décongélation, est lourde et doit se mettre en place suivant des protocoles garantissant sa sécurité. Une situation qui fait de nombreux déçus. « Mais les gens comprennent », assure une des réceptionnistes. « Ils restent aimables, même si certains s’agacent parfois de mettre deux heures à nous joindre », car, inlassablement, le téléphone sonne…

      Ne pas venir sans rendez-vous
      Ce que déplore l’hôpital, c’est que des personnes se déplacent sans rendez-vous. « Ça ne sert à rien de venir spontanément, les gens n’auront pas de vaccin. Idem pour les moins de 75 ans qui prennent rendez-vous : quand on vérifiera leur carte d’identité, ils n’auront pas d’injection et le créneau sera perdu. Les personnes prioritaires, parce qu’à haut risque, doivent avoir un courrier de leur médecin », précise l’hôpital.

  • Trois semaines plus tard : #Covid-19 : des patients « à très haut risque » pourront être vaccinés dès lundi
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/15/covid-19-des-patients-a-tres-haut-risque-pourront-etre-vaccines-des-lundi_60

    Le premier ministre Jean Castex a annoncé qu’environ 850 000 patients pourront bénéficier de la vaccination dès lundi 18 janvier, quel que soit leur âge. Les autres malades chroniques devront attendre.

    Outre les plus de 75 ans, les personnes présentant des pathologies à « très haut risque », quel que soit leur âge, pourront se faire vacciner contre le Covid-19, à partir de lundi 18 janvier, dans l’un des « 700 centres » de vaccination, a indiqué jeudi 14 janvier le premier ministre Jean Castex. Ce sont les personnes atteintes de cancer et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie, de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés, des personnes ayant eu une transplantation d’organes ou souffrant de certaines maladies rares, porteuses de trisomie 21, ou atteintes de poly-pathologies chroniques, avec au moins deux insuffisances d’organes, une indication peu claire. Soit environ 850 000 personnes. « Ces patients devront avoir une prescription médicale de leur médecin traitant pour bénéficier de la vaccination », précise le ministère de la santé.

    Il a fallu la mobilisation d’associations de #patients pour que les personnes malades chroniques, jusqu’ici oubliées, deviennent prioritaires. Cette liste de « vaccination en très haute priorité des personnes à très haut risque », visible sur le site du minstère de la santé a été établie « sur avis de la Haute autorité de santé https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/le-gouvernement-ouvre-la-vaccination-aux-patients-vulnerables et du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale présidé par Alain Fischer », a indiqué Olivier Véran. « Ces pathologies les rendent très vulnérables au Covid-19 », a précisé le ministre de la santé. L’obésité – un facteur de risque de forme grave repéré tôt après l’apparition de l’épidémie – n’en fait toutefois pas partie.

    Les populations « prioritaires » définies fin juillet par le comité analyse, recherche et expertise (CARE) et le comité vaccin Covid-19 et par la Haute Autorité de santé, étaient beaucoup plus larges : 23 millions de personnes, en raison de leur âge supérieur à 65 ans, d’une pathologie chronique ou d’une obésité.

    « Pourquoi pas nous ? »

    Dans une tribune publiée sur le site du Monde, l’association de patients d’insuffisants rénaux Renaloo, qui se dit aujourd’hui satisfaite, déplorait que « la vaccination n’ [ait] simplement pas été organisée ».

    Mais « pourquoi oublier les malades cardiovasculaires, les diabétiques et les obèses ? », se demande sur Twitter Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles- Saint-Quentin-en-Yvelines. De même, l’association Rose Up milite depuis des semaines pour que les malades de cancer « bénéficient dès à présent de la vaccination, y compris s’ils ne sont pas en chimiothérapie ».

    « Il est assez raisonnable de penser que les patients de plus de 60 ans en cours de traitement sont d’assez bons candidats [à la vaccination prioritaire]. De même que les patients de moins de 60 ans avec des traitements assez intensifs », abonde Jean-Yves Blay, président d’Unicancer, qui fédère des centres de lutte contre cette maladie.

    « Il y a naturellement d’autres malades chroniques qui vont se dire : pourquoi pas nous ? On est encore dans une priorisation induite par la #pénurie de vaccins... C’est compliqué pour les autres pathologies aussi, comme le VIH estime Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon (APHP), on suit 3 000 patients VIH, beaucoup m’envoient des mails [pour savoir quand ils se feront vacciner], il faut leur expliquer que ce n’est pas pour tout de suite... » .
    Les autres maladies facteurs de risque, comme les pathologies cardiovasculaires, respiratoires, le diabète... « feront l’objet d’une vaccination prioritaire dans un second temps », indique l’avis du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.

    heureusement que l’on choisi des médecins comme ministres de la santé

    #vaccins #stratégie_vaccinale #vulnérables #malades_chroniques #gouvernement

    • Patients greffés et dialysés : « Chaque jour qui passe sans vaccin nous menace davantage », Nathalie Mesny,
      Présidente de Renaloo, 14 janvier 2020
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/14/patients-greffes-et-dialyses-chaque-jour-qui-passe-sans-vaccin-nous-menace-d

      La vaccination de ces populations « ultra-prioritaires », prévue par la Haute Autorité de santé, ne figure pas dans le calendrier vaccinal officiel, explique la présidente d’une association de patients insuffisants rénaux dans une tribune au « Monde ».

      Tribune. Dans une décision du 17 décembre 2020, la Haute Autorité de santé (HAS) prévoyait une vaccination de sous-populations non âgées mais particulièrement vulnérables et exposées au SARS-CoV-2 très précocement dans la campagne. Les patients dialysés et greffés rénaux sont directement cités.

      Cette priorisation, que réclamait Renaloo, est absolument nécessaire, puisque le risque de décès du Covid-19 pour ces patients est de l’ordre de 15 %, équivalant à celui des résidents d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), bien qu’il concerne très souvent des personnes bien plus jeunes.

      La campagne vaccinale a débuté en France le 23 décembre 2020. A ce jour, la vaccination de ces patients « ultra-prioritaires » n’a, en dehors de la HAS, fait l’objet d’aucune information institutionnelle. Elle ne figure pas dans le calendrier vaccinal officiel. Elle n’a simplement pas été organisée.

      En attente de « consignes gouvernementales »

      La présence obligatoire trois fois par semaine des patients dialysés dans les centres faciliterait l’administration du vaccin. En revanche, les équipes de greffe rénale suivent au moins un, voire souvent plusieurs milliers de patients transplantés rénaux, et sont confrontées à la grande difficulté de réaliser leur vaccination dans des délais compatibles avec l’urgence qu’elle implique.
      Sur le terrain, les patients témoignent. On dit à certains être toujours dans l’attente de consignes gouvernementales pour les vacciner.

      D’autres sont envoyés directement vers les centres de vaccination, où ils se heurtent évidemment à des refus, puisque seuls les professionnels de plus 50 ans et les plus de 75 ans sont actuellement prioritaires.
      Certaines équipes prévoient d’ores et déjà de limiter la vaccination à une partie seulement de leurs patients : ceux qui auront la chance d’avoir une consultation programmée dans les quelques semaines à venir, les plus âgés – alors que, de facto, les plus de 75 ans vont accéder dans quelques jours aux centres de vaccination, suivis de près par les plus de 65 ans – ou encore les happy few , sélectionnés pour participer à des études cliniques.

      Décès et séquelles évitables

      Tous les autres seront laissés sans solution, renvoyés à une date ultérieure ou vers leur médecin généraliste, qui n’est évidemment pas en mesure de leur répondre.
      Certains se tournent en désespoir de cause vers les services d’information de l’Assurance-maladie, qui leur confirme rapidement qu’ « ils ne sont pas prioritaires ».

      Enfin, plusieurs équipes de greffe se sont vu purement et simplement interdire par leurs agences régionales de santé (ARS) de vacciner leurs patients, au motif « qu’ils ne sont pas prioritaires ».

      Dans le contexte du risque de flambée épidémique et d’émergence probable d’au moins un variant du virus plus contaminant dans les semaines à venir, ces retards dans l’organisation de l’accès au vaccin de personnes pour lesquelles il est hautement mortel ont des conséquences directes en termes de perte de chances mais aussi de décès et de séquelles évitables.
      Chaque jour qui passe sans vaccin nous menace davantage.

      Une urgence absolue

      Cette situation constitue une faute manifeste et grave dans la mise en œuvre de la stratégie vaccinale, ainsi qu’une entorse majeure au principe retenu pour la campagne en France, qui prévoit que la vaccination repose sur des critères équitables et soit d’abord accessible aux personnes les plus à risque.

      L’impossibilité d’accès au vaccin et les informations contradictoires auxquelles nous, les plus fragiles parmi les fragiles, sommes confrontés, suscitent une immense inquiétude, qui devrait nous être épargnée.

      Nous demandons que notre vaccination soit organisée sans délai, et en particulier que :
      – soit garanti notre accès prioritaire à l’ensemble des centres de vaccination, afin que tous ceux qui le souhaitent puissent obtenir un rendez-vous rapide, par Internet ou téléphone, et une première injection avant la fin du mois de janvier (même calendrier que les résidents d’Ehpad, dont le niveau de risque est équivalent) ;
      – soit assurée la bonne organisation de cet accès, et en particulier que les informations nécessaires nous soient sans aucun délai adressées, ainsi qu’à nos équipes de soins, aux centres de vaccination, aux établissements, agences régionales de santé, etc.

      Il s’agit d’une urgence absolue, médicale, éthique, et humaine.

      Renaloo est une association de patients insuffisants rénaux (maladies rénales, greffes, dialyse) www.renaloo.com.