• Brésil : le vice-président Temer risque l’inéligibilité pour huit ans - La Libre.be - AFP Publié le jeudi 05 mai 2016 à 21h54
    http://www.lalibre.be/actu/international/bresil-le-vice-president-temer-risque-l-ineligibilite-pour-huit-ans-572ba469

    Le vice-président brésilien Michel Temer, qui pourrait remplacer la présidente Dilma Rousseff dès la semaine prochaine si elle est destituée, risque l’inéligibilité pour huit ans après sa condamnation pour dons excessifs à des campagnes électorales, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.

    M. Temer, leader du grand parti centriste PMDB, a écopé mardi d’une amende de 80.000 réais (près de 23.000 dollars), infligée par le Tribunal régional électoral (TRE) pour avoir réalisé en 2014 des dons à des campagnes électorales au-delà du plafond fixé par la loi.

    Selon les procureurs chargés des questions électorales, cette condamnation interdit de facto au vice-président de 75 ans de se présenter à une élection pendant huit ans.

    Il ne pourrait donc être candidat aux élections générales en 2018, une option pour l’instant écartée par M. Temer.

    Mais il pourrait quand même remplacer Dilma Rousseff dès le 11 mai, quand le Sénat votera sur la procédure de destitution à son encontre : en cas de vote favorable, il deviendrait président par intérim pendant six mois maximum. Si la destitution est ensuite confirmée par un nouveau vote, il serait à la tête du Brésil jusqu’en 2018.

    « Il peut assumer la présidence, mais il se trouverait dans une situation inédite en étant le premier président +avec un casier+ dans l’histoire du pays, interdit de se présenter à une fonction publique dans les huit prochaines années », a expliqué au site d’informations G1 la procureure électorale Claudia Ferreira Mac Dowell.

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    L’Empire du Chaos contre-attaque
    Pepe Escobar
    Par Pepe Escobar – Le 26 avril 2016 – Source strategic-culture
    http://lesakerfrancophone.fr/lempire-du-chaos-contre-attaque

    Peu de temps après que la motion de destitution contre la présidente Dilma Rousseff a été approuvée au Congrès brésilien par ce que j’ai choisi d’appeler les hyènes de la guerre hybride, le président en souffrance Michel Brutus Temer, l’un des artisans du coup d’État, a envoyé un sénateur à Washington, en tant que petit télégraphiste spécial, pour donner des nouvelles sur le coup d’État en cours. Le sénateur en question n’était pas en mission officielle pour le compte de la commissions des Affaires étrangères du Sénat.

    Brutus Temer a été alarmé par la réaction médiatique mondiale, qui interprète de plus en plus ce qu’il fait – en duo avec Brutus II, le président notoirement corrompu à la tête de la chambre basse Eduardo Cunha – pour ce que c’est : un coup d’État.

    La mission du sénateur envoyé à Washington aurait été de lancer une offensive de relations publiques pour contrer le récit du coup d’État, qui, selon Brutus Ier, serait « démoralisant pour les institutions brésiliennes ».

    Absurdité. Le sénateur coursier télégraphique a été envoyé dire au département d’État américain que tout se déroule selon le plan.

    A Washington, le sénateur coursier marmonna, « nous allons expliquer que le Brésil n’est pas une république bananière ». Eh bien, il ne l’était pas, mais maintenant, grâce aux hyènes de la guerre hybride, il l’est devenu.

    Lorsque vous avez un homme qui possède onze comptes bancaires illégaux en Suisse – énumérés dans les documents de Panama –, qui est déjà sous enquête par la Cour suprême, et que cet homme contrôle le destin politique de toute une nation, alors oui, vous avez une république bananière.

    Lorsque vous avez un juge provincial, moralisateur et sûr de lui, qui menace d’emprisonner l’ancien président Lula pour un modeste appartement et un ranch qu’il ne lui appartient pas, mais qui, en même temps, est incapable de poser un doigt sur Brutus II, à l’instar des pompeux juges de la Cour suprême, vous avez une république bananière.

    Maintenant, comparez la non-réaction de Washington avec celle de Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères, via l’irrépressible Maria Zakharova, a souligné le partenariat essentiel des BRICS ainsi que les positions communes du Brésil et de la Russie au sein du G20. Et Moscou a clairement indiqué que les problèmes du Brésil devraient être résolus dans « le cadre juridique constitutionnel et sans aucune ingérence extérieure ».

    Tout le monde sait ce qu’ingérence extérieure signifie.(...)

    #Brésil #Pepe_Escobar

  • Et maintenant vous atterrissez à Genève en #Syrie
    http://www.larevuedesressources.org/et-maintenant-vous-atterrissez-a-geneve-en-syrie,2904.html

    Dernières nouvelles au 2février #2016 : le Haut comité aux négociations (HCN) de l’opposition parrainée par Riyad, aurait finalement accepté d’envoyer une délégation en Suisse, « entre 30 et 35 personnes », selon l’un de ses hauts responsables. Mais cela ne change rien au fait que la Turquie ait imposé l’absence des Kurdes, ni que le 31 janvier L’EI signât un triple attentat faisant une cinquantaine de morts et plus d’une centaine de blessés, à Sayeda Zeinab, un quartier chiite au sud de Damas. Qu’importe, (...)

    #Controverses

    / Syrie, #Géopolitique, #Guerre_de_Syrie, Genève (CH), 2016, #Pepe_Escobar, #Géostratégie

    #Genève_CH_

  • La guerre ultime pour le contrôle des pipelines se joue en Syrie
    Par Pepe Escobar | Strategic Culture Foundation, le 8 décembre 2015 | traduction [JFG-QuestionsCritiques]
    http://questionscritiques.free.fr/edito/Pepe_Escobar/syrie_pipelines_guerre_ultime_071215.htm

    La Syrie est une guerre de l’énergie. Elle met en scène une compétition géopolitique vicieuse entre deux projets de gazoducs concurrents. C’est la guerre ultime du Pipelineistan, terme que j’ai inventé, il y a longtemps, pour décrire les champs de bataille impériaux pour le contrôle de l’énergie au 21ème siècle.

    Tout a commencé en 2009, lorsque le Qatar a proposé à Damas la construction d’un pipeline, depuis son [gisement gazier de] North Field[1] — contigu avec le gisement de South Pars qui appartient à l’Iran —, traversant l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et la toute la Turquie, pour approvisionner l’Union Européenne.

    À la place, Damas a choisi en 2010 de donner la faveur au projet concurrent, le [gazoduc] Iran-Irak-Syrie de 10 milliards de dollars, connu également sous le nom de « pipeline islamique ». Cet accord fut officiellement annoncé en juillet 2011, lorsque la tragédie syrienne était déjà en mouvement. En 2012, un protocole d’accord a été signé avec l’Iran.

    Jusque-là, la Syrie était éliminée, sur le plan géostratégique, parce qu’elle n’avait pas autant de pétrole et de gaz que le pétrodollar club du CCG. Mais, les initiés connaissaient déjà son importance en tant que corridor énergétique stratégique. Plus tard, l’importance de la Syrie s’accrut avec la découverte d’un potentiel offshore pétrolier et gazier conséquent.
    (...)
    Mais, le jeu s’est évidemment durci, avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et Israël passant progressivement à la vitesse turbo avec toutes sortes d’opérations secrètes privilégiant les rebelles « modérés » et autres, avec le même objectif d’un changement de régime.

    Désormais, le terrain de jeu s’est encore étendu, avec la réserve offshore de gaz naturel récemment découverte dans toute la Méditerranée orientale — au large d’Israël, de la Palestine, de Chypre, de la Turquie, de l’Egypte, de la Syrie et du Liban. Toute cette zone pourrait contenir jusqu’à 1,7 milliards de barils de pétrole et jusqu’à 122.000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Et ce pourrait n’être que le tiers de la totalité des réserves de combustibles fossiles dans le Levant.

    Du point de vue de Washington, le jeu est clair : essayer d’isoler autant que possible de ce nouveau filon exceptionnel en Méditerranée orientale la Russie, l’Iran et un « régime inchangé » en Syrie.

    Et cela nous conduit à la Turquie — à présent dans la ligne de mire de Moscou après avoir abattu le Su-24.
    (...)

    #Pipelineistan #Gaz