L’industrie de l’eau en bouteille pollue et freine l’accès à l’or bleu Aurélie Coulon
Selon un rapport des Nations unies, l’industrie de l’eau en bouteille creuse les inégalités d’accès au précieux liquide et aggrave la pollution plastique. L’idée que l’eau en bouteille serait de meilleure qualité est aussi remise en question.
Dans le monde, un million de bouteilles d’eau est vendu chaque minute avec une consommation annuelle estimée à 350 milliards de litres. Un rapport publié ce jeudi par l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’Université des Nations unies (Unu-Inweh) – basé au Canada – dresse le tableau, souvent critique, des tendances et des impacts de cette industrie, en s’appuyant sur des données issues de 109 pays. La sortie de ce document précède de quelques jours la Conférence des Nations unies pour l’eau qui se tiendra à New York du 22 au 24 mars.
« Ce rapport pose la question du rôle des industriels dans l’accès à l’eau potable pour tous, qui est l’un des buts de développement durable approuvés par les Nations unies en 2015, explique Zeineb Bouhlel, chercheuse à l’Unu-Inweh et autrice principale du rapport. Notre travail montre que le marché de l’eau en bouteille n’est pas aligné avec ce but et même, ralentit les efforts pour l’atteindre. »
Un marché lucratif, surtout en Asie
Les plus gros consommateurs d’eau conditionnée sont les citoyens asiatiques, de la région Asie-Pacifique plus précisément, puis viennent les Etats-Unis et l’Europe. Dans ces derniers, l’eau en bouteille est perçue comme meilleure pour la santé et de meilleur goût que celle du robinet, et constitue donc un bien de luxe plus que de nécessité, « les habitants des pays du Sud achètent des bouteilles avant tout pour remédier au manque ou à l’absence d’un système solide de distribution publique », d’après les auteurs. En Europe, l’Allemagne est le plus gros marché.
En 2021, cinq compagnies – PepsiCo Inc, The Coca-Cola Company, Nestlé Waters, Danone et Primo Waters Corporation – combinaient un revenu de 65 milliards par an, soit un quart du total global.
Déplétion des ressources en eau
Or, produire des bouteilles d’eau consomme… de l’eau, utilisée comme contenu mais aussi dans le processus de production. Selon des estimations tirées des données fournies par les fabricants, Coca-Cola en utilise en moyenne 1,9 litre pour produire un litre en bouteille, contre 3,3 litres pour Unilever et 4,1 litres pour Nestlé.
Dans le monde, l’or bleu mis en bouteille provient principalement de sources souterraines. Des études basées sur des déplétions en eau déclarées en Inde, au Pakistan, au Mexique, au Népal et au Canada ont permis de déterminer qu’en 2021, Coca-Cola en avait extrait 300 milliards de litres et Nestlé Waters 100 milliards. Le géant chinois Hangzhou Wahaha est lui aussi cité avec ses 12 millions de litres prélevés chaque jour dans les sources des monts Changbai. Tout comme Danone qui extrait 10 millions de litres à Evian-les-Bains quotidiennement.
« Les informations sur les quantités prélevées par les industriels sont rares et nous avons fait des estimations sur la base de ce qui était disponible, commente Zeineb Bouhlel. Comparé aux prélèvements pour l’irrigation, l’usage pour l’eau en bouteille est bien inférieur, pour le moment. Mais même si ces chiffres sont petits en valeur absolue, l’impact à l’échelle locale sur l’accès aux ressources en eau peut être important. »
Contacté par Le Temps, le porte-parole de Nestlé Waters s’en défend : « Partout où nous embouteillons, nous veillons à ce qu’il n’y ait pas d’impact négatif sur les bassins-versants et les aquifères locaux. Pour preuve, nous certifierons toutes nos usines selon la norme de l’Alliance for Water Stewardship d’ici à 2025. Là où c’est nécessaire, en collaboration avec des partenaires, nous fournissons un accès à l’eau et à l’assainissement aux communautés proches de nos usines. »
Des traces de contamination aussi
Par ailleurs, « les entreprises de boissons aiment désigner l’eau en bouteille comme une alternative sûre à celle du robinet, en pointant du doigt certains ratés du système publique », affirme Zeineb Bouhlel. Alors que la réalité est tout autre, à voir la longue liste des cas de contamination des eaux en bouteille, toute marque confondue. Il peut s’agir de métaux lourds ou d’autres pollutions chimiques comme les pesticides ou les microplastiques. « Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les fois où ce sont des micro-organismes qui ont été retrouvés dans des bouteilles », remarque l’autrice. Des microbes – pour certains résistants aux antibiotiques – ont été identifiés depuis dix ans dans des dizaines de bouteilles de marques différentes, aux Etats-Unis, en Chine, en France, au Portugal et dans d’autres pays.
« Cela ne veut pas dire que toutes les eaux en bouteilles sont contaminées, mais elles ne sont pas forcément meilleures que celle du robinet », commente Vladimir Smakhtin, ancien chercheur à l’Unu-Inweh, tout juste retraité, et coauteur du rapport. Il rappelle avec ses collègues que la source de l’eau (système municipal ou surface de prélèvement), le processus de traitement (par chlorination, exposition à la lumière ou par la température), les conditions de stockage et l’emballage sont autant de facteurs potentiels qui peuvent altérer la qualité de l’eau en bouteille.
« Des entreprises privées s’approprient un bien public à faibles coûts, le traitent et le revendent à ceux qui ne peuvent pas se le payer, affirme le rapport. Ironiquement, de nombreux cas parmi 40 pays montrent que ce produit final n’est pas sûr pour la santé, les entreprises étant bien moins contrôlées que les installations publiques. »
Pollution plastique importante
Enfin, troisième dégât de l’eau en bouteille pointé par ce rapport, sa contribution importante aux déchets de plastique. Les industriels auraient produit autour de 600 milliards de bouteilles plastiques en 2021. Une grande part n’est pas recyclée et finit dans des décharges à ciel ouvert, rarement contrôlées.
Coca-Cola par exemple, produit près de trois millions de tonnes de plastique en 2019, dont seulement 3% sont réutilisables, selon certaines estimations établies par la Fondation Ellen MacArthur. L’entreprise Coca-Cola, contactée par Le Temps, n’a pas voulu commenter les données mondiales, mais rappelle que pour la Suisse, ses activités sont encadrées par l’ordonnance sur les emballages pour boissons.
« Le problème des déchets plastiques provenant des bouteilles s’accélère, et il correspond déjà chaque année à une file de camion de 40 tonnes reliant New York à Bangkok », illustrent les auteurs. « La plupart des pays dans le monde n’ont pas de système de gestion des déchets, confirme Pascal Hagmann, directeur de l’ONG d’étude sur la pollution des océans par les déchets plastiques (Oceaneye). Il y a un manque d’anticipation dans ce domaine. »
Or selon les projections, le marché des eaux en bouteille va continuer de grossir, les ventes de bouteilles devraient doubler d’ici 2030 pour atteindre un revenu global de 500 milliards de dollars. « Nous espérons que notre rapport permettra de lancer des réflexions au sein des gouvernements et dans la société, pour adapter les législations, déclare Zeineb Bouhlel. Il faudrait plus de régulation de ce secteur industriel et plus d’investissements dans les infrastructures publiques pour assurer un accès égal à l’eau. »
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Source et Shémas : ▻https://www.letemps.ch/sciences/lindustrie-leau-bouteille-pollue-freine-lacces-lor-bleu
]]> Nestlé grugera dans votre portefeuille pour compenser la baisse de ses profits Radio Canada
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1956848/nestle-baisse-profit-2022-inflation-cout-matieres-premieres
Le géant de l’alimentation augmentera ses prix après avoir raté ses prévisions de bénéfice pour l’exercice 2022.
Les prix n’ont pas fini de grimper à l’épicerie si on en croit Mark Schneider, directeur général de Nestlé, le plus grand groupe alimentaire mondial, qui s’apprête à appliquer de nouvelles augmentations du prix de ses produits après avoir affiché en 2022 des bénéfices nettement inférieurs aux prévisions.
Le fabricant du café instantané Nescafe et des barres de chocolat KitKat a pourtant augmenté le prix de ses produits de 8,2 % l’an dernier, mais ça n’a pas suffi, semble-t-il, à limiter l’érosion des profits que M. Schneider attribue à la hausse du prix des matières premières.
“Notre marge brute a baissé d’environ 260 points de base, ce qui est énorme”, a expliqué Mark Schneider aux journalistes jeudi.
Selon les dernières données publiées par le géant suisse de l’alimentation, le bénéfice net de Nestlé pour l’exercice 2022 s’est chiffré à 9,3 milliards de francs suisses (13,5 milliards $ CA), ce qui est loin des 11,6 milliards de francs (16,8 milliards $ CA) anticipés par les analystes.
“Nestlé rate rarement ses objectifs et c’est le cas ici”, a déclaré à Reuters Bruno Monteyne, analyste chez Bernstein.
Les actions de Nestlé étaient en baisse de 2,8 % sur les marchés en milieu d’après-midi, jeudi.
Pour contrer l’érosion des profits, Nestlé a déclaré qu’elle visait une croissance interne des ventes dans une fourchette de 6 % à 8 % en 2023.
La multinationale suisse a déclaré en 2022 des ventes de 94,4 milliards de francs suisses (137 milliards $ CA), en hausse de 8,4 %.
Bien que les concurrents de Nestlé anticipent pour leur part des perspectives de prix plus positives en 2023, Mark Schneider estime que de nouvelles hausses de prix seront tout de même nécessaires cette année pour compenser l’impact de la hausse du prix des matières premières.
Le géant Unilever a aussi déclaré la semaine dernière qu’il continuerait à augmenter le prix de ses détergents, savons et produits alimentaires emballés cette année pour compenser la hausse du coût des intrants, mais qu’il prévoit atténuer ces augmentations au second semestre de 2023.
La multinationale du breuvage et des grignotines PepsiCo a pour sa part déclaré la semaine dernière qu’elle cesserait d’augmenter ses prix dès cette année après avoir appliqué plusieurs hausses l’an dernier qui lui ont permis de dépasser les prévisions en matière de bénéfices et de ventes.
La perturbation des chaînes d’approvisionnement par la pandémie de COVID-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 ont littéralement fait flamber le prix des denrées alimentaires et de presque toutes les matières premières dans le monde. Les augmentations des prix en tablettes ont été particulièrement fortes et rapides dans le domaine de l’alimentation.
Au Canada, en 2022, le panier d’épicerie a augmenté de plus de 10 % sur une base annuelle.
Sachant que les consommateurs sont confrontés à des taux d’inflation historiques, les multinationales de l’alimentation comme Nestlé ne peuvent non plus augmenter leurs prix de façon inconsidérée afin d’éviter d’atteindre le point de bascule où le consommateur remet le produit sur la tablette parce qu’il est trop cher.
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]]> « Bébés Coca » : dans les Hauts-de-France, les ravages méconnus du soda sur les très jeunes enfants
Médiacités - Virginie Menvielle
►https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2022/06/10/bebes-coca-dans-les-hauts-de-france-les-ravages-meconnus-du-soda-sur-les-
Dans les Hauts-de-France, un certain nombre d’enfants en bas âge ne consomment que des boissons sucrées.
Des bébés aux dents de lait tachées, noircies, dont il ne reste que les racines. Des bambins de trois ou quatre ans exhibant déjà des prothèses dentaires ou des dents de travers, qui poussent trouées comme du gruyère… Ces enfants, les professionnels de santé et de la petite enfance qui les reçoivent ou les côtoient au quotidien les surnomment parfois « les bébés Coca ». Les descriptions qu’ils en font semblent sorties d’un livre de Dickens. Cela ne se passe pas à l’autre bout de la planète mais bien ici, dans la métropole lilloise et toute la région.
« On a plutôt tendance à retirer les dents qu’à les soigner »
Au CHU de Lille, les interventions de ce type sont monnaie courante, constate Angéline Leblanc. « Il est très compliqué de soigner de si jeunes enfants : quand ils arrivent au service d’odontologie, c’est souvent trop tard. Cela fait trop longtemps qu’ils ont mal. On a alors plutôt tendance à retirer la ou les dents en question qu’à les soigner… »
Les dentistes ne sont pas les seuls à faire ce constat. « On accueille des enfants aux dents tellement fines qu’elles se cassent très facilement », confie Stéphanie Leclerc, responsable du pôle petite enfance de la métropole lilloise au sein de l’Établissement public départemental pour soutenir, accompagner, éduquer (EPDSAE) de Lille. Âgés de quelques mois à six ans, ils subissent des interventions chirurgicales lourdes et enchaînent les rendez-vous médicaux plus ou moins traumatiques. À cela s’ajoutent les craintes des familles, totalement dépassées par les évènements.
« Nous accompagnons des parents en grande précarité sociale, qui ne savent parfois pas lire. Ils pensent bien faire et n’ont pas conscience que ce qu’ils font consommer à leurs enfants peut être nocif, observe Stéphanie Leclerc. Certains ne reçoivent que des biberons de Coca ou d’Ice tea… » Les équipes de Stéphanie Leclerc, composées notamment d’éducateurs et d’auxiliaires de puériculture, font de la pédagogie. Elles demandent aux parents d’assister aux rendez-vous médicaux pour qu’ils prennent conscience des dangers que ce type de boissons représente pour leurs enfants.
Pas tous égaux face aux biberons marron
« On considère que 20 % de la population française concentre 80 % des problèmes de dentition », souligne Angéline Leblanc. Autrement dit, ceux-ci sont très corrélés au niveau de vie. Mais dans toutes les classes sociales, c’est la méconnaissance des dangers liés à l’ingestion des boissons sucrées pour les plus jeunes qui domine. « Les parents s’amusent à voir leurs bébés faire la grimace à cause des bulles. Ils leur en redonnent donc », raconte Stéphanie Leclerc.
Devant la grille des écoles, des enseignantes interloquées voient passer des bébés avec des biberons marronasses dans leurs poussettes. « La première fois, ça m’a saisie, ça me paraissait assez surréaliste comme scène », se souvient Marie, enseignante en maternelle en REP+ dans le Pas-de-Calais. Elle en parle autour d’elle et découvre une pratique bien plus courante qu’elle ne l’imaginait. « J’ai noué des relations avec plusieurs familles – je suis notamment allée plusieurs fois chez une maman qui faisait goûter du Coca à son nourrisson avec une petite cuillère… »
« Les familles les plus aisées ne se retrouveront pas avec des enfants en grande souffrance à qui il faut arracher des dents »
Face à un tel fléau, les professionnels disent se sentir souvent impuissants. Jeune enseignante, Marie s’est retrouvée démunie face à une situation qui ne relevait pas de sa compétence. « J’essayais de créer un lien avec les familles. La meilleure manière de le faire n’était pas de leur tomber dessus en jugeant la façon dont elles élevaient leurs enfants. Mais j’ai quand même fait des allusions lors de voyages scolaires ou rappelé que boire de l’eau était indispensable. »
Ces notes aux parents avant les sorties scolaires pour leur indiquer que l’eau est la boisson à privilégier pour tous les enfants, les enseignants et animateurs de centres de loisirs ont presque tous l’habitude de les faire. Et pas seulement dans les quartiers prioritaires. L’engouement pour les boissons sucrées touche toutes les classes sociales. Dans les réunions parents-profs, le sujet revient régulièrement sur la table. Parmi ceux qui ne jurent que par le bio, beaucoup oublient que dans les jus de fruits… il y a du sucre et en quantité ! Reste qu’à l’apparition des caries, les incidences ne sont pas les mêmes dans ces familles. « Les plus aisées vont aller chez le dentiste dès la première tache et ne se retrouveront pas avec des enfants en grande souffrance à qui il faut arracher des dents », confirme Angéline Leblanc.
Vers une meilleure prévention ?
Au regard de la gravité de la situation, certains professionnels de santé continuent d’enrager en passant dans les rayons de produits infantiles des supermarchés qui proposent notamment de petites bouteilles de concentré de fruits. « Ça devrait être interdit », lâche Angéline Leblanc, agacée. Elle n’est pas la seule à le penser. « On milite pour que des étiquettes “interdit aux moins de 6 ans” soient apposées sur les bouteilles de soda », annoncent les parents les plus impliqués. Mais ces coups de gueule sporadiques ne dépassent pas les conseils d’école et ne peuvent à eux seuls faire bouger les lignes. Ceux des dentistes non plus.
« On essaye d’expliquer aux parents, mais bien souvent ils nous répondent qu’eux-mêmes ne boivent pas d’eau et ne voient pas où est le problème »
Lancées en France en 2017, les étiquettes nutri-score pourraient devenir obligatoires fin 2022. Mais ces indications ne semblent pas suffire – d’où l’idée de créer d’autres marqueurs pour signaler les produits « interdits aux enfants », sur le modèle du logo « déconseillé aux femmes enceintes » sur les bouteilles d’alcool. Certains pays se sont déjà emparés du sujet. Deux États mexicains interdisent par exemple la vente de boissons sucrées aux moins de 18 ans depuis le 8 août 2020 ▻https://elpais.com/mexico/2020-08-08/oaxaca-inicia-la-carrera-contra-los-productos-azucarados-con-el-apoyo-del-go . Une première mesure avait déjà été appliquée en 2014, qui imposait une taxe sur les boissons sucrées. Le Mexique est à ce jour le seul pays du monde à avoir pris de telles dispositions, principalement pour lutter contre l’obésité infantile. D’autres, comme le Chili, tentent d’inciter à la précaution au moyen d’ étiquettes choc .
Dans l’Hexagone, il n’existe rien de semblable pour le moment. Pourtant, une étude nationale sur l’état de santé des enfants de 5-6 ans dans les différentes régions de France ▻https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/er250.pdf , commanditée par le ministère de la Santé à l’aube de l’an 2000, faisait déjà état d’une situation d’urgence. Une vingtaine d’années plus tard, rien n’a changé. Désabusés, certains professionnels de la petite enfance finissent par abandonner. D’autres continuent à se mobiliser, avec des initiatives personnelles : des enseignants en maternelle distribuent des flyers sur l’importance de l’hygiène dentaire ou la nécessité de restreindre la consommation de boissons sucrées… « On essaye d’expliquer aux parents, mais bien souvent ils nous répondent qu’eux-mêmes ne boivent pas d’eau et ne voient pas où est le problème. »
Faute de réponse massive et coordonnée des autorités sanitaires sur le sujet, leurs actions individuelles restent un minuscule pavé dans une immense mare de… Coca.
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J’ai découvert l’existence des « bébés Coca » à l’entrée en maternelle de mon propre enfant. L’institutrice distribuait aux parents des flyers sur l’hygiène dentaire ; j’ai été interloquée par les préconisations qui y étaient imprimées. Il me paraissait évident qu’il ne fallait pas donner de sodas et de boissons sucrées aux plus jeunes avant de dormir, par exemple. J’en ai parlé avec l’enseignante : elle était très surprise que j’ignore l’existence de ces « bébés Coca » et m’a dit ce qu’elle en savait. Au fil du temps, d’autres personnes (éducateurs, auxiliaires puéricultrices…) que j’ai rencontrées lors de différents reportages ont mentionné ce qu’ils désignaient parfois aussi sous le nom de « syndrome du biberon ».
Ces rencontres ont eu lieu dans l’Aisne, le Pas-de-Calais et le Nord. J’ai compris qu’il y avait un problème de santé publique et décidé d’enquêter. La rencontre avec Angéline Leblanc, dentiste qui a fait sa thèse sur le sujet, a été déterminante. Elle m’a permis de prendre conscience de l’ampleur du phénomène même s’il est impossible d’obtenir des chiffres sur le nombre d’enfants concernés. Pour l’heure, il n’existe pas de données, mêmes approximatives, sur le sujet. Contactée, l’Agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France n’a pas souhaité apporter son éclairage à Mediacités et nous le regrettons, dans une région réputée pour ses indicateurs inquiétants en la matière…
Au Mexique, depuis début octobre 2020, de nouvelles étiquettes sont apparues sur les emballages alimentaires. Il s’agit de grands octogones en noir et blanc collés sur tous les aliments où il faut signaler un excès de gras, de sucre ou de sel. Une obligation contraignante puisqu’elle concernerait 80 % des produits mis à la vente, d’après l’Institut national de santé publique mexicain. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est convaincue de l’intérêt d’une telle initiative et a remis un prix au pays pour cette initiative ambitieuse. Le Mexique n’est pas le seul pays à avoir mis en place ce type d’étiquetage. Le Chili l’a fait il y a trois ans et les résultats vont dans le bon sens ▻https://observatoireprevention.org/2020/09/02/le-chili-un-exemple-dintervention-agressive-de-letat-pour-co . Le Pérou, Israël et le Canada travaillent sur des systèmes similaires.
]]> Vague de grèves de salariés frustrés et épuisés aux États-Unis Radio Canada -
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1832259/economie-entreprises-travail-syndicats-striketober
Ouvriers, infirmiers... Des dizaines de milliers de salariés américains, fatigués par de longues heures de travail pendant la pandémie et frustrés face aux profits de leurs employeurs, ont engagé des mouvements de grève cet automne.
Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest des États-Unis menacent aussi de cesser, sous peu, le travail.
Depuis jeudi, 10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere sont, eux, déjà en grève ; 1400 chez le fabricant de céréales Kellogg’s depuis le 5 octobre, et plus de 2000 employés de l’hôpital Mercy à Buffalo depuis le 1er octobre.
À Hollywood, une grève des équipes de tournage qui menaçait de paralyser à partir de lundi l’industrie du cinéma américain a été évitée de justesse ce week-end, avec la conclusion d’un accord sur les conditions de travail de ces employés techniques.
Le mot Striketober, contraction de “strike” (grève) et “october” (octobre), est apparu sur les réseaux sociaux. La vedette de l’aile gauche du Parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, l’a même mis en avant jeudi sur Twitter.
Pendant la pandémie, pour compenser les nombreux absents, “on a sacrifié du temps avec nos familles, on a manqué les matchs des enfants, des dîners, pour s’assurer que les boîtes de céréales soient dans les magasins”, raconte Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s depuis 18 ans.
Et c’est comme ça qu’on nous récompense ? En nous demandant de faire des concessions, alors même que le PDG et les grands chefs s’accordent des augmentations ?Ce président de la section locale du syndicat BCTGM se sent floué. “On ne demande pas d’augmentations de salaire”, remarque-t-il.
Et les employés ne rechignent pas aux longues heures. Mais ils s’opposent à la généralisation d’une catégorie d’employés n’ayant pas accès aux mêmes avantages et à la suppression de l’ajustement automatique des salaires au coût de la vie, un point important au moment où l’inflation est forte.
La grève “durera le temps qu’il faudra, il suffit de tenir un jour de plus que l’entreprise”, dit-il.
Les grévistes “revendiquent en majorité une amélioration des conditions de travail”, remarque Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell.
Les organisations font plus de profits que jamais et demandent aux salariés de travailler plus que jamais, parfois en risquant leur vie avec la COVID-19.Mais face à des employeurs refusant les compromis, les salariés “sont moins enclins à accepter des conventions collectives ne répondant pas à leurs besoins”, remarque-t-elle.
Un mouvement de grèves en hausse
Il est difficile de connaître le nombre exact de grèves, le gouvernement américain ne recensant que celles impliquant plus de 1000 salariés. Mais la tendance est clairement à la hausse depuis le mouvement des enseignants en Virginie-Occidentale en 2018, affirme Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt.
Déçus par la convention négociée par leur syndicat, les enseignants avaient décidé de se mettre en grève, obtenant satisfaction. Il y a eu ensuite un phénomène de contagion.
Plus il y a de grèves qui parviennent à leurs fins, plus il y en a qui démarrent, car les gens commencent à vraiment croire qu’ils peuvent gagner et sont prêts à risquer leur salaire ou leur emploi.
Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt
La grève chez Kellogg’s succède ainsi à celle en juillet de 600 salariés dans le Kansas d’une usine de gâteaux apéritifs Frito-Lay, filiale de PepsiCo. Ils avaient cessé le travail pendant 19 jours pour obtenir, entre autres, la garantie d’un jour de congé par semaine et des augmentations.
Le millier de grévistes des grignotines Nabisco (filiale du géant Mondelez) ont, eux, obtenu des concessions en septembre après cinq semaines de conflit.
Autre source de motivation, “pendant la pandémie, ces travailleurs ont pris conscience qu’ils étaient essentiels, que l’économie ne pouvait pas fonctionner sans eux”, remarque M. Murray.
Les syndicats ont aussi profité ces dernières années de la montée de divers mouvements sociaux avec qui ils ont su s’associer, comme le syndicat des métiers de l’hôtellerie en Arizona, Unite Here, avec les organisations de migrants.
Il y aura forcément un effet de balancier, les entreprises ne vont pas laisser les coûts salariaux augmenter trop.
Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt
Mais, en attendant, “les économistes et les sociologues ont démontré que plus le marché du travail est tendu [comme c’est le cas actuellement aux États-Unis, NDLR], plus les travailleurs ont du pouvoir, plus la probabilité de grèves est élevée”.
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]]> La fermeture d’une usine Pepsi à Gaza imputée aux restrictions israéliennes Par Times of Israel Staff
Jérusalem a facilité l’importation de produits vers Gaza, mais le directeur de l’usine affirme que l’interdiction du dioxyde de carbone et du sirop a entraîné des licenciements.
Les nouvelles restrictions israéliennes sur les importations dans la bande de Gaza, imposées après 11 jours de conflit le mois dernier, auraient contraint l’usine de boissons Pepsi de l’enclave palestinienne à fermer ses portes.
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source : ▻https://fr.timesofisrael.com/la-fermeture-dune-usine-pepsi-a-gaza-imputee-aux-restrictions-isra
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Avast admet avoir vendu des informations sur les utilisateurs de ses antivirus
▻https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/01/31/avast-admet-avoir-vendu-des-informations-sur-les-utilisateurs-de-ses-antivir
L’éditeur des logiciels Avast et AVG a collecté pendant des années les données de navigation sur le Web de leurs utilisateurs. Avast Software a dû faire marche arrière. « En tant que président-directeur général d’Avast, je me sens personnellement responsable, et je présente mes excuses à toutes les personnes concernées. » Mercredi 29 janvier, après quelques jours de polémique, Ondrej Vlcek a fini par faire part de ses regrets et annoncer des mesures radicales. Quelques jours plus tôt, une enquête conjointe (...)
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##data
Leaked Documents Expose the Secretive Market for Your Web Browsing Data - VICE
►https://www.vice.com/en_us/article/qjdkq7/avast-antivirus-sells-user-browsing-data-investigation
An Avast antivirus subsidiary sells ’Every search. Every click. Every buy. On every site.’ Its clients have included Home Depot, Google, Microsoft, Pepsi, and McKinsey. An antivirus program used by hundreds of millions of people around the world is selling highly sensitive web browsing data to many of the world’s biggest companies, a joint investigation by Motherboard and PCMag has found. Our report relies on leaked user data, contracts, and other company documents that show the sale of this (...)
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These brands spend nearly $100 billion on ads. They want Facebook and Google to raise their game - CNN
▻https://edition.cnn.com/2020/01/23/tech/youtube-facebook-advertisers/index.html
Davos, Switzerland (CNN Business)Some of the world’s biggest advertisers have joined forces with Facebook (FB), YouTube and Twitter (TWTR) in an attempt to prevent harmful online content messing with their campaigns. Companies such as Procter & Gamble (PG), Kellogg (K), Adidas (ADDDF), Unilever (UL), and PepsiCola (PEP), are worried that their ads can pop up next to content they don’t want associated with their brands, such as violent or terrorist videos and hate speech. The Global (...)
#Procter_&_Gamble #Adidas #Kellogg's #PepsiCo_Inc. #Unilever #Facebook #Twitter #YouTube #censure #lobbying #marketing #publicité (...)
##Procter_&_Gamble ##PepsiCo_Inc. ##publicité ##GlobalAllianceforResponsibleMedia-GARM_
Coca-Cola Named Most Polluting Brand in Plastic Waste Audit
▻https://theintercept.com/2019/10/23/coca-cola-plastic-waste-pollution
Coca-Cola was found for the second year in a row to be the most polluting brand in a global audit of plastic trash conducted by the Break Free From Plastic global movement. The giant soda company was responsible for more plastic litter than the next top three polluters combined.
More than 72,000 volunteers fanned out onto beaches, paddled along waterways, and walked along streets near their offices and homes picking up plastic bottles, cups, wrappers, bags, and scraps for the one-day cleanup in September that was the basis for the audit. Sorting through the mounds of garbage, they found that the plastic represented 50 different types and could be traced back to almost 8,000 brands. Coke was responsible for 11,732 pieces of plastic litter found in 37 countries on four continents. After #Coca-Cola, the next biggest contributors to the plastic pollution in the audit were #Nestle, #PepsiCo, #Mondelez International — purveyor of snack brands like #Oreo, #Ritz, #Nabisco, and #Nutter_Butter — and Unilever. More than half of the plastic had eroded to the point where it was impossible to discern who had produced it.
]]> Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé sont les plus gros producteurs de déchets en plastique du monde, selon une étude publiée mardi par Greenpeace. nxp/ats - 9 Octobre 2018 - 20 minutes .CH
▻https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Nestle--l-un-des-plus-gros-pollueurs-plastique-30189481
▻https://www.greenpeace.fr/pollution-plastique-changeons-de-modele-economique
Greenpeace annonce dans une étude publiée mardi que #Coca-Cola, #PepsiCo et #Nestlé seraient les plus gros producteurs de #déchets en plastique du monde.
L’ONG, en partenariat avec le mouvement Break Free From Plastic, a organisé 239 opérations de nettoyage dans 42 pays lors de la journée internationale de nettoyage des plages le 15 septembre et elle a répertorié 187.000 types de déchets en plastique afin de savoir qui sont les plus gros pollueurs.
Plastique pour l’alimentation en cause
Le type de plastique le plus fréquemment ramassé a été le polystyrène, utilisé dans les gobelets et couverts jetables, les barquettes alimentaires ou encore les pots de yaourts, suivi de près par le PET (polytéréphtalate d’éthylène) utilisé pour les bouteilles en plastique et toutes sortes de contenants jetables.
« Nous partageons l’objectif de Greenpeace d’éliminer les déchets des océans et sommes disposés à prendre notre part pour relever cet important défi », a déclaré un porte-parole de Coca-Cola, numéro un mondial des sodas.
. . . . . . .
#plastique #pollution #déchets #environnement #multinationales #Greenpeace
]]>when #currency is inflated,
▻https://hackernoon.com/when-currency-is-inflated-995f1ea7494d?source=rss----3a8144eabfe3---4
Written April 2015 in #yerevan’s Vernissage Market.you make peopletalk aboutmoney longer:8 is 80040 is 4,000200 is 20,000see the extracommas, timeandzeros.when currency is inflated, was originally published in Hacker Noon on Medium, where people are continuing the conversation by highlighting and responding to this story.
]]> Le sucre est partout ! Toute notre #industrie_agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? #Damon_Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la #nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos #supermarchés !
Intéressant les quelques jours que Damon Gameau passe auprès d’une communauté #aborigènes (#peuples_autochtones) qui ne vivent pratiquement que de sucres contenus dans les produits vendus dans le seul supermarché...
Damon parcourt l’Australie pour constater les ravages des sucres cachés. Le voilà en territoire aborigène, dans un village qui depuis toujours a proscrit l’alcool et qui, quarante ans auparavant, se nourrissait encore des produits de la terre. Voici quelques années, les habitants, décimés par les maladies liées au sucre, obésité, pathologies cardio-vasculaires, diabète, ont décidé de faire la guerre aux sucres cachés. Le retour de bâton fut immédiat : le gouvernement leur a coupé les subventions. Plus de diététiciens, plus d’information, les gamins recommencent à manger n’importe quoi. On ne compte plus les patients sous dialyse. Dans le petit cimetière du village, cinq tombes récentes abritent la dépouille d’habitants de moins de quarante ans.
►https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre
Deux choses que j’ai apprises dans ce documentaire :
1.
Que pas toutes les calories se valent... Damon Gameau a ingurgité la même quantité avant et durant son expérimentation, mais avant il était en bonne santé, après les 2 mois de test... plus trop...
Le réalisateur attire notre attention sur un autre point tout aussi inquiétant. Il a changé de régime, pas la quantité de calories qu’il absorbe : 2 300 calories par jour. Mais il a remplacé les bonnes graisses – un poulet rôti avec la peau, des avocats, des fruits à coque, même des œufs au bacon – par du mauvais sucre. Là encore, il blâme la désinformation globale qui voudrait que l’obésité découle de trop de calories et pas assez d’exercice. Son expérience démontre, sans appel, que toutes les calories ne sont pas égales entre elles.
►https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre
2. Que l’industrie du sucre a gagné la bataille sur celle de la graisse en 1955, après la crise cardiaque du président Eisenhower (▻https://www.youtube.com/watch?v=QKZldwXao7c). Deux médecins ont bataillé pour décréter la cause de la crise cardiaque du président : graisse ou sucre... La graisse a gagné (ou perdu), alors que le sucre en est sorti blanchi...
–-> ce qui me permet de faire un lien direct avec cet autre film documentaire, passé sur Arte :
#Cholestérol le grand bluff
▻http://seen.li/c75y
Report: Ongoing Labor Abuse Found in Pepsi’s Indonesian Palm Oil Plantations
▻https://www.voanews.com/a/labor-abuse-at-palm-oil-plantations/4148103.html
Workers at several Indonesian palm oil plantations that supply Pepsi and Nestle suffer from a variety of labor abuses, including lower-than-minimum wages, child labor, exposure to pesticides, and union busting, according to a new report from the Rainforest Action Network (RAN).
#industrie_palmiste #droits_humains #exploitation #travail_des_enfants #pesticides
]]> Nestlé et la fin de l’ère Brabeck 20 Mai 2017 - Franklin Frederick - InvestigAction
▻http://www.investigaction.net/nestle-et-la-fin-de-lere-brabeck
« Trois phénomènes d’une considérable importance politique ont défini le XXème siècle : la progression de la démocratie, l’augmentation du pouvoir des entreprises et le déploiement massif de la propagande par les entreprises dans le but de maintenir leur pouvoir à l’abri de la démocratie. » (Alex Carey)
Le jeudi 6 avril 2017, Peter Brabeck-Letmathe, 72 ans, a assisté pour la dernière fois à l’assemblée générale de Nestlé en tant que Président de son conseil d’administration. Il a travaillé 50 ans pour Nestlé, dont 20 ans en tant que Président du conseil d’administration. Il est indéniable que Brabeck est un homme intelligent et un brillant stratège, toujours prêt à défendre ses idées sur la place publique. Il a été si souvent vu dans des films et dans les médias en général qu’il est devenu une sorte de célébrité parmi les P.D.G. Il fait probablement partie des Autrichiens de notre époque les plus connus au monde, tout comme son compatriote Arnold Schwarzenegger, avec qui il a beaucoup en commun. Leurs opinions économiques et politiques semblent s’inspirer directement de celles de l’École autrichienne d’économie qui est née à Vienne à la fin du XIXème siècle. Selon l’économiste Michael Hudson, l’École autrichienne d’économie a fait brusquement son apparition comme « une manière de riposter aux réformes socialistes. En s’opposant aux règlementations publiques et aux nationalisations, l’École autrichienne d’économie a créé un univers parallèle dans lequel l’État apparait seulement comme étant un fardeau (…). » (1)
L’un et l’autre, en leur qualité respective (Peter Brabeck en tant que P.D.G. de Nestlé et membre du Conseil d’administration de plusieurs autres sociétés ; Arnold Schwarzenegger en tant que gouverneur de Californie), ont fait tout leur possible pour protéger le monde contre ce fléau qu’est l’État-providence, défendre les sociétés privées contre les réglementations étatiques et traquer l’intérêt commun où qu’il puisse être, tout en prêchant l’évangile de la privatisation comme garantissant le relèvement de l’économie, si ce n’est de la civilisation même. Cependant, contrairement à Schwarzenegger, Peter Brabeck eut une influence plus grande et plus durable sur l’économie et la société de manière générale. Il est donc important d’examiner de plus près l’héritage qu’il a laissé.
L’une des principales réussites de Brabeck fut la création du Water Resources Group (WRG), une sorte de groupe de réflexion, de lobby, et d’organisation de développement ayant pour but de promouvoir les partenariats public-privé dans le secteur de l’eau. Il est Président du conseil d’administration de WRG et, jusqu’à présent, rien ne laisse à penser qu’il va également se retirer de cette fonction. Le WRG a été fondé par Nestlé, Coca-Cola, Pepsi Co et SAB Miller, les géants de l’industrie de l’eau en bouteilles. D’autres membres puissants et influents en font partie, qui ne sont pas directement liés à l’industrie de l’eau embouteillée, telle la Société financière internationale (SFI), organisation membre du Groupe de la Banque Mondiale et dont l’activité consiste à conseiller les sociétés du secteur privé dans leurs projets. Philippe Le Houérou, P.D.G. de la SFI, est vice-président du conseil d’administration du WRG. La Direction du développement et de la coopération (DDC) est également membre du WRG. Manuel Sager, le chef de la DDC, fait partie du Conseil des gouverneurs du WRG, tout comme les P.D.G. de Coca-Cola et PepsiCo.
Le WRG fournit à Peter Brabeck le cadre institutionnel idéal pour intensifier sa politique de privatisation de l’eau. Les entreprises d’embouteillage d’eau, dont Nestlé, ont évidemment beaucoup d’avantages à tirer de la privatisation de l’eau ainsi que du démantèlement des services publics de l’eau. Grâce à sa puissance économique et politique, le WRG peut user de son influence sur les gouvernements du monde entier. En plus de cela, on oublie souvent les relations importantes du WRG : en 2015, le géant de l’industrie brassicole AB Inbev a fait l’acquisition de SABMiller, qui est membre du WRG. AB Inbev appartient à l’Empire de l’helvético-brésilien Jorge Paulo Lemann, première fortune du Brésil et deuxième fortune de la Suisse d’après le magazine FORBES. L’Empire économique de Lemann s’étend jusqu’au cœur des États-Unis et de l’Amérique latine.
Autre réussite d’importance, les relations de travail étroites que Brabeck a noué entre Nestlé et l’armée. Dans les années 70 et 80 du siècle dernier, Nestlé s’est trouvée confrontée à une très grande menace pour son image de marque et ses pratiques : la campagne « Nestlé tue les bébés » menée par des groupes issus des sociétés civiles européenne et américaine. Pour venir à bout de ce problème, Nestlé a recruté Raphael Pagan, officier des renseignements américains, qui fut chargé de développer des stratégies afin de « combattre » les critiques émanant des sociétés civiles. À ce moment-là, Brabeck n’était pas encore le P.D.G. de Nestlé, mais cette expérience a semble-t-il été couronnée de succès depuis que Brabeck lui en a donné une nouvelle dimension. Lorsqu’il était P.D.G. de Nestlé, Brabeck a embauché John Hedley, un ancien agent du MI6, en tant que chef de la sécurité chez Nestlé. Ce dernier a organisé une opération d’infiltration de mouvements issus de la société civile suisse qui se montraient critiques à l’égard de Nestlé, et particulièrement d’une organisation du nom d’ATTAC. En 2011, Nestlé a organisé son propre forum international de « Création de Valeur Partagée » en partenariat avec « l’Atlantic Council », une organisation de grandes sociétés proches de l’OTAN. Nestlé États-Unis a prévu un programme spécial pour l’emploi des anciens militaires. Voici ce que l’on peut lire sur leur site :
« Nestlé est fière d’offrir de nombreuses opportunités aux vétérans de l’armée américaine, en leur permettant de mettre à contribution leurs formations et compétences exceptionnelles au sein des différentes sociétés opérationnelles de notre organisation. » (2)
L’existence de liens étroits entre des sociétés transnationales et les services de renseignements de l’armée ou l’armée en général n’est pas propre à Nestlé. Mais, contrairement à la plupart des autres sociétés transnationales (STN), Peter Brabeck fut parmi les premiers à se lancer dans ce type de coopération. Les raisons en sont simples : les STN et le secteur financier sont les principales forces motrices des politiques néo-libérales, cette forme extrême et profondément antidémocratique du fondamentalisme de droite du marché. Les privatisations sont l’un des principaux outils politiques du projet des néo-libéraux, ce qui en réalité signifie transformer les biens communs en profits privés et qui, par définition, ne va pas vraiment attirer le soutien de la population…En conséquence, les politiques néo-libérales se heurtent forcément à la résistance du peuple et ne peuvent être appliquées que par l’utilisation de la violence ou de la duperie. Les services de renseignements de l’armée sont capables de fournir des informations sur la façon dont la société civile s’organise contre la mainmise des entreprises sur les ressources naturelles et l’appropriation de la démocratie par celles-ci, et ainsi, grâce à ces importants moyens, permettent aux entreprises de sauvegarder leur pouvoir. De plus, la plupart des ressources naturelles essentielles aux STN se trouvent dans les pays du Sud où coopérer avec l’armée peut être bien utile lorsqu’il s’agit de combattre les gouvernements et peuples locaux s’ils tentent d’utiliser leurs ressources naturelles pour leur propre développement, ce que l’establishment néo-libéral considère comme le crime suprême. C’est ce qui se passa au Chili lorsque Salvador Allende fut élu et que son gouvernement entreprit la nationalisation de certaines ressources naturelles du Chili dans l’objectif de développer le pays, au détriment des profits des multinationales. La première réaction du puissant establishment international fut alors de déclarer une guerre économique contre le Chili et, lorsque cela ne suffit pas, d’entreprendre un coup d’État sous la conduite du Général Augusto Pinochet. Il s’ensuivit une guerre contre le peuple chilien pendant plusieurs années durant lesquelles des milliers d’individus furent assassinés ou portés disparus. Du point de vue des néo-libéraux, ce fut une réussite : Pinochet a effectivement mis en œuvre tout un programme néolibéral au niveau du gouvernement. Peter Brabeck a eu l’occasion de voir de très près les actions de Pinochet : il se trouvait au Chili. Il a commencé sa carrière chez Nestlé au Chili à ce moment précis. Il a dû être impressionné par les mesures prises par Pinochet concernant l’opposition du peuple aux politiques de privatisation.
Cependant, il n’est pas toujours possible d’avoir recours ouvertement à la violence pour appliquer des politiques impopulaires. Le projet néolibéral a alors recours à la duperie en tentant de dissimuler les véritables objectifs de ses politiques et de convaincre le peuple qu’il œuvre en réalité dans son propre intérêt. Ainsi, les sociétés privées qui tentent d’imposer la privatisation des services publics par le biais, par exemple, de l’Accord sur le Commerce des Services (ACS), se sont baptisées les « Très Bons Amis des Services ». (3) Peter Brabeck qualifie la manière dont Nestlé procure des « effets positifs sur le long terme pour les actionnaires et la société » de « Création de Valeur Partagée ». L’eau en tant que bien commun est notre plus précieuse valeur partagée et celle-ci est clairement menacée par les politiques de privatisation de Brabeck.
Le projet néo-libéral essaie avant tout de rester secret. Selon un classement des « informations les plus censurées » établi par « Project Censored » (« Projet Censuré », une initiative visant à dénoncer et lutter contre la censure de l’information), l’information selon laquelle « la moitié de la richesse mondiale est détenue par 1 % de la population » fut la plus censurée de l’année 2015. Cette année (en 2017), 1 % de la population détient plus de la moitié de la richesse mondiale. Seulement 8 hommes possèdent effectivement l’équivalent de ce que la moitié de la population mondiale possède (5). Ceci nous indique clairement ceux à qui profitent réellement les politiques néo-libérales et les privatisations. Toujours en 2015, la « résistance du peuple à l’appropriation de l’eau par les sociétés privées » fut l’information qui occupait la 4ème place de ce même classement. (6)
Le fait de s’emparer de l’eau et de la privatiser concorde avec l’accumulation des richesses par les 1 % les plus riches, catégorie à laquelle appartient Peter Brabeck (et une réalité que ce dernier s’efforce de dissimuler). Il est également parvenu à faire taire la plupart des ONG suisses politiquement engagées, conscient que les débats et critiques concernant Nestlé en Suisse (son pays d’origine) pourraient nuire fortement à l’image de marque de Nestlé.
La retraite de Peter Brabeck, la fin de l’ère Brabeck, coïncide toutefois avec la fin du projet néo-libéral lui-même. Sa crédibilité a été érodée, ses réels objectifs dévoilés. Partout dans le monde, des mouvements de résistance se développent et, l’un après l’autre, chaque pays rejette fermement les politiques néo-libérales. Il vaut peut-être mieux que ceux qui fêtaient la fin de la Pink Tide (« Marée Rose ») en Amérique Latine, durant laquelle des gouvernements progressistes en Argentine, en Bolivie, en Équateur, au Paraguay, au Brésil et au Venezuela prirent le pouvoir politique, regardent ce qui est en train de se dérouler à nouveau sur ce continent. En Équateur, le peuple a élu Lenin Moreno, candidat soutenu par le Président Rafael Correa ; en Argentine, le président Macri, qui après son élection appliqua des politiques néo-libérales entraînant une hausse de la pauvreté en seulement quelques mois, est à présent confronté à une très forte opposition émanant du peuple et à une grève générale qui a paralysé tout le pays. Ce qu’a accompli Macri en Argentine jusqu’à présent n’est pas ce que l’on peut qualifier de réussite et, au grand désarroi de la classe néo-libérale, il est peu probable qu’il sera réélu. Au Brésil, où il a fallu un coup d’Etat parlementaire afin que les néo-libéraux puissent appliquer tout un programme et se lancer dans la privatisation des biens publics, le gouvernement illégitime du président Michel Temer est en pleine dislocation. Et, malgré la campagne menée par la presse traditionnelle contre l’ancien président Lula, c’est ce dernier qui a obtenu dans tous les sondages le plus de soutien de la part du peuple pour remporter les élections. Au Venezuela, malgré une guerre économique semblable à celle déclarée contre le président Allende au Chili et une campagne menée par la presse internationale contre le gouvernement vénézuélien, la politique selon laquelle les ressources naturelles du pays sont utilisées au profit du peuple continue d’être fièrement appliquée et ses résultats, notamment ses programmes d’alphabétisation ou de logement, sont impressionnants. Cependant, dans la situation actuelle, les résultats concrets et positifs obtenus grâce à des politiques différentes de celles du crédo néo-libéral doivent être minimisés ou complètement ignorés par la presse traditionnelle, le principal allié du néo-libéralisme. Il n’en reste pas moins que les signes des temps sont manifestes et que le projet néo-libéral est arrivé à sa fin.
Le successeur de Peter Brabeck chez Nestlé ne sera pas en mesure de faire autant que ce que Brabeck lui-même a fait pour le projet néo-libéral. Et il devra être beaucoup plus prudent face aux critiques émanant des mouvements issus de la société civile car, au final, c’est nous, le peuple, qui déciderons de la place que Nestlé et lui-même pourront occuper à l’avenir.
Source : Investig’Action
Notes :
(1) Lire Michael Hudson, “J is for Junk Economics”
(2) ▻https://recruitmilitary.com/Nestle
(3) ▻http://www.world-psi.org/en/psi-special-report-really-good-friends-transnational-corporations-agreeme
(4) ▻http://projectcensored.org/1-half-of-global-wealth-owned-by-the-1-percent
(5) ▻https://www.oxfam.org/en/pressroom/pressreleases/2017-01-16/just-8-men-own-same-wealth-half-world
(6) ▻http://projectcensored.org/4-popular-resistance-to-corporate-water-grabbing
#Eau #Nestlé #Brabeck-Letmathe #Arnold Schwarzenegger #privatisation #Ecole_autrichienne_d_économie #Water_Resources_Group #WRG #Coca-Cola #Pepsi #SABMiller #SFI #Philippe_Le_Houérou #Manuel_Sager #DDC #démantèlement_des_services_publics #AB_Inbev #Atlantic_Council #néo_libéralisme #Biens_Communs #Chili #ACS #Brésil #Argentine
Nestlé, l’eau, antérieurement publié sur SeenThis
▻https://seenthis.net/messages/593729
►https://www.youtube.com/watch?v=qrgtbgjMfu0
▻https://seenthis.net/messages/516663
►https://seenthis.net/messages/132395
►https://seenthis.net/messages/86468
]]>From Coke’s flower power to Kendall Jenner’s Pepsi ad – how ads co-opt protest | Media | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/business/2017/apr/05/from-cokes-flower-power-to-kendall-jenners-pepsi-ad-how-ads-co-opt-prot
▻https://www.youtube.com/watch?v=2msbfN81Gm0
▻https://www.youtube.com/watch?v=65l6RTTCJ2U
Wednesday 5 April 2017 19.07 BST
Last modified on Thursday 6 April 2017 07.29 BST
When Nivea ran a recent Facebook ad with the supremacist-friendly tagline “White is purity”, it would have been reasonable to assume that, as far as misguided promotional campaigns go, it had cornered the market. Then Kendall Jenner stepped forward and offered a police officer a can of Pepsi.
Kendall Jenner’s Pepsi ad criticized for co-opting protest movements for profit
Read more
In the two-and-a-half-minute video ad, which the soft drink corporation has now been forced to pull, the most fashionable member of the Kardashian clan is in the middle of a photoshoot when a passing protest march catches her attention. She rips off her blond wig, smudges her lipstick, casts off her couture and strides out into the crowd, surveying the scene, ascertaining, with the careful eye of a young Angela Davis or Gloria Steinem, what needs to be done to advance the cause. (The cause is not clear, as their banners, in the Pepsi colours, consist of painted love hearts, peace signs and the slogan “Join the conversation”. Perhaps they’re fighting for the rights of teenage diaries?)
#publicité #résistance #récupération #coca_cola #pepsi_cola #multinationales #corporation
]]>Indian traders boycott Coca-Cola for ’straining water resources’ | World news | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/world/2017/mar/01/indian-traders-boycott-coca-cola-for-straining-water-resources
More than a million traders in India are boycotting fizzy drinks including #Coca-Cola and #Pepsi after claims from from two Indian trade associations that foreign firms are exploiting the country’s water resources.
Traders in the south Indian state of Tamil Nadu, which has a population bigger than the UK, will replace big brands with locally produced soft drinks.
“These foreign companies are using up scarce water resources of the state,” said K Mohan, secretary of the Vanigar Sangam, one of the associations supporting the boycott.
Concerns about excessive water usage by companies such as Coca-Cola and PepsiCo were heightened after low rainfall during the last monsoon.
In January, Tamil Nadu’s interim chief minister O Panneerselvam declared the state “drought-hit” and asked the central government for funds to help farmers.
Vikram Raja, president of the Vanigar Sangam trade association, said: “[Foreign companies] are exploiting the state’s water bodies to manufacture aerated drinks while farmers were facing severe drought.”
Total soutien, je boycotte cette merde depuis plus de 10 ans #eau #stress_hydrique #agriculture #alimentation #Inde
]]>Biopiraterie : l’édulcorant « naturel » de Pepsi et Coca a un goût amer pour les Guaranis
▻http://multinationales.org/Biopiraterie-l-edulcorant-naturel-de-Pepsi-et-Coca-a-un-gout-amer-p
La stévia, nouvel édulcorant miracle de l’industrie #Agroalimentaire ? Cette plante sud-américaine est utilisée notamment par #Coca-Cola et Pepsi dans leurs nouveaux sodas « naturels ». « Tellement bon, presque trop bon pour être vrai », dit leur slogan publicitaire. De fait, ces entreprises n’utilisent en réalité qu’un dérivé industriel de la stévia, et ignorent superbement les droits des indigènes Guarani, qui la cultivent depuis des siècles. Connaissez-vous la stévia ? Cette petite plante d’Amérique du sud (...)
Actualités
/ La Déclaration de Berne (DB), #France_Libertés, Agroalimentaire, Coca-Cola, #PepsiCo, #Cargill, #Agriculture_et_alimentation, #Greenwashing, #marketing, biodiversité, #communautés_locales, #alimentation, matières (...)
#La_Déclaration_de_Berne_DB_ #biodiversité #matières_premières
"▻https://pepsinext.ca/fr"
"▻http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Securite/Produits-alimentaires/Stevia-rebaudiana-produits-base-de-stevia"
"▻https://www.ladb.ch/fileadmin/files/documents/Biodiversitaet/DB_Stevia_FR_2-16.pdf"
▻https://www.ladb.ch
"►http://www.cirad.fr"
►http://www.france-libertes.org
En dépit de leurs promesses, les géants de l’agroalimentaire continuent à promouvoir la malbouffe auprès des enfants
▻http://multinationales.org/En-depit-de-leurs-promesses-les-geants-de-l-agroalimentaire-continu
En 2007, les géants mondiaux de l’agroalimentaire comme Nestlé, #Coca-Cola, #Danone ou #McDonald's s’étaient engagées à réduire leur publicité à destination des enfants. Il s’agissait en particulier de ne plus promouvoir des produits qui ne satisferaient pas certains critères nutritionnels, comme les aliments trop gras ou trop sucrés. Aujourd’hui, une enquête réalisée par #foodwatch en Allemagne vient démontrer que ces multinationales n’ont pas tenu leurs promesses : elles continuent à faire la publicité (...)
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/ #Agroalimentaire, #EurActiv, foodwatch, Danone, Nestlé, Coca-Cola, McDonald’s, #PepsiCo, #Agriculture_et_alimentation, #publicité_mensongère, #marketing, #alimentation, (...)
#Nestlé #éthique
« ▻http://www.euractiv.fr/sections/agriculture-alimentation/lindustrie-alimentaire-toujours-championne-de-la-malbouffe-aupres »
« ▻http://www.foodwatch.org/fileadmin/Themen/Kinderlebensmittel/Dokumente/2015-08-24_foodwatch-Studie_Kindermarketing_EU_Pledge_auf_dem_Pruefstand_ »
Comment 1000 milliards s’évadent au paradis en #Europe
▻http://fr.myeurop.info/2014/11/12/1000-milliards-partent-paradis-en-europe-14247
Renaud de Chazournes
En Europe, chaque année 1000 milliards d’Euros trouvent refuge dans les #paradis_fiscaux. Apple, #Amazon, #Heinz, #Pepsi, #Ikea, #Deutsche_Bank, #Fiat, Axa… sont les champions de cette colossale évasion fiscale. Les Etats lésés affirment vouloir réagir. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Explications.
En Europe, le #Luxembourg a été épinglé par Le Monde et d’autres titres de la presse internationale qui ont mené une enquête commune. lire la (...)
#EUROFOCUS #Économie #Espagne #France #Irlande #Royaume-Uni #Apple ;_Starbucks #luxleaks
]]>Leaked documents shows #Pepsi, #IKEA, #FedEx and 340 other international companies have secured secret deals from #Luxembourg, allowing many of them to slash their global #tax bills while maintaining little presence in the tiny European duchy
▻http://www.irishtimes.com/business/economy/exposed-ikea-pepsi-amongst-340-companies-with-secret-luxembourg-tax-deal #évasion_fiscale
Les géants de l’agroalimentaire émettent autant de #gaz_à_effet_de_serre que la Scandinavie
▻http://multinationales.org/Les-geants-de-l-agroalimentaire
Une étude d’Oxfam montre que les dix plus grands groupes agroalimentaires mondiaux - parmi lesquels #Danone, Nestlé, #Unilever et #Coca-Cola - ont émis en 2013, selon leurs propres déclarations, 263,7 millions de tonnes de carbon dans l’atmosphère. Soit autant que le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande combinés. La production agricole en amont de leur chaîne de production représente près de la moitié de ces émissions. Si ces multinationales commencent à prendre conscience des risques que le (...)
Actualités
/ #Oxfam, #Agroalimentaire, Danone, Unilever, Nestlé, Coca-Cola, #PepsiCo, #Agriculture_et_alimentation, gaz à effet de serre, #changement_climatique, #agriculture, #alimentation, chaîne (...)
#Nestlé #chaîne_d'approvisionnement
« ▻https://www.cdp.net »
« ▻http://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/bp186-standing-sidelines-big10-climate-emissions-200514-en_2.pdf »
Water is the Enemy, #Gatorade Mobile Game Tells Youth
▻http://civileats.com/2014/01/07/water-is-the-enemy-gatorade-mobile-game-tells-youth
#eau #pepsi #manipulation #mensonge
]]>Comment l’industrie #Agroalimentaire entretient l’illusion du libre choix dans les supermarchés
▻http://www.multinationales.org/article226.html
Le consommateur a-t-il vraiment le choix de ses achats dans les allées des hypermarchés ? Les rayons colorés proposent-ils réellement des centaines de yaourts, chocolats, plats préparés… différents ? Non, selon une étude de l’ONG américaine #Food_and_Water_Watch. Pour réaliser son étude (à télécharger ici), Food & Water Watch a étudié 100 catégories de produits présents dans les supermarchés états-uniens. Et ses conclusions mettent en pièce le mythe du choix du consommateur. Derrière l’apparence de rayons (...)
/ Agroalimentaire, #Grande_distribution, #États-Unis, #France, #Grande_distribution, Food and Water Watch, #consommateurs, #concentration, #alimentation, #marketing, #PepsiCo, Nestlé, #Danone, #Unilever, #Anheuser-Busch_InBev, #Kellogg's, General (...)
#Nestlé #General_Mills
▻http://fwwat.ch/GroceryGoliaths
▻http://www.foodopoly.org
►http://www.bastamag.net/Supermarches-comment-l-industrie
Oxfam dépose une résolution d’actionnaires exhortant #PepsiCo à lutter contre les accaparements de terres
▻http://www.multinationales.org/article194.html
Oxfam, l’AFL-CIO, la Socially Responsible Investment Coalition et plusieurs autres groupes ont officiellement déposé une résolution d’actionnaires exhortant PepsiCo à répondre des violations des droits fonciers dans sa #chaîne_d'approvisionnement. Un exemple de collaboration entre #syndicats, ONG et investisseurs éthiques. Lire le communiqué de presse d’Oxfam. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la campagne « La face cachée des marques » (Behind the brands), qui cible les géants mondiaux de (...)
/ #Agroalimentaire, #Accaparement_des_terres, #États-Unis, #Oxfam_France, PepsiCo, #Coca-Cola, #campagne_citoyenne, #accaparement, chaîne d’approvisionnement, investissement socialement responsable (ISR), syndicats, #impact_social, #impact_sur_l'environnement, responsabilité sociale des (...)
#investissement_socialement_responsable_ISR_ #responsabilité_sociale_des_entreprises
▻http://www.oxfam.org/fr/cultivons/pressroom/pressrelease/2013-11-22/resolution-actionnaires-pepsico-contre-accaparements-terres
▻http://www.behindthebrands.org/fr
▻http://www.oxfam.org/fr/cultivons/pressroom/pressrelease/2013-10-02/geants-agroalimentaire-fievre-sucre
▻http://www.theguardian.com/global-development/2013/nov/08/coca-cola-suppliers-land-grabs
« Depuis plus de quarante ans, #Pepsi jouit d’une situation de monopole dans le #monde_arabe, au... »
▻http://levant.tumblr.com/post/64202069392
“Depuis plus de quarante ans, Pepsi jouit d’une situation de monopole dans le monde arabe, au...
#coca_cola #Israel #pays_du_golfe #levant #méditerranée #politique #économie #business #biz
]]>Group finds carcinogen in Pepsi outside Calif
▻http://bigstory.ap.org/article/group-finds-carcinogen-pepsi-products-0
NEW YORK (AP) — An environmental group said Wednesday that the caramel coloring used in Pepsi still contains a worrisome level of a carcinogen, even after the drink maker said it would change its formula.
In March, PepsiCo Inc. and Coca-Cola Co. both said they would adjust their formulas nationally after California passed a law mandating drinks containing a certain level of carcinogens come with a cancer warning label. The changes were made for drinks sold in California when the law passed.
The chemical is 4-methylimidazole, or 4-Mel, which can form during the cooking process and, as a result, may be found in trace amounts in many foods.
Watchdog group The Center for Environmental Health found via testing that while Coke products no longer test positive for the chemical, Pepsi products sold outside of California still do.
Pepsi said its caramel coloring suppliers are changing their manufacturing process to cut the amount of 4-Mel in its caramel. That process is complete in California and will be finished in February 2014 in the rest of the country. Pepsi said it will also be taken out globally, but did not indicate a timeline .
Les habitants des pays sous-développés peuvent crever.
#carcinogènes #sodas #pepsi
Etats-Unis • XIXe-XXe siècles – Quand les ségrégationnistes buvaient du Coca
L’étrange et tumultueuse histoire de la relation entre les boissons gazeuses, la prohibition et la question raciale.
▻http://www.courrierinternational.com/article/2013/03/14/xixe-xxe-siecles-quand-les-segregationnistes-buvaient-du-coca
En 1899, de nouvelles inquiétudes se firent jour lorsque la société lança ses fameuses bouteilles de verre : le Coca n’était désormais plus limité aux fontaines à soda. Quiconque avait 5 cents en poche, qu’il fût blanc ou noir, pouvait s’offrir un verre de soda à la cocaïne. Or la petite bourgeoisie blanche craignait que ce type de limonade ne contribue à ce qu’elle considérait déjà comme une explosion de la consommation de cocaïne parmi les Africains-Américains. La presse sudiste dénonçait “les nègres cocaïnomanes” qui violaient des femmes blanches et échappaient à la police. Quatre ans plus tard, cédant aux arguments des Blancs (et à une série de lois contre les substances narcotiques), Candler retira la cocaïne de sa formule pour y ajouter davantage de sucre et de caféine.
Ce changement de recette ne fut pas l’unique concession de Coca-Cola à la suprématie blanche : tout au long des années 1920 et 1930, la firme aux deux C entrelacés ignora sciemment le marché africain-américain. Elle affichait ses publicités dans les établissements qui servaient les deux races séparément, mais rarement dans ceux réservés aux Noirs.
]]>« Notre cerveau traite l’information publicitaire qu’on le veuille ou non »
Mehdi Khamassi est chercheur en neuroscience au CNR. Il était appelé à témoigner, lundi 25 février 2013, au procès de 6 « déboulonneurs » jugé pour le barbouillage de 3 panneaux publicitaire à Paris le 28 février 2009.
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