• Qu’impliquerait une économie basée sur la #permaculture et l’#élevage dans un scénario de #descente_énergétique ? Je n’ai pas pu résister à partager le dernier chapitre du livre de Simon Fairlie intitulé « Meat : A Benign Extravagance », dans lequel il projette un modèle soutenable pour l’Angleterre.

    TOWARDS A PERMACULTURE LIVESTOCK ECONOMY
    http://madeinearth.files.wordpress.com/2014/05/permaculture_livestock_economy.pdf

    In this last chapter I want to map out some of the features of a post-industrial rural economy [...] Its defining characteristic is that it is in a state of ‘energy descent’: most of its energy is derived from biomass, muscle power and other renewable sources such as wind, water and solar, and there is not very much of it, though enough, let us say, to manufacture, maintain and operate serviceable computers and a reduced amount of machinery – roughly the levels available during #Cuba’s ‘special period’.

    To a greater or lesser extent most of its other features are a natural consequence of this one condition. This is a society which can only afford default levels of livestock, which values human labour and animal power highly because energy is expensive, which is broadly self sufficient in its food and fibre without being xenophobic about imports, which has more people living and working in the countryside, and where a larger area is covered by trees.

    #agriculture #énergie #paysannerie

    • The advantages of doubling the size of our woodland are enormous, so much so that some might be tempted to enlarge its area still further by eliminating sheep entirely, and no doubt many vegans would be keen to do so. However, before committing ourselves to any further woodland expansion, it would be well to assess how biomass forestry compares to animal production – which at present, for the sort of rough and permanent pasture we are talking about, mostly means sheep. A hectare of average land in these categories produces about three tonnes of dried firewood, or alternatively perhaps 100 kilos of meat. The calorific value of both meat and dried wood is roughly 3,000 kcal per kilo, so 28 times as much energy is produced by the woodland as by the sheep. However, sheep calories are eaten, while wood calories are burnt: a kilo of wood will keep you warm for an hour or two, while a kilo of mutton will keep your inner fire burning for a day or more.

      The other convenient way to compare their value is by price. At the time of writing, upland sheep might produce approximately £350 worth of meat per hectare wholesale. 31 A hectare of woodland might produce about £350 worth of fuel delivered to the door. 32 The lamb is worth a lot more retail – but so is the firewood if you stick it in fertilizer bags and sell it at the local garage. The woodland frequently has no export value (sawlogs are often worth no more than firewood). It has some amenity value, whereas the more intensive sheep pasture has less – but if there were more woodland and less sheep pasture, the values would be reversed. The woodland has more value as a carbon sink. Grazed land is necessary if you want to erect wind generators. The sheep also produce around five kilos of wool per year, which may have little value at the moment, but would have if the price of oil rose significantly. The woodland may provide some secondary products, such as mushrooms, game, pig grazing etc.

    • Ce que j’aime bien c’est de voir à quel point un projet peut être un succès d’un point de vue agronomique mais se planter pour d’autres raisons. Quel échec pour le projet n°1, qui en trois ans n’a pas su expliquer, convaincre et/ou autonomiser les personnes sur place. Et on le voit bien avec le deuxième projet où l’accent est plus mis sur la culture des liens et des esprits, et la mise en place d’une durabilité sur l’aspect social. On voit plus de locaux et moins d’arbres.

      Voir aussi :
      http://permaculturenews.org/2010/08/06/letters-from-jordan-on-consultation-at-jordans-largest-farm-and-co
      http://permaculturenews.org/2013/12/10/desert-food-forest-organic-commercial-production-three-years-updat

    • J’avais zappé cette partie de la vidéo, effectivement il y a eu un abandon quelques années.
      C’est clair que l’autonomisation, la possibilité de s’approprier les techniques, de les inclure dans sa culture, c’est fondamental.
      C’est ce qui explique aussi tout le fossé qu’on voit chez nous entre les gens ordinaires et une forme d’écologie bureaucrate qui déploie des moyens fous pour réintroduire trois ours dans les Pyrénées et produit dans le même temps un urbanisme invivable. Qui veut scinder la nature : sanctuarisée en dehors de là où on vit, saccagée sans complexe autour de nous. Le fameux modèle illusoire de la #wilderness
      http://www.seenthis.net/messages/207382

    • Tu as un compte à régler avec des vegans @aude_v ou ne serait-ce pas plutôt avec des militants qui pensent que les autres doivent faire exactement pareils qu’eux ? Heureusement il y a des gens splendides qui sont végétaliens, vivent et voyagent en camion dans tous les pays sans faire chier personne avec des dogmes, juste en partageant leur humanité. Bref, je ne pense pas que la connerie soit l’apanage des vegans. Par contre je peux te raconter le découpage administratif absurde et pas du tout vegan des montagnes et des champs dans les Hautes-Corbières avec une règle et un crayon, tu vois l’Afrique, ben la même chose mais en France au XXIem siècle pour faire des sanctuaires Natura2000 qui ne dépassent pas. Les quelques paysans se retrouvent avec leurs champs découpés en deux ! Bon, vu qu’il n’y a presque plus rien qui subsiste, poissons sans eaux, écrevisses polluées, bords de route arrosés de pesticides, on y laisse les chasseurs et leur maïs à sangliers quand même…

    • Je ne sais pas si tu as regardé la vidéo d’Allan Savory que j’ai posté dans un des commentaires de ce billet @touti, mais on y voit bien que le problème n’est pas tant les animaux, ou même leur nombre, mais la mauvaise gestion de leur déplacement.

      La prairie et les herbivores ont coévolués, mais le « pattern » de broutage était dicté par le déplacement en meute, la prédation, le souillage du fourrage par les déjections qui imprimait un rythme fort et rapide puis un repos de l’herbe plus long, alors que maintenant c’est au contraire permanent et moins massif. Mais quand il y a déjà des chèvres c’est synonyme de misère car ça veut dire qu’il n’y a plus assez de couvert herbacé pour des herbivores. Il faut empêcher que les chèvres ne dévore la terre jusqu’à l’os, mais il ne faut pas croire que la meilleure solution est de ne rien faire, car Allan Savory a bien vu que dans les environnements type « brittle » (fragiles, très peu de précipitation) qu’on laisse se reposer en excluant les animaux ça va en se dégradant. Il faut restaurer le lien écologique avec les ruminants pour que le milieu reparte dans une bonne dynamique.

    • @aude_v

      ce modèle de la wilderness est présent dans les discours vegans,

      pas dans tous les discours vegans.
      et il est présent aussi dans le modèle de développement agro-industriel actuel, le même qui sanctuarise certaines zones des Pyrénées et fait des Landes une éponge à azote de synthèse et à lisier de canard.
      c’est pour ça que je dis que la dichotomie vegan/élevage ne peut pas se calquer sur la dichotomie modèle de la wilderness vs écoumène paysan (pour le dire de façon résumée).
      ce qui va avec le modèle de la wilderness c’est l’industrialisation totale de la campagne, que celle-ci produise du soja pour le tofu ou pour la bouffe des canards et des vaches élevées en usine.

    • @nicolasm dans le cas mongol, de ce que je sais (je ne suis vraiment pas spécialiste) il s’agit de l’augmentation très forte de la proportion de chèvres dans le troupeau. L’un des nombreux dzuds qui menacent les éleveurs est le surpâturage et ils ont des règles traditionnelles dont celle de ne pas avoir plus d’une chèvre pour cinq animaux (si je me souviens bien de la proportion).

      La demande de cachemire qu’a permis « l’ouverture » de l’économie mongole a fait exploser ces équilibres. Sous la pression des troupeaux de chèvres, il n’a pas fallu 10 ans pour provoquer la désertification…

    • @nicolasm, je ne trouve pas la vidéo de Allan Savory, si tu veux bien juste citer une vidéo sans l’inclure, colle l’url sans le http:// devant.
      D’où vient donc l’idée qu’il ne faudrait rien faire et priver la terre des animaux ? Le souci actuel est d’abord politique : la destruction sociale et la pauvreté qui en découle engendrent l’abus des ressources immédiatement disponibles, dans cet article, on a quelques clefs pour comprendre pourquoi

      depuis vingt ans, les cheptels d’animaux domestiques ont presque doublé, passant de 26 millions de moutons, chèvres, chevaux, bovins, chameaux et yaks en 1990 à environ 45 millions de têtes en 2012

      Le problème est réellement dans cette incapacité à prendre le temps d’observer et de réfléchir à la pérénnité écologique, dans l’urgence, on se sert en détruisant l’avenir.

      http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/07/comment-chevres-et-moutons-accelerent-la-desertification-de-la-mongolie_3472

    • @aude_v

      Et c’est de plus en plus ça qui s’entend dans le mainstream vegan urbain.

      Ça je m’en rends pas trop compte là où je vis, où j’observe plutôt le mainstream viandard industriel tandis que je fais de la #végéculture #biointensive (avec des poules, certes, mais dans l’absolu je pourrais m’en passer).

      Là où je vis c’est un pays traditionnellement de polyculture-élevage mais où l’habitude culturelle de manger de la viande s’est déplacée ces 60 dernières années vers le rumsteack uniquement (et la côte de boeuf les jours de fête), et tous les jours, et c’est ressenti comme un progrès, comme un « acquis social » ("mon bifteck") et une normalité vers laquelle tout le monde est (était) censé tendre. Les bas-morceaux et les tripes, les abattages de cochon à la maison, le quotidien à base de fayots, de pain et de soupe plutôt que de steak, on ne sait plus ce que c’est.
      Et depuis plus récemment, un mouvement vegan plus élitiste qui se développe dans certains milieux militants urbains (de ce que j’en lis et de ce que @nicolasm et toi en témoignez), et pour qui la normalité, le « progrès », est l’abandon de tout produit animal et l’abandon de la domestication.
      Les points communs que je vois entre les deux, c’est le recours non-conscient et non-réfléchi à l’industrie, l’ignorance de ce qu’est cultiver le sol ou élever des animaux (+ comme tu dis les discussions par confrontation d’identités plutôt que par réflexion).

    • @aude_v, j’aime l’idée de remettre l’écologie dans le politique, dans le sens de s’inquiéter de l’autre et d’une ouverture collective large.
      C’est une des raisons qui font que je n’ai pas voulu entrer dans une AMAP, préférant entrainer mes voisins à aller régulièrement au marché et à reconnaitre et préfèrer les légumes de vrais maraîchers plutôt que ceux de Rungis. Après, mes potes sont à l’AMAP, et je vais filer un coup de main au paysan bio, mais je suis exaspérée de la mode écolo sans réflexion avec des urbains qui te font la leçon sur le retour aux principes fondamentaux de l’agriculture mais ignorent de quoi vivent leur voisin ou comment poussent les poireaux.

      Et je te cite, parce que évidemment « la manière de pensée » pour être riche se doit d’abord d’être tendue par une réflexion sociale et politique .

      je découvre que l’important n’est pas la recette mais la démarche, la manière de penser qui mène du constat à l’action

    • Et encore, dans le meilleur des cas. Après la vache folle il y a eu des restrictions, les déchets partaient en cimenterie au lieu d’être donnés au animaux (comme si faire manger de la vache aux vaches c’était pareil qur faire manger de la vache aux cochons)

  • Une critique sur les adeptes de la #permaculture. D’après l’expérience que j’en ai, ça tombe juste.

    Permaculture Design Course Syndrome | Small Farm Future
    http://smallfarmfuture.org.uk/?p=491

    From my perspective as a small-scale agroecologically-oriented commercial grower, I’d offer the following criticism of the package that many PDC graduates seem to emerge with:

    – a tendency to over-emphasise the role of smart design tricks and to under-emphasise the important but unglamorous basics of sound growing/farming skills

    – a tendency to be over-impressed by the media schtick of various global permaculture gurus who very rarely make a living from producing basic food commodities, and a tendency not to notice what many unsung local farmers and growers are achieving as ‘implicit permaculturists’ who simply apply good design in their practice

    – a tendency to a religious mode of thinking, in which the rudiments of scientific rigour are rejected as ‘positivism’ or ‘reductionism’ and replaced by an overwhelming faith in the views of permaculture gurus as per my previous point

    – a metropolitan disdain for farmers past and present, and a conviction that the way they have done things is wrong

    – an insufficiently fine-grained understanding of agro-ecosystems

    #critique_permaculture

    • À propos de celleux qui cherchent à avoir leur PDC aussi. Et qu’il appelle maintenant le « PDC syndrome ». :)

      PDC syndrome can involve one or more of the following symptoms:

      – a belief that no till or mulching or forest gardening or polycultures or mob-stocking or chicken tractors or perennial crops or compost teas or various other techniques must invariably be practiced in preference to any alternatives
      – a belief that whatever Bill Mollison or David Holmgren or a handful of other authors have written is above criticism
      – likewise, a belief that the way things are done by certain famous permaculturists or on certain famous permaculture holdings must always be faithfully reproduced elsewhere
      – a belief that permaculture has cracked the problem of creating a low input – high output farming system
      – a belief, consequently, that anyone who struggles to make a living out of farming must be failing because they are not properly following the correct principles
      – a slightly superior smile at the sight of weeds, hoes, spades, tractors etc
      – a belief that a small garden crammed with edible perennial things is proof positive that permaculture can feed the world
      – a belief that controlled trials and numerical analysis are reductionist and unnecessary
      – a belief that people who question aspects of permaculture principles are simply nay-sayers who sap the movement’s joie de vivre - most importantly, a ready admission that permaculture is not a set of approved techniques or received dogma that must always be applied everywhere but a way of thinking, a broad set of handy design principles, before cheerfully reverting to any of the preceding affectations

    • Très vrai, pour avoir croisé pas mal de monde dans le milieu perma à un moment, et en ayant été en plein dans le cliché et gardant encore des séquelles sur certains points :)

      Faudrait que je creuse plus et que j’écrive un truc là dessus. L’autre face de la monnaie étant des gens qui cherchent (à créer) d’autres noms/mouvements pour se sortir de l’étiquette ou des limites de la permaculture. Et qui sont aussi très intéressants : Carbon farmers, Regrarians, Regenerative agriculture ... Souvent des mouvements concernant plus des personnes qui produisent commercialement de la nourriture, et qui intègrent au moins au même niveau sinon plus que la permaculture, l’Holistic Management et le Keyline Design.

    • important but unglamorous basics of sound growing/farming skills

      oooh que oui

      permaculture gurus who very rarely make a living from producing basic food commodities

      au niveau français on peut aussi y ajouter le « agroecology guru » Ardéchois aka Pierre Rabhi http://seenthis.net/messages/249557

      a metropolitan disdain for farmers past and present, and a conviction that the way they have done things is wrong

      oui, et ça c’est très énervant aussi. cc @aude_v les cours d’agroforesterie que les néo-ruraux donnaient sans ciller aux paysans du bocage nantais.

    • a belief that no till or mulching or forest gardening or polycultures or mob-stocking or chicken tractors or perennial crops or compost teas or various other techniques must invariably be practiced in preference to any alternatives

      oui, déjà vu ça cc @nicolasm le gars qu’on avait vu sur un forum et qui disait « il faut pailler » sans considération pour l’engorgement du sol, et dans la même phrase disait que l’action de l’humain sur le sol est nécessairement néfaste.
      voir aussi http://seenthis.net/messages/249859 et http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      a belief that controlled trials and numerical analysis are reductionist and unnecessary

      oui, c’est aussi pour ça que j’apprécie à de nombreux égards la #biointensive

      ça rejoint la question du #solutionnisme écolo-alternatif
      http://seenthis.net/messages/217955

    • Hey ça c’était des végan⋅e⋅s ! Mais oui y a un petit air de mépris pour les agriculteurs/trices comme il peut y avoir du mépris pour les éleveurs/ses ou les chasseurs/ses chez les végan⋅e⋅s

      Et un manque des réalités de l’agriculture. Par exemple jusqu’à pas longtemps de rêvais de faire mieux connaître certaines pratiques aux éleveurs/ses du coin (juste en proposition, pas du style « je sais mieux que vous », j’ai dépasse ce stade au moins), avant de me rendre compte que de toute façon vu le morcelage des terres par chez moi ça serait inapplicable.

      Mais le pire ce sont les permaculteurs (j’ai que des exemples d’hommes pour le coup) qui proposent des cours au pro de l’agriculture alors qu’ils ont aucune légitimité sur la question. Et par là j’entends pas le fait d’avoir un PDC ou un diplôme de perma (la blague) mais a peut près jamais touché la terre. Pas mieux pour décridibiliser le truc

    • Ah ben oui c’est un de ceux dont je parle dans le message précédent d’ailleurs. Sur un potager argileux et bourré de flotte, il proposait de pailler et de mettre des arbres.

      Hum tiens je voulais te poser une question et ce fil tombe bien, est-ce que tu te considères comme permaculteur ou que tu fais de la permaculture chez toi ? J’ai redirigé une personne qui fait (veut faire ?) de la perma vers chez toi, et je me suis posé la question de la formulation (j’ai diplomatiquement écrit « qui s’y connait en permaculture »).

    • Ah oui c’est vrai c’était des végans, j’avais juste relevé que c’était des néo-ruraux.

      Non je me considère pas comme permaculteur. Ce que je maîtrise c’est surtout la #biointensive, à côté de ça je fais des connexions et je bricole pour optimiser la flotte, l’énergie et la fertilité globale de l’endroit que je cultive.

    • Je ne pense pas m’être suffisamment approprié la permaculture pour pouvoir me dire permaculteur, donc ça serait assez présomptueux.
      Et aussi parce-que beaucoup des acteurs ce mouvement véhiculent des trucs un peu trop bourgeois, ou pas assez sérieux, ou trop dogmatiques comme dans cette critique que tu recenses, et ça me donne moyennement envie.
      J’ai moins de réticences vis à vis de la biointensive, que je trouve plus facile d’accès, plus simple dans sa mise en pratique et plus efficace pour les objectifs qu’elle se fixe.
      Et pour minimale qu’elle soit, on peut toujours y greffer d’autres choses et construire des réseaux http://seenthis.net/messages/190256 sans pour autant tomber dans certains écueils estampillés permacultureTM.

    • Ah c’est marrant moi je trouve qu’autant des fois la permaculture c’est pas très carré, autant chez Jeavons ils sont compulsifs du chiffre, et qu’ils ont tendance à extrapoler un peu trop à partir de chiffres trop précis. Un peu comme les stats ou les publis scientifiques ou ils tests un peu tout, prennent une mesure quelconque et ça fait une recommandation.

      Et sinon oui je comprends, un peu trop bourgeois et pas assez sérieux je m’y retrouve bien. Au moins je suis pas trop dogmatique c’est déjà ça.

    • Pour ce qui est des bourgeois je pensais en particulier aux gusses que citait @aude_v (mais en non végan il y en a du même style), et pour ce qui est du pas sérieux je pensais à l’absence de la moindre pesée de récolte ou de la moindre donnée chiffrée, notamment au Mas de Beaulieu qui se proclame malgré ça lieu d’expérimentation en agroécologie pour nourrir la planète.

      Compulsifs du chiffre en biointensive ça dépend. Une fois que tu sais comment préparer le sol et comment planter, le chiffre n’est pas si prépondérant. Ils insistent aussi sur le fait que les récoltes estimées sont sur des rendements moyens et que ça varie selon les sols et les climats.

    • Une des autres critiques citées n’est pas tendre :

      http://www.thelandmagazine.org.uk/sites/default/files/The%20Big%20Rock%20Candy%20Mountain.pdf

      David Holmgren had gone on to do what I expected: painstaking tests of ideas that might or might not be true, and only writing up many years later, including — crucially — negative results. In contrast, Mollison created a global circus. Undoubtedly Bill Mollison is a brilliant man, fizzing with ideas, many of them excellent, but unfortunately many of them duds. And it is rather hard to tell which are which, short of laborious testing. And this is exactly what the mainstream Mollisonian wing of the movement rarely does. It does not do proper controlled trials of its own claims. This is astonishing and exasperating, but indicates that the kinds of people attracted to this wing do not appreciate how important proper testing is to progress and evolution of a field like this.

      What could you do to save the good stuff? Personally I would urge that permaculture restrict itself to questions of land use, and does not spread itself too thin. Then I would draw up a list of testable claims that challenge mainstream thinking, and set about testing them. These could be generalised in terms of slightly grander principles that you can understand quite clearly. For example, that the permaculture approach would start with sustainable natural systems and try to make them more productive, in contrast to mainstream gardening and farming, which starts with highly artificial systems and tries to make them more sustainable

      A ce sujet il y a une étude scientifique en cours sur le potentiel de la Restoration Agriculture (permaculture + holistic management + keyline design pour des fermiers qui veulent produire de la nourriture de base -staples- à partir de systèmes vivaces) :
      http://wppresearch.org/research

  • A “Pattern Language” for Women in Permaculture | SEEDS Sustainability Consulting
    http://seedsustainabilityconsulting.com/women-in-permaculture-article-in-permaculture-activist

    Though women receive the majority of all college degrees in the U.S., and are well represented in the work force, they are very under-represented in positions of high-level leadership. Most of the women I’ve encountered in permaculture note analogous patterns: often, women constitute 50% or more of the participants in PDCs, yet occupy disproportionately few of the positions of leadership and prominence in lucrative roles, such as designers, teachers, authors, speakers, or “permaculture superstars.”

    Avec même du #féminisme_intersectionnel :

    Similarly, Pandora Thomas, a rising permaculture leader in the San Francisco Bay Area says, “There hasn’t been enough work done around permaculture principles translating them for the people care ethic, so now there’s this misconception that permaculture is about farming and gardening, which it isn’t–it’s mostly about relationships. It’s about looking at systemic problems and finding relationship-based whole system solutions?and one of most vital systemic issues, along with the status of women, is cultural and racial inequity.” Thomas believes the phrase “women in permaculture” fails to acknowledge that there are many types of women who are treated in such divergent ways, with black women often finding themselves invisible in conversations about women in permaculture. At the same time, many women from diverse backgrounds are engaged in and taking leadership around permaculture design, she said.

    #permaculture #feminisme #pattern_language #critique_permaculture #permaculture_et_femmes

  • De l’incongruité des pratiques agricoles et alimentaires du XXIe siècle
    http://www.laviedesidees.fr/De-l-incongruite-des-pratiques.html

    Ce discours a été prononcé par le Surintendant européen du territoire et de l’alimentation à l’occasion des XXVIIIe Causeries d’Oulan-Bator, qui se sont tenues en Mongolie du 9 au 13 juillet 2112. Il rappelle – avec indulgence – les errements de la civilisation prébatorienne : destruction de la biodiversité, technolâtrie, misère de l’#agroforesterie, #surpêche, pauvreté de l’#alimentation.

    Mesdames, Messieurs,

    Notre humanité a connu, au siècle dernier, une crise et une mutation dont le seul précédent digne de comparaison est la grande révolution néolithique. Nos ancêtres eurent à faire face à la fois aux dérèglements #climatiques, à l’épuisement des ressources fossiles (le #pétrole, incontournable pour produire des engrais azotés, les phosphates) et à la demande de production d’agro- ou bioénergie, énergies issues de la biomasse, comme le bois, l’éthanol issu des sucres ou l’huile. Il s’en est suivi des tensions sociales, voire géopolitiques, pour l’accès à l’#eau, à la terre, à la #biodiversité ou tout simplement à la nourriture. C’était là le fond de la grande crise des années 2020 dont vous avez tous entendu parler et qui s’est heureusement conclue par le fameux traité d’Oulan Bator, qui façonna de façon décisive le monde actuel auquel il donna d’ailleurs son nom d’« ère batorienne ».

    Si vous reprenez les textes de l’époque, disons ceux produits entre 1970 et 2020, vous constaterez en effet qu’il y eut alors un immense débat, moins sur la nécessité de la transition qui s’imposait à tous, que sur la nature de cette #transition. Vous m’excuserez de caricaturer les choses, mais, compte tenu des limites de temps, je dirai qu’il y avait globalement deux grandes positions.

    La première nous apparaît, avec le recul, totalement incroyable et fantaisiste, et je vous surprendrai sans doute encore plus en vous disant qu’elle eut longtemps la faveur des décideurs et de l’opinion. Mais je tiens à vous rappeler l’état primitif de la conscience politique et morale de l’âge industriel prébatorien. Cette position reposait sur l’idée que l’ensemble des problèmes seraient résolus en perpétuant la logique qui les avait favorisés ! Il s’agissait de s’appuyer sur des innovations techniques (#biotechnologie, #géo-ingénierie, biologie synthétique, grands #barrages, clonage, fermes verticales dans des grandes tours, etc.) développées et contrôlées par une #oligarchie d’entreprises privées, quoique très liées aux États. Bien sûr, l’avantage de cette proposition était d’éviter toute réforme en profondeur des modes de vie et de la gouvernance du système.

    S’il est si important de rappeler les termes de ce projet, que l’on peut qualifier de « technolâtre », c’est que notre société a fait un choix opposé. C’est la deuxième option. Considérez en effet un instant notre mode de gestion de la biodiversité. Au contraire du projet de centralisation et de normalisation à outrance (c’est la logique des clones), la plupart des plantes et des animaux domestiques que nous cultivons et élevons sont sélectionnés sur un mode décentralisé et diversifié en réseau, impliquant des stations de sélection locales et des maisons des #semences, qui animent elles-mêmes des réseaux de paysans-sélectionneurs.

    Vous voyez apparaître sur l’écran une photo de la Beauce datant de 1990. Je dis bien la Beauce, car ceux qui connaissent ce pays actuellement croiront plutôt qu’il s’agit d’une image prise par un de nos satellites sur quelque planète hostile. Eh bien oui, mesdames et messieurs, au moment même où des projets délirants prétendaient « biotiser » la planète Mars en y implantant une vie primitive en vue d’hypothétiques colonisations, les hommes dégradaient toute forme d’#écosystème élaboré dans ces plaines si fertiles de la région parisienne. Ils prétendaient créer sur Mars ce qu’ils avaient détruit sur la Terre. Et sachez pourtant que la #civilisation_industrielle prébatorienne considérait ces terres comme les plus prospères !

    Si vous imaginez ce qu’était alors l’état de nos territoires, le degré de dégradation biologique qui les affectait dans leur ensemble, vous pourrez vous représenter l’effort considérable de nos prédécesseurs pour inverser cette tendance mortifère et couvrir d’un vert manteau la terre dénudée. Pardonnez-moi ce lyrisme, mais la question est absolument capitale. Il a fallu une réforme profonde de nos systèmes psychologiques, économiques, techniques et fiscaux pour retrouver le potentiel détruit. Nous sommes les héritiers – et les heureux bénéficiaires – de cet effort sans précédent, et nous nous devons d’en conserver soigneusement les avantages pour nos enfants.

    Mais, me direz-vous, que mangeait-on en ce temps-là ? L’alimentation a connu un appauvrissement stupéfiant dans le premier quart du siècle dernier. L’alimentation mondiale tenait à une poignée de productions : #blé, #maïs, canne et betterave à sucre, riz, #soja et #palmier_à_huile. Seuls les trésors d’imagination et de technicité de l’#agro-industrie permettaient de recréer par les couleurs et odeurs de synthèse un faux-semblant de diversité. Les animaux étaient soumis au même régime. Des #vaches ne mangeaient jamais d’herbe, des #porcs jamais de glands et des #poulets jamais d’insectes. Maïs, soja, sels minéraux : telle était alors pour tous la triade miracle.

    Quel contraste avec notre politique vigoureuse visant à utiliser au mieux la #biomasse fixée par le territoire ! Ces merveilleux systèmes associant production de chênes de qualité et élevage de porcs, que nous nommons Dehesa et qui nous semblent si évidemment performants, ne se trouvaient plus qu’en Espagne et sur une surface qui n’excédait guère 20 000 kilomètres carrés. Faute d’une attention soutenue et d’une recherche de qualité – notamment sur la fructification des chênes –, cette Dehesa n’avait d’ailleurs que peu de chose à voir avec celle que nous avons aujourd’hui sous les yeux.

    Après de vrais progrès au XXe siècle, on était allé beaucoup trop loin dans la même direction, sans avoir le courage ou l’idée de sortir de l’ornière. On mangeait trop de #viande de qualité médiocre, trop de sucre, trop de sel. Il s’ensuivait une perte de #fertilité, des #maladies_cardiovasculaires, du #diabète, de l’#obésité, etc. Étrange civilisation que la civilisation prébatorienne, où la mauvaise alimentation allait de pair avec une surmortalité évitable ! Obnubilée par les maladies bactériennes, qu’elle réussit à prévenir avec succès (du moins momentanément), cette civilisation en oublia toutes les autres dimensions du lien entre santé et alimentation. Il y avait, dans tout l’espace public – je dis bien dans tout l’espace public, jusque dans les établissements scolaires – des distributeurs de boissons et d’aliments surchargés en sucre et en sel !

    Nous n’avons pas seulement diminué la quantité moyenne de viande consommée, nous avons surtout appris à la moduler dans le temps. Ainsi, si les enfants et les adolescents continuent de consommer de la viande, nous diminuons rapidement cette quantité à partir de trente ou quarante ans, selon les âges et les professions.[...] Il m’arrive de rencontrer des mouvements végétariens stricts qui me demandent pourquoi nous n’avons pas interdit la viande purement et simplement. À ceux-là je rappelle que notre élevage n’est pas dépourvu de qualités agronomiques et également paysagères. C’est partout un élevage raisonné et bien intégré que nous avons promu. Dans certains territoires particulièrement frais, voire froids et humides, favorables à une pousse abondante de l’herbe, l’élevage demeure le meilleur mode de valorisation des surfaces. Si donc nous avons cessé de faire de l’élevage pour l’élevage et d’accumuler #surproduction et #pollution, nous n’avons pas renoncé à l’élevage partout où celui-ci nous paraissait bénéfique tant d’un point de vue agricole que paysager. Certes, les produits animaux sont redevenus des produits semi-festifs. Mais il vaut mieux savourer en petites quantités un bon fromage avec des amis que d’avaler quotidiennement et précipitamment à la cantine un succédané lacté dépourvu de saveur.

    J’en viens, pour terminer, au #poisson et autres produits aquacoles. Vous raffolez tous de la carpe, ce « cochon des étangs » que nous préparons sous un nombre incroyable de formes. Au point que le mot carpe est désormais synonyme de « poisson » pour beaucoup d’entre vous. C’est en effet un poisson d’eau douce que nous élevons dans les nombreux étangs que nous entretenons. Rappelons que ces étangs jouent un rôle fondamental aussi bien en réserves d’eau et en lieux d’épuration, qu’en réserves de biodiversité et d’#agronomie ! Vidés tous les sept ans, ils offrent trois ans d’excellentes récoltes. Au début du XXIe siècle pourtant, cette culture des étangs et des poissons d’eau douce était résiduelle, sauf en Asie, dans les cultures de rizière. C’est bien simple : le poisson d’eau douce avait quasiment disparu, au profit du poisson de mer. Mais la surpêche avait presque vidé les océans. Quant à l’élevage de poissons tels que les saumons, le remède était pire que le mal. Le saumon étant carnivore, il fallait pêcher toujours plus de poisson pour élever les saumons. C’est un peu comme si nous avions mangé du tigre et raflé régulièrement tous les animaux de la jungle pour nourrir nos tigres d’élevage !

    Ce sont paradoxalement les problèmes climatiques et le problème des réserves en eau qui nous ont amenés à réfléchir à des modes intelligents de retenues d’eau. Quitte à construire des barrages, pourquoi ne pas en faire également des lieux de production piscicole ? Ainsi, dans un lieu donné, plutôt que de faire un seul grand bassin, il est apparu qu’il valait mieux en faire toute une série, reliés entre eux et permettant une exploitation raisonnée. L’obligation alors émise, pour toute demande de construction d’une retenue, de fournir une capacité de production piscicole a profondément changé la logique des aménagements. Au lieu de créer quelques grands barrages, profonds, lourds d’entretien, concentrés en un lieu, nous avons constitué un système hydraulique #décentralisé, complexe, flexible, d’une grande #résilience et hautement productif ! C’est à lui que nous devrons le délicieux pâté de carpe au coulis de groseille avec sa mousse de châtaigne qui constitue l’entrée de notre repas.

    et aussi #permaculture #agroécologie #aquaculture #paysannerie #prospective

  • On discute du sort de la #chine et de ses catastrophes écologique en cours ou à venir : http://seenthis.net/messages/250253
    Où l’on en vient à polliniser les fleurs à la main à cause du manque d’insectes pollinisateurs.

    Mais ce que la #permaculture enseigne, c’est que l’humain⋅e peut être un facteur d’accélération de régénération des systèmes vivants, plutôt que la force la plus destructrice.

    Quelques exemples dans cet article :

    Hope for a New Era : Before/After Examples of Permaculture Earth Restoration – Solving Our Problems From the Ground Up
    http://permaculturenews.org/2012/06/28/hope-for-a-new-era-before-after-examples-of-permaculture-earth-res

    Avec des exemples d’avant/après :

    #Chine, 1995 / 2009 (ou 2011 ?)

    ~~~
    Mais aussi en #ville, dans des #jardins

    USA, 2004 / 2011

    ~~~
    USA 1994 / 2006

    Et plus d’exemples dans l’article

    #forêt #arbres #bonne_nouvelle

  • La #permaculture est aussi confrontée au solutionnisme, des solutions clefs en main à appliquer partout : mettre des arbres, ajouter du mulch/paillage, faire des buttes , creuser des swales/baissières, avoir une spirale d’herbes aromatiques ...

    Dans deux articles, Patrick Whitefield, un permaculteur anglais connu, remet en question deux vaches sacrées de la permaculture, les swales et le mulch.

    Il explique en gros que certaines solutions viennent du contexte australien et ne s’appliquent pas en Angleterre à cause du climat différent.

    Les swales sont bien indiquées en Australie car les pluies sont en été, et ponctuelles mais fortes. Elles permettent d’infiltrer l’eau qui sera accessible aux plantes, de stocker de l’eau dans le sol, et d’empêcher l’#érosion. Mais en Angleterre l’eau tombe de façon continue en hiver, quand les plantes ne poussent pas. Pour Whitefield, mieux vaut stocker l’eau dans des bassins ou des lacs, et drainer le surplus.

    Pour le mulch, il a plusieurs désavantage dont celui d’offrir un habitat aux #limaces qui sont un problème bien plus grand en Angleterre qu’en Australie.

    Les solutions devraient toujours être précédées des problèmes que l’on cherche à résoudre, comme c’est le cas dans le formalisme des #design_patterns. Non, des fois il ne faut pas de mulch, ou de swales, ou d’arbres, ou de buttes ...

    One of Permaculture’s Holy Cows : the Death of the Swale
    http://patrickwhitefield.co.uk/one-permacultures-holy-cows-death-swale

    Mulching in the Garden : Essential Permaculture ?
    http://patrickwhitefield.co.uk/mulching-in-the-garden-essential-permaculture-2

    #critique_permaculture

    • Ça ma renvoie à mes propres interrogations pour mon terrain.

      J’ai renoncé aux swales car le terrain est trop pentu. A moyen terme, ce sont les racines d’arbres et arbustes plantés suivant les lignes de niveau qui infiltreront l’eau.

      Pour l’instant j’ai choisi de drainer l’eau qui coule des torrents en hiver, justement parce qu’elle coule après les grosses pluies qui vont théoriquement déjà charger le sol en haut (si je me débarrasse de la couche de graminée qui feutre le sol et empêche l’infiltration). Et puis si ça se trouve l’infiltration va surtout se retrouver en bas du terrain déjà gorgé d’eau.

      Je vais faire des buttes car le potager est gorgé d’eau, et les allées entre les buttes serviront de swales car je peux guère faire autre chose face au surplus d’eau qui coule depuis la mare.

      La spirale d’herbe aromatique me semble beaucoup de boulot si on a un espace suffisamment grand pour avoir les bons microclimats pour les différentes aromatiques.

    • Dans ton cas je ne ferais pas une croix définitive sur les swales dans la pente, car comme en témoigne l’abondance de brachypode c’est un coteau calcaire mésoxérophile, ou l’eau ne reste pas longtemps.
      Et je pense que dans les zones de léger « replat », où la pente est moins forte, des swales peuvent changer la dynamique de la matière organique et de l’eau. Notamment si elles sont associées à des restanques dans les zones de plus grosse pente. ça pourrait donner une situation où il n’y aura plus besoin d’enlever telle ou telle graminée, la végétation spontanée aura changé d’elle-même, le brachypode aura cédé sa place à des choses moins xérophiles (houlque, fromental, avoine sauvage...), plus broutables ou fauchables, et sans feutrage car vie microbienne mieux développée.

      Pour ce qui est de l’eau qui se retrouve en bas, à mon humble avis tu en auras d’autant plus massivement qu’elle descend vite la pente. Un système qui la fait descendre lentement et la fait mieux s’infiltrer dans le sol pourra tenir lieu de tampon en quelque-sorte.

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

    • Les restanques sont le meilleur système, mais loin d’être celui qui produit le plus de changement pour le moins d’intervention. Je n’ai tout simplement pas le courage de monter des murs en pierre (et en plus les anciens l’ont déjà un peu fait, donc je vais galérer pour trouver les pierres)

      Pour les swales, je pense que la pente est trop forte de toute façon, vu ce que j’ai lu dans les livre et ce que je ressens sur le terrain.

      Je pense que j’ai besoin d’enlever les graminées une seule fois pour faire des lignes de pionnières (luzerne) suivant les contours (des swales plates on va dire). J’ai remarqué que là où j’avais planté un plaqueminier qui a crevé, la végétation était bien bien différente après ma perturbation initiale et le mulch, mais il me semble que j’avais aussi choisi le lieu car il avait une végétation légèrement différente et que j’associais ça à une zone plus humide. A suivre...

    • Pour les restanques je les imaginais plutôt en bois (piquets + remplissage ou tressage sommaire), plus vite monté, nécessite un entretien tous les 2-3 ans mais globalement moins de boulot qu’une restanque en pierre. Les petites que j’ai dans mon poulailler tiennent bien. Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Dommage pour les swales.
      Gare à l’érosion en enlevant les graminées.
      La luzere est carrément bien indiquée pour ce lieu, et elle aiderait aussi l’eau à pénétrer.

    • @koldobika :

      Sur le mulch comme dogme solutionniste voir aussi http://senshumus.wordpress.com/2008/11/15/matiere-organique

      Et aussi sur ce qu’on avait vu du coin du futur #potager :

      http://www.permaculture.eu.org/blog/2012/06/debuts-au-potager

      Cette étude des plantes a été très importante et contient une véritable leçon : le premier principe de permaculture devrait être : « cela dépend du contexte« . En effet les personnes qui se sont un peu renseignées sur la permaculture et qui sont assez néophytes pourraient être tentées, comme je l’ai été, d’appliquer des méthodes classiques et clef-en-main que l’on voit dans les bouquins. En l’occurrence ici ne pas travailler le sol et ajouter de la matière organique végétale sous forme de carton et de paille. Erreur terrible au vu de ce que nous révèle les plantes1, puisque cela n’aurait pas arrangé le problème de compactage et aggravé l’engorgement en matière organique, principal problème de la parcelle.

      La meilleure solution pour cultiver des légumes sur cette parcelle en attendant que ces problèmes soient réglés, consiste en une accumulation d’hérésies pour certains permaculteurs, à savoir :

      – Décompacter par un travail du sol ;
      – Ne pas ajouter de matière organique végétale difficile à minéraliser : pas de paillage épais, ajout de compost (ou mieux de fumier) ;
      – Relancer l’activité microbienne en laissant le sol à nu (puis en paillant légèrement) et en apportant de l’azote (purin d’ortie, fauches de yèble)

      Alors que nous reste t-il comme pratique culturale pour produire nos légumes ? Faut-il nous joindre à la majorité des jardiniers en empoignant motoculteurs et flacons de désherbants ?

      Heureusement, il existe une méthode de culture soutenable et qui va dans la direction indiquée par les plantes, même si elle nous appelle moins que les techniques permaculturelles (mais ce n’est qu’une solution provisoire), et c’est la #biointensive.

      Même si j’aime l’aspect polyculture et que je vais m’en donner à cœur joie avec les vivaces, la biointensive apporte aussi des avantages, les deux premiers que je vois étant un milieux moins favorable aux limaces car pas de mulch, et une meilleure pollinisation grâce aux mini-monocultures.

    • @koldobika :

      Cela dit, les piquets sont des saules qui ont pris racine, ça aide, et je sais pas quel équivalent serait envisageable sur un terrain sec et ensoleillé.

      Et plein de chevreuils :)

      Ça me semble encore trop de boulot. J’espère m’en sortir qu’avec du biologique. Je pense que je ferais ça au printemps prochain si j’ai le temps, pour minimiser l’érosion entre le moment ou je vais enlever les graminées et celui où les luzernes pousseront, en évitant les grosses pluies.

    • Carole Deppe parle aussi du mulch dans The Resilient Gardener. Sans surprise elle fait les mêmes constats, sûrement parce que le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre : le mulch abrite les limaces et protège leurs œufs du froid l’hiver, il retarde le réchauffement du col au printemps, rend difficile le désherbage à la houe, et surtout nécessite beaucoup de matières premières sur de grandes surfaces. En gros elle trouve que pour son cas le mulch ne représente pas forcément moins de travail que de désherber à l’outil, mais un travail différent.

      I once had a conversation with a wannabe farmer who had just moved to Oregon from the East Coast. He wanted to try growing vegetables in permanent raised beds with deep mulch, as was often touted in the Organic Gardening magazines he had been reading. My response was: “But it doesn’t work here.” He touted it some more. I responded again with, “But it doesn’t work here.” And so it went, until we put in a test plot of mulched and unmulched potatoes side by side. The mulched potatoes took weeks longer to sprout and then grew slowly and were stunted and obviously miserable. In the maritime Northwest, you have to really screw up to make potatoes miserable.

      Here in Oregon, any heat in the springtime is usually limited. Soil that lies beneath a deep layer of mulch stays soggy and cold. Pull back the deep mulch to make a row to plant something, and the something will take longer to germinate and will grow much more slowly than the same thing planted in bare soil, even though the soil over the seed is left exposed until the seeds have germinated. And the worst is yet to come. After the first couple of years of deep-mulched permanent beds of vegetables, there are so many slugs, sow bugs, and other such critters that everything is eaten up as soon as it germinates. Our winter freezes don’t go deep enough to kill pests in the soil under a deep mulch. Admittedly, the deep mulch does take care of the weed problem. Here, beds with permanent deep mulch are most useful for perennial and ornamental plantings, not for vegetables.

      Deep permanent mulches have worked for some people in some places and certain situations, even in the vegetable garden. But they aren’t for everybody. However, mulches can be thin or deep, temporary or permanent. In the era in which I gardened with raised beds in the backyard, I often used a light or late-applied mulch as a way of adding to soil fertility or moderating water loss.

      “Deep” mulch usually means a layer at least 6 inches deep after the mulch has consolidated. For loose material such as straw or leaves, this generally means a layer 8 to 12 inches deep initially. A thinner layer doesn’t do the intended job of preventing weeds from growing. If there are perennial weeds with large roots, even the deep mulch won’t work. You need to get rid of perennial weeds first.

      Most people who use a permanent deep mulch successfully in their vegetable gardens seem to be located on the East Coast or in the Midwest, and also to have gardened for years or even decades using conventional methods, and have already eliminated all perennial weeds and built up soil fertility and tilth. Apparently, one can garden successfully using permanent raised beds with permanent mulches, even with vegetables, and even starting from scratch, at least in some areas. A good book on gardening in beds with permanent deep mulch is Lee Reich’s Weedless Gardening.

      Once you have mulch on a garden, you can’t use an ordinary hoe any more. (With light mulches, I can still use my peasant hoe, but not light hoes.) So if you have perennial weeds coming up through the mulch, you may need to pull them all by hand. Ideally, with a deep mulch there are few or no weeds. Light mulches prevent some but not all of the weeds from germinating; those that grow have to be hand-pulled or hoed with a heavy hoe. So light mulches may either increase or decrease the weeding work.

      Here in Oregon where it doesn’t rain in summer, it can be unworkable to try to provide water by overhead-watering with a deep mulch. You can’t get the water down through the mulch. So deep mulch tends to work best with permanent landscape plantings where drip irrigation lines are installed under the mulch. You can readily overhead-water through a 3-inch layer of mulch, however.

      I have used mulches of various kinds with my raised garden beds, primarily to add fertility or reduce water needs. I used light mulches, not deep ones. My favorite mulched gardens were my tomato beds. Tomatoes need lots of water and are sensitive to changes in hydration, which cause the fruits to split. I planted transplants into raised beds and left them unmulched the first month or so, when the plants needed every bit of soil heat possible. After the plants were established and the soil had warmed up, I put on a layer of straw about 2 to 3 inches deep. With this light mulch, I could overhead-water my raised beds just once per week instead of twice a week. By the end of the season, most of the mulch had vanished into the soil, leaving just a little to be turned under.

      Nate and I grow a 150-foot row of tomatoes these days. We grow them unmulched and level to the surface rather than in raised beds. They need to be watered only once per week. We could water even less if we added a thin mulch after the first month, as I did with raised beds. But where would we get the mulch? On large plantings, mulching is often impractical because there isn’t enough mulch available. We could get enough free city leaves to mulch our entire two-acre garden, but not without bringing in bindweed seeds. We leased our current garden land partly because it doesn’t have bindweed. We want to keep it that way.

      Straw is commonly used as a mulch. On small garden beds, I often used a thin mulch of an inch or 2 of grass clippings, which served as both light mulch and fertilizer. (Deeper layers of fresh clippings turn to rotting goo instead of drying out into a nice layer of mulch.) Hay is fertilizer as well as mulch, but it is usually full of weed seeds. Ruth Stout, the Grand Lady of the permanently deep-mulched (East Coast) vegetable garden, used salt marsh hay. Salt marsh hay is from salty coastal marshes. It has few weed seeds of the kinds that matter in terrestrial gardens, and might have been an essential component of Ruth Stout’s success. When she added another twenty-five bales of hay to her garden each season, she was adding both mulch and fertility. If we try to do the equivalent with straw, we are adding an excess of carbon and very little nitrogen. If we try to do the equivalent with our hay, we are bringing in weed seeds, which turn into a solid layer of grass and weeds on the surface of the mulch. Mulches may or may not mean less total labor. As Robert Heinlein’s characters in The Moon Is a Harsh Mistress were wont to say, TANSTAAFL, or There Ain’t No Such Thing as a Free Lunch. You may get out of much or all of the labor of weeding as well as some of the watering. But you replace it with the labor of finding, hauling, and applying mulch (and tucking it up around each established plant).

      In desert areas where every drop of water counts, mulches of some sort—deep or thin, permanent or temporary—may be obligatory. In areas with some but limited or erratic summer rain, even light mulching may mean you don’t need to irrigate at all, thus saving in both water and watering labor.

    • le climat de l’Oregon ne doit pas être très éloigné de celui de l’Angleterre

      En fait si, c’est assez différent. Au niveau températures ça ressemble un peu au Lot, en revanche au niveau régime des pluies c’est très contrasté (un peu comme les Cévennes), déluge en hiver et sécheresse en été.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Corvallis,_Oregon#Climate (Corvallis c’est chez Carol Deppe)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gourdon_(Lot)#Climat

    • Ah attention elle dit aussi pas mal que ses étés sont plutôt frais et couverts (voir les chapitres sur les tomates dans son dernier livre où elle dit qu’ils ont peu de choix de tomates qui donnent et ont bon goût sous leur climat), donc c’est quand même autre chose que la méditerranée.

    • pas plus frais qu’à Gourdon en tout cas (pour les maximales c’est quasiment le même profil thermique) qui a des étés nettement plus chauds que ceux de chez moi.
      tout est question de référence, si elle compare à la Californie c’est sûr que l’Oregon ça chauffe moins (il y a moins de palmiers et de cactus).

  • Quoi de mieux que l’#agriculture_urbaine ou le #jardinage_urbain pour nourrir les villes à l’avenir ?

    Mais les #sols des #villes peuvent être pollués notamment par des #métaux_lourds, ce qui représente un problème de #santé_publique si la production dans les villes augmente.

    Je viens de tomber sur un livre qui adresse ce problème sous l’angle de la #permaculture et du « grassroot activism » (je n’ai pas de traduction qui me vient à l’esprit) :

    Earth Repair : A Grassroots Guide to Healing Toxic and Damaged Landscapes de Leila Darwish.

    How can we, the grassroots, work with the power of living systems to truly heal and transform toxic and damaged landscapes into thriving, healthy, and fertile places once more? How can we respond to environmental disasters in accessible and community empowering ways?

    Earth Repair explores a host of powerful grassroots bioremediation techniques to assist with the recovery of the lands that nourish us, and to support the work many of us do everyday to grow healthy food and medicine amidst the polluted and damaged soils of our backyard gardens, community commons, and wild lands.

    J’ai survolé et les techniques ont l’air intéressantes, passant par l’action des #bactéries, #plantes et #champignons pour pomper, supprimer ou neutraliser les composants à risque.

    Il faudrait vraiment que les personnes intéressées par la permaculture en France (et ailleurs) montent un projet pour se pencher sur la question, par exemple :
    – Grille d’analyse générale de risque (par exemple aux US le plomb dans la peinture a été interdit en 1976 donc gros risque près des murs des maisons construites avant)
    – Cartes des pollutions si elles sont disponibles
    – Méthodologies et adresses pour faire des analyses de sol
    – Fiches par contaminants : quels types ou parties de légumes sont moins affectées, techniques de rémédiations, risques, provenance ...
    – etc ?

    Site internet : http://earthrepair.ca
    Des infos intéressantes, comme les fiches sur les contaminants : http://earthrepair.ca/resources/contaminants

    #pollution

  • Entretien avec Masanobu Fukuoka, précurseur de la #Permaculture - Reverdir les déserts des techniques - Permaculture
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=1806

    #Masanobu_Fukuoka aime dire de lui qu’il n’a aucune connaissances hormis celles contenues dans ses livres, dont La Révolution d’un Seul Brin de Paille. Pour la présenter en quelques mots, on peut dire qu’il promeut une méthode d’agriculture qui ne nécessite ni labour, ni fertilisants, ni pesticides, ni désherbage ni élagage... et qui au final ne demande que très peu de travail ! Il obtient cependant des rendements élevés en étant très attentif pour le choix du moment des semis et des associations de plantes cultivées. C’est ainsi qu’il a grandement perfectionné l’art du travail en accord avec la nature.

    #agriculture_naturelle

    Pour le lien entre agriculture naturelle et permaculture, voir :
    http://madeinearth.wordpress.com/2009/02/24/lagriculture-naturelle-de-masanobu-fukuoka-et-la-permaculture

    • Je rebondis sur ce que j’avais écrit à l’époque :

      Permaculture et agriculture naturelle (suite)
      http://madeinearth.wordpress.com/2009/06/09/permaculture-et-agriculture-naturelle-suite

      Je pense que là où réside la principale différence entre permaculture et agriculture naturelle (et entre la permaculture et les formes traditionnelles de gestion durable du territoire), c’est que la permaculture est une science. Comme le dit Bill Mollison dans une interview, « si je demande à une vieille dame grecque assise dans une vigne "Pourquoi avez-vous planté des roses parmi les vignes ?", elle me répondra "Parce que la rose est le docteur du raisin. Si vous ne plantez pas de roses, les raisins sont malades". Cela ne m’apporte pas grand chose. Mais si je peux découvrir que la rose exsude par ses racines une substance chimique récupérée par les racines des vignes et qui repousse la mouche blanche (ce qui est la manière scientifique de dire la même chose), alors j’ai une information très utile ». Je pense que tout le monde ne partage pas les vues de Mollison sur l’utilité ou l’inutilité de ces connaissances, et que c’est ce qui définit notre penchant vers la permaculture ou l’agriculture naturelle. Personnellement je serai plus proche de la pensée de Mollison, car passer d’une connaissance imagée (ou mythique) à une connaissance scientifique permet un plus large choix d’actions (par exemple remplacer la rose par une plante comestible qui exsuderait les mêmes composants).

      C’est marrant, maintenant je suis plus dans le raisonnement inverse : adapter les réalités scientifiques qu’on a pu extraire dans notre bulle pétro-industrielle pour les convertir en mythes que pourraient adopter des sociétés post-pétroles plus simples. Comme quoi.

    • adapter les réalités scientifiques qu’on a pu extraire dans notre bulle pétro-industrielle pour les convertir en mythes que pourraient adopter des sociétés post-pétroles plus simples

      oui je suis assez d’accord là-dessus.
      l’idéal serait d’avoir des savoirs autonomes qui puissent se transcrire et se communiquer partout, mais parfois cette étape se fait au prix d’une certaine hétéronomie (nécessité de connaissances académiques pour s’approprier le savoir, facilité de confiscation du savoir par des experts), donc à choisir je préfère un savoir qui se communique de façon limitée mais qui reste autonome.

  • La France compte aussi des personnes qui font avancer la #permaculture

    Un des plus connus et mystérieux est #Marc_Bonfils, qui nous a laissé quelques écrits avant de disparaître dans des conditions floues

    Ressources disponibles par là, risque de doublons :

    http://fr.scribd.com/doc/101346095/Permaculture-Marc-Bonfils-lecture-a-l-ecran (Lien direct PDF : http://madeinearth.files.wordpress.com/2014/04/101346095-permaculture-marc-bonfils-lecture-a-l-ecran.p )
    http://site-coop.net/bonfils/wakka.php?wiki=DocsRetranscrits
    http://permaculteur.free.fr/ressources

  • Sur le gazon comme ailleurs, la droite n’aime pas le mélange des genres ou des espèces ...

    Toulouse. La fin des prairies urbaines - 12/04/2014 - LaDépêche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/04/12/1862309-toulouse-la-fin-des-prairies-urbaines.html

    Alors que les beaux jours arrivent, les prairies urbaines lancées dès 2008 par l’ancienne municipalité ne devraient pas passer l’été. Herbes hautes au bord des chaussées, du canal, dans les jardins publics, les parcs, sur les ronds-points… Lors de la campagne électorale, Jean-Luc Moudenc avait annoncé que ce laisser-aller végétal, c’était fini.

    #écologie_urbaine #pelouse #ville #espace_vert

    • Oui, en #permaculture on parle de plantes adventices, opportunistes ou pionnières. Leur rôle écologique est souvent de « protéger » le sol mis à nu par une catastrophe (feu, inondation, éboulement, ...agriculture du labour) et de capter rapidement les nutriments libérés avant qu’ils ne soient perdus, et elles permettent de recycler tout ça dans le système en laissant rapidement place aux espèces vivaces plus matures.

      Un très bon article de David Holmgren, co-fondateur de la permaculture sur le sujet :

      Weeds or wild nature : a permaculture perspective
      http://holmgren.com.au/wp-content/uploads/2013/02/PPQ-26-issue-3-2011-Weeds.pdf

      I avoid using the term ‘weed’ because it simply means ‘a plant out of place’, and is therefore a description of human prefer- ences and has no validity as a scientific descriptor of plant species. The term ‘envi- ronmental weed’ used to describe species that can invade natural or near natural en- vironments simply builds a superficially ecological concept on a foundation that has no ecological basis. I prefer the term ‘naturalized species’ to describe all plants that have developed self reproducing pop- ulations outside of their supposed natural range where they are ‘indigenous’.

      The term ‘naturalized’ has long been in use by botanists, and recognizes species that have achieved the first level of ecological func- tionality in establishing a self-maintaining population. The term ‘invasive species’ is also problematic because of the strong nega- tive emotions associated with it.

      I prefer the term ‘migrant species’ to indicate this capacity to shift in the same way that in- vasive is used to prejudge species with the potential for movement. Most, if not all, so-called invasive species should be described by the classic ecological term ‘pioneer species’ for which a typical list of characteristics can be enumerated. Pio- neer species respond to disturbance, and almost all ‘weed invasions’ occur in a con- text of human disturbance to a greater or lesser degree

    • D’ailleurs, si le terme rapporté est exact, c’est très révélateur d’utiliser le « laisser aller végétal », qui ramène tout ce qui est vivant non humain dans le même girond productiviste. A quand un choc de compétitivité pour les espaces verts ? Ou tout autre concept économique et politique ... Pourtant ces prairies urbaines, est-ce qu’elles n’affichaient pas un côté libéral décomplexé, plutôt que de subir un régime de planification écologique de tonte digne de l’ex-URSS ?

    • Gilles Clément avait souligné la lutte parfois politique contre les « invasives », les « étrangères » qui menaçaient les « indigènes ». Le brassage et l’endémisme... Lors d’un colloque à Chateauvallon alors gagné par le FN. Xénophobie naturaliste ou réel danger pour les écosystèmes ? Relire le Tiers Paysage ou "Où en est l’herbe Textes de G Clément présentés par Louia Jones (Actes Sud 2006

    • Ah oui le côté « plantes invasives », ça a fait couler beaucoup d’encre dans les milieux permaculture, qui sont souvent plus pragmatiques, ou ont une vision à plus long terme que les naturalistes. C’est plus prégnant en Australie (île, avec des invasions de lapins etc) et aux USA (plantes du nouveau monde vs plantes de l’ancien monde).

      Pour ceux qui ont le courage :
      http://www.patternliteracy.com/116-native-plants-restoring-to-an-idea
      http://nativeplantwildlifegarden.com/invasive-plants-in-permaculture

    • J’aime pas forcément les métaphores socio qui se basent sur de l’écologie, mais j’avais bien aimé Holmgren qui parlait de mélange des cultures sous l’angle de la vigueur qu’apportait l’hybridation/brassage génétique chez certaines plantes (la plus connue étant le maïs)

    • #crétins_abyssaux

      @nicolasm qui dit que :

      Mais là en l’occurrence c’est même plus profond qu’une plante gênante dans un champs cultivé, c’est juste que ça fait brouillon, vaudrait mieux couler du béton à la limite ...

      on parle d’ailleurs de « béton vert » tout comme pour certaines haies de thuyas ou autres espèces pour délimiter l’espace « privé » des niches à cons des « zones résidentielles » (lotissement) où chacun, à l’abri des regards indiscrets, pourra mener sa petite vie de peigne-culs. En plus, que du bonheur pour les cambrioleurs ...

    • Voici un aperçu photographique de cette nouvelle politique de l’espace urbain.

      Vous saurez, j’en suis certaine, apprécier à sa juste valeur, la modernité de la composition, ce mélange osé de tradition beauf et de couleurs criardes qui sied si bien à la nouvelle municipalité. Paris avait la Tour Eiffel, désormais Toulouse aura sa brouette de rond-point, et imaginez un peu le décor d’une ville sans plate bande ni tuyaux ni brouette c’était l’insécurité à coup sûr !

      Et ça, c’était avant :


      Et ça, c’est ce qui reste des prairies avec du millepertuis d’extrême-gauche (très efficace antidépresseur)

  • J’ai toujours pensé que l’#élevage d’#insectes était promis à se développer fortement à l’avenir, et que ça pouvait être très bien intégré dans une conception en #permaculture.

    Mais moins poétiquement, je pense qu’on va en manger parce que ça peut être facilement industrialisé, produit hors sol, dans des hangars sans lumière. Une sorte d’élevage comme les poulets en cage sauf que les insectes sont beaucoup mieux adaptés à ça. Ça sera moins triste pour les bestioles, mais pas forcément pour notre rapport à l’alimentation et aux agro-écosystèmes qui nous nourrissent et bien plus encore ...

    Micronutris : le premier élevage d’insectes comestibles est français | Page 2
    http://www.consoglobe.com/micronutris-elevage-insectes-comestibles-cg/2

    #alimentation

    • Should we eat bugs ? (avec sous-titres français)
      http://www.youtube.com/watch?v=rDqXwUS402I

      Manger des insectes ? Ok mais est ce que c’est bon ?
      http://korben.info/manger-insectes-ok-ce-cest-bon.html

      Plus sérieusement, est-ce que c’est bon ? Eh bien non. Enfin, moi je n’aime pas. Ça ne me fait pas vomir, je ne les crache pas après les avoir mis en bouche, mais honnêtement, c’est pas génial niveau goût. Après, peut-être que c’est la façon dont ça a été préparé. Si j’en avais eu des frais à cuisiner avec une sauce à l’ail ou au poivre, peut être que ça m’aurait paru meilleur. Peut-être aussi que mon palais n’est pas habitué à ces saveurs... Et que du coup, j’ai un peu plus de mal.

      Après si un jour, je vois débarquer dans le commerce des « steaks hachés goût bœuf » préparés à base d’insecte, je pense que j’en achèterai une boite pour tester ;-)

    • Y a pas besoin que ce soit bon car je pense que la principale intégration des insectes dans les repas sera par de la poudre d’insectes mélangée à de la farine, comme un supplément ou de la spiruline. Y a plein de bonnes choses dans les insectes, à commencer par des protéines et des acides gras polyinsaturés à longues chaînes. De quoi remplacer la viande, où le soja pour les animaux et les #végans. Nutritionnellement parlant.

    • oui, d’autant que pour inclure l’élevage d’insectes dans nos habitudes et dans nos paysanneries (ou dans ce qui est appelé à être la permaculture dans nos campagnes) il faudrait que nos paysanneries soient encore vivantes et en bonne santé, et il faudrait un délai d’aculturation suffisant. là c’est bien parti effectivement pour que de prime abord le public associe insectes et bouffe #hors-sol et #zootechnie.
      mais la question d’après moi est celle de la permaculture et/ou de l’écoumène : est-ce que le désir de liens plus riches avec les agro-systèmes nous amènera à généraliser des pratiques intelligentes (incluant la production d’insectes) ou est-ce qu’on est déjà trop hors-sol pour en avoir encore l’envie ?

    • Je pense que c’est déjà trop tard, que l’avenir écrit c’est des bouillies infâmes restructurées par hydrogénation ou autre, et colorées et aromatisées avec des produits de synthèse. Les insectes pourraient y jouer un grand rôle parce que je vois peu de choses qui peuvent être aussi industrialisées. Clairement on va par la pour moi, si tout se casse pas la gueule d’ici là, ce qui est possible. La première partie correspond un peu « comment manger sous le scénario Brown Tech d’Holmgren », pour le reste, ça dépendra de quel autre scénario sera possible.

    • ou un monde fractionné : quelques paysans et permaculteurs de luxe qui fournissent les riches (voir par exemple le virage récent de la ferme du Bec Hellouin), et soleil vert pour la plèbe urbanisée par exode rural.
      mais même à base d’insectes, la seconde option est intenable pour tous les autres facteurs en jeu. pour moi la piste ne peut être que dans la décentralisation et dans la re-création de paysanneries locales. pas assez d’énergie et de ressources disponibles pour faire autrement.

      edit : coquille corrigée

    • De quel virage récent tu parles pour le Bec Hellouin ?

      J’imagine que tu veux dire que « la piste ne peut être [que] dans la décentralisation » ... Je ne sais pas, car quand tu es peu regardant pour ce que tu produits ou consommes, y a moyen d’être très productif et très recycleur. Y a qu’à voir la qualité des tilapia chinois que les américains ingurgitent de plus en plus. Tilapia qui barbotent dans les eaux usées, poules en cages, insectes nourris avec les cadavres des dernières ... y a pratiquement plus besoin de sol avec ça, et la matière première déjà concentrée dans les villes.

      J’ai l’impression que la permaculture c’est soit de l’autoproduction, soit pour les riches, soit basée sur des cultures annuelles. En gros pas trop réservés aux riches (mais quand même plus cher que le classique), y a les légumes et le pain. Après y a trop de besoin en main d’œuvre (baies, fruits, noix ...). Reste les animaux, mais qui sont déjà un peu luxueux dans le modèle bio. A voir s’il est possible d’intensifier la production en complexifiant l’agro-écosystème, mais au minimum ça prendra du temps pour que le système arrive à maturité. La production que je vois le plus arrivant à rassembler accessibilité, amélioration écologique et faisabilité ça serait des poules pondeuses dans des systèmes permaculture boisés avec production d’insectes, de tournesols vivaces, mûrier, etc, mais ce n’est pas sans difficulté et il faut régler de nombreuses questions. Bon je digresse comme un sagouin mais c’est une question qui me turlupine depuis que j’ai fait des calculs pour mon diplôme agricole. Améliorer la santé des agrosystèmes tout en gagnant honorablement sa vie, c’est chouette. Mais tout ça pour offrir un produit exceptionnel aux touristes hollandais en vacance, ça a un arrière goût.

    • nicolas m (@nicolasm) :

      La production que je vois le plus arrivant à rassembler accessibilité, amélioration écologique et faisabilité ça serait des poules pondeuses dans des systèmes permaculture boisés avec production d’insectes, de tournesols vivaces, mûrier

      D’ici là je compte bien tester une version non commerciale/autoproduction sur mon terrain, ça fera avancer le schmilblick et la jeune génération prendra le relais :)

    • Merci, ça sera intéressant de voir les résultats. Beaucoup d’insectes sont consommés en Asie et ailleurs, mais si ça se trouve les asiatiques ont développé leurs compatibilité aux insectes pendant que certains européen⋅ne⋅s développaient leur compatibilité avec le lait.

    • @nicolasm pour le Bec Hellouin, attention #gentrification http://www.lexpress.fr/styles/saveurs/la-jeune-rue-le-projet-gastronomique-et-design-qui-va-changer-paris_1503184
      pour ce qui est du système tilapia - poules en cages - insectes effectivement c’est de la bricole précaire en milieu hors sol, il y a bien du recyclage et un usage pertinent de la matière, mais plus aucun lien avec le sol.
      pour les mûriers vas-y à fond :-) je n’en ai lu que du bien. malheureusement pour moi ça pousse mieux sur sols plutôt légers...

    • Bonjour a tous

      J’ai du mal à comprendre l’idée, avec l’entomophagie, vous n’aimez visiblement pas spécialement ça, donc l’idée est vraiment de se forcer à bouffer un truc chelou juste pour manger quand même une bestiole ? Pour quoi faire ? Il existe déjà tout un tas de produits permettant une alternative à la viande tant pour le côté nutritif que gustatif : protéines de blé ou de soja, tofu, lupin....
      J’ai trouvé très bizarre de penser que de la farine d’insecte puisse convenir à des vegans, dont le crédo est de n’utiliser aucun produit ayant nécessité la mort ou l’exploitation d’animaux. Or un insecte est un animal, et les vegans s’efforcent déjà de virer un maximum de traces d’insectes de leur alimentation (on utilise de la cochenille comme colorant, on pulvérise une substance obtenue à base de scarabées sur les bananes pour qu’elles soient protégées, etc...). Je me doute qu’un insecte aura du mal à vous apitoyer, mais au vu du fait que ça ne sert à rien, pourquoi leur infliger ça ? On a tous vu une araignée blessée se tordre de douleur, et maintenant on va les entasser à 100 dans trois décimètres carrés parce qu’on peut le faire.
      De plus je vois pas mal de coms qui s’inquiètent de ce que l’on va manger dans le futur : permaculture, ou soleil vert ? Sinon, il y a, entre, l’agriculture bio, qui prends actuellement de l’importance sur le marché alimentaire et qui permet aujourd’hui de manger bio pour à peine plus cher que des courses en magasin normal pour peu qu’on ait essayé deux trois enseignes. Notre futur, c’est pas QUE les gros industriels pas beaux qui en décident, c’est aussi nous quand on décide que le fric qu’on aurait investi dans de la bidoche, on le mettra dans des insectes à la con plutôt que dans le léger surcoût d’une alimentation bio.

      Dernière remarque, pourquoi augmenter la production de lait bio ? C’est un produit de luxe dont les subventions masquent le réel coût monétaire, et donc écologique. Pour produire du lait, il faut une vache, nourrie, abreuvée, tout un gaspillage de matières premières. Et un produit encore une fois parfaitement superfétatoire...

    • Pour les vegan⋅e⋅s, s’était une suggestion, libre à elleux de choisir quoi manger. Pour le lait, je parlais d’évolution génétique pour la digestion des protéines du lait, pas d’augmentation de production.

      Puisque tu me lances sur le sujet, je pense qu’une alimentation végétale peut apporter presque tout, mais il y a quelques soucis concernant la vitamine A et les acides gras polyinsaturés à longues chaînes, qui sont présent sous certaines conditions dans les produits animaux et pas végétaux. Les humain⋅e⋅s peuvent en obtenir par conversion à partir d’analogues végétaux, mais ça dépend de la génétique, et d’après certaines recherches scientifiques que j’ai vues, c’est franchement pas universel, les pourcentages de conversion peuvent se compter sur les doigt d’une main au mieux... Y a aussi la fameuse B12 dont je ne sais trop quoi penser. Donc déjà sur ce point je pense que les insectes (comme les autres animaux) peuvent être utiles d’un point de vue nutritionnel.

      Rajouter des insectes dans le système permet de rajouter plein d’opportunités car ils occupent une niche différent. Les plantes sont des producteurs primaires, les animaux des consommateurs, et les insectes des recycleurs. Donc on peut en produire grâce aux déchets du système (résidus de récolte, excréments, etc), et je pense qu’ils vont accélérer les cycles et donc augmenter la productivité du système. C’est un peu pareil avec les champignons qui décomposent la lignine. Si tu cultives des champignons comestibles, tu gagnes une production, tu booste le recyclage des déchets végétaux dans le système, et pein d’autres services écologiques (recherche de potasse et d’eau pour les arbres, blocage de certains métaux lourds, etc).

      Si c’est bien produit, je ne vois aucun mal à consommer des insectes, à part nos tabous culturels (que j’ai aussi). C’est pour ça que dans un premier temps je vais élever des insectes pour mes poules. Mais les œufs et les poules ça se fait croquer ou voler facilement, et dans ce sens les insectes sont pour moi un des piliers d’une sécurité alimentaire quoi qu’il arrive.

    • J’ai cru lire dans ce fil que la commission européenne avait autorisé 10 insectes, mais je ne le vois plus.
      Du coup, en faisant des recherches, les 10 insectes autorisés sont bien en Europe, mais en Belgique depuis fin 2013, avec ceux-ci :

      le grillon domestique (Acheta domesticus) ;
      le criquet migrateur africain (Locusta migratoria migratorioides) ;
      le ver de farine géant (Zophobas atratus morio) ;
      le ver de farine (Tenebrio molitor) ;
      le ver Buffalo (Alphitobius diaperinus) ;
      la chenille de la fausse teigne (Galleria mellonella) ;
      le criquet pèlerin d’Amérique (Schistocerca americana gregaria) ;
      le grillon à ailes courtes (Gryllodes sigillatus) ;
      la chenille de la petite fausse teigne (Achroia grisella) ;
      et la chenille du bombyx (Bombyx mori).

      http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-dix-insectes-autorises-consommation-humaine-b

  • J’ai bien aimé cette interview simple d’Eric Escoffier sur quelques notions de permaculture (réalisée par Thierry Casasnovas).

    L’essence de la permaculture, vivrecru.org - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Q290QA_B9SU

    D’ailleurs, ils disent qu’ils donnent une conférence ensemble le 9 mai 2014 à Bordeaux.

    #Permaculture #agriculture #pétrole #Eric_Escoffier #Thierry_Casasnovas

    • On savait qu’il y avait une conf à Bordeaux en mai mais on arrive pas à trouver le lieu exact, l’horaire, etc.

      Et sinon, du coup, en cherchant sur Google, je suis tombé sur ça (je fais exprès de ne pas mettre le lien) :

      egaliteetreconciliation POINT fr/Conference-de-Thierry-Casasnovas-Corinne-Gouget-Gilles-Lartigot-et-Claire-Severac-a-Montreuil-23584.html

      Le Thierry, qui a fait une conf cette année avec deux auteures éditées chez Soral. Sympa.

    • @rastapopoulos : oui Soral est présent de manière disproportionnée sur les réseaux perma francophones sur le net. J’ai quitté l’administration du forum perma, puis le forum tout court car j’en avais marre que ça parle plus de sionisme et de juifs (et d’extraterrestres et de pseudo-science) que d’agriculture ... Ça venait surtout d’un gars influent sur le forum et en France (parce que c’est un des rares à avoir du terrain et à s’y connaître pas mal, c’est triste à dire), mais y avait la meute des jeunes loups pas loin ...

      Cela dit pour moi c’est pas discriminant d’aller faire des confs à droite ou à gauche, c’est plus du lobbying pour la perma qu’autre chose.

      Pas encore vu la vidéo, mais je suis d’accord avec ton équation :)

    • Je m’excuse, je croyais que Kontre Kulture (qui est à la fois le nom de la maison d’éditions + le site de vente en ligne) ne vendait que ce qu’ils éditaient (ou rééditaient, comme les vieux livres antisémites). Mais non, ils vendent aussi des livres d’autres maisons d’éditions.

      Donc non, elles ne sont pas éditées par Kontre Kulture. Mea culpa.

      Ça fait partie bien sûr des stratégies de confusion de Soral et compagnie. Désolé.

      Par contre c’est amusant, le livre « Complot mondial contre la santé », et édité par Alphée, qui fait partie du Rocher, or les éditions du Rocher ont été rachetées en 2005 par Pierre Fabres, le pharmacien. Haha.

    • Ah je continue dans la même veine quand même : Gilles Lartigot, avec qui Thierry fait des conférences aussi, écrit de lui même et explicitement qu’il aime et préconise la lecture des ouvrages du survivaliste fachosphère Piero San Giorgio , qui est… tin tin tin… le co-dirigeant et financeur de tous les sites de e-commerces de Soral !

      Pas juste de la pub par écrit, il a d’ailleurs dialogué avec lui, comme ici il y a quelques mois :

      heavymetalfood POINT com/2013/11/survivre.html

      Ils s’insèrent partout et sont très en pointe pour s’insérer dans les trucs plus ou moins écolos. On en a déjà parlé ici sur Seenthis, notamment autour des articles d’Article11 ou de CQFD ou autres qui enquêtaient là dessus (je ne retrouve plus les liens là tout de suite).

    • Perso ça me gène pas que quiconque vante les mérites de la permaculture dans la production de nourriture dans ses propres cercles. Par contre je suis contre le fait que des cercles viennent vanter les mérites de leurs cause dans les cercles de la permaculture.

      Après tout la permaculture c’est surtout de l’agriculture. Les gens qui ont deux doigts de bon sens sur le sujet feraient bien de promouvoir la permaculture à ce niveau là.

    • Je trouve que Thierry Casasnovas mène plutôt bien l’interview, il est même plus intéressant qu’Eric Escoffier au final je trouve. Peut être que jouer les faux naïfs est plus facile.

      Pas convaincu par Escoffier sur un certains nombres de points, notamment la difficulté du climat méditerranéen. Oui l’été y a pas de pluie et le soleil cogne très fort, mais il y a de la pluie en automne et le soleil cogne moins tout en étant largement présent. C’est pas un mystère si les arbres et buissons persistants sont très présents en méditerranée, c’est la réponse adaptative et évolutive à ces conditions, tout comme dans l’hémisphère Sud dont l’hiver est plus doux grâce à la masse d’océans. Vu la grande réputation d’Escoffier, j’espère qu’il aura compris ça et qu’il aura planté plein d’arbres persistants délicieux et qui malheureusement sont en général trop frileux pour ceux vivant dans des zones de rusticité inférieures à 8.

    • De ce que j’ai compris, il ne parle pas d’une saison précise (l’été ou autre), il dit que sur une année complète, la conjonction de l’humidité avec une chaleur suffisante dure moins longtemps que dans les autres régions. Il ne dit pas qu’il n’y a rien, il dit juste que ça dure moins longtemps, et donc que c’est plus difficile.

    • Il me semble qu’il va plus loin en disant que genre il n’y a que les déserts ou ça pousse encore moins. Je ne suis pas sûr qu’il y ait moins de période de ces deux conditions (humidité+chaleur) réunies, je pense qu’elles sont juste décalée, donc les arbres caduques perdent leur feuille alors qu’une saison propice commence, alors que les arbres persistants en profitent. Si les paysages sont maigrelets en méditerranée, ce n’est pas à cause du climat mais des civilisations passées qui ont tout décapé, laissant peu de sol sur les roches (ce qui empêche pas que ceux qui sont sur ces sols vont plus galérer).

    • Je me demande juste si son discours n’est pas juste parce que son terrain est dans ce climat là, avec toutes les contraintes que ça implique. Genre pour moi son climat c’est un paradis parce que chez moi la biomasse des limaces doit représenter plus de 50% du tout, mais je suis moins bien placé pour voir les avantages de mon climat et les limitations des autres.

    • @nicolasm

      tout comme dans l’hémisphère Sud dont l’hiver est plus doux grâce à la masse d’océans

      aussi parce-que les terres n’y sont à des latitudes aussi polaires que les nôtres.
      Et à latitude absolue égale, il y fait plus frais. Ushuaia est à une latitude (absolue) similaire à celle de Galway alors que son climat est le même que celui de Reykjavik

    • Thierry Casasnovas, le gourou du « tout cru », vous attend tranquille sur YouTube
      http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/26/thierry-casasnovas-gourou-tout-cru-attend-tranquille-youtube-256224

      La très juteuse générosité du gourou du « manger cru » Thierry Casasnovas
      http://rue89.nouvelobs.com/2014/12/28/tres-juteuse-generosite-gourou-manger-cru-thierry-casasnovas-256651

      J’aime pas vraiment ces articles à charge pas très fins et assez biaisés, mais je mets quand même

    • Groupe Altra a alors répondu en publiant jeudi soir sur Youtube un enregistrement audio réalisé par Thierry Casasnovas et envoyé en juin dernier à l’un de ses partenaires commerciaux. L’extrait est édifiant, on y entend les plans du businessman, bien loin d’une ambition « non lucrative ».

      (Pour garder en mémoire, je copie ici aussi cet article qui était dans les liens : http://www.terraeco.net/Ce-que-la-phobie-du-gluten-doit,54847.html)

  • La #permaculture est elle destinée aux #riches ?

    Continuant la lecture de l’étude évoquée ici : http://seenthis.net/messages/246533

    Si j’ai bien compris la légende du graphique, les pays « pauvres » ne sont le sujet que de 30% des publications (livres, articles, livrets, etc), dont seulement la moitié est écrite par eux-mêmes (l’autre moitié étant des publications écrites dans les pays « riches » et qui parlent de pays « pauvres ».

    L’influence de l’#Australie dont les créateurs de la permaculture sont originaires baisse avec le temps, au profit de l’#Europe et des autres continents. On note une augmentation de la représentation de l’#Afrique comme sujet, mais les Africain⋅e⋅s écrivent peu de publication sur la permaculture. L’#Amérique_du_sud est encore moins bien placée.

    La #carte nous éclaire un peu plus,

    L’Afrique est sûrement sur-représentée dans le graphique précédent à cause de l’Afrique du Sud (qui sera difficilement taxée de pays « pauvre »). On y voit aussi l’écrasante majorité des pays anglophones (USA, Australie, UK, Nouvelle Zélande et Afrique du Sud).

    La permaculture semble belle est bien WEIRD (Western, Educated, from Industrialized, Rich, and Democratic countries).

    Lien vers l’article : http://madeinearth.files.wordpress.com/2014/04/ferguson-2013-permaculture_preprint.pdf

    #critique_permaculture

    • En relation, une partie tirée de « Sustainable Revolution : Permaculture in Ecovillages, Urban Farms, and Communities Worldwide » sur la permaculture vue comme un cheval de Troie d’un nouveau colonialisme.

      À notre échelle, il y a eu pas mal de remous en France à cause de profs australiens qui venaient donner des cours hors de prix (> 1000€) dans des stages surchargés (+60 personnes) sans trop se renseigner sur les profs du coin où ils enseignaient (même si je suis pas trop pour l’approche chasse gardée). Et certain⋅e⋅s appellent à développer une « permaculture à la française » qui se baserait aussi sur les systèmes développés en France ou en Europe.

      Beyond Perma-Colonialism

      Indigenous Permaculture offers its trainings on a pay-what-you-can basis, open to anyone willing to take the information back home and put it to use. Through networking with a variety of native communities worldwide, the aim is to train a cadre of local permaculturists who can share skills with their neighbors.
      “If you bring people from the outside the community, they may not accept a ‘permaculture teacher.’ People may come and take plants, intellectual property, and they never give back,” Vasquez says. “This has gone on for too many years. Indigenous people need to decide their own destiny.” Permaculture teacher Robyn Francis agrees, having trained thousands of students from different parts of the world (see for a profile of the neighborhood she designed). She discusses teaching with an awareness of histories of imperialism and traditional knowledge appropriation. When she taught a permaculture course in Indonesia in 1999, there was concern among participants about whether “it was just another kind of colonialism—an Australian concept taught by an Australian teacher.”
      “The risk is greatest when the teacher sees permaculture as a kind of formula.… When this happens then—yes—it’s a new perma-colonialism,” Francis admits. “What I see as being the most valuable thing about permaculture, and the greatest challenge for a permaculture teacher to teach, is the process of lateral thinking and questioning, of developing the art of analytical observation.”12
      Histories of imposed assimilation into industrial economies have alienated native people from their traditional cultures across the globe, creating poverty and environmental destruction. The irony of “teaching” permaculture to people who traditionally lived its principles is not lost on Vasquez, who points out that when he teaches, he doesn’t always use the term. “We don’t talk about it as permaculture in the indigenous community because we are talking about a way of life.… They practice it, and it works, that’s it.”
      I had the opportunity to witness for myself this harmonious integration of principles and culture when I volunteered at a village school in Nepal in 1999. The experience led me to question mainstream notions of progress and development (for more on this theme, see the profile on Ladakh). I decided to study cultural anthropology at a radical graduate school in San Francisco that focused on decolonizing it.* This approach recognizes the imperialist perspective that spawned anthropology and questions the hierarchy that gives value to rational, scientific knowledge over indigenous and intuitive knowledge. The focus is on recognizing the continuing effects of colonialism and shifting the discipline toward cross-cultural advocacy for indigenous social and environmental justice.
      “Postcolonial” anthropology introduced me to the concept of cultural hegemony: the domination of the global imagination by an ideology that describes the social, political, and economic status quo as inevitable and beneficial for everyone (rather than chiefly for those whom the Occupy movement dubbed “the 1 percent”).
      Mollison calls permaculture a positivist philosophy, one that focuses on what we want and can do, rather than what we want others to change. Permaculture is revolutionary in that it gives people concrete tools to take power back, to become more reliant on local community resources, and to heal relationships. It is based on the assumption that the dominant global system is not inevitable, doesn’t benefit the majority of people, and is, in fact, leading us to the brink of environmental collapse. I came to believe that this design approach can be a catalyst for resistance and transformation within communities seeking alternatives to the globalized economy. The word permaculture usually brings up images of rural life, but it can equally be applied by individuals and groups at the center of the industrialized world, shifting the system from within the heart of the inner city (see Los Angeles Eco-Village).

    • Hum j’aime pas trop goinfres/pillés, et « tropicaux » est trop restrictif. J’aime bien #WEIRD mais c’est pas trop compréhensif. Y a aussi occidentaux mais c’est pas très cohérent par rapport au Japon même si tout le monde comprend. Peut être exploiteur/exploité ? J’aime pas pauvre car il se place implicitement sur le terrain éco, et certains pays sont riches sur certains points même si tout tend à se dégrader.

    • Oui je pense qu’un gros verrou à faire sauter c’est la science réductionniste, qui réduit tellement le monde qu’elle n’est pas de grand intérêt pour étudier les systèmes vivants interconnectés. Je cherche énormément dans les revues scientifiques des articles sur les sujets qui m’intéressent (fourrage pour animaux, qualités nutritionnelle, etc) et j’ai constaté que :
      – les buts des études sont souvent pour des gros projets ou des grosses boites, très industriels
      – la granularité est trop fine pour être appropriée par le commun des mortel (style extraction de la substance X par procédé Y)
      – c’est très réductionniste, par exemple sur une plante pas connu, tous les articles portent sur une substance de la plante

      Le type d’article typique c’est comment extraire la substance X de la plante Y par un procédé Z et quel pourcentage P ont peut mettre dans les granulés des poules pour quelles pondent autant.

      Alors qu’on peut facilement monter des expériences pas aussi carrées mais qui au moins serviraient le plus grand nombre, par exemple : http://seenthis.net/messages/228590

      Mais ce qui est bien avec la permaculture c’est que les concepteurs se sont beaucoup tournés vers les cultures traditionnelles et tribale, sans jugement (sauf positif sur leurs capacités à cultivar durablement les paysages), mais aussi ont gardé un esprit critique pour ne pas virer dans le new-age. Mais maintenant je suis un peu dans l’entre-deux, ni woowoo ni science pure, mais plutôt mythes culturels : http://seenthis.net/messages/247665#message247714
      Un de mes objectifs c’est de transmettre quelques polycultures pertinentes pour nos conditions climatiques, que les gens utiliseraient pendant des générations parce que ça marche, et que ça sera une composante d’une gestion soutenable de l’alimentation. Bien sûr il y a un risque de faire juste pareil que les ancêtres sans chercher à innover, mais c’est une autre composante de l’éducation (curiosité, confiance, soutien, #lateral_thinking, etc)

      Pour la critique sur la permaculture de riches, je l’ai mis en partie parce que j’aime bien remettre en question même ce qui m’intéresse le plus, mais il peut y avoir plusieurs explications, une des plus importantes peut être est que l’écrit est bien plus présent en occident, et que les cultures traditionnelles fonctionnent plus que la transmission orale. J’espère que la permaculture se transmet bien dans les pays non-occidentaux.

      #science_permaculture

    • Oui je pense qu’un gros verrou à faire sauter c’est la science réductionniste, qui réduit tellement le monde qu’elle n’est pas de grand intérêt pour étudier les systèmes vivants interconnectés.

      +1000

      Et celà pour bcp d’autres choses. Les approches « intégratives » ou « systémiques » progressent en sciences, mais la mythologie du réductionnisme a encore la dominance. Vivement qu’on arrive à intégrer « rationnellement » (pas de new-age, de dauphins volants, etc. svp :-) ) les apports des pensées orientales (Inde / Chine).
      C’est un boulot que Varela avait commencé dans les neurosciences / sciences cognitives (surtout les apports de (Nāgārjuna)), et c’était passionnant.

    • Oui ça semble bouger de ce côté là, avec des recherches scientifiques pour appuyer le savoir traditionnel. Je l’ai vu dans les recherches sur la plante Schisandra sinensis qui a été utilisée par des peuples tribaux de Sibérie et en médecine traditionnelle orientale.

      Mais il faut aussi de la science intégrative, sur les bénéfices ou pas de certaines connexions entre éléments.

  • #Agroécologie et #permaculture

    On en parlait là : http://seenthis.net/messages/244676

    Ce que je reproche à [l’agroécologie] d’Altieri est d’être trop académique_ (en gros les supers solutions agronomiques sont réservées aux pays « pauvres » car il ne peuvent pas s’acheter de tracteurs et de salopericides). Je trouve la permaculture tellement plus riche, c’est dommage que ça n’est pas vraiment encore pris.

    Illustration flagrante tirée de « Permaculture for Agroecology : Design, Practice, Movement, and Worldview. A Review. » qui sera publié dans la revue « Agronomy for Sustainable Development ».

    L’agroécologie [carreaux] c’est la recherche académique (Google scholar, web of knowledge) et les « pauvres » (FAO, USAID), alors que la permaculture [hachures grises] c’est pour les jardiniers du dimanche grand public (Amazon, moteurs de recherche). Et les deux sont très peu mélangés [vert]. D’après ce que j’ai vu, l’agroécologie ne s’intéresse pas aux agriculteurs des pays industrialisés, et les agriculteurs des pays industrialisés ne s’intéressent pas à la permaculture ...

    Correspondance de principes entre permaculture et agroécologie

    Lien vers l’article : http://madeinearth.files.wordpress.com/2014/04/ferguson-2013-permaculture_preprint.pdf

    #agriculture

  • Spring : Season of Perennial Vegetables in the Cold-Climate Garden
    http://permaculturenews.org/2014/04/08/spring-season-perennial-vegetables-cold-climate-garden

    Plein de #légume_vivace à découvrir dans cet article. Les légumes vivaces (dont le plus connu est l’asperge) ont une durée de vie d’au moins 3 ans, souvent beaucoup plus, et nécessitent peu d’entretien après leur plantation.

    "Épinard" vivace grimpant (Hablitzia tamnoides)
    Les jeunes pousses et les feuilles se mangent comme les asperges et les épinards.

    "Patate" indienne (Apios americana)
    À consommer comme des patates ou des haricots


    (j’en parle ici : http://seenthis.net/messages/203266)

    Petasite géant du japon (Petasites japonicus ’ Giganteus’)
    Les tiges sont consommées comme du céleri

    Chou crambe (Crambe maritima)
    À manger comme des brocolis

    Roquette vivace (Diplotaxis muralis)

    Bon bouquin sur le sujet : How to Grow Perennial Vegetables de Martin Crawford
    Vidéo du jardin : http://seenthis.net/messages/218694
    Une liste des #légumes_vivaces plus « classiques » en français : http://prise2terre.files.wordpress.com/2013/12/fiches-lc3a9gumes-vivaces.pdf
    Zonage et légumes vivaces : http://seenthis.net/messages/222677

    #jardinage #permaculture

  • Indigenous Management
    http://www.perennialsolutions.org/indigenous-management-organic-perennial-gardening-permaculture-u

    Regenerative Harvest: The timing, intensity, frequency, and long term patterning of harvest can have a positive or effect on plants. Native people developed harvest techniques to maximize health and yields of their crop plants. Root crops like camas (Camassia quamash) and sunchoke (Helianthus tuberosus) are examples. Other plants were harvested only once every few years to allow the stands to recuperate.

    Horticultural Practices: “Wild” and cultivated plant populations were managed with burning, irrigation, weeding, tilling, pruning, and coppicing (pruning back to the ground) to maintain healthy and productive stands. Chokecherries and hazels were both fire-pruned to improve fruiting and quality of craft materials.

    Propagation: Plant populations were increased by sowing seed, transplanting, and transporting species or superior varieties to new locations, sometimes far outside of their natural range. Examples include sowing edible grass seeds onto newly burned areas, and the spread by Native people of species like native lotus (Nelumbo lutea) and improved clones of agave (Agave spp.) to new areas.

    Ecosystem Management: Native practices, especially burning, maintained a productive landscape mosaic of desired ecosystems and habitats. The largest scale example is the fire-management of the prairies, large portions of which would have reverted to shrubland, savannah or forest without indigenous burning.

    Cultivation and Domestication: Some crops were taken into active cultivation, sown in settlements or farm fields. Many of these species experienced the increased yields and dependence on humans that we call domestication. Sunflowers (Helianthus annuus), devil’s claw (Proboscidia spp.), and a number of grasses are examples.

    #peuples_tribaux #agriculture #horticulture #permaculture

  • Le génie de #Bill_Mollison, co-créateur de la #permaculture, ne cessera jamais de m’étonner :

    Par exemple, si nous déboisons des régions on a typiquement une grosse perte de nutriments et cela s’accumule en bas des coteaux et fini dans l’océan, mais si nous faisons une chose tout simple pour les vaches comme mettre un résineux sur les crêtes, les vaches vont toutes aller se poser dessous et vous obtenez un mélange d’aiguilles de pin et de bouse qui est un système de distribution goutte à goutte de nutriments pour tout le versant. Vous n’avez pas dû trimbaler le fumier jusqu’en haut mais vous avez dû mettre des résineux ou n’importe quels autres arbres à aiguilles. Cela apportera toujours les vaches sur la crête, et pourquoi donc ? Elles préfèrent une litière d’aiguilles à n’importe quel autre système. Elles s’allongent toujours sous les tamaris, sous les résineux, c’est leur endroit favori pour se poser.

    Tiré de « Cours de design en permaculture de Bill Mollison » mais j’ai pas pu trouver la source originelle.

    #élevage #vaches #fertilité #érosion #relief

  • PEOPLE + PATTERN | A Pattern Language of Invisible Structures
    http://www.peoplepattern.org

    WE ARE ALL AUTHORS OF CULTURE. We’re creative beings at heart. We are makers of meaning, assigners of value. And if we don’t consent to the culture we’ve inherited, we can create a new one for ourselves.
    PEOPLE + PATTERN is a toolkit for doing just that. On this site, you’ll find an evolving list of tools, strategies and solutions – all of them rooted in permaculture and organized together as a pattern language. Whether you’re interested in alternative economics, dismantling oppression, group facilitation, or just realizing your own fullest potential, my hope is that you’ll find People + Pattern a helpful resource.

    #permaculture #design_pattern #communauté