person:édouard philippe

  • #BienvenueEnFrance.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/11/bienvenueenfrance.htm

    Pure hypothèse. Admettons que concernant l’accueil des étudiants étrangers dans les universités françaises, quelqu’un émette l’idée suivante : multiplier par 16 les frais d’inscription en licence, master et doctorat afin de s’assurer de virer les pauvres au profit des riches et accessoirement de remplacer les noirs par des blancs. 

    Voilà. On trouverait d’abord ça très très con. Ensuite on se dirait « mais quel bel enfoiré ». Et juste après on aurait quand même du mal à évacuer totalement l’hypothèse d’un vieux fond de racisme décomplexé. Et ben figurez-vous que le gouvernement de la start-up nation vient de lancer l’idée. Il vient même carrément d’annoncer la mise en oeuvre du truc pour Septembre 2019.

    Le premier ministre et la ministre de l’enseignement supérieur sélectif et de la recherche du profit, ont annoncé que les étudiants étrangers (hors Union européenne), qui pouvaient jusqu’à présent venir faire leurs études en France au même tarif que les Français, vont dès la rentrée prochaine payer beaucoup plus cher au nom d’une « stratégie d’attractivité » (sic) déclinée comme suit :

    « opérer une forme de révolution pour que notre attractivité ne soit plus tant fondée sur la quasi-gratuité que sur un vrai choix, un vrai désir, celui de l’excellence. »

    Bah oui comment peut-on être contre l’attractivité et contre l’excellence ? Et quand je dis beaucoup plus cher, c’est vraiment beaucoup plus cher :

    « Alors qu’une licence coûte aujourd’hui 170 euros par an, un master 243 euros et un doctorat 380 euros, ils paieront respectivement 2 770 euros pour la première et 3 770 euros pour les deux autres. »

    Ainsi donc Edouard Philippe et Frédérique Vidal ont décidé d’associer à leur plan de communication le hashtag #BienvenueEnFrance.

    Oui je sais. C’est dingue. Ils sont dingues.

    https://www.change.org/p/edouard-philippe-non-à-l-augmentation-des-frais-d-inscription-pour-les-étudi

  • Affaire Khashoggi : le mentor de MBS en visite à Paris - Challenges
    https://www.challenges.fr/monde/moyen-orient/affaire-khashoggi-le-mentor-de-mbs-en-visite-a-paris_627261

    Le mentor de Mohammed ben Salmane (MBS) débarque à Paris. Le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed ben Zayed (MBZ), très influent auprès du sulfureux dauphin saoudien empêtré dans la sordide affaire Khashoggi, participera mercredi 21 novembre au Louvre à une cérémonie célébrant les 100 ans de son père. Selon nos informations, il déjeunera dans la foulée avec Emmanuel Macron et dînera le soir avec Édouard Philippe.

    La venue en France de l’homme fort du richissime émirat d’Abu Dhabi intervient alors que Paris va ordonner dans les heures qui viennent une interdiction de territoire visant plusieurs ressortissants saoudiens impliqués dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. La France va ainsi imiter l’Allemagne qui a décidé lundi de bannir de son territoire 18 saoudiens liés à cet assassinat tragique. « La décision politique est prise, nous travaillons en ce moment avec les services de renseignement pour identifier le nombre de personnes qui seront visées par cette interdiction de territoire. Cela va être annoncé très vite » précise une source gouvernementale.

    #Abu_Dhabi #MBZ

  • Les étudiants africains, laissés-pour-compte de la nouvelle stratégie universitaire française, Maryline Baumard
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/11/19/les-etudiants-africains-laisses-pour-compte-de-la-nouvelle-strategie-univers

    Place aux #étudiants choisis… Baptisé « Stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux », le plan qu’a dévoilé le premier ministre français, Edouard Philippe, dans le cadre des Rencontres universitaires de la francophonie, lundi 19 novembre, vise à augmenter le nombre d’étudiants étrangers en France… ou plutôt de certains étudiants.

    Quatrième pays d’accueil avec plus de 324 000 étudiants étrangers (dont 245 000 préparent un diplôme), la France serait en « risque de décrochage » dans la bataille des cerveaux qui se joue beaucoup sur la séduction des meilleurs étudiants. Raison pour laquelle il fallait lancer une campagne de sensibilisation aux charmes de l’Hexagone, baptisée « Choose France » . C’est la première campagne de ce genre sous Emmanuel Macron, mais la guerre des talents, elle, est récurrente depuis une vingtaine d’années.

    La logique est toujours la même. L’accueil d’étudiants internationaux est vu comme un élément du soft power d’un pays, un moyen de promouvoir ses valeurs et son économie en accroissant son rayonnement. Les étudiants en mobilité rapporteraient 4,5 milliards d’euros (pour un coût de 3 milliards d’euros) et seraient ensuite des ambassadeurs de la France.

    « Etudiants indiens, russes, chinois »
    Reste que les propositions annoncées par le premier ministre semblent surtout avoir vocation à faire le ménage dans le groupe de ceux qui viennent traditionnellement et qu’on accueille davantage en sciences humaines que dans les disciplines scientifiques à haut potentiel. Déjà, le discours sur la langue française et la francophonie prononcé par Emmanuel Macron à l’Institut de France, le 20 mars, donnait quelques indices. Il précisait que « la France devra accroître le nombre d’étudiants étrangers sur son territoire et le nombre de ceux qui viennent des pays émergents doublera ». Et d’ajouter, s’il fallait être plus clair : « Etudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être. »

    L’#Afrique, elle, n’est pas citée. Ce continent est pourtant le plus présent dans les universités françaises. Selon Campus France, six pays africains sont dans la liste des dix qui envoient le plus d’étudiants en France (Maroc, Algérie, Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire et Cameroun). Plus globalement, 45 % des étudiants étrangers présents en France sont originaires du continent. Difficile de parier qu’il en sera de même, demain, avec l’augmentation des frais d’inscription qui se prépare.

    Comme l’a annoncé le premier ministre, le #droit_d’étudier sera désormais fixé à 2 770 euros en licence (contre 170 euros aujourd’hui) et 3 770 euros en master et doctorat (contre 243 euros en master et 380 euros en doctorat jusqu’à présent). C’est toujours moins du tiers du coût réel de la formation, explique-t-on, mais c’est néanmoins assez dissuasif pour les moins fortunés. Même avec les 6 000 bourses d’établissement et l’augmentation du nombre de bourses d’Etat réservées aux étudiants étrangers, qui passeront de 7 000 à 15 000 et « concerneront prioritairement les étudiants en provenance du Maghreb et des pays d’Afrique », précise le détail du plan. En fait, seul un étudiant africain sur sept pourra y prétendre, puisque ces derniers sont plus de 150 000 à choisir la France.

    Donc le soft power c’est de former les enfants de la grande bourgeoisie chinoise et de ne plus le faire pour les Africains et Maghrébins pas assez friqués venus d’ailleurs (on en a assez qui sont de chez nous pour assurer au loin des fonctions d’encadrement ?) alors que la Chine taille des croupières au vieux modèle de la Françafrique ? Où de s’assurer que ceux qui vont racheter les barrages hydrauliques et aéroports aient pu baigner dans la ’culture française au préalable ? Est-ce qu’il faudra une collaboration avec les flics chinois pour policer les facs, à l’instar de ce qui se passe à Paris où les touristes fortunés venus d’Asie sont en butte à diverses formes de réappropriation ? Avec ce machin viennent aussi de futurs directeur de fac de banlieue issus de la gendarmerie, comme l’est le nouveau principal [edit proviseur adjoint ] du Lycée Utrillo à Stains ?

    #immigration_choisie #université #privatisation #sélection #xénophobie_d'État #frais_d'inscription

  • Les Gilets jaunes appels à bloquer Paris samedi prochain
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15275-les-gilets-jaunes-appels-a-bloquer-paris-samedi-prochain

    Face à l’entêtement, l’incompréhension, voire l’arrogance... de ce gouvernement, sachez qu’il y a des solutions à tout ce bordel, Maurice Allais (seul vrai prix Nobel d’économie français) nous avait prévenus des répercussions d’une mondialisation à marche forcée, il VOUS à même laissé une lettre en guise de testament, mais son discours a été censuré, aussi je pense qu’il est temps de le relire... (Informations complémentaires)

    Amitiés,

    L’Amourfou.

    Après l’intervention du premier ministre, Édouard Philippe qui a dit « entendre la colère » mais « garder le cap » de la politique du gouvernement, les manifestants continuent de bloquer les routes pour protester contre les taxes et la baisse du pouvoir d’achat.

    Des appels à manifester le 24 novembre à Paris

    Deux appels à manifester (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • La fronde de la CNCDH contre l’arrivée à sa tête d’Alain Jakubowicz -

    https://www.mediapart.fr/journal/france/171118/la-fronde-de-la-cncdh-contre-l-arrivee-sa-tete-d-alain-jakubowicz

    Édouard Philippe envisagerait de nommer à la tête de la Commission nationale consultative des droits de l’homme l’ancien président de la Licra, accusé d’avoir tenu des propos sexistes et de remettre en cause le concept d’islamophobie.

    La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) est actuellement le théâtre d’une fronde contre la nomination pressentie à la tête de l’institution d’Alain Jakubowicz, avocat et ancien président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), de 2010 à 2017.

    Alors que le mandat de la soixantaine de membres de la Commission arrive à échéance en fin d’année, le premier ministre aurait en effet déjà choisi le nom du remplaçant de son actuelle présidente, Christine Lazerges (atteinte par la limite d’âge au terme de son deuxième mandat). Au début du mois de novembre, l’information a même commencé à circuler au sein de la CNCDH, provoquant un réel émoi au sein de la vénérable institution, fondée en 1947 par René Cassin.

    Si le nom d’Alain Jakubowicz suscite un tel rejet, c’est en raison des nombreux propos controversés qu’il a pu tenir ces dernières années et qui lui ont valu d’être mis en cause par des associations de défense des droits de l’homme. L’avocat a notamment été accusé à plusieurs reprises de sexisme.

    Alain Jakubowicz. © Reuters
    En mai 2016 par exemple, interrogé sur la parité au sein du gouvernement, Alain Jakubowicz avait déclaré sur le plateau de CNews : « Avec 15 ministres, ça va être difficile, à moins peut-être qu’on ait un transgenre, ou je ne sais quoi. On est vraiment dans le délire. » Saisi par l’association Act Up, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’avait finalement pas prononcé de sanction, tout en soulignant « la grande maladresse des propos ».

    En janvier 2018, au cours d’une discussion sur Twitter avec l’association féministe et LGBT Les effronté-es, Alain Jakubowicz avait moqué la notion de « féminicide », avant d’ajouter : « Les violences faites aux femmes sont un sujet trop grave pour être confié aux féministes. »

    Autre point qui passe très mal auprès des membres de la CNCDH, l’ancien président de la Licra a, à plusieurs reprises, contesté l’existence même du « concept » d’islamophobie – pourtant validé par la CNCDH dans l’édition 2013 de son rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie – au motif qu’il serait instrumentalisé par « l’extrême gauche ».

    « Nous devons reprendre le combat contre cette imposture qu’est le concept d’islamophobie », twittait-il en novembre 2016. « Pour l’islam politique, “l’arabe” victime de racisme est devenu le “musulman” victime d’islamophobie », poursuivait-il, avant de conclure : « Une partie de l’extrême gauche, elle, oppose le Blanc forcément dominateur et le Noir, Arabe, musulman nécessairement opprimé. »

    Ces propos, tenus par un président d’une association de lutte contre le racisme, avaient à l’époque suscité quelques réactions en France. Le problème est que la CNCDH n’est pas une institution comme les autres, car elle est soumise au droit français, mais également au droit international, en tant que relais entre les autorités françaises et les différents organes des Nations unies. Une fois à la tête de la Commission, Alain Jakubowicz devra nécessairement participer à des procédures dans le cadre de l’ONU, impliquant des associations féministes, LGBT ou de lutte contre l’islamophobie, et y porter la voix de la France.

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    Au sein de la CNCDH, on craint fortement que la nomination d’une personnalité aussi clivante, et à la parole aussi vive, n’affaiblisse la position de la France au sein des Nations unies. De source interne, on avance même qu’elle hypothéquerait ses chances de prendre la présidence du Conseil des droits de l’homme qu’elle convoite.

    Geste rare, le bureau de la CNCDH a pris la plume le 6 novembre dernier pour écrire au premier ministre une lettre dans laquelle chaque mot est pesé, et que Mediapart a pu consulter. Si le nom d’Alain Jakubowicz n’apparaît pas, chaque argument est calibré sur les critiques qui lui sont faites. Alors que la nomination de son nouveau président n’a fait l’objet d’aucune consultation, la CNCDH rappelle que « la désignation de son (sa) futur(e) présidente(e) sera observée tant au niveau national qu’international. Elle doit respecter la procédure issue des Principes de Paris qui supposent une audition et un choix fondé sur des critères objectifs et transparents ».

    Elle rappelle également au premier ministre les enjeux internationaux de cette nomination. « Dans la perspective de l’examen de sa ré-accréditation auprès des Nations unies (mars 2019), la procédure de renouvellement des membres de la CNCDH doit se montrer exemplaire », écrit la Commission.

    « La légitimité de la candidature de la France au conseil des droits de l’homme des Nations unies, nécessaire et attendue, est directement liée au caractère incontestable de l’indépendance de son Institution nationale des droits de l’homme », insiste-t-elle. Concernant le profil du nouveau président, sa nomination « doit porter l’universalité des droits dans le cadre de l’intégrité des mandats dévolus à la CNCDH, est-il écrit. Elle doit garantir la sérénité des débats au sein d’une institution collégiale qui fait du pluralisme des idées la pierre angulaire de ses avis ».

    Si la lettre du bureau de la CNCDH multiplie les prudences et les formules diplomatiques, l’association Inter-LGBT, représentée au sein de la Commission, a de son côté mis les pieds dans le plat dans un autre courrier envoyé à Matignon mardi 14 novembre, que Mediapart a également pu consulter, puis dans un communiqué publié le lendemain.

    « Nous sommes particulièrement inquiets de la rumeur persistante annonçant la nomination à la présidence d’un candidat dont certaines prises de position radicales risqueraient d’empêcher l’institution de mener à bien ses missions », écrit l’association à Édouard Philippe. Le nom d’Alain Jakubowicz n’est toujours pas directement cité, mais cette fois, ses propos sont rapportés précisément.

    « Depuis avril 2018, vous avez confié à la CNCDH le mandat de rapporteur spécial indépendant sur la lutte contre les LGBTphobies (…). Comment pouvoir mener à bien cet engagement avec un président qui se permet des “blagues” transphobes, obligeant nos associations à saisir la Cnil ? Quelle sera notre crédibilité pour dialoguer avec l’ensemble des acteurs de la lutte contre la haine anti-LGBT dans ces circonstances ? », interroge l’Inter-LGBT.

    Concernant les propos d’Alain Jakubowicz sur les féminicides et les féministes, l’association estime que ces « déclarations sont non seulement sexistes, mais en opposition directe avec un de nos avis. La crédibilité de l’institution serait gravement atteinte par une telle nomination, d’autant que la CNCDH est aussi rapporteur indépendant sur la lutte contre la traite des êtres humains dont sont victimes majoritairement les femmes ».

    « Il y a eu des avis spécifiques sur les féminicides signés à l’unanimité des membres de la commission », précise à Mediapart Laurène Chesnel, représentante de l’Inter-LGBT au sein de la CNCDH. « Ses propos vont forcément poser un problème de cohérence de l’institution. D’autant que le président doit porter la voix de la CNCDH. » « Pour chaque avis, nous consultons, nous organisons des auditions avec toutes les associations concernées. Par exemple pour un rapport sur le racisme, on va nécessairement écouter des associations qui travaillent sur l’islamophobie. Comment voulez-vous interroger ces personnes si, dès le départ, vous niez leur ressenti ? »

    L’Inter-LGBT n’a reçu aucune réponse à son courrier, hormis un accusé de réception. Contactés par Mediapart, les services du premier ministre affirment de leur côté qu’« aucune décision n’a été prise » et qu’Édouard Philippe avait bien « pris connaissance » des courriers du bureau de la CNDCH et de l’Inter-LGBT mais que ceux-ci « n’appellent pas de réaction particulière ». Alain Jakubowicz n’a pas répondu pour l’heure à nos sollicitations.

    MOTS-CLÉS

    ALAIN JAKUBOWICZ CNCDH ISLAMOPHOBIE LICRA ONU SEXISME
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  • « Comment fait-on quand on n’a pas d’ordinateur ? » : reportage avec les oubliés de la « start-up nation »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/10/31/illectronisme-les-oublies-de-la-start-up-nation_5376860_3224.html

    Sur la table de sa salle à manger, Annie, 71 ans, a étalé tous les courriers qu’elle range habituellement précautionneusement dans des pochettes à rabats. Il y a là des lettres de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV), de la Caisse d’allocations familiales (CAF), des avis d’imposition. Cette ancienne gardienne d’immeuble en Seine-Saint-Denis veut comprendre pourquoi sa retraite de base est passée de 1 145,94 euros à 1 106,38 euros. Et depuis quand exactement ? Elle a beau chercher, elle ne trouve pas. Les derniers courriers de la CNAV remontent à 2015. Où sont passés les autres ? « Ah mais je n’en reçois plus maintenant, c’est tout par Internet, déclare-t-elle. Et Internet, moi j’y connais rien. »

    Se lancer seule dans la création de son « espace personnel » ? Annie ne l’imagine même pas. Il lui faudrait remplir sans se tromper son numéro de Sécurité sociale, sa date de naissance, mais surtout inventer un mot de passe et franchir l’étape de sécurité qui oblige l’internaute à recopier des lettres biscornues pour prouver qu’elle n’est « pas un robot » : « Qu’est-ce que c’est que ce machin-là ? », se cabre la retraitée.
    « Le côté humain disparaît derrière les écrans »

    Comme elle semble loin de ce HLM de Seine-Saint-Denis, la « start-up nation », cette nation qui « pense et bouge comme une start-up », cette France bientôt « leader de l’IA [intelligence artificielle] et des deeptechs [des produits ou des services sur la base d’innovations de rupture] » dont rêve Emmanuel Macron, comme le 9 octobre à Paris, devant les « start-upeur » de la Station F.

    Lors de sa présentation de la réforme de l’Etat, lundi 29 octobre, le premier ministre, Edouard Philippe, a d’ailleurs redit son « ambition » : « que 100 % des services publics soient accessibles en ligne à l’horizon 2022 ».

    #dématérialisation #guerre_aux_pauvres #exclusion #paywall

  • Prix du carburant : huit « #fake_news » qui circulent sur le mouvement du #17_novembre - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2018/11/04/prix-du-carburant-huit-fake-news-qui-circulent-sur-le-mouvement-du-17-nov

    Non, la récente hausse de la fiscalité sur les carburants n’explique pas à elle seule la hausse du prix à la pompe
    .

    Si on met en rapport cette hausse avec la progression du prix depuis un an, on arrive à ce résultat : le litre de gazole est environ 29 centimes plus cher. Sur ce total, l’augmentation de la TICPE représente 7,6 centimes. Soit un gros quart (26 %). Concernant le sans-plomb, la hausse annuelle a été de 21,3 centimes. Sur ce total, 3,9 centimes sont dus à la hausse de la TICPE. Soit un peu moins de 20 %.

    Sur un an, l’augmentation des taxes n’a été qu’un facteur secondaire de la flambée des prix à la pompe. La principale raison de l’augmentation tient à l’accroissement du prix du carburant hors taxe, elle-même liée à la hausse du prix du pétrole.

    Pour autant, ces chiffres ne tiennent évidemment pas compte des augmentations fiscales à venir. Il est en effet prévu que la TCIPE augmente chaque année jusqu’à 2022. Au premier janvier 2019, elle entraînera une hausse de près de 3 centimes pour un litre de sans-plomb et de 6 centimes environ pour un litre de Gazole.

    8) Non, l’extrême droite n’est pas à l’origine du mouvement du 17 novembre

    • Il faut dire aussi, que l’opinion publique, c’est un investissement. Exemple, à cet instant, quelques titres sur le site du figaro.

      Les propriétaires des merdias se doivent de montrer leur capacité de nuisance à emmanuel macron, et par ailleurs cela permet de ne pas parler des vrais sujets qui fâcheraient : fermeture ses hôpitaux, destruction de la Sécurité Sociale, de la SNCF, bradage du patrimoine public ce bien commun, au profit des plus riches, rôle destructeur de l’union européenne, de la monnaie qui tue : l’euro, des banques, de l’environnement, du harcelement meurtrier au travail. . . .

      Philippe maintient et défend la hausse des taxes sur les carburants

      Siphonnages, agressions : la hausse du prix des carburants aiguise l’appétit des délinquants

      Édouard Philippe maintient et défend la hausse des taxes sur les carburants

      Première mobilisation contre la hausse du prix des carburants

      Les Français opposés à la hausse des taxes sur les carburants

      L’exécutif cherche des réponses à la colère des automobilistes

  • [RussEurope-en-Exil] La situation économique de la France aujourd’hui, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-situation-economique-de-la-france-aujourdhui-par-ja

    (Cet article paraîtra dans un prochain numéro de la revue russe “Le Messager de la Philosophie et des Sciences Sociales” / Вестник философии и социальных наук) La France connaît une situation difficile, marquée par une croissance faible, et ce depuis la fin de la crise de 2008-2010. Si la chute de la production au moment […]

    #Économie

    • La France est un des pays les moins intégrés dans l’UEM. Elle ne réalise, en moyenne, que 55% de ses échanges avec les autres pays de l’UEM. Par contre, le niveau d’intégration de l’Italie, de l’Espagne et de la Belgique est bien plus élevé, variant entre 65% et 70%.

      L’Euro apparaît bien comme la raison principale de la perte de compétitivité française et, de ce point de vue, porte une très forte responsabilité sur le maintien du chômage à un niveau très élevé et sur une croissance particulièrement faible.

      La situation économique de la France apparaît donc comme difficile alors que l’année 2018 se termine. La conjoncture reste maussade, et cela traduit notamment l’impact des politiques macroéconomiques poursuivies depuis maintenant de nombreuses années. La politique mise en œuvre par Edouard Philippe, le Premier-ministre d’Emmanuel Macron, n’échappe pas à la règle. Ces politiques macroéconomiques amplifient le ralentissement de la croissance qui se manifeste dans la zone Euro depuis ces derniers mois. Mais, les problèmes de l’économie française vont au-delà de la conjoncture, comme le montre le problème du chômage. Ils s’enracinent autour d’un problème majeur de compétitivité, problème lui-même relié à l’existence de l’Euro. Tant que le gouvernement français n’affrontera pas cette réalité, il sera condamné à des politiques économiques relevant d’un bricolage futile et pleinement incapables de ramener la France sur le chemin d’une forte croissance, qui est seule capable de faire significativement diminuer les chiffres du chômage.

  • Qui a peur du Grand Mélenchon ?
    https://blogs.mediapart.fr/marie-rambeault/blog/211018/qui-peur-du-grand-melenchon

    Je devrais plutôt écrire « Qui fait tout pour qu’on ait peur du grand Mélenchon ? »

    Avant d’entrer dans le vif du sujet faisons ensemble un petit tour d’horizon très exhaustif des infos bien pourries qui passent largement sous silence en ce moment. La Médiacratie étant trop occupée à nous bassiner avec Mélenchon... Voyons ces infos qui valent leur pesant d’huile de palme et de magouilles !

    Je balance en vrac et sans ordre précis juste pour planter le décor et que nous puissions ensemble avoir un scanne plus ou moins large de ce qui se trame dans l’arrière boutique de l’État...

    Commençons par la nomination de Castaner, alias « Rantanplan », au poste convoité par lui-même et depuis un bail : celui de Ministre de l’Intérieur ! (Non perquisitionnable) . Avant d’en arriver là, Christophe Castaner quitte le foyer familial à l’âge de 18 ans, à cette époque, il rate son BAC mais ne rate jamais une bonne partie de poker dans des tripots pas forcément très bien fréquentés, engrange un max de pognon plus ou moins propre et se lie notamment d’amitié avec un certain Christian Oraison, alias « Le Grand Blond » , un vrai délinquant parrain du grand banditisme marseillais. Celui qui, des aveux même de Rantanplan, a été son "grand frère", son "protecteur" et qui sera retrouvé mort en 2008, troué de plusieurs balles de gros calibre en dehors des périodes de chasse. Mais ça, ça ne fait peur à personne !... Castaner perd son protecteur et grand frère et monte à Paris grenouiller en politique avec Porcinet (Hollande) avant de se retrouver d’abord secrétaire d’état de LREM puis ce lundi bombarder Ministre de l’Intérieur... Holà quelle ascension ! Son premier jour devant les Sénateurs sera pour le moins musclé et c’est sous les hués qu’il finira son discours, mais personne ne le sait car le Mélenchon bashing bât son plein.

    Enfin, pour couronner le tout il nomme l’ancien collaborateur du repris de justice Claude Guéant, un certain Stéphane Bouillon, au poste de directeur de Cabinet de la place Beauvau, ce sémillant haut fonctionnaire qui fût condamné plusieurs fois par la justice devient donc le nouveau bras droit de Castaner au ministère de l’Intérieur, le grand mitrailleur de queue de Rantanplan, mais ça ne fait peur à personne ça ! Par contre Mélenchon qui s’énerve ouhlààà mais quelle horreur ! Deux mafioso au ministère de l’Intérieur, non ça, ça va, ils ont des belles cravates et des beaux costards, ils parlent doucement avec un petit sourire, donc tout va bien ! Personne n’a rien vu puisque pas un seul média ne reprend cette info..Y a Mélenchon à dézinguer d’abord ! ...

    • Venons en au nouveau Ministre de l’agriculture : Un aficionados de la chasse amoureux de l’art cynégétique et troueur de Bambi invétéré. Didier Guillaume est aussi un opposant farouche à la réintroduction du loup, mais également l’un des premiers à avoir voté contre l’interdiction du Glyphosate ! Et ardant défenseur des producteurs d’huile de palme ! Ben voyons ! Comment expliquer qu’il devient ministre de l’agriculture celui là, à moins que j’apprenne dans quelques jours qu’il a des actions chez Danone ??? Mais ça ne fait peur à personne, c’est normal, on en parle pas à la TV ni à la radio, on est trop occupé à bouffer du Mélenchon ! Un Ministre de l’agriculture qui baigne dans les Lobbys ça ne fait pas peur, par contre un Jean-Luc Melenchon qui hurle ! Mon Dieu mais quel scandale !

      Penicaud, j’allais l’oublier celle là, le clone de Pierre Richard dans le film “la chèvre” mais mal peignée ! Ancienne DRH du groupe Danone dans lequel elle a engrangé 1.212.721 euros net de rémunération et gratifications en 2012, puis 1.144.924 en 2013 et 2.388.877 en 2014. Sur lesquelles s’ajoute, tenez vous bien ! Tenez-vous mieux ! Une plus-value boursière de plus d’un million et demi d’Euros réalisée en vendant des stock-options en 2013 à la suite d’un plan social chez Danone. Elle a profité d’une "flambée boursière suite à l’annonce de la suppression de 900 emplois" ( Je rappelle pour la bonne forme qu’elle était la DRH de Danone au moment de ce plan social et que le délit d’initié est normalement punit par la loi...Normalement ..) La voilà quand même nommée Ministre du Travail !! On croit rêver ! Mais ça ne fait peur à personne...Non c’est normal ! Par contre Mélenchon qui étrille les tympans d’un enkakifié à kevlar et arme de poing collé à son huis, enfer et damnation ! Quelle catastrophe !!!
      Attendez c’est pas tout !
      Comme la chèvre a gardé des copines chez Danone, devinez qui vient d’être bombardé Ministre de l’Ecologie en doublon avec François de Rugy (celui qui fait voter la loi sur le glyphosate à 1h30 du matin quand l’hémicycle est vide et qu’il est quasiment seul au perchoir donc certain de faire passer son petit vote en douce) ? Hein devinez un peu !! Ben c’est Emmanuelle Wargon ! Vous ne savez pas qui c’est ??... Ben oui on est trop pris par la colère de Mélenchon pour s’en soucier ! Je vais vous le dire : C’est l’ancienne directrice de communication de chez DANONE !! Eh oui encore ! Madame pro-huile de palme directrice de communication du 4 ème plus grand pollueur de la planète (Danone) juste derrière Coca-Cola, Pepsi et Nestlé ! Le fleuron Français des lobbys plastique nommée Ministre de l’écologie ! Pincez moi je rêve ! Tout le monde a oublié qu’il y a deux mois à peine Nicolas Hulot dénonçait la pression insupportable des Lobbyistes au sein du gouvernement et plus particulièrement au ministère de l’écologie d’où il partira en claquant la porte pour bien signifier que si on veut sauver la planète ce n’est pas avec ces capitalistes là qu’il faudra compter ! Mais ça, ça ne fait peur à personne.. C’est normal ! Mais Mélenchon qui couine dans une cage d’escaliers parce qu’il veut entrer dans son QG de campagne ! Pfiouuu quelle sinécure !!! Vous ne vous rendez pas compte c’est l’apocalypse ! ...

    • Bon passons à Buzyn... La Sinistre de la Santé ! La grande défenderesse des laboratoires pharmaceutiques ! La tondeuse ! Qui rase tellement profondément qu’elle attaque la peau des hôpitaux, des soignants, et des patients ! Elle remet en cause tout le système de santé et de la Sécu pour complaire à ses potes des labos , je vous passe les détails, puisque tout le monde finira par en subir les conséquences ! Mais surtout elle dorlote son petit mari, la bougresse ! En faisant “fi” (oups) des promesses qu’elle avait pourtant prises quelques mois avant en criant haut et fort qu’elle se déporterait de tout dossier concernant l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dirigée par son chéri, Yves Lévy ! Non seulement elle le crie mais en plus elle signe en mai dernier un décret avec Édouard Philippe qui stipule qu’elle n’a pas le droit en tant que ministre de la Santé d’interférer dans les affaires de l’Inserm (je schématise).. Ben vous savez quoi ! Non vous ne savez pas.. Je vais vous le dire : Yves Levy le mari d’Agnez Buzyn, directeur de l’Inserm, vient d’être nommé à la tête du Haut Conseil de la Santé Public et conseiller de Macron pour les questions de santé publique ! Ce même Haut Conseil en charge des risques de santé liés à l’environnement... (Glyphosate quand tu nous tiens) ! Mais pas de conflits d’intérêts dans tout ça.. Non, personne n’a peur, c’est normal ! Ce qui est totalement anormal c’est Mélenchon qui essaye d’enfoncer sa propre porte ! Alors ça c’est un putain de scandale national !!
      Par contre, Bayer et Mosantos peuvent roupiller sur leurs « 6 » grandes oreilles et les bébés sans bras peuvent crever dans le silence le plus absolu ! En effet, la Buzyn vient de décider de sucrer les fonds publics attribués à l’association lanceuse d’alerte qui a mis le doigt sur cette histoire de bébés mal formés et qui tente de démontrer le lien entre ces malformations et les pesticides ! En plus, la présidente de cette association vient d’être licenciée hier !... Bref tout va bien, c’est pas effrayant du tout ! En tout cas ça semble l’être beaucoup moins que Mélenchon qui beugle contre un procureur véreux ! La Santé qu’est ce qu’on en a à battre ?! Les soignants de l’hôpital Pinel qui sont en grève depuis plus de cent jours, on s’en tamponne, les enfants maltraités de l’hôpital de Moussaron on s’en fiche comme de l’an quarante ! Les personnes handicapées à qui l’on sucre les allocs et qu’on martyrise avec la loi Elan, ça c’est pas scandaleux du tout.. Mais non ! Pour le moment le plus important c’est de salir les opposants surtout ceux qui s’opposent aux magouilles Buzinesques en les faisant passer pour des irresponsables incapables de tenir leurs nerfs ! ...

    • Tiens le procureur de Paris ?... On en cause ? C’était il y a à peine un mois. La presse se faisait l’écho d’une information des plus surprenante : Emmanuel Macron avait personnellement évincé trois candidats à la succession de François Molins au poste de procureur de Paris. Il avait récusé et recalé trois candidats issus de la procédure habituelle de nomination. "L’Elysée prend la main sur les procureurs" titrait Le Monde. "Macron veut poser son parquet"titrait Libé. "Macron veut choisir lui-même ses procureurs", titrait Mediapart. Au grand jour, le bon roitelet Macron faisait ainsi voler en éclats l’increvable fiction française de "l’indépendance de la Justice" dont on nous rabâche les écoutilles depuis trois jours ! Et il envoyait par la même occasion un signal très clair : le procureur qui suivra les "affaires sensibles", à commencer par les instructions sur son chérubin Benalla, aura réussi son examen de passage auprès du monarque et sera encensé nouveau Procureur de Paris... Celui là même que Mélenchon va bousculer, frapper, insulter, molester, maraver, assommer, décapsuler, atomiser et je ne sais quel autre superlatif utilisé par les merdias pour décrire une scène où, évidemment rien de tout cela n’est visible !
      Bref, ce tir groupé d’articles date des 25, 26, 27 septembre. Trois semaines à peine. Il faut se souvenir de cet épisode pour apprécier à leur juste valeur les questions saugrenues aujourd’hui posées par les éditos offusqués devant les spectaculaires images de la confrontation physique entre « l’ignoble » Jean-Luc Mélenchon et les « gentils » policiers qui font leur travail et qui lui interdisent de pénétrer dans le local de la France insoumise, en cours de perquisition (ce qui évidemment est illégal) . Confrontation physique qui s’est achevée par l’interruption prématurée de la perquisition, apparemment sans procès-verbal listant les pièces saisies ou mises sous séquestre, ce qui entraînera logiquement la nullité de cette curieuse procédure. Mais on n’en parle pas, ce qui compte c’est que Mélenchon s’énerve ! La police politique on s’en bat l’œil ça n’existe que dans la tronche des complotistes et des mélenchonistes, tout comme la justice au service de l’état qui est une lubie ! L’enquête bâclée et sans PV de perquisition on s’en balance ! Le plus important c’est Mélenchon et sa “personne sacrée”... Je me demande si y a pas de quoi finir par sortir de ses gonds et vous, non toujours pas ! ?.... Attendez, c’est pas fini !
      Le procureur de Paris en question, c’est celui qui a mené avec tellement de brio la mirobolante perquisition chez Benalla ! Le successeur nommé par Macron quelques jours après l’éviction de Molins. Vous ne vous souvenez certainement pas que cette perquisition avait eu lieu il y a plus d’un mois et qu’elle fût un véritable fiasco et pour cause, je vous raconte : Benalla est présent, escorté par la police (la vraie cette fois) et le proc de Paris fraîchement nommé. Tout ce petit monde se retrouve devant la porte de chez Benalla un soir à 20h (pourquoi aussi tard, on se le demande ?) ! C’est alors qu’Alexandre d’un air bienheureux prétend avoir oublié ses clefs.. Comme c’est ballot ! Mais en fait c’est pire que ça, Benalla s’est trompé de trousseau et à la place de ses clefs il a en mains les clefs de la villa Normande des Macron (MDR) ! Le procureur n’a pas pensé à venir avec un serrurier (bizarre) et les flics qui l’accompagnent n’ont pas de bélier pour défoncer la porte de Benalla. (très bizarre).. je le rappelle, Benalla est accusé entre-autre de détention d’armes illégales sans autorisation, d’usurpation du titre et de la fonction de policier, et d’agression sur au moins deux touristes... le sommet de l’iceberg de toute manière ! Le but de cette perquisition étant d’ouvrir le coffre-fort de Benalla dans lequel se trouverait ses armes et selon des sources judiciaires, des documents pouvant mettre en cause l’intégrité de l’État ??! … Bon qu’à cela ne tienne, il est 21h, l’heure légale ou la perquisition n’est plus permise, on reviendra demain dit le Procureur de Paris qui rebrousse chemin pour se pointer le lendemain à 9 h du matin (pourquoi si tard et pas à 7h comme chez Jean-Luc Melenchon) !!! Naturellement, l’appartement de Benalla a été soigneusement nettoyé durant la nuit et son coffre-fort a disparu !... Mais tout ça c’est normal, personne ne trouve rien à redire à cette bande d’incapables fort complaisants avec le protégé de sa Majesté et ce dernier n’aura à souffrir d’aucune sanction ... Le plus important pour les médias étant de ne surtout pas trop ébruiter le pathos et de se concentrer sur autre chose ! Le « autre chose » aujourd’hui étant que ce même procureur dépose plainte contre Mélenchon pour tentative d’intimidation et obstruction ! Mouhaha ça ne lui est pas venu à l’idée de déposer plainte contre Benalla pour obstruction à ce nouveau Procureur ? ... Ben non !

    • Bon alors maintenant que les journaleux ont bien bavé sur la colère Mélenchonienne qu’est ce qu’ils vont encore essayer de pondre ? Ah oui ! L’AFFAIRE ! Bon je survole parce que sinon j’en ai pour des heures !... En gros, Les comptes de campagne de Mélenchon sont dans le collimateur de la justice tout comme le sont ceux de Macron, dois-je le rappeler ? Sauf que pour Macron pas de perquisition malgré l’enquête préliminaire en cours... On attend ! Pendant ce temps, l’ex président de la commission des comptes de campagne qui a pourtant bien validé les comptes de Mélenchon et trouvé des irrégularités dans ceux de Macron, se voit augmenté de 4500 à 10 000€ par mois (Promotion macronienne) ! Depuis, il a changé de version et prétend que finalement, non, les comptes de campagne de Mélenchon ne sont pas bons, ah bon ? (bizarre) Ensuite, un autre membre de la commission dont j’ai bouffé le nom (à particule) refuse de paraître à la télé face à un député France Insoumise comme contradicteur.. (Bizarre) !
      Alors pour conclure, parce que je ne vais pas y passer la nuit, au milieu de ce joyeux bordel digne d’un film à sketchs et dont j’abrège l’énoncé volontairement afin d’éviter la lassitude : la seule chose qui motive les médias c’est la colère de Mélenchon ! Ben oui.. J’imagine bien le voir sortir de ce traquenard politico-judiciaire totalement blanchi ! Si c’est le cas, Barbier va en bouffer son écharpe rouge et Aphati va en perdre son accent... Mais en attendant, à quand les perquisitions chez Macron ? À quand les perquisitions au siège des LREM ? À quand les perquisitions chez Castaner ?... Ben non ça n’est pas à l’ordre du jour ! Et c’est ça qui met les nerfs à vif ! Et qu’on aime ou pas Mélenchon, il est tout de même curieux de constater que dans ce pays, la justice soit si prompte a mobiliser 100 policiers en armes et gilets par-balle pour quelques factures, mais qu’on ne puisse pas en trouver pour aller fouiller chez les Macron et Castaner pour la même chose et qu’il soit impossible de perquisitionner proprement chez Benalla pour y dégoter autre-chose que de la paperasse et des photos de vacances ! C’est un peu difficile à expliquer, vous ne trouvez pas ?... Enfin, ce n’est pas comme si la FI planquait des armes dans son QG de campagne non ? J’ai plus le temps de parler des chiffres des campagnes présidentielles, mais là aussi y a de quoi dire, surtout quand on entend les journaleux répéter en boucle les mêmes inepties.
      Enfin Macron a donc trouvé une combine imparable pour siphonner les informations de ses opposants politiques, c’est simple mais il fallait y penser ! Plutôt que de faire comme son copain Erdogan et de les emprisonner, il suffit de s’appuyer sur la dénonciation plus que douteuse d’une exaltée nationaliste , d’envoyer sur ordre un procureur qu’on vient de nommer soi-même et de s’assurer que pendant la perquisition on puisse récupérer l’ensemble des données, adresses, agendas, noms des militants etc... sans faire signer de PV de perquisition ! Et hop le tour est joué ! Mais tout ça c’est juste une vue de l’esprit. Le plus important est que les médias continuent de nous laver la tronche avec les mêmes images sorties du contexte, les mêmes interviews choisies et quand une image gêne ben on ne la montre surtout pas !

    • Et surtout, surtout ! Pendant ce temps là....On ne nous parle pas du casse du siècle et des 55 milliards de fraude fiscale commis au parlement européen ! On ne parle pas du prix du gaz qui va encore grimper de 5 % après une hausse de 7 % en juillet dernier et de 16% en tout depuis 10 mois ! On ne nous parle pas de ENGIE qui transfert 27 milliards d’Euros au Luxembourg pour éviter le Fisc ! On ne nous parle pas de monsieur Valls qui va se prendre une dérouille à la Mairie de Barcelone comme l’annonce le dernier sondage sur les municipales espagnoles, on ne nous parle pas des 100 milliards de l’évasion fiscale (pourtant y a de quoi occuper les flics pendant des décennies) ! On ne nous parle pas du gamin que Macron serrait tendrement dans ses bras à St Martin, alors qu’il adressait un splendide doigt d’honneur, et qui prend 6 ans de prison pour braquage et 8 mois de plus pour trafic de drogue, c’est stupéfiant ! On ne nous parle pas des enquêtes sur les comptes de campagne de Macron, sur Monsieur Ferrant, sur Madame Penicaud, On ne nous parle pas de la ministre des transports visée par des accusations de conflits d’intérêt, on ne nous parle plus du tout de Benalla !! Terminé le parquet de Paris a enterré l’Affaire ! On ne parle pas de la taxe d’habitation qui devait être supprimée mais qui d’un coup augmente, On ne parle pas des mouroirs que sont devenus les Ehpad, on ne nous parle pas des chiffres de la sécurité routière ou la mortalité vient d’augmenter de presque 19 % depuis la limitation à 80km/h, on ne nous parle pas des augmentations des carburants qui grimpent en flèche pour bientôt atteindre 2€/L , on ne nous parle pas des retraités qui manifestent et qu’on matraque, on ne nous parle pas de la malbouffe, des animaux qui souffrent dans des élevages intensifs, on ne nous parle pas du réchauffement climatique et des conséquences désastreuses déjà constatées, inondations, phénomènes météo anormale, oiseaux qui meurent en grand nombre de famine, hérissons qui disparaissent à vue d’œil, et de l’effondrement de la biomasse à l’échelle mondiale. Non tout ça on n’en parle pas ! Ce n’est pas intéressant ! Le mieux c’est Mélenchon qui tonne contre la politique des pourris susnommés !
      On ne parle pas non plus de ce qui va bien, des gens heureux (il y en a), des gens qui trouvent des idées lumineuses pour notre avenir, on ne parle pas des gens qui s’aiment, des ouvriers qui aiment leur travail, des mères et des pères qui aiment leurs enfants, des gens qui ont des belles passions, des artistes inconnus rempli de talent, on ne parle pas du bonheur, des choses simples et belles qui font que la vie vaut le coup d’être vécue et qu’on se batte pour elle !.. Non tout ça ne sert à rien, par contre avoir peur du grand Mélenchon et se dire qu’il serait fou de confier le bouton du nucléaire à un mec qui pique une rage, c’est vital !Pour eux, pas pour nous ! Parce que le plus drôle dans tout ça c’est qu’on a confié le bouton à un gamin arrogant et dédaigneux entouré de mafieux, corrompus, lobbyistes, opportunistes et de barbouzes à sa solde... Mais qui ne s’énervent jamais .. !Elle est bien bonne non ?
      Tenez je suis pas chien je vous file la liste des vidéos et articles importants à ne pas rater ! Bonne soirée devant BFM pour ceux qui n’auront pas encore compris que s’informer en regardant la télé c’est aussi utile que de faire une thalasso à Fukushima ;)

  • Inondations dans l’Aude : les vrais responsables du drame…
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2018/10/inondations-dans-laude-les-vrais.html

    Les fortes #pluies qui se sont abattues dans le #département de l’Aude dans la nuit du 14 au 15 octobre ont fait des #dégâts énormes et de nombreuses victimes, notamment dans la ville de Trèbes. Les #élus municipaux, départementaux, régionaux et les parlementaires en compagnie du 1er Ministre Edouard Philippe, se sont précipités sur tous les micros tendus pour accuser le ciel de tous les maux. Mais si ce type d’épisode cévenol que l’on connaît depuis des siècles fait autant de ravages, c’est aussi parce que d’autres facteurs importants, passés sous silence, se conjuguent à une météo exécrable… Routes coupées, voitures emportées par les flots, maisons dévastées, sous-sols inondés, circulation interrompue à la gare SNCF de Narbonne, tous les établissements scolaires du département fermés, etc., plus de dix (...)

    #Aude #France #zones

  • Emmanuelle Wargon, l’ex-lobbyiste en chef de Danone à la Transition écologique - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/10/16/emmanuelle-wargon-l-ex-lobbyiste-en-chef-de-danone-a-la-transition-ecolog

    Cette énarque de 47 ans, ancienne camarade de promotion d’Edouard Philippe, a été nommée secrétaire d’Etat auprès de François de Rugy. Une nouvelle illustration du « rétro-pantouflage », ou quand un haut-fonctionnaire passé au privé revient exercer des fonctions importantes au cœur de l’Etat.

    « Qui a le pouvoir ? Qui gouverne ? » Fin août, pour justifier sa démission spectaculaire, Nicolas Hulot avait dénoncé « la présence des #lobbys dans les cercles du pouvoir », estimant que cela pose « un problème de démocratie ». L’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire ne croyait pas si bien dire… Moins de deux mois plus tard, voici qu’arrive dans son ancien ministère, comme secrétaire d’Etat, Emmanuelle Wargon, rien moins que la directrice des affaires publiques et de la communication de Danone.

    Lobbying et pollution

    Soit la lobbyiste en chef du groupe alimentaire… l’un des plus gros pollueurs de la planète, en termes de plastique. La semaine dernière, Break Free From Plastic, une coalition de 1 300 organisations du monde entier, révélait que sur les 180 000 déchets plastiques ramassés dans l’environnement dans 42 pays en juin et septembre, ceux produits par Danone figuraient en quatrième position, après ceux provenant de Coca-Cola, de Pepsi et de Nestlé. Danone fait aussi partie des 25 entreprises françaises qui épuisent le plus les écosystèmes de la planète, pointait l’ONG WWF en 2016.

    Emmanuelle Wargon, 47 ans, rejoint au gouvernement l’ancienne directrice des ressources humaines de Danone, Muriel Pénicaud, devenue ministre du Travail. Au ministère de la Transition énergétique, où elle remplace Sébastien Lecornu – qui au sein du ministère s’était vu confier les dossiers « énergie », dont plusieurs dossiers brûlants, de Fessenheim à Bure –, elle rejoindra une autre secrétaire d’Etat venue d’un géant du privé : Brune Poirson, ancienne cadre de Veolia. Et Wargon, la fille unique de Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est issue de la même promotion de l’ENA que le Premier ministre Edouard Philippe, lui-même ancien lobbyiste en chef du groupe nucléaire Areva (devenu Orano).

    « Rétro-pantouflage »

    Comme ce dernier, Emmanuelle Wargon, qui a aussi fait Sciences-Po et HEC, illustre parfaitement une pratique de plus en plus répandue : le « rétro-pantouflage », soit un cadre dirigeant du privé, souvent issu des grandes écoles (ENA, Polytechnique), qui revient exercer des fonctions importantes au sommet de l’Etat après avoir « pantouflé » en quittant la haute fonction publique pour un poste bien payé dans le privé. De quoi faire réagir mardi sur Twitter le secrétaire d’EE-LV David Cormand : « Avec Macron, l’écologie, c’est jamais sans les lobbys. »

    Décrite comme pugnace et opiniâtre, Emmanuelle Wargon a commencé sa carrière en 1997 comme auditrice à la Cour des comptes. En 2001, elle est devenue conseillère technique auprès du ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner, dans le gouvernement Jospin. De 2007 à 2010, sous le gouvernement Fillon, elle a dirigé le cabinet du Haut-Commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, où elle a géré entre autres le dossier RSA, mis en œuvre sous Nicolas Sarkozy en 2008. Elle a aussi été adjointe au directeur général de l’Afssaps (aujourd’hui ANSM), l’agence de sécurité des produits de santé.

    Puis, avant Danone et après un passage au ministère des Affaires sociales, elle a été pendant trois ans déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle au ministère du Travail, un poste clé, pilotant notamment la réforme de la formation professionnelle ou encore la gestion des crédits de la politique de l’emploi. Pas grand-chose à voir, donc, avec l’écologie ou l’énergie. Même si son ancien patron, le PDG de Danone Emmanuel Faber, a twitté mardi que « pendant trois ans, Emmanuelle Wargon a coordonné les engagements de Danone en matière de santé, d’environnement et d’inclusion ». Lui souhaitant « une pleine réussite au service de l’enjeu majeur qu’est la transition écologique et solidaire ».
    Coralie Schaub

    De mieux en mieux ici…

    #Wargon #Danone #écologie #lobbying #agro-industrie #agro-alimentaire

  • Budget 2019 : quels sont les coups de rabot prévus par le gouvernement ?
    https://www.latribune.fr/economie/france/budget-2019-quels-sont-les-coups-de-rabot-prevus-par-le-gouvernement-79123

    Le gouvernement entend baisser les aides publiques aux entreprises. Chaque année l’Etat verse environ 140 milliards d’euros d’aides mais le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait demandé à ses services de faire une revue de ces dispositifs. Pour 2019, M. Le Maire a déjà identifié un milliard d’euros d’économie à réaliser. L’objectif est d’épargner 5 milliards d’euros sur le quinquennat. Cette annoncé a provoqué la colère des organisations patronales.

    Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) sont également dans le viseur de Bercy. Au début du mois de juillet, le locataire de Bercy a précisé l’ampleur des coupes d’ici 2022 sans préciser de montant précis pour 2019. « L’effort que nous vous demandons est effectivement important avec un horizon en 2022 de 400 millions d’euros d’économies », avait déclaré M. Le Maire devant les présidents de CCI. Le ministre de l’Economie a reconnu que cela aurait « un impact sur les personnels ».

    Par ailleurs, la tendance à la baisse des contrats aidés devrait se poursuivre l’année prochaine. Le gouvernement a prévu de financer 130.000 contrats aidés en 2019 contre 200.000 et 320.000 en 2017. Dans un entretien au JDD, le premier ministre Edouard Philippe " avait indiqué que la plupart [des contrats aidés] ne permettent pas d’obtenir ensuite un emploi viable. "

    Lors des rendez-vous de Grenelle organisés cette année au ministre du Travail, la ministre Muriel Pénicaud avait d’ailleurs précisé que l’emploi public avait diminué au second trimestre 2018 en raison notamment de la suppression de nombreux emplois aidés. Son ministère devrait largement être mis à contribution pour réaliser des économies. Les crédits alloués à la mission Travail et emploi de l’Etat pourraient être amputés de plus de 2 milliards d’euros.

    La fonction publique mise à contribution
    Le Premier ministre a également annoncé la suppression de 4.500 postes en 2019 après en avoir supprimé 1.600 en 2018. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron s’était engagé à réduire le nombre de fonctionnaires de 50.000 dans la fonction publique d’Etat et 70.000 dans les collectivités. Mais l’objectif paraît difficilement tenable. Pour l’année prochaine, l’administration fiscale, l’audiovisuel public devraient être touchés par ces suppressions.

    Pour réaliser des économies, le gouvernement a également décidé de s’attaquer aux prestations sociales. L’aide personnalisée au logement (APL), les allocations familiales et les pensions de retraite devraient progresser moins rapidement qu’avant.

    La revalorisation de ces trois prestations devrait s’établir à 0,3 % par an en 2019 et en 2020. Leurs progressions devraient donc être bien inférieures à l’inflation attendue autour de 1,5-1,6 % en 2019. En revanche, le Premier ministre a précisé que le revenu de solidarité active devrait échapper à cette désindexation.

  • Les arrêts maladie dans le viseur du gouvernement

    Deux experts viennent d’être chargés par le Premier ministre, Edouard Philippe, d’établir un diagnostic sur l’augmentation des arrêts maladie. Une hausse que le gouvernement entend stopper, notamment en luttant contre les arrêts courts et ceux estimés « abusifs ».

    Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confié le mercredi 5 septembre une mission d’évaluation sur les #arrêts_maladie à deux experts. Jean-Luc Bérard, DRH du groupe Safran, et Stéphane Seiller, conseiller-maître à la Cour des comptes et ancien directeur général du régime social des indépendants, ont quatre mois pour élaborer un diagnostic sur l’augmentation des arrêts maladie et proposer des « pistes d’évolution ». Les auditions du patronat, des syndicats, des médecins du travail et généralistes et des organismes de sécurité sociale s’annoncent tendues après les coups d’éclats médiatiques de l’été.

    Défiance à l’égard des généralistes
    Début août, le journal Les Echos annonçait que le gouvernement planchait sur la possibilité de transférer aux entreprises la prise en charge des indemnités journalières de leurs salariés qui étaient arrêtés une semaine. Si le gouvernement a reculé après la bronca des organisations patronales (Medef, CPME, UPA), « le Premier ministre n’a pas renoncé à mettre ce sujet à plat », a assuré Matignon à France Info. Fin août, celui-ci avait insinué que les salariés du privé s’octroyaient 17 jours de congés par an aux frais de l’Assurance maladie. Le gouvernement semble considérer que les médecins généralistes attribuent des arrêts de façon légère, voire abusive. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a ainsi maintenu, lors d’une interview radio, que « quand nous contrôlons les #arrêts_de_travail, 15 % sont inappropriés, sont des abus ». Comme les caisses d’assurance maladie ne contrôlent que 5 % de la totalité des prescriptions d’arrêts, ce sont en réalité 0,75 % qui seraient abusifs, « un chiffre nettement moins spectaculaire », analyse MG-France, premier syndicat de médecins généralistes, qui est aussitôt monté au créneau. Son président, Jacques Battistoni, a regretté, lors d’un rendez-vous avec la ministre, la défiance à l’égard des médecins.

    L’impact du recul de l’âge de la retraite
    Edouard Philippe a annoncé vouloir lutter contre les arrêts courts, alors que « le dérapage des dépenses » (+ 4 % par an) est surtout lié aux arrêts de longue maladie. Hors accidents du travail et maladies professionnelles, l’indemnisation des arrêts maladie est en hausse continue depuis 2012, selon les comptes 2017 de la Sécurité sociale. Le montant total indemnisé en effet est passé de 6,3 milliards en 2012 à 7,1 milliards d’euros en 2017, soit 15 % de hausse.
    Pour la #Sécurité_sociale, la « forte hausse des arrêts de longue durée depuis 2014 (+ 4,8 % en moyenne) est à mettre en regard de la réforme des retraites de 2010 et du recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans ». La durée moyenne d’un arrêt indemnisé pour les personnes âgées d’au moins 60 ans était de 76 jours en 2016, soit 24 de plus que la durée moyenne d’un arrêt pour les personnes âgées de 55 à 59 ans. Contrairement aux engagements, l’allongement de la durée de cotisation n’a pas conduit à une amélioration des conditions de travail, et l’incidence des maladies chroniques augmente très nettement passé 50 ans.

    Le rapport Lecocq bien accueilli
    Les deux experts feront un premier point d’étape en octobre, après la rencontre des parties prenantes. En parallèle, le gouvernement a adressé mercredi un programme de travail aux partenaires sociaux sur les axes et le calendrier des réformes sociales à venir, relatives notamment à l’assurance chômage et à la santé au travail. Portant sur ce dernier thème, le rapport Lecocq, qui préconise la création d’un guichet et d’une cotisation uniques pour la prise en charge des risques professionnels, a été plutôt bien accueilli par les partenaires sociaux. Le gouvernement devrait leur envoyer un document d’orientation au cours de la deuxième quinzaine d’octobre. Une négociation et des concertations devraient s’ensuivre, pour aboutir au printemps 2019.

    http://www.sante-et-travail.fr/arrets-maladie-viseur-du-gouvernement

  • Face à la justice, le ministère de l’Intérieur refuse d’appliquer l’Open Data « par défaut »
    https://www.nextinpact.com/news/106989-face-a-justice-ministere-linterieur-refuse-dappliquer-lopen-data-

    Le ministère de l’Intérieur s’est décidé à donner suite à notre requête devant le juge administratif. Alors que le gouvernement d’Édouard Philippe s’est engagé il y a peu à appliquer l’Open Data « par défaut », la Place Beauvau déploie de son côté les arguments pour ne pas s’y plier...

  • Olivier Delamarche 5 septembre 2018 : « La seule chose qui pourrait être amusante c’est que les gens s’aperçoive enfin, de ce qu’ils payent pour l’incompétence qui nous gouverne » (RT)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15095-olivier-delamarche-5-septembre-2018-la-seule-chose-qui-pourrait-etr

    Après plusieurs jours de flottement, le premier ministre Edouard Philippe a finalement confirmé l’entrée en vigueur du prélèvement à la source de l’impôt à compter du 1er janvier 2019. Une mesure loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition. Invité du JT, Olivier Delamarche, membre fondateur des Éconoclastes, décrit pour RT France les enjeux de cette réforme fiscale tant décriée.

    Source(s) : Francais.rt.com via Contributeur anonyme

    Information complémentaire :

    Crashdebug.fr : IMPÔTS 2017 : ... 57% de foyers non imposables à l’IR, 21 millions sur 37, signe d’un appauvrissement accéléré

    Crashdebug.fr : Plus d’un salarié sur deux en situation de « fragilité » professionnelle ou personnelle Crashdebug.fr : Inflation : « La viande et le poisson sont devenus des produits de luxe... » (...)

  • Droit au chômage. "Muriel Pénicaud : « Je fais le pari que la négociation est possible »"
    La ministre du travail évoque dans un entretien au « Monde » (07.09.2018) les discussions en cours avec les partenaires sociaux et assure qu’elle n’est « attachée à aucune piste en particulier » pour rééquilibrer les comptes de l’assurance-chômage. Propos recueillis par Sarah Belouezzane et Bertrand Bissuel au ministère du travail, à Paris, le 5 septembre.

    Muriel Pénicaud est ministre du travail. Elle revient pour Le Monde sur les réformes sociales qui ont jalonné les seize premiers mois du quinquennat Macron.

    Les rencontres bilatérales entre le gouvernement et les partenaires sociaux se sont achevées mercredi. Quel bilan en tirez-vous ?

    Trois thématiques ont été abordées : la négociation d’une nouvelle convention #Unédic sur les règles de l’#assurance-chômage, la santé au travail et les indemnités journalières versées en cas d’arrêt maladie. Nous avons également demandé aux organisations patronales et syndicales quels étaient les autres sujets qui leur paraissaient devoir être inscrits à l’agenda social. Un point émerge : l’impact de la révolution numérique et de la transition écologique sur le contenu des métiers et les formes d’organisation du #travail. Il s’agit d’avoir un débat approfondi au plan national. C’est un sujet qui sera aussi à l’agenda international, notamment du G7 en 2019.

    Nous poursuivons notre projet de transformation après les ordonnances travail et la loi avenir professionnel. Il s’agit de créer les conditions d’un changement culturel, qui fait confiance au dialogue social sur le terrain, qui croit dans le potentiel de développement de chacune et de chacun, et qui s’appuie sur l’intelligence collective pour un projet de société centré sur le travail, l’éducation et la formation.

    Qu’en est-il de l’assurance-chômage ?

    L’objectif est clair : mettre en place une assurance-chômage qui n’enferme plus les personnes dans la #précarité et incite davantage à la reprise d’un #emploi durable. Certaines règles encouragent un recours, que nous jugeons excessif, au contrat à durée déterminée (#CDD) et à l’#intérim. Il faut régler ça.

    Nous engageons une démarche en vue de parvenir à un diagnostic partagé, cela ne veut pas dire pour autant que tout le monde sera d’accord sur les solutions. Les organisations patronales et syndicales ont proposé de tenir trois réunions, du 7 au 12 septembre, pour parler de couverture chômage, de soutenabilité financière et des rapports entre solidarité [qui relève de l’Etat] et assurance [qui incombe aux partenaires sociaux]. Nous discuterons ensuite du document de cadrage fixant les grandes lignes de la négociation, que nous enverrons donc, après concertation, autour du 20 septembre.

    Certains ont exprimé des doutes quant à leur réelle marge de manœuvre et à la possibilité d’arriver à un accord. Craignez-vous que certains syndicats ne participent pas à la négociation ?

    Il y a une précaution à prendre de ce point de vue-là. C’est vrai que, si le document précisait les solutions auxquelles ils doivent aboutir, alors ils n’auraient pas vraiment de latitude. Par ailleurs, certains se sont exprimés et ils ne sont pas tous d’accord entre eux. Mais il ne faut jamais préjuger du résultat d’une négociation. Les partenaires sociaux ont déjà montré leur capacité à discuter sur ce sujet. Je fais le pari que la négociation est possible, mais c’est entre leurs mains.

    Plusieurs syndicats estiment que le problème a déjà été traité dans la convention Unédic de 2017…

    Ils ne nous ont pas tenu ce propos durant les bilatérales. Tout le monde souhaite cette phase de diagnostic car le régime, à l’heure actuelle, engendre clairement des effets indésirables sur la reprise d’emploi durable. Il y a un autre sujet, celui de l’articulation entre système d’assurance et système de solidarité. Le premier indemnise les chômeurs pendant les deux premières années (trois pour les seniors). A l’issue de cette période, ils basculent dans le second, en percevant l’allocation de solidarité spécifique [ASS]. Il faut discuter de l’articulation entre les deux.

    La baisse des indemnités est-elle un objectif du gouvernement ?

    Non. Le retour à l’activité durable est la raison première de ces négociations, mais ce serait irresponsable de fermer les yeux sur la dette accumulée de l’Unédic : 35 milliards d’euros, soit l’équivalent d’un an de cotisations. La réduction progressive de cet endettement est une condition de viabilité de l’Unédic, et nous allons discuter avec les partenaires sociaux des voies et moyens pour le faire.

    Etes-vous attachée à la piste de la dégressivité des allocations ?

    Je ne suis attachée à aucune piste en particulier. Ce ne serait pas sérieux d’avoir des idées déjà arrêtées avant même de dresser un diagnostic partagé. La dégressivité n’a pas été évoquée par le gouvernement, mais par un député [Aurélien Taché, élu LRM du Val-d’Oise], et nous n’avons pas vocation à rejeter ou à avaliser un outil à l’avance. Les partenaires sociaux nous reprocheraient de préjuger de ce qu’ils veulent faire. Le principal est que les outils permettent un retour durable à l’emploi.

    Y aura-t-il un objectif d’économie explicite ?

    Il y aura dans la lettre de cadrage un élément sur le désendettement. Le document fixera un objectif. Le débat portera sur le niveau et la rapidité de ce désendettement. Les systèmes d’assurance chômage en période de récession ou de croissance ne peuvent pas être conçus de la même façon, et c’est logique qu’il y ait un désendettement accéléré aujourd’hui.

    Vous avez parlé d’articuler solidarité et assurance chômage, cela signifie-t-il que le coût de l’#ASS, versée aux chômeurs en fin de droits, va désormais peser sur le régime d’assurance-chômage ?

    Aujourd’hui, l’ASS n’est pas soumise aux partenaires sociaux. Or, c’est bien parce que les chômeurs de longue durée ont travaillé à un moment qu’ils ont droit à cette allocation. C’est donc logique de mettre le sujet sur la table des syndicats et du patronat.

    L’ASS pourrait-elle disparaître ?

    On ne raisonne pas en ces termes-là. Si, dans leur réflexion, les partenaires sociaux estiment qu’il faut deux étages, un pour les premières années sans emploi et un autre pour le chômage de longue durée, il y aura forcément une incidence sur l’ASS. On ne peut pas cumuler deux choses à la fois.

    Que comptez-vous faire en matière de santé au travail ?

    Tous les partenaires sociaux s’accordent à reconnaître que le sujet n’est pas suffisamment pris en considération, au regard de son ampleur. Aujourd’hui, il y a 625 000 #accidents_du_travail par an. Le phénomène se réduit, assez lentement, mais il demeure élevé, comparé aux niveaux relevés chez nos voisins. Il y a par ailleurs 48 730 personnes nouvelles qui sont reconnues, chaque année, comme ayant une maladie professionnelle ; pour 87 % d’entre elles, c’est lié à des troubles musculosquelettiques. Franchement, on peut mieux faire.

    Notre priorité est la prévention, domaine dans lequel nous ne sommes pas assez bons. Le dispositif est assez illisible et couvre mal les TPE-PME [très petites entreprises et petites et moyennes entreprises]. Le sujet doit donc être étudié, ce qui nous a amenés à commander deux rapports : l’un sur la prévention des risques professionnels, l’autre sur les risques chimiques. Reste maintenant à savoir quelles conséquences on en tire. Le dossier de la médecine du travail pourra également être traité. Certains responsables syndicaux souhaitent aussi que soit abordée la question de la qualité de vie au travail.

    Comment comptez-vous procéder ?

    Nous discuterons de la méthode avec les partenaires d’ici à la première quinzaine d’octobre, car plusieurs options sont possibles, mais une chose est sûre, il faut se retrousser les manches car, sur ces sujets, la justice sociale et la performance économique vont de pair. Quoi qu’il en soit, nous pensons travailler sur le fond de ces questions jusqu’en janvier ou février 2019. Il y aura forcément des mesures législatives à prendre : un projet de loi devrait être présenté au printemps ou au début de l’été 2019.

    Un an après leur publication, quel bilan tirez-vous des ordonnances réécrivant le code du travail ?

    Nous venons de recevoir les premiers chiffres sur l’application des mesures, depuis janvier jusqu’au début de cet été. Ils livrent un aperçu, forcément partiel, ne serait-ce que parce que les entreprises ont jusqu’au 1er janvier 2020 pour regrouper leurs instances représentatives du personnel dans le comité social et économique [CSE] ou dans le conseil d’entreprise [CE]. Les premiers signaux sont encourageants. Le changement culturel, qui nous fait passer d’un droit social administré d’en haut à un droit coconstruit sur le terrain par le dialogue social, est en train de prendre. Près de 9 000 CSE ont été créés en six mois, ils représentent plusieurs centaines de milliers de salariés. Le nombre d’élus du personnel a baissé, mais le volume d’heures de délégation, lui, est resté stable.

    Dans les PME, les choses bougent aussi, alors qu’il n’y avait rien, jusqu’alors : 364 accords ont été conclus par consultation directe du personnel dans les sociétés employant moins de 20 personnes, en vertu d’une disposition nouvelle inscrite dans les ordonnances. Dans les entreprises de 20 à 50 salariés, où le nombre d’accords était très faible, un déclic s’est également produit : 584 accords ont été signés par des représentants du personnel. Des employeurs peuvent désormais négocier alors qu’ils n’en avaient pas la possibilité auparavant. C’est la preuve qu’il se passe quelque chose et que la procédure mise en place dans les ordonnances fonctionne.

    Comparés au nombre d’entreprises implantées en France (plus de trois millions), ces chiffres peuvent paraître bien faibles…

    C’est un début, mais tous les signaux vont dans le même sens : les salariés, leurs représentants et les entreprises sont en train de s’approprier les dispositifs des ordonnances. Quand vous cherchez à impulser des changements culturels profonds, ce sont les premiers signaux qu’il convient de regarder. On est au début de l’histoire.

    Pour plusieurs leaders syndicaux, les études publiées en juin par France Stratégie sur la perception des ordonnances dans les entreprises montrent que le dialogue social ne s’est pas tellement revivifié. Qu’en pensez-vous ?

    Les deux textes que j’ai portés [les ordonnances en 2017 et la loi avenir professionnel, cette année] ont créé les conditions d’un changement culturel. Il est normal que ces transformations débutent à bas bruit, de façon peu spectaculaire. J’ajoute que le climat a déjà commencé à changer, grâce aux ordonnances : les enquêtes montrent que les dirigeants de TPE-PME n’ont plus peur d’embaucher.

    Les ordonnances étaient censées fluidifier le marché du travail et favoriser l’embauche mais le chômage a stagné au premier semestre…

    En 2017, nous avons créé 287 000 emplois nets [c’est-à-dire déduction faite des destructions de postes], ce qui n’était pas arrivé depuis vingt ans ; cette année, la tendance se situe autour de 180 000, ce qui est très au-dessus de la moyenne des dix dernières années.

    Les recrutements en CDI repartent à la hausse dans plusieurs secteurs. L’amélioration est tangible, autant en termes quantitatifs que qualitatifs.

    Subsiste la question des difficultés auxquelles font face des entreprises pour trouver de la main-d’œuvre. Notre approche pour combattre le chômage est systémique : les ordonnances ont permis de redonner confiance, la loi avenir professionnel traite le sujet des compétences en modifiant en profondeur l’apprentissage.

    Le gouvernement a-t-il toujours l’intention de faire peser le coût des arrêts maladie de courte durée sur les entreprises ?

    Le premier ministre [Edouard Philippe] a dit qu’il n’était pas question de procéder à un transfert brutal du coût sur les salariés ou sur les entreprises. Mais cela ne dispense pas de traiter le sujet : les indemnités journalières liées aux arrêts de travail représentent une dépense de 10 milliards d’euros par an et augmentent de 4 % chaque année.

    Un tel dérapage ne peut pas continuer, car il grève les marges de manœuvre pour améliorer le système de soins, et notamment l’hôpital. Nous allons faire un diagnostic afin de bien cerner les contours du problème.

    Qu’avez-vous pensé de la démission de Nicolas Hulot ?

    Il a pris une décision individuelle qui lui appartient face à une équation personnelle devenue, semble-t-il, insoluble pour lui. Ce dont je suis certaine, c’est que cela ne va pas affaiblir la volonté du gouvernement pour avancer sur les sujets environnementaux.

    Le changement de cap attendu ne semble pas à l’ordre du jour…

    Nous sommes tous engagés sur le programme sur lequel le président a été élu. Il faut garder une vision de long terme, tenir le cap et, en même temps, prendre en compte la réalité pour savoir à quelle vitesse et par quel chemin on y arrive. Mais changer de cap pour changer de cap n’aurait pas de sens.

    Comment réagissez-vous à la critique selon laquelle le gouvernement ne fait pas assez de social ?

    J’ai la chance d’être à la tête d’un ministère au carrefour du social et de l’économique, ce qui est au cœur de mon engagement depuis quarante ans. Quand on permet aux personnes de se former, c’est de l’investissement dans le social. Quand on aide deux millions de chômeurs à retrouver un emploi, grâce au plan d’investissement dans les compétences, c’est du social. Quand on s’apprête à annoncer le plan de lutte contre la pauvreté, c’est aussi du #social.

    Le social ne se réduit pas à distribuer de l’argent ; c’est aussi et surtout donner un espoir concret à chacun de s’en tirer et de s’élever, en ne laissant personne sur le bord du chemin. La meilleure aide, c’est celle qui vous permet de ne plus avoir besoin d’aide.

    Benalla, Hulot, la retenue à la source… Les polémiques s’enchaînent, le quinquennat est-il entré dans une phase plus difficile ?

    Il y a des vagues plus hautes que d’autres, c’est le propre de la navigation en haute mer. Sur le prélèvement à la source, c’est de la bonne gestion que, sur des réformes qui touchent de très nombreux Français, le président de la République vérifie non seulement que le principe est bon mais l’exécution aussi. Le dire, c’est de la transparence, c’est moderne. C’est une des marques de fabrique de ce gouvernement. Une réforme n’a de sens que si elle est applicable sur le terrain.

    Réforme de l’assurance-chômage : les lignes rouges des partenaires sociaux , LE MONDE | 31.08.2018
    Reçus à Matignon, le patronat comme les syndicats ont affiché des positions difficilement conciliables, notamment sur la lutte contre le recours aux contrats courts.

    Le premier ministre, Edouard Philippe (à droite), et la ministre du travail, Muriel Pénicaud, reçoivent le secrétaire général de Force ouvrière, Pascal Pavageau (à gauche), le 30 août 2018 à Matignon.
    Deux jours après le début des rendez-vous entre les partenaires sociaux et le premier ministre, Edouard Philippe, difficile d’y voir plus clair dans les intentions de l’exécutif. Depuis mercredi 29 août, organisations syndicales et patronales sont en effet reçues en tête à tête à Matignon pour discuter principalement de deux sujets qu’Emmanuel Macron a souhaité voir traités dans les prochains mois : l’assurance-chômage et la santé au travail.

    C’est surtout l’occasion pour chacun des invités de réaffirmer ses lignes rouges. Autant de positions qui semblent, pour l’heure, difficilement conciliables. Le nouveau président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, en a pointé deux, jeudi, après sa rencontre avec le chef du gouvernement, qui était accompagné de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et de sa collègue des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn. A sa sortie, le successeur de Pierre Gattaz a rappelé son « opposition totale » à l’idée d’un financement des arrêts maladie de courte durée par les entreprises envisagé cet été par l’exécutif, même si, dimanche, Edouard Philippe avait écarté « l’hypothèse d’une mesure brutale de transfert vers les entreprises ».

    Sur l’assurance-chômage, la méthode et le calendrier ont été confirmés : après une phase de diagnostic, une lettre de cadrage doit être élaborée par le gouvernement et envoyée aux partenaires sociaux avant fin septembre. Ces derniers auront alors jusqu’en janvier 2019 pour tenter de se mettre d’accord. Parmi les sujets qui devraient être abordés, celui de la « permittence », c’est-à-dire l’alternance de petits boulots et de périodes d’inactivité, qui serait encouragée par les règles de l’assurance-chômage. Mais aussi celui du bonus-malus qui viserait à pénaliser les entreprises qui abusent de contrats courts. M. Roux de Bézieux a redit tout le mal qu’il pensait de cette idée. Et ce « quels qu’en soient les paramètres, non pas pour des raisons dogmatiques ou idéologiques », mais parce que « c’est la nature de l’activité qui amène à avoir des contrats courts ou un turn-over important ». Le gouvernement a cependant prévenu que, si les partenaires sociaux ne parvenaient pas à s’entendre, il le mettrait en place.

    Lire aussi : Devant le Medef, Edouard Philippe fait la réclame de sa politique économique

    « Rien n’a changé »

    Une telle mesure est également rejetée par l’U2P (artisanat, commerce, professions libérales), qui estime qu’il faut laisser les branches professionnelles négocier, comme c’était initialement prévu par le gouvernement. « Toute solution imposée d’en haut serait contre-productive, d’autant plus que les contrats courts utilisés dans les entreprises de proximité répondent à de réels besoins », a souligné la structure patronale dans un communiqué.

    Côté syndical, certaines organisations ont monté le ton jeudi. Dans la soirée, la CGT, Force ouvrière, Solidaires et des mouvements de jeunesse ont appelé à une journée de mobilisation et de grèves interprofessionnelles, étudiantes et lycéennes, le 9 octobre, pour protester contre la politique « idéologique » du gouvernement. Un peu plus tôt, dans la cour de Matignon, le secrétaire général de FO, Pascal Pavageau, avait évoqué cette possibilité, « nécessaire » selon lui pour « bloquer cette casse organisée que nous voyons aujourd’hui du modèle social ».

    Lire aussi : Edouard Philippe, premier de corvées

    Sur l’assurance-chômage, il a demandé, après une phase de concertation « réelle », non pas une lettre de cadrage « fermée » mais « une lettre d’orientations » qui soit « suffisamment large » et qui « regroupe les points que souhaitent voir à la négociation les interlocuteurs sociaux ». Un avis partagé par son homologue de la CGT, Philippe Martinez, reçu mercredi. Selon lui, sur la méthode, « rien n’a changé » : « On nous convoque pour expliquer ce qu’on va faire cette année. (…) Et puis on nous dit : “De toute façon, on fera ce qu’on voudra” », a-t-il regretté. Ce dernier a également prévenu que sa centrale ne jouerait pas « les faire-valoir » du gouvernement et assuré qu’elle ne participerait pas « à une pseudo-consultation ni à une négociation » si les partenaires sociaux, qui gèrent le système, n’ont pas de marge de manœuvre.

    Pour sa part, Philippe Louis, président de la CFTC, a dit à M. Philippe être prêt à rentrer en négociations « à une seule condition » : « Que ce soit les demandeurs d’emploi qui soient au cœur de la problématique ». « Il nous a été dit qu’effectivement c’était l’état d’esprit (…) mais je préférerais insister : pour nous, ce n’est pas un problème budgétaire », a-t-il ajouté. Sans surprise, son homologue de la CFE-CGC, François Homméril, lui, s’est élevé jeudi contre l’idée d’une dégressivité des allocations-chômage des cadres comme le propose le député (LRM) du Val-d’Oise Aurélien Taché. « Pour nous, c’est un tabou ! », a-t-il mis en garde. Ces réunions doivent se poursuivre jusqu’au 4 septembre. L’UNSA de Luc Bérille et la CFDT de Laurent Berger seront les dernières, ce jour-là, à échanger avec le premier ministre.

    Rentrée sociale sous le signe de l’austérité : nos tribunes

    Minima sociaux, assurance-chômage, insertion des jeunes… le choix des coupes budgétaires et de la « mise au travail » est contesté par quatre experts.

    Chômage, aide sociale : « Il faut donner toute l’attention à l’accompagnement et à la lutte contre les freins à l’emploi », par Jean-Claude Barbier
    Plafonnement des allocations chômage des cadres : « Il vaut mieux utiliser le levier du délai de carence », par Bertrand Martinot
    « Les jeunes européens expriment un attachement à la redistribution de la richesse », par Louis Boillot et Quentin Sauzay
    « Il faut favoriser la mobilité des jeunes comme moyen d’échapper aux déterminants territoriaux », par Quentin Jagorel

    #chômage #chômeurs

  • La #France débordée par les demandes d’asile

    Le nombre de dossiers présentés a augmenté de plus de 17 % depuis janvier. L’opposition dénonce le dévoiement d’un système initialement destiné à accueillir les personnes persécutées dans leur pays.

    Dure rentrée sur le front de l’immigration. La pression au guichet de l’asile en France a augmenté de près de plus 17 % sur les sept premiers mois de l’année, comparés à la même période de 2017. Pas moins de 67.306 dossiers ont ainsi été présentés à l’Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) depuis le 1er janvier.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/08/29/01016-20180829ARTFIG00233-la-france-debordee-par-les-demandes-d-asile.php
    #statistiques #asile #réfugiés #préjugés #invasion #afflux

    Outre ces magnifiques chiffres (argghhh), j’adore le début du chapeau : « EXCLUSIF » !!!

    • Je trouve cette stratégie bien xénophobe et hypocrite, le figaro voudrait faire croire qu’il y a une hausse extraordinaire des demandes et que pour 70000 dossiers (c’est rien), l’administration Française va se noyer dans ses propres paperasses. Si il n’y a plus personnes pour répondre aux demandes c’est aussi que les politiques et le figaro veulent la mort des fonctionnaires.

      Rien que pour faire un passeport français après 6 semaines d’attente pour le rdv de ce matin il faut encore ajouter 8 semaines de fabrication ce qui mène donc à 3 mois le délai d’obtention du dit passeport. Imagine quand tu as même pas encore de titre de séjour …

    • Ne pas diffuser la propagande xénophobe et mensongère du Figaro sans contrepoint :

      La France prend elle vraiment sa part de l’accueil des migrants ?
      Parmi les riches pays européens, la France est 26ème sur 28 pays pour le taux d’accueil des réfugiés.

      https://www.euractiv.fr/section/monde/news/la-france-%e2%80%89prend-elle-vraiment-sa-part%e2%80%89-de-migrants%e2%80%8

      En plus les pays riches comme l’Europe reçoivent très peu de migrants qui sont essentiellement accueillis dans les pays pauvres. Voir message suivant.

      #migration #migrants #Union-européenne

    • Vous pouvez aussi regarder la « loterie de l’asile », carte de @reka publiée dans Vivre Ensemble :


      https://asile.ch/2018/07/25/carte-la-loterie-de-lasile-2017

      Ce % très bas de reconnaissance de la France s’explique aussi en partie par l’origine des demandeurs d’asile, qui ne proviennent en majorité pas de pays pour lequel l’asile est reconnu, hélas (notamment pays ouest-africains).

    • @aude_v il y a beaucoup de matériel sur seenthis sur le sujet, il faut un peu chercher avec les mots-clé afflux, préjugés, mythe, invasion, migrations...

    • « La France est le pays qui accueille le plus de réfugiés » dixit Wauquiez. Vrai ou faux ?

      Bonjour,

      Jeudi 27 septembre, c’était la rentrée de L’Emission Politique, sur France 2. Le Premier ministre Edouard Philippe était confronté au président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez. Et quand le sujet des migrations et des demandeurs d’asile arrivent sur la table, il commet plusieurs erreurs de chiffres.

      La France est le pays de l’Union européenne qui maîtrise le moins bien sa politique migratoire. Prenons un exemple très simple, ce n’est pas une question de croyance, c’est une question de chiffres : c’est la France aujourd’hui qui est un des pays de l’Europe qui accueille le plus de réfugiés. C’est pas l’Italie, c’est pas l’Autriche, c’est pas l’Espagne, c’est pas le Portugal, c’est pas la Pologne.

      Relancé pour plus de précisions, Wauquiez explique qu’il parle de « ceux qui demandent le droit d’asile ».

      En quelques instants, le président de la région Rhône-Alpes, en plus de balancer une intox, mélange migrants, demandeurs d’asile et réfugiés. CheckNews fait le point (et les comptes).
      Un demandeur d’asile n’est pas un réfugié…

      Nous utiliserons ici (comme nous l’avions fait précédemment) les chiffres d’Eurostat, l’organisme statistique de l’Union européenne. Mais avant d’en venir aux chiffres, regardons les définitions des concepts que Wauquiez mélange.

      Selon Eurostat, « un immigrant est une personne qui vient ou revient de l’étranger pour établir sa résidence dans un pays donné pendant un certain temps, après avoir eu précédemment sa résidence habituelle dans un autre pays. » Pour comparer les politiques migratoires européennes, nous avons observé le nombre de titres de séjour délivrés par les pays à des personnes qui ne sont pas citoyennes européennes.

      Un demandeur d’asile est une personne qui a engagé des procédures pour obtenir une protection internationale. En France, c’est à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides, l’OFPRA, que les demandeurs d’asile déposent leur demande. Il n’est pas « réfugié », au sens administratif.

      Au terme de la procédure administrative, le demandeur peut se voir, ou non, accorder un statut de réfugié, une protection subsidiaire, ou une protection pour des raisons humanitaires. Pour quantifier ces populations, on regarde le nombre de protections accordées.
      Faux dans l’absolu… et en relatif

      Puisque Laurent Wauquiez parle d’abord de contrôle des flux migratoires au sens large, regardons d’abord le nombre global de titre de séjours accordés.

      Dans l’absolu, en 2017, la France est le quatrième pays de l’UE qui accorde le plus de titres de séjours, derrière la Pologne (qui a notamment enregistré un afflux de travailleurs ukrainiens, fuyant le conflit avec la Russie), l’Allemagne et le Royaume-Uni.

      Mais donner des chiffres en valeur absolue n’a guère de sens sans les rapporter à la population totale. Ce serait comme comparer le nombre de chômeurs de pays de taille différente plutôt que de comparer les taux de chômage.

      Si on rapporte donc le nombre de titres de séjours à la population des pays de l’UE au 1er janvier 2017, la France se situe… à la 17e place. Difficile, donc de dire qu’elle est le pays qui « maîtrise le moins » sa politique migratoire, comme le fait Wauquiez.

      Procédons à la même comparaison à propos des demandeurs d’asile. Dans l’absolu, la France est le troisième pays à recevoir le plus de demandes, derrière l’Italie et l’Allemagne. Mais encore une fois, si l’on rapporte le nombre de demandes d’asile à la population, la France est… dixième. Pour 100 habitants au 1er janvier 2017, la France a reçu, sur l’année, 0,15 demande d’asile. La moyenne de l’UE est à 0,23.

      En moyenne, par rapport à sa population, la France accorde deux fois moins de protections ses voisins

      Enfin, la déclaration de Laurent Wauquiez ne se vérifie pas plus à propos des réfugiés. Certes, est la France est le deuxième pays qui a accordé le plus de protection en 2017 : plus de 40 000. L’Allemagne, largement en tête, en a elle accordé plus de 320 000.

      Mais une lecture de ce chiffre rapportée à la population donne un tout autre classement. Relativement à sa population, l’Allemagne reste en tête, légèrement devant l’Autriche. Pour 100 habitants, l’Allemagne a accordé une protection à 0,39 personne, contre 0,06 pour la France. La moyenne européenne est deux fois plus élevée : 0,12.

      La France est le neuvième pays de l’UE à accorder le plus de protections, relativement à sa population. Elle est bien loin de mener le classement, comme le dit le président de la région Rhône-Alpes.
      Wauquiez s’est aussi trompé sur l’immigration économique en France

      Lors de son face-à-face avec le Premier ministre dans l’émission, Laurent Wauquiez – qui était pourtant arrivé avec force fiches sur le sujet migratoire — s’est également trompé sur le nombre d’immigrés pour motif économique reçus par la France en 2017. Le patron des Républicains a évoqué le chiffre de 80 000. C’est trois fois plus que la réalité (un peu plus de 27 000).


      https://www.liberation.fr/checknews/2018/09/28/la-france-est-le-pays-qui-accueille-le-plus-de-refugies-dixit-wauquiez-vr

  • «Nicolas, merci d’avoir enfin craqué»
    https://www.nouvelobs.com/politique/20180830.OBS1550/nicolas-merci-d-avoir-enfin-craque.html

    Tes révélations sur la présence du lobbyiste des chasseurs, Thierry Coste, dans les premiers cercles du pouvoir, ont permis de déchirer le voile de ce que nous, écologistes aux prises avec ces lobbies, savons et dénonçons depuis les tout débuts de ce gouvernement : « avec Macron, les lobbies ont changé d’ère. Ils ne font plus le siège du pouvoir. Ils SONT au pouvoir . »

    Lorsque l’on désigne l’ancien chef des relations publiques d’Areva au poste de Premier ministre, il ne faut pas s’étonner du renoncement du gouvernement aux engagements de la transition énergétique sur le nucléaire. Lorsque l’on confie le ministère de l’Agriculture à un proche de la FNSEA, après avoir pensé le confier directement à sa présidente, on récolte ce que l’on a semé : la fin des aides à l’agriculture bio, des états généraux de l’alimentation transformés en mascarade de consultation citoyenne, pilotés par les lobbies et dont le gouvernement a largement ignoré les résultats.

    Pendant ce temps, un tiers de nos agriculteurs tente de survivre avec un revenu de 350 euros par mois. Face à cette précarité inhumaine, à un avenir bouché, sans espoir, un agriculteur se suicide tous les deux jours...

    Quand tu dis que tu as une immense admiration pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, de quoi parles-tu ? De leur charisme ? De leur capacité de travail ? De leur propension naturelle à mener les hommes ? Il faudra épiloguer Nicolas, car nous attendons que tu scindes les relations amicales qui peuvent te lier à ceux avec lesquels tu as interagi pendant des mois, du bilan sans concession de leurs actes (...)

    La République en Marche s’est empressée d’écrire à ses sympathisants et donateurs pour leur signifier que tout allait bien, que le bilan écologique du gouvernement était « à la hauteur des enjeux ». Ils ne manquent pas de ressources pour dresser de tels écrans de fumée destinés à minimiser le séisme politique et idéologique que ton départ provoque. Mais j’ai espoir que les Français sauront tirer les conséquences électorales de ton acte et sanctionner un parti qui nous a trahis, qui a trahi ses militants les plus jeunes et les plus mobilisés en leur faisant croire que la marche du monde pouvait se poursuivre sur les mêmes modèles de pensée, de réussite, de production et de consommation, alors que c’est un mensonge qui met en péril les fondements mêmes de notre stabilité, de notre démocratie et que cela pourrait nous coûter notre liberté et notre avenir...

    • Chacun sait maintenant que la république macronienne ne fera qu’accentuer la doxa ultra-libérale du régime et que nous devrons laisser libre cours à l’économie de marché, au libre échange, à la mise en concurrence généralisée, etc pour favoriser l’accumulation du capital, et admettre que l’on prenne aux pauvres pour donner aux riches afin qu’ils soient en mesure de profiter pleinement des bienfaits de la mondialisation.

      Ainsi, en matière écologique, alors que le sort physique de la planète est en jeu, la bourgeoisie diplômée qui nous gouverne, a choisi de privilégier le court terme car elle est mue par l’irrésistible appât du profit et qu’elle est cuirassée par son omnipotence cognitive...

      Alors, face aux souffrances et aux craintes des millions de nos contemporains, l’Etat s’est fait le porte-parole d’une bien-pensance inclusive afin que la population somatise son stress et se résigne à une politique pragmatique de petits pas qui donnent l’illusion que l’on mène le bon combat !

      Mais l’intéressé lui-même (Hulot), dont je ne doute pas de sa sincère conviction écologique, a joué malheureusement ce jeu pervers en couvrant de fleurs ses bourreaux, comme s’il voulait terminer sa carrière de prophète de l’apocalypse dans un orgasme sado-masochiste.

      Et cette situation absurde (et mortifère) ouvre un débat sans fin, clivant, stigmatisant et inclinant (comme ce fût le cas sur Mediapart depuis quarante-huit heures) à de nombreux jugements réducteurs et moralisants...provoquant la libération sauvage d’une agressivité issue de la souffrance sociale que provoque l’ultra-libéralisme : une culture du ressentiment et de la vengeance.

      C’est ainsi que la bien-pensance, cette tyrannie ultra-libérale du bon sentiment, casse les codes habituels, la famille, les valeurs civiques, les repères de la démocratie. Elle se moque des pauvres et de leurs peurs, elle dévalorise leur culture, leurs croyances et diminue leur éducation. Le tout pour pouvoir les empêcher de penser et les rendre ainsi plus dociles à courber l’échine...

      Quant à la « France d’en haut » , elle se donne le beau rôle en prônant la tolérance et l’anti-discrimination contre certaines minorités. Se voulant humaniste, elle souhaite dicter ce qu’il faut penser, préconise une censure des propos racistes, homophobes ou sexistes,etc...Mais sous ces airs bien convenables, les bien-pensants sont devenus une couche imperméable empêchant l’odeur de la misère sociale de se faire sentir auprès de la France « qui va bien ». Elle tient fermement le couvercle de la cocote minute populaire pour éviter que celle-ci n’explose.

      Les « marcheurs » d’aujourd’hui sont bien les dignes héritiers des « honnêtes gens » versaillais de 1871.

      Il faut toujours soulever « les haillons hideux de l’histoire ». (Pierre Lemaitre)

      NB/ cf la lettre ouverte de Claire Nouvian : « Nicolas, merci d’avoir craqué ! »

      https://blogs.mediapart.fr/vingtras/blog/310818/la-bien-pensance-inclusive

    • C’est ainsi que la bien-pensance, cette tyrannie ultra-libérale du bon sentiment, casse les codes habituels, la famille, les valeurs civiques, les repères de la démocratie. Elle se moque des pauvres et de leurs peurs, elle dévalorise leur culture, leurs croyances et diminue leur éducation. Le tout pour pouvoir les empêcher de penser et les rendre ainsi plus dociles à courber l’échine...

      Quant à la « France d’en haut » , elle se donne le beau rôle en prônant la tolérance et l’anti-discrimination contre certaines minorités. Se voulant humaniste, elle souhaite dicter ce qu’il faut penser, préconise une censure des propos racistes, homophobes ou sexistes,etc...Mais sous ces airs bien convenables, les bien-pensants sont devenus une couche imperméable empêchant l’odeur de la misère sociale de se faire sentir auprès de la France « qui va bien ». Elle tient fermement le couvercle de la cocote minute populaire pour éviter que celle-ci n’explose.

      J’ai un vrai problème avec ce point de vue et ce langage et ce raisonnement. Il va de pair avec les divers « ultra » accolés à tout ce qui voudrait un monde moins violent, plus inclusif, plus juste.

      Ce type de discours laisse à penser que tout ce qui lutte contre l’homophobie et le sexisme est au pouvoir, et qu’il est contre le peuple. C’est tout de même très fort comme tenaille... Ces gens se disent « antisystème », et toute leur dialectique s’en prend à tout un pan de l’antisystème, celui qui est plutôt progressiste, inclusif, internationaliste...

  • Eau : comment le gouvernement veut accélérer le renouvellement des réseaux
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/eau-comment-le-gouvernement-veut-accelerer-le-renouvellement-des-reseaux-7

    Au lendemain de la démission de Nicolas Hulot, le Premier ministre Edouard Philippe a néanmoins dévoilé les conclusions de la première séquence des …

  • Fusion des aides sociales : 3,5 millions de ménages subiraient une baisse, selon un rapport
    https://www.nouvelobs.com/politique/20180803.OBS0531/fusion-des-aides-sociales-3-5-millions-de-menages-subiraient-une-baisse-s

    Le dossier s’annonce déjà explosif pour le gouvernement. Un rapport confidentiel, que « le Monde » s’est procuré, montre que le regroupement des « prestations de solidarité » dans une allocation sociale unique (ASU) pourrait faire plus de « perdants » que de « gagnants ». Un constat qui ne devrait pas rassurer les milliers de ménages situés en bas de l’échelle des revenus. Inquiètes, les associations luttant contre l’exclusion avaient déjà condamné, début juillet, le report de la présentation du plan pauvreté à la rentrée prochaine.

    Le gouvernement souhaite réformer les dispositifs de soutien financier aux ménages modestes, le système d’aides étant devenu selon lui, indéchiffrable. De fait, nombre de personnes ne touchent aucune allocation, alors même qu’elles y auraient droit. Face à la complexité du système, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait confié une « mission de réflexion » à France Stratégies. L’organisme de réflexion rattaché à Matignon a dès lors rendu un premier « rapport de préfiguration », en février dernier, indique « le Monde ». Mais l’étude a finalement été affinée dans un second rapport, remis en juin.

    L’étude livre plusieurs hypothèses. Chacune souligne que l’ASU pourrait remplacer plusieurs prestations : le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), la prime d’activité, les aides au logement (AL), l’allocation adulte handicapé (AHH), l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA, ex-minimum vieillesse) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).

  • Questions publiques au gouvernement français
    31 juil. 2018 Par Pierre Stambul Blog : Le blog de pierre Stambul
    https://blogs.mediapart.fr/pierre-stambul/blog/310718/questions-publiques-au-gouvernement-francais

    Monsieur Emmanuel Macron, Monsieur Edouard Philippe, Monsieur Jean-Yves Le Drian,

    Vos discours sont lisses quand vous parlez d’Israël/Palestine. Vous prenez un ton grave pour parler de paix, de sécurité. Mais vos actes disent le contraire.

    Alors répondez aux vraies questions :

    Al Awda, bateau de la flottille de la liberté en route pour Gaza a été arraisonné en eaux internationales par la marine israélienne à cinquante milles nautiques de Gaza. Il y a eu des blessés et tous les passagers ont été transférés dans la prison de Givon. Cet acte est-il légal, oui ou non ?

    L’article 224-6 du code pénal dit que « Le fait de s’emparer ou de prendre le contrôle par violence ou menace de violence d’un aéronef, d’un navire ou de tout autre moyen de transport à bord desquels des personnes ont pris place, ainsi que d’une plate-forme fixe située sur le plateau continental, est puni de vingt ans de réclusion criminelle. » Allez-vous poursuivre en justice l’État d’Israël conformément à nos lois que vous avez le devoir de faire appliquer ?

    Après Salah Hamouri détenu sans procès depuis de nombreux mois, c’est Sarah Katz, citoyenne française également, qui est en prison en Israël. Pourquoi n’avez-vous pas fait une déclaration publique exigeant sa libération ?

    Pourquoi vos services (cellule de crise du Ministère des Affaires Étrangères ou Consulat de France à Tel-Aviv) sont-ils à la limite de l’impolitesse et ne montrent aucune intention d’aide réelle quand on les interroge sur le sort de Sarah Katz ? Vous la jugez coupable de quelque chose ?

    Deux millions de Gazaouis vivent depuis de nombreuses années dans une prison à ciel fermé bouclée par terre, par mer et par air. Approuvez-vous ce blocus inhumain ?

    Les soldats israéliens ont tiré impunément sur une foule désarmée à plusieurs reprises à Gaza. On en est à 150 mort·e·s et 15 000 blessé·e·s. Les balles explosives sont interdites contre les éléphants mais on les utilise contre les Gazaouis. Vous n’avez rien à dire là-dessus ? Pourquoi ce silence ? Vous approuvez ? (...)

    #Flottille #Gaza

  • Le rapport secret sur le 80 km/h éventé Jacques Chevalier - 13 Février 2018 - Le Point
    http://www.lepoint.fr/automobile/securite/le-rapport-secret-sur-le-80-km-h-evente-13-02-2018-2194498_657.php

    Exclusif - Faute d’une publication officielle, un vaste travail de recoupement permet de voir que les accidents ont augmenté durant l’expérimentation.

    La transparence n’est pas le maître mot de la Sécurité routière. Alors que Bernard Cazeneuve, initiateur en 2015 de l’expérience du 80 km/h sur trois tronçons de routes secondaires promettait une démarche « transparente, honnête et rigoureuse », ses successeurs se sont empressés de dissimuler les résultats d’une affaire qui était déjà mal engagée. Comment, en effet, tirer, d’aussi faibles sections d’étude et sur une période aussi courte, un résultat qui soit éclairant ?


    Néanmoins, l’expérimentation s’est tenue et s’est achevée en juillet 2017 et ses conclusions auraient dû être livrées au public à l’automne dernier, le temps de boucler un rapport qui soit incontestable. Au lieu de cela, alors que la conviction d’Édouard Philippe semble se fonder en grande partie sur cette expérimentation, aucun bilan officiel n’a été dressé. Tout juste le Premier ministre a-t-il répondu à la commission sénatoriale qui le pressait de questions que, « entre juillet 2015 et juillet 2017, on a recensé 20 accidents faisant 3 morts et 42 blessés ».

    Face à cette carence, l’Association 40 Millions d’automobilistes s’est livrée à un travail de fourmi en analysant les fichiers du bulletin d’analyse des accidents corporels de la circulation (BAAC) du ministère de l’Intérieur. Sur les trois tronçons concernés, elle a pu tirer un bilan des fiches de 2012 à 2016, soit 18 mois d’expérience et les 42 mois qui ont précédé, en guise de référence. Et les constatations qu’elle a révélées au Point en avant-première ne manquent pas d’être alarmantes puisque, sur la seule année pleine de l’expérimentation à 80 km/h, tous les indicateurs de 2016 repartent à la hausse. « 30 blessés sont alors à déplorer, soit autant qu’en 2013, plus qu’en 2012 (26) et non loin de 2014 (31), qui est la pire année en nombre de victimes (34) et de gravité des accidents » souligne Pierre Chasseray, délégué général de l’association.

    1 mort tous les 28,7 km contre tous les 202 km
    2016 est également la deuxième plus mauvaise année, après 2013 et 2014, en termes de nombre de blessés hospitalisés et de nombre de tués sur ces axes (voir tableau).« De plus, poursuit Pierre Chasseray, en comparaison avec des données de mortalité routière relevées à l’échelle nationale, les statistiques issues des routes secondaires en test révèlent l’inefficacité de la mesure : alors que 1 911 accidents mortels ont été recensés sur les 386 224 kilomètres que compte le réseau secondaire français (soit 1 accident mortel en moyenne tous les 202 km) en 2016, les sections de routes nationales soumises à l’expérimentation font état de 1 accident mortel tous les 28,7 km. »


    Soit tout de même cinq fois plus que le réseau de référence. En revanche, 2015, qui a été une excellente année, y compris au niveau national, ne constitue pas une base de comparaison sûre puisque l’expérimentation a commencé le 1er juillet.

    Ces résultats ne sont pas contestables, car ils résultent des fiches officielles. La compilation des données, précise l’association, livre en détail les « lieux », « caractéristiques », « véhicules » et « usagers », ce qui lève tout doute sur les caractéristiques de l’accident, avant ou pendant l’expérimentation. Ces données ont même permis de déterminer avec précision le lieu des accidents, le nombre et la catégorie des usagers impliqués ainsi que la gravité de leurs blessures. En revanche, les responsabilités et les causes des accidents (comportement des usagers, alcoolémie, stupéfiants, distracteurs, vitesse excessive ou inadaptée…) sont indisponibles, les autorités considérant que leur publication pourrait porter atteinte à la protection de la vie privée des personnes concernées et leur porter préjudice.

    On comprend dès lors pourquoi le Premier ministre conserve sous le coude cette expérimentation qui n’est ni concluante ni parlante. Trop limitée dans le temps et avec un échantillon de routes trop restreint, elle ne peut refléter avec l’exactitude scientifique et statistique attendue les effets d’une réglementation. Les variables en 2012, 2013 et 2014 le démontrent, un gros accident suffisant à lui seul à bouleverser la statistique.

    Elle a ainsi moins de poids que ce que les riverains et usagers des tronçons concernés dénoncent, c’est-à-dire une circulation en file indienne plus fréquente du fait des véhicules légers bloqués derrière les poids lourds. Prises de risque pour doubler quand même, énervement ou somnolence sont les effets dérivés de cette situation qui peuvent expliquer la progression de l’accidentalité en 2016. De quoi provoquer la colère des usagers qui remontent de toutes parts depuis quelques semaines, des provinces qui se sentent ostracisées par Paris.

    Arbitrage administratif
    Nombreux sont les députés et sénateurs présents sur le terrain à mesurer la grogne qui monte et à tirer la sonnette d’alarme du côté du gouvernement. L’entêtement d’Édouard Philippe n’y fera rien, les Français considèrent cette mesure inutile, vexatoire et de nature à compliquer un peu plus encore leurs déplacements en province, voire à ponctionner leur budget automobile déjà largement ébranlé ces derniers mois avec les augmentations massives de la taxe C02, des assurances, péages, parkings, PV, carburants, etc.

    Rapportés par Le Figaro, les propos du député LR de Moselle Fabien Di Filippo, qui a interpellé le gouvernement à l’Assemblée, témoignent de ce ras-le-bol : « Les Français éprouvent un fort sentiment d’injustice en se disant qu’ils n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture et qu’ils se retrouvent pénalisés par l’allongement des temps de trajet. Ils se disent aussi que, derrière cette mesure, il y a la volonté du gouvernement de les ratiboiser financièrement. Donc ça crée de la crispation. »

    Un sentiment qui est partagé par nombre de ses collègues et par les sénateurs qui, les premiers avec Michel Raison (LR), Jean-Luc Fichet (PS) et Michèle Vullien (UDI), ont créé une commission d’étude et déjà demandé le report de la mesure au gouvernement en attendant les résultats de l’expérimentation. Une démarche à laquelle adhère le sénateur LR cosignataire de la lettre au gouvernement Alain Fouché.

    « Si nous n’obtenons pas les informations que nous demandons sur cette expérimentation, je suis décidé à porter l’affaire devant l’instance administrative qualifiée pour la faire rapporter. Il nous faut des éléments pour juger du bien-fondé d’une telle mesure qui est ressentie par les Français comme un vaste racket. Le gouvernement anticipe la réduction de recettes sur les carburants avec la montée en puissance des véhicules hybrides et électriques et cherche des mesures de compensation. Le 80 km/h sur route, qui va bloquer les voitures derrière les camions, est de celles-là. »

    Surfant sur ce mécontentement en organisant des manifestations avec les motards de la FFMC partout en France, l’association 40 Millions d’automobilistes suggère donc aux usagers de télécharger sur le site internet la carte d’électeur factice qu’elle a créée pour l’occasion. Elle leur demande de l’envoyer symboliquement au président de la République pour marquer leur désaccord avec la politique de sécurité menée par son Premier ministre et, plus largement, pour refuser un système où l’opinion des citoyens n’est pas prise en compte.

    #en_marche

  • La stratégie de l’Elysée se fracasse sur la réalité de l’affaire Benalla
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/24/affaire-benalla-l-elysee-espere-avoir-passe-le-pire_5335159_823448.html

    Calmer le jeu, pour pouvoir ensuite reprendre la main.
    […]
    Et où il pourrait prendre la parole sans donner le sentiment de céder à la pression. « Quand il le jugera utile », comme il se plaît à le répéter à ses proches.

    Histoire de ne pas se retrouver face à une nuée de caméras dans un contexte décalé, il a annulé, lundi, son déplacement sur le Tour de France prévu mercredi. « Le président de la République a intérêt à prendre de la hauteur. A ce que les choses retombent en intensité avant de s’exprimer », confirme François Patriat, président du groupe La République en marche (LRM) du Sénat. Une façon de temporiser en attendant un contexte plus favorable.

    Cette stratégie #toute_en_subtilité a été fracassée par l’actualité.
    […]

    #paywall
    #car_tel_est_notre_plaisir

    • La stratégie de l’Elysée se fracasse sur la réalité de l’affaire Benalla

      Emmanuel Macron espérait une accalmie pour reprendre la main. La journée de lundi a balayé cet espoir.

      Calmer le jeu, pour pouvoir ensuite reprendre la main. Jusqu’à lundi 23 juillet dans l’après-midi, l’Elysée espérait encore pouvoir circonscrire la crise politique qu’a fait naître l’affaire Benalla, du nom de cet ancien collaborateur du président de la République qui a molesté un jeune homme et une jeune femme lors des manifestations du 1er-Mai. L’objectif était de la ramener à une simple dérive d’un individu, avec en toile de fond de vieilles inimitiés entre différents services administratifs.

      Avec le licenciement d’Alexandre Benalla, vendredi, et le début des auditions devant les commissions d’enquête parlementaires à l’Assemblée nationale, lundi, et au Sénat, mardi, Emmanuel Macron pensait entrer dans un moment où il serait moins exposé. Et où il pourrait prendre la parole sans donner le sentiment de céder à la pression. « Quand il le jugera utile », comme il se plaît à le répéter à ses proches.

      Histoire de ne pas se retrouver face à une nuée de caméras dans un contexte décalé, il a annulé, lundi, son déplacement sur le Tour de France prévu mercredi. « Le président de la République a intérêt à prendre de la hauteur. A ce que les choses retombent en intensité avant de s’exprimer », confirme François Patriat, président du groupe La République en marche (LRM) du Sénat. Une façon de temporiser en attendant un contexte plus favorable.

      Version démentie

      Cette stratégie toute en subtilité a été fracassée par l’actualité. A l’Assemblée, lundi, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a souligné la responsabilité du cabinet du président de la République : « Il leur appartenait donc d’agir. C’est la règle pour tous les manquements. » Pire, le soir, à une question de Marine Le Pen, Alain Gibelin, directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC), a affirmé que M. Benalla était présent à des réunions entre ses services et l’Elysée entre le 4 et le 19 mai. Une période pendant laquelle l’adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron était censé être suspendu.

      Cet aveu contredit la version de l’Elysée et crée un doute immense sur la sincérité de la déclaration du porte-parole du président, Bruno Roger-Petit, jeudi. Mardi matin, les proches de M. Macron ont démenti la version de M. Gibelin. Quelques minutes plus tard, ce dernier affirmait s’être trompé dans les dates. Lundi soir, l’Elysée a dû aussi réfuter l’information de L’Express sur les 180 000 euros de travaux qui auraient été provisionnés pour réaliser des travaux dans l’appartement de M. Benalla, dans une dépendance de l’Elysée, quai Branly.

      Et, alors que M. Macron avait fait un premier pas dans l’organisation de sa riposte, dimanche soir, en faisant savoir qu’il jugeait « choquant et inacceptable » le comportement de son ancien chargé de mission, ses troupes semblent toujours désarmées. Lundi matin, son premier cercle a répondu aux invitations des médias.

      « Le président nous a rappelé hier que depuis le premier jour de son arrivée à l’Elysée, seuls les policiers et la gendarmerie, qui sont attachés à sa sécurité, sont en responsabilité pour l’organisation de la sécurité du président de la République », a expliqué sur RTL le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

      Une version démentie toute la journée au cours des auditions. Sur BFM-TV, Christophe Castaner, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, a lui aussi minoré le rôle de M. Benalla, notamment au sujet de sa présence dans le bus de l’équipe de France de football, le jour du retour des Bleus : « J’ai entendu dire qu’il était en charge de la logistique, notamment des bagages. » Des prises de parole en décalage total avec les faits révélés au fur et à mesure des auditions.

      Même si lundi après midi, l’examen du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel s’est poursuivi dans des conditions normales, la vie politique ne reprend pas son cours normal. Mardi, les questions au gouvernement auxquelles le premier ministre, Edouard Philippe, devait se soumettre ne manqueront pas d’être chahutées par l’opposition.

      Etant donné le contexte incendiaire, l’hypothèse d’une prise de parole d’Emmanuel Macron reste toujours incertaine. Certains de ses proches estiment que le moment n’est pas venu. « La parole présidentielle, il n’y que la presse qui l’attende ! », minimise-t-on ainsi dans l’entourage de Richard Ferrand. « L’ambiance est bonne, comme dans toutes les crises, les troupes sont soudées », poursuit cette source proche du président du groupe LRM de l’Assemblée.

      « Si le président s’exprime, on dira qu’il s’immisce dans une enquête qui est en cours », abonde Aurore Bergé, porte-parole du groupe LRM au Palais-Bourbon. « Je ne vois pas ce qu’une parole présidentielle viendrait faire ici alors que les ministres [Benjamin] Griveaux et [Christophe] Castaner se sont exprimés dans les matinales », résume Gilles Le Gendre, vice-président du groupe majoritaire à l’Assemblée.

      « Les fusibles ont été enclenchés »

      « Tout ça va se dégonfler. On est loin de l’affaire d’Etat. Benalla, c’est l’histoire d’un type qui a outrepassé ses prérogatives, veut croire Pieyre-Alexandre Anglade, député (LRM) des Français de l’étranger. Les Français qui auront regardé les auditions du ministre de l’intérieur et du préfet lundi y auront vu une bataille entre administrations avec des acronymes incompréhensibles. »

      L’opposition n’a, elle, pas manqué de rebondir sur les déclarations de MM. Collomb, Delpuech et Gibelin, pour mettre en cause directement le cabinet de M. Macron. « On voit bien que les fusibles ont été enclenchés. Très clairement deux fusibles, le directeur de cabinet du président, Patrick Strzoda, et le préfet de police, Michel Delpuech. C’est naturellement grossier et grotesque », a estimé le député (Les Républicains) Eric Ciotti.

      « ON N’A PAS BEAUCOUP ENTENDU LES MINISTRES DÉFENDRE MACRON CES DERNIERS JOURS, À PART CASTANER ET GRIVEAUX »
      FRANÇOIS PATRIAT, PRÉSIDENT DU GROUPE LRM AU SÉNAT

      Le chef de l’Etat doit « s’expliquer », a lancé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, pour qui « tout ramène à Macron », demande à ce que le président soit auditionné. Tout comme le patron de Génération.s, Benoît Hamon. « Ceux qui semblent devoir s’expliquer, ce sont les membres du cabinet du président de la République », a renchéri la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur Europe 1.

      Mardi, le directeur de cabinet de l’Elysée, Patrick Strzoda, devait être auditionné par les députés puis par les sénateurs, qui entendront aussi le secrétaire général du Château, Alexis Kohler. Impossible de savoir ce qui sortira de ces auditions. Cette incertitude ne permet pas à la communication de l’Elysée de s’organiser.

      « Un immense gâchis »

      Si l’exécutif espère toujours une normalisation de la vie politique, après la plus grave crise qu’il lui a été donné de connaître depuis son arrivée au pouvoir, il n’en reste pas moins que l’affaire Benalla a fait des dommages collatéraux. Au premier rang desquels le projet de révision constitutionnelle, dont le gouvernement a annoncé, lundi, le report sine die. François de Rugy, le président de l’Assemblée, évoque une reprise des débats en septembre ou en octobre quand Gérard Larcher, son homologue au Sénat, juge que le contenu du texte doit « être repensé ».

      « On n’a pas beaucoup entendu les ministres défendre Macron ces derniers jours, à part Castaner et Griveaux, regrette François Patriat. Il faut monter au créneau pour défendre le chef. » Une nouvelle fois, le président de la République est apparu en première ligne, dans la tourmente, quand même ses ministres les plus politiques, comme Gérald Darmanin (action et comptes publics), se sont faits discrets.

      « La séquence de ces derniers jours n’est pas une bonne communication pour la majorité », regrette aussi Sacha Houlié, député (LRM) de la Vienne. Elle a sans conteste jeté le discrédit sur la République exemplaire dont le chef de l’Etat se veut le garant et sur l’exigence de transparence dans l’exercice du pouvoir dont il se fait le chantre. Benalla « aurait dû être licencié le 2 mai. Aujourd’hui, on est en train de s’enferrer dans des demi-mensonges et des contre-vérités, de bouffer de la crédibilité, juge un haut fonctionnaire, soutien historique de M. Macron. On gâche une partie de la relation tissée avec les Français. C’est un immense gâchis. Remonter la pente demandera un effort considérable au président de la République. »

      Un proche du chef de l’Etat cache mal son agacement devant cette histoire : « [Macron] doit être exemplaire dans ses décisions et rester conforme aux valeurs qu’il porte. Il ne faut jamais laisser prise à l’ambiguïté, éviter de tergiverser. Or, là, les décisions prises et la communication n’ont pas été à la hauteur. »

  • Révision de la Constitution : Macron vers la monarchie absolue ? - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/04/22/revision-de-la-constitution-macron-vers-la-monarchie-absolue_1644284

    Pour conforter la Ve République, l’hyper président Emmanuel Macron renforce ses pouvoirs au détriment d’un Parlement avec moins de députés, mais aussi des citoyens toujours écartés.

    Révision de la Constitution : Macron vers la monarchie absolue ?

    Emmanuel Macron avait déjà dit que la France manquait d’un roi. C’était en 2015. Depuis son élection, il s’évertue à renforcer la monarchie républicaine de la Ve République : réunion du Congrès pour un discours présidentiel la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre, recours régulier au faste du château de Versailles pour des événements présidentiels, etc. Même Nicolas Sarkozy n’en faisait pas autant !

    La révision constitutionnelle annoncée pousse la logique encore plus loin. Le but d’Emmanuel Macron est de conforter la Ve République. Son Premier ministre Edouard Philippe l’a dit clairement : « La philosophie d’ensemble [du régime] sera bien entendu préservée. Car il ne s’agit ni de revenir à la IVe République, ni de passer à la VIe République. » L’hyper-président sortira renforcé, le Parlement encore abaissé, les citoyens toujours écartés.

    Depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron veut contourner le Parlement. La démocratie parlementaire, bien imparfaite dans notre pays, est à ses yeux un encombrement. Le recours aux ordonnances sur le code du travail ou sur la réforme de la SNCF tient les députés et sénateurs à l’écart de l’élaboration de la loi. L’application à marche forcée de la loi sur l’enseignement supérieur avant-même son adoption définitive par le Parlement était un autre coup de force. La réduction du nombre de parlementaires va encore aggraver cela. Le journal Le Monde indique que si le nombre de députés passe de 577 à 404 comme le veut Emmanuel Macron, la France sera le deuxième pays d’Europe avec le moins de députés par habitant. Seule la Russie ferait pire. C’est tout un symbole de voir l’horizon démocratique de la France macronienne dans la Russie poutinienne !

    « Arnaque »

    Faire croire que moins de députés permettraient de mieux contrôler le gouvernement est une arnaque. Le maintien du mode de scrutin actuel pour 85% de l’Assemblée poussera les députés à labourer des circonscriptions deux fois plus grandes qu’aujourd’hui, perdant soit une proximité avec leurs électeurs, soit beaucoup de temps loin du contrôle du pouvoir. Rien dans cette réforme ne prévoit d’ailleurs que les moyens de contrôle et d’enquête des députés seront renforcés. Et le droit de dissolution du président de la République demeure, comme l’organisation des élections législatives dans la foulée de la présidentielle. L’effet est connu d’avance : godillots un jour, godillots toujours !

    Au passage, la réduction du nombre de députés peut même se traduire par un recul significatif des droits du Parlement. Ainsi, il faut aujourd’hui 15 députés pour former un groupe à l’Assemblée nationale donnant droit à la parole et à la création d’une commission d’enquête par an, 58 députés pour déposer une motion de censure et 60 pour saisir le Conseil constitutionnel. Le Premier ministre n’a pas évoqué ces seuils dans son annonce. Les maintenir à ce niveau-là tout en réduisant de 577 à 404 le nombre de députés durcirait considérablement ces procédures essentielles au bon fonctionnement démocratique.

    Avec la réforme, le pluralisme politique sera aussi affaibli. Moins de députés élus dans des circonscriptions plus grandes, c’est la garantie d’un étouffement implacable pour la diversité des courants d’opinions, surtout ceux ancrés territorialement. Ainsi en Seine-Saint-Denis où 7 des 12 députés appartiennent aux groupes parlementaires de la France insoumise ou du Parti Communiste ou en Corse où 3 des 4 députés sont nationalistes. Ne pouvant les battre à la loyale dans ces circonscriptions, le pouvoir veut les faire disparaître au gré du redécoupage de la carte des circonscriptions et de la réduction de leur nombre.

    La dose de proportionnelle proposée ne changera rien à cette menace. D’abord parce qu’elle est marginale : 15%. C’est-à-dire à peine 61 députés sur 404. Une force politique ne parvenant pas à faire élire de députés au scrutin majoritaire dans les nouvelles méga-circonscriptions devrait ainsi obtenir 24% des voix pour pouvoir obtenir 15 députés uniquement à la proportionnelle. La plupart se contenteront de miettes sans moyens d’agir. Ensuite parce que ces élus à la proportionnelle s’ajouteraient à ceux élus au scrutin majoritaire et ne corrigeraient pas les déséquilibres que celui-ci produit comme le fait le système allemand. Dans la foulée de la présidentielle, le parti du président raflera donc aussi la majorité des sièges à la proportionnelle. Il gagnerait ainsi au grattage et au tirage, un comble !

    Il ne faut pas oublier non plus que le Premier ministre a maintenu l’idée « qu’il était nécessaire de limiter les amendements » des parlementaires. Certes, l’idée d’un contingentement est écartée. Mais la volonté de restreindre le débat demeure alors que la Constitution limite déjà drastiquement les conditions de dépôt d’amendements des parlementaires.
    « Double peine »

    Avec cette réforme, les citoyens resteront écartés du pouvoir. La méthode macronienne les tient à distance. La réforme est sortie du chapeau du gouvernement et d’une discussion de boutiquier avec le président du Sénat, très loin de la participation citoyenne qu’aurait permis une Assemblée constituante comme le propose la France insoumise. Le président de la République se refuse également à convoquer un référendum pour faire adopter sa réforme alors qu’une telle procédure devrait être la norme pour modifier la loi fondamentale. Et aucun droit nouveau n’est annoncé pour les citoyens, évidemment pas le droit de révoquer les élus en cours de mandat comme cela existe pourtant dans différents pays et dans certains Etats des Etats-Unis d’Amérique. Les citoyens auront donc moins d’élus pour les représenter et pas plus de pouvoir pour s’exprimer directement : c’est la double peine !

    Ces annonces constitutionnelles au cœur d’un conflit social majeur ressemblent fort à un gadget de communicant pour redorer le blason du Président à peu de frais. Mais même là, c’est raté. Si Monsieur Macron tenait tant à réduire le nombre de parlementaires, il pouvait le faire sans menacer encore plus le pluralisme déjà réduit. Il lui suffisait pour cela de proposer de supprimer le Sénat. Mais évidemment il n’en est rien. Parce que le projet Macron n’est pas de moderniser, mais de rhabiller l’ordre existant pour mieux le conserver. Le dégagisme de 2017 n’a pas fini le travail.

    Matthias Tavel est l’auteur de Insoumis, en Europe aussi !, éditions Eric Jamet, avril 2018.
    Matthias Tavel Orateur national de la France insoumise