person:élise thiébaut

  • Madame la ministre de la Santé, libérez l’avortement
    https://www.liberation.fr/debats/2019/04/04/madame-la-ministre-de-la-sante-liberez-l-avortement_1719150

    Face à la menace de « grève des IVG » lancée par certains gynécologues pour faire pression sur le gouvernement, un collectif demande à Agnès Buzyn de saisir le conseil de l’ordre et de supprimer la clause de conscience relative à l’avortement.

    Nous sommes de ces femmes qui ont vu, le 13 mars, leurs droits pris en otage par le Syndicat des gynécologues et obstétriciens français (Syngof). Nous sommes de ces femmes qui ont vécu cette menace de « grève des IVG » comme l’ultime provocation de médecins dont les dérives ne datent pas d’hier. Nous sommes de ces femmes qui ont subi, années après années des violences gynécologiques et obstétricales. Aujourd’hui, dénoncer l’inacceptable ne suffit plus.

    Vous avez, madame la ministre, condamné le procédé des docteurs Marty, de Rochambeau et Paganelli, soulignant dans un communiqué, « le caractère inadmissible de ces menaces ». Vous avez insisté sur le fait qu’en « aucun cas une telle prise en otage des femmes ne peut servir de levier de négociation ou de médiatisation ». Pourquoi ne pas aller plus loin ? D’après l’article R4126-1 du code de la santé publique, « l’action disciplinaire contre un médecin […] peut être introduite devant la chambre disciplinaire de première instance » par « le ministre chargé de la Santé ». Nous vous demandons, madame la ministre, de saisir la chambre disciplinaire de première instance de l’ordre des médecins.
    Mettre fin aux pressions médicales sur les femmes

    Vous n’êtes pas sans savoir, madame la ministre, que cet appel à la grève, diffusé massivement auprès de 1 600 médecins par le premier syndicat de gynécologues de France constitue une incitation au délit d’entrave à l’IVG. Cette injonction a nécessairement pour objectif d’exercer des pressions sur les femmes qui souhaiteraient recourir à l’IVG et qui se trouvent confrontées à la peur qu’un praticien leur refuse ce soin et leur impose ses opinions.
    Renforcer la loi sur l’avortement en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG

    Nous réitérons ici, la demande récurrente des collectifs féministes et du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG. Concédée en 1975 pour faire passer la loi Veil, cette clause est aujourd’hui un instrument mis à la disposition des anti-IVG pour contrer la loi sur l’avortement et remettre en cause un droit durement acquis par le combat acharné des femmes et des féministes. En la détournant de son usage, le Syngof a prouvé que cette clause spécifique est le symbole d’un pouvoir médical qui continue à se mobiliser pour contrôler le corps des femmes.
    Autoriser les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental

    Afin d’enrayer le problème récurrent d’accès à l’avortement, nous réclamons que la loi autorise les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental. Vous avez rappelé à juste titre que c’est un acte chirurgical à faible risque. L’IVG n’est pas un acte relevant de la pathologie gynécologique. Il relève donc de la compétence des sages-femmes déjà autorisées à pratiquer l’avortement médicamenteux depuis 2016. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé préconise l’intervention autonome des sages-femmes dans l’IVG instrumentale au premier trimestre de la grossesse.

    Nous refusons d’être victimes de médecins qui nient nos droits, jugent nos choix, et violentent nos corps.

    Madame la ministre, libérez l’avortement ! Libérez les femmes des abus de pouvoir médical !

    Parmi les signataires :

    Avortement en Europe : les femmes décident collectif composé de 105 associations et organisations, Rebecca Amsellem fondatrice de la newsletter les Glorieuses, Isabelle Attard ex-députée écologiste, Clémentine Autain députée La France insoumise, Lauren Bastide journaliste, podcast la Poudre, Julien Bayou porte-parole national EE-LV, Fatima Benomar porte-parole des Efronté-e-s, Chantal Birman sage-femme, Sonia Bisch porte-parole collectif Toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques, Laura Berlingo gynécologue obstétricienne, Jacques Boutault maire écologiste du IIe arrondissement de Paris, Francine Caumel sage-femme, Laurence Cohen sénatrice du Val-de-Marne, Mélanie Déchalotte journaliste, Monique Dental présidente du Réseau féministe Ruptures, Mounia El Kotni chercheuse en anthropologie de la santé, Emma bédéaste, Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l’Université de Reims, Christian Gaudray président de l’Union des Familles Laïques – UFAL, Cécilia Gondard secrétaire nationale du Parti socialiste à l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations, Marie Laguerre ingénieure, Marie-Hélène Lahaye juriste, Ophélie Latil fondatrice Georgette Sand, Anaïs Leleux militante féministe, Michèle LOUP présidente de l’association Du côté des femmes (DCDF), Raphaëlle Rémy-Leleu porte-parole d’Osez le féminisme !, Claire Monod coordinatrice nationale de Génération.s, Raquel Rico Berrocal anthropologue et sage-femme, Muriel Robin comédienne, Suzy Rojtman porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, Laurence Rossignol sénatrice, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes, Bruno Sanches comédien, Elise Thiébaut essayiste, Martin Winckler médecin, écrivain, éthicien.

  • https://www.liberation.fr/debats/2019/04/02/marre-de-souffrir-pour-notre-contraception_1718931
    Marre de souffrir pour notre contraception !

    De plus en plus de femmes prennent conscience des effets indésirables des méthodes contraceptives et refusent de les subir. Face à l’urgence de cette nouvelle demande, nous en appelons à une prise de conscience collective pour que la situation évolue vers une contraception plus sereine, sans effets indésirables et partagée.

    Trop heureuses de pouvoir faire l’amour sans peur au ventre, nos mères et grands-mères sont passées outre l’inconfort et les effets indésirables des hormones contraceptives et autres stérilets. Mais les choses changent. Grâce aux combats de nos aînées, nous considérons aujourd’hui la contraception comme un acquis mais qui nécessite des améliorations. Nous ne sommes pas contre la pilule ou le stérilet mais nous voulons que soient développées et promues des contraceptions efficaces, sans effets indésirables et qui peuvent être partagées avec le partenaire. En France, la consommation de pilules contraceptives a diminué de 20 % en quinze ans. De plus en plus de femmes arrêtent leur contraception parce qu’elles n’en peuvent plus de ses effets indésirables (baisse de libido, douleurs, dépressions, etc. ou risques plus graves, type embolie, cancer ou AVC). D’autres refusent tout simplement de subir une norme contraceptive qui banalise des hormones de synthèse ou oblige à médicaliser la contraception. Certaines se retrouvent alors en « errance contraceptive », voire sans contraception, faute d’en trouver une qui leur convienne. Elles affrontent de surcroît le déni et le manque de considération de leurs partenaires et du monde médical. Il est urgent de réagir.

    Posez la question autour de vous : presque chaque femme a affronté durant sa vie les effets indésirables d’une pilule, d’un stérilet, patch ou anneau contraceptif. Si la plupart sont satisfaites de l’efficacité de leur méthode de contraception, beaucoup en déplorent les effets indésirables ou les risques pour leur santé. Cette charge est totalement invisibilisée. Pire encore, quand les femmes l’évoquent, elles sont souvent traitées d’« ingrates envers les combats de leurs aînées » ou de « chochottes ». Il arrive même parfois que leurs souffrances soient niées, qualifiées d’imaginaires. Beaucoup aimeraient ne plus avoir à médicaliser leur contraception et ainsi éviter de s’exposer aux effets indésirables qui lui sont inhérents. Mais leur demande de solutions alternatives est rarement entendue. Celles qui refusent de s’exposer à des effets indésirables devraient-elles donc accepter des rapports à risques parce que nous n’avons « rien de mieux à leur proposer » ou parce que « ces messieurs » n’aiment pas l’inconfort du préservatif ? Tout cela illustre à quel point l’offre contraceptive actuelle n’est ni « suffisante » ni aussi « pléthorique » qu’on le dit, et combien les hommes sont totalement déresponsabilisés.

    Pour que cela change, nous proposons d’organiser une grande concertation nationale pour la contraception. Le but : mobiliser femmes, hommes, chercheurs·es, médecins et société civile pour développer et promouvoir des contraceptions sans effets indésirables mais également des contraceptions masculines. Cette grande concertation pourrait aborder, entre autres, les points suivants.

    Le financement d’études scientifiques indépendantes visant à développer des contraceptions féminines et masculines fiables avec pas ou peu d’effets indésirables mais aussi autonomes ou non médicalisées.

    La responsabilisation des hommes vis-à-vis des grossesses et de la contraception. Le terme « contraception » ne doit plus systématiquement être associé aux femmes. Les préservatifs, par exemple, sont encore trop souvent associés au sexe sans lendemain alors qu’ils sont des contraceptions à part entière et ne servent pas seulement à protéger des IST.

    La relation patient-médecin et l’information de l’utilisatrice. L’efficacité du contraceptif semble systématiquement passer avant le confort de l’utilisatrice, comme si celui-ci passait au second plan. Trop de femmes sont peu ou pas informées des effets indésirables (bénins ou graves) de leurs contraceptifs et les découvrent à l’usage. Trop de médecins prescrivent la pilule de manière systématique sans présenter suffisamment aux patientes les autres contraceptions et/ou en discréditant les contraceptions sans effets secondaires qui existent déjà (préservatifs, diaphragmes couplés ou non aux méthodes modernes d’observation du cycle) ou en balayant d’un revers de main les méthodes masculines (contraception thermique, injections hormonales ou anneau).

    Les menaces qui pèsent sur le droit à l’avortement. En France, 65 % des IVG se produisent chez des femmes sous contraception. Aucune contraception n’est efficace à 100 %, il faut donc permettre à toutes les femmes d’accéder à l’IVG, sans jugement ni entrave. Or, aujourd’hui, malgré un taux d’IVG stable, des centres ferment, les délais s’allongent, et la clause de conscience spécifique à l’IVG aggrave les choses en donnant accès à ce métier à des médecins qui sont, en réalité, contre l’IVG et qui traînent parfois à renvoyer vers un confrère à la suite d’un refus.

    La stigmatisation de la stérilisation féminine comme masculine. Pour certain·e·s, la ligature des trompes ou la vasectomie est le seul moyen d’échapper à leur « enfer contraceptif ». La stérilisation est autorisée dès 18 ans, même pour les femmes sans enfants, et tout médecin qui la refuse doit adresser son patient à un autre médecin qui la pratique. Il faudrait allouer les budgets nécessaires afin que ce droit puisse être correctement appliqué. « La meilleure contraception est celle que l’on choisit », encore faut-il que les options soient satisfaisantes. Nous ne voulons plus que l’on nous impose des « solutions » mais que l’on nous donne les moyens de choisir. Une nouvelle bataille est en marche pour que les femmes se réapproprient pleinement leurs corps et leur sexualité. Alors, comme l’ont fait avant nous nos mères et nos grands-mères, joignons nos forces et osons rêver à ce monde pour qu’un jour il puisse devenir réalité.

    Premiers signataires : Marion Larat Lanceuse d’alerte et ses parents, Elizabeth Walton-Larat et André Larat, Florence Markarian Présidente de l’Association des victimes d’embolie pulmonaire et AVC liés à la contraception hormonale, Emilie Gillier Présidente de l’association Réseau d’entraide, soutien et informations sur la stérilisation tubaire (Resist), Ovidie Documentariste féministe, Noémie De Lattre Actrice et essayiste féministe, Lauren Bastide Journaliste féministe, créatrice du podcast « La Poudre », Emma Dessinatrice, Elise Thiebaut Essayiste.

    L’ensemble des signataires est à retrouver ici.

    Cette tribune est accompagnée du hashtag #PayeTaContraception et reprise dans un livre-manifeste Marre de souffrir pour ma contraception (Les Liens qui libèrent).
    Marie-Hélène Lahaye militante féministe , Sabrina Debusquat Journaliste , Diglee Illustratrice

    • Les menaces qui pèsent sur le droit à l’avortement. En France, 65 % des IVG se produisent chez des femmes sous contraception. Aucune contraception n’est efficace à 100 %, il faut donc permettre à toutes les femmes d’accéder à l’IVG, sans jugement ni entrave. Or, aujourd’hui, malgré un taux d’IVG stable, des centres ferment, les délais s’allongent, et la clause de conscience spécifique à l’IVG aggrave les choses en donnant accès à ce métier à des médecins qui sont, en réalité, contre l’IVG et qui traînent parfois à renvoyer vers un confrère à la suite d’un refus.

      L’IVG est une méthode de contraception et elle est à 100% efficace.

      Une nouvelle bataille est en marche pour que les femmes se réapproprient pleinement leurs corps et leur sexualité. Alors, comme l’ont fait avant nous nos mères et nos grands-mères, joignons nos forces et osons rêver à ce monde pour qu’un jour il puisse devenir réalité.

      La tribune en parle mais l’oublie dans sa conclusion, il faut que les hommes hétéros soient responsables et prennent en charge la gestion de leurs gamètes. Avoir le pouvoir de féconder des femmes ca veux dire avoir le pouvoir de leur détruire la vie, le corps, la liberté. C’est avoir le pouvoir d’exposer les femmes à la violence médicale et c’est intolérable. Ça devrait être le cœur de l’éducation des garçons et des hommes. Etre responsable de l’immense pouvoir de nuisance qu’ils ont entre les cuisses.

      #contraception #contraception_masculine

  • Sang tabou | Nina Almberg
    https://www.arteradio.com/son/61659750/sang_tabou

    Comment j’ai arrêté les tampons Il y a plusieurs années, ma cousine Malou et mon amie Esther m’ont parlé du flux instinctif libre, une méthode qui consiste à retenir son sang dans son vagin lorsque l’on a ses règles. Plus besoin de serviettes, de tampons, ni même de coupe menstruelle : on contracte le périnée, puis le sang s’écoule de lui-même lorsqu’on va aux toilettes. Au bout de quelques mois, cela devient un automatisme. Je le les ai pas crues. J’ai évité de penser à mes règles et au tabou fondateur qu’elles constituent pour notre société. J’en ai parlé avec Elise Thiébaut, auteure de « Ceci est mon sang » (La découverte). Et puis un jour, mes amies ont fini par me convaincre d’essayer... Durée : 23 min. Source : Arte (...)

    https://dts.podtrac.com/redirect.mp3/www.arteradio.com/podcast_sound/61659750.mp3

  • “Les règles… quelle aventure !” (Élise Thiébaut, Éditions La Ville Brûle)
    https://www.lavillebrule.com/catalogue/les-regles-quelle-aventure-,100

    Les règles, les ragnagnas, les affaires ou les machins... Une fois par mois environ, les filles et les femmes entre 12 et 52 ans saignent pendant quelques jours mais on n’en parle jamais, alors même que cela concerne la moitié de l’humanité.

    Les règles ont longtemps été un instrument qui a permis d’opprimer les femmes et de leur donner l’impression qu’elles étaient impures et capables de moins de choses que les hommes. Les règles sont donc un véritable enjeu féministe auquel il n’est jamais trop tôt pour s’intéresser…

    Parler des règles, c’est aussi parler du patriarcat, de sexualité, de religion... Dans Les règles... quelle aventure !, Elise Thiébaut et Mirion Malle abordent le sujet avec humour, de façon décomplexée et décalé, avec de solides références culturelles, mythologiques, médicales et féministes pour piquer la curiosité et enrichir la connaissance des préados et ados, filles et garçons.

    #éducation #éducation_sexuelle #féminisme #puberté #ressources

    “Ceci est mon sang​" ​(Élise Thiébaut, Éditions La Découverte)
    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Ceci_est_mon_sang-9782707192929.html

    Avoir ses « ourses », ses « ragnagnas », ses « coquelicots » ou « l’Armée rouge dans sa culotte »… : quelle que soit la façon dont on l’appelle, ce phénomène naturel qui consiste, pour les femmes, à perdre un peu de sang tous les mois (sans en mourir !) reste un tabou dans toutes les sociétés. Pour en finir avec cette injustice, Élise Thiébaut nous propose d’explorer les dessous des règles de manière à la fois documentée, pédagogique et pleine d’humour : à partir de son histoire personnelle, elle nous fait découvrir les secrets de l’ovocyte kamikaze et de la mayonnaise, l’histoire étonnante des protections périodiques (ainsi que leurs dangers ou plaisirs), les usages étranges que les religions ont parfois fait du sang menstruel… Et bien d’autres choses encore sur ce fluide, qui, selon les dernières avancées de la science, pourrait bien être un élixir de jouvence ou d’immortalité.
    Alors, l’heure est-elle venue de changer les règles ? La révolution menstruelle, en tout cas, est en marche. Et ce sera probablement la première au monde à être à la fois sanglante et pacifique.

  • #Fontaines rouges : ceci est notre #sang. Et la #révolution_menstruelle a commencé

    A Paris, des activistes féministes ont coloré les fontaines de rouge. Un acte politique et artistique extrêmement fort pour Elise Thiébaut, auteure de « #Ceci_est_mon_sang ».


    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20171012.OBS5895/fontaines-rouges-ceci-est-notre-sang-la-revolution-menstruelle-
    #art #menstruations #femmes #espace_public

    • A cause de l’espèce de #paywall de Libération :

      Stop au cyberharcèlement islamophobe contre l’association Lallab
      Libération, le 23 août 2017

      Nous, féministes, militant·e·s, chercheur·se·s, journalistes, artistes, citoyen·n·es, universitaires et entrepreneur·se·s, apportons notre soutien à Lallab. Le succès de cette jeune association féministe et antiraciste lui vaut de devoir répondre à nouveau à une campagne de désinformation, et à ses militantes de subir un épuisant cyberharcèlement nourri d’islamophobie et de sexisme. Cet acharnement doit cesser.

      Lallab entend lutter contre les préjugés sur les femmes musulmanes. Sa mission est claire : produire un environnement, des ressources et des outils favorisant la liberté, pour que chaque femme musulmane puisse définir son identité et son parcours de vie. Lallab est une association areligieuse, aconfessionnelle et apartisane dont le rêve est qu’aucune femme ne soit plus jugée, discriminée ou violentée en raison de son genre, de son physique, de son orientation sexuelle, de ses origines ou encore de ses convictions religieuses.

      Ces objectifs sont affirmés dans les statuts de l’association déposés en préfecture, sur son site internet et dans tous ses outils de communication. On peut par exemple lire ceci sur cette page de leur site : « Les femmes musulmanes sont réduites à un silence paradoxal. On ne cesse de parler d’elles mais sans jamais leur donner la parole. […] Les musulmanes sont représentées comme un bloc homogène avec une histoire unique. Ecrire soi-même son histoire est un moyen de se la réapproprier et de déconstruire les mythes qui y sont attachés. […] Notre combat va au-delà des droits des femmes musulmanes ! Nous souhaitons que chaque personne puisse être non pas ce que l’on souhaite qu’elle soit, mais bien ce qu’elle veut être. »

      Afin de concrétiser cet objectif, Lallab a développé des outils militants : réalisation d’une série documentaire « Women Sense Tour in Muslim Countries », organisation de projections débats, édition d’un magazine en ligne, réalisation de portraits mettant en valeur la diversité des vies et des parcours de femmes musulmanes, animation d’un réseau de bénévoles, d’ateliers de sensibilisation et de rencontres culturelles, notamment un festival féministe qui a réuni plus de 500 personnes à la Bellevilloise en mai 2017.

      En un peu plus d’un an, le travail de Lallab a été salué par de nombreuses instances. La Fondation de France a récompensé sa cofondatrice, Sarah Zouak, dans le cadre de son prix « Déclic Jeune » pour sa série documentaire. Cette dernière a aussi reçu le premier prix de Coexister « Femme française émergente 2016 » ou le premier prix « militante associative » du Gala de la femme africaine. L’énergie de l’association lui a valu de nombreux reportages et articles dans la presse : le Monde, Télérama, TV5 Monde, Cheek, ELLE, Grazia… Un tel bilan devrait apporter au moins du respect pour le travail effectué et les objectifs visés. Mais l’accomplissement de Lallab vient de lui valoir une nouvelle campagne de désinformation et de cyberharcèlement misogyne et islamophobe, la troisième en huit mois.

      Le déclencheur a été, cette fois-ci, l’annonce que l’association se dotait à la rentrée d’une équipe de deux salariées et de trois volontaires du service civique. L’agence d’Etat concernée a été noyée sur les réseaux sociaux de messages occultant la réalité du travail de Lallab, véhiculant approximations, procès d’intention et mensonges à son sujet. Cette campagne virulente n’a pas uniquement visé l’association. Ses militantes ont été personnellement victimes d’un attirail de cyberviolences : surveillance sur les réseaux sociaux, recherche et diffusion en ligne d’informations privées, menaces de viol, de meurtre, insultes, raids de cyberharceleur·se·s. Ces méthodes, nourries par le sentiment d’impunité de ceux qui s’y adonnent, résultent en une culpabilisation des victimes, une silenciation des concerné·e·s, et, plus préoccupant encore, entraînent une banalisation d’attitudes et de propos islamophobes.

      La cyberviolence a porté en partie ses fruits. Sans en discuter d’abord avec l’association, l’Agence du service civique a annoncé le retrait des annonces pour les trois candidatures, avant de rétropédaler, face à une réaction massive de soutien à Lallab sur les réseaux sociaux. Selon l’agence, ce retrait n’ait été motivé que par des problèmes techniques. Cela doit cesser. En plus de menacer la structure de l’association et ses activités militantes, ces violences ont un impact physique et psychique massif sur les bénévoles. Nous ne pouvons rester silencieux·ses face à un tel acharnement. Se taire serait se rendre complices. C’est la raison pour laquelle, après avoir manifesté individuellement notre soutien à Lallab, nous nous rassemblons pour cosigner cette tribune et montrer notre détermination à défendre l’association, ses membres et ses valeurs, contre les responsables des raids virtuels dirigés contre elles.

      A l’origine des trois campagnes dirigées contre Lallab, on trouve des membres de l’extrême droite et de groupes identitaires, mais aussi des personnes prétendant défendre une vision « intransigeante » de la laïcité et de l’universalisme républicain. En plus de reposer sur une compréhension erronée de la loi de 1905, cette supposée intransigeance est en réalité une intolérance, voire une paranoïa, qui s’exerce à l’égard d’une seule religion : l’islam. Cette vision les rend complices de l’extrême droite, les amène à hurler avec elle, et à défendre une vision raciste et sexiste de la société. À cet égard, nous dénonçons la responsabilité particulière du Printemps républicain, ou encore du site Ikhwan Info. Supposément de gauche, féministe, universaliste et laïque, ce mouvement s’en prend ici à une association qui rassemble des femmes directement concernées par la misogynie et le racisme, et qui s’auto-organisent pour lutter contre. Ces structures passent par l’approximation et la manipulation pour défendre un universalisme abstrait et une République qui dissimule mal ses inégalités.

      Lallab s’inscrit dans une démarche bienveillante et inclusive. Nous refusons que ses militantes et tant d’autres avec elles, soient constamment scrutées, agressées, acculées et menacées. Nous exigeons que les responsables de ces campagnes rendent des comptes sur les mensonges et les agressions dont ils et elles sont directement ou indirectement responsables. Et, par-dessus tout, nous nous inquiétons de la façon dont les institutions étatiques s’engouffrent systématiquement dans les brèches ouvertes par ces campagnes calomnieuses, compromettant le travail essentiel mené par Lallab contre l’islamophobie qui s’exerce, en France, avec une virulence préoccupante, contre les femmes musulmanes.

      Signataires : Leïla Alaouf, auteure, militante féministe et antiraciste ; Zahra Ali, sociologue à la Rutgers University ; Rebecca Amsellem, cofondatrice des Glorieuses ; Pouria Amirshahi, ancien député, co-fondateur du Mouvement commun ; Christian Andreo, directeur général adjoint de Aides ; Armelle Andro, enseignante à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Judith Aquien, cofondatrice de Thot ; L’association Act Up Paris ; L’association A nous la nuit ! ; L’association En avant toute(s) ; L’association KÂLΠ; L’association FéminiCités ; L’association Les Dégommeuses ; L’association Identité plurielle ; L’association Stop harcèlement de rue ; Pénélope Bagieu, auteure ; Radia Bakkouch, présidente de Coexister ; François.e Blanchon dit.e Fraka ; Alice Barbe, entrepreneuse sociale, directrice Singa France ; Lauren Bastide, journaliste et productrice de podcasts ; Elsa Bastien, journaliste ; Julien Bayou, porte-parole de EE-LV ; Assia Benziane, adjointe au maire de Fontenay-sous-Bois ; Nargesse Bibimoune, auteure, militante antiraciste et féministe ; Fred Bladou, activiste sida ; Sirma Bilge, professeure au département de sociologie de l’université de Montréal ; Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS ; Lucas Bolivard, président de Génération progressiste ; Pascal Boniface, universitaire ; Guillaume Bonnet, fondateur de l’Accélérateur de la mobilisation citoyenne ; Joséphine Bouchez, cofondatrice de Ticket for Change ; Mathilde Boudon-Lamraoui, militante associative ; Anaïs Bourdet, graphiste et créatrice de Paye ta shnek ; Laura Carpentier-Goffre, doctorante au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences-Po ; Silvia Casalino, ingénieure et militante lesbienne ; Rébecca Chaillon, metteuse en scène, performeuse et artiste associée au Centre dramatique national de Normandie-Rouen ; Ismahane Chouder, co-présidente du Collectif des féministes pour l’égalité ; Aya Cissoko, auteure et ancienne athlète de haut niveau ; Clumsy, militante antiraciste ; Le collectif Asiatopie ; sensibilisation au racisme anti-asiatique ; Le collectif Des Raciné·e·s ; Le collectif Féministes contre le cyberharcèlement ; Le collectif Féministes par inadvertance ; Le collectif Ferguson in Paris ; Le collectif Garçes ; Le collectif Globule Noir, groupe de soignant·e·s luttant contre les discriminations au sein des institutions hospitalières ; Les collectifs Paye ton bahut, Paye ta blouse, Paye ton couple, Paye ta famille, Paye ton gynéco, Paye ton IVG, Paye ton jeu, Paye ton journal, Paye ton psy, Paye ta race, Paye ta soirée, Paye ta truelle, Paye ta police ; Le collectif de la Pride de Nuit ; Le collectif ROSA ; Le collectif du magazine féministe Simonae.fr ; Le collectif Team Bagarre ; Le Comité de luttes et d’actions queer (CLAQ) ; Alice Coffin, militante féministe et lesbienne ; Virginie Combe, militante pour l’égalité des droits ; Le Couvent de Paname : les sœurs de la perpétuelle indulgence ; Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, Professeure émérite à l’université Paris VII Diderot ; Laurence De Cock, historienne ; Karima Delli, députée européenne EE-LV ; Christine Delphy, sociologue et auteure chez Les Mots sont importants (LMSI) ; Magali Deval, militant·e écologiste et LGBT ; Rokhaya Diallo, écrivaine et journaliste ; Tara Dickman, entrepreneure sociale, formatrice de formateurs sur la laïcité pour les agents du service public ; Lucia Direnberger, militante féministe et sociologue ; Angeline Dorzil, diplômée en Genre, changement social et politiques ; Eva Doumbia, metteure en scène ; Emma, blogueuse féministe ; Eric Fassin, sociologue à l’université Paris VIII ; Gwen Fauchois, lesbienne, blogueuse et activiste ; Amandine Gay, réalisatrice ; Camille Gelpi, journaliste ; Clara Gonzales, activiste féministe ; Nacira Guénif, sociologue à l’université Paris VIII ; Alain Gresh, journaliste ; Samuel Grzybowski, fondateur du mouvement Coexister ; Leïla H., militante féministe et créatrice de Check tes privilèges ; Malika Hamidi, sociologue et auteure de Un féminisme musulman et pourquoi pas ? ; Benoît Hamon, fondateur du Mouvement du 1er Juillet ; Samia Hathroubi, enseignante et militante associative ; Antoine Henry, militant de la lutte contre le sida ; Alix Heuer, militante féministe, cofondatrice de W(e) Talk et des Glorieuses ; Anne-Charlotte Husson, blogueuse et chercheuse sur le genre ; Siham Jibril, entrepreneure, fondatrice de Génération XX ; Hanane Karimi, sociologue et féministe antiraciste ; Rachel Khan, auteure et comédienne ; Azadeh Kian, professeure de sociologie, directrice du Centre d’enseignement, de documentation et de recherches pour les études féministes (Cedref) de l’université Paris-VII Diderot ; Léopold Lambert, rédacteur en chef de The Funambulist ; Stéphanie Lamy, cofondatrice du collectif Abandon de famille - Tolérance zero ; Mathilde Larrère, historienne ; Jehan Lazrak-Toub, cofondatrice de W(e) Talk ; Elisabeth Lebovici, critique d’art et auteure ; Anaïs Lecoq, journaliste ; Cécile Lhuillier, activiste LGBTI+ et féministe ; Johanna Luyssen, journaliste et cheffe du service web à Libération ; Grâce Ly, auteure, productrice ; Maeril, illustratrice et directrice artistique ; Myriam Marzouki, metteure en scène ; Philippe Marlière, politiste ; Jérôme Martin, activiste LGBTQI, professeur, ex-Act Up Paris ; Elsa Miské, co-fondatrice de Slice Up ; Morgane Merteuil, militante féministe ; Madjid Messaoudene, élu de Saint-Denis en charge de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité femmes-hommes ; Khadija Moussou, journaliste à Elle.fr ; Céline Mouzon, journaliste à Alternatives économiques ; Mrs Roots, auteure et blogueuse militante afroféministe ; Musulmans inclusifs de France ; Nadia et Nora, fondatrices du magazine Dialna.fr ; Diariata N’Diaye, créatrice de l’application App-Elles ; Hawa Ndongo, étudiante ; Océanerosemarie, auteure, comédienne, réalisatrice ; Les Ourses à plumes, webzine féministe intersectionnel ; Ovidie, réalisatrice documentariste ; Julie Owono, avocate et directrice exécutive d’Internet sans frontières ; Julie Pascoët, activiste, chargée de plaidoyer à l’European Network Against Racism ; Ndella Paye, militante afroféministe et antiraciste ; Lorraine Poncet, chargée d’étude à l’université Paris-I Panthéo-Sorbonne ; Dorothée Prud’homme, chercheure associée au Centre Emile Durkheim, Sciences-Po Bordeaux ; Sandra Regol, porte parole EE-LV ; Valérie Rey, dite « Crêpe Georgette », militante féministe ; Meriem Rodary, anthropologue et féministe antiraciste ; Emilia Roig, directrice du Intersectional Center for Justice ; Diane Saint-Réquier, militante féministe ; Julien Salingue, docteur en sciences politiques ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Geneviève Sellier, universitaire ; Rachid Sguini, illustrateur, auteur du blog Les Gribouillages de Rakidd ; Patrick Simon, démographe ; Laura Slimani, conseillère municipale de Rouen, ancienne présidente des Jeunes socialistes ; Charlotte Soulary, militante féministe ; Pierre Tévanian, professeur de philosophie, auteur chez LMSI ; Elise Thiébaut, auteure ; Sylvie Tissot, sociologue, auteure chez LMSI ; Emilie Tôn, journaliste ; Françoise Vergès, docteure en sciences politiques, titulaire de la chaire « Global South(s) » à la Maison des sciences de l’homme, présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, auteure ; Nils Wilcke, journaliste à Alternatives Economiques ; Women’s March Barcelona ; Women’s March Geneva ; Women’s March Global ; Women’s March London ; Women’s March Netherlands ; Women’s March Paris.

  • @raspa
    Intro / contexte :
    Ça débat ces jours ci sur Twitter du dégoût autour des règles, le déni, le tabou qui va avec etc, suite à un débile et gerbant article de Biba. Ça a donné ce fort intéressant fil Twitter : ▻https://twitter.com/Moossye/status/894241945068982272)

    Là où je veux en venir :
    Et au milieu de ça, une très belle métaphore d’Elise Thiébaut sur la question du patriarcat, issue de cet article :

    Ce que cache le dégoût des règles | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/elise-thiebaut/blog/070817/ce-que-cache-le-degout-des-regles

    A ceci près que, même quand il s’agit du sujet le plus féminin qui soit, comme l’excision ou les règles, le débat finit souvent par dériver, et on se retrouve à parler de circoncision masculine ou de sexe pendant les règles avant même d’avoir compris ce que ce pénis faisait là. On dirait un chat qui vient toujours jouer entre nos jambes pour réclamer sa pitance. On croit qu’il nous aime en frottant son museau sur nos mollets, mais en réalité il marque son territoire. Sans parler du fait qu’il risque de nous faire trébucher à chaque pas.

    • Intéressant. L’argument hygiéniste est souvent utilisé, et depuis très très très longtemps, pour imposer des choix collectifs, éloigner des indésirables, réprimer (voir éliminer) des minorités... ce n’est pas pour rien s’il y a tant de médecins chez les députés.

  • Du rouge qui tache ! Et à la santé des filles ! | Langue sauce piquante
    http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2017/07/24/du-rouge-qui-tache-et-a-la-sante-des-filles

    en avril 2015, lors du Marathon de Londres, l’Indo-Américaine Kiran Gandhi a parcouru plus de 42 kilomètres en ayant ses règles… et sans protection périodique. « Elle ne savait pas qu’elle aurait ses règles le jour du marathon mais, au lieu de renoncer, elle a pris cette décision délibérément provocatrice : courir et laisser couler », histoire de rappeler que pour bien des femmes de par le monde, c’est loin d’être du gâteau tous les jours, surtout les rouges. Elise Thiébaut revient sur ce marathon 100 % sans tampon dans Ceci est mon sang – Petite histoire des règles et de ceux qui les font.

  • « Mais pourquoi les hommes ne connaissent rien sur les règles des femmes ? » — Etre une femme | Bookwitty en français
    https://www.bookwitty.com/text/mais-pourquoi-les-hommes-ne-connaissent-rien-sur/593e5f2650cef757a85f17ef

    Avoir ses règles, nous disent Elise Thiébaut, Camille Emmanuelle et Jack Parker, c’est le signe qu’on est devenue une femme, et paradoxalement la société fait tout pour qu’on en ait honte. Souvent les règles ont été un prétexte pour écarter les femmes de la place publique, soi-disant parce que le cycle menstruel affectait leur jugement. Certaines femmes acceptent cette honte de fait, ont intériorisé cette infériorité. Les trois auteures y voient une raison à la persistance des inégalités hommes-femmes. Car c’est bien d’une histoire du féminisme dont il est question en filigrane. Parler de ses règles est une façon de s’affranchir, de libérer la parole féminine et d’expliquer au monde : « Oui je suis une femme et oui j’ai du sang qui coule entre les jambes. »

  • Ça saigne sur mon blog ! Une petite histoire des règles, le livre enlevé, drôle et complet les règles d’Elise Thiébaut

    "Avoir ses fleurs, ses coquelicots, ses jours, ses lunes, son rosaire, avoir ses ourses (allusion à la Déesse Artémis : étymologiquement ourse puissante ?), ses ragnagnas, les anglais ou les russes qui débarquent..., les expressions populaires pour désigner les règles ou menstrues abondent, toutes plus poétiques les unes que les autres.

    Drôle, sans tabous, plein de ressources, ce livre évoque toutes les problématiques des règles, mythologie, histoire, garnitures à travers les âges, et alternatives actuelles aux tampons, en réalité extrêmement polluants et très difficiles à dégrader, et les deux combats les plus récents menés par les femmes : la tampon taxe, et la composition des tampons. On expérimente la Moon Cup réutilisable qui laisse s’écouler le flux sainement, ce que les tampons ne font pas, et le « flux instinctif libre » ! Là, j’ai des doutes, mais il faut voir. Le syndrome pré-menstruel, la terrible endométriose ignorée par les médecins, sont bien décrits, notamment parce que l’auteure en a souffert elle-même. Enfin, Elise Thiébaut aborde le sujet des cellules souches que contiendraient les règles. Avec des expériences sur des rats, là je suis nettement moins d’accord ! Tout savoir sur l’utérus (ce tueur qui balance à la poubelle tout ce qui ne lui plaît pas, contrairement à ce que pensent les religieux obscurantistes de tous bois aha), vos trompes de Fallope, vos ovocytes, et votre endomètre qui « refait la déco, le papier peint et le carrelage » tous les 28 jours pour recevoir un nouvel hôte au cas où... Un conseil, quand votre fille vous dit qu’elle croit qu’elle a ses règles, au lieu de lui dire « eh ben, vla aut’ chose » (la mère de l’auteure) faites une petite fête avec un gros gâteau (vegan) avec plein de rouge, et offrez-lui deux ou trois moon cups. Il n’y a aucune raison que nous n’ayons pas nos rites initiatiques nous aussi. Et les mecs qui passez par ici, arrêtez d’emmerder les femmes avec leurs « humeurs ragnagnas », vous avez vos propres humeurs vous aussi, et la plupart des femmes sont surprises chaque mois par le débarquement des anglais. Au point de devoir se précipiter à la pharmacie pour se trouver des protections périodiques."

    http://hypathie.blogspot.fr/2017/06/ceci-est-mon-sang-une-histoire-des.html

  • Petite histoire des règles | Radio livres ou dormir
    http://www.canalsud.net/?Elise-Thiebaut-Ceci-est-mon-sang

    Rencontre avec Élise Thiébaut autour de son livre "Ceci est mon sang. Petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font", paru aux éditions La Découverte. Avoir ses « ourses », ses « ragnagnas », ses « coquelicots » ou « l’Armée rouge dans sa culotte »… : quelle que soit la façon dont on l’appelle, ce phénomène naturel qui consiste, pour les femmes, à perdre un peu de sang tous les mois (sans en mourir !) reste un tabou dans toutes les sociétés. Pour en finir avec cette injustice, Élise Thiébaut nous propose d’explorer les dessous des règles. Durée : 1h19. Source : Canal Sud

    www.canalsud.net/IMG/mp3/radiolivres02-elise_thiebaut.mp3

  • Autour des menstruations | Comme un poisson sans bicyclette
    http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=2781

    Un quinzième numéro consacré au thème des menstruations. Camille, Emmeline, Joëlle, Julie et Sylvia nous parlent d’anatomie, d’hormones, de syndrome pré-menstruel, d’anthropologie, de croyances et de tabous, de protections périodiques (mais de quel danger doit-on bien se protéger ?) et de sexe pendant les règles. Durée : 1h16. Source : Radio Zinzine

    http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/CUP/2017/CUP20170120-regles.mp3