person:éric bocquet

  • « CumEx Files » : quand Jérôme Kerviel alertait les sénateurs sur le scandale aux dividendes
    https://www.lemonde.fr/cumex-files/article/2018/10/18/cumex-files-quand-jerome-kerviel-alertait-les-senateurs-sur-le-scandale-aux-

    L’ancien tradeur n’a jamais participé à l’arbitrage des dividendes, mais il le connaît bien : il se passait en partie sur son desk, le fameux « delta one ».

    Lorsque le sénateur communiste Eric Bocquet invite Jérôme Kerviel à témoigner devant la commission d’enquête sur l’évasion fiscale, le 8 octobre 2013, il sait qu’il marche sur des œufs. L’ancien tradeur a déjà été reconnu coupable par la justice d’avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la Société générale. « Il a sûrement des choses à nous dire sur le rôle et le fonctionnement des banques », se défend à l’époque l’élu du Nord.

    L’audition a donc eu lieu à huis clos. En dehors d’Eric Bocquet, le rapporteur, et de François Pillet, le président de la commission, nul ne sait précisément ce qu’a dit M. Kerviel. Cinq ans plus tard, l’ancien tradeur assure au Monde avoir profité de l’occasion pour alerter le Parlement sur le problème de l’arbitrage de dividendes, « qui représente des pertes fiscales considérables pour la France ». « Ils étaient intéressés, a cru comprendre le tradeur, mais je ne sais pas s’ils ont mesuré l’ampleur du problème. »

    Eric Bocquet s’en souvient. « Oui, Jérôme Kerviel a effectivement évoqué cette question, dans une discussion plus large sur son métier et l’univers d’argent facile. Je me souviens d’avoir été conforté dans l’idée que l’activité financière est pour une large part déconnectée de l’économie réelle : l’argent tourne sur lui-même. »

  • #Lanceurs_d’alerte : Pourquoi la #France a du mal à reconnaître leurs mérites ? Un sénateur s’interroge | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/lanceurs-d-alerte-pourquoi-la-france-a-du-mal-a-reconnaitre-leurs-merite

    Alors que s’ouvre lundi 8 octobre, le procès de la banque suisse UBS pour « blanchiment de fraude fiscale » et « démarchage bancaire illicite », le sénateur communiste Éric Bocquet tenait une conférence de presse en présence du lanceur d’alerte Nicolas Forissier, toujours en attente d’une réhabilitation professionnelle et d’une reconnaissance de la France.

  • Stéphanie Gibaud raconte « la traque des lanceurs d’alerte » | Le Lanceur
    http://www.lelanceur.fr/stephanie-gibaud-raconte-la-traque-des-lanceurs-dalerte

    “Les lanceurs d’alerte sont abandonnés par le monde du travail, abandonnés par la justice, abandonnés par Bruxelles, abandonnés par l’État et par les élus, affirme-t-elle après avoir recueilli des témoignages sur leur condition en France, en Europe et aux États-Unis. Les combats, aussi héroïques soient-ils, sont perdus parce que nous sommes isolés.” Depuis plusieurs années, Stéphanie Gibaud tente de fédérer les lanceurs d’alerte, malgré leurs différences. Une mission périlleuse quand “diviser pour mieux régner” tourne à plein régime et qu’elle peut se voir traiter de “trotskiste, léniniste” lorsqu’elle se rend à la fête de l’Huma avec le sénateur communiste et vice-président de la commission des finances Éric Bocquet, ou de “fasciste, raciste et antisémite” lorsqu’elle se trouve aux côtés du député Nicolas Dupont-Aignan, auteur d’un rapport sur la lutte contre les paradis fiscaux.

    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-19-octobre-2017

    « je n’ai jamais retrouvé d’emploi »

    #lanceur_d'alerte #finance #justice #répression #secret #exclusion #corruption

  • DÉBAT HOULEUX À L’ASSEMBLÉE SUR LE VERROU DE BERCY - Corbière, Obono, Mélenchon, Coquerel
    La France insoumise - Groupe parlementaire
    https://www.youtube.com/watch?v=35PAzV860V0&feature=youtu.be

    Le 25 juillet 2017 dans le cadre du débat sur le projet de loi pour redonner confiance dans la vie publique, les députés insoumis ont lancé le débat sur le verrou de Bercy. Un débat houleux dans lequel la ministre et la rapporteuse En Marche ont défendu ce verrou qui permet au ministre des Finances de bloquer une enquête sur des fraudeurs du fisc. Sont intervenus pour les insoumis : Alexis Corbière, Éric Coquerel, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono.

    • http://www.liberation.fr/france/2017/07/25/verrou-de-bercy-l-assemblee-rejette-toute-remise-en-cause-meme-partielle_

      L’offensive inédite de six groupes de l’Assemblée, de la gauche de la gauche à LR en passant par le MoDem, pour ouvrir partiellement le « verrou de Bercy », a échoué mardi avec le rejet d’amendements identiques, mais à 20 voix et avec une première faille dans la majorité.

      Le « verrou de Bercy » donne à l’administration fiscale le monopole des poursuites pénales en matière fiscale, et empêche les poursuites pour fraude fiscale sans l’accord du ministère des Finances.

      Premier saisi des projets de loi pour la confiance dans la vie publique, le Sénat à majorité de droite avait adopté, contre l’avis gouvernemental, un amendement du communiste Éric Bocquet demandant un déverrouillage partiel de ce dispositif, dans le cas de poursuites pénales incidentes déjà engagées.

      Mais la commission des Lois de l’Assemblée a adopté mercredi un amendement gouvernemental pour revenir dessus, par 25 voix contre 24, lors d’un vote « assis-debout », exceptionnel pour départager les députés.

      Dans un arc rarissime, « fait politique » selon Jean-Luc Mélenchon, des députés de six groupes se sont relayés plus de deux heures dans l’hémicycle pour « ouvrir une brèche » dans une « anomalie française » d’« Ancien Régime » du « verrou de Bercy », « injuste et inefficace » pour rétablir la version « pas révolutionnaire » du Sénat. Quatre groupes (LFI, PCF, Nouvelle Gauche, Constructifs avec Charles de Courson) avaient amorcé le mouvement en conférence de presse.

      Même Alain Tourret (ex-PRG devenu REM) a joint sa voix, refusant la « transaction qui encourage la fraude fiscale ». Nicolas Dupont-Aignan a lancé : « Vous seriez tous choqués si pour poursuivre un trafiquant de drogue, il fallait demander l’autorisation du ministre de l’Intérieur ».

      Les amendements identiques ont été finalement rejetés, par 153 voix contre 133.

      Mais, première division notable dans l’hémicycle, 12 députés REM (dont deux ex-écologistes) ont voté pour, 12 se sont abstenus, dont Aurore Bergé, l’une des porte-parole du groupe, 147 voté contre. Et 30 MoDem ont aussi apporté leurs suffrages.

      – ’Manque de courage’ -

      Insoumis et communistes ont échoué à supprimer totalement le verrou « empêche la lutte efficace contre la fraude » et permet à des multinationales comme Google de « négocier » contrairement à un « artisan ou commerçant », avec un écart de voix nettement plus large.

      Opposée à tous ces amendements, la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (REM), a annoncé, « en accord avec le président de la commission des Finances » Éric Woerth, une mission d’information sur le sort à réserver au « verrou de Bercy », où seront représentés tous les groupes. Le rapporteur général du Budget Joël Giraud l’a appuyée.

      Après avoir retracé l’histoire « très ancienne » de cette procédure « assez singulière », la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a longuement exposé quatre objections à la remise en cause même partielle.

      Elle a évoqué ainsi « la technicité de la matière fiscale et des garanties apportées au contribuable » par la saisine de la commission des infractions fiscales, le fait qu’en cas de « fraude grave » l’administration « ne transige pas » et qu’une plainte peut être déposée par le ministre, « une vision nationale et homogène des dossiers » ou des « rentrées fiscales pas négligeables ».

      « Qui peut penser que le ministre peut faire ce qu’il veut ? C’est l’administration fiscale qui va lui dire vous devez transmettre », a assuré l’ex-ministre du Budget Éric Woerth (LR).

      Ces arguments n’ont pas convaincu les défenseurs du déverrouillage partiel.

      L’ex-magistrate Laurence Vichnievsky (MoDem), critique d’« une anomalie judiciaire » ou d’« une atteinte à la séparation des pouvoirs », s’est interrogée sur une « défiance à l’égard du procureur », récusée par la ministre.

      « Faisons en sorte que cette loi de moralisation ne soit pas entachée par votre manque de courage », a exhorté Philippe Vigier (Constructif UDI). Maintenir le verrou serait « une tache sur le début de quinquennat », selon Alexis Corbière (LFI).
      AFP

  • Panama Papers/Société générale : le Sénat ne saisira pas la justice
    https://www.senat.fr/presse/cp20160526a.html

    Sur le rapport de M. Claude Bérit-Débat, Président de la délégation du Bureau chargée du travail parlementaire, le Bureau du Sénat a examiné les suites à donner aux propos tenus sous serment par M. Frédéric Oudéa, alors Président-Directeur Général de la Société Générale, dans le cadre de son audition du 17 avril 2012 devant la commission d’enquête sur l’évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales.

    Au vu des nouvelles auditions organisées par MM. Philippe Dominati et Éric Bocquet, respectivement président et rapporteur de l’ancienne commission d’enquête, le Bureau a estimé que si les propos en cause ont pu comporter une part d’ambiguïté, ils n’étaient pas susceptibles d’être qualifiés de faux témoignage au sens du droit pénal, une telle incrimination étant d’interprétation stricte. Le Bureau a ainsi décidé qu’il n’y avait pas lieu de saisir la justice de cette affaire.

    #panama_papers

  • Éric Bocquet : « La loi actuelle ne suffit pas à protéger les lanceurs d’alerte » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/eric-bocquet-la-loi-actuelle-ne-suffit-pas-proteger-les-lanceurs-dalerte-60

    Le sénateur communiste, auteur d’un rapport parlementaire sur l’évasion fiscale, est le récipiendaire d’un courrier d’un inspecteur des finances publiques qui décrit les embûches qui peuvent être posées à une enquête fiscale. Le sénateur, qui, en 2012, avait auditionné les services de Bercy pour les besoins d’un rapport parlementaire sur la fraude fiscale, affirme y avoir découvert une situation interne préoccupante et compte interpeller le gouvernement.

    HD. Après avoir reçu ce témoignage, comment avez-vous réagi ? Que comptez-vous en faire ?

    Éric Bocquet. J’ai reçu ce courrier un an après avoir rencontré cette personne. J’ai envie de donner des suites à ce document et je suis en train d’y travailler. J’ai sollicité plusieurs avis, de syndicalistes notamment, tellement ça me paraît énorme. On ne peut pas rester immobile après une alerte de ce type. L’auteur de ce courrier était venu me rencontrer pour me parler de la situation des lanceurs d’alerte au sein de l’administration fiscale, qui dépend du ministère du Budget. C’est ce sujet qui est posé au sein d’une administration où les choses devraient aller de soi. Mais, apparemment, ce n’est pas le cas. Je vais prochainement interroger le ministre du Budget, Christian Eckert, à ce sujet, sous la forme d’une question écrite ou orale. Je suis saisi d’un problème, certes de façon anonyme, avec suffisamment de matière pour interroger le ministre en charge de ce dossier, parce que ce courrier pose beaucoup de questions…

    HD. Le courrier pose la question des lanceurs d’alerte, mais décrit aussi le fonctionnement de l’administration fiscale… Et aborde le statut du fonctionnaire et son devoir d’obéissance.

    E. B. Dans la partie visible des choses, on évoque le verrou de Bercy, c’est-à-dire cette situation unique en Europe et dans le monde où seul le ministre du Budget a le pouvoir d’engager ou pas des poursuites à la suite de signalements de fraude fiscale. Il n’y a que chez nous que ça existe. Toute la machine, de haut en bas, est quelque part équipée de verrous, depuis les inspecteurs sur le terrain, jusqu’au sommet du gouvernement. C’est comme si l’État ne souhaitait pas que les affaires de fraude et d’évasion fiscales échappent à son pouvoir, à son privilège. Le verrou n’est donc pas qu’à #Bercy. L’auteur du courrier m’a fait une remarque qui m’a beaucoup bousculé : est-ce qu’il faut une administration fiscale pour la République, pour la nation ou pour un pouvoir ? C’est une question de fond. Tous ces freins, toutes ces précautions, le devoir d’obéissance, le souci de la carrière, les pressions hiérarchiques selon l’identité des personnes contrôlées… tout cela manque de clarté.

    #évasion_fiscale #lanceur_d'alerte