person:aaron maté

  • Sélection d’archives en accès libre à l’heure des élections de mi-mandat 2018 aux États-Unis.

    LES LEÇONS DE L’ÉLECTION DE TRUMP

    Pourquoi Donald Trump a séduit l’électorat populaire, par Arlie Hochschild (août 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/HOCHSCHILD/58963

    Dans un État américain très pauvre comme la Louisiane, souillée par les marées noires, une majorité de la population vote pour des candidats républicains hostiles aux allocations sociales et à la protection de l’environnement. Sociologue, femme de gauche, Arlie Hochschild a enquêté sur ce paradoxe. Quelques mois plus tard, Donald Trump l’emportait très largement en Louisiane.

    Stratagème de la droite américaine, mobiliser le peuple contre les intellectuels, par Serge Halimi (mai 2006)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2006/05/HALIMI/13441

    « Bureaucrate », « psychiatre », « éducateur » : l’élite stigmatisée n’est pas forcément riche, mais elle est cultivée. Pour la droite américaine, l’essentiel est en effet qu’appartenir au « peuple » – travailleurs, entrepreneurs et prêtres mêlés – ne soit plus une question de revenus, mais de goûts. Erudition et cosmopolitisme contre simplicité et tradition en somme.

    Toutes les Américaines ne s’appellent pas Hillary Clinton, par Florence Beaugé (novembre 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BEAUGE/56756

    Aux États-Unis, le taux de mortalité maternelle est le plus élevé du monde développé. Loin de diminuer, il a plus que doublé depuis la fin des années 1980. Selon l’organisation Black Women’s Roundtable, le nombre d’Afro-Américaines décédées des suites de leur grossesse ou de leur accouchement est aujourd’hui de 42,8 pour 100 000 naissances vivantes. Pour les femmes blanches, le taux est moindre, mais élevé lui aussi : 12,5, contre 9,6 en France et 4 en Suède.

    Élections américaines : la déroute de l’intelligentsia, par Serge Halimi (décembre 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/HALIMI/56930

    Les Américains n’ont pas seulement élu un président sans expérience politique : ils ont également ignoré l’avis de l’écrasante majorité des journalistes, des artistes, des experts, des universitaires. Le choix en faveur de Donald Trump étant souvent lié au niveau d’instruction des électeurs, certains démocrates reprochent à leurs concitoyens de ne pas être assez cultivés.

    Les progressistes américains cèdent à la misanthropie, par Angela Nagle (avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/NAGLE/57397

    Alors que le populisme de droite qu’incarne Donald Trump a pris le pouvoir aux États-Unis, une vague de mépris des classes populaires, qui auraient mal voté, monte chez les démocrates. Des militants démoralisés par leur débâcle à l’élection présidentielle de 2016 pansent leurs plaies en se berçant de l’illusion de leur supériorité. Sans toujours le savoir, ils ravivent ainsi une vieille idée.

    Comment le « Russiagate » aveugle les démocrates, par Aaron Maté (mai 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/MATE/58650

    Pour justifier leur défaite à la présidentielle de 2016, les démocrates américains ont avancé toutes sortes de raisons : l’iniquité du système électoral, les « fausses nouvelles », ou encore les Russes, accusés de collusion avec Donald Trump. Cette focalisation sur Moscou occulte les véritables causes de la déroute, notamment un programme économique entièrement tourné vers l’« innovation ».

    DES REPORTAGES

    Dans les cabines des routiers américains, icônes en voie de disparition, par Julien Brygo (août 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/BRYGO/58949

    En 2016, pour la première fois, un camion sans chauffeur a effectué une livraison commerciale aux États-Unis. Depuis, les essais se sont multipliés, ouvrant la voie à un monde où les marchandises se déplaceraient sans intervention humaine. Face à cette révolution technologique qui menace l’existence même de leur métier, les routiers américains oscillent entre panique, déni et incrédulité.

    Dans une société gangrénée par le crédit, par Maxime Robin (septembre 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/ROBIN/53713

    Impossible, ou presque, de vivre aux Etats-Unis sans contracter un emprunt. Devant les difficultés de leurs clients à rembourser, les banques augmentent les pénalités et... leurs profits. En revanche, dans certains quartiers défavorisés, elles refusent d’ouvrir des agences. Les habitants doivent alors avoir recours aux échoppes de « prêteurs rapaces ».

    Vingt millions d’Américains au ban de la ville, par Benoît Bréville (février 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/BREVILLE/54742

    Aux Etats-Unis, même les pauvres peuvent devenir propriétaires : il leur suffit d’acheter un mobile home, pour un prix qui dépasse à peine celui d’une voiture, puis de lui trouver un terrain. C’est alors que les difficultés commencent…

    En Arizona, le mur de Donald Trump existe déjà, par Maxime Robin (août 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/ROBIN/57766

    À en croire Donald Trump, la frontière américano-mexicaine serait une passoire que seule la construction d’un « grand et beau mur », long de 3 200 kilomètres, pourrait obstruer. Les États-Unis n’ont pourtant pas attendu leur nouveau président pour traquer les migrants clandestins. En Arizona, le désert, les patrouilles de police et les milices citoyennes les tiennent en échec.

    Ma maison, ma voiture, mon puits de pétrole, par Christelle Gérand (juillet 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/GERAND/53194

    La chute du prix du baril de brut, quasiment divisé par deux en un an, n’affecte pas seulement les multinationales de l’or noir et les pays producteurs. Aux Etats-Unis, elle touche également des millions de particuliers qui possèdent des puits de pétrole sur leur terrain et les louent à des compagnies privées. Lesquelles entendent profiter de cette période de vaches maigres pour obtenir des contrats plus avantageux.

    Dans les quartiers ravagés par les opiacés, par Maxime Robin (février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/ROBIN/58390

    Ils tuent davantage que les accidents de la route ou les armes à feu. Après avoir ravagé les ghettos noirs dans les années 1990, les opiacés déciment désormais les banlieues pavillonnaires et la petite classe moyenne américaines. Inédite par son ampleur et par ses victimes, cette épidémie d’overdoses l’est aussi par son origine : les consommateurs sont devenus dépendants en avalant des antidouleurs prescrits par leur médecin.

  • Debate: Syria, Ghouta, and the Left
    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=21337

    Yasser Munif répond à côté,

    AARON MATÉ: Yasser, let me put to you a clip from Joe Biden that I think that captures what I find puzzling about the Syrian war, which is what the Syrian government was supposed to do in response to the role that outside players that are trying to overthrow it have played. I mean, no one can justify cracking down on peaceful protesters, but what happens when it becomes a proxy war. On this front, I want to play what Joe Biden said in 2014 about what the US allies in the Gulf did in Syria.

    JOE BIDEN: Our biggest problem is our allies. Our allies in the region were our largest problem in Syria. The Turks were great friends and I have a great relationship with Erdoğan, which I just spent a lot of time with. The Saudis, the Emirates, etc. What were they doing? They were so determined to take down Assad and essentially have a proxy Sunni-Shia war, what did they do? They poured hundreds of millions of dollars and tens of thousands of tons of weapons into anyone who would fight against Assad, except that the people who were being supplied were Al-Nusra and Al-Qaeda, and the extremist elements of jihadists coming from other parts of the world.

    AARON MATÉ: That’s Joe Biden speaking in 2014, so yeah. What about that? Does the Syrian government have the right to fight those forces, especially the jihadist forces, who are not just a threat to the Syrian government, but also especially to minorities like Christians and Jews and Shiites inside Syria?

    YASSER MUNIF: I mean, the Syrian conflict is very complex and I think one of the dangers of the narrative described by Rania and others is this very reductive kind of...kind of binary, where there is only the west and Europe and the intervention on the one hand, and then the Syrian regime. When in fact, it’s a very complex conflict. And I think the most important element is the Syrian Revolution, the grassroots movement, the popular revolt against the Syrian regime that a part of what happened in 2011 that is an aspiration for democracy and freedom and dignity.

    Debate: Syria, Ghouta, and the Left (2/2)
    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=21336

  • Guerre de 6 jours, occupation de 50 ans… – Le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/guerre-de-6-jours-occupation-de-50-ans

    https://youtu.be/7d4V4EHT0m0

    Aaron Mate : – Vous avez abordé un peu ce sujet, mais peut-être pouvez-vous entrer dans les détails : pourquoi Israël a-t-il pris des mesures si extraordinaires pour lancer cette guerre et s’emparer de tant de territoires ? Quelle était leur motivation ?

    Norman Finkelstein : – Eh bien, ce sont plusieurs motivations qui convergent. L’image d’ensemble est qu’Israël, depuis sa fondation en 1948, en particulier son Premier ministre et sa figure dominante, David Ben Gourion, s’est toujours inquiété de ce qu’il appelait un « Atatürk arabe » arrivant au pouvoir dans le monde arabe. À savoir, quelqu’un comme la figure turque Kemal Ataturk qui a modernisé la Turquie, a amené la Turquie dans le monde moderne, et il y avait toujours la peur de Ben Gurion selon lequel une figure comme Ataturk pourrait émerger dans le monde arabe, et le monde arabe se retirerait alors de l’état d’arriération et de dépendance vis-à-vis de l’Occident, et deviendrait une puissance avec laquelle il faudrait compter dans le monde et dans la région. En 1952, quand il y a eu la révolution égyptienne, et que finalement Nasser a émergé comme la figure dominante, Nasser était une sorte de figure emblématique de cette époque. C’est évidemment complètement oublié par tout le monde, sauf les historiens, mais c’était une époque très enivrante, c’était l’ère d’après-guerre du non-alignement, le Tiers-mondisme…

    Aaron Mate : – La solidarité au sein du Tiers-Monde, oui.

    Norman Finkelstein : – … l’anti-impérialisme, la décolonisation et les figures emblématiques étaient Nehru en Inde, Tito en Yougoslavie et Nasser. Ils n’étaient pas officiellement dans le bloc soviétique. Ils étaient une troisième force.

    Aaron Mate : – Non-alignée.

    Norman Finkelstein : Non alignée, exactement. Les non-alignés ont tendance à pencher vers le bloc soviétique parce que le bloc soviétique était officiellement anti-impérialiste, mais ils n’étaient pas alignés. Nasser était l’un des personnages dominants de cette période, donc il était anti-impérialiste, il était un modernisateur. Israël était vu, non sans raison, comme un implant occidental dans le monde arabe, et était également considéré comme essayant de maintenir le monde arabe [dans l’arriération].

    Il y avait donc une sorte de conflit et de collision entre Nasser et Israël. Et cela a commencé, encore une fois [ce que je dis est] très scrupuleusement documenté, pas par Finkelstein, mais par un historien dominant très réputé, à savoir Benny Morris. Si vous regardez son livre, Les guerres des frontières d’Israël, qui parle de la période de 1949 à 1956, il montre qu’autour de 1952-1953, Ben Gourion et Moshe Dayan étaient vraiment déterminés, et je le cite littéralement, à provoquer Nasser. À continuer à le frapper et à le frapper jusqu’à ce qu’ils aient un prétexte pour détruire Nasser. Ils voulaient se débarrasser de lui, et continuer à le provoquer, et dans une certaine mesure, Nasser ne pouvait pas s’empêcher [de riposter] après un certain point, il a été pris dans le piège, essentiellement. Cela n’a pas fonctionné exactement comme l’espéraient les Israéliens et donc en 1956, ils ont comploté, en collusion avec les Britanniques et les Français, pour renverser Nasser. Cela a fonctionné, jusqu’à un certain point. Ils ont envahi le Sinaï, les Britanniques et les Français ont joué leur rôle dans cette collusion…

    Aaron Mate : – Mais les Américains leur ont dit d’arrêter.

    #israël #palestine #juin67