person:abdel

  • The U.S. is wrong about the Muslim Brotherhood — and the Arab world is suffering for it
    https://www.washingtonpost.com/news/global-opinions/wp/2018/08/28/the-u-s-is-wrong-about-the-muslim-brotherhood-and-the-arab-world-is-suffering-for-it/?noredirect=on

    Texte intégral de l’article:
    By Jamal Khashoggi

    August 28, 2018
    During the Obama presidency, the U.S. administration was wary of the Muslim Brotherhood, which had come to power in Egypt after the country’s first-ever free elections. Despite his declared support for democracy and change in the Arab world in the wake of the Arab Spring, then-President Barack Obama did not take a strong position and reject the coup against President-elect Mohamed Morsi. The coup, as we know, led to the military’s return to power in the largest Arab country — along with tyranny, repression, corruption and mismanagement.
    That is the conclusion that David D. Kirkpatrick arrives at in his excellent book “Into the Hands of the Soldiers,” which was released this month. A former Cairo bureau chief for the New York Times, Kirkpatrick gives a sad account of Egypt’s 2013 coup that led to the loss of a great opportunity to reform the entire Arab world and allow a historic change that might have freed the region from a thousand years of tyranny.
    The United States’s aversion to the Muslim Brotherhood, which is more apparent in the current Trump administration, is the root of a predicament across the entire Arab world. The eradication of the Muslim Brotherhood is nothing less than an abolition of democracy and a guarantee that Arabs will continue living under authoritarian and corrupt regimes. In turn, this will mean the continuation of the causes behind revolution, extremism and refugees — all of which have affected the security of Europe and the rest of the world. Terrorism and the refugee crisis have changed the political mood in the West and brought the extreme right to prominence there.
    There can be no political reform and democracy in any Arab country without accepting that political Islam is a part of it. A significant number of citizens in any given Arab country will give their vote to Islamic political parties if some form of democracy is allowed. It seems clear then that the only way to prevent political Islam from playing a role in Arab politics is to abolish democracy, which essentially deprives citizens of their basic right to choose their political representatives.
    Shafeeq Ghabra, a professor of political science at Kuwait University, explains the problem in this way: “The Arab regimes’ war on the Brotherhood does not target the movement alone, but rather targets those who practice politics, who demand freedom and accountability, and all who have a popular base in society.” A quick look at the political degradation that has taken place in Egypt since the military’s return to power confirms what Ghabra says. President Abdel Fatah al-Sissi’s regime has cracked down on the Islamists and arrested some 60,000 of them. Now it has extended its heavy hand against both secular and military figures, even those who supported him in the coup. In today’s Egypt, political life is totally dead.
    It is wrong to dwell on political Islam, conservatism and identity issues when the choice is between having a free society tolerant of all viewpoints and having an oppressive regime. Five years of Sissi’s rule in Egypt makes this point clear.
    There are efforts here in Washington, encouraged by some Arab states that do not support freedom and democracy, to persuade Congress to designate the Muslim Brotherhood as a terrorist organization. If they succeed, the designation will weaken the fragile steps toward democracy and political reform that have already been curbed in the Arab world. It will also push backward the Arab countries that have made progress in creating a tolerant environment and allowing political participation by various components of society, including the Islamists.
    Islamists today participate in the parliaments of various Arab countries such as Kuwait, Jordan, Bahrain, Tunisia and Morocco. This has led to the emergence of Islamic democracy, such as the Ennahda movement in Tunisia, and the maturing of democratic transformation in the other countries.
    The coup in Egypt led to the loss of a precious opportunity for Egypt and the entire Arab world. If the democratic process had continued there, the Muslim Brotherhood’s political practices could have matured and become more inclusive, and the unimaginable peaceful rotation of power could have become a reality and a precedent to be followed.
    The Trump administration always says it wants to correct Obama’s mistakes. It should add his mishandling of Arab democracy to its list. Obama erred when he wasted the precious opportunity that could have changed the history of the Arab world, and when he caved to pressure from Saudi Arabia and the United Arab Emirates, as well as from members of his own administration. They all missed the big picture and were governed by their intolerant hatred for any form of political Islam, a hatred that has destroyed Arabs’ choice for democracy and good governance.

    #démocratie #Islam #pays-arabes #Egypte #Sissi #Morsi #Révolutions-arabes #Trump #Etats-Unis #coup-d'état

  • Des nouvelles du Soudan

    Par Anne-Catherine de Nevehttps://www.facebook.com/annecatherinedeneve/posts/10216762968900586


    Il faut que je publie ceci. Je suis désolée. Je voudrais vous l’épargner.

    M. mon ami M, est chez nous depuis dimanche dernier. En allant se coucher dimanche soir, il m’a dit : « j’ai un mauvais pressentiment. J’ai le sentiment que quelque chose de terrible va se passer. »

    Lundi matin, quand il s’est réveillé, il a posé sa main sur son téléphone, comme à son habitude, et a commencé à éplucher Facebook. Son visage a blêmi quand il a découvert ce qui se passait dans son pays. Sa femme y est. Sa mère. Son père, ses frères et sœurs. Tous ses amis. Les heures qui ont suivi, il n’a plus dit un mot, son regard obstinément rivé sur l’écran de son téléphone, tentant désespérément de comprendre ce qui était en train de se passer.

    Il avait raison. Quelque chose de terrible était en train de se passer. Voilà le récit qu’il m’en a fait. Je vous le livre ici car nous nous devons mettre autant d’efforts à faire savoir ce qui se passe qu’ils n’en mettent à nous le cacher. Les principaux réseaux internet ont été coupés hier. Des rumeurs circulent : le téléphone pourrait être coupé dans les heures qui viennent, privant le Soudan tout entier de communication vers l’extérieur.
    Ce matin, il a retrouvé ses esprits et a commencé à m’expliquer ce que je savais déjà en partie, en montrant certaines vidéos, certaines photos… Il m’a demandé de l’écrire ici.

    M. :

    « Ils étaient assis devant le quartier général des forces armées. Depuis des jours. Depuis des nuits. Ils étaient la pour réclamer d’être entendus. Ils étaient là pour exiger que le Soudan soit rendu aux citoyens.
    Au petit matin, ceux du Transitionnal Military Council , ceux-là mêmes qui prétendaient être là pour protéger les citoyens, pour éviter qu’ils ne soient tués, maltraités, les ont attaqués. Ceux-là qui ont présentés leur main à serrer aux diplomates et chefs de gouvernement européens les ont attaqués, l’arme au poing. Ils ont tiré dans la foule. Ils ont frappé. Ils ont arrêté. Ils ont emprisonné. Ils ont violé. Hommes, femmes, enfants ont tenté de s’échapper. Dans les cris, dans la peur, dans le sang.

    Sur la place, les citoyens avaient installé de grandes tentes, dans lesquelles ils dormaient quand les militaires ont attaqué. Les militaires y ont mis le feu. Personne ne sait combien sont morts. Un peu plus loin, ils sont entrés dans les maisons des étudiants. Ils sont entrés et sortis, laissant la mort derrière eux. Personne ne sait combien sont morts. Les militaires ont emporté les corps. Ils les ont jetés dans le Nil bleu.

    Les femmes ont été violées. On a vu des militaires brandir des sous-vêtements des femmes qu’ils ont attaquées en guise d’étendard.

    Au petit matin, ils se sont dirigés vers les deux hôpitaux où étaient soignés les blessés. Ils sont entrés. Ils ont violé les femmes, infirmières et médecins, qui les soignaient Ils sont partis. Personne ne sait combien ont été violées. Le viol jette l’opprobre sur toute la communauté de la femme violée. Normalement, personne ne parle. Mais 50 récits ont déjà été enregistrés.

    Ceux qui ont pu fuir ont fui. Une fois le sitting dispersé, les militaires se sont répandus dans la ville. Ils ont interdit la fête rituelle de l’ Aid . Ils ont tiré sur tous les rassemblements de plusieurs personnes. Personne ne sait combien sont morts dans les rues de Khartoum. Ils ont même attaqué les cortèges funéraires et ont tué les familles qui voulaient rendre hommage à leurs morts.

    Le 4 juin, ils ont coupé les principaux réseaux internet, empêchant les gens de communiquer.
    Beaucoup de personnes sont manquantes. Parmi elles, certains de mes amis. Beaucoup de mes amis. Un numéro a été ouvert depuis hier pour recenser les personnes manquantes. On sait que 300 personnes ont été emmenées à Burri (?), dans un commissariat de police. Les autres, on ne sait pas où elles ont été emmenées
    A Khartoum, il y a un endroit où le Nil fait une boucle et rejette ce que ses flots ont charrié. Aujourd’hui plus de 120 corps ont été repêchés. Et ils continuent d’arriver.

    Je ne sais pas ce qui va se passer. Aujourd’hui, ils ont pris le pouvoir. Les Rapid support forces - les Damaseri , comme les a appelés le gouvernement de Omar El Bachir qui sont aussi Jenjaweed , connus pour avoir décimé le Darfour - sont au pouvoir et contrôlent désormais tout le Soudan. »

    Voici le récit de M. Il n’est pas complet car peu d’informations nous arrivent. Il comporte sans doute des erreurs car il m’a fallu me frayer un chemin dans toute cette horreur. Mais il est fidèle à ce que les Soudanais ont souffert. À ce qu’ils souffrent aujourd’hui.

    #freedomforsoudan
    #stopexpulsionsoudan
    #salah

    Si le récit de M vous laisse perplexe, Il m’a demandé de vous montrer des photos et des vidéo. Je viens de les parcourir et je ne peux pas. Je ne peux pas vous les montrer.

    • Le Monde affirme que Khartoum est « livrée au miliciens du Darfour » :

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/06/soudan-khartoum-livree-aux-miliciens-du-darfour_5472239_3212.html

      El Watan, quotidien algérien, voit de la part du Conseil militaire de transition une volonté de casser la mobilisation populaire pacifiste en montant les islamistes contre les manifestants.

      https://www.elwatan.com/edition/international/bain-de-sang-au-soudan-06-06-2019#

      Par contre, d’après El Watan, Abdelfattah al Buhrane, chef de la junte militaire, semble revenir à un discours plus « modéré » :

      Devant la pression de la rue et de la communauté internationale qui a appelé à la reprise des discussions, la junte militaire au pouvoir a fini par céder et annuler sa décision de tenir des élections dans neuf mois. Elle a également invité les contestataires à un dialogue sans conditions. Le général Abdelfattah Al Burhane, lors d’un discours retransmis hier à la télévision, a invité à la reprise des négociations. « Nous ouvrons nos bras aux négociations sans restriction, sinon celle de l’intérêt national, pour fonder un pouvoir légitime qui reflète les aspirations de la révolution des Soudanais.

      Ouvrons tous ensemble une nouvelle page », a-t-il déclaré. Il a dit en outre « regretter ce qui s’est passé à Khartoum lundi » et annoncé l’ouverture d’une enquête par le parquet général. Bien que comptant pourtant parmi les principaux soutiens des généraux soudanais, les Saoudiens ont apparu ne pas assumer la dérive du Conseil militaire de transition. Riyad a ainsi souligné hier aussi « l’importance d’une reprise du dialogue entre les différentes forces politiques soudanaises en vue de réaliser les espoirs et les aspirations du peuple soudanais frère ». Au moment où nous mettions sous presse hier, l’ALC n’avait pas encore répondu à l’offre de l’armée.

  • Au Liban, la fête du Fitr assombrie par les attaques de Tripoli
    https://www.lorientlejour.com/article/1173476/au-liban-la-fete-du-fitr-assombrie-par-les-attaques-de-tripoli.html

    Le premier jour de la fête du Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, a été assombri au Liban par l’attaque meurtrière qui a fait quatre tués lundi soir dans les rangs des forces de sécurité à Tripoli. En dépit de la gravité de cette agression, les responsables se veulent rassurants quant à la situation sécuritaire dans le pays.

    Abdel Rahmane Mabsout a abattu lundi soir quatre membres des forces de sécurité avant de se faire exploser. La direction générale des Forces de sécurité intérieure a ainsi annoncé mardi dans un communiqué la mort du sergent Johnny Khalil et du caporal Youssef Faraj. Le commandement de l’armée libanaise a pour sa part annoncé la mort du lieutenant Hassan Ali Farhat et du soldat Ibrahim Mohammad Saleh.

    Il n’y a pas eu de revendication immédiate des attaques et les mobiles de l’assaillant restent inconnus. Mais selon des responsables de sécurité, l’auteur était un extrémiste récemment libéré de prison. Des médias locaux ont rapporté que cet homme, originaire de Tripoli, avait combattu à Raqqa, en Syrie, dans les rangs de l’Etat islamique. Le tireur a d’abord ouvert le feu sur une branche de la Banque centrale, puis sur un poste de police et un véhicule militaire, avant d’être coincé dans un immeuble résidentiel par les forces de sécurité et de faire détonner sa ceinture d’explosifs.

  • TRIBUNE. Les Émirats, maîtres de la contre-révolution arabe - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/tribune-les-emirats-maitres-de-la-contre-revolution-arabe-23-05-2019-2314718

    Larges extraits d’une bonne tribune.

    La perception que l’on a des Émirats arabes unis (EAU) comme un îlot libéral au milieu de l’archipel de monarchies conservatrices du Golfe est un mythe. Dans l’ombre des gratte-ciel clinquants et d’une image soigneusement travaillée, les EAU se sont transformés ces dernières années en un État policier – un État autoritaire qui ne cherche pas seulement à renverser les acquis des révolutions arabes, mais encore plus d’imposer son idéologie en réalité plus intransigeante et machiavélique que celle du royaume saoudien sur laquelle on a tendance à se focaliser. Les Émirats ne font pas que préparer le lancement d’une sonde sur Mars : ils s’acharnent également à étendre leur influence dans le monde et à mener une campagne contre-révolutionnaire de plus en plus active et radicale. C’est le plan mis en place par Mohamed Ben Zayed, prince héritier d’Abu Dhabi, pour externaliser et « glocaliser » sa doctrine sécuritaire dans tous les pays qui ont espéré la démocratisation. Cette « doctrine MBZ » a déjà transformé en partie le pays en « petite Sparte » du Golfe, certes puissante sous l’Antiquité, mais bien peu réputée pour son pacifisme.
    Soutien ou ingérence ?

    Abu Dhabi est omniprésente dans la vie politique de l’ensemble des pays en crise de la région, de sorte que chacun des pays du Printemps arabe a quasi réglé la situation de déstabilisation qu’il a pu connaître en 2011. La Tunisie s’est stabilisée et a entamé sa transition démocratique par une nouvelle Constitution, une vie politique active et des élections fin 2019. Mais dans ce pays, Abu Dhabi soutient clairement la présidence actuelle bien mal en point et largement critiquée à l’intérieur, contre le premier parti du pays, la formation islamiste Ennahda. Quant à la Syrie, après des années de guerre, elle est revenue à l’autoritarisme stable avec le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir et la défaite de Daech : l’accord du 15 mars 2019 entre la Russie et les Émirats ouvre les portes de ce pays détruit à Abu Dhabi, qui est désormais son premier partenaire. L’Égypte, elle, après une révolution du 25 janvier 2011 pleine d’espoir a tout perdu avec le putsch contre le président Mohamed Morsi en 2013 et l’installation du nouveau raïs, le maréchal Abdelfattah Sissi, jusqu’à au moins… 2030. Le pays doit son retour à la dictature au soutien des Émirats arabes unis.

    En Algérie, pays qui a enfin entamé son nouveau printemps algérien, après celui de 1988, elle voit son chef d’état-major Gaïd Salah – un général qui effraie les Algériens en quête de démocratie – être en contact permanente avec le puissant Mohammed Ben Zayed. Et le militaire algérien ne cache même plus ses nombreux allers-retours à Abu Dhabi. Quid du Yémen et de la politique « humaniste » qu’Abu Dhabi prétend mener sur place depuis cinq ans avec le concours de Riyad ? Cette guerre a provoqué la pire catastrophe humanitaire du monde avec près de 100 000 enfants morts et des millions de déplacés : tout cela pour venir à bout de la « rébellion » houthiste, soutenue par l’Iran.

    Et nous arrivons enfin à la Libye, pour laquelle les Émirats arabes unis prétendent détenir la solution. Ce pays, dans lequel le renversement de Muammar Khadafi a provoqué un chaos quasi régional, n’est arrivé à rien en huit ans de conflit. À la décharge des Émirats, personne d’autre n’a trouvé de solution à ce jour. La guerre comme la lutte de clans et de gouvernements entre Tripoli et Benghazi n’en finit pas et la communauté internationale gère l’ingérable : l’intrusion de tous dans une histoire politique qui devrait être réglée par les Libyens en premier et en dernier ressort. Les dernières révélations de la BBC sur les crimes de guerre pratiqués par Abu Dhabi en Libye, après celles il y a deux ans des prisons émiriennes au Yémen où seraient pratiquées la torture, n’ont pas fini de faire des remous.

  • MEE : le vrai message de Pompeo à Téhéran envoyé via Bagdad : Trump veut un accord de son nom – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/1365905

    Selon le site d’informations américain Middle East Eye, le secrétaire d’état américain Mike Pompeo a envoyé un message de Donald Trump à Téhéran, via le médiateur irakien, qui n’a rien à voir avec le climat médiatique qui fait état de menaces de guerre américaine contre l’Iran.

    Ceci a eu lieu lors de sa dernière visite à Bagdad, le 8 mai dernier, lorsqu’il a rencontré le Premier ministre Adel Abdel Mahdi.

    Selon MEE, citant des sources irakiennes informées, ce dernier a été surpris par la proposition de Pompeo. Alors qu’il s’attendait à ce qu’il se lance dans une diatribe contre l’Iran, d’autant que les informations rendaient compte de l’envoi d’un porte-avion et des bombardiers américains dans la région, il a écouté de sa part un discours diamétralement différent.

    Ainsi, Pompeo a demandé à Abdel Mahdi de transmettre un message à Téhéran lui faisant part que les USA ne sont pas enthousiasmes pour faire la guerre et que tout ce que Donald Trump voudrait faire est de conclure un nouvel accord nucléaire qui serait baptisé de son nom.

    La réponse d’Abdel Mahdi a été de lui dire que les Iraniens sont très fiers d’eux-mêmes pour qu’ils puissent admettre une nouvelle discussion sur l’accord nucléaire, mais qu’ils pourraient peut-être accepter de lui rajouter un protocole.
    Selon les sources du MEE, la proposition semble avoir plu à Pompeo qui l’a qualifiée de « bonne idée ».

    Le ton de Pompeo a été positif et il n’a pas menacé l’Iran. Le lendemain, Abdel Mahdi a envoyé un émissaire à Téhéran pour informer les responsables iraniens de la proposition », ont conclu ces sources.

    Pas si improbable que cela en a l’air à mon avis... #iran

  • EAU : des doutes planent sur les « actes de sabotage » de Fujaïrah et sur la version d’Abu Dhabi – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/1362484

    EAU : des doutes planent sur les « actes de sabotage » de Fujaïrah et sur la version d’Abu Dhabi

    24 heures à peine après le présumé incident du port émirati al-Fujaïrah, les doutes planent sur la véracité des faits, voire sur la version véhiculée par Abu Dhabi aussi et selon laquelle des actes de sabotage ont été perpétrés contre 4 navires commerciaux. D’autant que dans un premier moment Abu Dhabi avait catégoriquement démenti l’information, révélée en premier lieu par la télévision libanaise al-Mayadeen Tv. Accusant par la voix du conseiller du prince héritier, Abdel Khalek Abdallah, l’Iran, les Frères musulmans et la Turquie d’être derrière elle.

    Par la suite, lorsque les autorités émiratie ont décidé de changer de version, faisant état d’actes de sabotage, leur information a paru biaisée surtout que les images lui font défaut. Et les rares qui ont diffusées par les médias émiratis, celles d’un vieux cargo saoudien, ne montrent aucune trace de déflagration ou d’incendie.

    La télévision iranienne arabophone al-Alam semble pencher pour le premier scénario, mettant le fait en question. « Il n’y a aucune trace de feu dans le premier reportage diffusé par la chaine de télévision émiratie Sky news », a-t-elle commenté, en faisant allusion aux images vidéo du cargo saoudien al-Marzoukah qui arraisonnait au port Fujaïrah, et dont la carapace aurait été fortement endommagée, selon les allégations du ministre saoudien de l’Energie Khaled Abdel Faleh.

    Ce dernier aurait aussi commis une grosse erreur dans sa déclaration. En plus du fait qu’elle est advenue 12 heures après le présumé incident, il indique que les deux pétroliers saoudiens soi-disant visés étaient sur le point d’emprunter la Golfe persique, alors que l’un d’entre eux se devait de se diriger vers les Etats-Unis. (voir article « Les EAU et l’Arabie évoquent « des actes de sabotage » à Fujaïrah : l’Iran réclame une enquête »)

    Sachant que pour se rendre aux Etats-Unis, il n’a pas besoin de passer par le Golfe persique, du fait que le port Fujaïrat se trouve en dehors.

    « Il est claire qu’il y a un effort pour impliquer les États-Unis dans cet incident », conclut al-Alam.

    Des soupçons aussi du côté du site d’information qatari Watanserb qui, a la différence avec le média iranien, n’a pas sapé la véracité de l’information mais a fait part de son scepticisme quant à la version des EAU et de l’Arabie.

    shadow_fujairat1Il a relayé le tweet d’un ex-responsable des renseignements émiratis, qui s’exprime via Twitter sous le pseudonyme Without Shadow. Selon lui, ce sont les services de renseignements émiratis qui seraient derrière les présumés « actes de sabotage ».
    Le gouverneur de Dubaï le prince Mohamad ben Rached aurait opposé une fin de non-recevoir aux attentats.
    « Mais on a menacé ben Rached que s’il n’accepte pas le plan, le port Jabal-Ali sera la seconde cible », dévoile Without Shadow.

    Ce dernier est le principal port de Dubaï et l’un des plus importants au Moyen-Orient des pays du Conseil de coopération des Etats du Golfe.

    Les doutes sont d’autant plus légitimes que la version émiratie est truffée de vide. En plus de l’absence d’illustration, elle n’a pas précisé la nature des soi-disant actes de sabotage. Une mission compliquée du fait qu’elle soulève des questions justifiées sur les lacunes sécuritaires occasionnées qui auraient permis que les attentats soient menés à bien. Si attentats sont. Sans oublier la contradiction dans laquelle les autorités émiraties sont tombées entre le démenti puis l’aveu.

    #ramadan_torride : à la liste des 4 suspects d’Atwane d’hier, on pourrait donc ajouter les #Emirats pour une opération sous #faux_drapeau

  • Algérie. La pasionaria trotskiste Louisa Hanoune en détention provisoire
    https://www.ouest-france.fr/monde/algerie/algerie-la-pasionaria-trotskiste-louisa-hanoune-en-detention-provisoire

    La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) algérien a été écrouée jeudi, à l’issue de son audition par la justice militaire, dans une enquête pour complots contre l’État et l’armée visant le frère du chef de l’État déchu, selon un responsable du PT.

    Louisa Hanoune « a été placée en détention provisoire », a déclaré le député Ramdane Youssef Tazibt, membre du bureau politique du Parti des Travailleurs (PT) algérien, précisant ne pas connaître les chefs d’inculpation qui lui ont été signifiés.

    « Elle a été convoquée comme témoin en lien avec les responsables arrêtés ces derniers jours » - Saïd Bouteflika, frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, et deux anciens puissants patrons des services de renseignements - « et elle se retrouve à son tour arrêtée », a-t-il ajouté.

    Mme Hanoune est « le premier responsable politique à subir une telle dérive » de la justice algérienne, a-t-il dénoncé.

    La télévision nationale d’Algérie avait montré à la mi-journée Louisa Hanoune, candidate aux trois derniers scrutins présidentiels, arrivant seule au tribunal militaire de Blida (40 km au sud d’Alger), où elle avait été convoquée par un juge d’instruction militaire.

    La télévision n’avait pas précisé sous quel statut elle était convoquée, mais son parti avait affirmé qu’elle l’était en tant que « témoin ».

    Pour le PT, parti d’inspiration trotskiste fondé en 1990 lors de l’ouverture au multipartisme, cette incarcération est « une dérive gravissime, un acte de criminalisation de l’action politique indépendante et l’expression d’une volonté de mise au pas des militants et activistes par le pouvoir de fait »

    « Il s’agit là d’une mesure contre le peuple algérien et sa mobilisation révolutionnaire entamée depuis le 22 février 2019 », a ajouté le parti de Louisa dans un communiqué publié dans la soirée sur sa page facebook.

    #algérie

  • » Reports that 18 Palestinians, 4 Israelis Killed on Sunday
    May 6, 2019 12:47 AM - IMEMC News
    https://imemc.org/article/reports-that-18-palestinians-4-israelis-killed-on-sunday

    Palestinian and Israeli media sources are reporting that up to 18 Palestinians and 4 Israelis have been killed on Sunday, as Israeli forces escalated their bombardment of the Gaza Strip, and Palestinian resistance groups fired more rockets into Israel.
    (...)
    According to the Palestinian Ministry of Health, Abdel Rahim Mustafa Taha Al-Madhoun and Hani Hamdan Abu Sha’ar , 37, were killed by Israeli missiles in the northern Gaza Strip.

    Four civilians, including a pregnant woman and her two children, were killed in an overnight raid on the town of Beit Lahia in the northern Gaza Strip. They were identified as: Abdullah Abdul Rahim Al Madhoun, 22, Fadi Ragheb Badran, 31, and Shahida Amani Al-Madhoun (33 years old), who was killed along with her unborn baby – she was nine months pregnant.

    In addition to the three killed, eight others were reportedly injured in the Israeli airstrike, which targeted Al-Faraj Sheikh Zayed in Beit Lahia in the northern Gaza Strip.

    Two Palestinian civilians were reportedly killed in the shelling of Rafah. They were identified as Musa Muammar, 24, and Ali Abdul Jawad, 51 years old . Three people were seriously injured in that same airstrike, which targeted a residential building in the city of Rafah.

    The Israeli airforce reportedly targeted the home of the Director General of the Internal Security Forces in Gaza, Major General Tawfiq Abu Naim in Nuseirat central Gaza Strip.

    Two apartments were destroyed in Tower No. 10 in the Sheikh Zayed Towers in the northern Gaza Strip.

    The Ministry of Health also announced that two citizens were martyred in a bombardment targeting agricultural land behind Ibrahim al-Maqadma Mosque in Al-Bureij refugee camp in the central Gaza Strip.

    Two Palestinians were killed in that airstrike, they were identified as Mohammad Abdul Nabi Abu Armaneh, 30, and Mahmoud Samir Abu Armanah, 27.

    Both were taken to the Al-Aqsa Martyrs’ Hospital in Deir Al-Balah .

    Israeli airstrikes destroyed the internal security building inside the governor’s palace west of Gaza City, following the destruction of another house belonging to the Mashtah family in central Gaza and a house belonging to the Abu Qamar family in al-Sina’a Street in Tel al-Hawa neighborhood in the west of Gaza City. (...)

    #Palestine_assassinée

    23 Palestinians, Including Infant & 12-Year Old, Killed by Israeli Airstrikes
    May 6, 2019 12:47 AM IMEMC News

    Palestinians killed (confirmed) :
    May 5, 2019

    Maria Ahmad al-Ghazali, 4 months
    Ahmad Ramadan al-Ghazali, 31 (Maria’s father)
    Eman Abdullah Mousa Usrof al-Ghazali, 30 (Maria’s mother)
    Abdul-Rahim Mustafa Taha al-Madhoun, 61
    Abdul-Rahman Talal Atiyya Abu al-Jedian, 12
    Eyad Abdullah al-Sharihi, 34
    Mohammad Abdul Nabi Abu Armaneh, 30
    Mahmoud Samir Abu Armanah, 27
    Mousa Moammar, 24
    Ali Ahmad Abdul-Jawad, 51
    Hani Hamdan Abu Sha’ar, 37 (Rafah)
    Abdullah Abdul Rahim al-Madhoun, 22
    Fadi Ragheb Badran, 31
    Amani al-Madhoun (Abu al-Omarein), 33/Ayman al-Madhoun(her fetus), northern Gaza
    Abdullah Nofal Abu al-Ata, 21
    Bilal Mohammad al-Banna, 23
    Hamed al-Khodari, 34
    Mahmoud Sobhi Issa, 26
    Fawzi Abdul-Halim Bawadi, 24

  • [Délits de flics] Un coup d’œil interdit dans le fichier de police

    Fatima E. demande une faveur à son policier de mari, en octobre 2015 : peut-il vérifier si son frère Abdelfatah, qui s’est mis au vert au Maroc, est toujours recherché par les condés français ? Le fonctionnaire accepte de se renseigner, même s’il n’en a pas le droit. Mal lui en a pris. Jeudi 18 avril, Youssef B. et un collègue à lui, Tchindébé O., comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Paris pour violation du secret professionnel et détournement d’une information contenue dans un traitement de données. Ils ont consulté le Fichier des personnes recherchées (FPR) hors de tout cadre légal.

    https://lesjours.fr/obsessions/delits-de-flics/ep11-fichier/# #police #procès #tribunal #fichiers

  • #Houellebecq a-t-il dit qu’il « tressaillait d’enthousiasme » chaque fois qu’un Palestinien meurt ? - Libération

    https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/19/houellebecq-a-t-il-dit-qu-il-tressaillait-d-enthousiasme-chaque-fois-qu-u

    Ce signalement pour engager une réflexion sur la responsabilité et la liberté de l’écrivain, la nature du roman, etc... Peut-on écrire n’importe quoi sous le prétexte que c’est une fiction ? doit-on ou ne doit-on pas (peut-être est-ce plutôt peut-on ou ne peut-on pas) faire la différence entre un auteur et ses personnages fictionnel (en fait il ne fait pas de doute que l’écrivain, l’auteur est libre d’inventer et de mettre en scène des salopards d’enfer, mais alors comment savoir si l’auteur s’identifie à son personnage, ou l’invente pour en dénoncer les comportements ? - cf. Robert Merle dans "la mort est mon métier")

    ’auteur, qui a bien reçu sa Légion d’honneur jeudi des mains d’Emmanuel Macron, n’a jamais écrit cela dans une tribune, ni prononcé ces mots. Elle figure bien, en revanche, dans son roman Plateforme sorti en 2001 et résumé ainsi par son éditeur à l’époque : « Après la mort de son père, Michel, fonctionnaire quadragénaire et blasé, décide de partir en Thaïlande pour goûter aux plaisirs exotiques. Il y rencontre Valérie, cadre dans une grande société de voyages, à qui il soufflera sa théorie sur les vraies motivations des Européens en quête de sensations fortes. Embarqué dans la lutte pour le profit à tout prix, où le corps est plus que jamais une marchandise, Michel jette un regard cynique sur la société occidentale. Il sera peut-être surpris de découvrir que l’être humain est encore capable de sentiments… »
    « Sentiment de vengeance »

    La phrase citée dans le tweet apparaît dans la dernière partie du roman. Elle exprime alors les pensées du personnage principal, Michel, dont la femme vient de mourir dans un attentat islamiste. Voici le paragraphe en question :

    « On peut certainement rester en vie en étant simplement animé par un sentiment de vengeance ; beaucoup de gens ont vécu de cette manière. L’islam avait brisé ma vie, et l’islam était certainement quelque chose que je pouvais haïr ; les jours suivants, je m’appliquais à éprouver de la haine pour les musulmans. J’y réussissais assez bien, et je recommençais à suivre les informations internationales. Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien, ou un enfant palestinien, ou une femme enceinte palestinienne, avait été abattu par balles dans la bande de Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme à la pensée qu’il y avait un musulman de moins. Oui, on pouvait vivre de cette manière. »
    « Racisme chic et tendance »

    La publication de ce roman avait déjà fait polémique à l’époque. Dans Libération, le poète marocain Abdel-Illah Salhi avait dénoncé, après la publication de ce livre, un « racisme chic et tendance » : « Il est bizarre, voire honteux, que les critiques et les chroniqueurs les plus crédibles du milieu littéraire aient salué le dernier roman de Michel Houellebecq, Plateforme, en le couvrant d’éloges, en s’arrêtant longuement sur les thèmes du tourisme sexuel, de l’Occident décadent, de la déprime des cadres, mais en se gardant bien de s’attarder sur la haine raciale et les tonnes d’injures contre les Arabes et les musulmans dont regorge le roman. Les musulmans et leur civilisation y sont la cible d’insultes répétées et font l’objet des amalgames racistes les plus mensongers et les plus dégradants », expliquait-il dans sa tribune.

    #littérature #polémique #auteur #fictions

  • Calling a coup a coup? Egypt’s African Union bid to make inroads in Sudan | MadaMasr
    https://madamasr.com/en/2019/04/22/feature/politics/calling-a-coup-a-coup-egypts-african-union-bid-to-make-inroads-in-sudan

    While the head of the transitional military council that has ruled Sudan since ousting former President Omar al-Bashir announced a “readiness” to hand over power to a civilian government last night, negotiations to usher in the transition to civilian rule in Sudan are at a “deadlock,” sources in the opposition tell Mada Masr.

    Lieutenant General Abdel Fattah al-Burhan, who sits atop the transitional council, took to television late on Sunday night to announce the military’s willingness to hand over the “reins of government” as early as tomorrow, provided that political forces reached a consensus among themselves and put forth a government they could agree upon.

    Burhan’s speech was roundly rejected by leading member of the opposition Freedom and Change Coalition Wagdi Salih, who spoke at a rally in front of the military headquarters shortly after the lieutenant general’s address, announcing that the opposition would suspend talks with the military council.

    “We were supposed to have a meeting with the military council yesterday to inform them of the choices for the civilian sovereign council, but the council, which is a continuation of the ruling regime, revealed its dark side. The council told us they want to discuss our proposal among another 100 proposals from political parties,” Salih told protesters.

    Sunday’s televised exchange played out against the backdrop of a flurry of meetings held on Saturday, when the African Union Commission chairperson Moussa Faki met with the military and opposition in Khartoum.

  • Settlers ’executed’ a Palestinian, and the Israeli army covered it up, rights group reports - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-settlers-executed-a-palestinian-and-idf-covered-it-up-human-rights

    Abed al-Muneim Abdel Fattah. Explained repeatedly to investigators that his son had no family or other problems and was never active in any group. Credit : Alex Levac

    It’s a very busy traffic circle on Highway 60, the major route in the West Bank, between the Hawara checkpoint and the Tapuah settlement intersection, not far from Nablus. As you drive toward the spot, which the Palestinians call Beita Circle and the settlers call Beitot Circle, garbage is piled up along the roadside. This is the industrial zone of the town of Hawara, where there is no industry other than garages and workers’ restaurants that look out onto the highway.

    On April 3, three men, all of them on the way to work, arrived at the traffic circle separately. Only two of them left the site alive. The third was shot to death. The B’Tselem Israeli human rights organization asserted this week that the shooting was an execution and that the Israel Defense Forces destroyed evidence and whitewashed the findings.

    It all happened in a flash. A little before 8:30 A.M., Mohammed Abdel Fattah arrived at the circle. He was 23 years old, married and the father of 7-month-old daughter, on the way from his apartment in his uncle’s house in the village of Beita to his job at the uncle’s brick factory in the village of Jama’in. He had apparently been traveling in a shared taxi. Eyewitnesses saw him standing by the side of the road and smoking two cigarettes, one after the other. What was going on in his mind? What was he planning? What made him act? We are unlikely to know.

    He then crossed the road, to the west. He stood on the shoulder, within touching distance of the vehicles proceeding from north to south, a few meters from the circle, where traffic has to slow down. The road was very busy at that time of the morning. He threw two or three stones, not very big ones, at passing cars, hitting no one.

    Even a visit to the home of Mohammed’s family did not provide an explanation for why he threw the stones. He was not a teenager and had never been arrested. He was married with a child, had a steady job and was on the way to work. A few days earlier he’d been to Israel for the first time in his life; together with his wife he visited Jerusalem and they later ate fish at a restaurant in Jaffa. Perhaps that trip holds the key to what drove the young married father to throw stones or try to stab a settler that morning.

    One of the cars he’d thrown a stone at stopped. It was a white Renault with a blue poster of the Union of Right-Wing Parties displayed in the rear window. The driver was Yehoshua Sherman, from the settlement of Elon Moreh, who was working as a field director for the Union of Right-Wing Parties during the election campaign, which had then entered its final week. A blurry video clip from a security camera shows Sherman’s car, which had been traveling from north to south, stopping. Fifteen seconds later, Sherman gets out of the car and apparently shoots Mohammed Abdel Fattah, who’s seen kneeling behind the vehicle. We don’t know what happened in those 15 seconds – the car blocks the view.

    In the meantime a truck with Israeli plates also stops and the driver gets out. B’Tselem field researchers Salma a-Deb’i and Abdulkarim Sadi cite witnesses as saying that they heard two shots. They think Sherman fired them before leaving his car. Abdel Fattah apparently tried to seek refuge behind a dumpster, which this week was still there, overflowing with refuse, at the edge of the road. A second video clip shows him lying on the road on his stomach, and being turned over onto his back by soldiers trying to ascertain if he was carrying explosives.

    According to the testimonies B’Tselem took from four people, who all saw similar things, the two drivers fired a number of shots from close range even after Abdel Fattah lay wounded on the ground. B’Tselem also claims the Israel Defense Forces deleted footage from security cameras in the area of the shooting of the wounded man. Israeli media reported that “a Palestinian terrorist was shot and subdued by two drivers after trying to stab a father and his daughter near Hawara, south of Nablus.”

    From the B’Tselem report, on its website: “At that point, Abdel Fattah was crouching among the dumpsters. Sherman approached him and fired several more shots at him. A truck driving along the road also stopped, and the driver got out. He came over to stand next to Sherman, and the two men fired several more shots at Abdel Fattah, who was lying wounded on the ground… Abdel Fattah succumbed to his wounds a short while later, at Beilinson Hospital in Israel.”

    One of the shots hit Khaled Hawajba, a young man who works in a nearby store, in the abdomen. He was treated in Rafidiya Hospital in Nablus and discharged a few days later.

    Minutes after the shooting by the two settlers, military jeeps arrived at the scene. The soldiers used stun grenades to disperse the crowd that had begun to gather at the site. According to B’Tselem, immediately afterward a group of about eight soldiers entered two of the nearby businesses to check their security cameras. They dismantled a digital video recorder in one of the stores and left. About 20 minutes later, the soldiers returned to the store, reinstalled the DVR and watched the footage.

    “Two soldiers filmed the screen with their mobile phones. They then erased the footage from the DVR and left,” the B’Tselem report states.

    In one of the clips that was uploaded to social networks in Israel, the photographer can be heard saying in Hebrew: “The terrorist tried to jump onto the Jew’s car and stab him. Our heroic soldiers eliminated him, may his name be blotted out. There are no casualties.”

    After the incident, Sherman told Srugim, a website that calls itself “the home site of the religious sector”: “At Beitot junction a terrorist with a knife jumped on the car and tried to open the door. I got out and as the terrorist tried to go around the car in my direction I subdued him with gunfire with the aid of another resident of a nearby settlement who was driving behind me.”

    The media reported that Sherman’s daughter was in the back seat; the allegation was that Abdel Fattah tried to open the car door and stab her. In the clip B’Tselem attached to its report, her father is seen moving relatively coolly toward the young man who is hiding behind the car. What happened there?

    The human rights group is convinced, on the basis of the accounts it collected, that the shooting continued from close range as the wounded man lay on the ground. Moreover, B’Tselem believes that the two drivers shot Abdel Fattah with no justification, after he had moved away from the car and was kneeling behind the dumpster. According to the organization, the security forces who arrived at the scene made no attempt to arrest the two settlers, quickly dispersed the Palestinians and then proceeded to go to the stores and delete the documentation of the event “to ensure that the truth never comes to light and the shooters would not face any charges or be held accountable in any way.”

    It was reported this week that the Samaria Regional Council has decided to award citations to the two settler-shooters.

    The IDF Spokesperson’s Unit this week sent Haaretz this response: “On April 3, 2019 there was an attempted stabbing attack at the Beitot junction, which is [within the purview of] the Samaria Division of the IDF Central Command. The terrorist was shot by citizens and subdued after he threw stones at Israeli cars and then approached one of the cars in order to perpetrate a stabbing attack in the area. At the site of the incident a knife used by the terrorist was found. We would like to point out that the cameras that were dismantled by the security forces as part of their investigation of the incident were returned to their owners. The incident is under investigation.”

    Khirbet Qeis. A small village below the town of Salfit, in the central West Bank, where Abdel Fattah’s parents live. His father, Abed al-Muneim Abdel Fattah, 50, is a night watchman in Ramallah, who has five other children in addition to Mohammed. The house is well kept. Mohammed, the eldest, completed high school, but “regrettably,” his father says, he did not pursue his studies and went to work. In October 2017, he married his cousin, Rada Awadala, from the village of Ein Ariq, near Ramallah, and their daughter Jawan was born last fall. They visited every second Friday, rotating weekends between Rada’s parents in Ein Ariq and Mohammed’s in Khirbet Qeis.

    On the last Friday of Mohammed’s life they were at the home of his in-laws. The next day, when he and Rada went on an organized tour to Jerusalem and Jaffa, they left Jawan with her maternal grandparents. When they got back, Rada went to her parents’ home to collect the baby and stayed there for a few days. Mohammed remained alone in their apartment in Beita, close to his place of work.

    Mohammed’s father was on the job in Ramallah the day his son died. A relative called to inform him that Mohammed had been wounded. Shortly afterward, a Shin Bet security service agent called and ordered him to come to the IDF base at Hawara, Abed tells us now. The agent informed him that his son had tried to stab a soldier and afterward corrected himself to say that his son had thrown stones. The father replied that it was unimaginable for his son to have done that.

    Abed was asked in his interrogation whether Mohammed had been active in any sort of movement, whether anyone had tried to persuade him to throw stones or carry out a stabbing attack, whether he suffered from mental problems or problems at home or at work, or whether perhaps he’d quarreled with his wife. The father replied that his son had no family or other problems and was never active in any group. The interrogator repeated the questions twice, then a third time.

    At this point Abed still didn’t yet know that his son was dead. The Shin Bet agent said he’d been wounded and taken to Beilinson Hospital in Petah Tikva. He recommended that Abed get in touch with the Palestinian District Coordination and Liaison Office to arrange an entry permit to visit his son in Israel. Finally the agent said to the father, “From now on, you and your children are under surveillance. Dir balak [Watch your step]. Take this as a warning, as a red light. Anyone who lifts his head – we’ll cut it off.”

    Abed was at the base in Hawara for nearly three hours. By the time he got home, almost the whole village had gathered next to his house, and he understood that his son was dead. The social networks said he had been killed by settlers.

    Why was he throwing stones, we asked. Abed: “I don’t believe he did anything like that. He was on the way to work. But even if he did, sometimes the settlers provoke people who are standing on the road, spit at them or curse them or try to run them over. Even if he threw stones, by then he wasn’t endangering anyone. After all, the law says that it’s forbidden to shoot someone who is lying on the ground. Arrest him. But why did you kill him?”

    Israel has not yet returned Mohammed Abdel Fattah’s body; all the family’s efforts to claim it have been rebuffed. His grave has already been dug in the village’s small cemetery. There’s a mound of earth there now, but the grave is empty.

    https://seenthis.net/messages/771991

  • Algérie : la construction de la Grande mosquée d’Alger critiquée - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190416-algerie-construction-grande-mosquee-alger-critiquee

    La Grande mosquée d’Alger est un projet pharaonique d’Abdelaziz Bouteflika. Son coût officiel s’élève à plus d’un milliard de dollars. C’est la troisième plus grande mosquée du monde, après les lieux saints de l’islam à La Mecque et Médine. Mais pour les Algériens, elle est surtout le symbole de la mégalomanie et de la gabegie d’un président qui a régné durant 20 ans. Aujourd’hui, Abdelaziz Bouteflika est parti, poussé à la démission par la rue et il laisse derrière lui un impressionnant édifice pas tout à fait encore achevé. Reportage.
    Depuis la terrasse de son appartement sur les hauteurs de la capitale, Djalil a une vue directe sur l’imposant minaret de cette Grande mosquée d’Alger. C’est un véritable gratte-ciel de 265m de haut qui surplombe le front de mer. Pour le jeune homme, cette mosquée est une splendeur qui aurait été une fierté pour l’Algérie, si malheureusement le peuple ne manquait pas de tout.

    « Au lieu de nous construire la plus grande mosquée d’Afrique, ils auraient dû nous construire le plus grand hôpital d’Afrique, estime Djalil. Le président Bouteflika lui-même est soigné en Suisse et en France, mais les pauvres citoyens, eux, ils sont contraints de rester ici. En Algérie, une simple grippe peut vous tuer. »

    Le chantier de cette gigantesque mosquée en pierre blanche a été lancé en 2012. Aujourd’hui, non seulement il accuse trois ans de retard, mais en plus le budget initial d’un milliard de dollars aurait été largement dépassé. Pour Djalil, c’est un énorme gâchis.

    « Regardez, au pied de cette Grande mosquée, il y a une autre mosquée qui existait déjà à cet endroit. En Algérie, il y a une mosquée à chaque coin de rue. Vous imaginez un peu ? Cette Grande mosquée peut accueillir 120 000 fidèles. Jamais ils ne réussiront à la remplir », dit-il.

    La Grande mosquée d’Alger occupe une surface équivalente à 28 terrains de football. Elle compte un musée, un centre culturel, un institut de formation et une bibliothèque. Elle devait prochainement être inaugurée par Abdelaziz Bouteflika, mais avec sa démission personne ne sait quand sera lancé le premier appel à la prière du minaret le plus haut du monde.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_mosqu%C3%A9e_d'Alger

    un minaret de 265m avec une surface de 28 terrains de foot, notre dame peut aller se rhabiller.

  • Documents falsifiés, force et intimidation : comment les colons volent les maisons et les terres des Palestiniens
    Par Akram Al-Waara à RAMALLAH, Territoires palestiniens occupés (Cisjordanie) - Date de publication : Lundi 15 avril 2019 - Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/documents-falsifies-force-et-intimidation-comment-les-colons-volent-l

    L’œil au beurre noir d’Abdel Qader Abou Srour est toujours visible. Ce père de deux enfants est fatigué. Après quatre jours de garde à vue, il vient d’être libéré d’une prison israélienne. « Les deux premiers jours, ils m’ont maintenu en isolement dans une cellule gelée sans couvertures, rien de chaud à boire et aucun soin médical », raconte-t-il à Middle East Eye.

    Abou Srour, 27 ans, a été arrêté le 7 février après avoir été passé à tabac par des soldats israéliens devant son domicile à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Ils escortaient un groupe de colons israéliens qui affirmaient que sa maison était, en réalité, la leur.

    « Ils veulent notre maison, alors maintenant ils feront tout pour l’obtenir »

    - Abdel Qader Abou Srour

    « L’un des colons, le chef du groupe, a prétendu que notre maison leur appartenait et que nous devions partir », poursuit le jeune homme. Une dizaine de soldats, dont trois lourdement armés, sont arrivés chez lui.

    « Quand je lui ai dit que cette maison était la nôtre et que nous avions les papiers pour le prouver, il a commencé à me menacer, décrétant que nous avions dix jours pour quitter la maison et que si nous ne le faisions pas, il la détruirait pendant que nous serions encore à l’intérieur.

    « Plus de cinq soldats m’ont battu, m’ont donné des coups de pieds et m’ont frappé avec leurs fusils, pendant que les colons les encourageaient », déclare Abou Srour. Les soldats ont également lancé des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur sa mère et ont pulvérisé un spray au poivre sur lui à bout portant.

    « Tout cela parce que les colons leur ont dit de le faire », insiste-t-il. « Ils veulent notre maison, alors maintenant ils feront tout pour l’obtenir. » (...)

  • L’Arabie saoudite aurait-il forcé El-Béchir à partir ? – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/1322598

    Moins de 24 heures après sa nomination à la tête du Conseil militaire de transition au Soudan, le général Ibn Auf a démissionné à la surprise générale vendredi soir 12 avril. Il a été remplacé par l’ancien chef d’état-major Abdel Fattah Abdelrahman Burhan.

    Les médias « mainstream » en sont désormais à voir à travers lui un « personnage plus consensuel » surtout qu’il n’est pas connu du grand public et qu’on ne lui connait aucune appartenance politique, souligne l’AFP qui affirme qu’il n’est pas issu du parti au pouvoir. Certains commentateurs n’ont cessé de souligner le rôle joué par l’axe Riyad-Le Caire-Abou Dhabi dans le renversement du général El-Béchir, hypothèse qui, vu les événements en cours en Libye, pourrait ne pas être totalement dénuée de sens. Al-Binna retient cette piste.

    Selon al-Binna, journal libanais, les récentes évolutions au Soudan semblent avoir été au moins en partie orchestré par Riyad qui souhaite exploiter l’armée régulière soudanaise dans le sens de leurs propres intérêts. Sous l’intitulé, « D’Hormuz à Gibraltar et en Corne de l’Afrique… l’Amérique est derrière la porte », le journal écrit :

    (...) Le quotidien évoque ensuite le rôle joué par le prince saoudien Mohammed ben Salmane dans les récentes évolutions au Soudan et écrit : « Le coup d’État au Soudan a eu lieu très probablement suite à une série de coordinations entre le prince saoudien Mohammed ben Salmane et le ministre soudanais de la Défense Aouad Ibn Aouf qui s’était rendu, quelques jours auparavant avant le coup de force, à Riyad pour prendre part à une réunion de “l’OTAN arabe”. En effet, le coup d’État au Soudan constitue en effet un pas préventif destiné à étouffer tout autre mouvement de protestation de nature populaire dont le succès pourrait entraîner la fin de l’implication des mercenaires soudanais largement impliqués dans les conflits au Yémen et ce, au profit de l’Arabie saoudite ».

    L’Arabie saoudite, disposant d’une armée désintégrée aux faibles capacités militaires, vise effectivement à bénéficier de l’absence d’Omar el-Béchir, qui s’opposait à l’engagement militaire « trop vaste » de son pays dans les conflits au Yémen bien que les mercenaires soudanais se battent depuis longtemps contre les forces yéménites. Riyad croit pouvoir désormais compter sur l’armée régulière soudanaise, l’une des plus puissantes de toute l’Afrique et la déployer plus efficacement contre les forces yéménites qui continuent à avancer sur tous les fronts et progressent même dans le sud de l’Arabie saoudite. Ce plan B intéresserait Riyad qui commence à perdre le soutien de ses alliés occidentaux à sa guerre génocidaire. Mais avec l’appui soudanais, l’Arabie saoudite pourrait-elle changer la donne ?

    #arabie_saoudite #soudan

  • Rébellions urbaines et déviances policières, Approche configurationnelle des relations entre les “jeunes” des Minguettes et la police (1981-1983) par Abdellali Hajjat | https://journals.openedition.org/conflits/18839 | #Vénissieux #Lyon #Banlieues #ViolencesPolicières

    "L’indignation, c’est ici l’affect commun dissident par excellence, celui par lequel des citoyens, précisément parce qu’ils sont un « grand nombre », trouvent la force passionnelle de se soustraire à l’emprise d’un pouvoir abuseur. Et c’est là le point de départ de la sédition ou de l’insurrection." (#Lordon sur #Spinoza, TP, III, 9) | http://palimpsestes.fr/blocnotes/2017/juin/lordon-puissance-indignation.pdf.

  • « La jeunesse algérienne a transformé notre cynisme en espoir » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/La-jeunesse-algerienne-a

    Quel est ton regard sur les manifestations actuelles ?

    « Pour tout avouer, je pensais qu’à la première marche du 22 février il n’y aurait pas beaucoup de monde. Les Algériens n’étaient pas sortis en 2014 après la quatrième élection de Bouteflika. La répression et l’achat de la paix sociale avaient complètement neutralisé la société. Aussi, le gouvernement jouait sur la peur en agitant le trauma de la décennie noire et, pour celles et ceux qui n’ont pas connu ces années-là, les syndromes libyen et syrien.

    J’avais sous-estimé toute une nouvelle dynamique d’autonomie et de désobéissance civile, qui s’est exprimée avec le mouvement des chômeurs dans le Sud en 2013 ou encore lors les manifestations contre les gaz de schiste à Ouargla en 2015. Une sorte d’archipel extérieur aux structures de l’opposition classique – c’est-à-dire la presse privée, les partis et les syndicats.

    Cette autonomisation vis-à-vis de l’État se traduit par des faits : des parents se saignent pour mettre leurs enfants dans le privé, des mosquées refusent les prêches officiels du gouvernement, des maisons d’édition osent sortir des livres qui peuvent être considérés comme “dangereux”...

    Il faut aussi évoquer les anciens militants communistes et trotskystes qui continuent à former des jeunes et à faire un travail de base. Sans parler des mouvements des femmes et des militants LGBT. Même dans la sphère islamiste, il existe des mouvements intéressants. Il y avait ainsi dans le pays un ensemble de flammèches allumées depuis vingt ans et qui ont convergé après ce choc de l’humiliation. »

    Qu’entends-tu par « choc de l’humiliation » ?

    « En 2014, les Algériens pensaient que Bouteflika allait mourir. Ils se disaient : “Il a bien servi le pays et ramené la sécurité. S’il veut mourir président, donnons-lui ce cadeau.” Il existait un large sentiment populaire d’indulgence. Mais l’annonce du cinquième mandat a été perçue comme une humiliation insupportable. Même les pro-Bouteflika, ceux qui font partie de sa clientèle sociale, ou les plus âgés qui ont toujours voté FLN pour “la stabilité”, se sont rebellés. En effet, les Algériens, qui sont très fiers de leur image et attachés à l’incarnation d’un président fort, ont vu que les médias étrangers présentaient leur président comme un vieil incontinent, faisant de Bouteflika une marque d’indignité.

    En parallèle, les cadres du FLN ou des partis proches des cercles du pouvoir ont eu des discours honteux, affirmant qu’en termes d’État social, l’Algérie était plus avancée que la Suède ou encore que Bouteflika était en pleine possession de ses moyens...

    Enfin, les oligarques sont devenus trop puissants : ils ont gangrené tous les appareils de l’État, les appareils sécuritaires, les appareils juridiques, la primature. Les Algériens tiennent beaucoup à “l’État papa” qui assure la redistribution de la rente. Sauf que ces oligarques corrompus ont capté tout l’argent public et fait s’effriter le modèle social algérien. »

    La décennie noire est régulièrement brandie par le régime pour opérer un chantage à la peur et un possible retour du chaos. Pourquoi cet épouvantail n’a-t-il pas fonctionné cette fois-ci ?

    « Pour la jeunesse d’aujourd’hui, l’État n’a aucune légitimité à parler des années 1990 : ce ne sont pas les gouvernants et leurs enfants, alors exilés à l’étranger, qui ont subi cette sale guerre, mais bien le peuple qui a payé le prix fort. Cette génération a par ailleurs vécu la décennie noire par procuration. La mienne, celle des quadragénaires, est dans le même cas vis-à-vis de la guerre de libération. Nous n’avons pas connu les douleurs et les haines de l’époque. Mais nous avons hérité de l’idéal d’émancipation et de liberté de cette période. Les jeunes Algériens ont la même distance avec les années 1990. Ils n’ont pas connu le trauma, mais portent les leçons tirées de cette décennie. »

    Quelles sont justement ces leçons ?

    « D’abord de toujours faire attention aux “barbus”. S’il y a eu des marches parallèles, des prières dans la rue, ça ne prend pas pour le moment. Les Algériens s’en méfient énormément. D’autant que l’une des grandes leçons tirées des années 1990, c’est l’enjeu de la violence. C’est pour cela que le slogan “Silmiya !” (pacifique) scandé par les manifestants est très important. Les jeunes disent aux autres générations : “N’ayez pas peur, soyez avec nous dans la rue, nous n’allons pas basculer dans la violence.”

    Ces immenses marches civiques et pacifiques sont là pour effacer le traumatisme des générations précédentes et neutraliser la tentation de répression de la part du pouvoir. Aujourd’hui encore, j’ai peur d’une instrumentalisation ou d’une provocation qui fasse dévier le mouvement. Surtout connaissant ce régime, car il en est capable. Au tournant des années 1990, des “individus anonymes” – en fait des barbouzes de l’État – fonçaient dans les manifestations en voiture et tiraient dans la foule... »

    Comment se transmet la mémoire autour de la décennie noire ?

    « Selon la version officielle de l’État, les années 1990 ont été une “tragédie nationale”, une période de l’histoire algérienne durant laquelle un groupe a utilisé la religion à des fins politiques, ce qui a mené à des assassinats et à des attaques terroristes. L’article 46 de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale empêche toute remise en question de cette version [1]. Votée en 2006, elle promeut l’amnistie pour les agents de l’État et pour les terroristes ainsi que des indemnisations pour les familles de disparus. C’est une loi qui essaie de réparer ce qui s’est passé durant ces années.

    Il n’y a cependant pas d’événements officiels organisés et il existe juste un monument à Alger, qui recense les journalistes assassinés. Parce que ce sont des Algériens qui ont massacré d’autres Algériens, la position de l’État est de dire qu’il faut oublier assez vite cet épisode honteux de notre histoire. »

    Comment peut-on se réapproprier cette histoire, en dehors du récit officiel ?

    « Tout ce qui reste de ces années, ce sont les récits familiaux. Pas une famille algérienne n’a été épargnée. Ma propre tante, que j’ai croisée récemment lors des manifestations du vendredi, est une victime du terrorisme. Une bombe lui a explosé en plein visage lors de funérailles. Mais ça reste encore assez tabou et beaucoup de jeunes disent que leurs parents ne leur parlent jamais de cette période. Elle est pourtant profondément gravée dans notre inconscient collectif. Les attaques terroristes à Paris ont été un vrai choc en Algérie : elles ont réactivé ce que nous avions vécu durant ces années de plomb. »

    « Avec la décennie noire, c’est comme si le peuple avait l’exemple absolu de ce qu’il ne faut pas faire »

    « À partir des années 2000, en Algérie, il y a eu une explosion éditoriale des livres sur l’histoire de la guerre d’indépendance. Les Algériens ont été tellement surpris par la violence des années 1990 qu’ils se sont dit qu’il y avait sûrement un élément qui leur avait échappé dans leur histoire officielle, qu’ils ne se connaissaient pas assez bien. Ils sont restés sur une grande interrogation : pourquoi tant de violence ? D’où ça vient ? Il ne s’agit pas de savoir si elle est atavique. Ça, c’est le discours raciste et colonialiste. Mais de dire qu’il y a peut-être des choses que nous n’avons pas réglées entre nous et qui sont toujours là. Pour être précis, c’est l’histoire des premières années d’indépendance. À quel moment a déraillé le beau projet qu’on avait construit collectivement, un projet émancipateur, démocratique et progressiste, qui reconnaissait tous les enfants de l’Algérie, musulmans, juifs, chrétiens et athées ? Comme aurait dit l’écrivain Rachid Mimouni, auteur du Fleuve détourné (1982), grand roman sur les débuts de l’indépendance, il y a eu une puissance détournée par le parti unique et la dictature militaire, qui ont imposé que tous les Algériens soient bruns, musulmans et moustachus.

    Fin 1988, après le Printemps algérien, tous les espoirs étaient à nouveau permis. Une loi sur le multipartisme a mis fin à l’hégémonie du FLN. Les communistes et les trotskystes sont sortis de la clandestinité, les islamistes sont apparus sur la scène politique et la télévision publique n’était plus sous le joug des militaires. Une période de liberté incroyable. Mais lors de la décennie 1990, toute différence est devenue un problème. Cela a été le fondement de l’intégrisme islamique : détruire tout ce qui est autre. »

    Comment ne pas retomber dans ce piège ?

    « Ce qui se passe en ce moment dans les marches contre le régime, ce côté non violent et joyeux très spectaculaire – nettoyage collectif des rues après les manifestations, pas de jets de pierre à l’encontre des forces de l’ordre, voire scènes de fraternisation avec les flics – affirme que contrairement aux années 1990, il est possible de faire de la politique proprement et pacifiquement.

    L’État a toujours dit aux Algériens qu’ils étaient des sauvages, des incultes. Et que, quand ils essayaient de se pencher sur la politique, ils créaient du terrorisme et votaient pour des islamistes. Là, au contraire, le peuple est en train de répondre au régime. Son propos : “Vous, vous n’êtes pas aptes à faire de la politique. Or, nous savons fabriquer du politique autrement : sans violence, avec les familles qui sortent dans la rue et sans laisser les barbus faire ce qu’ils veulent.” Elle se situe là aussi, la leçon de la décennie noire. Comme si le peuple avait l’exemple absolu de ce qu’il ne faut pas faire.

    Ma génération porte en elle les traces d’un monde englouti et terrible, qui nous avait poussés au cynisme. Et la puissance de la jeunesse d’aujourd’hui, c’est qu’elle a transformé notre cynisme en espoir. »

    Cela fait penser à cette phrase taguée sur un mur d’Alger : « Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas envie de te quitter, mon Algérie »...

    « C’est un vrai changement d’imaginaire ! Un dessin récent du caricaturiste algérien L’Andalou montre des requins en mer Méditerranée râlant de ne plus avoir de harragas [2] à se mettre sous la dent. Autre phénomène incroyable, des jeunes franco-algériens viennent faire la marche le vendredi, et envisagent de rester définitivement ici. À leurs yeux, l’Algérie devient un pays où l’avenir est possible et non plus le bled, cette terre des parents, chiante, où rien ne fonctionne.

    Paradoxalement, c’est le pouvoir qui a provoqué cela. Ce n’est pas une balle mais un obus que ce régime s’est tiré dans le pied. »

    Que peut-il se passer dans les semaines à venir ?

    « L’État en est réduit à attendre chaque semaine la mobilisation du vendredi pour réagir ensuite... Quant à l’armée, elle est coincée. Le chef d’état-major est lié par un serment de fidélité au Président [quelques jours après cet entretien, le général Ahmed Gaïd Salah a tout de même fini par lâcher Bouteflika, NDLR]. Mais les militaires sont aussi les garants de l’intérêt public, de l’intégrité et de la sécurité du pays. L’armée demande aux décideurs de ne pas trop tirer sur la corde, pour ne pas faire basculer le mouvement dans une ligne plus conflictuelle et véhémente. Dans un de ses derniers discours, le chef de l’armée parle de la relation exceptionnelle entre l’armée et son peuple, du fait que les deux partagent une même vision de l’avenir. C’est un dilemme terrible pour quelqu’un à ce poste. Jamais il ne donnera l’ordre de tirer sur les manifestants, ça relève de l’impossible.

    Ce qui est intéressant, c’est que le rapport de force s’est inversé. Il existe une multitude de revendications issues de divers groupes sociaux ou professionnels tels que les avocats, les enseignants, les femmes, les imams, les journalistes, qui tentent de grignoter des droits, des avancées sociales et des mesures anti-corruption avant que le pouvoir ne reprenne la main d’une manière ou d’une autre. Et pour sûr, si chacun grignote de son côté, les attributs du système autoritaire d’aujourd’hui vont tomber demain. »
    Propos recueillis par Mickaël Correia & Margaux Wartelle

    _ La décennie noire _

    Fin 1988, après les émeutes du Printemps algérien, le multipartisme est autorisé. Les islamistes s’engouffrent dans la brèche. Au premier tour des législatives de 1991, le Front islamique du salut (Fis) arrive en tête. L’armée interrompt le processus électoral. S’ensuivent plusieurs années de guerre civile entre le gouvernement et divers groupes islamistes armés. Chaque camp se rend responsable d’immenses massacres et de milliers de disparitions forcées. La guerre s’achève au début des années 2000, peu après l’arrivée au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, qui fait voter plusieurs lois d’amnistie.

    L’État algérien reconnaît officiellement 60 000 victimes et près de 9 000 disparus, quand des estimations d’ONG évoquent quelque 18 000 disparus et jusqu’à 200 000 morts.

  • Une affaire allemande, pas seulement une histoire d’amour en Palestine
    2 avril | Amira Hass pour Haaretz |Traduction CG pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/une-affaire-allemande-pas.html

    Pourquoi Israël discrimine-t-il les citoyens étrangers qui épousent des résidents palestiniens de Cisjordanie ?

    Des représentants de la diplomatie allemande, française, espagnole et américaine assistaient jeudi dernier à une audition à la Cour suprême israélienne, même si la requête débattue concernait une citoyenne allemande et son droit à vivre avec son époux palestinien dans leur propre maison à Hébron. Le couple, dont la requête pour rapprochement familial a été rejetée par Israël, est celui de Josefin Herbach et Abdelrahman Salaymeh. « J’étais très tendu pendant l’audition », a déclaré Salaymeh. « Pour les juges, c’était juste un autre dossier, pour nous c’est toute notre vie ».

    Les diplomates faisaient bien d’assister à l’audition puisque ce cas individuel est lié à une question générale de principe : pourquoi donc Israël interdit-il aux citoyens et citoyennes de ces pays de vivre en paix et en sécurité avec leurs conjoints palestiniens à Bethléem, Ramallah ou Jenine ? Pourquoi Israël discrimine-t-il certains citoyens nord- ou sud-américains et européens, par rapport à d’autres citoyens de ces mêmes pays, seulement parce qu’ils ou elles épousent des Palestiniens qui sont résidents de Cisjordanie (et de Jérusalem) et non juifs ?

  • Manifestations pour un changement de régime : Quels scénarios pour une sortie de crise ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/03/31/manifestations-pour-un-changement-de-regime-quels-scenarios-

    Le chef d’état-major, le général de corps d’armée, vice-ministre de la Défense nationale est depuis mardi dernier dans l’œil du cyclone. « Il doit partir ! » ont scandé vendredi dernier marcheurs et nombreux autres milieux. 

    Une telle revendication est une suite évidente de toutes celles exprimées depuis 6 vendredis consécutifs. Elle devait être au centre dans tout ce que le mouvement populaire met en avant depuis son soulèvement contre le pouvoir en place. Elle devait apparaître en même temps que celles revendiquant le « départ immédiat de Bouteflika », « système dégage ! » et « irouhou gaâ ! ». Il fallait juste attendre que le chef d’état-majeur s’implique officiellement et publiquement dans la gestion de la crise politique du pays pour être pris au piège. Les appels incessants à une intervention de l’armée pour faire partir le pouvoir en place étaient certainement pour le pousser à le faire en vue de le pointer directement du doigt au même titre que le président de la République. Prévoir de le faire tomber des hauts des Tagarins n’est pas une chose nouvelle. Il est clair qu’elle était inscrite sur la feuille de route des hommes de l’ombre au même titre que la gronde de la rue. Mais sa mise en évidence attendait le moindre faux pas que Gaïd Salah allait faire. Sa « proposition » du recours à l’article 102 en a été un. L’appel à sa chute est devenu public depuis quelques jours. Le slogan est tout trouvé. « Bouteflika rayah, rayah, edi maâk Gaïd Salah ! » scandait vendredi dernier des marcheurs et des voix bien éclairées. 

    Reste à savoir comment Gaïd sera-t-il « cueilli ». Une petite polémique a tout de suite levé le doute sur le procédé. Dès qu’elle a été exprimée par des politiques, la demande de son limogeage a été jugée « étonnante » par des observateurs avertis. « Mais qui doit limoger le chef d’état-major, le président que la rue veut limoger ? » ont-ils interrogé jeudi dernier. La parade est trouvée. « Ce sont les militaires qui doivent eux-mêmes le faire partir, d’ailleurs ils ne l’aiment pas », soutiennent des voix proches des anciens responsables des services secrets. Le verdict devrait être sans appel au regard de sa préparation bien réfléchie par ceux qui connaissent depuis longtemps les rouages du système. 

    (Re)déploiement des wilayas historiques 

    Il est demandé « aux troupes » de se révolter contre leur chef. A l’intervention militaire dans le champ politique décidée par Gaïd et qui a l’air d’un coup d’Etat à blanc contre le président de la République, il est apposé l’exigence d’un putsch à l’intérieur même de l’institution militaire pour le faire partir. C’est l’implosion des rangs qui est recherchée alors que jusque-là ils sont en principe unis face aux dangers des frontières. Des voix le réclament publiquement depuis jeudi dernier. « Bouteflika et Gaïd doivent partir, ce sont les deux piliers du système », plaident-elles. 

    Les pièces du puzzle recherché sont ainsi placées au fur et à mesure que la rue marche. Le scénario de faire chuter le pouvoir en place n’est cependant pas totalement dévoilé. Reste la réponse définitive qui doit être donnée à la question « à qui remettre les clefs du pays s’ils doivent tous partir (irouhou gaâ) ? » Aux quelques noms de personnalités qui ont été avancés dès les premières marches pour prendre les commandes du pays, il est susurré depuis peu mais non encore au grand jour, celui de Abdelghani Hamel, l’ex-directeur général de la sûreté nationale limogé en mai dernier par Bouteflika dès l’éclatement de l’affaire El Bouchi ou les 701 kg de cocaïne. Depuis ses déclarations fracassantes sur la gestion de cette affaire et surtout sa phrase « celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre », Hamel s’est imposé le silence. Aujourd’hui, des officines des services avancent que son nom figure parmi ceux qui doivent revenir « pour assainir les lieux ». D’autant que, selon eux, « il fait partie de ceux qui ont des revanches à prendre sur le pouvoir en place ». Mais il n’est pas question de le placer avant Zeroual ou autres personnalités qui sont proches à l’ancien président de la République de par son positionnement passé et présent. Il est fait état d’alliances « étroites » entre wilayas historiques qui ne pouvaient se faire il y a à peine quelques années ou même durant la guerre de libération nationale pour des raisons évidentes de leadership. 

    Recompositions des pouvoirs anciens 

    Un casting minutieux est entrepris en parallèle des joyeux « Silmia !Silmia !(pacifique) » qui sont clamés par la rue depuis le 22 février dernier. Il est fait en sorte que tout soit bien synchronisé pour que la chute programmée des gouvernants intervienne au moment jugé opportun par ses concepteurs. Des restructurations sont menées sur la base de recompositions de pouvoirs anciens. De nouveaux visages devraient apparaître pour faire croire au changement sans qu’il ne se produise véritablement. Il est certain que ce ne sont pas des incultes des manœuvres tactiques qui planifient l’exécution d’un tel scénario. L’enchaînement des revendications, leur cohérence et leur profondeur sont trop bien faits pour être une simple œuvre d’une rue dont la majorité sort pour se retrouver dans une ambiance festive. C’est cet air de « liberté » qui en dessine chaque vendredi les différentes phases. Scénario qui ne peut avoir été monté sur un coup de tête d’un ras-le-bol populaire. 

    L’on se demande comment le clan présidentiel et le chef d’état-major n’ont-ils rien vu venir de la programmation de leur chute alors qu’il est affirmé par des sources du renseignement qui leur sont proches qu’ils avaient reçu il y a plus d’une année des rapports détaillés prévoyant de fortes protestations populaires. Services de renseignement, police militaire, gendarmerie nationale ont, selon ces sources, tous tiré la sonnette d’alarme mais le clan Bouteflika a fait la sourde oreille. Il importe peu de savoir aujourd’hui si une telle attitude résulte de la prétention ou de l’ignorance, la chute est bien organisée. Elle concerne en premier un homme que la maladie ronge depuis plusieurs années. Ainsi affaibli physiquement, son départ ne devrait se faire en principe ni par la force des bras ni par celle de la violence. L’Algérie aura tout à gagner à observer la sérénité loin des haines dévastatrices comme celles qui ont marqué les années 90 où près de 200.000 de ses enfants avaient péri. « Mais il faut bien que des têtes tombent et que les marches s’arrêtent », nous disent des anciens responsables. Tout dépendra de l’entêtement des antagonistes en faction, les uns pour garder le pouvoir et les autres -tapis dans l’ombre- pour le récupérer quelques années après en avoir été éjectés. 

    par Ghania Oukazi

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5274960

  • Egyptian pro-democracy activist free after 5 years in prison
    https://www.citynews1130.com/2019/03/28/egyptian-pro-democracy-activist-free-after-5-years-in-prison

    The lawyer and family of one of Egypt’s most prominent pro-democracy activists, Alaa Abdel-Fattah, say he has been released from prison after serving a five-year sentence for taking part in protests.

    His sisters, Mona and Sanaa Seif, posted on Facebook on Friday that “Alaa is out,” along with a video of him at home, playing with a dog.

    His lawyer, Khaled Ali, confirmed the release by posting: “Thanks God, Alaa Abdel-Fattah at home.”

    Abdel-Fattah was sentenced to five years for taking part in a peaceful demonstration in 2013 after the military’s ouster of Egypt’s freely elected but controversial Islamist President Mohammed Morsi.

    His imprisonment was part of a wider crackdown on the pro-democracy movement that began with the 2011 uprising that toppled long-time President Hosni Mubarak.

    #égypte #alaa_abdel-fattah

    • Égypte : libération d’Alaa Abdel Fattah, figure de la révolution de 2011
      Par RFI Publié le 29-03-2019 - Avec notre correspondant au Caire,Alexandre Buccianti
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190329-egypte-liberation-alaa-abdel-fattah-figure-revolution-2011

      Le militant de gauche et blogueur Alaa Abdel Fattah a été libéré dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé sa famille. Il avait été arrêté en novembre 2013 lors d’une manifestation contre les militaires.

      « Alaa Abdel Fattah est sur l’asphalte. Mabrouk ! » C’est ainsi que des milliers d’internautes ont accueilli l’annonce de la libération du célèbre blogueur, toujours suivi par plus de sept cent mille personnes sur Twitter malgré des années de silence. Abdel Fattah avait été arrêté en novembre 2013 lors d’une manifestation pour abroger le jugement de civils par des tribunaux militaires dans le projet de Constitution. Libéré sous caution, celui qui avait remporté plusieurs prix internationaux, a été condamné à cinq années de prison en 2014.

  • Palestinian 18-year-old succumbs to wounds sustained during Dheisheh clashes
    March 27, 2019 10:37 A.M.
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=783002


    BETHLEHEM (Ma’an) — A Palestinian paramedic succumbed, on Wednesday morning, to wounds he sustained during clashes with Israeli forces in the Dheisheh refugee camp in the southern West Bank city of Bethlehem on predawn.

    Medical sources confirmed that Sajed Abed al-Hakim Mizher , 18, who is a volunteer paramedic succumbed to his wounds.

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    » Updated: Israeli Soldiers Abduct Three Palestinians, Injure Five, In Deheishe
    March 27, 2019 8:34 AM - IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-soldiers-abduct-three-palestinians-injure-four-in-deheishe

    Dozens of Israeli soldiers invaded, on Wednesday at dawn, the Deheishe refugee camp, south of Bethlehem in the occupied West Bank, shot five Palestinians, including a medic, and abducted three others.

    Media sources said the soldiers fired many live rounds, rubber-coated steel bullets, gas bombs, and concussion grenades at dozens of youngsters, who protested the invasion and hurled stones at the armored vehicles.

    They added that four Palestinians were shot with live fire before they were rushed to medical centers in Bethlehem, while many others suffered the effects of teargas inhalation.

    The soldiers also shot a medic, identified as Sajed Mizher , while providing treatment to wounding Palestinians.

    One of the Palestinians was shot with a live round in the abdomen and was rushed to surgery at the Arab Society Hospital for Rehabilitation, a second Palestinian was shot in the shoulder, a third in the thigh and the fourth in the arm.

    The soldiers also invaded and ransacked many homes in the refugee camp and occupied several rooftops to use them as firing posts and monitoring towers.

    During the home invasions and searches, the soldiers abducted Mohammad Rezeq Hammash, 21, Mahmoud Walid Lahham, and Ma’ali Issa Ma’ali, 27.

    #Palestine_assassinée

    • Comment l’armée israélienne a abattu un secouriste palestinien dans un camp de réfugiés
      9 avril | Amira Hass pour Haaretz |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
      https://www.aurdip.org/comment-l-armee-israelienne-a-3373.html

      Sajed Mizher, secouriste volontaire, avait prévu d’arriver à l’école à temps pour un examen. Mais, alors qu’il se dirigeait vers un homme blessé par un tir de fusil, lui aussi a été abattu.

      Sajed Mizher, âgé de 17 ans et quatre mois, était un secouriste volontaire. Les soldats israéliens l’ont tué au matin du 27 mars alors qu’il se précipitait pour apporter les premiers secours à quelqu’un blessé par un tir de fusil dans le camp de réfugiés de Deheisheh.

      Ce matin là, Mizher avait un examen. « Ne t’inquiète pas », a-t-il dit à son père, Abdel Hakim, alors qu’il partait de la maison. « Je serai revenu avant 8 H. et j’arriverai à temps à l’école. » (...)

  • On 51st Friday of Great March of Return and Breaking Siege: Israeli Forces Kill 2 Palestinian Civilians and Wound 181 Civilians, including 53 Children, 5 Women, 1 Paramedic, and 3 Journalists | Palestinian Center for Human Rights
    March 22, 2019
    https://pchrgaza.org/en/?p=12177

    On Friday, 22 March 2019, In excessive use of forces against the peaceful protesters on the 51st Friday of the Great March of Return and Breaking Siege in the eastern Gaza Strip, Israeli forces killed 2 Palestinian civilians and wounded 181 others, including 53 Children, 5 Women, 1 Paramedic, and 3 Journalists. Three Injuries of those wounded were reported serious.
    (...)
    The Israeli shooting, which continued until at around 18:00, resulted the killing of 2 civilians:
    Nedal ‘Abdel Karim Ahmed Shatat (29), from al-Mughraqa in the central Gaza Strip, was wounded at approximately 17:20 with a bullet that entered the left side of his chest and exited the right side when he was among the protesters around 50 meters away from the border fence, east of al-Bureij refugee camp. At approximately 17:40, he arrived a dead body at Shuhaa’ al-Aqsa Hospital.

    Jihad Munir Khaled Hararah (24), from al-Shija’iyah neighborhood in Gaza City, was wounded in eastern Shija’iyah and arrived at 16:50 at al-Shifaa’ Hospital, where his death was declared at 17:30.
    (...)

    #Palestine_assassinée #marcheduretour

  • http://www.abcdrduson.com/mixtapes/libre-mix-rap-algerien

    « Pourquoi nos soleils sont-ils emprisonnés ? Pourquoi nos soleils sont-ils enterrés ? […] Je suis libre en Algérie, ma patrie, la mère des martyrs. » Ces paroles chantées en juillet 1969 à Alger, en langue arabe par la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, lors du tout premier festival panafricain, ont un échos tout particulier cinquante ans plus tard. Les paroles du morceau « Ifriqiya » écrites par Mustapha Toumi auraient parfaitement trouvé leur place sur les pancartes brandies par les trois millions d’Algériens présents dans les rues du pays ce 1er mars 2019. À cette époque, Miriam Makeba glorifiait la liberté procurée par ce sol algérien récemment indépendant, elle qui deviendra algérienne en 1972, alors exilée de son pays depuis 1959. Aujourd’hui, les Algériens cherchent à retrouver ce vent de liberté légendaire qui a un temps soufflé sur leur pays.

    Pendant les longues heures de marches selmiya (pacifiques) contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, le peuple algérien, qui brave l’interdiction de manifester depuis le 22 février, s’accompagne de musiques en tous genres : musiques traditionnelles qui rappellent les luttes pour l’indépendance, chants de supporters de football qui font oublier les velléités des derbies locaux (Ouled El Bahdja – « La Casa del Mouradia ») ou encore morceaux de rap repris en cœur par plusieurs générations de manifestants. Car la révolte est une source importante de création artistique et les dernières productions rap algériennes en sont la preuve.

    Ils s’appellent Raja Meziane, ZEDK, Phobia Issa, Lotfi DK, Zako, Flenn, SEF, L’Algérino ou encore Soolking. Qu’ils vivent sur la terre des fennecs, qu’ils soient issus de la diaspora algérienne et nés à l’étranger ou poussés à l’exil. Qu’ils aient choisi le dialecte algérien, le français ou le tamazight (berbère) pour faire passer leur message – parfois en mélangeant les trois – ils ont tous choisi le rap pour s’exprimer et ajouter leur voix à celle du chaab (peuple) pour crier « Système dégage ! » Entre prods trap et flows auto-tunés résolument modernes, ambiances boom-bap et textes au kilomètre plus classiques, inspirations orientales et voix teintées d’une mélancolie traditionnelle propre, le rap algérien n’entre dans aucune case.

    Il a certes retrouvé son essence protestataire en cette période charnière mais la diversité de cette sélection est à l’image du pays : dynamique, hétérogène et intrinsèquement contestataire.

    #rap #algérie #soolking #musique #rap_algérien #hiphop

  • Palestinian youth killed by Israeli forces near Bethlehem
    March 21, 2019 11:15 A.M.
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=782937

    BETHLEHEM (Ma’an) — A 22-year-old Palestinian succumbed to wounds he had sustained after Israeli forces opened heavy fire towards a vehicle that he was riding in, near the al-Nashash checkpoint in the southern occupied West Bank district of Bethlehem, on late Wednesday.

    The Palestinian Ministry of Health confirmed that Ahmad Jamal Mahmoud Munasra, 22, a resident from Wadi Fukin village, in the Bethlehem district, was shot with Israeli live fire in the chest, shoulder, and hand.

    The ministry said that Munasra was transferred to the Beit Jala Governmental Hospital, where he succumbed to his wounds.

    The ministry mentioned that another Palestinian was shot and injured in the stomach.

    #Palestine_assassinée

    • Gideon Levy // Even for the Wild West Bank, This Is a Shocking Story

      A young Palestinian’s attempt to help a stranger shot by Israeli troops costs him his life
      Gideon Levy and Alex Levac Mar 28, 2019
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-even-for-the-wild-west-bank-this-is-a-shocking-story-1.7066087

      Jamal, Ahmad Manasra’s father. A mourning poster for Ahmad is in the background. Credit : Alex Levac

      It was appallingly cold, rainy and foggy on Monday of this week at the southern entrance to Bethlehem. A group of young people stood on the side of the road, gazing at something. Gloomy and toughened, they formed a circle around the concrete cube in which are sunken the spikes of a large billboard – an ad for Kia cars that stretches across the road. They were looking for signs of blood, as though they were volunteers in Zaka, the Israeli emergency response organization. They were looking for bloodstains of their friend, who was killed there five days earlier. Behind the concrete cube they found what they were looking for, a large bloodstain, now congealed. The stain held fast despite the heavy rain, as though refusing to be washed away, determined to remain there, a silent monument.

      This is where their friend tried, in his last moments, to find protection from the soldiers who were shooting at him, probably from the armored concrete tower that looms over the intersection a few dozen meters away. It was to here that he fled, already wounded, attempting to take cover behind the concrete cube. But it was too late. His fate was sealed by the soldiers. Six bullets slashed into his body and killed him. He collapsed and died next to the concrete cube by the side of the road.

      Even in a situation in which anything is possible, this is an unbelievable story. It’s 9 P.M. Wednesday March 20. A family is returning from an outing. Their car breaks down. The father of the family, Ala Raida, 38, from the village of Nahalin, who is legally employed paving roads in Israel, steps out of his Volkswagen Golf to see what has happened. His wife, Maisa, 34, and their two daughters, Sirin, 8, and Lin, 5, wait in the car. Suddenly the mother hears a single shot and sees her husband lean back onto the car. Emerging from the car, she discovers to her astonishment that he’s wounded in the stomach. She shouts hysterically for help, the girls in the car are crying and screaming.

      Another car, a Kia Sportage, arrives at the intersection. Its occupants are four young people from the nearby village of Wadi Fukin. They’re on the way home from the wedding of their friend Mahmoud Lahruv, held that evening in the Hall of Dreams in Bethlehem. At the sight of the woman next to the traffic light appealing for help, they stop the car and get out to see what they can do. Three of them quickly carry the wounded man to their car and rush him to the nearest hospital, Al-Yamamah, in the town of Al-Khader. The fourth young man, Ahmad Manasra, 23, stays behind to calm the woman and the frightened girls. Manasra tries to start the stalled car in order to move it away from the dangerous intersection, but the vehicle doesn’t respond. He then gets back out of the car. The soldiers start firing at him. He tries to get to the concrete cube but is struck by the bullets as he runs. Three rounds hit him in the back and chest, the others slam into his lower body. He dies on the spot.

      The army says that stones were thrown. All the eyewitnesses deny that outright. Nor is it clear what the target of the stones might have been. The armored concrete tower? And even if stones were thrown at cars heading for the settlement of Efrat, is that a reason to open fire with live ammunition on a driver whose car broke down, with his wife and young daughters on board? Or on a young man who tried to get the car moving and to calm the mother and her daughters? Shooting with no restraint? With no pity? With no law?

      We visit the skeleton of an unfinished apartment on the second floor of a house in Wadi Fukin. It’s an impoverished West Bank village just over the Green Line, whose residents fled in 1949 and were allowed to return in 1972, and which is now imprisoned between the giant ultra-Orthodox settlement of Betar Ilit and the town of Tzur Hadassah, which is just inside the Green Line. A wood stove tries to rebuff the bitter cold in the broad space between the unplastered walls and the untiled floor. A grim-looking group of men are sitting around the fire, trying to warm themselves. They are the mourners for Manasra; this was going to be his apartment one day, when he got married. That will never happen now.

      Only the memorial posters remain in the unbuilt space. A relative and fellow villager, Adel Atiyah, an ambassador in the Palestinian delegation to the European Union, calls from Brussels to offer his shocked condolences. One of the mourners, Fahmi Manasra, lives in Toronto and is here on a visit to his native land. The atmosphere is dark and pained.

      The bereaved father, Jamal, 50, is resting in his apartment on the ground floor. When he comes upstairs, it’s clear he’s a person deeply immersed in his grief though impressive in his restraint. He’s a tiler who works in Israel with a permit. He last saw his son as he drove along the main street in Bethlehem as his son was going to his friend’s wedding. Jamal was driving his wife, Wafa, home from another wedding. That was about two hours before Ahmad was killed. In the last two days of his life they worked together, Jamal and his son, in the family vineyard, clearing away cuttings and spraying. Now he wistfully remembers those precious moments. Ahmad asked to borrow his father’s car to drive to the wedding, but Jamal needed it to visit the doctor, and Ahmad joined the group in Wahib Manasra’s SUV.

      Wahib Manasra, who witnessed the gunfire. Credit: Alex Levac

      Quiet prevails in the shell of the unfinished apartment. Someone says that Manasra was already planning the layout of his future home – the living room would be here, the kitchen there. Maisa Raida, the wife of the wounded driver, is at her husband’s bedside at Hadassah Medical Center, Ein Karem, Jerusalem, where he’s recovering from his severe stomach wound. He was brought there from Al-Khader because of the seriousness of his condition. Major damage was done to internal organs in his abdomen and he needed complicated surgery, but he seems to be on the mend.

      Maisa told a local field investigator from a human rights group that at first she didn’t realize that her husband was wounded. Only after she stepped out of the car did she see that he was leaning on the vehicle because of the wound. She yelled for help, and after the young men stopped and took her husband to the hospital, she got back into the car with Manasra, whom she didn’t know. While they were in the car with her daughters, and he was trying get it started, she heard another burst of gunfire aimed at their car from the side, but which didn’t hit them.

      She had no idea that Manasra was shot and killed when he got out of the car, moments later. She stayed inside, trying to calm the girls. It wasn’t until she called her father and her brother-in-law and they arrived and took her to Al-Yamamah Hospital that she heard that someone had been killed. Appalled, she thought they meant her husband but was told that the dead person had been taken to Al-Hussein Hospital in Beit Jala.

      Eventually, she realized that the man who was killed was the same young man who tried to help her and her daughters; he was dead on arrival. Before Maisa and her daughters were taken from the scene, an officer and soldiers from the Israel Defense Forces came to the stalled car and tried to calm them.

      Manasra was dead by then, sprawled next to the concrete cube. He was a Real Madrid fan and liked cars. Until recently he worked in the settlement of Hadar Betar, inside Betar Ilit. His little brother, 8-year-old Abdel Rahman, wanders among the mourners in a daze.

      After Jamal Manasra returned home, his phone began ringing nonstop. He decided not to answer. He says he was afraid to answer, he had forebodings from God. He and his wife drove to the hospital in Beit Jala. He has no rational explanation for why they went to the hospital. From God. “I was the last to know,” he says in Hebrew. At the hospital, he was asked whether he was Ahmad’s father. Then he understood. He and his wife have two more sons and a daughter. Ahmad was their firstborn.

      We asked the IDF Spokesperson’s Unit a number of questions. Why did the soldiers shoot Ala Raida and Ahmad Manasra with live ammunition? Why did they go on shooting at Manasra even after he tried to flee? Did the soldiers fire from the armored watchtower? Do the security cameras show that stones were indeed thrown? Were the soldiers in mortal danger?

      This was the IDF’s response to all these questions: “On March 21, a debriefing was held headed by the commander of the Judea and Samaria Division, Brig. Gen. Eran Niv, and the commander of the Etzion territorial brigade, Col. David Shapira, in the area of the event that took place on Thursday [actually, it was a Wednesday] at the Efrat junction and at the entrance to Bethlehem. From the debriefing it emerges that an IDF fighter who was on guard at a military position near the intersection spotted a suspect who was throwing stones at vehicles in the area and carried out the procedure for arresting a suspect, which ended in shooting. As a result of the shooting, the suspect was killed and another Palestinian was wounded.

      T he West Bank settlement of Betar Ilit is seen from the rooftop of Wadi Fukin, a Palestinian village. Credit : \ Alex Levac

      “The possibility is being examined that there was friction between Palestinians, which included stone-throwing.

      “The inquiry into the event continues, parallel to the opening of an investigation by the Military Police.”

      After the group of young people found what they were looking for – bloodstains of their friend, Ahmad – they reconstructed for us the events of that horrific evening. It was important for them to talk to an Israeli journalist. They’re the three who came out alive from the drive home after the wedding. One of them, Ahmad Manasra – he has the same name as the young man who was killed – wouldn’t get out of the car when we were there. He’s still traumatized. Wahib Manasra, the driver of the SUV, showed us where the stalled VW had been, and where they stopped when they saw a woman shouting for help.

      Soldiers and security cameras viewed us even now, from the watchtower, which is no more than 30 meters from the site. Wahib says that if there was stone-throwing, or if they had noticed soldiers, they wouldn’t have stopped and gotten out of the car. Raida, the wounded man, kept mumbling, “My daughters, my daughters,” when they approached him. He leaned on them and they put him in their car. By the time they reached the gas station down the road, he had lost consciousness. Before that, he again mumbled, “My daughters.”

      Wahib and the other Ahmad, the one who was alive, returned quickly from the hospital, which is just a few minutes from the site. But they could no longer get close to the scene, as a great many cars were congregated there. They got out of the car and proceeded on foot. A Palestinian ambulance went by. Looking through the window, Wahib saw to his horror his friend, Ahmad Manasra, whom they had left on the road with the woman and her girls, lying inside. He saw at once that Ahmad was dead.

    • Israeli army seeks three months community service for soldier who killed innocent Palestinian
      Hagar Shezaf | Aug. 16, 2020 | 1:25 PM- Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israeli-army-seeks-community-service-for-soldier-who-killed-innoce

      The Military Advocate General is to seek a sentence of three months’ community service for an Israeli soldier who shot and killed an innocent Palestinian, as part of a plea bargain signed with the solider.

      The 23-year-old victim, Ahmad Manasra, was helping a man who had been shot by the same soldier and seriously wounded. The soldier who killed Manasra was charged with negligent homicide, but was not charged for wounding the other man, although the first shooting is mentioned in the indictment.

      According to an eyewitness, the soldier fired six bullets at Manasra.

      The soldier has since been released from the Israel Defense Forces. The army did not respond to Haaretz’s query as to whether the soldier had continued in his combat role after the shooting.

      The plea bargain, which states that the soldier will be given a three-month prison sentence that he will serve as community service, will be brought before the military court in Jaffa on Monday. The deal also states that the soldier will be given a suspended sentence and will be demoted to the rank of private.

      This is the first time an indictment has been served against a soldier following the killing of a Palestinian since the case of Elor Azaria, who shot and killed a wounded and incapacitated assailant in Hebron in 2016.

      According to the July indictment, in March of 2019 Alaa Raayda, the 38-year-old Palestinian who was shot in the stomach and seriously wounded, was driving his car together with his wife and two daughters when another car crashed into them at a junction near the village of El-Hadar in the southern West Bank. The other car fled the scene, and Raayda left his vehicle and waved his hands at the other car. The indictment states that the solider thought that Raayda was throwing stones at Israeli vehicles and proceeded to shout warnings and fire into the air before shooting at him.

      However, in Raayda’s affidavit, he states that he was shot outside his vehicle without warning, which is an infraction of the rules of engagement.

      The indictment then states that Manasra came to Raayda’s aid, with three friends who had been on their way home with him after a wedding in Bethlehem. The three helped evacuate the wounded man to the hospital, while Manasra remained at the scene with Raayda’s wife and daughters to help them start their car. According to the indictment, Manasra was shot when he exited the car, and then shot again when he tried to flee the scene.

      The indictment also states that the soldier started shooting when he “mistakenly thought" that Manasra “was the stone-thrower he has seen earlier… although in fact the man who was killed had not thrown stones.”

      In response to the plea bargain, Manasra’s father, Jamal, told Haaretz: “In our religion it says you have to help everyone. Look what happened to my son when he tried to help – they shot him dead. It doesn’t matter how much I talked to Israeli television and newspapers, nothing helped.”

      Attorney Shlomo Lecker, who is representing the families of Raayda and Manasra, asked to appeal the plea bargain when it was issued last month. To this end, he asked for a letter summarizing the investigation, the reason the soldier had not been charged for shooting and wounding Raayda, and that the case had been closed. However, Lecker said the prosecutor in the case and the head of litigation, Major Matan Forsht, refused to give him the document. On Thursday, Lecker submitted his appeal against the plea bargain based on the facts in the indictment, but his request to postpone the hearing until after a decision on his petition was rejected.

      According to Lecker: “The higher echelons of the army convey a message to soldiers in the occupied territories that if they shoot Palestinians for no reason, killing and wounding them, the punishment will be three months of raking leaves” at the Kirya military base in Tel Aviv.

      The IDF Spokesperson’s Unit said that on the day of the shooting, “a warning had been received shortly before the shooting of a possible terror attack in the area,” adding that “the indictment was filed in the context of a plea bargain after a hearing. In the framework of the plea bargain the soldier is expected to take responsibility and admit to the facts of the indictment before the court."

      The plea agreement is subject to the approval of the military court and will be presented to it in the near future. In coming to a decision regarding the charges and the sentence, complex evidentiary and legal elements were taken into consideration, as well as the clear operational circumstances of the event, and the willingness of the soldier to take responsibility, the IDF said.

      The statement said that “contrary to the claims of the representative of the families of the killed and wounded men,” there has been an ongoing dialogue with him for a long time … thus the representative was informed of the negotiations and he was given the opportunity to respond. He also received a copy of the indictment and it was explained that he could convey any information he saw fit with regard to his clients, which would be brought before the military court when the plea bargain was presented. The hearing was also put off for a week at the request of the parties, which was filed at [Lecker’s] request.”