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  • www.lyonne.fr - National - Affaire Agnès Marin : prédire la « dangerosité », exercice aléatoire
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    Affaire Agnès Marin : prédire la « dangerosité », exercice aléatoire

    L’affaire du Chambon-sur-Lignon a ravivé le débat sur la détection de la dangerosité, avec des appels à renouveler les méthodes des experts, bien que les professionnels de la justice en soulignent le caractère aléatoire.

    « Suivi défaillant », « dysfonctionnements » : le procès devant les assises des mineurs de Haute-Loire de Matthieu, 19 ans, accusé du viol et de l’assassinat fin 2011 d’Agnès Marin, 13 ans, a fait resurgir les critiques nées après la découverte du corps de l’adolescente.

    Fin 2010, sur la foi d’une expertise favorable, Matthieu avait été remis en liberté après avoir reconnu le viol d’une amie d’enfance, menacée d’un couteau et ligotée. Sous contrôle judiciaire, il avait été admis au collège-lycée Cévenol du Chambon-sur-Lignon, théâtre un an plus tard du meurtre d’Agnès.

    Après la première agression, l’adolescent « avait confié une réelle empathie envers la victime », avait relevé Claude Aiguesvives, expert-psychiatre à Montpellier, estimant qu’il ne présentait « pas de dangerosité ». Il doit témoigner ce mercredi devant les assises.

    Mais « la dangerosité n’est pas toujours lisible dans la personnalité, si le sujet ne livre rien de son imaginaire », souligne Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue, qui milite pour une évaluation « de l’acte et pas seulement de l’homme ».

    #recidive #dangerosité #prison

  • La leçon d’humilité et de lucidité de l’avocate générale au procès du Chambon-sur-Lignon | Chroniques judiciaires
    http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2013/06/28/la-lecon-dhumilite-et-de-lucidite-de-lavocate-generale-au

    La leçon d’humilité et de lucidité de l’avocate générale au procès du Chambon-sur-Lignon

    Ce n’est qu’une fenêtre d’une heure et demie ouverte sur deux semaines de débats qui se sont tenus à huis clos. Mais quelle fenêtre ! Vendredi 28 juin, devant la cour d’assises de Haute-Loire, au Puy-en-Velay, l’avocate générale Jeanne-Marie Vermeulin a prononcé un réquisitoire d’une exceptionnelle qualité, avant de demander à la cour et aux jurés de prononcer une peine de trente ans de réclusion criminelle avec injonction de soins et rétention de sûreté contre Matthieu M., accusé de deux viols et de l’assassinat d’Agnès Marin, une collégienne de 14 ans scolarisée au Chambon-sur-Lignon.

    Les premiers mots de l’avocate générale ont pourtant exprimé le « malaise et l’inquiétude » qu’elle ressentait à l’idée, justement, d’être la seule à prendre la parole publiquement. Avant elle, et à huis clos, les deux parties civiles avaient plaidé, et son collègue du parquet Loïc Erignac s’était attaché à rapporter les faits reprochés à Matthieu M. Après elle, nul écho des plaidoiries de la défense de l’accusé ne franchira les portes de la cour d’assises. Mais cette voix parlant au nom de la société, la profondeur et la lucidité de son analyse, les scrupules et l’humilité dont elle a témoigné ont fait de ce réquisitoire un grand moment d’audience.

    "Les faits du Chambon-sur-Lignon auraient-ils pu être évités ? Je ne suis ici ni une donneuse de leçons, ni une redresseuse de torts, ni une inspectrice des travaux finis. Je ne suis pas là pour égrener des ’y’avait qu’à’ et des ’on aurait dû’. Je me sens totalement solidaire de mes collègues car je sais combien la décision est solitaire et combien ses enjeux sont complexes. Cette décision n’est pas que rationnelle, elle dit que le juge est un être humain, avec ses richesses et ses faiblesses.

    #procès #prison

    • Une condamnation à trente années, avec éventuelle « rétention de sureté », cette infâmie légale ?
      Quelle leçon donnent ici la justice et cette avocate générale ?
      Son malaise ? Bla-bla.
      « Humilité et lucidité ? » Où et quand ?
      Par ailleurs si « le juge est un être humain, avec ses richesses et ses faiblesses », pourquoi donc la chose jugée est-elle sacrée ?

  • Meurtre de Chambon-sur-Lignon. Claire Sécail : “Les journalistes ont tué le fait divers en inventant le fait de société” (Télérama.fr)
    http://www.telerama.fr/medias/claire-secail-historienne-des-medias-les-journalistes-ont-tue-le-fait-diver

    On est dans un schéma inverse à celui qui s’était mis en place au moment de l’affaire Laetitia Perrais, en Loire-Atlantique. Les politiques s’étaient alors clairement emparés de ce fait divers, faisant le procès des institutions judiciaires, et l’avaient presque imposé aux médias. Là, dans le cas d’Agnès Marin, j’ai l’impression que ce sont les journalistes qui se sont engouffrés dans la brèche. Son corps a été retrouvé au début d’un week-end plutôt pauvre en information, après une longue séquence d’actualité internationale et économique. Et vu que la résonance émotionnelle est forte, on lui a donné une place très importante dans les JT. Et on retrouve les mêmes codes narratifs propres au genre, la même théâtralité dans l’exposition des faits. Et les politiques sont partie prenante de cette lecture. Notamment quand, par exemple, Laurent Wauquiez explique que, compte tenu du microcosme de Chambon-sur-Lignon, de son histoire, de sa tradition, un fait-divers comme celui-là ne pouvait pas avoir lieu ici. (...) Source : Télérama.fr