person:ahmad

  • Pakistan : des insurgés baloutches visent les intérêts chinois à #Gwadar
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/13/pakistan-des-insurges-baloutches-visent-les-interets-chinois-a-gwadar_546151


    Des forces de sécurité pakistanaises patrouillent dans le port de Gwadar, à 700 km à l’ouest de Karachi, le 13 novembre 2016. La cité portuaire doit devenir le point d’ancrage sur la mer du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC).
    AAMIR QURESHI / AFP

    L’attaque, samedi 11 mai, contre le seul hôtel de luxe de la petite ville portuaire de Gwadar, aux confins de la province du Baloutchistan, symbole de la présence chinoise au Pakistan, a fait cinq morts, dont quatre employés de l’établissement et un soldat. Les forces de sécurité sont parvenues à reprendre le contrôle des lieux, dimanche, après avoir tué les trois assaillants qui s’y étaient repliés. L’opération a été revendiquée par l’Armée de libération du Baloutchistan (ALB) qui visait « les Chinois et autres investisseurs étrangers ».

    Le commando armé, habillé en militaires, s’était introduit à l’intérieur de l’hôtel, construit sur une colline faisant face à la mer. Souvent peu occupé, voire quasi désert, le Pearl Continental accueille généralement des officiels pakistanais de passage ou des étrangers, surtout des cadres chinois, travaillant à la construction d’un port en eau profonde qui doit être l’un des maillons des « nouvelles routes de la soie » promues par Pékin. Le premier ministre pakistanais, Imran Khan, a condamné l’attaque, considérant qu’elle voulait « saboter [les] projets économiques et [la] prospérité » du pays.

    Le symbole est fort. Gwadar doit devenir le point d’ancrage sur la mer du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), dans lequel Pékin a prévu d’investir 55 milliards d’euros pour relier la province occidentale chinoise du Xinjiang et la mer d’Arabie. En 2018, le responsable du développement portuaire de Gwadar, Dostain Jamaldini, indiquait au Monde « qu’en 2014, la ville n’était encore qu’un village de pêcheurs mais en 2020-23, nous disposerons de 2,6 kilomètres de quais capables de recevoir cinq cargos, et dans vingt ans, ce sera l’un des principaux ports du monde ».

    Pour l’heure, en dépit de l’inauguration, au printemps 2018, par le premier ministre pakistanais d’alors, de plusieurs bâtiments construits par les Chinois dans la zone franche qui longe le port, l’activité demeure très faible.

    #OBOR #One_Belt_One_Road

  • Egyptian navy detains 4 Palestinian fishermen in Gaza
    May 13, 2019 12:19 P.M. (
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=783430

    GAZA CITY (Ma’an) — Egyptian naval forces detained four Palestinian fishermen off the coast of Rafah, south of the besieged Gaza Strip bordering Egypt, on Sunday.

    Head of the Palestinian Fishermen Union in Gaza, Zakariya Bakr, told Ma’an that Egyptian naval forces detained four fishermen from two fishing boats off the coast of Rafah.

    Bakr added the Egyptian forces confiscated the two fishing boats and sailed them to an unknown location.

    Bakr identified the four fishermen as Muhammad Ziyad Sayad, 22, Ahmad Omar al-Bardawil, 30, Ibrahim Muhammad al-Bardawil, 22, and Ibrahim Khalil al-Bardawil, 42.

    Egypt upholds an Israeli military blockade on Gaza, keeping borders largely closed and limiting imports, exports, and the freedom of movement of its residents.

    The threat from Egyptian forces comes as Palestinian fishermen already face daily risks in order to make a living, including routine harassment from Israeli naval forces, confiscation of boats and materials, detention and potentially death.

    Israeli forces open fire towards Palestinian fishing boats on a daily basis.

    #GazaEgypte

  • Health Ministry : “Army Killed 266 Palestinians In One Year”
    March 31, 2019 7:22 AM
    https://imemc.org/article/health-ministry-army-killed-266-palestinians-in-one-year

    The Palestinian Health Ministry in the Gaza Strip has reported, Saturday, that Israeli soldiers killed 266 Palestinians, and injured 30398 others, since the Great Return March processions started on March 30, 2018, which also marks Palestinian Land Day. Four Palestinians were killed, Saturday, and 316, including 86 children and 29 women, were injured.

    The Health Ministry stated that the soldiers killed 266 Palestinians, including 50 children, six women and one elderly man, and injured 30398 others, including 16027 who were moved to various hospitals and medical centers.

    It said that among the wounded are 3175 children and 1008 women, and added that 136 Palestinians suffered amputations; 122 in the lower limbs, and 14 in the upper limbs.

    The Ministry also stated that the soldiers killed three medics, identified as Razan Najjar, 22, Mousa Jaber Abu Hassanein, 36, and Abdullah al-Qutati, 20, and injured 665 others, in addition to causing damage to 112 ambulances.

    Among the slain Palestinians are two journalists, identified as Yasser Mortaja, and journalist Ahmad Abu Hussein, in the Gaza Strip, while the soldiers injured dozens of journalists.

    The latest information does not include dozens of Palestinians who were killed and injured by the Israeli army after crossing the perimeter fence and were never returned to the Gaza Strip. (...)

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     » Updated : Land Day ; Israeli Soldiers Kill Four Palestinians, Injure 316, In Gaza
    March 30, 2019 11:56 PM
    https://imemc.org/article/land-day-israeli-soldiers-kill-three-palestinians-injure-316-in-gaza

    Israeli soldiers killed, Saturday, four Palestinians, and injured 316 others, including 14 who suffered life-threatening wounds, during protests across the perimeter fence, in the eastern parts of the Gaza Strip.

    On Saturday at night, a Palestinian teen, identified as Bilal Mahmoud Najjar (Abu Jamous), 17, from Bani Soheila near Khan Younis, in southern Gaza Strip, died from serious wounds suffered earlier after the soldiers shot him with live fire.


    The Palestinian Health Ministry has reported that, among the wounded are 86 children and 29 women.

    Hundreds of thousands of Palestinians gathered on lands near the perimeter fence, marking Palestinian Land Day, and the first anniversary since the beginning of the Great Return March.

    Media sources in Gaza said that National Committee for Breaking the Siege has called for a million-person march, marking Land Day, and the first anniversary of the Great Return March, demanding lifting the siege on Gaza, the internationally-guaranteed Right of Return, the liberation of Palestine and independence.


    On Saturday evening, the Health Ministry in Gaza said the soldiers killed Tamer Hashem Abu al-Kheir , 17, after shooting him with a live round in the chest, east of Khan Younis, in the southern part of the coastal region.

    His death came just hours after the soldiers killed Adham Nidal ‘Amara , 17, who was fatally shot during the processions east of Gaza city.


    On Friday morning, the soldiers killed Mohammad Jihad Sa’ad , 20, east of Gaza city, before the Great Return March processions started.

    #Palestine_assassinée #marcheduretour
    https://seenthis.net/messages/771083

  • Un don koweïtien à l’Uni de Genève suscite des questions politiques

    L’ancien Premier ministre du Koweït a offert un million de francs à l’#Université_de_Genève en 2016. Ce don intrigue aujourd’hui plusieurs élus et la Cour des comptes aurait décidé d’enquêter, selon les informations de la RTS.

    L’ancien Premier ministre du Koweït a offert un million de francs à l’Université de Genève en 2016. Ce don intrigue aujourd’hui plusieurs élus et la Cour des comptes aurait décidé d’enquêter, selon les informations de la RTS.

    Deux députés au moins ont demandé à la Cour des comptes de se pencher sur la manière dont l’Université de Genève a peut-être un peu vite accepté ce million de francs venu du Koweït. Une enquête - plus large, sur l’apport de fonds privés - serait donc ouverte. « Nous ne faisons pas de commentaire à ce stade », a cependant fait savoir le président de la Cour François Paychère à la RTS.
    Bataille judiciaire au sein de la famille régnante

    Si ce don refait surface maintenant, c’est parce que des informations circulent depuis plusieurs mois à Genève dans le contexte d’une bataille judiciaire qui déchire les Al-Sabah, famille régnante du Koweït.

    On trouve d’un côté le Cheikh Nasser, généreux donateur qui a été Premier ministre jusqu’en 2011. Il a quitté le pouvoir sous des accusations de corruption jamais établies à ce jour et reste malgré tout bien placé pour succéder à l’émir du Koweït.

    Face à lui : son cousin, le Cheikh Ahmad, membre influent du Comité international olympique (CIO). Il est accusé d’avoir voulu salir la réputation du Cheikh Nasser.
    Un don dans un contexte particulier

    Et une partie de cette bataille se joue devant la justice genevoise. Le Cheikh Nasser a obtenu la mise en accusation pour faux dans les titres de son cousin et de quatre complices. Un procès doit bientôt avoir lieu et certains prévenus estiment que le million de francs offert par le Cheikh Nasser est intervenu dans ce contexte. « Ce geste était totalement désintéressé de sa part », rétorque l’un de ses avocats genevois Jean-Pierre Jacquemoud.
    Un don sans conditions

    Le recteur de l’Université de Genève, de son côté, assure n’avoir rien à cacher et dit avoir pris toutes les précautions nécessaires au moment d’accepter, à fin 2016, ce don spontané et sans conditions. Et du reste, l’université a reçu l’aval du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), explique Yves Flückiger.

    Le recteur a même décerné une médaille au généreux donateur. « C’est à l’occasion du 50e anniversaire des relations entre la Suisse et le Koweït que la médaille a été remise à son Altesse », explique-t-il vendredi dans La Matinale. « Et la présence du DFAE était aussi une manière de signifier que les autorités fédérales - du point de vue de cette donation - avaient aussi donné leur blanc-seing. »
    "Pas le sentiment de m’être fait instrumentaliser"

    Tous les feux étaient donc au vert et Yves Flückiger n’estime pas, rétroactivement, avoir pu être instrumentalisé. « A l’époque, j’imagine, au moment où on est entrés en négociations, le DFAE était sans doute au courant de ce qui se passait au sein de la famille royale (...) Et le DFAE ne nous a pas dit ’attention, ici on est dans un terrain difficile, problématique, donc n’allez pas plus loin’. Donc je n’ai vraiment pas le sentiment, très honnêtement, de m’être fait instrumentaliser. »

    L’Université estime avoir fait tout juste, mais les élus qui ont saisi la Cour des comptes semblent être d’un avis contraire. Personne ne veut s’exprimer ouvertement pour l’instant, mais le risque élevé de corruption qui prévaut au Koweït est l’argument qui revient pour estimer qu’une institution publique ne devait pas accepter de dons d’un tel pays. Les mêmes critiques ont été entendues en Grande-Bretagne lorsque le même Cheikh a offert plus de trois millions de francs à l’Université de Durham.

    Le recteur genevois, lui, refuse l’idée de « blacklister » par principe des pays. Mais il se dit ouvert à augmenter encore les procédures internes de vérifications.



    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/10325275-un-don-koweitien-a-l-uni-de-geneve-suscite-des-questions-politiques.htm
    #Kuwaït #université #Genève #Suisse #don

  • ‘Where are you from?’ Facing fines and bureaucracy, refugee children in Jordan go undocumented

    Located off the highway in the southern Amman suburbs, the Syrian embassy in Jordan almost looks like it’s made for long waits.

    It’s a quiet day outside, as a group of elderly Syrians wearing traditional keffiyeh scarves sit on a patch of grass next to the sand-colored building smoking cigarettes and passing the time.

    Aside from two flags attached to the roof of the embassy, the steel bars across the windows—shaped in classic Umayyad patterns—are one of the few hints of the otherwise rather anonymous building’s affiliation with Damascus.

    On the wall between the counters, a large bulletin board is plastered with instructions for various civil status procedures: births, marriages and identity cards. Flyers address the “brothers and sisters of the nation” waiting quietly outside.

    But not all Syrians feel welcome here.

    “I feel uncomfortable going to the embassy,” says Bassam al-Karmi, a Syrian refugee in Jordan originally from Deir e-Zor.

    “I can’t control my feelings and might start rambling on about politics and other things,” he explains, adding with a laugh, “I really can’t stand seeing the red [Syrian] flag, either.”

    If possible, al-Karmi says, he avoids approaching the embassy. But when he had his first daughter two years ago, there was no way around it. That’s where he needed to go to register her birth—at least if he wanted her to be recognized as a Syrian national.

    At last week’s international “Brussels III” donor conference, Jordan was commended for its efforts to provide Syrians with legal documentation. The civil status department of Jordan’s Ministry of Interior even maintains a presence in refugee camps, tasked with issuing official birth certificates.

    But acquiring Jordanian documents is only one part of the process. Having them authenticated by the Syrian authorities is a whole other story.

    According to several Syrian refugees in Jordan, bureaucratic procedures, lack of information and high costs are deterring them from registering their children’s births at the Syrian embassy—leaving thousands of Jordanian-born Syrian children without proof of nationality, and some potentially at risk of statelessness.

    When Ahmad Qablan’s second son was born in 2014, one year after the family’s arrival in Jordan, he went through all the procedures and paperwork that were required of him to register them first with the Jordanian authorities and then with the UN’s refugee agency, UNHCR.

    When his third son was born, he did the same.

    Even so, years later, neither of them have Syrian documents officially proving their nationality.

    A resident of a refugee camp some 70 kilometers east of the capital, Qablan would have to travel for two and a half hours each way to get Syrian birth certificates for his two sons—by submitting the papers at the Syrian embassy—only to come back again a week later to pick them up.

    But the biggest obstacle to registering, he says, is the fees involved with late registration.

    Even though, as a teacher, Qablan claims to have one of the highest salaries in the camp, the family is only just getting by, he says.

    “Why would I go spend that money at the embassy?”

    If a Syrian child is registered at the embassy later than three months after his or her birth, a $50 fine is added on top of the standard $75 registration fees. For a delay of more than a year, the fine goes up to $100.

    According to al-Karmi, those costs make families postpone the procedure. But the longer they wait, the more expensive it gets. As a result, he and others around him find themselves caught in a spiral of increasing costs.

    “You know the fees will increase,” he says, “but in the end people keep postponing and saying, ‘Maybe there’s another solution’.”

    According to a source from the Syrian embassy, speaking on condition of anonymity because they were not authorized to speak to the press, some refugees even choose to send family members across the border to go through the procedures in Syria itself just to save on consular fees.

    Reports: ‘125,000’ Syrian refugee children born in Jordan

    Since the beginning of the Syrian uprising and ensuing conflict, more than 125,000 Syrian children are estimated to have been born on Jordainan soil, according to reports in Jordanian media. However, with many children going unregistered with the Jordanian government, an accurate number can be hard to find.

    UNHCR counts 107,268 children under the age of five in Jordan.

    Even though the Jordanian government has issued nearly 80,000 birth certificates to Syrian children born in Jordan since 2015, experts say that the vast majority of those remain unregistered with the Syrian embassy.

    One of the largest obstacles to registration, according to aid workers and Syrian refugees alike, is a lack of information about the procedures.

    A former Daraa resident, Qasem a-Nizami attempted to navigate registration after the birth of his now three-month-old daughter, but he wasn’t sure of where to start.

    According to a UN source speaking to Syria Direct on condition of anonymity because he was not authorized to speak to the press, there is no coordination between UNHCR and the Syrian embassy.

    However, refugees can consult UNHCR about steps they need to take to register civil status procedures in Jordan.

    After asking around in his community and finally talking to the Jordanian Civil Status Department’s office in Zaatari camp, where he resides—sometimes receiving contradictory information—a-Nizami soon discovered that the procedures were much more complicated than he thought.

    To get a birth certificate at the Syrian embassy, refugees need to present the passport of the mother and father as well as a Jordanian birth certificate and marriage contract validated by the embassy.

    When a-Nizami got married in Syria, his town was under siege, and—like many other Syrians—the couple wasn’t able to access the government civil registries responsible for recording civil status events. Instead, the couple settled with a traditional Islamic marriage, involving a sheikh and witnesses.

    Today, a-Nizami has finally registered his marriage with the Jordanian authorities and is currently waiting to get the papers.

    “I can’t register my daughter until I’m finished with the trouble that I’m going through now,” he says.

    ‘Undocumented children’

    According to the Norwegian Refugee Council (NRC), having valid identity papers is crucial for refugees to access basic rights in a host country like Jordan, and children lacking a Jordanian birth certificate are particularly vulnerable to exploitation, trafficking and child marriage.

    “Undocumented children in Jordan cannot prove their identity, access justice and face difficulties in enjoying rights,” the NRC said in an email to Syria Direct.

    The worst case scenario is that some children end up stateless—and because of Syria’s patrilineal nationality laws, this is particularly a risk for female-headed households unable to prove the nationality of the father.

    But a lack of Syrian documents issued by the country’s embassy also has much more immediate consequences.

    Since the Jaber-Naseeb border crossing between Syria and Jordan reopened for traffic in October after a three-year closure, at least 12,842 Syrians have made the trip across the border, according to the UNHCR.

    Crossing the border, however, either requires a passport or an exit permit issued by the Syrian embassy in Jordan—neither of which can be obtained without Syrian identity documents.

    For years, experts have advocated that the lack of civil documentation could be one of the most significant barriers to the return of Syrian refugees, and as governments, UN bodies and humanitarian organizations increasingly grapple with the infinitely complex question of return, the issue of civil documentation is ever more pressing.

    Last week’s international “Brussels III” donor conference also underlined the need for affordable access to civil documentation for Syrians.

    ‘Cut from the tree of her father’

    While the vast majority of Syrians in neighboring countries surveyed by UNHCR earlier this month have a hope of returning to Syria some day, less than six percent expressed intentions to return within the next year.

    For al-Karmi, the hope of things changing in Syria was part of the reason why he kept postponing registration.

    “I was hoping that by the time we had our first child, maybe Assad would be gone,” he explains.

    And although he eventually registered his first-born daughter, the family’s youngest—who is nine months old—still only has Jordanian documents.

    “For the next child we also thought, ‘Bashar will be gone by then’,” al-Karmi says. “But that didn’t happen.”

    Now, he says, the family is doing what they can to make sure their daughters will grow up identifying with their Syrian roots.

    “She’s been cut from the tree of her father,” he says, explaining how they’ve turned to the internet as the only way of nurturing the children’s ties to family members spread out across the globe.

    “We are currently teaching her to remember the answer to, ‘Where are you from?’ and then responding, ‘I’m from Syria’,” he says.

    “This is the most we can do in exile.”

    But not everyone feels a need to raise their children to feel Syrian.

    Abu Abida al-Hourani, a 28-year-old resident of Jordan’s Zaatari camp, is not even interested in registering his two-and-a-half-year-old son at the Syrian embassy.

    “It’s better to belong to a country that will protect my son and make him feel safe and doesn’t deprive him of the most basic rights,” he explains.

    “How am I supposed to raise my son to feel like he belongs in a country full of killing, displacement and injustice?”

    https://syriadirect.org/news/%E2%80%98where-are-you-from%E2%80%99-facing-fines-and-bureaucracy-refug
    #enfants #mineurs #enfance #Jordanie #réfugiés #réfugiés_syriens #asile #migrations #clandestinisation #certificats_de_naissance #bureaucratie #apatridie

  • Palestinian youth killed by Israeli forces near Bethlehem
    March 21, 2019 11:15 A.M.
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=782937

    BETHLEHEM (Ma’an) — A 22-year-old Palestinian succumbed to wounds he had sustained after Israeli forces opened heavy fire towards a vehicle that he was riding in, near the al-Nashash checkpoint in the southern occupied West Bank district of Bethlehem, on late Wednesday.

    The Palestinian Ministry of Health confirmed that Ahmad Jamal Mahmoud Munasra, 22, a resident from Wadi Fukin village, in the Bethlehem district, was shot with Israeli live fire in the chest, shoulder, and hand.

    The ministry said that Munasra was transferred to the Beit Jala Governmental Hospital, where he succumbed to his wounds.

    The ministry mentioned that another Palestinian was shot and injured in the stomach.

    #Palestine_assassinée

    • Gideon Levy // Even for the Wild West Bank, This Is a Shocking Story

      A young Palestinian’s attempt to help a stranger shot by Israeli troops costs him his life
      Gideon Levy and Alex Levac Mar 28, 2019
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-even-for-the-wild-west-bank-this-is-a-shocking-story-1.7066087

      Jamal, Ahmad Manasra’s father. A mourning poster for Ahmad is in the background. Credit : Alex Levac

      It was appallingly cold, rainy and foggy on Monday of this week at the southern entrance to Bethlehem. A group of young people stood on the side of the road, gazing at something. Gloomy and toughened, they formed a circle around the concrete cube in which are sunken the spikes of a large billboard – an ad for Kia cars that stretches across the road. They were looking for signs of blood, as though they were volunteers in Zaka, the Israeli emergency response organization. They were looking for bloodstains of their friend, who was killed there five days earlier. Behind the concrete cube they found what they were looking for, a large bloodstain, now congealed. The stain held fast despite the heavy rain, as though refusing to be washed away, determined to remain there, a silent monument.

      This is where their friend tried, in his last moments, to find protection from the soldiers who were shooting at him, probably from the armored concrete tower that looms over the intersection a few dozen meters away. It was to here that he fled, already wounded, attempting to take cover behind the concrete cube. But it was too late. His fate was sealed by the soldiers. Six bullets slashed into his body and killed him. He collapsed and died next to the concrete cube by the side of the road.

      Even in a situation in which anything is possible, this is an unbelievable story. It’s 9 P.M. Wednesday March 20. A family is returning from an outing. Their car breaks down. The father of the family, Ala Raida, 38, from the village of Nahalin, who is legally employed paving roads in Israel, steps out of his Volkswagen Golf to see what has happened. His wife, Maisa, 34, and their two daughters, Sirin, 8, and Lin, 5, wait in the car. Suddenly the mother hears a single shot and sees her husband lean back onto the car. Emerging from the car, she discovers to her astonishment that he’s wounded in the stomach. She shouts hysterically for help, the girls in the car are crying and screaming.

      Another car, a Kia Sportage, arrives at the intersection. Its occupants are four young people from the nearby village of Wadi Fukin. They’re on the way home from the wedding of their friend Mahmoud Lahruv, held that evening in the Hall of Dreams in Bethlehem. At the sight of the woman next to the traffic light appealing for help, they stop the car and get out to see what they can do. Three of them quickly carry the wounded man to their car and rush him to the nearest hospital, Al-Yamamah, in the town of Al-Khader. The fourth young man, Ahmad Manasra, 23, stays behind to calm the woman and the frightened girls. Manasra tries to start the stalled car in order to move it away from the dangerous intersection, but the vehicle doesn’t respond. He then gets back out of the car. The soldiers start firing at him. He tries to get to the concrete cube but is struck by the bullets as he runs. Three rounds hit him in the back and chest, the others slam into his lower body. He dies on the spot.

      The army says that stones were thrown. All the eyewitnesses deny that outright. Nor is it clear what the target of the stones might have been. The armored concrete tower? And even if stones were thrown at cars heading for the settlement of Efrat, is that a reason to open fire with live ammunition on a driver whose car broke down, with his wife and young daughters on board? Or on a young man who tried to get the car moving and to calm the mother and her daughters? Shooting with no restraint? With no pity? With no law?

      We visit the skeleton of an unfinished apartment on the second floor of a house in Wadi Fukin. It’s an impoverished West Bank village just over the Green Line, whose residents fled in 1949 and were allowed to return in 1972, and which is now imprisoned between the giant ultra-Orthodox settlement of Betar Ilit and the town of Tzur Hadassah, which is just inside the Green Line. A wood stove tries to rebuff the bitter cold in the broad space between the unplastered walls and the untiled floor. A grim-looking group of men are sitting around the fire, trying to warm themselves. They are the mourners for Manasra; this was going to be his apartment one day, when he got married. That will never happen now.

      Only the memorial posters remain in the unbuilt space. A relative and fellow villager, Adel Atiyah, an ambassador in the Palestinian delegation to the European Union, calls from Brussels to offer his shocked condolences. One of the mourners, Fahmi Manasra, lives in Toronto and is here on a visit to his native land. The atmosphere is dark and pained.

      The bereaved father, Jamal, 50, is resting in his apartment on the ground floor. When he comes upstairs, it’s clear he’s a person deeply immersed in his grief though impressive in his restraint. He’s a tiler who works in Israel with a permit. He last saw his son as he drove along the main street in Bethlehem as his son was going to his friend’s wedding. Jamal was driving his wife, Wafa, home from another wedding. That was about two hours before Ahmad was killed. In the last two days of his life they worked together, Jamal and his son, in the family vineyard, clearing away cuttings and spraying. Now he wistfully remembers those precious moments. Ahmad asked to borrow his father’s car to drive to the wedding, but Jamal needed it to visit the doctor, and Ahmad joined the group in Wahib Manasra’s SUV.

      Wahib Manasra, who witnessed the gunfire. Credit: Alex Levac

      Quiet prevails in the shell of the unfinished apartment. Someone says that Manasra was already planning the layout of his future home – the living room would be here, the kitchen there. Maisa Raida, the wife of the wounded driver, is at her husband’s bedside at Hadassah Medical Center, Ein Karem, Jerusalem, where he’s recovering from his severe stomach wound. He was brought there from Al-Khader because of the seriousness of his condition. Major damage was done to internal organs in his abdomen and he needed complicated surgery, but he seems to be on the mend.

      Maisa told a local field investigator from a human rights group that at first she didn’t realize that her husband was wounded. Only after she stepped out of the car did she see that he was leaning on the vehicle because of the wound. She yelled for help, and after the young men stopped and took her husband to the hospital, she got back into the car with Manasra, whom she didn’t know. While they were in the car with her daughters, and he was trying get it started, she heard another burst of gunfire aimed at their car from the side, but which didn’t hit them.

      She had no idea that Manasra was shot and killed when he got out of the car, moments later. She stayed inside, trying to calm the girls. It wasn’t until she called her father and her brother-in-law and they arrived and took her to Al-Yamamah Hospital that she heard that someone had been killed. Appalled, she thought they meant her husband but was told that the dead person had been taken to Al-Hussein Hospital in Beit Jala.

      Eventually, she realized that the man who was killed was the same young man who tried to help her and her daughters; he was dead on arrival. Before Maisa and her daughters were taken from the scene, an officer and soldiers from the Israel Defense Forces came to the stalled car and tried to calm them.

      Manasra was dead by then, sprawled next to the concrete cube. He was a Real Madrid fan and liked cars. Until recently he worked in the settlement of Hadar Betar, inside Betar Ilit. His little brother, 8-year-old Abdel Rahman, wanders among the mourners in a daze.

      After Jamal Manasra returned home, his phone began ringing nonstop. He decided not to answer. He says he was afraid to answer, he had forebodings from God. He and his wife drove to the hospital in Beit Jala. He has no rational explanation for why they went to the hospital. From God. “I was the last to know,” he says in Hebrew. At the hospital, he was asked whether he was Ahmad’s father. Then he understood. He and his wife have two more sons and a daughter. Ahmad was their firstborn.

      We asked the IDF Spokesperson’s Unit a number of questions. Why did the soldiers shoot Ala Raida and Ahmad Manasra with live ammunition? Why did they go on shooting at Manasra even after he tried to flee? Did the soldiers fire from the armored watchtower? Do the security cameras show that stones were indeed thrown? Were the soldiers in mortal danger?

      This was the IDF’s response to all these questions: “On March 21, a debriefing was held headed by the commander of the Judea and Samaria Division, Brig. Gen. Eran Niv, and the commander of the Etzion territorial brigade, Col. David Shapira, in the area of the event that took place on Thursday [actually, it was a Wednesday] at the Efrat junction and at the entrance to Bethlehem. From the debriefing it emerges that an IDF fighter who was on guard at a military position near the intersection spotted a suspect who was throwing stones at vehicles in the area and carried out the procedure for arresting a suspect, which ended in shooting. As a result of the shooting, the suspect was killed and another Palestinian was wounded.

      T he West Bank settlement of Betar Ilit is seen from the rooftop of Wadi Fukin, a Palestinian village. Credit : \ Alex Levac

      “The possibility is being examined that there was friction between Palestinians, which included stone-throwing.

      “The inquiry into the event continues, parallel to the opening of an investigation by the Military Police.”

      After the group of young people found what they were looking for – bloodstains of their friend, Ahmad – they reconstructed for us the events of that horrific evening. It was important for them to talk to an Israeli journalist. They’re the three who came out alive from the drive home after the wedding. One of them, Ahmad Manasra – he has the same name as the young man who was killed – wouldn’t get out of the car when we were there. He’s still traumatized. Wahib Manasra, the driver of the SUV, showed us where the stalled VW had been, and where they stopped when they saw a woman shouting for help.

      Soldiers and security cameras viewed us even now, from the watchtower, which is no more than 30 meters from the site. Wahib says that if there was stone-throwing, or if they had noticed soldiers, they wouldn’t have stopped and gotten out of the car. Raida, the wounded man, kept mumbling, “My daughters, my daughters,” when they approached him. He leaned on them and they put him in their car. By the time they reached the gas station down the road, he had lost consciousness. Before that, he again mumbled, “My daughters.”

      Wahib and the other Ahmad, the one who was alive, returned quickly from the hospital, which is just a few minutes from the site. But they could no longer get close to the scene, as a great many cars were congregated there. They got out of the car and proceeded on foot. A Palestinian ambulance went by. Looking through the window, Wahib saw to his horror his friend, Ahmad Manasra, whom they had left on the road with the woman and her girls, lying inside. He saw at once that Ahmad was dead.

    • Israeli army seeks three months community service for soldier who killed innocent Palestinian
      Hagar Shezaf | Aug. 16, 2020 | 1:25 PM- Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israeli-army-seeks-community-service-for-soldier-who-killed-innoce

      The Military Advocate General is to seek a sentence of three months’ community service for an Israeli soldier who shot and killed an innocent Palestinian, as part of a plea bargain signed with the solider.

      The 23-year-old victim, Ahmad Manasra, was helping a man who had been shot by the same soldier and seriously wounded. The soldier who killed Manasra was charged with negligent homicide, but was not charged for wounding the other man, although the first shooting is mentioned in the indictment.

      According to an eyewitness, the soldier fired six bullets at Manasra.

      The soldier has since been released from the Israel Defense Forces. The army did not respond to Haaretz’s query as to whether the soldier had continued in his combat role after the shooting.

      The plea bargain, which states that the soldier will be given a three-month prison sentence that he will serve as community service, will be brought before the military court in Jaffa on Monday. The deal also states that the soldier will be given a suspended sentence and will be demoted to the rank of private.

      This is the first time an indictment has been served against a soldier following the killing of a Palestinian since the case of Elor Azaria, who shot and killed a wounded and incapacitated assailant in Hebron in 2016.

      According to the July indictment, in March of 2019 Alaa Raayda, the 38-year-old Palestinian who was shot in the stomach and seriously wounded, was driving his car together with his wife and two daughters when another car crashed into them at a junction near the village of El-Hadar in the southern West Bank. The other car fled the scene, and Raayda left his vehicle and waved his hands at the other car. The indictment states that the solider thought that Raayda was throwing stones at Israeli vehicles and proceeded to shout warnings and fire into the air before shooting at him.

      However, in Raayda’s affidavit, he states that he was shot outside his vehicle without warning, which is an infraction of the rules of engagement.

      The indictment then states that Manasra came to Raayda’s aid, with three friends who had been on their way home with him after a wedding in Bethlehem. The three helped evacuate the wounded man to the hospital, while Manasra remained at the scene with Raayda’s wife and daughters to help them start their car. According to the indictment, Manasra was shot when he exited the car, and then shot again when he tried to flee the scene.

      The indictment also states that the soldier started shooting when he “mistakenly thought" that Manasra “was the stone-thrower he has seen earlier… although in fact the man who was killed had not thrown stones.”

      In response to the plea bargain, Manasra’s father, Jamal, told Haaretz: “In our religion it says you have to help everyone. Look what happened to my son when he tried to help – they shot him dead. It doesn’t matter how much I talked to Israeli television and newspapers, nothing helped.”

      Attorney Shlomo Lecker, who is representing the families of Raayda and Manasra, asked to appeal the plea bargain when it was issued last month. To this end, he asked for a letter summarizing the investigation, the reason the soldier had not been charged for shooting and wounding Raayda, and that the case had been closed. However, Lecker said the prosecutor in the case and the head of litigation, Major Matan Forsht, refused to give him the document. On Thursday, Lecker submitted his appeal against the plea bargain based on the facts in the indictment, but his request to postpone the hearing until after a decision on his petition was rejected.

      According to Lecker: “The higher echelons of the army convey a message to soldiers in the occupied territories that if they shoot Palestinians for no reason, killing and wounding them, the punishment will be three months of raking leaves” at the Kirya military base in Tel Aviv.

      The IDF Spokesperson’s Unit said that on the day of the shooting, “a warning had been received shortly before the shooting of a possible terror attack in the area,” adding that “the indictment was filed in the context of a plea bargain after a hearing. In the framework of the plea bargain the soldier is expected to take responsibility and admit to the facts of the indictment before the court."

      The plea agreement is subject to the approval of the military court and will be presented to it in the near future. In coming to a decision regarding the charges and the sentence, complex evidentiary and legal elements were taken into consideration, as well as the clear operational circumstances of the event, and the willingness of the soldier to take responsibility, the IDF said.

      The statement said that “contrary to the claims of the representative of the families of the killed and wounded men,” there has been an ongoing dialogue with him for a long time … thus the representative was informed of the negotiations and he was given the opportunity to respond. He also received a copy of the indictment and it was explained that he could convey any information he saw fit with regard to his clients, which would be brought before the military court when the plea bargain was presented. The hearing was also put off for a week at the request of the parties, which was filed at [Lecker’s] request.”

  • If Palestinians have 22 states, Israeli Jews have 200

    The notion that the Palestinians have 22 states to go to is a blend of malice and ignorance: The Palestinians are the stepchildren of the Arab world, no country wants them and no Arab country hasn’t betrayed them
    Gideon Levy
    Mar 16, 2019 1

    https://www.haaretz.com/opinion/.premium-if-palestinians-have-22-states-israeli-jews-have-200-1.7023647

    Here we go again: The Palestinians have 22 states and, poor us, we have only one. Benjamin Netanyahu isn’t the first to use this warped argument; it has been a cornerstone of Zionist propaganda that we’ve imbibed with our mothers’ milk. But he returned to it last week. “The Arab citizens have 22 states. They don’t need another one,” he said on Likud TV.

    If the Arab citizens of Israel have 22 countries, the state’s Jewish citizens have almost 200. If the prime minister meant that Arab citizens could move to Arab countries, it’s obvious that Jews are invited to return to their country of origin: Palestinians to Saudi Arabia and Jews to Germany.

    Netanyahu belongs in the United States much more than Ayman Odeh belongs in Yemen. Naftali Bennett will also find his feet in San Francisco much more easily than Ahmad Tibi in Mogadishu. Avigdor Lieberman belongs in Russia much more than Jamal Zahalka belongs in Libya. Aida Touma-Sliman is no more connected to Iraq than Ayelet Shaked, whose father was born there. David Bitan belongs to Morocco, his birthplace, much more than Mohammad Barakeh does.

    To really understand Israel and the Palestinians - subscribe to Haaretz

    The notion that the Palestinians have 22 states to go to is a blend of malice and ignorance. Underlying it are the right wing’s claims that there is no Palestinian people, that the Palestinians aren’t attached to their land and that all Arabs are alike. There are no greater lies than these. The simple truth is that the Jews have a state and the Palestinians don’t.

    The Palestinians are the stepchildren of the Arab world. No country wants them and no Arab country hasn’t betrayed them. Try being a Palestinian in Egypt or Lebanon. An Israeli settler from Itamar is more welcome in Morocco than a Palestinian from Nablus.

    There are Arab states where Israeli Arabs, the Palestinians of 1948, are considered bigger traitors than their own Jews. A common language, religion and a few cultural commonalities don’t constitute a common national identity. When a Palestinian meets a Berber they switch to English, and even then they have very little in common.
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    The suggestion that Israel’s Arab citizens move to those 22 states is despicable and mean, well beyond its reference to a common language. It portrays them as temporary guests here, casting doubt on the depth of their attachment to their land, “inviting” them to get out. The amazing thing is that the ones making such proposals are immigrants and sons of immigrants whose roots in this country still need to withstand the test of time.

    Palestinians are attached to this country no less than Jews are, possibly more so. It’s doubtful whether the hysterical clamoring for foreign passports would seize the Arab community as it did the Jewish one; everybody was suddenly of Portuguese descent. We can assume that there are more people in Tel Aviv dreaming of foreign lands than there are in Jenin. Los Angeles certainly has more Israelis than Palestinians.

    Hundreds of years of living here have consolidated a Palestinian love of the land, with traditions and a heritage – no settler can match this. Palestinians have za’atar (hyssop) and we have schnitzel. In any case, you don’t have to downplay the intensity of the Jewish connection to this country to recognize the depth of the Palestinian attachment to it.

    They have nowhere to go to and they don’t want to leave, which is more than can be said for some of the Jews living here. If, despite all their woes, defeats and humiliations they haven’t left, they never will. Too bad you can’t say the same thing about the country’s Jews. The Palestinians won’t leave unless they’re forcibly removed. Is this what the prime minister was alluding to?

    When American journalist Helen Thomas suggested that Jews return to Poland she was forced to resign. When Israel’s prime minister proposes the same thing for Arabs, he’s reflecting the opinion of the majority.

    From its inception, the Zionist movement dreamed of expelling the Palestinians from this country. At times it fought to achieve this. The people who survived the ethnic cleansing of 1948, the expulsions of 1967, the occupation and the devil’s work in general have remained here and won’t go anywhere. Not to the 22 states and not to any one of them. Only a Nakba II will get them out of here.

  • Les EAU se seraient ingérés dans les évènements algériens à la demande de la France – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/1283834

    Les Emirats arabes Unis semblent tenter vouloir s’immiscer dans les récents évènements algériens, émaillées par des manifestations qui refusent que le président Abdel Aziz Bouteflika brigue un 5ème mandat. Et ce à la demande de la France.

    Selon un célèbre compte Twitter baptisé « Without Shaddow », dont l’opérateur se présente comme étant un officier des services de sécurité émirati, le prince héritier d’Abu Dhabi a accordé son soutien au chef d’état-major algérien et vice-ministre de la Défense Ahmad Kayed Saleh qui a visité les EAU dernièrement.

    « Cheikh Mohamad ben Zayed voudrait en soutenant le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense Ahmad Kayed Saleh l’utiliser comme une carte de chantage contre le roi du Maroc », a-t-il tweeté le samedi 9 mars.
    Il y indique aussi que ce même soutien devrait lui accorder une carte gagnante en faveur du maréchal libyen Khalifat Haftar en Libye et contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.

    Toujours selon le même tweeter, c’est le président français qui aurait donné son feu vert à MBZ pour s’ingérer dans les affaires internes algériennes et de rentrer en contact avec le général Saleh. D’autant que des manifestants français d’origine algérienne ou détenant la double nationalité ont commencé eux aussi à manifester en France.

    Selon une vidéo diffusé par le site en ligne d’informations alKhaleej Online, durant les manifestations du vendredi 8 mars, les manifestants algériens ont arboré des pancartes hostiles à MBZ, au côté de ceux contre la 5ème candidature de M. Bouteflika. On y voit inscrit : « A bas les EAU ».

    Les médias algériens ont évoqué amplement cette ingérence émiratie, relayant des militants et tweeters qui s’expriment au nom des EAU, lesquels ont semblé être particulièrement réjouis par les contestations qui ont éclaté dans ce pays.

    La contestation est même montée d’un cran lorsque l’agence de presse officielle émiratie a diffusé les photographies de l’accueil réservé par cheikh Mohammad ben Zayed, le vice-président des EAU et gouverneur de Dubaï au général algérien et à la délégation qui l’a accompagné.

    Un colonel algérien à la retraite, Hussein Ben Hadid a même accusé ce dernier de prendre ses ordres des EAU, et de contribuer à exacerber la crise en semant la peur parmi les manifestants.

    L’Arabie saoudite aussi se trouve dans le collimateur des manifestants algériens. Le vendredi, ils ont scandé des slogans anti-saoudiens, poussant la chaine de télévision saoudienne al-Arabiyyat à suspendre son direct.

    (Pour ma part, j’ai également remarqué la couverture très favorable aux manifestants d’Al-Jazeera qatarie...)

  • What’s Really Going On in #Kashmir? - Antiwar.com Original
    https://original.antiwar.com/reese_erlich/2019/03/08/whats-really-going-on-in-kashmir

    I learned from my hosts that a number of major rivers flow through Kashmir, a vital source of drinking water, irrigation and hydroelectric power for both countries. Whatever country controls the water has a major impact on the entire region.

    Many years ago US water expert David Lilienthal wrote, "No army, with bombs and shellfire could devastate a land as thoroughly as Pakistan could be devastated by the simple expedient of India’s permanently shutting off the sources of water that keep the fields and the people of Pakistan alive.”

    A 1960 treaty allows Pakistan to use most of the water, but India has consistently tried to take back as much as it can.

    Prof. Ahmad said Kashmir also occupies an important geopolitical location in an area that borders India, Pakistan and China. The country that dominates Kashmir has “strategic leverage” in the region, he said.

    [...]

    When India gained independence in 1947, a bitter struggle broke out. India was to become a predominantly Hindu country while Pakistan was overwhelmingly Muslim. A Hindu maharaja ruled over the principality of Kashmir, which was mostly Muslim. The maharaja brought Kashmir into India. A war broke out; India took control of land containing the majority of the Kashmiri population and Pakistan took the thinly populated remainder. The countries fought two more wars over Kashmir in 1965 and 1999.

    Indian leaders have continuously argued that Kashmir is legally part of India. The opposition to India’s rule is fueled by Pakistan, they claim, and is dominated by Muslim terrorist groups. They further assert that the people of Jammu and Kashmir are happy with Indian rule.

    In reality, the people of Kashmir have never acceded to Indian occupation. Human rights groups, including the International Committee of the Red Cross, have accused the Indian military of detention without trial, torture and murder. Indian repression has resulted in 100,000 civilians deaths between 1989-2011, according to Pakistani media. The Associated Press estimates 70,000 deaths between 1989 to the present.

    In 1989, Kashmiris launched an armed rebellion against Indian rule. Indian authorities claimed that the Kashmiris were armed by Pakistan and led by Muslim extremist groups. But the movement’s leading organization, the Jammu Kashmir Liberation Front, was secular. As Ahmad explained, the movement contained both secular and religious components, much like the Arab Spring of 2011.

    The key element, he said, was that the 1989 uprising “was entirely indigenous. It was a mass uprising.”

    The mid-1990s saw the rise of conservative political Islamist groups sponsored by the Pakistani military and intelligence services, which sought to control the Kashmiri movement for their own interests.

    The Jaish-e-Mohammed (JEM), for example, has bombed civilians and engaged in plane hijacking. It took credit for the suicide explosion that killed the Indian soldiers last month. JEM adheres to a right-wing ideology based on political Islam, and an extremist interpretation of Sharia law.

    India accuses the Pakistani government of supporting and giving sanctuary to the JEM. “If the Pakistani state is not supporting them,” conceded Prof. Ahmad, “it’s certainly not stopping them. That’s unfortunate because it allows India to portray the struggle as dominated by terrorists.”

    #Inde #Pakistan #eau

  • Guerre du renseignement à Gaza
    Ahmad Abu Amer - 22 février 2019 – Al-Monitor – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/guerre-du-renseignement-a-gaza

    GAZA City – Bande de Gaza –
    Les répercussions de l’opération bâclée du renseignement israélien à l’est de Khan Yunis dans le sud de Gaza le 13 novembre 2018 continuent de se manifester.

    Les forces de sécurité affiliées au Hamas dans la bande de Gaza ont saisi le 16 février des puces de pistage électroniques dissimulées dans des bottes militaires qui entraient à Gaza par le point de passage commercial de Kerem Abu Salem.

    Les forces de sécurité palestiniennes à Gaza esont persuadées qu’Israël est derrière la tentative de contrebande de « puces électroniques de suivi » dans la bande de Gaza, sur la base des aveux d’un suspect impliqué dans la fourniture d’un soutien logistique à Israël.

    Le suspect, identifié uniquement par ses initiales, M. Sh. a été arrêté par les forces de sécurité du Hamas à la suite de l’opération ratée de Khan Yunis. Dans ses aveux rendus publics le 11 février, M. Sh. a déclaré que le 2 octobre 2018, un officier des services de renseignements israéliens lui avait demandé de se rendre au poste-frontière de Kerem Abu Salem et de recevoir deux systèmes GPS qui se trouvaient à l’intérieur de conteneurs de marchandises entrant par Israël dans la bande de Gaza.

    Il a affirmé qu’un employé de l’Autorité palestinienne au passage facilitait l’entrée et la sortie sans effectuer d’inspections.

    Abu Mohammad, porte-parole des médias pour les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, branche armée du Fatah à Gaza, a déclaré à Al-Monitor qu’un de ses combattants avait acheté des bottes militaires bon marché à un magasin à Gaza début février pour 50 shekels israéliens (14 dollars) au lieu du prix initial de 160 à 180 shekels (environ 44 à 50 $). Rendu méfiant, le combattant a inspecté les bottes et a trouvé dans une semelle une puce de suivi électronique. (...)

  • The Knesset candidate who says Zionism encourages anti-Semitism and calls Netanyahu ’arch-murderer’ - Israel Election 2019 - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/elections/.premium.MAGAZINE-knesset-candidate-netanyahu-is-an-arch-murderer-zionism-e

    Few Israelis have heard of Dr. Ofer Cassif, the Jewish representative on the far-leftist Hadash party’s Knesset slate. On April 9, that will change
    By Ravit Hecht Feb 16, 2019

    Ofer Cassif is fire and brimstone. Not even the flu he’s suffering from today can contain his bursting energy. His words are blazing, and he bounds through his modest apartment, searching frenetically for books by Karl Marx and Primo Levi in order to find quotations to back up his ideas. Only occasional sips from a cup of maté bring his impassioned delivery to a momentary halt. The South American drink is meant to help fight his illness, he explains.

    Cassif is third on the slate of Knesset candidates in Hadash (the Hebrew acronym for the Democratic Front for Peace and Equality), the successor to Israel’s Communist Party. He holds the party’s “Jewish slot,” replacing MK Dov Khenin. Cassif is likely to draw fire from opponents and be a conspicuous figure in the next Knesset, following the April 9 election.

    Indeed, the assault on him began as soon as he was selected by the party’s convention. The media pursued him; a columnist in the mass-circulation Yedioth Ahronoth newspaper, Ben-Dror Yemini, called for him to be disqualified from running for the Knesset. It would be naive to say that this was unexpected. Cassif, who was one of the first Israeli soldiers to refuse to serve in the territories, in 1987, gained fame thanks to a number of provocative statements. The best known is his branding of Justice Minister Ayelet Shaked as “neo-Nazi scum.” On another occasion, he characterized Jews who visit the Temple Mount as “cancer with metastases that have to be eradicated.”

    On his alternate Facebook page, launched after repeated blockages of his original account by a blitz of posts from right-wing activists, he asserted that Culture Minister Miri Regev is “repulsive gutter contamination,” that Prime Minister Benjamin Netanyahu is an “arch-murderer” and that the new Israel Defense Forces chief of staff, Lt. Gen. Aviv Kochavi, is a “war criminal.”

    Do you regret making those remarks?

    Cassif: “‘Regret’ is a word of emotion. Those statements were made against a background of particular events: the fence in Gaza, horrible legislation, and the wild antics of Im Tirtzu [an ultranationalist organization] on campus. That’s what I had to say at the time. I didn’t count on being in the Knesset. That wasn’t part of my plan. But it’s clear to me that as a public personality, I would not have made those comments.”

    Is Netanyahu an arch-murderer?

    “Yes. I wrote it in the specific context of a particular day in the Gaza Strip. A massacre of innocent people was perpetrated there, and no one’s going to persuade me that those people were endangering anyone. It’s a concentration camp. Not a ‘concentration camp’ in the sense of Bergen-Belsen; I am absolutely not comparing the Holocaust to what’s happening.”

    You term what Israel is doing to the Palestinians “genocide.”

    “I call it ‘creeping genocide.’ Genocide is not only a matter of taking people to gas chambers. When Yeshayahu Leibowitz used the term ‘Judeo-Nazis,’ people asked him, ‘How can you say that? Are we about to build gas chambers?’ To that, he had two things to say. First, if the whole difference between us and the Nazis boils down to the fact that we’re not building gas chambers, we’re already in trouble. And second, maybe we won’t use gas chambers, but the mentality that exists today in Israel – and he said this 40 years ago – would allow it. I’m afraid that today, after four years of such an extreme government, it possesses even greater legitimacy.

    “But you know what, put aside ‘genocide’ – ethnic cleansing is taking place there. And that ethnic cleansing is also being carried out by means of killing, although mainly by way of humiliation and of making life intolerable. The trampling of human dignity. It reminds me of Primo Levi’s ‘If This Is a Man.’”

    You say you’re not comparing, but you repeatedly come back to Holocaust references. On Facebook, you also uploaded the scene from “Schindler’s List” in which the SS commander Amon Goeth picks off Jews with his rifle from the balcony of his quarters in the camp. You compared that to what was taking place along the border fence in the Gaza Strip.

    “Today, I would find different comparisons. In the past I wrote an article titled, ‘On Holocaust and on Other Crimes.’ It’s online [in Hebrew]. I wrote there that anyone who compares Israel to the Holocaust is cheapening the Holocaust. My comparison between here and what happened in the early 1930s [in Germany] is a very different matter.”

    Clarity vs. crudity

    Given Cassif’s style, not everyone in Hadash was happy with his election, particularly when it comes to the Jewish members of the predominantly Arab party. Dov Khenin, for example, declined to be interviewed and say what he thinks of his parliamentary successor. According to a veteran party figure, “From the conversations I had, it turns out that almost none of the Jewish delegates – who make up about 100 of the party’s 940 delegates – supported his candidacy.

    “He is perceived, and rightly so,” the party veteran continues, “as someone who closes doors to Hadash activity within Israeli society. Each of the other Jewish candidates presented a record of action and of struggles they spearheaded. What does he do? Curses right-wing politicians on Facebook. Why did the party leadership throw the full force of its weight behind him? In a continuation of the [trend exemplified by] its becoming part of the Joint List, Ofer’s election reflects insularity and an ongoing retreat from the historical goal of implementing change in Israeli society.”

    At the same time, as his selection by a 60 percent majority shows, many in the party believe that it’s time to change course. “Israeli society is moving rightward, and what’s perceived as Dov’s [Khenin] more gentle style didn’t generate any great breakthrough on the Jewish street,” a senior source in Hadash notes.

    “It’s not a question of the tension between extremism and moderation, but of how to signpost an alternative that will develop over time. Clarity, which is sometimes called crudity, never interfered with cooperation between Arabs and Jews. On the contrary. Ofer says things that we all agreed with but didn’t so much say, and of course that’s going to rile the right wing. And a good thing, too.”

    Hadash chairman MK Ayman Odeh also says he’s pleased with the choice, though sources in the party claim that Odeh is apprehensive about Cassif’s style and that he actually supported a different candidate. “Dov went for the widest possible alliances in order to wield influence,” says Odeh. “Ofer will go for very sharp positions at the expense of the breadth of the alliance. But his sharp statements could have a large impact.”

    Khenin was deeply esteemed by everyone. When he ran for mayor of Tel Aviv in 2008, some 35 percent of the electorate voted for him, because he was able to touch people who weren’t only from his political milieu.

    Odeh: “No one has a higher regard for Dov than I do. But just to remind you, we are not a regular opposition, we are beyond the pale. And there are all kinds of styles. Influence can be wielded through comments that are vexatious the first time but which people get used to the second time. When an Arab speaks about the Nakba and about the massacre in Kafr Kassem [an Israeli Arab village, in 1956], it will be taken in a particular way, but when uttered by a Jew it takes on special importance.”

    He will be the cause of many attacks on the party.

    “Ahlan wa sahlan – welcome.”

    Cassif will be the first to tell you that, with all due respect for the approach pursued by Khenin and by his predecessor in the Jewish slot, Tamar Gozansky, he will be something completely different. “I totally admire what Tamar and Dov did – nothing less than that,” he says, while adding, “But my agenda will be different. The three immediate dangers to Israeli society are the occupation, racism and the diminishment of the democratic space to the point of liquidation. That’s the agenda that has to be the hub of the struggle, as long as Israel rules over millions of people who have no rights, enters [people’s houses] in the middle of the night, arrests minors on a daily basis and shoots people in the back.

    "Israel commits murder on a daily basis. When you murder one Palestinian, you’re called Elor Azaria [the IDF soldier convicted and jailed for killing an incapacitated Palestinian assailant]; when you murder and oppress thousands of Palestinians, you’re called the State of Israel.”

    So you plan to be the provocateur in the next Knesset?

    “It’s not my intention to be a provocateur, to stand there and scream and revile people. Even on Facebook I was compelled to stop that. But I definitely intend to challenge the dialogue in terms of the content, and mainly with a type of sarcasm.”

    ’Bags of blood’

    Cassif, 54, who holds a doctorate in political philosophy from the London School of Economics, teaches political science at the Hebrew University of Jerusalem, Sapir Academic College in Sderot and at the Academic College of Tel Aviv-Yaffo. He lives in Rehovot, is married and is the father of a 19-year-old son. He’s been active in Hadash for three decades and has held a number of posts in the party.

    As a lecturer, he stands out for his boldness and fierce rhetoric, which draws students of all stripes. He even hangs out with some of his Haredi students, one of whom wrote a post on the eve of the Hadash primary urging the delegates to choose him. After his election, a student from a settlement in the territories wrote to him, “You are a determined and industrious person, and for that I hold you in high regard. Hoping we will meet on the field of action and growth for the success of Israel as a Jewish, democratic state (I felt obliged to add a small touch of irony in conclusion).”

    Cassif grew up in a home that supported Mapai, forerunner of Labor, in Rishon Letzion. He was an only child; his father was an accountant, his mother held a variety of jobs. He was a news hound from an early age, and at 12 ran for the student council in school. He veered sharply to the left in his teens, becoming a keen follower of Marx and socialism.

    Following military service in the IDF’s Nahal brigade and a period in the airborne Nahal, Cassif entered the Hebrew University. There his political career moved one step forward, and there he also forsook the Zionist left permanently. His first position was as a parliamentary aide to the secretary general of the Communist Party, Meir Wilner.

    “At first I was closer to Mapam [the United Workers Party, which was Zionist], and then I refused to serve in the territories. I was the first refusenik in the first intifada to be jailed. I didn’t get support from Mapam, I got support from the people of Hadash, and I drew close to them. I was later jailed three more times for refusing to serve in the territories.”

    His rivals in the student organizations at the Hebrew University remember him as the epitome of the extreme left.

    “Even in the Arab-Jewish student association, Cassif was considered off-the-wall,” says Motti Ohana, who was chairman of Likud’s student association and active in the Student Union at the end of the 1980s and early 1990s. “One time I got into a brawl with him. It was during the first intifada, when he brought two bags of blood, emptied them out in the university’s corridors and declared, ‘There is no difference between Jewish and Arab blood,’ likening Israeli soldiers to terrorists. The custom on campus was that we would quarrel, left-right, Arabs-Jews, and after that we would sit together, have a coffee and talk. But not Cassif.”

    According to Ohana, today a member of the Likud central committee, the right-wing activists knew that, “You could count on Ofer to fall into every trap. There was one event at the Hebrew University that was a kind of political Hyde Park. The right wanted to boot the left out of there, so we hung up the flag. It was obvious that Ofer would react, and in fact he tore the flag, and in the wake of the ruckus that developed, political activity was stopped for good.”

    Replacing the anthem

    Cassif voices clearly and cogently positions that challenge the public discourse in Israel, and does so with ardor and charisma. Four candidates vied for Hadash’s Jewish slot, and they all delivered speeches at the convention. The three candidates who lost to him – Efraim Davidi, Yaela Raanan and the head of the party’s Tel Aviv branch, Noa Levy – described their activity and their guiding principles. When they spoke, there was the regular buzz of an audience that’s waiting for lunch. But when Cassif took the stage, the effect was magnetic.

    “Peace will not be established without a correction of the crimes of the Nakba and [recognition of] the right of return,” he shouted, and the crowd cheered him. As one senior party figure put it, “Efraim talked about workers’ rights, Yaela about the Negev, Noa about activity in Tel Aviv – and Ofer was Ofer.”

    What do you mean by “right of return”?

    Cassif: “The first thing is the actual recognition of the Nakba and of the wrong done by Israel. Compare it to the Truth and Reconciliation Commissions in South Africa, if you like, or with the commissions in Chile after Pinochet. Israel must recognize the wrong it committed. Now, recognition of the wrong also includes recognition of the right of return. The question is how it’s implemented. It has to be done by agreement. I can’t say that tomorrow Tel Aviv University has to be dismantled and that Sheikh Munis [the Arab village on whose ruins the university stands] has to be rebuilt there. The possibility can be examined of giving compensation in place of return, for example.”

    But what is the just solution, in your opinion?

    “For the Palestinian refugees to return to their homeland.”

    That means there will be Jews who will have to leave their home.

    “In some places, unequivocally, yes. People will have to be told: ‘You must evacuate your places.’ The classic example is Ikrit and Biram [Christian-Arab villages in Galilee whose residents were promised – untruly – by the Israeli authorities in 1948 that they would be able to return, and whose lands were turned over to Jewish communities]. But there are places where there is certainly greater difficulty. You don’t right one wrong with another.”

    What about the public space in Israel? What should it look like?

    “The public space has to change, to belong to all the state’s residents. I dispute the conception of ‘Jewish publicness.’”

    How should that be realized?

    “For example, by changing the national symbols, changing the national anthem. [Former Hadash MK] Mohammed Barakeh once suggested ‘I Believe’ [‘Sahki, Sahki’] by [Shaul] Tchernichovsky – a poem that is not exactly an expression of Palestinian nationalism. He chose it because of the line, ‘For in mankind I’ll believe.’ What does it mean to believe in mankind? It’s not a Jew, or a Palestinian, or a Frenchman, or I don’t know what.”

    What’s the difference between you and the [Arab] Balad party? Both parties overall want two states – a state “of all its citizens” and a Palestinian state.

    “In the big picture, yes. But Balad puts identity first on the agenda. We are not nationalists. We do not espouse nationalism as a supreme value. For us, self-determination is a means. We are engaged in class politics. By the way, Balad [the National Democratic Assembly] and Ta’al [MK Ahmad Tibi’s Arab Movement for Renewal] took the idea of a state of all its citizens from us, from Hadash. We’ve been talking about it for ages.”

    If you were a Palestinian, what would you do today?

    “In Israel, what my Palestinian friends are doing, and I with them – [wage] a parliamentary and extra-parliamentary struggle.”

    And what about the Palestinians in the territories?

    “We have always been against harming innocent civilians. Always. In all our demonstrations, one of our leading slogans was: ‘In Gaza and in Sderot, children want to live.’ With all my criticism of the settlers, to enter a house and slaughter children, as in the case of the Fogel family [who were murdered in their beds in the settlement of Itamar in 2011], is intolerable. You have to be a human being and reject that.”

    And attacks on soldiers?

    “An attack on soldiers is not terrorism. Even Netanyahu, in his book about terrorism, explicitly categorizes attacks on soldiers or on the security forces as guerrilla warfare. It’s perfectly legitimate, according to every moral criterion – and, by the way, in international law. At the same time, I am not saying it’s something wonderful, joyful or desirable. The party’s Haifa office is on Ben-Gurion Street, and suddenly, after years, I noticed a memorial plaque there for a fighter in Lehi [pre-state underground militia, also known as the Stern Gang] who assassinated a British officer. Wherever there has been a struggle for liberation from oppression, there are national heroes, who in 90 percent of the cases carried out some operations that were unlawful. Nelson Mandela is today considered a hero, he was awarded the Nobel Peace Prize, but according to the conventional definition, he was a terrorist. Most of the victims of the ANC [African National Congress] were civilians.”

    In other words, today’s Hamas commanders who are carrying out attacks on soldiers will be heroes of the future Palestinian state?

    “Of course.”

    Anti-Zionist identity

    Cassif terms himself an explicit anti-Zionist. “There are three reasons for that,” he says. “To begin with, Zionism is a colonialist movement, and as a socialist, I am against colonialism. Second, as far as I am concerned, Zionism is racist in ideology and in practice. I am not referring to the definition of race theory – even though there are also some who impute that to the Zionist movement – but to what I call Jewish supremacy. No socialist can accept that. My supreme value is equality, and I can’t abide any supremacy – Jewish or Arab. The third thing is that Zionism, like other ethno-nationalistic movements, splits the working class and all weakened groups. Instead of uniting them in a struggle for social justice, for equality, for democracy, it divides the exploited classes and the enfeebled groups, and by that means strengthens the rule of capital.”

    He continues, “Zionism also sustains anti-Semitism. I don’t say it does so deliberately – even though I have no doubt that there are some who do it deliberately, like Netanyahu, who is connected to people like the prime minister of Hungary, Viktor Orban, and the leader of the far right in Austria, Hans Christian Strache.”

    Did Mapai-style Zionism also encourage anti-Semitism?

    “The phenomenon was very striking in Mapai. Think about it for a minute, not only historically, but logically. If the goal of political and practical Zionism is really the establishment of a Jewish state containing a Jewish majority, and for Diaspora Jewry to settle there, nothing serves them better than anti-Semitism.”

    What in their actions encouraged anti-Semitism?

    “The very appeal to Jews throughout the world – the very fact of treating them as belonging to the same nation, when they were living among other nations. The whole old ‘dual loyalty’ story – Zionism actually encouraged that. Therefore, I maintain that anti-Semitism and anti-Zionism are not the same thing, but are precisely opposites. That doesn’t mean, of course, that there are no anti-Zionists who are also anti-Semites. Most of the BDS people are of course anti-Zionists, but they are in no way anti-Semites. But there are anti-Semites there, too.”

    Do you support BDS?

    “It’s too complex a subject for a yes or no answer; there are aspects I don’t support.”

    Do you think that the Jews deserve a national home in the Land of Israel?

    “I don’t know what you mean by ‘national home.’ It’s very amorphous. We in Hadash say explicitly that Israel has a right to exist as a sovereign state. Our struggle is not against the state’s existence, but over its character.”

    But that state is the product of the actions of the Zionist movement, which you say has been colonialist and criminal from day one.

    “That’s true, but the circumstances have changed. That’s the reason that the majority of the members of the Communist Party accepted the [1947] partition agreement at the time. They recognized that the circumstances had changed. I think that one of the traits that sets communist thought apart, and makes it more apt, is the understanding and the attempt to strike the proper balance between what should be, and reality. So it’s true that Zionism started as colonialism, but what do you do with the people who were already born here? What do you tell them? Because your grandparents committed a crime, you have to leave? The question is how you transform the situation that’s been created into one that’s just, democratic and equal.”

    So, a person who survived a death camp and came here is a criminal?

    “The individual person, of course not. I’m in favor of taking in refugees in distress, no matter who or what they are. I am against Zionism’s cynical use of Jews in distress, including the refugees from the Holocaust. I have a problem with the fact that the natives whose homeland this is cannot return, while people for whom it’s not their homeland, can, because they supposedly have some sort of blood tie and an ‘imaginary friend’ promised them the land.”

    I understand that you are in favor of the annulment of the Law of Return?

    “Yes. Definitely.”

    But you are in favor of the Palestinian right of return.

    “There’s no comparison. There’s no symmetry here at all. Jerry Seinfeld was by chance born to a Jewish family. What’s his connection to this place? Why should he have preference over a refugee from Sabra or Chatila, or Edward Said, who did well in the United States? They are the true refugees. This is their homeland. Not Seinfeld’s.”

    Are you critical of the Arabs, too?

    “Certainly. One criticism is of their cooperation with imperialism – take the case of today’s Saudi Arabia, Qatar and so on. Another, from the past, relates to the reactionary forces that did not accept that the Jews have a right to live here.”

    Hadash refrained from criticizing the Assad regime even as it was massacring civilians in Syria. The party even torpedoed a condemnation of Assad after the chemical attack. Do you identify with that approach?

    “Hadash was critical of the Assad regime – father and son – for years, so we can’t be accused in any way of supporting Assad or Hezbollah. We are not Ba’ath, we are not Islamists. We are communists. But as I said earlier, the struggle, unfortunately, is generally not between the ideal and what exists in practice, but many times between two evils. And then you have to ask yourself which is the lesser evil. The Syrian constellation is extremely complicated. On the one hand, there is the United States, which is intervening, and despite all the pretense of being against ISIS, supported ISIS and made it possible for ISIS to sprout.

    "I remind you that ISIS started from the occupation of Iraq. And ideologically and practically, ISIS is definitely a thousand times worse than the Assad regime, which is at base also a secular regime. Our position was and is against the countries that pose the greatest danger to regional peace, which above all are Qatar and Saudi Arabia, and the United States, which supports them. That doesn’t mean that we support Assad.”

    Wrong language

    Cassif’s economic views are almost as far from the consensus as his political ideas. He lives modestly in an apartment that’s furnished like a young couple’s first home. You won’t find an espresso maker or unnecessary products of convenience in his place. To his credit, it can be said that he extracts the maximum from Elite instant coffee.

    What is your utopian vision – to nationalize Israel’s conglomerates, such as Cellcom, the telecommunications company, or Osem, the food manufacturer and distributor?

    “The bottom line is yes. How exactly will it be done? That’s an excellent question, which I can’t answer. Perhaps by transferring ownership to the state or to the workers, with democratic tools. And there are other alternatives. But certainly, I would like it if a large part of the resources were not in private hands, as was the case before the big privatizations. It’s true that it won’t be socialism, because, again, there can be no such thing as Zionist socialism, but there won’t be privatization like we have today. What is the result of capitalism in Israel? The collapse of the health system, the absence of a social-welfare system, a high cost of living and of housing, the elderly and the disabled in a terrible situation.”

    Does any private sector have the right to exist?

    “Look, the question is what you mean by ‘private sector.’ If we’re talking about huge concerns that the owners of capital control completely through their wealth, then no.”

    What growth was there in the communist countries? How can anyone support communism, in light of the grim experience wherever it was tried?

    “It’s true, we know that in the absolute majority of societies where an attempt was made to implement socialism, there was no growth or prosperity, and we need to ask ourselves why, and how to avoid that. When I talk about communism, I’m not talking about Stalin and all the crimes that were committed in the name of the communist idea. Communism is not North Korea and it is not Pol Pot in Cambodia. Heaven forbid.”

    And what about Venezuela?

    “Venezuela is not communism. In fact, they didn’t go far enough in the direction of socialism.”

    Chavez was not enough of a socialist?

    “Chavez, but in particular Maduro. The Communist Party is critical of the regime. They support it because the main enemy is truly American imperialism and its handmaidens. Let’s look at what the U.S. did over the years. At how many times it invaded and employed bullying, fascist forces. Not only in Latin America, its backyard, but everywhere.”

    Venezuela is falling apart, people there don’t have anything to eat, there’s no medicine, everyone who can flees – and it’s the fault of the United States?

    “You can’t deny that the regime has made mistakes. It’s not ideal. But basically, it is the result of American imperialism and its lackeys. After all, the masses voted for Chavez and for Maduro not because things were good for them. But because American corporations stole the country’s resources and filled their own pockets. I wouldn’t make Chavez into an icon, but he did some excellent things.”

    Then how do you generate individual wealth within the method you’re proposing? I understand that I am now talking to you capitalistically, but the reality is that people see the accumulation of assets as an expression of progress in life.

    “Your question is indeed framed in capitalist language, which simply departs from what I believe in. Because you are actually asking me how the distribution of resources is supposed to occur within the capitalist framework. And I say no, I am not talking about resource distribution within a capitalist framework.”

    Gantz vs. Netanyahu

    Cassif was chosen as the polls showed Meretz and Labor, the representatives of the Zionist left, barely scraping through into the next Knesset and in fact facing a serious possibility of electoral extinction. The critique of both parties from the radical left is sometimes more acerbic than from the right.

    Would you like to see the Labor Party disappear?

    “No. I think that what’s happening at the moment with Labor and with Meretz is extremely dangerous. I speak about them as collectives, because they contain individuals with whom I see no possibility of engaging in a dialogue. But I think that they absolutely must be in the Knesset.”

    Is a left-winger who defines himself as a Zionist your partner in any way?

    “Yes. We need partners. We can’t be picky. Certainly we will cooperate with liberals and Zionists on such issues as combating violence against women or the battle to rescue the health system. Maybe even in putting an end to the occupation.”

    I’ll put a scenario to you: Benny Gantz does really well in the election and somehow overcomes Netanyahu. Do you support the person who led Operation Protective Edge in Gaza when he was chief of staff?

    “Heaven forbid. But we don’t reject people, we reject policy. I remind you that it was [then-defense minister] Yitzhak Rabin who led the most violent tendency in the first intifada, with his ‘Break their bones.’ But when he came to the Oslo Accords, it was Hadash and the Arab parties that gave him, from outside the coalition, an insurmountable bloc. I can’t speak for the party, but if there is ever a government whose policy is one that we agree with – eliminating the occupation, combating racism, abolishing the nation-state law – I believe we will give our support in one way or another.”

    And if Gantz doesn’t declare his intention to eliminate the occupation, he isn’t preferable to Netanyahu in any case?

    “If so, why should we recommend him [to the president to form the next government]? After the clips he posted boasting about how many people he killed and how he hurled Gaza back into the Stone Age, I’m far from certain that he’s better.”

    #Hadash

    • traduction d’un extrait [ d’actualité ]

      Le candidat à la Knesset dit que le sionisme encourage l’antisémitisme et qualifie Netanyahu de « meurtrier »
      Peu d’Israéliens ont entendu parler de M. Ofer Cassif, représentant juif de la liste de la Knesset du parti d’extrême gauche Hadash. Le 9 avril, cela changera.
      Par Ravit Hecht 16 février 2019 – Haaretz

      (…) Identité antisioniste
      Cassif se dit un antisioniste explicite. « Il y a trois raisons à cela », dit-il. « Pour commencer, le sionisme est un mouvement colonialiste et, en tant que socialiste, je suis contre le colonialisme. Deuxièmement, en ce qui me concerne, le sionisme est raciste d’idéologie et de pratique. Je ne fais pas référence à la définition de la théorie de la race - même si certains l’imputent également au mouvement sioniste - mais à ce que j’appelle la suprématie juive. Aucun socialiste ne peut accepter cela. Ma valeur suprême est l’égalité et je ne peux supporter aucune suprématie - juive ou arabe. La troisième chose est que le sionisme, comme d’autres mouvements ethno-nationalistes, divise la classe ouvrière et tous les groupes sont affaiblis. Au lieu de les unir dans une lutte pour la justice sociale, l’égalité, la démocratie, il divise les classes exploitées et affaiblit les groupes, renforçant ainsi le pouvoir du capital. "
      Il poursuit : « Le sionisme soutient également l’antisémitisme. Je ne dis pas qu’il le fait délibérément - même si je ne doute pas qu’il y en a qui le font délibérément, comme Netanyahu, qui est connecté à des gens comme le Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban, et le chef de l’extrême droite. en Autriche, Hans Christian Strache. ”

      Le sionisme type-Mapaï a-t-il également encouragé l’antisémitisme ?
      « Le phénomène était très frappant au Mapai. Pensez-y une minute, non seulement historiquement, mais logiquement. Si l’objectif du sionisme politique et pratique est en réalité de créer un État juif contenant une majorité juive et de permettre à la communauté juive de la diaspora de s’y installer, rien ne leur sert mieux que l’antisémitisme. "

      Qu’est-ce qui, dans leurs actions, a encouragé l’antisémitisme ?
      « L’appel même aux Juifs du monde entier - le fait même de les traiter comme appartenant à la même nation, alors qu’ils vivaient parmi d’autres nations. Toute la vieille histoire de « double loyauté » - le sionisme a en fait encouragé cela. Par conséquent, j’affirme que l’antisémitisme et l’antisionisme ne sont pas la même chose, mais sont précisément des contraires. Bien entendu, cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas d’antisionistes qui soient aussi antisémites. La plupart des membres du BDS sont bien sûr antisionistes, mais ils ne sont en aucun cas antisémites. Mais il y a aussi des antisémites.

  • A Jérusalem, des Palestiniens expulsés de chez eux au profit de colons israéliens AFP - 17 Février 2019 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_a-jerusalem-des-palestiniens-expulses-de-chez-eux-au-profit-de-colons-is

    Une famille palestinienne a été expulsée dimanche de sa maison dans la Vieille ville de Jérusalem au profit de colons israéliens, a constaté un photographe de l’AFP.

    Des affrontements ont éclaté entre les habitants du quartier, situé dans la partie palestinienne de Jérusalem, et la police peu après qu’une dizaine de colons israéliens ont investi la bâtisse, protégés par les forces de l’ordre.

    La maison était habitée par sept membres de la famille Abou Assab qui avait reçu un ordre d’éviction lui laissant jusqu’au 12 février pour quitter les lieux, selon l’ONG israélienne Ir Amim. Les Abou Assab y vivaient depuis les années 1960, d’après l’ONG.

    Le bâtiment appartenait à une famille juive avant la guerre de 1948, date de la création d’Israël, selon l’ONG israélienne La Paix Maintenant, qui lutte contre la colonisation par Israël des Territoires palestiniens.

    Expulsée de leur maison dans un autre quartier de Jérusalem en 1948, la famille Abou Assab s’était alors installée dans cette maison dont les habitants juifs avaient fui, a indiqué l’ONG dans un communiqué.


    Des policiers israéliens arrêtent un membre de la famille palestinienne Abou Assab, qui proteste contre son éviction de leur maison dans la Vieille ville de Jérusalem-est, le 17 février 2019 - © AHMAD GHARABLI

    Retour des Juifs
    Grâce à une loi israélienne permettant le retour des Juifs dans leurs propriétés à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, des colons israéliens ont pu s’installer après un recours en justice au nom de la famille juive propriétaire avant 1948, selon l’ONG.

    L’annexion de Jérusalem-Est n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. D’après la loi israélienne, les Palestiniens ne peuvent pas réclamer les propriétés qu’ils ont abandonnées ou dont ils ont été chassés en 1948.

    « On habite là. C’est ma maison, c’est toute ma vie », s’est écriée devant les journalistes Rania Abou Assab, tandis que les colons, surplombant la foule, hissaient déjà des drapeaux israéliens tout autour de la terrasse.

    « Ils ont tout pris », a-t-elle ajouté avant de s’effondrer en pleurs, ses effets personnels se trouvant toujours dans le domicile auquel elle ne peut plus accéder.

    Mme Abou Assab a indiqué que son fils de 15 ans et son mari avaient été arrêtés après leur éviction. La police israélienne a confirmé l’arrestation de deux personnes pour « avoir perturbé les activités de la police », ne précisant pas si elles avaient été libérées depuis.

    A Jérusalem-Est, « presque toutes les propriétés qui appartenaient à des Juifs avant 1948 sont menacées » de voir leurs occupants palestiniens expulsés, a indiqué Hagit Ofran de La Paix Maintenant, assurant que des dizaines de maisons dans la Vieille ville avaient fini par aboutir depuis les années 1980 aux mains de colons israéliens.

    A Jérusalem-Est, environ 70 familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah et quelque 700 personnes dans le quartier de Silwan sont menacées d’expulsion car leurs propriétés appartenaient à des Juifs avant 1948,selon Mme Ofran.

    #palestine #jérusalem #Jérusalem-Est #israël #colonisation #israel #colonisation #apartheid

  • Reminder: Israel is still holding a Palestinian lawmaker as political prisoner indefinitely
    Haaretz.com - Palestinian lawmaker Khalida Jarrar has been incarcerated in an Israeli jail without a trial for 20 months. Another period of ‘administrative detention’ will soon expire. Will she come home?
    Gideon Levy and Alex Levac Feb 14, 2019 5:20 PM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-reminder-israel-is-holding-palestinian-lawmaker-as-political-priso

    Ghassan Jarrar, the husband of Khalida Jarrar, holds a portrait of her on April 2, 2015 at their home in the West Bank city of Ramallah.AFP PHOTO / ABBAS MOMANI

    Ghassan Jarrar says his life is meaningless without Khalida. In his office at the children’s toys and furniture factory he owns in Beit Furik, east of Nablus, its chairs upholstered with red fake fur, the face of the grass widower lights up whenever he talks about his wife. She’s been incarcerated in an Israeli prison for 20 months, without trial, without being charged, without evidence, without anything. In two weeks, however, she could be released, at long last. Ghassan is already busy preparing himself: He knows he’s liable to be disappointed again, for the fourth successive time.

    Khalida Jarrar is Israel’s No. 1 female political prisoner, the leader of the inmates in Damon Prison, on Mt. Carmel, and the most senior Palestinian woman Israel has jailed, without her ever having been convicted of any offense.

    The public struggle for her release has been long and frustrating, with more resonance abroad than in Israel. Here it encounters the implacable walls of the occupation authorities and the startling indifference of Israeli public opinion: People here don’t care that they’re living under a regime in which there are political prisoners. There is also the silence of the female MKs and the muteness of the women’s organizations.

    Haaretz has devoted no fewer than five editorials demanding either that evidence against her be presented or that she be released immediately. To no avail: Jarrar is still in detention and she still hasn’t been charged.

    She’s been placed in administrative detention – that is, incarceration without charges or a trial – a number of times: She was arrested for the first time on April 15, 2015 and sentenced to 15 months in jail, which she served. Some 13 months after she was released from that term, she was again put under administrative detention, which kept getting extended, for 20 consecutive months, starting in mid-2017: two stints of six months each, and two of four months each.

    The latest arbitrary extension of her detention is set to end on February 28. As usual, until that day no one will know whether she is going to be freed or whether her imprisonment will be extended once again, without explanation. A military prosecutor promised at the time of the previous extension that it would be the last, but there’s no way to know. Typical of the occupation and its arbitrariness.

    In any event, Ghassan is repainting their house, replacing air conditioners and the water heater, hanging new curtains, planting flowers in window boxes, ordering food and sweets in commercial quantities, and organizing a reception at one checkpoint and cars to await her at two other checkpoints – you can never know where exactly she will be released. A big celebration will take place in the Catholic church of Ramallah, which Ghassan has rented for three days on the last weekend of the month. Still, it’s all very much a matter of if and when.

    Reminder: On April 2, 2015, troops of the Israel Defense Forces raided the Jarrar family’s home in El Bireh, adjacent to Ramallah, and abducted Khalida, a member of the Palestinian Legislative Council.

    She was placed in administrative detention. In the wake of international protests over Israel’s arrest without charges of a lawmaker who was elected democratically, the occupation authorities decided to try her. She was indicted on 12 counts, all of them utterly grotesque, including suspicion of visiting the homes of prisoners’ families, suspicion of attending a book fair and suspicion of calling for the release of Ahmad Saadat, a leader of the Popular Front for the Liberation of Palestine who has been in prison for years.

    The charge sheet against Jarrar – an opponent of the occupation, a determined feminist and a member of the Palestine Liberation Organization’s executive committee – will one day serve as the crushing proof that there is not even the slightest connection between “military justice” and actual law and justice.

    We saw her in the military court at Ofer base in the summer of 2015, proud and impressive, as her two daughters, Yafa and Suha, who returned from their studies in Canada after their mother’s arrest, wept bitterly with their father on the back benches of the courtroom. No one remained indifferent when the guards allowed the two daughters to approach and embrace their mother, in a rare moment of grace and humanity, as their father continued to cry in the back. It was a scene not easily forgotten.

    Three months ago, she was transferred, along with the other 65 female Palestinian prisoners, from the Sharon detention facility where she’d been incarcerated to Damon, where the conditions are tougher: The authorities in Damon aren’t experienced in dealing with women and their special needs, Ghassan says. The showers are separate from the cells, and when a prisoner is menstruating, the red fluid flows into the yard and embarrasses the women. But at the same time, he says, the prison authorities are treating Khalida’s health situation well: She suffers from a blood-clotting problem and needs weekly medications and tests, which she receives regularly in her cell.

    “You are my sweetheart” is inscribed on some of the synthetic-fur toys in the production room in Beit Furik. There are dolls of Mickey Mouse and of other characters from the cartoon world, sporting bold colors, along with padded rocking chairs and lamps for children’s rooms, all designed by Ghassan and all bespeaking sweet innocence and creativity. He’s devoted much less time to his factory since his wife’s incarceration. Of the 19 employees he had, only seven remain, one of whom, a deaf woman, is his outstanding worker. It’s a carpentry shop, an upholstery center and a sewing workshop all under one roof. Ghassan sells most of his products to Israel, although he’s been denied entry to the country for years.

    Now his mind is focused on his wife’s release. The last time he visited her in prison was a month ago, 45 minutes on a phone through armor-plated glass. During her months in prison, Jarrar became an official examiner of matriculation exams for the Palestinian Education Ministry. The exam papers are brought to the prison by the International Red Cross. Among others that she has graded were Ahed Tamimi and her mother, Nariman. Ahed called Ghassan this week to ask when Khalida’s release was expected. She calls her “my aunt.”

    The clock on the wall of Ghassan’s office has stopped. “Everything is meaningless for me without Khalida,” he says. “Life has no meaning without Khalida. Time stopped when Khalida was arrested. Khalida is not only my wife. She is my father, my mother, my sister and my friend. I breathe Khalida instead of air. Twenty months without meaning. My work is also meaningless.”

    A business call interrupts this love poem, which is manifestly sincere and painful. What will happen if she’s not released, again? “I will wait another four months. Nothing will break me. I don’t let anything break me. That is my philosophy in life. It has always helped me.”

    Ghassan spent 10 years of his life in an Israeli prison, too. Like his wife, he was accused of being active in the PFLP.

    In the meantime, their older daughter, Yafa, 33, completed her Ph.D. in law at the University of Ottawa, and is clerking in a Canadian law firm. Suha, 28, returned from Canada, after completing, there and in Britain, undergraduate and master’s degrees in environmental studies. She’s working for the Ramallah-based human rights organization Al-Haq, and living with her father.

    Both daughters are mobilized in the public campaign to free their mother, particularly by means of the social networks. Khalida was in jail when Yafa married a Canadian lawyer; Ghassan invited the whole family and their friends to watch the wedding ceremony in Canada on a large screen live via the Internet. Ghassan himself is prohibited from going abroad.

    During Khalida’s last arrest, recalls her husband, IDF soldiers and Shin Bet security service agents burst into the house by force in the dead of night. They entered Suha’s room and woke her up. He remembers how she shouted, panic-stricken at the sight of the rifles being brandished by strange men in her bedroom wearing black masks, and how the soldiers handcuffed her from behind. As Ghassan replays the scene in his mind and remembers his daughter’s shouts, he grows distraught, as if it had happened this week.

    Not knowing know what the soldiers were doing to her there, and only hearing her shouts, he tried to come to his daughter’s rescue, he recalls. He says he was almost killed by the soldiers for trying to force his way into Suha’s bedroom.

    After the soldiers took Khalida, preventing Ghassan from even kissing her goodbye, despite his request – he discovered his daughter, bound by plastic handcuffs. After he released her, she wanted to rush into the street to follow the soldiers and her captive mother. He blocked her, and she went to the balcony of the house and screamed at them hysterically, cries of unfettered fury.

    Last Saturday was Khalida’s 56th birthday. It wasn’t the first birthday she’d spent in prison, maybe not the last, either. Ghassan’s face positively glows when he talks about his wife’s birthday. He belongs to a WhatsApp group called “Best Friends” that is devoted to Khalida, where they posted his favorite photograph of her, wearing a purple blouse and raising her arms high in the courtroom of the Ofer facility. The members of the group congratulated him. Umar quoted a poem about a prisoner who is sitting in his cell in complete darkness, unable even to see his own shadow. Hidaya wrote something about freedom. Khamis wrote a traditional birthday greeting, and Ghassan summed up, “You are the bride of Palestine, renewing yourself every year. You are the crown on my head, al-Khalida, eternal one.”

    #Khalida_Jarrar

  • » Palestinian Succumbs to Wounds in Gaza
    IMEMC News - February 4, 2019 8:42 AM
    http://imemc.org/article/palestinian-succumbs-to-wounds-in-gaza

    A Palestinian man succumbed, Sunday, to critical wounds he sustained last week, as Israeli forces attacked the “Great Return March” protests along Gaza’s borders

    Ahmad Ghazi Abu Jabal , 30, died of critical wounds he sustained last week, after being shot by Israeli forces offshore the town of Beit Lahia, north of Gaza.

    Abu Jabal, from the Sheja’eyya neighborhood east of Gaza city, was shot and seriously injured, on January 29 2019, during a naval procession along Beit Lahia Sea and shore, in northern Gaza.

    The soldiers who shot him with live fire were stationed at the Zikim military base, near Gaza’s northern border.

    The Democratic Front for the Liberation of Palestine (DFLP) issued a statement mourning his death, and declaring that he was one of its members.

    #Palestine_assassinée #marchecôtière

  • Al-Qassam fighter succumbs to wounds sustained in accident
    Jan. 17, 2019 11:01 A.M. (Updated : Jan. 17, 2019 11:01 A.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=782280

    GAZA CITY (Ma’an) — A member of the al-Qassam Brigades, the military wing of the Hamas movement, succumbed on Thursday morning to wounds he had sustained earlier in a gun accident.

    Al-Qassam confirmed in a statement that fighter, Ahmad Samih al-Fayumi , 20, succumbed to wounds he had sustained in a gun accident during a mission.

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    Al-Qassam fighter dies of wounds sustained in accident
    Jan. 16, 2019 1:32 P.M. (Updated : Jan. 17, 2019 11:01 A.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=782276

    GAZA CITY (Ma’an) — A member of the al-Qassam Brigades, the military wing of the Hamas movement, succumbed on Wednesday to wounds he had sustained in an accidental explosion.

    Al-Qassam said in a statement that fighter Hamdi Abed al-Karim Hijazi succumbed to wounds he had sustained last week.

    The Palestinian Ministry of Health confirmed Hijazi’s death.

    #résistancearmée
    #Palestine_assassinée

  • Georges Abdallah appelle à la mobilisation pour la libération d’Ahmad Saadat
    15 Janvier 2019 – Publié par Coup Pour Coup 31
    http://www.couppourcoup31.com/2019/01/georges-abdallah-appelle-a-la-mobilisation-pour-la-liberation-d-ahma

    Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de Georges Abdallah faite à l’occasion de la Semaine d’Action pour la libération d’Ahmad Saadat (disponible en arabe et en anglais sur Samidoun) .

    Amis, frères et sœurs, Camarades,

    Nous célébrons le dix-septième anniversaire de l’arrestation de notre dirigeant, le prisonnier Ahmad Saadat, dans des conditions politiques extrêmement complexes et dangereuses ; les plus importantes sont les répercussions de la crise structurelle qui affecte les fondements de l’ordre mondial et font du monde arabe un théâtre des contradictions entre les différents pays impérialistes et leurs atouts dans la région. C’est dans ce contexte que nous assistons à la propagation de l’initiative américaine connue aujourd’hui sous le nom de « deal du siècle » et à la volonté de liquider la cause palestinienne dans toutes ses dimensions.

    Ce « deal du siècle » n’est pas venu de nulle part et n’a pas établi ses paramètres et construit ses fondations du jour au lendemain. C’est plutôt le résultat d’un processus de trois décennies qui a débuté au début des années 90. Tout au long de cette période, le « chaos créatif » s’est poursuivi, comme aujourd’hui dans le monde arabe et en particulier en Palestine occupée. Cela est accentué par l’insistance d’un dirigeant corrompu pour qu’il poursuive l’illusion de solutions pacifiques. Ces illusions persistent depuis un certain temps, alors que ces dirigeants confondent leurs intérêts directs avec les droits historiques de notre peuple. Ce sont surtout ces derniers qui ont été sacrifiés sur l’autel des avantages immédiats pour ce petit secteur.

    Tout au long de ce processus de négociation, ils ont toujours scandé des slogans qui ne font que confirmer la voie de la reddition : « des négociations pour réaliser les aspirations de notre peuple », « l’État est à la portée de la main » et « l’État est immuable ».

    Où pouvons-nous maintenant trouver les « réalisations » de cette voie de négociation ?! Qu’est-ce que Oslo et ses accords et résultats inquiétants ont produit pour nos masses ? En bref, nous pouvons dire que la « coordination de la sécurité » est le résultat de cette voie… L’arrestation de notre camarade et dirigeant, le prisonnier Ahmad Saadat par l’Autorité Palestinienne, a été l’un des premiers succès de la « coordination de la sécurité » entre ce secteur contrôlant le processus décisionnel palestinien et les autorités de l’entité sioniste. Aujourd’hui, l’importance de la coordination en matière de sécurité, non seulement pour l’entité sioniste, mais également pour certains dirigeants de l’Autorité Palestinienne et de ses services de sécurité, n’est plus inconnue ni cachée. C’est pourquoi ce dernier estime qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir pour confirmer et propager davantage cette approche perfide. Malgré toutes les déclarations publiques qui ont été faites, la coordination de la sécurité entre les organes de l’Autorité et les forces d’occupation n’a jamais cessé. (...)

    #Georges_Abdallah

  • À Chamarel, vieillir ensemble, c’est politique
    https://reporterre.net/A-Chamarel-vieillir-ensemble-c-est-politique

    À Chamarel, vieillir ensemble, c’est politique
    5 janvier 2019 / Guillaume Gamblin (Silence)

    À Chamarel, vieillir ensemble, c’est politique

    Une utopie devenue réalité : cet immeuble a été entièrement conçu et autogéré par ses habitants, des personnes retraitées, près de Lyon.

    Début 2018, Reporterre avait réalisé un reportage vidéo sur une passionnante expérience collective à Vaulx-en-Velin. Nos amis de Silence y sont retournés, pour décrire plus en détail cette maison de retraite où les habitant.e.s sont actifs et maîtrisent leur vie.

    Vaulx-en-Velin (métropole de Lyon), reportage

    En plein mois de juillet, Chamarel est une véritable ruche grouillante de vie. En ce début de matinée, à la fraîche, plusieurs personnes trient des graines et cueillent des plantes, tout en discutant, accompagnées par le chant des oiseaux. Nous sommes au cœur d’une cité HLM. Entre des parkings et un terrain de basket se dressent l’immeuble Chamarel et ses quatre étages, entourés d’un jardin assez sauvage.

    Commençons par un petit tour du propriétaire. Au rez-de-chaussée, qui mesure 120 m2 environ, une grande salle commune est dotée d’une immense table et d’une cuisine équipée, capable d’accueillir banquets, fêtes et spectacles divers. À côté, deux toilettes, dont une adaptée aux fauteuils roulants, et une buanderie collective. Ses trois lave-linge sont issus des anciens logements de résident·es, et le sèche-linge a été acheté collectivement. La pièce voisine est un atelier de bricolage doté d’une très grande variété d’outils. « Ce qui est apporté par chacun·e au moment de l’installation devient commun », m’explique Marcelle.

    L’immeuble Chamarel.

    Le rez-de-chaussée abrite également un vaste bureau, celui de l’association et de la société [1], et une cave. À la différence des autres immeubles, il n’y a ni couloir ni cloison entre chaque cave, ce qui permet de gagner une place importante. Un espace est simplement réservé pour chaque habitant·e, sans qu’il y ait de crainte de vol. Le local à vélos est bien rempli. « Il y a un·e responsable par espace commun », précise Patrick.

    • Je reviens de chez une amie dont le mari originaire de Guinée Conakry est marabout (ça ne se dit pas, mais personne ne le connait ici).
      De ce que j’en ai vu, cela consiste à être un conseiller psychologue, il passe la moitié de son temps au téléphone pour écouter et soutenir les uns et les autres et leur rappelle les valeurs qu’ils partagent. La tradition que raconte Ahmadou, exige qu’on ne laisse pas les vieux vieillir dans des maisons de retraite mais qu’ils restent au sein de la communauté du village, d’autant que le dernier souffle est considéré comme un héritage spirituel très important qui sera donné à celui ou celle qui accompagne. Cela créé parfois des jalousies raconte-t-il, puisqu’il est souvent appelé dans sa famille/village qui compte plus d’une centaine de personnes.
      En tout cas, c’est un bon moyen pour ne pas laisser les vieux et les vieilles crever tout seuls, même si parfois c’est eux qui demandent à y aller pour ne pas déranger. Mes amis d’origine africaine sont toujours éberlués du manque de solidarité qu’ils observent en france et du traitement réservé aux personnes malades, aux vieux ou aux mourant·es.

  • Chronique du cinéma palestinien : la renaissance d’un cinéma sans État
    Lou Mamalet, Middle East Eye, le 3 novembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/chronique-du-cin-ma-palestinien-la-renaissance-d-un-cin-ma-sans-tat-5

    Quand il s’agit de définir les contours du cinéma palestinien, la réponse n’est jamais évidente. Il est en effet complexe de délimiter les frontières d’un art sans État. Le cinéma palestinien est un territoire fragmenté qui s’ancre dans différents espaces temporels et géographiques, conséquence d’un passé intrinsèquement lié à l’exil et à la dispersion.

    Malgré les difficultés économiques de cette industrie en quête permanente de financement, elle continue de porter à l’écran ceux que l’on a essayé de rendre invisibles, notamment à travers une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, tels Rakan Mayasi ou Muayad Alayan , qui se sont fait remarquer lors de festivals de films internationaux.

    Début du XIX e siècle : premiers pas du cinéma palestinien

    Les prémices du cinéma palestinien remontent au début du XX e siècle, à l’occasion d’une visite du roi d’Arabie saoudite Ibn Saoud en Palestine en 1935. Accompagné par le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, son périple est immortalisé par Ibrahim Hassan Sirhan, réalisateur palestinien autodidacte, qui filme l’événement avec un appareil de fortune acheté à Tel Aviv.

    Sirhan s’associe plus tard à Jamal al-Asphar, un autre réalisateur palestinien, avec qui il filme The Realized Dreams (« les rêves réalisés »), un documentaire de 45 minutes sur les orphelins palestiniens.

    Considérés comme les pères fondateurs du cinéma palestinien, Sirhan et Asphar sont les premiers autochtones à faire des films en Palestine ; les premières images du pays avaient jusqu’alors été tournées par les frères Lumières ou d’autres sociétés européennes empreintes d’une forte dimension orientaliste, se contentant de dépeindre des sujets folkloriques et traditionnels.

    Dix ans plus tard, Ibrahim Hassan Sirhan ouvre le premier studio de production cinématographique en Palestine avec Ahmad al-Kalini, un compatriote ayant étudié le cinéma au Caire. Le duo produira plusieurs longs métrages, dont aucune trace ne demeure de nos jours, comme la majeure partie des réalisations de cette époque.

    La déclaration Balfour en 1917 et la création de l’État d’Israël trente ans plus tard dessinent cependant un autre destin pour le cinéma palestinien. En 1948, plus de 700 000 Palestiniens sont forcés à l’exil lors de la Nakba (« catastrophe »), assénant un coup dur à la production cinématographique palestinienne. Le peuple est traumatisé et doit faire face à une nouvelle situation, ne laissant derrière lui presqu’aucun document. C’est le commencement d’une longue période de silence cinématographique de plus de deux décennies.

    Fin des années 1960, début des années 1970 : le cinéma de la révolution

    Ce mutisme prend fin en 1968, après la défaite arabe de la guerre des Six Jours (la Naksa) et ses conséquences politiques : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.

    Cette tragédie renforce le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes, qui sont alors perçues comme les derniers symboles d’espoir et de résistance arabe. Sous leurs auspices, un nouveau cinéma militant apparaît afin de documenter la lutte palestinienne et la vie des réfugiés dans les camps.

    Certains réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger rejoignent ainsi les rangs de l’OLP à Amman, puis à Beyrouth. Parmi eux, Sulafa Jadallah Mirsal, une jeune photographe palestinienne qui a étudié au Caire. Dans sa cuisine, elle monte une unité photographique avec des équipements basiques et se focalise sur les photographies des martyrs de guerre.

    En 1968, son travail est transféré à Amman où se situe le siège du Fatah, principal parti de l’OLP dirigé par Yasser Arafat, et pour la première fois, un département de photographie est créé.

    Elle est très rapidement rejointe par deux réalisateurs palestiniens : Mustafa Abu Ali , qui a par ailleurs travaillé avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et ailleurs (1974), et Hani Jawharieh, avec qui elle mettra en place la première Unité du film palestinien (PFU).

    Ils sortent en 1969 No to a Peace Solution (« Non à une solution de paix »), un film de vingt minutes qui documente les manifestations de civils contre la solution de paix proposée par le secrétaire d’État américain de l’époque William Rogers.

    Suite au conflit entre l’OLP et le roi Hussein de Jordanie qui débouche, en 1970, sur les événements de Septembre noir , l’organisation de Yasser Arafat doit quitter la Jordanie et se relocalise au Liban. Durant cette période, plus de 60 documentaires sont tournés malgré les difficultés économiques et le début de la guerre civile libanaise, comme With our Souls and our Blood (« avec nos âmes et notre sang »), qui narre les massacres de septembre 1970.

    On assiste alors à l’accélération d’une prise de conscience de l’importance du cinéma et des images comme outil politique dans la promotion des idéaux révolutionnaires de la cause palestinienne.

    En 1974, est ainsi produit par Mustafa Abu Ali They Do Not Exist (« ils n’existent pas »), un documentaire dépeignant la vie des Palestiniens dans un camp de réfugiés du Sud-Liban et dont le titre est inspiré des déclarations négationnistes de Golda Meir (Première ministre israélienne de l’époque) au sujet des Palestiniens.

    Comme l’explique à Middle East Eye Hanna Atallah, réalisateur palestinien et directeur de FilmLab Palestine , une association qui supporte l’industrie cinématographique palestinienne, « Il s’agissait de construire un récit-réponse à celui des Israéliens, de trouver une alternative au discours selon lequel la Palestine était une terre sans habitants uniquement peuplée de bédouins. Les Israéliens ont vite compris qu’écrire l’histoire était un instrument politique, chose que les Palestiniens n’avaient pas réalisée jusqu’alors ».

    Un outil politique qui nécessite de centraliser les œuvres réalisées, ce à quoi s’attèle Mustafa Abu Ali en créant l’Archive du film palestinien en vue de réunir les efforts des réalisateurs palestiniens du monde entier et de préserver l’identité palestinienne en donnant une certaine reconnaissance à son cinéma.

    Cette archive contient une vaste quantité de documents sur le siège de Beyrouth, les batailles des fédayins, mais aussi des interviews de politiciens et d’intellectuels. Malheureusement, elle disparaîtra lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982.

    Des efforts seront toutefois déployés par plusieurs réalisateurs – comme Monica Maurer, cinéaste allemande ayant autrefois opéré au sein de l’Unité du film palestinien de l’OLP, et l’artiste palestinienne Emily Jacir – afin de restaurer et digitaliser les rushes de cette période, à l’instar de ceux de Tel al-Zaatar , un film sur le siège du camp de réfugiés palestiniens du même nom à Beyrouth par les milices chrétiennes, initialement filmé par le cinéaste libanais Jean Khalil Chamoun et le Palestinien Mustafa Abu Ali.

    Une période également documentée dans Off Frame a.k.a. Revolution Until Victory (2016) de Mohanad Yaqubi, cinéaste palestinien et fondateur de Idiom , une société de production basée à Ramallah. Après un long travail de recherche dans le monde entier, Yaqubi est parvenu à exhumer des images d’archives inédites montrant le travail de cinéastes militants durant les années 60-70, un résultat qui réfléchit aussi sur la lutte palestinienne dans sa représentation d’elle-même et la réappropriation de son récit à travers l’établissement de l’Unité du film palestinien.

    1980-1990 : cinéma indépendant et réalisme social

    Les années 1980-1990 sont particulièrement difficiles pour les Palestiniens. Face à la persistance de l’occupation israélienne et à l’échec des tentatives de paix, les nouvelles générations commencent à perdre espoir en l’avenir. La crise économique, le chômage et l’augmentation des colonies dans les territoires occupés sont autant de facteurs qui précipitent l’éclatement de la première Intifada , le 9 décembre 1987.

    Un tournant politique qui marque aussi l’avènement d’une nouvelle génération de réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger. D’un cinéma de la révolution, principalement militant et documentaire, on passe alors au récit de la vie sous occupation et de la résistance.

    Parmi eux, Michel Khleifi , qui revient dans sa ville natale de Nazareth, en Galilée, après avoir passé dix ans en Belgique. Il produit son premier long métrage, Fertile Memory (mémoire fertile), en 1980, une fiction empruntant au documentaire qui raconte l’histoire de deux femmes palestiniennes dont l’une est forcée de travailler dans une entreprise de textile israélienne après avoir vu sa terre expropriée par Israël.

    Cette nouvelle vague est également représentée par les œuvres de Mai Masri , une réalisatrice palestinienne qui a grandi à Beyrouth et étudié à San Francisco. Dans Wild Flowers : Women of South Lebanon (1987), réalisé avec Jean Khalil Chamoun, elle filme la vie de femmes libanaises résistant durant l’occupation militaire israélienne du Sud Liban.

    Après les accords d’Oslo en 1993, on assiste à une certaine désillusion de la société palestinienne, qui se ressent à l’écran. Le cinéma s’éloigne de l’esprit révolutionnaire des années 1970 et de la nostalgie des années 1980 pour migrer vers un réalisme social traitant des problèmes que rencontrent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.

    Comme le souligne Hanna Atallah, « Il n’est plus question de la vision romanesque et fantasmée de la Palestine perdue, avec ses champs d’orangers et d’oliviers. On parle du quotidien, des check-points et du mur ».

    Une situation tragique souvent tournée au ridicule par les réalisateurs, à l’instar d’Elia Suleiman, qui se met toujours en scène dans ses films comme observateur passif du délitement de l’identité palestinienne.

    Avec Chronique d’une disparition (1996), il dresse un portrait caustique de la réalité palestinienne sous occupation, entre anecdotes personnelles et discours politique sur Israël. Dans Intervention divine (2002), il raconte les déboires d’un couple de Palestiniens qui, pour se voir, l’un vivant à Jérusalem-Est et l’autre à Ramallah, doit se donner rendez-vous dans un terrain vague proche du check-point.

    Des difficultés de l’occupation aussi décrites par Rashid Masharawi. Qu’il s’agisse de Couvre-feu , description de celui imposé à son village de la bande de Gaza pendant 40 jours en 1993 (film qui lui fait gagner le prix UNESCO au festival de Cannes 1993), de L’Attente , qui suit Ahmad, un réalisateur faisant passer des auditions dans différents camps de réfugiés du Proche-Orient afin de constituer la troupe du futur théâtre palestinien (2006), ou de L’Anniversaire de Leïla (2008), qui raconte les obstacles d’un juge forcé de devenir chauffeur de taxi, le réalisateur évoque la douleur d’un peuple qui doit subir un état d’apartheid.

    Des années 2000 à nos jours : nouvelle vague et changement de récit

    Depuis les années 2000, si la politique reste en toile de fond des films palestiniens, elle n’est plus nécessairement au cœur du sujet, faisant place à des fictions au ton décalé et aux intrigues inattendues.

    De nouveaux thèmes sont abordés par de jeunes réalisateurs qui explorent la complexité de la réalité palestinienne, tels les écarts de perception entre les Palestiniens restés sur place et ceux revenus après avoir commencé une nouvelle vie à l’étranger ou encore les différences intergénérationnelles.

    C’est le cas de Wajib – L’invitation au mariage d’Annemarie Jacir (2017) , un long métrage qui illustre avec humour et tendresse la situation palestinienne à travers le regard de deux générations. Alors que le fils reproche au père d’inviter un ami juif, qu’il suspecte de travailler pour les services de renseignement israéliens, au mariage de sa sœur, le père en veut à son fils d’être en couple avec la fille d’un membre de l’OLP à qui il reproche de ne pas se soucier du sort des Palestiniens.

    Autre exemple, Love, Theft and Other Entanglements (« Amours, larcins et autres complications », 2015) des frères Muayad et Rami Musa Alayan, une fable absurde aux allures de western qui met en scène les aventures au milieu des milices palestiniennes et des services d’intelligence israéliens d’un petit magouilleur palestinien qui espère pouvoir se payer un visa de sortie du pays en volant une voiture appartenant à un Israélien et qui se retrouve enfermé dans le coffre de la voiture volée avec le soldat israélien qu’il a kidnappé.

    Des œuvres qui n’hésitent donc pas à utiliser l’humour et le symbolisme pour dénoncer le quotidien tragique des Palestiniens sous occupation, à l’instar de The Wanted 18 (« les dix-huit fugitives »), film d’animation intégrant des images d’archives qui raconte l’histoire vraie de Palestiniens du village de Beit Sahour, en Cisjordanie, tentant de maintenir clandestinement une industrie de vaches laitières pendant la première Intifada. Réalisé par Amer Shomali et Paul Cowan, le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival du film d’Abou Dabi.

    Les courts-métrages ne font pas exception à la règle. En témoigne Farawaleh (« fraises »), la dernière création de la jeune réalisatrice palestinienne Aida Kaadan, lauréate du festival Palest’In & Out 2018, qui décrit l’épopée de Samir, responsable d’un magasin de chaussures à Ramallah qui n’a jamais vu la mer et qui décide, pour accomplir son rêve, de traverser la frontière israélienne parmi des ouvriers du bâtiment palestiniens.

    Un autre court-métrage, réalisé par le cinéaste Rakan Mayasi, raconte pour sa part l’histoire d’un couple palestinien qui, pour faire un enfant, décide de sortir clandestinement du sperme de la prison israélienne où l’époux purge sa peine. Bonboné (« bonbon ») a cumulé les prix de festivals (notamment meilleur scénario au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , meilleur film au Twin Cities Arab Film Festival ).

    Bien que jamais très loin, la politique est devenue le personnage secondaire de ces nouvelles fictions qui font la part belle aux Palestiniens et à leur histoire, laquelle n’est plus cantonnée à une simple quête identitaire. The Reports on Sarah and Saleem , de Muayad Alayan, présenté au Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe en juillet dernier, retrace ainsi une histoire d’adultère banale entre une juive israélienne et un livreur palestinien, qui se transforme en affaire politique.

    Un changement de paradigme dans les intrigues regretté par certains, qui y voient une perte des valeurs propres à la cause palestinienne, comme l’explique à MEE Mohanad Yaqubi.

    « Le cinéma palestinien doit rester militant et engagé dans son essence. Avant, les réalisateurs parlaient un langage commun : celui du droit au retour. Aujourd’hui, l’identité palestinienne est dissoute et perd en force, alors que faire partie du peuple palestinien, c’est appartenir à une lutte pour l’auto-indépendance, que le cinéma doit soutenir », estime-t-il.

    Une mission pour l’avenir de cette industrie qui a su se renouveler sur la forme et sur le fond, malgré une situation politique stagnante....

    #Palestine #Cinéma

  • 4-year-old boy succumbs to wounds sustained in Gaza
    Dec. 12, 2018 10:35 A.M. (Updated : Dec. 12, 2018 1:00 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=782048

    GAZA CITY (Ma’an) — A 4-year-old Palestinian child succumbed to his wounds, on Tuesday, that he had sustained as Israeli forces suppressed a peaceful protest, east of Khan Younis district, in the southern besieged Gaza Strip.

    Ashraf al-Qedra, the spokesperson of the Palestinian Ministry of Health in Gaza, confirmed that 4-year-old Ahmad Abu Abed succumbed to wounds he had sustained last Friday as Israeli forces opened fire towards Palestinian protesters near the border security fence.
    Ahmad was hit by Israeli bullet shrapnel in the face, chest, and stomach, sustaining critical wounds.

    Thirty Palestinians were also wounded during the same protest.

    #Palestine_assassinée #marcheduretour

  • Réfugiés : un retour à Yarmouk sera-t-il bientôt possible ?
    23 novembre 2018 – Al-Monitor – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/refugies-un-retour-a-yarmouk-sera-t-il-bientot-possible

    Ahmad Melhem – Lors d’une réunion tenue le 12 novembre, le gouvernement syrien a chargé le conseil provincial de Damas de réhabiliter l’infrastructure du camp de réfugiés de Yarmouk au sud de Damas et de rétablir les services en vue du retour des personnes déplacées.

    Cette déclaration fait suite à une décision officielle syrienne autorisant les réfugiés à retourner dans le camp de Yarmouk. Le 6 novembre, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal al-Miqdad, a informé les organisations palestiniennes en Syrie de cette décision.

    Bien que les autorités syriennes n’aient encore donné aucun détail concernant le processus de retour, cette décision a donné de l’espoir aux réfugiés palestiniens qui ont été déplacés du camp ces dernières années. Des opérations de déblaiement des décombres sont en cours dans le camp depuis le 15 septembre, après que le président palestinien Mahmoud Abbas se soit engagé à en assumer le coût.

  • Maroc-Israël: Hassan II, la grande imposture, par René Naba – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/22/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

    Le Roi Hassan II du Maroc, Président du Comité Al Qods » (Jérusalem), hôte du premier sommet islamique de l’époque contemporaine (Rabat 1969), apparaît rétrospectivement comme l‘un des grands traîtres à la cause arabe et son long règne de 38 ans (Mars 1961-Juillet 1999) une vaste supercherie, si toutefois sont avérées les révélations contenues dans le livre du journaliste israélien Ronen Bergman « Rise and Kill First : The secret History of Israel’s targeted assassinations », ED. Penguin Random House.

    LES DIRIGEANTS ARABES PLACÉS SUR ÉCOUTE SUR ORDRE DE RABAT
    Réputé pour son sérieux, chroniqueur militaire de Yedioth Aharonoth et du New York Times, l’auteur soutient que les dirigeants arabes ont été placés sur écoute des services israéliens grâce à la connivence marocaine lors du Sommet arabe de Casablanca de septembre 1965. Du jamais vu même dans les fictions les plus satiriques, cette trahison dénote la désinvolture du monarque chérifien à l’égard de ses pairs et de son mépris pour la cause palestinienne.

    Version arabe de ce récit selon la recension de l’ouvrage établi par le site en ligne Ar Rai Al Yom à l’intention du locuteur arabophone.
    https://www.raialyoum.com/?p=821705

    La date n’est pas anodine. Scellé par la signature d’un pacte de solidarité et de coexistence pacifique entre régimes arabes, ce sommet s’est tenu en septembre 1965, au terme d’un été particulièrement brûlant au Maroc, marqué par la terrible répression de la révolte étudiante de Casablanca (23 mars 1965) qui fit officiellement 7 morts et 168 blessés. En fait 400 morts selon l’ambassade de France à Rabat.

    Sentant le vent du boulet, le jeune monarque a eu la lumineuse idée de se tourner alors vers les Israéliens, comme garde fou aux débordements de son opposition interne et externe. Autrement dit, contre la volonté de son peuple, il s’allia aux ennemis du Monde arabe pour la survie de son trône, dans la pure tradition de la servitude coloniale. Un schéma identique sera observé 70 ans plus tard par le trône wahhabite, bradant la Palestine, par une alliance ouverte avec Israël.

    Dans une sorte d’échange de bons procédés, Hassan II percevra le prix de sa forfaiture au plan arabe, un mois plus tard, par l’élimination d’un des espoirs de la renaissance arabe, Mehdi Ben Barka.

    Figure mythique de l’opposition démocratique marocaine, l’ancien professeur de mathématiques d’Hassan II sera enlevé en octobre 1965 à Paris avec la complicité du Mossad, et carbonisé par des sbires marocains, un mois après la tenue du sommet de Casablanca.

    Principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 à Paris alors qu’il tentait, en sa qualité de « commis-voyageur de la révolution », de fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence Tri-continentale devant se tenir en janvier 1966 à la Havane en vue de faire converger « les deux courants de la révolution mondiale : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Pour l’historien René Galissot, « c’est dans cet élan révolutionnaire de la Tri-continentale que se trouve la cause profonde de l’enlèvement et de l’assassinat de Ben Barka ».

    Sur ce lien, Le rôle de Mehdi Ben Barka et de la tri-continentale dans le réveil des peuples colonisés

    https://www.madaniya.info/2015/12/20/non-alignes-tricontinentale-60-eme-anniversaire-1-2
    https://www.madaniya.info/2015/12/26/non-alignes-tri-continentale-60-eme-anniversaire-2-2
    La mise sur écoute des dirigeants arabes a permis aux Israéliens de prendre note de la stratégie de reconquête de la Palestine, comme des divergences inter arabes. La décision marocaine aura constitué « Le plus grand trésor stratégique d’Israël ». Le journaliste israélien a estimé que cette information était « la raison principale qui a poussé Israël à prendre la décision de faire la guerre aux États arabes en Juin 1967 », deux ans après le sommet de Casablanca, et qui a infligé une terrible défaite à l’Égypte, à la Syrie et à la Jordanie.

    L’incendie de la Mosquée Al Aqsa par un illuminé israélien, en 1969, donne l’occasion au souverain chérifien de se refaire une virginité politique à l’occasion du sommet Islamique de Rabat, en 1969. Deux ans après la défaite de juin 1967, dont il en a été indirectement responsable, le « Commandeur des Croyants » va cumuler cette fonction spirituelle avec celle plus politique de président du « Comité Al Qods ».

    Le sommet islamique de Rabat a marqué, sur le plan idéologique, le début de l’instrumentalisation de l’Islam comme arme politique contre l’athéisme soviétique et le nationalisme arabe, et, sur le plan stratégique, le détournement du combat pour la libération de la Palestine, vers des contrées périphériques, à des milliers de km du champ de bataille de la Palestine, avec Al Qaida en Afghanistan et les djihadistes arabo afghans au Caucase et en Bosnie au Kosovo, avant d’être dirigé contre les pays arabes à structure républicaine (Libye, Syrie) à l’occasion du déclenchement de la séquence dite du « printemps arabe » et le surgissement de groupements terroristes islamistes Daech, Jabat An Nosra, Jaych al Islam, opérant, dans le sud de la Syrie, en coopération avec Israël.

    Le Maroc figurera lors de cette séquence comme l’un des plus gros exportateurs du terrorisme islamique vers l’Europe occidentale (Attentat de Madrid 2004 qui a fait 200 morts, l’assassinat de Théo Van Gogh, les attentats de Bruxelles en 2015 et les attentats de Barcelone en 2017).

    Pour aller plus loin sur ce thème

    http://www.renenaba.com/de-l-instrumentalisation-de-l-islam-comme-arme-de-combat-politique

    Nonobstant la coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël, Hassan II, fait rarissime dans les annales, devra faire face à deux séditions militaires, à son palais de Skhirat, le 10 juillet 1971, jour de son anniversaire, puis l’année suivante contre son propre Boeing par un groupe d’aviateurs ; indice d’un fort ressentiment à son égard, deux ans après son sacre de Rabat.

    Au delà du rôle du Mossad dans l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, la vassalité du trône alaouite à l’égard de l’État Hébreu s’est concrétisée sous le règne de son successeur Mohammad VI avec le scandale du « Collier de la Reine » dans sa version tropicale ; un scandale qui titre son nom du bijou offert par l’épouse du Roi à Tzipi Livni, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, dans la foulée de la destruction de la bande de Gaza (2007-2008), dont l’ancienne agent du Mossad en Europe en a été la coordonnatrice.

    Pour aller plus loin sur l’affaire du collier de la reine
    http://www.renenaba.com/le-collier-de-la-reine

    LE MAROC, PIVOT CENTRAL DU DISPOSITIF OCCIDENTAL EN AFRIQUE VIA LE SAFARI CLUB
    Pivot central du dispositif occidental en Afrique, le Royaume fondera, en 1976, avec la France, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite, le « Safari Club », se donnant ainsi l’illusion de « jouer dans la cour des grands ». En pleine négociation de paix égypto-israélienne, il assumera le rôle de gendarme, non sur le champ de la confrontation israélo-arabe, mais à des milliers de kilomètres de là, non pour la récupération des Lieux Saints de l’Islam, mais pour le maintien au pouvoir d’un des dictateurs les plus corrompus de la planète le Zaïrois Mobutu, agent attitré des Américains dans la zone centrale de l’Afrique, l’assassin de Patrice Lumumba, le chef charismatique de l’Indépendance du Congo ex belge.

    En soutien à Jonas Savimbi, l’agent de la CIA en Angola ; ou encore l’ivoirien Félix Houphouet Boigny, le principal pourvoyeur des djembés et des mallettes à une caste politico médiatique française vénale.

    Le Maroc était représenté au sein de cette structure par le général Ahmad Dlimi, un des artisans de la liquidation de Mehdi Ben Barka, l’ancien lieutenant du général Mohamad Oufkir, l’homme des basses oeuvres de la dynastie alaouite, tous les deux liquidés sans autre forme de procès sur ordre du Palais royal.

    À propos du safari Club

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Safari_Club

    La dynastie chérifienne a constamment justifié sa relation privilégiée avec Israël par la spécificité du judaïsme marocain.

    Cf sur ce point, l’analyse d’Abraham Sarfati, l’un des plus célèbres opposants marocain à Hassan II.
    http://www.renenaba.com/jordanie-et-maroc-additif

    Il n’en demeure pas moins que le règne d’Hassan II, malgré les prosternations d’une presse française vénale, sera néanmoins qualifié de « Règne du Bagne et de la Terreur », dont le cas le plus illustre aura été le bagne de Tazmamart et l’arbitraire qui frappa notamment les Frères Bourequat.

    Pour aller plus loin sur cette affaire, cf le lien suivant
    http://www.renenaba.com/maroc-les-trois-freres-bourequat-40-ans-apres-le-retour-des-fantomes-vivan

    LE MAROC, POURVOYEUR DE PROSTITUÉES POUR LES PÉTROMONARCHIES ET REFUGE DE LA MAFIA ISRAÉLIENNE
    Un des principaux pourvoyeurs de la prostitution à destination du Golfe pétro monarchique, où près de vingt mille marocaines y font l’objet d’exploitations sexuelles, le Maroc passe de surcroît pour être un refuge pour la mafia israélienne. Le royaume aurait accueilli plusieurs anciens membres de la mafia israélienne, selon le quotidien israélien Haaretz, en date du vendredi 14 septembre 2012.

    Gabriel Ben-Harush et Shalom Domrani, deux figures puissantes de la mafia israélienne, recherchées depuis des années par l’Interpol, figuraient parmi les noms cités par le journal. Cf à ce propos : http://www.yabiladi.com/articles/details/12903/maroc-refuge-pour-mafia-israelienne.html

    Pour aller plus loin sur ce sujet cf :
    http://www.renenaba.com/yves-mamou-et-le-phenomene-de-serendipite

    Ronen Bergman mentionne 2700 assassinats ciblés orchestrés par Israël ; soit en moyenne 40 opérations par an. Les Israéliens n’auront fait que reprendre les méthodes en vigueur en Palestine par les britanniques, notamment le général Orde Wingate, qui avait créé dans la décennie 1930 les « Special Night Squads », les « Escadrons Nocturnes Spéciaux » composés de combattants juifs chargés des raids contre les villages arabes en procédant à l’élimination des meneurs.

    La France en a fait usage pendant la guerre d’Algérie et François Hollande a même admis que Paris y avait eu recours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux derniers présidents américains ont eu également recours aux « assassinats extrajudiciaires », George W. Bush jr, après les attentats terroristes du 11 Septembre 2001, et Barack Obama a ordonné plusieurs centaines d’exécutions ciblées par drones.

    YASSER ARAFAT, CHEIKH AHMAD YASSINE, ABDEL AZIZ RANTISSI
    La connivence israélo-marocaine s’est poursuivie en dépit de la décapitation du leadership palestinien, par les Israéliens, et le recours aux assassinats « extra judiciaires » des deux principaux dirigeants du Hamas, Cheikh Ahmad Yassine et son successeur Abdel Aziz Rantissi. Une collision qui acte une forme de forfaiture de la part du pouvoir chérifien.

    Le livre suggère aussi clairement qu’Israël a utilisé un poison radioactif pour tuer Yasser Arafat, le chef historique palestinien, ce que les dirigeants israéliens ont toujours nié. Bergman écrit que la mort d’Arafat en 2004 correspondait à un modèle et avait des partisans. Mais il évite d’affirmer clairement ce qui s’est passé, expliquant que la censure militaire israélienne l’empêche de révéler ce qu’il pourrait savoir.

    Deux monuments ont été édifiés au Maroc pour immortaliser l’oeuvre d’Hassan II : son mausolée à Rabat et la Mosquée de Casablanca, l’une des plus grandes du monde, qui porte son nom. Mais celui que la presse occidentale, particulièrement la presse française engourdie par la diplomatie de la Mamouniya, encensait comme un « Machiavel arabe doté de la baraka », se révélera être, à la lecture des révélations du livre de Ronen Bergman, un mauvais génie, une imposture.

    Et les deux monuments édifiés à la gloire posthume du Commandeur des Croyants et Président du comité Al Qods, -mais néanmoins un des principaux artisans du bradage de la Palestine, au même titre que l’Arabie saoudite-, se perçoivent, rétrospectivement, comme les stigmates du règne hideux d’un parfait sous traitant de l’impérium israélo-occidental. D’un être maléfique. D’un souverain vil et servile.

    Source : Madaniya, René Naba, 17-11-2018                                           https://www.les-crises.fr/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

  • What’s Driving the Conflict in Cameroon?
    Violence Is Escalating in Its Anglophone Regions.

    In recent months, political violence in the Northwest and Southwest regions of Cameroon has escalated dramatically. So far, at least 400 civilians and 160 state security officers have been killed in the conflict between the government and an armed separatist movement that, just two short years ago, started as a peaceful strike of lawyers and teachers. How did such upheaval come to a country that has prided itself for decades as a bulwark of stability in a region of violent conflict? And why has it escalated so quickly?

    THE ROOTS OF THE VIOLENCE

    The Northwest and Southwest regions of Cameroon have a special historical legacy that sets them apart from the country’s other eight regions: between 1922 and 1960, they were ruled as a British trust or protectorate while the rest of the territory was administered by France. This is why today, 3 million residents of the Northwest and Southwest regions—roughly 20 percent of the Cameroonian population—speak primarily English, not French. These two regions also use their own legal and educational systems, inherited from the British, and have a unique cultural identity.

    Many analysts argue that the current conflict stems from the intractable historical animosity between Cameroon’s Anglophones and Francophones. Yet if that is the case, it is strange that the violence is only occurring now. Why not in 1972, when Ahmadou Ahidjo, the first president of Cameroon, ended the federation between the Anglophone and Francophone regions, forcing the Anglophones to submit to a unitary state? Or in 1992, when current President Paul Biya held Cameroon’s first multi-party elections, and narrowly won a heavily rigged contest by four percentage points against Anglophone candidate John Fru Ndi? Furthermore, if differences in identity are the primary driver of the conflict, it is quite surprising that Cameroon—one of the most ethnically diverse countries in Africa—has largely avoided ethnic conflict.

    Most Anglophones themselves say that they would be happy to put their national identity above their linguistic one if they weren’t systematically neglected and repressed by Cameroon’s central government. According to a survey from the Afrobarometer, an independent polling and research network, when asked whether they identify more as Cameroonians or more with their ethnic group, the vast majority of respondents in the Northwest and Southwest regions said they identified with these categories equally. Less than five percent said they identified more with their ethnic group. Nonetheless, members of this population have long felt themselves to be treated as second-class citizens in their own country. Anglophones who go to the capital city of Yaoundé to collect government documents, for example, often report being ridiculed or turned away by public officials because they cannot speak French. Separatists argue that this mistreatment and discrimination by Yaoundé, and Francophone Cameroonians more broadly, is grounds for secession.

    Yet regional neglect and mistreatment are not enough to explain the current wave of violence. If they were the root cause, then we should also be seeing separatist movements in Cameroon’s North and Far North regions, where state violence has become endemic in the fight against Boko Haram over the past four years. Moreover, in the North and Far North regions, the poverty rate is higher (more than 50 percent in each, compared to 15 percent in the Southwest and 25 percent in the Northwest) and state investment in public goods such schools, health clinics, and roads is lower than anywhere else in the country.

    To be sure, the Anglophones’ unique linguistic and cultural identity has played a role in the rebellion. But in order to understand why the escalating violence is taking place where and when it is, we must consider not only the Anglophone regions’ exceptional political isolation and relative economic autonomy from the rest of Cameroon, but also the increasing impatience of Africans living under non-democratic regimes.
    WHY THE ANGLOPHONE REGIONS?

    Biya, who last month won his seventh term in office, has been in power since 1982, making him one of the longest ruling leaders in the world. In fact, Cameroon has only had two presidents since gaining independence in 1960. Because the country’s median age is 18, this means that the majority of Cameroonians have only ever known one president. Yet the decline of Africa’s strongmen over the past two decades—most recently Blaise Compaoré in Burkina Faso, Yahya Jammeh in the Gambia, Robert Mugabe in Zimbabwe, José Eduardo dos Santos in Angola, and even Jacob Zuma in South Africa—has made Biya’s continued rule increasingly untenable. Democracy may have begun to lose its appeal in many parts of the world, but it remains important to most sub-Saharan Africans. Many Cameroonians with an education and a smart phone consider their president’s extended rule increasingly illegitimate. The political tide currently washing away the strongmen of Africa has made this moment an exceptional one for mobilizing people against the regime.

    In spite of these democratic headwinds, Biya has managed to maintain his legitimacy in some quarters through his cooptation of Francophone elites and control of information by means of the (largely Francophone) state-owned media. He has masterfully brought Francophone leaders into government, offering them lucrative ministerial posts and control over various government revenue streams. Importantly, he has not been excessively repressive—at least not before the current outbreak of violence—and has gone out of his way to uphold the façade of democratic legitimacy through holding regular elections, allowing a relatively unfettered (although weak) independent media, and having a general laissez-faire attitude toward governing.

    The state media and elites within the ruling Cameroon People’s Democratic Movement are stalwart defenders of the president, operating whole-heartedly on the fictitious assumption that the regime is democratic. Many Cameroonians, especially those isolated from independent media, opposition parties, or information from outside of the country, earnestly believe this narrative. Another survey by the Afrobarometer conducted in 2015 before the outbreak of violence, showed that the presidency is the second most trusted institution of the state, after the army. It also showed that only ten percent of Cameroonian respondents believe that their country is not a democracy.

    In contrast, the Anglophone regions’ relative distance from both Biya’s networks of patronage and influence and the Francophone state media puts them in a unique position to see the autocratic nature of the regime and rebel against it. Although 75.4 percent of Francophone Cameroonian respondents said they trust Biya “somewhat” or “a lot,” in the Afrobarometer poll, only 45.5 percent of Anglophones felt the same way. Part of the reason for this is easier access to criticism of the Biya government. In electoral autocracies, opposition parties are often the only institutions that consistently voice the view that the regime is not truly democratic. The strongest opposition party in Cameroon—the Social Democratic Front (SDF)—is headquartered in the Northwest region, thus further exposing Anglophones to narratives of state repression. Other parts of Cameroon do not have occasion to become as familiar with opposition party politics. In the most recent 2013 elections for the National Assembly, for example, the Cameroon People’s Democratic Movement ran completely unopposed in 13 of the country’s 83 electoral districts.

    In comparison to other parts of the country, such as the north, Cameroon’s Anglophone regions are also more economically autonomous from Yaoundé. They have a robust cross-border trade with Nigeria, successful plantations in the Southwest, and fertile farming land. They are not overly-reliant on the export of primary resources, such as oil or timber, which funnels through state-owned corporations. And they are not as poor as, for example, the northern regions, which face chronic food insecurity. The Anglophones thus have not only the will, but also the resources to rebel.

    THE SUCCESSION QUESTION

    Unfortunately, an end to the crisis is nowhere in sight. Last month, Biya won his seventh term as president with 71.3 percent of the vote. The already unfair election was marked by exceedingly low participation in the Anglophone regions—just five percent in the Northwest—due to security fears. Meanwhile, Biya has responded to the separatists with an iron fist. He refuses to negotiate with them, instead sending in his elite Rapid Intervention Battalion (trained by the United States and led by a retired Israeli officer), which has now been accused of burning villages and attacking civilians in the Northwest and Southwest. But as long as the violence does not spill over into the Francophone regions, the crisis will likely not affect the president’s legitimacy in the rest of the country. Moreover, Biya remains staunchly supported by the West—especially France, but also the United States, which relies strongly on Cameroon in the fight against Boko Haram. The separatists, meanwhile, remain fractured, weak, and guilty of their own atrocities against civilians. Apart from attacking security forces, they have been kidnapping and torturing teachers and students who refuse to participate in a school strike.

    It is extremely unlikely that Biya will make the concessions necessary for attacks from separatists to stop, and the fluid nature of the insurgency will make it difficult for state security forces to end the violence. The scorched earth tactics on both sides only work to further alienate the population, many of whom have fled to Nigeria. It seems likely that a resolution to the crisis can only happen once the questions of when Biya will step down and who will replace him are fully answered. Right now, there is only unsubstantiated speculation. Many assume he will appoint a successor before the next presidential elections, scheduled for 2025. But if there are any surprises in the meantime similar to the military move against Mugabe in Zimbabwe or the popular uprising against Compaoré in Burkina Faso, a transition may come sooner than expected. A post-Biya political opening might provide a way for Cameroon’ s Anglophones to claim their long-awaited autonomy.

    https://www.foreignaffairs.com/articles/cameroon/2018-11-08/whats-driving-conflict-cameroon?cid=soc-tw
    #Cameroun #conflit #Cameroun_anglophone #violence #différent_territorial #autonomie

  • » Palestinian Dies From Serious Wounds He Suffered In Southern Gaza
    IMEMC News - November 8, 2018 2:28 AM
    http://imemc.org/article/palestinian-dies-from-serious-wounds-he-suffered-in-southern-gaza

    The Palestinian Health Ministry in the Gaza Strip has reported that a young man died, Wednesday, from serious wounds he suffered, two weeks earlier, after Israeli soldiers shot him with live fire.

    It stated that the young man, identified as Ahmad Khaled Najjar , 21, was shot with an expanding bullet in the abdomen.

    The Ministry added that Najjar suffered very serious wounds, and was receiving treatment at the Gaza European Hospital, before he was transferred to the Al-Ahli Hospital, in the southern West Bank city of Hebron, where he died from his wounds.

    The Palestinian is the cousin of both Ramzi Najjar, who was killed by Israeli army fire, on June 4th 2018, and his corpse is still held by Israel, and the medic, Razan Najjar, 22, who was killed by Israeli forces while helping treat wounded protesters, on Friday June 1st, 2018.

    #Palestine_assassinée

  • Déconstruction des mythes fondateurs de la grandeur française René Naba - /oumma.com
    https://oumma.com/deconstruction-des-mythes-fondateurs-de-la-grandeur-francaiseune-lecture-frac
    http://www.les7duquebec.com/7-au-front/deconstruction-des-mythes-fondateurs-de-la-grandeur-francaise

    Une lecture fractale de l’Histoire de France : Réponse à Bruno Gollnisch, Philippe Val, Philippe Douste Blazy et Nicolas Sarkozy

    La scène se passait en juin 1998, il n’y a pas si longtemps, huit ans environ à peine, un mois avant la grande communion multicolore du Mondial, la première victoire de la France bariolée dans le championnat du Monde de Football : Bruno Gollnisch, le successeur potentiel du dirigeant du Front National Jean Marie Le Pen, exhibait, au terme d’une conférence de presse, un attaché-case, dont il révélait le code secret de verrouillage comme un trophée de guerre (1).

    Le code secret par définition doit demeurer secret. Il se conserve comme une sainte relique. Pour M.Gollnisch, cela n’est évidemment pas le cas : le secret est public surtout lorsqu’il s’agit de stigmatiser, surtout lorsqu’il s’agit de glaner un succès à bon compte. Chacun a les satisfactions intellectuelles de son niveau d’éducation.

    Ménageant ses effets, il déclame en public sa combinaison magique de trois chiffres, l’égrenant lentement 7-3-2 dans un mouvement jouissif libérateur. 732. l’effet est assuré. 732, #Poitiers. La victoire controversée de #Charles_Martel sur les troupes arabes d’Abdel Rahman.

    Cela se passait donc en 1998 et #Gollnisch prenait pour référence un événement datant de 1266 ans. 1266 ans de rumination historique. Sans doute la marque manifeste du zèle d’un néophyte. 1266 ans de rumination pour ce Français de la troisième génération, comme l’on désigne en France les petits fils d’immigrés, en l’occurrence un petit fils d’immigrés allemands.


    Correspondant de guerre sur les théâtres d’opérations extérieurs du territoire métropolitain, l’exhibition impudique de Bruno Gollnisch, la passivité des #journalistes présents devant sa vaine et vaniteuse démonstration ont opéré comme un déclic en moi me propulsant dans une navigation sidérante dans le tréfonds de la conscience française, dont je souhaite vous livrer les conclusions sans appétence polémique particulière, dans le droit fil de la thématique de ce colloque « D’une rive à l’autre, Ecrire l’Histoire, Décoloniser les Esprits ».

    L’exercice ne relève ni de la démagogie, ni d’un populisme de bon aloi, de bonne guerre il est vrai, dans ce genre de démonstration. Il vise à apporter une contribution à la clarification sémantique et psychologique du débat post-colonial par le pistage des non-dits de la conscience nationale à travers un voyage dans les méandres de l’imaginaire français.

    Ni populisme, ni démagogie, ni dénigrement non plus. Mais l’application de l’analyse de contenu à de constats qui s’ils sont lapidaires ne sont nullement sommaires ni rudimentaires.

    Une thérapie par électrochocs en somme. Un voyage révélateur des présupposés d’un peuple, des ressorts psychologiques d’une nation et de la complexion mentale de ses dirigeants.

    Embarquons nous donc pour ce voyage de #déconstruction des mythes fondateurs de la #grandeur_française avec un grand merci pour Bruno Gollnisch d’en avoir été, involontairement, l’élément déclencheur.
    .
    Le Panache français ou le mythe de la grandeur
    Le propos n’est pas anodin. Il correspond à une réalité indéniable : la dernière grande victoire militaire française remonte à deux siècles. Oui deux siècles exactement. #Austerlitz. Certes il y eut #Valmy et le Pont d’Arcole. Puis Austerlitz. Le panache français en somme. Puis. Plus rien….drôle de panache. Ce fut ensuite Waterloo (1815), face aux Anglais, Sedan (1870), face aux Allemands, Fachoda (1898), qui brisa net l’accès de la France aux sources du Nil, au Soudan. Soit près d‘un siècle de désastres militaires ininterrompus, compensés, il est vrai, par les conquêtes coloniales notamment l’#Algérie. A croire que les expéditions coloniales sont d’utiles palliatifs aux désastres nationaux et par transposition au débat contemporain, les immigrés d’indispensables dérivatifs aux difficultés internes.

    #VERDUN 1916 et Rethondes I (l’armistice du 11 novembre 1918), cent ans après Waterloo refermeront la parenthèse néfaste. Mais là, les Français ne sont pas seuls. Ils ne peuvent plus revendiquer la victoire à leur bénéfice exclusif. C’est une « victoire alliée » qu’ils devront partager avec leurs alliés britanniques et américains mais aussi avec les nouveaux venus de la scène internationale : les #Basanés. 550.449 soldats de l’Outre mer dont 173.000 Algériens, soit 20 pour cent des effectifs et 10 pour cent de la population du pays participeront à l’effort de guerre de la France. 78.116 #ultramarins tomberont sur le champ d’honneur, soit l’équivalent de la totalité de la population de #Vitrolles et d’#Orange prises ensemble, les deux fiefs de l‘extrême droite française contemporaine.

    La pensée peut paraître sacrilège mais elle correspond, là aussi, à la réalité : Verdun est à ce titre autant une victoire française qu’une victoire arabe et africaine. Certes la « chair à canon » était présentée comme étant de peu de valeur face à la qualité des stratèges du Haut commandement. Mais le fait est là aussi démontré : Après Verdun beaucoup avaient cru naïvement que la France s’était réconciliée avec la victoire. Et bien non. 1940 et #Rethondes Bis (la capitulation de #Montoire du 21 juin 1940) apporteront la preuve du contraire. #Monte_Cassino (1944) lavera l’honneur français mais la plus grande victoire française de la Deuxième Guerre mondiale est une victoire mixte : Cent mille (100.000) soldats alliés, contre 60.000 Allemands, ainsi que 4000 ressortissants du #Maghreb auront payé de leur vie cette victoire. 4.000 originaires du Maghreb sur 6.300 tués dans les rangs français, soit les 2/3 des effectifs. Monte Cassino est donc tout autant une victoire alliée, qu’une victoire française, arabe et africaine.

    Le schéma est identique en ce qui concerne le domaine naval. Le dernier fait d’armes français -controversé tout de même- remonte à #Aboukir (1799). Puis ce fut au tour de Trafalgar (1805), Toulon (1942), le Charles de Gaulle et son hélice manquante durant la guerre d’Afghanistan (2001), la première guerre du XXI me siècle, enfin les pérégrinations de l’ancien joyau de la flotte française, le Clemenceau, en 2005. On aurait rêvé meilleur traitement à De Gaulle et à Clemenceau, tout de même deux personnages considérables de l’Histoire de France.

    Victorieuse avec ses anciens colonisés, la France retrouvera le chemin de la défaite lorsqu’elle se dressera contre eux. Carbonisée à #Dien_Bien_Phu (1954) contre le Vietnam, première victoire d’un pays du tiers monde sur un pays occidental, ainsi qu’en Algérie (1954-1962).
    .
    Le tryptique républicain (#Liberté, #Egalité, #Fraternité), le mythe fondateur de l’exception française.
    A) La liberté : 
La Colonisation est la négation de la Liberté. La #Colonisation n’est pas, loin s’en faut, « la mise en valeur des richesses d’un pays transformé en #colonie » selon la plus récente définition du dictionnaire « Le Petit Robert » Edition -2007

    La liberté et La colonisation sont proprement antinomiques. Car la colonisation est l’exploitation d’un pays, la spoliation de ses richesses, l’asservissement de sa population au bénéfice d’une #Métropole dont elle est, en fait, un marché captif, le réservoir de ses matières premières et le déversoir de son surplus démographique, de sa main d’œuvre et de sa surpopulation, le volant régulateur du chômage et de l’inflation dans les sociétés occidentales.

    Contraire aux idéaux de Liberté, d’Egalité et de fraternité, les principes fondateurs de la Révolution Française, la colonisation est le fossoyeur de l’#idéal_républicain. Elle l’aura été quand bien même d’illustres figures françaises, telles Léon Blum, la conscience morale du socialisme, auront voulu – déjà- en célébrer les bienfaits comme un devoir de faire accéder à la civilisation les peuples primitifs (2).

    Par transposition au débat contemporain, la rhétorique de #Léon_Blum est comparable à celle de la nouvelle conscience de la nouvelle gauche française, le philosophe #André_Glucksman, présentant l’invasion américaine de l’Irak en 2003 comme une contribution occidentale à l’instauration de la démocratie en terre arabe et non comme la mainmise américaine sur les gisements pétroliers de ce pays. « Le fardeau de l’homme blanc », théorisé par l’anglais Kipling, est un alibi commode, le thème récurrent à toutes les équipées prédatrices du monde occidental.
    B ) L’Egalité : 
L’exception française est une singularité : Premier pays à avoir institutionnalisé la terreur comme mode de gouvernement, avec Maximilien de Robespierre, sous la Révolution française (1794), la France sera aussi le premier pays à inaugurer la #piraterie_aérienne, en 1955, avec le déroutement de l’avion des chefs historiques du mouvement indépendantiste algérien Ahmad Ben Bella, Mohamad Khider, Mohamad Boudiaf et Krim Belkacem), donnant ainsi l’exemple aux militants du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    La récidive dans la singularité est aussi un trait de l’exception française : En effet, ce pays jacobin, égalisateur et égalitaire se singularisera, aussi, en étant le seul pays au monde à avoir officialisé le « #gobino-darwinisme juridique », à avoir codifié en Droit « la théorie de l’inégalité des #races », une codification opérée sans discernement, pour promouvoir non l’égalité, mais la #ségrégation.

    La « Patrie des Droits de L’Homme » et des compilations juridiques modernes -le code civil et le code pénal- est aussi le pays de la codification discriminatoire, le pays de la codification de l’abomination : le pays du« #Code_Noir » de l’esclavage, sous la Monarchie, du « Code de l’#indigénat » en Algérie, sous la République, qu’il mettra en pratique avec les « expositions ethnologiques », ces « #zoos_humains » (3) dressés pour ancrer dans l’imaginaire collectif des peuples du tiers monde l’idée d’une infériorité durable des « peuples de couleur », et, par contrecoup, la supériorité de la race blanche comme si le blanc n’était pas une couleur, même si elle est immaculée, ce qui est loin d’être le cas.

    Un chiffre suffit à démontrer l’inanité de ce principe d’égalité : Trois membres du dernier gouvernement de l’ère chiraquienne présidé par Dominique De #Villepin (2005) ont été affectés à la mise en œuvre de ce principe dans ses diverses déclinaisons : la cohésion sociale (Jean Louis Borloo), la promotion de l’égalité des chances entre Français de souche et Français naturalisés (Azouz Begag) enfin la parité Hommes-femmes (Catherine Vautrin).

    Ce principe d’égalité est pourtant l’un des principes fondateurs de la République, entériné comme bien commun de la nation depuis deux siècles. Que n’a-t-on songé à le mettre en œuvre auparavant ? A croire que la laïcité ce concept unique au monde ne s’est forgé que pour servir de cache-misère à un #chauvinisme récurrent de la société française.

    Les hochets offerts épisodiquement non aux plus méritants mais aux plus dociles, en guise de lot de consolation, loin d’atténuer cette politique discriminatoire, en soulignent la parfaite contradiction avec le message universaliste de la France. Ils l’exposent à de douloureux retours de bâtons.

    C) Fraternité : Le #Bougnoule, la marque de stigmatisation absolue, le symbole de l’ingratitude absolue.
    La fraternisation sur les champs de bataille a bien eu lieu mais la fraternité jamais. Jamais pays au monde n’a autant été redevable de sa liberté aux peuples basanés et pourtant jamais pays au monde n’a autant compulsivement réprimé ses alliés coloniaux, dont il a été lourdement redevable de sa survie en tant que grande nation. De Fraternité point, mais en guise de substitut, la stigmatisation, la #discrimination et la #répression à profusion.

    Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, dans une « querelle de blancs », avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière suffisamment répétitive pour ne pas être un hasard, à #Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de #Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à #Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

    ((A noter qu’en Grande Bretagne, contrairement à la France, la contribution ultramarine à l’effort de guerre anglais a été de nature paritaire, le groupe des pays anglo-saxons relevant de la population #Wasp (White Anglo Saxon Protestant), -#Canada, #Australie, #Nouvelle Zélande, a fourni des effectifs sensiblement égaux aux peuples basanés de l’empire britannique (indiens, pakistanais etc.). Il s’en est suivi la proclamation de l’Indépendance de l’#Inde et du #Pakistan en 1948, au sortir de la guerre, contrairement, là aussi, à la France qui s’engagera dans dix ans de ruineuses guerres coloniales (#Indochine, Algérie).

    « Bougnoule » tire ainsi son origine de l’expression argotique de cette supplique ante-mortem.
    La revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul, apporte l’#alcool »- le breuvage galvanisateur de l’assaut des lignes ennemies, finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.

    Dans les ouvrages français, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique : « Le bougnoule, nom masculin apparu en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux #Nord-Africains. Synonyme de #bicot et de #raton » (4). Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les « mélanodermes », #arabo-berbères et #négro-africains, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par « #ratonnade » une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.

    Bougnoule finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, qui étaient en fait les défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera souvent d’une façon lumineuse, d’une façon hideuse parfois, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral…….Une revanche posthume du bougnoule, en quelque sorte.
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    La France du triptyque républicain : une vision ethniciste face au phénomène exogène.
    L’affirmation peut paraître péremptoire, n’y voyons aucune malice, mais correspond néanmoins à la réalité historique : Le clivage communautaire a préexisté en France dans l’esprit des autorités et des citoyens du pays d’accueil bien avant qu’il ne prenne corps dans l’esprit des migrants.

    Par transposition du schéma colonial à l’espace métropolitain, l’immigré en France a longtemps été perçu comme un indigène, ce qui faisait paradoxalement de l’immigré, l’indigène de celui qui est étymologiquement l’indigène (5), une main-d’oeuvre relevant de la #domesticité de convenance, dont l’expatriation assurait sa subsistance et l’obligeait par voie de conséquence à un devoir de gratitude envers le pays hôte.

    D’extraction modeste, affecté à des taches subalternes et pénibles de surcroît non valorisantes, l’immigré, parqué en marge des villes, était par définition et par destination un être en marge de la société, un élément #marginal et non une composante de la société française. Il n’avait de ce fait ni droit de cité, ni droit de regard, ni a fortiori droit de parole.

    L’immigré a été d’autant plus occulté qu’il deviendra durant les années 1950-1970 responsable de tous les maux diplomatiques et économiques français : du désastre de Dien Bien Phu, en 1954, à la Guerre d’Algérie, à l’expédition franco-britannique de Suez contre le symbole du nationalisme arabe Nasser, en 1956, à l’affrontement de Bizerte et la décolonisation de l’Afrique, en 1960, à la 3ème guerre israélo-arabe de juin 1967, à la première crise pétrolière, en 1973, autant d’événements qui ont fini par diaboliser l’immigré notamment “#arabo-musulman” dans le regard du français.

    Dans le domaine de l’imaginaire et le champ de la production intellectuelle, l’arabe représentait alors par compensation “le mal absolu” identifié dans le langage courant par cette rodomontade musculatoire : “le bougnoule à qui l’on doit faire suer le burnous”.

    Par un faux effet d’optique, la France se donnera l’illusion de venger ses avatars d’Algérie et, par un philosémitisme actif, l’illusion de sa rédemption, substituant une arabophobie à une judéophobie, en somme une injustice à une autre injustice, feignant par là même d’ignorer que l’injustice ne se combat pas par une autre #injustice.

    Symptomatique de cet état de fait, le #harki, celui-là même qui dans le schéma mental français devait représenter le bon arabe ou le bon immigré puisqu’il s’était rangé de son côté, c’est à dire du bon côté, sera gommé de la conscience nationale et dissimulé dans les recoins arides du pays, dans une démarche symbolique destinée à refouler ce « déchet du colonialisme » dans le tréfonds de la conscience.

    La crispation identitaire française remonte, en fait, sur le plan national, aux premières vagues d’immigration de l’ensemble arabo-musulman, principalement du Maghreb, le ponant du monde arabe, plus précisément à la Première Guerre Mondiale (1914-1918). Avec 1,4 millions de morts, 900 000 invalides, la France déplorera la perte de 11 pour cent de sa population active du fait du premier conflit mondial, à laquelle il conviendrait d’ajouter les dégâts économiques : 4,2 millions d’hectares ravagés, 295 000 maisons détruites, 500 000 endommagés, 4.800 km de voies ferrées et 58.000 km de routes à restaurer et 22 900 usines à reconstruire et 330 millions de m3 de tranchées à combler.

    Les premiers travailleurs immigrés, des #Kabyles, arriveront en France dès 1904 par petits groupes, mais la Première Guerre Mondiale provoquera un effet d’accélérateur entraînant un recours massif aux « travailleurs coloniaux » auxquels se superposeront les renforts des champs de bataille comptabilisés sous une autre rubrique.

    L’indigène lointain cède la place à l’immigré de proximité. De curiosité exotique que l’on exhibe dans les zoos humains pour glorifier l’action coloniale française, le mélanoderme deviendra progressivement une donnée permanente du paysage humain de la vie quotidienne métropolitaine, sa présence vécue comme une contrainte, exacerbée par la différenciation des modes de vie entre immigrés et métropolitains, les fluctuations économiques et les incertitudes politiques du pays d’accueil

    Paradoxalement, dans la période de l’entre-deux guerres (1918-1938), la France va favoriser la mise en place d’une « République Xénophobe » (6), matrice de l’idéologie vichyste et de la « préférence nationale », alors que son besoin en main d’oeuvre est criant. Bien que contribuant à sortir la France de son champ de ruine, les travailleurs immigrés seront tenus en suspicion, pistés au sein d’un grand « fichier central ».

    Soumis pour l’obtention de la carte de séjour à une taxation équivalant parfois à un demi mois de salaire, source de revenus complémentaire pour l’Etat français, ils seront de surcroît perçus comme porteurs d’un triple péril : péril économique pour leurs concurrents français, péril sanitaire pour la population française dans la mesure où l’étranger particulièrement les Asiatiques, les Africains et les Maghrébins étaient présumés porteurs de maladies, péril sécuritaire pour l’Etat français.

    Près de deux cent mille « #travailleurs_coloniaux » (200 000) seront ainsi importés d’Afrique du Nord et du continent noir par de véritables corporations négrières, telle la « Société générale de l’immigration » (#SGI), afin de pallier la main d’oeuvre française principalement dans le bâtiment et l’industrie textile en remplacement des soldats français partis au front. Dans la cohorte de travailleurs immigrés, venus d’abord principalement d’Italie et de Pologne, les Maghrébins feront l’objet d’une attention spéciale de la part des pouvoirs publics.

    Un « Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains chargé de la répression des crimes et des délits » est constitué le 31 mars 1925. Un bureau spécial rien que pour les Maghrébins, précurseur du « service des #questions_juives » que le pouvoir vichyste mettra en place en 1940 pour la surveillance des nationaux français de « race ou de confession juive » durant la Seconde Guerre mondiale.
    ((NDLR Citation de l’article de la juriste Danièle Lochak « La race, une catégorie juridique ? »
    (http://www.anti-rev.org/textes/Lochak92a ) :
    « la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs dispose : “Est regardé comme juif pour l’application de la présente loi toute personne issue de trois grands parents de race juive ou de deux grands parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif”. Cette définition, qui laisse en suspens la question de savoir comment sera déterminée l’appartenance des grands-parents à la race juive, sera remplacée, dans la loi du 2 juin 1941, par une définition plus explicite : “Est regardé comme juif :

    1° celui ou celle appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu d’au moins trois grands-parents de #race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive. Est regardé comme étant de race juive le grand-parent ayant appartenu à la religion juive ;

    2° celui ou celle qui appartient à la religion juive et qui est issu de deux grands-parents de race juive”. »

    L’intitulé de l’office en dit long quant à l’opinion du gouvernement français et de ses intention à l’égard des « indigènes » d’Afrique du Nord. Le phénomène ira en s’amplifiant avec la Deuxième Guerre Mondiale et les trente glorieuses années de l’après-guerre (1945-1975) qui suivirent la reconstruction de l’Europe, où le besoin de « chairs à canon » et d’une main d’oeuvre abondante à bas prix provoqueront un nouveau flux migratoire égal en importance au précédent.

    Luxe de raffinement, le recrutement s’opérait selon des critères d’affinités géographiques au point de constituer de véritables couples migratoires en particulier entre Renault et l’embauche kabyle, charbonnages de France et les travailleurs du sud marocain, de même qu’en Allemagne, Wolkswagen et les immigrés turcs.

    A l’instar d’une cotation boursière sur un marché de bétail, les travailleurs coloniaux faisaient même l’objet d’une #notation en fonction de leur nationalité et de leur race (7) avec de subtiles distinctions selon leur lieu de provenance notamment au sein des Algériens où les Kabyles bénéficiaient d’un préjugé plus favorable que les autres composantes de la population algérienne. Le Kabyle était invariablement noté 5/20, l’arabe 4/20 et l’Indochinois 3/20. Ho Chi Minh témoin de cette humiliante notation ethnique lors de son séjour parisien, se vengera trente ans plus tard en infligeant à son ancien maître l’une des plus humiliantes défaites militaires du monde occidental, la défaite de Dien Bien Phu en 1954.

    Muettes, les blessures de l’histoire ne cicatrisent jamais.
    La France s’affiche volontiers révolutionnaire mais se révèle, en fait, profondément conservatrice. La France du triptyque républicain a eu un comportement liberticide avec la colonisation, ethniciste dans sa politique migratoire, un comportement sociocide dans sa structuration socio-culturelle et démographique.
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    Le mythe de la politique arabe de la France
    Philipe Val, le directeur conformiste de l’hebdomadaire faussement anarchiste Charlie Hebdo, impute la collaboration vichyste anti-juive à « la politique arabe de la France ». Ce mémorialiste des temps modernes qui se vit en rival contemporain du cardinal de RETZ, s’imagine, par ce raccourci non pas audacieux mais hasardeux, exonérer la France de l’#antisémitisme récurrent de la société française.

    Sauf à prêter aux Arabes une capacité d’anticipation d’une hardiesse rare confinant à un machiavélisme suprême, en vue de soudoyer l’Etat-Major français pour le conduire à faire condamner pour « haute trahison » un officier français de confession juive, le Capitaine Alfred Dreyfus, ou encore à gangrener le haut commandement politico-militaire français en vue de savourer le désastre de 1940, l’antisémitisme en France a préexisté à la présence arabe et musulmane en France.

    Le plus grand déferlement d’Arabes et de Musulmans en France est survenu à l’occasion de la Deuxième Guerre Mondiale, non pour l’appât du gain -« pour manger le pain des Français »-, mais bien pour libérer avec d’autres le pays du joug nazi, pour aider à la défense d’un pays que ses habitants n’ont pas su, pas pu ou pas voulu défendre… C’est-à-dire près de cinquante ans après l’affaire Dreyfus et dans la foulée de la capitulation de Montoire.

    Et, que je sache, le « Bureau des affaires juives », a eu pour précurseur immédiat « le Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains » dont la création, en 1925, n’a pas suscité la moindre protestation des Français sans doute trop occupés à l’époque à magnifier leur supériorité dans l’admiration des « zoos humains »

    La thèse de Philipe Val ne résiste pas à une analyse un tant soit peu sérieuse. Mais qui a jamais soutenu que Philippe Val était un analyste ? Sérieux de surcroît ? Elle participe néanmoins d’une falsification de l’Histoire, d’un sournois travail de révisionnisme anti-arabe.

    Une politique se juge sur la durée. A l’épreuve des faits, la politique arabe de la France, dogme sacré s’il en est, se révèle être, par moments, une vaste mystification, un argument de vente du complexe militaro-industriel français. Qu’on en juge. L’histoire en est témoin.

    La contribution des Arabes à l’effort de guerre français en 1914-1918 pour la reconquête de l’Alsace-Lorraine a été franche et massive. Sans contrepartie. La France, en retour, vingt ans après cette contribution, a témoigné de sa gratitude à sa façon…… en amputant la #Syrie du district d’Alexandrette (1939) pour le céder à la Turquie, son ennemi de la Première guerre mondiale.

    Dans la foulée de la Deuxième Guerre mondiale, la France, récidiviste, carbonisera la première manifestation autonomiste des Algériens, à Sétif, le jour même de la victoire alliée, le 9 mai 1945, une répression qui apparaîtra rétrospectivement comme une aberration de l’esprit sans doute unique dans l’histoire du monde, dont les effets se font encore sentir de nos jours.

    Dix ans plus tard, en 1956, de concert avec Israël et la Grande Bretagne, la France se livre à une « expédition punitive » contre le chef de file du nationalisme arabe, Nasser, coupable d’avoir voulu récupérer son unique richesse nationale « le Canal de Suez ». Curieux attelage que cette « équipée de Suez » entre les rescapés du génocide hitlérien (les Israéliens) et l’un de leur ancien bourreau, la France, qui fut sous Vichy l’anti-chambre des camps de la mort.

    Curieux attelage pour quel combat ? Contre qui ? Des Arabes, ceux-là mêmes qui furent abondamment sollicités durant la deuxième guerre mondiale pour vaincre le régime nazi, c’est-à-dire l’occupant des Français et le bourreau des Israéliens. A moins qu’il ne s’agisse d’une forme élaborée de l’exception française, on aurait rêvé meilleure expression de la gratitude.

    Très concrètement, la politique arabe de la France a consisté, historiquement, en une opération de restauration de la souveraineté nationale dans les centres de décision du pouvoir politique français, après la guerre de juin 1967, par la rupture de la relation fusionnelle qui existait qui, au mépris de l’intérêt national, entre services français et israéliens.

    Bon nombre d’entre vous se rappellent peut-être le chef de la mission d’achat militaire israélienne en France disposait, à l’époque, non pas à l’ambassade israélienne, mais au sein même du ministère français des armées, d’un bureau jouxtant celui du directeur de cabinet du ministre, une proximité sans précédent même dans les pays colonisés.

    Bon nombre d’entre vous gardent peut être présent à l’esprit l’implication des services israéliens et français dans l’enlèvement du chef charismatique de l’opposition marocaine #Mehdi_Ben_Barka, en 1965, en plein jour, en plein Paris, ou encore le vol des cinq vedettes de Cherbourg par les Israéliens (Décembre 1969), la plus concrète manifestation sinon de la connivence du moins de la passivité des services français à l’égard des coups de main israéliens.

    L’ouverture de la France vers les pays arabes, en 1967, au terme d’une rupture de onze ans consécutive à l’expédition de Suez, lui a valu un regain de prestige après deux décennies de déboires militaires en Indochine et en Algérie, la conquête des marchés pétroliers, notamment l’#Irak, l’ancienne chasse gardée des Anglais, la percée majeure de la diplomatie gaulliste de la seconde moitié du XXme siècle, ainsi que de fabuleux contrats militaires de l’ordre de plusieurs centaines de millions de dollars, notamment avec l’Irak, la Libye et l’Arabie saoudite,

    L’illustration patente de la disparité de traitement entre Français et Arabes est la première crise de l’#énergie en 1973. A cette date, la France est officiellement le partenaire privilégié du Monde arabe, officiellement épargnée par le boycottage pétrolier anti-occidental, le principal bénéficiaire du boom pétrolier, le principal bénéficiaire des contrats pétro-monarchiques, mais les Français se cramponnent à une xénophobie lancinante, crispés sur un comportement guidé par une psychorigidité nourrie d’une nostalgie de grandeur.

    Tout le monde garde présent à l’esprit les traits d’humour d’une époque où les Français exultaient de compenser leur absence de ressources naturelles par une prétendue supériorité intellectuelle, affichant leur fierté de ne “pas avoir de pétrole mais des idées”, formule qui peut se décrypter de la façon suivante : “pas d’essence, mais la quintessence de l’esprit”, humour que sous-tendait une #arabophobie ambiante dans une période où les arabo-musulmans étaient cloués au pilori pour avoir osé frigorifier les Français avec leur crise de l’énergie.

    Le renchérissement du coût du pétrole était vécu comme un crime de lèse-majesté, alors qu’il s’agissait d’un problème de rajustement des prix du brut, longtemps outrageusement favorables aux économies occidentales.

    La contradiction entre l’ouverture pan-arabe de la diplomatie française et la crispation identitaire de l’opinion française posait déjà à l’époque le problème de la mise en cohérence de la politique française à l’égard du fait arabo-musulman.

    L’universalisme français a pratiqué à destination du monde arabo-musulman une « politique des minorités », contraire à ses principes fondateurs, institutionnalisant et instrumentalisant le confessionalisme et le communautarisme, se servant des Maronites (au Levant) et des Kabyles (au Ponant) comme levier à une re-christianisation de la rive méridionale de la Méditerranée, interdisant aux Algériens sur le sol même de leur patrie, l’usage de leur langue nationale, infligeant à ce pays un dégât plus important que les ravages de 130 ans de la colonisation, le dommage de l’esprit,— l’acculturation—, dont les effets corrosifs et pernicieux se font encore sentir de nos jours et qui expliquent pour une large part les crises cycliques entre les deux pays.

    La politique arabe de la France c’est cela aussi. Muettes et douloureuses, les blessures de la mémoire ne cicatrisent jamais.
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    La France : Aimez- là ou quittez-là ou le mythe de l’excellence française
    Ce mot d’ordre n’a même pas le mérite de l’originalité. IL a été emprunté à #Ronald_Reagan, le président Rambo des Etats-Unis de la décennie 1980 (1980-1988) qui entendait par cette formule neutraliser les critiques contre l’aventurisme américain dans la période post Vietnam (1975-1980).

    Empruntée à Reagan en vue de son application électoraliste en France par le dirigeant de la droite traditionaliste #Philippe_de_Villiers, reprise et amplifiée par…#Nicolas_Sarkozy, ce « Français de la deuxième génération » selon la dénomination en vigueur en France pour les citoyens originaires du tiers monde.

    Le clonage de l’Amérique n’est pas la marque de l’originalité.

    Les basanés de France sont là et bien là. Durablement ancrés dans le paysage politique et social français. Eux dont « le rôle positif » n’a jamais été célébré avec solennité, sinon que d’une manière, incidente quand il n’a pas été plus simplement nié ou controversé.

    En France, non pas leur pays d’accueil, mais leur pays d’élection.

    Déterminés à défendre la haute idée que la France veut donner d’elle-même au Monde.

    A combattre tous ceux qui fragilisent l’économie par une gestion hasardeuse, tous ceux qui discréditent la politique par une connivence sulfureuse,

    Tous ceux qui polluent l’image de la France, à coups d’emplois fictifs et de responsabilité fictive, de rétro-commissions et de frais de bouche, de délits d’initiés et d’abus de biens sociaux

    Ces messieurs des frégates de Taiwan et de Clearstream,
    Du Crédit Lyonnais et de la Compagnie Générale des Eaux,
    D’Elf Aquitaine et d’EADS,
    D’Executive Life et de Pechiney American-Can
    Des marchés d’Ile de France et de HLM de Paris, de la MNEF et d’Urba-Gracco,
    Ceux qui dévalorisent leur justice à coups d’affaires d’#Outreaux, d’écoutes téléphoniques illégales, de tri sélectif et de « #charters de la honte »
    Qui dévalorisent leurs nationaux à coups de bougnoule et de ratonnades, de racaille et de Karcher.

    Contre la « France d’en bas » qui gouverne le pays, la France des basses manoeuvres et des bas calculs, des « zones de non droit et de passe-droits », des nominations de complaisance et des appartements de fonction, la France qui refuse de donner un coup de pouce au SMIC, qui « cristallise », c’est-à-dire, fige à sa portion congrue, les retraites des anciens combattants « basanés » de l’armée française, mais qui relève de 70 pour cent le salaires des ministres nantis, qui gorge de « stock options et de parachutes dorés » les gérants en déconfiture, tels ceux de Vinci et de Carrefour, qui recycle la forfaiture dans l’honorabilité, propulsant au Conseil d’Etat, le temple de la vertu républicaine, en guise de rétribution pour services rendus dans la diversion de la justice, tel ministre de la justice, passé dans l’histoire comme le plus célèbre intercepteur d’hélicoptères des annales judiciaires internationales.

    En un mot contre cette posture du mépris et de l’irresponsabilité la singulière théorie du fusible à la française » qui exonère le responsable de toute responsabilité par une sorte de privilège anti-démocratique tirant sa justification dans une idéologie protofasciste inhérente à un pan de la culture française.

    Contre la criminalisation du politique, cet état de fait symptomatique de la France contemporaine illustré particulièrement par la présidence Chirac, dont la double mandature (1995-2000), douze ans, aura été polluée par de retentissants scandales politico-financiers en rapport avec l’argent illicite, sans pour autant que soit discrédité le chef de l’état français -le parangon de la « fracture sociale », de « l’état modeste » et d’un « siècle de l’Ethique », réélu en dépit des dérives autoritaro-mercantiles de son magistère.

    Le président Chirac précisément et non son prédécesseur François Mitterrand, en application de l’aveu d’un spécialiste du brigandage politique, Jean Montaldo, un chiraquien désabusé qui soutient, paroles d’expert, que « de Mitterrand à Chirac nous sommes passés du stade artisanal au stade industriel », dans le domaine de la corruption (8).

    N’y voyez aucune interférence électoraliste ou partisane : L’histoire d’aujourd’hui est la mémoire de demain et il importe d’être vigoureux dans la dénonciation des dérives contemporaines pour prévenir de douloureuses réminiscences de la mémoire future.

    « Le casier judiciaire de la République » présente ainsi l’édifiant bilan suivant : Neuf cent (900) élus mis en examen soit pour #délinquance financière, soit pour atteintes aux biens et aux personnes y compris les crimes sexuels. Ce bilan porte sur la décennie 1990-2000. Gageons que le bilan de la présente décennie est en passe d’être identique.

    La « #tolérance_zéro » à l’égard de la criminalité en col blanc se devrait d’être pourtant un impératif catégorique de l’ordre républicain en vertu du principe de l’exemplarité de l’Etat.

    La capitulation de Sedan face à l’Allemagne en 1870-71 a donné naissance à la III me République, la capitulation de Montoire (9) face à Hitler en 1940 à la IV me République (1946), celle de Dien Bien Phu et d’Algérie en 1955, à la V me République (1958), avec leurs cortèges de grandes institutions : Sedan à la création de « sciences po », l’Institut des Etudes Politiques de Paris et Montoire à la fondation de l’ENA, l’Ecole Nationale d’Administration (1945). Le pays des « Grandes Ecoles », des concours pépinières des élites, des scribes et des clercs, -cinq millions de fonctionnaires en France en l’an 2.000, le plus fort contingent de l’Union européenne, soit 20 pour cent de la population active- ne tolère pas de retour sur son passé. Il ne conçoit que les perspectives d’avenir. Jamais de rétrospectives, ni d’introspection. toujours des prospectives. Une fuite en avant ?

    Loin de participer d’une hypermnésie culpabilisante, le débat s’impose tant sur la contribution des « peuples basanés » à la libération du sol français, que sur leur apport au rayonnement de leur pays d’accueil, en guise de mesure de prophylaxie sociale sur les malfaisances coloniales dont l’occultation pourrait éclairer les dérives répétitives de la France, telles que -simple hypothèse d’école ?- la correspondance entre l’amnésie sur les « crimes de bureau » de 1940-44 et l’impunité régalienne de la classe politico administrative sur les scandales financiers de la fin du XX me siècle, ou la corrélation entre la déroute de l’élite bureaucratique de 1940 et la déconfiture de l’énarchie contemporaine.

    Cette dérive a été sanctionnée d’ailleurs lors de la première consultation populaire à l’échelon national du XXI me siècle. « Une des plus grandes bévues démocratiques de l’histoire contemporaine de la France », selon l’expression de l’écrivain indo britannique Salman Rushdie, la présidentielle de 2002 qui avait mis aux prises un « superfacho » et un « supermenteur », -selon la formule en vigueur à l’époque-, révélera aux Français et au Monde médusés, le délitement moral d’un pays volontiers sentencieux et le discrédit de son élite non moins volontairement obséquieusement arrogante, incapable d’assumer au terme d’un pouvoir monopolisé par les élites depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale (1945), au niveau économique, la mutation postindustrielle de la société française, au niveau sociologique, sa mutation #postcoloniale, au niveau de son opinion nationale, sa mutation psychologique, signe de l’échec patent de la politique d’intégration de sa composante afro musulmane. Cinq siècles de colonisation intensive à travers le monde auraient dû pourtant banaliser la présence des « basanés » sur le sol français, de même que treize siècles de présence continue matérialisée par cinq vagues d’émigration conférer à l’Islam

    le statut de religion autochtone en France où le débat, depuis un demi siècle, porte sur la compatibilité de l’#Islam et de la République, comme pour conjurer l’idée d’une agrégation inéluctable aux peuples de France de ce groupement ethnico-identitaire, le premier d’une telle importance sédimenté hors de la sphère européo-centriste et judéo-chrétienne.

    Premier pays européen par l’importance de sa communauté musulmane, la France est aussi, proportionnellement à sa superficie et à sa population, le plus important foyer musulman du monde occidental. Elle compte davantage de musulmans que pas moins de huit pays membres de la Ligue arabe (Liban, Koweït, Qatar, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Palestine, Iles Comores et Djibouti). Elle pourrait, à ce titre, justifier d’une adhésion à l’Organisation de la #Conférence_Islamique (OCI), le forum politique panislamique regroupant cinquante deux Etats de divers continents ou à tout le moins disposer d’un siège d’observateur.

    L’intégration présuppose une conjonction d’apports et non une amputation de la matrice identitaire de base. La troisième génération issue de l’immigration est certes extrêmement sensible à son environnement international comme en témoignent les flambées de violence à caractère confessionnel en rapport avec l’intifada palestinienne, la guerre du Golfe (1990-91) ou encore la guerre d’Afghanistan (2001-2002), la guerre d’Irak et la guerre du Liban (2006).

    Elle n’en demeure pas moins porteuse d’une dynamique interculturelle en raison de ses origines, de son profil culturel et de ses croyances religieuses.
    Facteur d’intermédiation socioculturelle, les bougnoules des temps anciens, #sauvageons des temps modernes, paraissent devoir tenir leur revanche dans leur vocation à devenir de véritables « passeurs de la #Francophonie », l’avant-garde de « l’arabofrancophonie culturelle » (10) que la France s’ingénie tant à mettre sur pied afin de faire pièce à l’hégémonie anglo-américaine et de favoriser le dialogue des cultures par le dépassement de son passé colonial.

    A l’entame du IIIème millénaire, la « patrie de la mémoire courte » souffre d’évidence d’un blocage culturel et psychologique marqué par l’absence de fluidité sociale. Reflet d’une grave crise d’identité, ce blocage est, paradoxalement, en contradiction avec la configuration pluriethnique de la population française, en contradiction avec l’apport culturel de l’immigration, en contradiction avec les besoins démographiques de la France, en contradiction enfin avec l’ambition de la France de faire de la Francophonie, l’élément fédérateur d’une constellation pluriculturelle ayant vocation à faire contrepoids à l’hégémonie planétaire anglo-saxonne, le gage de son influence future dans le monde.
    .
    Conclusion
    Cinq ans après la bourrasque lepéniste aux présidentielles françaises de 2002, alors que la France s’apprête, en 2007, à se choisir un nouveau président, il m’a paru salutaire de pointer les incohérences françaises. De démystifier le discours politique officiel, et, au delà du clivage droite-gauche de la classe politique française, de recentrer le débat sur le fait migratoire en mettant l’imaginaire français à l’épreuve des faits historiques et de la réalité quotidienne nationale en vue d’apporter ma contribution à la mutation post-coloniale de la France.

    L’exception française si hautement revendiquée d’une nation qui se réclame de la grandeur est antinomique d’une culture de l’#impunité et de l’#amnésie, une culture érigée en un #dogme de gouvernement et, à ce titre, incompatible avec la déontologie du commandement et les impératifs de l’exemplarité.

    Mes remerciements renouvelés vont donc en premier lieu à Bruno Gollnisch, Philippe Val, le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste Blazy, initiateur, en tant que député de Toulouse, du projet de loi controversé sur le « rôle positif » de la colonisation, ainsi que naturellement à Nicolas Sarkozy, pour leur inestimable contribution à la remise en ordre de ma formation universitaire, un exercice qui m’a permis de prendre conscience du « rôle positif » de la colonisation….. des Colonies par rapport à la Métropole et des colonisés à l’égard de leurs colonisateurs-oppresseurs.

    Merci aussi aux organisateurs de ce colloque qui m’ont donné la possibilité devant un auditoire savant, patient ( et indulgent à mon égard ), de procéder à une « déconstruction des mythes fondateurs de la grandeur française », pour le plus grand bénéfice du débat public contradictoire et de la recherche universitaire.

    Notes
    1) Contribution de l’auteur au colloque de SEPTEMES-LES-VALLONS 6- 7 OCTOBRE 2006, organisé par Festival TransMediterranée (fmed@wanadoo.fr) sur le thème « D’UNE RIVE A L’AUTRE, ECRIRE L’HISTOIRE, DECOLONISER LES MEMOIRES »
    2 Léon Blum invoquera son « trop d’amour » pour son pays « pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française ». « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture », écrira-t-il dans le journal « Le Populaire » en date du 17 juillet 1925) cf « Quand Tocqueville légitimait les boucheries » par Olivier le Cour Grandmaison et « une histoire coloniale refoulée » par Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel- Dossier général sous le thème « Les impasses du débat sur la torture en Algérie »-Le Monde Diplomatique juin 2001. Alexis de Tocqueville légitimera les boucheries considérant « le fait de s’emparer des hommes sans armes, des femmes et des enfants, comme des nécessités fâcheuses auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre ». De son côté, Jules Ferry soutiendra dans un discours au Palais Bourbon le 29 juillet 1895 qu’ « il y a pour les races supérieures un droit par ce qu’il y a un devoir pour elle. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ».
    3) « Zoos humains, de la Vénus Hottentote aux Reality Show » Ed. La Découverte Mars 2002, ouvrage réalisé sous la direction d’un collectif d’historiens et d’anthropologues membres de l’Association connaissance de l’Afrique contemporaine (Achac-Paris),Nicolas Bancel (historien, Université Paris XI), Pascal Blanchard (historien, chercheur CNRS), Gilles Boetsch (anthropologue, Directeur de recherche au CNRS), Eric Deroo (cinéaste, chercheur associé au CNRS) et Sandrine Lemaire (historienne, Institut européen de Florence). De 1877 à 1912, trente spectacles ethnologiques seront donnés au jardin d’acclimatation à Paris, puis aux expositions universelles de Paris de 1878 et de 1889 dont le clou pour celle de 1889 étaient aussi bien l’inauguration de la Tour Eiffel que la visite d’un « village nègre ». Suivront les expositions de Lyon (1894), les deux expositions coloniales de Marseille (1906 et 1922), enfin les grandes expositions de Paris de 1900 (diorama sur Madagascar, 50 millions de spectateurs) et de 1931 dont le commissaire général n’était autre que le Maréchal Lyautey. cf. « Le spectacle ordinaire des zoos humains » et « 1931. Tous à l’Expo » par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, Manière de voir N°58 Juillet Août 2001, op cité.
    4 Dictionnaire Le Petit Robert 1996.
    5 « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » René Naba-Editons l’Harmattan-2002
    6 « La République Xénophobe, 1917-1939 de la machine d’Etat au « crime de bureau », les révélations des archives » de Jean Pierre Deschodt et François Huguenin Editions JC Lattès septembre 2001.
    7 « Une théorie raciale des valeurs ? Démobilisation des travailleurs immigrés et mobilisation des stéréotypes en France à la fin de la grande guerre » par Mary Lewis, enseignante à la New York University, in « L’invention des populations », ouvrage collectif sous la direction d’Hervé Le Bras (Editions Odile Jacob).
    8 Jean Montaldo, auteur de deux ouvrages sur la corruption présidentielle : « Chirac et les 40 menteurs » Albin Michel 2006, « Mitterrand et les 40 voleurs » Albin Michel.
    9 l’armistice a été signé le 22 juin 1940 symboliquement à Rethondes au même endroit, dans le même wagon, que l’armistice du 11 novembre 1918. Toutefois l’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940 entre Pétain et Hitler a scellé la collaboration entre la France et l’Allemagne nazie. Si l’armistice constituait une cessation des hostilités, la rencontre de Montoire a représenté dans l’ordre symbolique le voyage à Canossa de Pétain et constitué en fait une capitulation dans la mesure où Pétain a cautionné la collaboration avec le régime nazi quand bien même l’Allemagne reniant ses promesses avait annexé l’Alsace-lorraine, août 1940.
    10 « Arabo-francophonie culturelle : l’expression a été forgée en 1995-1996 par Stellio Farangis, ancien secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie.

  • Never leave me
    https://www.nova-cinema.org/prog/2018/168-filem-on/filem-on/article/never-leave-me

    Aida Begic, 2017, BA-TR, VO AR TR ST FR NL, 97’

    Après la mort de sa mère, Isa, garçon de quatorze ans, est envoyé dans un orphelinat pour enfants syriens à Şanlıurfa . Il y deviendra timidement ami avec Ahmad et Motaz, respectivement de 11 et 10 ans. Tous très différents, ils ont un but en commun : partir d’ici et commencer une nouvelle vie. Pour avoir un peu d’argent, les orphelins vendent des mouchoirs en papier. Les affaires marchent bien, jusqu’à ce que Karaca, un garçon costaud du bled, vienne les harceler… Réalisé avec empathie par une réalisatrice née à Sarajevo dont elle vécu le siège, enfant.

    mercredi 31 octobre 2018 à (...)