person:al nosra

  • astana-apres-alep | Framapad annuel
    https://annuel.framapad.org/p/astana-apres-alep

    Une belle interview de Rudolf el Kareh. Elle devrait intéresser @nidal et @simplicissimus
    Elle est sous #paywall dans la Libre Belgique. Alors, je me permets de la retranscrire dans un pad.

    Il est grand temps de regarder la réalité en face. Il y a eu, de la part d’un groupe d’Etats aux systèmes de valeurs opposés, une manipulation de l’information, et une présentation des réalités dans un récit destiné à servir leurs intérêts et leurs stratégies. Comme toutes les manœuvres déployées dans ce cas de figure, les outils classiques de la propagande ont été mobilisés et notamment la désinformation, la diabolisation et les clichés manichéens. Les groupes terroristes affiliés à Daech et Al Nosra (aujourd’hui Fateh Al Cham, soit Al Qaïda, Ndlr), ainsi que leurs clones ont été présentés comme de sympathiques « insurgés » et comme des « rebelles ». Sans oublier l’occultation de l’identité de leurs parrains et de leurs commanditaires.

    #syrie #turquie #propagande #Alep

  • SYRIE : POUR EN FINIR AVEC CETTE HISTOIRE DE GAZODUCS | Kurultay.fr

    http://kurultay.fr/blog/?p=1083

    L’histoire est entendue, la guerre civile qui ensanglante depuis plus de 5 ans la Syrie ne peut avoir que des origines secrètes – cachées par les médias occidentaux – et qu’il faudrait chercher dans les tréfonds de ces âmes avilies par l’argent et le vice que l’on rencontrerait à foison sous les turbans arabes ou les chapeaux de cow-boys texans.

    Ultime avatar des complots judéo-maçonniques qui ont agité les esprits névrosés du début du XXème siècle (jusqu’aux horreurs que l’on sait), tout ne serait aujourd’hui que conjuration pour le pétrole et le gaz, qu’affaire de “gros sous” et de géopolitique de ressources énergétiques en voie d’épuisement[1].

    C’est ainsi que le printemps arabe de 2011, qui a touché la Syrie mais aussi la Tunisie, le Bahrein, l’Egypte…, serait réductible à une banale “vengeance” d’émirs qatariens et d’islamistes turcs, secondés évidemment par la CIA, et animés par l’appât du gain qui leur aurait échappé du fait de la résistance de Bachar el-Assad le président “légalement élu” de la Syrie.

    • Après un Julien Salingues, voilà qu’Alain Gresh a son tour prends « le train » des médias dominants ! Haro sur les anti-Occidentaux, nous ressortir la vieille antienne de « l’ad Hitlérium » il fallait le faire et je m’y attendais un peu il faut dire. Alep et la défaite occidentale fait sortir les loups du bois ou dévoilent la vraie nature des « rebelles sous perfusion » des médias dominants. Zéro pointé

    • Toujours aussi clivant la Syrie... Pour ma part, c’est une vieille relations de travail mais je n’arrive toujours pas à m’expliquer la passion soudaine (pour quelqu’un qui a vécu sous le père avant le fils, sans que personne ne s’en émeuve beaucoup en France) qui exalte les jeunes chantres de la révo syrienne (Alain @Nouvelles_d’Orient , je ne parle pas pour toi, on est presque aussiv vieux :-()

    • Oui, parce qu’on veut un monde en noir et blanc. On peut reconnaître que les révolutions arabes ont été des mouvements authentiques, profonds, mobilisant largement, rejetant une forme de pouvoir, du Caire à Damas en passant par Manama. Ces mouvements n’ont pas été voulus par les Etats-Unis (qui, selon certaines, auraient planifié l’arrivée des Frères en Egypte !) mais que les occidentaux, les pays du Golfe et d’autres, interviennent pour faire basculer les choses en leur faveur. Au-delà, un des enjeux est l’intégration de l’islam politique au jeu politique et le refus de cette intégration ne peut aboutir qu’à des retours en arrière et à des dictatures comme en Egypte qui répriment non seulement les Frères mais tout ce qui pense et bouge (ce que n’implique pas que j’ai de la sympathie pour les Frères, qui sont un mouvement conservateur et économiquement libéral). Enfin, sur le pétrole, indépendamment des positions adoptées sur la crise syrienne, je pense qu’il reste des faits et que rien de ce que j’ai lu n’implique que le pétrole ait joué un rôle majeur dans cette crise (mais je suis prêt à reconnaître que je me suis trompé si je tombe sur une étude sérieuse, ou une réfutation argumentée de l’article que j’ai publié).

    • Bonjour @alaingresh ,
      J’intervenais en commentaires sur Nouvelle d’Orient jadis (une orange bien mûre ;-) )
      Merci d’intervenir ici.
      Je suis frappée que les médias essaient d’assimiler les Frères Musulmans à Al Quaida et à Daesh.
      Bien sûr c’est un mouvement très conservateur (mais les populations des zones rurales des pays arabes, peu alphabétisées, sont très religieuses et très conservatrices, les Frères sont souvent un mouvement représentatif de cela). En Egypte pas mal de FM étaient commerçants ce qui va avec l’idéologie libérale. Cela me parait caricatural et diabolisant de les assimiler à Al Quaida et à Daesh, d’autant que le mouvement des FM n’est pas homogène (d’après ma fille, qui a vécu en Egypte pendant l’année de la révolution, les jeunes FM pouvaient avoir des conceptions plus ouvertes et modernes).

    • Oh scandaleux de lire de tels horreurs, si Mr Gresh les Usa, étaient derrière les pseudo-révolutions arabes ou « printemps » avec la main de l’équipe a Georges Soros et Mac Cain la NED qui finance tous les changements de régimes déjà avant la chute de l’Urss. rien que pour la Syrie voici les bailleurs de fonds derrière l’agression contre la Syrie : https://www.theguardian.com/global-development-professionals-network/2013/apr/29/diversity-inclusion-ngo-board?CMP=share_btn_fb et ici la liste des groupes terroristes que vous appelez sans doute « rebelles modérés » sauf qu’ils modèrent les têtes de ces pauvres syriens sacrifiés au nom du pétrole ou du gaz : http://fr.etilaf.org/press/communique-conjoint.html
      Contrairement ce que vous dites les USa sont derrière les changements violents de régimes et manipulent les Frères Musulmans depuis le début après les anglais : https://syria360.files.wordpress.com/2013/11/dia-syria-muslimbrotherhoodpressureintensifies-2.pdf archives NSA ou CIA ça vous va ? En France Hollande, Juppé Fabius qui aime bien Al Nosra (qui fait du bon boulot) et ces agents français les soeurs Kodmani, Burgat et autres journalistes djihadistes pro-Qatar Nabil Enasri, Romain Caillet etc...La liste des idiots-utiles impliqués dans le scénario syrien : http://appelsolidaritesyrie.free.fr/ACTUALITE/130708_SYRIE_LETTRE_ELYSEE/130708_SYRIE_LISTE_ELYSEE.pdf plus le nerf de la guerre : http://codssy.org/wp-content/uploads/2015/09/Bilan-2015.pdf
      Le grand « plan du grand moyen-orient élargi » tel qu’il été pensé par les néoconservateurs américains du PNAC :http://www.nytimes.com/interactive/2013/09/29/sunday-review/how-5-countries-could-become-14.html?smid=fb-share
      des preuves en veux tu en voilà : http://www.strategicsinternational.com/9_Khadera.pdf
      Les gagnants et les perdants des « régime change » selon le journal des forces armées Us :http://larsanderson.org/files/2011/10/armed-forces-journal-blood-borders-june-2006.pdf
      Gal Wesley Clarke lui-même en a parlé des 7 pays a dégommer en 5 ans ..C’est du néocolonialisme mais du colonialisme violent depuis le 9/11 je vous rappelle ce qu’est le colonialisme afin que vous puissiez vous rendre compte de vos crimes à vous les journalistes : http://www.larevuedesressources.org/IMG/pdf/CESAIRE.pdf
      La France est responsable donc en partie du génocide du peuple syrien et la destruction du pays car elle soutient des kurdes :"" Khaled Issa Le Parti de l’Union Démocratique -PYD, exprime son entière solidarité avec la France, présente ses condoléances aux familles des victimes, et apporte son entier soutien aux forces de l’ordre dans sa lutte contre le terrorisme.
      Le PYD est déterminé plus que jamais dans son combat pour vaincre les terroristes.
      Il appelle à la mobilisation totale derrière le Président de République Française dans ces circonstances particulières.
      Paris, 13 Novembre 2015.
      Khaled ISSA
      14 novembre 2015, 09:53""
      Des activistes du CANVAS de Gène Sharp et Mac Cain (DNI) Georges Soros de la NED sont responsables des crimes dans ce pays mais aussi dans d’autres pays avant l’ex-Yougoslavie, Ukraine, Lybie, Somalie, Liban Soudan etc...Liste de crimes très longue ! Avoir soutenu l’UCK membre d’Al Qaida que les néocons américains ont importés contre les méchants serbes : http://csamary.free.fr/articles/Publications/Restauration_capitaliste_files/2008_DiscussionDiana.Johnstone.pdf
      A qui le tour ?? Mr Gresh en tant que journaliste vous devrait un jour rendre des comptes revoir les lois de Nuremberg que tous les jours les pays européens anglo-saxons violent au nom de leurs intérêts. http://bdc.aege.fr/public/Le_Nouvel_Ordre_du_Monde_Arabe.pdf

    • Le règlement du conflit syrien semble avoir pour composante l’entrée dans le capital de Rosneft du Qatar. Dans les articles que l’on trouve à ce sujet, il semblerait que cette participation soit une façon d’obtenir la coopération de ce pays. Du coup, toutes les argumentations tentant de faire comme si les intérêts des pays pétroliers et gaziers n’étaient pas en cause dans la guerre en Syrie deviennent suspectes, à mes yeux...

    • http://www.courrierinternational.com/article/petrole-glencore-et-le-qatar-entrent-au-capital-de-rosneft-po

      Le Kremlin a annoncé la prise de participation à hauteur de 19,5 % du fonds souverain du Qatar, associé au négociant anglo-suisse en matières premières Glengore, dans le fleuron russe Rosneft.

      Les sanctions européennes et américaines n’y ont rien fait. Rosneft, le géant russe du pétrole, va être partiellement privatisé. Le Kremlin a fait savoir, dans la soirée du 7 décembre, que le premier négociant en matières premières du monde, l’anglo-suisse Glencore, et le fonds souverain du Qatar prennent 19,5 % des parts de la compagnie Rosneft, dans une transaction évaluée à 10,5 millions d’euros.

    • Le deal entre le Qatar et Rosneft a pour but de faire abandonner au Qatar son projet de participer à la destruction programmée de la Syrie.’’.La Fédération de Russie, qui détient directement 50% du capital de Rosneft, vient d’en céder 19,5% à Glencore et au Qatar.

      On ignore la répartition exacte du capital.

      Rosneft est la première entreprise pétrolière mondiale.

      Cette décision intervient alors que l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis laissent prévoir la levée des sanctions économiques contre Moscou, et alors que l’accord de réduction de la production pétrolière prise au sein de l’OPEC devrait permettre à la hausse des prix de se poursuivre lentement.

      Rosneft avait par ailleurs acquis le pétrolier Bachneft juste avant cette privatisation. À cette occasion, selon le Comité d’enquête de la Russie, le ministre de l’Économie, Alexeï Oulioukaïev, aurait illégalement perçu 1,8 million d’euros pour donner son accord. Le ministre a été placé en résidence surveillée.
      La valeur boursière de Rosneft est évaluée à 55,02 milliards d’euros. Les actions cédées à Glencore et au Qatar l’ont été avec une décote de 2%, soit 10,5 milliards d’euros.

      Le Qatar est déjà actionnaire majoritaire de Glencore.

      Les 10,5 milliards d’euros de recettes seront reversés à l’entreprise publique Rosneftegaz, qui devrait en verser à son tour une partie à l’État. Ils seraient alors utilisés pour couvrir le déficit provoqué par les sanctions économiques européennes.

      Séparant totalement sa politique économique de sa politique étrangère, la Russie a ainsi scellé une alliance avec le Qatar qu’elle combat militairement en Syrie.’’.

    • @marielle le petit rajout sur les états voyou dont on sait qui la définie (Usa, UE) est vraiment de trop a mon humble avis
      . Depuis plus de quarante ans, la compagnie suisse se serait spécialisée dans le travail avec les États-voyous, contournant les sanctions et autres embargos auxquels ils sont soumis. Cuba, l’Iran, la Libye, l’Afrique du sud (au temps de l’apartheid) et l’URSS (au temps de la guerre en Afghanistan) feraient partie de cette liste." l

    • La congressiste démocrate de Hawaï Tulsi Gabbard, soutien de Bernie Sanders pendant la campagne présidentielle, a rompu avec le discours à sens unique des médias en accusant les États-Unis de financer et d’armer des groupes terroristes d’al-Qaïda et d’ISIS / Daech / EI. Elle a introduit une résolution intitulée le « Stop Arming Terrorists Act ». https://www.youtube.com/watch?v=B0UW0pnvIHE

  • Des soldats français en Syrie sans concertation avec son gouvernement souverain ? Ce serait un acte de guerre en regard du droit international ! 18 Novembre 2016 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/des-soldats-francais-en-syrie-sans-concertation-avec-son-gouvernem

    Assemblée Nationale

    Question N° : 97353

    De M. Pierre Morange ( Les Républicains - Yvelines ) Question écrite

    Ministère interrogé > Défense Ministère attributaire > Défense

    Rubrique >politique extérieure Tête d’analyse >Syrie Analyse > attitude de la France.

    Question publiée au JO le : 05/07/2016

    Réponse publiée au JO le : 01/11/2016 page : 9118

    Texte de la question

    M. Pierre Morange souhaite attirer l’attention de M. le ministre de la défense sur l’inquiétude des citoyens relative à l’engagement des forces françaises en Syrie. Une source kurde a récemment confié à l’agence de presse russe Sputnik que des soldats français déployés dans le nord de la Syrie auraient commencé à construire une base militaire sur la colline de Mashta Nour surplombant la ville de Kobané dans la province d’Alep.

    Ils souhaitent savoir si cet acte est avéré et, dans l’affirmative, s’il a été commis en concertation avec le gouvernement démocratiquement constitué de Syrie. Il le prie de bien vouloir répondre à leurs interrogations.

    Texte de la réponse

    Conformément aux dispositions de l’article L. 413-9 du code pénal, les informations sollicitées par l’honorable parlementaire relatives à un éventuel engagement des forces armées françaises sur le territoire syrien sont couvertes par le secret de la défense nationale. Les précisions demandées ne peuvent donc être rendues publiques par le ministère de la défense.

     

    La question de Monsieur Pierre Morange, député, était claire : Le gouvernement francais envoie-t-il des troupes, sans déclaration de guerre, sans accord ni information du parlement francais, dans un pays souverain pour appuyer des milices terroristes contre un gouvernement élu et reconnu a l’ONU ?

    Le refus de répondre en invoquant un secret défense autorise à penser que tel est bien le cas.

    Or de telles actions peuvent constituer divers crimes de forfaiture, d’abus de pouvoir, car la constitution impose au gouvernement de consulter le parlement en cas de déclaration de guerre, ainsi qu’après 4 mois pour l’envoi de troupes sur un territoire étranger. De plus le droit international impose que les actions guerrières doivent être précédées de déclaration de guerre ou de mandat de l’ONU.

    Il y a donc alors crime de guerre, violation de la constitution, soutien au terrorisme. Le précédent ministre des affaires étrangères déclarait d’ailleurs que Al Nosra “faisait du bon boulot”. Le candidat préféré de l’”établissement français” a initié, en tant que ministre des affaires étrangères de Sarkozy, la violation du principe de la reconnaissance des états en fermant notre ambassade de Syrie et reconnaissant comme gouvernement des “rebelles” dont les exploits terroristes ne sont plus à démontrer. Il a aussi mis en oeuvre avec le gouvernement et le président de l’époque la guerre contre la Libye et l’assassinat de son président, crimes de guerres évidents. Cette guerre a d’ailleurs, avec celle de Syrie, provoqué toute cette déstabilisation de l’Afrique et du moyen Orient, entraînant notamment cette terrible “crise des migrants”

    Lorsque l’on voit notre président et le gouvernement demander la suppression du droit de veto à l’ONU, et par conséquent celui de la France, ainsi que la poursuite de chefs d’Etat (en visant Poutine et Assad, bien sur), devant les tribunaux internationaux, il devrait bien réflèchir à qui pourrait à la fin s’y retrouver. Mais le pire est que sa demande risque d’amener l’intervention de l’OTAN ou d’autres forces étrangères sur notre sol, au prétexte de “défendre des droits de l’homme”, si les troubles s’aggravaient sur notre territoire, et que nos derniers outils de souveraineté aient été détruits ou livrés à nos ennemis (appellés aujourd’hui alliés par nos dirigeants)

    JMaillard

     
    http://canempechepasnicolas.over-blog.com

  • Enfin ! Barak Obama décidé à s’occuper des rebelles du Front Al Nosra...
    https://www.crashdebug.fr/international/12656-enfin-barak-obama-decide-a-s-occuper-des-rebelles-du-front-al-nosra

    Et c’est annoncé par le Washington Post. Encore une belle claque pour les toutous atlantistes européens et leurs médias à la botte.

    Il a l’air fin, notre capitaine de pédalo avec son Fabius et autre Ayrault ! Ils ont l’air fins nos spécialistes jacasseurs du Moyen Orient qui chantent en choeur que le Front Al Nostra est un groupe de rebelles « modérés » qui » libèrent » la Syrie ! C’est terrible. On passe vraiment pour des idiots finis, mais tant pis, c’est jouissif tout de même..

    A lire aussi , parce que tout finit tout de même par sortir :

    Moscou remettra à l’OIAC des preuves d’attaques chimiques terroristes à Alep

    Alors que Washington pourrait revoir ses priorités en Syrie suite à l’élection de Donald Trump, Barack Obama a demandé à l’armée de cibler le groupe terroriste rebelle Front al-Nosra, qui (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • Une diplomatie aberrante qui met la vie des Français en danger Retour de Syrie. par Alain Corvez mercredi 9 novembre 2016, par Comité Valmy - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/une-diplomatie-aberrante-qui-met-la-vie-des-francais-en-danger-ret

    Unediplomatie aberrante
    qui met la vie des Français en danger

    Retour de Syrie.

    Invité par l’association Ahfad Ashtar –Les descendants d’Ashtar, ou Astarté, la déesse assyrienne de l’Amour et de la Fécondité, présidée avec une inlassable énergie par le Dr. Ayssar Midani -, à venir donner une conférence à l’université de Damas sur la géopolitique régionale et mondiale de la guerre en Syrie, j’ai passé quatre jours intensément riches en rencontres et échanges chaleureux avec des Syriens de tous milieux et origines, heureux de voir un Français ( J’étais accompagné du journaliste et écrivain Richard Labévière, grand connaisseur de l’Orient compliqué, souvent ostracisé par les médias officiels pour cette raison même) exprimer des vues différentes du gouvernement français sur la crise tragique entretenue en Syrie par les Occidentaux, c’est-à-dire les Etats-Unis et ses alliés, ou plutôt ses affidés, européens.

     

    Le fond du sujet est là : le terrorisme qui dévaste la Syrie, contre lequel elle résiste héroïquement avec l’aide de ses alliés, est le même que celui qui menace directement la France et ses voisins européens, sans compter la Russie et la pauvre Afrique qui n’en peut mais de l’incohérence de notre politique. Il est temps de prendre conscience de cette réalité sanglante et d’y faire face en changeant radicalement d’attitude vis-à-vis des états qui luttent contre lui en première ligne : Syrie, Iran, Russie, Irak, aidés par le Hezbollah libanais et en arrière-plan la Chine. Cette dernière, qui a conclu récemment des accords militaires avec Damas, sait que plusieurs centaines de ses ressortissants Ouïgours se battent avec les terroristes islamiques, notamment dans les quartiers est d’Alep.

     

    Ces états et le Hezbollah ne se battent pas contre DAESH, Al Nosra- devenu Fatah al Sham pour permettre aux organismes de Washington de le considérer comme un « modéré »-, ou les centaines d’autres brigades islamistes aux échanges osmotiques continus, simplement pour respecter une alliance ancienne mais pour défendre leurs propres intérêts nationaux essentiels, sachant bien qu’ils sont la cible suivante de ces organisations terroristes dont tous les experts savent aujourd’hui qu’elles sont sous contrôle des services états-uniens depuis l’époque de la guerre afghane contre l’URSS.

     

    Les EU n’ont jamais eu peur de l’Europe qu’ils ont sous leur emprise depuis la fin de la guerre avec le plan Marshall. Mais après avoir craint l’URSS, ils ont aussitôt après son effondrement considéré qu’ils avaient une mission quasi divine de faire adopter par la planète entière les codes et les normes du mode de vie américain. Suivant les conseils de Zbignew Breszinski exposés dans son œuvre magistrale « Le grand échiquier », il fallait empêcher une quelconque puissance de dominer ou contrôler l’Eurasie, région essentielle, cœur du continent recelant les ressources énergétiques indispensables aux économies du monde.

     

    Un rapport secret des agents de la CIA à leur Centrale datant de 2006, dévoilé par Wikileaks depuis, explique au sujet de la Syrie que le Président Bachar el Assad a depuis son accession à la présidence en 2000 engagé son pays dans des réformes politiques, sociales, économiques, financières, apporté Internet et revu le statut de la presse, tout en continuant la politique laïque de son père, et connaît de ce fait une adhésion de la majorité de la population. Comme cette politique laïque et arabe de défense des droits des Palestiniens et des nombreux réfugiés irakiens qu’il héberge est contraire aux intérêts des Etats-Unis et d’Israël, les agents recommandent de s’appuyer sur les Frères Musulmans syriens qui sont, bien que matés et étouffés depuis les années 80, la seule organisation politique structurée susceptible de porter un jour la révolte pour renverser le pouvoir. Il faut donc être en contact de sympathie avec eux et leur apporter toute l’aide possible.

     

    Ce document est d’une clarté telle qu’on se demande pourquoi si peu d’experts en ont parlé, car enfin, il dévoile clairement la stratégie étatsunienne pour l’ensemble du monde arabe : porter l’Ikwan au pouvoir partout par des révolutions qu’ils savent présenter comme des révolutions démocratiques qu’on appellera « printemps arabes ». On verra d’ailleurs en 2011 que les monarchies du Golfe amies de Washington ne furent pas touchées par cet élan populaire et démocratique, en dehors de Bahreïn où la révolte de la majorité chiite fut écrasée dès le début dans le sang par l’armée séoudienne.

    Califat ottoman et Union Européenne

    Afin qu’aucune force ne s’oppose à leur contrôle des richesses énergétiques immenses de la région, le plan états-unien pour le Moyen-Orient est de favoriser partout l’accession des Frères Musulmans au pouvoir, et, à défaut, d’y créer ou entretenir le chaos afin qu’aucune force étatique ne leur soit hostile. Ce plan rencontre en outre les intérêts stratégiques d’Israël qui se félicite de n’avoir aucun état arabe solide contre lui. Il rencontre aussi les ambitions turques de rétablir un califat ottoman sur les ruines des états-nations de la région : l’AKP, parti des Frères Musulmans au pouvoir à Ankara est l’outil d’Erdogan pour mettre en œuvre cette politique islamiste à vues impériales. Aujourd’hui l’armée turque est présente sur les territoires syrien et irakien sans autorisation des gouvernements et profite de sa complicité militaire avec les Etats-Unis pour lutter contre l’irrédentisme kurde, l’épine qui la torture en permanence.

     

    Madame Boutheina Chaabane, la Conseillère du Président Assad me fit remarquer avec une grande pertinence qu’il existait une analogie frappante entre le plan de califat ottoman d’Ankara et le plan de l’Union Européenne, Bruxelles s’évertuant à supprimer les états-nations d’Europe pour établir un ensemble supranational sur les ruines de tous les particularismes nationaux et les cultures qui les expriment. De fait, si la mondialisation est une réalité géographique, sociologique et politique incontournable, le mondialisme est l’idéologie soutenue par la finance internationale qui, s’appuyant sur la première puissance économique et militaire mondiale, vise à détruire toutes les entraves à son appétit prédateur de conquête de biens - frontières, états forts – pour laisser la libre concurrence marchande sans obstacles, ainsi qu’il est écrit dans les traités fondateurs de l’UE, thuriféraire de la concurrence libre et non faussée, appuyée sur une Défense absolument engerbée dans l’OTAN. Le capital doit pouvoir placer ses avoirs pour le plus grand rendement n’importe où, y compris en Chine devenue une économie capitaliste toutefois contrôlée par une direction centralisée, sans autre régulateur que les marchés, et sans état fort qui s’y oppose, au détriment en premier lieu de l’économie états-unienne anémiée ; c’est ce que dénonce Donald Trump qui veut forcer les plus grands fonds de pension, essentiellement basés à Wall Street et à la City, à rapatrier leur avoirs pour les injecter dans l’économie intérieure : on comprend que tout le système se déchaîne contre lui mais aussi que les citoyens le soutiennent contre vents et marées.

     

    Dès la fin de la dernière guerre mondiale, les Etats-Unis ont su créer un glacis européen à leur service face à la menace soviétique en Europe. Après la chute de l’URSS, en 1990-91, n’ayant plus aucun rival dans le monde, ils ont considéré que c’était leur rôle, presque de façon messianique, d’apporter à l’ensemble de la planète les bienfaits du mode de vie américain. Mais depuis vingt-cinq ans la Russie, sous la houlette de Vladimir Poutine, est sortie des cendres où Boris Eltsine l’avait enfouie, et s’affirme désormais comme un pôle civilisationnel ancré sur la foi orthodoxe, et une puissance émergente, au même titre que l’Inde, la Chine et l’Iran sur d’autres valeurs spirituelles. Les BRICS prennent corps un peu plus chaque jour et s’organisent dans des projets économiques, financiers, politiques et stratégiques, notamment avec l’immense projet de nouvelle route de la soie et de ceinture maritime. La suprématie totale états-unienne est finie, même si elle est encore la première puissance économique et militaire du monde, pour combien de temps ?

     

    Les experts avisés de Washington l’ont compris et deux courants s’affrontent qui s’expriment dans la campagne actuelle :

     

    ceux qui veulent adapter les EU au monde nouveau en cessant les interminables guerres, même celles menées avec les soldats d’alliés dociles, et en négociant de nouveaux équilibres avec le monde,
    et ceux qui refusent ce déclin pourtant inexorablement réel, en cherchant à prolonger une suprématie impossible, créant au minimum le chaos pour empêcher les adversaires supposés de s’imposer. Le dollar, devenu monnaie de papier qui finance leur dette abyssale mais non plus leur économie, doit rester la monnaie universelle et les velléités des BRICS de s’en affranchir doivent être combattues, y compris par des opérations militaires apportant ce chaos.

     

    Désinformation.

    Pour atteindre leurs objectifs les Etats-Unis disposent de médias chargés de défendre la stratégie états-unienne partout dans le monde. Dépendant de la Maison Blanche, le « Bureau of Public Diplomaty : Bureau de diplomatie publique », appellation en forme de litote, dispose d’un budget énorme pour créer les scénarios qui présentent les Etats-Unis comme les défenseurs du droit et des libertés et justifient ses interventions militaires dans ce but. Les agences de presse relaient ces scénarios, ainsi que de nombreuses ONG financées par de généreux capitalistes et chargées, sous couvert de sentiments humanitaires, de dénigrer les opposants et d’encenser les Etats-Unis. Des mensonges éhontés sont diffusés, comme on l’a vu dans la description médiatique de la bataille d’Alep. Les médias décrivent la bataille de Mossoul comme la reprise par Bagdad et ses alliés d’une ville martyre conquise par Daesh en 2014, tandis qu’à Alep serait le siège et l’attaque brutale de l’armée syrienne aidée par ses alliés contre ses propres habitants massacrés sous les bombes !

     

    L’emploi d’armes chimiques par les rebelles, aidés en cela par l’Arabie et la Turquie, a été plusieurs fois imputé à l’armée syrienne avec diffusion de photos et vidéos de civils innocents victimes de cette barbarie, mais pas de combattants terroristes : quel gain tactique aurait l’armée syrienne à tuer des civils innocents ? Le mensonge a pourtant été répété par les gouvernements états-unien, britannique et français, encore récemment à l’ONU.

     

    La Russie subit aussi cette désinformation depuis le début de son intervention militaire en septembre 2015 et encore récemment dans les combats d’Alep. Mais peu de journalistes ont repris l’information de l’attaque aérienne des avions états-uniens sur les positions de l’armée syrienne à Deir el Zor le 17 octobre dernier, tuant plus de 80 soldats syriens et permettant à Daesh de monter un assaut coordonné avec l’attaque pour prendre la position syrienne. « Une erreur » d’après le commandement états-unien !

     

    Les médias contrôlés sont devenus l’arme de destruction massive la plus efficace pour déformer la réalité et manipuler les opinions publiques. Toutes les campagnes électorales aux Etats-Unis et en Europe, notamment en France, en sont l’illustration désolante.

     

    Dans cette ambiance tragique, la résistance de la Syrie, aidée par ses alliés, à la volonté occidentale de renverser le pouvoir légal en soutenant les terroristes islamistes par tous les moyens restera un exemple historique. C’est en effet en Syrie que le destin du monde a changé : les renversements successifs et rapides de Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Kadhafi en Libye n’ont pas été suivis du renversement de Bachar el Assad, comme je l’avais prédit, écrit et répété, parce que les conditions socio-politiques n’étaient pas comparables. En avril 2013 j’avais d’ailleurs intitulé une analyse :

     
     

    « La crise syrienne : révélateur tragique
    de la naissance du nouvel ordre mondial. »

    Les vrais journalistes ont d’ailleurs commencé à dénoncer les mensonges éhontés sur la Syrie, même si certains ont du mal à s’émanciper de la propagande qui présente Bachar el Assad comme un tyran sanguinaire qui se maintient au pouvoir en massacrant son peuple avec l’aide d’une clique minoritaire. Si des erreurs initiales ont peut-être été commises à Deraa en 2011 dans la répression du soulèvement, c’est parce que les premières victimes de ces manifestations soi-disant pacifiques ont été des membres des forces de l’ordre et que le gouvernement savait par qui ces mouvements étaient manipulés. Comment aurait-il pu tenir bientôt six ans contre ces hordes fanatiques s’il ne disposait pas d’un fort soutien populaire, dans la population sunnite même qui ne veut pas des barbares au pouvoir. Les experts le savent d’ailleurs et c’est pourquoi ils ne veulent pas d’une solution politique et d’un vote libre. L’aura du Président, qui montre dans cette lutte tragique des qualités d’homme d’état et de courage, est grandie par cette adversité surmontée que les honnêtes gens lui reconnaissent.

     

    Résistance.

    Il existera une analogie future entre la Résistance française à l’invasion nazie et la résistance syrienne aux hordes barbares venues de toutes les régions du monde. Le peuple syrien que j’ai rencontré ne veut pas dire de quelle religion ou ethnie il est mais il se groupe derrière son Président en espérant le retour d’une situation normale. Rappelons que l’armée est composée majoritairement de soldats sunnites.

     

    Le Mufti de la République, Mohammed-Badreddine Hassoun, la plus haute autorité sunnite du pays, m’explique la nécessité de faire la différence entre les lois de l’état, qui sont des lois de contrainte pour permettre la vie harmonieuse en société, et les lois de Dieu qui sont des lois d’adhésion à l’Amour prôné par le Créateur. Je lui réponds en lui disant que Jésus est le fondateur de l’idée de la séparation de l’église et de l’état avec sa réplique aux Pharisiens : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il m’approuve et m’explique que la réunion des hauts dignitaires religieux de l’islam organisée cette année à Grozny par Poutine, avec la présence des responsables égyptiens d’Al Azhar, a été un moment important dans la dénonciation de la doctrine sectaire et terroriste du wahhabisme. En définitive, mes multiples rencontres avec les Syriens, responsables ou simples citoyens m’ont laissé l’impression d’un pays uni derrière ses dirigeants pour faire face à l’adversité. Les différences sociales, religieuses ou ethniques, se sont même effacées dans cette lutte commune.

     

    J’ai rencontré un des dix députés kurdes du Parlement syrien, M. Omar Oussi, proche d’Ocalan, qui m’a assuré que cette crise a renforcé leur hostilité avec la Turquie et que la paix revenue, les Kurdes syriens seront des fidèles du gouvernement de Damas qui les défend contre les ambitions turques dans leur région du Rojava.Ils se démarquent des partis politiques kurdes irakiens qui ne sont d’ailleurs pas d’accord entre eux.

     

    C’est pourquoi je ne crois pas à la réalisation d’une Syrie fédérale après cette crise tragique. Le sentiment national est présent dans la majorité du peuple.

     

    Lutte contre le terrorisme.

    La menace terroriste en Europe, et particulièrement en France, est désormais trop forte pour que nous ne prenions pas immédiatement les mesures pour la combattre efficacement.

     

    Nous devons nous rapprocher de ceux qui la combattent en première ligne, et mettre en demeure les états qui l’utilisent à des fins stratégiques de cesser tout soutien à cette plaie.

     

    Nous devons reprendre des relations diplomatiques avec Damas, mesure préalable indispensable à la reprise d’échanges de renseignements avec les services syriens, les mieux renseignés du monde sur les réseaux terroristes et coordonner nos actions avec les Russes et les Iraniens qui ont aussi des informations précises sur l’organisation de ces nébuleuses criminelles.

     

    Il est probable que les réseaux de Daesh, en voie de subir une défaite militaire sur les terrains syrien et irakien, vont demander à leurs candidats au suicide dont ils ont une réserve inépuisable en Europe et particulièrement en France, de commettre des attentats encore plus meurtriers que ceux que nous avons déjà connus. Je le dis ici et maintenant avec force : il serait criminel de ne pas chercher à déjouer ces attentats en s’informant auprès des services de renseignement étrangers qui peuvent permettre de déjouer une action terroriste en préparation.

     

    Dans la campagne présidentielle qui commence en France, si un nouvel attentat majeur se produit, le peuple français demandera des comptes aux politiques qui n’auront pas su les protéger en raison de l’obsession idéologique de vouloir renverser le gouvernement légal de Damas. La vie de nombreux Français est en jeu.

     

    Alain Corvez.
    Novembre 2016

    http://www.comite-valmy.org

  • Petit rappel : Zahran Allouche faisait partie de ces islamistes pas-du-tout-modérés libérés lors de l’amnistie de 2011, libération qui sert de principal argument à la bizarre #théorie_du_complot selon laquelle c’est Bachar Assad qui a fabriqué sa propre opposition extrémiste.

    Par exemple, encore en mai 2014, Michel Kilo répétait-il cette théorie, en y incluant nommément Allouche, du Front islamique :
    http://www.marianne.net/Michel-Kilo-l-ultime-combat-des-laiques-syriens_a238483.html

    La plupart des islamistes violents ont été relâchés six mois après le déclenchement de la révolution de leur prison de Sednaya. Abou Ahmed Djoulani, le chef du Front Al Nosra, Alouche, le chef du Front Islamiste, Abou Issa, le chef des Islamistes libres. Abou Anas Hachani, le chef de la sécurité de l’EIIL à Raqqa, était le chef des services politiques de Bachar dans cette même ville de Raqqa.

    Aujourd’hui, tout les amis des Séoudiens pleurent la mort de cet homme, mais il y a déjà un nouvel élément de langage : en tuant Allouche, Bachar démontrerait son refus de négocier une solution politique. Une solution politique avec un type qu’il aurait volontairement envoyé détruire la possibilité d’une… solution politique ? (Grosse fatigue.)

  • Mélenchon, Le Pen, Syrie, immigration, élections, etc.
    http://www.dedefensa.org/article/melenchon-le-pen-syrie-immigration-elections-etc

    Mélenchon, Le Pen, Syrie, immigration, élections, etc.

    Tout Français doué de raison s’interroge sur le chemin que la France est en train de prendre depuis l’élection du dérisoire président. Les derniers coups de trompette des imbéciles, des hypocrites et des salauds retentissent en ce moment même. Quel que soit le nombre de régions qui iront au Front national, ou pas une ! Seule est certaine une chose : nous en avons assez des palinodies, des mensonges et des crimes commis par nos dirigeants.

    Quand Fabius ose dire « qu’Al Nosra fait du bon boulot » ou qu’un président « ne mérite pas d’être sur la terre » et, qu’en même temps les bras cassés du gouvernement et les députés concoctent des lois scélérates pour soi disant nous protéger du « terrorisme », tout Français qui sait lire entre les lignes des déclarations (...)

  • DAESH : autopsie d’un monstre / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-lenquete-daesh-autopsie-dun-monstre
    l’émission du vendredi 20 novembre 2015 | Enquête de Benoît Collombat & Jacques Monin
    http://rf.proxycast.org/1098216945129365504/14166-20.11.2015-ITEMA_20845772-0.mp3

    (...) Jusqu’alors l’Arabie Saoudite dominait nettement la production de pétrole, et le Qatar celle du gaz. Or ces deux pays apprennent que l’Iran, leur plus farouche rival, projette de construire un pipeline qui traverserait l’Irak et la Syrie pour s’assurer un débouché vers la méditerranée. Cela redistribuerait totalement les cartes du marché du pétrole et du gaz. C’est clairement là l’un des éléments qui vont pousser ces deux pays à déstabiliser Bachar el Assad.

    Preuve qu’un mouvement se met en route : le prince qui dirige les services de renseignement saoudiens rend visite à Vladimir Poutine pour lui demander de mettre fin au soutien russe à Bachar El Assad. Il sera éconduit sans ménagement.

    Avec ou sans l’appui des russes, l’opération de déstabilisation de Bachar El Assad est donc lancée… pour des raisons économiques liées à l’acheminement du pétrole, certes, mais pas seulement. En effet si l’Arabie Saoudite et le Qatar soutiennent des groupes rebelles c’est aussi dans le but de provoquer la chute du régime laïque syrien et y instaurer à terme un régime islamique extrêmement sévère.
    C’est l’analyse d’Alain Juillet :
    <<Les opposants religieux, c’est-à-dire les Frères musulmans - dont le Qatar est un des supports reconnus – et les Saoudiens, ne vont pas hésiter à financer des gens pour réinstaller dans ce pays laïc la vraie religion : la religion vue par les Salafistes.>>

    Ainsi se consolident peu à peu deux mouvements terroristes, Daech et Al Nosra, financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite, comme le relevait en mai 2015, dans un rapport du congrès américain.

  • Jacques-Marie Bourget (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Marie_Bourget) publie sur Mondafrique une longue enquête qui éclaire les liens passés entre le gouvernement français et al-Nusra.
    L’article se concentre sur le contexte entourant la fameuse phrase de Fabius sur le « bon boulot » d’al-Nusra, et révèle jusqu’où est allé Fabius pour tenter, en accord avec les Saoudiens et les Qataris, d’empêcher qu’al-Nusra ne soit inscrit sur la liste des organisations terroristes à l’ONU.
    Il s’appuie sur une lettre de l’ambassadeur marocain à l’ONU à Rabat qui relate ce qui s’y joue, et que Bourget détiendrait.
    Al Nosra, l’étrange allié de la diplomatie française
    http://www.mondafrique.com/al-nusra-letrange-allie-de-la-diplomatie-francaise

    Au grand dam de Fabius, Washington, qui ne peut faire moins dans un pays marqué par les attentats du 11 septembre, décide unilatéralement de déclarer terroristes ces djihadistes pourtant si utiles. En coulisse le Quai d’Orsay mobilise afin d’épargner l’infamie à cette composante « rebelle ». La preuve ? Nous la détenons par un courrier envoyé par la délégation marocaine à l’ONU à son ministère de tutelle à Rabat. La lettre du 29 avril 2013 est classée « Confidentiel/Très urgent », elle est signée de Mohamed Loulichki, l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies.

    Le courrier fait état d’une demande de la Syrie auprès de l’ONU, intervention qui met visiblement la France dans tous ses émois : Damas vient de sommer l’ONU de placer Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes… Le courrier diplomatique marocain rapporte l’embarras de Paris qui « considère politiquement inconcevable de s’opposer à l’inscription d’Al-Nosra sur la liste des sanctions. Toutefois il est important pour la France qu’une telle inscription s’opère à travers des canaux autres que la Mission syrienne et de couper l’herbe sous les pieds de la Syrie qui a toujours assimilé l’opposition syrienne à des groupes terroristes ».

    Que faire pour éviter l’opprobre à Al-Nosra-Al-Qaïda, organisation bien vue de Fabius ? Toujours selon le courrier marocain, Paris a imaginé une réplique qui est le « résultat de plusieurs semaines de négociations ». La ruse, qui a été approuvée par le Royaume Uni, consiste à ajouter discrètement le nom d’Al-Nosra à la liste des sanctions qui frappe Al-Qaïda en Irak. Ainsi l’initiative de Bachar serait contrée et les « rebelles » aimés de Paris moins stigmatisés…

    Cette lettre de l’ambassadeur du Maroc continue d’être instructive quand on li sous la plume de l’excellence la position de Riyad face à une mise au pilori d’Al-Nosra : « L’Arabie Saoudite nous a déjà communiqué ses craintes quant à la perspective de l’inscription d’Al-Nosra et son instrumentalisation pour établir un lien entre le terrorisme et les pays qui soutiennent les groupes armés de l’opposition syrienne ». Cette phrase mérite une traduction un peu plus brutale, avec des circonvolutions Riyad dit la chose suivante : « Impossible de stigmatiser Al-Nosra alors que nous soutenons, armons et finançons ce groupe. Impossible qu’il soit dit et écrit que nous sommes des alliés du terrorisme ».

    Petits arrangements

    Finalement, le 31 mai 2013, La France de Fabius va perdre le match, l’ONU couche Al-Nosra sur sa liste noire. Avec des sursauts encouragés par Paris les « rebelles » tentent en permanence d’en être rayés. Ainsi, en septembre 2014, quand Al-Nosra libère 45 Casques bleus qu’il détient en otage, le Quai d’Orsay appuie discrètement la demande des élèves de Ben Laden qui exigent, en échange, d’être retirés de la « Liste des sanctions ».

    Le « deal » n’a pas marché. Mais le même John Kerry, bien longtemps après Fabius et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, va finir à son tour par approuver « le bon travail d’Al-Qaïda en Syrie. Oublions donc tous ces moments d’égarement, Fabius comme le Secrétaire US a une ligne politique en béton. Ce ne sont pas les girouettes qui tournent. C’est le vent.

    En attendant, comme on ne change pas une équipe qui gagne, Hollande a reçu ce mardi 17 novembre l’excellent premier ministre du Qatar, un homme qui connait parfaitement le terrorisme. Puisque son pays le finance.

    • Ok là dessus.
      Mais il y en a d’autres qui essaient de blanchir Bachar El Assad, actuellement. C’est quand même, je pense, le premier responsable de la tragédie en Syrie. Les autres en ont profité pour, en se présentant comme opposés au dictateur, accroitre le chaos.

    • #stephane_M : il n’y a pas de "vérité là-dessus, et tu introduis très justement par « je pense ». Perso, je pense que Bachar n’est qu’un pion dans un sytème maffieux familial, et que le personnage - on revient à l’article signalé - était honoré par la république chiraquienne il y a peu encore... Pourquoi ést-il devenu en quelques mois un nouvel Hitler ? Ma lecture à moi, c’est qu’il y a eu tentative de renversement dès le départ, la période pacifique - j’en étais le témoin à l’époque - n’a jamais existé vraiment. Dès la fin février, début mars 2011, les gus de l’armée, de malheureux conscrits et non pas les sbires du régime, se faisaient dégommer. A l’époque, on expliquait que c’étaient des déserteurs tués par les officiers alouites de l’encadrement. La suite a montré que cette explication était aussi inventée que le reste.

    • Que ce soit un système mafieux familial certes, mais Assad est au sommet de cette mafia.
      Moi je me souviens que lorsqu’il a succédé à son dictateur de père, Hafez, on a espéré qu’Assad démocratise le régime et il y a eu des libérations de prisonniers politiques et la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1963 (!). Ensuite il est revenu aux pratiques de son père.
      Chirac a honoré tellement de dictateurs (tout comme Hollande) que ce n’est pas un critère.

      Si tu as séjourné en Syrie tu as des informations plus directes que les miennes.

      Mais je n’ai jamais vu personne défendre son régime, même Adeline Chenon Ramlat qui a un blog sur Mediapart, et qui, ayant des proches parmi les chrétiens de Syrie, dénonce la volonté occidentale de déstabiliser Bachar.

      Quelqu’un m’a demandé par mail qui je visais.

      Je vise la Russie (et tous ceux qui voient Poutine comme un gentil garçon), qui est prête à défendre n’importe quel régime qui lui garantisse sa base militaire sur la Méditerranée.

      Je pense que cela fait des années que les Etats-Unis (Obama) auraient dû négocier avec Poutine : accepter cette base russe (qui est la seule base russe dans un Moyen-Orient truffé de bases américaines), en contrepartie d’une très forte pression russe sur Bachar El Assad pour qu’il démocratise son régime (comme c’est la Russie qui arme Bachar, cela lui donne les moyens de tordre le bras au régime ...).

      Bon mais on a tous compris que les Etats-Unis n’étaient pas des humanistes, même habillés du charmant sourire d’Obama.
      Il n’y a pas des bons et des mauvais, il n’y a que des assassins de masse et des vendeurs d’armes à très grande échelle, dans notre histoire contemporaine.

  • « La France soutient Al-Qaida en Syrie », assure Claude Goasguen. (Prévenez Goasguen : ses copains israéliens aussi soutiennent al-Qaïda.)
    https://fr.news.yahoo.com/paris-france-soutient-al-qaida-syrie-assure-claude-100636885.html

    Invité ce mardi de l’émission Politique Matin sur LCP, le député du 16e arrondissement de Paris Claude Goasguen (Les Républicains) a assuré que « la France soutient Al-Qaida en Syrie ».

    Face aux récriminations de son opposant en plateau, qui le traite de « fou » au passage avant de retirer le qualificatif quelques instants plus tard, le député socialiste d’Annonay (Ardèche) Olivier Dussopt, Claude Goasguen a détaillé son point de vue : « Le gouvernement ne défend pas les Français (…). La France soutient les rebelles syriens soi-disant démocrates contre M. Assad. Qui les a récupérés ? Al Nosra en Syrie. »

    • C’est aussi le moment choisit par l’impayable Marwan Hamadé pour appeler les druzes syriens à « rejeter la pensée minoritaire » (ohhh) :
      http://www.lorientlejour.com/article/929164/lappel-de-hamade-aux-druzes-de-syrie-il-est-temps-de-marcher-sur-dama

      Le député Marwan Hamadé a emboîté le pas hier au chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, appelant les druzes de Syrie à « en finir définitivement avec la duperie, la tentation, l’oppression et la criminalité assadistes, et à prendre seulement le parti des traditions qui ont fait d’eux, tout au long de l’histoire, les épées des Arabes et de l’islam, (...) et les héros de la grande révolution arabe ».

      […]

      Le député du Rassemblement démocratique a appelé ses coreligionnaires à « réagir immédiatement » aux appels lancés par le leader Walid Joumblatt, c’est-à-dire « à se réconcilier avec leur environnement naturel et historique fraternel, à rejeter la pensée minoritaire et à rester attachés à une arabité hostile aux projets de partition et de morcellement, tout comme leurs ancêtres, ces héros de l’unité de la Syrie, ce cœur vibrant de l’arabité, avaient dit non au mandat français ».

      Est-ce que quelqu’un sait (je veux dire : un peu sérieusement) si Marwan Hamadé a réellement la moindre influence sur les druzes de Syrie. Il me semblait que Walid Joumblatt, déjà pas tellement, alors Marwan…

    • La version du Akhbar est sensiblement différente de celle de l’OSDH : ils annoncent une quarantaine de tués, et la raison serait que les villageois se seraient opposés à la « conscription » forcée des enfants par Nousra :
      http://al-akhbar.com/node/235313

      لم تنفع تطمينات النائب وليد جنبلاط وزيارات مبعوثيه إلى الأردن وتركيا في حماية دروز جبل السّماق في إدلب (شمال سوريا) من الذبح والقتل. يوم أمس، حصل ما كان بالحسبان: ذبح إرهابيو «تنظيم القاعدة في بلاد الشام ـــ جبهة النصرة» عدداً كبيراً من رجال بلدة قلب لوزة في جبل السّماق أمام بيوتهم وفي شوارع البلدة. وفيما تتضارب الأرقام حول أعداد شهداء المجزرة وأسباب الذبح بسبب الحصار الذي يفرضه الإرهابيون على البلدة، أكّدت مصادر في جبل السمّاق لـ«الأخبار» أنّ «العدد التقريبي يتجاوز 40 رجلاً، بينهم مشايخ وشبّان صغار».

      وقالت المصادر إنّ أحد أسباب المجزرة هو رفض رجال البلدة تسليم أولادهم الذين تراوح أعمارهم بين 10 و14 عاماً لإرهابيي «النصرة»، بعد أن أصدر «أمير» التنظيم الإرهابي في جبل السّماق المدعو «أبو عبد الرحمن التونسي» قراراً قبل نحو أسبوع بسحب الأولاد إلى معسكرات تدريب مغلقة لمدّة شهرين، وأُبلغ القرار للأهالي بالتزامن مع حملة مصادرة الأسلحة الفردية من القرى. وقالت المصادر إن إرهابيي «النصرة» من «المهاجرين» (الأجانب والعرب) «باتوا يطلبون الزواج بفتيات القرى، حتى نثبت لهم اعتناقنا إسلامهم، وهذا ما نرفضه». وقالت مصادر أخرى إن السبب المباشر هو «صدور قرار من التونسي بمصادرة منازل أهالي شهداء الجيش السوري ورمي عائلاتهم خارجاً، ما دفع الأهالي إلى التمرّد».

    • Même Geagea est au courant :
      http://nna-leb.gov.lb/fr/show-news/45402

      Le chef du Parti des Forces libanaises, Samir Geagea a condamné, ce jeudi lors d’une conférence de presse, « la tuerie de Qalb Lozé, dans la province d’Idleb, commise contre les Druzes ».

      Avec une tournure ultra-alambiquée pour quand même dire du mal de Bachar :

      « Nous sommes contre le régime de Bachar Assad parce qu’il commet de tels actes et contre également tous ceux qui se comportent de la sorte », a-t-il affirmé.

    • Et ici le Premier ministre libanais:
      http://nna-leb.gov.lb/fr/show-news/45401

      Le Premier ministre, Tammam Salam, a dénoncé jeudi le massacre commis contre les druzes syriens à Qalb Loze, à Idleb.

      Dans un communiqué, le chef du gouvernement a dénoncé un « crime barbare qui a coûté la vie à une dizaine de druzes à Qalb Loze, dans le rif d’Idleb ».

      Il l’a qualifié d’"agression flagrante contre une composante principales du peuple syrien frère" orchestrée par « les forces de l’obscurité qui violent toutes les valeurs ».

    • À la une,

      Al-Nosra veut sanctionner les coupables de l’assassinat de druzes à Idlib
      http://www.lorientlejour.com/article/929572/al-nosra-veut-sanctionner-les-coupables-de-lassassinat-de-druzes-a-id

      « M. Joumblatt a surpassé l’épreuve douloureuse de la tuerie de Qalb Lozé », a déclaré M. #Siniora à l’issue de l’entretien. Par ailleurs, il a appelé à « éviter la discorde et s’abstenir d’exacerber les tensions ».

    • Syria Comment » Archives The Massacre of Druze Villagers in Qalb Lawza, Idlib Province - Syria Comment
      http://www.joshualandis.com/blog/the-massacre-of-druze-villagers-in-qalb-lawza-idlib-province

      Before giving the more immediate context of these killings, it should be noted that Qalb Lawza is one of the Druze villages in Idlib whose inhabitants were compelled at the beginning of this year to renounce the Druze faith and accept Sunni Islam at the hands of Jabhat al-Nusra, including destruction of Druze shrines and other Jabhat al-Nusra regulations such as gender segregation. These impositions have not been cancelled and remain in force to this day , which became clear not only in an interview carried out by Syria Direct in March 2015, but also most recently from the testimony of a resident of another of the villages- Kaftin- who agreed to speak to this author in the aftermath of the massacre on condition of anonymity. This is so despite supposed mediation efforts by Lebanese Druze leader Walid #Jumblatt, who has tried to convince the Syrian Druze that their best interests will be guaranteed by throwing their weight behind the rebellion, even as Jabhat al-Nusra is heavily intertwined with that rebellion .

  • Les EAU placent les Frères musulmans, l’EI, l’UOIF (France), Al Nosra, les Houthis dans la liste des organisations terroristes - Reuters

    https://news.yahoo.com/emirates-brands-muslim-brotherhood-terrorists-183959175.html

    The United Arab Emirates designated the Muslim Brotherhood and dozens of other Islamist groups as terrorist organizations on Saturday, ratcheting up the pressure on the group by lumping it together with extremists such as the Islamic State group and the Nusra Front, al-Qaida’s affiliate in Syria.

    The federation’s Cabinet adopted the designations against the 83 groups, the official state news agency WAM said. They include Al-Islah, an Emirati group suspected of ties to the Brotherhood whose members have faced prosecution in the seven-state federation, which includes the cosmopolitan business hub of Dubai and the capital of Abu Dhabi.

    The move follows a decision by Saudi Arabia in March to designate the Brotherhood a terrorist group along with al-Qaida and others. The Emirates voiced support for the decision at the time, and accuses Islamist groups of trying to topple its Western-backed ruling system.

    Saudi Arabia and the Emirates have taken a firm stance against the Brotherhood since its ascendance in Egypt in the wake of the Arab Spring, and the oil-rich Gulf neighbors are strong supporters of Egyptian President Abdel-Fattah el-Sissi. He was elected earlier this year after leading the military overthrow of Islamist President Mohammed Morsi.

    Egypt labeled the 86-year-old Brotherhood a terrorist organization in December.

    The Emirates, Saudi Arabia and the kingdom of Bahrain earlier this year recalled their ambassadors from fellow Gulf state Qatar to protest what they say as its failure to stop meddling in other nation’s affairs and for backing groups that threaten the regional stability. Analysts widely saw that as a swipe at Qatar’s perceived support for the Brotherhood and other Islamist groups.

    The Emirates list includes the Islamic State group it is helping to bomb as part of U.S.-led airstrikes in Iraq and Syria. Among the other groups targeted are the Pakistani Taliban and the Yemeni Shiite rebels known as Houthis.

    Also on the list are a number of Western Islamic organizations, including the Council on American-Islamic Relations, the United States’ largest Muslim civil liberties group.

  • http://seenthis.net/messages/205134 @kassem
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    Seymour Hersh : Obama "Cherry-Picked" Intelligence on Syrian Chemical Attack to Justify U.S. Strike | Democracy Now !
    http://www.democracynow.org/2013/12/9/seymour_hersh_obama_cherry_picked_intelligence

    AMY GOODMAN: And why this is significant today? In the end, President Obama chose not to strike Syria because the American people just overwhelmingly said no. But what this means for what’s happening in Syria today? And also, why then did the Syrian—

    SEYMOUR HERSH: Let me interrupt you, Amy.

    AMY GOODMAN: Yes.

    SEYMOUR HERSH: Amy, let me interrupt you. He didn’t—I’m telling you, he didn’t do it because the American people said no. He knew it because he didn’t have a case. And there was incredible opposition that will be, one of these days, written about, maybe in history books. There was incredible operation from some very, very strong-minded, constitutionally minded people in the Pentagon. That’s the real story. I don’t have it; I could just tell you I know it.

    And so, it wasn’t just a case—you know, from the military’s point of view, this was a president who many respected in many ways. There’s many good things about Obama. There’s a lot of things—as I said, I voted for him twice. And he’s probably going to be the brightest president we’re ever going to have, and maybe the best president we’re ever going to have. The system is—doesn’t produce always the very best, our system. But the fact of the matter is that this president was going to go to a war because he felt he had to protect what he said about a red line. That’s what it was about, in the military’s point of view. And that’s not acceptable. You don’t go to war, you don’t throw missiles at a country, when there’s no immediate national security to the United States. And you don’t even talk about it in public. That’s wrong, and that was a terrible thing to do.

    And that’s what this story is really about. It’s about a president choosing to make political use of a war crime and not do the right thing. And I think that’s—to me, Amy, that’s a lot more important than where it was published and who told me no and who told me yes. I know the press likes to focus on that stuff, but that’s not the story. The story is what he was going to do, and what it says maybe about him, what it says about that office, what it says about the power, that you can simply—you can create a narrative, which he did, and you know the mainstream press is going to carry out that narrative.

    I mean, it’s almost impossible for some of the mainstream newspapers, who have consistently supported the administration. This is after we had the WMD scandal, when everybody wanted to be on the team. It turns out our job, as newspaper people, is not to be on the team. You know, we’ve got a world run by a lot of yahoos and wackos, and it’s our job as reporters to do the kind of work and make it hard for the nincompoops that run the world to get away with some of the stuff we’re doing. That’s what we should be doing more and more of. And that’s just—you know, I don’t think there’s any virtue in it; it’s just the job we have. And there’s heroism—you know, there’s nothing heroic about what we do. It’s heroic for some of the people, reporters in Africa, to do some of that work when they’re at personal risk. We’re not at personal risk. It’s just not so hard to hold the people in office to the highest standard. And the press should be doing it more and more.

    #Seymour_Hersh

    • Syrie : Du gaz sarin dans l’arsenal djihadiste mais Obama s’est tu !
      http://www.marianne.net/Syrie-Du-gaz-sarin-dans-l-arsenal-djihadiste-mais-Obama-s-est-tu_a234444.h

      Selon ce scoopeur sans peur, l’administration Obama aurait délibérément caché les conclusions d’un rapport secret sur les capacités du Front Al Nosra, la milice des rebelles syriens djihadistes, à produire du gaz sarin. C’est un haut responsable de l’Agence chargée du renseignement militaire qui aurait réceptionné le document.

      Un document très étayé qui citait les noms des petits chimistes préférés d’Al Nosra, dont un certain Ziyad Tarik Ahmed, ancien militaire irakien spécialiste des armes chimiques. Ces informations capitales précédaient de deux mois la fameuse attaque du 21 août dans la banlieue de Damas, imputée par (presque) la totalité des médias au régime de Bachar. Cette tragédie a failli entrainer une intervention internationale en Syrie, dont François Hollande s’est révélé l’un des plus chauds partisans tandis que Barack Obama opérait assez rapidement une volte-face spectaculaire.

      Selon Seymour Hersh, Obama a « sélectionné » les renseignements qui lui avaient été transmis. Pas question de jeter l’opprobre sur le camp du bien, alias les révolutionnaires opposés au tyran. Pas question d’évoquer à l’époque la guerre qui opposait déjà les rebelles à d’autres rebelles, pas plus que les crimes de guerre commis par ces anges déjà très sanglants. Pourtant, des rapports alarmants sur les massacres de civils commis par les preux révoltés étaient déjà sortis dans les ONG et la première mention du gaz sarin aux mains d’Al Nosra remonte à la fin 2012 !

      Les conclusions du document auquel se réfère le journaliste américain sont donc, non seulement plausibles, mais presque tardives. Le fait qu’elles aient été dissimulées par l’administration américaine, comme le soutient Hersh, constituerait donc un scandale d’Etat, aussi énorme qu’a pu l’être en son temps – février 2003- le mensonge de Bush et Colin Powell sur l’arsenal biologique de Saddam Hussein.