person:alain arnaud

  • Quelque 60’000 internés administratifs en Suisse jusqu’en 1981 Stéphanie Jaquet et l’ats - 19 Mai 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/10443579-quelque-60-000-internes-administratifs-en-suisse-jusqu-en-1981.html

    C’est l’estimation d’une commission indépendante d’experts, qui publie lundi les cinq premiers livres issus de quatre ans de recherche. Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag s’en font l’écho.

    https://www.youtube.com/watch?v=0I8KJDE2b-E

    Des innocents privés de liberté au seul motif que ces personnes étaient pauvres, alcooliques, mères illégitimes, rebelles, mendiantes, homosexuelles, réfugiées ou jugées trop fainéantes. Ce chiffre de 60’000 victimes pour le XXe siècle est une estimation prudente.

    Travail forcé, stérilisation, prison, violences sexuelles
    Certaines ont été enfermées dans des établissements pénitentiaires, d’autres contraintes au travail forcé, au mariage et parfois à la stérilisation. Presque toutes les femmes internées ont subi des violences sexuelles.

    Selon le rapport, 648 institutions ont participé à ces internements : il a fallu établir une topographie des établissements https://www.uek-administrative-versorgungen.ch/interactivereport/fr répartis dans le pays. Le phénomène était de grande « ampleur », note Markus Notter, le président de la Commission indépendante d’experts « internements administratifs » (CIE) : « La manière dont l’Etat a traité ces personnes va au-delà de ce qu’on pensait jusqu’à présent », explique-t-il au Matin Dimanche. « On doit se demander comment cela a été possible et pourquoi il n’y a pas eu davantage de résistance », ajoute-t-il.

    Les cinq premiers volumes scientifiques seront publiés dès lundi ; trois autres paraîtront en juillet et la CIE livrera ses recommandations en septembre. Une exposition itinérante nommée « Exclus & Enfermés », accompagnée d’un site internet comportant nombre d’archives, permet de se plonger de manière approfondie dans les contenus de la Commission indépendante.

    Le passé sombre de la Suisse
    L’internement administratif https://www.notrehistoire.ch/medias/65360 ne constitue qu’une partie du passé sombre de la Suisse. Des enfants ont aussi été placés dans des foyers ou ont dû travailler dans des fermes jusqu’en 1981.

     #darwinisme_social #domination #internement_administratf #différence #hospices_de_pauvres #maisons_de_travail

    • L’étude de squelettes jette la lumière sur les victimes de placements forcés Alain Arnaud/gma - 15 Mai 2019 - RTS
      https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/10431990-l-etude-de-squelettes-jette-la-lumiere-sur-les-victimes-de-placements-f

      Les victimes de placements forcés dans le canton des Grisons souffraient de maltraitance, selon l’étude de nombreux squelettes par des chercheurs. Plus de 100 tombes ont ainsi été excavées du centre de correction cantonal Realta à Cazis.


      Toilette pour des enfants de l’« Institut de sauvetage pour la jeunesse abandonnée et négligée » du château de Kasteln (AG) en 1941. Image : Keystone

      Les chercheurs ont profité de la construction d’un nouveau bâtiment pénitentiaire pour excaver les 103 tombes. Des centaines de pensionnaires internés depuis le milieu du XIXe siècle y sont enterrés. S’ils s’y trouvaient, c’est parce qu’ils passaient pour débauchés, réfractaires au travail, fous ou simplement s’écartant de la norme.

      Les nouvelles analyses révèlent que certains y étaient aussi pour raisons de santé, notamment pour la syphilis congénitale ou des maladies génétiques. Elles indiquent surtout que les conditions de vie y étaient rudes, et que l’état physique des internés s’y détériorait rapidement.

      Côtes cassées
      Beaucoup de pensionnaires ont contracté la tuberculose. Le nombre "extrêmement élevé" de côtes cassées révèle par ailleurs les mauvais traitements qui y étaient légion.

      Les Grisons comptent plusieurs milliers de victimes de placements forcés, un monument en leur mémoire leur rend hommage depuis peu sur les hauts de Coire. En Suisse, les estimations font état de 50’000 à 60’000 victimes des mesures de coercition à des fins d’assistance. La pratique n’a cessé qu’au début des années 1980.
      #violence_institutionnelle

  • La neige recyclée, une solution qui n’a rien de miraculeux pour les stations Cynthia Racine/Alain Arnaud - 21 Octobre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/regions/9920786-la-neige-recyclee-une-solution-qui-n-a-rien-de-miraculeux-pour-les-stati

    Développée en Scandinavie, l’idée d’utiliser de la neige recyclée d’une saison à l’autre fait son chemin en Europe. Elle est intéressante, mais n’a rien d’une solution miracle pour les stations.
    Ce concept, baptisé « snow farming » en anglais, consiste à conserver le manteau neigeux sous des copeaux ou des plaques isolantes pendant l’été pour en limiter au maximum la fonte. Cette neige « recyclée » peut ensuite être récupérée au début de la saison suivante.


    L’idée est déjà utilisée à #Davos depuis une dizaine d’années pour une piste de ski de fond et commence à se faire connaître ailleurs en Europe, comme à Kitzbühel et à #Courchevel notamment. La station française a ainsi profité de l’enneigement exceptionnel de l’hiver dernier pour recycler 20’000 m3 d’or blanc et attend désormais de voir ce qu’il en restera à la fin de l’automne.

    Une piste de ski alpin à Adelboden
    La station d’Adelboden, dans l’Oberland bernois, a inauguré jeudi la première piste de ski alpin du pays réalisée selon ce procédé. Au printemps dernier, plusieurs centaines de bénévoles ont amassé quelque 24’000 mètres cube de neige qu’ils ont recouvert de bâches pour qu’elle passe l’été. Malgré la canicule, les trois quarts n’ont pas fondu. Une piste de 500 mètres de long pour 60 de large a été inaugurée, avec l’idée de permettre aux juniors d’Adleboden de s’entraîner près de chez eux.

    Une solution ponctuelle et locale
    Mais cette solution reste cependant limitée, de l’avis de certains spécialistes. « D’avoir du stock de neige qui peut encore éventuellement être mobilisé, légèrement déplacé, étalé sur une piste pour couvrir certains points qui sont plus fragiles, c’est une méthode intéressante », relève ainsi le nivologue Robert Bolognesi. « Malheureusement, on ne peut pas imaginer recouvrir tout un domaine skiable et - arrivé le mois de décembre - tout recouvrir et recommencer le ski. Ce peut être une méthode tout à fait intéressante ponctuellement, localement. »

    Conséquences sur l’environnement
    Le système permet de récupérer jusqu’à 50% de la neige conservée mais le « snow farming » n’est pas forcément plus écologique. « On met de côté une partie de l’eau, sous forme solide, qui ne revient plus dans le cycle hydrologique » relève Rafael Matos Wasem, professeur à la haute école de gestion et de tourisme en Valais. « Du coup, cela va poser des problèmes aussi au niveau de la quantité d’eau qui est charriée par les cours d’eau de montagne. »

    Le paysage est, lui aussi, impacté. « Ce sont des terrains qui ne sont plus dévolus à des pâturages, qui ne sont plus verts en été », poursuit Rafael Matos Wasem. « On se promène dans les régions de montagne et on est confronté tout à coup à des structures artificielles et complètement inesthétiques. »

    Et la simplicité apparente de la méthode n’enlève rien à son coût : la station autrichienne de Kitzbühel dépense par exemple 165’000 francs par saison dans cette « assurance neige ».

    #climat #ski #tourisme #montagne #privilégiés #recyclage #dérisoire #bêtise. Ce ne serait pas #consternant, je dirais #MDR

  • Suisse : Vélos vandalisés, un gros dégât d’image pour PubliBike à Berne Alain Arnaud/oang - 16 Aout 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/regions/berne/9777953-velos-vandalises-un-gros-degat-d-image-pour-publibike-a-berne.html

    Le vandalisme cause de gros dégâts d’image pour les vélos PubliBike de Berne La Matinale / 1 min. / à 06:00
    La moitié des 700 vélos en libre-service de la ville de Berne ont été vandalisés ou volés le week-end dernier. C’est un coup dur pour la société PubliBike et la polémique enfle dans les médias alémaniques.
    Le délégué vélo de la ville de Berne, qui déplore la vulnérabilité des cadenas de ces vélos en libre-service, estime qu’il s’agit d’un « gros dégât d’image » pour une ville qui se veut capitale de la mobilité douce.

    Mais c’est aussi un dégât d’image pour PubliBike, filiale de CarPostal, alors que bien d’autres fournisseurs convoitent le marché suisse.

    Le directeur de la société, Bruno Rohner, confirme que pratiquement la moitié de la flotte a été vandalisée en l’espace d’un seul week-end. « Nous n’avons pas connaissance d’un tel phénomène dans d’autres villes comme Lausanne ou Morges ou Fribourg », précise-t-il.

    Des cas ont en revanche également été signalés à Zurich. Apparemment, forcer les cadenas de ces vélos en libre-service est un jeu d’enfant et les auteurs des vols se sont passé le mot.

    Problème technique à résoudre
    « Avec notre fournisseur de cadenas, on a pu détecter le point faible », précise Bruno Rohner. « On est en train de tester des solutions, mais pour l’instant c’est encore trop tôt pour dire combien de temps cela va prendre et quelles mesures on va mettre en place. »

    PubliBike annonce qu’il en saura plus vendredi, mais certains estiment qu’il faudra des mois pour résoudre les problèmes. En attendant, les esprits s’échauffent à Berne. Beaucoup reprochent à la Ville d’avoir misé sur un fournisseur unique, pour un programme qu’elle subventionne largement et dont les vélos ne sont pas équipés de puces GPS.

    #Suisse #vélo #mobilité #transport #urbanisme #PubliBike #Globalisation #capitalisme #Transport #vélib #espace_public #free_floating #désordre #villes #smartcity #greenwashing #dégage

  • Le premier « ghetto pour #riches » de Suisse va voir le jour en #Thurgovie
    http://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/9458456-le-premier-ghetto-pour-riches-de-suisse-va-voir-le-jour-en-thurgovie.htm
    https://www.rts.ch/2018/04/03/11/30/9458455.image?w=624&h=351

    Un projet immobilier destiné aux (très) riches va voir le jour sur les rives du lac de Constance, relatent le Tages Anzeiger et le Bund mardi. Ce sera probablement la première résidence sécurisée de Suisse.

    Un total de 17 appartements sont à vendre, entre 1,6 et 5 millions de francs l’unité, sur une immense parcelle au bord de l’eau. Chacun aura sa piscine privée - en plus du bassin couvert commun, du fitness et du spa, du service de limousines ou du garage climatisé pour voitures de collection.

    La résidence sera surtout dotée d’une très haute clôture et de caméras de surveillance, alors que des patrouilles veilleront jour et nuit à la sécurité des résidents. Les deux quotidiens alémaniques désignent ce futur lotissement très sélect comme le « ghetto pour riches du lac de Constance. »

    Le chantier doit démarrer en mai sur la commune d’Uttwil (TG), au bord du lac et à côté du camping municipal. L’ouverture est prévue en été 2019.
    De riches Suisses en quête d’une communauté pour seniors

    Les promoteurs expliquent que les appartements se vendent bien - à des Suisses et non pas à des Arabes ou à des Russes, précisent-ils. Il s’agit de personnes de plus de cinquante ans, parmi lesquelles des médecins ou des entrepreneurs, et qui préfèrent parler de communauté pour seniors plutôt que de résidence de luxe.

    L’architecte en charge du projet rejette catégoriquement l’image de ghetto. Il n’y aura ni barbelés ni bergers allemands, précise-t-il.

    Ces copropriétés sécurisées sont très répandues en Amérique, du Nord et du Sud, mais pas du tout en Suisse. Les Verts s’étaient pourtant déjà inquiétés en 2009 d’une possible arrivée de ce modèle sur territoire helvétique.
    « Un modèle de ségrégation » selon le Conseil fédéral

    Dans sa réponse à leur postulat, le Conseil fédéral avait déclaré alors qu’il n’y en avait pas en Suisse. Il soulignait à cette occasion que ces résidences fermées étaient un modèle de ségrégation mettant en danger la cohésion de la société. Le gouvernement estimait qu’il fallait donc à tout prix éviter leur émergence en Suisse.

    Les habitants et les autorités de la commune thurgovienne d’Uttwil, eux, sont contents de l’arrivée de ce lotissement baptisé « Port du Navire ». La parcelle était en friche depuis la faillite - il y a plus de dix ans - de l’armateur allemand qui y avait installé son siège.

    Alain Arnaud/oang

    #suisse #ghetto @cdb_77

  • A Fribourg, Scout24 a bénéficié d’une exonération fiscale de 70% sur 10 ans RTS - Alain Arnaud/kkub - 9 Octobre 2017 _
    http://www.rts.ch/info/regions/fribourg/8984662-a-fribourg-scout24-a-beneficie-d-une-exoneration-fiscale-de-70-sur-10-an

    Une exonération fiscale de 70% pendant 10 ans, tel est le privilège accordé en 2007 par le canton de Fribourg à la société informatique Scout24, qui installait son siège à Flamatt, a révélé la Berner Zeitung lundi.

    Le chiffre, qui émane d’un jugement du Tribunal administratif fédéral (TAF), confirme une pratique bien connue : inconcevables pour la plupart des personnes physiques, les abattements fiscaux sont courants à l’égard des entreprises.

    Mais dans la bataille que se livrent les promotions économiques cantonales pour attirer les entreprises sur leur territoire, les chiffres ne sont jamais révélés. Après que ceux-ci ont filtré du jugement du TAF, Scout24 a confirmé à la Berner Zeitung qu’il s’agissait bien d’elle.
    Abattements fiscaux de 53% en moyenne

    En 2006, la direction du groupe avait en effet choisi de s’implanter à Flamatt plutôt que Berne, et s’était félicitée de trouver en Fribourg un canton très « wirtschaftsfreundlich » - soit ouvert aux investissements.

    Si le régime fiscal actuel du canton vis-à-vis d’une entreprise particulière est inconnu, Fribourg publie chaque année depuis 2014 le montant global des abattements fiscaux accordés aux entreprises, soit en moyenne 53%.

    #impôts #Suisse #Scout24 #abattements_fiscaux #évasion_fiscale #multinationnale #exit_taxe #entreprises #inégalité