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  • Une Meudonnaise perchée sur un tilleul pour empêcher l’abattage d’arbres centenaires
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    34 tilleuls doivent être abattus cette année, 115 l’année prochaine. Ces coupes sont prévues dans le cadre d’un projet de rénovation de l’avenue du Château et de ses contre-allées, porté par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). D’une durée de 18 mois, représentant 2,3 millions d’euros d’investissements, l’opération comprend la restauration de la voirie et l’installation de plots métalliques pour délimiter des places de stationnement. « Le problème, c’est que pour pouvoir remettre la chaussée des contre-allées aux normes, il faut couper les tilleuls anciens et en replanter de plus jeunes », regrette Mme Bosse.
    « Très bonne santé des arbres »

    L’autre raison avancée par la Drac pour justifier ces travaux est esthétique. Ouverte à la fin du XVIIe siècle par le marquis de Louvois, ministre de Louis XIV, l’avenue du Château a été classée monument historique le 12 avril 1972. « Il s’agit de restaurer l’alignement des arbres et de revenir à 520 sujets, le chiffre historique », explique Jean-Pascal Lanuit, directeur adjoint de la Drac, dans les colonnes du Parisien. Pour la présidente du CDAC, l’argument n’est pas recevable : « Les arbres ne sont pas homogènes car ils ne sont pas des poteaux, c’est normal. En plus, un petit arbre ne deviendra peut-être jamais aussi beau qu’un vieil arbre. On sait ce qu’on coupe, mais on ne sait pas ce qu’on va replanter. »

    Enfin, pour justifier les abattages, la Drac prétend que certains arbres sont malades. « C’est faux, s’insurge Mme Bosse. Dans le cadre de notre procès contre la Drac, nous avons fait venir de nombreux experts, comme Alain Baraton (jardinier en chef du domaine national de Trianon et du grand parc du château de Versailles). Ils ont constaté la très bonne santé des arbres. » Âgés de 180 ans pour les plus anciens, les tilleuls n’en sont encore qu’au quart de leur vie. Indignée, Nathalie Frascaria-Lacoste, professeure à Agro Paris Tech, s’est fendue d’une lettre à la Drac pour dénoncer « une catastrophe pour la biodiversité ». Contactée, la Drac d’Île-de-France a renvoyé Reporterre vers plusieurs numéro différents, dont le dernier ne répondait pas.

    #arbres #arboricide