person:alain juppé

  • Fillon vainqueur de la primaire de droite : coup dur pour l’Europe ?
    http://www.taurillon.org/fillon-vainqueur-de-la-primaire-de-droite-coup-dur-pour-l-europe

    François Fillon a finalement remporté dimanche la primaire de la droite et du centre contre Alain Juppé avec plus de 66.7% des voix, brisant ainsi « tous les scénarios écrits d’avance ». Entre libéralisme économique et conservatisme social, son programme européen est l’héritier de la vieille tradition gaulliste fondée sur la souveraineté des Etats. Une mauvaise nouvelle pour l’Europe ? Tour d’horizon ses positions sur le sujet européen :

    #Élection_Présidentielle_2017

    / #France, #Primaires, #Présidentielles_2017

  • Aux QG des candidats : « C’est ça se rassembler ?! »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/281116/aux-qg-des-candidats-c-est-ca-se-rassembler

    Dimanche soir, #François_Fillon et Alain Juppé se sont retrouvés pour une « poignée de main » symbolique. S’il est maintenant question de « rassemblement », les proches du maire de Bordeaux sont perplexes. Les gages donnés à l’extrême #droite ne s’oublieront pas de sitôt.>En direct. Fillon écrase le second tour de la #primaire

    #France #Alain_Juppé #Les_Républicains #LR #UMP

  • Le #modèle_nordique fait toujours autant rêver l’Europe
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/26/le-modele-nordique-fait-toujours-autant-rever-l-europe_5038524_3234.html

    « C’est ce qu’on appelle la flexisécurité, au Danemark, et cela a fonctionné. » Jeudi 24 novembre, lors du dernier débat de la primaire de la droite, il n’aura pas fallu longtemps pour qu’Alain Juppé cite l’exemple du marché du travail danois, la référence en matière d’intégration des chômeurs.

    Il n’est pas le premier à le faire : dès qu’il s’agit de citer un modèle économique, social ou écologique, les yeux se tournent presque toujours vers les pays nordiques. Lundi 28 novembre, le ministre de l’économie, Michel Sapin, accueillera ainsi un forum franco-nordique à Bercy. Des dizaines d’experts, patrons et politiques venus de Finlande, de Norvège, de Suède, du Danemark, cogiteront avec leurs homologues français sur les enseignements scandinaves en matière de croissance inclusive et d’économie verte.

  • Au dernier débat de la #primaire, Juppé sonné par le « choc libéral » de Fillon
    https://www.mediapart.fr/journal/france/251116/au-dernier-debat-de-la-primaire-juppe-sonne-par-le-choc-liberal-de-fillon

    Pour l’ultime débat de la primaire de la #droite et du centre, Alain Juppé et #François_Fillon se sont affrontés dans une ambiance à couteaux tirés. Le maire de Bordeaux, qui jouait là son va-tout, a fait face tout au long de la soirée à un ancien premier ministre offensif et galvanisé par son score du premier tour.

    #France #Alain_Juppé #debat #Les_Républicains #LR #UMP

  • Débat Fillon-Juppé : la #bourgeoisie française tourne vers l’#extrême-droite
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/nov2016/fill-n25.shtml

    Sur fond de la victoire surprise de Donald Trump aux présidentielles américaines, la victoire soudaine de Fillon au premier tour souligne que la politique bourgeois traverse actuellement un tournant historique majeur, très loin vers la droite. Alain Juppé, l’ancien favori qui voulait cacher son programme d’#austérité extrême, de guerre, et de mesures d’Etat policier en se disant « rassembleur », est devancé. A présent, Fillon recevrait 65 pour cent des voix au second tour des primaires, selon un sondage Odoxa.
    Etant donné la profonde impopularité du PS, Fillon deviendrait le candidat qui se retrouvera le plus probablement face à Marine Le Pen du Front national aux second tour des présidentielles. Il reprend essentiellement le programme de Juppé, mais en poussant certaines des propositions bien plus loin. Surtout, il les justifie par de nombreuses prises de position qui flirtent avec l’extrême-droite, hostiles envers l’avortement, ou envers le mariage homosexuel, ou qui attisent les préjugés antimusulmans et antisémites.
    La campagne laisse entrevoir une intensification des larges attaques contre les travailleurs et de l’escalade de la participation française aux diverses guerres menées par l’OTAN, et l’émergence de conflits de classe extrêmement aigus après l’élection l’année prochaine. Les projets de Fillon et de Juppé suscitent déjà l’opposition de 56 et de 52 pour cent des Français, respectivement.

  • Eau et agriculture : le match Fillon-Juppé
    http://www.eauxglacees.com/Eau-et-agriculture-le-match-Fillon

    Le duel au sommet entre les deux prétendants de la primaire de la droite n’aura laissé aucune place à l’environnement, l’agriculture, l’eau…, ce qui en dit long sur la période. Tout aussi révélateur, le soin qu’ont apporté François Fillon (s’autoproclamant "paysan sarthois"...), et Alain Juppé à répondre aux questions que leur a posé La France Agricole. Nos deux champions, les deux pieds dans la glaise, ont évidemment promis monts et merveilles au “peuple des campagnes”… François Fillon : « Le ministre de (...)

  • La France du présent face à la Russie du futur - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/la-france-du-present-face-a-la-russie-du-futur.html

    La Droite, comme la Gauche française, demeure fondamentalement divisée sur la forme et la nature des relations à entretenir avec la Russie et son président Vladimir Poutine. Il est irrécusable que la Russie impose son retour sur la scène internationale avec une vision différente du Monde que celle ordonnée jusque-là par le camp occidental, avec à sa tête les Etats-Unis. Multiples sont les discours des politiques français à propos de la Russie. Cependant, ces discours politiques dénotent davantage de politiquement correct, et ce dans un but strictement électoral.

    François Fillon, candidat à la présidence de la République Française, participant à la primaire de droite, souhaite mettre la Russie face à ses responsabilités, mais ne définit pas clairement de quelles responsabilités il s’agit. M. Fillon s’exprime ainsi : « La Russie est le plus grand pays au monde en superficie, mais c’est un pays dangereux et instable puisqu’il n’a jamais connu la démocratie. » La question qui mérite d’être posée sans pour autant vouloir défendre la Russie est la suivante : les pays qui ont connu la démocratie tels que les Etats-Unis ou encore la France sont-ils moins dangereux ? N’est-ce pas à cause de certaines démocraties occidentales que le monde est actuellement à feu et à sang ? Peut-être que le temps est venu de redéfinir le concept de la Démocratie.
    Quant à Jean-Frédéric Poisson, candidat du Parti Centre à l’élection présidentielle française et participant également à la primaire de droite, il a pris le contre-pied de tous les candidats en allant en Russie à la rencontre du président Poutine et du peuple russe.

    Tandis que M. Bruno Lemaire n’hésite pas à affirmer que la France est devenue la supplétive des Américains, ce qui signifie précisément que la France a perdu son indépendance face aux États-Unis, voire sa souveraineté dans l’état actuel.
    L’ancien président de la république, Nicolas Sarkozy, semble clairement devenir russophile, notamment depuis son retour sur la scène publique et suite à sa rencontre avec le Président russe en octobre 2015 à Moscou.
    Pour Jean-François Copé, participant également à la primaire de droite en vue des élections présidentielles, le pacte de confiance avec la Russie a été détruit à cause de l’intervention française en Libye, aggravé par la suite par la présidence de François Hollande et sa gestion des relations avec la Russie. Il convient aussi de préciser que le déroulement des événements en Libye a quelque part durci la position russe en Syrie.

    Alain Juppé n’hésite pas à critiquer une certaine russophilie française. Sa compréhension des relations avec la Russie se réduit à châtier la Russie pour son action mondiale par plus de sanctions économiques. Ce qui semble être actuellement une forme dépassée et nullement efficace. D’autant plus que les sanctions économiques n’entravent en rien l’ascension de la Russie.

    La position d’Alain Juppé est en quelque sorte similaire à celle de l’actuel président français François Hollande et une partie de la gauche socialiste. Le président Hollande s’oppose farouchement au président Poutine, son excès de zèle dépasse largement l’action des vrais ennemis de la Russie tels que les Etats-Unis, au point de refuser récemment de recevoir son homologue russe en France. Cela reste dans les annales diplomatiques comme une première dans les relations franco-russes. Cependant, cette politique antirusse n’est ni dans l’intérêt de la France ni dans celui du peuple français, mais qui est apparemment une préoccupation majeure de tous les candidats de gauche ou de droite. Enfin, le président Hollande semble plonger la France, au moins pour le temps qui lui reste à gouverner, dans un type de guerre froide avec la Russie.
    La gauche française n’est pas épargnée par les divisions au sujet des relations à entretenir avec la Russie. Certaines personnalités politiques de gauche telles que Jean-Luc Mélenchon ont de la sympathie pour la Russie, en opposition à l’hégémonie américaine sur la France et l’Europe. D’autres comme Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, ou Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la défense, ont d’autres conceptions des relations internationales réfutant toutes formes d’opposition et de rupture totale avec la Russie.
    Dans l’ensemble la classe politique française paraît favorable à un dialogue avec la Russie, mais dans les faits cela manque de sincérité. Les différents candidats à l’élection présidentielle française motivent leur idée d’un dialogue ou d’un rapprochement avec la Russie à travers la notion de l’intérêt de la France et des Français, mais l’idée réelle est davantage électoraliste. Cependant, les candidats à l’élection présidentielle de droite ou de gauche semblent beaucoup évoquer la Russie pour éviter d’être obligés de s’exprimer sur l’alignement total de la France sur la politique étrangère étatsunienne.

    Quant à l’extrême-droite française, elle adule le président Poutine voyant en lui une incarnation de l’autorité, ainsi qu’un chef politique capable d’éradiquer l’Islam radical qui sévit de nos jours dans le monde. De surcroît, les Gaullistes français sont séduits par le concept de la Nation développée par le Président Vladimir Poutine.

    Enfin, le constat est indéniable, la France est alignée sans condition, dans une posture quasi vassalique sur la politique étrangère américaine, au détriment de ses relations avec la Russie. La défaillance chronique de la politique française a poussé les deux pays à s’éloigner l’un de l’autre, ce qui n’est pas bénéfique ni pour la France ni pour les intérêts du peuple français que chérissent tant les politiciens.

  • 4 Vérités - Guaino : « Avec des programmes libéraux, on attise la colère des peuples »
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/12723-4-verites-guaino-avec-des-programmes-liberaux-on-attise-la-colere-d

    Il est bien Guaino quand même, depuis pas mal de temps je le suit (il a même été censuré par BFMTV) car il essaye de passer des infos aux française(s)

    4 verités

    La primaire de la droite est "dans sa logique destructrice et caricaturale. C’est un mauvais coup porté aux institutions, un mauvais coup porté à la politique. C’est un engrenage fatal", estime ce jeudi matin dans les 4 Vérités Henri Guaino, constatant la bataille que se livre Alain Juppé et François Fillon pour le second tour.

    Et le député les Républicains des Yvelines de continuer de vitupérer contre le principe des primaires : "C’est une tentative de hold-up sur l’élection présidentielle par moins de 4 millions d’électeurs sur 45 qui va conduire à un président élu sans mandat et par défaut au second tour. (...)

    #En_vedette #Divers

  • Premier tour des #Primaires de la droite et du centre : deux mauvais candidats pour l’Europe ?
    http://www.taurillon.org/premier-tour-des-primaires-de-la-droite-et-du-centre-deux-mauvais

    Lundi 21 novembre, les résultats définitifs de la primaire sont tombés : dans le trio de tête, Nicolas Sarkozy est à 20,6%, Alain Juppé à 28,6%, et François Fillon, la surprise de cette élection, caracole en tête à 44,1%. Contrairement à Alain Juppé, parti trop tôt dans la campagne, François Fillon n’a pas concentré les attaques, personne ne le prenant au sérieux. Son positionnement conservateur et son attitude calme mais ferme sont apparemment en phase avec les attentes de l’électorat de la droite française.

    #Opinions

    / #France, Primaires, #Présidentielles_2017

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 23 novembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12712-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, pour information j’ai payé les 68€ d’abonement mensuel à RSS Include pour la page Defcon Room.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    23.11.2016

    "La fille de Brest" Irène Frachon dénonce : "Servier biberonne toujours le corps médical français" depuis le Mediator (Marianne.net)

    Jacques Sapir : « François Fillon prétend parler comme de Gaulle mais il pense comme Jean Monnet » (Olivier Demeulenaere)

    En lui inspirant une guerre frontale avec Fillon, l’entourage d’Alain Juppé va l’entraîner dans le mur… (Atlantico.fr)

    Le Canard enchaîné accuse les autorités françaises d’avoir refusé l’intervention dès 22h de deux escadrons de gendarmes mobiles au Bataclan (Fawkes)

    Nucléaire : les réacteurs arrêtés d’EDF pourraient redémarrer d’ici à un mois (...)

    #En_vedette

  • Notre ancêtre le Gaulois… - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/notre-ancetre-le-gaulois.html

    Notre ancêtre le Gaulois…

    22 Novembre 2016, 21:28pm |

    Publié par S. Sellami

    1-notre-ancetre-le-gaulois-21-nov-2016

    Notre ancêtre le Gaulois…
    Notre ancêtre le Gaulois… il s’est fait jeter, le 20 novembre 2016, soit cinq ans et un mois – jour pour jour – après l’assassinat d’un homme d’État, Muammar El Gaddhafi.
    Voici ce que le battu, aux élections des Primaires de son parti, disait, hier, aux Français et aux Françaises :
    « J’ai voulu les Primaires. Elles sont un succès populaire incontestable. Elles se sont déroulées dans la dignité, sans contestation majeure. La page des guerres fratricides de notre famille politique est donc tournée, je l’espère, définitivement. L’action de rassemblement, engagée il y a deux ans, a donc porté ses fruits. » [Déclaration de Nicolas Sarkozy, après sa défaite aux Primaires des élections présidentielles de 2017, dimanche 20 novembre 2016, de 22h 06 à 22h 12. (Extraits.)]
    L’enterrement de la hache de guerre n’est qu’un vœu pieux. Car là où il y a de gros intérêts, privés plus que publics, il y a lutte à mort.
    « Comme je l’ai toujours fait tout au long de ma vie politique, j’ai défendu mes valeurs. J’ai défendu mes convictions avec ardeur, avec passion, et avec le souci exclusif de la France. Je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité d’électeurs. Je respecte et je comprends la volonté de ces derniers de choisir, pour l’avenir, d’autres responsables politiques que moi. » [Idem.]
    Le problème est que, dans une vraie démocratie, il ne s’agit pas de défendre des valeurs personnelles qui, d’ailleurs, ne peuvent aucunement être celles d’un pays, mais des valeurs collectives qui puissent permettre à chacun-chacune et à tous-toutes de vivre dans la dignité et le respect.
    Les « valeurs » personnelles ne sont, dans ce cas précis, que la vie de luxe au détriment de la collectivité, les affaires de corruption, la justice entravée, etc., sans parler des prêts libyens pour la campagne de 2007… sur lesquels la justice devrait obliger Nicolas Sarkozy à s’expliquer.
    « Je veux, enfin, féliciter François Fillon et Alain Juppé qui sont qualifiés pour le second tour. Ce sont deux personnalités de grande qualité qui font honneur à la droite française. J’ai travaillé en confiance avec chacun d’eux. J’ai beaucoup d’estime pour Alain Juppé. Mais les choix politiques de François Fillon me sont plus proches. Les électeurs qui m’ont fait confiance sont naturellement libres de leur décision. Je leur demanderai, cependant, de ne jamais emprunter la voie des extrêmes. La France mérite tellement mieux que le choix du pire. » [Idem.]
    Nicolas Sarkozy, croit-il que le choix des électeurs et des électrices, en 2007, n’a pas été « le choix du pire » ? En cinq années de mandat, il a ramené la fonction présidentielle au degré zéro de la vertu politique. Lorsqu’il disait : « La France m’a tout donné. Je lui rendrai tout », il fallait entendre : « La France m’a tout donné. Je lui prendrai tout ». Il s’est moqué de la population française dès le lendemain des élections présidentielles. Et les ministres de son gouvernement, lors de leur première réunion, décidaient d’augmenter considérablement leurs émoluments et ceux du président, tandis que des retraité(e)s, qui ont travaillé toute leur vie, n’ont pas même de quoi vivre et que, pour faire face aux dépenses quotidiennes, ils-elles se trouvent souvent obligé(e)s de vendre les pauvres biens acquis durant leur vie de dur labeur.
    Enfin, la politique étrangère et de défense fut la politique « du pire ». L’invitation du Guide révolutionnaire libyen fut un fiasco. L’avion de Muammar Gaddhafi n’avait pas encore atterri, le 10 décembre 2007, que la secrétaire aux droits de l’homme se répandait en diatribes, dans les médias, contre le Guide libyen : ainsi, un invité de la France était insulté avant même d’avoir posé le pied sur le sol français.
    Quatre ans plus tard, un Polichinelle n’ayant aucun mandat d’aucune sorte, sauf peut-être celui de l’État sioniste, poussait le président Sarkozy à attaquer militairement la Libye. La population française fut bafouée, trompée, leurrée à coup de mensonges diffusés dans tous les médias français, avec le secours d’universitaires et autres expert(e)s ès monde arabe ; les générations précédentes d’universitaires et de passionné(e)s du monde arabe avaient fait preuve de beaucoup plus de curiosité culturelle et intellectuelle…
    La Libye portera longtemps encore les stigmates des bombardements et, si les ancêtres du peuple libyen, ne sont pas les Gaulois, le peuple libyen a de la mémoire… Quant à la France, elle méritait tellement mieux qu’une guerre : le budget militaire du pays, doit-il être gaspillé en bombes qui produisent l’enrichissement d’une poignée d’affairistes, et qui font le malheur des populations française, libyenne, syrienne, etc.
    « L’idée que je me fais de mon devoir est de dire avec franchise, avec clarté, avec loyauté que, quels que soient mes désaccords passés avec lui, François Fillon me paraît avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France. Je voterai donc pour lui au second tour de la Primaire. Quel que soit le verdict du second tour, celui qui sera choisi pourra compter sur mon soutien personnel. » [Idem.]
    Très pragmatique, Nicolas Sarkozy sait les casseroles qu’il traîne derrière lui comme autant de boulets. François Fillon, au vu des scores, ayant plus de chances de l’emporter qu’Alain Juppé, il se range derrière l’ami-ennemi d’hier qu’il avait choisi comme Premier ministre et qu’il n’avait cessé d’humilier tout au long de son quinquennat à la présidence de la république. Espère-t-il pouvoir manœuvrer encore pour que la justice traîne et finisse par prononcer un non-lieu en sa faveur et en celle de son parti ? Il n’est vraiment pas certain que ce parrainage de Sarkozy pour le candidat Fillon ne soit pas un boulet de plus…
    « L’enjeu pour la France de l’élection présidentielle de mai 2017 est, en effet, considérable. Mon unique objectif sera que le candidat que vous aurez choisi, mes chers compatriotes, gagne cette élection présidentielle. Je vous prie de le croire. Je vous le dis du fond de mon cœur. Seul l’intérêt de la France compte à mes yeux. Je vous remercie. Et je remercie aussi les journalistes qui m’ont suivi tout au long de cette campagne, toujours avec passion, et je mesure combien je leur ai demandé d’efforts par rapport à leur vie personnelle et à leurs familles. Qu’ils soient assurés de ma reconnaissance. » [Idem.]
    Nicolas Sarkozy se trouvait face à cette alternative : gagner les élections présidentielles ou les faire gagner par quelqu’un de son parti pour avoir des chances de se tirer d’affaire… des affaires.
    Nicolas Sarkozy n’est pas choisi, mais il va tout faire pour que Fillon ou Juppé gagne : c’est sa seule planche de salut pour échapper à la justice de la France. Il n’est pas sûr que le changement de nom, par le passage de l’UMP aux Républicains, permette, à lui tout seul, d’effacer les ardoises. Par ailleurs, la brosse à reluire peut inciter les journalistes ami(e)s à rendre encore de nombreux services, à lui et à son parti… Mais les Français et Françaises, qui ont rejeté ce candidat aux élections présidentielles de 2012, et ceux-celles qui viennent de le rejeter, ce dimanche 20 novembre 2016, lors des Primaires en vue des prochaines élections présidentielles qui auront lieu en 2017, n’ont certainement pas le désir de voir Nicolas Sarkozy s’immiscer, depuis les coulisses, dans les affaires politiques du pays.
    « Il est donc temps maintenant, pour moi, d’aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques. Bonne chance à la France. Bonne chance à vous, mes chers compatriotes. Soyez certains que Français je suis, Français je reste, et que tout ce qui, de près ou de loin, touche à la France, me touchera toujours personnellement. » [Idem.]
    La plupart des Français et des Françaises se seraient facilement passé(e)s de ses « passions publiques ». Il est à espérer que ses « passions privées » ne seront pas utilisées à passer entre les mailles du filet de la justice. Mais, dorénavant, il ne bénéficiera plus de l’immunité que lui conférait la fonction présidentielle qu’il espérait obtenir, de nouveau, en 2017, et il n’aura plus la place première, le mandat présidentiel, qui lui permettait de tout contrôler à son profit : médias, justice, armée, police, etc.
    Françoise Petitdemange
    21 novembre 2016
    https://unefrancearefaire.com

  • Alain Juppé, le plus européen d’entre eux ?
    http://www.taurillon.org/alain-juppe-le-plus-europeen-d-entre-eux

    L’anecdote est célèbre, Jacques Chirac aimait à appeler Alain Juppé « le meilleur d’entre nous ». Alors qu’il est sorti, avec François Fillon, vainqueur du premier tour de la primaire, il va lui falloir beaucoup de travail pour rattraper les fresques 20 points d’écart avec son adversaire d’ici le vote final de dimanche. Faute de pouvoir vérifier l’affirmation de M. Chirac, nous avons taché de savoir si son ancien Premier ministre était au moins le plus européen des finalistes de la primaire.

    #Élection_Présidentielle_2017

    / #France, #Présidentielles_2017, #Primaires

  • Alain Juppé se lance dans une « mission impossible »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/211116/alain-juppe-se-lance-dans-une-mission-impossible

    Arrivé très loin derrière #François_Fillon au premier tour de la #primaire, Alain Juppé a été contraint de céder sa place de favori. L’écart entre les deux hommes ne laisse guère de chances au maire de Bordeaux pour dimanche prochain.

    #France #Alain_Juppé #droite #LR #Nicolas_Sarkozy #UMP

  • Fillon grand gagnant, Sarkozy éjecté : ce qu’il faut retenir du premier tour
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12702-fillon-grand-gagnant-sarkozy-ejecte-ce-qu-il-faut-retenir-du-premie

    Les français(es) sont quand même éclairé, on a échappé a un bis répétita de l’histoire... (quoique...) Maintenant vous savez ce que je pense de ces élections... (Informations complémentaires)

    Fillon grand gagnant, Sarkozy éjecté, ce qu’il... par LEXPRESS

    François Fillon arrive en tête du premier tour de la primaire de la droite devant Alain Juppé. Troisième, Nicolas Sarkozy est le grand perdant de ce scrutin.

    "C’est une vague", s’est exclamé François Fillon devant ses militants. L’ancien Premier ministre a remporté haut la main le premier tour de la primaire de la droite et du centre avec plus de 44% des voix. Fillon est en bonne position pour l’emporter d’autant qu’il a reçu, ce dimanche soir, le soutien de Nicolas Sarkozy et de Bruno Le Maire, tout deux (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Sarkozy loses conservative #primaries won by Fillon, ending bid for re-election
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201116/sarkozy-loses-conservative-primaries-won-fillon-ending-bid-re-election

    Nicolas Sarkozy now faces the political wilderness. © Reuters Nicolas Sarkozy was ejected into the political wilderness on Sunday after he was eliminated from his conservative party’s first-round primary elections to decide its candidate for the 2017 presidential elections in #France. His former prime minister François Fillon emerged the clear leader of the first-round vote on Sunday, trailed in second place by veteran Gaullist conservative and one-time prime minister Alain Juppé. Both Fillon and Juppé will now move on to the knock-out second round of voting next weekend. Former French president Sarkozy, whose 2007-2012 term of office ended with his election defeat to the socialist François Hollande, is now tipped to leave active politics, as he faces the conclusions of a series of (...)

    #2017_French_presidential_elections #Les_Républicains

  • Face au raz-de-marée Fillon, Juppé se lance dans une « mission impossible »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/211116/face-au-raz-de-maree-fillon-juppe-se-lance-dans-une-mission-impossible

    Arrivé très loin derrière #François_Fillon au premier tour de la #primaire, Alain Juppé a été contraint de céder sa place de favori. L’écart entre les deux hommes ne laisse guère de chances au maire de Bordeaux pour dimanche prochain.

    #France #Alain_Juppé #droite #LR #Nicolas_Sarkozy #UMP

  • Sarkozy loses conservative #primaries, ending bid for re-election
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201116/sarkozy-loses-conservative-primaries-ending-bid-re-election

    A large turnout was reported in Sunday’s first-round voting to elect #France’s conservative candidate to stand in next year’s presidential elections. Of the seven rivals, only the two who emerge in the lead will go on to run in next Sunday’s decisive second round. With the ruling French Left in broad disarray, it is widely predicted that whoever wins the Républicains primaries will find themselves facing far-right leader Marine Le Pen in the crunch second round of the presidential elections next May. Early partial results suggest François Fillon is well in the lead, followed by Alain Juppé with a slim lead over Nicolas Sarkozy. Follow the news and reactions as the results arrive through the evening in this live (...)

    #2017_French_presidential_elections #Les_Républicains

  • French conservatives begin voting for presidential candidate
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201116/french-conservatives-begin-voting-presidential-candidate

    A large turnout was reported on Sunday in first-round voting to elect the #France’s conservative candidate to stand in next year’s presidential elections. Of the seven rivals, only the two who emerge in the lead will go on to run in next Sunday’s decisive second round. With the ruling French Left in broad disarray, it is widely predicted that whoever wins the Républicains party #primaries will find themselves facing far-right leader Marine Le Pen in the crunch second round of the presidential elections next May. Opinion polls report the top three candidates are ex-president Nicolas Sarkozy, his former prime minister François Fillon, and veteran conservative and one-time prime minister Alain Juppé, who all appeared to be neck-and-neck as the voting began. Follow the news and reactions as the (...)

    #2017_French_presidential_elections #Les_Républicains

  • Alain Juppé : un délinquant peut-il être président de la République ?
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12691-alain-juppe-un-delinquant-peut-il-etre-president-de-la-republique

    J’avoue que le passé d’Alain Juppé me trottait dans la tête depuis un bon bout de temps, merci à Fawkes de l’avoir rappelé.

    Après Sarkozy qui fait ses petites affaires avec l’argent de Kadhafi, voyons le cas Juppé (Macron dans la foulée). Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que les candidats à la présidentielle traînent des casseroles à n’en plus finir. Notre présidentielle promet une belle brochette de vainqueurs également. Fawkes

    Par crainte du pire les Français peuvent élire Alain Juppé en 2017 s’il gagne les primaires des Républicains. Mais on est en droit de se demander si un délinquant peut un jour être élu à la fonction suprême et devenir président de la République. La question se pose franchement pour Alain Juppé qui dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris, a été condamné en (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • LA GIFLE ! Etats-Unis : Donald Trump propose à Michael Flynn, proche de Poutine, le Conseil de sécurité nationale - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/la-gifle-etats-unis-donald-trump-propose-a-michael-flynn-proche-de

    WASHINGTON DC, Etats-Unis (07h15) – Il y a deux ans, le président Barack obama l’avait viré. Le général Michael Thomas Flynn voulait juste deux choses : la lutte contre le terrorisme et l’association avec la Russie pour le faire. Proche des Frères musulmans comme Alain Juppé et François Hollande, en France, Barack Obama, avait vu ça d’un mauvais oeil.

    Le général Michael T. Flynn revient donc par la grande porte, deux ans après avoir été mis à la retraite de manière inélégante. Quand Donald Trump a demandé, hier, au général de devenir son conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche, tout le monde a compris. Ça marque une vraie rupture.

    Ancien vétéran de la guerre en Irak et en Afghanistan, Michael T. Flynn a analysé la situation et sait qu’il n’y a pas d’alternative contre le djihadisme, pas de demi-mesure, il n’y a que l’éradication, « à la Tchétchène », comme le dirait l’autre.

    Ironie du sort, et probablement l’explication de l’exaspération de nombreux électeurs démocrates floués par Obama et donc par Hillary Clinton, Michael T. Flynn est un démocrate pur jus. Lors de la campagne électorale américaine, il a tout de suite été séduit par le discours du président-élu Donald Trump : rapprochement avec la Russie et « torture légitime », bonne, disent-ils tous les deux, pour les terroristes.

    C’est la consternation dans le camp des adeptes de la guerre illogique et surréaliste contre Moscou. Le parti de la haine. Tous ces personnages sans vision, qui pullulent en Europe. Pire, qui gouvernent…Ils vont avaler leur chapeau…

    http://www.mamafrika.tv

  • Au Zénith, Alain Juppé contre ceux qui « gonflent leurs biceps »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151116/au-zenith-alain-juppe-contre-ceux-qui-gonflent-leurs-biceps

    Entrée d’Alain Juppé au Zénith de Paris, le 14 novembre. © ES Un mois après #Nicolas_Sarkozy, Alain Juppé a rempli à son tour le Zénith de Paris, lundi 14 novembre au soir. Pendant près de deux heures, le maire de Bordeaux et ses soutiens ont fustigé la « bassesse populiste ». Et prévenu : « La #France n’a pas besoin d’un mini-Trump. »

    #Alain_Juppé #Donald_Trump #droite #Les_Républicains #LR #populisme #primaire #UMP #Zenith

  • Comment parler à la « Génération No Bullshit » ? 7 conseils - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/comment-parler-a-la-generation-no-bullshit-7-conseils.html

    Pourquoi la plupart des dirigeants de médias font-ils comme s’ils n’avaient pas d’ados à la maison ?

    Demandez-leur donc si leurs enfants regardent la télé, écoutent la radio, lisent un journal, parcourent un magazine.

    La réponse est quasi toujours la même : « Heu… non ! Ils sont sur YouTube, Facebook, Snapchat, Instagram, Netflix, Spotify … ou un jeu vidéo », via smart phone ou ordi.

    Et pourtant ces dirigeants — qui savent bien que leur monde change très vite – semblent continuer de privilégier leur audience vieillissante aux usages déclinants, en négligeant la génération montante, celle qui s’apprête à prendre les commandes, celle qui est déjà là.

    Comme si une petite voix intérieure cynique, l’emportant sur l’indispensable lucidité, leur disait : « ça tiendra bien jusqu’à ma retraite ! ».

    L’indispensable lucidité leur soufflerait pourtant que ces jeunes ne reproduiront bien sûr pas leur manière de s’informer, se divertir, se cultiver, tant profonde est la mutation actuelle de la société, tirée par la technologie. Elle leur indiquerait aussi que leurs personnels n’ont pas vocation à travailler dans l’accompagnement de fin de vie.

    Alors comment cet étrange aveuglement peut-il persister plus de 20 ans après l’arrivée du web et 10 ans après celle de l’iPhone ?

    Réflexe de repli sur le cœur de métier ? De défense personnelle liée à la fracture numérique ? Déni de réalité face au monde tel qu’il est ? Face à la rapidité des bouleversements ? Incapacité à imaginer des contenus modernes pour renouer avec ces nouvelles générations, à proposer des modèles d’affaires pertinents, à favoriser des écosystèmes générant création et innovation ? Difficulté à saisir le passage d’un monde de ressources rares et régulées à un monde d’abondance sans frontière ?

    Une absence de vista qui encourage aussi les écoles de journalisme à continuer, hélas, d’éduquer des jeunes toujours formatés au tamis des débouchés classiques : presse écrite, TV, radio (et désormais web).

    Bagarre d’anciens contre modernes ? Même pas. Ces jeunes ne se battent pas contre le vieux monde. Pas la peine ! Ils sont en train de le ringardiser. Ils ne sont pas en mode rejet, mais en mode projet.

    Tenez, en France, près de la moitié des parents s’estiment aujourd’hui incapables d’effectuer le travail de leurs enfants, selon une étude de LinkedIn montrant aussi qu’ils méconnaissent tout simplement certains des principaux métiers actuels.

    La vérité, avouent la plupart des responsables de médias dans le monde, c’est que c’est justement cette déconnexion avec les jeunes qui les réveille au milieu de la nuit.

    Contrairement à eux, les milléniaux n’ont pas à s’adapter au numérique : ils n’ont jamais connu la vie sans Internet. Or les responsables médias eux doivent avancer, de manière très inconfortable, sur deux montures à la fois : le format historique qui décline, et le numérique qui, non seulement s’impose, mais continue de muter à grande vitesse, au fil des changements d’écran.

    En 2017, la publicité digitale dépassera celle de la TV. Dores et déjà les 18-35 ans sont devenus la priorité des annonceurs alors que la moyenne d’âge des chaînes de télévisions est en train de dépasser 60 ans. Aux Etats-Unis, la moitié de l’audience de Fox News a plus de 68 ans, essentiellement des hommes blancs dans des maisons de retraite.

    Pas facile de répondre en même temps aux aspirations d’une génération qui porte le monde dans sa poche, qui a la planète au bout des doigts, qui consomme ses contenus quand elle le souhaite et où elle le souhaite. En marche depuis quelques années, la tendance mobile et sociale n’est pas prête de s’évanouir. L’an dernier la majorité des éditeurs ont déjà vu l’essentiel de leur trafic en ligne basculer pour provenir de terminaux mobiles.

    Tunnels de pubs, audiences mesurées par panel, « carpet bombing » de contenus identiques déversés à heure fixe pour tous, bouquet onéreux de chaînes payantes :comment voulez-vous que les jeunes du 21ème siècle numérique, sollicités de toutes parts, se retrouvent dans un paysage TV caduque qui a si peu bougé depuis des décennies ?

    “Les baby boomers ont étranglé le monde des médias et de la publicité pendant toute une génération (…) Leur étau est finalement brisé par une génération très éduquée, diverse ethniquement, difficile à atteindre, et qui pense mondialement. Les médias ont du mal à s’adapter à ce changement rapide », a résumé fin août le patron de Vice Media, Shane Smith, à Edimbourg.

    Comment alors rester pertinent et attrayant ? Quelles sont les clés de l’engagement et de la connexion émotionnelle ? Est-ce donc si difficile de produire des choses qui intéressent cette génération à la demande, puis de les livrer là où ils vivent ? Nous allons voir que ce n’est pas si simple, mais qu’il y a des pistes.

    QUI SONT-ILS ?

    Ils ont entre 18 et 35 ans.

    Aux Etats-Unis, les milléniaux sont devenus majoritaires. Avec 80 millions de personnes ils représentent désormais une catégorie ethniquement et racialement très diverse de la population.

    Volontiers audacieux, optimistes, pragmatiques, dotés d’une forte capacité d’étonnement, d’émerveillement, d’altruisme (réfugiés, figures du pape François et du Dalai Lama), voire de bienveillance (allocation universelle), ils sont avant tout soucieux d’authenticité et de transparence, de plus en plus difficile à simuler.

    Une attitude souvent résumée par les hashtags #nobullshit et #nofilter

    Assurant renifler le « fake » à 100 mètres, ces fans de culture urbaine aiment aussi la surprise, la découverte et sont très « orientés monde ».

    Baby-boomers sur la sellette

    Les milléniaux ne sont pas l’avenir de notre société, ils en sont déjà les principaux acteurs.

    En Amérique du Nord, ils ont élu Barack Obama et Justin Trudeau. Et n’auraient pas élu Trump.

    (La carte du collège électoral US si les milléniaux avaient voté)
    (La carte du collège électoral US si les milléniaux avaient voté)

    Ils représentent la plus vaste génération dans l’histoire de la population active américaine. Dans les grandes villes d’Asie et d’Afrique, où ils sont brutalement majoritaires et totalement connectés, leurs habitudes numériques se propagent dans le reste de la population. Sur le vieux continent, c’est une jeunesse qui se sent profondément européenne, même au Royaume Uni. En France, ils déplorent un pays « champion du déclassement de la jeune génération ».

    Pour eux, ceux qui sont nés avant 1982 appartiennent à l’histoire.

    Ils sont en opposition avec l’héritage politique laissé par les baby-boomers qui ne leur laissent pas un monde très folichon et dont les choix sont remis en cause. A commencer par l’héritage du Brexit, de l’arrivée de Trump, en passant par les terribles legs environnementaux, de la dette, du chômage, de l’injustice sociale, de l’écart des revenus, des discriminations sexuelles et raciales. Et in fine — et pour la première fois— la perspective de futures générations moins bien loties que leurs aînées.

    Ils rejettent l’ordre établi, les vieux modèles, les corps intermédiaires jugés dépassés, bidons.

    Soucieux de leur impact sur le monde, ils s’engagent volontiers, croient dans l’intelligence collective, prennent au sérieux les mouvements citoyens, n’hésitent pas à transgresser (parti Pirate en Islande) et à défier (parlement de Hong Kong).

    Leur enthousiasme n’est pas uni-générationnel : Bernie Sanders, nouvelle rock star, et Alain Juppé, ont dépassé les 70 ans !

    Co-working, co-locs, co-voiturages

    Mais même s’ils ont la fibre entrepreneur, ils croient de moins en moins dans les vieux logiciels économiques qui ont fait marcher les pays ces 40 dernières années.

    Dans un monde digitalisé et dématérialisé, les attentes des jeunes envers le monde du travail et de l’entreprise ont changé.

    Ils n’attendent pas de travailler dans des bureaux prestigieux en dur et à proximité de leurs collègues. En quête de sens pour leur activité professionnelle, aligné sur leurs valeurs et leurs aspirations, ils n’entrent plus pour faire carrière, mais pour participer à un projet et changent de jobs -tous les trois ans en moyenne- pour avoir plus d’expériences dans leurs vies. La quasi-totalité d’entre eux veut choisir son métier par passion et non par raison, quitte à conserver des boulots alimentaires à côté.

    D’ici 2020, les milléniaux représenteront un tiers de la population active. Ils changent donc déjà l‘entreprise et imposent leurs codes.

    Mais les entreprises ont du mal à faire face aux nouveaux besoins.

    L’essentiel, pour ces jeunes, n’est ni dans l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ni dans la souplesse demandée à l’employeur, ni dans un emploi du temps flexible. Mais dans le sens qu’ils trouveront dans la mission. Ils ne comptent alors pas leurs heures. Ils souhaitent vivre où ils veulent, travailler depuis n’importe où, aller et venir comme bon leur semble.

    A la recherche d’une culture d’entreprise « fun & serious », ils privilégient l’éthique, la confiance, l’intégrité et l’honnêteté. Et ils veulent avant tout apprendre quelque chose de nouveau. Avant le salaire, et préférant l’empathie à l’autorité, ils réclament un mode de management plus engageant et respectueux, voire un leadership partagé.

    Créatifs, collaboratifs, ils ont plaisir à travailler ensemble, mais pas forcément au même endroit, à partager un open space, mais pas forcément avec ses collègues. Un casque et de la musique dans les oreilles ; le travail étant devenu aussi un style de vie.

    Ce sont de plus en plus souvent des « slashers », ceux qui ont plusieurs activités en même temps. Et celui qui n’a pas de profil LinkedIn ou un compte Github n’existe pas, ou n’est pas légitime pour postuler.

    Posséder son appartement ou son automobile n’est plus un signe de réussite. Moins propriétaires, ils louent. Et souvent partagent. Plus qu’une voiture, ils veulent un accès à un mode de transport. L’industrie vestimentaire est aussi victime de leurs nouveaux arbitrages vers le restaurant ou les voyages.

    Leur succès est mesuré désormais dans les expériences : monter sa start-up, bourlinguer, pratiquer des sports extrêmes. Ils travaillent avant tout pour s’offrir la découverte du monde. Aujourd’hui, leurs parents fument plus d’herbe qu’eux !

    La techno pilote leur culture

    Digital natifs, ces jeunes font de la technologie un mode de vie. Ils ont confiance en elle et en attendent beaucoup, notamment quand Internet et le numérique leur donnent plus de contrôle sur leur vie.

    Toujours connectés, accros à leurs smart phones, ils passent plus de 30 heures par mois sur les réseaux sociaux et ont plus d’interactions via leur mobile que physiquement.

    Les marques les plus pertinentes pour les milléniaux américains sont d’ailleurs toutes technologiques : Amazon, Apple, Android, Netflix, Google et Samsung.

    Génération d’« early adopters », ils sont sensibles « au mieux et moins cher », « au good enough is perfect » des géants du web et aspirent souvent à travailler pour eux. Ceux qui réussissent le mieux ont d’ailleurs un bagage technologique.

    Ils privilégient un enseignement en mode projet qui vient du monde des start-ups.

    Les changements liés aux usages vont parfois tellement vite que des jeunes de 25 à 30 ans avouent ne pas parler le même langage que leur jeunes frère ou sœur de 18 !

    La télé vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ...

    Cette révolution en cours dans la manière d’apprendre, de se socialiser, de travailler, s’étend bien évidemment aux nouveaux usages dans la manière de s’informer, se cultiver et se divertir. En d’autres termes, les jeunes dictent aussi - ô combien désormais - leurs nouvelles lois aux médias.

    Une consommation de médias qui segmente aussi la société en réalités parallèles, y compris pour les milléniaux : celles de Fox News vs. MSNBC, de Facebook vs. Twitter.

    Une génération aussi qui en consomme le plus : plus de 6 heures par jour ! Elle a gros appétit mais peu de patience. Et surtout, elle abandonne les médias traditionnels, dans leur forme historique, dont la télévision.

    Le temps dédié à la TV des jeunes Américains s’est effondré de 40% en 5 ans, soit une baisse de plus de 9 heures par semaine, ou près d’une heure et demi par jour, désormais consacrées à d’autres activités. Reste un peu de téléréalité, un peu de sport et de l’info.

    En un an, les 18-24 ans américains ont diminué leur consommation hebdomadaire de TV de plus de 2 heures, selon Nielsen.

    La rentrée 2016 de la TV américaine fut sombre, même pour le football US. Les chaînes de TV payante subissent une hémorragie : -620.000 abonnés pour le seul mois d’octobre pour ESPN, chaîne sportive vedette de Disney. Pour la première fois cette année, YouTube a dépassé les chaînes du câble US en temps passé.

    Les milléniaux étaient ainsi à 86% plus susceptibles de se tourner vers Internet que vers la TV pour apprendre ce que les autres pensaient du débat présidentiel américain, selon un sondage Ipsos pour Google.

    En France aussi, la fuite de la télé des adolescents s’est accélérée à la rentrée 2016. Aux Etats-Unis, les jeunes adultes boudent le câble pour privilégier les plateformes de streaming, qui répondent mieux à leurs attentes. D’après les derniers chiffres de Médiamétrie, les jeunes Français passent une heure et demi moins de temps devant la TV que la moyenne de la population. Le temps télé des jeunes britanniques se fait déjà à 20% en différé. Des audiences qui sont à 20% au moins non pas en linéaire mais en ligne comme Love Island de la chaîne ITV.

    Même le sport est touché : lors des derniers JO de Rio, l’audience TV des moins de 50 ans a plongé de 25%. Et le phénomène est mondial. Aux US, l’âge moyen des téléspectateurs de football américain et de baseball a grimpé respectivement de 4 et 7 années, durant la décennie écoulée, pour atteindre 47 et 53 ans !

    Deloitte
    C’est une génération qui a grandi avec Netflix et Youtube et non avec MTV et Canal+.

    Sans surprise, leurs goûts vont avant tout vers la musique et la comédie.

    Mais leurs passions portent aussi sur des sujets sérieux d’informations :l’environnement, les droits civiques, la justice sociale, l’inégalité des revenus, les droits des minorités, la cyber-sécurité… Ils peuvent ainsi regarder des documentaires de 10 heures sur Netflix.

    Et Netflix arrive d’ailleurs largement en tête de leur consommation vidéo :

    Piper Jaffray
    YouTube de son côté touche plus de 18-49 ans que n’importe quelle chaîne de télévision aux US. Ses budgets pour des séries originales sont désormais les mêmes que pour des chaînes du câble, et, pour les films, équivalents à ceux au cinéma indépendant. Après Los Angeles, la filiale de Google a ouvert des studios de production à Londres, Paris, Tokyo, Bombay et Sydney.

    De la programmation à la curation : pour trouver le bon contenu, les milléniaux se reposent très fortement sur les conseils émanant de leurs réseaux sociaux dans une nouvelle société de la recommandation. Le pouvoir passe ainsi des directeurs de programmes qui décidaient tout à une curation faite par des tiers, voire par des machines (algorithmes). Un tri décentralisé où des individus agrègent des communautés, où d’autres remixent des contenus. Avec le danger de rester enfermés dans ses propres goûts et intérêts, et d’être surpris quand ceux qui ne sont pas dans leur cercle d’amis votent pour l’autre côté...

    L’info reste très importante

    Sous de nombreuses formes, à tout moment, sur de multiples canaux, l’info fait bien partie du régime média des jeunes, surtout si elle est sociale et fun. Mais à l’âge de l’info distribuée (Snapchat, Instant Article de Facebook, Instagram, AMP de Google) si l’actu n’est pas dans leur « newsfeed », c’est qu’elle n’est pas importante. Si ce n’est pas important, pourquoi aller voir ?

    Ils attendent donc que l’info passe sur leur flux social et leur mobile. Les réseaux sociauxviennent ainsi de ravir la 1ère place comme source d’infos pour les 18-24 ans dans le monde. Les acteurs les plus récents dans l’informations l’ont bien compris et adoptent unmodèle de médias distribués sur d’autres plateformes : AJ+, NowThis, BuzzFeed, Melty, etc.. L’info par le jeu (newsgames) se développe aussi.

    Avec son tempérament exalté et brut de décoffrage, Vice, qui entend être « tout à la fois MTV, CNN et ESPN », mais aussi « le Time Warner de la rue », vient de lancer son journal TV sur HBO destiné aux milléniaux et à bouleverser l’info télé. Pas de présentateur, ni de gros titres sur Vice News mais de la musique, des sujets « in your face » décalés, dans l’air du temps, en sur-jouant l’authenticité.

    Enfin les jeunes sont aussi acteurs de leur info : avec leur propre smart phone, ils parviennent à forcer la conversation sur des crimes filmés en direct lors d’incidents ou de manifestations.

    Tri algorithmique préféré au choix d’une rédaction ?

    Les jeunes s’informent avant tout sur Facebook. Et de plus en plus souvent préfèrent que des algorithmes – jugés plus démocratiques - choisissent pour eux les infos plutôt qu’un éditeur en raison de leur supposée absence d’agenda politique, de la variété de leurs sources et de leur capacité à personnaliser l’offre. Des jeunes qui se voient aussi de plus en plus comme éditeurs de leur propre flux d’actualités et qui souvent préfèrent le textepour être informés.

    Après le journalisme mobile, on commence à parler aussi de nouveaux formats : drone-journalism, le journalisme VR, journalisme snap, et même de glance journalism (pour les notifications sur wearables ou smart phone).

    Mais de grosses différences subsistent parmi ces milléniaux : les plus aisés d’entre euxont un penchant plus marqué pour des contenus plus internationaux, plus sensibles aux problèmes environnementaux et aux marques qui redonnent quelque chose à la société. Ces jeunes-là, pus diplômés, n’hésitent pas à aller directement sur les versions en anglais et veulent désormais leurs propres contenus sur la TV de l’hôtel !

    Leurs médias sont des réseaux sociaux : Snapchat, Instagram…

    Illustration by Tim Enthoven (NYT Magazine)
    Illustration by Tim Enthoven (NYT Magazine)

     Leurs médias obéissent à trois règles simples : 

    Ils proposent des contenus qui les intéressent
    Ils sont forcément mobiles (donc disponibles partout), sociaux (pour le partage) et contiennent beaucoup de vidéos.
    Leur staff est le reflet de leur audience, et leur audience est le reflet de leur staff.
    L’âge moyen des milléniaux est de 26 ans. C’est aussi l’âge moyen des employés de Facebook, Mic, Vice ou AJ+.

    Leur porte d’entrée du web, n’est plus Google mais Snapchat, Instagram ou Facebook, qui sont en train de gagner la bataille de l’attention. D’ailleurs pour de nombreux jeunes,Facebook EST l’Internet, et non plus seulement une plateforme. C’est aussi le live de tous pour tous !

    C’est toutefois une audience à durée d’attention réduite, qui regarde son smart phone de manière verticale, qui filme en mode portrait, qui pratique le « news snacking », la consommation de nombreuses vidéos d’informations courtes et partageables. Si le snacking est de mise, le temps total s’allonge : la durée moyenne d’une session sur Facebook est supérieure à 30 minutes (contre moins de 3 mn pour un journal) et sur YouTube chacune dure désormais plus de 40 minutes, soit 50% de plus que l’an dernier.

    Leurs codes incluent photos, mini-vidéos, emojis, gifs, infographies, où le sérieux et l’absurde coexistent sur le même écran.

    Les messageries instantanées dominent et sont les nouvelles plateformes de partage de photos et vidéos. A l’ère du tout visuel, cette génération consomme par l’image d’où le triomphe des « visual story tellers ». La caméra du smart phone est le point central de leur vie en ligne.

    Destination vedette de la génération mobile-first, Snapchat, appli de messagerie instantanée, de selfies, et de partage de photos et vidéos souvent remixées, entend, comme Facebook, prendre la place de la TV – et lui piquer les milliards de la pub- avec ses contenus vidéos originaux qui incluent aussi bien les breaking news que des séries de 6 à 8 minutes, des comédies, ou des shows de télé-réalité.

    L’application est aussi encore pour l’instant un refuge « pour jeunes » face à un Facebook envahi par les parents et grands-parents !

    Pour Melty, l’innovante Snapchat, « kiosque des temps modernes » est « une plateforme préfigurant la TV de demain ».

    Snapchat produit et commande aussi désormais ses propres séries aux studios et aux talents professionnels. Elle embarque des programmes courts des plus grandes chaînes de télévision. Pour ses fameux Video Music Awards annuel, la chaîne MTV a vu son audience TV plonger de plus de 30% tandis que son trafic explosait de plus de 75% sur Snapchat où son audience fut trois plus importante qu’à la télé.

    L’information y devient un domaine important avec des mini-reportages de Syrie en coopération avec des médias ou avec l’ONU, ou en reprenant des snaps venant du monde entier. Les universités britanniques ont aussi désormais recours à Snapchat pour communiquer avec leurs étudiants.

    Pour courir après les jeunes, même Facebook et ses filiales Instagram et WhatsApp en viennent à copier les meilleures fonctions de Snapchat !

    Leurs plateformes d’aujourd’hui : jeux vidéo, e-sport, live-streaming

    De nouveaux acteurs rassemblant des milliers de chaînes YouTube sont aussi apparus ces dernières années. Ainsi Machinima et ses près de 4 milliards de vidéos vues chaque mois avec des contenus jeunes et de l’e-sport, nouveau graal de l’entertainment.

    Vécus de plus en plus comme des expériences « live » pratiquées entre milliers de joueurs disséminés dans les quatre coins du monde, les jeux vidéos ne sont plus seulement ludiques, mais des espaces de fantaisie où les genres vont se multiplier, où certains se révèlent en animateurs et réalisateurs qui divertissent des millions de spectateurs sur leurs chaînes Twitch.

    Les nouvelles plateformes : VR, AR, bots….

    Cette période est aussi celle des changements technologiques à très grande vitesse. Au moins deux fois plus vite que la télé qui a volontairement fait l’autruche ! Il ne suffira pas de s’adapter au mobile et aux réseaux sociaux. Demain arrivent les nouvelles interfaces conversationnelles, les bots, l’intelligence artificielle, les équipementiers mobiles de 5ème génération, la 4K et la 8K, les réalités altérées (VR/AR)…

    La VR ne va pas seulement nous permettre d’aller n’importe où et dans n’importe quelle époque, mais aussi de partager des expériences avec n’importe qui dans le monde. Des machines à rêves forcement pertinentes dans l’éducation et les loisirs. Et déjà bien présentes dans les jeux vidéo.

    La folie mondiale Pokemon Go de l’été dernier a montré l’invraisemblable appétit mondial pour ces formats encore plus disruptifs, qui ne se jouent plus dans le salon mais partout dans la ville.

    Dans quelques années, les médias s’inscriront dans une nouvelle ère informatique où règnera la réalité augmentée, dopée à l’intelligence artificielle, activée par voix et geste, où les contenus et les œuvres seront autour de nous et viendront à nous. La course aux armements dans la Silicon Valley pour lancer des labos d’AI bat son plein.

    En attendant ces nouvelles interfaces hommes-machines, les technos immersives de l’image (4 et 8K) en 360° et bientôt en connexion ultra rapide 5 G feront partie de la nouvelle donne.

    Une chose est sûre : nos enfants vont grandir avec ces nouvelles interfaces.

    Alors quid des efforts des vieux médias ?

    Bien sûr les médias historiques adoptent les nouvelles plateformes pour être présents là où les jeunes adultes consomment et partagent l’information. Les deux tiers des téléspectateurs sur d’autres écrans que la TV ont moins de 35 ans.

    Après le web et les mobiles, les vieux médias sont aussi - pour la plupart – présents sur les grands réseaux sociaux où l’audience est plus jeune que celle du web. L’utilisation de Twitter, YouTube, Facebook et même récemment Snapchat, y est désormais quasi de rigueur.

    Les professionnels reconnaissent la nécessité d’experts et d’équipes dédiées pour se familiariser avec tous ces nouveaux outils. Ils créent des postes d’éditeurs mobiles, montent des studios d’innovations mobiles, des équipes plateformes.

    Les groupes de télévision sont en train de lancer avec succès une seconde vague de programmes natifs dédiés « Social TV », sous formats mobiles et sociaux. Notamment via encore Snapchat.

    Exemples :

    CNN se déclare ainsi éditeur social mondial 24/7 (Facebook, Twitter, Snapchat et Instagram), et a choisi le bot de Kik pour s’adresser aux 13-17 ans. La chaîne américaine a débauché une bonne partie du service politique de BuzzFeed à quelques semaines de l’élection présidentielle.

    Sur Snapchat, National Geographic a montré la rentabilité d’un modèle qui attire les annonceurs et permet beaucoup de créativité pour les producteurs. La TV publique américaine PBS y fait aussi des séries. En France, elle attire depuis peu de nombreux éditeurs, anciens et modernes.

    Pour récupérer les screenagers sur leurs mobiles, MTV, jugée aujourd’hui ringarde, lance des shows sur Snapchat avant de les diffuser à la télévision. Al Jazeera a fermé cette année ses activités TV aux Etats-Unis, mais y a renforcé ses activités multiplateformes en ligne très florissantes sous le label AJ+.

    En Suisse romande, la RTS a installé à côté de son JT du soir une émission « Nouvo » qui produit désormais des vidéos courtes uniquement pour les réseaux sociaux. HBO, aux Etats-Unis, propose désormais chaque soir un JT de 30 mn fait par Vice Media et chaque dimanche soir l’excellent programme Last Week Tonight de John Oliver.

    Les télévisions publiques allemandes ZDF et ARD se sont associées pour créer « funk » une chaîne « jeunes » en ligne. La BBC a fait passer la sienne également en numérique et a doublé sa présence sur YouTube en six mois. Elle a aussi utilisé la plateforme Yik Yak pour parler aux jeunes britanniques du Brexit et produit des séries destinées aux mobile comme « Mission Selfie ».

    L’audiovisuel public canadien vient d’ouvrir un labo jeunesse dit « Prochaine Génération », espace de création créé et géré par des milléniaux. La TV publique finlandaise Yle a aussi son espace Kioski, l’américaine PBS fait un spin-off en ligne d’un de ses plus importants formats jeunesse.

    La radio publique américaine NPR conserve aussi un socle solide de jeunes qu’elle accompagne notamment avec ses podcasts très populaires et une nouvelle appli très personnalisée NPR One.

    Même tendance pour les médias locaux. Des journalistes du quotidien Sarasota Herald Tribune passent du temps à remixer leurs articles pour les millenials locaux dans un site à part, Unravel. D’autres grandes villes américaines s’y mettent aussi, comme Philadelphieou Pittsburgh, avec Billy Penn. Le Denver Post a lancé avec succès une section dédiée à l’industrie de la marijuana, The Cannibalist.

    Le Monde en France propose Les Décodeurs. Même Le Figaro arrive à communiquer avec les jeunes via Snapchat. En France, TMC a repris Yann Barthes avec le Quotidien, une nouvelle plateforme d’infos vidéos se lance : Brut pour le journalisme de rue.L’audiovisuel public français se regroupe derrière une nouvelle offre plus moderne, Franceinfo : devenue le 4ème site d’infos.

    Le jeunisme passe aussi par les rachats ou les prises de participation.

    Pour suivre les jeunes dans leur migration, l’autre voie choisie par les médias historiques est de racheter ou d’investir dans leurs médias : Murdoch, qui s’est brûlé les doigts sur MySpace, a pris 5% de Vice, Disney près de 20%, Comcast/NBC/Universal a investi dans Vox et BuzzFeed, Time Warner dans Mashable et Refinery29, pour leur expertise « jeunes », celle qui sait comment viraliser une histoire et la calibrer pour les mobiles.

    Pour séduire les jeunes, le groupe américain de presse et de TV locales Scripps a racheté le site de vidéos Newsy. Turner Broadcasting s’est emparé du site sportif Bleacher Report. Le groupe de TV hispanique Univision a racheté Gawker après The Onion.

    Les médias s’associent aux influenceurs

    Quelques médias commencent également à comprendre l’influence des stars de YouTube ou Snapchat et les font travailler pour eux. Ces joint ventures sont tout profit pour les "anciens" : ils profitent des millions de fans des influenceurs et rajeunissent leur marque. Les médias anciens, avec leur capacité d’analyser et d’expliquer le monde, peuvent, de leur côté, apporter du contenu avec des points de vues complets et objectifs aux YouTubers, qui sera diffusé sous un nouveau format, adapté aux jeunes.

    Nouvel eldorado : l’e-sport

    La génération des milléniaux a aussi grandi avec les jeux vidéo, désormais deuxième pratique culturelle en France derrière la lecture et longtemps délaissée, voire méprisée, par les grands médias. Après plusieurs années de déni, les télévisions se mettent progressivement à diffuser l’e-sport dont les compétitions n’ont rien à envier aux plus grandes rencontres sportives en termes d’audience ou d’émotions.

    QUE FAIRE DE PLUS ? 7 CONSEILS

    1D’abord comprendre ce qu’ils veulent
    La génération « No Bullshit » rejette « la voix de Dieu », celle du présentateur en surplomb qui dit en substance : je parle, vous écoutez. Ils sont déjà au courant ! Ils ont suivi de près ou de loin l’actu toute la journée. Ils veulent juste qu’on leur montre que le monde change et ce que cela signifie.Leur journalisme est sans maquillage, sans pseudo-experts cyniques, sans blabla. Il s’en tient aux faits, aux images, et au décryptage rapide et smart, qui ne cherche pas la petite phrase.

    Ils ont probablement l’un des meilleurs détecteurs de « b/s » de l’histoire. Même si, comme tout le monde, ils se font piéger par des arnaques.

    Mais ce qui compte, à leurs yeux, c’est, une fois encore, l’authenticité, la mise à nu, l’autodérision, la vulnérabilité. Pas les paillettes. Ils veulent souvent une info désintermédiée, entendre l’info de la bouche de ceux qui la vivent, pas du contenu racoleur qui cherche à faire du clic. Les filtres sont bienvenus s’ils sont pertinents.

    Ils ne supportent plus l’intrusion publicitaire, voire le gavage qui fonctionne avec des concepts de matraquage qui n’ont pas évolué depuis l’après-guerre.

    C’est une génération mobile first qui prend le numérique comme un mode de vie culturel.

    2"Place aux jeunes !" Les impliquer, leur donner les clés
    Cette génération nous dit en gros : faites-moi réfléchir, faites-moi rire et donnez-moi la parole !

    Elle entend faire partie de la solution, être un partenaire et non juste une cible marketing.

    Ces jeunes veulent autant créer que consommer. Ils sont d’accord pour faire confiance, mais souhaitent aussi s’exprimer, avoir voix au chapitre.
    Il faut les intégrer dans la fabrique, leur ouvrir un espace de co-création et de co-production. L’intégration de leurs contenus se fait d’autant plus facilement désormais que s’améliore la qualité générale des vidéos, de la bande passante et des technos mobiles ainsi que des logiciels de traitement de l’image.

    Mais ce n’est pas suffisant. Les médias doivent aussi rafraîchir la culture de l’organisation et la rendre plus diverse. En modifier l’ADN.

    Trop souvent ce sont les fils et filles de riches qui travaillent dans les médias.

    Il faut renouveler le recrutement. Leur staff doit mieux refléter la communauté qu’elle sert. Après les vidéos de chatons, BuzzFeed France a décollé avec des sujets plus fouillés et en recrutant des journalistes jeunes et plus représentatifs de la diversité ethnique de la société que les médias traditionnels.

    Mais aussi du côté de la technique. Il faut que ça marche ! Le média ne peut être en retard sur le reste de la société, qui jongle avec le numérique.

    Le média doit donc surtout refléter son audience, ultra connectée, tournée vers les réseaux sociaux. Et savoir garder ses talents.

    Certaines entreprises n’hésitent pas à créer des « shadow comex », comités de direction parallèle composés uniquement de milléniaux qui ont au moins un pouvoir consultatif. Des médias faits par les jeunes pour les jeunes.

    3Apprendre d’eux et de leurs médias
    Il ne sert plus à grand-chose d’opposer médias et pure players. Qu’on le veuille ou non, les médias sont aujourd’hui désintermédiés par ceux qui les distribuent. Il est évidemment sidérant de voir les nouvelles plateformes des jeunes, Facebook, Snapchat, YouTube et autres ne pas hésiter à démarcher les vieux acteurs, TV en premier, pour leur demander leurs contenus, avant de les engloutir ! Mais ont-ils le choix ?

    Au moins peuvent-ils apprendre de leur agilité, rapidité, flexibilité.

    La techno va vite : il faut soigner l’emballage, l’ergonomie, la forme. Optimiser les versions mobiles. Ceux qui ont fait les sites de la dernière décennie ne sont pas forcément les mêmes qui vont faire les applis de demain dont les fonctionnalités changeront toutes les trois semaines.

    Apprendre à prendre des risques avec les idées, les talents, les technologies. Se donner le droit à l’erreur ou à l’essai, si on préfère. Expérimenter et réagir très vite, et être à l’aise à lâcher des versions non finies.

    Etre à l’écoute intime de son audience, apprendre à attraper son attention dès les toutes premières secondes.

    Apprendre aussi des jeunes et de leur culture.

    Une culture du remix où ce qui est viral touche à l’émotion, l’injustice sociale, la simplicité, et l’humour.

    Ne pas avoir peur de l’engagement, le favoriser en rendant les contenus partageable, répondre à toutes les conversations : permettre aux créateurs de se connecter facilement et rapidement avec leurs fans.

    Enrichir les liens dans la société qui n’existeraient pas sans la télé, bâtir ensemble de la culture et de la compréhension face au monde qui vient. Mettre un peu d’ordre dans la confusion et la complexité nées des nouveaux changements permanents de contextes et de l’effacement des frontières entre les genres (vie réelle, vie numérique, réseaux sociaux, messageries, demain réalités altérées).

    Pourquoi les jeunes, et les médias, sont-ils tellement surpris par le résultat du vote Trump, pourtant obtenu dans un processus démocratique ? A force de vivre dans leur bulle ils ont peut être oublié qu’il existe des populations qui ne pensent pas comme eux. Bercés par les algorithmes rassurants et communautaires de Facebook, ils négligent les différences et la multitude de points de vues. Le rôle des médias devrait justement être de remettre l’information dans un contexte, de rester objectif et de prendre en compte tous les opinions, sans filtre gauche ou droite. L’enjeu est de réconcilier deux générations, de faire comprendre la vision du monde des uns aux autres, mais dans les deux sens.A être toujours connectés, ils se sont déconnectés.

    Permettre aussi aux jeunes de former les anciens et contribuer à accorder les générations dans l’entreprise et dans la société. La nouvelle fracture numérique n’est pas dans l’accès ou le prix, entre ceux qui ont ou pas les moyens d’accéder à Internet, mais entre ceux qui veulent y accéder ou pas ! Et le plus souvent ceux qui ne veulent pas sont les seniors ! Et, dans une moindre mesure, les ruraux et les non diplômés.

    A noter aussi que souvent, dans le cocon familial, la manière de consommer les médias des enfants influence les parents, en particulier pour la télé, alors moins regardée. L’influence parentale restant claire quand il s’agit d’autres « vieux » médias : radio, journaux papier, cinéma, livres, CD.

    4Renforcer la valeur ajoutée et la liberté dans les formats d’écriture
    Le copier-coller de contenus ne marche pas dans le numérique. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Même Vice, qui vise pourtant les jeunes, ne décolle pas quand il est diffusé sur le téléviseur.

    Chaque plateforme a ses usages, et donc sa grammaire, ses codes, son ton.

    Ici des vidéos partageables qui expliquent des choses complexes de manière brèves et convaincantes, là des formats plus longs, plus fouillés seront appréciés. Il faut offrir non seulement la consommation sur plusieurs écrans, mais aussi de nouveaux contenus exclusifs à l’acte, des capacités d’enregistrement et de remix sans difficulté, des abonnements ponctuels.

    Contrairement aux idées reçues, les jeunes sont aussi prêts à ne pas considérer le web comme l’eldorado de la gratuité : 55% des milléniaux US paient déjà pour du divertissement en ligne, et ils sont déjà 40% à payer pour des services d’infos.

    Mais attention le modèle de Netflix ou Hulu, appliqué à tout, n’est pas sûr de fonctionner pour des milléniaux dont l’engagement passe uniquement par le social.

    5Améliorer leur expérience
    Soigner l’accès aux contenus, et sa fluidité, est devenu déterminant dans l’expérience de jeunes à l’attention fragmentée et de courte durée.

    Apprendre à mettre en scène des contenus fragmentés, aussi.

    Par leur utilisation massive et leur efficacité, les services comme Spotify, Google, Facebook mettent la pression sur les médias historiques, incompétents en design interactif, en expérience utilisateur (UX), en ergonomie.

    Les jeunes réclament une expérience totale. Un contenu contextualisé mais sans effort : que tout soit à leur portée, tout de suite, au moment même où ils visionnent.

    Avec les formats 360°, de réalité virtuelle et augmentée, qui arrivent, les médias vont aussi devoir se mettre rapidement à apprendre à immerger l’utilisateur dans les contenus.

    Les données et nouveaux outils de mesure deviennent clés dans la gestion des contenus, leur marketing et de plus en plus leur « découvrabilité ».

    Ce sont d’ailleurs désormais les « analytics » qui donnent les indications du succès, de la « fan base ».

    6Personnaliser leur expérience
    Comment faire face aux géants du web si les médias historiques ne sont pas capables de personnaliser et de recommander leurs contenus ? Mais ils ont peur de la personnalisation car ils craignent une dissolution de leur personnalité dans le sur-mesure de masse.

    Pourtant, segmenter son audience et adapter son offre à chaque plateforme est devenu clé. L’expertise va être de savoir quoi proposer à qui et où. Grâce aux data et à la segmentation, il sera possible d’offrir le bon format à la bonne personne au bon moment.

    Les playlists de contenus à découvrir, de conseils de films et d’œuvres seront faits par des éditeurs, des professionnels des programmes, des experts reconnus, des amis et des machines.

    Même la télévision est de moins en moins une activité familiale. Elle se consomme de plus en plus à la demande et de manière personnalisée sur tout écran et de nombreuses plateformes où il est crucial d’apparaître en haut du fil d’un réseau social, ou d’un mur de posts.

    Plutôt que vers des chaînes, les jeunes risquent de se tourner à l’avenir vers des plateformes intégrées verticalement qui offriront un catalogue profond et personnalisé de contenus et d’œuvres à la demande, sur le terminal de leur choix. D’autant que le vieux modèle de la TV payante s’effondre.

    Les opérateurs télécoms, assis sur des montagnes de données, largement encore inexploitées, l’ont bien compris et ont repris leur marche vers la convergence pour combiner contenus, bande passante, accès, spectre,... Les grandes manœuvres battent leur plein, la consolidation est puissante : AT&T avale Time Warner (CNN, HBO, Warner Bro.) après Direct TV, Verizon a racheté NBC Universal, et leurs contenus pour les distribuer sur toutes les plateformes… Le prix des offres en bouquet chute, … En France Altice Media donne l’exemple. Même si ce mouvement ressemble plus à une tentative de regroupement défensif pour intermédiaires menacés.

    Les grands acteurs traditionnels sont en train d’alléger leurs bouquets (le menu), d’offrir des choix (la carte) et baissent les prix. Car en ce moment ce ne sont plus eux les vrais distributeurs de la culture des jeunes, mais Netflix, YouTube, Facebook et consors. Essentiellement sur mobiles, d’ailleurs !

    Le nouveau modèle est désormais bien évidemment une consommation à la demande, à la carte, en différé. A leurs conditions donc et sur leur plateformes.

    7Refonder le contrat de la publicité et du gratuit
    Refusant de plus en plus l’intrusion des messages à caractère commercial, les jeunes, utilisateurs massifs d’ad-blockers, haïssent la pub. L’éviter leur est aussi important que de pouvoir regarder les programmes à la demande.

    Ils entendent être acteurs de leur expérience publicitaire. Ils s’attendent aussi à ce que les marques sachent qui ils sont.

    Face à une génération consciente de son pouvoir de négociation sur l’utilisation de ses données, et exigeant des services de plus en plus personnalisés, les marques feraient bien de tout faire pour utiliser au mieux les outils de mesure permettant d’affiner leurs propositions. Ces jeunes ne sont d’ailleurs pas hostiles au brand content, à la pub native, si le message porte leurs valeurs, ou si le format est innovant, comme sur Snapchat.

    Mais la pub display a disparu, le spot de 30 secondes va mal et le programmatique a fait chuter les prix. Le financement de la TV des milléniaux n’est pas simple.

    Pour capter leur attention, les marques doivent être pourtant au moins aussi intéressantes que les YouTubeurs et les influenceurs qui sont aujourd’hui leurs plus grands concurrents face à des milléniaux devenus des cibles privilégiées pour leur pouvoir d’achat présent et futur.

    Vivement « les perennials » !

    Nous savons tous que nous allons avoir de plus en plus d’informatique dans nos vies. Via différents terminaux. Et peut-être après-demain sans écran. Nous connaissons aussi la difficulté des médias historiques à reprendre de l’attention aux nouveaux médias, bien meilleurs aux yeux des jeunes et qui bougent très vite !

    Mais le nombre de sociétés et de marques média qui obtiennent des succès considérables auprès des 18-35 ans montre qu’il n’y a pas d’obstacle majeur pour atteindre cette cible. 

    Alors, sans céder au fétichisme de la jeunesse, au jeunisme, nous ne pouvons prendre le parti de l’insécurité et de l’ignorance de responsables débordés face au monde numérique. De responsables de l’audiovisuel, du cinéma et de la culture qui n’ont pas une, mais deux générations de retard ! Non seulement sur les Jobs et Gates, hier, mais aussi sur les Zuckerberg, Bezos, Musk, Brin et Page, aujourd’hui. Avec la complicité du secteur publicitaire, ils ont préféré vivre de la rente et livrer des résultats à leurs actionnaires plutôt que d’assurer l’indispensable transformation numérique de leur entreprise. Et parfois encore plus cyniques, soutenir un vieux monde politique et des intérêts où les jeunes n’ont pas encore assez de pouvoir.

    Mais désormais c’est le public qui dicte sa loi. Et ses usages.

    Avant les gens allaient aux médias, aujourd’hui c’est aux médias d’aller à eux ! D’adopter vite le contexte de milléniaux hyper-connectés qui incarnent l’avenir, pas de résister. L’incapacité des médias traditionnels à se réinventer provoque déjà un arrêt de la croissance des emplois numériques dans leur secteur. Demain, le risque est de devenir hors sujet !

    Mais ce n’est pas suffisant. Face à une génération qui évolue dans un monde de choix infinis, de jeunes qui vivent à l’intérieur même de leurs médias, où authenticité et proximité sont des valeurs cardinales, leur faire confiance, lâcher prise, ne paraît pas hors de portée.

    Allons plus loin. Donnons-leur du pouvoir à tous les niveaux : dans la confection d’un JT, d’un magazine, d’un talk show, d’une maquette, d’une fiction, d’une application. Accueillons-les aux comités de direction et au conseil d’administration.

    Laissons aussi plus de place à l’expérimentation, à l’erreur, au tâtonnement que permettent les outils numériques. Avant de se lancer une chaîne demandait une fréquence, des mois de préparation et des millions d’euros. Désormais lancer une chaine sur Facebook ou YouTube se fait en quelques secondes avec un smart phone – profitons-en pour explorer.

    La solidarité intergénérationnelle, le bon sens, et la tension actuelle plaident pour rapidement donner la place qu’ils prendront de toute façon. Ces jeunes sont les hackers de notre vieux monde, les entrepreneurs du changement.

    Aujourd’hui les vieux médias ont aussi besoin des nouveaux médias, et inversement. Car ceux qui vont « bouffer ces derniers sont aujourd’hui en maternelle », prévient le patron de Vice Media. Gare donc à la génération Z, celle qui a grandi dans les années 90, la plus influente et qui constitue la vraie bascule. Une génération qui paiera peut être demain par selfie !

    Déjà se profile encore une nouvelle catégorie, celle des perennials, vieux et jeunes enfin réunis, vivaces de tous âges, qui enjambent les générations, vivent au présent, sont passionnés, créatifs, curieux surtout de têtes et d’idées nouvelles. Il semble d’ailleurs être prouvé que la neuro-plasticité n’est plus une question d’âge. Et qu’après 25 ans, nous pouvons encore recréer des circuits neuronaux.

    Comme toujours, le plus grand défi est donc celui du changement culturel. En d’autres termes, le changement en profondeur de l’état d’esprit de l’entreprise.

    Les médias auront-ils le temps de changer aussi rapidement et en profondeur que nécessaire ? Il y a encore un an, personne de plus de 40 ans n’était sur Snapchat !

    Aujourd’hui les seniors y débarquent, ce qui pourrait faire fuir les jeunes vers un nouvel havre numérique. Où seront les jeunes demain ?

    Eric Scherer

     

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    PS : nous développerons ces sujets dans notre Cahier de Tendances Méta-Media N°12, Automne Hiver 2016-2017, avec de nombreux témoignages et contributions de créateurs de médias dédiés aux jeunes audiences, en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. Mais aussi des initiatives de vieux médias vers ces nouveaux publics.

    Le cahier sera disponible ici, sur Méta-Media en pdf gratuitement fin novembre, début décembre.

     (Illustration de couverture : Jean-Christophe Defline)

    Par Eric Scherer,Directeur de la Prospective, France-Televisions                                                                            http://www.meta-media.fr

  • Juppé veut imposer des attouchements non consentis aux femmes - Sous les jupes des filles
    http://sous-les-jupes-des-filles.tumblr.com/post/152706080364/jupp%C3%A9-veut-imposer-des-attouchements-non-cons

    Dans votre beau programme pour 2017, vous prévoyez de créer un « délit d’entrave à la laïcité » pour toute patiente refusant de se faire examiner par un médecin du sexe opposé.

    Cher Alain Juppé, je fais parti de ces femmes qui refusent d’être examinées par des médecins du sexe opposé.

    Laissez moi vous expliquer. J’ai eu deux enfants, un cancer du col de l’utérus, et j’ai du subir autant de toucher vaginaux que vous avez pris de café en moins de 5 ans.
    Et comme la majorité des femmes, j’ai subi des violences médicales, des examens brutaux, des touchers vaginaux non consentis, des remarques stigmatisantes sur ma sexualité, des remarques paternalistes, des « oh arrêtez de gémir, voyons, vous avez l’habitude maintenant », ou encore « vous avez mal ? changez de savon… » ou bien « le cancer est revenu, bon, j’imagine que c’est parce que vous avez eu beaucoup de rapports non protégés hein ? » dis le médecin qui n’y connait absolument rien en cancer du col de l’utérus mais qui manifestement a bien du fantasmer sur ma vie sexuelle….

    Donc oui, j’en suis arrivée à un point où je refuse qu’un homme me touche, et si l’on me force à subir un examen gynécologique sans mon consentement… vous savez ce que cela signifie ? cela signifie que vous voulez m’obliger à être violée.

    Mais expliquez une chose :

    C’est quoi le rapport avec la laïcité ? La laïcité, cher Mr Juppé, c’est le principe de neutralité de l’Etat face au religieux. L’Etat ne doit avoir aucun lien avec la religion, mais il doit garantir la liberté de culte. Ce principe s’impose donc à l’Etat, et non à ses citoyens.

    « La laïcité qui garantit à tous les citoyens quelles que soient leurs convictions philosophiques ou religieuses, de vivre ensemble dans la liberté de conscience, la liberté de pratiquer une religion ou de n’en pratiquer aucune. » (observatoire de la laïcité)

    Et cela ne me parait guère être inconciliable avec le principe de libre disposition de son corps, du libre choix de son médecin qui est la condition d’une bonne prise en charge : comment voulez vous soigner correctement une patiente, si la prise en charge est basée sur la coercition ?

    Ceci étant rappelé, je ne vois toujours pas rapport entre laïcité et liberté de choisir son médecin.

    Vous semblez penser que les femmes refusent d’être soignées par un médecin nécessairement pour des raisons religieuses…. sauf que non.

    Elles peuvent juste se sentir plus en confiance et plus à l’aise pour parler de leur intimité avec une personne de leur sexe.
    Elles peuvent ne pas encore avoir eu de rapports sexuels, et ne pas vouloir être touchée par un homme.
    Elles peuvent refuser de se faire examiner par un homme car elles ont déjà eu de très mauvaises expériences avec un homme.
    Elles peuvent avoir été violé (comme une femme sur six) ou avoir été victime de harcèlement, de violence sexuelle (comme lac majorité des femmes), et ne pas vouloir être examinée par un homme.

    Elles peuvent ne pas vouloir être examinée par un homme car c’est contraire à leur croyance, à leur morale, et c’est leur droit le plus absolu.

    C’est ce que rappelle la charte pour la personne hospitalisée : “L’établissement de santé doit respecter les croyances et convictions des personnes accueillies. »

    Je vais vous laisser le bénéfice du doute Monsieur Juppé et me dire que vous vous êtes peut être laissé influencé par le très populaire Mr Trump qui déclarait avoir le droit de “grab the pussy” des femmes en s’affranchissant de leur consentement… revenez à la raison….

    Si vous voulez lutter en faveur des droits des femmes, Cher Monsieur Juppé, je vous suggère de militer ardemment contre le viol, contre les maltraitantes médicales, contre les violences faites aux femmes au lieu de militer pour leur institutionnalisation.

    ” Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment “ Code de la santé publique - Article L1111-4

    Lysandra, association de lutte contre le viol

    #laïcité #viol #culture_du_viol #domination_masculine